Page 05-4591 cse rachid - La Nouvelle République
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monde<br />
Centrafrique<br />
<strong>La</strong> capitale tombe aux mains<br />
des rebelles<br />
«<strong>La</strong> Centrafrique vient d'ouvrir une nouvelle page de son histoire.» (Photo > D. R.)<br />
,Les rebelles centrafricains de la<br />
coalition Séléka ont pris hier le contrôle<br />
de la capitale, Bangui, au terme d’une<br />
offensive éclair lancée pour renverser le<br />
président au pouvoir depuis dix ans. Le<br />
président François Bozizé aurait quitté le<br />
pays et reste introuvable.<br />
«Ce qui est sûr, c'est qu'ils<br />
ont pris la ville», a déclaré<br />
une source militaire centrafricaine<br />
haute placée, sous<br />
couvert de l'anonymat, et<br />
refusant de commenter la<br />
situation. «Les rebelles<br />
contrôlent la ville même s'il<br />
y a encore quelques tirs à<br />
gauche et à droite», a également<br />
assuré une source au<br />
sein de la Force multinationale<br />
d'Afrique centrale<br />
(Fomac) déployée en Centrafrique.<br />
Auparavant, un<br />
des chefs militaires des insurgés,<br />
le colonel Djouma<br />
Narkoyo, avait annoncé:<br />
«Nous avons pris le palais<br />
présidentiel. Bozizé n'y était<br />
pas.<br />
Maintenant, nous allons<br />
nous rendre à la radio (nationale)<br />
pour que le président<br />
du Séléka (Michel Djotodia)<br />
prenne la parole».<br />
«Nous savions que Bozizé<br />
n'était pas là», avait assuré<br />
ce représentant des rebelles.<br />
Le président, au pouvoir<br />
depuis 2003, n'est plus<br />
apparu en public depuis<br />
une brève visite, vendredi,<br />
à son allié sud-africain<br />
Jacob Zuma, à Pretoria. Une<br />
source bien informée a affirmé<br />
que le président avait<br />
«quitté le territoire national<br />
en hélicoptère», mais sans<br />
préciser sa destination. A<br />
Kinshasa, le porte-parole<br />
du gouvernement de RDC,<br />
<strong>La</strong>mbert Mendé, a assuré<br />
que le président Bozizé n'a<br />
pas demandé à venir en<br />
RDC, il n'y est pas arrivé, il<br />
n'est pas signalé. Et à Brazzaville,<br />
le ministre des Affaires<br />
étrangères congolais<br />
Basile Ikouebe a affirmé: «ni<br />
moi ni le président de la <strong>République</strong><br />
(Sassou Nguesso)<br />
n'avons été informés de son<br />
arrivée sur le sol congolais».<br />
A Bangui, les rebelles sont<br />
«en train de (se) déployer<br />
dans l'ensemble de la capitale<br />
pour lancer les opérations<br />
de sécurisation et éviter<br />
les pillages», a affirmé<br />
un des porte-paroles du Séléka,<br />
Eric Massi.<br />
Selon plusieurs témoins,<br />
des gens armés et des habitants<br />
ont profité de la situation<br />
pour commettre de<br />
nombreux pillages de magasins,<br />
de restaurants, de maisons<br />
et de voitures. Dimanche<br />
matin, le colonel<br />
Narkoyo avait averti: «la<br />
journée d'aujourd'hui sera<br />
décisive. Nos hommes sont<br />
dans Bangui, on prend nos<br />
emplacements». Et l'assaut<br />
de la rébellion a commencé<br />
vers 07h30 (06h30 Gmt).<br />
«Nos éléments ont lancé l'offensive<br />
en début de matinée<br />
passant le -bouchondu<br />
PK10 (point kilométrique<br />
10, à une dizaine de<br />
kilomètres du centre et du<br />
palais présidentiel) près de<br />
la base sud-africaine pour<br />
aller vers le centre-ville», a<br />
expliqué Eric Massi. Les<br />
échanges de tirs ont été<br />
très intenses vers 8h (7h<br />
GMT) puis sont devenus<br />
sporadiques, a constaté un<br />
journaliste de l'AFP proche<br />
de la zone des affrontements,<br />
dans le centre. <strong>La</strong><br />
rébellion avait lancé une<br />
première offensive le 10 décembre<br />
dans le nord du<br />
pays et avait enchaîné victoire<br />
sur victoire face aux<br />
forces gouvernementales<br />
désorganisées, avant de<br />
stopper sa progression<br />
sous la pression internationale<br />
à 75 km au nord de<br />
Bangui.<br />
Des accords de paix signés<br />
à Libreville le 11 janvier<br />
avaient débouché sur la formation<br />
d'un gouvernement<br />
d'union nationale composé<br />
de représentants du camp<br />
Bozizé, de l'opposition et<br />
de la rébellion. Mais arguant<br />
du non respect des accords,<br />
les rebelles ont déclenché<br />
à nouveau les hostilités<br />
vendredi et déclaré<br />
vouloir mettre en place un<br />
gouvernement de transition<br />
s'ils prenaient Bangui. Dans<br />
la nuit, les rebelles avaient<br />
envoyé un communiqué exprimant<br />
leur «attachement<br />
à une dynamique inclusive<br />
pouvant présider à la<br />
conduite de la transition»,<br />
excluant «toute entreprise<br />
de vengeance et d'exclusion».<br />
«<strong>La</strong> Centrafrique vient d'ouvrir<br />
une nouvelle page de<br />
son histoire», avaient commenté<br />
les rebelles avant<br />
même la «chute» du palais<br />
présidentiel. Arrivé au pouvoir<br />
par les armes en 2003,<br />
le président Bozizé avait été<br />
élu président en 20<strong>05</strong> et<br />
réélu en 2011 au terme d'un<br />
scrutin très critiqué par<br />
l'opposition qui avait crié<br />
à la «mascarade».<br />
Moncef Rédha<br />
Le fondateur de l'Armée syrienne<br />
libre gravement blessé<br />
Le colonel Riad al Asaad, fondateur de<br />
l'Armée syrienne libre (ASL), a été gravement<br />
blessé par une explosion en Syrie dimanche et<br />
est actuellement soigné en Turquie, a déclaré<br />
lundi un responsable turc. Le chef rebelle a<br />
perdu une jambe mais sa vie n'est pas en<br />
danger, a précisé à Reuters l'officiel turc, qui a<br />
tenu à rester anonyme. Selon des sources au<br />
sein de l'opposition syrienne, Riad al Asaad a<br />
été victime d'une voiture piégée dans la ville<br />
d'Al Mayadine, au sud de Daïr az Zour, dans<br />
l'est de la Syrie. «<strong>La</strong> tentative d'assassinat du<br />
colonel Riad al Asaad à Daïr az Zour s'inscrit<br />
dans le cadre d'une campagne visant à<br />
assassiner les dirigeants syriens libres», a<br />
déclaré Moaz al Khatib, président<br />
démissionnaire de la Coalition nationale<br />
syrienne (CNS), principale structure<br />
d'opposition. Riad al Asaad, qui a fondé l'ASL<br />
en 2011, est l'un des premiers officiers de haut<br />
rang à avoir fait défection. Il a cependant été<br />
écarté de la nouvelle direction de l'ASL l'an<br />
dernier et vivait depuis avec sa famille dans<br />
un camp de réfugiés en Turquie. Composée en<br />
bonne partie de déserteurs de l'armée<br />
régulière syrienne, l'ASL est la composante<br />
historique de l'insurrection contre le régime<br />
de Bachar al Assad, même si son influence<br />
dans la rébellion est de plus en plus contestée<br />
par les groupes islamistes comme le Front al<br />
Nousra, lié à Al-Qaïda.<br />
R. I./Agence<br />
Afghanistan<br />
,Le secrétaire d'Etat américain<br />
John Kerry est arrivé lundi<br />
en Afghanistan pour une visite<br />
surprise destinée notamment à<br />
apaiser les tensions entre les<br />
deux pays au moment où ils<br />
négocient un partenariat stratégique<br />
de long terme. L'avion<br />
de M. Kerry, dont c'est la première<br />
visite en Afghanistan depuis<br />
qu'il a pris ses fonctions de<br />
secrétaire d'Etat en janvier, s'est<br />
posé dans l'après-midi à Kaboul,<br />
a constaté un journaliste<br />
de l'AFP voyageant avec lui. Il<br />
doit notamment s'y entretenir<br />
avec le président afghan Hamid<br />
Karzaï, soutenu depuis 2001<br />
par Washington et ses alliés de<br />
l'Otan mais qui a récemment vivement<br />
critiqué la présence<br />
militaire américaine dans le<br />
pays. Plus de 11 ans après avoir<br />
chassé les talibans du pouvoir,<br />
les Occidentaux prévoient de<br />
retirer la grande majorité de<br />
leurs troupes d'Afghanistan<br />
d'ici la fin 2014, et de confier la<br />
sécurité du pays aux forces<br />
gouvernementales afghanes,<br />
une gageure face à une insurrection<br />
qui s'est renforcée ces<br />
dernières années.<br />
M. Kerry «va rappeler clairement<br />
que les Etats-Unis s'engageront<br />
de manière durable<br />
en Afghanistan et que cet engagement<br />
se poursuivra au-delà<br />
de la transition» de la fin 2014<br />
«et que la route ne sera pas<br />
sans embûches», a déclaré à la<br />
presse un responsable américain<br />
qui l'accompagne. Début<br />
mars, M. Karzaï, dont le dernier<br />
mandat à la tête du pays<br />
s'achève au printemps 2014,<br />
avait laissé entendre que les<br />
<strong>La</strong> NR <strong>4591</strong> – Mardi 26 mars 2013<br />
10<br />
Visite surprise de John<br />
Kerry à Kaboul<br />
rebelles talibans, ennemi commun<br />
de Kaboul et Washington,<br />
étaient des alliés objectifs des<br />
troupes américaines. Il suggérait<br />
notamment que la persistance<br />
de la rébellion pourrait<br />
servir de prétexte à Washington<br />
pour justifier son occupation<br />
prolongée du pays. Cette<br />
déclaration a été très critiquée<br />
par ses alliés occidentaux. Le<br />
patron de la force de l'Otan en<br />
Afghanistan, le général américain<br />
Joseph Dunford, a ainsi<br />
prévenu qu'elle pourrait provoquer<br />
une recrudescence des<br />
attaques contre les troupes de<br />
la coalition internationale,<br />
menée par les Etats-Unis. Selon<br />
le responsable américain voyageant<br />
avec M. Kerry, les Américains<br />
voudraient «passer le cap<br />
de cet incident» et «continuer à<br />
mettre l'accent» sur la manière<br />
de travailler «ensemble» avec le<br />
gouvernement afghan. Washington<br />
et Kaboul négocient<br />
en parallèle de la transition un<br />
accord de partenariat stratégique<br />
qui doit préciser les modalités<br />
de la présence militaire<br />
américaine dans le pays après<br />
2014, une question très sensible<br />
dans un pays historiquement<br />
allergique à toute invasion<br />
étrangère prolongée. «Les<br />
problèmes liés à la souveraineté<br />
seront toujours difficiles à<br />
résoudre. Mais la chose la plus<br />
importante est que nous<br />
soyons honnêtes l'un envers<br />
l'autre lorsqu'il y a des divergences<br />
entre nous, et nous<br />
avons vu quelques divergences<br />
émerger récemment», a ajouté<br />
le responsable américain.<br />
R. I./Agence<br />
John Kerry depuis hier en Afghanistan. (Photo > D. R.)<br />
Australie<br />
Deux morts dans un nouveau<br />
drame de l'immigration clandestine<br />
,Deux migrants en provenance<br />
d'Indonésie, dont un enfant, ont<br />
péri noyés, deux sont dans un<br />
état grave et quelque 90 autres, en<br />
majorité des Afghans, ont été secourus<br />
lundi au large de l'Australie<br />
après le naufrage de leur embarcation,<br />
ont annoncé les autorités<br />
australiennes. Le bateau a<br />
été repéré par les douanes australiennes<br />
à 14 milles (26 km) au<br />
nord-ouest du territoire australien<br />
de Christmas Island, dans<br />
l'océan Indien. Deux agents des<br />
douanes sont montés à bord mais<br />
le navire balloté par les vagues a<br />
aussitôt chaviré, précipitant à la<br />
mer ses occupants, a raconté le<br />
ministre australien de l'Intérieur,<br />
Jason Clare. «Les femmes et les<br />
hommes à bord (du navire des<br />
douanes Ocean Protector) ont agi<br />
rapidement pour sauver les personnes<br />
tombées à la mer et 95<br />
ont été récupérées, mais ce chiffre<br />
inclut deux personnes décédées»,<br />
a-t-il dit. Les victimes sont un garçon<br />
âgé de 4 à 5 ans et une femme<br />
d'une trentaine d'années. Deux<br />
autres migrants, dont un garçon<br />
de 6 à 7 ans et une femme enceinte<br />
d'une vingtaine d'années,<br />
sont dans un état grave.<br />
R. I./Agence