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Dossier de presse Claude Parent, L'oeuvre construite, l'oeuvre ...

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dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong><br />

CLAUDE<br />

PARENT<br />

L’œuvre <strong>construite</strong><br />

L’œuvre graphique<br />

exposition<br />

20 janvier-2 mai 2010<br />

Maison André Bloc, Cap d'Antibes (1959-1962) - Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, architecte © Dominique Delaunay - Graphisme : Capa


dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong><br />

CLAUDE<br />

PARENT<br />

L’œuvre <strong>construite</strong><br />

L’œuvre graphique<br />

exposition<br />

20 janvier-2 mai 2010<br />

Contacts <strong>presse</strong><br />

Cité<br />

Agostina Pinon<br />

Tél. 01 58 51 52 85<br />

06 03 59 55 26<br />

apinon@citechaillot.fr<br />

Opus 64<br />

Valérie Samuel & Arnaud Pain<br />

Tél. 01 40 26 77 94<br />

a.pain@opus64.com<br />

Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine / Institut français d’architecture<br />

1 place du Trocadéro et du 11 novembre 75116 Paris<br />

www.citechaiLLot.fr<br />

3


4<br />

CLAUDE PARENT,<br />

« PAssANT CoNsiDéRAbLE »<br />

FRANçois DE MAzièREs,<br />

PRésiDENT DE LA CiTé DE L’ARChiTECTURE & DU PATRiMoiNE<br />

Avec l’exposition « Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, l’œuvre <strong>construite</strong>, l’œuvre graphique », La Cité <strong>de</strong> l’architecture<br />

& du patrimoine renoue avec les monographies d’architecte, exercice qu’elle n’avait plus<br />

pratiqué <strong>de</strong>puis les gran<strong>de</strong>s expositions consacrées successivement à Christian <strong>de</strong> Portzamparc<br />

en 2007 et à Vauban ainsi qu’à l’Atelier <strong>de</strong> Montrouge en 2008.<br />

Dans le cas <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, la monographie ne saurait toutefois être strictement « biographique<br />

», tant cette figure d’architecte constitue un personnage dans le siècle.<br />

Son activité d’architecte, qui commence en 1953 pour s’arrêter il y a une dizaine d’années seulement,<br />

compte presque autant par sa production <strong>de</strong> bâtiments <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s icônes architecturales<br />

– il suffit <strong>de</strong> citer la Maison Drusch à Versailles, l’église Sainte-Berna<strong>de</strong>tte du Banlay à Nevers ou<br />

le Pavillon <strong>de</strong> l’Iran à la Cité universitaire internationale – que par les rencontres qui l’ont marqué.<br />

Des rencontres avec <strong>de</strong>s personnalités aussi variées qu’André Bloc, Ionel Schein, Nicolas<br />

Schöffer, Yves Klein, Sylvia Monfort, Jean Tinguely…<br />

Chacune d’entre elles aura déterminé <strong>de</strong>s pans entiers, <strong>de</strong>s « pério<strong>de</strong>s » pourrait-on dire, <strong>de</strong> la<br />

production d’un architecte qui aura été et <strong>de</strong>meure également un <strong>de</strong>ssinateur hors pair, ainsi<br />

qu’un polémiste, caricaturiste à ses heures.<br />

Autant <strong>de</strong> facettes d’une œuvre qui aura interrogé, voire dérangé, ses contemporains. Ce qui explique<br />

peut-être que la reconnaissance <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> ne vienne qu’aujourd’hui à la faveur <strong>de</strong><br />

cette gran<strong>de</strong> rétrospective que lui dédie la Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine, qui est aussi la<br />

première.<br />

Une telle reconnaissance consacre d’abord l’influence croissante <strong>de</strong> celui qui fut d’abord un avantgardiste<br />

quasiment « marginal » et que l’actualité a replacé au cœur <strong>de</strong>s débats architecturaux du<br />

moment. Il est à ce titre éminemment symbolique que Jean Nouvel, dont la carrière a commencé<br />

dans l’agence <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, soit le scénographe <strong>de</strong> l’exposition, après avoir dédicacé à ce<br />

<strong>de</strong>rnier son projet pour la Philharmonie <strong>de</strong> Paris.


ToUJoURs DANs<br />

LE MoUVEMENT<br />

PAR FRANCis RAMbERT<br />

« Utopiste du territoire », comme le qualifiait récemment Paul Virilio, son complice dans l’aventure<br />

<strong>de</strong> la « Fonction oblique », Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> est l’un <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité. L’expérimentation<br />

est son champ d’investigation permanent.<br />

Reconnu aujourd’hui par les jeunes générations, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> fut longtemps oublié, marginalisé<br />

dans une utopie qui fascine encore hors <strong>de</strong> nos frontières, en Amérique comme en Asie. Portrait<br />

d’un homme résolument mo<strong>de</strong>rne autant que celui d’une époque contemporaine, avec ses multiples<br />

séquences, la monographie consacrée à Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> retrace le parcours <strong>de</strong> l’architecte<br />

et sa ligne conceptuelle, comme ses liens avec l’art, la mo<strong>de</strong>, le théâtre, sans oublier son goût<br />

illimité pour l’automobile.<br />

« Renouer avec l’espace expérimental », invite Jean Nouvel qui, ayant fait ses premières armes<br />

chez Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, lui a dédié en 2007, dans une filiation assumée, son projet lauréat pour la<br />

future Philharmonie <strong>de</strong> Paris. Il y a donc plus qu’une logique à ce que l’architecte <strong>de</strong> la Fondation<br />

Cartier mette en scène la rétrospective <strong>de</strong> son mentor, qui est la première gran<strong>de</strong> exposition<br />

monographique consacrée à cette figure atypique <strong>de</strong> l’architecture.<br />

Mais qui est donc ce <strong>Parent</strong> ?<br />

Membre actif du groupe Espace, cofondé par André Bloc au tout début <strong>de</strong>s années 50, Clau<strong>de</strong><br />

<strong>Parent</strong> va militer pour l’intégration <strong>de</strong> l’art dans la société et dans l’architecture.<br />

Passé brièvement par l’atelier Le Corbusier, rue <strong>de</strong> Sèvres, où il travaille sur l’Unité d’habitation<br />

<strong>de</strong> Rézé, il prend très vite ses marques avec l’architecte du pavillon <strong>de</strong> l’Esprit nouveau pour tenter<br />

<strong>de</strong> renouveler le langage <strong>de</strong> l’architecture mo<strong>de</strong>rne.<br />

On lui doit notamment <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s icônes <strong>de</strong> l’architecture contemporaine : la Maison <strong>de</strong> l’Iran à la<br />

Cité universitaire <strong>de</strong> Paris et l’église Sainte-Berna<strong>de</strong>tte du Banlay à Nevers. Soit une petite tour<br />

métallique suspendue, signal d’une entrée dans Paris, et un monolithe <strong>de</strong> béton, expression <strong>de</strong> la<br />

mo<strong>de</strong>rnité d’une périphérie en <strong>de</strong>venir dans les années 60.<br />

Auteur <strong>de</strong> maisons-culte comme la Maison Drusch à Versailles (le célèbre cube renversé), ou<br />

la villa Bloc à Antibes (en fusion avec le paysage marin), Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> a travaillé <strong>de</strong> manière<br />

sérielle sur <strong>de</strong>ux programmes qui manient la gran<strong>de</strong> échelle : les centres commerciaux (dont le<br />

bâtiment tout en rampes <strong>de</strong> béton à Sens) et les centrales nucléaires.<br />

Pour EDF, il <strong>de</strong>viendra en quelque sorte le directeur artistique du programme « Architecture du<br />

nucléaire », animera le collège <strong>de</strong>s architectes impliqués dans ce plan et <strong>de</strong>ssinera personnellement<br />

<strong>de</strong>ux « Maisons <strong>de</strong> l’atome » sur les sites <strong>de</strong> Cattenom et <strong>de</strong> Chooz.<br />

Rendre hommage à son travail, c’est rendre compte d’une vision large et transversale. Sur la<br />

ville, sur l’art, sur la vie. Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> a une écriture forte, engagée, que l’on peut i<strong>de</strong>ntifier dans<br />

ses livres, ses articles, ses tribunes comme dans ses bâtiments et ses <strong>de</strong>ssins. Sans oublier son<br />

activisme dans les années 60, loin <strong>de</strong> tout parisianisme, avec les maisons <strong>de</strong> la culture, du Havre<br />

à Amiens en passant par Saint-étienne. Il occupe alors les lieux avec <strong>de</strong>s praticables, et la scène<br />

avec <strong>de</strong>s débats animés. Ces scénographies qui mettent l’acteur ou le visiteur en question restent<br />

un domaine méconnu <strong>de</strong> son travail. Après 68, on lui confiera le pavillon français <strong>de</strong> la Biennale<br />

<strong>de</strong> Venise, la biennale d’art et non d’architecture. Il faut voir là le témoignage d’une transversalité<br />

reconnue.<br />

5


Parallèlement à l’œuvre <strong>construite</strong> se développe l’œuvre graphique.<br />

Expressive et généreuse. Un véritable travail d’auteur. Le <strong>de</strong>ssin occupe une place très importante<br />

dans son riche parcours. L’exposition exploite ainsi la mine d’archives, avec force maquettes<br />

et <strong>de</strong>ssins, conservées par le Frac Centre (à l’initiative <strong>de</strong> Marie-Ange Brayer et <strong>de</strong> Frédéric<br />

Migayrou) et par l’Institut français d’architecture. Sans oublier les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> recherche qui,<br />

encore aujourd’hui, motivent l’architecte à prendre le crayon. Que disent ces œuvres à la mine <strong>de</strong><br />

plomb ou à l’encre <strong>de</strong> Chine ? Elles expriment la Fonction oblique autant que la ville continue, bien<br />

sûr, mais révèlent dans tous les cas une inextinguible soif <strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> création. Aujourd’hui, il<br />

s’affaire sur le thème <strong>de</strong>s « Incisions urbaines », creusant ainsi la voie <strong>de</strong> la Ville linéaire.<br />

L’exposition, qui donne les clés <strong>de</strong> cette logique spatiale, s’attachera aussi à mettre au jour les<br />

influences directes <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> dans le travail d’autres architectes, dont Jean<br />

Nouvel en premier lieu, mais aussi Coop Himmelb(l)au, Zaha Hadid ou Snøhetta… <strong>de</strong> la Philharmonie<br />

<strong>de</strong> Paris à l’Opéra d’Oslo, il aura fallu 35 ans pour accréditer la thèse <strong>de</strong> l’oblique et la voir<br />

réalisée, par d’autres, à gran<strong>de</strong> échelle.<br />

Rebelle dans l’âme, l’architecte est aujourd’hui l’un <strong>de</strong> nos académiciens. Qui aurait pensé qu’il<br />

siégerait un jour sous la Coupole en habit vert ? Lui, l’auteur <strong>de</strong> L’Architecte, bouffon social ? Lui<br />

qui a toujours prôné la culture du risque et qui prenait plaisir à interpeller le public sur l’architecture<br />

par voie d’affiche dans les années 70 ?<br />

Oui, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> est toujours dans le mouvement.<br />

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8<br />

Maison <strong>de</strong> l’Iran à Paris (1960 - 1968)


CLAUDE PARENT<br />

ARChiTECTE, DEssiNATEUR, UToPisTE, PoLéMisTE<br />

PAR FRéDéRiC MigAyRoU<br />

L’élaboration d’une exposition monographique rétrospective consacrée à Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> est tout<br />

à la fois la mise en valeur <strong>de</strong> l’activité intense d’un architecte sur plus <strong>de</strong> cinquante années <strong>de</strong><br />

carrière et la mise en valeur d’une intense pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> création marquée par <strong>de</strong> multiples ruptures<br />

et rebondissements, mais c’est aussi la traversée <strong>de</strong>s moments qui ont animé l’histoire<br />

culturelle, sociale et, bien sûr, les mutations du milieu architectural français et international.<br />

Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> est avant tout un acteur culturel, un personnage « agissant », pour qui l’architecture<br />

est le principe effectif d’une transformation et d’une évolution sociale. Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> est<br />

architecte, mais il est aussi un remarquable <strong>de</strong>ssinateur, un utopiste, un polémiste qui s’exprime<br />

au travers d’innombrables textes et qui s’est toujours engagé tel un tribun pour défendre et faire<br />

partager ses idées.<br />

Parce qu’il poursuit la ligne <strong>de</strong> front d’une recherche esthétique dynamique et toujours réactualisée,<br />

parce qu’il prend les risques nécessaires pour anticiper l’adéquation <strong>de</strong> l’architecture aux<br />

besoins <strong>de</strong> son époque, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> s’impose comme le révélateur permanent <strong>de</strong>s ruptures et<br />

<strong>de</strong>s rebonds d’une histoire <strong>de</strong> l’architecture qu’il a accompagnée.<br />

Engagé dans un courant spatialiste à forte résonance européenne, sa collaboration avec André<br />

Bloc et le groupe Espace le mène à s’associer à <strong>de</strong> nombreux artistes comme Michel Carra<strong>de</strong>,<br />

Yves Klein, Gérard Mannoni, Nicolas Schöffer, le poussant à initier une approche plastique et<br />

critique d’une architecture très expérimentale. Recherche sur les grilles, sur les diagonales, les<br />

ruptures <strong>de</strong> plan… Il exploite les premières recherches du néoplasticisme d’un Théo van Doesburg<br />

pour les éprouver à l’échelle du bâti, initiant alors une facture personnelle forte et singulière<br />

qui trouve son accomplissement avec la réalisation <strong>de</strong> la maison Bor<strong>de</strong>aux-le-Pecq et celle <strong>de</strong> la<br />

Maison Drusch.<br />

Cette architecture <strong>de</strong> la limite est la condition même <strong>de</strong> son association avec Paul Virilio et <strong>de</strong> la<br />

fondation d’Architecture principe en 1963 ; entre utopie et mise en crise politique <strong>de</strong> l’architecture,<br />

il s’impose comme un prescripteur d’une époque à venir. La Fonction oblique, qu’il défendra<br />

toute sa vie, conçue alors comme une absur<strong>de</strong> mise en question du plan – soit <strong>de</strong> la fonction la<br />

plus évi<strong>de</strong>nte du vocabulaire architectural –, apparaît aujourd’hui, avec près <strong>de</strong> quarante ans <strong>de</strong><br />

recul, comme une évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’âge informatique.<br />

Ce combat contre les faux-semblants, les bonnes consciences, les idées reçues le mènera à<br />

s’engager pour une meilleure appropriation collective du programme nucléaire qu’il défendra<br />

au nom <strong>de</strong> l’intégration paysagère et urbaine. N’évitant pas le scandale lié à l’acceptation d’un<br />

programme industriel <strong>de</strong>venu alors nécessaire avec la crise pétrolière, il s’ancre au contraire<br />

au cœur <strong>de</strong>s contradictions animant la société, afin <strong>de</strong> toujours mettre l’architecture en péril, y<br />

cherchant la voix d’un renouvellement et d’une acceptation.<br />

Portés par cette radicalité, les grands centres commerciaux qu’il réalisera dans les années 70,<br />

invraisemblables blocs <strong>de</strong> béton basculés ou émergents, élaborent un univers plastique et un<br />

paysage du domaine marchand encore aujourd’hui inégalé.<br />

Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> s’ouvre alors à la comman<strong>de</strong> publique, réalisant <strong>de</strong> nombreux lycées et collèges<br />

et, au gré <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> multiples bâtiments portés par le déploiement <strong>de</strong> ses recherches<br />

graphiques sur les possibles transformations <strong>de</strong> l’espace architectural et urbain.<br />

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10<br />

05<br />

église Sainte-Berna<strong>de</strong>tte du Banlay à Nevers (1963 - 1968)<br />

Maison Drusch à Versailles (1963)


Après les grands <strong>de</strong>ssins utopiques du milieu <strong>de</strong>s années 60, largement publiés et exposés – et<br />

accompagnant ceux d’Archigram et <strong>de</strong> Walter Jonas que Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> exposera d’ailleurs pour<br />

la première fois en France à Arc-et-Senans en 1965 –, il aura fait du <strong>de</strong>ssin un domaine d’exercice<br />

constant par lequel il a initié une grammaire spatiale jusqu’alors inconnue.<br />

Si l’on s’attache à la typologie que ses <strong>de</strong>ssins génèrent – Turbosite, les Vagues, les Gran<strong>de</strong>s<br />

Oreilles… jusqu’aux Incisions – ces quarantes années <strong>de</strong> recherche graphique constituent une<br />

œuvre dans l’œuvre et déploient une inventivité non encore affaiblie par la prolifération <strong>de</strong>s<br />

recherches morphogénétiques <strong>de</strong> l’architecture numérique.<br />

Si d’évi<strong>de</strong>nce pour l’œuvre d’un grand architecte, d’un grand créateur, on souligne toujours<br />

l’appartenance <strong>de</strong> l’homme à son époque, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> incarne au mieux cet adage, ayant<br />

toute sa vie partagé son activité avec d’autres, mesurant en permanence ses idées à l’aune <strong>de</strong><br />

celles <strong>de</strong>s autres : Ionel Schein, André Bloc, Nicolas Schöffer, Yves Klein, Jacob Agam, Jacques<br />

Polieri, Jean Tinguely, Gérard Mannoni, Michel Carra<strong>de</strong>, Roger Tallon, Lionel Mirabaud, Paul Virilio,<br />

Jean Nouvel, François Seigneur, Wolf Prix… La litanie <strong>de</strong>s noms évoque à elle seule les<br />

atmosphères, les pério<strong>de</strong>s, les univers plastiques, politiques et sociaux qui ont marqué notre<br />

histoire culturelle.<br />

Accompagner l’œuvre <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, c’est suivre le chemin d’une perpétuelle confrontation<br />

au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la création in vivo.<br />

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12<br />

01<br />

03<br />

01 Spatialismes<br />

02 Fonction oblique<br />

03 Impliquer l’oblique<br />

04 Projets récents<br />

02<br />

04


L’ExPosiTioN<br />

L’exposition est présentée dans la galerie d’exposition temporaire haute, sur près <strong>de</strong> 600 m 2 , et<br />

dévoilera, en quatre gran<strong>de</strong>s parties, plus d’une soixantaine <strong>de</strong> projets réalisés ou non, et pour la<br />

plupart liés à <strong>de</strong>s collaborations riches avec <strong>de</strong>s architectes, artistes, intellectuels…<br />

Elle mêle œuvres originales (<strong>de</strong>ssins, maquettes, écrits…), issues <strong>de</strong> plusieurs fonds d’archives<br />

institutionnels et privés, et <strong>de</strong> nombreuses séquences photographiques ou filmiques retraçant<br />

les projets et la vie <strong>de</strong> l’architecte.<br />

Les différents fonds d’archives :<br />

• Centre <strong>de</strong>s archives d’architecture du XX e siècle <strong>de</strong> l’Ifa<br />

• Archives du Frac Centre à Orléans<br />

• Archives du Centre Georges Pompidou<br />

• Archives personnelles <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

• Collections privées<br />

les quAtre PArties <strong>de</strong> l’eXPOsitiOn<br />

• Première section - « spatialismes »<br />

• <strong>de</strong>uxième section - « la Fonction oblique » et l’espace critique<br />

• troisième section - « impliquer l’oblique »<br />

• quatrième section - « les projets récents, 1975-2000 »<br />

LES CABINETS DE DESSIN<br />

Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> étant un <strong>de</strong>ssinateur prolixe, trois cabinets <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins viennent s’insérer dans le<br />

parcours <strong>de</strong> l’exposition.<br />

1 er cabinet : la Fonction oblique, 1963-1968<br />

• 1960 les Villes cônes avec lionel Mirabaud<br />

• 1965-1968 les Vagues, les turbosites, la Faille, les Gran<strong>de</strong>s Oreilles,<br />

le Potentialisme, les On<strong>de</strong>s, Habitat à l’oblique, les Spirales, la Baule<br />

• 1965 l’exposition « exploration du futur », Saline d’Arc-et-Senans<br />

2 e cabinet : les <strong>de</strong>ssins issus <strong>de</strong> la Fonction oblique, 1970-1982<br />

• les développements <strong>de</strong> l’inclisite<br />

• les Ponts urbains<br />

• 1972-1984 Colères et envahissements, Habitat oblique, les Villes ensevelies,<br />

les Routes, les Casca<strong>de</strong>s et les Tombes<br />

3 e cabinet : 1990-2009<br />

• le nombril <strong>de</strong> la France<br />

• la pratique contemporaine <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

• <strong>de</strong>ssins « hommage » à Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

LES INTERVIEWS<br />

En plus <strong>de</strong>s archives audiovisuelles (Ina), la Cité réalisera une trentaine d’entretiens ; témoignages<br />

reccueillis auprès d’architectes, d’artistes, <strong>de</strong> collectionneurs, d’historiens et d’anciens<br />

collaborateurs <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>.<br />

Personnalités interviewées<br />

Diana Chan Chieng, François Letaillieur, Madame Courrèges, Philippe Trétiack , Paul Virilio,<br />

Andrée Bellaguet , Bernard Tschumi , Paul Andreu, O<strong>de</strong>tte Ducarre, Alain Renk , Nicoletti<br />

Manfredi, Gérard Mannoni, Wolf Prix, François Seigneur, Marie Ange Brayer, Marc Noel Vigier,<br />

Frédéric Borel, Pascale Blin, Maurice Culot, Odile Decq, Michel Ragon, Rudy Ricciotti, Michel<br />

Carra<strong>de</strong>, Béatrice Simonot, Clau<strong>de</strong> Vasconi, Jakob MacFarlane, Jean Nouvel, Lucien Kroll.<br />

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1950-1952 Maison <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, Neuilly-Longchamp


PREMièRE sECTioN<br />

« sPATiALisMEs »<br />

Si l’œuvre <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> commence par une quête d’optimisation du programme <strong>de</strong> la maison<br />

individuelle (Maisons G et Morpain), il débor<strong>de</strong> très vite cette première approche programmatique<br />

pour s’ouvrir à un questionnement plus plastique sur l’espace, porté par sa collaboration<br />

avec un André Bloc qui, bien qu’animateur permanent <strong>de</strong> la revue L’Architecture d’aujourd’hui,<br />

fon<strong>de</strong> avec Félix Del Marle le groupe Espace et la revue Art d’aujourd’hui totalement ouverte aux<br />

arts plastiques.<br />

Si l’empreinte du néoplasticisme marque les réalisations en collaboration avec André Bloc (café<br />

<strong>de</strong>s Champs-élysées, maison du Cap d’Antibes puis Maison <strong>de</strong> l’Iran), ou celle avec Nicolas<br />

Schöffer (projet pour la ville spatio-dynamique), Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> est cependant en quête d’une<br />

compréhension plus radicale <strong>de</strong> l’espace. Sa collaboration avec Yves Klein est à cet égard exemplaire<br />

: l’idée d’une architecture <strong>de</strong> l’air, d’une architecture <strong>de</strong> l’eau et du feu à laquelle il prend<br />

part (Architectures <strong>de</strong> l’air et Fontaine <strong>de</strong> Varsovie) constitue un véritable tournant – l’espace<br />

alors porté par une immatérialité fondamentale s’imposant comme un concept perceptuel.<br />

Tout en réalisant quelques petits programmes commerciaux pour l’entreprise Goulet-Turpin,<br />

il applique ses premières recherches au domaine <strong>de</strong> la scénographie, multipliant les projets<br />

<strong>de</strong> scènes (théâtre avec Agam), mobiles fragmentaires polyvalents, jusqu’à la conception <strong>de</strong><br />

théâtres (notamment avec André Bloc à Dakar). Mais c’est avec la construction <strong>de</strong> ses premières<br />

gran<strong>de</strong>s maisons que Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> signe l’avènement d’un langage expérimental (Maison<br />

Soultrait, 1956) qui débouche sur une expérimentation concrète en totale rupture avec le mo<strong>de</strong>rnisme<br />

du plan libre ou du cube <strong>de</strong> verre. Rupture incarnée par le cube basculé <strong>de</strong> la Maison<br />

Drusch qui rompt avec la continuité <strong>de</strong> la boîte <strong>de</strong> verre <strong>de</strong> Mies van <strong>de</strong>r Rohe ou avec les vagues<br />

<strong>de</strong> béton <strong>de</strong> la maison Bor<strong>de</strong>aux-le-Pecq.<br />

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16<br />

01<br />

05<br />

02<br />

03<br />

04


PREMièRE sECTioN<br />

«sPATiALisMEs»<br />

1. LES PREMIèRES MAISONS INDIVIDUELLES<br />

AVEC IONEL SCHEIN<br />

• 1952 Maison G, Ville-d’Avray [réalisée] ill. 01<br />

Avec Ionel Schein et Gilles-Louis Bureau<br />

• 1953-1955 Maison Morpain, la Celle-sur-seine [réalisée]<br />

Avec Ionel Schein<br />

• 1954 Maison le Jeannic , issy-les-Moulineaux [réalisée]<br />

Avec Ionel Schein<br />

• 1955 Maison Perdrizet, Champigny-sur-Marne [réalisée] ill. 02<br />

Avec Ionel Schein, M. Perdrizet et Antoine Fasani<br />

• 1955 Maison Hammelburg, le Chesnay [réalisée] ill. 03<br />

2. AUTOUR D’ANDRé BLOC ET NICOLAS SCHöFFER<br />

BLOC ET LE NéOPLASTICISME<br />

• 1950-1952 Maison <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, neuilly-longchamp [réalisée] ill. 04<br />

• 1955-1956 Maison <strong>de</strong> gardien, Meudon [réalisée]<br />

• 1955 Maison neyret, Fontenay-aux-roses [réalisée]<br />

Avec André Bloc<br />

• 1958 Aménagement du café du rond-point <strong>de</strong>s Champs-élysées, Paris [réalisé] ill. 05<br />

Avec André Bloc<br />

• 1959 Villa André Bloc, Cap d’Antibes [réalisée]<br />

Avec André Bloc<br />

• 1960-1968 Maison <strong>de</strong> l’iran, Cité universitaire, Paris 14 e [réalisée]<br />

Avec André Bloc<br />

• 1960 urbanisme, Paris Parallèle, Paris [non réalisé]<br />

Avec André Bloc, Marcel Lods<br />

• 1962 étu<strong>de</strong> pour une voiture <strong>de</strong> ville [non réalisée]<br />

Avec André Bloc<br />

NICOLAS SCHöFFER<br />

• 1955-1956 Projet pour la ville spatio-dynamique [non réalisé]<br />

Avec Nicolas Schöffer<br />

• Centre commercial à Chatenay-Malabry [non réalisé]<br />

Avec Nicolas Schöffer<br />

3. COLLABORATION AVEC YVES KLEIN<br />

• 1958 les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> l’Architecture <strong>de</strong> l’air<br />

• 1962 les Fontaines <strong>de</strong> Varsovie, trocadéro, Paris<br />

• 1964-1965 Projet <strong>de</strong> mémorial pour Yves Klein à nice<br />

4. COLLABORATIONS AVEC JACOB AGAM, JACQUES POLIERI,<br />

JEAN TINGUELY ET GéRARD MANNONI<br />

GéRARD MANNONI<br />

• 1960-1973 Maisons Mannoni, Créteil et Villennes-sur-seine [non réalisées]<br />

Avec Gérard Mannoni<br />

• 1963 Hôtel, Corse [non réalisé]<br />

Avec Gérard Mannoni<br />

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1956-1958 Maison Soultrait, Domont<br />

1963-1965 Maison Bor<strong>de</strong>aux-le-Pecq, Bois-le-Roi<br />

01<br />

02 03<br />

05<br />

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« sPATiALisMEs » [sUiTE]<br />

LE THéâTRE (DéCOR ET AMéNAGEMENT)<br />

• 1953 décor pour Ondine, théâtre <strong>de</strong> verdure, Paris 16 e ill. 01<br />

• 1960 décor pour Chitra, Unesco, Paris 7 e<br />

Avec Ma<strong>de</strong>leine Claass et Sylvain Dhomme<br />

• 1961 décor pour Les Oiseaux, théâtre <strong>de</strong>s Arts, Paris 9 e ill. 02 03<br />

Avec André Bloc, Michel <strong>Parent</strong>, Guy Kayat<br />

• 1962 Projet <strong>de</strong> théâtre, dakar<br />

Avec André Bloc et Jacques Poliéri<br />

• 1964 Projet <strong>de</strong> théâtre ovale, dijon<br />

Avec Michel <strong>Parent</strong>, Georges Vitaly et Silvia Monfort<br />

• Projet <strong>de</strong> théâtre à polyvalence spatiale<br />

avec Yacob Agam<br />

• 1968 théâtre <strong>de</strong> Marc’O, Architecture principe<br />

JEAN TINGUELY<br />

• 1964 lunatour, projet <strong>de</strong> labyrinthe dynamique<br />

Avec Jean Tinguely<br />

5. LES COMMERCES GOULET-TURPIN<br />

• 1950 superette, Anthony [réalisée]<br />

• 1958 superette ‘’la Folie’’, nanterre [réalisée] ill. 06<br />

• 1959 Centre commercial et station-service <strong>de</strong> la Châtaigneraie [réalisé] ill. 05<br />

• 1959 Centre commercial, Athis-Mons [réalisé]<br />

Avec Gravereaux (architecte en chef), Marty (architecte), J. Heckly (architecte) et système Jawerth<br />

6. lA <strong>de</strong>uXièMe nAissAnCe<br />

LES MAISONS INDIVIDUELLES, 1956-1963<br />

• 1956-1958 Maison soultrait, domont [réalisée]<br />

• 1961 Maison Mauriange, Meudon [réalisée]<br />

• 1963 Maison drusch, Versailles [réalisée]<br />

Avec D.M. Davidoff, Michel Carra<strong>de</strong> et Roger Fatus<br />

• 1963-1965 Maison Bor<strong>de</strong>aux-le-Pecq, Bois-le-roi [réalisée]<br />

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20<br />

01<br />

02


DEUxièME sECTioN<br />

« LA FoNCTioN obLiqUE » ET L’EsPACE CRiTiqUE<br />

Dès le début <strong>de</strong>s années 60, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> s’impose à lui-même une rupture par la mise en crise<br />

du formalisme d’une certaine continuité spatiale. L’apparition <strong>de</strong> la fracture et <strong>de</strong> la discontinuité<br />

dans son langage le mène à initier un nouveau vocabulaire porté par une gran<strong>de</strong> inspiration<br />

utopique.<br />

Après les Villes cônes projetées en 1960 avec Lionel Mirabaud, sa collaboration avec Paul Virilio<br />

et la fondation <strong>de</strong> l’agence Architecture principe lui permette <strong>de</strong> formaliser la notion <strong>de</strong> Fonction<br />

oblique traduite alors par les <strong>de</strong>ssins du Potentialisme mais aussi par ceux <strong>de</strong>s Vagues, <strong>de</strong>s Turbosites,<br />

<strong>de</strong>s Failles… Encore utopique, cet avènement d’un espace critique revendiqué par l’exposition<br />

« Exploration du futur » à la Saline d’Arc-et-Senans <strong>de</strong>vient concret avec la construction<br />

<strong>de</strong> l’église Sainte-Berna<strong>de</strong>tte du Banlay à Nevers (1963-1968).<br />

Le radicalisme spatial <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> croise la vision socio-critique <strong>de</strong> Paul Virilio, les vagues<br />

dynamiques <strong>de</strong> béton <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux-Le-Pecq se referment dans la compacité <strong>de</strong> l’image du<br />

bunker, certainement affirmée par un Paul Virilio qui, dès 1958, a entamé comme photographe<br />

une vaste archéologie industrielle <strong>de</strong>s bunkers du mur <strong>de</strong> l’Atlantique. Sainte-Berna<strong>de</strong>tte est<br />

tout à la fois l’accomplissement <strong>de</strong>s recherches sur le brutalisme, l’avènement d’une culture <strong>de</strong><br />

l’oblique en rupture avec l’horizontalité du plan mo<strong>de</strong>rne, mais surtout un événement culturel<br />

d’une rare violence où une forme militarisée incarne la culpabilité, la conscience collective <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>struction.<br />

Architecture principe mènera à bien d’autres recherches, la réalisation <strong>de</strong> l’usine Thomson-<br />

Houston, le projet <strong>de</strong> la Maison Mariotti mais aussi la proposition <strong>de</strong> la véritable performance que<br />

représentait l’Instabilisateur pendulaire, soit l’expérimentation par les architectes eux-mêmes<br />

<strong>de</strong>s effets d’une vie à l’oblique sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> plusieurs mois.<br />

Ce credo d’une transformation sociale liée à une autre pratique <strong>de</strong> l’espace mènera Clau<strong>de</strong><br />

<strong>Parent</strong>, alors séparé <strong>de</strong> Paul Virilio, à une vaste campagne d’action culturelle s’incarnant dans le<br />

réseau <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> la culture. La construction <strong>de</strong> praticables permettant à tout un chacun <strong>de</strong><br />

faire l’expérience du vivre à l’oblique trouvera son accomplissement avec la réalisation <strong>de</strong> quatre<br />

grands hypermarchés qui mêleront encore le brutalisme du béton hérité <strong>de</strong> Sainte-Berna<strong>de</strong>tte<br />

et l’expérience collective <strong>de</strong>s pentes.<br />

Jusqu’au milieu <strong>de</strong>s années 70, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> déploiera ce même vocabulaire pour <strong>de</strong>s projets<br />

d’habitation (Toueg, Woog, Illés) qui ne trouveront leur concrétisation qu’avec la réalisation <strong>de</strong><br />

l’appartement d’André Bellaguet, le réaménagement <strong>de</strong> sa maison <strong>de</strong> Neuilly, toutes <strong>de</strong>ux articulées<br />

autour <strong>de</strong> plans obliques, ou avec la maison <strong>de</strong> l’artiste Michel Carra<strong>de</strong>.<br />

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22<br />

08<br />

06<br />

04 05<br />

07 09 10


« LA FoNCTioN obLiqUE » ET L’EsPACE CRiTiqUE [sUiTE]<br />

1 er CABINET DE DESSINS<br />

LA FONCTION OBLIQUE, 1963-1968<br />

• 1960 les Villes cônes<br />

Avec Lionel Mirabaud<br />

• 1965-1968 les Vagues, les turbosites, la Faille, les Gran<strong>de</strong>s Oreilles, le Potentialisme,<br />

les On<strong>de</strong>s, Habitat à l’oblique, les Spirales, la Baule<br />

• 1965 l’exposition du futur, salines d’Arc-et-senans<br />

1. PARENT-VIRILIO (ARCHITECTURE PRINCIPE)<br />

• 1963-1968 eglise sainte-Berna<strong>de</strong>tte du Banlay [réalisée] ill. 01<br />

• 1964-1971 usine thomson-Houston, Villacoublay [réalisée]<br />

• 1966 Projet <strong>de</strong> palais <strong>de</strong>s expositions, Charleville [non réalisé]<br />

• 1967 Maison Mariotti [non réalisée] ill. 04<br />

• 1968 instabilisateur pendulaire n°1, nanterre [non réalisée]<br />

2. ACTIONS CULTURELLES 1970-1973<br />

• 1970 Pavillon français, Biennale <strong>de</strong> Venise [réalisé]<br />

• 1972-1973 les Affichages urbains, Paris et Versailles<br />

• 1969-1975 Praticables et expositions ill. 05 06<br />

Le Havre. Royan, Rouen, Nevers, Saint-Etienne. Mâcon, Reims, Douai, Caen et Amiens<br />

• 1962 projet <strong>de</strong> maison <strong>de</strong> la culture [non réalisée]<br />

Avec Jacob Agam<br />

• 1963-1965 Maison <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong> la culture, troyes [réalisé et détruite] ill. 07<br />

Avec Georges Patrix<br />

• 1972 Projet d’habitacle pour exposition au musée d’Art mo<strong>de</strong>rne, Paris [non réalisé]<br />

3. LA SéRIE DES HYPERMARCHéS<br />

• 1969 Centre commercial <strong>de</strong> tinqueux, rue du 29 Août 1944, tinqueux, reims [réalisé]<br />

• 1967-1970 Centre commercial <strong>de</strong> sens [réalisé] ill. 02<br />

• 1967-1971 Centre commercial, ris-Orangis [réalisé] ill. 08<br />

• 1969-1970 supermarché, epernay-Pierry [réalisé]<br />

4. LES MAISONS INDIVIDUELLES DE LA FONCTION OBLIQUE<br />

• 1969 Maison toueg [non réalisée]<br />

• 1970 Maison Woog, lac léman, suisse [non réalisée] ill. 09<br />

• 1970-1971 Aménagement <strong>de</strong> l’appartement d’Andrée Bellaguet, neuilly [réalisé]<br />

• 1971-1972 Maison illès, Cap d’Antibes [non réalisée]<br />

Avec André Svetchine<br />

• 1972-1974 Maison Carra<strong>de</strong>, soual [réalisée] ill. 10<br />

• 1973 réaménagement <strong>de</strong> l’habitation <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

selon les principes <strong>de</strong> la Fonction oblique, Neuilly [réalisé]<br />

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24<br />

Centrale <strong>de</strong> Cattenom


TRoisièME sECTioN<br />

« iMPLiqUER L’obLiqUE »<br />

La fermeture <strong>de</strong> l’agence marque dans le milieu <strong>de</strong>s années 70 une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> doute qui correspond<br />

pleinement à la désillusion <strong>de</strong> l’après 68, au départ <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> collaborateurs que<br />

Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> a formés, comme Jean Nouvel, et à la nécessité d’un repositionnement prenant en<br />

compte les transformations <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sociale et politique <strong>de</strong> l’architecture.<br />

Cette rupture consacre une certaine prise <strong>de</strong> distance avec le credo d’une aspiration esthétique<br />

collective. Tout en poursuivant ses recherches graphiques sur une syntaxe spatiale <strong>de</strong> plus en<br />

plus riche (Colères et envahissements, les Routes, les Casca<strong>de</strong>s, les Tombes), Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

cherchera à impliquer l’oblique dans <strong>de</strong>s programmes beaucoup plus concrets. Le concours pour<br />

le PAN <strong>de</strong> 1974 ainsi que la Maison oblique minimale avec François Seigneur montrent ce pragmatisme.<br />

à l’inverse, son brutalisme formel semble s’être incarné dans une aspiration politique et sociale<br />

beaucoup plus vaste, notamment dans le domaine du nucléaire. Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> s’engage<br />

d’abord comme conseiller du programme nucléaire d’EDF qui impliquera <strong>de</strong>s architectes comme<br />

Willerval, Taillibert ou Andreu… En rupture avec ses collègues, non seulement il l’assume mais<br />

il le revendique, multipliant les publications et les recherches sur l’intégration <strong>de</strong>s constructions<br />

dans le paysage, sur leur mise en couleur, afin <strong>de</strong> donner à l’architecture industrielle une qualité<br />

plastique jusqu’alors inenvisagée. S’il ne réalise finalement que <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>s centrales<br />

<strong>de</strong> Chooz et <strong>de</strong> Cattenom, cet engagement inattendu, bien dans la logique <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, ne<br />

manquera pas <strong>de</strong> susciter d’importantes polémiques.<br />

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03<br />

01<br />

02<br />

04<br />

05


TRoisièME sECTioN<br />

« iMPLiqUER L’obLiqUE »<br />

2 e CABINET DE DESSINS<br />

LES DESSINS DE LA FONCTION OBLIQUE, 1970-1982<br />

• les développements <strong>de</strong> l’inclisite<br />

• les Ponts urbains<br />

• 1972-1984 : Colères et envahissements, Habitat oblique (1973),<br />

les Villes ensevelies, les Routes, les Casca<strong>de</strong>s et les Tombes<br />

1. LES IMPLICATIONS DE L’OBLIQUE<br />

• 1967-1972 immeuble du Centre <strong>de</strong> transfusion sanguine <strong>de</strong> l’hôpital saint-Antoine,<br />

Paris 12e [non réalisé] ill. 01<br />

• 1970-1971 immeubles <strong>de</strong> bureaux pour le ministère <strong>de</strong> l’education nationale,<br />

La Défense [non réalisé]<br />

• 1970 Concours du Plateau Beaubourg, Paris [non réalisé]<br />

• 1971 la Colline, projet <strong>de</strong> ville oblique<br />

• 1972 Habitacle oblique pour le musée d’Art mo<strong>de</strong>rne, Paris [non réalisé]<br />

• 1973 Bureaux <strong>de</strong> l’elF, libreville, Gabon [non réalisés]<br />

• 1974 Concours pour le PAn [non réalisé] Villes moyennes et habitat <strong>de</strong> loisirs type villages <strong>de</strong> vacances<br />

Avec Pierre Aïoutz et Irene Labeyrie<br />

• 1976 Maison oblique minimum [non réalisée]<br />

• 1976 Maison oblique minimale [non réalisée] présentée au Salon <strong>de</strong>s artistes décorateurs, Paris<br />

Avec François Seigneur<br />

• 1973 Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Montceau-les-Mines [non réalisé] ill. 02<br />

• 1979 la Colline solaire, projet [non réalisé] ill. 03<br />

2. LES CENTRALES NUCLéAIRES<br />

• étu<strong>de</strong>s du Collège <strong>de</strong>s architectes du nucléaire<br />

• les centrales <strong>de</strong> Chooz et <strong>de</strong> Cattenom ill. 04 05<br />

Les projets construits <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

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28<br />

02


qUATRièME sECTioN<br />

LEs PRoJETs RéCENTs, 1975-2000<br />

Les années 1980-2000 marque une pério<strong>de</strong> d’apaisement où Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> assume plus facilement<br />

une distinction entre l’exercice du métier d’architecte et ses recherches personnelles sur<br />

la limite du langage architectural.<br />

La réalisation <strong>de</strong> nombreux collèges et lycées affirmant toujours une gran<strong>de</strong> qualité plastique<br />

enrichie d’éléments marquants <strong>de</strong> son vocabulaire, puis les nombreux projets d’immeubles <strong>de</strong><br />

bureaux (SEPTEN, Nîmes, Marseille) confortent une intense activité professionnelle.<br />

Toujours en rupture avec le courant alors dominant d’un néomo<strong>de</strong>rnisme ou d’un postmo<strong>de</strong>rnisme<br />

<strong>de</strong> l’architecture française, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> poursuit, principalement dans la revue L’Architecture<br />

d’aujourd’hui, son activité critique, tentant <strong>de</strong> sauver une certaine idée <strong>de</strong> l’architecture<br />

<strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> ses capacités d’initiation.<br />

Si <strong>de</strong>s réalisations comme Roissy Pôle, l’Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Lillebonne ou sa participation au<br />

concours du Musée du Prado jalonnent encore son engagement dans l’époque, c’est sa participation<br />

au pavillon français <strong>de</strong> la Biennale <strong>de</strong> Venise <strong>de</strong> 1996 qui lui apportera un regard renouvelé<br />

du milieu international. Ses conférences à Londres, à la Columbia University <strong>de</strong> New York, à la<br />

SCIARC à Los Angeles, attireront sur lui l’attention <strong>de</strong>s architectes <strong>de</strong> la jeune génération, trouvant<br />

dans l’oblique <strong>de</strong>s correspondances avec <strong>de</strong>s problématiques contemporaines.<br />

Sa collaboration avec Wolf Prix pour le concours du CCC <strong>de</strong> Tours l’imposera comme un référent<br />

pour nombre d’architectes internationaux, qui voient dans les innovations <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> les<br />

éléments d’un alphabet renouvelé par le numérique.<br />

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30<br />

01<br />

03 04<br />

05<br />

06


qUATRièME sECTioN<br />

LEs PRoJETs RéCENTs 1975-2000<br />

3 e CABINET DE DESSINS : 1990-2009<br />

• le nombril <strong>de</strong> la France, projet ill. 02<br />

• la pratique contemporaine <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

• <strong>de</strong>ssins « hommage » à Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

1. LES LYCéES ET COLLèGES<br />

• 1978 Collège rené Cassin, Arpajon [réalisé]<br />

Avec S. Malisan<br />

• 1978 Collège <strong>de</strong>s Matagots, la Ciotat [réalisé] ill. 05<br />

• 1979 lycée polyvalent, luzarches. Avec l. Martel [réalisé]<br />

• 1985-1987 lycée Vincent d’indy, Paris [réalisé]<br />

• 1972-1981 Pavillon d’accueil, Grotte <strong>de</strong> Clamouse, Hérault<br />

[réalisé] ill. 01<br />

• 1984 immeuble du sePten, lyon-Villeurbanne [réalisé]<br />

2. PARTIE 2<br />

• 1983-1993 immeuble <strong>de</strong> bureaux, nîmes [réalisé] ill. 03<br />

• 1984-1991 théâtre silvia Monfort, Paris [réalisé]<br />

• 1989-1996 Centre d’animation roissy Pôle [réalisé] ill. 06<br />

• 1990-1992 Centre culturel juif européen, Paris [non réalisé]<br />

• 1991 immeuble Kanstrasse, Berlin [non réalisé]<br />

• 1993 Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> lillebonne [non réalisé]<br />

• 1993 immeuble Myslbek Prague [non réalisé]<br />

• 1993 Concours pour le palais <strong>de</strong>s congrès le Vinci, tours [non réalisé]<br />

Avec Coop Himmelb(l)au<br />

• 1995-1996 Concours extension Musée du Prado, Madrid [non réalisé]<br />

• 1996 Pavillon français, Biennale <strong>de</strong> Venise [non réalisé] ill. 04<br />

• 2002 réaménagement <strong>de</strong> l’habitation <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, neuilly [réalisé]<br />

3. LES RéSONANCES DE L’OBLIQUE<br />

• 2007-2012 Philharmonie <strong>de</strong> Paris, Jean nouvel [en cours <strong>de</strong> réalisation]<br />

• 2007 new Opéra House Oslo, agence snøhetta [réalisé]<br />

• 2008 Musée <strong>de</strong>s Confluences, lyon, agence Coop Himmelb(l)au, Wolf d. Prix<br />

et Helmut swiczinsky [en cours <strong>de</strong> réalisation]<br />

• <strong>de</strong>ssins hommages<br />

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sCéNogRAPhiE<br />

JEAN NoUVEL<br />

« Lumière, matière et rythme », ainsi Jean Nouvel décrit-il l’esprit <strong>de</strong> sa scénographie pour la<br />

monographie Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, qui veut privilégier le « plaisir <strong>de</strong> la découverte ». Une scénographie<br />

« en écaille », imaginée à partir d’un dispositif <strong>de</strong> « volets », comme <strong>de</strong>s « cimaises en biais »,<br />

accrochés sur les murs, aux plafonds, sur les sols.<br />

Conçue en terme <strong>de</strong> « variations », la scénographie s’attachera à hiérarchiser les choses, donnant<br />

plusieurs échelles d’information. L’enjeu est <strong>de</strong> « redonner une dimension symbolique » par<br />

<strong>de</strong>s séries <strong>de</strong> séquences pour mettre les choses en relation. « Pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> structure, mais <strong>de</strong>s<br />

petits fragments pour mettre en place la narration », précise Jean Nouvel.<br />

JEAN NOUVEL<br />

équerre d’argent pour l’Institut du mon<strong>de</strong> arabe en 1987 et en 1993 pour l’Opéra <strong>de</strong> Lyon, comman<strong>de</strong>ur dans<br />

l’ordre <strong>de</strong>s Arts et <strong>de</strong>s Lettres <strong>de</strong>puis 1997, Lion d’or <strong>de</strong> la Biennale <strong>de</strong> Venise en 2000, Médaille d’or du Royal<br />

Institute of British Architects en 2001, Prix Borromini pour le Centre <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong> congrès <strong>de</strong> Lucerne<br />

en 2001, Praemium Imperiale en 2001, Wolf Foundation Prize en architecture en 2005, Arnold W. Brunner<br />

Memorial Prize en architecture et International Highrise Award pour la tour Agbar en 2006, Prix Pritzker<br />

en 2008.<br />

Parmi ses principales réalisations, l’Institut du mon<strong>de</strong> arabe et la Fondation Cartier à Paris, l’Opéra <strong>de</strong><br />

Lyon, le Centre <strong>de</strong> Congrès <strong>de</strong> Tours, les Galeries Lafayette à Berlin, le Centre <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong> congrès <strong>de</strong><br />

Lucerne, un hôtel à Lucerne, l’immeuble An<strong>de</strong>l à Prague, la Cité judiciaire à Nantes, le réaménagement d’un<br />

gazomètre en logements à Vienne, la tour Dentsu à Tokyo, le Pôle technologique à Wismar, le Musée galloromain<br />

à Périgueux, la tour Agbar à Barcelone, l’extension du Musée Reina Sofia à Madrid, le Musée du quai<br />

Branly à Paris, le théâtre Guthrie à Minneapolis, le Pôle technologique <strong>de</strong> Brembo à Bergame, le siège social<br />

<strong>de</strong> la société Richemont à Genève, le complexe aquatique <strong>de</strong>s Bains <strong>de</strong>s docks au Havre, la salle symphonique<br />

<strong>de</strong> Copenhague…<br />

Les principaux chantiers et étu<strong>de</strong>s en cours sont : le Centre <strong>de</strong> la mer du Havre, l’hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Montpellier,<br />

un immeuble <strong>de</strong> bureaux à Londres, <strong>de</strong>ux immeubles <strong>de</strong> logements à New York, une tour à Vienne comprenant<br />

<strong>de</strong>s commerces, <strong>de</strong>s bureaux et un hôtel, le théâtre <strong>de</strong> l’Archipel à Perpignan, <strong>de</strong>s logements à Ibiza,<br />

un hôtel à Barcelone, une tour <strong>de</strong> bureaux à Marseille, le musée du Louvre à Abu Dhabi, la Philharmonie <strong>de</strong><br />

Paris, la Tour <strong>de</strong> verre à New York, une tour <strong>de</strong> logements à Los Angeles, la tour Signal à Paris La Défense…<br />

33


34<br />

Affiche et photogramme du film Les idoles <strong>de</strong> Marc’o, 1968


AUToUR DE L’ExPosiTioN<br />

LE CATALogUE<br />

CoéDiTioN CiTé DE L’ARChiTECTURE & DU PATRiMoiNE /<br />

éDiTioNs hyx, DéCEMbRE 2009<br />

Soulignons que l’œuvre <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> n’a fait l’objet d’aucune monographie <strong>de</strong>puis l’ouvrage <strong>de</strong><br />

Michel Ragon paru en 1982. Ce catalogue, analyse <strong>de</strong> l’œuvre complète, viendra réparer cet oubli.<br />

Conçu comme un livre objet, cet ouvrage <strong>de</strong> format carré, regroupe une iconographie très abondante,<br />

sous la direction <strong>de</strong> Frédéric Migayrou et Francis Rambert.<br />

Il reprend les quatre gran<strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> l’exposition. Mais si celle-ci présente une sélection <strong>de</strong><br />

92 projets, l’ouvrage en proposera près <strong>de</strong> 400.<br />

408 pages, quadrichromie, format 26,5 x 26,5 cm, 700 illustrations, 4 000 exemplaires en français,<br />

prix public 45 €.<br />

séqUENCEs<br />

D’ARChiTECTUREs<br />

PRogRAMMATioN AUDioVisUELLE<br />

Environ un samedi sur <strong>de</strong>ux, sous le titre générique « Séquences d’architectures », la programmation<br />

audiovisuelle associe documentaires et films <strong>de</strong> fiction, en accompagnement <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Avec, en outre : une rencontre exceptionnelle entre l’architecte et le cinéaste Marc’O autour du<br />

film Les Idoles ; en présence <strong>de</strong> personnalités du cinéma, la redécouverte du film <strong>de</strong> Michel<br />

Cournot, Les Gauloises bleues, restauré à cette occasion. Et quelques « perles » du 7e art…<strong>de</strong>ux<br />

jours, une lecture commentée <strong>de</strong> la ville roumaine dans le prisme du cinéma.<br />

SAMeDI 30 JANVIeR<br />

séance 1<br />

16h conférence parent-virilio. entretien filmé par gilles cou<strong>de</strong>rt<br />

Production : a.p.r.e.s production. France 1996. Vidéoprojection, couleur<br />

Durée : 2h04<br />

Réalisé dans le cadre du cycle <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s conférences conçues par Alain Julien-Laferrière<br />

et organisées par le Centre <strong>de</strong> Création contemporaine et l’Université François Rabelais <strong>de</strong><br />

Tours, la captation <strong>de</strong> cette conférence exceptionnelle éclaire la relation entre Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> et<br />

l’urbanisme et philosophe Paul Virilio : leur collaboration dans le cadre du groupe Architecture<br />

Principe (1963/1968) ; leur séparation au moment <strong>de</strong> mai 68… Présentée alors par Frédéric<br />

Migayrou, commissaire <strong>de</strong> la présente exposition, cet entretien fut le lieu d’une confrontation<br />

passionnante.<br />

35


36<br />

Projection en présence <strong>de</strong> Gilles Cou<strong>de</strong>rt<br />

séance 2<br />

19h qui êtes-vous pollymagoo ? film <strong>de</strong> william Klein.<br />

Avec Dorothy Mc Gowan, Jean Rochefort, Sami Frey, Philippe Noiret, Alice Saprich… France, 1966.<br />

Vidéoprojection, noir et blanc. Durée : 1h40<br />

Avec trente ans d’avance, une parodie <strong>de</strong>s délires fétichistes <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> et l’arrogance du<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la télévision. Dialogues caustiques, humour ravageur : un ovni cinématographique en<br />

forme <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> massacre, pour se replonger dans une époque, un style…et une utopie.<br />

SAMeDI 13 FéVRIeR<br />

séance 1<br />

16h clau<strong>de</strong> parent, une utopie dans le siècle. documentaire <strong>de</strong> jean-Louis andré.<br />

Collection « Portrait d’architecte ». Production Filmtel ; La Cinquième. Distributeur : Europe<br />

Image international. France, 1996. Vidéoprojection, couleur. Durée : 52mn<br />

Il y a un peu plus <strong>de</strong> dix ans, le réalisateur <strong>de</strong> cette émission télévisée suivait Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

chez lui, à sa table à <strong>de</strong>ssin, mais également à Sénanque, <strong>de</strong>vant cette abbaye cistercienne<br />

tenue par l’architecte pour l’une <strong>de</strong>s œuvres majeures <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> bâtir occi<strong>de</strong>ntal…<br />

séance 2<br />

18h30 entretien sur le béton. documentaire d’eric rohmer<br />

France, 1969. Production IPN. Distribution CNDP. Vidéoprojection, noir et blanc. Durée : 30mn<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> la collection « Civilisation » à <strong>de</strong>stination pédagogique, cette émission a été<br />

conçue par Eric Rohmer comme une sorte d’interview entre Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> et Paul Virilio, avec<br />

la participation du grand historien <strong>de</strong> l’architecture François Loyer. Un « incunable » !<br />

19h alphaville. film <strong>de</strong> jean-Luc godard.<br />

Avec Eddie Constantine, Anna Karina, Akim Tamiroff, Howard Vernon…France, 1965. Production<br />

André Michelin – Filmstudio. Distribution : Tamasa. Vidéoprojection, noir et blanc. Durée : 1h35<br />

L’agent secret Lemmy Caution est envoyé en mission dans la cité futuriste d’Alphaville pour<br />

convaincre le professeur Braun <strong>de</strong> revenir dans les « planètes extérieures ».En 1965, juste avant<br />

Pierrot Le Fou, Godard tourne ici son neuvième film, en partie dans le décor réel <strong>de</strong> la toute<br />

nouvelle Maison <strong>de</strong> la Radio (architecte Henry Bernard). Cette critique radicale du mo<strong>de</strong>rnisme<br />

et <strong>de</strong> la métropole géométrique, aseptisée, déshumanisée, révèle le contexte dans lequel les<br />

propositions d’un Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> pouvaient paraître iconoclastes.<br />

SAMeDI 27 FéVRIeR<br />

séance 1<br />

16h : L’o<strong>de</strong>ur du melon dans la poubelle. court métrage <strong>de</strong> julien donada.<br />

Production Local Films. Avec Artus <strong>de</strong> Penguern, Sabine Bail, Pierre Lacan, Marie Payen<br />

et Antoine Chain. France, 2004. 35mm, couleur. Durée : 16 minutes.<br />

Plusieurs couples se ren<strong>de</strong>nt à un mariage, dans une petite église <strong>de</strong> Nevers :<br />

Sainte-Berna<strong>de</strong>tte du Banlay. Une fantaisie autour du lieu.<br />

17h15 : nevers nord. documentaire <strong>de</strong> jean pierre prévost et mireille Bouillé.<br />

France, 1966. Vidéoprojection, noir et blanc. Durée : 15mn<br />

En juillet 1966, le cinéaste, qui vient <strong>de</strong> visiter le chantier, envoie une lettre à l’abbé Bourgoin,<br />

alors en charge <strong>de</strong> l’église Sainte Berna<strong>de</strong>tte du Banlay, et lui propose <strong>de</strong> réaliser un film « à la<br />

fois documentaire et contemplatif ». Presque mystique, Prevost s’attache à décrypter le bâtiment<br />

autant que ses architectes, ses constructeurs et ses usagers…<br />

17h 30 : a propos du Bunker. documentaire <strong>de</strong> julien donada.<br />

Production Local Films. France, 1996. 35mm, couleur. Durée : 15mn<br />

Confrontant l’œuvre <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> à la théorie, un décryptage architectural <strong>de</strong> l’église<br />

Sainte-Berna<strong>de</strong>tte – du - Banlay, <strong>construite</strong> par Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> et Paul Virilio entre 1963 et 1966 :<br />

le lieu où se cristallise la fonction oblique.


Projection en présence du réalisateur (sous réserve).<br />

séance 2<br />

19h : Les idoles. film <strong>de</strong> marc’o.<br />

Production International Thanos Film. Avec Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Pierre Clémenti,<br />

Valérie Lagrange, Berna<strong>de</strong>tte Lafont, Daniel Pommereule, Henry Chapier, Francis Girod. France,<br />

1964 (sorti en 1968). 35mm, couleur. Durée : 1h30.<br />

Dans l’euphorie <strong>de</strong>s années 60, la mystification du showbizz démontée avec un humour grinçant<br />

et une réjouissante cruauté, dans la spontanéité d’un jeu d’acteurs <strong>de</strong>venus célèbres <strong>de</strong>puis. Un<br />

film-culte. Certaines séquences ont été tournées dans la maison <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, à Neuilly,<br />

avant que celui-ci ne la transforme à l’oblique ; d’autres en région parisienne, dans une maison<br />

signée <strong>de</strong> l’architecte Jacques Couëlle.<br />

Projection exceptionnelle en présence <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> et Marc’O.<br />

SAMeDI 13 MARS<br />

séance 1<br />

16h : clau<strong>de</strong> parent, une utopie dans le siècle.<br />

Documentaire <strong>de</strong> Jean-Louis André. Collection « Portrait d’architecte ». Production Filmtel ; La<br />

Cinquième. Distributeur : Europe Image international. France, 1996. Vidéoprojection, couleur.<br />

Durée : 52mn<br />

Rediffusion (cf. séance 1 du samedi 13 février)<br />

17h : entretien sur le béton. documentaire d’ eric rohmer.<br />

France, 1969. Production IPN. Distribution CNDP. Vidéoprojection, noir et blanc. Durée : 30mn<br />

Rediffusion (cf. séance 2 du 13 février)<br />

séance 2<br />

19h : qui êtes-vous pollymagoo ? film <strong>de</strong> william Klein.<br />

Avec Dorothy Mc Gowan, Jean Rochefort, Sami Frey, Philippe Noiret, Alice Saprich… France, 1966.<br />

Vidéoprojection, noir et blanc. Durée : 1h40<br />

Rediffusion (cf. séance 2 du 30 janvier)<br />

SAMeDI 24 AVRIL<br />

séance 1<br />

16h : conférence parent-virilio. entretien filmé par gilles cou<strong>de</strong>rt<br />

Production : a.p.r.e.s production. France 1996. Vidéoprojection, couleur. Durée : 2h04<br />

Rediffusion (cf. séance 1 du samedi 30 janvier)<br />

séance 2<br />

19h Les gauloises bleues. film <strong>de</strong> michel cournot.<br />

Avec Jean-Pierre Kalfon, Nella Bielski, Annie Girardot, Anne Wiazemski. France, 1968.<br />

Production Les Films Ariane, Les Films 13, A.A.A. Vidéoprojection. Durée :1h33<br />

Renvoyé <strong>de</strong> son usine après s’être blessé à la jambe, Ivan (J.P. Kalfon) se met en quête d’un<br />

travail et d’un toit. Dans le café où il veut faire l’achat (à crédit !) d’un paquet <strong>de</strong> Gauloises, il fait<br />

la connaissance d’une serveuse, Jeanne ( Nella Bielski). Ils se marient ; bientôt, Jeanne tombe<br />

enceinte. En attendant la naissance <strong>de</strong> son fils, Ivan revoit son existence passée…<br />

Martine Pascal, compagne <strong>de</strong> Michel Cournot jusqu’à sa mort en 2007, a permis l’existence <strong>de</strong><br />

cette copie numérique restaurée du film, montrée ici en exclusivité.<br />

Projection exceptionnelle en présence <strong>de</strong> Martine Pascal et Nella Bielski.<br />

AUDITORIUM De LA CITé - 7 AVeNUe ALBeRT De MUN - PARIS 16e (M° IéNA OU TROCADéRO)<br />

TARIF UNIqUe PAR SéANCe : 4 € / TARIF RéDUIT : 2 €, SUR PRéSeNTATION D’UN BILLeT<br />

D’ACCèS AU MUSée OU AUx exPOSITIONS TeMPORAIReS PAyANTeS<br />

eNTRée LIBRe SUR PRéSeNTATION DU BILLeT DU JOUR DeS COLLeCTIONS PeRMANeNTeS<br />

DU MUSée<br />

PROGRAMMe DéTAILLé SUR WWW.CITeChAILLOT.FR<br />

37


38<br />

géNéRiqUE DE L’ExPosiTioN<br />

CLAUDE PARENT,<br />

L’ŒUVRE CoNsTRUiTE<br />

L’ŒUVRE gRAPhiqUE<br />

UNE ExPosiTioN CoNçUE ET RéALiséE<br />

PAR LA CiTé DE L’ARChiTECTURE & DU PATRiMoiNE / iNsTiTUT FRANçAis D’ARChiTECTURE<br />

AVEC LE CoNCoURs DU FRAC CENTRE ET DU MNAM – CCi CENTRE PoMPiDoU<br />

CITé De L’ARChITeCTURe & DU PATRIMOINe<br />

François <strong>de</strong> Mazières, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine<br />

Anne-Marie Le Guével, directrice générale déléguée<br />

Francis Rambert, directeur <strong>de</strong> l’Institut français d’architecture (Ifa)<br />

Commissariat<br />

Frédéric Migayrou, directeur adjoint du Musée national d’Art mo<strong>de</strong>rne, Centre Georges Pompidou<br />

Francis Rambert, directeur <strong>de</strong> l’Institut français d’architecture (Ifa)<br />

Commissariat associé<br />

Audrey Jeanroy, chargée d’étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> recherches à l’Institut national d’histoire <strong>de</strong> l’art (INHA)<br />

PRODUCTION eT COORDINATION GéNéRALe<br />

Service PRODUCTION Ifa<br />

Myriam Feuchot, respon sable du service<br />

Anne Roumet, Marion Zirk, chefs <strong>de</strong> projet<br />

avec Maëlle Viard, assistante<br />

Assistance commissariat et iconographie<br />

Solenne <strong>de</strong> Dianous, Audrey Jeanroy, Sophie Libercé, Anne Roumet, Maëlle Viard, Marion Zirk


RéALISATION De L’exPOSITION<br />

Scénographie et graphisme<br />

Ateliers Jean Nouvel (Jean Nouvel / Michel Pélissié)<br />

Scénographie : Jean Nouvel<br />

Architecte coordinateur du projet : Isabelle Agostini<br />

Architecte assistante : Fulvia Parlati<br />

Architecte stagiaire : Corto Trou<strong>de</strong><br />

Graphisme : Natalie Saccu <strong>de</strong> Franchi avec Vatsana Takham et Jugulta Le Clerre<br />

Rédaction et coordination éditoriale<br />

Isabelle Blumet<br />

Contributions<br />

Textes : Pascale Blin, Marie-Ange Brayer, Silvia Berselli, Paul Virilio, Christian Girard, Manfredi Nicoletti,<br />

Béatrice Simonot<br />

Notices <strong>de</strong> projets : emmanuelle Chiappone-Piriou, Audrey Jeanroy, Nadine Labeda<strong>de</strong>, Christelle Lecœur,<br />

Caroline Soppelsa<br />

Chronologies : Christelle Lecœur et Audrey Jeanroy<br />

Bibliographie : Anne-Marie Zucchelli<br />

Contributions particulières<br />

Jean Nouvel, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> et Paul Virilio<br />

Traduction <strong>de</strong>s textes<br />

Français/anglais : eileen Powis<br />

Italien/français : Valérie Chatelet<br />

Photographies<br />

Photographies d’époque<br />

Pierre Bérenger, Véra Cardot et Pierre Joly, Gilles ehrmann<br />

Reportage photographique contemporain<br />

Dominique Delaunay, Ifa<br />

Audiovisuels<br />

Entretiens filmés<br />

Interviews : Francis Rambert avec Audrey Jeanroy et Anne Roumet<br />

Découpage et pré-montage : Dominique Delaunay (Ifa)<br />

Réalisation et montage : Julien Borel (Cité)<br />

Entretien avec Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> : Marc Blume et Clémence Denis<br />

Films documentaires et fictions<br />

Sélection d’archives audiovisuelles : Audrey Jeanroy<br />

Film Nevers Nord : Jean-Pierre Prévost et Mireille Bouillé<br />

Programmation <strong>de</strong> l’auditorium<br />

Rémi Guinard, responsable <strong>de</strong> l’audiovisuel (Cité)<br />

Régie<br />

Jonathan Deledicq, service Production Ifa<br />

Fonds d’archives<br />

Fonds « Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> », déposé par la direction <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> France<br />

au Centre d’archives d’architecture du xxe siècle, Ifa - David Peyceré, responsable FRAC Centre<br />

Marie-Ange Brayer, directrice<br />

Avec le concours<br />

du Mnam – CCI Centre Pompidou, <strong>de</strong>s archives yves Klein, du musée Tinguely et <strong>de</strong>s prêteurs particuliers<br />

Diana Chan Chieng, Odile Decq, O<strong>de</strong>tte Ducarre, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, Michel <strong>Parent</strong>, Michel Carra<strong>de</strong>, François<br />

Letaillieur, Gérard Mannoni, Andrée Bellaguet, Galerie Natalie Seroussi<br />

Régie <strong>de</strong>s œuvres<br />

hélène Perrel et Laetitia Antonini, musée <strong>de</strong>s Monuments français<br />

Nolwenn Rannou, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle, Ifa<br />

eïmelia Bagayoko, chargée <strong>de</strong>s collections et Ludovic Lalauze, régisseur général, FRAC Centre<br />

39


40<br />

Restauration <strong>de</strong>s œuvres et prises <strong>de</strong> vues<br />

Fonds d’archives Ifa : Marcos Carvalho-Canto (Ifa), suivi <strong>de</strong>s restaurations ; Patrice Debois, maquettiste ;<br />

Antoine Buisson, Filigrane, Ateliers Laurenchet, Sophie Lennuyeux-Comnène, restaurateurs<br />

et Gaston Bergeret, photographe<br />

Fonds d’archives FRAC : eïmelia Bagayoko, chargée <strong>de</strong>s collections et Paul Laurent, administrateur du site<br />

Internet et responsable <strong>de</strong> l’iconographie<br />

Réalisation du dispositif scénographique<br />

Aménagement <strong>de</strong> l’espace : Duval et Mauler<br />

Impression numérique : Sericom Plastorex<br />

Sérigraphie : Les démons<br />

Menuiserie / serrurerie : Pyrrhus Conceptions<br />

Menuiserie Dibond® : Créations du Val-d’Oise (CVO)<br />

Encadrement et accrochage : Cadres en Seine<br />

Communication, Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine<br />

Jean-Marie Guinebert, directeur <strong>de</strong> la communication et <strong>de</strong>s partenariats<br />

Guillaume Lebigre, graphiste<br />

Agostina Pinon, relations <strong>presse</strong> Cité, en coordination avec Valérie Samuel et Arnaud Pain, Opus 64<br />

Développement et mécénat, Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine<br />

Guillaume <strong>de</strong> la Broïse, directeur du développement<br />

éDITION<br />

hyx / Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine, janvier 2010<br />

Ouvrage édité sous la direction <strong>de</strong> Frédéric Migayrou et <strong>de</strong> Francis Rambert<br />

Direction associée : Audrey Jeanroy<br />

Auteurs : Pascale Blin, Marie-Ange Brayer, Silvia Berselli, Audrey Jeanroy, Frédéric Migayrou,<br />

Francis Rambert, Paul Virilio, Christian Girard, Manfredi Nicoletti, Béatrice Simonot<br />

Contributions particulières : Jean Nouvel, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, Chloé <strong>Parent</strong><br />

Notices <strong>de</strong> projets : emmanuelle Chiappone-Piriou, Audrey Jeanroy, Nadine Labeda<strong>de</strong>, Christelle<br />

Lecœur, Caroline Soppelsa<br />

Chronologies : Christelle Lecœur et Audrey Jeanroy,<br />

Bibliographie : Anne-Marie Zucchelli<br />

Coordination éditoriale : emmanuel Cyriaque (hyx) et Anne Roumet (Ifa)<br />

Graphisme : Laurent Pinon<br />

L’édition limitée a été rendue possible grâce au soutien <strong>de</strong> Lafarge<br />

L’OPéRATION A BéNeFICIé<br />

Du mécénat <strong>de</strong> la Fondation eDF Diversiterre<br />

Du soutien <strong>de</strong> LVMh / Moët hennesy Louis Vuitton<br />

Du concours <strong>de</strong>s sociétés Alcan composites (Dibond®), Plexiglas® et ThyssenKrupp Cadillac Plastic<br />

(distributeur) / iGuzzini (éclairage) / Lafarge et Tollens (peinture)<br />

Des ressources documentaires et <strong>de</strong>s contributions <strong>de</strong>s institutions et <strong>de</strong>s personnes suivantes<br />

Brigitte Dieu, Archives développement éducatif et culturel <strong>de</strong> l’Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel<br />

(INA), Martine <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre, directrice <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> France<br />

Du partenariat média<br />

Archistorm, Arte, Beaux Arts Magazine, Direct Matin / Direct Soir, evene.fr, France Culture,<br />

Les Inrockuptibles, La Tribune, Le Nouvel Observateur


LA CITé De L’ARChITeCTURe & DU PATRIMOINe<br />

eT LeS COMMISSAIReS ReMeRCIeNT PARTICULIèReMeNT<br />

Pour leur précieuse présence<br />

Clau<strong>de</strong> et Naad <strong>Parent</strong><br />

Pour leur amicale participation à l’exposition<br />

Personnalités interviewées<br />

Diana Chan Chieng, François Letaillieur, Madame Courrèges, Philippe Trétiack , Paul Virilio,<br />

Andrée Bellaguet , Bernard Tschumi , Paul Andreu, O<strong>de</strong>tte Ducarre, Alain Renk , Nicoletti<br />

Manfredi, Gérard Mannoni, Wolf Prix, François Seigneur, Marie Ange Brayer, Marc Noel Vigier,<br />

Frédéric Borel, Pascale Blin, Maurice Culot, Odile Decq, Michel Ragon, Rudy Ricciotti, Michel<br />

Carra<strong>de</strong>, Béatrice Simonot, Clau<strong>de</strong> Vasconi, Jakob MacFarlane, Jean Nouvel<br />

Prêteurs particuliers<br />

Diana Chan Chieng, Odile Decq, O<strong>de</strong>tte Ducarre, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong>, Michel <strong>Parent</strong>, Michel Carra<strong>de</strong>,<br />

François Letaillieur, Gérard Mannoni, Andrée Bellaguet, Galerie Natalie Seroussi<br />

Pour leur ai<strong>de</strong> au reportage photographique contemporain<br />

Jean-Luc Bor<strong>de</strong>aux (Northridge, Los Angeles, Californie), Monsieur et Madame Drusch<br />

(Versailles), Michel et Pauline herzele (Meudon), Jean-Marie Le Nail (Meudon),<br />

Père François Montagnon (Nevers), Natalie Seroussi (Meudon) et Guillaume Turquois, Antibes<br />

Luciana Ravanel (Anteprima Consultants, Paris)<br />

Dominique Pierre, chargée <strong>de</strong> mission communication et yvonne Choisel, conférencière<br />

(EDF, Centre nucléaire <strong>de</strong> production d’électricité, Cattenom)<br />

Monsieur Prost, directeur (Intermarché Les Mousquetaires, Ris-Orangis)<br />

Philippe Bigot, directeur et Guy Archimè<strong>de</strong>, responsable technique (Maison <strong>de</strong>s Arts et métiers,<br />

Cité internationale universitaire, Paris)<br />

Muriel Auclert (Muriel Auclert Immobilier, Saint-Germain-en-Laye)<br />

Georget Geloen, responsable technique (Thales Electron Devices SA, Vélizy-Villacoublay)<br />

Ainsi que tous ceux et celles qui ont souhaité gar<strong>de</strong>r l’anonymat<br />

Pour leur appui ou leur contribution au programme <strong>de</strong> films « Séquences d’architectures »<br />

dans l’Auditorium<br />

Maxime Bissonnet et Laurent Garreau (CNDP), Julien Farenc ( BNF), Nella Bielski, Jean-Marc<br />

Chapoulie, Philippe Chevassu (Tamasa), Dominique Combe, Gilles Cou<strong>de</strong>rt, Janine Deunf<br />

(CulturesFrance), emmelie Grée (Advitam), Raphaël holt, Audrey Kamga (ARTE France), elsa<br />

Masson (Agence du court métrage), Tia Sackda (Les Films 13), Régine Vial (Les Films du Losange).<br />

Pour leur présence aux projections « Séquences d’architectures » dans l’Auditorium<br />

Martine Pascal, actrice, Marc O’ et Julien Donada, réalisateurs<br />

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42<br />

MéCèNE DE L’ExPosiTioN<br />

La Fondation EDF Diversiterre prolonge l’engagement du Groupe en faveur <strong>de</strong> la solidarité environnementale<br />

et sociétale et agit dans trois domaines : la nature et la biodiversité, la solidarité et<br />

la santé, la culture et le patrimoine.<br />

Dans le domaine culturel, la Fondation soutient notamment <strong>de</strong>s créations <strong>de</strong>stinées à mettre en<br />

lumière les enjeux du développement durable et les réponses <strong>de</strong> ceux qui préparent ou qui ont<br />

préparé notre avenir : architectes, artistes et <strong>de</strong>signers.<br />

EDF a toujours favorisé la réflexion et l’inspiration <strong>de</strong> tous les acteurs du développement <strong>de</strong> l’énergie<br />

électrique dans le mon<strong>de</strong> contemporain. Dans les années 70, EDF <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> <strong>de</strong><br />

travailler sur l’architecture et l’intégration dans le paysage <strong>de</strong>s centrales nucléaires. En quelques<br />

mois, Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> produit <strong>de</strong>s centaines d’esquisses et modèle <strong>de</strong>s centrales avec une fraîcheur<br />

d’inspiration et une vision comparables à celles <strong>de</strong>s premiers futuristes italiens. Un collège d’architectes<br />

est alors constitué et <strong>de</strong> leurs travaux vont naître <strong>de</strong>s principes d’insertion dans le paysage<br />

et une authentique esthétique du nucléaire.<br />

Aujourd’hui l’énergie nucléaire est la moins émettrice <strong>de</strong> CO² et permet <strong>de</strong> concilier durablement<br />

production énergétique et protection du climat.<br />

La Fondation EDF Diversiterre est heureuse <strong>de</strong> soutenir l’exposition monographique « Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong><br />

; l’œuvre <strong>construite</strong> l’œuvre graphique ».<br />

> www.fondation.edf.com


MéCèNE DE L’ExPosiTioN « CLAUDE PARENT »,<br />

PoUR LA CéLébRATioN DE L’UN DEs MAîTREs FRANçAis<br />

DE L’ARChiTECTURE<br />

Par son soutien à cette exposition, LVMh s’associe à la reconnaissance <strong>de</strong> l’esprit visionnaire et <strong>de</strong><br />

l’œuvre <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> pour l’architecture contemporaine<br />

Aux côtés <strong>de</strong> la Cité <strong>de</strong> l’architecture & du patrimoine, LVMH veut saluer tout particulièrement l’engagement<br />

<strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> pour une architecture « <strong>de</strong> liberté » et son esprit <strong>de</strong> transversalité ouvert<br />

à tous les arts ; une œuvre pionnière qui a marqué et inspiré quelques uns <strong>de</strong>s plus grands architectes<br />

contemporains, <strong>de</strong> Jean Nouvel, Zaha Hadid… Jusqu’à Frank Gehry, qui rencontra Clau<strong>de</strong><br />

<strong>Parent</strong> à Paris dès 1965 et qui partage avec lui l’ambition d’une création architecturale innovante,<br />

utopique, émotionnelle, ouverte aux artistes et à toute forme <strong>de</strong> création.<br />

C’est dans cet esprit <strong>de</strong> liberté et pour une architecture au service <strong>de</strong>s artistes que Bernard<br />

Arnault, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> LVMH, a confié à Frank Gehry la création à l’horizon 2012 d’un bâtiment à<br />

Paris pour la Fondation Louis Vuitton pour la création, au cœur du Jardin d’Acclimatation, au Bois<br />

<strong>de</strong> Boulogne : un geste architectural ambitieux pour Paris.<br />

Plus largement, la création en architecture a constamment trouvé au sein du groupe LVMH une<br />

expression forte, par les collaborations avec quelques uns <strong>de</strong>s architectes parmi les plus emblématiques<br />

<strong>de</strong> notre époque : Jun Aoki pour Louis Vuitton à New York et à Tokyo, Kumiko Inui et<br />

Kazuyo Seijima pour Dior à Tokyo, Jean-Michel Wilmotte pour le siège <strong>de</strong> LVMH à Paris, Christian<br />

<strong>de</strong> Portzamparc pour la Tour LVMH à New York.<br />

LVMh, une action globale <strong>de</strong> mécénat pour la culture<br />

En soutenant début 2010 la réalisation <strong>de</strong> l’exposition « Clau<strong>de</strong> <strong>Parent</strong> », LVMH renouvelle son engagement<br />

auprès <strong>de</strong> la Cité <strong>de</strong> l’architecture et du patrimoine puisque le groupe fut le mécène en<br />

2007 <strong>de</strong> ses manifestations d’ouverture et <strong>de</strong> son exposition inaugurale « Portzamparc : Rêver la<br />

ville ».<br />

Cette initiative s’inscrit globalement dans une démarche <strong>de</strong> mécénat culturel et artistique développée<br />

<strong>de</strong>puis bientôt vingt ans, qui a par exemple permis la réalisation <strong>de</strong> quelques 35 expositions<br />

nationales et contribué au rayonnement du patrimoine artistique et architectural en France et à<br />

l’étranger. Rappelons tout spécialement la restauration <strong>de</strong>s Salles d’Afrique, <strong>de</strong> Crimée et d’Italie<br />

du Château <strong>de</strong> Versailles, <strong>de</strong>s Jardins du Palais Royal à Paris, <strong>de</strong> la Salle du Trône et <strong>de</strong>s « Petits<br />

Appartements » du Palais Royal, Musée Correr, à Venise, <strong>de</strong> la Bibliothèque-Musée <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong><br />

Paris… ou encore fait le don au nouvel Opéra <strong>de</strong> Shanghai du ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> scène spécialement créé<br />

par Olivier Debré.<br />

> Contact <strong>presse</strong> pour LVMH :<br />

Catherine Dufayet Communication<br />

Tél : 01 43 59 05 05<br />

Email : catherine.dufayet@wanadoo.fr<br />

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