Revue Municipale - 02/2011 - Commune de Grandvillars

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Vie de la Commune
La MARPA a fiche complet !
Nen déplaise à ses détracteurs, la Maison dAccueil
Rurale pour Personnes Agées de Grandvillars affiche
un taux doccupation maximum. Et elle est remplie de
gens heureux ! Karina Mahi, la nouvelle directrice, nest
sans doute pas étrangère à ce bien-être des résidents…
Lorsque lon franchit le seuil de la
MARPA de Grandvillars, cest un
peu comme si un vent de douce
quiétude vous envahissait. Juste à
côté de lentrée, les tricoteuses sont à
louvrage. Ça fleure la bonne humeur
et la douceur de vivre. Une maille à
lendroit, une maille à lenvers… Cest
alors que pénètre dans la pièce Karina
Mahi, directrice de létablissement.
Un souffle de respect et de sympathie
mélangés séchappe des aiguilles.
En lespace de quelques secondes,
on ressent le profond attachement
quéprouvent les pensionnaires de la
MARPA à légard de celle qui dirige la
manœuvre, sept jours sur sept, vingt-
quatre heures sur vingt-quatre…
Karina Mahi na débarqué à la MARPA
que lété dernier. Mais elle a rapidement
marqué de son empreinte le climat
qui règne en ces lieux un tantinet
particuliers, forcément. Educatrice
spécialisée, elle a déjà œuvré à lhôpital
psychiatrique Saint-Rémy, du côté de
Vesoul. Par conviction. Parce que, ditelle,
elle en avait «vraiment envie».
Karina poursuit : «Cette expérience
ma donné envie dévoluer. Lorsque jai
postulé pour cette mission de directrice
de la MARPA de Grandvillars, cétait
avant tout parce que le concept me
séduisait. Jaime cette idée de sintégrer
individuellement au sein dune identité
collective».
En lespace de quelques mois, Karina
a lentement mais sûrement apporté sa
patte à lédifice grandvellais : «Je nai
certes pas assez de recul aujourdhui
pour dresser un bilan de mes six premiers
mois. Je me suis surtout évertuée à
favoriser lobservation. Au départ,
la MARPA accueillait neuf résidents.
Désormais, la maison est au grand
complet, avec vingt-quatre personnes.
Je me suis donné le temps de faire
connaissance avec lenvironnement,
avec mon équipe. Il fallait comprendre,
communiquer, sans avoir à se précipiter.
Cétait ô combien important pour la
suite des événements.»
Ne pas se précipiter. Ne pas sincliner
devant les détracteurs de la MARPA,
ceux-là même qui estimaient que
«laffaire» ne serait pas rentable. Parce
quil faut bien, aussi, évoquer laspect
financier de cette maison pas comme
les autres destinée au bien-être des
personnes âgées, de Grandvillars et
des environs. Mais Karina Mahi est
claire sur le sujet : «Sincèrement, en
qualité de directrice, je nai pas ressenti
de pression par rapport au chapitre
financier, même si cela, indéniablement,
fait partie de mon job. Le taux
doccupation de la MARPA a progressé
naturellement, avec au moins la moitié
des gens qui ont, quelque part, une
histoire à Grandvillars.»
Et Karina de parler de ses partenaires
- services daide à domicile, médecins,
infirmières - et de son équipe
- cinq agents polyvalents et daccompagnement
- sans qui la MARPA ne
serait rien. «Jinsiste sur cette équipe
qui nous permet dafficher une présence
de tous les instants. Il est indispensable
que les résidents se sentent
accompagnés, de façon permanente.
Il doit toujours, je dis bien toujours,
y avoir de la vie dans la MARPA.»