Psycholinguistique-EAD - Anne Lacheret
Psycholinguistique-EAD - Anne Lacheret
Psycholinguistique-EAD - Anne Lacheret
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
15/10/2012<br />
Master Fl&DL<br />
LMLGA118, <strong>Psycholinguistique</strong><br />
Caroline Bogliotti<br />
caroline.bogliotti@u-paris10.fr<br />
<strong>Anne</strong> <strong>Lacheret</strong><br />
anne@lacheret.com ; www.lacheret.com<br />
Maria Kihlstedt<br />
maria.kihlstedt@u-paris10.fr
15/10/2012<br />
Objectifs du cours<br />
• Ce cours a pour objectif d’introduire les étudiants à la psycholinguistique du discours.<br />
• Il s’agira d’abord d’introduire le domaine de la psycholinguistique, son étendue, son<br />
champ et sa portée, et la notion de discours telle qu’elle est appréhendée dans les<br />
travaux en psycholinguistique et en linguistique cognitive.<br />
• Les questions auxquelles nous tenterons de répondre ensuite sont les suivantes :<br />
– (1) quels sont les marqueurs linguistiques de structuration et de cohésion<br />
discursive (dans la communication ordinaire) ?<br />
– (2) quels sont les indicateurs d’un discours atypique et/ou altéré linguistiquement ?<br />
• Ces questions seront centrées ici sur les marqueurs de la référence, la temporalité et<br />
l’espace. Elles seront abordées selon 3 axes :<br />
• facteurs linguistiques (variation inter-langues : langue vocale vs langue signée,<br />
langues typologiquement apparentées ou non),<br />
• Facteurs environementaux (environnement linguistique précoce, facteurs<br />
psycho-affectifs),<br />
• Données pathologiques (troubles du développement et troubles du<br />
vieillissement).<br />
• Des illustrations seront finalement fournies dans le cadre des études sur les productions<br />
langagières et la théorie de l’esprit avec comme problématique sous-jacente la suivante :<br />
dans quelle mesure, la capacité d’attribuer des états mentaux à autrui est un facteur<br />
déterminant pour construire des discours structurés et cohésifs ?
Bibliographie générale indicative<br />
compléments bibliographiques au fil de l’eau<br />
• Dortier , J.F. (2010), le langage : introduction aux sciences du langages, Ed<br />
Sciences humaines (la langue comme structure, signes, sémiologie, sémantique,<br />
les linguistiques de la communication, langage, cerveau et pensée,<br />
apprentissages, histoire et diversité des langues)<br />
• Field, J. (2003), Psycholinguistics. A resource book for students, London<br />
Routledge<br />
• Lemaire, P. (2006) Abrégé de psychologie cognitive (chap. 1 : La psychologie<br />
cognitive : son objet, ses méthodes et mesures, ses théories, pp5-18)<br />
• Rossi J.P. (2009), Psychologie de la compréhension du langage, Bruxelles, de<br />
Boeck<br />
• Richard J.F. & Ghiglione R. (1994), Cours de psychologie, vol3, CNED/Dunod<br />
• Robert S. (1997), « Variation des représentations linguistiques : des unités à<br />
l’énoncé », in C. Fuchs & S. Robert (éds), Paris, Ophrys, 25-37<br />
• Tomassone R. (2001 éd.) Une langue : le français, Paris, Hachette.<br />
15/10/2012
15/10/2012<br />
1. Introduction à la psycholinguistique<br />
A. Les niveaux de traitement
Etudes de la faculté de langage chez l’homme<br />
• Linguistique : caractérisation des propriétés<br />
structurales des langues naturelles comme<br />
incarnations variées d’une même faculté cognitive<br />
propre à l’espèce humaine<br />
• <strong>Psycholinguistique</strong> : identification des processus<br />
cognitifs – si possible en temps réel – présidant à<br />
la production et à la compréhension des<br />
messages verbaux, oraux et/ou écrits ;<br />
• Neurolinguistique : localiser dans le cerveau le<br />
substrat biologique de la parole et du langage.<br />
15/10/2012
15/10/2012<br />
langue = ensemble de représentations déclenchées durant<br />
l’activité de langage par des processeurs cognitifs spécialisés<br />
psychologie<br />
Linguistique structurale et cognitive :<br />
- structures permises<br />
- fonctions cognitives<br />
- intentions communicatives<br />
Neurosciences<br />
fonctionnelles,<br />
neurophysiologie
15/10/2012<br />
Exemple de la compréhension du<br />
message parlé<br />
Traitement pragmatique : compréhension du message dans une situation de communication<br />
donnée<br />
Représ. sémantique<br />
Représ. syntaxique<br />
Représ. morphologique<br />
Représ. phonetico-phonologique<br />
Information acoustique<br />
lexique<br />
grammaire
Description des étapes de traitement<br />
• Acoustique phonétique-phonologie<br />
– entrée = signal de parole continue<br />
– sortie = a) segments phonétiques, b) segments phonologiques<br />
• 1 = suite de phones (sons)<br />
• 2 = suite de phonèmes<br />
• Phonologique-morphologique<br />
– entrée = suite de phonèmes<br />
– sortie = suite de mots : comment concaténer correctement (quel<br />
découpage juste) ? les poissons rouges les poids sont rouges, je<br />
vais à l’accueil, je vais à la cueille<br />
• 1 = regroupement en morphèmes (mots), typage morphologique<br />
(variation genre, nombre, déclinaison, dérivation, composition)<br />
• 2 = Règles de prononciation (intra-mots : diérèse, vs synérèse: skier<br />
vs lier, inter-mots : épenthèse ou élision, liaison : ours blanc, grande<br />
enfant, petit enfant)
Description des étapes de traitement (suite)<br />
• Morphologie syntaxe<br />
– entrée = chaîne de morphèmes (mots)<br />
– sortie = chaîne de syntagmes typés : catégories, relations de<br />
dépendance, fonctions<br />
– Pb de regroupement se posent encore (le petit chien mort// sera enterré<br />
demain vs le petit chien // mord la laisse qui le retient)<br />
• Syntaxe sémantique<br />
– entrée = chaîne de syntagmes<br />
– sortie = équivalents conceptuels : sémantique lexicale (calculs<br />
logiques), sémantique grammaticale : signification du tout ne<br />
correspond pas à la somme de ses parties ; signification de la partie<br />
dépend de son contexte d’occurrence<br />
la porte bat/ Paul la bat<br />
Il a été défendu par un avocat marron<br />
les avocats sont marrons
Introduction à la psycholinguistique<br />
15/10/2012<br />
B. Les domaines
Les langues<br />
• Objectifs distincts et complémentaires le cas<br />
échéant:<br />
Travail sur la langue/les langues<br />
• Analyser les structures formelles des/d’une langue(s) à un ou plusieurs<br />
niveaux de traitement (phonologique, morphologique…syntaxique),<br />
voire à l’interaction de niveaux (morpho-phonologique, syntacticosémantique,<br />
etc.) ; voire à l’interface du langagier et du corporel<br />
(gestes, mimiques faciales) : question de la communication<br />
multimodale<br />
syntaxe<br />
sémantique<br />
pragmatique
Le langage<br />
Travail sur l’activité de langage<br />
En tant qu’opération mentale effectuée dans une tâche<br />
de compréhension et/ou de production d’un message<br />
parlé<br />
Travail à l’interface langue/langage<br />
Dialogue multidisciplinaire : comment l’observation<br />
et la modélisation de l’activité de langage peuvent<br />
expliquer les structures formelles décrites (voir la<br />
notion de « marque » en linguistique fonctionnelle et<br />
celle de « saillance » en linguistique cognitive)<br />
correspondance forme(s)-fonction(s)
Linguistique interne :<br />
Formes vs fonctions<br />
Prise en charge de la variation<br />
Hétérogénéité dans les langues<br />
15/10/2012<br />
Langue, Langage<br />
Grammaire et cognition<br />
IA : théories et modèles<br />
<strong>Psycholinguistique</strong><br />
-Développement<br />
- etc.<br />
Neurolinguistique
Postulats théoriques<br />
Approche formelle<br />
langue = système de règles formelles, fixes, universelles et innées<br />
Notion de compétence (vs performance) comme faculté cognitive spécifique,<br />
indépendante des autres capacités cognitives humaines (ex. vision) =<br />
grammaire générative, i.e. système de règles combinatoires qui permet de<br />
générer un ensemble infini de phrases possibles à partir d’un vocabulaire fini<br />
; elle constitue l'essence du langage, a une réalité mentale et est universelle<br />
et innée (voir acquisition du langage par l’enfant)<br />
Possibilité de relier les structures linguistiques à des processus mentaux, i.e.<br />
pertinence psychologique des niveaux structurels<br />
Notions de principes et paramètres pour expliquer les variations inter-langues<br />
Règles compositionnelles<br />
Pour en savoir plus: dictionnaire encyclopédique des sciences du langage
15/10/2012<br />
Approche formelle (suite)<br />
Indépendance structurelle des différents niveaux de<br />
traitement, primat syntaxique<br />
Objectif de la linguistique<br />
- définir cette grammaire universelle<br />
- Travailler en génération, indépendamment du contexte :<br />
établir un ensemble de règles qui permettent de<br />
générer toutes les phrases possibles engendrables dans<br />
le système<br />
- Formalisme de type logico-algébrique<br />
Impact réel en neurosciences : faculté de langage<br />
serait localisée dans des zones du cerveau<br />
spécialisées dans cette unique fonction
Approche fonctionnelle<br />
• Postulats théoriques<br />
– structures du langage déterminées par les fonctions qu’il sert<br />
• Deux fonctions principales<br />
– a) symbolique : de représentation<br />
– b) communicative : interagir, communiquer de l’information<br />
• Langage ne peut être étudié sans prendre en compte ses<br />
finalités et ses modalités d’utilisation (contexte verbal et<br />
situationnel, rôle des sujets, effets de sens d’un énoncé)<br />
• Langage = système ouvert : variation interlinguistique,<br />
diversité des langues, de leurs règles et de leurs formes ;<br />
variation interne aux langues, diversité d’emploi des mêmes<br />
formes<br />
• Notions clés : constructions, grammaire d’usage et<br />
importance du contexte, grammaticalisation, composition<br />
holiste des structures (ex. cadres syntaxiques dotés d’une<br />
signification : cf forme active vs passive)
Approche fonctionnelle (suite)<br />
• Objectifs<br />
– décrire les propriétés fonctionnelles des langues à travers la variabilité de<br />
leurs formes et de leur usage<br />
• Méthode<br />
– inductive d’observation sur le terrain<br />
on part des usages en contexte pour calculer la valeur des formes et faire<br />
émerger des mécanismes invariants<br />
• Différents courants<br />
recherche d’invariants typologiques (typologie fonctionnelle)<br />
recherche d’invariants cognitifs (grammaires cognitives)<br />
principes universels de mise en actes (analyse conversationnelle et<br />
pragmatique)<br />
mécanismes énonciatifs (théorie de l’énonciation)
Invariants cognitifs, variations linguistiques<br />
Questions de fond :<br />
- comment articuler diversité des représentations linguistiques et universalité de la<br />
faculté de langage ?<br />
- à quel niveau se situe l’invariance, cognitive et linguistique, qui permet la<br />
variation d’une langue à une autre, d’un état de langue à un autre ?<br />
Variation synchronique : types de langues<br />
Variation diachronique : évolution d’une langue donnée au fil du temps<br />
(lexique, grammaire)
<strong>Psycholinguistique</strong> développementale<br />
<strong>Psycholinguistique</strong> =<br />
étude des processus psychologiques par lesquels les sujets<br />
humains élaborent et mettent en œuvre le système de leur<br />
langue<br />
étude des opérations impliquées dans la production ou la<br />
compréhension de messages oraux ou écrits<br />
Question : autonomie des niveaux de traitement ou interaction ?<br />
Choisir son cadre théorique : approche formelle<br />
ou fonctionnelle au choix
15/10/2012<br />
Langue (langage)<br />
Analyse du discours<br />
Linguistique textuelle<br />
Processus : opérations<br />
énonciatives de mise<br />
en texte<br />
Résultat : texte produit
15/10/2012<br />
2. <strong>Psycholinguistique</strong> du discours<br />
Caron J. (1989), Précis de psycholinguistique, Paris PUF.<br />
Charolles M. (2002) La référence et les expressions<br />
référentielles en français, Paris, Ophrys<br />
Charolles M. http://www.lattice.cnrs.fr/Michel-Charolles,219<br />
Grize J.B. (1990), Logique et langage, Paris, Ophrys.
15/10/2012<br />
Enjeux : au-delà du mot<br />
Discours, texte 1990, 2000<br />
Phrase, 1980<br />
Mot, 1970
15/10/2012<br />
Enjeux<br />
• Etude des déterminants linguistiques des opérations<br />
discursives (discours argumentatif, narratif, descriptif,<br />
conversation, écrit et oral, interface écrit-oral (discours coconstruit<br />
(cf le mail)<br />
• Définition linguistique : pas facile<br />
– Discours : un ou plusieurs énoncés (longueur variable)
15/10/2012<br />
Petit exercice de segmentation :<br />
contrainte syntaxique : prédication complète<br />
indices = marqueurs référentiels<br />
• En cambriolant une luxueuse demeure des<br />
motards découvrent un cadavre alertée la police<br />
retrouve une vingtaine d’autres corps enterrés<br />
dans le jardin de la maison du propriétaire Mister<br />
Frost aussitôt arrêté on ne sait rien il n’a pas de<br />
nationalité et se refuse à parler deux années se<br />
passent au cours desquelles Frost continue à<br />
garder obstinément le silence
15/10/2012<br />
Enjeux<br />
Question du découpage du discours en énoncé<br />
Critères syntaxiques : phrase, proposition , prédications<br />
(constructions verbales, nominales ?)<br />
Critères sémantiques<br />
– Énoncé ou unité illocutoire : production langagière dotée d’une<br />
modalité<br />
• Modalité illocutoire : message à l’interlocuteur<br />
– Tu viendras : affirmation, ordre, exclamation<br />
• Modalité épistémique : expression de l’opinion, attitude<br />
(doute vs évidence)<br />
– il peut venir<br />
– il doit venir<br />
• Modalité déontique : expression du souhait du locuteur vis-àvis<br />
de ce qu’il dit<br />
– Tu peux (tu as le droit) de venir<br />
– Tu dois venir
Enjeux<br />
• Critères pragmatique : analyser le<br />
fonctionnement des instruments verbaux<br />
dans l’ancrage situationnel du discours<br />
– Construction des valeurs référentielles<br />
– Organisation fonctionnelle de la représentation<br />
discursive<br />
• Comprendre les démarche de la logique naturelle<br />
de la pensée quotidienne<br />
• enrichir les modèles proposés concernant le<br />
traitement humain de l’information<br />
Lecture complémentaire : JB. Grize
Enjeux<br />
Critères pragmatiques : marqueurs de<br />
progression/cohésion textuelles/structuration du<br />
discours<br />
En sachant que le discours est toujours adressé à l’autre :<br />
Discours typique = processus langagier qui permet de<br />
construire une représentation du monde, de donner à<br />
voir cette représentation à son interlocuteur<br />
Notions de représentation; théorie, modèles<br />
(processus langagiers sous-jacents, discours comme<br />
produit de ces processus)
Retour sur la notion centrale de<br />
Représentation<br />
• Qu’est-ce la représentation d’un<br />
15/10/2012<br />
– fait de langue ?<br />
• Peut-on représenter l’activité langagière ?<br />
• Différence entre<br />
– représentation<br />
– modèle<br />
– théorie<br />
?
La notion de représentation<br />
• Représentations<br />
1. Des sujets parlants : représentations mentales<br />
• Architecture des représentations pour les connaissances lexicales,<br />
syntaxiques, phonologiques (zone de stockage, type de stockage :<br />
analytique vs holistique, statique vs dynamique (procédurale), etc)<br />
2. Des linguistes<br />
• Données sonores > API, notation prosodique<br />
• Données syntaxiques > notions de syntagmes, de catégories<br />
grammaticales, arbres syntaxiques, etc<br />
• Données lexicales : représentations lexicographiques<br />
• etc<br />
Question : relations entre 1 et 2, i.e. plausibilité cognitive des<br />
représentations linguistiques<br />
Linguistique cognitive : simulation/modélisations
Théorie / modèle<br />
• Théorie linguistique<br />
– Propose un certain type de représentation (conjecture, hypothèse,<br />
affirmation) de la réalité linguistique (observée ou observable ), ex.<br />
représentation discrète de la chaîne parlée (degré de discrétisation<br />
du discours : quelles unités)<br />
• Modèle<br />
– Champ d’application d’une théorie<br />
– Permet de faire des déductions, prédictions, expériences permettant<br />
de vérifier les hypothèses posées dans la théorie<br />
Si la théorie prédit des effets, alors il faut chercher à les observer et à les<br />
mesurer. Par exemple, les théories astrophysiques prédictives<br />
confirment qu'il y a des lois ou des règles qui régissent le<br />
comportement de l’univers<br />
Si les conséquences prévues ne sont pas contredites par la réalité<br />
observée et mesurée, alors la théorie et ses principes se trouvent<br />
confortés.<br />
Si apparaissent des faits observés et mesurés que la théorie ne prévoit<br />
pas, alors soit il faut modifier la théorie, soit il faut en préciser les<br />
limites.
15/10/2012<br />
Théorie / modèle et / données cliniques<br />
• Illustration<br />
– Linguistique développementale et acquisition du langage : théorie<br />
de l’innéisme vs enfant loup (voir cours acquisition du langage)<br />
• Quelque chose de nouveau aujourd’hui : données<br />
atypiques/spécifiques/cliniques = nouvelles instances de validation<br />
des théories : applications à des dispositifs de remédiation<br />
– <strong>Psycholinguistique</strong> du discours :<br />
• Discours :<br />
= a) marqueurs de subjectivité du<br />
locuteur/d’intersubjectivité + b) référence; sinon discours<br />
tout simplement incompréhensible<br />
– Discours qui ne serait que le produit de a) (aphasique<br />
modal)<br />
– Discours qui ne serait que le produit de b) (aphasique<br />
référentiel)
15/10/2012<br />
<strong>Psycholinguistique</strong> du discours :<br />
le regard de la linguistique<br />
• Discours succession d’énoncés<br />
– Marqueurs de relations entre segments<br />
• En cambriolant une luxueuse demeure, des motards découvrent un<br />
cadavre. Alertée, la police retrouve une vingtaine d’autres corps, enterrés<br />
dans le jardin de la maison. Du propriétaire, Mister Frost, aussitôt arrêté,<br />
on ne sait rien.<br />
• En cambriolant une luxueuse demeure, des motards découvrent un<br />
cadavre. Alertée, la police retrouve une vingtaine d’autres corps, enterrés<br />
dans la luxueuse demeure. De l’homme vivant dans la luxueuse<br />
demeure, Mister Frost, aussitôt arrêté, on ne sait rien<br />
Cohésion, continuité textuelle<br />
Interaction de ces marqueurs dans l’interprétation du discours<br />
Marqueurs fonctionnent comme des instructions interprétatives<br />
(signaux déclencheurs d’interprétation)
15/10/2012<br />
Marques de cohésion et plans d’organisation du<br />
discours<br />
Rôle du linguiste :<br />
• Étudier comment une langue fournit aux locuteurs un<br />
ensemble d’outils permettant d’indiquer certains rapports<br />
qu’ils établissent entre différentes choses qu’ils ont à dire<br />
– Repérer les différents systèmes de solidarité qui donnent au<br />
discours une certaine continuité/homogénéité<br />
• Charlotte et <strong>Anne</strong> vont au cinéma<br />
• Charlotte et sa maman vont au cinéma<br />
• <strong>Anne</strong> et sa fille vont au cinéma<br />
• dresser un inventaire raisonné des différents systèmes de<br />
marques de cohésion disponibles dans une langue<br />
(notamment marqueurs temporels et marqueurs de<br />
coréférence )
15/10/2012<br />
Les différents plans d’organisation,<br />
les différents systèmes de solidarité<br />
• Dispositif syntaxique : système de connexions structurales<br />
– À l’intérieur de la proposition<br />
• Tesniere L. (1959) : Eléments de syntaxe structurale,<br />
Paris, Klincksieck, édition de 1988.<br />
• Outils relationnels de nature sémantico-pragmatique<br />
– Elle est blonde mais pas stupide<br />
• Principes organisationnels supérieurs<br />
– Modèles de superstructures textuelles (Van Dick &<br />
Kintsch 1983)<br />
• Organisation hiérarchique de l’énoncé qui résulte d’une mise<br />
en série des propositions et de leur empaquetage dans des<br />
unités textuelles de niveaux croissants de complexité
Principaux outils relationnels<br />
• Connecteurs : relations fonctionnelles entre différents contenus<br />
(justification, opposition, conséquence)<br />
– Ils sont partis en voyage ? Parce que leurs volets sont fermés<br />
• Anaphores: solidarités référentielles (différentes expressions<br />
linguistiques qui désignent la même réalité dans le monde extérieur)<br />
– Bussy s'est rendu à Méridor. Il découvre que Monsoreau fait croire au père<br />
de Diane que celle-ci est morte<br />
chaîne de coréférence<br />
• Expressions introductrices de cadre de discours: délimitent des<br />
domaines (cadres temporels, spatiaux, etc) au sein desquels les<br />
événements décrits dans le discours prennent place ; fonction de<br />
repérage<br />
Marie logeait dans un hôtel.(Ee) Elle monta dans sa chambre et s’approcha de la<br />
fenêtre. (Eo) Dans le parc, des jardiniers s'activaient. Des oiseaux chantaient. (Ev1)<br />
Devant la réception, un portier faisait les cent pas. Une voiture attendait. (Ev2)<br />
– Ee : espace englobant<br />
– Eo : espace origine où se trouve le sujet percevant à qui on attribue les comptes<br />
rendus de perception qui suivent<br />
– Ev1, Ev2 : espaces visés auxquels réfèrent les SP locatifs<br />
• etc
! Du bon usage des marqueurs<br />
(cf infra, maximes de la pertinence)<br />
• Occurrence marque de cohésion : condition ni nécessaire ni<br />
suffisante pour qu’n discours soit perçu comme cohérent<br />
1. Charlotte s’est enrhumée. Il fait froid<br />
2. Charlotte s’est enrhumée mais Albert apprend le piano depuis 4ans vs.<br />
(relation entre les 2 segments irrécupérable malgré présence du<br />
connecteur) différent du premier énoncé: connaissances<br />
encyclopédiques sur le monde : relations implicites<br />
3. Charlotte s’est enrhumée mais Martin fait du vélo<br />
4. vs Charlotte s’est enrhumée mais Martin peut faire du vélo<br />
• M. Charolles : Présence du « mais » si elle marque bien que le<br />
locuteur établit un rapport entre les énoncés, ne garantit pas<br />
à elle seule, la recouvrabilité par l’interprétant de la relation<br />
qu’il supporte
Non continuité référentielle et inférence<br />
• Cohérence pas seulement liée à l’occurrence de tel ou tel<br />
relateur linguistique mais aussi possibilité de construire<br />
des inférences<br />
• Inférence : fait nouveau déduit de l’interlocuteur B à<br />
partir de l’acte d’énonciation A (information non explicite<br />
construite par l’auditeur)<br />
– Le président est mort. Le caramel est brûlé<br />
– Loc1 : la poubelle est pleine<br />
• Loc 2 : je suis en chaussettes<br />
– Loc 1 : on sonne<br />
• Loc 2 : je suis dans mon bain<br />
– Loc1 : j’ai faim<br />
• Passe-moi le guide Michelin
Bilan : qu’est-ce qui construit la cohérence ?<br />
(1/2)<br />
• Question : discours rend-t-il possible le calcul<br />
d’opérations inférentielles, i.e. inférences de<br />
liaison basées sur<br />
– Contenu du donné discursif<br />
– Situation dans laquelle il est communiqué<br />
– Connaissances d’arrière plan des sujets (scripts,<br />
scénarios de la vie quotidienne)
Bilan : qu’est-ce qui construit la cohérence ?<br />
(2/2)<br />
• Marqueurs du discours mais aussi<br />
– Indices contextuels (mimiques, accents, données sur<br />
environnement physique)<br />
– connaissances générales des sujets, capacités de<br />
raisonnement, habileté à développer des associations<br />
• Albert siffla. Un lièvre détala<br />
• Albert siffla. Un coup de tonnerre retentit<br />
• Albert siffla. De la fumée monta à l’horizon.<br />
== Connotations causales ?
Connexions conceptuelles<br />
• Hume D. (1748) : Enquête sur l’entendement humain, Paris,<br />
Flammarion<br />
– liaisons que nous percevons entre les états de choses ne sont pas dans<br />
le monde sensible mais dans notre esprit qui les interprète<br />
– 3 principes de connexion entre les idées : cause, ressemblance,<br />
contigüité<br />
1. Paul glissa. Un vase tomba<br />
2. Paul glissa. Sophie tomba dans les pommes<br />
3. Léon faisait la sieste. Sophie regardait la télé<br />
4. Max rentra dans un café. Sa femme fila au supermarché<br />
5. Marcel perdit 500F au loto. Marie se cassa la jambe en sortant de la<br />
messe<br />
6. Marcel perdit 500f au loto. Marie rencontra l’homme de sa vie
Liaison entre faits et continuité référentielle<br />
• Le plus important pour la compréhension d’un énoncé ?<br />
a) Référence à des entités introduites dans le modèle mental :<br />
continuité référentielle<br />
* Elle est sympa<br />
b) Description d’états de choses susceptibles d’être reliés<br />
inférentiellement : plausibilité événementielle<br />
• Hy : texte peu plausibles plus difficiles à comprendre et à<br />
mémoriser<br />
– Difficultés de compréhension des sujets varient en fonction de leurs<br />
capacités à construire des connexions entre les événements
Notion de pertinence (Charolles, 10, 13)<br />
• Grice H.P. (1975) : « Logic and Conversation », in P. Cole and J.L. Morgan<br />
(ed.) : Syntax and Semantic, vol 3 : Speech acts, New-York Academic Press,<br />
41-58.<br />
• Sperber S. & Wilson D. (1989) : La pertinence, Paris, Minuit.<br />
– Continuité référentielle + plausibilité événementielle (cotexte/contexte)<br />
Discours pertinent : degré de pertinence : fonction de la difficulté d’accéder<br />
aux savoirs d’arrière plan; nbre d’inférences<br />
– Contexte : co-construit et non donné<br />
A travers l’échange verbal, il s’agit pour les sujets communicants de construire<br />
ensemble une certaine représentation du monde, une certaine scène, cette<br />
dernière subissant des reconfigurations successives jusqu’à une stabilisation<br />
terminale qui, en principe, justifie la clôture de l’échange.
Expressions référentielles,<br />
Anaphore et chaîne de coréférence<br />
• Unités linguistiques qui en reprennent d’autres<br />
– Unités interprétables à partir d’autres unités du cotexte/contexte<br />
• * Elle est aux anges.<br />
• Marie a réussi son concours d’orthophonie. Elle est aux anges.<br />
– Ces autres unités réfèrent à une entité précise dans le modèle mental<br />
des sujets<br />
• Approches psycholinguistiques des phénomènes<br />
anaphoriques<br />
– Approche textuelle<br />
– Approche procédurale<br />
– Modèles d’accessibilité référentielle
Approche textuelle (1/2)<br />
• Angle d’attaque linguistique<br />
– Objet peut avoir deux lieux d’existence : en discours/hors discours<br />
– Indices pour interprétation du message<br />
• Contexte purement linguistique pris comme espace de référence<br />
Marie a réussi son concours d’orthophonie. Elle est aux anges.<br />
Quand elle a réussi son concours d’orthophonie, Marie était aux anges<br />
– Espace textuel = endophore : espace permettant la mise en relation de<br />
deux éléments linguistiques : l’anaphorique (expression référentielle) et<br />
sa source sémantique<br />
» Source sémantique = avant ou après l’expression référentielle<br />
anaphore/cataphore<br />
• Espace situationnel dans lequel on l’énonce<br />
Vous là-bas !<br />
– Expression référentielle dite exophorique ou déictique<br />
Opposition anaphore/deixis
Approche textuelle (2/2)<br />
Référence<br />
(modèle mental des interlocuteurs)<br />
Exophore situationnelle Endophore textuelle<br />
anaphore cataphore
Comment accéder à sa source référentielle ?<br />
• Règle d’accord en genre/nombre ?<br />
– Le loup se jeta sur le petit chaperon rouge et la<br />
mangea<br />
– Paul a acheté une Mercedes parce qu’elles sont solides<br />
– Au splendide, ils m’ont embauché<br />
• Plusieurs candidats sources : principe de proximité ?<br />
contrainte de minimisation de l’effort mémoriel<br />
– Marie a offert un sac Vanessa Bruno à Charlotte pour<br />
ses 18 ans. Elle s’en souvient encore<br />
– Paul a traité Marc de sale sarkoziste et il l’a insulté
Approche cognitive (1/4)<br />
• Critère textuel critère de saillance cognitive<br />
• Référent saillant = se trouve déjà dans la mémoire<br />
immédiate de l’interlocuteur, i.e. la représentation<br />
mentale de la situation<br />
• Parce qu’il est déjà saillant ou manifeste au moment de<br />
l’énonciation, le référent n’a plus besoin d’être porté à<br />
l’attention de l’interlocuteur<br />
• Ce qui devient pertinent dans la définition du phénomène,<br />
ce n’est plus l’opposition cotexte/contexte mais référent<br />
donné/connu vs référent nouveau
Approche cognitive (2/4)<br />
• Ce qui intéresse les chercheurs ici, ce n’est plus tant le support<br />
matériel +- textuel mais l’activité psycholinguistique de l’interlocuteur<br />
en traitant le discours qui lui est adressé abandon du critère de<br />
localisation des entités (en discours/hors discours)<br />
Expéression référentielle ne sont plus classées selon le lieu de<br />
résidence de l’entité dénnotée (cotexte/contexte) mais selon<br />
l’accessibilité du référent : critère de saillance discursive<br />
• Anaphore/deixis contexte/cotexte<br />
– Soit le discours maintient la saillance, i.e. le focus sur le même référent et<br />
cette continuité est indiquée par l’anaphore, soit il y a une réactivation du<br />
focus<br />
• Marie a offert un sac Vanessa Bruno à Charlotte pour ses 18 ans. Elle s’en<br />
souvient encore<br />
• Marie a offert un sac Vanessa Bruno à Charlotte pour ses 18 ans. Celle-ci s’en<br />
souvient encore<br />
• Focus shift vs anaphore<br />
• deixis = ensemble d’outils (linguistiques et/ou non linguistiques : cf.<br />
pointage) utilisés pour assurer la focalisation de l’attention de<br />
l’allocutaire sur un objet particulier du discours/ la piloter/la<br />
réorienter (focus shift-changement de focus) // anaphore = ensemble<br />
d’outils utilisés pour faire en sorte que l’allocutaire maintienne une<br />
attention déjà centrée sur tel ou tel objet du discours
Approche cognitive (3/4)<br />
Anaphore Deixis<br />
Déjà mise en focus<br />
Mention<br />
antérieure<br />
dans le texte<br />
Elément saillant<br />
d’origine<br />
extralinguistiqu<br />
e<br />
Nouvelle focalisation<br />
Déjà mentionné<br />
dans le texte<br />
mais pas encore<br />
saillant<br />
Non mentionné<br />
et pas dans le<br />
contexte<br />
extralinguistique
Approche cognitive (4/4)<br />
• L’accord n’est plus un problème<br />
– Le loup se jeta sur le petit chaperon rouge et la mangea<br />
• S’il y a un changement de genre, alors qu’il satisfasse au<br />
principe de pertinence<br />
– Le pronom détermine sa propre interprétation; il sélectionne son<br />
antécédent et non l’inverse<br />
– Cf. Grize : quantité d’information fournie : n’est pas là comme un<br />
simple pronom de rappel, participe à l’enrichissement de l’info
Modèles d’accessibilité référentielle (1/4)<br />
M. Ariel, théorie du centrage (1990, 1996)<br />
• Accessibilité élevée –<br />
Modèles d’accessibilité référentielle (2/4)<br />
M. Ariel (1990, 1996)<br />
• Rapport accessibilité-marque formelle<br />
– Informativité niveau d’information que comporte<br />
l’expression référentielle vis-à-vis du référent attendu<br />
(unité lexicale vs pronom clitique)<br />
– Rigidité degré auquel une expression peut renvoyer de<br />
façon unique ou non équivoque à un référent (plus<br />
l’accessibilité marquée par l’expression est élevée, moins la<br />
rigidité est forte)<br />
– Degré d’atténuation plus l’accessibilité est réduite moins<br />
l’expression est atténuée (prosodie et articulation jouent<br />
un rôle aussi)
Modèles d’accessibilité référentielle (3/4)<br />
M. Ariel (1990, 1996)<br />
1. La journée était belle, Marc était excité à l’idée d’essayer son nouveau<br />
voilier. Il voulait qu’Antoine se joigne à lui pour l’essayer.<br />
2. Il l’appela à 6 heures du matin<br />
3. Il ne pouvait attendre plus longtemps<br />
4. Antoine était malade et furieux d’être réveillé si tôt<br />
4’. Il était malade et furieux d’être réveillé si tôt<br />
Centre d’attention du segment de discours = Marc = personnage principal <br />
pronom clitique, 3 ème personne (marque accessibilité élevée du<br />
référent)<br />
Antoine = personnage secondaire, moins accessible marqueur<br />
d’accessibilité réduite tel que le pronom s’impose<br />
+ enchaînement discursif : *il-il contraste des référent autre marqueur<br />
sinon compréhension difficile
Modèles d’accessibilité référentielle (4/4)<br />
Chafe (1987, 1994)<br />
• Modèle inspiré des modèles de l’attention et de la mémoire; qui ont leur<br />
contrepartie formelle au niveau du discours<br />
• Différents codages (pronominal vs lexical) reflèteraient des statuts cognitifs<br />
différents<br />
• Accessibilité référentielle > activation<br />
– Actif/accessible/ semi-actif/inactif<br />
• Actif: concept/entité actuellement saillant (allumé); présent ds le focus attentionnel<br />
• Accessible : statut hybride, réalité formelle ?? : était actif ms désactivé par focalisation d’un<br />
autre réf/concept ou appartient à l’ensemble des attentes associées à un schéma ou scénario<br />
• semi-actif : textuellement, situationnelement, par inférence ; n’est pas directement en focus<br />
mais existe ds la conscience d’arrière plan<br />
• Concepts inactifs logés ds la mémoire à long terme (ni focalisés, ni périphériquement actifs)<br />
• Rôle de l’accent : pronom inaccentué: locuteur estime l’allocutaire capable<br />
d’inférer facilement et sans effort le référent/concept visé vs expression<br />
référentielle accentuée (pronom tonique) ou SN plein<br />
• Lambrecht (1994) : notion de marque
Bilan: ce dont-il faut se souvenir (1/2)<br />
• Traitement du focus multiparamétrique<br />
Hétérogénéité des facteurs impliqués dans la<br />
construction du focus<br />
• Construction du focus modèle de discours<br />
Représentation cognitive : ensemble des<br />
représentations conceptuelles de la situation de<br />
communication que les partenaires à l’échange<br />
aurons co-construite (scripteur-lecteur; locuteurauditeur)
Bilan: ce dont-il faut se souvenir (2/2)<br />
• Accessibilité du référent :<br />
– plus la distance entre l’expression anaphorique et son<br />
antécédent est grande, moins le référent est accessible<br />
effet de distance et récense de mention sur<br />
compréhension des expressions référentielle<br />
– Caractère plus/moins connu de l’entité (statut de<br />
thème ou de rhème)<br />
== distance physique et linéaire mais aussi psychologique<br />
et hiérarchique (hiérarchie de l’information)<br />
Distance linéaire, primauté de mention, topicalité,<br />
centralité d’un personnage (premier plan ou arrière<br />
plan sur la scène, dans un imagier)
Bibliographie complémentaire (1/2)<br />
Théories citées<br />
• Ariel M. (1990). Accessing noun phrases antecedents, London, Routledge<br />
• Chafe W. (1987) : « Cognitive Constraints on Information Flow », Coherence<br />
and Grounding in Discourse, R. Tomlin (éd.), Amsterdam, Benjamins, 21-51.<br />
• Chafe W. (1994) : Discourse, Consciousness and Time. The flow and placement<br />
of conscious expérience in speaking and writing, Chicago, University of<br />
Chicago Press.<br />
• Lambrecht K. (1994) : Information Structure and Sentence Form, Cambridge<br />
University Press.<br />
Autres théories<br />
– Grosz B.J., Joshi A.K., Weinstein S. (1995). « Centering: a framework for<br />
modeling the local coherence in discourse », Computational Linguistics,<br />
21-2, 203-225.<br />
– Gundel J.K., Hedberg N., Zacharski R. (1993). « Cogntive status and the<br />
form of refering expressions in discourse, Language, 69, 2 (mode de<br />
donation du référent)<br />
– Sanford A.J., Garrod S.C. (1994). Selective processing in text<br />
understanding,in M.A. Gernsbacher (ed.). Handbook of pPycholinguistics,<br />
Academic Press, 699-719 (Théorie du focus en mémoire)
Bibliographie complémentaire (2/2)<br />
• Quelques mots sur la théorie du centrage (Grosz & al.,<br />
Ariel)<br />
– Question : manière dont la référence contribue à la cohérence locale<br />
d’un discours; comment les énoncés s’accordent-ils entre eux pour<br />
former un tout/discours cohérent<br />
• Comment la structure et la cohérence d’un discours sont-elles influencées<br />
par la manière dont les énoncés font référence à des entités communes<br />
– Deux types de cohérence : globale vs locale<br />
• C. globale : calculée en mettant en rapport les différents segments du<br />
discours<br />
• C. locale cohérence entre les énoncés d’un même segment<br />
Reste à définir ces notions de segments et d’énoncés : quelles unités ?