30.06.2013 Views

Page 05-4591 cse rachid - La Nouvelle République

Page 05-4591 cse rachid - La Nouvelle République

Page 05-4591 cse rachid - La Nouvelle République

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

monde<br />

Centrafrique<br />

<strong>La</strong> capitale tombe aux mains<br />

des rebelles<br />

«<strong>La</strong> Centrafrique vient d'ouvrir une nouvelle page de son histoire.» (Photo > D. R.)<br />

,Les rebelles centrafricains de la<br />

coalition Séléka ont pris hier le contrôle<br />

de la capitale, Bangui, au terme d’une<br />

offensive éclair lancée pour renverser le<br />

président au pouvoir depuis dix ans. Le<br />

président François Bozizé aurait quitté le<br />

pays et reste introuvable.<br />

«Ce qui est sûr, c'est qu'ils<br />

ont pris la ville», a déclaré<br />

une source militaire centrafricaine<br />

haute placée, sous<br />

couvert de l'anonymat, et<br />

refusant de commenter la<br />

situation. «Les rebelles<br />

contrôlent la ville même s'il<br />

y a encore quelques tirs à<br />

gauche et à droite», a également<br />

assuré une source au<br />

sein de la Force multinationale<br />

d'Afrique centrale<br />

(Fomac) déployée en Centrafrique.<br />

Auparavant, un<br />

des chefs militaires des insurgés,<br />

le colonel Djouma<br />

Narkoyo, avait annoncé:<br />

«Nous avons pris le palais<br />

présidentiel. Bozizé n'y était<br />

pas.<br />

Maintenant, nous allons<br />

nous rendre à la radio (nationale)<br />

pour que le président<br />

du Séléka (Michel Djotodia)<br />

prenne la parole».<br />

«Nous savions que Bozizé<br />

n'était pas là», avait assuré<br />

ce représentant des rebelles.<br />

Le président, au pouvoir<br />

depuis 2003, n'est plus<br />

apparu en public depuis<br />

une brève visite, vendredi,<br />

à son allié sud-africain<br />

Jacob Zuma, à Pretoria. Une<br />

source bien informée a affirmé<br />

que le président avait<br />

«quitté le territoire national<br />

en hélicoptère», mais sans<br />

préciser sa destination. A<br />

Kinshasa, le porte-parole<br />

du gouvernement de RDC,<br />

<strong>La</strong>mbert Mendé, a assuré<br />

que le président Bozizé n'a<br />

pas demandé à venir en<br />

RDC, il n'y est pas arrivé, il<br />

n'est pas signalé. Et à Brazzaville,<br />

le ministre des Affaires<br />

étrangères congolais<br />

Basile Ikouebe a affirmé: «ni<br />

moi ni le président de la <strong>République</strong><br />

(Sassou Nguesso)<br />

n'avons été informés de son<br />

arrivée sur le sol congolais».<br />

A Bangui, les rebelles sont<br />

«en train de (se) déployer<br />

dans l'ensemble de la capitale<br />

pour lancer les opérations<br />

de sécurisation et éviter<br />

les pillages», a affirmé<br />

un des porte-paroles du Séléka,<br />

Eric Massi.<br />

Selon plusieurs témoins,<br />

des gens armés et des habitants<br />

ont profité de la situation<br />

pour commettre de<br />

nombreux pillages de magasins,<br />

de restaurants, de maisons<br />

et de voitures. Dimanche<br />

matin, le colonel<br />

Narkoyo avait averti: «la<br />

journée d'aujourd'hui sera<br />

décisive. Nos hommes sont<br />

dans Bangui, on prend nos<br />

emplacements». Et l'assaut<br />

de la rébellion a commencé<br />

vers 07h30 (06h30 Gmt).<br />

«Nos éléments ont lancé l'offensive<br />

en début de matinée<br />

passant le -bouchondu<br />

PK10 (point kilométrique<br />

10, à une dizaine de<br />

kilomètres du centre et du<br />

palais présidentiel) près de<br />

la base sud-africaine pour<br />

aller vers le centre-ville», a<br />

expliqué Eric Massi. Les<br />

échanges de tirs ont été<br />

très intenses vers 8h (7h<br />

GMT) puis sont devenus<br />

sporadiques, a constaté un<br />

journaliste de l'AFP proche<br />

de la zone des affrontements,<br />

dans le centre. <strong>La</strong><br />

rébellion avait lancé une<br />

première offensive le 10 décembre<br />

dans le nord du<br />

pays et avait enchaîné victoire<br />

sur victoire face aux<br />

forces gouvernementales<br />

désorganisées, avant de<br />

stopper sa progression<br />

sous la pression internationale<br />

à 75 km au nord de<br />

Bangui.<br />

Des accords de paix signés<br />

à Libreville le 11 janvier<br />

avaient débouché sur la formation<br />

d'un gouvernement<br />

d'union nationale composé<br />

de représentants du camp<br />

Bozizé, de l'opposition et<br />

de la rébellion. Mais arguant<br />

du non respect des accords,<br />

les rebelles ont déclenché<br />

à nouveau les hostilités<br />

vendredi et déclaré<br />

vouloir mettre en place un<br />

gouvernement de transition<br />

s'ils prenaient Bangui. Dans<br />

la nuit, les rebelles avaient<br />

envoyé un communiqué exprimant<br />

leur «attachement<br />

à une dynamique inclusive<br />

pouvant présider à la<br />

conduite de la transition»,<br />

excluant «toute entreprise<br />

de vengeance et d'exclusion».<br />

«<strong>La</strong> Centrafrique vient d'ouvrir<br />

une nouvelle page de<br />

son histoire», avaient commenté<br />

les rebelles avant<br />

même la «chute» du palais<br />

présidentiel. Arrivé au pouvoir<br />

par les armes en 2003,<br />

le président Bozizé avait été<br />

élu président en 20<strong>05</strong> et<br />

réélu en 2011 au terme d'un<br />

scrutin très critiqué par<br />

l'opposition qui avait crié<br />

à la «mascarade».<br />

Moncef Rédha<br />

Le fondateur de l'Armée syrienne<br />

libre gravement blessé<br />

Le colonel Riad al Asaad, fondateur de<br />

l'Armée syrienne libre (ASL), a été gravement<br />

blessé par une explosion en Syrie dimanche et<br />

est actuellement soigné en Turquie, a déclaré<br />

lundi un responsable turc. Le chef rebelle a<br />

perdu une jambe mais sa vie n'est pas en<br />

danger, a précisé à Reuters l'officiel turc, qui a<br />

tenu à rester anonyme. Selon des sources au<br />

sein de l'opposition syrienne, Riad al Asaad a<br />

été victime d'une voiture piégée dans la ville<br />

d'Al Mayadine, au sud de Daïr az Zour, dans<br />

l'est de la Syrie. «<strong>La</strong> tentative d'assassinat du<br />

colonel Riad al Asaad à Daïr az Zour s'inscrit<br />

dans le cadre d'une campagne visant à<br />

assassiner les dirigeants syriens libres», a<br />

déclaré Moaz al Khatib, président<br />

démissionnaire de la Coalition nationale<br />

syrienne (CNS), principale structure<br />

d'opposition. Riad al Asaad, qui a fondé l'ASL<br />

en 2011, est l'un des premiers officiers de haut<br />

rang à avoir fait défection. Il a cependant été<br />

écarté de la nouvelle direction de l'ASL l'an<br />

dernier et vivait depuis avec sa famille dans<br />

un camp de réfugiés en Turquie. Composée en<br />

bonne partie de déserteurs de l'armée<br />

régulière syrienne, l'ASL est la composante<br />

historique de l'insurrection contre le régime<br />

de Bachar al Assad, même si son influence<br />

dans la rébellion est de plus en plus contestée<br />

par les groupes islamistes comme le Front al<br />

Nousra, lié à Al-Qaïda.<br />

R. I./Agence<br />

Afghanistan<br />

,Le secrétaire d'Etat américain<br />

John Kerry est arrivé lundi<br />

en Afghanistan pour une visite<br />

surprise destinée notamment à<br />

apaiser les tensions entre les<br />

deux pays au moment où ils<br />

négocient un partenariat stratégique<br />

de long terme. L'avion<br />

de M. Kerry, dont c'est la première<br />

visite en Afghanistan depuis<br />

qu'il a pris ses fonctions de<br />

secrétaire d'Etat en janvier, s'est<br />

posé dans l'après-midi à Kaboul,<br />

a constaté un journaliste<br />

de l'AFP voyageant avec lui. Il<br />

doit notamment s'y entretenir<br />

avec le président afghan Hamid<br />

Karzaï, soutenu depuis 2001<br />

par Washington et ses alliés de<br />

l'Otan mais qui a récemment vivement<br />

critiqué la présence<br />

militaire américaine dans le<br />

pays. Plus de 11 ans après avoir<br />

chassé les talibans du pouvoir,<br />

les Occidentaux prévoient de<br />

retirer la grande majorité de<br />

leurs troupes d'Afghanistan<br />

d'ici la fin 2014, et de confier la<br />

sécurité du pays aux forces<br />

gouvernementales afghanes,<br />

une gageure face à une insurrection<br />

qui s'est renforcée ces<br />

dernières années.<br />

M. Kerry «va rappeler clairement<br />

que les Etats-Unis s'engageront<br />

de manière durable<br />

en Afghanistan et que cet engagement<br />

se poursuivra au-delà<br />

de la transition» de la fin 2014<br />

«et que la route ne sera pas<br />

sans embûches», a déclaré à la<br />

presse un responsable américain<br />

qui l'accompagne. Début<br />

mars, M. Karzaï, dont le dernier<br />

mandat à la tête du pays<br />

s'achève au printemps 2014,<br />

avait laissé entendre que les<br />

<strong>La</strong> NR <strong>4591</strong> – Mardi 26 mars 2013<br />

10<br />

Visite surprise de John<br />

Kerry à Kaboul<br />

rebelles talibans, ennemi commun<br />

de Kaboul et Washington,<br />

étaient des alliés objectifs des<br />

troupes américaines. Il suggérait<br />

notamment que la persistance<br />

de la rébellion pourrait<br />

servir de prétexte à Washington<br />

pour justifier son occupation<br />

prolongée du pays. Cette<br />

déclaration a été très critiquée<br />

par ses alliés occidentaux. Le<br />

patron de la force de l'Otan en<br />

Afghanistan, le général américain<br />

Joseph Dunford, a ainsi<br />

prévenu qu'elle pourrait provoquer<br />

une recrudescence des<br />

attaques contre les troupes de<br />

la coalition internationale,<br />

menée par les Etats-Unis. Selon<br />

le responsable américain voyageant<br />

avec M. Kerry, les Américains<br />

voudraient «passer le cap<br />

de cet incident» et «continuer à<br />

mettre l'accent» sur la manière<br />

de travailler «ensemble» avec le<br />

gouvernement afghan. Washington<br />

et Kaboul négocient<br />

en parallèle de la transition un<br />

accord de partenariat stratégique<br />

qui doit préciser les modalités<br />

de la présence militaire<br />

américaine dans le pays après<br />

2014, une question très sensible<br />

dans un pays historiquement<br />

allergique à toute invasion<br />

étrangère prolongée. «Les<br />

problèmes liés à la souveraineté<br />

seront toujours difficiles à<br />

résoudre. Mais la chose la plus<br />

importante est que nous<br />

soyons honnêtes l'un envers<br />

l'autre lorsqu'il y a des divergences<br />

entre nous, et nous<br />

avons vu quelques divergences<br />

émerger récemment», a ajouté<br />

le responsable américain.<br />

R. I./Agence<br />

John Kerry depuis hier en Afghanistan. (Photo > D. R.)<br />

Australie<br />

Deux morts dans un nouveau<br />

drame de l'immigration clandestine<br />

,Deux migrants en provenance<br />

d'Indonésie, dont un enfant, ont<br />

péri noyés, deux sont dans un<br />

état grave et quelque 90 autres, en<br />

majorité des Afghans, ont été secourus<br />

lundi au large de l'Australie<br />

après le naufrage de leur embarcation,<br />

ont annoncé les autorités<br />

australiennes. Le bateau a<br />

été repéré par les douanes australiennes<br />

à 14 milles (26 km) au<br />

nord-ouest du territoire australien<br />

de Christmas Island, dans<br />

l'océan Indien. Deux agents des<br />

douanes sont montés à bord mais<br />

le navire balloté par les vagues a<br />

aussitôt chaviré, précipitant à la<br />

mer ses occupants, a raconté le<br />

ministre australien de l'Intérieur,<br />

Jason Clare. «Les femmes et les<br />

hommes à bord (du navire des<br />

douanes Ocean Protector) ont agi<br />

rapidement pour sauver les personnes<br />

tombées à la mer et 95<br />

ont été récupérées, mais ce chiffre<br />

inclut deux personnes décédées»,<br />

a-t-il dit. Les victimes sont un garçon<br />

âgé de 4 à 5 ans et une femme<br />

d'une trentaine d'années. Deux<br />

autres migrants, dont un garçon<br />

de 6 à 7 ans et une femme enceinte<br />

d'une vingtaine d'années,<br />

sont dans un état grave.<br />

R. I./Agence

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!