Kibai 146 – page 4 sur l'IH au Burkina – Alain Siri - PNUD

SOMMAIRE
Editorial
Focus
Album photos
Ce que nous faisons
Page Genre
Page OMD
Vie des projets en
bref
Page VNU
Burkina Faso
P N U D—BURKINA FASO
Agenda et annonces 9
Détente 9
Le chiffre de la
semaine :
50
En millions, le nombre
de personnes qui vient
et travaillent en situation
irrégulière à l’étranger.
1
2
3
4
5
6
7
8
PNUD-KIBAI
[BULLETIN BI-MENSUEL DU PNUD BURKINA FASO]
Numéro 146
Vendredi 13 Nov. 2009
EDITORIAL : CEREMONIE DE LANCEMENT DU RAPPORT
MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN 2009
« Lever les barrières
: Mobilité
et Développementhumains
», C’est
ainsi qu’est
libellé le thème
du Rapport sur
le développement
humain
2009, dont la
cérémonie de
lancement s’est
tenue ce mercredi
11 Novembre
2009
dans la salle de
conférence de
l’immeuble des Nations Unies.
Une vue d’ensemble des participants au lancement du Rapport
Mondial sur le Développement Humain 2009
M. Babacar Cissé, coordonnateur résident du
SNU, représentant résident du PNUD, a, dans
son discours d’ouverture, commencé par remercier
les différents invités qui ont répondu à
l’invitation. Il a rappelé que le rapport mondial
sur le développement humain est publié chaque
année depuis 1990 et présente un thème
annuel sur le développement humain en procédant
à une analyse circonstanciée de cette
thématique, pour engager un dialogue avec les
chercheurs, gouvernements et praticiens du
développement.
Le thème de l’édition 2009 rappelle la question
brûlante de la migration qui revient dans
les débats publics dans bon nombre de pays
de destination des migrants. M. Cissé a donné
le classement du Burkina Faso, 177 e sur 182
en expliquant tous les paramètres pris en
compte, à savoir l’éducation, la santé, le revenu
par habitant… il apparait que c’est la variable
Education et l’enseignement secondaire
qui tirent le pays vers le bas.
Avant de donner la parole à l’économiste pour
un exposé détaillé sur le rapport, il a terminé
ses propos par une note d’espoir « Je suis
confiant que ces efforts permettront à terme
d’améliorer sensiblement le niveau de l’indice
de développement humain du Burkina Faso. »
M. Isayaka Sabo,
économiste principal
du PNUD, a
dans sa présentation
rappelé les
critères de classement,
l’éducation, le
revenu, la santé. Il a
définit l’IDH : « l’IDH,
indice de développement
humain,
mesure le chemin
parcouru par un
pays pour atteindre
les normes internationales
retenues
en matière de développement
humain.
Ces normes correspondent à une espérance de
vie de 85ans, un taux brut de scolarisation
dans le primaire, le secondaire et le supérieur
de 100%, un taux d’alphabétisation de 100%
et un PIB par tête de 40.000 dollars en PPA ».
Il a souligné que, avec un IDH de 0,39 en
2007, le Burkina Faso a réalisé 38,9% du chemin
qui mène au plein développement humain,
il lui reste à en parcourir 61,1.
La migration étant la question majeure de ce
rapport 2009, M. Sabo a fait ressortir les relations
entre Migration-Revenu ; Migration-
Santé ; Migration-Education.
En rappelant l’importance des transferts vers
les localités et les pays d’origine, M. Sabo montre
que la migration peut aider au développement
mais ne doit pas s’y substituer.
Après l’exposé de l’économiste, ce fut la série
des questions et des contributions des participants
à la cérémonie.
Rendez vous est pris pour le prochain rapport
2010 qui marquera le 20è anniversaire du
Rapport et qui portera sur le thème « Repenser
le Développement Humain «
La rédaction

PNUD-KIBAI
FOCUS : L’APPUI CONTINU DU SYSTEME DES NATIONS UNIES AUX
SINISTRES DES INNONDATIONS
Le Système des Nations Unies
(SNU) continue à donner un appui
fort au gouvernement pour
gérer la crise suite aux inondations
du 1 er septembre dernier.
Le point central du soutien est
le Bureau de la coordination des
affaires humanitaires (OCHA)
qui mobilise et coordonne les
actions humanitaires nationales
et internationales.
Un des plus grands acteurs impliqués
dans l’assistance humanitaire
est l’UNICEF. Son unité
WASH s’occupe de la coordination
des interventions dans les
domaines de l’eau, de l’hygiène
et de l’assainissement. Elle est
chargée de l’installation des infrastructures
d’urgence, telles
que des latrines, des douches
provisoires et des points d’eau
sur les sites d’accueil. La sensibilisation
et le suivi des facilités
communes qui doivent être utilisées
comme par exemple la
gestion de l’eau et des déchets,
est d´une importance capitale.
Afin donc de garantir la santé
des sinistrés, le WASH a créé un
consensus sur le standard d’hygiène
et du nettoyage ainsi
qu’un système où chaque site a
un point focal, responsable pour
toutes les interventions dans le
site ; la promotion de la santé,
la gestion des infrastructures.
Ces personnes rapportent au
chef de file du WASH qui luimême
fait des contrôles réguliers
sur 20 sites habités par 17
500 personnes.
«C’est difficile d´évaluer l’importance
de notre travail. Cependant,
la preuve de notre bon
travail est que nous avons pu
éviter les épidémies liées à
l’eau et la gestion de l’assainissement,
» dit Dr Stephen Barker,
coordinateur de
WASH.
Le Premier Ministre
a annoncé la
fermeture des
sites provisoires
au plus tard le
30 novembre
2009.
Des mesures
d’accompagnement,
telles que
la relocalisation
définitive des
sinistrés sur des
parcelles viabilisées seront prévues.
Ces trames, d’une superficie de
1000 hectares, sont localisées
dans trois zones distinctes de
Signoghin (Dar Salam 200 hectares,
Bassinko 300 hectares,
Yagma 500 hectares). Des matériaux
de construction à hauteur
de 280 000 FCFA/ménage seront
distribués aux familles anciennement
attributaires de maisons
détruites et 50 000 FCFA
en espèce par famille anciennement
en régime de location.
« J’ai fait faire les briques pour
ma nouvelle maison, mais avant
que l’argent ne vienne, je ne
peux pas commencer la construction.
» affirme Jean-Baptiste
Zoungrana, qui vit avec sa femmes
et 15 enfants dans une des
plus grandes tentes sur le Terrain
Omnisport au Secteur 7.
Au delà des gens qui logent sur
les sites indiqués par le gouvernement,
un grand nombre de
sinistrés se regroupent dans
des sites spontanés ou ont été
recueillis par leurs familles et
manquent d’assistance humanitaire.
La Croix Rouge avec le
Conseil National de Secours d’Urgence
(CONASUR) conduira une
étude pour estimer l’ensemble de
nombre des sinistrés et leurs pertes.
Le PAM continue d’approvisionner
en produits alimentaires les
sinistrés des sites et ce, jusqu’à
la fin du mois de novembre. Ensuite,
il leur fournira pour une
période de deux mois, des rations
sèches et du cash (3000
FCFA par personne). Les sinistrés
hors sites bénéficieront de 4
mois de coupons couplés au
cash (distribution mensuelle :
1 500 F de coupon et 1 500 f de
cash de novembre à février).
Le PNUD procède actuellement
au recrutement et à la mise à la
disposition d’une cellule technique
d’appui au CONASUR. Cette
cellule sera composée d’un coordonnateur,
d´un gestionnaire de
données, d´un gestionnaire de
l’information et d’agents de liaison.
Ces personnes auront à
charge d’appuyer le CONASUR
dans la coordination de la réponse
humanitaire aux inondations
du 1 er septembre.
Kerstin Gossé
Page 2
Dr. Stephen Barker, coordinateur de WASH, inspecte la
gestion d’un magasin de vivres et des dons sur un site
d’accueil.

PNUD-KIBAI Page 3
ALBUM PHOTO : VIE QUOTIDIENNE SUR LES SITES ACCUEIL DES
SINISTRES
Des moustiquaires ont été distribuées sur les sites
et sont bien installées dans ce cas là.
La cuisine : Ces femmes préparent et distribuent la
nourriture pour 72 personnes.
Madeleine Zoungrana, fabricatrice du tissu de Faso Dafani
a perdu ses outils de travail dans les inondations.
Avec l’aide d’une grande sœur, elle a pu acheter un nouvel
équipement de tissage.
Les tentes les plus grandes accueillent 20 personnes
: La prière de ce soir est un élément important
dans la vie quotidienne des sinistrés musulmans.
La volonté de donner aux sinistrés ne s´amenuise pas,
ici une livraison de matériel scolaire de la Banque Islamique
de Développement

PNUD-KIBAI
Le PNUD vient de publier son rapport
mondial sur le développement
humain pour l’année 2009 qui est
le dix-huitième d’une série de rapports
publié tous les ans.
L’édition de cette année porte sur
le thème « Lever les barrières :
mobilité et développement humain
». Le rapport passe en revue
le corpus des données internationales
et nationales actuellement disponibles
en matière de migration,
et les analyses selon la perspective
des hommes et des femmes impliqués
dans le processus, à savoir : les migrants,
leur famille, leur communauté d’origine
et la communauté de destination au
sein de laquelle ils vivent et travaillent. Le
rapport met en évidence les gains potentiels
de la migration pour toutes les parties
concernées, mais met en garde de considérer
la migration comme une alternative au
développement national. Le rapport recommande
enfin une prise en compte des
questions de migration dans les politiques
et stratégies nationales de développement,
notamment pour les pays comme le Burkina
Faso qui enregistre un taux d’émigration
élevé (9,8%).
Le rapport mondial sur le développement
humain, faut-il le rappeler, s’appuie sur un
cadre conceptuel novateur centré sur la
question de développement humain mesuré
par l’Indice de Développement Humain
(IDH). La pertinence de cet indice réside
dans le fait qu’il permet de classer les pays
du monde au regard de leur développement
qualitatif et non uniquement et économiquement
quantitatif comme le PIB.
L’IDH est un indice synthétique qui mesure
le niveau moyen du développement humain
d’un pays. Il retient trois dimensions
indispensables dans tout processus de
développement à savoir : la santé (avec
comme indicateur l’espérance de vie),
l’éducation (moyenne pondérée du taux de
scolarisation global dans le primaire, le
secondaire et le supérieur (1/3) et du taux
d’alphabétisation des adultes de plus de
15 ans (2/3)) et le revenu (Produit intérieur
brut par habitant).
L’IDH est d’abord une mesure relative à un
instant, c’est-à-dire qu’il mesure le chemin
parcouru par un pays pour atteindre les
normes internationales retenues en matière
de développement humain. Un IDH de
0,389 en 2007 signifie que le Burkina Faso
a réalisé 38,9 pourcent du chemin qui
mène au plein développement humain. Il
lui reste à parcourir 61,1% du chemin.
L’IDH peut faire l’objet de trois analyses :
− D’abord, pour un pays donné, on peut
étudier son évolution. Celle-ci reflète les
progrès réalisés vers l’atteinte des normes
en matière de développement humain.
Le Burkina Faso fait partie des pays
africains qui ont connu une hausse régulière
depuis 1975 (cf. figure ci-dessus).
− Ensuite, une deuxième utilisation possible
de l’IDH est de classer les pays pour une
année donnée sur l’échelle du développement
humain. Les pays retenus pour le
classement sont au nombre de 182 (des
pays en crise comme l’Afghanistan, le
Libéria et la Somalie ont été réintégrés au
classement cette année du fait de la disponibilité
des données). Cette approche
permet de classer les pays selon les besoins
de développement qui restent à
couvrir à un moment donné. C’est cette
utilisation de l’IDH qui est la plus fortement
médiatisée. Le Burkina Faso est
aujourd’hui classé 177 ème/182.
− Enfin, une troisième utilisation est de
comparer le classement des pays en fonction
de l’IDH et du classement en fonction
du produit intérieur brut par tête. On apprécie
ainsi les efforts d’un pays à développer
les capacités humaines (santé et
éducation) relativement à sa richesse. Un
pays qui obtient un meilleur classement
en IDH comparativement à celui du revenu
par tête montre son efficacité en matière
de politique sociale et qu’il fait relativement
mieux que d’autres pays. En classant
les pays suivant le classement selon
le PIB par tête moins le classement selon
l’IDH, le Burkina Faso obtient le 152 ème
rang sur 182, en ex quo avec des pays
comme Singapour, Turquie et l’Algérie et
devant le Nigeria, la Côte d’Ivoire, l’Afrique
du Sud, l’Arabie Saoudite, le Koweït…
Il faut souligner que le niveau de l’IDH et le
classement du Burkina Faso publiés dans le
rapport 2007/2008 ont été revus du fait de
la prise en compte des résultats d’un vaste
travail effectué par la Banque Mondiale
pour actualiser les parités de pouvoir d’achat
(PPA) en Afrique.
Comme il a été dit plus haut, l’évolution de
l’IDH est positive au Burkina Faso
passant de 0,267 en 1975 à
0,389 en 2007. Cette évolution
positive est imputable :
− Aux efforts dans l’éducation
primaire entraînant une hausse
de scolarisation de près de 20
points de pourcentage en dix
ans ;
− A l’amélioration de certains
indicateurs intermédiaires de
santé dont notamment l’accès à
l’eau, l’insuffisance pondérale
des enfants de moins de cinq
ans, la mortalité infantile qui ont
un effet directe sur l’espérance de vie ;
− Au coût de la vie relativement bas, comme
le démontre le produit intérieur brut en
parité de pouvoir d’achat (PPA).
Cependant, le pays enregistre un mauvais
classement qui s’explique notamment par :
− Un niveau de développement humain initialement
faible et les efforts des autres
pays à améliorer leurs niveaux ;
− La composante « éducation » ( scolarisation
+ alphabétisation) qui continue de plomber
le niveau de l’IDH. Des progrès importants
ont été réalisés au Burkina Faso dans la
scolarisation primaire (hausse d’environ
20 points de pourcentage en dix ans) mais
dans le secondaire, le niveau de scolarisation
reste encore faible (environ 15,6% en
2005) et n’augmente significativement
que depuis quelques années (année académique
2003/2004).
L’évolution de l’IDH au Burkina Faso montre
des progrès, mais pas assez suffisants pour
améliorer significativement le rang du pays.
L’analyse ci-dessus de cet indicateur et ses
composantes appellent aux recommandations
suivantes pour consolider les efforts
nationaux :
− Poursuive les efforts de politiques en matières
d’amélioration des variables intermédiaires
ayant un impact sur la santé et
l’espérance de vie, à savoir, l’accès à l’eau
potable et l’assainissement, la nutrition, la
santé de l’enfant.. ;
− Accélérer le processus engagé de formulation
et de mise en œuvre de la politique
d’accélération de l’alphabétisation ;
− Poursuivre les réformes pour l’amélioration
des taux de scolarisation dans le secondaire
et le supérieur car le niveau actuel de
ceux-ci tirent significativement vers le bas
le taux brut combiné de scolarisation ;
− Prendre des mesures tendant à réduire la
hausse du coût de la vie consécutif aux
crises afin de ne pas tasser le produit intérieur
brut par habitant
Isiyaka SABO, Economiste Principal
Page 4
CE QUE NOUS FAISONS : RAPPORT MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT
HUMAIN 2009 DU PNUD ET INDICATEUR DU DEVELOPPEMENT (IDH) AU
BURKINA FASO

PNUD-KIBAI Page 5
PAGE GENRE : DU CAIRE A OUAGADOUGOU : LES MGF N’ONT AUCUNE
RAISON D’ETRE PRATIQUEES DANS LE NOUVEAU MILLENAIRE
Placée sous le thème "Vers
l'interdiction totale des mutilations
génitales féminines",
cette rencontre a permis aux
participants d'échanger durant
48 heures sur l'élaboration
des positions communes
dans la lutte contre toutes
les formes d'excision sur le
continent noir.
La première Dame du Burkina
Faso, Madame Chantal
Compaore, encore une fois, a
montré tout son engagement
dans la lutte contre les Mutilations
Génitales Féminines
(MGF) avec l’espoir de voir
l’Afrique se débarrasser définitivement
de cette pratique.
Dans la perspective de rechercher
des moyens d'éveiller
la conscience mondiale
sur les méfaits de cette pratique
ancienne, les experts, les
ministres, les parlementaires
et les responsables d'ONG
d'une dizaine de pays sont
allés avec les premières Dames
du Burkina et de Guinée
Bissau plancher sur l'élaboration
d'une position commune
qui donnera à la lutte contre
les MGF, un élan décisif.
Cette coalition des premières
Dames d'Afrique engagées
entend œuvrer au renforcement
et à l'accélération d'un
mouvement global vers l'interdiction
des MGF sur tout le
continent. Elle vise aussi à
mobiliser la volonté politique
nécessaire afin que la tolé-
rance zéro d'ici à 2015 soit
une réalité.
L'épouse du chef de l'Etat, a
indiqué que la rencontre de
Ouagadougou essayera de
contacter leurs sœurs Premières
Dames pour qu'ensemble,
elles puissent avec les gouvernements
de leurs pays respectifs,
envisager la mise en
œuvre de la prochaine phase
de l'élimination complète des
MGF.
Les participants ont prôné
pour une action forte afin
d’arriver à bout de ce fléau.
Cette rencontre s’inscrit dans
une dynamique de recherche
concrète de solutions pour
l’élimination effective de l’excision,
par l’adoption et l’application
de lois anti-MGF
dans les différents pays de
l’Afrique.
Parmi les principales recommandations
de cette ren-
contre, la Déclaration Finale
appelle non seulement à
l'adoption de législations nationales
efficaces interdisant
les MGF dans tous les pays où
elle est pratiquée, mais aussi
à œuvrer à leur harmonisation
afin que leur champ d'application
et les sanctions prévues
soient analogues. Afin d'assurer
l'efficacité des législations
nationales et de s'attaquer à
la nature transfrontalière
croissante de la pratique, la
question doit être aussi abordée
dans le contexte sousrégional
et régional.
Dans son discours le Coordinateur
Résident du SNU a assuré
l’assistance que le SNU,
s’organise pour accompagner
plus efficacement l’atteinte
des résultats escomptés à travers
la mise en place de mécanismes
communs de financement.
Francis Bogie Boogere

PNUD-KIBAI Page 6
PAGE OMD : LA LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SECTEUR PRIVE : LE VIH/
SIDA ENTRAINE UNE PERTE FINANCIERE POUR LES ENTREPRISES.
Même infecté par le VIH, on peut retrouver
le sourire, travailler, se marier
et avoir des enfants séronégatifs. C’est
mon cas, » affirme Sirima Issa Coulibaly
qui fait la sensibilisation afin que plus
d’entreprises burkinabés valorisent et
soutiennent leurs employés infectés.
Sirima Issa Coulibaly est un
des rares employés dans le
secteur privé au Burkina Faso
qui parle ouvertement de sa
vie comme infecté du VIH. Il
se bat afin que toutes les entreprises
privées s’engagent
pour leurs employés séropositifs.
Sirima Issa Coulibaly à l’air
bien portant. Il est un homme
de 47 ans, marié, père de
trois enfants et surtout une
preuve bien vivante qu’une
personne séropositive peut
retrouver le goût à la vie et
travailler de façon normale si
elle a accès au traitement.
Depuis les années 90, Sirima
Issa Coulibaly travaille à SO-
FITEX à Bobo-Dioulasso. Après
une longue période de maladie,
il a fait en 2002 un test de
VIH qui s’est avéré positif. Lors
de la récolte 2002-2003 il ne
pouvait pas du tout travailler.
Sans travail et donc sans salaire,
Sirima avait toute la peine
du monde pour non seulement
s’offrir un repas quotidien
à la mesure de sa maladie
mais aussi et surtout pour
se payer des soins. Aussi
commença t-il sa lutte pour
que son entreprise prenne en
charge les soins.
« A cette époque là, les ARV
coutaient 80 000 CFA par
mois. Sans ces médicaments,
je savais que je mourrais, et
donc je n’avais d’autre choix
que de dévoiler mon statut ».
explique-t-il.
Son employeur a accepté de
payer pour ses soins et son
traitement, chose qui a permis
à Sirima de retrouver sa santé.
Le virus est toujours là, cependant
sa capacité à travailler
n’a été nullement affectée
par cette maladie. Sirima travaille
autant et peut-être
mieux que ses collègues.
C’est pourquoi, il mène ce
combat pour que les entreprises
burkinabés comprennent
la nécessité à prendre en charge
et s’occuper de leurs employés
infectés du VIH.
« Moi, par exemple, j’avais 14
ans d’expérience en tant qu’électricien
quand je suis tombé
malade. Le VIH/sida implique
une perte financière pour les
entreprises qui perdent ainsi
des collaborateurs expérimentés.
C’est aussi une question
de solidarité. Est-ce- qu’un employeur
peut laisser l’employé
mourir d’une maladie traitable
? »
Sirima Issa Coulibaly est un
des fondateurs de l’Association
Travailleurs Infectés au Secteur
Privé et dont les entreprises
soutiennent les ouvriers
séropositifs et leur famille.
Pour les infectés il s’agit surtout
d’un appui psychosocial
comme la stigmatisation au
travail est toujours forte.
L’association collabore avec la
Coalition Nationale du Secteur
privé et des Entreprises qui a
été créé avec le soutien du
PNUD. La Coalition se bat afin
que chaque entreprise, signe
une politique sociale/
programmation sur le VIH/sida
et s’engage dans la lutte
contre le sida par le biais de la
sensibilisation, du dépistage
au sein du service et de la prise
en charge des employés infectés
et de leurs familles.
« Il y a des entreprises qui
payent pour le traitement des
employés mais sans une politique
signée sur le VIH, les ouvriers
ne peuvent être en sécurité.
Les gens ont peur de faire
le dépistage, ils sont inquiets
pour leurs familles qui, peut
être ne seront pas prises en
charge. »
Kerstin Gossé

PNUD-KIBAI Page 7
VIE DES PROJETS : CINQUIEME EDITION DE LA RENCONTRE ANNUELLE
DES ELUS LOCAUX ET DES DEPUTES : LE CODE GENERAL DES
COLLECTIVITES TERRITORIALES A L’EPREUVE DE LA VIE DES
COMMUNES ET DES REGIONS
La Ve édition de la
rencontre annuelle
députés/élus locaux
s’est tenue les 6 et 7
novembre 2009 à
Ouagadougou, sous
le thème : “Le code
général des collectivités
territoriales à l’épreuve
de la vie des
communes et des régions”.
Présidée par le Président
de l’Assemblée
Nationale qui avait à ses côtés
le Ministre de l’Administration
Territoriale et de la
Décentralisation, la rencontre
a connu la participation
des députés, des élus
locaux, des présidents des
conseils régionaux, des autorités
de tutelle des collectivités
ainsi que des partenaires
et différents acteurs de la
décentralisation.
Les objectifs visés étaient de
permettre des échanges
pour rapprocher et harmoniser
les points de vue et de
faire des propositions et des
recommandations pour renforcer
la mise en œuvre de la
décentralisation intégrale.
Ainsi, une synergie d’actions
entre le parlement et les collectivités
territoriales est prévue
pour permettre aux acteurs
de mieux faire face aux
maux qui minent les communes.
Les partenaires présents à
ladite session ont apporté
leur contribution concernant
les programmes et les projets.
Pour la directrice-pays
du Programme des Nations
unies pour le développement
(PNUD), Ruby Sandhu Rojon,
différents programmes sont
mis en œuvre avec l’appui du
PNUD visant notamment le
renforcement de la fonction
de planification locale et le
soutien aux investissements
dans certaines communes.
Ces programmes ont permis,
selon elle, un dialogue entre
les maires, les élus locaux et
les députés.
La rencontre a fait des recommandations
devant permettre
aux acteurs d’orienter
les travaux.
Une remise symbolique des
documents didactiques
dans
le cadre de l’accompagnement
des activités a
été faite par le
ministre de
l’Administration
Territoriale et
de la décentralisationClémentSawadogo.
Il s’agit de :
− Le code général
des collectivités territoriales
version simplifiée présentant
le rôle des élus locaux à
partir d’images et d’explications
écrites.
− Le Guide méthodologique
pour l’exercice de la tutelle.
Il fait le rapport entre services
déconcentrés de l’Etat et
les collectivités locales. Il définit
la place de tout acteur,
mais aussi permet un travail
en amont et en aval.
− Le « Vade mecum » de l’élu
local : c’est un instrument de
fonctionnement qui permet
et oriente les acteurs que
sont les maires, (le remplissage
des identités, des signatures)
dans l’exécution
de leurs tâches.
Mahamadi Ouédraogo

PNUD-KIBAI Page 8
PNUD-KIBAI
PAGE VNU : 806 VOLONTAIRES PRETENT SERMENT DANS LE CADRE DU
PROGRAMME NATIONAL DE VOLONTARIAT
Les volontaires-enseignants prêtant serment avant leur
mission.
Le Programme National de Volontariat
au Burkina Faso (PNVB)
offre 806 volontaires à des écoles
primaires burkinabés pour
l’année scolaire 2009-2010.
Irène S Samba est un des nombreux
volontaires, ici avec sa fille
prise de fonction.
C’était un
spectacle
impressionnant
!
quand plus
de 800 volontaires
se
sont réunis
au SIAO à
Ouagadougou
le 3 novembredernier
lors
de la cérémonie
de
prestation
de serment
pour leur
La cérémonie a eu lieu en présence
du Ministre de la Jeunesse et de
l’Emploi, Justin Koutaba, du Ministre
délégué chargé de l’Alphabétisation,
Ousséni Tamboura, de la
directrice pays du PNUD, Mme
Sandhu-Rojon et bien sûr
des volontaires qui ont prêté
serment.
Le Ministre délégué chargé de
l’Alphabétisation a parlé de l’enseignement
primaire comme
d’un sacerdoce. « Ce pays vous
confie l’éducation de ses êtres
les plus précieux et les plus fragiles.
Soyez donc dignes professionnellement
et socialement. » a
-t-il dit aux nouveaux volontaires.
Le recrutement des volontaires a
été fait après une requête du
Ministère de l’Enseignement de
Base et de l’Alphabétisation
(MEBA) pour combler le fort manque
d’enseignants. 1150 jeunes
hommes et femmes ont postulé
pour 806 places vacantes. Quant
à la direction d’examen et
concours du MEBA, elle a été chargée
de la sélection des candidats
qui avaient soit un Diplôme de fin
d’études de l’Ecole Nationale des
Enseignants du Primaire (DEF/
ENEP), soit un Certificat Elémentaire
d’Aptitude professionnelle à
l’enseignement (CEAP).
Le volontariat leur permettra
d’exercer la profession avant de
devenir enseignants titulaires.
« Ce qui me manque est la pratique.
Je suis très contente d’avoir
eu cette opportunité. » affirme Irène
S. Samba qui travaillera dans la
région Nord du pays.
Au total sept régions du Burkina
Faso ont été choisies pour la mission
qui s’étend de novembre
2009 à juin 2010. Ce sont les régions
du Sud-Ouest, de l´Est, du
Nord, du Centre-Est, de la Boucle
du Mouhoun, du Plateau Central et
du Sahel.
C’est la deuxième fois que le ME-
BA opté pour le système du volontariat
national afin de trouver des
enseignants. Pendant l’année scolaire
2008-2009, 79 volontaires
avaient éduqué plus de 3500 écoliers
dans des écoles primaires.
« Je suis persuadé que cette collaboration
va nous permettre d’améliorer
significativement la situation
de la scolarisation dans notre
pays. » souligne le Ministre Koutaba.
Kerstin Gossé

PNUD-KIBAI
P N U D—BURKINA
FASO
PNUD
Immeuble des Nations Unies
01 BP 575 Ouagadougou 01
Burkina Faso
Tél. : 226.50.30.67.62/63/64
Fac-similé : 226.50.31.04.70
Courriel : registry.bf@undp.org
Visitez notre site
web : www.pnud.bf
Directeur de Publication
Ruby Sandhu-Rojon
Coordonnateur de la Rédaction
Mahamadi Ouédraogo
Rédacteurs
Kerstin Gossé
Mahamadi Ouédraogo
Laure Diallo
Secrétariat de Rédaction
Mahamadi Ouédraogo
Conception et mise en page
Mahamadi Ouédraogo
Lecteur-Correcteur-Réviseur
Alima Déborah Traoré
Chantal Millogo
Publication
Laouali Sanou
AGENDA & ANNONCES
Le bureau enregistre l’arrivée d’un
nouveau collègue en la personne
de Monsieur Gaston Karambiri, qui
travaillera comme Assistant Administratif
et Financier pour le projet
UEMOA. Monsieur Karambiri occupe
le bureau 436 et est joignable
au poste 592.
DÉTENTE : RIONS UN PEU
Un père et sa fille regardent le
ciel une nuit.
− Oh regarde une étoile filante
Papa, s’écria-t-elle.
− J’espère que tu as eu le
temps de faire un vœu, ma
fille ?
− Oui, j’espère qu’il se réalisera
sinon j’aurai 0/20 en géographie
!
Page 9
Nous notons également l’arrivée de
Madame Tania Martins Fidalgo, JPO
Analyste au Programme Sida et Développement.
Elle occupe le même
bureau que Tahirou Keita (numéro
404) et est joignable au poste 599.
Une délégation du Ministère Délégué auprès du Premier Ministre Chargé du Développement
à la Base du Togo composée de Mme BENISSANH Teley Marie, du
Professeur NDIMIRA Pascal Firmin et de Monsieur AGBOGBAZE Mensah séjourne
au Burkina du 12 au 16 novembre 2009 dans le cadre d’un voyage d’études sur
les plates-formes multifonctionnelles. La délégation aura des entretiens avec l’Unité
de coordination nationale du Programme Plates-formes multifonctionnelles,
le PNUD, l’agence locale de réalisation (ALR) et la cellule d’appui conseil (CAC)
ADIS-AMUS du Centre Ouest à Koudougou. Au cours de son séjour, la délégation
visitera également les plates-formes multifonctionnelles de Kienfangué dans le
département de Komsilga et de La-Toden dans la province du Passoré.
− Ah bon ! c’était quoi ton
vœu ?
− Que Londres devienne la
capitale de l’Italie avant
que le professeur corrige
les copies.