Contes Givrés 2006

Les spectacles 2006 festival Contes Givrés - VIIIème édition
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Emile et une nuit
Au départ, c'est simple : Emile travaille dans la communication, il est facteur, à Bottoflens-Dessus (si vous ne savez
pas où c'est, ce n'est pas grave). Ensuite, ça se complique: une drôle de prédiction, inquiétante, bon, il n'est pas
superstitieux, mais on ne sait jamais... Alors il va essayer d'en parler. Mais voilà, les gens ont toujours beaucoup plus
à dire qu'à entendre, et chacun y va de son histoire. Ce qui fait qu’Emile ne sait plus trop où il en est. Et c'est
justement dans ces moments-là que surgissent les grands mystères...
"Emile..." est une partition à 7 voix pour un conteur solo. Philippe Campiche est en effet seul en scène. Le conteur,
dans " Emile...", est le maître d'oeuvre du dispositif général, celui qui fait avancer l'action, relie les personnages entre
eux et donne à chacun sa place et son sens. Bien sûr, au fil du spectacle apparaît une galerie de portraits hauts en
couleurs. Ces personnages sont cependant plus suggérés que joués, car l'accent est mis sur les lisières, la marge ténue
qui sépare le conteur de l'acteur. Le dispositif scénique est très simple, les décors et costumes réduits à l'essentiel.
L'essence d'Emile est dans la parole nue.
[ Extraits de presse ]
Adieu l’Emile, on t’aimait bien… C’est d’abord l’Emile, qui dit qu’il bosse dans la communication. Il est facteur…
C’est aussi et surtout le Campiche, Philippe de son prénom, qui va camper une bien belle galerie de personnages.
Des ruraux, des rustiques, des vrais et tourmentés comme il se doit, des à qui on ne lancerait pas des questions
philosophiques et qui, pourtant, vous parlent précieusement de la vie, par images, par périphrases, par anecdotes
travaillées en légendes. De ces gens comme mus par l’impérieuse nécessité de parler, comme s’il était juste temps,
avant que la vie ne s’arrête…
Saint Etienne
Mort d’un facteur footballeur. Le spectacle de Philippe Campiche, construit sur ressorts, ouvre de nombreuses
possibilités de jeu. Et le conteur-comédien en profite. Guidé par René Trusses, il trouve une voie médiane entre récit
et interprétation et élabore un style de jeu très personnel. Il faut voir le comédien incarner la vieille Yvette –alors
qu’il était Emile peu de temps auparavant- sans tomber dans la farce ou l’imitation. Mais la grande surprise de
cette création reste tout de même sa structure. Le spectacle échappe constamment aux redites et malgré un procédé
répété Emile et une nuit ne lasse pas son public. D’autant que la pièce débute par un prologue mystérieux dont on
ne comprendra le sens qu’au bout du voyage d’Emile.
Le Courrier
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