CONNAISSANCES BOTANIQUES - Université d'Alger

LES PREMIERS BOTANISTES ALGÉRIENS 129
et les a décrites comme espèces. Ses œuvres sont, à ce point
de vue l'antithèse de celles de Cosson, esprit synthétique, qui
tendait à réunir les formes affines et à les subordonner à des
types bien caractérisées.
Les publications botaniques de Pomel sont peu nombreuses
mais fort importantes. Il avait conçu, dès 1860, le projet de
publier une Flore d'Algérie, et il avait rédigé ultérieurement
une partie du manuscrit de cette Flore ; malheureusement
ses occupations géologiques ne lui ayant pas laissé le temps
d'achever ce travail, il s'est contenté de publier en 1860 à
Orun, des Mulériuux pour la flore utlantique, puis en 1874-
1875, à Alger, dons le Bulletin de la Société do Climatologie,
de Nouveaux Matériaux pour la Flore atlantique, et en 1870,
1888-1889, dans le Bulletin de la Société Botanique de France,
quelques notes, dont une étude sur les Evax et Filago.
Dans la première de ces publications, Pomel établit une
série de coupes génériques nouvelles basées sur des carac
tères ordinairement choisis très judicieusement. Si ces coupes
n'ont été que rarement admises comme genres distincts, la
plupart d'entre elles ont été considérées comme des sections
naturelles. Dans la seconde il donne des observations non
moins judicieuses sur diverses plantes déjà connues, et décrit
de nombreuses espèces nouvelles. Parmi celles-ci, un cer
tain nombre sont des espèces de premier ordre, amplement
caractérisées ; de plus nombreuses ne diffèrent d'espèces
antérieurement connues que par des caractères très ténus
et doivent leur être subordonnées à titre de races ou parfois
même de simples variations. Ces plantes sont toutes décrites
avec beaucoup de détails précis ; malheureusement souvent
sans indications d'affinités,
BOTANIQUES.
ce qui tient au peu de temps dont
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