LE MAG de MAI / JUIN 2010 (pdf - 1,09 Mo) - Vaujours

Portrait dduu mmooiiss
Madeleine APPLAGNAT
Une Valjovienne vient de fêter ses 100 ans
Souriante, agréable et très avenante, Mme Applagnat a tout de suite accepté l’interview
que nous lui proposions. Retour sur la rencontre...
V.M. : Où et quand êtes-vous née ?
M.A : à Paris le 9 avril 1910
V.M. : Que faisaient vos parents à l’époque ?
M.A : Mon père travaillait à EDF et ma mère était femme au foyer.
V.M. : Avez-vous des frères et soeurs ?
M.A : Oui 2 soeurs et un frère. Ma première soeur est née en
1922, puis mon frère en 1925 et ma deuxième soeur en 1926.
V.M. : Avez-vous toujours habité Vaujours ?
M.A : Non, nous habitions à Paris, rue de la Chapelle jusqu’en
1919. Quand mon père est revenu de la guerre, nous avons
déménagé à Saint-Ouen.
V.M. : En quelle année vous êtes-vous mariée ?
M.A : En 1929. Mon mari est en fait un ami de la famille. Nous
nous sommes mariés à Saint-Ouen et nous avons déménagé à
Vaujours en 1937.
V.M. : Pourquoi Vaujours ?
M.A : Mes parents y habitaient. Je voulais être près d’eux.
V.M. : Combien avez-vous d’enfants, de petits
enfants et d’arrière petits enfants ?
M.A : 3 enfants, 4 petits enfants, et 7 arrière petits enfants dont
l’aîné qui est âgé de 21 ans.
V.M. : Jusqu’à
quel âge êtesvous
allée à
l’école ?
M.A : 14 ans.
Vous savez, à
cette époque, on
quittait l’école
très jeune.
V.M. : Où avez-vous travaillé ?
M.A : J’ai commencé à la Société Générale puis j’ai travaillé
pour des petites entreprises. Je me suis ensuite arrêtée pour me
consacrer à mes enfants. J’ai repris le travail en 1946 dans une
maison de distribution de cartes de ravitaillement pendant 3 ans
et demi. Ensuite, j’ai été embauchée dans une entreprise de
peinture de Vaujours pour 3 ans. J’ai fini par 14 ans dans une
compagnie d’assurance.
V.M. : Comment avez-vous vécu la deuxième
guerre mondiale ?
M.A : Mon mari a été appelé et au bout d’un an, il a été fait
prisonnier. Il a été libéré 5 ans après. Pendant tout ce temps, nous
n’avions le droit qu’à une lettre par mois. Mes enfants et moi
arrivions à vivre grâce aux allocations et au quart du salaire qui
nous étaient versés.
V.M. : Et quand votre mari est rentré... ?
M.A : Le plus magnifique je crois, a été quand ma fille, alors
âgée de 9 ans, a revu son père. Elle ne s’en souvenait plus parce
qu’elle avait 3 ans quand il est parti à la guerre. Mais elle lui a
réservé un accueil que jamais je n’oublierai.
V.M. : Vous êtes à la retraite depuis plusieurs
années. Comment occupez-vous vos journées ?
M.A : Oh oui, je suis à la retraite depuis 1972, donc depuis
presque 40 ans. Le matin, je me lève vers 9h30 et je peux me
coucher à 21h comme à minuit. Je vais plusieurs fois par
semaine à la MTL pour jouer au Scrabble avec le Club de l’Age
d’Or. J’y participe d’ailleurs depuis plus de 30 ans ! Sans ça, je
ne serais rien. Et puis, je vois régulièrement un couple d’amis,
Jeanine et
Robert, beau-
“ Je fais le maximum de choses
moi-même (..)
Je refuse de prendre l’ascenceur ! ”
coup plus
jeunes que moi
(79 et 81 ans,
NDLR). Je
vais aussi un
mois chez ma
fille à Noël et
un mois en été. Et ma fille vient tous les deux mois.
V.M. : Que regardez-vous à la TV ?
M.A : Rex, Attention à la marche, Des Chiffres et des Lettres,
Questions pour un Champion.
V.M. : Quel(s) chanteur(s) ou acteur(s) appréciezvous
?
M.A : Claude Brasseur, Aznavour et Enrico Macias
V.M. : Etes-vous plutôt sucré ou salé ?
M.A : Sucré, j’adore le mille-feuilles et le chocolat.
V.M. : Quel est votre secret pour être aussi en
forme ?
M.A : Je fais le maximum de choses moi-même. J’ai tout de
même deux aides ménagères mais j’essaie de rester
indépendante autant que possible. J’habite au rez-de-chaussée,
mais quand je viens à la MTL, de toute façon je refuse de
prendre l’ascenseur !
Vaujours le mag’ - Mai/Juin 2010 19