90 PLAQUE en pierres dures dite "comesso" représentant un couple. Manufacture Granducale Florence, XVIII° siècle Cadre postérieur en bois noirci, bronze ciselé et doré. H 25,5, L 19 cm 10 000/15 000 92 PETITE CONSOLE D’APPLIQUE <strong>de</strong>mi-lune en bois naturel mouluré et sculpté. La ceinture ajourée à décor d’entre<strong>la</strong>cs, rosettes et guir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fleurs. Elle repose sur <strong>de</strong>ux pieds fuselés à cannelures ru<strong>de</strong>ntées à asperges réunis par une entretoise sommée d’un vase ceint d’une guir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>. Dessus <strong>de</strong> marbre gris veiné b<strong>la</strong>nc. Époque Louis XVI H 84, L 75, P 38 cm 3 500/4 000 91 PAIRE DE BOUGEOIRS en bronze ciselé et doré. Ils reposent sur une base circu<strong>la</strong>ire à décor <strong>de</strong> perles et guir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong> houx. Le fût cannelé à décor <strong>de</strong> guir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houx et <strong>la</strong> bobèche cannelée. Époque Louis XVI H 31 cm 3 000/4 000 Europ Auction - Vente <strong>de</strong> prestige - Catégorie : mobilier et objets d'art 47
93 EXCEPTIONNELLE COMMODE D’APPARAT à ressaut en p<strong>la</strong>cage <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> rose, bois <strong>de</strong> violette et amarante à décor d’une marqueterie <strong>de</strong> cœurs et losanges entre<strong>la</strong>cés ponctuée <strong>de</strong> rosaces <strong>de</strong> bronzes ciselés et dorés. Elle ouvre par trois tiroirs en ceinture en quinconce et <strong>de</strong>ux tiroirs en faça<strong>de</strong> sans traverse apparente, décorés, comme n’en faisant qu’un, <strong>de</strong> trois panneaux <strong>de</strong> marqueterie alignés sous chacun <strong>de</strong>s tiroirs <strong>de</strong> <strong>la</strong> ceinture. Les montants arrondis se prolongent par <strong>de</strong>s pieds cambrés terminés par <strong>de</strong>s griffes <strong>de</strong> lion qui remontent le long du pied sous forme <strong>de</strong> feuilles d’acanthe. Riche ornementation <strong>de</strong> bronzes ciselés et dorés tels qu’entrées <strong>de</strong> serrure, boutons <strong>de</strong> tirage, frises d’entre<strong>la</strong>cs à rosaces, frises <strong>de</strong> feuilles en encadrement, rosaces, chutes d’angles, tablier figurant un masque <strong>de</strong> Mercure au caducée et sabots. Dessus <strong>de</strong> marbre brèche mouluré d’un cavet. Estampillée RVLC, Roger Van<strong>de</strong>rcruse dit Lacroix (1727-1799), reçu maître le 6 février 1755. Époque Transition Louis XV- Louis XVI H 89, L 125, P 57 cm Bibliographie : - C. Roinet, « Roger Van<strong>de</strong>rcruse dit Lacroix », ed. <strong>de</strong> l’Amateur, Paris, 2000, pp 84-87. - P. Verlet, « Le Mobilier Royal Français », T III, ed. Picard, Paris, 1994, pp 131-132. La commo<strong>de</strong> que nous présentons est dérivée <strong>de</strong> <strong>la</strong> commo<strong>de</strong>, non estampillée, livrée par Gilles Joubert le 8 novembre 1773 pour <strong>la</strong> chambre à coucher <strong>de</strong> <strong>la</strong> comtesse d’Artois à Versailles, aujourd’hui conservée chez le duc <strong>de</strong> Roxburghe à Floors Castle en Écosse. Roger Van<strong>de</strong>rcruse fait partie <strong>de</strong>s plus célèbres ébénistes parisiens du XVIII° siècle. D'origine f<strong>la</strong>man<strong>de</strong>, Roger Van<strong>de</strong>rcruse naît à Paris d’un père ébéniste au Faubourg Saint-Antoine. Il fut très lié à <strong>de</strong> nombreux et illustres artisans par le jeu <strong>de</strong>s alliances familiales ou par les col<strong>la</strong>borations professionnelles: sa soeur ainée épouse Jean-François Oeben puis Jean-Henri Riesener, une autre soeur épouse Simon Oeben. Il est aussi lié d'amitié avec Pierre IV Migeon et Martin Carlin. En 1750, il épouse Marie-Jeanne Progain, fille d'ébéniste. A <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> son père en 1755, il reprend l'atelier familial et acquiert très vite une gran<strong>de</strong> notoriété que justifie <strong>la</strong> haute qualité <strong>de</strong> ses œuvres et qu'atteste l'abondance <strong>de</strong> sa production. Utilisant <strong>la</strong> transcription française <strong>de</strong> son nom, il choisit <strong>de</strong>ux estampilles différentes, « R. Lacroix » et « R.V.L.C. », mais il n'est pas impossible <strong>de</strong> rencontrer les <strong>de</strong>ux estampilles juxtaposées sur un même meuble. Fournisseur par l'intermédiaire <strong>de</strong> son confrère Gilles Joubert (1689-1775), il reçoit plusieurs comman<strong>de</strong>s pour les <strong>de</strong>meures royales, entre 1769 et 1774. Il fournit ainsi <strong>de</strong>s commo<strong>de</strong>s très raffinées et différents meubles pour Madame Adé<strong>la</strong>ï<strong>de</strong> et Madame Victoire, filles <strong>de</strong> Louis XV, pour <strong>la</strong> Comtesse <strong>de</strong> Provence, ainsi que pour Madame du Barry, <strong>la</strong> favorite <strong>de</strong> Louis XV, il répond parallèlement à <strong>de</strong> nombreuses comman<strong>de</strong>s privées et col<strong>la</strong>bore avec les marchands-merciers Daguerre et Poirier. L'oeuvre <strong>de</strong> Roger Van<strong>de</strong>rcruse se compose <strong>de</strong> commo<strong>de</strong>s, secrétaires, petites tables et bonheurs-du-jour, exécutés dans le goût Louis XV, Transition et Louis XVI. Son répertoire ornemental est varié : marqueterie, vernis Martin et p<strong>la</strong>ques <strong>de</strong> porce<strong>la</strong>ine. Ses meubles surprennent par leur originalité, par <strong>la</strong> perfection <strong>de</strong> leur exécution et par <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> délicatesse <strong>de</strong> leurs marqueteries. Les chefs d'oeuvres <strong>de</strong> RVLC sont bien représentés dans les collections publiques telles que le musée du Louvre, le musée <strong>de</strong>s Arts et Décoratifs, le musée Carnavalet, le musée Nissim <strong>de</strong> Camondo à Paris, le Victoria and Albert Museum à Londres, <strong>la</strong> Frick Collection à New York et au John- Paul Getty Museum à Malibu. 300 000/400 000 Commo<strong>de</strong> par RVLC et Jean-François Leleu, conservée au Musée Nissim <strong>de</strong> Camondo 48 Commo<strong>de</strong> attribuée à RVLC, livrée par Gilles Joubert le 8 novembre 1773 pour <strong>la</strong> chambre à coucher <strong>de</strong> <strong>la</strong> comtesse d'Artois à Versailles Europ Auction - Vente <strong>de</strong> prestige - Catégorie : mobilier et objets d'art Commo<strong>de</strong> aux enfants marins, estampillée RVLC, livrée par Gilles Joubert le 30 septembre 1771 pour le Cabinet <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong> <strong>la</strong> comtesse <strong>de</strong> Provence à Fontainebleau