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Le Secteur informel en milieu urbain en République ... - DIAL - IRD

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Points Saillants<br />

Cette publication prés<strong>en</strong>te les principaux résultats de l'<strong>en</strong>quête sur le secteur <strong>informel</strong> réalisée sur la<br />

ville de Kinshasa <strong>en</strong> 2004 et dans les autres c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s <strong>en</strong> 2005.<br />

La deuxième phase sur le secteur <strong>informel</strong> de l’<strong>en</strong>quête 1-2-3 a permis de dénombrer <strong>en</strong>viron<br />

2,9 millions d’Unités de Production Informelles (UPI) dans l’<strong>en</strong>semble des c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s de la RDC,<br />

dans les branches marchandes y compris agricoles. <strong>Le</strong>s agglomérations congolaises rassembl<strong>en</strong>t<br />

pratiquem<strong>en</strong>t autant d’UPI que de ménages, c’est dire l’importance économique des activités<br />

<strong>informel</strong>les pour la population <strong>urbain</strong>e.<br />

Un secteur <strong>informel</strong> prépondérant, dynamisé par les activités commerciales : si les UPI se<br />

conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t dans les secteurs de circulation, notamm<strong>en</strong>t commerciaux, plus faciles à créer et<br />

demandant relativem<strong>en</strong>t peu de qualifications spécifiques, les activités de type agricole ou industriel<br />

jou<strong>en</strong>t un rôle non négligeable : selon le découpage des activités <strong>en</strong> quatre grands secteurs, le<br />

"commerce" compte 47,3 % des unités de production <strong>informel</strong>les, les "activités agricoles" 22,2 %,<br />

l’"industrie" 19,3 % et les "services" 11,2 % dans l’<strong>en</strong>semble de la RDC <strong>urbain</strong>e. A Kinshasa, la<br />

répartition des UPI par grands secteurs donne 60,1 % pour les activités commerciales au détrim<strong>en</strong>t des<br />

activités agricoles (8,5 %).<br />

Des conditions d'exercice précaires : le secteur <strong>informel</strong> se caractérise par une grande précarité des<br />

conditions d'activité. Plus de la moitié des unités de production <strong>informel</strong>les des agglomérations<br />

congolaises fonctionn<strong>en</strong>t sans local professionnel spécifique et 31,2 % exerc<strong>en</strong>t leur activité à<br />

domicile.<br />

<strong>Le</strong>s 2,9 millions d’unités de production <strong>informel</strong>les génèr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 3,4 millions d’emplois, soit une<br />

taille moy<strong>en</strong>ne de ces établissem<strong>en</strong>ts <strong>informel</strong>s de 1,3 personne. Il apparaît donc que le secteur<br />

<strong>informel</strong> est atomisé et massivem<strong>en</strong>t constitué de micro-unités (travailleurs à comptes propres<br />

notamm<strong>en</strong>t).<br />

L’écrasante prédominance des micro-unités et de l'auto emploi : la majorité des UPI sont <strong>en</strong> fait<br />

des travailleurs à compte propre : 83,8 % des UPI sont réduites à une seule personne. Cette<br />

distribution fortem<strong>en</strong>t polarisée sur l'auto-emploi est un indicateur de la faible capacité d'accumulation<br />

d'un secteur <strong>informel</strong> qui semble surtout se développer par un processus de croissance ext<strong>en</strong>sive,<br />

caractérisé par la multiplication des unités de production.<br />

Une main-d’œuvre non protégée : l’abs<strong>en</strong>ce de protection sociale, de sécurité et de garanties est la<br />

caractéristique principale des emplois proposés à la main d’œuvre du secteur <strong>informel</strong>.<br />

L’exam<strong>en</strong> des particularités des emplois <strong>informel</strong>s des travailleurs dép<strong>en</strong>dants montre <strong>en</strong> premier lieu<br />

que si 57,7 % de cette main-d’œuvre bénéficie d’un statut d’employé perman<strong>en</strong>t, presque 96 % du<br />

personnel ne dispose d’aucun contrat écrit, ce qui constitue un indice de « l’informalité » des relations<br />

de travail <strong>en</strong>tre employeur et employés dans le secteur <strong>informel</strong>.<br />

La moitié des emplois de l’<strong>informel</strong> sont occupés par des femmes : ces emplois féminins sont à<br />

plus d’un titre, plus précaires que ceux des hommes. On trouve les femmes principalem<strong>en</strong>t parmi les<br />

travailleurs à leur propre compte (55,4 %) ; <strong>en</strong> revanche, il n’y a quasim<strong>en</strong>t aucune femme salariée du<br />

secteur <strong>informel</strong> (5,6 %).<br />

Temps de travail et rémunérations : les normes légales régissant la durée du travail n’ont pas cours<br />

dans le secteur <strong>informel</strong>. La durée légale du travail est de 45 heures par semaine dans l’<strong>en</strong>semble du<br />

territoire national, et on constate que les actifs du secteur <strong>informel</strong> travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 48 heures<br />

par semaine. La situation diffère néanmoins à Kinshasa et autres c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s. La durée<br />

hebdomadaire moy<strong>en</strong>ne de travail dépasse 50 heures à Kinshasa et est <strong>en</strong> dessous de 47 heures pour<br />

les autres c<strong>en</strong>tres <strong>urbain</strong>s.<br />

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