Contes Givrés 2006

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Les spectacles 2006 festival Contes Givrés - VIIIème édition plus d’infos sur… L’Office des Phabricants d’Univers Singuliers par Emmanuelle Bouchez, Télérama n° 2897 - 21 juillet 2005 « Un portrait de moi ? Je vais avoir du mal à l'assumer. Opus, c'est tout un groupe et je ne suis qu'un maillon de l'histoire. » Faussement modeste, Pascal Rome ? Non. Mais dans le milieu où il crée, celui des arts de la rue, la signature est, plus qu'ailleurs, collective. Et s'il porte, depuis décembre 2000, le titre pompeux de directeur artistique de la compagnie Opus, son histoire se trame bel et bien « en famille ». Au gré des rencontres, comme à Dijon en 1994, où, à 36 ans et après quinze années de loyaux services comme instituteur, il tire sa révérence pour fonder, avec un plasticien et une prof aux Beaux-Arts, un drôle de laboratoire, L'Opus Incertum. « Un assemblage aléatoire de pratiques artistiques ! On était les bricoleurs de service, chargés d'inventer toutes sortes de choses. » Dans son panthéon des artistes se côtoient déjà l'écrivain Raymond Roussel (« l'inventeur du camping-car ! »), le cinéaste Jacques Tati (« pour sa relation aux objets et son esthétique des années 50 ») et les plasticiens Chaissac et Dubuffet, ardents explorateurs de l'art brut. Au lieu de nous accueillir dans son atelier-repaire des faubourgs de Dijon, il donne rendez-vous dans un drôle de musée : la Fabuloserie, un havre pour créations d'amateurs fondé par deux passionnés en pleine Yonne rurale (1). « Tout a commencé là, quand j'ai découvert cet art populaire, fait à la marge par des gens pas formés pour. Un musée dont on sort avec l'envie de faire soi-même quelque chose. » Son Facteur Cheval préféré s'appelle Petit Pierre, garçon vacher qui découpa le fer-blanc pendant trente ans pour assembler des manèges miniatures. Avec Opus, il façonne. Mais c'est grâce au comédien Philippe Nicolle qu'il croise le théâtre, jusqu'à monter avec lui, en 1995, la compagnie 26 000 Couverts. A Philippe, le sens de la mise en scène ; à Pascal, l'invention plastique. Leur duo grimpe vite au firmament des arts de la rue : il apporte l'art du jeu et des mots dans un milieu trop souvent habité de formes vides. « Faire du théâtre, pour moi, n'avait rien d'évident, mais, comme voisin du festival Chalon dans la rue, j'étais attiré par le genre de relation au public tissé par les grands aînés, Royal de Luxe, Délices Dada ou Burattini. » Après cinq ans de travail complice, chacun ira pourtant son chemin. Philippe Nicolle garde la compagnie, et Pascal Rome retrouve son cher laboratoire. Le manège de Petit Pierre le hante, la persévérance de ces créateurs du dimanche le touche. Il en fait les personnages rois de son monde fictif. Avec la compagnie Opus, rebaptisée Office des phabricants d'univers singuliers (« la faute d'orthographe suppose d'emblée le décalage »), il lance son Conservatoire des curiosités. Un projet de collection consacrée à des œuvres d'hommes et de femmes qui n'ont jamais existé. Premier de la liste, André Durupt, l'homme qui piquait les frigos de sa femme pour y cacher des ménageries mécaniques. Dernier en date, Raoul Huet, l'inventeur supposé de la Crèche à moteur. Dans un camion Citroën des années 50 qu'il aménage comme un castelet, il malmène avec un humour tendre-absurde la symbolique sulpicienne. La moindre patate germée s'y gonfle d'une poésie étrange. Pour nous guider dans ses faux musées, Pascal Rome quitte sa chemise design et devient M'sieur Romé, cheveux séparés par une raie sage, nœud pap' hésitant, lunettes vieillottes barrées d'un trait noir. Il analyse alors d'un air de savant sociologue l'œuvre présentée. « Le commentaire sérieux sur des choses modestes provoque le rire, cette humeur indispensable ! » A Chalon dans la rue - où Pascal Rome ne vient plus seulement en voisin -, Opus propose cette année une nouvelle forme à son inventaire : Le Petit Répertoire. Un hommage aux adeptes de Système D, ce mensuel de 50 ans d'âge qui permet de fabriquer soi-même une caravane, une guitare électrique ou un entonnoir carré. A nous de démêler le faux du vrai. Derrière l'énigmatique sourire de M'sieur Romé, ce ne sera pas tâche facile... (1) La Fabuloserie, à Dicy, dans l'Yonne. Tél. : 03-86-63-64-21. Page 22
Les spectacles 2006 festival Contes Givrés - VIIIème édition Nathalie Le Boucher Conteuse-danseuse de kathakali Elle a séjourné 8 années en Inde pour faire l'apprentissage du théâtre gestuel et dansé du kathakali. De retour en France, elle développe un style conté où la parole et l'expression du corps prennent tous deux pleinement leur place : une narration totale où le geste vient illuminer le Verbe. Fables de La Fontaine Tantôt lièvre qui se pavanne, se prélasse, broûte, s'exerce à la nage, à la danse, aux jeux… ; tantôt Moucheron qui tel un chevalier vêtu de son armure, lance à la main, fond sur le Lion et le provoque au combat ; grenouille qui se veut être plus grosse que le boeuf et qui se met à gonfler, gonfler, Gonfler... Nathalie Le Boucher dit et danse les fables. MARDI 17 OCTOBRE, 20H30 GUEUGNON (71) Ecole de Musique Odile Puravet / 03 85 84 40 09 La Bibliothèque municipale accueille. MERCREDI 18 OCTOBRE, 20H30 CHEILLY-LES-MARANGES (71) Salle des fêtes Jean-Pierre Longeras / 03 85 91 12 78 La Bibliothèque municipale et la CCRCB accueillent. JEUDI 19 OCTOBRE, 20H30 GIVRY (71) L'Ecole Mat. Léocadie Czyz ouvre ses portes au grand public. Jacqueline Matron / 03 85 44 35 90 La coopérative scolaire accueille. VENDREDI 20 OCTOBRE, 20H30 LONGVIC (21) Salle Bombois Eddy Gaillot / 03 80 68 44 12 L'Espace Culturel du Moulin accueille. SAMEDI 21 OCTOBRE, 20H30 HURIGNY (71) Salle du Tinailler Sylvie Richard / 03 85 34 60 33 La Bibliothèque municipale accueille. Page 23
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