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Reynouard – Lettre à Jean-Marie Le Pen

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aussi bien que ceux qui avaient permis l’expulsion de l’embryon [Voy. l’art. 317. Des peines<br />

des prisons étaient prévues pour la femme et ses coauteurs ; des peines de travaux forcés <strong>à</strong><br />

temps pour les officiers de santé et les pharmaciens qui avaient indiqué ou administré des<br />

moyens abortifs, si l’avortement avait finalement eu lieu.]. <strong>Le</strong> 31 juillet 1920, une loi fut<br />

votée qui punissait d’un emprisonnement de six mois <strong>à</strong> trois ans et d’une amende de 100 <strong>à</strong><br />

3 000 F la « provocation <strong>à</strong> l’avortement par publicité ou propagande » même non suivie<br />

d’effet. Trois ans plus tard, le 27 mars 1923, l’article 317 du Code pénal fut modifié.<br />

Quiconque avait « procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte » était<br />

passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’<strong>à</strong> cinq ans et d’une amende pouvant se<br />

monter <strong>à</strong> 10 000 F. La femme enceinte qui avait procuré l’avortement <strong>à</strong> elle-même risquait<br />

jusqu’<strong>à</strong> deux ans de prison si l’embryon avait effectivement été expulsé. Quant aux membres<br />

du corps médical qui avaient indiqué ou fourni les moyens, ils risquaient non seulement<br />

jusqu’<strong>à</strong> cinq ans de prison, mais aussi une interdiction d’exercer temporaire ou définitive ainsi<br />

qu’une interdiction de séjour pouvant aller jusqu’<strong>à</strong> dix ans.<br />

Ces quelques rappels démontrent qu’il y a quatre-vingts ans encore, l’avortement était<br />

majoritairement considéré comme un mal, un mal <strong>à</strong> réprimer sévèrement. Aujourd’hui,<br />

cependant, la situation a radicalement changé : l’avortement est non seulement autorisé, mais<br />

aussi remboursé par la Sécurité sociale.<br />

Caractère fondamental du fascisme<br />

<strong>Le</strong> « fascisme », au contraire, croit en l’existence d’un ordre naturel (qu’il le considère, ou<br />

non, comme voulu par Dieu) dont le viol entraîne un châtiment par la Nature elle-même. « La<br />

nature se venge impitoyablement quand on transgresse ses commandements » a écrit<br />

A. Hitler. Et ailleurs :<br />

En tentant de se révolter contre la logique inflexible de la nature, l’homme entre en conflit<br />

avec les principes auxquels il doit d’exister en tant qu’homme. C’est ainsi qu’en agissant<br />

contre le vœu de la nature il prépare sa propre ruine [Ibid., p. 286].<br />

[…] les hommes […] arriveront <strong>à</strong> un niveau supérieur d’existence non pas en écoutant ce<br />

que professent quelques idéologues atteints de démence, mais en apprenant <strong>à</strong> connaître et en<br />

observant rigoureusement les lois d’airain de la nature.<br />

Cette croyance en l’existence d’un ordre supérieur voulu par le Créateur, donc non soumis<br />

aux caprices des foules, est ce qui différencie vraiment la droite de la gauche. L<strong>à</strong> se trouve la<br />

vraie frontière. Voil<strong>à</strong> pourquoi avec mes collaborateurs, nous parlons toujours d’une « fausse<br />

droite » qui va du centre-droit jusqu’<strong>à</strong> — mais oui ! — certains courants de la droite dite<br />

nationale.<br />

C’est au nom de cet ordre que beaucoup, au FN, s’opposent <strong>à</strong> l’avortement, au pacs, au<br />

« mariage » des sodomites… Et c’est en cela qu’ils sont qualifiés de « paumés de la<br />

modernité » par des individus comme J.C. Kaufmann. En vérité, ce ne sont pas des<br />

« paumés », mais des citoyens lucides qui — même de manière inconsciente — n’ont pas<br />

oublié la sagesse antique.<br />

Un fasciste ne peut pas être démocrate, donc un fasciste n’est pas<br />

Français<br />

Quoi qu’il en soit, on déduit de tout cela qu’un fasciste conscient des principes qui soustendent<br />

sa pensée doctrinale ne peut pas être démocrate, car ce serait totalement<br />

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