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Richesses patrimoniales du territoire Richesses patrimoniales du ...

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Chapitre 2<br />

<strong>Richesses</strong> <strong>patrimoniales</strong> <strong>Richesses</strong> <strong>patrimoniales</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>territoire</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>territoire</strong><br />

Art : « Il faut Art que : « Il l’art faut vienne que l’art au vienne secours au de secours la nature, de la nature,<br />

et c’est leur et parfaite c’est leur alliance parfaite alliance<br />

qui fait la qui souveraine fait la souveraine perfection perfection ». ».<br />

Dictionnaire Dictionnaire de Trévoux. de Trévoux.<br />

Photo tête de chapitre : sculpture<br />

Sculpture de Maxime Real del Sarte, à Cibeins (commune Sculpture de de Maxime Misérieux). Real del Sarte, à Cibeins (commune de Misérieux).<br />

> 2.1 Patrimoine naturel et paysager<br />

> 2.2 Patrimoine bâti civil<br />

> 2.3 Patrimoine religieux<br />

> 2.4 Patrimoine écrit, orfèvrerie et monnaies<br />

> 2.5 Patrimoine in<strong>du</strong>striel et savoir-faire<br />

69


Vue sur la Dombes, depuis Saint-Didier-de-Formans.<br />

Vue sur la Dombes, depuis Saint-Didier-de-Formans.<br />

Photo Dombes<br />

> 2.1 Entre Saône et Dombes, le patrimoine naturel et paysager<br />

> Le Val de Saône et la côtière<br />

La façade fluviale de Saint-Bernard à Parcieux est marquée par la ligne de pied de versant de la côtière de la<br />

Dombes, qui s'étend parfois jusqu'au bord de la Saône et délimite ainsi la zone d'inondation de la rivière en rive<br />

gauche. Ainsi, l'avancée rocheuse de Saint-Bernard a contribué à la formation d'un méandre très prononcé <strong>du</strong><br />

cours de la rivière et par une limitation <strong>du</strong> cours majeur à ce niveau.<br />

Il en va de même au droit <strong>du</strong> bourg de Trévoux, qui se développe en pied de versant jusqu'au cours de la rivière.<br />

Par contre, de part et d'autre <strong>du</strong> bourg où le pied de versant est plus en retrait, le champ d'expansion des crues de<br />

la rivière est nettement plus large, tant à l'Ouest qu'à l'Est puis au Sud, au droit des communes de Reyrieux et de<br />

Parcieux. C'est le domaine des parcelles maraîchères.<br />

Dans sa traversée <strong>du</strong> <strong>territoire</strong>, la rivière est large de trois cent mètres, et parfois, des petites îles ponctuent le cours<br />

d'eau d'une végétation dense. Les ambiances naturelles rythment les saisons avec les couleurs automnales, les<br />

brumes hivernales, les couchers de soleil et les reflets pittoresques.<br />

71


Panoramique Saône.<br />

Les postes d'observations <strong>du</strong> paysage sont nombreux, à commencer par le chemin de halage qui permet aux<br />

cyclistes et promeneurs de cheminer et de s'approcher <strong>du</strong> bord de l'eau. La côtière est particulièrement perceptible<br />

depuis les ponts alors qu'elle forme une avancée marquée, portant parfois toute une façade urbaine. Elle offre aussi<br />

des perspectives magnifiques sur la Saône, les Monts d'Or et le Beaujolais qui s'imposent visuellement dans le site.<br />

Plusieurs points de vue sont réputés, notamment à Trévoux depuis le panorama de l'Orme, sur la place de la<br />

Terrasse ou au sommet <strong>du</strong> château-fort, offrant un panorama sur la vallée de la Saône et des Monts d'Or ou le<br />

Beaujolais.<br />

Ecluse Ste Euphémie<br />

Les rivières <strong>du</strong> Formans et <strong>du</strong> Morbier irriguent le <strong>territoire</strong><br />

(ici, l’écluse de Sainte-Euphémie).<br />

72<br />

Photo <strong>du</strong> panorama depuis Trévoux.<br />

Panorama Panorama depuis depuis la place les hauteurs de la Terrasse, de Trévoux.<br />

à Trévoux.<br />

La Saône, à Saint-Bernard.


Bords de Saône, espace naturel et patrimoine<br />

Limites ZNIEFF type 2<br />

<br />

SAINT BERNARD<br />

9 accès<br />

Chemin d’accès àla Saône P stationnementsutilisés<br />

Limite Nord PK 37.630<br />

P P<br />

<br />

<br />

ZNIEFF type 1,<br />

Ripisylves avifaune<br />

Rampe de mise àl’eau quai d’amarrage Zone de ski nautique<br />

TREVOUX<br />

4 accès<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

REYRIEUX<br />

1 accès<br />

Zone hors superposition de gestion<br />

ZNIEFF type 1,<br />

Ripisylves avifaune<br />

Etude pour l’aménagement des bords de Saône, recensant les éléments patrimoniaux à valoriser<br />

Aménagement Am é n a g e m e n t des d e s bords b o r d s de d e Saône S a ô n e : r rrecensement<br />

e c e n s e m e n t des d e s é ééléments<br />

l é m e n t s p ppatrimoniaux<br />

a t r i m o n i a u x à<br />

v vvaloriser<br />

a l o ri s e r (ré (réflexion f l e x i o n en e n cours). c o u rs rs)<br />

).<br />

(réflexion en cours, en partenariat avec Voies navigables de France).<br />

<br />

P<br />

PARCIEUX<br />

3 accès<br />

P<br />

Limite Sud PK 25.820<br />

73


Les trois ponts sur la Saône <strong>du</strong> <strong>territoire</strong><br />

La carte de Cassini de 1760 environ ne porte aucun tracé de pont sur la Saône depuis Thoissey à Lyon. La<br />

traversée de la rivière se faisait alors par bacs, notamment à Saint-Bernard.<br />

74<br />

La passerelle de Trévoux (1850) de type Seguin<br />

(pont suspen<strong>du</strong> par des câbles).<br />

Le pont neuf de Trévoux (1976).<br />

Saint-Bernard (1837), reconstruit en 1947.


L’étang de la Combes, à Saint-Jean-de-Thurigneux.<br />

> Le plateau et les premiers étangs de Dombes<br />

Le plateau de Dombes a un relief peu marqué, façonné de quelques collines morainiques et creusé par les affluents<br />

de la Saône. Les paysages <strong>du</strong> plateau de Dombes et des vallons <strong>du</strong> Formans, <strong>du</strong> Morbier, <strong>du</strong> Grand-Rieu sont<br />

remarquables depuis certains points élevés des communes de Saint-Didier-de-Formans, Sainte-Euphémie,<br />

Misérieux, Civrieux. Ils développent à perte de vue, les immenses parcelles céréalières qui se transforment en prés<br />

clos ou en bosquets boisés à l'approche des vallons.<br />

Aux confins Est <strong>du</strong> <strong>territoire</strong> débute l'espace des étangs de la Dombes. Au XIX e siècle, il y a encore trente quatre<br />

étangs à Saint-Jean-de-Thurigneux et vingt trois à Civrieux, il en reste aujourd'hui neuf sur les deux<br />

communes. Le paysage <strong>du</strong> milieu des étangs mêle les parcelles en eau et celles qui sont cultivées, en se modifiant<br />

au gré des époques selon une pratique spécifique.<br />

Photo étang.<br />

75


76<br />

> Des milieux riches<br />

La plaine inondable de la Saône et les quelques îles <strong>du</strong> <strong>territoire</strong> constituent une zone naturelle <strong>du</strong> plus grand<br />

intérêt pour l'avifaune et pour la flore, classée ZNIEFF 37 de types 1 et 2. Parmi l'avifaune, le râle des genets est<br />

l'espèce la plus spectaculaire pour laquelle le Val de Saône est classé zone d'importance européenne. D'autres<br />

espèces remarquables sont à mentionner comme le courlis cendré, la barge à queue noire, la locustelle tachetée,<br />

l'alouette des champs, le traquet tarier…<br />

En outre, les îles de la Pradelle, <strong>du</strong> Roquet, et de Beyne développent des ripisylves peu dégradées <strong>du</strong> fait de la très<br />

faible fréquentation ; elles servent d'abri à l'avifaune. Des roselières et des bosquets arbustifs (saules et peupliers)<br />

s'associent sur les berges de Saint-Bernard à Trévoux où se développe aussi l'iris d'eau.<br />

Au bord des étangs, on rencontre toute une végétation originale et variée : des végétaux flottants comme la<br />

châtaigne d'eau, la renoncule ou le faux nénuphar, des roselières, avec phragmite, scirpe et typha, ou, dans les<br />

zones plus ou moins inondées, avec glycérie, rubanier, sagittaire, enfin en limite de terre et eau, la jonchaie avec<br />

joncs, iris, salicaire et lotier des marais. Chacune de ces zones végétales est exploitée par les oiseaux d'eau soit<br />

comme lieu de nidification, soit comme source de nourriture, soit comme asile protecteur.<br />

Les bords d'étangs en Dombes comprennent 26 espèces protégées qui sont menacées de régression. La Dombes<br />

vient d’être classée site Natura 2000, au titre de la directive européenne Oiseaux, pour son intérêt ornithologique<br />

exceptionnel (arrêté ministériel <strong>du</strong> 12 avril 2006).<br />

> Les parcs, jardins et squares<br />

Parmi les personnages célèbres <strong>du</strong> <strong>territoire</strong>, il en est un qui a marqué les parcs et les jardins, François Treyve.<br />

Pépiniériste et horticulteur à Trévoux, il était installé au Clos des Planches, dans la deuxième moitié <strong>du</strong> XIX e<br />

siècle, où il créera plusieurs poiriers appelés : la Précoce de Trévoux ou Précoce de Treyve, la Tardive de<br />

Trévoux. La structure métallique de la serre, laboratoire de l'arboriculteur, existe toujours dans le parc de sa<br />

maison, aujourd'hui aménagée en centre social et garderie.<br />

François Treyve est le concepteur de la plupart des jardins des châteaux et maisons bourgeoises de la région et<br />

serait considéré aujourd'hui comme un architecte paysagiste.<br />

37 Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, décrite dans la partie 1.3.<br />

Les bords de Saône, un milieu sensible à préserver.<br />

Dessin aquarellé signé Treyve<br />

pour un projet de parc en 1937.


Le parc de Cibeins.<br />

Plusieurs parcs ou jardins sont répertoriés dans l'inventaire des jardins remarquables <strong>du</strong> Service de l'Inventaire :<br />

Le grand parc de Cibeins de seize hectares qui a été aménagé au moment de la création de l'école<br />

d'agriculture à Misérieux<br />

Le jardin <strong>du</strong> château Escoffier et six parcs de propriétés privées à Reyrieux ;<br />

Le parc <strong>du</strong> Boujard à Sainte-Euphémie ;<br />

Le parc Praillebart à Saint-Jean-de-Thurigneux.<br />

Le parc arboré de la maison dite Le Jonc, à Trévoux.<br />

77


Les jardins <strong>du</strong> château de Saint-Bernard comprennent un labyrinthe où les parcelles bordées d'arbres fruitiers<br />

palissés accueillent des variétés de plantes anciennes. Une partie <strong>du</strong> jardin est ouvert aux écoles et permet aux<br />

enfants de s’initier au jardinage.<br />

Plusieurs allées de mûriers témoignent encore des élevages de vers à soie pour l'in<strong>du</strong>strie lyonnaise installés au<br />

XIX e siècle dans les dépendances disparues aujourd'hui de l'ancien château de Parcieux, de la maison des Joncs<br />

à Trévoux, et à Saint-Didier-de-Formans.<br />

78<br />

Le parc <strong>du</strong> château Utrillo, à Saint-Bernard.<br />

Les jardins <strong>du</strong> château de Saint-Bernard, ancienne demeure d’Utrillo : une création contemporaine inspirée des jardins à la française.<br />

Château de Saint-Bernard : le potager.<br />

Allée de mûriers, à Parcieux.


Le château de Trévoux,<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Le château de Trévoux,<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Les fortifications de Trévoux,<br />

gravure par Israël Silvestre, vers 1640.<br />

Château de Trévoux<br />

Le château et les fortifications<br />

> 2.2 Patrimoine bâti civil<br />

> Trévoux, capitale de l’ancienne souveraineté de Dombes<br />

Au sommet de la côtière, le château fort domine la ville et la Saône de son puissant donjon octogonal, prolongé<br />

par deux courtines. Avec son appareil polychrome, qui semble copié sur les tours de Constantinople, la tour<br />

maîtresse est la construction la plus ancienne connue sur le site, soit début XIV e siècle. A la suite des assauts des<br />

protestants, puis <strong>du</strong> démantèlement révolutionnaire, il n'a conservé que deux étages, soit 16 mètres de haut sur<br />

les 28 de sa hauteur d'origine.<br />

Une seule porte à l'étage permet l'accès au donjon et à une galerie. Celle-ci dessert les chemins de ronde et les<br />

gaines des courtines. Dans un premier temps, ces courtines s'étendent vers l'ouest délimitant une grande cour<br />

triangulaire. Avant la fin <strong>du</strong> XIV e siècle, les courtines sont recoupées par la construction de deux tours qui<br />

flanquent un nouveau corps de logis dont il ne reste qu'un pan de mur.<br />

La conception militaire <strong>du</strong> donjon est limitée au talutage, associé vraisemblablement aux mâchicoulis ou au hourd,<br />

et à la protection des accès ; alors que son aménagement témoigne d'un confort relatif : desserte par un escalier à<br />

vis dans l'épaisseur des murs, cheminée dans chacun des étages et fenêtres de grandes dimensions. La tour<br />

79


maîtresse, monumentale, destinée à impressionner l'ennemi potentiel en rappelant la puissance des Sires de<br />

Villars, a aussi une fonction de surveillance <strong>du</strong> port et <strong>du</strong> péage, installés à ses pieds.<br />

L'enceinte de la ville, en pierre et en brique, forme un triangle dont les sommets sont le donjon, et dans la ville<br />

basse, la tour Alincola (Saint Nicolas) et la Tournache. Quatre portes étaient ménagées dans l'enceinte urbaine : la<br />

porte de Lyon, à l’Est ; la porte de Saint-Bernard, à l’Ouest ; la porte de la Saône, en face de l’actuelle passerelle ;<br />

et la porte de Villars, au Nord-Est, seule porte ayant subsisté de nos jours. Les fortifications, partiellement<br />

conservées dans les jardins, sont jalonnées de petites tours. L'extrémité orientale de la muraille sud est remplacée<br />

au XVII e siècle par une escarpe talutée en pierre, avec redan à échauguette.<br />

80<br />

La La porte de de Villars, seule porte restante<br />

des des quatre portes que que comptait Trévoux. la ville.<br />

La Tournache. Les anciens remparts sont encore visibles<br />

dans plusieurs lieux.<br />

Les anciens remparts sont encore visibles<br />

dans plusieurs lieux.


Trévoux<br />

"…sent le Moyen Âge d'une façon surprenante.<br />

Peu de ville qui aient plus de ruelles,<br />

d'impasses, de pentes escarpées,<br />

de rampes d'escaliers<br />

vrais casse-cou pour la plupart…"<br />

Baron Raverat, De Lyon à Trévoux par Sathonay, 1882.<br />

La ville<br />

Le bourg de Trévoux s'est d'abord groupé autour <strong>du</strong> port et <strong>du</strong> péage. L'escarpement de la côtière oblige l'habitat<br />

à s'étendre le long de la rivière, mais, limité par l'enceinte, il va s'accrocher sur la côte. L'étagement des maisons<br />

constitue une caractéristique de la ville. Celle-ci conserve un ensemble remarquable daté de la Renaissance et des<br />

XVII e et XVIII e siècles avec ses cours intérieures, ses tours, ses fenêtres à meneaux, ses voûtes en ogives, ses<br />

portes et impostes, ainsi que les « traboules 38 » au sein des immeuble.<br />

Photo ville Trévoux<br />

38 Mot employé à Lyon pour désigner un passage à travers un pâté de maisons.<br />

81


Certains immeubles des XVI e et XVII e siècles possèdent des escaliers en vis dont les lanternes s'élèvent au-dessus<br />

des toits.<br />

L'ensemble des bâtiments <strong>du</strong> Gouvernement de la Souveraineté de Dombes, au XVII e siècle, était aligné le long de<br />

la rue qui porte son nom et comprenait le logis <strong>du</strong> gouverneur, les bâtiments de l'Administration et l'hôtel de la<br />

Monnaie. On entrait dans la cour par un portail monumental latéral.<br />

82<br />

Traboule Traboule au sein au sein des immeubles. des immeubles.<br />

La maison La maison Thermac. Thermac.<br />

La rue La Casse-cou.<br />

rue Casse-cou.


Façade de l’hôpital avec son ancienne tour.<br />

L’hôpital Montpensier et l’apothicairerie<br />

L'hôpital Maison Dieu est construit à partir de 1684 en remplacement d'un autre hôpital plus ancien, et sur<br />

l'initiative de Claude Cachet de Montezan, comte de Garnerans, conseiller au Parlement ; il est autorisé<br />

officiellement par lettre patente de la souveraine de Dombes, Anne-Marie Louise d'Orléans en 1686. L'institution va<br />

être placée sous la direction de filles de la Charité St Vincent-de-Paul.<br />

Le nouveau bâtiment s'appuie sur l'angle sud-ouest <strong>du</strong> rempart de la ville et intègre la tour Alincola, qui sera coiffée<br />

d'un dôme au début <strong>du</strong> XX e siècle. L'hôpital est composé de quatre ailes irrégulières qui s'organisent autour d'une<br />

cour fermée ; un porche d'entrée en permet l'accès par le Nord. A l'origine, le rez-de-chaussée abritait<br />

l'appartement <strong>du</strong> médecin, les logements des sœurs et les pièces de service. L'étage est réservé aux malades,<br />

avec deux dortoirs placés de chaque côté de la chapelle.<br />

Agrandi au XX e siècle et rebaptisé hôpital Montpensier, en mémoire de sa fondatrice, il est profondément<br />

restructuré, notamment après le départ des sœurs en 1968 et à la fermeture de la maternité en 1975. Aujourd'hui<br />

encore, d'importants travaux modernisent le centre hospitalier réservé à la gériatrie et aux soins postopératoires.<br />

La Façade tour actuelle, de l’hôpital avec son avec dôme son ancienne ajouté vers tour. 1910.<br />

La tour actuelle, Les travaux La tour avec de actuelle, son modernisation dôme avec ajouté son en dôme vers cours. 1910. ajouté vers 1910.<br />

83<br />

L


L'apothicairerie de l'hôpital ouvre sur le jardin. C'est une grande pièce rectangulaire, restaurée au milieu <strong>du</strong> XIX e<br />

siècle et meublée de trois étagères, d'armoires basses et de tiroirs probablement réalisés à la fin <strong>du</strong> XVIII e siècle<br />

pour loger une importante commande de pots.<br />

Une première série de pots en faïence date <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XVIII e siècle, sans doute en provenance d'une fabrique<br />

lyonnaise. Une seconde série correspond à la commande faite à la fin <strong>du</strong> XVIII e siècle. Une série de pots en<br />

porcelaine <strong>du</strong> XIX e siècle complète la collection.<br />

Aujourd'hui, 56 pots sont présentés dans le meuble.<br />

84<br />

Présentation de l’apothicairerie, lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Présentation de l’apothicairerie, lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Les pots de l’apothicairerie sont classés.<br />

Les pots de l’apothicairerie sont classés.


Les hôtels particuliers<br />

La maison des Sires de Villars est une des plus anciennes et des plus belles constructions de la vieille ville,<br />

acquise par la ville en 1989 et inscrite à l'Inventaire en 1991. La maison retrace par elle-même l'histoire de Trévoux<br />

et de la principauté de Dombes. Le bâtiment s'appuie sur le rempart sud et l'ancienne porte de Saône dont la date<br />

n'est pas connue (vraisemblablement tout début <strong>du</strong> XIV e siècle).<br />

Pierre de Bourbon et Anne de Beaujeu ont attaché leur nom à la maison, en ornant de leurs initiales "P et A"<br />

l'entablement de l'avant corps particulier, appelé "oriel". Il est probable que le bâtiment fut modifié et agrandi à la fin<br />

<strong>du</strong> XV e siècle ou au début <strong>du</strong> XVI e siècle, donnant à la maison toutes les apparences d'un édifice de la première<br />

Renaissance. De cette période sont datées les petites ouvertures qui ponctuent les trois façades et la cour<br />

intérieure, l'oriel, la galerie voûtée d'ogives donnant accès à l'escalier en vis.<br />

L'ensemble a été transformé en hôtel particulier au milieu <strong>du</strong> XVIII e siècle, dans lequel, boiseries, parquets et<br />

ouvertures témoignent encore de cette époque. Sous l'Ancien Régime, la maison dite des Sires de Villars a été<br />

occupée par des officiers établis par les <strong>du</strong>cs de Bourbon, seigneurs puis souverains de Dombes, pour le<br />

monnayage, la justice, la police, les finances.<br />

La maison des Sires de Villars, qui abrite aujourd’hui l’office de tourisme<br />

Trévoux Saône Vallée.<br />

85


Au XVIII e siècle, le Duc <strong>du</strong> Maine contraint les parlementaires à résider à Trévoux, ce qui con<strong>du</strong>it ceux-ci à édifier<br />

leur résidence, soit intra-muros, soit dans le faubourg supérieur, l'actuelle rue <strong>du</strong> Palais. Les hôtels particuliers qui<br />

sont implantés dans la ville intra-muros, s'installent dans des demeures plus anciennes. C'est le cas de la maison<br />

des Sires de Villars ; seul, l'hôtel de l'Imprimerie, dans la vieille ville, est une construction nouvelle.<br />

Les hôtels particuliers <strong>du</strong> faubourg vont adopter un parti classique, entre cour et jardin, la façade principale est<br />

orientée au sud, côté Saône. Ce sont par exemple les hôtels de Fontbleins, de Messimy, et de Beauséjour.<br />

86<br />

L'hôtel Beauséjour L'hôtel Messimy<br />

Hôtel Beauséjour.<br />

Hôtel Messimy.<br />

Hôtel Messimy.


La noce masquée<br />

de Mademoiselle de Chuinague et de Monsieur Longin,<br />

Audibert (1784)<br />

tableau représentant le Parlement,<br />

entre l’ancienne prison et le couvent Picpus.<br />

Le Parlement de Dombes<br />

Le Parlement de Dombes a été établi à la suite d'un acte politique : la première annexion <strong>du</strong> pays de Dombes à la<br />

France (1523-1560). Il siège d'abord à Lyon dans l'ancien palais de Roanne. En 1696, le Duc <strong>du</strong> Maine, Prince de<br />

Dombes, ordonne le transfert <strong>du</strong> siège <strong>du</strong> Parlement dans la capitale de la Souveraineté. La construction<br />

commence en 1697, dans le faubourg est de la ville. C'est un simple bâtiment rectangulaire à l'architecture très<br />

sobre qui se prolonge à l'arrière par une aile en retour destinée aux communs.<br />

Après la suppression <strong>du</strong> Parlement en 1771, l'édifice est affecté à l'intendance, puis il est occupé par la souspréfecture,<br />

le tribunal de première instance et la gendarmerie. Propriété <strong>du</strong> Département, il est aujourd'hui le siège<br />

<strong>du</strong> tribunal d'instance et abrite, à l'étage, les services fiscaux. Hormis les modifications intérieures, le bâtiment<br />

conserve son aspect d'origine.<br />

Tableau représentant le Parlement : Noce masquée de Melle Chuinague et de M Longin<br />

87


Le Parlement de Dombes est le symbole suprême de l'indépendance et des privilèges de la souveraineté et il va en<br />

témoigner par le décor exubérant de la salle d'audience tra<strong>du</strong>isant le dessein politique <strong>du</strong> prince et de ces<br />

représentants. Claude Cachet de Garnerans, comme pour l'hôpital, sera le véritable maître d'ouvrage et, en 1698,<br />

commande au peintre Pierre-Paul Sevin un décor prestigieux, sur le thème de la justice et la paix.<br />

Le décor en trompe l'œil en l’honneur de sa majesté le Prince de Dombes rappelle aux conseillers leur double<br />

devoir : à la fois juges et gardiens de la paix publique.<br />

Les médaillons placés à la liaison des murs et <strong>du</strong> plafond illustrent des scènes de l'ancien testament, épisode de la<br />

vie de Moïse et <strong>du</strong> roi Salomon. Moïse, représentant Dieu sur terre, reçoit les tables de la Loi. La sagesse <strong>du</strong> roi<br />

Salomon est un exemple pour les conseillers <strong>du</strong> Parlement de Dombes. La reine de Saba reconnaît cette sagesse<br />

en offrant des présents au Roi, lors de sa visite. Les scènes sont inspirées partiellement des œuvres de Raphaël<br />

pour les Loges <strong>du</strong> Vatican. Le décor se poursuit sur les poutres et suggère un parallèle entre Rome (le Sénat,<br />

l’empereur, les faisceaux de verges portés par les licteurs…) et la Principauté de Dombes : le Prince, le Parlement<br />

et les armes de Dombes sont représentées en allégories romaines.<br />

Les peintures des murs et <strong>du</strong> plafond de la salle d’audience sont classées en 1920.<br />

88<br />

Salle <strong>du</strong> Parlement.<br />

La Justice divine et la Magistrature.<br />

Moïse présente les Tables de la Loi au peuple hébreu.<br />

La visite de la reine de Saba à Salomon.


Anciens remparts,<br />

sur la poype de Civrieux.<br />

Les mottes castrales<br />

> Châteaux et mottes castrales<br />

Au X e siècle, les fortifications de terres appelées mottes castrales ou poypes, ancêtres des premiers châteaux, sont<br />

répertoriées, à Châtel et à Herbevache (Reyrieux), à Parcieux, à Bois-Seigneur (Civrieux), au Boujard (Sainte-<br />

Euphémie) et à Ligneux (Saint-Jean-de-Thurigneux) ; la poype de Ligneux, encore entourée d'un fossé, constitue<br />

l'ultime vestige d'un château, appelé Tour de Ligneux, dont le premier seigneur connu est Adalard de Ligneux, en<br />

1100. Le château est évoqué au XII e siècle, puis au XV e siècle. Au XVII e siècle, elle était encore ceinte d'un mur de<br />

brique et surmontée d'une tour dont les assises apparaissent au sommet. La motte est protégée (ISMH 1989).<br />

Poype de Poype Saint-Jean-de-Thurigneux<br />

de Reyrieux.<br />

89


Les châteaux<br />

Le château « Utrillo » à Saint-Bernard, classé Monument historique en 1997, est mentionné au XIII e siècle. La<br />

seigneurie de Saint-Bernard fait partie <strong>du</strong> Franc Lyonnais et à ce titre, elle est revendiquée par l'Église de Lyon. A<br />

la fin <strong>du</strong> XVI e siècle, elle est ven<strong>du</strong>e à Martin Covet, baron de Ste Olive.<br />

Le château garde le plan et la structure d'un château fort : murs d'enceinte, base des tours d'angle occidentales,<br />

basse-cour, tour d'entrée. Le corps de logis est surélevé au XV e siècle avant d'être fortement remanié au XVI e ou<br />

XVII e siècle.<br />

Racheté en 1923 par le couple d'artistes, André Utter et Suzanne Valadon, le château devient la résidence de<br />

repos de Maurice Utrillo. Il va peindre de nombreuses vues <strong>du</strong> village et de la région.<br />

90<br />

Château de Saint-Bernard, vue extérieure.<br />

La cour intérieure.


Façade <strong>du</strong> château de Cibeins, à Misérieux.<br />

Le château de Tanay, à Saint-Didier-de-Formans, est attesté au XIII e siècle. L'édifice dit "maison forte avec fossés"<br />

au XVI e siècle, est modifié au début <strong>du</strong> XVII e siècle ; aujourd'hui, le bâtiment, flanqué de deux tours massives sur la<br />

façade postérieure, s'élève entre une cour et un grand parc. La travée centrale est différenciée par un appareil en<br />

pierre de taille et correspond à l'escalier en vis dans œuvre. L'ajout de créneaux sur la tour d'escalier et des<br />

modifications de la toiture au XX e siècle ont changé l'aspect <strong>du</strong> château.<br />

Le château de Cibeins à Misérieux, dont les terres sont mentionnées au XII e siècle, a été une maison forte. Le<br />

château actuel date de 1696 et a été restauré en 1845. Le vaste ensemble de bâtiments, de plan rectangulaire à<br />

deux cours fermées, est flanqué de quatre pavillons. Une chapelle existait depuis 1500 et a été rebâtie en 1717. Le<br />

château de Cibeins est acquis par la ville de Lyon en 1918 pour devenir l'École d'agriculture de cette ville, c'est<br />

aujourd'hui, le lycée agricole d'État Édouard Herriot. En 1990, une adjonction au château est construite.<br />

Le château Le château de Tanay, de Tanay, à Saint-Didier-de-Formans.<br />

à Saint-Didier-de-Formans.<br />

91


Le château de Fétan (ancien fief) à Trévoux, est une construction de 1623 qui longe le bief <strong>du</strong> moulin. L'édifice, de<br />

plan en U, comporte deux ailes de logis, reliées par un corps de passage donnant sur le parc. L'aile nord intègre un<br />

corps de bâtiment plus ancien, flanqué d'une tour en demi-hors d'œuvre, vraisemblablement la maison forte,<br />

attestée au XV e siècle.<br />

A Parcieux, la Grange Blanche est un manoir qui abrita, au XVI e siècle, la poétesse lyonnaise Louise Labé. Le<br />

bâtiment est modifié au XIX e siècle avec l'ajout de tourelles et d'une chapelle.<br />

Le château de Reyrieux est probablement bâti vers 1672 par la famille Cachet de Garnerans, sur le fief de<br />

Balmont leur appartenant. Le corps de logis est flanqué de quatre tours carrées et s'ouvre sur un vaste parc. Le<br />

bâtiment est modifié au XIX e siècle. Aujourd'hui, il appartient à une école japonaise qui enseigne la gastronomie<br />

française à ses ressortissants.<br />

92<br />

La Grange Blanche à Parcieux.<br />

Château de Fétan à Trévoux.<br />

Le château Escoffier à Reyrieux.


Maisons de plaisance <strong>du</strong> XIX e siècle<br />

Au milieu <strong>du</strong> XIX e siècle, le site de Trévoux a attiré de vieilles familles lyonnaises, désireuses d'implanter leur<br />

maison de campagne en bor<strong>du</strong>re de Saône, poursuivant ainsi une tradition amorcée dès la fin <strong>du</strong> XVII e siècle par la<br />

noblesse parlementaire. Ces maisons sont bâties au milieu de vastes parcs paysagers, entourés d'un mur de<br />

clôture interrompu par une entrée au portail monumental. Leur plan répond à un parti architectural identique : un<br />

corps de logis peu important, des communs isolés. Les façades régulières sont uniquement rythmées de travées, et<br />

un fronton triangulaire accentue la partie centrale précédée d'un perron. Trois exemples : la maison d'Arras, le clos<br />

des Planches et le Jonc à Trévoux.<br />

La maison d'Arras, est une maison de maître construite en 1850 à l'emplacement d'une ferme. En 1875 s'ajoute<br />

des écuries, une serre et une fontaine. Aujourd'hui, propriété de la ville de Trévoux, c'est une maison de quartier.<br />

Le clos des Planches existe en 1855, elle appartient à François Treyve, pépiniériste et horticulteur à Trévoux. Le<br />

jardin a été ré<strong>du</strong>it et la serre n'est plus qu'un vestige. La ville l'a acheté pour y établir un centre social et une<br />

garderie, transformant l'intérieur de la maison et les communs.<br />

Le Jonc 39 est bâtie en 1867 pour Joseph Ruolz, en pisé et avant corps central en moellons appareillés.<br />

Le château <strong>du</strong> Boujard à Sainte-Euphémie présente, aujourd'hui, les caractéristiques des maisons de plaisance.<br />

Il s'agit d'un aménagement <strong>du</strong> XIX e siècle, pour mettre au goût <strong>du</strong> jour le bâtiment <strong>du</strong> XVII e siècle.<br />

La maison d’Arras,<br />

La maison d’Arras,<br />

qui héberge aujourd’hui le centre de loisir Val Horizon. qui héberge aujourd’hui le centre social Le Tournesol.<br />

Le Le château <strong>du</strong> <strong>du</strong> Boujard, à Sainte-Euphémie.<br />

à Sainte-Euphémie.<br />

39 Cette maison figure à la page 86.<br />

93


A Trévoux, le château de Corcelles, avec chapelle et colombier, existe déjà au XVIII e siècle. Vers 1840, il est<br />

transformé en rendez-vous de chasse par la famille de Ruolz. La partie la plus originale est le salon à l'italienne,<br />

entièrement recouvert de peintures murales, sur le thème de la chasse.<br />

94<br />

Le salon à l’italienne <strong>du</strong> château de Corcelles.<br />

Décor <strong>du</strong> salon, détail.<br />

Décor <strong>du</strong> salon, détail.


Pisé en<strong>du</strong>it et galets :<br />

les matériaux des constructions locales.<br />

Ferme de Ferme la Dombes, de la Dombes, avec sa avec cour sa intérieure cour intérieure en U en U<br />

(Saint-Jean-de-Thurigneux).<br />

Fermes<br />

> L'architecture rurale<br />

La grande caractéristique de la rive gauche de la Saône est l'absence de pierre de construction. Les seules<br />

ressources locales qui vont largement conditionner les techniques architecturales, sont les galets et la terre, limon<br />

argileux superficiel de Dombes, propices à la réalisation des murs de pisé et à la fabrication des briques cuites. Le<br />

matériau de construction est extrait sur place. La pierre, qui provient d'outre Saône, ou le galet, sont utilisés pour le<br />

solin. La pierre est utilisée aussi pour les encadrements des baies.<br />

La plupart des fermes en pisé <strong>du</strong> <strong>territoire</strong> adopte un plan en U, un mur pouvant fermer la cour ainsi délimitée. Les<br />

corps de bâtiments abritent le logis <strong>du</strong> fermier, souvent modeste, les dépendances agricoles et les hangars.<br />

Mur de ferme orné de croix de moisson.<br />

95


Pigeonniers et fours à pain<br />

Le four à pain, habituellement inclus dans la ferme, pouvait parfois être logé sous un appentis, isolé au bord <strong>du</strong><br />

chemin, à proximité de quelques fermes. Il en demeure encore quelques uns.<br />

Les pigeonniers apportent une note caractéristique dans le paysage et gardent le souvenir de l'ancien régime et<br />

<strong>du</strong> droit de colombier. Plusieurs subsistent à Toussieux, dont l'un est bâti sur des piliers, à Misérieux, Reyrieux, et à<br />

Parcieux.<br />

96<br />

Pigeonnier à Misérieux…<br />

…et à Parcieux. …et à Parcieux.<br />

Four communal, Four communal, à Saint-Didier-de-Formans.<br />

à Saint-Didier-de-Formans.


« « Le Le jour jour où où la la campagne sera sera désertée, nous, urbains,<br />

en souffrirons souffrions les premiers ».<br />

Edouard Herriot.<br />

La ferme modèle de Cibeins<br />

Le domaine de Cibeins (commune de Misérieux) est un exemple rare d’une ferme modèle des années 1920<br />

conçue à la campagne par des citadins. Le domaine comprend des bâtiments destinés à héberger les lycéens,<br />

l’exploitation agricole (écurie, hangars à céréales, stabulations…) et des espaces verts.<br />

Construite sous l’impulsion d’Edouard Herriot, cette exploitation avait un double objectif :<br />

former les jeunes à l’agriculture moderne (et contrer ainsi l’exode rural)<br />

développer un pôle agricole susceptible d’approvisionner les crèches et hôpitaux de Lyon en denrées<br />

alimentaires (principalement en lait)<br />

Elle poursuivait aussi un but social, 30 % des élèves inscrits dans les années 1920 étant des orphelins ou des<br />

pupilles de la nation.<br />

Aujourd’hui, le lycée agricole accueille 450 élèves en enseignement général et professionnel.<br />

Photo château + internat<br />

Entre le château et l’internat,<br />

le centre de documentation d’architecture contemporaine.<br />

97


98<br />

Plan de l’exploitation agricole<br />

tel qu’elle était prévue à l’origine.<br />

« L’école est appelée à rendre de grands services<br />

à la collectivité<br />

en contribuant au progrès de la science agricole,<br />

en développant les moyens de pro<strong>du</strong>ction<br />

et en formant des praticiens instruits ».<br />

Le Président Deschanel, mars 1920.


Une vision in<strong>du</strong>strielle de l’agriculture…<br />

Les hangars, dont la charpente métallique<br />

provient des anciens abattoirs de Vaise.<br />

La maison <strong>du</strong> chef de culture et la boulangerie<br />

(au premier étage, l’espace pour couver les poussins).<br />

Rails pour acheminer les wagonnets<br />

au sein de l’exploitation.<br />

Plaque d’aiguillage.<br />

99


… et une vision romantique de la campagne.<br />

100<br />

La roseraie de Cibeins,<br />

lors <strong>du</strong> Mois des jardins en 1999.<br />

Les statues, initialement destinées<br />

au Parc de la tête d’or de Lyon,<br />

furent jugées trop licencieuses par leur commanditaire<br />

qui décida de les installer à Cibeins.


L'architecture civile publique <strong>du</strong> XIX e siècle et <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XX e siècle<br />

Le nouvel hôtel de ville sera la grande construction de la municipalité républicaine de Trévoux ; il est édifié par<br />

l'architecte lyonnais André Bellemain en 1891 sur l'emplacement des anciens cachots. A la même date, le pouvoir<br />

central élève dans les faubourgs une prison. Ce bâtiment a été transformé récemment par un propriétaire privé en<br />

logements auxquels il a donné le nom de « Résidence la liberté ».<br />

L’hôtel de ville de Trévoux.<br />

L’ancienne prison, réhabilitée en logements.<br />

L’ancienne prison, réhabilitée en logements.<br />

101


Si les autres municipalités n'entreprennent pas de grands travaux au cours <strong>du</strong> XIX e siècle, celle de Trévoux, <strong>du</strong> fait<br />

de son rayonnement antérieur, veut encore embellir sa ville (et rendre la plus salubre) : un plan d'alignement est<br />

mis en place en 1873 qui entraîne la suppression de la porte de Saône en 1876 ; la place de la Terrasse est<br />

réaménagée en 1873 avec la plantation d'arbres par François de Treyve.<br />

Reyrieux fera construire son hôtel de ville par l'architecte lyonnais Delorme en 1902 et Parcieux en 1909 par<br />

l’architecte Lanier.<br />

102<br />

Le plan d’alignement de Trévoux (1873).<br />

Le kiosque à musique (1910)<br />

fait partie <strong>du</strong> site inscrit de la Terrasse.<br />

Ici, lors de la fête de la musique.<br />

Le kiosque à musique (1910)<br />

fait partie <strong>du</strong> site inscrit de la Terrasse. La mairie de Reyrieux accueillait autrefois<br />

Ici, lors de la fête de la musique.<br />

l’école municipale.<br />

La mairie de Reyrieux accueillait autrefois<br />

l’école municipale.<br />

La mairie de Parcieux, caractéristique<br />

de l’architecture <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XX e siècle.


L'architecture contemporaine<br />

Il existe de nombreux exemples d’architecture contemporaine sur le <strong>territoire</strong>. Celle-ci est représentée par des<br />

bâtiments civils, privés et in<strong>du</strong>striels.<br />

Depuis une dizaine d’années, les collectivités de Saône Vallée sont soucieuses de construire des bâtiments publics<br />

de haute qualité architecturale.<br />

L’architecture des années 1950 : la salle des fêtes<br />

de Trévoux, réalisée par l’architecte Saintourens.<br />

Lycée Val de Saône à Trévoux<br />

(1992)<br />

Collège Jean Compagnon à Reyrieux<br />

(architecte Berlottier, Dosse et Delers, 2000)<br />

Ecole municipale de Civrieux<br />

(architecte TAO, 2005).<br />

Collège Jean Compagnon à Reyrieux<br />

(architecte Berlottier, Dosse et Delers, 2000)<br />

Ecole municipale de Civrieux<br />

(architecte TAO, 2005).<br />

103


104<br />

La mairie de Saint-Bernard<br />

(architectes Minassian et Frenoy, 2002)…<br />

Le nouvel hôpital de Trévoux : une réhabilitation réussie.<br />

…dont les coursives rappellent celles <strong>du</strong> château.


Sofradim, à Trévoux.<br />

Le projet petite enfance, Saint-Didier-de-Formans<br />

(agence Tectoniques, 2007)<br />

Alliance Metal, à Trévoux.<br />

Entreprise IPS, à Reyrieux.<br />

105


106


Restauration de la statue de Saint Sébastien à Misérieux.<br />

Restauration de la statue de Saint Sébastien à Misérieux.<br />

L’église et le château de Saint Bernard,<br />

dessin aquarellé <strong>du</strong> XVI Ie L’église et le château de Saint Bernard,<br />

dessin aquarellé <strong>du</strong> XVII siècle,<br />

Archives départementales <strong>du</strong> Rhône.<br />

e siècle (détail),<br />

Archives départementales <strong>du</strong> Rhône.<br />

Restauration St Sébastien<br />

> 2.3 Patrimoine religieux<br />

L'ancien prieuré des Bénédictines Notre-Dame de la Bruyère et l'église de Saint-Bernard<br />

> L’architecture religieuse<br />

L'origine <strong>du</strong> monastère est attribuée à Saint Barnard, évêque de Romans en Isère, dans la première moitié <strong>du</strong> IX e<br />

siècle. Il est mentionné au XII e siècle et dépend de l'abbaye d'Ambronay. Le bâtiment subsiste en forme de U. La<br />

partie ouest de la cour conserve une aile <strong>du</strong> cloître datée <strong>du</strong> XII e siècle. L'aile sud abrite une chapelle datée <strong>du</strong> XI e<br />

siècle, actuellement transformée en habitation. Les vestiges de la chapelle St Roch, attenante à la précédente, sont<br />

datés <strong>du</strong> XV e siècle et correspondaient à un lieu de culte ouvert pour les habitants <strong>du</strong> hameau. Elle est inscrite à<br />

ISMH en 1992.<br />

L'église de Saint-Bernard est mentionnée en 1032, elle aurait été fondée par des moines de l'abbaye Saint<br />

Barnard de Romans à la suite <strong>du</strong> concile de 994 tenu à Anse. Jusqu'au XIX e siècle, la nef était plafonnée et le<br />

chœur était daté <strong>du</strong> X e siècle. De nombreuses restaurations ont été effectuées depuis ; seuls, quelques anciennes<br />

baies apparaissent entre les nouvelles, dans les murs de la nef, et quatre chapiteaux <strong>du</strong> X e siècle subsistent dans<br />

le chœur. Le porche a été fermé par un portail rapporté, aux moulures de style gothique flamboyant. Le clocher à<br />

été reconstruit en 1827 et l'abside en 1879 en même temps qu'une sacristie.<br />

107


108<br />

Ancien prieuré de Saint-Bernard.<br />

Ancien prieuré de Saint-Bernard.<br />

Eglise de Saint-Bernard, vue extérieure.<br />

Eglise de Saint-Bernard, porte intérieure.


Éléments d'architecture romane et gothique<br />

Plusieurs églises, mentionnées dès 994 comme possessions de l’église de Lyon, ont été partiellement reconstruites<br />

et conservent des éléments d‘architecture romane. C'est le cas de St Denis et St Blaise à Civrieux, de St Jean-<br />

Baptiste et St Blaise à Parcieux, de St Martin à Misérieux et St Jean Baptiste à Saint-Jean-de-Thurigneux.<br />

Eglise de Misérieux.<br />

Eglise de Saint-Jean-de-Thurigneux (nef <strong>du</strong> XII e siècle).<br />

Eléments romans rapportés sur l’église de Civrieux.<br />

Eglise de Parcieux (chœur <strong>du</strong> XIII e siècle).<br />

Eglise de Parcieux (chœur <strong>du</strong> XIII e siècle).<br />

Eléments romans rapportés sur l’église de Civrieux.<br />

109


La chapelle de Saint-Didier-de-Formans<br />

La chapelle de l'ancienne église de Saint-Didier-de-Formans était adossée à son mur nord. Elle conserve deux<br />

petites baies romanes murées. L'église démolie était mentionnée au XI e siècle. La chapelle de la Résurrection ou<br />

Notre Dame date quant à elle <strong>du</strong> XVI e siècle. Une tête sculptée remployée dans un mur <strong>du</strong> hameau <strong>du</strong> Château,<br />

proviendrait de l'ancienne église. Les vestiges ont récemment fait l'objet d'une étude archéologique et d'une<br />

restauration.<br />

110<br />

Chapelle de Saint-Didier-de-Formans, vue extérieure.<br />

Chapelle de Saint-Didier-de-Formans, vue extérieure.


Eglise de Trévoux, vue des quais de Saône.<br />

Le renouveau dans la construction, l’apport des architectes lyonnais au XIX e siècle<br />

Dans la première moitié <strong>du</strong> XIX e siècle, le nouvel évêque de Belley entreprend de relever les clochers abattus<br />

dans son diocèse pendant la révolution ; ainsi sont rétablis dans le <strong>territoire</strong>, ceux de Misérieux en 1824, Saint-<br />

Bernard en 1827, de Trévoux en 1829, de Parcieux en 1843 et de Sainte-Euphémie.<br />

Puis, l'essor économique et l'expansion démographique favorisent la reconstruction des églises : les architectes<br />

Thoubillon, George, Carret, Donat et Benoît, Bresson et Bourdon, dressent les plans de celles de Sainte-Euphémie<br />

et de Reyrieux en 1875, de Toussieux, en 1876, de Saint-Didier-de-Formans en 1885 et celle de Trévoux entre<br />

1899 et 1904. Toutes remplacent les églises médiévales, devenues trop petites, par des édifices néo-romans ou<br />

néo-gothiques.<br />

Les autres communes se contentent de travaux plus modestes :<br />

l'architecte Reboul agrandit le chœur de Saint-Bernard en 1879 ;<br />

à Parcieux, après d'autres travaux, la nef est prolongée et la façade refaite sur le dessin d'Albin Chalandon en<br />

1870 la nef avec sa chapelle sont en partie refaites à Misérieux en 1866 par l'architecte Bernoux ;<br />

à Civrieux, la nef et les chapelles sont partiellement reconstruites en 1888.<br />

Pour l'exécution de leurs travaux et le suivi des chantiers, ces architectes, tous lyonnais, s'entourent<br />

d'entrepreneurs et artisans locaux, comme Auguste Chambon, Hippolyte et Jean-Baptiste Faugeron, de<br />

Trévoux.<br />

Les bâtiments conventuels, construits à Trévoux avant le XIX e siècle, ont été détruits. Il ne reste qu'un pan de mur<br />

<strong>du</strong> couvent Picpus, élevé au XVII e siècle hors les murs de la ville, visible dans une arrière cour, aujourd’hui<br />

aménagé en nouveau parking <strong>du</strong> Parlement. Les Ursulines, qui vendent leur couvent des faubourgs de Trévoux,<br />

pour créer en 1851, une école de jeunes filles, dans un château à la Sidoine, font bâtir une chapelle en 1860 et un<br />

édifice central en 1891 par l'architecte diocésain Journoud. Aujourd'hui, c'est l'école et le collège privé.<br />

111


Un air de famille : églises de Saint-Didier-de-Formans… …de Sainte-Euphémie… …et de Reyrieux.<br />

112


Croix de Reyrieux, détail.<br />

Croix de Saint-Bernard, en cours de restauration.<br />

Croix de Saint-Bernard, en cours de restauration.<br />

> Statuaire, croix de mission et calvaires<br />

La plupart des croix ont été relevées ou établies au XIX e siècle, lors d'un jubilé ou d'une mission rappelés parfois<br />

sur une inscription. La croix <strong>du</strong> Machard à Sainte-Euphémie et celle de Reyrieux sont parmi les plus<br />

intéressantes. Plusieurs de ces croix ont été restaurées par la Communauté de communes Saône Vallée.<br />

Un calvaire est érigé en 1815 à Parcieux. A l'origine, les statues en bois, provenant <strong>du</strong> calvaire de Lyon, sont<br />

offertes par le Chanoine Frangin, natif de Parcieux. En 1900, elles sont remplacées par des statues en fonte.<br />

Le calvaire de Parcieux a été restauré en 2007.<br />

Sculpture <strong>du</strong> voleur.<br />

Sculpture <strong>du</strong> voleur, calvaire de Parcieux.<br />

113


114<br />

Fresque à Sainte-Euphémie.<br />

> Fresques, > Fresques vitraux et vitraux<br />

Plusieurs églises <strong>du</strong> <strong>territoire</strong> comportent des vitraux intéressants. Dans l’église de Reyrieux, les vitraux datent de<br />

1874 et sont l’œuvre <strong>du</strong> maître verrier Bernard Guillon.<br />

Les fresques de l’église de Sainte-Euphémie ont été dessinées par Claude Barriot, peintre lyonnais <strong>du</strong> XIX e siècle<br />

qui a aussi réalisé les décors de la Chapelle de l’Anticaille à Lyon. Ils sont datés de 1875.<br />

Vitraux de Reyrieux.


Tableau de l’Annonciation (détail), Misérieux,<br />

avant restauration.<br />

> Tableaux et sculptures<br />

Tableaux et sculptures classés et inscrits font l’objet de programmes de restauration con<strong>du</strong>its par la Communauté<br />

de communes Saône Vallée.<br />

Parmi les objets d'art sacré conservés sur le <strong>territoire</strong>, le plus ancien est à Parcieux. C'est un relief ou élément<br />

d’un retable en bois peint et doré, figurant la Cène. La date 1418 est sculptée sur le cuvier au centre de la cène.<br />

Il a été donné à la paroisse par le grand vicaire <strong>du</strong> cardinal Fesh, originaire de Parcieux, depuis la suisse<br />

romande.<br />

A Misérieux, une huile sur toile représente l'Annonciation ; elle est datée de la fin <strong>du</strong> XVII e siècle. Elle a fait<br />

l’objet d’une restauration par la Communauté de communes en 2006.<br />

Après restauration. Retable à Parcieux (détail). Retable à Parcieux (détail).<br />

115


Un Christ en croix, à l'église de Trévoux, copie d'après gravure d'un Christ sur la croix de Charles Le Brun ; le<br />

fond <strong>du</strong> paysage est cependant très simplifié. Cette œuvre, dans un cadre <strong>du</strong> XVIII e siècle, pourrait provenir de<br />

l'ancienne collégiale.<br />

Plusieurs tableaux ornaient l'ancienne chapelle de l'hôpital de Trévoux. Deux de style et de dimensions<br />

semblables, œuvre d'un même peintre, ils ont été attribués à Daniel Sarrabat (Paris 1666-Lyon 1748), qui a peint<br />

pour les édifices hospitaliers de la région, en particulier ceux de Lyon et St Antoine l'Abbaye.<br />

116<br />

Tableau Christ en croix, à Trévoux, avant restauration.<br />

Tableau Christ en croix, à Trévoux, avant restauration. Après restauration.<br />

Tableau Christ en croix, à Trévoux, après restauration.


Saint Sébastien, Misérieux.<br />

Saint Antoine, Civrieux, avant restauration.<br />

Vierge à l’enfant, Sainte-Euphémie, avant restauration.<br />

Saint Antoine, après restauration.<br />

117


118


Présentation <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux.<br />

Présentation <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux.<br />

Planche extraite <strong>du</strong> Traité des opérations de chirurgie,<br />

de René-Jacques Croissant de Garengeot<br />

(XVIII e siècle, fonds ancien de la ville de Trévoux).<br />

M Coquard, présentation <strong>du</strong> dictionnaire<br />

> 2.4 Patrimoine écrit, orfèvrerie et monnaies<br />

> Le patrimoine écrit<br />

Le fonds ancien de la ville de Trévoux comprend plusieurs fonds patrimoniaux. Un inventaire sur le modèle "notice<br />

Bibliothèque nationale de France" est actuellement réalisé par Bernard et Josette Namian dans le but de faciliter un<br />

futur catalogage. Il porte sur plus de 2500 monographies, périodiques et manuscrits – sans compter une<br />

collection <strong>du</strong> Journal de Trévoux (XIX e et XX e siècles) - des estampes diverses (environ une centaine) et les<br />

dernières acquisitions, environ une centaine d'ouvrages. Il n'y a pas d'incunables dans les fonds ; les ouvrages les<br />

plus anciens datent <strong>du</strong> XVI e siècle. Quatre manuscrits en 7 volumes sont inscrits au "Catalogue général des<br />

manuscrits des bibliothèques publiques de France" en 1887. Ils concernent la Dombes historique et ont servi pour<br />

des publications au XIX e siècle.<br />

Les acquisitions de la municipalité, faites ces dernières années, ont permis de constituer deux collections<br />

complètes des éditions <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux et complète celle des Mémoires de Trévoux.<br />

L'ensemble donne un intérêt majeur au fonds ancien de la ville de Trévoux.<br />

119


Si un premier privilège d'imprimer à Trévoux est donné en 1603, c'est grâce au Duc <strong>du</strong> Maine que l'imprimerie se<br />

développe considérablement, malgré l'opposition des libraires de Lyon, quand il appelle à sa direction, dès 1699,<br />

Jean Boudot, libraire à Paris. En 1707, Etienne Ganeau fonde la Compagnie de Trévoux avec les principaux<br />

libraires parisiens.<br />

Plus de 1500 titres sortent de l'imprimerie dont les plus connus sont Les Mémoires pour l’Histoire des Sciences et<br />

des Beaux-Arts, appelés communément Journal de Trévoux, à partir de 1701, et le Dictionnaire français et latin<br />

imprimé par ordre de S.A.S., Monseigneur Prince Souverain de Dombes ou Dictionnaire de Trévoux imprimé la<br />

première fois en 1704. Ces titres deviennent les ambassadeurs de Trévoux dans l’Europe des Lumières.<br />

Les Mémoires de Trévoux paraissent mensuellement de janvier 1701 à décembre 1767. Ils servent les intérêts<br />

<strong>du</strong> Duc <strong>du</strong> Maine qui alimente son imprimerie encore fragile au début <strong>du</strong> XVIII e siècle, et ceux des rédacteurs<br />

Jésuites qui, à Trévoux, échappent aux contraintes des règles d'édition françaises.<br />

Les Mémoires, en rendant compte des ouvrages scientifiques ainsi que des théories de l’époque (Newton,<br />

Leibnitz…) ont largement contribué à la diffusion des idées parmi la noblesse et la bourgeoisie. Ils ont également<br />

élargi la connaissance <strong>du</strong> monde par les comptes-ren<strong>du</strong>s que rédigent les Jésuites, présents sur tous les<br />

continents. Leurs contenus sont parfois considérés comme polémiques dans leurs résumés des publications<br />

scientifiques (théologie, jurisprudence, sciences et art). Aux conflits s'ajoutent des retards et imperfections <strong>du</strong>s aux<br />

tensions internes à la rédaction et à la distance qui sépare les rédacteurs <strong>du</strong> Collège Louis le Grand à Paris de<br />

l'imprimerie trévoltienne. En 1730, le Duc <strong>du</strong> Maine ne renouvèle pas le privilège au Journal de Trévoux qui<br />

s'imprime alors à Lyon. En 1734, le privilège est à nouveau accordé mais l'impression se fait à Paris, tout en<br />

conservant le titre de Mémoires de Trévoux.<br />

120<br />

Pages extraites des Mémoires de Trévoux.<br />

Pages extraites des Mémoires de Trévoux.<br />

La collection complète des Mémoires de Trévoux<br />

est conservée à la mairie de Trévoux.


Exposition autour <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux<br />

lors Pages des Journées extraites européennes <strong>du</strong> Dictionnaire <strong>du</strong> de patrimoine. Trévoux.<br />

Les deux premières éditions <strong>du</strong> Dictionnaire universel françois et latin sortent des presses de Trévoux en<br />

1704 et 1721, imposant la dénomination courante de Dictionnaire de Trévoux. Le remaniement de la réédition <strong>du</strong><br />

dictionnaire d'Antoine Furetière par le protestant Basnage de Bauval sert de base au Dictionnaire de Trévoux dont<br />

les auteurs comptent quelques jésuites. Les nombreuses éditions s’étoffent - deux volumes pour l’édition de 1704,<br />

cinq pour celle de 1721, six en 1752, huit en 1771- ce qui prouve que l’ouvrage était recherché. On le trouve dans<br />

toutes les cours d’Europe ainsi qu’au Japon. Un imprimeur installé à Nancy (terre de Lorraine rattachée au<br />

Royaume de Pologne) pro<strong>du</strong>it deux éditions en 1734 et 1740. Le succès <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux s’explique car<br />

c’est le premier dictionnaire à aborder les termes des sciences, des arts, de l’histoire ou de la géographie. Il rend<br />

compte <strong>du</strong> langage courant <strong>du</strong> XVIII e siècle, y compris <strong>du</strong> parler en usage dans les provinces. Il est considéré<br />

comme le premier dictionnaire de rayonnement européen. L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert citera le<br />

Dictionnaire de Trévoux comme une source pour certains termes.<br />

A partir de 1731, l'imprimerie se lance dans la contrefaçon, beaucoup d'ouvrages, correspondant au goût <strong>du</strong><br />

public, sont alors imprimés sous de fausses rubriques d'Amsterdam, la Hayes,… mais son activité diminue<br />

lentement jusqu'au rattachement de la Dombes à la France, en 1762.<br />

Exposition autour <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Pages extraites <strong>du</strong> Dictionnaire de Trévoux.<br />

121


122<br />

> L’orfèvrerie de Trévoux<br />

La création dans le Royaume de France <strong>du</strong> droit de Marque (1672) entraîne un renchérissement des objets<br />

d’orfèvrerie, notamment à Lyon. Echappant à ce droit de Marque, les orfèvres de Trévoux pratiquent des prix<br />

avantageux. Attirés par ces perspectives de développement de clientèle, des orfèvres lyonnais s’installent à<br />

Trévoux. C’est en 1786 que le rattachement à la cour des monnaies de Lyon met fin à leurs privilèges. Dès lors, les<br />

commandes diminuent, et beaucoup d’orfèvres partent s’installer ailleurs dans le Royaume.<br />

Près d'une trentaine d'orfèvres trévoltiens ont réalisé une vaisselle de qualité au cours <strong>du</strong> XVIII e siècle, parmi<br />

lesquels, Antoine Eustache, Jean Raussin, Jacques Deberc, et la dynastie Bouvier qui fournit, à elle seule, six<br />

orfèvres à Trévoux.<br />

Chaque ouvrage est marqué de trois poinçons : celui <strong>du</strong> maître, celui <strong>du</strong> Prince et celui de la ville, marqué à ses<br />

armes d'une tour surmontée de trois fleur de lys.<br />

La ville de Trévoux, conseillée par des spécialistes, constitue, depuis plusieurs années, une collection de pièces<br />

d'orfèvrerie trévoltienne. A ce jour, vingt ouvrages, réalisés par les orfèvres Raussin, Bouvier, Deberc et Eustache,<br />

sont rassemblés.<br />

Présentation de l’orfèvrerie de Trévoux<br />

lors Présentation des Journées de européennes l’orfèvrerie de <strong>du</strong> Trévoux patrimoine.<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Cuillère à saupoudrer,<br />

orfèvrerie de Trévoux.


Quart d’écu,<br />

monnaie d’Anne Marie Louise de Montpensier.<br />

> Les monnaies<br />

Jean de Bourbon, Prince de Dombes établit, pour le pays de Dombes, un droit de frapper monnaie, privilège<br />

plaçant le <strong>du</strong>c sur un pied d'égalité avec le roi ; Trévoux est choisi comme siège de la fabrication. Le premier atelier<br />

monétaire est ouvert en 1414. Les espèces émises, écus d'or, blancs et deniers, copient en tous points la monnaie<br />

française. Pendant le règne de la Grande Mademoiselle, la monnaie de Trévoux, pro<strong>du</strong>ite en grande quantité, est<br />

si prisée qu'elle est imitée jusqu'en Italie. L'atelier monétaire de la Grande Mademoiselle était installé au "Petit<br />

Moulin". Élevé sur le rempart et alimenté par la source principale de la ville, le "Petit Moulin" est une dépendance<br />

de l'Hôtel de la monnaie. Au XVIII e siècle, il deviendra l'Hôtel des Fermes.<br />

La fabrication cesse en 1675, le Duc <strong>du</strong> Maine, Prince de Dombes, interdisant le monnayage à cause des trop<br />

importantes copies faites à l’étranger (principautés italiennes surtout). Le nombre croissant de faux jetait un<br />

discrédit sur la monnaie de Dombes et mettait en péril la monnaie <strong>du</strong> Royaume de France, la monnaie de Dombey<br />

ayant cours.<br />

Une première collection concerne 139 monnaies et jetons, conservés dans un médailler à l'apothicairerie de<br />

l'hôpital Montpensier. Les monnaies les plus anciennes sont frappées, l'une au nom de Jean II de Bourbon (1427-<br />

1488), les autres au nom de son frère Pierre II (1438-1503).<br />

La ville de Trévoux fait l'acquisition régulière de monnaies de Dombes, depuis quinze ans, sur les conseils de<br />

spécialistes. Aujourd'hui, cette deuxième collection se compose de plus de quarante jetons, monnaies et médailles,<br />

achetés à l'unité, et d'un lot de quatre-vingt monnaies.<br />

Double tournois Double tournois<br />

Ecu,<br />

monnaie de Marie monnaie de Bourbon-Montpensier.<br />

d’Anne Marie Louise de Montpensier. monnaie de Gaston d’Orléans.<br />

Ecu,<br />

monnaie de Gaston d’Orléans. Quart d’écu,<br />

monnaie d’Anne Marie Louise de Montpensier.<br />

123


124


Trois anciens filiéristes de retour au métier<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

Tissu brodé de fils d’argent, exposition réalisée<br />

par l’association Privals, Journées <strong>du</strong> patrimoine 2006.<br />

Tissu brodé de fils d’argent, exposition réalisée<br />

par l’association Privals, Journées <strong>du</strong> patrimoine 2006.<br />

Filiéristes<br />

Trois anciens filiéristes de retour au métier<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

> > 2.4 2.5 Patrimoine in<strong>du</strong>striel et et savoir-faire<br />

> Le travail <strong>du</strong> métal précieux<br />

La corporation des affineurs et tireurs d'or apparaît dans la deuxième moitié <strong>du</strong> XVI e siècle, à Trévoux, alors<br />

que la réglementation royale se <strong>du</strong>rcit en interdisant les affinages privés. Le Pays de Dombes, n'étant pas soumis<br />

à cette règle, Trévoux accueille les tireurs d'or lyonnais puisqu'il est possible d'avoir chez soi, fourneau et argue.<br />

Les ateliers d'affinage et de tirage des métaux précieux sont assez bien répartis dans la vieille ville, sans qu'il y ait<br />

de rue qui se soit spécialisée dans cette activité. La qualité <strong>du</strong> travail va faire la renommée de Trévoux.<br />

La fabrication <strong>du</strong> trait d'argent commence par l'affinage qui est l'art de purifier les métaux et de les amener au<br />

degré de fin déterminé par la loi ; celle-ci est représentée à Trévoux par l'Hôtel des Monnaies. Puis le lingot<br />

obtenu est battu à chaud pour le transformer en barre.<br />

Chaque barre, aussi ronde que possible et effilée à une extrémité est intro<strong>du</strong>ite dans un trou de filière plus large<br />

d'un côté que de l'autre. Elle est alors saisie et tirée par une tenaille dentée fixée à un câble. Celui-ci s'enroule<br />

autour d'un cabestan ou argue mû par plusieurs ouvriers. Cette opération est renouvelée autant de fois que<br />

nécessaire pour atteindre le diamètre d'un demi-centimètre. La gavette obtenue va subir d’autres manipulations<br />

pour être portée à son dernier point de finesse. Le lingot d'or n'est pas étiré, ce qu'on nomme fil d'or est en réalité<br />

un trait d'argent recouvert d'une feuille d'or.<br />

125


L'apogée de la pro<strong>du</strong>ction est atteinte en 1720, grâce à une forte demande lyonnaise. Mais quand la Dombes<br />

devient française en 1762, les argues privées sont supprimées, marquant un coup d'arrêt à cette activité. Quatre<br />

ans plus tard, une argue royale est installée et fonctionnera jusqu'en 1781 ; rétablie en 1798, elle sera<br />

définitivement supprimée en 1864.<br />

126<br />

Illustration d’une argue<br />

tirée de l’Encyclopédie de Diderot et et d’Alembert.<br />

…et en grandeur nature.<br />

Reconstitution d’une d’une argue argue par par l’association Privals : en : en<br />

miniature… …et en grandeur nature.


Les gestes précis <strong>du</strong> filiériste.<br />

Les gestes précis <strong>du</strong> filiériste.<br />

> La filière en diamant<br />

Quand les argues sont abolies en Dombes, le savoir-faire des accoutreurs, chargés de l'entretien des filières dans<br />

l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> tirage de métal, est mis à profit pour développer une spécialité : la fabrication des filières. On appelle<br />

filière l’outil qui sert à fabriquer <strong>du</strong> fil métallique par étirage à travers un orifice de forme conique pratiqué dans un matériau<br />

très <strong>du</strong>r.<br />

Tout l'art de la fabrication d'une filière consiste à percer un trou conique, en plusieurs étapes (aplatissage, point de<br />

centre, perçage, contre-perçage, polissage) puis à sertir le matériau percé dans une monture en laiton ou en acier.<br />

Il fallut trouver un matériau qui ne s'use pas trop vite dans l'opération de tréfilage. Vers 1865, on parvient à percer le<br />

diamant, le plus <strong>du</strong>r de tous les matériaux ; le trévoltien Antoine Millan sera un des premiers à utiliser ce nouveau<br />

matériau. A Trévoux, l'installation des ateliers crée un quartier nouveau, à l'ouest <strong>du</strong> noyau de la ville.<br />

L'in<strong>du</strong>strie de la filière en diamant trévoltienne prend un essor extraordinaire quand survient la demande de<br />

filaments de tungstène pour les ampoules électriques. Elle va employer, directement ou indirectement une grande<br />

partie de la population jusqu'à la deuxième guerre mondiale. La difficulté d'approvisionnement en filières que<br />

connaîtront les pays étrangers à ce moment, con<strong>du</strong>iront ceux-ci à les fabriquer eux-mêmes, mettant un terme à la<br />

prééminence de Trévoux sur cette in<strong>du</strong>strie.<br />

L’exposition « Trévoux, L’exposition capitale « Trévoux, mondiale capitale de la filière mondiale en diamant de la filière » en diamant »<br />

installée à l’office installée de tourisme à l’office Trévoux de tourisme Saône Vallée. Trévoux Saône Vallée.<br />

Explications d’un spécialiste<br />

lors Explications des Journées d’un européennes spécialiste <strong>du</strong> patrimoine.<br />

lors des Journées européennes <strong>du</strong> patrimoine.<br />

127


128<br />

> L'imprimerie<br />

L'imprimerie, installée dans un premier temps dans l'ancienne maison des pères <strong>du</strong> Tiers Ordre, manque de<br />

place et traverse la rue en 1723 pour s'établir dans une nouvelle construction, contiguë au Grenier à sel. Elle<br />

comptera sept presses à bras, et une trentaine d’ouvriers, ce qui était très important pour l’époque. Certains<br />

ouvrages interdits dans le Royaume de France seront imprimés à Trévoux et porteront la fausse adresse de la<br />

Haye ou d’Amsterdam alors qu’avant il était nécessaire de les faire imprimer à l’étranger pour échapper à la<br />

censure royale. L’imprimerie de Trévoux avait une telle renommée que des tomes des premiers exemplaires de<br />

l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert sortirent de ses presses.<br />

Une imprimerie a fonctionné à Trévoux au cours des XIX e et XX e siècles. Avant sa fermeture, le matériel <strong>du</strong> début<br />

<strong>du</strong> XX e siècle, a été sauvegardé et remis à la ville de Trévoux, en 1989 (massicot, meuble de rangement, rang<br />

typographique) ainsi que des lots de Journaux de Trévoux de 1869 à 1949.<br />

La Saône, métiers et aménagements<br />

> Les métiers et le patrimoine liés à l'eau<br />

Au XIX e siècle, la Saône génère de nombreuses activités qui font prospérer la région : sablières, pêcheries,<br />

laveries, teintureries, tanneries, … elle fait vivre passeurs, mariniers, scaphandriers (en charge de l'entretien des<br />

barrages et de diverses réparations), hommes et chevaux chargés <strong>du</strong> halage des péniches.<br />

Au début <strong>du</strong> XIX e siècle, le trafic de marchandises s'effectuait encore sur des bateaux à faible tirant d'eau, et le<br />

transport des voyageurs sur des "coches d'eau". La navigation se fait essentiellement à la descente à l'aide de<br />

rames gouvernails, la remonte s'effectue à vide, le convoi étant halé par 2 à 4 chevaux. Des relais mariniers<br />

possèdent de vastes écuries permettant d'accueillir les chevaux de halage lors des escales. Il en existe encore<br />

deux, réaménagés par les propriétaires privés, à Saint-Bernard.<br />

Puis, l’aménagement de la Saône est entrepris pour une meilleure navigation. Ces transformations sont<br />

caractéristiques d'une époque, d’un savoir-faire et de techniques alors innovantes, qui confèrent à cette voie d’eau<br />

une dimension économique, historique et patrimoniale indéniable. L'écluse de Port Bernalin, la maison éclusière, le<br />

local technique <strong>du</strong> barrage à aiguilles sur l'île Beyne, à Parcieux, en sont le témoignage.<br />

Les mutations économiques de la fin <strong>du</strong> XIX e siècle et <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XX e siècle ont modifié les rapports entre<br />

l'Homme et la rivière. La Saône est passée d'un statut "d'outil de pro<strong>du</strong>ction" à un élément de contemplation et de<br />

loisirs.<br />

Aujourd'hui la pêche professionnelle en Saône pratique encore des méthodes anciennes, au carrelet ou à<br />

l'araignée, surtout à Saint-Bernard, pour une pro<strong>du</strong>ction de petits poissons. Elle demeure très marginale.<br />

L’imprimerie de « Son altesse sérénissime » à Trévoux.<br />

Ecluse de Port Bernalin.


Métiers et aménagements liés aux cours d'eau et aux sources<br />

A Saint-Didier-de-Formans, à Reyrieux et plus encore à Sainte-Euphémie, l'empreinte de l'artisanat lié aux<br />

moulins est profonde, marquant la toponymie qui évoque les écluses, les eaux, les empellages. "Rivière<br />

mouturière" pour le bief <strong>du</strong> Marry, est une expression toute locale.<br />

Plusieurs écluses à biefs sont aménagées sur les petits cours d'eau à Saint-Didier-de-Formans, Misérieux et<br />

Sainte-Euphémie.<br />

Quatre moulins fonctionnent probablement dès le XVIII e siècle, sur trois cours d'eau, à Sainte-Euphémie, et<br />

quatre moulins et deux huileries sont recensés à Reyrieux pour la même période. Le Formans alimente<br />

également, au XIX e siècle, plusieurs moulins à blé, tels ceux de Tanay, de Rochefort et <strong>du</strong> Foulon à Saint-Didierde-Formans<br />

et de Forquevaux à Trévoux. Le moulin de Forquevaux à Trévoux abritait une ancienne<br />

blanchisserie sur le bief <strong>du</strong> Formans. Le moulin de Tanay est reconstruit au XVIII e siècle et son mécanisme est<br />

modernisé au XIX e siècle : barrage, roue hydraulique. Son activité s'est arrêtée en 1985. Le moulin à huile de<br />

Reyrieux a conservé ses rouages et sa roue à eau dont les godets recevaient, il y a peu encore, l'eau de la<br />

Talançonne, canalisée dans la Chânée.<br />

Le travail <strong>du</strong> chanvre et son rouissage, fut très répan<strong>du</strong> sur les communes disposant de sources et de terres<br />

chènevières (Parcieux, Reyrieux, Sainte-Euphémie).<br />

L b l i t t l f t i t é é à l fin <strong>du</strong> XIX e<br />

iècle, dans les<br />

Le moulin à huile de Reyrieux.<br />

129


Les nombreux lavoirs-sources couverts et les fontaines sont aménagés à la fin <strong>du</strong> XIX e siècle, dans les<br />

communes côtières, à Parcieux, Reyrieux, Trévoux.<br />

130<br />

Lavoir des peupliers, à Reyrieux, dont la programmation est<br />

prévue pour 2008.<br />

Lavoir de Parcieux.<br />

Le lavoir-source de la Ramassière (Reyrieux),<br />

encore en usage aujourd’hui.<br />

…vu par les enfants <strong>du</strong> centre de loisirs.


La vidéo Le chant <strong>du</strong> diamant, réalisée en 2002.<br />

La pêche en étangs de Dombes et les droits et usages liés aux étangs<br />

La gestion des étangs de Dombes relève d'une pratique particulière qui associe pêche et culture. Plusieurs<br />

associations de Dombes protègent et valorisent ce savoir-faire spécifique.<br />

Le droit et les usages locaux liés aux étangs de Dombes, traités de manière incomplète, ont fait alors l'objet d'une<br />

réflexion consignée en 1840 par Charles Rivoire, propriétaire et ancien juge de paix en Dombes. Son manuscrit<br />

est publié en 1881 par A. Truchelut, secrétaire-archiviste <strong>du</strong> Comité des Géomètres des arrondissements de<br />

Bourg et de Trévoux. A défaut d'une législation particulière, juristes et géomètres dont l'activité est liée aux étangs<br />

se réfèrent encore aujourd'hui à ce recueil familièrement appelé le Truchelut.<br />

> La collecte des mémoires <strong>du</strong> <strong>territoire</strong><br />

Bien que la réflexion autour <strong>du</strong> patrimoine immatériel 40 soit relativement nouvelle à la Communauté de communes<br />

Saône Vallée, plusieurs travaux de recherche ont déjà permis de mettre au jour certains aspects de ce patrimoine :<br />

Réalisation d’une vidéo sur le métier des filiéristes par les associations Privals et Alpara, cofinancée par la ville<br />

de Trévoux, la Communauté de communes Saône Vallée, le Conseil général de l’Ain et le Lions Club de<br />

Trévoux.<br />

Travail d’analyse 41 sur les mémoires d’habitants con<strong>du</strong>it en 2007 par une étudiante de l’université Lyon 2.<br />

Cette dernière étude donne des informations sur :<br />

la relation au patrimoine des habitants <strong>du</strong> centre historique de Trévoux<br />

certains parcours indivi<strong>du</strong>els au sein de trois types de populations : les personnes natives de Trévoux ; les<br />

rurbains (issus le plus souvent de l’agglomération lyonnaise) ; les personnes appartenant à des communautés<br />

étrangères. Il a notamment été repéré trois villes ou régions d’origine pour les personnes étrangères : Vila<br />

Pouca de Aguiar pour la communauté portugaise ; Yozgat, pour la communauté turque ; et Osmane pour les<br />

Marocains vivant à Trévoux.<br />

Ce travail constitue une première expérience pour la collecte de témoignages qui sera con<strong>du</strong>ite dans le cadre <strong>du</strong><br />

Pays d’art et d’histoire de la Saône Vallée et des pistes de réflexion pour la politique des publics.<br />

40 Voir définition <strong>du</strong> patrimoine immatériel au chapitre suivant.<br />

41 « Le label Pays d’art et histoire, nouveau processus d’affirmation culturelle – Entre patrimoine et mémoire », Alexandra Histe, étudiante en<br />

Master 2 « patrimoine rural et valorisation culturelle », sous la direction de M. François Portet.<br />

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