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Maître Antoine de Caunes
de la Cérémonie
Que rêveriez-vous de pouvoir faire sur scène ?
Débarquer avec le big band (une bonne vingtaine
de musiciens) de Max Raabe, un crooner berlinois
génial : smoking, queue-de-pie, virtuosité musicale
et second degré. Et écrire toute la soirée,
remerciements et hommages compris, comme une
gigantesque comédie musicale qui pulse et
swingue de la première à la dernière seconde.
Plus modestement : détendre l'atmosphère tout en
gardant le fil tendu de la Cérémonie,
comme on le fait en sifflotant tout en mettant du
(beau) linge à sécher.
Que pensez-vous des nominations ?
La première bonne nouvelle, c'est que la comédie
semble retrouver une place centrale. La comédie,
avec (presque) toutes ses nuances : de POTICHE à
MAMMUTH en passant par LE BRUIT DES
GLAÇONS, TOUT CE QUI BRILLE, LES ÉMOTIFS
ANONYMES ou L'ARNACŒUR. J'ai toujours eu un
petit faible pour ceux qui arrivent à parler
légèrement des choses graves.
La deuxième, c'est l'arrivée en force de nouvelles
têtes qui viennent enrichir notre pourtant
prestigieux cheptel. Les Elmosnino, Damiens,
Ferrier, Seydoux et Cie seront-ils à leur tour sacrés ?
N'oublions pas que sacré est l'anagramme de César.
Que pensez-vous de la nouvelle catégorie pour
récompenser le meilleur film d’animation ?
Un César pour l'animation ?
Ce n'est pas le Maître de Cérémonie qui s'en
plaindra !
Avez-vous déjà rencontré Jodie Foster et Quentin
Tarantino ? Êtes-vous fan ?
Pas rencontré personnellement, mais fan, ça oui.
Hou là là ! Trois fois oui…
Comment abordez-vous
cette septième présentation des César ?
Faussement décontracté.
Je me dis que ça va, je maîtrise.
En même temps, je n'en crois pas un mot.
C'est donc assez excitant.
© François Darmigny/MAY BE