Journaux - Société des Sciences de la Creuse

H. DE VILLEMESÇANT 

'Fondateur 

r 

(feston- CALMETTE 

Directeur-Gérant 

RÉDACTION ADMINISTRATION 

26, rue Drouot, Paris (9° Are1} 

IÉL&B0IK, 

Troislignas HM102.46-.102.47 102.49/ 

ABONNEMENT 

Trois mois Six mois D'natt 

Sel118 et SeIne-et-Oise. 15 n 80. 80 s 

Départements. 18 75 37 50 75 i. 

Dafoepostala. 21 50 43 » 86 

Un s abonne dans toics Ces Bureaux de Post& 

de France et d'Algérie.' 

RÉDACTION ÀDMINISTRATIPII 

26, fa& Drouot, Paris (9« Air») 

POUR LA PUBLICITÉ 

S'ADRESSER, 26, RUE DROUOT 

AL'HOTELDU FIGARO l' 

ET POtJR LES ANNONCES ET RÉCLAMES 

Chez? MM. LAGRANGE, CERF & Q* 

8, place do la Bourse 

` 

c Loué par ceux-ci, blàm£ par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je mo 

< hâte de nre de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. (Beaumarchais.) 

`S OM1.1~2AII~~ 

:uené-Poe 

EDMONDS~E, 

A.Auteuil Regika. 

Gardenrparty à l'Elysée Cs. Dabzàts. 

A l'Etranger Etats-Unis et France EUGÈNE 

Laxjtieb. 

p Vichy :C. A. 

La « Season » de Paris en 1909 Lucipha.e# 

pessin L'école des snobs Forain.. 

Les réunions, d'hier Gaston DAVENAY. 

Les Courses d'automobiles Les Grands Prix 

de VA*C. F.: Frantz-Reichei» 

AloyseVàlérien Edouard ROD. 

Grave accident d'automobile: G. G, 

ta Viejittëraire: Marcel Ballot. 

•ta Vieaux champs Louis Ternier. 

Lugné-Poe 

Je l'aï connu dans le. plus parisien de 

nos collèges .ai nommé le lycée Con- 

dorcet. Nous étions là quelques-uns à 

parler- courses, 

femmes et littérature; 

a piaffer d'impatience, à quêter la vie, la 

vie de Parisqui battait sous nos fenêtres; 

ji fonder maints journaux et revues, 

hélas éphémères, et cela entre deux 

correspondances sentimentales brandies 

yîctorieu.sement, deux confidences échan- 

gées; m Ystérieusement, deux paris or- 

ganisés non sans fièvre.; à nous enor- 

gueillir les uns les autres de nos pa- 

rents (on disait: « La famille! Le diras- 

tu à ta famille?»)- Et cela était, je vous 

le jure bien, regardé comme un avantage 

précieux, que d'être devenu l'ami du 

fils de-Ludovic Halévy, qui n'était pas 

encore M. Daniel Halévy; ou de Pierre 

Sardou, que son professeur M. Lintïlhac 

ne manquait jamais de féliciter à propos 

du dernier triomphe de «papa ». 

Ah! le délicieux lycée Condorcet! 

j'y connus encore Robert de Plers, 

Pernand Gregh, tant d'autres aujour- 

d'hii'i célèbres et celui en faveur de qui 

j'écris ces lignes le tapageur, rieur et 

nonchalant élève Lugné-Poe. 

Nonchalant, oui, il faut bien le dire! 

Celui qui prétendait à beaucoup pour le 

lendemain ne prétendait pas à grand'- 

chosé pour'le jour même, et le plus clair 

de ses heures de classe se passait pour 

lui à ébaucher, de concert avec Georges 

Bourdon, les plans d'un futur théâtre 

(AfltoijjÇr-.wou!s tournait à tous la tête). 

Un. théâtre d'A#, bien entendu, et où la 

littérature aurait une 'belle et large 

place, serait généreusement servie. Cau- 

series émouvantes. Conversations pas- 

sionnéés. Si passionnées et si émou- 

vantes qu'à la fin de cette année de 

philosophie, non seulement relève Lu- 

gné-Poe échouait victorieusement à la 

seconde partie de son baccalauréat es 

lettres, mais encore que le cercle des 

•« Escholiers » était fondé. 

Ii était fondé, mais pas par lui par un 

autre. Lui, il dut repasser encore une 

fois ses classiques, et quand sonna 

l'heure de sa libération, il était trop 

tard. Que faire? Où porter ses pas? Eh! 1 

parbleu, où, sinon dans la direction d'An- 

toine, du Théâtre libre, du Théâtre libre 

alors dans toute sa Heur d'audace et de 

combativité? 

Quelques-uns se souviennent peut- 

être de Lugné-Poe dans les Insépara- 

bles de Georges Ancey, dans le Pain 

iïâtttrui, dans une pièce de Tourgue- 

nieiï. Se souviennent-Ils? j'en doute. Ce 

grand garçon dégingandé, ce Lugné 

au, profil de proconsul romain ou de 

lévite, il était, il faut bien le dire, un co- 

médien sans éclat. 

Aussi, .bientôt, il quittait le Théâtre 

libre, franchissait les portes du Conser- 

vatoire, en sortait avec un prix, mono- 

loguait « par ordre » chez le colonel du 

132° de ligne, où il servait en qualité de 

soldat de seconde classe. On pouvait re- 

trouver, l'année suivante, Lugné quêtant 

son tour, d'entrer en scène au Grand- 

Théâtrè de M. Porel, rue Boudrçau, et 

grossissant la foule innombrable de ceux 

qui piétinent ainsi derrière les portants, 

au fond de tant;de'loges, et se préparent 

à conquérir Paris le lendemain! Car 

l'espoir et la consolation de tous les 

pauvres comédiens qui n'ont pas eu de 

chance, c'est, n'est-ce pas, qu'ils doivent 

tin jour devenir de grands directeurs 

#~ 

Seulement,: pour devenir un grand di- 

recteur, ou seulement un directeur tout 

court, deux choses sont, étaient néces- 

saires. Un" théâtre d'abord;, j'entends 

une salle où l'on puisse donner des re- 

présentations; un programme ensuite, 

je veux dire des titres de-pièces, et des 

noms d'auteurs. Or, Lugné-Poe pen- 

sionnaire en rupture de planches de deux 

scènes considérables, il n'eût pas même 

pu à cette époque louer une baraque fo- 

raine ;'ë.t en outre il eût été, je pense, 

bien embarrassé de formuler un pro- 

gramme, ce programme faute duquel on 

ne saurait décemment rien exiger des 

confrères, des amis ou des bailleurs de 

fonds. La vérité, c'est que Lugné-Poe se 

trouvait alors- ceci remonte à l'année 

1891 en fort mauvaise posture. Riche 

de tant de confuses ambitions, remué 

par dé grands espoirs indéterminés, mais 

déjà meurtri par deux ou trois années 

de luttes, et s'efforçant de se cacher à 

lui-même.ce. qu'il craignait surtout de 

B'avouer. 

Hélas fallait-il donc redevenir le co- 

médien,;le pauvre petit comédien obscur 

que l'on rudoie parce qil'il rend de piètres 

servi des à son théâtre. Lui, lui qui était 

si prêt à nendre les plus grands services 

au Théâtre (mais avec un grand T) de- 

main! 

Car il n'avait point cessé- de poursui- 

vpe son rêve naïf et obstiné depuis le 

collège et en passant car le Théâtre libre 

et le régiment. Oui, accueillir des 

auteurs. monter de belles œuvres. 

faire évoluer l'Art dramatique, voilà ce 

qu'il voulait. dût-il y laisser la santé et 

périr de misère. 

Ah! l'exemple d'Antoine Eh oui, 

l'exemple d'Antoine, si l'on veut. Agir 

comme Antoine, et différemment aussi. 

Parce que, le Théâtre libre, il avait «fait 

son temps », il était à la veille de recueil- 

lir les fruits de ses victoires. Demain, 

ses auteurs deviendraient célèbres un 

peu partout! Demain, oui. Mays au- 

jourd'hui ? 

Aujourd'hui une nouvelle génération 

montait, montait des jeuneshômmes qui, 

dans l'attente de cette justice que l'on 

allait rendre à leurs aînés, avaient dû 

marquer le pas et. le marquaient encore, 

respectueusement, certes, mais non sans 

fièvre qui piaffaient d'impatience à cette 

heure, et ne savaient où aller. 

Et comme ils s'énervaient, ces jeunes 

gens, comme ils s'épuisaient en formules 

confuses, en œuvres passionnantes mais 

volontairement inégales, jetées écrites 

avec cette impudeur que donne le décou- 

ragement. Car s'ils trouvaient parfois, 

ces symbolistes, à se faire éditer au 

Mercure ou à la Revue blanclte, ils ne 

trouvaient pas à se faire jouer; et alors, 

ceux qui « travaillaient pour le théâtre », 

ils en étaient venus au dédain proclamé 

non seulement des formules employées 

la veille, mais encore de cet art drama- 

tique lui-même auquel ils vouaient pour- 

tant toute leur existence, par une contra- 

diction désespérée. 

Un homme, un grand garçon, déses- 

péré, lui aussi, s'était fàit naturellement 

leur confident, leur camarade. Vous l'avez 

deviné sans que je le nomme Lugné, 

Lugné-Poe. Comment l'avaient-ilscoimu? 

Comment les avait-il connus.? Mystère 

11 faut croire que dans toutes les réu- 

nions de fidèles un prêtre surgit à un 

moment donné, fatalement, pour orga- 

niser les offices, choisir les prières, trou- 

ver et. régir l'enceinte où l'on pourra 

prier. 

C'est ainsi qu'un beau jour, un beau 

soir plutôt, au milieu de ces jeunes écri- 

vains et artistes réunis.chez l'un d'entre 

eux, un hymne soudain monta en l'hon- 

neur du très récent poète Maurice Mae- 

terlinck. L'auteur ûePeïléaset Mélisànde 

venait de publier son œuvre tendre et 

rêveuse; son œuvre. toute chaude, toute 

balbutiante de passion à demi exprimée. 

Dans le chaud et vivant cénacle au- 

quel je fais allusion, c'était à qui louan- 

gerait' le plus doucement l'œuvre nou- 

velle, exprimerait le mieux ses regrets! 

Regrets de songer que tous ces êtres si 

vivants, ils ne vivraient que de la vie du 

livre, qu'on les chercherait, -"qu'on les 

devinerait, qu'on les évoquerait peut- 

être, mais qu'on ne les verrait pas 

Eh bien si, tout de même On les ver- 

rait Il fâllaitqu'on les vit! 

A écouter tant de pieuses paroles, et 

que traduisait si bien sa propre admira- 

tion, tant de regrets passionnés, Lugné- 

Poe, leur Lugné, comprit soudain que le 

moment était venu pour lui de se 

montrer, de mériter la place qu'il occu- 

pait parmi ces purs, ces rares jeunes 

hommes qui l'avaient fraternellement 

accueilli. Il allait lui aussi donner sa 

mesure! se venger! 

Et j'ignore, en vérité, quelles furent les 

paroles prononcées ce soir-là par Lugné- 

Poe, les mots émus qui montèrent jus- 

qu'à ses lèvres, mais ce que je sais bien, 

c'est qu'à la suite, au lendemain presque, 

de-cette soirée Lugné-Poe inconnu, et 

que ne connaissaient que ces amis -là 

peintres," écrivains ou poètes, Lugné 

sansressources aucunesaccomplissait en 

huit jours ce prodige de trouver des 

fonds, une salle de spectacle; d'engager 

des comédiens, de. faire dessiner des 

costumes, brosserdes décors; de mettre 

en scène ce poème déclaré publiquement 

injouable. Et* le théâtre de « l'OEuvre » 

était fondé 1 

# • 

« L'OEuvre» en vérité, je ne puis écrire 

ce mot sans émotion tant il m'apparaît 

évocateur de toute une jeunesse, notre 

jeunesse à nous autres qui atteignons 

aujourd'hui à la trentième année. Mot 

troublant titre dont l'imprécise ingé- 

nuité m'enchante. Et comme le pro- 

gramme formulé par MM. Lugné-Poe, 

Maeterlinck, Vuillard, Mauclair, doux 

fondateurs, correspondait bien à ce 

titre-là. Car il ne s'agissait rien moins 

que de faire connaître toutes les piè- 

ces des grands dramaturges étrangers 

et les pièces des jeunes idéalistes de- 

France 

Programme un peu vague Entreprise 

dont l'opportunité n'apparaissait pas 

éclatante! Soit! Mais ce qui fut éclatant, 

et vivant, et touchant au possible, ce fu- 

rent les résultats qu'elle donna. 

Des la seconde ou troisième représen- 

tation, aux Bouffes-du-j\Tord, là-bas, au 

diable, la nouvelle se répandait. Il parait 

qu'il y avait à Montmartre un « boui- 

boui », dés tréteaux, enfin un coin qu'on 

appelait «l'OEuvre»,etqu'il fallait absolu- 

ment avoir vu ça Dans l'obscurité, des 

êtres allaient, et venaient, occupés à 

scander maintes paroles symboliques, 

traduites du danois ou du norvégien. 

On ne comprenait pas toujours, mais il 

y avait toujours moyen de rire. D'ail- 

leurs, le chic exigeait que l'on se mon- 

trât là-haut. 

L'homme, le directeur qui avait orga- 

nisé cela, il affichait un nom étrange 

Lugné, Lugné-Poe. A ses côtés une 

grande femme baroque illuminait la 

salle dujet de deux prunelles splendides. 

Et l'on montait, et l'on riait, ou bien l'on 

s'insultait dans l'ombre sans trop se voir 

ni se comprendre. Et parfois Ton applau- 

dissait tousensemble, frénétiquement.Ah 

les premières manifestations de «l'OEu- 

vre Il Pelléas! Rosaiersholih. Les 

Ames solitaires. Au-dessus des forces hu- 

maines de Bjôrnson.quesais-je?.Mais 

bientôt le théâtre qui avait épuisé son 

grand répertoire du Nord descendait 

vers Paris, vers ceux de ses écrivains 

que la Ville ignorait encore. Et ce furent., 

rue Blanche, maintes soirées destinées à 

grouper Maurice Beaubourg, G. Tra- 

rieux, Henri de Régnier, Henry Bataille, 

Tristan.Bernard, Romain Coolus, Alfred 

Jarry, Paul Vérola, Judith Cladel, Victor 

Barrucand, d'autres encore, qui doivent 

beaucoup au directeur de «l'OEuvre», et 

ne l'ont pas oublié. 

Car, dès l'année 1895, « l'Œuvre », fi- 

dèle à la première partie de son pro-; 

gramme, « faire connaître les grands 

dramaturges étrangers », s'efforçait de 

mener à bien sa tâche tout entière, com- 

battait pour ces jeunes « idéalistes qui 

pendant quelques mois encore allaient 

porter le poids de ce qualificatif hasar-, 

deux 

',» 

Longtemps, en effet, à cause de cet 

idéalisme proclamé, le public se plut à. 

considérer « l'OEuvre » comme une ma- 

nière de temple où, telle une fumée d'en- 

cens, montait lentement, obscurément, la 

Pensée française. Mais la Pensée nou- 

velle entendez: toujours un peu puérileet 

diffuse volontairement. Or, depuis deux 

ans déjà, les jeunes auteurs de « l'OEu- 

vre mettaient leur plus bel effort à se 

faire comprendre non seulement de leurs' 

amis, mais du public lui-même à parler 

haut et net, à se clarifier, que dis-je, à .se, 

classifier même, et cela sans rien abdif 

quer de leur originalité foncière. Si bien 

que l'on pouvait voir et ceci -n'était 

pas du tout un symbole LUgné-Poa 

tirer l'épée contre les symbolistes, et ep 

faveur de ceux qui devaient le lendemain 

même faire leur propre fortune'et celle 

de presque tous les théâtres réguliers.; 

En attendant, c'était le bon temps-Me 

l'apprentissage Apprentissage, non seu- 

lement pour les auteurs mais pour-le^H 

recteur lui-même, dont l'activité prodi- 

gieuse, la gaieté brave, l'héroïque savoir- 

faire ne se démentaient pas un seul ins- 

tant. Oui, le bon temps, et les belles 

représentations organisées avec l'orgueil 

que donne la misère! Les émouvantes 

premières de ces pièces que l'on n'avait 

répétées que cinq ou six fois peut-èfre, 

rue Turgot, dans la grande salle blanchie 

à la chaux, saus le directeur(il chercliu.it. 

des fonds), sans les principaux, interprè- 

tes, (ils passaient leurs examens !ay 

Conservatoire), sans les auteurs; (ils rér 

pétaient à côté, pour être prêts à figurer 

généreusement le sqir môme daiis t'tèa- 

vre 'd'un confrère),' sans le .secrétaire 

J.-M. Gros (il était bien trop occupa à 

distribuer les places de poulailler akx 

esthètes, aux fameux esthètes et à lia 

jeune Muse qu'ils vénéraient Mine 

Fanny Zaezinger), mais toujours,. tou- 

jours avec Mme Suzanne Desprès qui; 

témoignait déjà de son entêtement pa- 

tient, de sa grâce farouche, dé sa tenqrû. 

ûbitiiîâtion.. 

i 

Car, très vite, le directeur de. « l'OEu- 

vre » avait trouvé 'en cette petite pen- 

sionnaire si effacée, si peureuse, qu'un 

ami lui avait adressée un jour, afiu qu'il 

en fit une comédienne, la camarade, la" 

compagne, la femme, qui sur-le-champ: 

avait tout espéré non seulement d'elle- 

même, mais pour celui qu'elle aimait. 

Et comme l'avenir allait lui donner rai-. 

son 

J'ai sous les yeux les travaux résumés 

de «l'OEuvre» pendant ces quinze derniè- 

res années, les rapports du budget des 

beaux-arts. En vérité, il y a là de quoi 

s'étonner et de crier au miracle je crois 

bien que les adversaires, les concur- 

rents même de Lu.-çnts Poe ne pour- 

raient s'empêcher d'admirer une telle. 

somme d'énergie dépensée Dépensée, 

par un homme, qui durant quinze an- 

nées, et alors que tant d'autres s'absor- 

baient dans le soin de leur fortune ou de 

leur renommée, n'a eu d'autre souci que 

de se donner c'est le mot– se donner su- 

perbementau hasard àtousceuxqui riches 

d'un talent quelconque ne possédaient 

nulles ressources pour le mettre en wv- 

leur. Et ne croyez pas que ce soit une 

tâche facile celle qui consiste à chercher 

à servir des talents ignorés.- Les artistes 

sont gens mal commodes à mener, sa- 

vent bien se défendre! Oui, même contre 

leurs bienfaiteurs. Surtout les artistes 

ignorés. Plus ils se sentent obscurs, plus 

ils deviennent susceptibles. Celui au- 

quel je m'efforce ici de rendre justice 

savait à merveille panser toutes les 

susceptibilités. Il apportait modeste- 

ment son offrande de gloire avec dou- 

ceur, presque avec tendresse, en s'ef- 

laçant. Et l'ingratitude même ne pouvait 

le détourner un jour de sa fonction, de 

sa tâche, de son libre et d'autant plus 

difficile apostolat. 

Oui, sur ces deux cents, -que dis-je, 

cinq cents écrivains dont j'ai les noms" 

sous les yeux, avec les titres de leurs 

œuvres, et qui doivent à Lugné d'avoir 

vu celles-ci représentées pour la pre- 

mière fois, je ne pense pas qu'il y en 

ait un seul pour trouver que j'exagère, 

pour trouver que je hausse ta voix d'un 

ton. Non! Car s'ils .sont aujourd'hui cé- 

lèbres, non seulement dans leurs pays 

mais dans tous les pays du monde, à qui 

le doivent-ils?. sinon à ce grand, à cet 

infatigable voyageur; à ce consciencieux 

exportateur de nos chefs-d'œuvre, à cet 

importateur résolu de toutes les beau- 

tés dialoguées du monde entier àLu- 

gné-Poe. Lugné qui s'élançant un beau 

matin vers ses destinées, sans guide, 

sans argent, sans programme arrêté, fa- 

rouchement si je puis dire, est aujour- 

d'hui officiellement reconnu pour le plus 

probe des administrateurs, le plus éclec- 

tiquement informé des liseurs de pièces, 

et le moins enrichi des directeurs. 

Je viens d'écrire officiellement! 

C'est que,je me reportais par la'pensée à 

cette subvention de deux mille francs 

accordée en 19U5 par le ministère des 

beaux-arts au théâtre de « rOE:rvre».Pré-: 

cieux encouragement! Récompense sij 

gnih'cative! 

Mais je songe, nous songeons tous a, 

une autre récompense, dont M. le uiiî 

nistre des beaux-arts encore dispose, ej 

dont il a coutume d'honorer précisé: 

ment, à cette époque» musiciens, pein- 

tres ou écrivains. V !t 

Je sais, moi, un écrivain, et non des 

moindres, membre ,de l'Académie fran- 

çaise, chevalier de la Légion d'honneur, 

qui d'un geste pudique et nonchalant de 

sa main s'efforce de cacher le revers 

gauche de son veston, vous savez à la 

hauteur de la boutonnière. Et cela toutes 

les fois qu'il se trouve en présence de cet 

homme, de ce directeur, auquel non 

seulement lui, mais la plupart de ses 

confrères doivent leur première renom- 

mée! 

Edmond Sée. 

Échos 

La Température 

Pendant toute la journée d'hier, le ciel est 

resté nuageux sur Paris, couvert d'une nappe 

assez épaisse venant d^ M. Ruau, ministre de l'agriculture, 

< a prononcé hier au Congrès natio- 

nal du crédit mutuel et de la coopéra- 

tion agricoles un important discours 

dans lequel il a rappelé tout ce que la 

République a fait pour les paysans. Le 

ministre a dit des choses excellentes et 

vraies. Il est juste de reconnaître qu'à 

travers tant de destructions, on a dé- 

fendu « la petite propriété paysanne ». 

L'organisation de l'enseignement agri- 

cole, la protection douanière, l'encoura- 

gement illimité de l'association libre, 

l'institution des caisses locales et des 

caisses régionales furent réformes utiles 

et fécondes. 

Il reste sans doute beaucoup à faire. 

Et, sans doute encore, on pourrait ré- 

pondre à M. Ruau que tout ce qui a été 

réalisé ne fut pas l'œuvre exclusive d'un 

parti. Mais il faut reconnaître que, tout 

au moins, les gouvernements qui se sont 

succédé. n'ont pas contrarié jusqu'à ce 

jour les efforts du paysan français dans 

la défense de ses intérêts; et il serait 

mesquin de chicaner à M. Ruau lui- 

même la part légitime qui est la sienne. 

Oui, le gouvernement de la Répu- 

blique avait eu la sagesse-et l'habileté 

de comprendre qu'il devait, pour du- 

rer, conquérir le cœur des paysans. Les 

populations ouvrières sont plus exigean- 

tes, les habitants des grandes cités sont 

passionnés et changeants. La terre est 

« conservatrice » dans la plus noble ac- 

ception du mot. Il fallait s'assurer à ja- 

mais la reconnaissante fidélité de la 

terre. Les théoriciens du collectivisme et 

du communisme savaient que l'agri- 

culteur .opposerait à leurs utopies la 

résistance du. sens commun. Aussi pré- 

disaient-ils avec joie la disparition de 

la petite propriété. Ils l'annonçaient 

comme la dernière et suprême étape de 

la concentration des capitaux, aprèsquoi 

la société actuelle serait renversée d'un 

coup d'épaule. Cette prophétie de mal- 

heur ne s'est pas réalisée et ne se réa- 

lisera point. Les docteurs de l'école col- 

lectiviste, comme Kautsky interprète 

autorisé de Karl Marx, conviennent eux- 

mêmes qu'ils se sont trompés et qu'ils 

ont compté sans leur hôte. Dès lors, la 

voie semblait toute tracée aux dirigeants 

de la République. Ils devaient s'efforcer 

de garder le petit propriétaire et le 

paysan, puisqu'ils les ont gagnés au ré- 

gime. Mais un vent de folie soufflé 

et voici que l'impôt sur le revenu frap- 

pera les bénéfices agricoles. On dégrè- 

vera l'impôt foncier, mais ou reprendra 

d'une main ce qu'on aura donne de l'au- 

tre. Et le paysan n'échappera pas à l'uni- 

verselle inquiétude. Et que deviendra, 

dès lors, la fidélité des paysans à la 

République ? 

Cela, c'est ce que M. Ruau n'a pas dit; 

ce qu'il ne pouvait pas dire sans attenter 

à la solidarité ministérielle. Mais son 

discours était la chanson; et les ré- 

flexions qu'il nous inspire sont l'orches- 

tration que tout le monde entendra, 

parce qu'elle est dans la logique du sujet 

et qu'elle s'impose à là raison, 

.I' 

,-r'- 

.oa- 

A TraversParis 

Le voyage présidentiel. 

v 

.Les préparatifs sont terminés à bord 

du cuirassé Vérité, qui doit conduire en 

Scandinavie le Président de la Répu- 

blique, et le vice-amiral Boué, comman- 

dant de la division navale de la Baltique 

qui doit faire escorté au bâtiment prési- 

dentiel, a définitivement choisi comme 

chef de son état-major le capitaine de 

vaisseau Morier. 

Les aides de camp de l'amiral seront 

les lieutenants de vaisseau d'Adhémar 

de Cransac et Vicel et l'enseigne' de 

vaisseau Ricard. Le commissaire princi- 

pal de la marine Laimé fera fonction de 

commissaire de ta division spéciale de la 

Baltique, à laquelle sont adjoints, en 

outre, comme aspirants de majorité, les 

aspirants de lro"classe Lartigue etMiche- 

lier. 

C'est, on lé sait, samedi de la semaine 

prochaine que doit s'embarquer à Dun- 

kerque le Président de la République. 

'••• • . 

M- et Mme Fallières viennent d'ac- 

cepter l'invitation que leur avait faite la 

Société d'encouragement à l'élevage du 

cheval, de demi-sang ils se rendront 

dimanche prochain à Maisons-Laffitte 

pour y voir courir le prix du Président 

de la République. 

---c>-o-- 

BILLET 

à monsieur Lépine 

Vous avez bien raison, monsieur le préfet, de 

refuser désormais aux apaches les honneurs 

de là publicité8 quasi officielle qui leur était 

faite dans les journaux. Cela devenait, en ou- 

tre, irritant pour toutes sortes de personnes. 

Il n'y avait plus un ténor, un aéronaute, un 

ministre en voyage, un malade guéri de tous 

maux par les dragées Pierre ou par les pilules 

Paul qui ne fût, en ouvrant son journal, ex- 

posé -à y rencontrer, à côté de son portrait, 

celui dp l'assassin ou du satyre de marque, 

arrêté la veille. Il vous a déplu que la police 

facilitât de tels rapprochements et se fit, au 

profit des'assassins, complice d'une espèce de 

cabotinisme qu'aucune considération d'intérêt 

social, vraiment, ne justifie. On vous ap- 

prouve donc, monsieur le préfet. 

Mais que cette sage mesure supprime en 

nous, lecteurs, le goût macabre du fait di- 

vers >, la curiosité spéciale qui nous pousse 

aux spsctacles de mort et de sang, et aux 

images où s'évoquent eus spectacles-là,; cela, 

c'est une autre affaire, monsieur le préfet, et 

notre badauderic reste un mal incurable. 

Vous ne nous livrerez plus les portraits de. 

vos clients? Les journaux à qui cette imagerie' 

est nécessaire en seront quittes pour installer 

des photographes en Cours d'assises.. On re- 

fusera d'y recevoir le ,photographe ? A mer- 

veille un dessinateur le remplacera. Et puis, 

dés qu'il s'agit d'un « beau crime », on ne sau- 

rait croire à quel point le badaud est peu 

difficile à contenter. Regardez-le dévorer des 

yeux, à la devanture du marchand de jour- 

naux, l'image en couleurs où lui est raconté 

le crime ,de la rue de la Pépinière ou de l'im- 

passe Ronsin. Il sait que l'auteur « n'y était 

pas », et que tout ça, c'est des inventions d'ar- 

tistes. N'importe; il est pris. Il est pris, 

comme à l'Ambigu, et sa joie de se sentir 

ému est profonde. Nous sommes d'étranges 

animaux.S. », 

-o.«~ 

M. de Naurois, le célèbre bibliophile 

dont nous annoncions la' mort il y a 

quelque temps, possédait, on le sait, 

une importante collection de manuscrits 

d'écrivains des dix-septième et dix-hui- 

tième siècles. 

Il en lègue la nue propriété à la Bi- 

bliothèque nationale. 

Dans cette collection se trouvent des 

livres survëUn et manuscrits avec mi- 

niatures, annotés par Jean Racine, Louis 

Racine et André Chénier; des lettres 

autographes de Jean Racine, Jean-Bap- 

tiste Rousseau, Louis Racine, Voltaire, 

Nicole, d'Aguesseau, etc., et enfin tous 

les manuscrits de Louis Racine, odes, 

psaumes, commentaires sur les évangé- 

listes, et projets d'ouvrages divers, qui 

ne furent point publiés. 

Il y a là une source de documentation 

précieuse sur l'histoire littéraire du dix- 

septième et du dix-huitième siècle. 

A peine les deux Salons du Grand 

Palais ont-ils fermé leurs portes que 

déjà on prépare le Salon d'automne. 

Il nous présentera cette année, nous 

disait hier un de ses organisateurs, une 

importante exposition d'art allemand, 

comprenant des sections de peinture, 

sculpture, gravure et art décoratif. 

Ce sont surtout les tendances artisti- 

ques modernes de l'Allemagne rhénane 

et méridionale que l'on voudrait par cette 

exposition faire nettement connaître.. 

Les soins de cette partie du Salon 

d'automne ont été confiés au baron von 

der Heydt, qui s'est adjoint comme col- 

laborateurs le célèbre peintre Diel, MM. 

le docteur Deneken, directeur du musée 

de Crefeld, et Etienne Avenard. 

Nos bons gendarmes. 

Un de nos lecteurs nous écrit: 

En attendant qu'on donne le chapeau de 

paille aux gendarmes, mou cher Fiijavo, je 

suis certain que vous souhaiterez avec moi 

qu'on relève un peu leur solde. M. Grillon, 

député de Mi*urthe-et-MoselIe. qui vient de 

déposer à- la Chambre précisément, un projet 

de réorganisation, de la gendarmerie, ne ré- 

vèle-t-il pas qu'en trente-cinq ans la solde 

des gendarmes a augmenté de huit dixièmes 

de cenliiw.s pour ceux qui ont un cheval, et 

de cinq dixièmes de centimes pour ceux qui 

vont à pied Voici les chiffres. Comparez 

En 1873 3 fr. 222et 2 fr. 805 

En 1908 3fr.230et S fr..81O 

N'est-ce pas un peu mince ? 

• 

Et les honnêtes gens qui s'abritent derrière 

la'carrure de Pandore ne doivent-ils pas for i 

mer des vœux pour que Pandore connaisse 

une rémunération un peu mieux proportion- 

née aux services qu'il rend '? 

Bien volontiers si" le budget le 

veut! 

~oo- 

HorsParis v 

S. M. AjLplionse XIII compte reprendre 

cet été la série de ses petites excursions 

en France. 

Il vient de faire annoncer aux habi- 

tants de Dax qu'il leur rendra visite le 

19 juillet prochain, à l'Occasion des fêtes 

sportives qu'on organise en cette ville 

pour cette date. 

Le roi d'Espagne viendra de la Gratija 

en automobile. Il voyagera naturelle- 

ment incognito, un incognito que seront 

bien tenus d'observer les fonctionnaires 

et le monde officiel, mais qui n'empê- 

chera pas, cela va sans dire, les Pyré- 

néens, les Basques et les Landais, dont 

Alphonse XIII a fait depuis longtemps 

la conquête, de l'accueillir comme ils 

savent accueillir ceux qu'ils aiment. 

Le souverain compte passer deux ou 

trois jours à Dax. 

--o--o- 

Encore un duel tragique en Russie. 

On se souvient de celui qui se pro- 

duisit le 27 mai dernier entre le prince 

Murât et les frères Plen, deux lieutenants 

de vaisseau, dont l'un fut tué d'une 

ballé en plein eœur. 

Hier une rencontre a eu lieu entre le 

comte Soumarokof-Elston, et le comte 

Manteuffel, officier des grenadiers, qui 

avait provoqué son adversaire en duel à la 

suite d'incidents de famille qui s'étaient 

produits à Paris il y a un mois. 

Les conditions de la rencontre étaient 

des plus sévères quatre balles à vingt 

pas. Les deux premières balles furent 

échangées sans résultat. 

On chargea d'autres pistolets et à cette 

deuxième reprise le comte Soumarqkûï 

fut atteint en pleine poitrine. Il'expira 

presque aussitôt. 

Le comte Nicolas Soumarokof-Elston. 

était âgé de vingt-six ans. II était le fils 

aîné du prince Yussupof qui commande. 

le régiment des chevaliers-gardes de 

S. M. 'l'impératrice douairière Marie- 

Feodorovyna et de laprincesseZénaïde 

née Yussupof. 

Le comte Soumarokof venait de termi- 

ner ses études, à l'université de.SaintrPé- 

tersbourg. En compagnie de,son père et 

de son frère, Félix Soumarokof-Elston, 

il avait fait de fréquents séjours à Paris, 

où il se trouvait encore au printemps 

dernier. 

.=-o~a~ 

Un referendum. 

•' 

L'absinthe est proscrite en Suisse, et 

proscrite non pas seulement par le vote 

d'une élite, par la décision d'une société 

savante, mais par la :voix du peuple. 

Le peuple suisse, consulté par. le 

Conseil fédéral, qui lui demandait par 

voie de referendum si la funeste liqueur 

devait oui ou non être interdite sur le 

territoire fédéral, a répondu oui. 

Dans le canton de Berne, deux cent 

trente-cinq mille citoyens ont ratifié la 

décision du Conseil fédéra! et cent trente- 

cinq mille seulement se sont prononces 

pourla liberté de la fabrication et du 

commerce de l'absinthe. 1, 

Ce.mouvement d'opinion qui s'estainsi 

manifesté dans le plus peuplé des états 

de la Confédération a été général. On 

ne connaît pas encore le résultat complet 

du référendum, mais on sait que la 

majorité des cantons est acquise à l'in- 

terdiction. 

Ce référendum significatif rie -man- 

quera pas, souhaitons-le, d'avoir une in- 

fluence sur les parlementaires lorsque 

viendra en discussion le projet de loi 

dont une centaine de sénateurs de toutes 

les opinions ont pris l'initiative et que 

nous avons été heureux de signaler. il y 

a quelques jours. 

Les bains d'air sont en grande vogue. 

C'est un fortifiant par excellence. Nulle 

part on ne trouvera meilleure occasion 

de les prendre qu'en Suisse, au Grand 

Hôtel Brunnen, ce magnifique établisse- 

ment situé à cinq cents mètres d'altitude, 

au pied du Righi, du Pilate et du glacier 

d'Urirothstock..La température y est 

idéale. On y jouit d'un confortable sans 

pareil. On a tous les amusements pos- 

sibles, musique, promenades, excur- 

sions, jeux, pèche, etc. Vue superbe de 

toutes les fenêtres et prix fort abor- 

dables. 

• 

Nouvellesâ la Main 

,Un créancier de la marine a voulu 

faire saisir des cuirassés dans le port de 

Cherbourg 

Il s'agissait probablement d'une 

dette flottante. 

La Chambre semble tout de même 

avoir pris contre M. Caillaux les iàtérêts 

des petits commerçants. 

Certainement, leurs intérêts et leur 

capital. 

Au Conservatoire.. 

Je viens, d'entendre une des lau- 

réates. Elle chante divinement. 

-Moi, je quitte deux élèves non ré- 

compensées. Elles font une musique 1 

• • ••-'• 

Il faisait terriblement chaud au 

concours de violon. 

Et un peu moins au concours d'ins- 

truments à vent.' 

Naturellement. 

Je vous félicite, mademoiselle, de 

votre prix d'harmonie. Et maintenant 

qu'allez-vous faire.? 

Une fugue. 

Fer. 

• lia "Masguede Fer.

ïieJionae^raWîe 

SALONS 

Hier, déjeuner chez S. A. le prince R6- 

land Bonaparte, en l'honneur de LL. AA. RR. 

le prince Constantin de Grèce, le prince Val- 

demar de,Danemark, le prince et la prin- 

cesse Georges de Grèce. 

Assistaient à ce déjeuner 

S. A. la princesse Jeanne Bonaparte marquise de 

Villeneuve et le marquis de Villeneuve, M. de Né- 

lidow, baron et baronne Kurino, marquis et mar- 

quise de Reverseaux, duchesse de Rohan, comtes 

Joseph et Louis Primoli, vicomte et vicomtesse 

de Grouchy; baron et baronne de Grandmaison, 

comte Reventlow, M. Lardy, M. et Mme Hous- 

saye, Mme Le Ghait, M. Ghika, M. Vestnich, 

M. et Mme Daniel Ollivier, Mme Baignères, ba- 

ron et baronne Hulot, vicomte et vicomtesse de 

La Sizeranne, M. de Ségesser, colonel Gabeau, 

baron et baronne d'Aubigny, commandant Lem- 

bessis, capitaine Orphamdis. 

La:J>aronne t'Kint née Orban dé Xivry 

a donnéï;avant-hier une réception, dans ses 

salons dé la rue de Lubeck, à l'occasion de la 

signature du contrat de mariage de Mlle 

Marie-Elisabeth t'Kint, sa fille, fiancée au 

comte de Moussac. 

Très admirée l'exposition des cadeaux < 

Marquis et marquise de Moussac, collier bril- 

lants et perles, bracelet brillants et perles, cou- 

ronne de marquis, perles et brillants,; bague sa- 

phir et brillants, vieilles guipures de 'Venise, 

grande étole hermine, chijle vieux crêpe de 

Chine; Mme t'Kint, collier brillants, goutte d'eau 

brillants, pendentif perle et brillant, barette 

brillant, bague brillant, bagues brillant et rubis, 

brillant et saphir, perles,, émeraudes, bracelet 

gourmette avec perles, gourmette or, broche an- 

cienne, topaze, rose et brillant. grand sautoir or 

et vieille oroix flamande en brillant, hirondelle 

en brillant, garniture de dentelle de Malines, ap- 

plications vieille flandre, vieux bruxelles; chan- 

tilly, valenciennes, voile de' mariée vieille ap- 

plication, éventail points l'aiguille, éventail 

plume d'autruche, écharpe vieux, crêpe de Chine 

blanc; 

M. Albert t'Kint, quatre 'plats d'argent 

Louis XIV; M. et Mme Prat du Bancarel, sur- 

tout en glaces Louis XV comtesse de- Salvert, 

jardinière et corbeille à fruits porcelaine; com- 

tesse do Jacquelot du Boisrouvray 'douairière 

et comtesse de Boisrouyray née. P, olignac, vases 

garniture de table cristal et vermeil; baron 

et baronne R. de Coral, statuettes;, anciennes 

saxe; comtesse de Pitray, gravure ancienne; 

comtesse d'Azincourt, ombrelle cristal et pier- 

res vicomte Jean de Plinval-Salgues, cendrier 

argent; comtesse de Guerne née Ség-ur, boite 

allumettes or; comtesse de Verbrugge, gour- 

mette Or avec montre entourée de brillants et 

rubis comte et comtesse P. 'de Coral. éventail 

ancien vicomte et vicomtesse R.de Monti de 

Rézé, bol à fruits cristal et vermeil comtesse 

Jean de Courtivron, garniture de bureau porce- 

laine le ministre de la justice de .Belgique et 

Mme Renkin, lampe milieu de table -Mlle Gina 

de Araujo-Olinda, vase Louis XVI argent; comte 

et comtesse de Ségur-Lamoignon, pendentif 

perle, brillant et émail M. et Mme Auguste de 

Moussac, coupe-papier; 

M. et Mme d'Extreux de Beaugrenier, coupe 

argent; baronne de Villeneuve douairière, cafe- 

tière et sucrier argent Louis XVI; vicomte et 

vicomtesse de Gérard, vases de Sèvres et ver- 

meil docteurCuylis, jardinièreargentLouis XVI; 

M. et Mme de Crémiers, coupe cristal et vermeil; 

M. et Mme Willems, garniture de toilette cristal 

et vermeil comte et comtesse P. de Sommyèvre, 

service à œufs comte L'ouis de Blois, boite à 

cigarettes; baronne de Givré, service à.th'é en 

argent comte et "comtesse de Bryas née Gra- 

mont, encrier Empire marquis et marquise de 

Ségur, ombrelle manche pierre de lune et émail; 

marquis et 'marquise Scribot de Bons, éventail 

ancien en ivoire., peinture Jôuis XVI: M. Geof- 

froy Saint^Hiraire, tèt'e-â-tete 

comte et comtesse 

de Mont de ftézë'service'.à hors-d' œuvrévermeil 

comte Bernard de, Monti, guéridon Louis XVI;: 

baronne aOfosdy d'Qrpsâ,- assiettes cristal et 

vermeil comte et comtesse A. Fresneau, cachet 

vermeil; M. et MmePaul de Montvallier, 'candé-. 

labres Lrâuia-XVI.' 1 ''' 

La- duchesse de Sutherlahdà donriémër- 

credi derJHêr.une, soirée intimé dans son •mer- 

veilleux palais de Stafford-Hpjas,e..Grand suc- 

cès pour Mme Clavet-Dalriert, qui1 ,£ut; ad- 

mirable dans des mélodies "de JVlassënelr/Bem- 

berg et Tosti. 

*mésk'. 

RENSEIGNEMENTS MONDAINS 

Les maisons ro-yalës_dè Bourbon des 

Deux-Siciles et de Bavière fêtent aujourd'hui 

l'anniversaire de la naissance de la princesse 

Marie de Bavière, fille du prince Louis de Ba- 

vière, et de l'archiduchesse Marie-Thérèse 

d'Autrïché-Est'ë, et femme du prince Ferdi- 

nand de^Bpurbon, duc de Calabre, fils aîné 

de Mgr le comte de Caserta et de Mme la com- 

tesse ûc Çaserta. 

S. A. R. la duchesse de Guise vient de 

mettre au monde, au château de Nouvion, un 

fils qui a reçu les prénoms de Henri-Robert- 

Ferdinand-Marie 

Madame la comtesse de Paris était depuis 

quelques jours auprès de sa fille. 

La duchesse Hélène d'Aoste, très fati- 

guée depuis son retour à Naples et assez 

éprouvée par de légères souffrances, a dû 

subir une petite opération chirurgicale. Son 

état est' S&trsfaisarit.' 

Son Altesse Royale a maintenant auprès 

d'elle le marquis et la marquise Carlo Torri- 

giani, son chambellan et sa dame d'honneur. 

-Le comte Georges-Alexandre de Mecklem- 

bou'rg-Strelitz, docteur en philosophie de 

l'université, de Leipzig, major général de l'ar- 

mée russe, est arrivé à Paris, venant de Wies- 

baden. Il est descendu à l'hôtel Ritz. 

Le duc Georges-Alexandre, fils du duc 

Georgès de Mecklembourg-Strelitz et de la 

grande-duchesse Catherine de Russie, est 

le frère de la princesse Albert de Saxe-Al- 

tenbourg et du duc Michel de Mecklembourg* 

Strelitz. 

Il a épousé morganatiquement Mlle Natha- 

lie Vanliarski de Saint-Pétersbourg à laquelle 

a été conféré le titre de comtesse de Carlow. 

Le prince et la princesse d'Isenburg- 

Birstein sont partis pour Dieppe avec le 

grand-duc'et 

la grande-duèhesse'Cyrille. 

La marquise de Vesins née de Lastours 

a mis au monde une fille qui a reçu le pré- 

nom de Jacqueline. 

-"Le prince Kretzulesco a quitté Paris et 

visite, en automobile, la Normandie et la 

Bretagne. 

Hier a- été célébré, à Bôran (Oise), le 

baptême du.filsdëM. et de MmeConstantd'Ar- 

gyr, qui a reçu le prénom de Romain. Les par- 

rain et marraine étaient M. Edouard Sauf- 

froy, avocat à la cour de Paris, et Mlle Adèle 

Lahnar, cousin et tante de Mme d'Argyr. 

C'est M. l'abbé Demouy, curé de Boran, qui a 

présidé à. \i, cérérûonie. 

Dans l'assistance, très intime t 

MmeEdouard S.auffroy, le docteur et Mme 

Latteux, MM.Alfred Chanzy et Louis Roche. 

Les administrateurs de l'hôtel Ritz ont 

donné, hier, leur fête habituelle à l'occasion 

de l'anniversaire de l'indépendance améri- 

caine. 

Le jardin était féeriquement illuminé. Aux 

arbres, une multitude de-lanternes vénitiennes. 

Une scène avait été aménagée au fond, du 

jardin, On, applaudit d'enthousiasme le ténor 

Martinelli, accompagné par M. Gaston Pau- 

lin Mme. Felda Symson, de l'Opéra de Monte- 

Carlo Mme Mary. Svendsen la belle Mano- 

lita, danseuse espagnole Mlles Eveline Jan- 

ney et Delvaïle. 

Dans l'assistance 

Prince royal de Grèce, le ministre de Grèce et 

Mriiô Belyatini, comtes et comtesses de La Cha- 

pelle-Crosville, de Saint-Pierre, Van der Meere, 

princesse de .Hohenlohe,- MM. et Mmes de Sa- 

cilly,. Vathal, Ch. Carroll, Harry Lebr, Gom- 

pertz de Voys, Robson, de Guilhemanson, Léon 

Graves, de Yoijng, Gouraud d'Ablancourt, Fran» 

ken, J.-H. Schonmackers, Elliott, Ramey, E. 

Winter, B.-G. Dewitt, ,L.-B. Chase, B.-J. Yoa- 

l;um, von Glahn, F.-W. Woodworth, A.-H. Re- 

veil; Corthaud Bisohop, B.-B. 'Kickland, Mac 

Donnald, 'baron et baronne Le Vavasseur, Mmes 

J.-S. -Bâche, Sppdtswûod, Mac Kee, rie Wille, 

Guy de Montaig-u, SpenceivPratt, Murray, com- 

tes de Sedano, Sohœnborn, Sierstorpf, 4'Oultre- 

mont, de Palikao, Apponyi, Przezdiecki, Boson 

de Përigord, baron de Vaux, l'Hôn. ReginalLis- 

ter, comtesse de Contades, marquise del Merito, 

prince Toussoun, lady Pirbright, Mme et Mlle 

Roy de Montigny, baronne de Castelnuovo, miss 

Buttler, comtesse de Saint-Aymour, MM.Marcel 

Fouquier, Sursock, O. Heeren, Constant Say, de 

Bughen, F. de Fransip, R. Brooks, M. Hervaut, 

H. Baltazzi, Pierre Deschamps, Oliveira Cezar, 

Charles Laurance, Burna, Henri Rochefort, M. et 

Mlle du Cor deQuprat, Mr et miss Moullon, MM. 

Coare, Bryan, Brooks, H.-S. Black, E.-W. Shirk, 

W. Blumenthal, Judge English, M., Mme et 

misses Wilson, vicomte de Kéranrlech, etc. 

MARIAGES 

Le samedi n juillet sera célébré, en 

l'église Saint-Philippe du Roule, le mariage 

de Mlle de Germiny, fille du comte Georges 

de Germiny et de la comtesse née Onfroy de 

Bréville, avec le comte Philippe d'Oultre- 

mont, attaché à la légation de Belgique à 

Paris.. t 

M. Yves du Halgouët, sous-lieutenant de 

réserve au 25e dragons, fils du lieutenant-co- 

lonel et de la vicomtesse Maurice du Hal- 

gouët, est fiancé à" "Mlle de Chavagnac, fille 

du comte et de la comtesse de Chavagnac. 

Mgr Gieure, évêque de Bayonne, a béni, 

en l'église d'Uhart-Gize, le mariage de M. 

Joseph d'Ariste, lieutenant au ge chasseurs à 

cheval, fils du baron d'Ariste, ancien député, 

avec Mlle Ketty Ybarnégaray. 

Les témoins du marié étaient M. Léon 

Sala, conseiller général, et M. Campagne 

ceux de la mariée M. Charles d'Ariste et le 

colonel du 9. chasseurs. 

DEUIL 

Le général de brigade de La Folly de 

Joux, ancien gouverneur de Lang-Son, com- 

mandeur de la Légion d'honneur, est décédé 

vendredi dernier au Val-de-Grâce à l'âge de 

soixante et un ans. Il avait fait les campa- 

gnes du Tonkin, de Madagascar, du Daho- 

mey et du Sénégal, et comptait parmi nos 

coloniaux les plus distingués. 

Membre de plusieurs comités techniques 

coloniaux au ministère de la guerre, il était 

grand mandarin chinois. 

Les obsèques seront célébrées ce matin, à 

neuf heures, à l'église du Val-de-Gràce. L'in- 

humation aura 'lieu à Savigny [Côte-d'Or), 

dans le caveau de famille. 

M. Joseph de Montgolfier, ingénieur 

civil, fondé de pouvoirs à Paris des Aciéries 

de la marine et, d'Homécourt, de Saint-Cha- 

mond, est décédé à Annonay (Ardèche), à 

l'âge de cinquante ans. 

Marié à Mlle Blanche Mignot d'Annonay, 

arrière-petite-fille de M. André Tavèrnier, 

député et maire d'Annonay sous le roi Louis- 

Philippe, il laisse quatre filles MllesYvonne, 

Geneviève, Renée et Mathilde dé Montgol- 

fier, dont l'aînée est fiancée à M. Ré,my, chef 

du contentieux à la Compagnie d'assurances 

l'Urbaine, à, P.aris. 

• 

Nous apprenons'ila mort De Mme A. 

Hirsch, mère de notre distingué confrère Mar- 

cel Hirsch (Marcel Hutin). Les obsèques auront 

lieu ce -matin à.. neufheures trois quarts. On se 

réunira à la maison mortuaire, 19, rue Cail. 

L'inhumation se fera au' cimetiê Montpar- 

nasse Lé présent avis tient lieu d'invitation 

De Mme veuve Chanu,nèe Vincens, veuve 

du général; Chanu, décédée à- Paris, 137, 

avenue Victor-Hugo, à l'âge de soixante-huit 

ans. Les obsèques seront célébrées demain 

mardi, à dix heures, à Saint-Honoré d'Eylau 

où l'on se réunira. L'inhumation aura lieu au 

cimetière Montmartre,; Dé Mme Victorien 

Valièfe, née Roux, veuve du général de bri- 

gade 'Vaincre, ancien gouverneur au Sénégal, 

décédée à) Paris, 157,.faubourg Saint-Honoré. 

Elle était la mare de Mme la générale Chaùr 

mont 'et,de Mme Georges Rivalise;, –r Du 

second fils de notre distingué confrère M. Paul 

D.esjardins; mort noyé dans la propriété.pater- 

nelle dé Pontigny, à l'âge de sept ans. Les 

obsèques seront 'célébrées ce matin, à Paris, 

à Sîrit-Sulpice, à dix heures. 

Le comte Jean Népomucéne de Troberg- 

Moht'io.ie est mort à Munich,, à l'âge' de 

SO'ixante-six ans. > “ 

1 Fils d'un officier autrichien, il c'Ottrbfittit 

hôntx.& la Frânce'.en 1859,- ce" qui lui valut les 

épaulettes d'officier. En 1863, il quitta l'ar- 

mée autrichienne pour prendre du service en 

Bavière. Nommé une seconde fois officier en 

1866, et démissionnaire, il est, en 1872, pour 

la troisième fois, nommé lieutenant. Mais il 

démissionna quelques années plus tard pour 

entrer dans l'armée égyptienne comme lieu- 

tenant-colonel, puis comme chef dé la. gen- 

darmerie du canal de.Suez, à Port-Saïd. 

Le grand-père du défunt, mort en 1814 

comme aide de camp général du roi Max- 

Joseph Ier de Bavière, était le comte Jean- 

Simon de Montjoie, .dont le château de Hir- 

singue, dans le Haut-Rhin, fut envahi, et in- 

cendié en 1793 par les bandes révolution- 

naires. 

• Ferrari.' 

Garden-Party à l'Elysée 

La matinée offerte, hier, par le Prési- 

sident de la République et Mme Fal- 

lières à l'Elysée, a été tout à fait réussie. 

Un temps à souhait la favorisa. Le 

ciel est resté couvert juste autant qu'il 

fallait pour rafraîchir l'atmosphère. Et 

pas une goutte d'eau. 

Mme Fallières et le Président, dès 

quatre heures, accueillent leurs invités 

dans le salon des Ambassadeurs. 

On passe ensuite dans le jardin ou 

dans les autres salons ornés à profusion, 

avec un goût parfait, de plantes vertes 

et de fleurs par Chénier, qui a également 

donné ses soins à la décoration des 

buffets. Dans la grande salle des fêtes, un 

orchestre prélude aux premières valses. 

C'est ici le coin des jeunes gens les de- 

moiselles de la Légion d'honneur pas- 

sent au bras des polytechniciens, des 

saint-cyriens et des élèves, de. l'Ecole na- 

vale. 

Cependant, sous les grands arbres du 

parc, les musiques de l'Ecole d'artillerie 

de Vincennes et du 76° de ligne alternent 

leurs concerts. 

M. et MmeFallières, accompagnés des 

membres du corps diplomatique, des 

ministres et de leurs familles, gagnent la 

pelouse où l'on a installé quelques fau- 

teuils en « beauvais » et quelques sièges 

de,jardin pour le cercle, qui est bientôt 

formé. 

Là, Mlle Fallières et M. Jean Lanes 

sont très entourés et félicités, pendant 

que le chef de l'Etat, s'entretient amica- 

lement avec MM. White, de Nélidow, Le 

Ghait, tous les ambassadeurs et minis- 

tres plénipotentiaires, tous les membres 

du gouvernement présents à Paris, et que 

Mme Fallières cause avec la marquise 

del Muni, les ambassadrices, Mme et 

Mlles Thomson et les autres invités. 

Dans le. cercle, M. Crozier, notre am* 

bassadeur Vienne, M. et Mme Henri 

Poulet, le général Dalstein, MM. Lépine, 

Mollard, le président et Mmede Vief- 

ville, plusieurs officiers généraux, mem- 

bres de l'Institut, hauts fonctionnaires, 

etc., etc. 

Vers cinq heures, le Président de la 

République offre son bras à la marquise 

del Muni qu'il conduit au buffet suivi de 

Mme Fallières, donnant le bras au doyen 

du corps diplomatique; de Mme Thom- 

son, au bras de M. de Nélidow; de M. 

Cruppi et de MlleFallières, ;de M,White, 

ambassadeur des Etats-Unis; de M. Le 

Ghait, ministre de Belgique de M. Sa- 

mad-Khan, ministre de Perse, etc., etc. 

Cette jolie fête, à laquelle vient prendre 

part aussi, sous son pittoresque costume 

hindou, le maharajah de Djandjura, ac- 

compagné de toute sa suite, se termine 

seulement à sept heures. Ch.Dauzats. 

A AUTEUIL. 

Auteuil a clôturé hier son élégant meeting 

d'été. Pour ce dernier jour, le beau temps a 

été de la partie, quoique un peu couvert, et 

malgré la saison avancée, le pesage et les 

tribunes étaient encore très brillants. 

S. A. R. le prince royal de Grèce assistait 

à cette réunion. 

Remarqué 

S. A. la princesse Murat, en grenadine gris- 

perle, chapeau de paille à couronne de mara- 

bouts gris vert; duchesse de Noailies, en toile 

blanche brodée et entre-deux de dentelle, cha- 

peau mauve Mme Legrand née de Fournès, en 

tussor blanc à galons, chapeau gris avec ailes 

grises et rouges; comtesse Edouard de Fitz- 

James, en blanc et chapeau noir à plumes; -vi- 

comtesse de Quénetain, en blanc, chapeau blanc 

à plumes; comtesse Charles de Beaufort. en 

gris, chapeau noir à plumes; vicomtesse René 

Vigier, en noir; princesse Zurlo, en gris et cha- 

peau gris à couronne de plumes; Mme Emile 

Jubert en blanc, capeline de paille d'Italie, gar- 

nie de petites roses pompon; comtesse Jean 

Tyszkiewicz, en tussor jaune garni de mauve, 

chapeau de paille noir garni de rose; comtesse 

Jeanne de Noé, en blanc, chapeau noir; comtesse 

André de Gournay, en tussor écru, chapeau noir; 

Mme Lambert de Sainte-Croix, en broderie blan- 

che, chapeau noir et plumes blanches comtesse 

Chandon de Briailles, en dentelle blanche, cein- 

turo ciel, chapeau blanc Mme Hersent, en tail- 

leur de lainage blanc, chapeau noir avec ruche 

blanche et rose rose; baronne Pierre de Sancy, 

on tussor écru, chapeau noir à plumes; mar- 

quise Dodun de Kéroman, en noir et blanc, cha- 

peau vert MmeGouttenoire de Toury en vio- 

let Mme Gardner, en blanc et chapeau de paille 

à plumes blanches Mlle Teixeira-Leite, en bleu, 

chapeau de paille avec couronne de « chandel- 

les » comtesse de Tanlay, en violet, chapeau 

de même nuance; comtesse Périer de Larsan, 

en noir, chapeau blanc; 1 

Comtesse de Montàigu, en •' noir Mme des 

Crances, habit vert sur .jupe blanche, chapeau 

noir; comtesse de Viel-Castel, en tussor écru, 

chapeau violet; comtesse de Lévis-Mirepoix, en 

vert, chapeau blanc; Mme Archdeacon, en hu- 

liotrope, chapeau blanc avec héliotropes; com- 

tesse de Durfort, en tussor écru, chapeau noit 

et plumes blanches; vicomtesse de Gissac, en 

blanc, longue redingote de dentelle et guipure 

noires, chapeau blanc; Mme Porgès, en tussor 

écru, chapeau noir et rose; Mme Vagliano, en 

blanc, chapeau bleu de ciel à aigrette Mme Ro- 

bert Coppens cle.FiOntenay, en blanc; avec veste 

de "giiipuré, chapeau bergère avec fleurs des 

champs; Mme Z.utiinden, en blanc, écharpe 

6feu blanc, chapeau de paille à plumes blan- 

ches Mme'Martian,' en beige, chapeau à guir- 

lande d'œillets princesse Ferdinand de Fau- 

Çign,Y>LueiDge,.robqde .tussor crème, chapeau.de 

paille garni de roses de satin rosé et blanc 

comtesse de Legge,- en çrôpe ,de Chine noir"; 

Mme Delyanni, en lussor kaki, chapeau noir 

comtesse Marc de Rbstang, en bleu Pompadour, 

chapeau garni de roses nuancées et plume noire; 

comtesse do Vallrogei-, en batiste blanche bro- 

dée, chapeau à roses blanches; comtesse de 

Brye, en tussor bleu,, chapeau de même nuance; 

Comtesse Suzanne de Tanlay, en tussor Cham- 

pagne, chapeau noir;. MmeOppenheim, en drap 

gris argent brodé, chapeau noir; Mme Lambert- 

ha'rhpy, on tulle blanc brodé, ceinture verte, 

chapeau blanc et noir; Mme Gonzalès-Morono, 

en blanc, jaquette bleue, grand chapeau blanc 

à plumes Mme Marc Froment-Meurica, en toile 

beige broderie blanche; chapeau beige/; Mme 

J. Froment-Mouricé, en toile crème brodée ton 

sur ton, grand chapeau blanc; Mme Maxime Pe- 

tit, en mousseline blanche brodée, chapeau-bleu; 

marquise da La Ferté-Meua, on blanc, chapeau 

de paille à couronne de roses, boa de plumes 

blanches Mme Paul .Soulé; en bleu do ciel,cha- 

peaji.de liberty blanc borde de noir et oiseau pa- 

radis blanc baronne Denyse de Bonnault-Saul- 

dre, en tussor ciel garni d'alençon, capeline de 

paille d'Italie à couronne de roses Mme Dus- 

saud, en tussor écru veste Louis XIV, gilet de 

cretonne, 'chapeau do paille blanche à paradis- 

blancs.; Mme Noir, on tussor vert, à voëte 'toute 

soutachée do noir, chapeau noir à plumes vertes, 

etc., etc, ' •. " ,v 

•-• - 

'' Regina. 

A VICHY 

Un temps superbe favorise en ce mo- 

ment-Vichy, et le soleil, le beau soleil, 

s'est plu à présider les réunions succes- 

sives du'Concours hippique. 

Une assistance vraiment très élégante, 

chaque jour plus nombreuse, fut fidèle 

à ces fêtes sportives, et parmi les plus 

assidus, on pouvait apercevoir 

Comte et. comtesse d'Andignè, marquis des 

Réaulx, vicomte d'Armaillé, baron du Teil 

du Havelt, général Marcy, vicomte d'Har- 

court, Mlle Georgette Troûillet, MM.Turgi's, 

d'Argence; Larrea, Lanata Hubert, Mme de 

Lavaeque, Ribes, C. du Cheyron du Pavillon, 

Tavernier, Trousset-Laplace, comte de Cer- 

don, de Zavelle, colonel Boulanger, Mouffredy. 

Desgranges, Carlos Taylor, G. Laporte, ba- 

ron de Lapinsonie, g'noral Veronine, Van der 

Heyden, baron et baronne de Mégille," comte 

J. de Chabannes, GalenoMartins de Almeida, 

Abdel Faltah-bey Iehia, comte Trezza de 

Musella, Barberin, Mlle Saulnier 

Marquis et marquise de l'Esperonnière, mar- 

quise de Rosanbo, "VVladimir Platizine, de 

Coussemaker, Juvetial, Mustapha-pacha Ma- 

ler, Rouget de Gourçey, Balachovsky-Detten- 

bach, J)uco, L'Héritier, Ardy, Antonio Bata- 

rero, Tardieu de Baaupuy, Gallico, Dupuch 

de Feletz, Ziegler de Lois, Ratfalovich, Juan 

Thisdono Fereira, baronne de Malberck, 

Smetzkoy, de Gouzague, baronne de Gevins, 

de Beaumefort, de Bon-Luisant, Astorg, de 

Neuville, de Modrianovsky, comtesse de Rof- 

fignac, de Lbbel, de Saint-Amand, de Bec- 

quincourt, marquise Wielopska, Chauvel de 

laHuproye, de Saint-Victor, du Ginestous, 

Forga, Rolland de Maurcillan, Strauss, Bour- 

géois, Castera, de la Saigne du Boucheron, 

comte et comtesse de Gaiilon, comte de Vil- 

lechaize, Almpnte de Herran, de Gournay, 

Porte, Gaillard, Hugo, M. et Mme de Mon- 

dron, M. et' MmeSabbagh-bey, comtesse de 

Cha'barines, Ramirez de Cartagena y Lopez 

de'Morld, M. et Mme J. Gould, marquise de 

Corn, de Roment, marquise d'Agoult, de La 

Marche, de Mazaubrun, Kanctz, -Wattebled,. 

Pichon de Châteaufort, Paul, M. et Mme de 

Liobet, etc., etc. 

Les admirateurs du sport hippique 

doivent, être très certainement satisfaits 

des épreuves intéressantes de Vichy; 

elles valurent du reste aux merveilleux 

cavaliers de chaudes ovations; tant pour 

la façop impeccable avec laquelle ils pré- 

sentèrent leurs montures, que pour la 

performance admirable des'chevaux ad- 

mis au concours. 

Les applaudissements furent surtout 

frénétiques lors du prix des Veneurs, 

prix que se disputèrent nos élégants offi- 

ciers ceux-ci, très admires de la colonie 

étrangère, firent apprécier leur science 

parfaite de l'équitation, science acquise 

à notre remarquable école de Saumur. 

Dans le prix de l'Elevage, les proprié- 

taires montant eux-mêmes leurs chevaux 

eurent, eux aussi, un succès très grand 

et ma foi très mérité. 

• 

L'animation est vraiment particulière- 

ment brillante en ce moment, et dans le 

merveilleux parc de TEtablissement, si 

pittoresque, aux sources, fréquentées par 

de nombreuses familles venues des qua- 

tre coins du globe (bien que celui-ci soit 

rond), c'est un assaut perpétuel d'élé- 

gance. 

La colonie américaine est représentée 

par de charmantes jeunes filles, aux 

goûts sportifs; aussi entraînent-elles der- 

rière elles, soit au tennis, soit au foot- 

ball, ou encore à un autre jeu ingénieux 

et nouveau, dont je ne puis me rappeler 

le nom, toute la jeunesse de Vichy. 

Et c'est vraiment très curieux de voir 

ces matches interminables de grâce et 

d'adresse, matches au cours desquels, 

très souvent, la palme revient à nos com- 

patriotes. 

Au théâtre, l'animation n'est pas m'oins 

grande; du reste, M. Saugey s'est appli- 

qué à composer des programmes très 

intéressants. Le répertoire lyrique et ce- 

lui de comédie font défiler successive- 

ment, à la grande joie des nombreux 

fidèles du théâtre, tous les succès ap- 

plaudis l'hiver dernier sur nos scènes, 

parisiennes. 

Les deux troupes sont parfaites et de 

prochains débuts viendront encore cor- 

ser l'intérêt de cette saison; on espère 

même, déjà, eeux de Mme Renée Dan- 

thèze, dans Charlotte de Werther; ce 

sera, paraît-il, une révélation. 

L'éclat de ces débuts sera. rehaussé par 

la présence du maître Massenet, qui doit 

venir, dit-on, à Vichy à cette époque. 

Les concerts classiques, dirigés si ha- 

bilement par Georges Marty, sont tou- 

jou"5 très suivis; ce-sont de véritables 

séances d'art, très- goûtéesde1 ceux qui' 

aiment la bonne musique. 

Nos plus grands compositeurs', -anciens, 

et modernés, sont, du reste; à ces con- 

certs, interprétés par d'excellents artis- 

tes avec un sentiment, un enthousiasme 

artistiques dignes des plus vifs éloges et 

qui fout honneur à cette admirable pha- 

lange de musiciens. 

La Direction nous réserve encore de 

délicieuses surprises, peut-être même 

aurons-nous, au cours de cette saison, 

quelques soirées de gala. 

II" est même question d'enréserverune 

à l'œuvre française et populaire des 

Trente Ans de théâtre, présidée avec 

tant de dévouement par Adrien Bern- 

hejm; 

Etau profit de cette œuvrequi apporte 

un peu de joie aux tristes foyersdespau- 

vres cigalesron; organiserait, dit-on, une 

représentation extraordinaire, dont le 

programme, ajoute*tron,. serait merveil- 

leux et très original à la fois. 

Et ce serait encore là une. façon char- 

mante: dese distraire .tout .en faisant, le. 

bieii. ;•; 

b ia. 

V •'• :• - 

ttvèS,~ranâ `môuvemémt rénnant ac-' 

L§ très grand mouvement régnant ac- 

tuellement au Casino oblige M. Saugey 

à changer constamment les spectacles, et 

je dois dire qu'il s'acquitte de cette tâche 

avec une méthode justifiée par une réus- 

site parfaite. 

Et jamais Vichy ne fut, je crois, plus 

fréquenté aux diverses sources, au théâ- 

tre, soit dans les salles de jeu très ani- 

mées ou bien encore dans les jolies allées 

ombreuses et parfumées du merveilleux 

parc de l'établissement, une foule élé- 

gante, se presse, et par son entrain gran- 

dissant,-sori..air,de joie permanente, elle 

égayé Vichy la-Bellev que la vogue a 

surnommée, à juste raison, la Reine des 

statipns thermales. 

'1" 

11 

Etats-Unis ;et France 

Tous les ans, le 4 juilïéT," la' Chambre 

de commerce américaine de Paris donne 

une fête en souvenir de l'Indépendance 

des Etats-Unis. Des discours y sont pro- 

noncés qui célèbrent l'amitié franco- 

américaine.. Avant-hier, on acclamait M. 

Henry Wh'ite, ambassadeur des Etats- 

Unis, exprimant le désir que « les rela- 

tions entre les deux pays se "resserrent 

de plus en plus », comme il est arrivé 

pour les, relations entre la Grande-Bre- 

tagne et la France. M. Jusserarid, notre 

ambassadeur à Washington, s'associait 

de tout cœur à ce vœu. Il ne faut pas 

croire que, ce soient làdes manifestations 

deparade et des mots qui s'envolent. Ja- 

mais la grande nation américaine n'a pu 

oublier les fastes qui nous sont coni- 

muons'; et elle saisit toutes les occasions 

pour donner les témoignages les plus 

certains et lés plus délicats de cette 'fldé- 

lité dans le souvenir. 

J'ai sous les yeux un très beau livre 

orné de gravures publié naguère à Was- 

hington.par l'imprimerie du gouverne- 

ment. Ce livre a pour titre Rocliambeau. 

Il fut édité, par ordre du Congrès des 

Etfyts-Unis à la suite d'une résolution 

votée à l'unanimité par le Sénat et par 

la:!Ôhambre, des représentants. Il ren- 

fer!me des documents curieux sur l'in- 

tervention de la France en Amérique 

à la fin du dix-huitième siècle; et il 

raconte les fêtes données à Washington 

en mai 1902, quand la statue de Rocham- 

beau fut inaugurée près de la Maison- 

Blanche,en facede la statue de Lafayette. 

Rien ne manque au récit; J'ai eu le plai- 

sir de voir reproduit en fac-similé dans ce 

volume, une page du numéro exception- 

nel illustré que le Figaro avait publié en 

anglais, le 24 mai 1902, pour commémorer 

la fraternité d'armes franco-américaines. 

L'ouvrage a été tiré 'à dix mille exem- 

plaires, que le gouvernement américain 

a répartis dans les Etats. Cinq cents exem- 

plaires ont été remis à l'ambassadeur 

de France à Washington. Dès lors, on ne 

commet pas d'indiscrétion et même l'on 

répond au vœu du" gouvernemant amé- 

rioain si l'on insiste sur le sens profond 

de cette manifestation amicale. 

Je crois bien que le culte du peuple 

américain pour les souvenirs des années 

1780 est sans précédent dans l'histoire. 

Aucune nation n'a jamais proclamé à 

voix si haute et si claire qu'elle croyait 

devoir un remerciement à une autre na- 

tion et qu'elle avait plaisir à s'acquitter. 

Lisez la lettre du Président Roosevelt au 

Président Loubet pour 'inviter le gou- 

vernemént de la République française 

aiïk fêtes en l'honneur de Rochambeau 

« Je suis persuadé que Votre Excellence 

verra dans cette démarche une nouvelle 

preuve de la gratitude persistante {en- 

dùring gratitude) du gouvernement et 

du peuple américains pour les services 

inappréciables {inestimable services) de 

la France pendant la guerre de notre Ré- 

volution. » Et le titre complet de la pu- 

blication officielle qui m'inspire ces ré- 

flexions est -celui-ci « Rochambeau. 

Cciminénioration par le Congrès des 

Et^ts-.Ùnis d'Amérique des services ren- 

dus par les forces auxiliaires de la 

Fr ance dans la guerre de l'Indépen- 

dance ». 

k Services inappréciables » « Ser- 

vîtes rendus »! Le mpt revient sans 

ceèse, le mot ne leur écorche point les 

lèpres, le mot n'offense pas leur amour- 

propre.Ayant mille raisons d'éprouver 

un juste orgueil d'eux-mêmes et de leur 

pays, ils ne connaissent pas la vanité 

mesquine des ingrats. Et cet orgueil si 

différent de la vanité trouvait son expres- 

sion exacte quand le président Roose- 

velt disait devant la statue de Rocham- 

beau « Après un siècle et quart, la 

République française a pu apprécier 

que nous avons mérité les sacrifices 

qu'elle a faits pour nous. » 

La reconnaissance est une plante de 

luxe qu'on ne cultive que dans les sols 

riches. Les natures pauvres et rétrécies, 

inquiètes du lendemain, concentrent 

leurs sucs et les consomment jusqu'à la 

dernière goutte, érigeant leur fébrile 

égoïsme en un réalisme pédant. Elles 

ont emprunté à l'Amérique l'usage du 

struggle, mais, ce fut pour le rabais- 

ser et l'avilir. Lés'EtatsrÙnis ne seraient 

pas devenus un très grand peuple s'ils 

avaient banni de leur âme l'imagination 

et le sentiment. «Après un siècle et quart » 

-dirons-nous, pourrepreridre la formule 

du président Roosevelt, la France 

éprouve une immense fierté à la pensée 

qu'elle a pu collaborera ce grand œuvre 

qui fut la naissance et le développement 

du peuple américain. S'il plaît, à nos amis 

d'Amérique d'exagérer cette collabora- 

tion, nous ne cédons pas à leur trop gra- 

cieuse pensée. C'est en eux-mêmes que 

les Etats-Unis ont trouvé les raisons et les 

éléments de leur grandeur. Toutes les 

ra'ces de l'ancien continentonlmêléleurs 

ériergies pour créer ce chef-d'œuvre un 

peuple nouveau; mais à la forge où se 

combine dans un miracle du feu cet 

airain vivant, plus dur et plus précieux 

que l'airain de Gôrinthe, nous avons ap- 

porté l'étincelle. 

Et voilà pourquoi la fête'de l'indépen- 

dance américaine est pour nous une 

autre fête nationale. 

Eugène Lautier. 

1 

DERNIÈRES NOUVELLES 

Service spécial du "'Figaro" 

Le ministère grec 

, Athènes, 5 juillet. 

Le nouveau ministre des affaires étran- 

gères, M. Baltazzi, a communiqué la consti- 

tution du nouveau cabinet aux représentants 

de la Grèce à l'étranger, ,en leur faisant 

connaître que le remaniement ministériel est 

dû à des raisons de groupement du parti 

gouvernemental et ne comporte aucun chan- 

gement dans la politique du cabinet. Les nou- 

veaux ministres suivront la ligne politique 

"déjà adoptée depuis l'avènement du-càbiuet 

Theotokis. 

La politique :e^térieure, de la Grèce suivra. 

notamment la même direction. 

• 

Le ministère serbe 

Belgrade, 5 juillet. 

Le ministère Velimifoyitch se présentera 

demain à la Skoupchtina 

en voici la com- 

position '•• 

MM. Milovanovîtch, affaires étrangères 

Popovitch, finances; Milosavleviteh, inté- 

rieur Nicolitch, instruction et cultes; Tiifke- 

vftch, justice Stepanovitclv, guerre-; Stoya- 

novitch, économie politique (agriculture).. 

Les jeunes-radicaux ne s'opposerojit. plus1 

au vote du traité de ,conim,erce avec VAfi- 

triçhe-Hongi'ie. et à celui du budget, sans 

l'apanage du prince royal. Mais aussitôt 

ces lois votées/' la Skoupchtina entrera en 

vacances, et à sa. ventreo en automne, M. 

Milovanovitch formera un nouveau minis'- 

tère dans lequel entreront trois jeunes-ra- 

dicaux, et c'est ce nouveau ministère qui 

fera les élections. Le ministère Velimirovitch 

ést.dpnc considéré comme transitoire avec 

mis s tonlimitée au vote du budget et du traité 

de commerce. 

La question macédonienne 

Berlin, 5 juillet. 

La Gaieltede Voss commence la publica- 

tion d'un rapport récent, dont l'auteur serait 

un haut fonctionnaire bulgare, et qui serait 

le résultat d'une enquête sur le terrain d'ac- 

tion des bandes. 

L'auteur recommande la formation de ban- 

des plus petites et .plus mobiles qui seraient 

formées sur place et paraîtraient en consé- 

quence constituées spontanément en Macé- 

doine plutôt qu'à l'instigation de la Bulgarie. 

Le rapport recommande également l'orga- 

nisation d'un système de milices destiné à 

soutenir les bandes, par l'augmentation des 

gardes villageoises. 'Il recommandeaussi un 

nouveau mode d'action des bandes, consis- 

tant à faire disparaitre le plus possible du 

programme le meurtre et les procédés terro- 

ristes, attendu que le recours au crime com- 

promet la cause bulgare aux yeux de l'Eu- 

rope. 

La Gazelle de Voss affirme l'authenticité 

de ce document qu'elle dit avoir été adressé 

au-gouvernement bulgare. 

Belgrade,5 juillet. 

Les attaques des bandits contre les villages 

serbes continuent. 

Dernièrement, une bande bulgare a em- 

mené dans,le mont'. Gène, comme otages, 

deux Serbes du village de Doniekpniarevo. 

Athènes, 5 juillet. 

Les bruits répandus" par un journal offi- 

cieux de Sofia sur de prétendues exactions 

de Grecs en Macédoine envers l'élément israé- 

lite sont déclarés ici faux et tendancieux. 

Les nouvelles ayant été transmises à quel- 

ques journaux étrangers, la communauté 

Israélite de Serrés a cru devoir publier dans 

un journal de Sdlonique un démenti formel 

relevant la parfaite entente dans laquelle les 

deux éléments vivent, faisant justice des 

fausses allégations et constatant la parfaite 

liberté dont les israélites jouissent depuis 

longtemps dans les contrées où l'élément grec 

prévaut. 

L'affai re Eulenbourg 

Berlin, 5juillet. 

Une lettre adressée par le comte Dohna- 

Selimobillen au prince d'Eulenbourg à la 

suite des accusations lancées par lui contre 

le comte Hochber et M. Pierson, directeur de 

l'Opéra, contient le passage suivant 

«Tu es. tout simplement un menteur et 

j'ai fort sur la conscience d'avoir introduit 

un pareil gars (Keri) dans la société in. 

time de notre aimé empereur, roi et sei- 

gneur. Que va-t-il penser, lui qui est grand, 

noble et juste, quand il apprendra la vérité '? 

et il rapprendra, je t'en réponds, si Bolko 

(Hochberg) doit quitter sur l'ordre du Roi 

l'intendance générale avec son Pierson » 

BONNEFON 

.6.rEtranger 

Gallophiles et flamingants 

Bruxelles, 5 juillet. 

Les milieux gallophiles et français de Bel- 

gique s'inquiètent d'un effort énergique des 

«llumingants pour faire donner en flamand 

l'enseignement, jusqu'ici -français, de l'uni- 

versité de Gand et livrer ainsi ce centre de 

lumière aux influences antifrançaises. Je 

puis vous assurer, d'après des indications 

que j'ai recueillies aujourd'hui même dans 

nos cercles dirigeants, que cet effort ne rece- 

vra aucun encouragement ministériel et qu'il 

est condamné, dès lors, à échouer. 

En outre, le nouveau ministre dos sciences 

et des arts, M. le baron Descoux, vient d'ob- 

tenir l'adhésion royale à une innovation in^ 

téressante dont l'université de Gand fera le 

premier essai l'institution de cours d'éduca- 

tion physique supérieurs. La gymnastique à 

l'Université, enseignée, sur tous ses aspects; 

théorique et pr'atique,par des docteurs en sports, 

en' esthétique des mouvements, etc., lesquels 

docteurs, attachés à la Faculté de méde- 

cine, délivreront des grades et des diplômes, 

tout comme on en délivre pour les sciences, la 

philosophie, le droit. Ce sera, systématisé 

officiellement et largement développé, Tenr 

traînement athlétique qu'on départit, à côté 

de l'entraînement intellectuel, dans les uni- 

versités de Cambridge et d'Oxford et dans 

certaines universités scandinaves une ap- 

plicatioil très moderne, dans les plus hautes 

régions pédagogiques, de l'antique axiome 

Mens sana in corpore sano, qui fit la .force et 

la beauté des classiques Romains et Grecs. 

-G. H. 

La frontière turço-russe 

Constantinople, 5 juillet. 

L'information récente concernant la con- 

centration des troupes turques sur la fron- 

tière turco-russe est sans aucun fondement. 

Il n'y a aucune concentration sur cette 

frontière et, en conséquence, il n'y a eu au- 

cune représentation du chargé d'affaires de 

Russie. 

En ce qui concerne l'armée qui s'est con-. 

centrée sur la frontière persane, cette armée 

n'a subi aucun changement depuis décembre 

dernier, époque à laquelle elle fut portée à 

34 bataillons, partagés en deux divisions, 

connues sous les noms de division du Nord 

et division du Sud. 

Les victimes du 4 Juillet 

New-York, 5 juillet. 

Comme tous les ans, la fête de l'Indépen- 

dance a' fait des victimes. Une statistique 

encore incomplète fixe provisoirement le 

nombre des morts à 48 et celui des blessés à 

1,124. ;• •''• 

L'année dernière il y avait eu 124 morts. 

Comme dans « Michel Strogoff » 

Lemberg, 5 juillet. 

On télégraphie de Boryslaw que l'on a 

réussi hier soir, vers neuf heures, à arrêter 

les progrès de l'incendie en construisant des 

fosses, et on ne craint plus que le feu gagne 

d'autres puits. 

Le spectacle était terrifiant. Quatre puits ont 

été incendiés, et tout le terrain pétrolifère ne 

formait qu'une'mer de feu, au-dessus de la- 

quellé les flammes s'élevaient à 150 et même à 

200 mètres. Il n'y a heureusement pas eu una 

seule victime. 

Le puits Oil 'City brûle encore et le feu ne 

peut. être éteint que dans plusieurs jours.' 

Au total 1,000 à 1,500 citernes de pâtrole 

ont été brûlées sur une production annuelle 

de 200,000 citernes. 

COURTES DSPÈCHfiS 

On annonce la démission de M. de Lu- 

canus, le chef octogénaire du cabinet civil de 

l'empereur Guillaume, qui obtenu sa mise 

à la retraite; 

L'accord n'a pu se faire, dit une dépê- 

che de Saint-Pétersbourg, entre les délégués 

de la Douma et ceux du Conseil .de l'Empire 

sur le .crédit pour la construction des cui- 

rassés., 

Le Sénat italien qui n'avait pu clore sa 

session en méme temps que la Chambre, 

s'est ajourné sine die. 

Hier au scrutin de ballottage pour les 

élections municipales à Metz, la liste du 

parti indigène, comprenant dix Vieux-Mes- 

sin?i, a été élue brillamment, et le Conseil est 

maintenant .composé; de dix-huit indigènes 

et de, dix-huit" immigrés. 

t*1 Les députés républicains portugais Costa, 

Almetda et Braga ont assisté hier à Porto à 

un meeting, où a été discutée la question des 

avances à la famille royale'. 

Une dépêche de Christiania annonce la 

mort du poète et romancier norvégien Jonas 

Lie, à l'âge de soixante-quinze ans. 

Figaro à Londres 

L'AMIRAL 

BERESFORD 

Londres, 5 juillet. 

Lord Charles Beresford ne conservera pro- 

bablement pas le commandement de l'esca- 

dre de la Manche après les grandes manœu- 

vres qui se poursuivent actuellement.- Car 

c'est évidemment lui que vise le "Manchester 

Guardian lorsqu'il annonce des mesurés gra 

Le chef de la commission, aidé de deux 

agrimenseurs, travaille à dresser le plan da 

la rivière Braço, do Norte avec ses âf- 

fluents, tout en établissant la démarcation 

des lots. 

Les travaux sojit poussés avec une grande 

activité. 

Etat de Mallo Grosso- Le gouvernement 

de l'Etat a accordé à l'în'géniour'M.ûstayo 

Estiehne la concession pour -la confetructiQrx 

Estienne la pour -la tonstm ietn 

et l'exploitation d'un chemia â&ftr'aMntf 'éé

l'École dessnobs 

£ortQ Martinho, sur la. rive gauche du fleuve 

Paraguay, au Porto das Sete Voltas sur le 

Rjver BriJhante, avec la faculté de prolongement 

jusqu'au fleuve Parana. 

La dufee de la concession est de quatrevingt-dix-neuf 

ans. Le gouvernement de 

l'Etat concédera tous les privilèges en usage. 

Il sollicitera, entre autres choses, du gouvernement 

fédéral l'antréç en franchise pour le 

matériel nécessaire à, la construction de la 

ïipe. 

Chemins de fer. 

On a formé le projet de 

construire une Ugne ferrée qui prendrait son 

point 4e départ au sud de l'Etat de Minas 

Geraes, pour aboutir à la frontière nord de 

la*Bolivie. 

Arrivéç, M. de Féraudy et Mlle Brandès, 

accompagné» de leur troupe, sont arri^ 

v*s par le Magellan, 

» _{Ùilià -L'URUGUAY 

Montevideo, 5 juillet. 

Entrée en. franchisé. La loi vient d'être 

mise en vigueur. qui accorde l'entrée en franchise- 

à la machinerie,' aux pièces de rechange 

et aux appareils destinés à l'extraction des 

brins do lin. en vue 4e la fabrication de tissus 

de cette matière première. 

Pendant les traie premières années de la 

promulgation de cette loi, les articles de li» 

Bjanufaeturés ne pourront être' grevés de 

droits d'exportation. 

PAN $ L'ARGENTINE 

Buenos-Airesf 5 juillet. 

Chemins de fer. 11 vient d'être déposé 

Btjr le bureau delà Chambre un projet de loi 

ayant pour objet la construction, par voie 

d'administration ou d'adjudication publique, 

d'un embranchement d^ la ligne de Villa 

iiercedes Buena Esperanza, et un autre 

qui dé San Luis descendrait par Quines, 

pour se.raccorder l'Andin, à Villa Colores, 

ou à la'ligne de Serrezuela à San Juan. 

AU 

MAROC 

''(•'• Moulay-Hafld 

Fez, 30juin. 

Xa Hï?.faaUa destinée à Marrakech 

continue sa. marche pénible. Une autre 

tûehalla partira bientôt pour Tétouan. 

tes contingents de Berabers vont regagner 

le Tamalet. 

Le bruit court que Bou-Hamara (le 

rogui) est en mauvais termes avec Mou- 

I4y-Hâfid. On croit qu'il marchera sur 

F£z. '. 

MoulayrHafid a passe, hier, la revue 

des troupes, accompagné par l'Algérien 

Ben-Amar, ex-officier égyptien. 

:Une lettre de Moulay-Hafid a été lue à 

la mosquée. Elle recommande d'user de 

bons traitements à l'égard des juifs et 

des commerçants européens, qui ne tar- 

deront pas 

à revenir. 

L'ordre règne à Fez. Moulay-Hafld 

tient d'ailleurs à tout voir par lui-même. 

A Tanger 

*' 

Tanger,5 juillet. 

Une lettre chërifienne annonçant la 

nomination, comme pacha à "Tanger, 

d'AM-eî-SâleûJ, ancien pacha d'Arzila, a 

-été Jue à tejnosquée. 

Les troupes de la garnison et la police 

assistaient à la lecture de cette lettre, l'es 

salves réglementaires ont été tirées. 

La"Sea$oii"deParis 

1 EXT X9O9 

Le dernier article du Figaro sur la 

«'season » de Paris m'a' valu de numbrouses 

lettres, la plupart approbatives, 

comme je l'espérais, mais parmi lesquelles 

toutefois se, sont glissées, quelques 

réserves ou objections auxquelles 

je crois utile de répondre, 

-Votre projet, mcditon.pourraitayoir 

pour inconvénient de fatiguer cette clientèle 

spéciale que vous voulez convier et 

d'amoindrir peut-être l'éclat des solennités 

sportives, comme le Grand Prix, qui 

n'arrive qu'à mi-juin. 

Je réponds que cette crainte est vaine. 

Nos hôtes n'éprouvent aucune lassitude, 

en raison de la variété même des divertissements 

que nous désirons leur 

offrir. Au lieu de traverser Paris en passant, 

ils prendront l'habitude, qui leur 

sera agréable, d'y séjourner cinq 

ou six 

semaines, voilà tout. Et si, comme il y a 

lieu de l'espérer, les grands hôtels ne 

peuvent suffire aux demandes, 'onlouera 

des appartements tout nieublés.ou qu'on 

fera meubler, comme cela se' fait a 

l'étranger et ce à t'avantage des propriétaires 

et des tapissiers parisiens. 

Quant à redouter que la «season » tue 

le Grand Prix, c'est une simple erreur 

économique. Il y aura des amateurs pour 

la season en mai et il y aura des amateurs 

pour les divertissements de juin 

et ce seront pour la plupart les mêmes, 

et si ce ne sont pas les mêmes, tant 

mieux Ne pas craindre que le nombre 

d'attractions offertes soit trop considérable 

pour le nombre d'amateurs. Preuve 

il n'y a jamais eu autant de théâtres à 

Paris qu'en ce moment, sans compter 

les concerts, les music-halls, les cinématographes 

loin de leur nuire, l'émulation 

et la concurrence leur sont à tous 

favorables. De même, plus il y a de 

moyens de locomotion, plus il y a de 

voyageurs. Est-ce vrai, hommes moroses, 

toujours prêts à contredire? Chaque 

création nouvelle fait surgir une clientèle 

nouvelle. Et, dans une ville comme 

Paris, il y aura du publie quand il y aura 

du nouveau. 

Mais voici un autre objection, d'ordre 

plutôt moral: Eh quoi! encore des fêtes, 

encore des plaisirs Juin ne vous suffit 

pas N'était-ce doncpas assez de la Fête 

des fleurs, du Derby et du Grand Prix? 

Trouvez-vous pas que Paris ne mérite 

pas assez sa réputation de ville des plaisirs 

? Et puis que vaut un peuple toujours 

tourné vers la joie? 

Nous y voilà, vous allez m'écraser sous 

de grands mots Babylone moderne! 

Décadence Mais s'agjt-il de renouveler 

les jeux du Cirque, les combatsde l'arène 

chers à nos aïeux? Nous ne parlons 

même pas de courses de taureaux, ni de 

combats de coqs, et nous vous abandonnons 

l'excès des spectacles vulgaires 

et des redoutes licencieuses. 

'Que voulons-nous ? De grandes manifestations 

d'art sensibles à la fois au public 

le plus délicat et au peuple qui a le 

goût devinateur de la beauté. Je les réclame 

parce que mon but est double 

augmenter la réputation artistique de 

notre grand Paris et en môme temps indiquer 

au commerce des profits nouveaux. 

C'est pourquoi je ne veux pas écouter 

le reproche d'ètre l'avocat du luxe, de la: 

dépense et du plajsir, et l'inspirateur 

d'un mouvementqui ne profiterait qu'aux 

seuls riches. L'objection ne porte pas 

parce que ce luxe n'oublie personne, 

profite à tous., fait circuler les capitaux' 

jusque dans la bourse des plus humbles, 

pareil au' sang qui coule aussi dans les 

plus petites veines 

Je veux insister les belles fêtes sont 

pour tout le monde et je pense à tout le 

monde. Il faut faire beau, il faut faire 

bien sans.plus; et le succès vient! 

Si vous en doutez, ayez la curiosité 

d'assister à une représentation gratuite à 

l'Opéra qui, j'ai omis de le dire, doit 

être le centre de tout ce mouvement de 

fète et de prospérité, et dont la direction, 

composée d'hommes compétents et 

dévoués à l'art, est déjà, j'en suis sûr, 

tout, acquise à mon projet, Et voyez 

l'enthousiasme du public devant la beauté 

d'un opéra et l'humanité d'une tragédie 

Avez-vous oublié le succès inattendu, 

triomphal, des belles représentions 

organisées par les Trente Ans de 

théâtre, les grandes fêtes chorales de 

Mimi Pinson aux Tuileries et au Trocadéro? 

'? 

Qui donc a dit qu'on juge un peuple 

par ses fêtes ? Eh bien il faut avouer 

que nos fêtes sont d'une lamentable banalité. 

Vous connaissez le cortège auquel 

on accorde chaque année, au carnaval, 

la voie magnifique de nos boulevards, 

les landaus précédés et suivis de quelque 

réclame retentissante, quelques chars 

défraîchis et c'est tout.'Ne pensezvous 

pas que cela est triste, maigre et 

infructueux? 

Il y a donc quelque chose de nouveau 

à. faire, c'est incontestable. On a dû supprimer 

les bals de l'Hôtel de Ville, tués 

par les sarcasmes trop justes de ce pauvre 

Mac Nab! Par quoi les a-t.on remplacés 

? 

Notre Fête des fleurs, suprême espoir 

des élégances parisiennes, disparaîtra 

avant peu si l'on n'y prend pas garde, 

devenue la proie des «ramasse-moi ça». 

On craint d'y recevoir un bouquet qui 

aurait trop voyagé. Par quoi la rempla- 

cera-t-on ? Les grands 

concerts sont de- 

venus un culte réservé à quelques initiés, 

mais de la musique pour. tous, il 

n'y en a nulle part. 

Et puisque à Paris se donnent rendezvous 

tous les amateurs, tous les esprits 

éclairés et toutes les élégances, nous ds» 

vons avoir du nouveau à leur offrir. Ressources, 

créateurs,' interprètes, édifices, 

public avide de beaux spectacles et de 

beauxplaisirs, nous avons tout: il n'y a 

plus qu'à organiser; 

la season de Pa- 

ris s'impose. 

Qu'il me soit donc permis en terminant 

de faire de nouveau appel à la bonne 

volonté de nos confrères, à la collaboration 

de tous les comités déjà existants, 

ainsi qu'aux syndicats 'du commerce 

parisien. Il ne doit y avoir là ni rivalités 

de boutique, ni querelle d'opinions, ni 

oppositions d'influences la prospérité 

de Paris n'a pas d'adversaires. Tous unis 

dans l'intérêt du commerce parisien la 

députation de Paris, le Conseil municipal, 

la presse et toutes les initiatives 

privées. 

D'ailleurs, j'y reviendrai. Luciphar. 

L'Ententecordialemédicale 

A la prière des membres anglais de l'association 

intitulée Entente cordiale médicale, 

le professeur Raymond, médecin de la Salpétrière 

et membre de l'Académie de médecine, 

vient de se rendre à Londres pour y 

faire, au collège royal des médecins, une 

« lecture » sur les maladies nerveuses dites 

« familiales ». Cette très savante conférence 

a été très goûtée d'un public exceptionnellement 

nombreux et choisi. Elle a été suivie 

d'un somptueux banquet, que présidait sir 

Richard Douglas Powel, président du collège 

et médecin du Roi. 

Deux jours après, à Oxford, en présence de 

lord Curzon, chancelier de l'Université, le 

professeur Raymond a solennellement reçu 

le titre et les insignes de docteur es sciences 

honoraire. Dans la grande salle à manger du 

collège d'Ale Soûls, il a déjeuné à la table du 

chancelier. 

Au Guy's hospital de Londres, M. Raymond 

a fait, devant plus de trois cents assistants, 

xirie leçon clinique extrêmement brillante. 

Puis les professeurs Ferrier et Buggard lui 

ont fait les honneurs de la Salpêtriôro de 

Londres. Il a été reçu à l'hôpital français, 

qu'il a tenu à visiter, par le très sympathique 

docteur Ogilvia. 

Le professeur et Mme Raymond viennent 

de rentrer à Paris, absolument charmés du 

magnifique et amical accueil qu'ils ont reçu 

en Angleterre. 

LAJOURNÉE 

Le Parlement A la Chambre, suite de la 

discussion du projet d'impôt sur le revenu. 

Les courses A Saint-Cloud (deux heures). 

Mar/ages M. Paul Michelez, le fils du notaire 

parisien, avec Mlle Geneviève Récipon, 

fille de Mme Henry Simond (Saint-François 

de Sales, midi}. 

Obsèques Mme A. Hirsch, mère de notre 

confrère M. Marcel Hutin (au domicile, 19, 

rue Cail, neuf heures trois quarts; inhumation 

au cimetière du Montparnasse); Mme 

Victorien YaUère, veuve du général valièrê, 

mère de la générale Chaumont (Saint-Philippe 

du Roule, dix lieures). 

Assemblée générale Le Souvenir français, 

assemblée générale annuelle sous la présidence 

du général Poullôau, président (siège 

social, 229, rue du Faubourg-Saint-Honorô). 

Cours et conférences: M. Charles Wagner 

« la Discipline et l'énergie » (Université populaire 

du faubourg Saint-Antoine, huit 

heures et demie du soir). 

Inîopçiations 

Colonies. M. Foureau, gouverneur de 

l'0 classe des colonies, ancien gouverneur de 

Mayotte, est chargé des fonctions intérimairos 

de gouverneur de la Martinique pendant 

la durée de l'absence du gouverneur titulaire, 

rentrant en France en congé. 

Agent de change. M. Stephen-Ribes est 

nommé agent de change près la Bourse de 

Paris, en remplacement de M. Waubert, démissionnaire; 

6RAVE ACCIDENT 

D'AUTOMOBILE 

M. le docteur Joao Braulio, ancien 

ministre des finances d'un des Etats du 

Brésil, et sa famille, ont été victimes 

hier d'un grave accident d'automobile. 

M. Braulio, qui est âgé de quarantesept 

ans, était venu en Europe au mois 

d'octobre pour se faire traiter d'une affection 

des reins. Il subit à Lausanne 

une opération qui réussit parfaitement 

et, après avoir visité la Suisse et l'Italie, 

il était arrivé de Rome à Paris ces jours 

derniers. 

Il était descendu avec sa femme, Mme 

Elisa Braulio, leur petit garçon âgé de 

sept- mois et la nourrice, Lucia Beziau, 

à 1 hôtel Alexandra, 16, rue de la Bienfaisance., 

Ils devaient repartir pour le 

Brésil le 10 de ce mois et une. partie de 

leurs bagages était déjà expédiée- 

Hier, le docteur, MmeBraulio, la nourrice 

et l'enfant avaient pris place pour 

faire diverses courses dans l'auto-taxi 

489-G-7, de la Compagnie française. La 

voiture suivait la rue Lamârck et elle 

arrivait en face du numéro 42, où se 

trouve un terrain vague, de dix mètres 

en contre-bas de la route, bordé par une 

solide palissade. Tout à coup un des 

pneus éclata et l'automobile, tournant sur 

elle-même, alla, comme un colossal projectile, 

heurter lapalissade, qui fut enfoncée. 

Passant à travers, l'automobile 

dégringola dans le ravin. 

Au bruit terrible qui s'était produit, 

aux cris des victimes, on accourut à leur 

secours. Les quatre voyageurs et le 

chauffeur' étaient tous sérieusement blessés. 

Mais le, plus gravement atteint était 

le docteur Braulio. Il fut transporté à 

l'hôpital Lariboisière ainsi que sa femme 

et la nourrice. Le chauffeur fut transporté 

à l'hôpital Bichat. 

L'enfant, qu'onavalt d'abord envoyé à 

Par FORAINS 

l'hôpital Bretonneau, a été ramené à si 

nourrice qui est,ainsi que Mme Braulio, 

salle Denonvilliers. L.6 docteur, lui, est 

salle Nélaton, 

G: 

LES RÉUNIONS D'HIER 

Le monument d'Eugène Manuel 

Devant le petit lycée Janson-de-Sail'ly, 

s'érige, en bordure de l'avenue Henri- 

Martin, le monument d'Eugène Manuel, 

que les autorités ont inauguré hier en 

grande pompe. 

Le Président de la République s'était 

fait représenter à cette cérémonie par un. 

de ses officiers d'ordonnance, et parmi 

les notabilités qui avaient pris place 

auprès de Mme Manuel, on remarquait 

M. Chaumié, ancien ministre de l'instruction 

publique. 

M. Milliaud, sénateur, président du 

comité du monument, a rappelé, dans 

un intéressant discours, que le poète 

vécut ses derniers jours dans une mai- 

son peu éloignée du lieu même où on \n\ 

dresse sa statue et que M. Liard offrit le 

terrain sur lequel se dresse le monument, 

œuvre remarquable du statuaire 

Gustave Michel. 

M. Liard, recteur de l'université de~ 

Paris, salua ensuite « la veuve admirable 

qui s'est donné pour tâche suprême, 

après tant d'autres tâches, d'assurer la 

glorification de la mémoire du poète »i 

et exalta surtout, dans cette allocution 

fort émouvante, «l'éducateur» que fut 

Eugène Manuel. 

En souvenir de l'amitié profonde qu'il 

avait pour l'auteur des Ouvriers, M. Jules 

Claretie. de l'Académie française, a, dans 

un très beau discours, apporté son hommage 

«à l'ami sûr», au « patriote ardent 

et fier qui avait, au temps du siège, 

chanté, prié pour les blessés, pleuré sur 

les morts ». 

MM. Doniol, adjoint au maire du seizième 

arrondissement, et Poirrier, proviseur 

du lycée JansOn-de-Sailly, jetèrent 

ensuite quelques fleurs sur la mémoire 

d'Eugène Manuel, et c'est sur 

leurs éloges que la cérémonie prit fin, 

L'Inauguration du monument 

Michel Servet 

Pendant qu'on glorifiait Eugène, Manuel, 

poète et éducateur du peuple, à 

Passy,on rendait hommage,à la liberté de 

conscience à Montrouge, en inaugurant 

un monument à la mémoire de Miphel 

Servet, brûlé vif, à Genève, sur l'ordre 

de Calvin. 

C'est M. Henri Rochefort qui, en sa 

qualité de président du comité, a remis 

le monument à M. Joseph Ménard, viceprésident 

du Conseil municipal, représentant 

la Ville de Paris. 

La pensée qui a inspiré Je comité, a 

déclaré M. Henri Rochefort, c'est ufte

pensée d'hommage 

cience, Michel Servet'it ayant été victime 

de toutes les intolérances et de toutes les 

inquisitions ». 

MM. Joseph Ménard et Poirier de 

Narçay ont fait, à leur tour, dans.d'excel- 

lents discours, l'éloge de la tolérance. 

Ils ont été fort applaudis. A- 

L'assistance pour les aveugles 

` 

La Société d'assistance pour les aveu- 

gles a tenu son assemblée générale dans 

la salle d-es Fêtes de la mairie du 

douzième arrondissemant, sous la prési- 

dence de M. Etienne, vice-président de 

'la Chambre- 

Après les discours de MM. Etienne et 

Péphau, les chœurs et les solistes de 

l'école. Braille se sont fait entendre sous 

la direction de leur professeur, M.Char- 

les Brun: 

M. Maujan à Clichy 

Le sous-secrétaire d'Etat au ministère 

de l'intérieur a présidé la fête de gym- 

nastique de Clichy. Arrivé à dix heures 

et demie en automobile, à la porte de 

Clichy. où t'attendait une escorte de cui- 

rassiers, M. Maujan s'est immédiate- 

ment ;re,ndu à la mairie. 

Pendant le parcours, il s'est produit 

un léger incident. En passant devant un 

café, à deux ou trois cents mètres de la 

mairie, lecortège officiel fut sifflé par 

quelques consommateurs. M. Maujan fit 

arrêter l'escorte et, s'adressant au chef 

d'escadrons qui la commandait 

Mon cher commandant, lui dit-il, 

je vous prie de rentrer. II me serait pé- 

--nible que ces braves gens que vous,com- 

mandez, fussent hués. Je ne veux pas 

que l'armée soit sifflée par ces mes- 

sieurs. 

L'escorte fit aussitôt demi-tour. 

M. Maujan a été reçu ensuite "à la 

mairie par; le maire, entouré de' ses ad- 

N joints, dés conseillers municipaux et des 

sénateurs dela Seine. 

Après l'échange des compliments, M. 

Maujan prononça une courte allocution 

et se rendit sur te terrain de manœuvres. 

La fête a été fort réussie. 

'1 ° ` M. Ruau à Blois 

M. Ruau, ministre de l'agriculture, a 

présidé à Blois les fêtes organisées à 

l'occasion du deuxième congrès natip- 

nal de crédit mutuel etde la coopérative 

agricole. Reçu à.dix heures du matin à 

la gare par les députés et les sénateurs 

de Loir-et-Cher, le ministre a présidé à 

l'inauguration du monument élevé à la 

mémoire de Jules Tanviray, fondateur 

du syndicat des agriculteurs de Loir-et- 

Cher. 

A midi, M. Ruau assistait à un grand 

banquet organisé à la Halle aux grains 

et auquel assistaient près de cinq mille 

convives. 

Au dessert, M. Ruau a fait l'apologie 

de la politique agricole, suivie depuis 

trente-ans par la République. « Ce ré- 

gime, ]a :dit, en substance, le ministre de 

l'agriculture, a chassé le spectre de la 

misère paysanne; il a sauvé la petite 

propriété; en mettant en œuvre trois 

idées 'principales l'organisation ration- 

nelle de l'enseignement agricole, le dé- 

veloppement de la protection douanière 

et d'une série de mesures de défense en 

faveup",vde l'iexptoitâfion agricole, enfin 

l'encoareigenient illimité de l'association 

libre. «.'Msisvaïdit encore M. Rûau," la 

République n'a pas fait que cela 

Elle a fourni aux syndicats agricoles, ré- 

servoir, ^énergie, des efforts individuels de 

nos agriculteurs luttant contre la crise, les 

moyens de 'jouer un rôle capital au point de 

vue économique et social. Elle a pousse les 

petits propriétaires, auxquels les syndicats 

avaient -déjà appris^ les bienfaits de la mu- 

tualité, de secours et "dé retraite, à se grou- 

per en une forme d'association supérieure, en 

coopératives, pour arriver par la production 

ou la vente en commun à vaincre les diffi- 

cultés do l'exploitation rationnelle du sol. En 

instituant, les caisses locales et les caisses ré- 

gionales de crédit agricole, elle a donné aux 

paysans le crédit à court terme, hase sur la 

seule valeur.morale du débiteur, les. moyens 

de s'entr'a'ider par la confiance mutuelle et 

réciproque, et aux groupements agricoles la 

facilité d'obtenir un crédit collectif à long 

terme. 

r 

Le ministre, en terminant, a parlé 

longuement des bienfaits de l'association 

agricole. 

M. Barthou dans le Cantal 

M. Barthou, ministre des travaux pu- 

blics, accompagné du directeur de la 

Compagnie :,d;0riéans, des sénateurs et 

des députés du Cantal, a inauguré hier la 

Feuilletondu FIGAROdu6 juillet 

La Vie littéraire 

W1ARIAGE DE DEMAIN' 

;pàr M: Michel CORDAY 

II est assezrare qu'un romancier aille 

loyalement et sans tricherie jusqu'au 

bout de ses idées M., Michel Corday, 

pourtant, fait exception; il dégage et 

admettes extrêmes conséquences de-ce 

qu'il croit être ta vérité avec une logique 

inflexible qui n'est pas,, à notre tivis,.le 

moindre attrait de son talent. Venus ou 

les Deux Risqites, Sésame ou la Maternité 

consentie i les1 Embrasés, les Demi-Fous 

et, plus-récemment,~ 

Mémoire du çceur 

âutantde démonstrations sur le vif, au- 

tant de, thèses captivantes où l'élément 

physiologique, si longtemps néglige par 

le roman contemporain,' reprenait la très 

grande place qu'il tient dans la réalité 

procédèrent, on s'en souvient, de cette 

méthode rigoureuse. Elle a t'avantage de 

montrer intégralement le pour et le 

contre, te point de départ et le point 

d'arrivée, les effets présents du mal, 

mais aussi tes probables réactions du 

remède après quoi, ce n'est plus qu'af- 

faire de "préférence et mêmede tempéra- 

ment libre à nous d'adopter ou non les 

conclusions qu'on nous suggère et, au 

moins, aurons-nous pris parti en pleine 

connaissance de cause. 

Voyons'.dopA le cas et la thèse qui ont 

inspiré Mariage de demain. Bien qu'un 

certain, àlayisme appelons-le, si vous 

voulez,. l'hérédité de classe -r y joue un 

rôle important, ils sont d'ordre social 

plutôt qv.p physiologique. A l'heure où 

le conflit inënaçe de devenir aigu en- 

ligne Neussargues- 

Moissac. La population a fait au ministre 

un accueil chaleureux. Au cours des ré- 

ceptions qui ont eu lieu et au banquet 

qui a suivi le voyage d'inauguration, 

M. Barthou a déclaré que le ministère 

ferait, avec -l'aide du Parlement, aboutir 

les réformes inscrites sur. son pro- 

gramme et notamment l'impôt sur le 

revenu. 

Le ministre du trayait à Nantes 

M. Viviani, ministre du travail, a visite 

hier matin l'imprimerie ouvrière de 

Nantes. Il a assisté au banquet offert par 

la.municipalité où le nouveau maire: ré- 

publicain s'est félicité que le gouverne- 

ment ait délégué un de ses "membres 

dans la cité nantaise. 

M. Viviani a répondu des choses fort 

aimables et très socialistes, et, après le 

banquet, il s'est rendu au théâtre de la 

Renaissance où il a présidé une confé- 

rence faite par M. Keufer, secrétaire de 

la Fédération du'livre. 

.-• 

Gaston Dav'enay. 

Le Figaro rétrospectif 

A TRAVERS' SIÈCLES ET PAYS 

1708 (Vendredi) Paris. Décès de Guillaume 

Desprez, imprimeur et libraire ordinaire du Roi 

et du clergé de France, doyen des marguillier? 

de la paroisse Saint-Benoît, en sa maison de la 

rue Saint-Jacques, à l'Image de Saint.Prosper. 

Cet imprimeur célèbre, et dont les productions 

sont recherchées des bibliophiles, était no à 

Paris vers 1628 et il y exerçait son art depuis 

l'année 1651.' Il possédait, l'un des fonds de 

librairie les plus considérables de l'époque. 

1808 (Mercredi). On apprend avec plaisir 

que Mlle Duchesnois, l'illustre tragédienne,,est 

tout à fait rendue à la santé et se dispose re- 

paraître incessamment sur la scène. La retraite 

de Mlle Fleuri et l'absence de Mlle George lui 

ouvrent en ce moment une vaste carrière. 

Âuteuil. La croix qui surmontaitle' monument 

élevé sur le tombeau, du chancelier'Dagiiesseau, 

avait été abattue pendant les troubles de la Ré- 

volution elles est aujourd'hui rétablie, en vertu 

d'une décision impériale." La mémoire d'un des 

plus illustres magistrats do la France, é.crit le 

Courrier de l'Europe, devait être ainsi- honorée 

par l'auguste souverain qui a voulu être le légis- 

lateur de son empire et qui voit son code adopté 

avec empressement par tant d'autres États:». 

Xiax. 

LES COURSESD'AUTOMOBILES' 

LES y; 

Grands 

Prixdel'A,C.P. 

AUJOURD'HUI, LES VOITURETTES 

(Denoire, envoyé,spécial.) 

.Dieppe,juillet, 8 h., 30soir. 

Maintenant, les deux premiers actes 

sont terminés. 

Nous voici en plein, drame. Et en 

place pour le' trois Il sera joué, ce 

matin, lundi.. 

Une, deux, trois, commencez- ou 

plutôt: «.partez». 

La première des concurrentes s'élan- 

ceral les autres suivront. Un tour, deux 

deux tours, six tours. L'arrivée., > 

A l'arrivée, une Sizaire et Naudin> une 

Isotta Fraschini, une Martini. Victoire, 

enthousiasmes et acclamations. Et, mise 

en goût, la foule attendra avec impa- 

tience demain mardi pour assister au 

dernier acte, le grand prix de.s voitures, 

qui passionne, par l'incertitude du dé- 

nouement, la sévérité de la lutte et l'ar- 

deur que chacun apportera à s'assurer la 

victoire. 

• 

En trois ans, le. Grand Prix de l'A. CF. 

a acquis une importance, égale pour le 

moins, à celle de la coupe Gordon-Ben- 

nett. Nous en avons tous eu'la forte et 

nette impression à la fièvre et à l'émo- 

tion avec lesquelles ont été suivies au- 

jourd'hui dimanche les'opératiohs du pe- 

sage des voitures, menées avec une 

rapidité, avec une précision rares, elles se 

sont accomplies devant une assistance 

considérable, aussi élégante qu'in- 

ternationale, et divisée en partis surex- 

cités etchacun volontairement convaincu 

que c'est à l'industrie de son pays 

que reviendra la victoire ou tout au 

moins la lui souhaitant j'allais écrire 

patriotiquement, et pourquoi ne récrifàis- 

je pas? car il :est bien vrai et fort' heu- 

reusement vrai que ces vastes tournois 

internationaux sportifs pour si paci- 

fiques qu'ils, soient éveillent, même 

chez les plus las, de chauds, sincères et 

tre le monde bourgeois et le monde 

ouvrier, M. Michel, Corday a pe'nâé 

que l'amour et le mariage pourraient 

être les meilleurs agents de réconcilia- 

tion. Souvent on ne se hait que faute de 

se connaître et,mafoivpourse connaître, 

rien n'est tel que de s'épouser. De pa- 

reilles alliances ont suffi à pacifier les 

races asservies et les races conquérantes, 

à fondre vainqueurs et vaincus en une 

communauté nouvelle; pourquoi n'en 

serait-il pas de même te lendemain, ou 

mieux encore, la veille des discordes 

civiles ? Est-ce à dire qu'une foncière in- 

compatibilité sépare les Rqméos ducapi- 

tal et les Juliettes de l'atelier? Ditïèrent- 

its par la naissance, par l'éducation, par 

la mentalité au point de ne' pouvoir 

s'unir de corps et d'âme? Ont-ils des 

tendances, des morales,même des ver- 

tus si contraires qu'elles soiént^ncapa- 

bles de voisiner et, au besoirtv do se 

compléter. 

Telles sont les questions que l'auteur 

s'est posées voici par quelle'espèce il y 

a répondu. Chez, son oncle Courtemer, 

patron d'une faïencerie et riche indus- 

triel, le jeune docteur Léon Bréâu a, en 

passant, donné ses soins à une ouvrière 

blessée. Or, il s'est trouvé que' cette 

Jeanne Collet était.jolie, vaillante;et sage. 

Avec plus de zèle peut-être' qu'il n'e^t 

été nécessaire, le «neveu du patron » 

a tenu à surveiller lui-même les panèe- 

ments. On s'est revu souvent, assez 

souvent pour qu'entre Léon et la: jeune 

fille s'ébauchât une chaste idylle. Mais: 

Jeanne est une petite personne de tête 

autant que de cœur. Elle sait comment, 

finissent ces sortes d'aventurés et qu'à 

l'angoisse de l'abandon succèdent les 

pires déchéances. Fermement, tristement 

aussi, elle se refuse, et son amoureux 

l'en apprécie davantage. 

Toute réflexion faite, n'est-il pas libre, 

de ses actes? Point de carrière qui le re- 

tienne ayant donné sa démission pour 

raison de santé, il n'est plus médecin 

dela. marine. Sa mère, Fille d'un vrai sa- 

doux sentiments nationaux, et. demain, 

qu'on le veuille ou non, que certains en 

rient ou non, il y aura un peu, beau- 

coup de la France, de ce qui fait sa 

gloire et sa fortune, aux prises avec l'é- 

tranger. 

Le génie mécanique de ses ingénieurs, 

la réputation de ses usines seront dans 

la balance. Eux, ou nous? Pourvu que ce 

soit nous 

Je crois, vraiment, fermement, que ce 

sera nous; cet espoir et cette;conviction, 

je les ai acquis de ce matin à ce soir, à 

l'examen du magnifique peloton des voi- 

tures, de merveilleuses automobiles que 

dans un noble généreuxet orgueil- 

leux élan, lés constructeurs français, ar- 

demment résolus à faire honneur à un 

passé de victoires et à maintenir à leur 

industrie une suprématie dont ils sont 

fiers, amoureusement fiers, ont établi, 

pour défendre, dans le Grand Prix de 

l'A. C. F., nos couleurs nationales. 

Oui, je pense que nous avons les meil- 

leures chances et que, si aucune fatalité 

ne les trahit, nos trois grandes marques 

nationales, celles qui depuis 1904 ont 

brillamment glané partout, en France et 

à l'étranger, les plus glorieuses victoires, 

je cite Brasier, Renault et Lorraine* 

Dietrich, 

auront demain ajouté un nou-. 

veau triomphe à tant de triomphes pas- 

sés. 

Si belles que soient nos chances, elles 

ne sont pourtant pas telles que nous 

puissions considérer l'affaire comme 

dans le sac. Certes non, car le l'ot étran- 

ger est formidable il a même pour lui 

l'avantage du nombre, 25 voitures contre 

23, une française s'étant entièrement 

démolie samedi dans un essai fatal, au 

cours duquel un promeneur fut tué, 

affreusement tue..Le malheureux, pour 

pour mieux voir le monstre -qui arri- 

vait, avait voulu traverser. 

Il crut ne pas.aVoir.le temps, revintt 

en arrière, puis en. avant, hésita. Il était 

perdu En dépit de ses efforts pourl'évi- 

ter, le conducteur le heurtait à plus de 

100 à l'heure, le déchiquetait et l'épar- 

pillait. ' 

On a, paraît-iU retrouvé une de ses 

jambes entièrement détachée. Dans Té-, 

cart, le conducteur s'était, lui, jeté sur 

un arbre dans le choc, sa voiture sa 

détruisait et luiseblessaitgravementïau 

bras gauche.; •' 

: 

Les 48 voitures, 'les

NouvellesDiverses 

APARIS 

"J. 

,TOE -BAGARRE RUE XErELLIER 

. 

A laôttia d'une réunion qu'ils avaient te- 

nue hier soir rue Letellier,(quinzième 

arron- 

dissement); des ^grévistes terrassiers se livrè- 

rent à'v'das: -manifestations hostiles contre 

six agents ,qui avaient été placés en ob-v 

servation^ • Ceux-ci pour. se dégager du? 

rent dégainer et chargèrent les manifestants. 

Plusieurs de ces derniers furent blessés. L'un 

d'eux, «dont*l'identité n'a pdint été encore 

établie tomba -le crâne ouvert d'un coup de 

sabre et a 'été ,transporté à Necker. 

Au bout de 'quelques instants, les grévistes, 

un morneat dispersés, se reformèrent et(vin- 

rent assiéger le poste de la rue Fondary il 

fallut, pour le protéger, faire venir en hâte' 

des ageats'des arrondissements voisins, et ce 

n'est qu'à minuit que le service d'ordre 

put être; levé. -• 

. DOMESTIQUE 

PB CONFIANCE 

Sur ïù* plainte de M. Emile B. ancien 

banquiei; la police recherche un noniriiè P. 

valet de chambre, qui a voté environ 150,000 

francs 'à son maître. ' 

Comôe 'îe-maître d'hôtel Renard, avec qui 

il avaii plus d'un rapport et dont il était du 

reste Tarni; P. était un domestique modèle, 

zélé, poli, plein de-prévenances et de dévoué- 

ment.Il était resté près de quinze ans au ser- 

vice de M. D. qui l'avait beaucoup regretté 

lorsqu'il- était parti pour aller s'établir dans 

le MidiA• 

••'. 

Ayant fait de mauvaises affaires, P. re- 

vint et M. D. fut. enchanté de le reprendre.. 

Mais, â y a deux jours, Mlle D. surprit le 

valet de chambre en flagrant délit de vol., 

Elle avertit son père. Mais' P. n'attendit 

pas la visité du commissaire de police et il 

disparut. C'est en établissant ses comptes 

que l'ancien banquier a pu évaluer le mon- 

tant des détournements dont il avait été vic- 

time.' - •' 

'].} ïitS KAUFBAGÉORS 

Des gardiens de la paix- voyaient hier ma- 

tin la péniche François, chargée de sable,, en 

déchargement au quai d'Austerlitz, slenfon- 

cer et se'remplir d'eau. Ils appelèrent les 

pompiers qui., après une heure- de travail, 

réussirent a épuiser l'eau et à remettre le' 

bateau à, flot. On s'aperçut alors que deux 

trous avaient été percés au villebrequin dans 

le fond de la :péniche. On avait essayé d'en 

percer ^troisième, mais la mèche s'était 

cassée. Oh,avait alors laissé le villebrequin 

sur place. 

On se demanda si c'est un acte isolé de 

vengeance ou si ce ne sont pas les grévistes 

de Draveil qui viennent jusque dans Paris 

poursuivre'- leur œuvre dé destruction du 

matériel. -•-, -.•. 

' 

“• •' le crédit 

Quèlques jours -encore, et les Parisiens, 

fuyany'acçablante chaleur que nous subis- 

sons, seront dispersés dans les villégiatures 

estivales. Il. est donc intéressant de leur rap- 

peler que l'Administration Dufayel vend par 

abonnements, au même prix qu'au comptant 

dans plus' de sept cents magasins de Paris, 

de batfliëuè- et de province 'qui lui servent 

d'intermédiaires. La brochure explicative est 

envoyée franco à toute personne dégireusede 

renseignements supplémentaires, i 

':• du Co- 

mité confédéral, pouf examiner la situation 

résulta(i'f dii refus des Compagnies de se 

plier aux exigences de leurs, ouvriers,. ont 

voté ulî ordre du jouir en faveur de la grève.- 

Les miheùrsdaâint-Etienne ont voté ce 

/matin un iordrô'du jour identique. 

'• •. Argus. 

COURRIER 

DESTHÉÂTRES 

Aujourd'hui 

A l'Opéi'a-Comlque, à tnidi et demi, suite des 

concours publics du Conservatoire. Concours 

de piano' (femmes).. 

Morceau de concours; ;2*Concerto de M. Ca- 

mille SaintTSaënsii 

• • 

Mlle Bç>!U&iier.de ;Vernicourt, 19 ans. 

Mlle Haslul, ans 

mois.. 

Mlle.Eewïû'sOhiiîa'ans mois. 

Mlle Vargûës," 17 ans 7 mois'i 

• 

MUe'Iisnard, 19 ans 6 mois, 2»-accessit en 1907. 

Mlle Sgssus, Ifians. 10 mois. 

Mlle Laidsmann, 15 ans 5 mois, i" accessit 

en 190f' 

' 

Mlle Ffennequ'in,' 19-ans 7 mois, 1« accessit en 

i9C6, a ccaiciûra en 1907»i 

• , 

Mlle Ratçz, 1PaulVMpùne't. Pourquéi"ne lui 

donne-t-Qn pas,.â Houyeau, la faculté de se faire' 

jugei< par le public?' Il ne fait pas chaud au 

Théâtre^Français, même au plus fort de l'été,' 

(vous pouvez en té.moigner, monsieur' le' cour- 

riéristé), pourquoi, ne dorine-.tr.pn pas cinq .ou 

six représentations de Tartuffe, avec M. Paul 

Mounet? Ce serait vraiment intéressant. 

' 'UN Abonné; 

;Transmis à JLJules Claretie. 1 

Le théâtre Saràli Bernhardt a 'clôtjjré. sa 

saison, sur une belle" représentation dii Che-. 

•niineau. Ë-t voilà réduites à huit les scènes qui1 

luttent contre la chaleur et l'exode annuel des 

Parisiens. Les théâtres subventionnés mis à 

.part, seules continuent à tenir l'affiche, la' 

pièce d'aventures (l'amusant Sherlock Hol- 

mes et les Exploits d'un Titi parisien); la co- 

médie légère (le Chant du cygne)- et la pièce 

très gaie (Occupe-toi d'Amélie, Une nuit de 

noces).. 

Demain 

Cette semaine verra ceux qu'on a coutume 

d'appeler, abusivement peUt-ôtre, les « grands 

concours » du Conservatoire. Ils commence- 

ront demain par le concours, d'opèra-comi- 

que. Le concours de comédie et de tragédie 

aura lieu vendredi et celai d'opéra, samedi. 

Aujour le jour ` " 

Lasanté de Mlle Marie Leconte s'est amé- 

liorée et, tout en Continuant à jouer le soir, 

la délicieuse sociétaire pourra recommencer 

à répéter, dès cet après-midi, le Bon roi Da- 

^

,'HDnIN' 73-Revenubrut 22.430 francs 

^MAIS0N^^sL'ÉCHIQUIER,24 

Çontehahce 260m.Revenu brut 13,630francs; 

tlAOTAPARIS,R.MESLAY,8 

^Contenance l~2m. Revenu brut 11,800 francs; 

t;SHrN-H0TEL)R.MARBEAU,10 

'\priéWd.)N 1 .1\ 1\" 

êt'Villa Dupont, n° 7. (L'usufruitier est né. le 

88'. février 1831.) Contenance 422 mètres 

TTCTM'P Ot 'n~NÏO (SEiNE), avenue tle 

>«SINEaSlDENIS 5Rîf*#TS$ 

Contenance 2,318m. Revenu net: 8,000 francs; 

DDADDTOfTT? k SAINT-DENIS (Seine), 

raP.~ilPRIÉTL fc«.lJtlUrlMlJjlCi averbùç avenue de PariJ de Paris, ra° n> 181. 181. 

fcontetiance 280m. Revenu brut 6,000 francs 

^MTEAUXRANGE -BOIS 

et dépendances, sis communes de MONTEVRAIN, 

Chanteloùp et Lagny (Seine-et-Marne) 

CÔnten" 14hect. 80 a. 17 c, et 33 hect. 17a. 40c. de 

01V«RSESPIÈCESdB TERRE bSIs 

TDp[~DE ~j (~~T (ALPES-MARiTIhiES), 

:ÊQPT^MENTON 

v 

{&Fiï£%Z& 

quartier Carnolès ou de la Madone 

•Contenance 83824 

A PRIX: i"' lot, 46O,OOOf:2" lot, 325,OOOf; 

MISES 3«lot,225,OOOf;4''lot,i25,ÛOOf;5°lot,115,OOOf; 

6"lot.40,OOOf;7»lot,200,OOOf;8MoUO,OOOf; 

9"lot, 16,O,OOOr 10» lot, 40,000 francs. 

Freemantle, i juillet. 

SALAZIE (C. M. M.), allant en Australie et en 

Nouvelle-Calédonie, est arrivé à 6 h. matin. 

BEHSEIGHSIflEliTS UTILES 

La Sainte DE Demain Sainte Elisabeth.. 

S'adresser- à M0Gieules, avoué à Paris, 6, rue 

lïnnrimeur-Gèrani QUINTARD. 

~j d'Alger; à Rougeot. avoué; à Mey Ri- 

; viëre et Courcier, notaires. 

Paris, imprimerie du Figaro* 26, rue Drouot. 

""• NUMERO 

SFÉçilt 

LOTERIE dORMESSONI 

RECOMMANDATION 

I 

Le Public comprendsi bien qu'en prenant quatre billets,* 

an dechaque million, les chancesde gain sont considérables, I 

que les demandesde séries augmentent chaque jour. j 

les personnes qui désirent des 4 séries doivent se hâter I 

de prendre leurs billets. l'épuisement d'uns de ces séries 

enlèverait unegrosse part de chance. Rappelons que la I 

Loterie d'Ormessondonne 600.000 francs répartis en plus I 

de 6.000' Lots, dont un de250.000 francs. j 

Le même billet peut gagner deux Lots. 

Le tirage aura lieu le l Juillet 1808, 19, r. Blanche, à Paris. 1 

en vente ~netoctn ta.France, chez tesdébit.de tabac. 

l.e BI~I2t l~N. Frane 

f 

DHfCl i W,n< ri 

dlllrlibraires, grands ElaMissenients de Crédit, et an Siège du H 

Comité, 35, rue Miromesnil, à Paris (joindre enveloppé affranchie pour le retour). -B 

4 billets. un de chaqu"' million 4 f>ancs. I 

fiwR» LES 

CENTENAIRE DE L'ÉCOLE DE SAINT- CYR 

VIENT DE PARAITRE 

FASTES de SAIN'MYR 

VEMTESJTJLQSaTlOîjS 

« VENTES DE PROPRIÉTÉS 

Environs de Paris 

Grande- Propriété à 

St-GERMAIN-EN-LAYE. 

vendre ou à louer,l'il>is)i'-Tourville. S'y adresser; 

Etranger 

A CÉDER EN^ SUISSE 

ri> A "KiTiV PDnPPTOTI? compren' plu- 

IiKAJMIJJDj raUrilllilJi- sWurs immeubles 

à OAnflFT meublé, 78 chamb,. richement 

usage d'nUlCjL meubl., 118 lits. M. 10Q,Û00f.p' 

la saison. laiss.30,000rde bénéf nets.Lum. électr. 

g4t»dépend., log: de domestiq., écuries, remises, 

garage d'autos, R-range, jardins d'agrément et potager, 

serre. Beau parc à bâtir des villas. Superf. 

totale, 2 h. 50a. Px fds et prop. 1,000,000t. 200 

PETITJËAN, .9, R. 

DES HALLES 

['' "'• •. . Locations 

Environs .de Paris 

A LOUER, MEUBIÈETRÈS ÉLÉGAMMENT, la villa 

« LA PASSERELLE », aux Coteaux (St-.Cloud), 

avenue La Pommerais. Grand confort. Remises, 

écuries, garage pour..auto., Jardin. Vue splendide 

sur Paris. S'adresser au n° 14 même avenue. 

Médecine, Pharmacie 

HIAÏSDHS RECOffl MANDÉES 

LôMeillede tonique est le VIN COCAMARIANI 

Maux de gorge Extinction de voix Aphtes 

GARGARISME SEC DU Dr WILLIAMS 

PHARMACIE NORMALE, 19, rue Drouot, Paris. 

Alimentation 

' MENU 

B or s-d' œuvra 

Melon 

Jambon de Limerick Salade de concombres 

Eperlans à la Ménagère 

Tête de veau vinaigrette 

Filet de boeuf rôti 

Salade 

Petits pois 

Bavarois 

"' 

à la Française 

aux framboises 

Frtiits 

•• 

Café 

• 

et 

' 

Hq'uéuKs 

VINS; . '••'• 

Sainl-Marceaux brutJ9S 

Ventes, Achats, Echanges. 

DÉSIRE ACHETER un Landaulet Élec- 

ON trique, 2 à 4 places. Ecrire Figaro, J. F. '25. 

industrie, Fonds de Commerce 

AVIS COaiERCIADX 

HOTELS RECOWlilAHOÉS 

ALLEMAGNE 

de BÏÏRLl$lT~JIôlelKaiserhof,'Wi\hç\m&p\a.iz:Hèt6l 

luxe. Chamb. av. s1'5de b. P* mod. 

G^'app'». 

QuartrdM ministères, ambassades. Cont'^mondain, 

KREUZNACH 

ORANIENHOF i°* ordre. HÔfel et Etabl' d. Bains. 

Y 

TRIBERG. FORÊT-NOIRE 

SCÏÏWARZWALD-HOTEL. Maison de i»' ordre: 

Service.; impeccable. Cuisine délicieuse. Tout près 

fqrêt.Ascf Lumière électjydans toutes les oh,amb. 

Pêcherie de traites. Prospectus gratis.'Pension. 

'Commencement de saison ïor MAI. :• 

SUISSE 

GENÈVE. G**«> Hôtel D^LÂfS 

lor ordre. Plus jolie situation. T'io confort mod»°. 

MATVTmnmTY (Lac de Genève), G*BôiëlËdèn, 

llilfi\ I fluLJ A1er ord. Situation Hnique, près 

Casino.Parc omb.PImod.FALLEGGER-WYRSCH,ppI'o 

Stations climat ériques 

IORGINS (Valais). Suisse, 1,411»ait. Stat. climat. 

111Sources ferr.etsalin. Forêts de sap.Lac. Ascens. 

Ejrl.catli.Tenn.Lum.élect. G^ Ilôleldes Balns,pens. 

dep.6f. Autogar.– IIôteldesChalelslpens. à.6p.i{. 

En France, les Annonces de 

Villes d'Eaux, Hôtels et Casi- 

H.LUSTR£ Texte de M. Edouard GACHOT 

':• ~Z3 WTJMT 50 reproductions d'estampes et portraits– 2 Planches hors texte en caatears 

.»-*»* OOUVSRTURE EN OOULEURS 

v. 4QO8 En ''Vente partout France, 3fr.; -Etranger, 3' fr. SO 

AVIS 

Paquebots 

` 

nos jouissent d'une très grande 

réduction pour un 'minimum 

do 15 io'sertious par mois. 

VOYAGES ETEXCURSIONS 

MOUVEMENTS 

occasions 

LONERES 

LEPLUSFAIlîXHOTEL DELUXEDUMONDE 

'.••',«;. 

| Àvez-vous entendu quelquefois l'expression «Loaid-Factor »? Savezvous; 

ce qu'elle signifie ?; 

On On s'en sertSans: l'emploi *de:l'élecMcM.Si une est capa 

blé de disposer de son plein courant pendant chaque heure des 24 heures, 

on dit d'elle qu'elle a un « Loâd-Factor » de 100 pour cent; Si elle ne 

': 

Vuedes rives de la Tamiset des jardinsdes:quais^prise duSavoyHotel,Londres 

: .'. |-v; 

v • •:• -•- ' 

' ,v, 

»*• HOTEL 

peut en disposer que pendant 12 heures sur 24, et est plus faible pendant 

les autres 12 heures, elle a un « Load-Factor » de 5o pour cent? et ainsi 

de-suite.v:^ 

h. 

- •icvj- -r-V ••"•''••• .:• ^'i:J -1 ' '' ' 

Vous comprendrez facilement que plus le Load-Factor » est élevé, 

plus le courant peut être vendu bon marché; car toutes les charges fixes, 

telles que Rémunération du capital, Impôts, Taxes, Assurances, Goût 

de l'immeuble, Machines, Dépenses d'administration, etc., restent les mêmes, 

que le courant soit usé peu ou beaucoup; 

On se demande souvent comment il se ait que le SAV 

de^jLondrespeut offrir -se§ magnifiques salles de réceptions publiques et 

de-~Londres peut ôff~-tr'- q P P..q.. 

et 

FAÇADEDU SAVOYHOTEL, LONDRES,SUR LA TAMISE 

privées,ses chambressplendidementmeublées--avec des sallesde bains, 

sa cuisine sans rivale^son merveilleux orchestre et en général son 

magnifique confort, pour des prix si modérés, à tel point que les prix 

ne sont pas plus élevés que ceuxdemandésdans d'autres endroits, pour 

bien moinsde confort et de luxe. 

LaréponsestqueleSflVOY flOIEIt rdeUonûm a un« Itoad-paetor » de100pourcent, 

autfemefit ditle SflVOY fiOTELt esttoujours pleiçt. 

Eneoûséquenee, lorsque;votisésrefôz mhôtelà Londres, rappelez-vous toujoursle 

«Itoad-Factor » allezdansMMtelà bon«Iioad-Faetof » otiautrement ditallezdansunhôtel 

toujoursplein, ainsivous# aurezvraiînentlpoùrïotre argent. ;; 

HENRI FRUGBR, directeur général. 

• 

^.ME RENTIER $ s 

Fondentdirigé, depuis 1869,parM. Almed Nkymabck,' 

•peien Président de la Société "de Statistique doi 

Paris, 33, Rue Saiut-Augustm, Paris. 

tt> 1* t" T1 &Tous sur Signature cdiscrejtok). 

MÇ JCÇl JBd JL BASQUE ANDKIEU. 7 0. r. LJU'iYETTE. PiPJS. 

RUEÈDOUARD'FOURNtéR, bien situé, H 

IiTDD B CiltltiUll 1 près angle Bd Jules-Sandeau M 

(Muette). Suri. 4(56^14,à v*«280f;le m. S'adr. n 

à W. ARNAUDON, gér' d'immlllos,77,rue de Rome. | 

P A liM 

PALACE HOTEL 

Ê% I i H Luxe, Confort, Hygibn». 

M9%WB% 

aiMQKTHIIîS (S»}. 

GRAND 

Site 

HOTEL 

mervemeuz. 

CIIiMS DE FER Dl L'OUEST 

Raison DES BAINS de'||Ér 

Trains express entre Paris etTrouville-beauville 

à dater du 1" -juillet 1908.' 

le but;de faciliter lès relations entre Paris 

MANS .ot-Trouville-Doauyille pendant la saison-d>s 

Bainsde Mer, la Compagnie de l'Ouest'mdttra 

en circulation,, pendant la période' 'du 

H»" juillet au 13 septembre 1908 inclus, un 

train express 1" et 2° classes. 

/Te train partira'de Paris-Sain1>Lazare à i h. 55 

\t matin, sârrèterà pour prendre des yoyag'eurs 

.aux gares de Mantes, Kvreux et.Lisieux, arnvera 

à Trouville-Deauville à 8 h. 42 matin, et 

•.correspondra à cette gar.e avec le train n?.452 

partant à 8 h. 52 matin pour Villers-sur-Mer, 

îloulgate et Dives-Cabourjf. • • 

EN outre, le train express n° 323 (lre et..2» classes), 

paris-Çaen-Trouville, qui l'année der- 

-nïève avait été 'mis en marche' à partir 3u 

10 juillet, circulera cette année des le 1èr juillet. 

et jusqu'au 15 août et lus 20, 30 et 31 ao.ùt 

.et>iu.ra son horaire ainsi. fixé. 

Déiiart'de Paris-Saint-Lazare ail h. 24 m., 

Arrivée àTrouville-Deauville à 3 h. 12 s. 

AmvooàCaen à 3h.30s. 

CHEMiS DE FER DE LÉTAÏ 

Les Chemins de fer de l'Etat se sont préoccupés 

d'affranchir du souoi du transport de leurs 

bagages a la gare et de l'opération d'enregistrement 

do ces bagages, les Parisions:qiii 

se préparent à aller à la campagne ou aux 

bains do mer et il ont, à cet effet, adopte les 

mesures. suivantes 

ci-après 1«, «, 11,12, 13,30, 31juillet, 

Aux.1", dites13, 

li, 15, 29, 30, 31, août, 1«, 2 septembre, 

les voyageurs habitant les dix premiers 

ct.los seizième et dix-septiènro arrondissements 

de Paris se rendant sur le réseau de 

l'Etat par la gare, do Paris-Montparnasse 

qui feront. procéder à l'enlèvement do leurs 

bagages la veille do chacun des jours désignes 

«-«dessus, n'auront à payer qu-Vu'na-taxe 

de 10 centimes par colis. 

L'enlèvement des bagages à 

l'appartement des 

voyageurs aura liou la veille du 

entre 2heures et 

départ 

5'heures 

que cette demande on ait été' 

du' 

faite 

soir, 

lavant- 

• pourvu 

veille avant 7 heures du soir. Pour cola il 

suffira de remplir une dos formules roses 

tenues h., leur dispositio.n aux Bureaux des 

Renseignements do la gare de Paris-Montparnasse 

et de la rue de Châteauduu, n° 42, 

et dans les bureaux de ville do Paris. Les 

billets seront pris, les bagages 

et les 

enregistrés 

voyageurs n'auront qu'à réclamer au 

.Bureau; des Renseignements de la gare de 

PariS'Montparnasse une enveloppe leur 

'nom contenant les billets qui leur sont nécessaires 

et leur bulletin de' bagages, enveloppe 

qui leur sera remise contre 

du 

paiement 

prix desdits billets et du montant du 

transport des bagages.. 

Pour plus amples renseignements, consulter la 

Police, déposée dans les gares et bureaux' de 

ville dv-la Coiiipaghic. 

''•. 

A l'occasion do. la Kàte Nationale du 

la 

li Juillet, 

durée -do validité des billets, ordioàirçs 

.d'aller et retoul- déliyrés par toutes les 'gares 

du. reseau do l'Etat sera prolongée coinnio 

il est' indiqué. ci-apres 

Es billets ri destination du réseau de l'Eicd, t, 

délivrés à partir du mardi 7 juillet, seront 

valables jusqu'au dernier train du mardi 

21 juillet. 

' 

.. • ,1 

Les billets' à destination des réseaux d'Orléans, 

de l'Ouest et du Midi, délivrés a partir du 

mardi 7 juillet, seront valables' jusqu'au 

.dernier train du -lundi 20 juillet. 

ÇnpiS DE FERDE'1V.L^ 

Yoyages Circulaires 

' 

à itinéraires facultatifs .sur le, réseau P.. L. M. 

Toutes-' les gares du j-ésoau P.- L.. M. délivrent, 

toute l'an néo-,des-carnets individuels ou de 

famille. pquj'jeffeotucui'dn-lro)t2(>et'3« classes 

des voyages circulaires à Itinéraire tracé 

par' les voyageurs eux-mêmes, avec parcours 

totaux d'au moins 300 liilomûtres. Les prix 

•de/ cas carnets comportent des réductions 

très importantes qui peuvent atteindre, pour 

le'Scarnets de famille, 500/0 du tarif général. 

LA'Validité de ces carnets est de 30 -jours jusqu'à 

1,500 kilomètres, 45 jours de 1,501 îi 

-3.000, kilomètres, CO jours pour plus de 

3,000 feilomètres; elle peut être prolongée 

deux fois de moitié moyennant le payement, 

ipour. chaque prolongation, d'un supplément 

égal à 10 0/0 du prix du carnet. 

Arrêts facultatifs à toutes les gàre's si* 

tuées. sur l'itinéraire. 

se procurer un carnet individuel où da 

POUR •famille, il suffit de tracer'sur une carte, qui 

est délivrée gratuitement dans toutes les 

garesP. L. M., les bureaux de viOe ut les 

agences. do yo.yagos, (1« voyage à effectuer 

et d'envoyer cette carte 5 jours avant.lo départ 

à la gare où le voyage doit être commencé, 

en joignant à cet envoi ùn'e 'consignation 

de 10 irancs.• 

délai de demande est réduit Ji 2 jourâ'(di- 

Le manches et-fêtiis noncompris) pour certaines 

grandes gares. 

E~~S'M'~S" 

FORCE 

%~B~tt retroays a M"t age 

¥i^SLE WBB'&.a&~6~ntj.ii),,ff, 

rc!^£5S8i 

Juvrageexiilii-vitifKralis s.domatKie D'ORHINY, 20,r.Ricbar, 

?aris. Auectjons ncrcciises. voit'à urinaire. aitomac et tiuti-es 

maladie."Consuilations Majdi.Joucit.Samedi, da»a 6 heures. 

PP1BIElilILE 

17 et 19, rue Droubt 

1S et 17, rue de Provenea, PARIS 

< 

LA 

';4 

Plus Gralde, la Plus Importante J 

13'CT MONDD 

d 

Fournisseur de l'Assistance publique, i 

des hôpitaux, '* 

des chantiers de l'Etat, ete. "1 

AUCUNE 

SUCCURSALE 

SOINS ASSIDUS PRiX MODÉRÉS 

` 

PRODUITS DE 1er CHOIX [' 

Tel est le Programme absolu de la Maison i 

•-• i 

PHARMACIES DE FAMILLES 

COFFRES DE SECOURS- 

I 

TROUSSES D'OFFICIEBS, DE 

CHASSEURS i 

AMBULANCES 

COFFRES POUR 

AUTOMOBILES,etc. 

v (52 modèles déposés) 

| 

':i 

HOBS CONCOURS GRANDPRIX. i 

EXPCSITIOH- UNIVERSELLE i EXPOSITION UMiïERSELLjE i 

de 1 900 

î de St-i-'oùl» 

Membre du Jury | 190* S 

SÉRUMS AMPOULES 

-| 

LABORATOIRE MODELÉ' D'ANALYSES 

| 

Livraisons dans toùt 

Par ispar garçon 

' el voilures tri~$or leurs J | 

Çâtalegne illustré franco. Téléphona148.45 

x 

'¡,

Gaston CALMETTE 


H. DE VILLEMESSANT, 

Fondateur 


26, rue Drouot, Paris (9« Air1)/ 

POURLA PUBLICITÉ 

V S'ADRESSER, 26, RUE DROUOT/ 

•• 

4 L'HOTEL 

OU«FIGARO» 

-ET POURLES ANNONCES-.ETEÉCLAME8' 

Chez MM. LAGRANGE, CERF & Cu. 

8, place de la Bourse 


26, Tue Drouot, Paris (9= Arr») 

lÉLÉPHOIE, 

Traislignas K"102.46 IO2.fi 

$,|| j v 

ABONNEMENT 

Trois n1C,is Sb:moiaVD.' 

Seine et Seine-et-Oise 15 n SO n 60' 

Départements 1875 3750 "1; 

Unlonpostale. 

2150 43 » 86. 

On s abonne dans tous les Sureaux de Posta 

de France et à" Algérie. 

1 

< Loué par ceux-ci, blâmépar ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me 

c hâte de nr4 ;de tout. 

de peur d'être obligé d'en pleurer. (Beaumarchais.) 

;S O jN£ "MI J&. 1 33.E 

Pèlerinages romanesques: La princesse des îles 

d'Or Henby Bordeaux. 

La Vie de Paris, Chambre d'été André Nède. 

tes Courses d'automobiles Le Grand Prix 

• des]voitUretles Frantz-Reichel. 

Au Maroc Interpellation Eugène Laotier. 

Ml Uo.sen, reviendra-t-il ? 

La Chambre: L'Impôt sur le revenu: PAS- 

Perdos.. 

Autour de la politique Auguste Avril. 

Un Moliériste Jules Truffier. 

Le Souvenirfrançais Ch. D. 

Gazette, des Tribunaux Le procès Chaumié. 

Les concours du Conservatoire ROBERT 

Brussel. 

A l'Académie des sciences Alph. B. 

Feuilleton i:. L'Ame,libre .-Brada.. 

PÈLERINAGES ROMANESQUES 

LaPrincesse 

desîlesd'Or 

C'est un -nom de. contes de fées. Les 

îles d'Or ne sont point, comme on pour- 

rait le .croire, un domaine imaginaire. 

Elles sont au nombre de quatre. Si elles 

étaient situées en Espagne ou en Italie, 

la mode serait de les aller visiter. Mais, 

comme elles sont françaises, on, néglige 

ces ,merveilles. Je les cite dans leur ordi 8 

en mer lorsqu'on vient de Toulon Por- 

querolles, la plus grande, sanatorium 

destiné à nos soldats malades des colo- 

nies Bagau, minuscule et semblable 

par sa Jorme allongée à un grand torpil- 

leur, Bagau couverte de broussailles et 

que seuls les lapins habitent; Port-Cros, 

verte :et montagneuse, qui s'élève, fière, 

sur les eaux, avec sa couronne de bois 

de pins; enfin, lile du Levant qui fut 

jadis le siège d'un-pénitencier, et qui est 

aujourd'hui abandonnée. Elles ont leur 

littérature, • M. -E.-M. de Vogüé les à 

clïan-téWs' dans Jean d'Agrèoe, ce poème 

lyrique; M.Pau! Bourgét leur a consa- 

cré une de ses plus belles Voyageuses 

lemarquis Costa de Beauregârdv qui-est 

propriétaire de Port-Gros, a écrit' sur 

elles, 1 émouvant. Yachting. Je leur dois 

moi- mêmela Voie' sans retour, où j'ai mis 

le cœur d'une petite fille de Gênes. 

Or après la révolution de 1830, les îles 

d'Or donnèrent asile ù une exilée qui se 

çsntetiftïtjaelques mois, pas Jongtemps, 

de leùe grâce, et de leur solitude avant 

d'aller conquérir Paris. Elle fuyait son 

pays où- elle avait été dénoncée dans des 

conditions particulièrement révoltantes. 

G'était.la princesse Christine Belçioioso. 

i\eeinvuice,aescenûanie d un maréchal 

de France, elle avait épousé à-Milanrle 

.prince Belgiojoso, beau garçon d'humeur 

aimable et commode;Elle avait seize ans, 

'lui vingt-quatre. Un goût commun de la 

ônspirationles 

unissait par avarice. C'é- 

• 'tait le temps des carbonàri et l'Italie du 

Nord avait hâte de secouer le-joug de 

'l'Autriche. Mais ils n'avaient que ce 

moyen de rapprochement. Le soir même 

de leurs noces, ils se querellèrent, comme 

ou se querelle là-^bas; je veuxdire violem- 

ment. Après quelques années d'orages 

ils se séparèrent, mais jamais tout à fait. 

Leur patriotisme était si fort que, dès 

qu'il s'agissait de la liberté italienne, ils 

se retrouvaient fidèlement. Ils ne te- 

naient!; pas à une autre fidélité, de sorte 

qu'il se créa entre eux un sentiment 

d une valeur bizarre, plus durable que 

1 amour, sentiment qui faisait d'eux des 

complices politiques sans jalousie. 

Quand elle débarqua aux îles d'Hyè- 

res, elle venait d'être la victime de la 

plus atroce trahison. Non point, certes, 

de la part de son mari qui l'avait accou- 

tumée de -bonne heure à ses fredaines, efr 

dont elle n'avait aucun souci. Certain 

marquis Doria qui l'avait courtisée, non 

sans un succès facile, car il s'était fait 

passer pour un partisan de la sainte 

cause, n'était autre qu'un espion au ser- 

vice de l'Autriche. 11 livra à la police 

tous les secrets de son amie, y compris 

l'épilepsie dont elle était atteinte. Aver- 

tie a temps, elle se sauva. Porquerolles 

la reçut, la réchaulîa, la calma. Le climat 

y est si doux,; la nature si amicale qu'on 

en reçoit bientôt l'apaisement. Je ne sais 

pas comment on se rendait aux iles d'Or 

vers 1880. Quand j'y suis allé, c'était de 

Toulon, parle moyen d'un vieux sabot, 

ÏQCoàr'rièr-des-lles, si habile au roulis et 

au tangage qu'il communiquait le mal 

de mer à d'inoffensifs passagers par des 

temps calmes. Mais je suis assez d'avis 

qu'il faut acheter son plaisir. 

Quelle joie l'oti éprouvait à apercevoir 

les îles-qui sortaient de l'eau comme des 

sirènes-! Port-Cros, la plus haute, la plus 

belle, paraissait se dresser pour mieux 

offrir sa beauté. Etce courrier ne faisait 

son service que trois fois la semaine. La 

première semaine, on manque de jour- 

naux et de lettres. Bientôt on s'habitue, 

et même on arrive' à maudire l'arrivée 

du bateau qui trouble la quiétude où l'on 

vivait en compagnie des pêcheurs, des, 

eaux, dès pins. et du ciel.Avec leurs bois 

épais, leurs broussailles contuses et les 

couleurs éclatantes que prennent les ro- 

ehes'dè leurs rivages, ces îlots, sembla- 

bles aux îles verdoyantes de la Grèée, 

ont dans la mer et le soleil un aspect de 

jeunesse éternelle. Seule la nature ne 

laisse. pas à ses ouvrages ta marque du 

Temps; les œuvres des hommes portent 

le poidfedes jours, et même extraient de 

cette empreinte du passé et de ce senti- 

ment de la mort une beauté spéciale, 

bien capable d'émouvoir les êtres péris- 

sablés'quenous 

sommes. 

Je pensais, dans un tel décor, compo- 

ser une. esquisse poétique de la princesse 

Belgiojoso avant Paris et' le cabotinage 

une princesse- de vingt-deux ou,vingt- 

trois.ans, belle à miracle, avec ses traits 

de statue, ses yeux immenses, sa longue 

taillé fSoiipJe, et 'sa-rtoiri/-cette pâleur de 

marbre qui donnait à siïiï-vîsage'un air 

d'àpgarittori): «iUelqtï^' chose d'irréel1 et 

d'inquiétant et mêlait au désir la peur 

de trouver au lieu d'une femme une 

s revenante. Elle revenait, de si loin, ayant 

rencontré dans l'amour le plus amer 

• désenchantement. Chassée de sa patrie, 

a 

blessée au cœur, quelle volupté de tris- 

tesse elle devait traîner par la solitude 

de l'île avec son inutile jeunesse Physi- 

quement, je la comparerais à cette Cava- 

lieri mince, les yeux dévorants et les 

lignes pures,'dont la vue est un enchan- 

tement. Mais la Cavalieri est toujours 

frémissante et agitée: il faudrait l'im mo- 

biliser, la figer tout à coup en marbre ou 

en glace pour obtenir une réplique de là 

princesse Belgiojoso. 

Je craindrais, en insistant sur la mé- 

lancolique exilée de Porquerolles, d'imi- 

ter le peintre Romney qui représentait 

lady Hamilton en ingénue. Lady Hamil- 

ton en ingénue, quel art de la comédie 

faut-il supposer au modèle, ou quelle 

candeur au peintre Un livre paru à 

Milan (la Principessa Belgiojoso, i suoi 

amici e nemici. par Ruff&ello Bar- 

biera), qui a inspiré à Mme Arvède Ba- 

rine d'ingénieux commentaires et à M. 

Marcel Boulenger l'un des plus exquis 

chapitres de son élégant Marquis de 

Floranges, nous renseigne surabondam- 

ment, et même avec. des rapports de po- 

lice, sur la vie romanesque de notre 

héroïne. Une vie qui est la plus belle 

illustration des temps romantiques, car 

elle est libre, fantaisiste, bizarre et co- 

mique mais le. comique est pour nous, 

toute cette époque, par un coup de ba- 

guette magique, ayant été privée du sens 

du ridicule. Songez qu'en perquisition- 

nant chez la princesse, dans sa maison 

de campagne aux environs de Milan, on 

trouva dans un placard un homme! Rien 

de surprenant.si cet homme eût été en vie 

comme dans Boubouroche. Mais c'était 

un cadavre, correctement habillé, et par- 

faitement embaumé. Là bohème d'Henri 

Murger connut les crocodiles empaillés. 

Maison n'allait pas jusqu'à ces conser- 

vations humaines. On restitua sans 

peine à cet homme son état civil, tant il 

était en bon état. C'était un nommé 

Stelzi que la princesse avait eu en ami- 

tié. Il avait été enseveli, avec- pompe dans 

le cimetière du village voisin, et il y 

avait.encore des témoinsqui se rappe- 

laient avoir assisté aux funérailles. On 

exhuma le cercueil, qui 'ne contenait 

qu'une bûche. En Angleterre, les préten- 

dus, héritiers du duc de .Portland n'ont 

pas eu cette chance. Mais en Angleterre 

les choses ne se passent pas comme en 

Italie. Ainsi la princesse, pour triom-, 

pher de la mort, avait fait empailler son 

ami, mais elle lavait oufeHé -dans une 

armoire où la police eut la surprise de 

se rencontrer avec lui nez à nez; Quand 

elle vint aux îles d'Or, le placard était 

déjà garni. Alors il devient difficile de 

s'exalter sur une princesse aussi impré- 

vue. Il vaut mieux convenir qu'elle 

montra dès son plus bas âge les plus 

• heureuses dispositions pour le macabre. 

Elle s:envola bientôt à Paris. Elle y 

donna Tibre cours à son imagination, et 

conqmt la grande ville.saris imposer au- 

cune1 gêne à sa verve lugubre. Le terrain 

était admirablement préparé pour la re- 

cevoir. La monarchie de Juillet adminis- 

trait paisiblement le royaume et les cer- 

velles agitées, n'ayant pas assez de satis- 

faction dans la politique, en cherchaient 

dans la littérature. On vivait littéraire- 

ment, c'est-à-dire que l'on se composait 

un.personnagedont il fallait soutenir les 

gestes et les attitudes. La princesse com- 

mença par jouer à l'exilée. Elle loua une 

mansarde et mit en guise d'enseigne 

la Princesse malheureuse. Les plus 

grands hommes l'aidaient à faire la cui- 

sine Thiers battait des omelettes que 

le beau Mignet' mangeait, car Mignet 

exerçait les droits les plus seigneuriaux. 

«G'étaitde la misère pour poète lyrique », 

comme dit spirituellement M. Marcel 

Boulenger. Brusquement, la mansarde 

.se mua en palais d'abord, rue d'An- 

jou, puis rue Montparnasse. Les pièces 

ressemblaierità des chambres ardentes, et 

dans l'une quiétaittoute tenduede blanc, 

le service était, fait par un nègre. Eternel 

snobisme de la capitale qui abdique au 

profit des étrangers notre vieux senscom- 

mun. Il y avait bien Alfred de Musset, 

pur génie de France gâtjé par son temps, 

qui exagérait en caricature la maigreur 

de la princesse Belgiojpso et la dimen- 

sion de'ses yeux écartés. Mais il en de- 

vint amoureux. llsevéngeadesesdédains 

en écrivant les stances Sur Une morte;. 

Elle faisait semblant do-vivre, 

N'est-ce pas le résumé de cette biogra- 

phie qui ressemble à un toagas in d'ac- 

cessoires ? On y trouve toutes sortes de 

costumes, de sentiments de parade et 

d'exaltations conventionnelles. M..Bar- 

biera lui concède une douzaine de capri- 

ces, mais,il ne compte pas l'homme au 

placard, tout désigné pour le nombre 

treize. Mignet aurait été son unique pas- 

sion. On voudrait y ajouter celle de la 

libre Italie, mais de l'exil même elle fit 

un martyre de comédie. 

Henry Bordeaux. 

LA VIE DE PARIS 

CHAMBRE D'ÉTÉ 

Hier, à la Chambre, M. Brisson présidait. 

Il déclara la séance ouverte. La séance 

était ouverte; seulement les députés n'étaient 

pas là. Ou, du moins, ils n'étaient pas tous 

là M. Brisson, en regardant bien, en dardant 

de subtils regards jusqu'au fin fond de la 

salle, ne réussit pas à en découvrir plus d'une 

vingtaine 

Vingt députés, -c'est déjà' quelque chose, 

assurément. Tout de' même, notre pays, qui 

pousse la coquetterie jusqu'à vouloir en pos- 

séder près de six cents et qui, en sommej 

payé les frais de cette. coquetterie, aimerait 

peut-être à savoir qu'au .Balais-Bourbon, les 

joflrs' dç; séance, .les banqucttcâ .-sont '.garnies" 

avec ojsule'nctv Cela ferait meilleur effet. Ëa 

ce moment, beaucoup d'étrangers viennent à 

Paris; et on assure que c'est une de leurs 

distractions préférées, d'assister à une séance 

dé la Chambre. Ils n'ont pas tort et ils prou- 

vent ainsi qu'ils ont le goût du pittoresque. 

Mais alors, quelle tristesse de songer que 

ces visiteurs de la France/retournés chez eux, 

diront 

La France fait bien des économies, pré- 

sentement Elle se serre; elle ne se paye que 

vingt députés à la fois! 

,Si c'était vrai, beaucoup de contribuables 

apprécieraient cette économie et la trouve- 

raient assez judicieuse. Mais non les contri- 

buables payent tout aussi bien, tout aussi 

cher que si nos cinq cents députés étaient 

tous, quotidiennement, en séance. Ce n'estpas 

juste 

Evidemment,,par ces jours chauds, il y a 

plus agréable à faire que 'de s'enfermer entre 

les quatre murs d'un palais, même Bourbon, 

et de rester là, sage ou à peu prés, à écou- 

ter des'discours. C'est la raison pour laquelle 

on ne voit plus guère de députés à la Chamr 

bre. Où sont-ils?. Aux concours du Gonser- 

vatoire ?. Un peu; on en voit quelques-uns, 

les jours de chant (femmes), d'opéra ou de 

comédie. Mais ils négligent le, trombone et 

la plupart des gros instruments, voire le 

piano. Les jours de trombone ou de piano, 

où sont-ils? Au Bois?. Il fait bien chaud', 

l'après-midi, pour être dehors Où sont- 

ils ?. Un peu 'partout, sans doute, réi|- 

nions mondaines, thés poétiques, que sais-ja? 

un peu partout, excepté à la Chambre. 

Et puis, après les discours,on vote. Alors, 

il y a des tas de voix pour, des tas de voix 

contre. Il y a presque autant de voix et.de 

suffrages exprimés que de députés sur le pa- 

pier; il y en a vingt-cinq ou trente fois plus 

que de députés présents. C'est une mer- 

veille! Le naïf, lecteur qui, dans les jour- 

naux, trouve ces statistiques députts pte- 

sents, 20; pour, 260; contre, 250, ce naïf 

lecteur est éperdu. Il croit que la chaleur lui 

a fait .perdre la tête la chaleur a tout sin>- 

plement engagé nos représentants .nationaux 

à prendre l'air, un air plus pur que celui de la 

salle des séances. 

C'est que nos chers députés nos dépotes 

très, chers votent les uns pour le cônîpte" 

des autres. Chacun de nos représentants zi&ea, 

si le temps est beau, représente ses électeurs 

et aussi vingt-cinq ou trente de ses colle .î!k s. 

Ils sont là vingt qui ont peut-être de Itt,- (: 

prit comme quatre, chacun, mais.qui tra- 

vaillent .pour. prés de six cents.-Ilsne se fati- 

guent pas davantage, pour cela,: d'aillei^rs, 

notons-île.. 

Notons aussi qu'hier la séance était; consa- 

crée à l'impôt sur le revenu. Ce n'est pas uhe 

de ces toutes petites questions qui se traitent 

en cinq minutes et qui ne valent pas le déran- 

gement d'un grand législateur.-Non! £•)•• 

même, pu ésoypit savoir que la -majorité atta-. 

chait une magnifique importance à ce pro- 

blème-là. Eh! bien, oui; cela les intéresse, 

nos membres de la majorité, mais pourtant 

¡. 

moins passionnément qu'on ne se le figurait 

et, par exemple, moins que les concours du 

Conservatoire, un tour au Bois, -un thé, ou 

quelque autre plaisir-de ce.gen.re.. 

Ils ont tort! Ils agissent imprudemment. 

Ils. n'ont pas intérêt à ce; que les contribua- 

blés sachent que la besogne législativeltout 

entière peut .être faite par une vingtaine de 

députés l'économie deviendrait par trop ten- 

tante 

Et puis, un jour qu'il .n'y aurait, pas. vingt 

députés à la Chambre, supposez que M. Ranc, < 

sénateur, y vienne par curiosité faire un tour 

habitué comme il l'est à soupçonner des 

conspirations, il croirait tous les autres en 1 

prison et devinerait un coup d'Etat. Supposez 

même qu'uni jour tnus les députés se promè- ¡ 

nent, sauf un, fidèle et qui tiendrait séance ( 

tout seul M. Ranc déclarerait que la mo- 

narchie est rétablie et quel vacarme cela 1 

ferait, dans la République 1 

André Nède. j 

Échos 


Hier, le ciel est resté toute la journée nua- 

geux et à l'orage néanmoins il n'y a eu ni 

éclair,. ni coup de tonnerre, ni pluie, mais une 

chaleur lourde, suffocante, n'a pas cessé de 

surchauffer l'atmosphère qui, depuis la veille, 

a d'ailleurs très peu varié. Le thermomètre. 

marquait à sept heures du matin 160 au-des- 

sus de zéro et 260 à cinq heures du soir. Hau- 

teur barométrique 4 midi j6$am. Le baro- 

mètre reste voisin de 7Ô3mmsur l'ouest du 

continent, tandis qu'une aire de forte pres- 

sion s'étend:à travers l'Atlantique;de l'Ecosse 

aux Açores'{77imm). 

Des pluies sont tombées dans le centre et 

le nord-est du continent; en France, des .ora- 

ges ont éclaté sur l'Ouest et le Sud en ou- 

tre, il?a plu Limoges, à Belfort, à Brest, à 

Lyon et à Perpignan.' 

La température est restée sensiblement la 

même sur nos régions. 

Départements, le malin. Ait-dessus de \èro 

140 a Belfort, 150 à'Dunkerque, à Boulogne, 

à Cherbourg, à Brest, à Ouessant, à Cler- 

mont, à Çharleville et à Besançon, 160 à Tou- 

louse, 170 a Nantes, au Mans et à Nancy, 

180à Bordeaux, 19° à l'île d'Aix, à Rochefort, 

à Lyon, Perpignan, à Cette et à Biarritz, 

21° à Marseille, 220 à Alger, 240à Oran. 

(La température du 6 juillet 1907 -était, à 

Paris: 170.au-dessus de zéro matin et soir: 

Baromètre, 763mB.Journée très pluvieuse.) 

Du New York herald ': 

A New-York Temps nuageux. Tempéra- 

ture maxima, 35°; minima, 270. Vent faible 

du sud-ouest. 

A Londres Temps couvert. Température 

maxima, 23° miniaia, 130. Vent faible du 

sud-sud-ouest. Baromètre, à six heures du 

soir 76 1 mm. 

A Berlin Temps nuageux. Température, à 

midi 160.. 

Les Courses 

Aujourd'hui, à deux heures. Courses à 

Compiègne. Gagnants du Figura: 

Prix du Fort Poirier Reine Claude; 

Flamingo. 

Prix des Beaux-Monts Aveyron Mou- 

cheron II.. 

Prix dit Putois Indian Prince Café Concert. 

Prix de Royallieii: La Voyante; Botha.. 

Grand Prix de Compiègne Oranger; "Saint 

Marc 

Prix de 

VilierS'Cot isrcts .•'Co'caçsé^ Mor- 

liing Paper.- 

C 

A Travers Paris 

» ïte voyage présidentiel. 

Le comte Horric de Beaucaire, notre 

ministre à Copenhague, a fait agréer par 

le Président de là République une invi- 

tatiôn à la fête de l'Alliance française qui 

sera donnée à, Copenhague pendant le, 

séjour de M. Pallières. 

Cette fête sera présidée par;lâ comtesse 

dé Beaucaire, assistée de la baronne de 

Ravignan, femme du secrétaire de notre 

légation en Danemark. Elle sera suivie 

d, unbal. auquel seront invités les offi- 

ciers de la division navale de la Bal- 

tique. 

~Jt 

S. M. Frédéric VIII, qui sait que M. 

Palliôres est grand amateur de prome- 

nades en automobile. viÇntde faire ache- 

ter à Paris une automobile destinée à 

son hôte pour les excursions que le Pré- 

sident de la République désirerait faire 

aux environs de Copenhague. 

Le souverain a mis à la disposition de I 

M. Horric de Beaucaire le pilote de son 

yacht pour conduire par le Sund jus- 

qu'à Copenhague le bâtiment qui portera 

M. Fallières. 

Le Président de la République devra, 

pour cette traversée du Sund, où le ti- 

rant d'eau est assez f.iible eh cette sai- 

son, passer du cuirassé Vérité à bord du 

Cassinï, ou même peut-être d'un torpil- 

leur de la division de la Baltique. 

Le Conseil municipal, comme on le 

verra plus loin, n'arrive pas à s'entendre 

avec l'Etat sur cette question des fortifi- 

cations qui semble s'embrouiller à me- 

sûre qu'on essuyé de la résoudre. 

Il serait cependant grand temps que 

la Ville prît un parti. Qu'il lui déplaise 

de payer 64 millions à l'Etat un secteur 

de fortifications, alors que la construc- 

tion totale de ces fortifications en a coûté 

17 a prme, on le couçoît; et la Ville a le 

diwl de penser que le renchérissement 

de la vie (et même du terrain) depuis 

'trois quarts de siècle ne justifie pas de 

telli-s majorations de prix. N'importe. 

Au-dessus de cette question' de mar-: 

chduddgcily eaa une, autre, qui domine 

tout: à savoir que Paris a besoin d'air et 

de verdure; qu'une occasion admirable, 

unique, s'oû're aux hommes qui gèrent 

ses affaires, de lui donner cet air et cette 

verdure, et que Paris ne pardonnerait 

pas d'avoir laisser fuir cette occasion-là. 

Or il serait très possible qu'elle nous 

échappai,.» demain l'Etat, las de ne pou- 

voir1 aboutir à un accord, vendait des' 

particuliers, pour y construire des usi* 

ne.s, les terrains;que la Ville né peut se r 

décider à acquérir pour en faire des 

l. 

jardins. 

C'est .cela qui est inadmissible,, et 

que l'électeur parisien doit à tout prix 

défendre. et empêcher. Ce qu'il lui faut 

d'abord,;à col électeur, c'est :de là sauté, 

c'est de arbres Et tant pis si 1' «addi- 

tion » est un peu forte. II y à des écono- 

mies qu'une sage économie condamne. 

Samedi prochain 11 juillet, les grandes 

eaux joueront:à Versailles, pendant la 

fèteorganisée par la Société des Grandes 

Auditions musicales, au bosquet d'A- 

pollon et à la Colonnade, et qui com- 

mencera à neuf heures très précises, 

avec, le concours des principaux'artistes j 

de l'Opéra et de la Comédie-Prançaise. 

Les membres de la Société qui n'ont 

pas reçu leur invitation sont priés de la 

réclamer au secrétariat de la Société, 

il bis, rue Dupont-des-Loges. On n'en- 

trera au bosquet d'Apollon que sur la 

présentation de chaque carte qui est no- 

¡ 

minativeet rigoureusement personnelle. 

Les dames sont priées de venir en toi- 

lette de gardan-party, montante ou légè- 

rement décolletée, avec chapeau. On est 

prié d'arriver à neuf heures très précises j 

au bosquet d'Apollon. 

Deux cents cartes seulement sont dis- 

ponibles, au prix de 40 francs. 

On peut s'en .procurer à l'Automobile- 

Club,,au secrétariat, de la Société des 

Grandes Auditions musicales, chez M. 

Astruc, au pavillon de Hanovre, et à 

l'hôtel des Réservoirs, à Versailles. 

Parmi les candidats au baccalauréat, 

dont la session vient de s'ouvrir en Sor- 

bonne, se trouve le jeune Emile Loubet, 

secoud fils de l'ancien Président de la 

République. M. Loubet est parti pour La 

Bégude-de-Mazénc à la veille du grand 

jour. Mme Loubet est restée à Paris. 

Elle sera cette semaine parmi les ma- 

maris impatientes que l'on verra dans le 

vestibule de la Sorbonne guettant le 

moindre, froncement de sourcils ûe M. 

Liard, dieu de la saison. 

Et elle ramènera certainement à La 

Bégude un nouveau bachelier. 

M. de Nolhac, conservateur du musée 

'de Versailles, fera visiter demain le 

château, ainsi que le Trianon, le Petit- 

Trianon et le Hameau de Marie-Antoi- 

nette, à S. A. I. l'archiduchesse Maria- 

Josepha, arrivée avant-hier à Paris. 

Son Altesse Impériale sera accompa- 

gnée à Versailles par S. Exe. le comte 

de Khevenhù'ller-Metsch, ambassadeur 

d Autriche-Hongrie, et par les personnes 

de sa suite. 

L'ouverture de la chasse. 

Quelques-uns des préfets.consultéspar 

M. Ruau sur l'état des récoltes dans leurs 

départements ont déjà fait parvenir 

leurs réponses au ministère do l'agricul- 

ture. ' 

Ces réponses sont dénature à donner 

satisfaction aux chasseurs qui désirent 

faire l'ouverture le 15 août. 

Cette date, en effet, paraît devoir être 

adoptée, comme nous l'avions faitpré^ 

voir, au moins pour la zone qui com-. 

prend les départements du Midi".": 

Le Centre et les départements autour 

de Paris n'ont point encore pu répondre 

à la consultation, mais certains avis éma- 

nant des comités agricoles de ces régions 

permettent d'espérer que la chasse pourra 

y être ouverte le dimanche 6ou le diman- 

che 13 septembre. 

D'autre part, les rapports adressés au 

ministre de l'agriculture par les offi- 

ciers forestiers'annoncent sur tous les 

points du territoire une abondance ex- 

ceptionnelle de gibier. Les couvées ont 

été presque partout' excellentes, surtout 

pour le perdreau, et l'élevage des faisans 

s'est fait daus les meilleures conditions. 

C'est demain qu'aura lieu à l'Ecole des 

beaux-arts. l'exposition des envois de 

Rome.. •.• 

Ils sont paraît-il, cette an née, particu- 

lièrement intéressants, et on ne verra 

pas moins de trois toiles de MM. Roga- 

neau, Leroux et Monchablon à cette ex- 

position, où seront présentées aussi les 

œuvres des sculpteurs Blaise, Brasseur, 

Larrivé et Piron, les planches des archi- 

tectes Bonnet, Jaussely, Hébrard et 

Prost, les esquisses et dessins du gra- 

veur en médailles Mérot, les gravures 

en taille-douce de MM. Serres et Bus- 

sière, pensionnaires de la Villa Médicis. 

Au moment où la « season de Paris 

bat son plein, alors que la Mode de- 

mande encore et toujours des nouveau- 

tés, un tribut de reconnaissance est dû 

à la Société Técla qui, dé semaine en 

semaine, continue à produire d'exquises 

créations en bijoux divers du goût le 

plus attrayant et le plus affiné. 

A mesure que sa renommée s'affirme, 

des joyaux de plus en plus délicats, jolis 

et charmants, sortent des mains des ar- 

tistes de la maison Técla. 

On aurait pu croire cependant que 

cette maison avait dit son dernier.mot 

en matière de montures compliquées et 

de modèles uniques de bijoux; mais de 

nouvelles trouvailles sont faites par'elle 

tous les jours, grâce à la combinaison 

gracieuse de ses pierres avec les vrais 

1. 

diamants, Tor et le platine. 

La Société Técla, rue de la Paix, ex- 

pose uti magnifique collier, merveil- 

leuse adaptation, du style de joaillerie 

Louis le dessin et l'exécution, 

cette pièce est digne des .plus fameux 

artistes des temps passés-et présents. 

Comme on le verra dans le compte 

rendu que nous-envoié de Oiappe.natre: 

cûllaboi-âteur Frantz-Reiçhe], le Grand 

Prix des Voiturettes a été, remporté par 

la voiturette Delage, qui a accompli une 

performance stupéfiante elle a couvert I 

les 462 kilomètres du 'parcours à près de 

81 kilomètres à l'heure." Cet, exploit a son 

explication dans le l'ait suivant la voi- 

turelte victorieuse était munie d'un râo- 

teur de Dion-Bouton, les, deux autres 

Delage avaient également xin de Dion- 

Bouton, et voilà pourquoi elles ont con- 

quis avec leurs coéquipiers la Coupe de-' 

Régulai-ité. 

La belle exposition des œuvres de Gas- 

ton La Touche, à la galerie Georges Petit, 

touche sa fin. C'est le lundi 13 juillet 

qu'elle fermera ses portes, après la car- 

rière brillante que l'on sait et son admi- 

rable succès constaté unanimement par 

la presse. De nombreux étrangers visitent 

chaque jour les galeries de la rue de 

Sèze, où ils ont la bonne fortune de pou- 

voir apprécier dans son ensemble la pres- 

tigieuse production d'un des maîtres les 

plus authentiques de l'art français con- 

temporain. u 

On sait que la maison Bergougnan.ne 

s'intéresse pas officiellement aux Courses 

d'automobiles. On peut noter cependant 

que la voiture Renault. sur laquelle M. 

Grus parcourut hier le'Circuit de Dieppe 

pour en vérifier le bon état, avant ,1e dé- 

part des voiturettes, était montée sur 

pneus « le Gaulois ». Sportsman avisé et 

prudent, M. Grus, grâce à un tel choix, 

était certain d'opérer sans encombre 

l'ouverture du Circuit. 

HorsParis 

Dans sa parure d'été, avec les belles 

promenades qui l'entourent* et les ma- 

gnifiques excursions qu'offrent le Rhin, 

la forôt Noire et les lacs, Rheinfelden 

se place au premier rang des séjoursde 

vacances à' recommander aux familles 

françaises. Voici la saison venue où les 

touristes voisinent, avec les baigneurs 

dans ces admirables Etablissements 

Dietschy qui ont fait la renommée de 

Rheinfelden, tant au point deyue de la 

cure satine que de la bonne et franche 

hospitalité. 

1 

Le groupe d'Oraison. 

Il y a dans les Basses-Alpes, à 40 kilo- 

mètres de Digne, un village qu'on ap- 

elle Oraison. Retenez ce nom. Dans 

Oraison, il y a des socialistes, voire des 

uniliés. C'est donc un village tout à fait 

sérieux, et où l'on ne badine pas sur- les 

principes. On y a même à ce point le 

souci des principes que, le mois dernier, 

le « groupe d'Oraison » s'est réuni pour 

voter l'exclusion d'un de ses membres. 

Le motif? 

Nous allons le trouver au procèsrver- 

bul de la séance 

Sur la proposition du camarade Gaubert, 

le groupe vote à l'unanimité 1 exclusion du 

camarade Gouin (Arthur), mombre dugroupe, 

actuellement sous les drapeaux et enrégi- 

mente au .9* hussards, pour sou départ volon- 

taire pour la guerre du Maroc. • 

C'est bien simple. Il est probable que 

le hussard Goum, désertant Te drapeau, 

n'eût recueilli, parmi lés socialistes al- 

pins, que des louanges, mars il à: rêvé 

P~O,s,' 

que -des louanges, mats, Jlàl'êy~ 

d'aller fe défendre au Maroc, ce drapeau. 

C'en est trop. Où l'expulse, Et ee procès» 

verbal est signé de V adjoint au' maît& 

d'Oraison. 

On aimerait à savoir ce que pense 

M. Clemenceau de cette fantaisie. 

Nouvellesà la Main r 

Le Circuit. 

Sur la route de Dieppe, un bon curé de 

village regarde passer la file intermi- 

nable des autos parmi des. tourbillons de 

sable 

Que pensez-vous de cela, monsieur 

l'abbé?'? - ,v 

Que l'Ecriture a bienraison de dire: 

« Poussière, poussière, tout n'est que 

poussière!» a 

" • ' 

Dans un petit café. de village r- ' 

Tout ce qu'il y a d'élégant à Paris 

est dans notre département 1 

Et la. géographieose le qualifier de 

Seine-Inférieure i 

y•:• 

Les sergents de ville dieppois perdent 

la tête. Hier l'un d'eux s'est précipité 

sur un piéton et lui a dressé procès-ver- 

bal pour excès de lenteur. 

*?# 

Du sommet d'une colline, deux fidèles 

habitués du tapis vert regardent de loin 

les monstrueuses voitures tourner inter- 

minablement 

Ce qu'il y a d'intéressant dans cette 

course, c'est que ça rappelle les petits 

chevaux. 

"• -- • *?* . ' •' /•. 

La chaleur était telle qu'une dame 

s'est trouvée mal. On la soigne. Elle re- 

vient à elle. On l'interroge 

Que senlez-vous ? 

Le pétrole 1 

Le de Fer.' 

Le Masçruede Fer, 

Pour l'expéditionChareot 

A la suite dé l'appel que le Temps,\& 

Matin, le Petit Parisien, lé Petit Journal, 

le Figaro et tous nos confrères ont pu- 

.blié pour.compléter le budget nécessaire 

à la savante expédition de M. Jean.Char- 

cot vers le pôle Sud, les sommes suivan- 

tes 

ont été recueillies 

MAe$9.iï$r$-&HQ-iral 

Jieyeillèrç, riào- 

Foy^Bœ 

'M- lu, docteur Qiiiàtpu, Q, aveaue 

Çarnot. 1.0Ô0 

IM. A. Gaudry, membrei de l'Institut 2uO 

M. J. Hubort (jrôff père, 59,faubourg 

Sàint-Jeau'(Naacy) 5Q 

M; Haton de^LaGoupilliôre, membre" 

de llnstitut ->.> 30 

M. Dele,sport, 2ô, place delaMade-1. 

leitie'-J jj) 

M.' Dufre'stiè, 19,' rue Montrosier 

(Neujlly-aur-Seine). 10 

;M. Thibounery, courtier maritime 

(Havre) 5 'r 

M. Gatine, 1, rue de La Baume. 5 

M. Nicolle, 111, square Rameau .-• 

(Lilloj 50 

Total.Fr. 1.370 

'Total de la 1" liste 49.56? 

Total général Fr. 5O.y37 

Nous publierons les souscriptions au 

fur et à mesure de leur envoi aux jour- 

naux. 

Rappelons à nos lecteurs- qu'il faut 

environ 200,000 francs pour assurer, avec 

les 600,000 francs voLés par les Cham- 

bres, le,' succès de cette vaillante expé- 

dition. 

LES COURSESD'AUTOMOBILES 

LeGrandPrixdesVoiturettes 

VICTOIRE 

DESDELAGE 

(Par dépêche de notre envoyé spéciial) 

Dieppe,6 juillet, 4 h. 25soif-. 

On l'attendait depuis des minutes et 

des minutes; chacun interrogeait, sans 

cesse sa montre. D'un moment a l'au- 

tre, là gagnante allait surgir. 

,• 

A cette attente, on s'énervait; à chaqub 

nuage de poussière qui courait sur la 

route par laquelle elles nous arrivaient 

du lointain horizon, un cri emplissait les 

tribunes.« La voilà! » 

Une fois, deux fois,' trois fois, ce nû. 

fut pas elle J 

Et puis, enfin. ce fut elle. puil- 

qil'elle était la meilleure. 

II y eut de la joie, de l'enthousiasme > 

on était heureux de ce succès.:de cette 

victoire, de ce triomphe. La brave 

petite voiture avait marché si geùtiment, 

si gaillardemènt, si athlétiquement. 

Partie la première, elle avait fait hon- 

neur à cette place, et, vaillante, pan. 

pan. pan. pétaradant sec et gaiement, 

elle avait gardé la tête, sympathique aiu 

premier tour, populaire au second, ado- 

rée au troisième, car la foule aime les 

vainqueurs. 

Avant qu'elle fût devant nous, défini- 

tivement triomphatrice, les acclamations 

la saluaient et saluaient surtout celui 

dont son exploit couronnait la courte et 

magnifique carrière, Delage, un nom déjà 

connu, célèbre aujourd'hui, et qui le 

sera davantage demain. 

Du haut de la tribune de la presse, je 

fus parmi ceux qui, avec te plus de fu- 

ria, jetèrent au vainqueur leurs acclama- 

tions. C'est que ce triomphe me ravis- 

sait parce qu'il était la légitime et glo- 

rieuse récompense d'une courte carrière, 

admirable de labeur persistant et d'ini- 

tiatîvês r'aisonnées. 

Enyëx-lté, je ne puis oublier que- jfeus 

îe plaisir, il n'y 9, guère que çÉH^tre«ag,

d'être, en quelque sortes le parrain de 

la première Delage. Delage, alors ingé- 

nieur dans une grande maison d'auto- 

mobiles, avait eu, soudain,, la vision de 

demain; et, tandis que personne, ou que 

peu, y songeaient, il avait perçu le règne 

proche et favorable de la petite voi- 

ture. Il .fit, presque entièrement de ses 

mains, une voiturette, heureuse et char- 

mante réduction de la grosse voiture. Je 

la 'vois, encore, lorsqu'il vint me la pré- 

senter au Figaro, petite, charmante, 

amusante, séduisante, minuscule et pour- 

tant râblée; toute rouge, elle était vrai- 

ment surprenante, car, ingénieusement 

conçue, si petite qu'elle fut, elle avait, 

carosséeen ;double-phaéton, une entrée 

latérale. Elle n'était plus une voiturette, 

elle était déjà une petite voiture; elle 

fut le point de départ. 

Le succès, tout de suite, répondit à 

l'heureuse conception. Laborieux et am- 

bitieux, génie mécanique indiscutable, 

Delage s'en fut, dès lors, de prospérité 

en prospérité et, après avoir affirmé 

ses créations dans des courses et des 

concours,- il vient enfin de triompher 

dans la grande épreuve dont il rêvait, 

succès qui justifie ses ambitions et con- 

sacre ses efforts. Son rêve, il était réa- 

lisé, et c'est pourquoi ce travailleur et 

cette volonté eurent un moment de tou- 

chanté faiblesse à l'heure de la victoire, 

et, m-a^foi,- tous nous avons été émus, 

remués, lorsque Delage, acclamé par les 

uns et les autres, reçut, à la porte du 

pssage, sa triomphatrice. Chaviré, les 

larmes aux yeux', gonflé d'émotion, 

muet,, suffoquant de joie, il ne put qu'un 

geste embrasser celui qui, à la victoire, 

avait conduit sa voiturette, Guyot, l'a- 

droit, l'audacieux. Guyot. 

Il y a souvent de la veine dans un 

succès de course; mais dans le succès de 

la Delage, la chance n'a aujourd'hui rien 

avoir. La petite voiture a gagné parce 

qu'elle devait gagner. Elle était une des 

rares qui n'entraient pas dans le lot des 

monstres et des phénomènes elle était 

vraiment une petite voiture aux lignes 

sûres, bien étudiées, d'une mécanique 

savante et avisée, digne championne des 

voiturettes excellentes que l'usine Delage 

tire après de cinq cents exemplaires par 

an. La performance des Delage est d'ail- 

leurs complète Jes trois ont splendide- 

ment terminé le parcours et, en prenant 

les première, cinqaième et douzième 

places, elles ont enlevé la coupe de régu- 

larité. La triomphatrice, qui a réalisé 

une'moyenne de 80 kilomètres 240 mè- 

tres à l'heure, était munie d'un moteur 

de Dion-Bouton, modifié et mis au point 

spécialement pour le Grarid Prix des voi- 

turettes par Delage. 

La seconde place est revenue à la voi- 

turette dont j'avais fait ma favorite, la 

Sizaire et Naudin, très vite, trop/ vite 

même; elle eut des démêlés avec la route, 

et c'est ce qui la desservit dans sa mar? 

che à la victoire. Elle a à, son actif,le re- 

cord du tour,' de 'pis'te,,7t, kilomètreseri 

53M2", ce qui donne du 85 kilomètres 

50.0 àj'heure, 

Les Isotta-Fraschini et les Martini ont 

fourni des courses remarquables. Le rè- 

glement n'était malheureusement pas 

pour elles; il donnait un gros, considé- 

rable avantage aux monocylindriques. 

Yoiturettes'à quatre cyHndresrle^'IsQtta 

eHes Martini, gênées *$af tè's'limîtesdu 

règlement,' se sont comportées comme il 

convenait.' Si le règlement leur avait 

donné droit à 75 millimètres d'alésage, 

au lieu de 62, elles auraient dû et n'au- 

raient pu que triompher. 

Je voudrais en finir tout de suite avec 

les considérations techniques. Ceux qui, 

après la course, examinèrent dans leurs 

boxes les voiturettes ont été frappés de 

l'état merveilleux dans lequel étaient les 

pneus Continental ils ont fini le par- 

cours comme ils l'avaient commencé, en 

parfait état et cela ne surprendra per- 

sonne de ceux qui savent avec quel soin 

incomparable et quelle gomme de pre- 

mière qualité sont établis les Continen- 

tal, triomphateurs du dernier et récent 

concours des véhicules industriels. 

ï • 

Ceci dit, on se doute de ce que furent 

es à côté de la course. Nuit tumul- 

tueuse. De bonne heure, au petit jour, 

le départ vers les tribunes. Bruit de 

moteur, coups de trompe, sirènes. Dé^ 

filé des troupes, flotde piétons, cris, ba- 

vardages et chansons. Aux tribunes, la 

bousculade. D'abord la route envahie par 

les', autos. Mouvements de cavalerie et 

d'itifanterie. 

La route libre, les concur- 

req ts au départ, le départ et la lutte. Ça 

ne ;Ç changepas et ça ne peut pas changer. 

Une seule chose a changé, le décor, très 

réus si, d'ailleurs. 

Dé s tribunes, le coup d'œil est ravis- 

sant: Devant nous, la grasse campagne 

normande, verte de moissons qui se 

dressisnt drues et. prometteuses.; à l'ho- 

rizon, dans un fouillis d'arbres, les toits 

d'ardfi'ises.. bleues ou de tuiles rouges 

d'un ^rracieux village, Bracquemont. 4 

gauche, la ligne de la falaise et, au delà, 

la mer' grise et sombre, sombre comme 

le cielfourd de nuages, et, sur le flot 

tranquille, quelques lentes barques de 

pêcheurs". 

Semez cet ensemble du pittoresque des 

installations de circonstance les tri- 

bunes rustiques, les tentes des campings, 

les: buffets en plein vent; un peu partout 

la "tâche [ .guerrière des uniformes des 

pioupious, des gendarmes et' des hus- 

sards du 'service d'ordre; ici', au milieu 

d'un pré, la corbeille coquelicottante 

d'une musique militaire, et vous aurez 

l'impression d'ensemble. Et la note se- 

rait absolument charmante et harmo- 

nieuse si nous n'avions à déplorer la 

souillure des palissades, éclaboussantes 

de publicités criardes; et le déconcertant 

flottement, dans les airs, d'animaux 

étranges', tortues, éléphants et girafes, 

en baudruche, réclames obsédantes des 

grandes maisons de pneus, Continental 

et Michelin. 

La course ne fut pas tout d'abord em- 

ballante. Considérables, voire excessives 

pour de tels engins, les vitesses n'im- 

pressionnèrent pas au début. Du 80 à 

1 l'heure, c'est aujourd'hui un peu bien 

jeune pour un public habitué à des pas- 

sages a 150 et 160 à l'heure. 

Vues de près, les voiturettes avaient, 

pour la plupart, des, silhouettes mons- 

trueuses sur la route, il n'en restait 

plus rien; on aurait dit des jouets, de 

vrais jouets, de ces bibelots qu'aux ap- 

proches du jour de l'an les grands ma- 

gasins offrent au parents pour les enfants 

biens $agês\'EHes- firent tout ce qu'elles, 

purent,; mais', pour nos .yeux" .entraînés, 

le &0à rh.eu.re, c'.est-lent, tfo'pient 

on': 

n a~~ ~~il~~t $~~£~:d~ :lâ 

fondre, as la trombe. On aurait dit 

qu'elles avaient peur de récolter des con- 

traventions' pour excès de vitesse. 

Le déchet, faible au premier tour 

7 voiturettes sur 47 s'accusa au se- 

cond il fut de 17 au total, soit de 35 

pour 100 environ, déchet moins considé- 

rable qu'on ne l'avait prévu. 

Les accidents 

Si des merveilles ont été réalisées, si 

certains constructeurs,et c'est ceux-ci 

dont les voiturettes restèrent en course, 

ont établi des véhicules rationnels, équi- 

librés, d'autres ont erre, et la. route le 

leur a prouvé. Les accidents annoncés et 

redoutés se sont produits. Au pont d'An- 

court, où la route décrit un S rapide, la 

voiturette 23 a versé; les deux hommes 

qui la montaient ont été conduits à l'am- 

bulance des tribunes, l'ambulance Henri 

de Rothschild, où le docteur Ehrhardt 

leur a prodigué des soins. Quelques 

contusions, avec forte commotion, des 

lésions internes peut-être, mais rien de 

grave, croit-on. 

Une plus fâcheuse nouvelle survint: 

à Eu, la voiturette n° 7 avait capoté on 

contait que les deux hommes, relevés 

en affreux état, avaient été conduits à 

l'hôpital et y étaient morts en arrivant. 

'Impossible de vérifier, impossible d'a- 

voir des détails précis. On reste dans 

le doute, l'attente et l'angoisse. S'il en est 

ainsi,. lepauvre Martin c'est le nom du 

conducteur de la n° 7 était décidé- 

ment voué a la fatalité. Il eut de nom- 

breux accidents, dont un mémorable: il 

se produisit, en 1898, à la Croix-de- 

Noailles, dans la forêt de Saint-Germain. 

Martirl courait à tricycle, il manqua le 

virage, se jeta dans la foule. La femme 

de M. Charles Bos, député, présente, 

eut la jambe cassée. L'accident fit du 

bruit et provoqua le commencement de 

l'interdiction des courses sur routes. On 

a vérifié la nouvelle, elle est controuvée. 

A Eu, une autre voiturette, la 50,.s,'est 

retournée. Conducteurs contusionnés. 

hôpital. 

rien de grave. 

Ailleurs, la 24 a versé; p(as, d'accidents 

de personnes. 

Ailleurs encore, la 39 est' partie dans 

un champ, affolée dans sa marche par la 

perte soudaine et imprévue d'une roue. 

La 22, enfin, est, aux Sept-Meules, de- 

meurée en détresse, on ne sait trop 

pourquoi. 

Voilà ce que fut la course. Je vous ai 

dit ce qu'en avait été l'arrivée, en voici 

maintenant les à côté 

Autour de la course 

Sept heures du matin, Mlle,Trouha- 

nowa et Mlle Lenclud, de l'Opéra, arri- 

vent tout émues. Elles sont pâles, dé- 

faites. Qn s'inquiète Qu'avez-vous, 

mesdemoiselles? Nous venons de ver-: 

ser," répond Mlle Trouhanowa.; Etes- 

vous blessées? Non. mais quelles 

émotions! Racontez. Nous mon- 

tions un raidillon, en sortant de "Puy, 

vous savez-i quelques chalets perdus dans 

une brèche de la fàlaise.-Le mécanicien 

change de vitesse, de la seconde rate la 

première, oublie ses freins, et rious voilà 

emballés à reculons. Un tournant, le 

fossé, nous nous effondrons. 

'–C'est votre faute, aussi, fait alors 

Mlle LeiïbludyYousaviez,ûab,iîéy\rps féti- 

ches.: lavgnenouille et la perle, 

:• 

Oui, c'est vrai, mais ma bague nous 

a sauvées. 

Une heure après, ;le bruit courait que. 

Mlles Trouhanowa et Lenclud avaient 

été tuées dans un accident d'automo- 

bile, et l'on parlait d'interdire les cour- 

ses. 

•' 

•';' 

' :' 

Tribune de la presse parmi les jour- 

nalistes, Albert Brasseur. L'étonnant, 

l'impayable Albert Brasseur est, en effet, 

au Circuit; il y est venu,avec son frère 

Jules, l'aimablë secrétaire' dès Variétés; 

ils logent près de Dieppe, dans une 

ferme; coqs, poules, vaches, la tranquil- 

lité des champs,, le rêve 

Albert suit la course avec une atten- 

tion profonde. 

` 

je ne vous savais pas si épris de 

courses d'automobiles ? fis-je. 

-Celle-ci m'i utéressc j j'espère, me.ré- 

pond-il, que celle de demain me pas- 

sionnera. 

Le fait est que vous en suivez scru- 

puleusement les moindres incidents. 

Ah voilà, c'est que nous allons, cet 

hiver, jouer une pièce de Francis de 

Cro.isset. Son titre le Circuit son 

principal personnage un coureur d'au- 

tomobiles. Les constructeurs se le dis- 

putent. les femmes l'adorent. Le con- 

ducteur, c'est moi. Oui, oui, oui, c'est 

moi Alors, j'apprends mon métier de 

coureur de femmes. non, de coureur 

d'automobiles 

La télégraphie sans fil fonctionne, mais 

fonctionne couci éouça; un moment, 

même, elle fonctionne plus couça que 

couci. Sur le tableau où l'on doit inscrire 

des nouvelles qu'elle apporte, ou plutôt 

qu'elle n'apporte pas, on écrit « Rien 

ne va plus. Un quart d'heure se passe,, 

l'avarie est réparée l'afficheur prend 

alors son pinceau et écrit, cette, fois 

«Le fil est rétabli. » Hilarité. 

Un peu de monotonie, un peu de. las- 

situde. Des hommes et des dames qui 

n'ont pas assez dormi s'écroulent, qui sur 

les banquettes, qui sur ce qui reste de 

l'herbe des prés pour tuer le temps, des 

spectateurs jouent au boston. Le géhéfàl 

Graeff se promène derrière les tribunes, 

cueille pour ses serins du mouron, du 

mouron pour ses petits oiseaux, car il 

a des serins merveilleux. Les plus sages 

des spectateurs se restaurent il y a, 

d'ailleurs, un buffet-terrasse délicieu- 

sement agencé. L'auteur en est René 

Loysel, l'architecte artisan des aména- 

gements de Dieppe 190S. Assis parmi les 

verdures et les bégonias, on voit, de 

cette terrasse, le passage des coureurs, 

tout -en engloutissant ailes de pou- 

lets et tranches de jambons. Utile dulci. 

Les journalistes sont aux abois le 

bruit court que le prince Eitel, fils de 

S. M. l'empereur d'Allemagne, est pré- 

sent. Le sous-préfet l'a montré à quel- 

qu'un « Tenez, voilà le prince Eitel, » 

a-t-il dit. Un délégué de l'A. O.P. l'ac- 

compagnait depuis, on le cherche et on 

ne le retrouve pas. Est-il ou n'est-il 

pas là?. 

Des noms 

Duc.d'Uzès, duc d'Arion, comte d'Aubi- 

gny, marquis de Dion, baron de Zuylen, ba- 

ron Henri de Rothschild, duc de Morny, J. 

Jourtiu, comte flecopé, général Graëlf, dé 

Beenkelaer/barofl de Grawhez, GQldschmidt, 

comte' de Mudeker&e/ major • Pelzer,Jules 

-HaiVsez,^-d'Àeust, baron Pierre aie Catov-s,- 

Henri .. 

) RecanSuiiaBsf assistance r 

L'ambassadeur d'Allemagne et la. princésseodé 

..Radolin, les_m|j|^rgsjôegâPj,y.-b^S5L^t. fe ftns- 

nïsi'li, princesses de Croy-Solre, Amedée deBro- 

glî'Ê, de Pog-io-Suasa, Stirbey,' marquises de 

Talleyrand-Périsord et de Croix, le charge d'af- 

faires d'Italie et la baronne d'Aliotti, Mmes Wad- 

riinjrton, Henri Schneider. prince et princesse 

G.-B. Borghèse, comtes et comtesses Jean de 

Montebello, Chevreau, Amelot, de Vogtié, An- 

toine de Divonne, de Durfort, de Viel-Castel, 

Chandon de BriailleSi MM. et Mmes Rané Na- 

gelmackers, Eugène Schneider, Marcel Prévosi, 

Hély d'Oissel, comtesses Gianotti, .de La Roche- 

Aymon, Gaston de Gontaut-Biron, comtesse et 

Mlle de Bryas, vicomte et vicomtesse de Quénc- 

tain, baron et Miles Louis de Lafrrange, Mme et 

miss Marshall, marquise de Croix, marquis d'Âr- 

cicollar, comtes de Bouy, Louis de Périgord, ba- 

ron de Çantalauze, MM. de -Monbrison, Mer- 

ghelynck, etc. 

Le prince et la princesse de Tarente ont 

donné un diner dont les convives étaient î 

Duc et duchesse d'Elchingen, vicomtes et vi- 

comtesses de LaRedortà et d'Origny, comtesso 

Jean de La Rochefoucauld, colonel ,Ch,ahaud, 

vicomte des Touches, MM.Uavini, ïïraest Cons- 

tant et le docteur Rochard. 

Thé intime, chez M. André Germain, 

dans ses salons du boulevard 'Saint-Germain. 

Reconnu 

Comtesses Edmond de Pourtalès, Jean de Cas- 

tellane. d'Haussonville, Arnaud de Gramont, 

princesse Lucien Murai, t'ambassadeur de France 

et MmeNisard, Mme Gabriele d'Annunzio des 

aucs de Gallese, marquise de '.Loys-Chandieu, 

baronne de Berckheim, Mmes Frédéric Masson, 

Henri Germain, baronne Brincard, vicomte de 

Lenoncourt, comte de Gabriac. 

Cotillon blanc intime, samedi dernier, 

çhez la comtesse de Saint-Léon, dans, ses sa* 

tons de la rue Pierre.Charron. Parmi les jeunes 

filles: 

Mlles Amelot, de Broglie, de Croy, de La' Roche' 

Àyraon, M. et Ph, de Lévis-Mirepoix, de Mon- 

tesquiou-Fezensac. de Bois'frelin) Gudin, de Gon-- 

taut-Biron, de Galard. de Peyronnet, de Bryas, 

Stirbey, de K&rgariou, de Bouglon, da.JumilUac; 

de La Grang-e, de Dreux-Bréze, d'Alton, de Sa-. 

porta, de Soubeyran, de Rochefort, de Fohsco- 

Iotnbe, Saint-Jean de Lentilhac, de Baye, de 

Fleury, du Plessis, de Laubespin, de Montaigu, 

de Lur-Saluces, etc.. 

La baronne de Lormais recevra jeudi 

prochain, de trois à sept heures, pour la der- 

nière fois de la saison. 

i RENSEIGNEMENTSMONDAINS 

4- Le prince Vàldemar'de Danemark- et le 

J5rthce;et la princesse Georges de Grèce ont 

quitté Paris hier pour se rendre à Copen- 

hague. Ils ont été salués à leur départ par le 

prince royal d,e Grèce, Leurs Altesses le prince 

Roland Bonaparte et la princesse Jeanne 

Bonaparte marquise de Villeneuve, le minis->- 

tre. de Danemark, le ministre de Grèce et 

Mme Delyanni, et les personnes de l'entou- 

rage! des princes et princesses. 

Le prince et la princesse Georges de Grèce 

seront: à Copenhague les hôtes du prince et 

de la. princesse Valdemar. 

Son Altesse le prince Roland Bonaparte 

donnera après-demain un déjeuner auquel il 

a invité un certain nombre de ses collègues 

de l'Institut et partira le soir même pour la 

Suis'se. - • • 

Ije ministre de Su'èdç et la comtesse Gyl- 

denstolpe ont quitté 'Paris pour, passer' leurs 

vacances en Suisse. 

pe baron et la.: baronne de Lancken- 

"Vâksniu, partis de Paris pour un court 

congé, y. seront de retour- vers la fin de ce 

mois, epoque où le baron de Lancken, par 

suite du congé annuel de S. A. S. le prince 

de. I-iidolin, devra. gérer l'ambassade d'Alle- 

mSgne;en. fonctions. de. chargé d'affaires., 

't^ Partis également ie comte et là comtesse' 

Nernps-Iiidveg, qui seront- de: retour, lprsque- 

le '-eprate Khévenhûller-Metsch. prendra, ses- 

vacances, laissant le comte Nemès comme 

chargé d'affaires de l'ambassade austro-bon- 

grpjse. 

• 

'jr Une touchante cérémonie a eu lieu hier? 

cn;;â'Pgi"!513::§3J:at.-Àndréi; ;4., Rsuen, ,où M. 

l'a;Vbé Dufay, assisté de M. j'abb.^ Pons, curé^ 

de/la paroisse, de M. l'abbé Aubin, curé,: 

doyen de Saint-Saens, ft de M. l'abbé Lamy» 

chanoine et curé de Saint-Nicaise, disait .sa 

première messe. 

L'église était archicomble. De nombreux 

amis S'étaient unis à la famille du nouveau 

prêtre pour assister à cette belle cérémonie et 

lui donner un témoignage de leur vive sym- 

pathie. 

M.i'abbé Aubin, après l'évangile, a pro- 

noncé un discours sur. « le- Prêtre et ses de- 

voirs spirituels. > qui a très ému les..as^ 

sistants.. 

A l'issue de la messe, toutes les personnes 

présentes ont défilé à la sacristie pour féliciter 

My l'abbé Dufay, qui venait d'être nommé 

curé de la commune d'Auzebosc, prés d'Y- 

vetot.. 

Reconnu parmi les dineurs autour des 

tables fleuries, dans le restaurant de l'Elysée 

Palace Hôtel, hier soir 

Sir Georges et lady White, M. Penard, le sé- 

nateur Clianncey Depew, princesse Lwoff, sir 

Thomas Sutheiland, Omar Bey Sultan, etc. 

.*» La fête américaine du 4 juillet a été ce-- 

lébrée à Lucerne par un grand bal dans la 

salle des fêtes du Grand-Hôtel National. La 

saison étant' un peu en retard partout, on 

n'osait pas compter sur une grande affluence 

d'étrangers. Mais, contre toute attente, c.e bal, 

le .premier de la saison au National, a été des 

plus gais. Parmi leè plus élégantes toilettes 

Mme Kennedy et Mlle Kennedy, en chiffon 

bleu; Mme Martinon, en robe pailletée -noire', -avec 

grande rose rouge foncé au corsage; Mme Wil- 

liam "Draper, Mlle Draper, en den telle crème 

Mme R. Frowein. en costume Directoire bleu et 

blanc; Mme B.H. en chiffon blanc pail- 

leté d'argent et semis de petites roses; 'Mme 

Georges Wuru, on marron; miss Shattuck, en 

velours noir garni de vert; Mme Jérôme Stone- 

borough, en robe Empire mauve; Mme Fre.v, en 

tulle blanc; Mme Henderson, en dentelle blan- 

che MmeJ. Hille, en robe pailletée d'or, etc. 

La salle de bal était décorée de drapeaux 

américains et fleurie de roses rouges et roses. 

L'aigle symbolique tenait dans ses serres 

une guirlande aux couleurs nationales. 

Un buffet des plus choisis était à la dispo- 

sition des invités et le bal s'est prolongé' fort 

tard dans la nuit. 

MARIAGES 

• 

On a célébré hier, en l'église Saint-Fran-' 

çois-de-Sales, au milieu d'une nombreuse et 

brillante assistance, le mariage de M. Paul' 

Michelez, fils du notaire parisien et de Mme 

Slichelez, avec Mlle Récipon, belle-fille de, 

M. Henry Simond, le très distingué directeur 

de VEcJio de Paris, et fille de Mme Henry, 

Siniond. 

La charmante fiancée, conduite à l'autel par 

son beau-père, portait une exquise toilette de 

satin gris liberty recouvert de mousseline de 

_ôie et de tulle blanc, la traîne garnie de 

point d'Angleterre, le voile de tulle illusion, 

'bordé-dé fleurs déranger. 

Le fiancé donnait le bras à sa mère en robe 

4e tulle gris brodé d'argent, chapeau avec 

aigrettes grises. 

Venaient ensuite ' 

M. Michelez et Mme Henry Siiùond, en crêpe 

de Chine bleu-pastel, tunique en dentelle de 

.mémo ton entièrement rebrodje, chapeau de 

paille de riz avec plumes blanches; M, Lucas et 

Jilnie Mollard, M. Ségretier et Mine Lucas,, M. 

Armand Mollard et Mme Robert, M. Robert et 

'Mme Henri Faunète, M. Louis Moliard et Mme 

Germette/M.GernSette et Mme Armand Mollard, 

M. Henri Faugère et MmeLottin, M. Coui'tat et 

Mme Dailly, M. Albert Récjpon et Mme Gohin, 

.M. Louis Gohin et Mme Albert Récipon, M. 

"Dailly et Mme Louis Gohin, M. Lottin et Mme 

Larrey, etc. • 

M. l'abbé Girodon, directeur de l'école Fé- 

nelon, avant, de bénir. le mariage, prononça 

une touchante allocution sur les devoirs du 

:mariage chrétien et transmit, aux fiancés la 

/bénédiction papale.. 

'• Les témoins étaient^ pour la mariée M. 

Armand .Moilard,, ministre.. plénipotentiaire, 

directeur "du protocole, introducteur, des am- 

abassadeùrs, et M;' Louis Moîla.rd', ses oncles ; 

jpour le marié M- Lucas, sao ôHcléjét^-M. Ro*- 

lb.er% sojtbeaarfrèsqï •_; ;ôs ;:oû : 

La,SjrôîÊiiffe£ait&;p^v;>IH§ 

jAj^é«,|l:è«; 

l, L¡¡';£LUê.!{;Jtit"Jaittb¡PNc,W¡.Í; ,ArnI1é.Re. 

pon, en mousseline do soie blanche," ceinture 

en liberté bleu Nattier, bouquet de rases, 

l 

chapeau avec plumes, roses Mlle Gabrieîle' 

Mollard, en voile blanc, chapeau garni d'au- 

bépine blanche; Mlle Marcelle Récipon, en 

gaze blanche rayée, chapeau bleu-pervenche; 

Mlle Marie Gohin, en mousseline blanche, 

chapeau garni dp roses Mlle Suzanne Gohin, 

méme:toilette qûesa cousine Mlle. Henriette 

Robert, en tulle blanc, chapeau de valencien- 

nes.. 

Elles étaient .accompagnées, de MM. Paul 

de La Ruelle, Joseph Cartier, Pierre ttol- 

leaux, Jean Mollar.d, Guy Récipon et Jacques 

Faugère. 

Reconnu pendant, le long défilé à la sa- 

criste 

Mme Delyanni, général Brugëro, comtesse 

Henry Houssaye, Mmes René Brice, Ditte, comte 

d'A-ndigné. MM- et Mmes Goyau-FélixrFaure, 

Joussei.in,Ratiei\ Constantin, Bénard, marquis, mar- 

quise et Mljo d'Angrélys, le préfet de police MM. 

Henry Houssayq, Paul Bourget et Jules Lemaitre, 

da l'Académie française Jean Dupuy,Gauthior(de 

Clagny), Cambefort, Lagrange, Durand des Aul- 

nois; Léon- Dubrujeàud, Champelier de Ribes, 

Laguionie,- Démange, Fouade, Cheramy, Atnodm, 

Sûhmoll, Salles, Georges Lasserre, Narcilhey, Fou- 

ret, Lion, Cahen-Fu.slor,. Shormer. Cotello, Labou- 

ret,Plocque, Fauche v,Lortat-Jacob,Frache,Boutan, 

Hatin, Lard.y.Lamviôre, Léon André, comte Fleury, 

Mme, et Mlle uMagnin, Mmes Pierre Legrand, Du- 

brujeaud, Paul. Raffard, Chenu. Baighol, Floraht, 

docteur Martin, Clado, Amaudru, comtesse Co- 

lonna Ceccaldi, général Dard; colonel ot Mme 

Bourgeois, MM..et MmosGuéroult, Millet.Brosso, 

Léchera, docteur. Wiart, vicomte et vicomtesse 

de La Batut, MM.Jean Béraud, Gaston Jollivet, 

Notel, Dellesalle, de Ridder, Boulard de Ville- 

neuve, Dufour, J. Raynal, Panhard, Bcmnot, Be- 

raldi, 6altaz?i,.Bailby, Piedallu, de Alvarez, Lo 

Testu, Reynaud, etc. 

Au retour de l'église, Mme' Henry Simond 

a donné une réception dans ses salons delà 

rue Jouffroy, 

V 

Samedi dernier a eu lieu, à la mairie du 

huitième arrondissement, le mariage civil de 

M.. Darçiel Lemanissier, avocat à la Cour 

d'appel, avec Mlle Marthe Deligne, fille du 

directeur du cabinet et du personnel au mi- 

nistère de la justice. 

Les témoins étaient, pour le marié M. 

Théodore Tissier, directeur au ministère de la 

justice, son oncle, et M. Paul Tesnière, an- 

cien bâtonnier de l'Ordre des avocats à la 

Cour de .Caen, conseiller, général du Calvados, 

son cousin pour la mariée M. Briand, garde 

des sceaux, et M. Ricard, ancien député, an- 

cien ministre de la justice. 

M. et Mme Maurice Deligne et MmeL. Tis- 

sier-Lemanissier donnèrent ce même jour 'un 

diner de cent trente couverts. 

Parmi les convives 

M. et Mme Ricard, le président et Mme Dis- 

lère, M. et Mme T. Tissiûr, M. et MmeTesnière, 

M. le bâtonnier- Ployer, le professeur et Mme 

Faure, M. de Biéville, MM. et Mmes Woimant, 

Bienvenu-Martin, Pages, B. de Biévill.e, Boi. 

leau, Delatour, MM. Montandon,:H. de Biéville, 

M. Délabre, f- Mimerel, Happe, Woimant, Si- 

bien, etc. 

L'orchestre; Lautemann s'est fait applaudir 

à plusieurs reprises.. 

Puis M. Paumier, de l'Odéon, et M. Pilois, 

dé la Soala,,se firent entendre dans leurs ré- 

pertoires et furent très applaudis. i 

Grand succès pour ln Perruque, charmante 

comédie très-brillamment interprétée par Mlles 

Barbou, Hébert et M.- A. Maudrès. 

On a\-beaucoùp acclamé M. Louis Vaurs, 

pour sa. belle voix; M.. pnfrance,, dé la Boite 

à Fursy, très amusant dans une rimpro,vi$a- 

tion d'actualité, et Mlle Anna Thiband, dans, 

ses chansonnettes .qu'elle détaille 'si délicieu- 

sement." ' ,'( • '• 

La bénédiction, nuptiale a été donnée hier 

à âint-Pnilippé'du Roule. .. 

t- On vient de 'bénir, en la chapelle parois- 

siale de Saint-Ho'noré d'Eylau, le mariage de 

M. Arpad • de' Migl Kàszonyi,' chevalier dé la 

Légion d'honneur, avec- 'Mme Mârie-Louisé 

Salles nà& -Vaillant,- .'fille de Mme'Camille' 

V&iHhnt.Mi J~ 

CNA~'LÀ,~IX 

Le baron de Mackau, député, de l'Orne/ 

à l'occasion du cinquantième anniversaire de 

son élection au Conseil général, a donné une 

grande' féte''Champêtre 

dans le beau' parc dé 

son château de Vimer. •' 

.Tous l'es habitants du canton de Virhoutiérs- 

avaient, été 'invités. Le programme, des plus-6 

attrayants;.comprenait une foule de jeuxrva- 

riéSi •- '• :'• 

•' 

· 

'Ont déjeuné, avant-hier, chez Mme Ju- 

liette Adam, a l'Abbaye de Gif .• 

La comtesse; Lydie Rostoptcliine, le général 

baron Robillot, M. et Mme Goyau-Félix-Faure, 

M. Le Myre de Vilers, M. Stéphen Liégeard, M. 

et Mme Izoulat, M. et Mme Ernest Judet, Mme 

et MUe Doux, etc. 

"' 

Parmi les personnes conviées au goûter 

M. Andrieux, comte de Solms, comte et com- 

tesse de Job née de Landreville, comtesses 

d'Ounous de Clairvaux, marquis et marquise 

d'Ornano, Mlle Skousès, duc de Riveyra, Mme 

Dumény-Vial, M.>et M, Aug%Cellérier, M. César 

Caire, M. et Mme Ma?e-Senci"er, baronne et Mlle 

de Sardent, Mme, de Lomém'e, MM. Grandmou- 

giri, H. Chabricr, Poullene, -MUlevoye des 

Egyptiens Farid-bey, Izzat Choukri, Hassan 

Kamel, etc. 

• 

M. Grandmougin a dit des vers vibrants 

très applaudis lé Vieux Strasbourgeois, et 

la traditionnelle charade improvisée de l'Ab- 

baye a eu comme toujours son vif succès. 

DEUIL 

•– Les obsèques du général, de La Folly de 

Joux ont été célébrées hier matin au Val-de- 

Grâce. 

Le cercueil avait été déposé dans le salon 

d'Anne d'Autriche, transformé en chapelle 

ardente. 

La levée à été faite par l'aumônier-de l'hs- 

pital le corps a été transporté par des soua- 

officiers de l'infanterie de marine dans la che- 

pelle du Val-de-Gràce où a eu lieu le servicô 

religieux. 

Le deuil était conduit par M. F. de La 

Folly de Joùx, ingénieur des arts et manu- 

factures, frère du défunt M. René Gilletde 

Grandmont, agent général à Paris'du « Sys- 

tem son neveu, et le commandant Paulin 

Ruel, de Tétat-major. 

•. 

Dans l'assistance 

Le commandan't'Targe, représentant le minis- 

tre de la guerre; le représentant du grand chan- 

celier de la Légion d'honneur; le général Dal- 

stoin, gouverneur militaire de Paris le général 

André, de nombreux généraux de -la garnison de 

Paris, des délégations des officiers et des trou; 

pes coloniales en garnison à.Paris. 

Les honneurs militaires ont été rendus par 

le 23e régiment colonial, sous les ordres d'un 

chef de bataillon, avec drapeau et musique. 

Après la cérémonie, le corps a été traps- 

porté à la gare de Lyon. L'inhumation aura 

lieu à Savigny (Côte-dOr). 

Nous apprenons la mort De Mme 

Victor Dugas, née de La Lombardière de 

Canson, décédée au,château de. la Chassagne 

(Ain), à l'âge de soixante et onze ans. Ses 

obsèques ont été: célébrées en l'église de Neu- 

ville-ïes-Dames. La défunte était la mère de 

M. Paul Dugas, de la comtesse René Le 

Bault de La Morinièrë et de Mme Pierre Les- 

tapis --De M. l'abbé Fossey,' chanoine de la 

cathédrale de Bayeûx, décédé dans cette ville 

• l'âge de cinquante-huit ans. Jusqu'à l'âge 

de quarante ans,, le défunt avait exercé la 

profession d'avocat dans le département de 

l'Oise; De M. Jacques Colas-Bel cour, de 

la Société d'assurances « la Caennaise », dé- 

cédé dans sa propriété de Longueville, près 

de Coutances, à l'âge de cinquante-quatre. 

ans. 

Ferrari. 


Chez Fasquelle l'Idylle de Marie Biré, 

de (ïustave Gefîrpy. BeaiiTomân de la^vie- 

4e groVince;- et- -'de "-Patisj'.'étude curlêû.sé 

d'ùîllprfili.elinçt,. Crantepathétique pf mysr. 

téfieTii* dtfniiïîï 'jiaf une û^figurf -,| 

femme, vraie sainte iaïque. 

` 

AU MAROC 

V" Interpellations 

On parlera du Maroc,,cet après-midi, 

au Palais-Bourbon. M. Jaurès se propose 

d'interroger le gouvernement sur. Pinçi- 

dent'd'Azemmour. M. Denys Cochiii' 

médite de répondre à l'avocat du diable, 

M. Jaurès veut évacuer le Maroc, Mv^ 

Denys Cochin voudrait le conquérir.. L'é* 

vacuation immédiate et la conquête sont 

également impossibles. Et, dès lors- 

qu'il résiste à M. Jaurès et à M. Denys 

Cochin tout ensemble, le gouvernement 

a beaucoup de chances d'approcher la 

vérité. Hors du Parlement, les criti- 

ques de M. Denys Cochin -annuleraient 

celles de M. Jaurès, et réciproque- V 

ment. Mais au Palais.Bourbon, où les 

lois scientifiques n'ont aucune valeur, 

les quantités contraires s'additionnent. 

Et c'est ainsi qu'un discours de M; Jau- 

rès répliquant à M. Denys Coohin Ou 

un discours de M. Denys Cochin répli- 

quant à M. Jaurès, cela fait dans l'opi- 

nion publique un peu plus d» confusion 

et un peu plus d'obscurité. 

A quoi bon la discussion nouvelle qui 

nous est annoncée?Je n'en vvoi6 ni la-'1 

raison ni le profit. M. Jaurès et M.'Dënys 1 

Cochin ne m'accuseront pas de parti pris 

contre leurs interventions dans 'l'affaire- 

marocaine. J'écoute toujours ces deux- 

orateurs avec beaucoup d'intérêt Mais 

qd'ont-ils à dire de plus que ce qu'ils ont 

dit dans l'interpellation de la semaine 

dernière? Ayant lu l'Humanité d'hier, 

je sais que M. Jaurès' deihandera la tête 

du général d'Amade, ce qui oblige M. 

Denys Cochin à réclamer qu'on décerne 

à cet officier supérieur la couronne mu- 

rale ou le surnom glorieux de Poliorcète, 

en attendant le bâton de maréchal. 

Entre ces abîmes et ces sommets, en- 

tre cette roche Tarpéienne et ce~Capi- 

tole, 'le gouvernement a trouve la me- 

sure. Et il est' excessif d'exiger qu'il 

châtie une erreur comme un .acte de7 

révolte, lorsqu'il a pu prévenir toutes 

les conséquences de cette, erreur-avec, 

autant de sang-froid que de fermeté- Et' 

il est noj> moins extraordinaire qu'on 

exalte une tactique si manifestement en 

désaccord avec les instructions préci- 

ses dont la Chambre a entendu la lec- 

ture, dont elle a pris note et dont elle: 

a approuvé le texte et l'esprit. Après 

vingt ordres, du jour dont, le gouver- 

nement s'est inspiré hier encore,: quel 

be.soin d'explications nouvelles?..Et-, 

quand- il est notoire que tout estren». 

tré dans l'ordre au Maroc, pourquoi les 

députés, dont le rôle consiste à définir 

les lignes générales d'une politique, 

viendraient-us se mêler des détàUs 4' 

Ma question est naïve. Mais je la 

pose sans .naïveté. Je me doute.que, der- 

rière M, Jaurès. et M. Denys Coohin, s'a» 

gitentq*es personnes pour qui le Maroc 

n'est- qu'un prétexte. Nous* avons, en 

effet, des « marocains. » à la d.ouziiiae, 

Tel quf se- désigne- -t dansles.futures/, 

combinaisons ministérielles tt pour rins- 

truction publique, le. commerceou Jesi, 

postes, prélude |i ces fonctions par de 

modestè^lis^'iri&iaièux' -«favsWxâ49ii»v 

l'affaire marocaine; Le Maroc esÇ

a rappelé que ses instructions ne lui permet- 

taient pas de franchir l'Outhrèbia, et lui a 

ordonné d'éloigner ses troupes; 

Le Berliner Taqeblatt se montre en- 

tièrement satiSfait de là correction du 

gouvernement français, qui mérité une 

pleine approbation et ne peut que pro- 

dujfé l'apaisement parmi les chauvins 

delà presse pangermaniste et des soi- 

disant journaux libéraux de Berlin «qui, 

f>4rleurs agitations sont responsables de 

a, mauvaise situation de la politique ex- 

térieure allemande. Partis en guerre 

sans même attendre plus ample infor- 

mation, à l'avenir, Us feront bien d'être 

plus calmés ». 

.. M.Ro§en reyiendra-t-il ? 

Berlin,6juillet. 

lié baron de Wàngenheim,- qui part 

demain pour Tanger comme remplaçant 

M. Rosen, est un des plus brillants élevés 

de Maréchal von Biebèrstein Ha déclaré 

au correspondant du Berliner tagèblatt 

qu'il désirait se faire un jugement pér- 

sonnel sur la situation au Maroc. M. de 

Wangènheim aurait aussi l'intention- à 

priori de mettre l'accent sur les questions 

économiques plus que sur les questions 

politiques. 

Ce plan semble déborder les fonétions 

d'un simple intérimaire? M. de Wan- 

geriheinr est-il destiné à remplacer M. 

Rôsen définftiyerrient, et non pas seule- 

Rosen de.fimtIY~IIient, et non pas seule- 

ment pour le temps des vacances? 

BÔNNEFON. 

iV FEtràttger 

I. 

Service, spécial du "Figaro 

La liste civile portugaise 

Lisbonne, 6 juillet. 

Le projetde loi dont est actuellement saisi 

la, Chambre fixé à 1,000,000 de reis, ce qui 

fait 1,642,500 francs par an, la liste civile du 

roj Manuel II, et à 73,000 francs par an celle 

du duc d'Opo'rto.. 

En outre le Roi rétrocède à l'Etat lés palais 

de Bèleffi, de Caxias et de Quélus, qui dé- 

viennent propriétés nationales, lé premier 

devant servir spécialement à recevoir les 

chefs d'Etat; les princes et les missions étran- 

gers. 

ê musée des carrosses devient musée na- 

tional. 

Le budget de la liste civile, déchargé dé 

ces frais, n'aura pas à supporter non plus les 

frais des voyages officiels du Roi, tant dans 

le royaume qu'à l'étranger, ces frais devantt 

faire l'objet dé crédits spéciaux votés par 16 

Parlement. 

La dette de la maison royale envers l'Etat 

sera liquidée par versements annuels qui ne 

pourront être inférieurs à 5 0/0. 

Fiançailles princières 


On annonce que les fiançailles du qua- 

tr\èïne ,fn\s de l'empereur Guillaume II, le 

pripçe Auguste-Guillaume, avec la princesse 

Alexandra-Victoria de Slesyig-Holstein-Son- 

denDourg-Glucksboùrg seront célébrées à là, 

fin du mois de septembre. 

Le jeune prince et sa future on t. tous deux 

vingt efranvans, lui depui«;le,S6 janvier -derr; 

ni^»et elle .depuis le 22 avril.; ,r > 

L'ambassade d'Allemagne en Italie 

• • Berlin; 6 juillet. 

Qn parlé depuis quelque temps déjà du 

remj5lacemeiit à Vàmbassade d'Allemagne à 

Rome du comte de Monts auquel on repro- 

cherait, dit-on, de n'avoir pas su conquérir 

une influence suffisante à la Cour d'Italie, et 

de n'avoir pas notamment réussi à décider 

le roi Victor-Emmanuel à se faire accompa- 

gner par la Reine lorsqu'il s'est rencontré 

avec le couple impérial allemand à Venise 

au printemps dernier. 

Ces bruits ont pris assez de consistance 

pour que l'on ait cru utile de publier une 

sorte de demi-démenti. On dit que, l'on a 

bien entendu raconter que le comte de Monts 

désirait prendre sa retraite, mais que si telle 

est vraiment, l'intention de l'ambassadeur, 

son départ n'aurait aucun motif politique, et 

qu'il n'existe aucune raison politique pou- 

vant expliquer ou provoquer actuellement 

un changement à l'ambassade de Rome. 

En Macédoine 

Cdnstantinoplè,6 juillet. 

Dans là nuit dé vendredi à samedi, un 

commandant de la garnison de Rezna (vilayet 

de Monastjr) s'êsl enfui dans les niontàgnes 

avec deux officiers de la garnison voisine, 

quelques fonctionnaires civils, plusieurs sol- 

âts et un grand nombre dé musulmans, soit 

environ 300 honimeë en tout: Ils ont emporté 

avec eux 160- fusils, 15 caisses de munitions 

et 600 livres turques. 

On n'a pu encore établir si leur fuite se 

rattache au mouvement jeùnè-turc. Deux 

bataillons 'se feônt mis à leur poursuite. 

1.ois sociales 

Vienne, è juillet 

L'a iCKàmBrèdès députés a adopté, à l'una- 

nimité, l'urgence d'une motion des social- 

démbcfatésj cphcêrnant l'assurance déë ou- 

vriers contre là vieillesse et l'invalidité. 

D'autre part, lé ministre dé l'intérieur a 

annoncé le âépôt* lé 8 hovembre. prochainj 

d'un projet de loi relatif à des mesures en 

•faveur des petits patrons. 

• 

< Gonourreftoô anglo-allemande 

BruscllfiS, 6 juillet. 

Tandis que les AHenAands étudient là créa- 

tion d'une ligne de steamers entre Bruges et 

l'Extrêmé-Ônènt, ainsi qu'une autre ligne 

entre Gand et l'Amérique du Nord) un groupe 

d'ahàWeùfs dé. Livêrpool a demandé, à la 

viile de Gand l'autorisation d'y c,ont3traire 

dçux hangars à marchandises, e^ H» 

Les votes de la Douma 

SaifttPétèrsboûi'g, 6 juillet. 

Aujourd'hui, au cours de sa séance non 

publique, là Douma à voté là somme de 

4,000,000 roubles réclamés par le ministre de 

la marine pour faire face aux dépenses extra- 

ordinaires nécessitées par la flotte et les 

porte de la mer Noire* 

• 

L'affairé Eulenbourg 

Berlin, 6 juillet.' 

.L'indisposition d'un jUrea écouftô aujour- 

d'hui l'audience du 'procès ËulenbOùrg, qui 

a été levée à trois heures, après avoir été en 

grande partie «onsâcfée à 1 audition de Rie- 

del dont le témoignage constitue, avec celui 

dîErnst) la base du procès. Riëdêl à renouvelé 

les déclarations qu'il a faites à Munich, tant 

sur l'attitude de l'accusé que sur celle d'un 

dés amis de ce âêrnîef. 

AvantRiedel, dont le têtnôîgtiâgô n'est ^às 

teMîné, ôn â entendu lé comte Auguste 

d'Eulenbourg, grand inârèèhàl 4e la Gour. 

tè procès menace de se prolonger jusqu'à 

Jâ'fin dumois on n'a èhcofe entendu, que Avk 

t&îiôîriS' ïûr cinquante, et,d*aut?è fâft, les 

«nédecins ûi-soignent lSiprinèe d'Eulenbourg 

~.deèinà~~¡¡6¡gnent leipl'h~'(:è d'EUlenbour, g, 

à l'hèpiM #-la Charité -déclarent qu'il éet 

incapable de supporter la fatigue d'audiences 

quotidiennes et qu'il lui faudrait au moins 

un jour de repos par'semaine. 

Port-au-Prince en feu 

Porji-àu'-prince,6 juillet. 

Un incendie; comme on n'en a jamais vu 

èn_Haïti,.a dévasté la ville aujourd'hui. Il 

à éclaté tout près du palais du Président 

Alexis. Le Président était parti avec les mi- 

nistres de la guerre et de l'intérieur, pour as- 

sister aux fêtes à Petiohvillé. 

Le feu, sous la poussée d'un fort~vent, se 

propageait dans tous les sens. La prison) 

trois hôtels privés, deux églises protestantes, 

quatre écles et toute là partie sud de la ville 

ont été détruits. 

Les archives de la Cour civile et de la Cour 

dé cassation ont été brûlées. Les poudrières 

de l'arsenal ont sauté. Le navire de guerre 

français Chasseloup-Lau.bat a été fortement 

endommagé et la toiture du marché central 

s'est offondré. Les marins du navire de guerre 

français ont aidé les autorités haïtiennes dans 

l'œuvre de sauvetage. Les casernes et des 

rues entières ont été brûlées. Le Sénat et la 

Chambre des députés ont échappé. 

L'incendie continue. Les autorités main- 

tiennent l'ordre. Les pertes sont évaluées à 

2 millions de dollars. Trois mille maisons 

ont été détruites, surtout dans les quartiers 

populeux. Des milliers rie personnes sont 

sans abri et sans vivres. L'es prix des provi- 

sions augmentent. {New-York Herald.) 

La défaite de l'absinthe 

• Berne, 6 juillet 

C'est fini. La campagne est terminée. Lés 

partisans de «la fée verte sont restés sur 

le carreau. Personne, ni dans un camp ni 

dans l'autre, ne s'attendait a pareil résultat. 

Un grand journal de la Suisse française, qui 

menait- unerude campagne contre la fameuse 

liqueur, écrivait encore samedi soir, au mo- 

ment même où commençait la bataille 

« Nul ne peut prédire à coup sûr le résultat 

du scrutin et toutes les surprises sont pos- 

sibles. » 

Cette fois, le peuple suisse a parlé. Il vient 

de donner raison aux 168,000 signataires ou 

pétitionnaires et de désavouer le Conseil fé- 

déral. Il est vrai que les Chambrés, le Con- 

seil national et le Conseil des Etats l'avaient 

déjà fait.. 

Est-té un bien ou est-ce un mal? Nous 

croyons que les pouvoirs publics sauront dé- 

gager la leçon que comporte l'événement. 

Quant aux vainqueurs dïiier, ils seront pru- 

dents s'ils ne poussent pas plus loin leur 

succès. On disait, ces derniers jours, que si 

la nation les approuvait, ils allaient re- 

prendre la lutte; cette fois contre l'eàu-de- 

vie en général; et plus tard contre le vin et 

la bière. Nous ne le pensons pas. 

La participation des électeurs a été faible. 

Sur 800,000 citoyens capables de voter, seule- 

ment 370,000 environ 'se sont présentés aux 

urnes. D'après la Constitution, pour qu'une 

loi, un décret ou un arrêté quelconque, éma- 

nant des autorités fédérales, soit adopté, 

il faut la majorité des voix et celle des can- 

tons. C'est fait. A l'heure ou je vous écris, il 

ne më manque que le demi-canton d'Appen- 

zell-Intérieur, iin millier de 'suffrages d'un 

côté ou de l'autre. Le total est 235,370 oui 

contre 135,450 non. Sur vingt-quatre cantons 

et demi-canton, on compte vingt-deux accep- 

tants et deux rejetants. Une telle proportion 

est très rare. 

Quelques particularités sont à citer Ce 

sont les cantons allemands de Zurich et de 

Saint-Gall, où la consommation de l'absinthe 

est à peu près nulle, qui ont fourni les plus 

belles majorités dans le premier, 42,550 oui 

contre 13,840 non, et dans le second, 31*780 

oui contre 10,927 non. Genève, qui interdisait 

cette boisson il y a deux ans, a donné 8,857 

non contre 5,808 oui. Ce dernier résultat sera 

vivement commenté. Je me l'explique jbit, 

bien malgré la loi, on boit à Genève l'ab- 

sinthë comme devant. La police est impuis- 

sante 

Conformément à la demande d'initiative, 

le;Cpnseil fédéral a maintenant deux ans 

pour mettre à exécution cette décision du 

peuple suisse. C'est beaucoup. Et l'on se de- 

mande de quelle façon il va s'y prendre pour 

empêcher la contrebande, et surtout arrêter 

la fabrication dé certains produits chimi- 

ques on m'annonçait hier qu'avec un litre 

d'essence spéciale, on fabriquait aisément 

cent litres d'une liqueur qui n'était pas de 

l'absinthe, mais qui s'en l'approchait terri- 

blement. La porte est ouverte à de nouvelles 

industries. Jean ROLL. 

Honimage à Castelar 

Madrid, 6 juillet. 

On a inauguré officiellement ce. matin, en 

présence de M. Maura, président du Conseil, 

le monument élevé, à la mémoire d'Emiliô 

Castelar. 

Les ministres, le Conseil municipal, une 

délégation dés officiers supérieurs d'artillerie, 

pour lesquels Castelar fit voter des réformes 

utiles,et de nombreux hommes politiques ré- 

publicains assistaient à cette cérémonie. 

Le président du Conseil et le capitaine-gé; 

néral Lopez-Dominguez, président du comité 

du monument, ont prononcé des discours. 

Mme Toselli 

Rome,6 juillet. 

Plusieurs journaux ont répandu là nouvelle 

que la coihtesse de Moritigriôsoj épouse du 

tnaèstro TûsëHï, était souffrante. Des infor- 

mations de Florence où se trouvé actuelle'" 

ment le couple Toselli, affirment au contraire 

que lex-princesse Louise de Saxe est en excel- 

lente santé e.t sort tous les jours avee son 

mari pour faire une promenade aux Cas- 

éine. Félix: •' 

,• 

Les événements de Pérse 

Berlihi 6 juillet. 

Selon, lin télégramme de Téhéran, 6 juillet, 

au Dèfiiner Tûtjp.blatU le poste de cosaques 

qui avait été établi autour de là légation an- 

glaise, pour y surveiller la .sortie éventuelle 

dé pillards ayant, trouvé asile à la lé«àtion, 

puis qui avait été retiré sur les protestations 

du ministre d'Angleterre, Mi Marliiig, a été 

aujourd'hui rétabli en partie. Dix cosaques 

surveillent actuellement la jjarté de la léga- 

tion. 

M. ^farling a adressé "uneplainte au gou- 

vernoment, et a ^émanas des excuses do la 

part du goùVériielii Ûé la ville et du ministre 

dé la Cour. 

Gii attend pour aujourd'hui là fermeture 

dés bazars* 

La Banque russèaurait, contrairement aux 

traités, fait rentrer toutes lêg créances. 

toa'drès, 6 juillet. 

La dépêche 5ré£ùé aujourd'hui de Téhéran 

à Berlin, au sujet de la légation britannique 

et des excuses exigées, se rapporte à des faits 

déjà connus et qui sont Antérieurs à la ré- 

ponse faite par sir E. Grey à la Chambre des 

conîmunes. v j 

Anarchistes ou maîtres chanteurs 

Bruxelles, 6juillet. 

Le Tribunal correctionnel de; Liège a con- 

damné aujourd'hui a sixmois de .prison deux 

pseudo-anarchistes qui ava ient é^fitauprince 

AÏbeH qu'ils révéleraient, moyennant trente 

taille francs, les détails d'ùir prétendu com- 

plot tramé contre lui* H. 

La catastrophé de Joukovska 

Saiût-pétersbourg,6 juillet. 

Les dernières constatations établissent que 

le nombre total des morts à été de 264 dans 

l'explosion du puits de la Sùèiété Catherine, 

à JoukoVÉka.Ace éhlftré il faut ajouter pour» 

tant quatre itiaiïquants. 

En vertu de la loi sut- les seèôur* aux viç» 

times des catastrophes industrielles, un denii- 

piilliôn de roubles eera distribué ftùs;. fèiMi*, 

les âsé viètînieîs-. • • ~l~"l 

> r__ 

A là Douma oh parle d'envoyer sur les 

l' 

lieux une commission parlementaire pour 

étudier les causes de la catastrophe. 

COURTES DÉPÊCHES 

Le Stôrthihg norvégien à décidé, sur là 

proposition du gouvernement, que le poète et 

romancier Jonàs Lié, dont nous avons an- 

noncé hier la mort, 6t dont le président de 

l'Assemblée venait dë prononcer reloge funè* 

bre, serait enterré -aux frais de l'État. 

Le duel des députés russes Pergament 

et Markoff aura lieu probablement aujour- 

d'hui, en Finlande ils se battront au pistolet, 

à quinze pas, jusqu'à ce qu'il y ait effusion 

de sang., 

L'occupation militaire de Samos est 

maintenue au moins provisoirement, car la 

Porte vient d'y envoyer un contingent de 

300 hommes pour remplacer les troupes ap- 

pelées. 

Aux- dernières élections finlandaises, 

sur 71,861 votants, il y a eu 80,252 socialistes, 

17,500 vieux-finlandais, 12,613 jeunes finlan- 

dais et 8,147 partisans des Suédois. 

La Chambre des communes du Canada 

a adopté une loi sur les pensions de retraite 

pour la vieillesse.. 

Un orage très violent, accompagné dé 

grêlons, s'est déchaîné hier soir sur la ville 

de Florence et a fait des dégâts considéra- 

blès; on dit même cju'il .ya plusieurs blessés. 

La grêle a causé à Bogno et à Ripoli de 

grands dégâts dans la campagne. 

On annonce de Treviso la mort d'un 

neveu du Pape, fils d'une de ses sœurs qui 

tient une auberge et en même temps un ate- 

lier de couturière à Salzano. Cette nouvelle a 

profondément ému Pie X, dont l'affection 

pour tous les membres de sa famille est,bien 

connue. 


LA JOURNÉEDE HUIT HEURES 


La Chambré dès communes a adopté ejl 

Seconde lecture par 390 voix contré 1201e bill 

établissant la. journée dé huit heures pour,las- 

ouvriers des minés.. 

LA COUR ET LA VILLE 

,*»Le Roi a tenu ce matin au balais de 

Saint-James le dernier « levée » dé fa saison. 

Les. ambassadeurs de France, d'Allemagne, 

de Ruësie, d'Autriche, dés Etats-Unis, d'Es- 

pagne, du Japon, de Turquie y assistaient, 

ainsi que les autres membres du corps diplo-. 

matique et les membres du gouvernement. 

Lé Roi et la Reine ont donné cet après- 

midi à Buckingham Palace, en l'honneur de 

l'anniversaire dé la naissance de la princesse 

Victoria, une garden-party à laquelle avaient 

été invités plus de deux cents enfants qU'àc* 

eompagnajent leurs parents et même, dans 

certains cas, leurs grands-parents. Le Clou 

des réjouissances préparées pour fêter, les 

petits et les grands était un feu d'artifice- ja- 

ponais, un feu d'artifice en papier, véritable 

enchantement; merveille de couleurs et de' 

lignes, dont le bouquet fut une pluie de 

cadeaux-surprises pour les enfants; 

Parmi les invités .•! 

Princesse'Çh'risfiah princesse 'héritière'. de: 

Suède et ses enfants, duchesse de Sparte etlses 

enfants,. les enfants du prince et de.ta princesse 

de Galles, la,duchesse de Bucclejich, la marquise 

de Sàlisbufy et sèï deux dernières filles, ljdy 

de Grey, "lord"et ladyL-àrisdawne, MrsAsquàk, 

ladyJuliette Duff,etc. (•; 

L'offlci^r dû l'état civil de l'àrrondisœ- 

ment du Strand a été avisé par le prince àë 

Sagan,, qui .réside actuellement au Savoy, 

Hotel,-situ6danti cet arrondissement, de soit 

intention d'épouser Mme Anna Gôuld, qui 

habite le même arrondissement depuis le*22 

juin. 

Amérique 

latine 

1; 

u DANS 

L'URUGUAY 

• Montevideo, 6 juillet. 

Financés d'Etal. L'exercice cloà en juin 

dernier B'ést soldé, conformément aux pré- 

cisions officielles, par un excédent de 1 mil- 

lion 800,000 piastres. 

Le solde créditeur du gouvernement au 

Banco de la Republica se chiffrait â la 

rnêrhe date par 3,799,168 piastres. Dans cotte 

somme n'est pas comprise, naturellement, la- 

partie du capital de cette banque, dont, au^ 

termes de la loi là créant, peut disposer le 

pouvoir exécutif. 

1Dece montant de 5,798,168 piastres il y a 

lieu "de retrancher 1,000,000 de piastres pour 

reliquats des. exercices précédents et de l'ein-" 

prunt de conversion. L'excédent liquide dé 

année en cours ressort donc à 1,798,168 

piastres.- '"• 

AÛ BRÉSIL 

Rio-de-Janeiro,6 juillet. 

Immigration. Suivant une dépêche re- 

t.ue par le ministre du Japon au Brésil, un 

bateau japonais à quitté, le port du Cap de, 

Bonno-Espèrancè, se rendant au Brésil avec 

800 immigrants japonais. 

LA CHAMBRE 

Lundi 6juillet. 

L'IMPOT SUR LE REVENU 

Serappelle-t-pn que, vendredi matin, 

la Chambre avait réservé l'article 33 et 

les nombreux amendements où s'était 

exercée, à son propos, l'ingéniosité des 

|égislateur.s ? C'est déjà bien loin. Tou- 

jours est-il que, fidèle à ses habitudes, 

la commission Apporte, aujourd'hui un 

nouveau texte. Il s'agit des abattements, 

ou défalcations accordées aux bénéfices 

au commerce et de l'industrie. Il y en a 

toute une échelle; sans doute les inté- 

ressés s?y reconnaîtront, mais c'est de 

l'hébreu pour les profanes. 

Ces perpétuels changements trahis- 

sent chez la commission et le gouverne- 

ment dès incertitudes qui ne sont pas de 

bon augure. Il est évident qu'ils mar- 

chent au has^d dàhâ les ténèbres, accep- 

tant de toutes mains les plus fumeuses 

lanternes. t 

Elles fournissent si peu de lumière 

que, le texte à peine lu, la dispute re- 

cômniencô. M. Groùssier, qui voulait 

qu'on tînt compte avant tout du chiffre 

de là population, se plaint que les Com- 

merçants sont moins favorablement trai- 

tés que lès propriétaires. La proportion 

adoptée lui paraît absolument défec- 

tueuse. Lé ministre a beau lui répondre 

qu'on ne fait pas de progression sans 

qu'il en résulte quelques inconvénients. 

Ces injustices choquent M. Groussier 

qui Maintient énergiquement sa propo- 

sition et M.Puech qui constate, une fois 

de plus, que Paris est sacrifié. 

Bîneffet, le minimum d'existence in- 

demne d'impôt est fixé à 1,500 francs. 

Goûlme à Paris il dépasse ce Chiffre, 

ne s'éftsûît-il pas qu'il n'y a plus de tfïi* 

nilBllùi d'existence pùiir Paris ? 

« Mais, objecte M.Juléà Coûtant, Û 

l'on Vèllt dégrever tout lé monde, côm- 

toênt équilibré^ là féfôfûié? Autant dire 

qii'oa ftèô'Vôytpàè! >> 

C'est lé bon Sèûs qUi .tt'èn.Veut pis et, 

â eeitai^ point d#vûéy-i6-:sèg&-CôUtaat, 

qui en veut, n pas tout à fait tort. 

Voilà maintenant Ivry qui parle par sa 

bouche et qui prétend que Paris écrasé 

la banlieue. 

Le ministre promet à M. Pûech de lui 

donner satisfaction dans unautre article;- 

mais la Chambre fera bien de se méfier; 

le procédé -est conriu et, dans cette loi 

même il a déjà servi. Lorsque vient 

Vautre article, on réporid c'est voté 

Aussi Mi Puech réclame-t-il des pré- 

cisions. Sur quoi le ministre, déjà moins 

accommodant, lui demandes'il veutcréèr 

un privilège exorbitant au profit des 

grandes villes; Comme s'il était exorbi- 

tant de soutenir que la vie y est beau- 

coup plus chère qu'à la campagne. 

En réalité, le vrai caractère de cette 

réforme se dégage tous les jours et 

sous son apparente complexité, elle est 

beaucoup plus simple qu'on ne le croit. 

Elle est faite pour permettre d'appliquer 

l'impôt à qui l'on voudra. 

En désespoir de cause, le ministre se 

borne à repousser l'amendement, sous 

prétexte qu'avec le système de gradua- 

tion proposé par MM. Groussier et 

Puech, on se heurterait à des difficultés 

inextricables « on n'en sortirait pas. ». 

Aqui la faute ? Le ministre a hâte d'en 

sortir; mais pourquoi y est-il entré? 

Quand, de son propre aveu, on n'aboutit 

qu'à corriger des injustices par d'autres 

injustices, est-ce bien la peine de se 

mettre en frais? 

L'amendement de M. Groussier n'a 

réuni que 73 voix contre 474. La majorité 

rurale a cru y voir un désavantage pour 

les campagnes. Et puis M. Puech l'avait 

défendu, et les ministériels sont hostiles 

de parti pris à ce gêneur depuis qu'il 

leur a si vertement houspillé leur cher 

Gaillaux. 

Bientôt M. Mâgniaudé est intervenu 

avec un autre amendement qui avait pour 

but d'assimiler complètement les reve- 

nus commerciaux aux revenus agricoles; 

maie ce réformateur infortuné a vu tout 

de suite se liguer contre lui le grand 

triodes anabaptistes, Pelletan, Jaurès 

et Caillaux. Que vouliez-vous qu'il fit 

contre trois? Qu'il mourût! Il est mort, 

je veux dire qu'il a retiré son papler, 

non sans avoir mis en plein rélief les 

contradictions de M. Pelletan. Mais le 

président de la commission fiséalè je 

ne puis jamais lui donner ce titre sans 

rire n'y regarde pas de si près 

M. Perruche et M. Théodore Reinach 

lui succèdent. C'est à qui amendera. 

Peine perdue; l'échelle du nouvel arti- 

cle 33 triomphe de toutes lés résistances. 

Mais ce n'est pas pour longtemps. Tout 

à l'heure les villes réclamaient, mainte* 

nant ce sont les campagnes. M. Piehery" 

défend leur cause et la perd. 

Ensuite se présente M. Georges Bêrry 

qui reproche aux coopératives de faire 

du tort au commerce. Il entend qu'on 

les taxe pour rempiacer la patente qu'on 

est parvenu à leur imposer. Sa proposi- 

tion a échoué devant les explications du 

ministre. On n'avance qu'à pas de tortue. 

Pas-Perdus. 

Autour de la 

politique 

Les événements du Maroc 

M. Jaurès a avisé M. Pichon, ministre dés 

affaires étrangères, de son intention de lui 

poser une question au sujet des opérations 

militaires du général d'Amade à Azemmour. 

M. Denys Cochin, de son côté, a prévenu 

dans la soirée d'hier le ministre qu'ille ques- 

tionnerait sur le même point. Le gouverne- 

ment a d'ores et déjà décidé d'accepter la 

question de M. Jaurès, et lé ministre des af- 

faires étrangères "profitera de l'occasion pour 

donner des explications sur les incidents 

d'Àzemmour et indiquer les instructions qui 

ont été données A ce propos au général d'A- 

made. 

Le rachat de rOuest 

La commission du budget, qui est appelée 

à donner un avis financier sur les deux pro- 

jets soumis à la commission des travaux 

publics, entendra aujourd'hui le président 

du Conseil et les ministres des finances et 

des travaux publics. 

Au cours de la discussion, M. Aimoiid a 

fait observer que les deux projets étaient so- 

lidaires et que la Chambre ne pouvait sebor-1 

ner à voter la loi adoptée par le Sénat, sans 

demander à la haute assemblée de voter la 

seconde qui impliqué les moyens financiers 

destinés a assurer l'exploitation provisoire. 

On demandera donc cet après-midi au gou- 

vernement do faire des déclarations très net 

tes à ce sujet. 

Ajoutons que, dans le rapport de M. Ai- 

jno'nd sur le projet adopté par le Sénat, et 

distribué hier, l'honorable député de Seine- 

et-Oise, tout en se déclarant partisan du ra- 

chat, semble ne pas vouloir de l'exploitation 

par l'Etat et préférer la combinaison d'une 

société fermière, ou même encore d'une régie 

intéressée, dans le genre de celle que vient 

d'appliquer la Ville de Paris en ne consen- 

tant pas à renouveler le privilège de la Com- 

pagnie du Gaz et en se refusant aussi à se 

charger de la régie directe. 

Auguste Avril. 

LE MONDE RELIGIEUX 

Un document pontifical. 

On télégraphie 

de Bome Le document pontifical réformant 

.les dicastères du Saint-Siège, qui doit paraî- 

tre aujourd'hui, est des plus importants. 

Ses principaux caractères Sont î'uniflea- 

tiôn des affaires selon leur nature, là sépa- 

ration de la partie législative de la partie 

disciplinaire qui est laissée aux Congréga- 

tions, et de la partie contentieuse, qui est 

confiée aux tribunaux le règlement de pro- 

cédure en première instance, en appel, en 

cassation, la protection des faibles, grâce 

aux droits de traiter directement une affaire 

sans avocats, procureurs, spédizionefi du 

agents, moyennant la défense gratuite; 

l'exemption do taxes pour les pauvres, ou 

réduction de taxes pour les gens de condi- 

tions peu aisée; le règlement pour la nomi- 

nation aux fonctions et les honoraires des 

employés. 

La nouvelle réforme rendra à la Congréga- 

tion consistoriale aussi bien qu'à celle de 

ïote et de signature leur ancienne splen- 

deur. La Congrégation des évêques et des ré- 

guliers cède les matières concernant le clergé 

séculier à la Congrégation du Concile et se 

transforme en Congrégation des réguliers 

pour le clergé régulier. 

La Congrégation de la propagande, dont le 

ressort est très vaste, est déchargée des ré- 

gions où la hiérarchie de la vie catholique 

est déjà bien organisée. 

La secrétairerie d'Etat comprend la sec- 

tion des affaires ordinaires (c'est la secrétai- 

Verie d'Etat actuelle) et celle des affaires ex- 

Iraordinairos (c'est la secrétairerie actuelle 

Ûe la Congrégation des affaires ecclésiasti- 

ques extraordinaires) et la section des brefs 

(secrétairerie des brefs actuelle). Ces trois 

iëctions ont leur chef dé service dont chacun 

jfélévê directement du cardinâl'secfétâiré 

fl'Btat. 

Quant à lâ Congrégation consistoriale, é'ést 

d'elle que relèvent la création dès évêqiiès et 

ia survtillanéâ sur le hâtit gouvernement dés 

diocèses et des séminaires; elle dirige les 

Conflits de compétences entre les âitêïeôts 

lijçastsïsè» • 

Le Pàpé côMaae.à èa êtrô préfet. 

LE SOUVENIRFRANÇAIS 

Cette œuvre tenait hier son assemblée gé- 

nérale annuelle. 

Il n'en est pas de plus touchante elle n'a 

d'autre objet que l'édification et l'entretien 

des tombes de nos soldats et marins morts 

pour la patrie. 

Pour l'exercice de cette mission; ou plutôt 

de ce culte, elle a trouvé cette année 105,436 

francs. Elle a dépassé un'peu ce crédit, mais 

il lui reste encore, sur ses économies des an- 

nées précédentes, 2§,035 francs. 

Ce sont les chiffres- indiqués dans son rap- 

port financier par le commandant Baude, son 

trésorier, qui, comptant avec raison sur la 

piété pour les morts que nous avons en 

France, n'hésite pas à commander de nou- 

veaux travaux, destinés à honorer et à perpé- 

tuer leur mémoire. 

M. Niessen, secrétaire général, rappelle 

que le Souvenir français a édifié et subven- 

tionné, seulement depuis le mois de juillet 

dernier* 67 monuments nouveaux, qu'il en a 

restauré 94 autres, qu'il inaugurera dans 

quelques semaines, en terre annexée, les 

mausolées de Noisseville, près de Metz, et de 

Wissembôurg, et qu'il a décidé la construc- 

tion de cinquante-six tombes â Orléans, à 

Alger, au Maroc, en Tunisie, à Wagram, etc. 

Ce n'est pas tout. Des comités, affiliés à 

l'œuvre, s'occupent sur tous les points du 

territoire français, dans nos colonies aussi, et 

même à l'étranger, à restaurer et entretenir 

les monuments de souvenir, à les parer de 

couronnes et dë fleurs. 

Dans plus de huit cents villes et villages 

on veille discrètement à ces soins, et ceux 

qui remplissent ce simple et pieux devoir se 

souçient fort peu qu'on s'intéresse à leur 

œuvré autrement qu'en les aidant à l'accom- 

plir.' 

Voila de quoi nous entretinrent hier, à. 

l'assemblée générale du Souvenir français, 

le général Poulléau, président, et ses collè- 

gues du comité, qui ont terminé la séance en 

ajoutant aux noms de MM. Alfred Mézières, 

Potier, le vicomte de Vogüé, le marquis de 

Montebello, le marquis de Reverseaux, de 

Marcère, les généraux Zédé, Azaïs^yRèbillod, 

leurs collaborateurs du conseil d'administra- 

tion, ceux de MM. Krantz, député des Vos- 

ges, Harmand, ambassadeur de France, du 

général dé France et du capitaine de frégate 

Trobriand. 

Ch. D. 

UN MOLIBBISTB 

Ôn dit quelquefois un peu de mal de 

l'administration de la Comédie-Française 

et dé ses sociétaires. 

Puisque l'on insiste volontiers sur les 

minutes où fleurit l'erreur passagère, 

pourquoi laisser dans l'ombre, à l'occa- 

sion, les heures touchantes de tendre 

fraternité? 

Eh bien l'autre samedi, il a passé, 

pendant la séance du Comité, un souffle 

rafraîchissant de cordialité moliéresque 

dont je voudrais noter le détàil pour l'é- 

ducation de la « Jeunesse», au sein de 

notre vieille Comédie. 

Il s'agissait de rendre hommage au 

plus érudit des moliéristes, à l'un des 

phis vieux collaborateurs de\ la: Maison, 

à Georges Monvalqui prend sa retraite, 

après trente ans de services. 

Au lendemain du siège, nous entrions 

ensemble au Conservatoire. 

Georges Mondain (alias Monval), fils 

d'un colonel du génie, lequel ne 

voyait point d'un œil indulgent notre 

carrière avait eu, dès le collège, la 

passion du théâtre. Il s'était présenté, 

une première fois, avant la guerre, à 

l'Ecole du faubourg Poissonnière où il 

avait été admis d'emblée dans la classe 

de RégniÈr mais l'élève était mineur, et, 

devant l'opposition paternelle, il dût don- 

ner sa démission pour prendre le grade 

de licencié en droit et entrer au barreau. 

Sa vocation dramatique ne s'en montra 

que plus impérieuse. Au bout de quelques 

années, le jeune avocat rentrait dans la 

classe de Régnier, et s'engageait bientôt 

dans la troupe d'Àgar, avec notre ami 

Baillet, afin de courir la province, tel 

Molière jadis; identifiant ainsi sa vie 

à celle du poète du Dépit amoureux 

recueillant avec soin, entre deux repré- 

sentations, dans les archives locales et 

les études de notaires, les traces du pas- 

sage de J.-B. Poquelin et de l'Illustre 

Théâtre. Peu de temps après, Monval 

entrait à, l'Odéon où, tout en jouant la 

tragédie et la comédie, il écrivit deux 

gros volumes, en collaboration avec Po- 

rel, sur VHistoire du second Théâtre- 

Français. Mais son rêve était de vivre 

dans le temple de Dieu. A la demande de 

feu Emile Perrin, il abandonna sa situa- 

tion d'acteur à. l'Odéon au profit de nos 

archives. Il connut alors les modestes 

émoluments d'archiviste adjoint,' aux 

côtés de ;Prançois Coppée, notre biblio- 

thécaire en chef. Il faisait donc enfin 

partie de la Maison de Molière 1 

C'est à cette époque qu'il fonda et di- 

rigea pendant dix ans (de 1879 à 1889) un 

périodique quasi religieux, \&Moliériste^ 

exclusivement consacré à la bibliographie 

du Maître et de ses compagnons de la 

première neure. 

Aucune période de l'histoire de la co- 

médie, d'ailleurs, ne le laissa indiffé- 

rent il publia la correspondance inédite 

d'Adrienne Lecouvreur il fit un diction- 

naire, par ordre alphabétique de tous les 

sociétaires du théâtre, depuis l'origine, 

avec des notices impeccables, encadrant 

les signatures de chaque sociétaire. Pre- 

mier document psychologique depuis 

la majestueuse ronde des comédiens du 

dix-septième siècle jusqu'à la griffe ner- 

veuse de nos jolies contemporaines. Et 

que d'autres ouvrages auxquels lès his- 

toriens du théâtre ont 'puisé largement 

notamment le Catalogue raisonné du 

musée de la Comédie-Française, la chro- 

nologie moliéresque, qui sont dus aux 

patients labeurs de Georges Monval, 

dont la modestie n'avait d'égale que la 

scrupuleuse exactitude. 

A force d'aimer Molière, il avait fini 

par lui ressembler Avec ses longs che- 

veux haut plantés sur le front large, ses 

yeux bien écartés du nez, sa physiono- 

mie vivante, ses narines frémissantes au 

seul nom d'une pièce ou d'un acteur, -il 

vous donnait en une improvisation bril- 

lante, les renseignements les plus exacts 

les détails les plus minutieux. 

Liseur infatigable, il a perdu préma- 

turément la vue. Le coup a été. dur pour 

cet ardent compulseur d'archives; C'est 

Un bien émouvant spectacle que de le 

voir prendre, à tâtons et de mémoire, 

tm de- nes^çhers volumes-de la réserve, 

Quelque., édition rare, et d'en tàtér lé 

fâlài avec une lenteur amoureuse et 

-triste Sa îaëûïoiFé, malg;ri là cécité,-mt 

restée infaillible et sa voix, qui semble 

quelquefois comme indifférente au reste, 

se ranime, toujours vibrante, à là façon 

d'Alceste, lorsqu'il discute sur une date 

ou sur l'interprétation d'un rôle. 

Trente années de dévouement désin- 

téressé ? 

Nous lui avons donné, samedi, lé té- 

moignage de notre gratitude, de notre 

affection et M. Jules Claretie a résumé 

notre désir dans l'une de ces formules, 

dictées par le cœur, et qu'il sait toujours 

trouver «M. Monval, vous prenez votre 

retraite, mais vous êtes toujours chez 

vous dans cette Maison, où'vous restez 

bibliothécaire-archiviste honoraire ». 

Et je pensais, en voyant notre unani- 

mité fraternelle, que, sur le mâle et franc 

visage du Molière marmoréen de Hou- 

don, il a dû passer un frisson de ten- 

dresse mélancolique. Molière ton 

sosie s'en va! Et les vers sublimes de 

Hugo me hantent depuis cette dernière 

séance 

Chante1 Miitônchantait chante Homère4 

[chanté. 

Lepoète des sens perce la triste brume 

L'aveuglevoit dans l'ombreunmondede clarté. 

Quand l'œil du mort s'éteint, l'œil de l'esprit 

v [s'allume. 

Jules Truffier, 

sociétairedela Comédie-Française. 

* »>S^s«– • 

"LaRosedesRosés 

"auxchamps 

Les Parisiennes qui aiment ces rosés 

magnifiques et odorantes qu'on ne trouve 

qu'à Paris et ne les aiment-elles pas' 

toutes ? peuvent emporter dans leurs 

villégiatures estivales tout aumoins leurs 

effluves, eh se munissant de quelques 

flacons de la Rose des Rosés, ce pur chef- 

d'œuvre de Lenthéric, extrait de la « Ma- 

réchale Niel »; dont il garde le parfum 

subtil et dominateur. 

AFFAIRES_MILITAIRES: 

Cadre de réserve. M. le général de di- 

vision Rossin, disponible, est placé dans la 

2° section (réserve), du cadre de l'état-major 

général de l'armée. 1, 

MARINE 

Arrestation d'un matelot ânâroïiiètê. 

L'Agence. Havas a recula dépêche suivante 

Le matelot Aubin, du cuirasse Vérité, vient 

d'être arrêté pour propagande antimilitariste. 

Des brochures séditieuses ont été trouvées 

dans son sac. 

Aussitôt informé de cette découverte, le com- 

mandant de la Vérité fit arrêter le matelot Au- 

bin, qui fut écroué à la prison du bord, en atten- 

dant la décision do l'autorité maritime. 

Un rapport a été adressé à l'amiral Boué do 

•Lapeyrère, préfet maritime 6t commandant la 

division do la Baltique. 

D'après les marins du bord Aubin se livrait à 

la propagande des idées anarchistes et antimili- 

taristes auprès des jeunes matelots du cui- 

rassé.. 

A la Sùreté générale on n'attache pas une 

très grande importance à l'arrestation du 

matelot Aubin. 

Un classement significatif 

Au Concours de Véhicules industriels, 

organisé par l'A. C. F. sous le, contrôle 

officiel des délégués du ministère de la 

guerre, le premier dans le classement 

général des Véhicules industriels a été 

Saurer,n° 26, sur Bandes Pleines Conti- 

nental, 

et le premier dans le classement général 

des Fiacres a été 

Lethimonnier sur Pneumatiques Conti- 

nental. 

A L'HOTEL DE VILLE 

–rate» 

l'acquisition PAR LA VILLE DES FORTIFIGATIONS 

LE PROJET EST AJOURNÉ 

En comité secret, le Conseil municipal a 

discuté le rapport de M. Adolphe Chérioux 

sur lé projet 

de convention à intervenir 

entre l'Etat et la Ville au sujet de la cession 

des fronts ouest et nord de l'enceinte de Pa- 

ris, entre la Seine (Point-du-Jour) et le canal 

Saint-Denis. 

Nous résumons brièvement les conditions 

du contrat et ne rappelons que pour mé- 

moire que de nombreuses négociations ont 

été engagées depuis plusieurs années. 

Le 13 mars 1908, M. Caillaux accepta de 

vendre à la Ville les terrains des fortifica- 

tions pour la somme de 64 millions. 

Il fut entendu que ce prix de 64 millions 

serait payé en 20 annuités à partir de jan- 

vier 1910, et que la Ville serait autorisée à 

gager les dépenses sur les disponibilités que 

laissera à partir de 1910 l'emprunt de 1869. 

Toutefois on avait espéré que la zone à 

désaffecter s'étendrait de la Seine jusqu'à la 

porte de Pantin. Le ministre des finances fit 

savoir qu'il faudrait arrêter la démolition au 

canal Saint-Denis, le ministre de la guerre, 

pour des raisons supérieures de défense mi- 

litaire, ne voulant pas laisser la Ville dispo- 

ser momentanément des terrains aux abords 

de là porte de Pantin. Ce veto retardera la 

création du nouveau port de La Villette et" 

l'agrandissement de la gare du marché aux 

bestiaux. 

• 

Enfin il fut stipulé que l'Etat se réserve- 

rait le sol et les bâtiments de la caserne de 

Clighancouft et qu'il érigerait 70 0/0 dans le 

partage de la plus-value dont bénéficieraient 

les terrains de la zone militaire, grevés ac- 

tuellement de la servitude non œdiflcandi. 

Quand M. Chérioux a eu terminé cet exposé, 

le projet a été vivement attaqué. On lui a 

reproché d'engager trop d'argent pour les 

besoins de la périphérie, au détriment des 

quartiers du centre. On à regretté qu'il ne 

constituât pas une opération d'ensemble pour 

lo périmètre Complet des fôrtilications. On 

aurait voulu aussi lier toutes les questions 

litigieuses pendantes entre la Ville de l'Etat 

et incorporer dans le projet des questions de 

pavage et d'écoles. 

Puis deux propositions précises furent 

présentées par MM. Ambroise Rendu et Mi- 

thouard. 

Les fortifications n'ont coûté à l'Etat que 

17 millions pourquoi dès lors lui donner 

64 millions pour un secteur des fortifications ?`? 

Dans ces conditions, il convient d'entamer 

de nouvelles négociations et de réclamer la 

cession gratuite à la Ville des fortifications, 

moyennant le remboursement par elle des 

17 millions et l'engagement de faire à ses frais 

les opérations de viabilité ou de créer les 

parcs que la population réclames 

L'autre proposition, basée sur ce que la 

servitude non eedificandi à laquelle sont as- 

treints les terrains de la zone militaire 

n'existe qu'à raison de l'existence même de 

la fortification, réclame d'abord l'achat par 

la Ville de la zone militaire et au besoin l'ex- 

propriation. Ensuite la Ville vendrait les for- 

Uications pour retrouver lés sommes dé- 

boursées et établirait sur les 400 mètres de 

la zone militaire les parés et les espaces 

libres qui feront à Paris tinè ceinture de 

verdure. 

Le Conseil, eii. présence dé toutes ces prp- 

pôsitiôns, s'est décidé pour l'ajournement du 

projet. Lé préfet est alors monté à là tribune 

et a prévenu les conseillers que l'ajournement 

Jfêftdait toute liberté à l'Etat, qui pourra dèSi 

demain vendre âîes société^ à dés pàftîcu-

liers, les emplacements. Les acquéreurs pour- 

ront édiger les'; constructions les plus nui- 

sibles au développement sanitaire.de Paris, ou 

les plus gênantes. 

Bref, on réalamé un scrutin en séance pu- 

blique qu'a présidée M. Ménard. En vain 

MM.Deville eifc Cbassaigne-Goyon ont es- 

sayé de faire décider que, tout en ajournant 

le projet, on acceptait le -principe de l'acqui- 

sition des fortifications. La proposition de 

M. André Lefèvre qui comporte l'ajourne- 

ment pur et simple Taemporté au scrutin 

par 48 voix contre 39 voix. Que va faire l'E- 

tat ? attendra.-t-il la fin de l'année ou vendra- 

tr-il tout. de. suite ses terrains? 

Avant là discussion' sur les fortifications, 

M. Paul ËseiMer'avàit développé sa question 

aux préfets de la. Seine et de police sur.les 

inconvénients résultant dé la circulation des 

omnibus automobiles. Il s'est plaint des excès 

de vitesse constatés dans des rues enpente, 

où l'on enregistre 799passages d'autobus par 

jour. 

MM."Gaston Méry, César Caire et B.ellan 

ont vivement appuyé les obsèrvations pré- 

sentées par M. Escudier. Puis, MM.Brunet et 

Turot ont élevé, à leur tour, des critiques, 

tout en priant qu'on se gardât de priver les 

quartiers de la périphérie d'un moyen de 

communication avec le centre de Paris. M. 

Dausset-. a expliqué que la Compagnie ne 

pouvait 'guère 

consentir des sacrifices-pour 

modifier ses voitures, si elle n'était pas sûre 

du lendemain, et les fonctionnaires respon- 

sables ont démontré que leurs administra- 

tions avaient pris des mesures pour essayer 

d'obtenir l'amélioration, des voitures ac- 

tuelles. 

•' 

On a réclamé la création d'une commission 

permanente de vérification des autobus. Fi- 

nalenïënt M. Paul Escudier a fait adopter un 

or.dre,du_jmir, dans lequel il réclame l'étude 

d'urgence d'un nouveau modèle de voitures. 

En attendant, on devra munir celles qui sont 

en service de: pare-boue efficaces et réprimer, 

de lafa£on la 'plus stricte, les excès de vi- 

tesse. ,• ; 

Janville, 

LAJOURNÉE 

LeParlement Au Séçat, discussion de la 

proposition .relative à la répression des. frau- 

des touchant- les denrées alimentaires et du 

projet côricerûant la réintégration de fonc- 

tionnaires et d'officiers de réserve. A la 

Chambre, suite, de la discussion du projet 

d'impôt'sui' le revenu. 

Les courses A Compiègne (deux heures). 

Obsèques Mme Chànu, née \7incens, veuve 

du général Chanu (Saint-Honoré d'Eylau, 

dix heures). M. Desjardins, le jeune fils 

de notre confrère M. Paul Desjardins (Saint- 

Sulpjce. dix heures). -Mme Bouju, née Au- 

vard (Saint-Philippe du Roule, dix heures et 

demie). 

Concert,; L'orphéon municipal de la. Ville 

de Paris (choral scolaire), concprt annuel 

(Trocadér.o, neuf heures du soir). 

Réunion L'Accord social, ligue royaliste 

d'actionusociale,, conférencede M. Casteran 

« la Crise du travail » (salle Duchandon, 14, 

boulevard Saint-Germain, .'huit heures et 

demie-)' 

n r. 

Instruction publique. V- MM. Lavisse et 

DarbouK^Mnémbresdu. conseil supérieur de 

l'instruction publique. sont'nommes vice- 

présiilents dudit conseil. 

1- de 

M. rBayet; membredu- conseil supérieur de 

VinstTWCR'ôûpublique, est noiniaéVsecrétaire 

de cetle-âs;sefli.o'lëe. .1;7. " 

Sont"ii'clmto'és,' pourquatre' ans, membres 

de là 'ssctipii permanente du conseil supé- 

rieur de Tihstruction publique 

M.. A'ppell, membre de l'Institut M. Belot, 

professeur agrégé de philosophie aa lycée 

Loûisrie'Granâ M. Landouzy, membre, de 

l'AcadéntiB de médecine M. Guignàrd, mem^ 

bre de- l'Institut r M. Laviage, membre de 

l'Académie.française M. "Mascart, membre 

de l'iéstitut. 

'V 

Un don de l'Etat à la Ville. Le sous- 

secrétaire; d'Etat aux :beau*-arts, M. Dujar- 

din-Beaumetz, a fait don à la Ville de Paris 

de deux groupes de cerfs, de M. Gautet, 

sculpteur, qui^seront placés sur une prome- 

nadeli'u" dans"un jardin public. 

Musée du soir. Le Conseil municipal, 

sur l'initiative de M. Henri Turot, a décidé 

de tenter un essai de musée du soir, à la col- 

lection Dutuit, au Petit Palais. 

Récompenses académiques. Au nom- 

bre des derniers volumes couronnés par l'A- 

cadémiefrançaise, figure un ouvrage, Heures 

iVQmbrie, dont le Figaro louait récemment 

les rares qualités littéraires. Ce volume a 

pour auteur le jeune et distingué chef du ca- 

binet du sous-secrétaire d'Etat des beaux- 

arts, M. L. Faure. 

L'Ecole des'arts décoratifs.' La Ville 

de Par^s a engagé des pourparlers avec l'Etat 

en vue de la reconstruction de l'Ecole des 

arts décoratifs sur les terrains de l'ancienne 

annexe de l'Hôtel-Dieu. Dans un rapport 

soumis'-âu Conseil municipal, M. Deville pro- 

pose l'envoi à, l'étranger de délégations char- 

gées d'étudier 'les programmes qu'il convien- 

dra d'appliquer dans la nouvelle Ecole des 

arts décoratifs, installée rue de Seine jus- 

qu'au! janvier 1909. 

Feuilleton du FIGARO du 7 Juillet 

\r ;• • ^r~" 

I^Àme iMre 

y, XXVII•'•• 

.< 

.suite t– 

M..de,Montàzet se leva avec quelque 

difficulté et prit le bras de la jeune fille 

elle constata avec étonnement qu'il s'y 

appuyait lourdement. 

M. d'Orcières qui lisait un journal du 

spir.leposaet avança un fauteuil à son 

oncle. 

" v 

Merci, mon cher, merci. 

Nous allons vous laisser vous re- 

poser, dit M- d'Orcières sans se rasseoir. ~i 

Oui,je suis fatigué ce soir,- et tris- 

tement-: Je ne rajeunis pas. 

Vous avez sans doute besoin d'un' 

changeaient d'air vous devriez aller 

passer quelques jours à la Vénerie. 

M. de Montazet leva là tête: 

C'est» vrai, je n'at pas changé d'air 

depuis longtemps j'y penseraiv je cau- 

serai avec Alfred. 

Groyez-moi, c'est ce qu'ilvous.faut; 

à Paris on vit ,trop enfermé.. • 

Nlcolequi avait veillé à l'aération de 

la chambre de son oncle rentra son 

manteau mis, prête à partir. Réau 

attendant son maître se tenait dans Ten- 

tre-bâittemént de la porte. 

Eh bien, mon oncle, nous vous 

qUitt'oBs.;Reposez-S'ous bien il fait très 

bon dans votre chàïnWe. Vous n'avez, 

pas mal à la tête ?- 

• 

~9~'QII~ClF~,ltg(~4ltev ..s.c ~w.~ 

'v e~ 

Elégance. 

Tous les raffinementsrd'élé- 

gance, autour d'une tasse de: chocolat 'de 

Royat, «A la Marquise de Sévigné», 11, bd 

de la Madeleine. Rendez-vous de â à 7 neures. 

Gazette 

desTribunaux 

LE PROCÈSCHAUM1É j 

Le procès de M. Hümbert contre le 

matin aura-t-il un contre-coup sur le pro- 

cès que M. Chaumié intente à ce jour- 

nal?. 

Quoi qu'il en doive être, en attendant 

l'audience prochaine de la Cour d'assises 

d'Agén, M. Gustave Téry, Fauteur des; 

articles poursuivis par l'ancien ministre 

de la justice, vient d'adresser sa démis- 

sion à M. de Jouvenel, rédacteur -en chef 

du Matin. 

¡ 

Sa lettre est précédée de ces quelques 

lignes explicatives 

Au cours du récent procès que nous avons; 

soutenu.en Cour djaçsises, M. Henry.de Jou- 

venel, dans une de 6es'dépositions,»rohonça 

quelques paroles de regret au s'ujet du.pre- 

mïer article paru dans le .Matiné]ir M. Chau- 

mié, et qui fut l'origine dé rios démôlés 

judiciaires 'avec le sénateur du Lotêt-Gâi 

ronne. ' '• • {-' 

D'autre part, l'avocat du Matin, M*Pai-r 

sant, tant aii cours d'une de se»; répliques 

qu'au cours de sa plaidoirie, s'inclina devant 

1 honorabilitéde. M.Joseph Chaumié.• 

Ce sont ces deux incidents qui moti- 

vent' la lettre de démission de M. Gus- v: 

tave Téry qui déclare qu'il lui est:im> 

possible de « s'associer à une telle. résV. 

piscence ». 

11 fait observer qu'il n'a jamais pro- 

nôncé le mot de concussion', il à ^^seule- 

ment accusé M.Chaumié de favoritispie. 

.Mais.jesuis trop sûr, ditM.Téryjdéce que: 

je sais pourêtre capablede dire autre chose.. 

Et, puisque nous ne sommes plus d'accord; 

là-dessus, mieux vaut que je ménaillè.. 

"q 

Je m'en vais sans rancune, sans amertume; 

n'ayant au Matin que des amis et comptant 

bien les, ygarder tous. Je ne vous quitté que 

pour recouper maliberté d'action et medé- 

fendre commeje l'entends, à mes.risques, et 

.périls. 

: • i.' 

Et M/ Téryr.écrU; enfin à-Mï'de ïou> 

vènel': 

Adieu, mon cher ami, Morilunis te sàlutat. 

Màis M. Téry; heureusement; eâgëre.' 

La peine de mort est supprimée en. ma- 

tière de presse, 

-.L : 

Tribunal corhectionnel (11° Chambre); 

.••:•• 

L'amateur d'entr'âctes.' ; 

Il y eut jadis une campagne pour;;la 

'suppression des entr'actes. :M. Casa-, 

bianca, lui, est un partisan des, longs 

entr'actes. Cet amateur de théâtre, ne 

'vient guère au spectacle que pour î.en- 

tr'acte. En etTet, on en profite pour aller 

rendre visite à des amis dans lfisalle; on 

voisine de loge à loge., on va au foyer, 

on bavarde dans les couloirs, e^ on a 

l'habitude délaisser sur les rebords, de 

la loge vide, à côté de son programme 

ou de sa lorgnette, un éventail de prix 

ou un sac à main, le petit sac de 

théâtre où les femmes mettent leurs bon- 

bons, le.up.bpurse, leur flacon de parfum, 

et le»ir;pbudr,e de riz. Cette hàhitudeést. 

'Tort imprudente. De même qu'il y a des 

voleurs qui s'emparent, des bagages dé- 

posés dans les filets deswagons, ily a des 

voleurs, des piçk-loges qui, pendant les 

entr'actes, dérobent ,les objets abandon:- 

nés sans surveillance. C'est si facile, 

Casablanca, qui, vient; de comparaître 

devant le Tribunal correctionnel était 

un abonné des eritr'actes.de.la Comédie-- 

Française. Plusieurs jours de suite, en 

effet, les spectateurs regagnant leur loge- 

avaient constaté la disparition d'objets 

qu'ils y avaient laissés. Dans la loge du, 

préfet de, la Seine, on avait même, volé 

une bourse en or. 

Le 6 juin, on jouait-le Cid,: Des ins- 

pecteurs de la Sûreté, veillaient :çomme 

don Fernand aux murailles de -Séviïje 

Faites doublerla garde àu'xmurset surle port. 

Et l'on arrêta en flagrant délit un 

jeune homme, assez élégant/amateur de 

tragédie et de sacs à main, qui,'pendant 

les entractes, semblait regarder; et lor- 

gner la salle en s'appuyant sur le rebord 

en velours des îloges: de balcon, Et tout 

en lorgnant, discrètement' il faisait- pas- 

ser dans sa poche les objets laissés dans 

les loges ou sur les fauteuils. 

1 

Le Tribunal a condamnéCasablanca; à 

huit mois de prison.• 

r 

NOUVELLES 

JUDICIAIRES. ' 

Ala requête do M. Hubert, adminis- 

trateur adjoint de 2° classe, la Cour d'as- 

Un peu. ce ne sera rien. Ton père 

me le disait, j'ai besoin d'air. Je crois 

que j'irai quelques jours à la Vénerie, 

rejoindre Louise.. 

Maman. sera bien .heureuse, et il fait 

si bon là-bas; '.'•• 

Oui, n'Qst-çe pâs?.Lardin"m'a écrit 

que mes bois n'avaient jamais été'en 

meilleur état. . 

Nicole, contente de voir son oncle ou- 

blier le sujet de sa santé et de son âge, 

répondit avec intérêt 

Ils sont admirables; on. a. fait une 

coupe du côté de ta queue des Prés,: 

c'est superbe. et si vous aviez vu corn-- 

bien les 'couchers de soleil, sur le petit 

lac étaient beaux ces derniers temps 

maman les admirait de son lit. Oh elle 

ne peut être mieux qu'à la Vénerie poûr 

se remettre l'air seul et la grande paix 

donnent la santé.. En quelques jours, 

mon oncle, vous aurez repris votre vi- 

gueur habituelle. 

Oui, dit le marquis d'une 1 voix hési- 

tante, oui, mais il est difficile que- je 

m'absente avant le mariage. 

Pourquoi, mon oncle, si*eela doit 

vous être salutaire ? •• 

Il y a encore bien des affaires im- 

portantes à terminer cependant je. ré- 

lléchirai, je prendrai l'avis de Brun :qiii 

me connaît depuis si longtemps. Evi- 

demment j'ai l'habitude de l'air de mes 

bois, j'y respire mieux qu'ici,– et M. de 

Montazet tira difficilement un faible sou- 

pir, et sa bouche entr'ouverte semblait 

chercher le souffle. Je vais mereposer;; 

donnez-moi le bras,Gaston. Décidément, 

je ne » vaux ;plus grand'chose. Tu vien-. 

dras demain, Nicole, nous parlerons'de 

la Vénerie. 

Si vous le désirez, mon oncle ? 

Sfi t'en, prie.A demain,;.iaon; en-: 

;fant;ivà-âen>ai;nï 

': i- v- 

ises de la Seines condamné, hier, à 

SO francs, d'amende et 1 :franc' de dom- 

mages-intérêts,; le, gérant d'un, journal 

du matin, qui avait publié une interview 

de M. Puech,député,,vi§ant lp plaignant, 

et que celui-ci adéféré, au jury. 

MI Bonnet s'est présenté pour M. Hu- 

bért et M" Touchard; pour le. gérant, 

Onsé.souvient.de.s douloureux et tra- 

giques événements qui, en 1904, lors de 

la grève de Cluses, ârnenèrent la compa- 

rution en'Cour-d'assises des frères Cret- 

tiez. Assiégés dans leur usine par des 

grévistes, les frères Crettiez firent feu 

sur les assaillants. Plusieurs furent tués." 

L'usine fut alors pillée, ravagée, brûlée 

par les grévistes. 

Les frères Crettiez furent condamnés 

par lé jury. Ils 'réclamèrent ensuite à la 

ville de Cluses 350,000 francs de dom- 

mages-intérêts pour le pillage de leur 

usiné le maire, disaient-ils, n'ayant pas 

pris les mesures nécessaires pour assu- 

rer l'ordre dans: là ville.; 

La Cour d'appel de Chambéry avait 

décidé que cette responsabilité de la 

ville de Cluses*n'était1 pasniable. 

La ville s'étai t pourvue en cassation 

contre cet arrêt, mais la Chambre des 

requêtes a rejeté son pourvoi en déci- 

dant q«e les-'eom-m:anes«pouvafea1>-être- 

tenuespour responsables des dommages 

causés par dès attroupements sur leur 

territoire.' 

Georges Claretie. 

Peude personnespeuvent,direqœ 

les chaleursne les incommodentpas. 

Onne souffrepas, maisla plupartdes 

gensse plaignentde fatigue,dedimi- 

nutionde l'énergie.L'appétitest varia- 

ble,capricieux, 

les digestionsontlen- 

tes,l'estomacest dérangé.Prenezune 

ou deuxpilules Pinkà chaquerepas 

pendantles chaleurset soyezraison- 

nablesdansVotrealimentation. Les 

pilules Pinkdéveloppent 

l'appétit, fa- 

vorisent 

les digestions, 

'tonifientlé sys- 

tèmenerveux.Eues stimulentle fonc- 

tionnement 

detous les organeset com-y 

battenta fatigue. ¡. 

Pilules PinR 


a PéRm- 

LES TERRASSIERS 

A L'HÔTEL"DEVILLE 

MM-,Chérioux, président du; Conseil mu-t 

nicipal, et Landrin, -président de la commis- 

sion du travail, ont reçu hier après midi, à 

l'Hôtel de Ville, les 'dèliigués des terrassiers; 

qu'accompagnaient MM. lac Du, secrétaire 

de leur syndicat,' et Pataud, du syndicat des 

électriciens. 

Après avoir reçu communication officielle 

des décisions des entrepreneurs, dont nous 

avons publié l'analyse, les délégués ont ac- 

cepté de se rencontrer aujourd'hui à cinq 

heures, dans le cabinet duprésidont du Con- 

seil municipal, avec les représentants de la 

chambre syndicale patronale, pour discuter 

les conditions qui Içur sont proposées. 

Bien que les délégués ouvriers se soient 

montrés très réserves,,1'a.vis de M.. Landrin 

est qu'ils sont disposés à une entente. 

L'ACCIDENT DE LA RUE LA.MARCK •'“} 

MORT DU DOCTEUR JOAO BRAULÏO; 

Le docteur Joao IBraulio;victime de l'acci- 

dent d'automobile 'que nous avons raconté 

hier, est décédé1hier matin à l'hôpital Lari- 

boisière: 

M.Joao Braulio, né en 1860, avait été l'un 

des rédacteurs de la Tribuna academica de 

Rio-de-Janeirp. Il fut- successivement député 

de l'Etat de "Minas-Gèraes, président de la 

" 

-•- h- XXVIII' • '•; 

La proposition de reconduire les damés 

de Saumery n'avait'été pour le docteur 

Létang qu'un préte.xte à s'évader au 

dehors durant' quelques heures.. D'ail- 

leurs l'offre dp son escorte. avait été ac- 

ceptée avec enthousiasme par Rose et 

sa mère, et ieîbaroh: Adrien qui tenait 

en abomination la voiture fermée, en 

avait profité; pdur exercer solitairement 

ses grandes j atribes'. Luiaussi é tait énervé 

décidément le .mariage de sa fille rie lui 

agréait guère, ,et ni le ton du vieux mar- 

quis ni celui du jeune fiancé ne lui; plai- 

saient. Il comprenait parfaitement' qii'il 

n'avait qu'à avaler en, silence son' mé- 

contentement, tnai? il éprouvait du sou- 

lagement à maugréer, tout en marchant, 

sur l'âme intéressée des femmes. 

Lorsque Létang prit congé, à la porte 

de la maison rue du Luxémbourgf des 

dames de Saumery, il éprouva une véri- 

table délivrance. Vraiment, cette soirée 

avait été interminable, et depuis l'ins- 

tant où le nom d'Eudqxie avait été pro- 

noncé il s'était senti étouffé dans une 

sorte d'étau. Il avait fort bien compris 

que ni Rosé ni ses parents n'étaient au 

courant dé ce qui touchait ses rapports 

avecla fille des Robichon; son passé les 

intéressait-si peu Maisil,n'en était pas 

de même de Nicole d'Orcières, et à 

cause d'elle cette évocation presque mé- 

prisante de ses anciennes amours, au 

moment où il s'y attendait le moins, 

avait bouleversé le* fiancé de Rosé; son 

orgueil exaspéré frémit, il n'osa regar- 

der Mlle d'Orcières,' mais il imagina le 

dédain que son visage devait expri- 

mer, car: elle le dédaignait, et cette 

pensée" brûlait le jeune homme. ~f- La 

hauteur naturelle de ceux avec qnv 

il vivait maintenant, leur mépris hérédi- 

taire;ei présq-iiQ .iijèQnsçietit d^ lèfe in- 

Chambre des députés de Minas, et ministre t 

desSnancesdecetÈta.t. 

1 

L'ASSASSINAT, 

DEM.HEIitY 

M. Albanel s'est rendu hier matin au com- 

missariat dé la rue d'Anjou, où il a.en tendu 

deux témoins sur la déposition desquels, en 

vertu des nouvelles' prescriptions, on garde 

le.plus grand secret, Il 'est allé ensuite à' la 

chambre de Renard saisir, en présence de 

,,1 

Mme Renard le linge qui s'y trouvait. 

DOMESTIQUE 

DECONFIANCE 

Etant données les relations qu'on prétend 

avoir existé entre 'Renard, accusé du meurtre 

de M. Remy, et Fernand Pougeot, le valet de' 

chambre qui a* volé150,000francs à son maî- 

tre, c'est M.Albanelquia été chargé de cette 

féconde instruction. 

Le juge a pratiqué, une perquisition dans 

la chambre qu'occupait Pougeot, 102, boule- 

vard lïaussmann. On n'en connait pas en- 

core le résultat. 

D'après un télégramme de Y Agence Four- 

nier, Pougeot, qui est Bordelais, se, serait, 

suicidé hier au cimetière de la Chartreuse, à" ` 

Bordeaux, en se tirant un coup de revolver* 

dans la tête. 

VOL'RUEDE LA GRANGE-BATELIÈRE 

Aun° 6 de la rue de la Grange-Batelière se 

trouve un magasin d'objets'd'art et d'anti- 

quités tenu, par Mme Seux. Partie dimanche 

à la campagne, cette damea constaté hier, en 

rentrant, quesa boutique, avait été combrio- 

lée. Desijnalfaiteurs avaient ouvert la porte 

j^vec de fausses clefs et avaient çnlevé pour 

«nvironaO,000francs demarchandises. Plainte 

a été portée. 

'•-• ' 

_r '` 

rr;LASSES,DE;LA-yiE 

•'• 

Deux jeunes filles se sont rendues avarit- 

hier soir àdix heures, sous le pont Alexan- 

dre-III, se sont attachées ensemble par la 

taille au- moyend'une corde et se sont jetées 

à la Seine. 

Deux gardiens de la paix s'y sont préci- 

pités après elles "et ont pu les ramener 

vivantes. Conduites au poste de secours, elles 

ont déclaré se nommer,Alexandrine Bonnet, 

âgée de quinze ans, et Justine Favier, âgée 

de dix-huit ans. Leurs parents habitent la 

même maison rue du Château. Elles ont, 

disent-elles, voulu se suicider parce qu'elles 

sont lasses de la vie 

-i Leursparents avertis sont venus les cher- 

cher, 

?:• '• ENFANTS 

MARTYRS. 

Sur la dénonciation de plusieurs voisins in- 

dignés, M. Philippon, commissaire de police 

de Nanterre, a arrêté une femme Adrienne 

Léger, âgée de trente-neuf ans, demeurant 

13, sente des Fonténelles. Cette femme,' qui a 

trois enfants, Charlotte, âgée de six ans, 

Ëmilé, âgé de quatre ans, et Jeanne, âgée de 

Six mois, les laissait, mourant de faim, dans 

ua état de saleté indescriptible, pour aller 

boire la vec des amis de passage. 4 

Loijaquele commissaire s'est présenté chez 

elle, qUe était absente depuis la veiîje ausoir, 

et lesienfants n'avaienteu aucune nourriture. 

\Quan|i ona arrêté, à;son arrivée, là femme 

Léger,il .a fallu la protéger contre la foule 

qui voulait la lyncher. 

Lea enfants oat été' conués à l'Assistance 

' Le^ enfants. ont été- confiés à l'Assistance 

'publique. 

"•" ; 

i 

Jean de Paris. 

DANSLES DEPARTEMENTSI 

•' 'LÉ MAUVAIS 

TEMr-S. 

''if»**» Nantes. 

Un orage épouvantable, 

a'est abattu sur Nantes ce matin, vers dix 

heures^ Pendant plus d'une heure, la pluie 

f aisaitraéie,'ctiassantlës passants. La foudro; 

est tombée plusieurs fois à, l'Express, de" 

l'Ûuest. Notre confrère a vu ses ateliers en 

feu et ses fils d'électricité incendiés. Aujour- 

nal le Phare dé la Loire, ''il ya eu également 

commencernent d'incendie, et pendant quel- 

ques heures on a craque ces deux journaux 

ne pourraient paraître. ce soir. Elle est égale- 

ment tombée sur le pensionnat Sainte-Frap;- 

çoise'-d'Amboise où de nombreuses élôvoa-se 

sont évanouies de. peur. 

:Dans les rues, de nombreuses 'personnes 

sont tombées pàr.suite des secousses élec- 

triques. > '' 

.Le môme orage a.. sévi sur toute la région 

^voisinante et aussi 'sur quelques autres 

points de la Bretagne. 

AuPollerin, la foudre est tombée sur un 

marinier qui-a été carbonisé. 

A Gùémàné, un domestique a été tué de la 

lùiàmefaçon dans un-champ. 

aA Sainte-Reine, une femme et son. eu- 

fint ont été foudroyés d^ns leur habitation. 

A Pont-C.hàillou,,la foudre est tombée sur 

l'hospice que M. Clemenceau inaugurait le 

mois dernier, tuant le charpentier Renault 

et blessant grièvement le maçon Çadoret.. 

A Campénéac, un cultivateur a également 

été foudroyé, ainsi que le cheval qu'il condui- 

si»* 

), 

DEUXJEUNESFILLESTUÉES 

«»«•'Lilte". ' Siir l'invitation du soldat 

Ruysbusch, chef de poste au fortdeSainghin, 

prés de Lille, Mlle Jacob vint hier avec sa 

sfjour et le lîancé de celle-ci, Alphonse Le- 

doux, pour passer l'après-midi au fort. 

Après le dîner, Ledoux prit un fusil Lebel 

au râtelier et en lit jouer le mécanisme; puis, 

pour effrayer ces demoiselles, il introduisit 

une cartouche dartsTauget etles mit en joue. 

férieurs; mettaient continuellement à vif 

ses sentiments les plus intimes, car sa 

-Véritable personnalité s'insurgeait sous 

celle dont il se trouvaitaffublé comme 

d'un vêtement. d'emprunt. En tout ses 

idées étaient fort avancées et il avait se- 

feëué les jougs anciens etdétestait les ido- 

les que les gens avec qui il était désor- 

mais appelé à vivre vénéraient. Il taisait,. 

.et avait toujours dissimulé ses opinions 

politiques subversives au vieuxmarquis,, 

qui en aurait été' beaucoup plus froissé 

que de l'indépendance religieuse, qu'il to-* 

lérait et admirait presque, car sur ce sujet, 

en son' for intérieur, M. de Montazetavait 

toujours frondé,1 et se traitait volontiers 

de mécréant. 

Toutes ces ^pensées bouillonnaient 

flans le cerveau' du docteur Létâng, al- 

Jumé aussi par d'autres images qui 

împosaient avec obsession, celle 

d'Eudoxie dont il voyait devant lui' tes 

yeux ardents, la bouche voluptueuse. 

Ah celle-là n'était pas unepoupée inté- 

ressée comme Rose de Saumery; il 

avait en effet trop de clairvoyance pour 

ne pas s'apercevoir de la parfaite in- 

diiïérencé que sa. fiancée éprouvait à 

son égard: Rose l-épousait pour, la for- 

tune de M. de Montazet, et elle l'au- 

rait tout aussi bien épousé' par pro- 

curation Eudoxie l'aimait pour lui- 

même., rayait admiré pour ce qu'il va- 

lait, et n'avait songé qu'à lui faire hom- 

mage;de! sa fort|inë,qu'à se donner elle- 

même, tout entière, sans réserve, avec 

tout ce qu'elle possédait! Le; dédain du 

baron Adrien et !de Roséenparlant d'Eu- 

doxie, avait souffleté lë;'doctèur Létang 

comme une insulte personnelle. Heu- 

reusement que la vie était longue, qu'il 

était jeune: une fois marié,. il saurait 

user de sa liberté. 'son désir anticipant 

iemomepl oui lé marquis disparu, il de- 

meurer|tit; maître; absolu';de J.ai/sitùaùoir; 

etsauxàit'. bi,en'"ïes;, f^jipe rpQpiptëj; :i%% 

.n v Ld.a~~1 &1.J. \1. 

Tout à coup une détonation retentit et les 

deux jeunes 'filles tombèrent. Elles avaient, 

été tuées net par la balle.'qui les transperça 

de part en part. 

• 

` 

Ledoùx, arrêté et écroué à la prison de la 

gendarmerie de Cysdirig, a' manifesté; un tel 

désespoir qu'on l'a-soumis à une surveillance 

incessante, par crainte qu'il n'attentât à ses 

jours. 

Le soldat Rùysbusch a été. mis en cellule 

au fort. 

• 

MEURJUE- 

ET SUICIDE 

~~w Béziers. >r-Le jeupe Robert Duc, 

âgé de dix-sept 4n?, flls du célèbre ténor 

Duc lequel s'est retiré à>Bézîers où il ex- 

ploite une importante propriété viticole- 

pris, cette nuit, d'un accès de folle jalousie, 

a tûé sa maîtresse, ,Germaine Muller, âgée 

de vingt-deux ans, d'un coup de revolver 

derrière l'oreille. Il s'est suicidé ensuite en 

se tirant un coup de 'la' même arme dans la 

bo'uche.. 

° 

Germaine Muller avait été' domestique 

chez M. Duc. Depuis qu'elle était la mai- 

tresse du jeune homme, elle le poussait à 

des prodigalités hors*de proportion avec ses 

crédits personnels. 

PETITES NOUVELLES 

i 

premier prix très éclatant l'an prochain. 

Mlle Guillou(câsse.Gortot),jeu .très^ço- 

touste; Mlle Bonvaist (classe Gprtbtv 

consente a l'œuvre sa ligne, qualitérace 

Mlle Morin (classe Philipp), -jeu. très ' 

musical et très sûr Mlle Bompard(classe' 

Delaborde), fille du peintre orientaliste 

bien connn,; jeu solide, -.nerveiix, bril- 

lant. l i .'' ; 'l' ' 

Six premiersacqessits; '}•» 

Mlle Fourgeaud (classe Philipp),:un pé.u 

fougueuse, des traits nondépourvus.d'.é- 

légance, technique assez solide Mlle 

Boucher de Verni court '(classe Gortot), 

de l'allure, une jolie sonorité dans ;fes 

` 

traits, de bonnes' indications. 'Mlle'"Du- ` 

cliesne; (classe Cortot), début bien ..ppsj, 

jolie sonorité Mlle Marx (classe Qêfa- 

bordj,. du son, de jolis doigts, idans, Jes 

traits légers, phrasé juste et expressif-; 

Mlle Laeutfer. (classe Delaborde), jjëu?à 

effet, phrasé, sensible., Mlle Madeleine 

Schulhof (classe1 Cortot) a pu, malgré 

l'alerte qui a dérouté l'assistance, 'don- 

ne!1la mesure d'un très réel talent; un 

peu compromis d'ailleurs par uhe'.nèr- 

vosité bien compréhensible; c'est grâce 

à son courage que la-, séance a pu ré- 

prendre en toute tranquillité ;npus ..la 

retrouverons Tan prochain en très -bonne 

place.' v: ' '*•

gués fêlasse Phi!ipp); M!!e Qaskil (classe 

gaes (clafese pliilipp); Mlle Êfasktl '(blasse» 

orto|j v ,wz:ô; ;ans., une jolie sonoritéy 

mais des. traits un peu durs pour'son 

âge; PiieFritsch .(classe Philipp)|MHe 

Jeanne; jyjiBh.èl. (classe7 Philji,pp)i 

sera 

peut être; Un tfempérairiënt intéressant; 

Mlle rféinémann (classe Philipp). 

Le jtjr^' %s.% 0bmp6sé^;de M, Gabriel 

Fauré, prîdent; Alfred, pruneau, '* 

briel Pierrié, Véronge 'de lia' Nux, tiéon 

Moreâû", A.. Liavignac, Harold Bauer, 

Auguste- Rierret, Joseph Thibaud, Cani- 

vet, §taub.j Fernand Bourgeât, secré- 

taire. 

T.t.f.l .otl6rt Brussel- 

J.n.lyij, if j. ">+^Jr^ .1. uy.ww.û 

.COQPllSTHiâTiS 

Aujourd'hui 

A l'Opéra-Cbmiqùé, 'à midi et demi, suite des 

concours pyfilifcs du Cànservatoire. Gancours 

d'opér^boro'ivjué 

Mlle*.Ménard,;gi. ans .9 mois, 'Manon, i" .acte' 

(M. Masse»e,t),/Role de. Ma.non. Réplique M- 

i aulet: - '" '' 

M. Coultopib.S 'aBs 5 mois, ie Pardon de 

Ploërm^l, ,4f.. Acte (Meyerbeer). R6I9 de Co- 

rentin., •. 

Mlle Prafljer, g2ains S moisj Jean de Nivelle, 

i" actè;(É6.o De'iibes). Rôle d'Ariette. Répliques': 

M- PauleCet Mlle'Cébron'Norbens. . 

M. TAr^ria>:25 aps 9 /mois, Sa$hovi>acte. (Mas^ 

6enet)..j Rplfii dé Jean. Çaùssin. Répliques.: M- 

6ene.t)."W>~iI' d,a .r~aa,u~aln. Duoemay éÉl~ra:' 

Audige^'Mlles.Gépïon-'NorB.eRS, DuvëraayètPra^ 

dier. ' •••: ••: ":: ' ' • ' ': •;• W 

'A la Comédie-Française, i 8 h. 3/4, l'Ecran 

brisé (Mme Bartet, MM. Henry Mayer et 

J. Fenoux); Amoureuse (Mtnes Marie' Le- 

conte; Suzanne1 Devoyod, 'MM. RaphalIDU" 

flos et'Graïid). •• . • 

••" "' 'l'r. Tri'-ijn.n- T '" 

Hier :•:• •' -iJ\. u 

Un incident a troiublé de regreÇfable façon, 

lé coniïoufs de pianp, hier, à rôpéra-Comi- 

que. Vè^sitrpis heures et demie; et presque 

à la reprise de la séà'nce, quelques auditeurs 

remaiûèf ent une, odeur de roussi qui se 

répandait; dans la salle.. L'inquiétude de cer- 

tains .iautres crut voir, sur un point, de l'or- 

chestise, une: .filmée Qui filtrait travers le 

planclieri;, peut-être était-ce simplement un, 

peu de. poussière déplacée par un courant 

d'air. Qubi qu'il eh fût, une assez vive émo- 

tion se propagea dans là salle: Elle se trouva, 

tout d'un çbûp, portée au comble par la re- 

traite effarée de quelques personnes. D'autres 

chuchotaient que «,c' était peut-être le feu ».I1 

n'en fallut pas davantage pour qu'une pani- 

que commençât et qu'une bousculade se pro- 

duisît aux portes 'de la salle. Une jeune fille 

s'évanouit; ce n'était pas pour calmer les- 

nerfs de ses, voisins. Affolés, des dames et 

des hommes, -qui, vraiment eussent pu 

îïiontrer un peu de sang-froid dégringolèrent 

les eâcalJérs,et*:lïiVi't.d"eut, Frisant là grice' 

du prochain avertisseur, appela les pom- 

piers»' • !••• ;••: 

M. G^î»r.iel- Fauré avait dû suspendre à 

nouveau la séance cependant que M. Al- 

ïiert .Carré, aussitôt provenu, et ses fidèles 

lieuteUanfs,. MM., (Jeprges Ricoii et Rçhr-. 

hach,e1Ï\pr~s~a~én~~ rat;s~ra'nt, le public 'et 

donnâitlt des instructions pour que la pani- 

que ce'ssâfîpromptemeht.Ils'y réussirent ;les' 

auditeurs entendirent assez bien raison, et 

quand 'les; pompiersi arriyèrent, ils purent 

constater qu'on' les; avait dérangés inuti- 

lômept- Les auditeurs reprenaient, peu, à 

peu leurs places;' Mlle Madeleine .Schulhof, 

malencpptreusement interrompue par la pa- 

nique; .'reprenait son morceau et Va sê&nce 

continuait. ' •Ss 

Personne heureusement n'avait été blessé ; 

il n'y avait, comme résultat de ces cinq îni- 

nute* dJafolenaent, quîun .grand désordre de 

vestiaire, plusieurs personnes ayant; pris., 

n'importe quel, -chapeaii .pous s'enfuir plus 

vite ,'fet," dans un coin de l'escalier, un 

contrôleur inoti trait, en souriant, "le très' 

haut talon d'une élégante bottine qui, trop 

violemment- heurté contre une marche d'es- 

calie*5>étàit resté dans lafeàgarre. 

«_; .1, 1 

• 

Voïcî l'intéressante circulaire qu'ont reçue- 

tousses jiïètabres ilociéfeives de la Société 

des auteurs et compositeurs dramatiques. 

Elle -cpfïétitue iiri document 'trop important* 

de l'Kistoîre'de cette société peur ne pas la 

donï&i>in à^propos dôM. Paul 

Ferrier; 2° les Deux Pigeons,, de M. André 

Messager,' par l'Opéra, 'ôt'eo'ûs TS"dire'dti6n';de 

r,auteur;30 Horace par la Co.médie-Française 

v>le Drapeau, airs de Patrie et du Cid, la 

Chansondes,èpêes ett la Marseillaise. Les.p,ec- 

f&çlë^|u terlnino ;â :o«^è;Jhpuriefii;et detoiei t 

'Il tra~n sp'ecia pa't'ttarit d'ë lu 1are1des'~nvali. 

:un-train" spécial 

i partant' delà gare dés'tnvaïK: 

des pt ramenant les ôlèv&&&.Sajnt-Cyr. Le gé> 

néral Dubail, commandant l'Ecole, et tous 

les officiers instru,cte,urs assis^çront à la. 

soirée, ainsi que lé préfet de' :Seirie-et-0ise 

,'e;t"le inîre çle gaint-Cyr:qui. a ,r«su. deux. 

pents"p,làces, gratuités pôu-flés :rn'éttr;e .a l'si' 

;dis]ioïiîWoiï'4e^ ;habïtauts de làyifi^ Siâ'int- 

uyn -'' Vî; il'' ••.••••.•-•' - 

-grande.varié;is de 

vues nouvelles et .du .meiUeur gotfe,: assar-ents 

au plus -parfait des Cinématographes,, celui 

des Grands Magasins Dufayol, un éejatan}; 

succès. -Petita et grandssont légalement; inté- 

ressés et s'extasient devant la beauté et Ja: 

richesse des "-scènes admirablement. mises pa 

valeur- par. un • coloris soigné et une renaa:rr 

quable adaptation musicale («oUd-e cjjant ett 

choeurs) dus conférences; l'interprétation 

humoristique de divers tableaux, les. scènes, 

comiques avec parler font de ce spectacle 

une; attraction unique, d'un réel sens artisti- 

que. Buffet-glacier tenu dans le Pàlmarium»'i 

Concert instrumental. Five o'clock tea. 

!.); > ;¡ 1$, 

Au jardin, des Tuileries, "à huit heures et 

demie, quatre, morceaux d'orchestre sympho- 

niqUo. (70 artistes). Ballet d'ffanilet, çxécutê 

parler artistes de la aàrisé, sous la, direction. 

dé Mlle Sandrini (de l'Opéra). Sélection sûr' 

la Traviala (opéra de Verdi) Mlle Novello, 

MM. Galand et. Bouteloup. 

Alfred Deiflia. 

- ') '?:. '"Nr^vrrt - v-.T. 

A:l'Aoadémiedes sciences 

I. 

II y~a des" vides, dans les rangs de 

l'Acadâmié, yides^àusés par les premièT 

res villégiatures. Les Immortels aiment 

-lesteliampset on. commence à s'en aper? 

cévoir- 

•M. Bouchard, vice-président, est au 

fauteuil il lit, debout, le décret du Pré- 

sident de la. République qui; approuve 

l'élection -de-M. Becquerel comme secré- 

taire, perpétuel, et il prie: Le nouvel élu 

ide s'asseoir sur le: fauteuil qui lui est 

destiné.. y- '•• >• • 

.Le -nouveau secrétaire -remercie ses 

collègues. de la marque de CQnfiance 

quHlslui ontdonnéë; il rappelle que voici 

soixante-dix.-neuf' ans que le 'nom de 

Becquerel .figure sans interruption sur la 

• liste.de l'Académie, et, en termes visi- 

blement émus; il affirme son dévoue- 

ment à l'illustre compagnie. L'éminent 

physicien aurait pu< s'il n'avait ét6 mo- 

deste à l'excès, ajouter que la lignée des 

Becquerel était loin d'être éteinte, car 

sçn fils, Jean Becquerel, sorti premiërde 

l'Ecole, polytechnique, s'est déjà signalé 

au- monde savant; par des travaux de 

physique d'une exceptionnelle valeur.";• 

M.,Bonnier.présente une note de ,M. 

Henri Gou'pm, note, qui traite, d'un& fa- 

çon indirecte, de. la culture des. champi- 

gnons par certaines, fourmis. Quand les 

fourmis cultivent les champignons, elles 

ne les laissent pas fructifier. Ce fait 

tient-il au manque de soins nécessaires 

dp la part des sujets de ces ipinuscûlès 

républiques que sont les fourmilières, 

ou bien la présence de l'.acide formique 

•jpue-t-elle un' rôle dans ce genre de cul- 

ture ? C'est cette dernière hypothèse que 

semblent confirmer les expériences de 

M. Cpupirt, car -en cultivant des champt- 

gnons avec; ou sans acide formîque, on 

.obtient du blanc de champignon sans 

j'i'uctif3càtian'dâns 1 « rem fer cas avece' 

fructincation'dans le premier cas et avec 

de nombreuses fructiticatiqns dans le 

second cas. 

M. Desiandres entretient ensuite l'A- 

cadémie d'un remarquable travail de M. 

Sore&u sur les acroplanes. Le sa\ant 111- 

'gérueui: déduit de ses calcula que ce 

ja'est partant la lé&retè.gue.Jâ. vjtç=U 

propre qui eâfà 'vechQt cher, et fi màiqùe 

c'&mme avantageuse la forme "dre.l'aéiô- 

plànç triplan. M. Deslandres a, d'ailleurs, 

le rare talent de faire écouter les rioêév 

qu'il présente avec une élégante clarté^ 

On entend le professeur Chantemèsse1 

qui lit un mémoire sur ses derniers tra- 

vaux on en verra le résumé aUx. ççanices' 

de ï' Académie de médecine. •' 

Et, pour terminer, on élit, iiç- çorresT1 

pendant étranger dans la section d'as- 

tronomie. Les suffrages se'portent, una- 

nimes., sur M- Hale, de l'observa.t.Qirç çle 

MountrWilsan. (Californie, tI^'S.A,.)VJSÏ, 

Hale.;ftst vup.e. de.s çolpnn.es 4e. l'astrQ- 

p|i'.ysique, .et PAcadémje a été bien ins- 

-pi'rée en l'admettant au nombre .des 

siens." 

^m's, m. se çip.^re., beaucoup pour long- 

terrips, en. se donnant rende,z-vous ep 

septembre-octobre, où il y aura deux 

graves élections une dans, la section.de 

piiysique, pour remplacer M. Becquerel, 

evenu secrétaire perpétuel on, pro- 

nonc.e déjà les noms de MM. Bouty-, 

ViUard, BrQCâ, Cotton. L'autre éleçtioa 

sera celle de l'as.socié étranger qui doit 

rem placer lord Kelvin. 

Il y aura de la besogne pour la con\^ 

pagnie, quand, ses membres, auront re- 

pris des farces, &11 contact de, la. telle,, 

n^tuçe, 

. i '•-- :e •:• • • • :-4bV$. 

» ,* 

lia t^îè Spovtryà';Mïne A. Eorçiûal •.(M/Forcioal) ;:• 

3; Enoch, i 3, Eric B. 

'Non placés :• Diplomate,EètimauviUe. 

'• 

r'-Pari mutuel à, 10 fr. Gagnait, 45ir.,iP^ 

os Elisa^h, ^|ç,; ^00^4^). 

T 'Prix dç'Clum^ §Jm f r v $ JOQW-T' y 

•l,Fou^re, à-'M^-fecîttis twàmarr/e) î; 

,)FOUg~rEi"a':}~f.1' ~¡tt,ls,Del~, 1l1â,rrQ), 

;2, 

TineMqittohiSia.içbSiM'yv^ ?- ' *{'. 

Non places -ÇrtMgis | |;auy|Ue,; Fleur 

dAvril;- " .•' •••- •''• .-V ••• • 

 

"cas Fougère.16 fr. Fin.e:Mquçh^. S$ fj. 

Prix i Angers (2;ôOOU.\ 3.00Q met.)- :Ç 

Eole, à M. A. Fouard (Bouley) 3i EscoviUV;' 

:{~T';nnp." 

>-N^m 

placés 

Eafîûji' Epipalv-' EperQnîsj%lil' 

%àtoanl©t«Eapârance.L ^y.• i.& 

fl.f%ri mutuel1 à 1Q fr- Gagnant, 85 fr. 50, 

1'|Plaé(îsT-Eolev33'frr50';s: ièeOYilte; 20'fr. 50' 

ïâiien, 25 fr. 50. 

;îv '• '• - . .H -AJ9*v,i 

~·· ,:N~t~ `.:° 

-• TIR 

-• 

u;jL!a société « le Biset » a fait disputer 

âne grande poule av,éc; prix, iu tir aux pi- 

geons d'Issy. 

'«.M. Labiche a gagné :le -prix avec oi' 

rsraaus tués sur 8; M..de. La Chaume, 

sur 8; 3e,M. Gaffice.f sur 8;'M5Ï. Gas- 

tinn&.et Lacourôiit pns>les 4e et'5« plaoe^1' 

Ai^–Liisr.feAiN.s. Le dernier prix.tir,e a:i 

.AjX'lèsrfPâinsa réuni le joli lot de cinquanto- 

Quatre. tireurs M. Roger do Barbarin'est t 

;.sorti yainciueur de l'épreuve devant te comip 

.$chy "2*, il. Mazourine 3e et M. Scolaro 4e. 

r*'Les,|)igeons sont remarquables, bien qu'ils 

se res.4ôntént de' la chaleur et duteiiôps.ora- 

,,gëux qui leur font perdre une partie do leur 

Àualite. 

':> Paul Manoûiy. 

 

': 

AUTOMOBIUSME V: «.> 

"Le Circuit des Ardennes. 

t Vendredi 10 juillet seront clos les en£agé- 

ments pour le Circuit des Ardennes qui- aura 

:Hèu fin juillet. 

•' 

La Coupe de Liedekerke. ' " ;? 

Rappelons que la clôture des engagements 

pour cette épreuveest fixée au 8 juillet,que;pour 

la;première, fois, l'épreuve se disputera, à l'a- 

Josage de 106 m/m maximum et que les ba- 

.q:\iiets de courses sont autorisés. Poids de. là 

voiture, à vide 1,050 kilos. 

• 

^11n'est question dans les milieux automo^ 

biles, que du raid sensationnel Paris-Dieppe 

qui. vient, d'être, effectué. par M. Marcel Ar- 

rault, l'intrépide sportsman bien connu, avec 

sa fameuse voiture 30 HP, 6-cylindres La 

Buire de tourisme. Parti de Paris à 3 h. 24 

du matin, M. Marcel Arrault est arrivé à 

Dieppe à 5 h. 32, ayant effectué ce parcours 

en2n.eur.es 8. minutes exactement, soit une 

,»nwyenne de 81 kilomètres 810 métrés =à" 

\Fljeure, battant, comme on le voit, tous lés" 

records existants. 

jVbilà un succèsde plus > à l'actif de ces in- 

comparables voitures que sont les Là Buire, 

éf dont l'Aùfo-Office est.se.ul eoncessiormaire. 

Bureaux et. hall d'exposition: 75, avenue 

de GhamDs Èlysées (téléphone 657-93 et 

:-6p7-9à).. -. 

'• 

Demandez à la inaisbij; Charrondes renseï- 

gpements sur son 8/10-cnevaus, 2-cylinfes 

ej>sur le"12/14-chevaux, 4-cylindres, :6,250' 

et 8,500 fl"an~s. '> 

francs et 8,500 francs. sueoè 

" '' ''' 

Ce sera le plus gros succès de l'année. 

v 

• 

!Lemagasin d'exposition et le garage de la 

rnkisonOùthënin-Chalàndre constituent l^û- 

semble le plus parfait de l'organisation .ma* 

derne pour la vente et le remisage des voitu- 

res: Téléphone 517-52. 

Une marque d'automobiles n'est une grande 

• marqueque lorsqu'elle apporte à sa fabrica- 

tien un fuil-scrupuleux et. n'emploie. que des i 

matériaux de première qualité.. • 

.Les Léoii.Bollée du Mans réunissent ces- 

deux conditions. 

'i' 

1.' Auto-Générale(Jf Salleron, directeur), 

24, rueduMont-Thabor (en face derhôtei Con.- 

tinental), grand choix en Bollée, Renault, 

Hotckkiss, Unie, Mercédès,"Lovrainè- 

Dieti'icti, Brasier, etc., etc. 

" ', 

"•' 

.•' 

Vous-n'aurez jamais d'ennuis du côté dé la 

roue si vous adoptez l'automatique Dùcasble 

à air libre. Ce pneu idcal se pose sur toutes 

lestantes. (Magasin», Ii8, avenue Malakoff.) 

'9; M. Chanut vient de passer commande à la 

SocieU; Lorrdino-Dictnch d'un 1is 

'0n néanmoins pas re!M'ë~.s'LM..}&aMUM- 

or maIres sont iu3S francs. 

Petites Arnionces 

La Ligne.. 6 .fr4.net? 

Par Dix imerMons ou Cinquante lignes? 5. francs 

Les Annonces a 3 francs la ligna çûnJcern.»,nt; 

1°, L'Industrie et les Fonds de commerce; 

|Les Occasions, l'Enseignement, les £»»«&># 

et les Gens de maison; 

*••• 

3° Les Locations 

• 

4°.Les Pensions bourgeoises* 

La Liop.eQ, trente-six, Lçijtr^ 

PUISIRSPARISIENS 

*> . 

flLOTURE ANNUELLE.T-Opéra-Comique,Odéon,' 

li Théâtre SaralvJBernhardt, Vaudeville, Varié- 

tés, Rénaissance, Lyrique municipal (Gaité), 

Gymnase, Théâtre Réjane, Porte-St-Martin, 

•j Bouffes- Parisiens, Ambigu, Tré.teau, Çapu- 

cines, Grand-Guignol, Comédie Royale, Tria- 

ijon-Lyrique, Princes's Théâtre, Théâtr.e dés 

I Arts, Cluny, Théâlr 

Dimanche Le Powr et te Contre: fe:. 

; • BaUer.Polyeucte.> -•. •• .. ' 

.11 Ûccupé-tbî d'Amélie.' 

'i; Cp" i':»o~'y'nn~ CtRa.ua. 

Attractions rBowiiniï.'Âlïeys 

'• 'Pinjanohes et fêtes mafeioéûs à 2 heures. 

t}Xp |TS1 (3ARW;n 

.p"ÉtÊJ.-t4' 4Si.6&.) :tiue!\ïï-'< 

~IU"LILJ ~Rnt:v nhrr,) ZT:49i GÀ)::y~ce°~~ 

·' 

hl\JPJ\UÇi Cocotte!- «a^revûe de P.^L. Flei>s«^' 

g. Hèros:: –'Pats^Ë, Vilbert,, A. Nelsto.ne,:Gabinf. •. 

iBréffionval p. Delj's, J. Mew'iltevCU.Martens.ôtc. 

.r;^M|AS^|l)feisEp^ft-cert^:7 

H 'R' 't' "Fi Hg,~ ,I"J" 

{Restauraiit. Paris tout nu, "pçm.«sÇEftanéi»- 

,,?^^»êtm^tffl» etfi^MAti^, 

j oiid.i,s, ët^wl^ 

nAJLTAJBÀRIN(T.28).?3^ •iïàinedîprochain' 

H Circuit de Tabai'in-. -Giiaiide. fête' de nuit. 

iLCAZAR Musïc-HàHiR'ébtanrâkn'r(T3l. 132.15)* 

1 Dul'«'"ala.20,iull.:Championna,£iies champions;"> 

Primedo 5,0,0QQifrahcs-.aù)\'ainqneur:dePbtïîrsbn.- 

BOtJtÏNÔUGB 

'(M 1 508,63) 9 h. La Havus 

M .(f(nVbwZw(MàxDéirly,'KredWrïg:ht, Mdiipii,^ 

. Waydo Spuza, Mistinguett, Sablap, etc.; etc. 

.iHQUJrpAiu 'cirçsue \ni, m.sa. -rria n, "iji:" 

il i(». Rî«W;e,.spectacle .éques.tire et' naiutwua. ''• 

Attractions diverses 

Mercved.ud., dimanch,etfèt, inatihées'à2*1/2"* 

BOITE 

S1§L 

Ç~OTUP~ ANNp44144' 

1 eéouvertuçe en octobre. 

w 

1.1 iIl 

GRANDS mTDIVPr CONCERT ET'CK 

MAGASINS DUr Al Cil NBMATOGR^PRS 

tous las. jours _d.è2.h..i/2 à 0 h., sauf le dimàriofe. 

CIRQUE MEDRiNO S&îgSsS^-î 

Matinées jeudis, dimanolies et (êtes, à 2 b,;t/t 

/tARILLQN,30ih4B«^NouveHe (Tél.'sèi^'irâ^- 

Ij Legay, Privas, Hyspa, Lenieroier, Montova, 

Tourtal, Deyrmon.,Rev«e,: M»' RQsellen.ynyaL, 

LE PLAISIR/ *23,B4 des Capucines >(&* miel). • 

ces 

t>- F(8cher; opticien. Unique!d.épèt 

YEUX des célèhves -verres isônie^'opeçi 

TnnR PT~!7F Q~da'Mh.d.nm9ii~ 

l U U tl Eiir Fth I i à la, nuit,l°r étage Reçtiiu 

rant-B,ras§enQ ^^jéune^s4f et .a la,ear(,e, Mati* 

nées au thé^tçe dimanches et fçteg, à 3 .heures. 

I?WrUTÏÏlMllniinutes dèPaïis. 

153^'ainspar 

•'• 

W1\uj1ICj1\ jour. Etablissement th'erntaU- • 

CASINO THEATRE CÛNGERT, 

OFFICIERS 

aiHISTEBIELSu 

1 

AVIS 

A ces annonce e$l appikî 

un Tarif dégressif, do.nl les 

priai diminuant en raison d$ 

l'importance des ardre*. 

,;> MjviicA?mF§- k 

v 

Environs de Paris" 

'VBNTEauPalais.SSjuiUet.ah.iCHATiîAnôtCHASgn 

.DsBOIS-ViGNOLLïSîSffiiasafiî 

S'adressera M" MÙTEt,avoué; Grange, Péronno, 

notaires à Paris, ot à M°Salmon, noi à Tournan. 

Paris 

` 

VENTE aùPalais:, le samedi 23j uil l'e t :ié08V-;v 

g ïTr 

MStà;13.S,.B0MALESHËRiBES 

Çootcc:499in53l'ènvir.Revenu;bFut:30,10Qf'r.ie(jvi4f,- t 

Mise a pris. 350,000 FRAtfef 

D'adresser a. M" Boccon-Giboo, Chain atad, 

i5 et Pelletier, avoués, et à M" Mahot da {< 

Quérantonnais, notaire. 

VENTES-, A L'AMIABLE. 

Provïii&é 

>' ,•:•. > 

»À.MEveuve, 48,anE, disposant de tout son- temps, 

Y i 

Mférôfi'cës dë-ïCTJBtUPê'rfirefldraJ}; 

TôuêafsHiâf • 

"en'pensioû. Gds soias. Eor. Mil4:H;r!.t,26iMtoçâawL 

~f77/

'¿' 

BAISONS REC0H1WAHDÉES 

E«p«rt-joaiUier 

Lorçis£OURY,10, pi. de la Madeleine. Tél. 154.98. 

Médecine, 

Pharmacie 

XeMçiÙiÉcp..tqmsub e st le V I N COCA MARIANI 

i. 'Alimentation 

rf; : 'MENU 

:•' Eovs-d'œuvre à la Russe 

•?i *" (Eufs mollets Nèlidoff 

cc" 

pilaff de foies de vo.laille 

• B&v,fà la mode en belle-vue 

Salade de saison 

Asperges sauce mousseline 

T.- Glace Sicilienne 

• -Petits fours secs 

'" . Fruits 

i' 

'>? '"y (Xàfè et liqueurs' 

t;. 

''L VINS 

> Saint- Marceaux very dry 

B. ':B"1; 

~jMm~ 

[DERNIERS 

BILLETS 

LOTERIE 

des' Enfants 

D IIH C G G tfYiUI et ?e ri5f 

Tuberculeux 

n M S A et de 

l'In~tit'IJt 

TIRAGE 11 JUILLET 1908 

k TOT HEURESdu MATIN,.Salle des Ingénieurs Cmls. 19, Bae BlancBe. à Parts.. 

il 

•: LOTS 

" ' 

.1 

5OO.OOO 

dont 

1 de 2Û.OOOfr., 2 de 5.000 fr., 20de 1 .OOOh:, l.OOûde1 0Ofr. 

AVIS TRÈS IMPORTANT 

En pins des lots ci -des'sns, le Comité do la loterio fait cadeau au pnbllo qui premlc» 

ses billets dès maintenant, d'un tirage de faveur, snpplênientairo,. lojnel cuinpreoilra 

1 lot de 50.000 francs. 5.000 lots de. |O francs 

Uaseul billet de XJNfranc £* fll^tf\ I OT, Noul de l Ei>pagn/>,314, Anda" 

loui, 20b 

· 

Les obligation5! 5 0/0 du Port du Rosm to 

se traitent a 191 50 `' 

Les obligations 5 0/0 du Chemin de fer de' 

Goyaz leiminent a 4'7 2o 

~'> -r». ,1: 

Bourses étrangères 

~' -•> 

Par suite,, lu nombre des obligations, dqjladite 

Société, négociables sur notre marché, se.-trouve 

porté de 40,000 [à 100,000.: "o,tr, 

ouve 

CAISSEDE9DÉPÔTSETCONSIGNAT^. Opérations 

des caisses d'épargne ordinaires, avec la«Gaisse 

des dépôts et consignations, du 21 au 30 juin 

1908 

' 

Dépôts de fonds 4.715.787 61 

I 

Retraits de fonds. 4.141.784 62 

Excédent des dépôts' 574.(02 99 

Excédent de dépôts, du 1er janvjfer.au aO.juin 

1908 35,191,592fr. 80. 

• 

Capitaux employés en-achats-de rentes, du21 au; 

30 juin 1908 

1° Pour le .compte dus déposants'des 

caisses' 

d'épargne ordinaires 70i,8(Wfr. 50; 

2° Pour placetoent dosa.r.rét'ag^.s.et. des capi- 

taux encaissés. sur les valeurs-composant le porte- 

feuille provenant des caisses' d'épargne ordi- 

naires 3,025,937 fr. 90.. 

CAISSED'ÉPARGNE 

ET DE PRÉVOYANCE 

DE PARIS. 

Opérations de la Caisse d'épargne et dé pré- 

voyance de Paris, du dimanche 28 juin au sa- 

medi 4 juillet 1908 

-• 

•Versements reçus de 6,934 déposants, dont,7S7 

nouveaux, 767,438francs.; 

Remboursements à.. 2,907 déposants, dont 580 

pour solde, 778,717 fr. 56;' 

Rentes achetées à la demande des déposants, 

pour un capital de 61,522*fr. 82.. 

LECOMMERCE 

EXTÉRlEUg? 

DE L'ESPABNE 

EN 1?07v 

Les évaluations de la, direction générale .des 

Douanes pour le commerce de 1907,chiffres pro- 

visoires, donnent, à l'importàtion, un .-total» da 

932,549.208pesetas, inférieur à la moyenne quïn- 

quennale qui est de 9o3,887,552pesetas, y cora- 

Pïia nretaux-preefenx'; -rekp3rMioh' 'eSt' 1)1'Jf¡¡! 

T- les métaux- pi-écftnx': "rekjJôrtanoh* f&t- lireâi 

que du môme chiffre, 930,850,874 pesetas, ma,is 

elle dépasse la moyenne quinquennale qui est de 

897,073:2Ci pesetas. 

CAPITAUX CHEMIN DE. FER L'ORLÉANS 

jj^TE- jÂTIONALE DU .^4 JUILLÏ:T 

Validité .'exceptionnelle des billets aller et retour 

A l'occasion da la Fête Nationale du-14 Juillet, 

la Compagnie d'Orléans rendra valables, du 

mardi ,7audernier train du 'lundi '20 juillet,, 

les billets aller et retour ordinaires à prix 

réduits, délivrés aux prix .et conditions des 

Tarifs spéciaux, G. V. N°s2et 102. 

Ces billets conserveront leur durée normale de 

validité lorsqu'elle expirera après le.îO juillet. 

INCURSION 

AUX (jORGES DU j ARN 

IL est délivré pendant toute l'année des billets 

de ^voyage circulaire 

de lr8 et de 2e classe,! 

pérmëttânfde visiter les Gorges du Tanret. 

comprenant divers itinéraires, dont ci-après 

un'exemple • ,-X 

Paris,. Vierzon, Limoges, Brive; Figéac ou.Bpur- 

;g.es,;M6ntluçoh, Aurillae, Neussargues, Ro- 

P Aurillac, Neussargues, Ro- 

dez, Garabit, Mendo ou Banassac-la-Canour-, 

APERITIF TONIQUE 

Mélangé d'eau ordinaire ou d'eau-de-seltz 

avec ou sans Sirop de citrorx, 

il rafraîchit aans débiliter. 

THE LÏPTON é 

'THÉ. LIP't'.ON" 

P~r/r~ D~~TA~ Fr 7W~ S 

SALLES DE DJ?G C/~r~ ~0~ Fr G~.SZ~5 

37, BOULEVARD HAUSSMANN, PAR!S y 

m mm iiiBi 

1 ïqil.ïiâil 

I PnAKI'UU.It- NUKIlALt ai 

'5 10. R~ DBOUOT~j 

nevhi dlsignati6\ Courtde tfôturo mirer %és\ dcîgn \tion 

~· 

1 Coursde clôture Wffer ( 

re\cn] DLb VA.LLURS 'am^TdâûP con tot. «ven| 

DES V VLfcURS J | ~dhtorUaûP c°" tat- 

~F0NDS D'ETAT FRANÇAIS I1 OBLIGATIONS CHEMINS DE FER 

Mr OOO Perpétuel r 9 2 J *0 + 

Sud de la France 

C ,1 

«10 

,,fr. 

'3,0/0 Perpe~uel.C T 9J 3U-1 ?~g+,. '15",lsuddelaFrance.c 

C 

al, .,¡'-¡O,¡-3, 

Ii 

"» Q O/O Amorti sawe ( US Jt, l)+- i 

L And^lous l# Senc 

95 O- T iC II ,Jg a tune l'Hypothéqua MJ r(J "Jb" rl)\ 

i Obligation Timi L » n • j' Autr Hongr 1 • tiyp *U 

tl 

1¡j ») ObligationT~s~c 1~ 'lg7 .) 0, 1~ )) Autr.-Hono-r.:)Í~ll'C1llyp.:) 

43U q '¡'~U'" 

J'S 

^50lAunam-Toukin2 J I.SJDtm Hmh W .H H- ° 2ù 

J SO Mad g!J,scar' %J.8\.t(,¡1' 80 _-79,7a .~Ëë~~eMTx' /m';7r. --74.75 

^Lm oc/ mj. \> 

L-b •«t>&oS:f oî;° 

97 50 Indo Chinot3; /38JJ dWS.dJD 15 "ILomb'tOud'Autl',)'~nC-128750-2UO" +,~oO'1 

k j~^ -V''1. ••;'•" ''i]- ?;“ "r -5 .» Sarasossa-Cuença 3«n.» 

:J«- 

382.- •• 

'1~ » Ville da :)%,190~ '.O~ :560 T 55 II:} Saragosse.'Cuença. 

ti U u 

':3B~ 382. 

20 » VUle do Paris 18G3«:.» 53a '5iO, – IStiO -» 4«8. • .• • • i- !? n•/ • 2«byn 37i50 ï?i 50–a • 

12 n 1511 .j 4-88. dU: .i .1 75 i5 'l:)a:,hyp 

·· 37) r0 

J' 50 y, 

?2 

:» .- 

Î^H '}%'•'" S9'->u fit îi 15 » PampeluaeSp'éci:'1.3%» 

304 50 307 +.2 50 

~0 .» 

18,u4%» 5o7 540 +.-J •• 10 » Portugais :i%priv. l«rang.» 341. 

-0 

» 

'1S'« * §* 5.J7 ..i-.l 20 ); Russes 4;/ 1H0» 410.. 4U' -r-4 

10 » -->. «2«:. 3biïo **5U t- 2o 15 s q .Constantinop.» -337 25 t3afi -.1 25 

5 

12 '.r; lK-?i «U m^S^ïSn^0^h*¥Êl 1 -f-»- 

::Ti:: 

iUS 

'n 

1 S! i^ $?.+:& îcton,àmn,s^.y^+. 

lï » 

li)0523i^> 387 50 387 T.. 50 _« at/o/wo IIUM IQTRIFLLFS & DIVERSES 

1~ villa de~n052~£%" do' SD1 ~CTIOPJS :INDUSTRIELLES&. DI:uERa~ES 

12 '» ViUedeMarseiUe 

1S77.»40750 :'• *vllUUà IIVUUQ(fUCLLCO.OC. UIKCnaw 

3 »•– 

de Lyon 1S»O3^» 

107 731 107 75 

J 

20 » Aciéries de France.C 495 50. W5-50| 

¡¡ » 

on/tié-rco r\c r>DÙrtlT 

~ii 

W 

• do Lon^wy.» M.4S !114'J 

+,1.. 

SOCIETES DE CREDIT $ deMicneviUe» 

-J2.-5 .1237 +12 

ET OBLIGATIONS 

DUCRÉDITFONCIER '» ^•l|t?îl;lli-d- 105 45 

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER ?? 

Buâr^(Princde)H^f !o' -•"lî 

2~ » ~IuO.f 50" 

15 «BôneàGuetaia .C 4i3 i 444 50 +-1 50 "» » Congo (Bans à iots) Gso50 '85 50 

15 «Département ux 3"» 415 75l ,H4 501 15 » Doman"Autrichel880» 30s) 75 309 75 .• 

·· 

•>:>» Est 52-5i-50, 5%ir. li50f.)..» 655 055 4 » Emp.Chinois 4%lio.» 95 50 U575 +.25 

1~ n Dep,~f!e1?e~ UX. 4;~ xv3 

· 

fi n Egypte :.A)lt~ioch,e_lSS\),~3)I~!a 1US30 'l0 

• » –3% » .445 443 -.2 4 » Egypte Unifiée. » 102 40 102 30- 10 

15 »- 3' nouvelles ».43it.. «0. 3 50; Privilégiée;» -9.S 95 98 90- 05- 

12 50 ~'A% ' » 39$. 395.+. 2.. 4 •: Espagne Exténeure4%T yo 05 90 15" + 

10 

15 • Est- Algérien 3% 441 H050– -.50 25 »!Espirito-Santb 0 489.. 487 -.2 

15 »M.idi3% '» 435 25 439 +.3 75. 30 »l Haïti 0 1800; 455 451 •• -.4 

15 3;{ nouvelles -» 4S7- 440 .J + .3 a u'HelléniquelSSl :» 25750 

..1 

15 »Hordo% > 45G 455 -.1 !t »! Italien 3% %ï .T 103 05 .103 05 

•15 B 3%nouvelles »452 452 4 «IJaponais -i% 1903 »' S945 86 75 70 

12 50 2J4 «-(r. aâUU'fp.).» 400.. 406 ..• 2à «Maroc '5 .1904 :» 515. • 

15 »Orléans3% :»«8.. 43750- 50 4 » Mexicain 4% 1904.v.» i)4 80- 

1v »Orléans:Jj(" .1~ SO.-i-s.»» -&1..05 .83; 95 v iP, 

ffîj-o.iâîj. ^ffus.wuv^3Xf.'"'•iiî- 4ï2 '•H »¥ »• 4%-lbS)'?.» 84'05 -84' 'î'05' 

25 » TWéditer.5% (f.ùiûf.).-». 6W- ô*9.t 3_ .4 » Consol-V.%1"&2! 3»i ..I oM ..Jr-.3 

>, ï%'imm> 7150 72 05 +• 55 

guc (interruption du .voyage,par fer). Afrues- 

sac ou Millau, Be'ziers, Carcassonne, Tou- 

louse ou. -.Bédariéux, Lamalou-les-Bains, 

Castres (Tarn), Montauban,' Cah'ors, Brive, 

Limoges, Vierzou, Paris. 

» 

1" classe 136 francs. 2° classa .:96 francs. 

Validité des .bijlets 30 jours, non compris le 

jour de départ; faculté de prolongation 

moyennant supplément. 

Pour plus de détails consulter les. affiches. 

HOTELS RECOMMANDÉS 

FRANCE 

RTJIBPTT7 gRand noTÉLnT*pDïm7 

OJAKallZl l»1 ordre DlâKKlIZ 

G4 confort. yuo-unigue.surrnor.Cuisine repommoô 

Arrangements pour' séjours .prolongés.. 

•". Ouvert toute l'année. 

ALLEMAGNE 

B" ÈRÊ.Ï&– Hôtel Kaiserhof, Wilhelmsplatz. Hôtel 

de 

luxe. Châmb: aV.s10Sde b. P* m'p'd.G^'àpp1». 1 

Quartrdcsministères,ambassades.Cejjtrc mondain. I 

V4N GÉNÉREUXet QUINQUINA 

^hR^^hh 

^B^BH 

Hl^BHI^H 

_^b^bh^hRL 

Î^B^9i^ 

h^SH^SI 

1B&H 

^B^H 

^^H 

nAiTnnn 

3 0/0, Fonds Russes, Mines d'or, 

Valeurs cuprifères, de Beers, etc. 

Méthodes inédites. Kmvà M. ROUX,B'-Remisiot, ac- 

crédité, concess" du MANUEL 

STEL.U,cité Trévise, Paris 

BIT, VB3STT3B I»jA.ie,TO"CrT 

LE 

F I GÂRO_-ILLUS T R É 

Fp 3^- Etranger3f50 

\CHEZ 

TOUS 

LESLIBRAIRES 

et à toLIBRAIBIE DU FIGr-A-RO 

y j Paris HOTEL DU FIGARO Paris 

MTT\[Tr(TJ GRAND HOTEL 

"IttlJiMtn.- CONTINENTAL.. 

liaison de tout premier ordre. Entièrement remis 

:à neuf avec tout le confort. Chambres et salons 

avec bains, toilottes, etc. Restaurant français. 

Stations climatériques 

CrlUAArni7AT'n-(FcR1ÊT-NomE)- Station cli- 

ÔWIUIVWAUU matériquel"ord.l,000»s/M. 

Stat. Triberg du chemin de fer de la Forèt-Noiré. 

HOTEL ET KURHAUS 

Maison 1er ORDRE 

Lumière électrique, Chauffage central. Parc. 

Terrasses. Tennis et Croquet. 

Prospectus illustré par L. Wirthle, propriétaire. 

suisse 

GENÈVE. RAND H0TKL DE LA PAIX 

1" ordre. Plus jolie situation. Tl le confort modno. 

llfYMTPtTTTY HOTEL CONTINENTAL. 

'lllNTR EU"X.H O!rE L CONTI NEN T AL. 

liIylN iitljUA 1er ordre, parc sur le nouveau 

quai* Arrangements pour séjour. Omnibus 

gare Montre ux. 

J. A. Nèubeand, propriétaire. 

•• Agence à Paris, :1r. rue ~Scribe 

? A Gènes ,• V ANice: A Menton :• • 

^H.am'h.urfr-AmerikaLinie 

f 

F. H. Nauth, F. lï. Nauth^- 

''4'vià Roma.. 12, avenue Masséua. ,• Isnai'cls Bank- 

B u M M'U )))!))!mH 

M~M3~ 

sén uiSKNvinN Cour?de^ciâiure Différ. 

revea DLS \Lï LR > 

4S00.. 4S12 

Lots Turcs. -T HS 50 178 

50 Cinq. 956 969 •• 

CeBeersord» 26! 2ffi 50 0J4%i 302 -• -303 

Harpener ..> Ii97 14% Plaq. Lumière)522 512 

Hartmann.» 530 .529 Tav.foussst.i 10Î -107 

Huancuaca..» 08 50 97.75 Zimraer.î SI: 

Launumgreo 5125 51;25 Soioartif.acti 25:V.. 253.. 

S"LorDietvicb 530. 5o6 parts- 1 50.. 51 

Peu d'affaires encore sur te' marché à terme 

en banque. La De Iiefr's ordinaire gainiû lfr. 50; 

la préférence cote -352 contre 351 50, ot le PZa- 

tine passe de^ 389.à 390. Par contre, baisse de 

6 francs sur \a.Maltsï>f; de 1 fr. 50 sur le Cape 

Copper; de 1. franc sur la Hartmann, la Toula, 

la Harpener. Balia 442 ex-coupon-do 12 fr. 50. 

Au comptant, les obligations '5 0/0 de là Com- 

pagnie de l'ràrtnmi/s, Force et Eclairage à Rio- 

de-Janeiro clôturent à 112. Les obligations 50/0 

du Olieinin de fer Sord-Est de V Espagne, qui ont 

détaché le 1er courant un coupon intérimaire 

(pour 3 mois ,'d'intérèt).de.5 irv7G'net, se retrou- 

vent à 469: On' fait remarquer. que cc'cheminrietai>y,Eé::t"o*stl'.d&s' 

bénétices réalisés par elles le mois dernier 

n'est inférieur que do 190 livres sterling seule- 

ment à celui do mai,' bien que juin soit un mois 

"de trente jours. 

\mï. PALACE .OOTËi 

(Lac14ju,««) ouvert toutO'Facnic.'Immense-PeifCf 

deux tennis. Arrangements pour séjour. 

tWSEIGHEHIENT 

Institu,tri0çs •;• 

Jeune Anglaise, part. allemand, diplômée,. dès. 

pl'.ppiirrété commeinsti tu Lriceoudiiedë'.omnj*)?», 

meme-.au pair. Miss Neden, 5, rue. de' Turin, 

REHSEIGHEffiEHTSUTILES 

JjA, Sainte DE DEMAIN Sainte Virginie. 

Magnétisme » • 

MI»0LENORMAÎJD,29,r. Tronchet. Cartes, ligmia»- 

." 'imprimeur-Gérant "s QUI^TAllD.^ 71 

Paris, Imprimerie du Figaro, 26, nieDrouo^V 

'c' 'L.1 


LONDRES b juillet 

I lue 1 tuo t | Hor I» lom 

Conol des ^S iU S7 n i Tur U fe i t A 

Fra~3~. 9.')' 

i acirid I S /i b i• 

Egypt' ,96 r h Ci l C" 7/s 

Eau1 E p i. i S 'Tl-ir* f S S% 

KahM: 

102 )'l)')ït';tCh5n.i.P'2jM.2.;23' 

(urtuilidl n 

i 

'0 ( 1/Si 1u11i ||E ian 

I B 11/* 

Ru U. I S iil S 1 Arjeit ne I-* U i

H. DE VILLEMESSANT 

Fondateur 




26, rue Drouot, Paris (9e Arr») 

ÎÛÉPHOliE, 

Troislignes:N°s102.46 102.47–-102.4% 

ABONNEMENT 

'l' 

1 

Trois mois Six mois 'Un ail 

Seine et 5etne·et·Olse. 15 » 30 » 80'-s 

Départements. 18 7b 3750 q5 s 

Union postale 21 50 4~ 86 w 

On s'abonne dans tous les Sureaux de Poste > 

de France et d'Algérie. 

JRÊDACTION ADMINISTRATION 

26, rue Drouot, Paris (9« Arrl)l 


S'ADRESSER, 26, RUE DROUOT' 

..Il AL'HOTELOUe FIGARO 

» 

ET JOUR LES ANNONCES ET RÉCIAME8 

Chez MM. LAGRANGE, CERF & G1» 

8, place de la. Bourse 

t Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me 

« hâte de nre ;de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. (Beaumarchais.) 

SOMMAIRE 

tes Courses d'automobiles: Le Grand Prise 

des voitures Frantz-Reichel. 

Le Fonds Bonaparte André Nêde. 

Dessin Le nouveau code humanitaire Abel 

Faivbb. 

Au Maroc La question Jaurès Eugène 

LAUTIER. 

La Chambre Encore le Maroc PAS-PERDUS. 

Le Sénat: AUGUSTEAVRIL. 

Le Monde religieux Poursuites contre des tré- 

soriers des anciennes fabriques JULIEN 

DE Narfon. 

Journaux et revues André Beaunier. 

Gazette des Tribunaux: GEORGESCLARETIE. 

Au Conservatoire ROBERTBRUSSEL. 

Feuilleton L'Ame libre BRADA. 

UnOriginal 

Dans notre société égalitaire, rien n'est 

plus rare, aujourd'hui, que la rencontre 

d'un de ces personnages pittoresques 

dont on disait autrefois quel original 

et dont on dirait à présent quel type 

Le dix-neuvième siècle a vu sans 

doute les derniers originaux. Ils ont dis- 

paru en même temps que les caractères. 

« C'est un caractère » ne se dit plus 

guère, pour cause. 

L'original était presque toujours un 

caractère. Le type, à ce point de vue, 

apparaît comme un original affaibli, dé- 

généré, qui ne se distingue du commun 

des mortels que par une fantaisie super- 

ficielle et provisoire. 

Un type est susceptible de se ranger, 

de rentrer dans les sentiers battus dont 

sa bizarrerie; plus apparente que réelle, 

le tient momentanément éloigné. L'o- 

riginal (qu'il ne faut pas confondre non 

plus avec l'excentrique, sa caricature) 

traversait la vie indifférent aux con- 

tingences, tout d'une pièce, invariable, 

et il avait le grand mérite de se singula- 

riser sans affectation. On le remarquait 

sans que ce fût une raison pour qu'il se 

fît remarquer. 

Etait-il toujours sympathique? Peu 

importe. Il le devient sous la plume des 

biographes qu'il tente; il contraste avec 

les figures qui nous environnent et qui 

se ressemblent; il déjoue l'ennui qui 

naquit de l'uniformité, prétend un fabu- 

liste. 

Le corps médical renfermait autrefois 

beaucoup de ces hommes tels que je 

les aime, à la physionomie, prononcée. 

LaVîîfë ne les possédait pas exclusive- 

ment le village en abritait aussi, doc- 

teurs et officiers de santé, qui tranchaient 

sur le vulgaire et, comme a dit George 

Sand, « exerçaient dans leur milieu une 

sorte de royauté paternelle,». 

Elle en avait connu quelques-uns et 

mettait leur nom sur des figures que 

l'on ne retrouvera plus, ajoutait la damé 

de Nohant. Jamais riches, ils ont pra- 

tiqué la charité sur des bases trop larges; 

tous aisés, ils n'ont pas eu de' vices; 

tous hommes de progrès, fils directs de 

la Révolution, ils ont été hommes du 

temps qu'on mettait sa gloire à être 

homme avant tout. Ils sont devenus sa- 

vants avec un but d'apostolat. en dépit 

de la mode qui a créé le problème de la 

science pour la science, comme elle avait 

inventé l'art pour l'art, dans un sens 

étroit et faux. » 

Anciens bas officiers de fortune quel- 

quefois, voltairiens souvent, ces robustes 

et vénérables praticiens vivaient néan- 

moins en bonne intelligence avec leur 

curé. Ils s'estimaient réciproquement à 

chacun son domaine et tolérance pour 

tous. Bourrus bienfaisants, solitaires dé- 

voués, ils connaissaient toutes les fa- 

milles du village, tutoyaient les parents 

avec lesquels ils avaient joué et les en- 

fants qu'ils avaient mis au monde. Aux 

uns et aux autres ils inspiraient une 

affection mêlée de confiance et de res- 

pect. On ne les consultait pas comme 

des étrangers, mais comme des proches 

d'élite. Ils aimaient la musique, les fleurs 

et la lecture des vieux auteurs classi- 

ques. Le riche et le pauvre avaient part 

égale à leurs soins et ils se levaient au 

milieu de la nuit, par tous les temps, 

pour se rendre à pied, ou dans leur mé- 

chant cabriolet attelé à la hâte, au chevet 

du malade qui n'avait jamais montré et 

ne montrerait jamais « la couleur de son 

argent ». 

Aucun d'eux n'eût proféré la parole 

impie de ce médecin qui disait l'autre 

jour, en un congrès, à propos de la dé- 

claration obligatoire des maladies conta- 

,gieuses « On me paye, je déclare on 

,ne me paye pas, je ne déclare pas! » 

Simple parmi les simples, le vieux 

.médecin de province ne prescrivait que 

les remèdes qu'il eût pris lui-même en 

pareil cas. Aux thérapeutiques nouvelles 

il préférait les traitements éprouvés; il 

vivait au milieu d'un petit nombre de 

maladies connues, comme un dompteur 

parmi des fauves apprivoisés. 

Enfin, il avait bien autre chose à faire 

que de la politique etb'en autre chose à 

lire que les journaux 

Non pas que ses opinions ne fussent 

arrêtées mais il ne les imposait à per- 

sonne et il n'était ouvertement que du 

parti des malades contre la tyrannie de 

la douleur. Il ne courait pas plus après 

les suffrages électoraux qu'après les ho- 

noraires, et il ne rêvait pas même, assu- 

rément, l'impérissable monument que 

Balzac a érigé à sa mémoire en écrivant 

le Médecin de campagne. 

Chef-d'œuvre évocateur d'un temps 

évanoui! Un observateur de nos mœurs 

actuelles, pour êtrevéridiqueetfauted'un 

original comme « l'Ennemi du peuple » 

d'Ibsen, représentera plutôt le médecin 

de province sous les traits de quelque 

conseiller général, député ou sénateur, 

convaincu que la médecine mène à tout. 

à condition d'en sortir! 1 

Vers la fin du siècle dernier, Paris 

eépagtait encore, en fait de curiosités, 

quelques-uns de ces méd&îus immesu- 

rables à la toise, Tel était, pat' exemple, 

le docteur Gruby, que son dernier secré- 

taire, M. Louis Le Leu, ressuscite en des 

Notes et Souvenirs fort attachants. 

En consacrant, d'autre part, deux pages 

à Gruby dans le sixième volume, récem- 

ment paru, de son Histoire anecdotique 

de la Société française, M. Victor du 

Bled atteste l'importance ou si l'on aime 

mieux l'originalité d'un homme que 

n'ont certainement pas oublié ceux de 

ses contemporains qui lui survivent. 

J'invoquerais au besoin le témoignage 

de M. Emile Ollivier, qui fut son client 

comme Alexandre Dumas fils, Ambroise 

Thomas et Henri Heine. 

Le premier, Gruby avait diagnostiqué 

l'affection de la moelle épinière à la- 

quelle, l'auteur des Reisebilder succomba. 

Rappelé, douze ans plus tard, auprès de 

l'illustre malade, le médecin avait la 

satisfaction -.si c'en est une de s'en- 

tendre dire qu'il ne s'était pas trompé, 

et le devoir si c'en est un de dissi- 

muler au patient la gravité de son état 

Pouvez-vous encore siffler? *W 

Hélas! pas la meilleure pièce de 

Scribe, docteur 

Allons, vous en avez pour long- 

temps encore tout de même. 

Alors. ne le dites pas à ma femme, 

murmurait Heine, à qui d'atroces souf- 

frances n'ôtaient rien de -Et comme Alexandre "Dumas trouvait 

un peu dur ce régime imposé à la dame, 

été comme hiver, pendant trois ans 

Je n'ai que ce moyen de la faire 

sortir avant déjeuner, expliqua Gruby. 

A une cliente percluse, incapable, di- 

sait-elle languissamment, 

de quitter sa 

chaise longue, il ne disait pas « Levez- 

vous Il faisait mieux, il demandait 

une burette d'huile et feignait d'en ré- 

pandre, maladroitement, quelques gout- 

tes sur un tapis magnifique. D'un bond, 

la paralytique était debout et lui arrêtait 

le bras. 

Gruby avait en quantité des trouvail- 

les de ce genre, trouvailles de génie, 

n'a pas craint d'écrire un autre de ses 

biographes, M. le professeur Blanchard, 

Mais cette opinion n'eut jamais d'écho 

dans le monde médical officiel, qui- af- 

fectait de ne pas prendre Gruby au sé- 

rieux et le traitait même de charlatan. 

Cependant il était l'auteur de travaux 

estimables; il avait peut-être été le pré- 

curseur d'Alphonse Guérin dans la mi- 

crographie appliquée à l'anatomie; il 

avait décrit le premier les cryptogames 

du muguet; enfin, c'est .en soignant nos 

blessés'dans les ambulances, pendant la 

guerre de 1870, que, répudiant la charpie 

infectieuse, il avait introduit en chirur- 

gie l'usage du pansement ouaté. 

Mais quel original c'était que cet 

homme mal chaussé, portant des che- 

mises en grosse toile dont les pans lui 

servaient ensuite de torchons, recevant 

lui-même sa blanchisseuse, ne dépensant t 

pas, pour sa table, plus de cinq francs 

par jour, dormant dans un fauteuil et 

faisant traîner dans Paris par un cheval 

fantôme, qu'il appelait « le va-nu-pieds », 

un indescriptible coupe au plafond troué 

d'une lucarne en tabatière 

Il avait gagné des sommes considé- 

rables, mais comme .il laissait traîner 

partout l'argent que n'obtenaient pas 

de lui les sollictteurs et les bonnes œu- 

vres, son héritage déçut quelques espé- 

rances. Un matin glacial de novembre, 

en 1898, on le trouva mort dans sa 

chambre, véritable « capharnaûm » où 

nul, de son vivant, n'avait pénétré. Il 

avait quatre-vingt-huit ans. 

J'aime ce livre de M. Le Leu racon- 

tant Gruby. Le biographe a parfois pour 

son vieux maître regretté des soins 

émouvants et le geste toujours beau de 

lui fermer les yeux. 

Lucien Descaves. 

LA VIE HORS PARIS 

A Ostende 

Oh la délicieuse impression qu'on éprouve 

après avoir quitté Paris, écrasé de chaleur, 

dans la lourde moiteur d'un après-midi ora- 

geux et accablant, lorsque cinq heures â 

peine s'étant écoulées on arrive à Ostende, 

dans la fraîcheur exquise d'un printemps qui 

se parerait pour le décor de la gloire 

d'un triomphal soleil d'été qui illumine et 

donne un air de fête, mais qu'une brise venue 

en droite ligne du pôle met hors d'état de 

nuire 1 

Quelle atmosphère délicieuse, quel décor 

incomparable, et comme on comprend qu'Os- 

tende ait été, par le mondé, baptisée la Reine 

des Plages. A cette reine, il faut un royal pa- 

lais, et voici justement que s'ouvre le Royal 

Palace d'Ostende; palais tel qu'aucun souve- 

rain, je crois bien, n'en pourrait rêver de plus 

beau, ni de mieux machiné pour la joie de 

vivre. 

L'or a été semé à pleines mains pour doter 

ce merveilleux hôtel de tous les luxes, de 

tous les conforts, de toutes les séductions 

pour en faire une. ville de féerie, car c'est 

une véritable ville très complète et faite pour 

se suffire à elle-même, qui s'élève dans ce 

carré magnifique de cent mètres de côté 

ce qui fait, si je ne m'abuse, un hectare 

couvert! en bordure de la mer, avec, au 

milieu, un merveilleux jardin, où contre la 

nature, et contre le vent, des arbres pous- 

sent et prospèrent, des fleurs éclosent et em- 

baument, qu'on a fait naître avec des soins 

infinis dans des serres modèles. 

Une véritable ville, ai-je dit, vous avez vu 

qu'elle a ses jardins elle a sa promenade cou- 

verte sous les espèces de cette galerie célèbre 

dans le monde entier où le touriste peut, pen- 

dant un kilomètre, se promener à l'abri de la 

pluie et du soleil au bord de la mer, elle a ses 

postes et télégraphes, ses services téléphoni- 

ques, son bureau de chemin de fer, avec l'ex- 

pédition des bagages et la délivrance des bil- 

lets, elle a même,dans un cadre qui mérite 

une description spéciale, 

son théâtre et son 

cercle, l'Union Palace Club, un club dont 

font.partie les membres des grands cercles 

européens, et où sont réunis dans un cadre 

unique de confort, de luxe et d'élégance les 

salles de jeux de toutes sortes, le salon- de 

lecture et le salon des dames, une pure mer- 

veille avec son ameublement gris bleu, de si 

discrète et si féminine élégance. 

En communication directe avec le cercle^ 

voici la salle des fêtes où se donneront les 

séances de musique et de théâtre elle esj 

d'un luxe et d'un faste admirables, avec soi) 

plafond lumineux, ses lustres splendides qui 

verseront sur les blanches épaules et sur le 

scintillement des bijoux des flots de lumière1; 

avec sa scène très bien aménagée, très coin- 

plètement machinée et ses larges baies; avecb 

l'atrium qui la précède et que décorent les 

fresques d'un« peintre de talent, M. Pavec, 

élève de Bonnat tout cela est très beau, trè|> 

grandiose, et en même temps d'une discrétion!, 

d'un goût, d'une mesure qui donnent à cettj: 

salle de fêtes, où peuvent tenir 2,000 persor>- 

nes, une note très spéciale d'élégance aris- 

tocratique et fermée, si j'ose dire. 

Le spectacle sera digne du cadre; on en\ 

tendra là de belle musique et on admirer 

des danses exquises. Il suffit d'ailleurs dé 

nommer les directeurs de la musique, MM^ 

Doire et Rabani, les directeurs de ces Concerts 

Rouge dont les séances sont si suivies l'hiver 

à Paris et dont la réputation artistique est 

universelle. Cet orchestre de virtuoses don- 

nera des séances de grande musique et il 

accompagnera des' artistes qui sont l'îltus-- 

tre Litvinne, l'une des plus grandes chan- 

teuses de ce temps et de tous les temps, et 

l'exquise Cavalieri, dont le talent a conquis 

les deux mondes, et miss Lilian Grenville, la 

toute gracieuse chanteuse américaine qui eut 

tant de succès cet hiveràNice, et au Lyrico 

de Milan où elle interpréta magistralement 

Hainlet avec lé célèbre baryton Tita Ruffo, et 

Mlle Degeorgis, un contralto de grande en- 

vergure dont le beau talent naguère jrévélé 

est déjà partout connu, et Mlle Myréy, une 

très intéressante artiste, et aussi, attrac- 

tion di primo cartello, Mme Gallet, la célè- 

bre artiste mondaine dont les triomphes ne 

se comptent plus. 

Les hommes s'appellent Van Dyck "et Del- 

mas, et Renaud, trio incomparable qu'il suffit 

de nommer, et dont la réunion dans ce pro- 

gramme constitue comme un trust des grands 

artistes de ce temps, et aussi M. Pick, un ba- 

ryton de grand avenir. 

Avec de tels interprètes, les festivals Gior- 

dano, Xavier Leroux, Messager, Nougués, 

Samara qui seront donnés avec le concours 

de ces compositeurs fameux, ne peuvent man- 

quer d'être triomphaux. 

On dansera aussi sur cette jolie scène, et 

les danseuses seront Mlle Sandrini et Mlle 

Trouhanowa encore des noms qui se pas- 

sent de commentaires et même on y jouera 

la comédie, et les comédiens seront tout 

simplement! l'admirable Jeanne Granier et 

Galipaux, le désopilant. 

Telles sont les distractions réservées cet 

'été auxheureux habitants de cette cité de rêve 

qu'est le Royal Palace d'Ostende, où, d'autre 

part, on a organisé pour eux, pour leur vie quo- 

tidienne, un confort d'une perfection et d'un 

luxe vraiment inconnus, et tels qu'on est 

tenté dédire: C'est trop beau, trop complet 

Des chambres vastes, spacieuses et claires, 

mi-salons mi-chambres à coucher, par les 

fenêtres desquelles on admire le spectacle tou- 

jours changeant de la mer,ou les arbres et les 

fleurs des jardins 

des salles de bains où cou- 

lent ad libitum ô miracle du sybari- 

tisme l'eau de mer et l'eau de source 

une salle à manger unique au monde, où l'on 

déguste la savoureuse cuisine exécutée sous 

la haute direction d'un maître és sciences 

culinaires, .Falcoz, que connaissent tous les 

habitués gourmets de l'Hôtel de Paris et du 

Casino municipal de Nice. 

Que d'efforts, que de travail pour arriver 

à produire ces merveilles et quelles coulisses 

pour un tel spectacles! J'ai voulu les voir, j'ai 

visité en détail cet économat ou sont réunis les 

épicés et les conserves et les cigares prépa- 

rés à La Havane spécialement pour le Royal 

Palace oh, l'arome de ces cigares J'ai 

exploré ces cuisines si blanches, si claires, si 

alléchantes, dont les fourneaux monstrueux x 

dévorent 2,000 kilos de charbon par jour; 

j'ai visité les sous-sols laborieux de cet hôtel 

modèle; ville souterraine où s'élaborent .les 

merveilles d'en haut, sillonnée par un chemin 

de fer Decauville, qui met en communication 

ses différents quartiers j'ai vu les chau- 

dières qui distribuent la chaleur, la vapeur 

et l'eau; j'ai passé sous les tuyaux où cir- 

culent cote à côte l'eau de source, l'eau 

de mer, le' gaz et l'électricité j'ai par- 

couru les salles où sont rangées, dans la 

température qui convient, les viandes ap- 

pétissantes et les grasses volailles, et celles 

où s'élaborent les cafés délicieux, et bien d'au- 

tres choses encore car je n'ai pas la place 

de tout dire et que gouvernent remarqua- 

blement M. Dureteste, directeur émérite, 

et son digne neveu,, M. Richy, à qui incom- 

bent la peine et l'honneur de diriger ce pa- 

lais, qui est, je crois bien, la merveille, l'uni- 

que merveille du genre. 

G. S. 

Échos 


Le ciel est encore très nuageux sur Paris, 

mais la journée d'hier s'est passée sans pluie, 

avec une température moins chaude que celle 

des derniers jours, grâce au vent qui souffle 

du nord-ouest et très près du sol. A sept 

heures du matin, le thermomètre indiquait 

150 au-dessus de zéro et 24° à cinq heures et 

demie du soir. La pression barométrique, sta- 

tionnaire, accusait y66mm-J elle s'abaisse assez 

rapidement sur la mer du Nord et les îles 

Britanniques; les fortes pressions persistent 

vers la Gascogne. 

Des pluies sont tombées dans l'est et le sud 

du continent. En France, on signale de gros 

orages, notamment à Vitry, près d'Auxerre, 

où la foudre est tombée sur l'église et a causé 

des dégâts très importants. A Châteaudun} 

l'orage a été d'une grande violence, accom- 

pagné d'une forte chute de grêle. 

Sur nos régions, la température a peu 

varié. 

Départements, le matin. Au-dessus de \èro t 

;itraversait la Man- 

che à la nage Il y a de cela trente-quatre 

ans, et ceux gui furent témoins de cet exploit 

n'ont pas oublié l'enthousiasme fou qu'il dé- 

chaîna chez nos voisins. Webb était le héros 

national, et sa victoire donnait de la joie à 

tout un peuple. A Paris, nous étions un peu 

ennuyés de cette victoire-là, et nous aurions 

donné beaucoup pour qu'un si rare nageur, 

au lieu de Webb, s'appelât Durand. C'était 

l'époque oit, quand un cheval anglais avait 

gagné le Grand Prix, les bons Français », 

pendant deux ou trois jours, ne vaquaient à 

leurs affaires qu'en rasant les murs, et tête 

baissée. 

Je crois bien que nous sommes, aujourd'hui 

tout aussi patriotes qu'en ce temps-là mais 

nous le sommes moins nerveusement, si je 

puis dire, avec un peu moins d'ingénuité et 

un peu plus de politesse. 

Ainsi, vous avez essayé avant-hier, pour la 

dixième ou vingtième fois, de renouveler 

l'exploit de Webb. Vous avez voulu traverser 

la Manche à la nage. Vous n'y avez pas 

réussi. Eh bien je vous jure, ô nageur intré- 

pide, que cette défaite ne nous a pas donné 

plus de joie que votre victoire ne nous eût 

humiliés. Il n'y a même que très peu de 

journaux, chez nous, qui aient souligné l'inci- 

dent. Signe des temps, monsieur Wolff. Et la 

noufelle nous arrive à l'instant que vous 

songez à recommencer demain, « dans l'autre 

sens », cette tentative 

Dites, voulez-vous un conseil ? Renoncez 

donc à. vous mettre à l'eau, comme cela, à 

chaque instant, au risque de vous enrhumer. 

D'autant que l'automobilisme, l'aviation, le 

football, l'athlétisme tous ces jeux où l'on 

meurt, où l'on tue et d'où naissent tant de 

formes d'activité et de concurrence nouvelles 

nous ont rendus très difficiles. Vos petits 

héroïsmes solitaires n'intéressent plus. De 

Dieppe, hier, je vous apercevais en pensée 

grattant l'eau de vos mains allongées et 

faisant du trois à l'heure, en éternuant, sous 

un bonnet de caoutchouc. Vrai, vous me sem- 

bliez un peu comique. 

S. 

A la veille de s'installer dans les villé- 

giatures estivales, un souci domine les 

préoccupations des Parisiennes celui 

des costumes à choisir et dont elles se 

pareront demain à la campagne ou à la 

mer. Cette fois encore, Macdougal, le 

tailleur écossais de la rue Auber (coin 

rue Scribe), a voulu ravir les plus diffi- 

ciles et il a réuni tout un assortiment 

d'étoffes, dont il possède en magasin un 

choix exceptionnel et absolument uni- 

que. Cette aimable surprise viendra 

grandir encore le renom de cette excel- 

lente maison. 

De tous les volumes parus ces temps 

derniers, Popote, de l'exquis et char- 

mant romancier Henri Duvernois, ob- 

tient la préférence des touristes en quête 

d'un compagnon de route. OEuvre étu- 

diée, charmante et touchante à la fois, 

elle fait les délices de tous et son succès 

s'affirme dès à présent comme devant 

être considérable. 

Edité par le Monde illustré, ce livre, 

que l'on trouve dans toutes les librairies, 

a été envoyé gratuitement par ce journal 

à tous ses abonnés avec le dernier nu- 

méro de juin. 

CI00 0 

La toile et le buste. 

On ne verra pas au Petit Palais l'ad- 

mirable portrait de M. Henri Rochefort, 

qui. a valu à son auteur, M. Marcel 

Baschet, la médaille d'honneur du Salon. 

MM. Baschet et Rochefort avaient dé- 

cidé d'offrir l'œuvre à la Ville; de Paris, 

et d'abord le cadeau avait été accepté 

d'enthousiasme par la 4" commission Utt 

Conseil. Et. puis on s'est ravisé; on a 

peiïsé aux petites manifestâtrons- possi- 

bles on s'est demandé s'il ne serait pas 

prudent d'inviter M. Henri Rochefort.à 

garder, sa vie durant, ce portrait chez 

lui. Après, on verra. 

M. Bellan a été chargé de porter à M. 

Henri Rochefort les remerciements et 

les excuses de la commission.- 

Mais alors que fera-t-on du buste. de 

Rochefort, par Dalou, qui est au Petit 

Palais ? Ou bien qui expliquera pourquoi 

la toile court des dangers, si le marbre 

n'en court aucun? 

Le développement considérable qu'ont 

pris en France le goût et la pratique de 

tous les sports a été suivi attentivement 

par la Belle Jardinière, qui s'est appli- 

quée à répondre à tous les besoins nou- 

veaux qui s'affirmaient. Les vêtements 

spéciaux pour l'Automobile,la Chasse, le 

tennis, le golf, pour les Excursions, 

voyages, Bains de mer, etc., ont amené 

la création de rayons spéciaux, complé- 

tant fort heureusement cet ensemble 

unique au monde de tous les éléments 

de la toilette de l'Homme, de la Femme 

et de l'Enfant, qui a fait la réputation 

hors pair de la Belle Jardinière, 

Nouvelles à la Main 

Au Circuit. •• 

Deux spectateurs causent 

` 

V }. 

C'est effrayant cette vitesse 

Et dire qu'on croit avoir supprimé 

le supplice de la roue. 

Le Masque de Fer.' 

LES COURSESD'AUTOMOBILES 

LE • 

GrandPrixdesVoitures 

VICTOIRE 

DEMERCEDES 

DEUX MORTS 

(Par dépêche de notre envoyé spécial)' 

Dieppe, 7 juillet, 5 h. 50 soir. 

Nous sommes battus Mercedes a 

gagné Les tribunes sont désertes, notre 

défaite les a vidées. Venu du large, le 

vent d'ouest souffle, lamentable et dé- 

chirant, sur ce qui tout à l'heure fut vie, 

élégance et gaieté." II •* n'y-a 'pl-as--p.eï7r«-* 

sonne, presque plus personne, quelques 

attardés seulement. C'est le silence 

dans la plainte attrayante du vent qui 

balaye devant lui le grand voile triste • 

des poussières en nuage. 

Nous sommes battus et deux des nô- 

tres sont morts Ils sont morts, au neu- 

vième tour, en pleine bataille, au moment 

où, récompensés d'une marche sage et 

hardie, ils allaient conquérir une des 

places d'honneur.. 

Entre Londinières et les Sept-Meules, 

la route se déploie en ligne droite, vaste 

et tentante. Depuis quelques tours déjà, 

Cissac et sa voiture, en verve, se rappro- 

chaient des concurrents de tête. Il obéit 

a la griserie et, dans l'espoir d'un exploit 

qui illustrerait sa carrière de débutant, 

il demanda sans doute à sa voiture son 

meilleur effort. Tout de rouge vêtu, il 

allait penché, couché sur le volant de son 

engin tout bleu, volant de côtes en des- 

centes, de paliers en paliers. Il.allait, et 

tout à coup, près de Villy-le-Haut, dans 

une descente, un accroc survenait, causait 

une effroyable embardée, provoquait un 

bond effrayant du monstre d'acier qui, 

ensuite, brusquement s'immobilisait. La 

voiture désunie avait capoté et, dans sa 

terrifiante pirouette, Cissac et son méca- 

nicien Schaube avaient trouvé une mort 

brutale. On les releva dééhirés, brisés, 

défoncés. 

La nouvelle de leur fin n'arriva que 

tard aux tribunes déjà toutes vides. On 

la savait, sans doute, à l'ambulance! Mais 

on n'avait de l'accident nul détail Le 

baron Henri de Rothschild en attendait 

du professeur Delbet. parti en automo- 

bile pour porter, s'il en était temps en- 

core, des soins aux victimes. 

Pauvre Cissac le voici mort Il avait 

mis tous ses espoirs de réussite dans la 

course d'aujourd'hui. C'était un bon et 

brave garçon, courageux, persistant, mo- 

deste. Il avait jadis couru à bicyclette. 

Il y fit preuve de vaillance plus que de 

qualité. Lorsque les courses de moto- 

cycles, sur piste, vinrent-a la'mode et 

passionnèrent la foule, il s'y adonna. Il 

en fut un des virtuoses. Il stupéfia le 

public du vélodrome Buffalo par l'au- 

dace terrifiante de ses virages extrême- 

ment adroits. Il était un conducteur re- 

marquable et il donna précisément la 

preuve de ses moyens aujourd'hui dans 

la course qui devait être sa fin. Marié, 

Cissac était père de famijle. Sa victoire 

eût été pour lui une véritable petite for- 

tune. Il crut la décrocher, et c'est ce qui 

le perdit, sans doute. 

A 

•'• 

Le Grand Prix a été marqué par diffé- 

rents autres accidents. Ceux-là ont tous 

été sans aucune gravité. Un seul specta- 

teur a été blessé, une femme, heurtée 

par un pneumatique qui, à 150 à l'heure, 

avait sauté de la jante d'une voiture. 

Il est dommage que la mort de Cissac 

et de son compagnon Schaube aient jeté 

sur le Grand Prix une note triste et san- 

glante, car s'il est vrai qu'il fut fatal à 

nos couleurs, il fut une épreuve remar- 

quable, émouvante, qui mit aux prises 

un incomparable lot de voitures et une 

héroïque phalange de conducteurs. Si à. 

leur défaut les nôtres peuvent invoquer 

des excuses, il n'y a rien, nulle réserve 

à faire à celle des Mercédès du lot étran- 

ger. Les événements ont prouvé que je 

ne m'étais pas trompé. 

Les Mercédès ont gagné, elles ont mis 

à leur actif une victoire que, depuis lông-

temps-, elles poursuivaient, et dont une 

guigne monstre les avait privées. Cette 

victoire, elles la méritaient. Les trois 

voitures étaient merveilleuses. On sait 

quelle confiance avait en çllcs M.Des- 

joyéaux, le directeur des sociétés Mer- 

c'édès Jamais les célèbres- usines de 

Gannijtatt ne présentèrent voitures plus 

au point, dans .l'orgueilleux .désir d'un 

double succès, national et international, 

et je. pense ne pouvoir apporter, enJa 

circonstance, de meilleur éloge que ce- 

lui des constructeurs rivaux des Mercé- 

dps,: unanimes à reconnaître la forme 

merveilleuse des triomphatrices du jour. 

La voiture du vainqueur, Lautenschla- 

ger, a fourni, du reste, une course splen- 

4itde. Puissante, régulière, décidée, elle 

est' sortie du lot, en gagnant avec une 

autorité impressionnante, et, dès lors, 

dans une marche souveraine, elle garde 

la victoire aux flancs de son capot. Ah 

îes'tbeàux, les magnifiques passages 

qù'-elle fit! Quel dommage qu'elle ne 

sojt.pas une des nôtres 

Derrière l'industrie allemande s'est 

classée l'industrie française; dans l'or- 

dre, la Belgique, l'Italie, l'Angleterre et 

l' Amérique1. 

Là première de nos voitures, la Bayard- 

Clément, de Rigal, s'est classée qua- 

trième, dans une' fin de course merveil- 

le us,èet impétueuse. Nous n'avons pas 

eu dc'chance. Jê-lot français tétait, dans 

son ensemble, remarquable; vraiment, 

nos constructeurs /avaient présenté; de 

superbesvoitures ils n'ont.pas été, dans 

leur effort, récompensés comme ils le 

méritaient. A ce point de vue, les résul- 

tat^ iid's'oiit pas justes. Nos ambitions 

ont! été trahies, et ceux sur lesquels nous 

comptions le plus ont trouvé, le roulis 

san's-pitié pour eux. Leurs .Voitures, trop 

vîtes,- Qntété.abandonn'ées par les pneus 

et lêjs: jantes,; soumis à d'irrésistibles 

'épreuves su'i;une route d'un sol abomi- 

nable. .' '• 

Le début de; la. cqur.se,avait été pour- 

.• tanï si encourageant Szisz et sa Renault 

étaient;- au premier tour,, passés en tête, 

devant nous, djins un,train d'enfer, belle, 

sûre'gaijlàrde,. et puis. ce fut fini. les 

mésaventures commençaient. J'en tiens, 

de Louis Renault, l'explication, la déce- 

vante explication 

on "a, pour économi- 

ser, le temps– en course, les secon- 

des;sont des diamants imaginé des 

jantes dont le montage et le démontage 

sont d-'utie «xtrênye rapidité c'est sim- 

ple, pratique, mais il ,arr.iva que, par 

crainte d'éclater, les trois conducteurs 

des -Renault ne • gonflèrent qu'à cinq 

kilçé leurs pneumatiques. A cette pres- 

sion, le bandage rie maintient qù'in- 

çùffisa,mmeht les janjtesi. qui, su leurs 

attaches, prenant du.jeu, ou sautèrent, 

ou .faussèrent tellement les roues, que 

le changement de pneus devint long 

q\x tout à fait impossible. Louis Re- 

napH s'aperçut tardivement de l'erreur 

df ses hommes; il leur prescrivit alors 

de rouler sur pneus gonflés à sept kilos,' 

et c'est à quoi deux de ses voitures 

durent de faire une fin de course, d'une 

tenue qui donna la mesure-de ce qu'elles 

pouvaient donner. Le "sort des Renault 

luit jaussi le sort- des Brasier et des Lor-- 

raine ^Djetrich .Théry et sa Brasier 

nous ont, donné, la belle et, grisante 

émotionv Pendant longtemps,nous avons 

crû, que .îhéry et sa Brasier allaient re- 

fiçiuvèler leur double exploit de Taunus et 

de l'Auvergne mais, sur l'affreuseroute, 

véritable champ de pierres, les pneus 

décevaient ces autres espoirs des Fran- 

çais,. Duraye,t sa Lorraine-Dietrich fu- 

rent notre troisième et dernière espé- 

rance'; et quelle joie, quel enthousiasme 

nous emballèrent! lorsque Duray, au se- 

cond tour, arrive premier, en trombe, 

dans l'envolée magnifique des Lorraine- 

I/ietriçh, de lignes si athlétiques. Mais 

nous ne l'avons plus revu, trahi, comme 

tant d'autres-, par la route qui ne sut pas, 

qui ne voulut pas être pour nous, dans 

ce troisième grand prix de l'Automobile- 

Club de France. 

Pendant 

la course 

Brillamment commencé, ce Grand Prix 

a d'ailleurs fini dans une tèmpôte devent 

et de poussière. Il nous avait valu une 

nuit d'invraisemblable insomnie défilé 

ininterrompu d'automobiles cornant et 

sirënant; montée ihdiscontinue des pié- 

tons gagnant, en chantant et le baluchon 

de victuailles sur l'épaule, le coin sensa- 

tionnel, cherché avec intuition; passages 

des troupes de service d'ordre et, dès les 

nrehïières heures du jour, l'aboiement 

dès camelots hurlant les éditions spécia- 

les. Unmonde fou va vers les tribunes 

par des petits cheminsnormands encais- 

sés qui sautent d'aimables cours d'eau. 

Les tribunes sont pleines, archiplei- 

nesl Toutes les places ont été louées. On 

s'pcrase aux barrières. Dans le garage 

des voitures, trois ou quatre mille autos 

sont gâtées, A perte de vue, deux, trois, 

quatre rangs de spectateurs bordent la 

reute. Dans le parc des concurrents, 

c'est l'animation et l'émotion des grands 

départs, les amis qui serrent la main à 

ceux qui s'en vont courir, les souhaits; 

lés blagues de. la dernière heure. Un 

coiip de

XjiES IKTOTrV'E ATJ" CODE 3EIXJ3MCA.3NriTA.rEl.3E: 

avec Mme Anna ôould'a eu lieu, hier matin, 

à ctix heures et demie, au Registrar Office du 

Strànd. Les témoins étaient le baron de Fontenilliat 

et M. G. von Chavin, le Registrar et 

lé superintendant Registrar. 

L*e mariage religieux a été. célébré ensuite 

à l'église protestante française de Soho Square 

par, le pasteur Degremont. 

Puis le prince et la princesse de Sagan ont 

déjeuné au Savoy Hôtel avec quelques amis 

intimes. 

Ils quitteront Londres aujourd'hui pour rentreYà 

Paris.. 

DEUIL 

-Hier, ont été célébrées, en l'église de Jupillés 

(Sârthé).lè/s" obsèques de M. Henry Varanguie'n 

de Vulepin, capitaine-instructeur au 

8* dragons, chevalier dé la Légion d'honneur, 

décédé le. 3 juillet dernier, àl'âge de quarantehuit 

ans, en son château de la Pilletière, 

après une longue etdouloureuse maladie. 

Le deùïl était conduit par MM.Jacques de 

Villepin, son fils; Charles d'Aubigny, son 

beau-frère, et le colonel'Conneau, commandant 

le 8e dragons à Lunéville. 

Toute la population, profondément attachée 

à la famille, assistait à la cérémonie, ainsi que 

les' "châtelains dés environs et de nombreux 

officiers, camarades et amis du défunt. 

Reconnu dans l'assistance 

Les" colonels de Montbéiiard et Amyot d'Invillé, 

le' colonel, et. Mmede La Guillonnière, le 

colonel et; Mme.Gasselin, le commandant Dinauxdes 

Arsis, les capitaines de -Salvertè, Vaskiévitchj 

de.Laroque, les lieutenants de La Rochette, 

Âmyot d'Invjlle, etc., une délégation de 

sous-offleiers du 8° dragons, M. et Mme Sénart, 

comte Frédéric d'Argence, Mme Domenech de 

Celles, baron Pinoteau, M. et Mme Garein, M. et 

Mnj.eBazin, Marquet,.M. François d'Aillières, etc. 

Plusieurs discours ont été prononcés par le 

R. P. Bouvier, le colonel Conneau, lecomte 

de La Tullaye, retraçant les vertus chrétiennes 

et militaires du défunt. 

-AlKTous apprenons la mort.: De la comtesse 

Marguerite de Faudoas-Bar basait, chanoinesse 

du chapitre noble de Sainte-Anne de 

Munich, décédée hier, à Paris, 120, rue de La 

Boétie. Ses obsèques seront célébrées vendredi 

prochain, à midi, en l'église Saint-Philippe' 

du- Roule. L'inhumation aura lieu au 

Père-Lâch'aisë De M. Boivin, chef de bureau' 

au ministère des finances en retraite, directeur 

honoraire des contributions indirectes, 

chevalier de la Légion d'honneur, décédé à 

Villecresne (Seine-ét-Oise), à l'âge de soixante 

ans. Les obsèques seront célébrées demain 

matin à dix heures, à Paris, en l'église' Saint- 

Thomas-d'Aquin De M. Henri Belle, ministre 

plénipotentiaire en retraite, officier de 

la Légion d'honneur, décédé au château de 

Sarrabàt (Bass;es;-Pyrénées De M. Gaston 

Couçny, conseiller général du Cher, directeur 

de l'Ecole des arts appliqués à l'industrie de 

Bourses, ancien professeur de l'histoire de 

l'ar,t dans les écoles de la Ville de Paris, décédé 

à Bourges. Ancien secrétaire de Louis 

Blànc; il' collabora au Rappel, au Crï du Peuple 

"et 3.Û.Radical; Du chef d'escadron 

Parfait, du 36e régiment d'artillerie, qui, 

dans Je grade de capitaine, siégea comme 

jaê au Conseil de guerre de Rennes en 1899. 

.• s Ferrari. 

• PÊfir CARNET 

©n'part,- on est parti. La Maison P. Barroin, 

qui prépare en ce moment les toilettes les 

plus sélect pour Deauville et qui commence 

ses modèles d'hiver pour être prête au premier 

appel, tient à liquider tous ses modèles 

de la, saison et, dans le but d'être agréable à 

ses,,clièntes, vient de faire subir auxdits modèles 

une perte de 50 0/0, ce qui" p,erpiettra 

ainsi aux 

Parisiennes 

d'avoir, à bon compte, 

;:¡;-¡¡;o ?3.!n' lir~r: s,~r~ 

des robes et manteaux dont l'élégance n'est 

pas douteuse, puisqu'ils sortent de la Maison 

si réputée" P. Barroin, 394, rue Saint-Honoré. 

P. G.. 

Pour l 'expéditionCharcot 

A la suite de l'appel que le Temps, le 

Matin, le Petit- Parisien, le Petit Journal, 

le Figaro et tous nos confrères ont publié 

pour compléter le, budget nécessaire 

à la savante expédition de M. Jean Charcot 

versie pôle Sud, les sommessuivantes 

ont été recueillies : 

Chambre de commerce de Lot-et- 

Garonne. Fr. 

Chambre de commerce de Calais.. . 

Chambre de commerce de Bayonne. 

Chambre de commerce du Havre.. 

Chambre de commerce de Constantine. 

M. L. Déslandres 

Association des naturalistes de Le-. 

val lois-Perret 

Académie d'Amiens 

50 

500 

100 

500 

25 

10 

30 

100 

M. le commandant 

Fertô-sous-Jouarre) 

Rossignol (La 

5 

M. A. Glandaz, 87, rue Ampère. 

1.000 

M. Legru, 11 rue Louis-le-Grand.. 1.000 

M. le docteur Martinet (Villenauxe, 

Aube)- *• 3 

Total.Fr. 

3.813 

Total des listes précédentes.. 50 937 

Total général Fr. 54.250 

Nous publierons, les souscriptions au 

fur et à mesure de leur envoi aux journaux. 

Rappelons à nos lecteurs qu'il faut 


les 600,000 francs votés par les Chambres, 

le succès de cette vaillante expédition. 

Le fonds Bonaparte 

On sait qu'au mois de février de cette 

année Son Altesse le prince Roland Bonaparte, 

membre de l'Institut, a mis à la 

disposition de l'Académie-fdes sciences 

une somme de- 100,000 francs à diviser 

en quatre annuités de 25,000 francs 

pour l'encouragement des recherches 

scientifiques parmi les travailleurs qui 

n'appartiennent pas à cette compagnie. 

Ces subventions ont pour but de provo- 

quer des découvertes 

elles sont desti- 

nées à des chercheurs ayant déjà fait 

leurs preuves, publié des travaux originaux 

et qui manqueraient des ressources 

nécessaires à la continuation de leurs 

investigations. 

Cette année même, le 15 juillet, l'Académie 

distribuera ses subventions de la 

première*série. Une commission a été 

nommée, qui comprend le prince Roland 

Bonaparte, comme membre de droit 

M. H. Becquerel, président; MM. Bouquet 

de La Grye,.Cailletet, Armand Gautier, 

Déslandres, Le Clatélier, membres; 

M. Darboux, rapporteur. 

M. Darboux a terminé son rapport, 

dont il a récemment donné lecture à ses 

collègues. Ce rapport 'pst du plus haut 

ïfitérêt. Il ne se contentë'p?aë diKiiqtiér1 

J1J:ld,-i',1J ~l~ \j ,») (>u,> i, '.);1.,1, 't" 

et de légitimer les choix-faits par là commission. 

Mais,, par son commentaire extrêmement 

précis, il fixela jurisprudence 

en la matière. 

La commission n'a pas eu à examiner 

moins de 107 demandes, se rapportant 

aux sujets les plus variés. Quelques-unes 

de ces demandes étaient arrivées après 

.le 1er mai, délai fixé pour cette .année. 

Mais, comme c'était la première; année 

et quele règlement du fonds Bonaparte. 

pouvait échapper, à la connaissance publique, 

elle a passé outre et elle a étudié 

tous les dossiers, même ceux des,retardataires, 

ce qu'elle ne fera pas, à l'avenir, 

pour les candidatures qui se présenteraient 

après le 1erjanvier. Plusieurs 

demandes n'étaient pas assez précises. 

D'autres étaient, relatives à des études 

qui. pouvaient être fort importantes, mais 

qui ne relèvent pas de l'Académie dès 

sciences recherches philologiques ou 

archéologiques, par exemple; ou bien 

recherches relatives a lamédecine, à la 

chirurgie, à la biologie générale. 

L'Académie a eu le grand soin légitime 

de ne donner ses largesses que de la manière 

la plus féconde par exemple, elle 

a considéré que beaucoup de chercheursde 

chez nous étaient pourvus d'une chaire,, 

attachés à un titre quelconque à des établissements 

pédagogiques. Les sympathies 

de l'Académie sont allées à des cherchcurs 

« libres de toute attache ». C'est 

ainsi qu'elle a désigné pour un prix 

de deux mille francs, M. L. Blaringhem, 

qui s'occupe de trouver des procédés 

expérimentaux de création d'espèces 

végétales nouvelles pour un prix 

de deux mille francs, M. Billard, qui 

étudie les animaux de la classe des hydroïde's; 

deux" mille francs à M. Estanave, 

qui étudie le. relief en projection à 

vision directe –deux mille cinq cents 

francs à MM.' Fabry et Buisson, qui travaillent 

dans des questions de physique 

mathématique; cinq mille francs à 

M. Gossienat, qui veut 

munir l'instru- 

ment méridien d'un micromètre à vis 

entraînée à. enregistrement automatique' 

,dëux; mille franés à M. Loisël, 

qui travaille à l'observatoire de Juvisy 

deux mille francs à M. Douzier, 

qui étudie, en savant, la pluie; 

deux mille cinq cents francs à, M. 

Perot, qui étudie le soleil et ses caprices 

deux mille francs à M. Matignon, 

qui s'occupede thermochimie; 

trois m'jllé francs au P. Colin, correspondant 

de l'Académie, directeur de 

l'observatoire de Tananarive,. pour la publication 

d'une carte de l'Iméra sud. 

Le P. Colin demandait huit ou' dix 

mille francs. L'Académie regrette de ne 

pas les lui donner son œuvre est belle 

et scientiquement importante. 

Tels sont, pourcette année, les encouragements, 

que donne à la Science, à 

l'auguste Science, le don généreux et 

clairvoyant du prince Roland Bonaparte. 

Ils seront féconds. Et, pour un savant 

qui.a mérité l'affectueuse estime de ses 

pairs, c'est une gloire, parmi tant d'autres 

que d'avoir pu, amicalement secourabl.e, 

encourager un zèle que les difficultés 

de la vie auraient empêché. Cette 

aide donnera de bons résultats ce sera 

la meilleure et la plus flatteuse récompense 

d'une générosité;S.cientifique.. 

M s; -; :'- _n .r-.O À&dtè'Méd9. 

BENTES 

^VIAGÈRES 

Au.premier rang des Sociétés auxquelles 

il faut s'adresser pour une rente 

viagère, se place la Compagnie d'Assurances 

Générales sur la Vie (entreprise 

privée assujettie au contrôle de l'Etat), 

la plus ancienne des Compagnies similaires, 

dont le fonds de garantie est de 

840 millions entièrement réalisés dépassant 

de 250 millions celui de toute autre 

Compagnie française et qui paye annuellement 

plus de 46 millions d'arrérages, 

soit, à elle seule, à peu près autant que 

toutes les. Compagnies françaises réunies. 

Envoi gratuit de notices et tarifs sur 

demande. adressée au siège social de la 

Compagnie, 87, rue de Richelieu, à Paris. 

»-^v-rf-~ 

AU MAROC 

La questionJaurès 

Nous n'avons, pas eu hier,, au Palais- 

Bourbon, le débat fastidieux, inutile et 

confus qu'on pouvait redouter sur le 

Maroc donc la journée fut bonne. On 

nous a épargné les redites; et la Chambre 

n'a pas dissimulé qu'elle en était contente 

et soulagée. Lorsque M. le président 

Henri Brisson a déclaré l'incident clos 

après la réplique de M. Jaurès, il y 

eut, sur presque tous les bancs, des 

exclamations de joie. Et ceci montre, 

une fois de plus, qu'il ne faut rien 

exagérer. Sous prétexte qu'autrefois 

on ne parlait pas assez de politique 

étrangère aux Chambres, on a versé 

dans l'excès contraire. Comme il n'y a 

.pas tous les jours un fait nouveau qui 

ivaille d'amples commentaires, on a pris 

l'habitude de répétera satiété les mêmes 

choses et de revenir sur des incidents 

déjà réglés. Qu'on prenne garde Au 

Parlement anglais, dont on aimait jadis 

à citer l'exemple pour faire honte à 

notre excessive discrétion, les ministres 

des affaires étrangères ne se laissent pas 

iharceleret refusent parfois de répondre. 

Il peut se produire telle circonstance où 

îe gouvernement perdrait toute dignité 

s*il acceptait d'être mis à la question 

pour un détail de sa politique. Nous approchions 

de cela. La Chambre en avait, 

hier, la sensation très nette. 

M. Pichon a réduit a ses justes proportions 

Pincidentd'Azemmour. Dès qu'il 

l'a connu, le gouvernement a recommandé 

au général d'Amade de ne pas 

perdre de vue les instructions qui lui 

ont été récemment envoyées. Le général 

a expliqué sa manœuvre, dont les télégrammes 

des agences avaient beaucoup 

exagéré la portée. Et, de cette conversation 

normale, il ne reste rien que 

nous puissions regretter. Sans attendre 

d'avis, le gouvernement a montré 

le souci qu'il a de son programme 

et de sa parole, « ne prenant conseil 

que de nous-mêmes, de nos droits, de 

nos devoirs et de la paix de l'Europe ». 

Entre les ministres qui dirigent la diplomatie 

de la France, qui sont en contact 

avee 'l'opinion;' qui; parlent aux-Ghambres 

et le commandant, du corps expéditionnaire, 

il doit y avoir une collaboration 

constante et confiante. M. Pichon a déclaré 

que le général d'Amade avait toute 

la confiance du gouvernement.il l'a méritée 

pour lai'açon brillante dont il a pacifié 

la Chaouïa; et ce n'est pas un incident 

minime qui peut effacer de tels 

services. M. Jaurès lui-même quelques 

instants après que M. Pichon' eut 

prononcé ce patriotique hommage se 

défendait de vouloir y contredire. Eh 

bien alors? L'occasion était vraiment 

bonne pour se taire et pour laisser le 

gouvernement, qui concentre toutes les 

informations et toutes les responsabilités, 

trouver la juste mesure qu'on définit 

moins bien dans un couloir du Palais-Bourbon 

ou dans la banlieue de 

Mazagan. L'excellente attitude de M. 

Pichon suffisait. 

Eugène Lautier. 

A l'Etranger 

• Serviesspécial du e( Figaro 

Les;affairesde Perse 

• 


M. Dillon a interrogé le gouvernement au 

sujet des affaires de Perse. Sir Edward Grey, 

ministre des affaires étrangères, a répondu 

« On n'a pas l'intention de publier les documents 

sur les affaires de Perse si, comme 

on l'espère,, la question des réfugiés de la légation 

britannique est réglée de façon satisfaisante. 

» Je ne puis faire aucune nouvelle communication, 

sauf celle-éi, que nous avons protesté 

contre le l'ait de poster. des troupes autour 

de la légation. J'espère que l'affaire, sera 

réglée de façon satisfaisante, mais elle n'est 

pas encore terminée. » 

Un libéral ayant demandé la permission'de 

déposer une proposition de loi prescrivant le 

service militaire obligatoire dais l'armée territoriale, 

a vu refuser sa demande .par 2ôO 

voix contre 34. 

Saiiit-PélcTslwurg-, 7 juillet. 

On annonce de source digne de foi, que les 

mesures prises par le gouvernement persan 

contre ceux do ses nationaux qui se sont réfugiés 

a la légation britannique; de .TChûran, 

ont motivé une. protestation du chai-gc d'affaires 

d'Anglctetrc, qui demandé réparation 

pour l'acte offensant que le gouvernement 

persan a commis en plaçant des 

gardes dans le voisinage de la légation britannique 

et en portant, obstacle l'accord 

relatif aux affaires de Perse existant entre la 

Russie et l'Angleterre. Le reprôseirta.nt de la 

Russie a reçu l'ordre d'appuyer la demande 

de réparation adressée au chargé. 'd'affaires 

britannique." 

La mort du feld-maréchal de Loë 

.-•••• '.Berlin, 7 juillet. 

Le feld-maréchal général baron" de Loô est 

mort subitement hier soir, à onze heures. Il 

était né en 1828. En 1848 il entrait dans les 

dragons de l'armée du Slesvig-Holstein. 

En 1858,, on le nommait adjudant du gouverneur 

des pays rhénans et de la Westphalie, 

et c'est alors qu'il entra en rapports 

étroits avec los princes prussiens. En 1863 

il accompagnait le prince Albrecht en1 Russie, 

et il prenait part avec l'armée russe à 

une campagne du Caucase. En 1863 il était 

lajttaeljémiliitairoiclcjla légation.- in-ussiftone: à 

aa~-r.v ¡., 

Par ABELFAIVRÉ 

Paris et, en il accompagnait l'expédition, 

française de Kabylie. 

Durant, la guerre franco-allemande, il commanda 

les hussards du Roi, puis la 21° bugade 

de cavalerie. En 1879, il était choisi 

par Guillaume !« comme adjudant général 

et commanda la 5e division de cavalerie de 

Francfort. 

Enfin, en 4884 on lui confiait le. comman- = 

dement du 8e corps d'armée à Coblentz. 

L'affaire Eulenbourg 


• 

> 

L'affaire Eulenbourg continue. Quand Ernst; 

sortit de la salle d'audience, il était livide, 

dos gouttes de sueur perlaient sur sôn'froiit 

le long de ses joues. Le Lolcalanzeiger raconte 

que lorsqu'il eut confirmé sa déposition 

de Munich, le président Kanzow lui dit 

« Ernst, tournez-vous vers l'accusé et répétez 

devant Dieu votre serment. » Ernst répéta :» 

«Devant Dieu, tout ce que j'ai dit est vrai, 

n'est-ce pas Altesse? Nous deux, nous sommes 

perdus poua* cette terre n 

On entendit, dans le grand silence qui çûi? 

vit ces paroles, le poing du prince 'd'Eulenbourg 

ébranler. la. table et il murmura-d'une' 

voix étranglée « ,ïe suis innocent ». • 

Les Hamburger Nackrichteh, d'extrême ` 

droite, le Vorwaerls, d'extrême: gauche, la .;r 

revue Macr:, organe démocratique, s'accordent 

pour condamner cette campagne cruelle 

d'une partie de la presse qui s'acharne' sur 

un accusé. « Certes, écrit le Yorwciéris, ov+ 

gane socialiste, nous ne sommes pas 'suspecta 

de sympathie pour Eulenbourg, nous1 -n» " 

l'avons pas ménagé quand il élaittoirt-pu'is"sant, 

mais tout honnête homme 'ne peut,.» 

qu'être écœuré en face de ces attaques per- ( 

ïides et lâches do ses ennemis.' > 

Le comte Hocliberg écrit au Lokalanzeiger 

que la lettre du comte Dolma Schlobittén' est; 

authentique et qu'elle a été publiée a'yee son 'J 

autorisation. Le comte Hpchberg ajoute, ci;" 

avec raison, qu'il n'a pas attendu jusqu'à 

aujourd'hui pour défendre son fidèle collabo-' 

rateur de tant d'années, Pierson. Je l'aueiitendu 

devant son cercueil- iHe défendit.'on^; 

galant homme etcomme Pierson le méritait., ?r- 

Cil.BONNEFOX. 

Port-au-Prince en feu .v- : 

rort«au-Prince, 7 juillets ••? 

Sept, cents habitations ont! été détruites 

par soixante et un incendies..Ces incendies.5 r 

paraissant éteints aujourd'hui. Le sinistre serait 

dû à un accident. La population est at» 

terreé. 

Le Chasscloup-Laubat est le seul croiseur 

surrade. < '. 

La santé du Pape p. 

Rome,7 juillet. 

Dans les cercles du Vatican, on déclare 

contrpuvée la nouvelle que le Pape serait 

très souffrant. 

Les Allemands en Belgique 

Anvers, 7 juillet.' 1 

Toute une petite .tempête d'intérêt interna-' 

tîonal vient d'éclater à raison du choix de 

deux officiers allemands, pour le commandement 

du navire-école l'Avenir, propriété, du • 

groupe d'armateurs anversois r «l'Association 

maritime ». Celle-ci invoque l'incompér 

tenec desmarillsbelges attestée, d'"aprèselle, 

par le désastreux naufrage du précédehtnavire-écolo 

Cointc~dp,-Sviedt-'dc-Naèyer,. commandé 

par un officier belge. Une. grande 

partie do la presse protesté contre cette «in-/ e 

jure nationale», et: exprime, par surcroît,. sa' 

répugnance pour l'application dela- disci-'i 

pline.de fer allemansde.à^notre jeunesse ci' la. ° 

crainte d'nne extension de l'influence germa-i 

nique eu Belgique. 

Des c, >

pourrait bâter la création d'une marine 

inàrcliànde belge, préconisée depuis long- 

tefcnps par le roi Léopold ,et le prince héri- 

tier, et- qui va, de plus en, plus impérieuse- 

mèut-néèëssîter l'annexion aujourd'hui as- 

Kurée 'du Congo à la Belgique, car il est 

c,eriàiti2;0OO,en faveur des socialistes, 45,000 en fa- 

vèuf des Vieux-Finlandais, 25,000 en faveur 

16,000 francs à l'archevêque, 11,120 fr. 

aux viGàires, chanoines et prêtres habi- 

tués, 6,985 fr. 45aux- employés et servi- 

teurs et la fabrique de Saint-Paterne à 

Orléans a alloué 28,020 francs au curé. 

«> Par-suite de ces -répartitions, est-il 

dit dans une note de. service émanant de 

la ppiif .des comptes, l'encaisse des fa- 

briques; au'moment où ces établisse- 

ments cessaient d'exister, s'est trouvée 

totalement- /épuisée ou réduite à des 

sommes insignifiantes». 

Il est d'ailleurs à noter que la Cour des 

cômptes n'a vu là rien de contraire aux 

riglès générales de la comptabilité pu- 

bjiqjtie.Là preuve'en est qu'elle n'a point 

réfusé, dàns.le. cas dont i s'agit, auxtré- 

soriers.; le "quitus. Et en effet, quand un 

établissement public est obligé de se dis- 

sÇ>Udr'e,-il "n'est nullement anormal, il 

est-même en quelque-sorte requis d'oc- 

troyer au personnel des indemnités de 

licenciement. C'est précisément ce qu'ont 

fd.it Jes: fabriques. Elles l'on fait à bon 

dfoità cause '; -v. 

Renard a reoohhu avoir été intimé âveisdè 

jeune Raingo; mais il continue à nier toùtô 

participation au crime, et. comme,le Juge llii 

dirait qu'il avait tué M. Hemy parce q-ij* • 

celui-ci le, renvoyait 

Pas le moins du monde, a-t-il, répond Éj, 

Ce n'est pas M. Remy qui me cbïig-écliait. 

C'est moi qui voulais m'en aller, et UvpteitlVi 

c'est que, depuis plusieurs jours déjà. j'a'vàiâ 

fait des?démarches pour me plttçef .ia.h^>un 

château en province. 

Cette allégation va être vérifiée. 

ÈE VOL^BËj>& STATtJKD'iSIS • 

M. le Juge d'instruction Ghêfaebenôft-ï'èit 

occupé hier du vol de la statuette d'îëié. 

Julien Gruau, qui avait dénoncé comme 

étant'le voleur un noifilrté^Yavasgeat1, à.'se?{t 

au juge pour lui dire qu'il avait «wnti et qt|« 

sa dénonciation avait été faite par vengeance» 

Hier, assisté de Me de Fernehem, il a répàt'ê 

les termes'de sa lettre et a jure

endit lai monnaie, mais quand le, marchand 

voulut-prendre la pièce, elle avait disparu. 

De lît, discussion, la -femme soutenant qu'on 

l'avait. nîse' dans la caisse et finissant par 

avoirigain- de "cause parce que c'était elle qui 

•criaitiiï;plus fort. 

L'inspecteur, de la sûreté Monet avait as^ 

sisté a la' séance.. Il' suivit la femme et, cinq 

minufës'a|>rès,i pareille discussion se produi- 

sit elfe' !un; libraire, passage Verdeau. Cette 

fois, Argent arrêta la voleuse, une nommée 

Madeléjïiè Serviol, âgée de trente-six ans, 

demeiira.ntP' passage Karcher. Elle a été en- 

voyéçgàuiB"epôt. 

Jéan de Paris. 

Jï{iJ? Jean de Paris. 

'¡.1 1_' 

p^tES 

DEPARTEMENTS 

y\ LE' MAUVAIS, 

TEMPS 

» 

**®CKg.lori-sur-Saône. Le départe-, 

.ment; de "Saône-ét-Loire est éprouvé depuis 

deux^çemain.es par des orages accompagnes 

de plàïè?ét de grêle qui causent des domma- 

ges considérables. i ?, 

Les ioflltrati'ons'd'eàu' viennent de provo- 

quer un grave accident dans une mine située 

près de Mx>ntceau-les-»Mines. La mine, a été- 

envahie, subitement par, une inondation et, 

cinq mineurs, surpris. dans une galerie, ne se 

sont échappés, que par miracle. Un sixième, 

marie depuis troismois, a été écrasé sous un 

écoulement de terre détrempée. ` 

Lorient. A Quistinic, un enfant 

de onze anV a' été'îoudroyé à Langoelan, un 

pâtreia été à moitié carbonisé par la foudre, 

et à iLoemariaquer quatre femmes ont été 

blessgeSv 

Un'grand nombre de bestiaux ont été tués 

et un, grand nombre d'incendies allumés par 

la foudre,r 

~> Yssingedux. Mme Cublail, mère 

de huit enfants, a été' foudroyée au moment 

où elle rentrait chez elle avec son mari qui, 

lui, n'a eu aucun mal. 

MYSTÉRIEUSEARRESTATION 

•~v~v«w* 

Clermont. Deux inspecteurs de la 

sûreté, ce matin, sur mandat d'arrêt de M. 

Bourdeaux,' juge d'instruction à Paris, ont 

arrêté chez son père, le docteur Courtadon, 

fils dtt 'propriétaire de l'hôtel Richelieu, de 

Royat,tet',dônt la famille est très honorable- 

ment>connuè. 

Le ^docteur Courtadon suivit les agents sans 

• protester. • Agéde trente ans seulement, il a 

été mêlé au procès de la comtesse de Horn. 

On se'dèinandé dans quelle nouvelle affaire il 

doit être compromis. 

Atf "parquet, on "est muet, mais je crois 

savoir, cependant, qu'il s'agit d'une grosse 

affaire de vol. ' (: 

LA GRÈVEGÉNÉRALE 

•>~vv«» Saint-Etienne. Les mineurs de la 

Ricamarie et ceux de Roche-la-Molière, réu- 

nis en assemblée générale dans leurs syndi- 

cats, ont adopté, comme leurs camarades des 

différents points du bassin minier de la 

Loire, un ordre du jour en faveur de la 

grève. 


Le comité confédéral, en présence de l'u- 

nanimité des syndicats en faveur de la grève 

s'est réuni ce soir et a 'adopté une ligne de 

conduite tenue secrète. 

Il a en outre décidé une entrevue pour de- 

main avec le comité des houillères. 

Le bruit court, ce- soir, que les Compagnies 

sont résolues à ne pas céder aux revendica- 

tions des mineurs. Le bruit court également 

que si elles ne cèdent pas, la grève générale 

du bassin sera déclarée jeudi prochain. 

LE TRAITREULLMO ` 

WM.VW*! 

Toulon. Benjamin Ullmo sera 

dit-on extrait définitivement de la maison 

d'arrêt de Toulon, demain, à l'aube et dirigé 

sur LaiRôottelle, où il arrivera vendredi mai 

tin. Il' sera aussitôt embarque pour Saint- 

Martiîi'de-Ré: 


«~amm>. 

Brive. A la suite de démélés ré- 

cents entre catholiques et schismatiques, un 

jugement rendit la disposition de l'église de 

Beyssenac aux catholiques. M. Goutsiker, le 

prêtre des schismatiques, y pénétra néan- 

moins de force et se vit pour ce fait déféré 

au tribunal correctionnel. Il vient d'être con- 

damné â'six jours de prison avec sursis. 

D'ailleurs, le schisme ne nourrissant plus 

son homme, M. Goutsiker a abandonné la 

célébration des offices et pris des habits laï- 

ques il s'occupé de représentation commer- 

ciale. 

•v»y Bombasle. Hier soir, entre Dom- 

basle et Rosières-aux- Salines (Meurthe-et- 

Moselle) la voie ferrée 'de la ligne Paris à 

Avricourt s'est effondrée sur .une cinquan- 

taine de mètres. On a pu, à force de travail, 

rétablir la circulation sur une voie, mais, les 

trains et notamment l'Orient-Express ont 

subi de très grands retards. 

Marseille. Le Conseil de préfec- 

ture a rendu aujourd'hui un arrêt annulant 

les élections municipales d'Aix des 3 et 10 

mai dernier. 

AVIS DIVEES 

fïlEiNT OBSCURCIredevient clair instantané- 

I ment avec le DUVET DE' NINON, poudre 

de riz,de la Parfumerie Ninon,31,r. du4-7i>«. 

Feuilletondu FIGAROdu 8 Juillet 

L'Âme 

libre 

f 

XXVIII 

J'.1' SUITE 

"Et en parlant, de résignation M. d'Or- 

cières hochait la tête d'un air désespéré. 

Nicole garda le silence son âme était 

comme affaissée, privée de ressort. Elle 

embrassa son père et, sa lumière à la 

main, traversa.le salon et la chambre de 

sa mère pour gagner la sienne. 

Elle se dévêtit lentement, machinale- 

ment et'passa. une robe de chambre, car 

elle se, sentait incapable de dormir. Tout 

le problème mystérieux de sa destinée 

s'agitait à cette heure dans son âme les 

fibres de son cœur lui semblaient tirail- 

lées en sens divers.; tout son être, mal- 

gré ses efforts pour en étouffer l'aspira- 

tion,' était désir et espérance. Nicole, 

dans sa détresse morale, cherchait des 

forces, en implorait elle ouvrit un de 

ses livres de dévotion et ses yeux tom- 

bèrent sur ces belles paroles de saint 

François de Sales « Il n'est point 

de récompense sans victoire, ni de vic- 

toire sans' combat. » L'heure du com- 

bat était verrue pour elle, mais en se 

montrant fidèle et courageuse elle au- 

rait sûrement la victoire.et après la vic- 

toire, la récompense. Elle répéta deux 

ou troisfois à haute voix les fortifiantes 

paroles, qui résonnèrent danslachambre 

tranquille comme un appel de clairon, 

afin de les imprimer de vive force dans 

Bn«M)(in^tio|iîinterjiite. 

,;< ,-( .>; ; ;•; 

O+.i'û'ÀÎr.fL >'} .-il t-l fï'iï-.i"- ii, 

Argus. 

CONCOURS 

DUCONSERVATOIRE 

Opéra-comlqnc 

Cette séance très importante vient de 

se terminer. Mais avant que de l'exami- 

ner en détail, laissez-moi tout d'abord 

vous dire qu'elle a révélé une artiste de 

valeur exceptionnelle Mlle Alice, Ra- 

veau. 

Tous ceux a qui la musique est chère, 

applaudiront à sa victoire. Elle n'est pas 

due à sa valeur relative, pas plus qu'à 

d'artificielles séductions de toilette ou de 

mise en scène. Elle se réclame de vertus 

bien plus élevés, bien plus rares. C'est 

le triomphe du pathétique sobre et sin- 

cère sur la passion empruntée et con- 

ventionnelle c'est le triomphe des at- 

traits naturels sur les "grâces fardées. 

Et c'est peut-être encore une autre vic- 

toire celle de la musique sur le théâtre. 

Lorsque Mlle Raveau ,obtint, il y a 

quelques jours, le premier prix de chant 

avec la Cloche, de M.Saint-Saëns, il s'est 

trouvé des gens pour critiquer la déci- 

sion si juste et si artistique du jury. Ils 

prétendaient que pour déterminer la 

qualité d'une voix, une mélodie était in- 

suffisante ils prétendaient que tel chan- 

teur, brillant dans un lied, pourrait bien 

être insuffisant dans une scène d'opéra. 

L'épreuve d'hier leur a démontré le con- 

traire, pour Mlle Raveau du moins. Les 

perfections vocales, la sensibilité, l'in- 

telligence que l'on avait admirées dans la 

Cloche^ ont servi son interprétation de 

la scène des Lettres de Werther; et cette 

émouvante diseuse de mélodies s'est 

trouvée; être en même temps une su- 

perbe tragédienne lyrique. 

Je craindrais, en évoquant des noms 

aujourd'hui illustres, de me laisser trop 

aller, à l'émotion très vive qu'a suscitée 

chez chacun le concours de Mlle Raveau; 

mais je crois bien qu'il ne s'agit pas là 

d'un succès fugitif et que nous trouve- 

rons-dans sa carrière autant de dignité 

artistique qu'elle en a montré dans ses 

études. 

Une particularité de ce concours, toute 

nouvelle, est' la longueur des scènes 

présentées. Certaines d'entre elles du- 

raient presque .une demi-heure. Ce n'est 

pas la seule innovation. Jadis les con- 

currentes imitaient la sobre réserve de 

leurs camarades 'masculins. Aujourd'hui 

les élèves jouent, en costume; cela ne 

serait que fort bien, s'il ne s'établissait 

une fâcheuse disproportion entra la ri- 

chesse des uns et la modestie des autres. 

Enfin, il est telle scène de Cavalleria 

rusticana qui'ne saurait que donner, une 

médiocre idée des aptitudes musicales 

des interprètes. Et, si je me permets de 

constater ici ces faits, c'est que je suis 

bien certain qu'ils ne sont pas du tout- 

du goût de l'éminent directeur du Con- 

servatoire. 

Vingt-cinq concurrents seize récom- 

penses. Si l'on met à part Mlle Raveau, 

le concours fut assez terne. Quelques 

bons élèves bien stylés, pas de tempéra- 

ments bien intéressants. 

Le jury n'a décerné, bien entendu, 

qu'un seul premier prix, a l'unanimité, à 

Mlle Raveau. Il ne pouvait être question 

de'mettre les meilleures d'entre ses ca- 

mâraêesrsur-ee même plan. 

Je vous ai déjà dit, lors du concours 

de chant, ses qualités; un timbre devoix 

magnifique, un phrasé superbe, un jeu 

très sobre et très pathétique, une expres- 

sion saisissante. Elle a concouru dans la 

belle scène des lettres du Werther, de 

M. Massenet; après l'air « des larmes », 

la salle tout entière l'a acclamée et M. 

Fauré.a eu toutes les peines du monde à 

rétablir le silence. 

Mlle Raveau, qui vient du Conserva- 

toire de Lille, est l'élève de M. Bouret, 

qu'il convient de complimenter du ré- 

sultat superbe qu'il a obtenu. 

Mlle Mathieu-Lutz donnait la réplique 

je n'ai pas besoin de vous apprendre 

qu'elle est une exquise Sophie. 

Trois seconds prix r 

Mlle Gustin (classe Isnardon) parais- 

sait dans la même scène de Werther, où 

elle a montré de'sérieuses qualités de 

jeu, et une voix d'une belle ampleur. 

Mlle Chantai (classe Isnardon) a été 

tout à fait charmante dans le troisième 

acte de la Vie de bohème (rôle de Mimi) 

sa voix est d'un timbre très séduisant, 

plein de fraîcheur et de grâce; elle a 

donné de plus une réplique très spiri- 

tuelle dans le travesti de Haensel et 

Gretel. 

Mlle • Cébron-Norbens (classe Isnar- 

don), une des grandes favorites de la jour- 

née, et qui n'a pas donné la mesure de ce 

qu'elle promettait. Elle a concouru dans 

une scène du premier acte de V Aphrodite 

son propre cœur. Elle se força à envisa- 

ger les pires éventualités douloureuses, 

essayant de leur faire, perdre, avec leur 

étrangeté, quelque chose de leur pé- 

nible acuité il faudrait quitter cette 

maison là, dans cette chambre voisine, 

bile était née, et que d'heures bénies 

elle y avait passées! mais ce bonheur dont 

le souvenir était délicieux, elle l'avait dû 

à la présence de sa mère. elle emporte- 

rait donc avec elle tous les éléments de 

sa joie, la source en était non dans les 

choses extérieures mais dans l'intimité 

des cœurs un seul cœur humain est un 

monde chargé de tant de sensations, de 

souvenirs, de désirs, d'espérances, d'in- 

quiétudes non, il ne pouvait être ni 

juste ni légitime de disposer de la vie 

d'un cœur qui a son existence propre, 

mystérieuse. et intense. Rien, personne, 

aucune circonstance, aucune souffrance 

ne pouvait lui ravir cette vie large et 

profonde qui était sa 

v|e .intérieure. 

Nicole continuait à lire, cherchant d'au- 

tres encouragements, prêtant, au milieu 

du silence presque auguste qui l'envelop- 

pait, une oreille attentive à la voix sur- 

naturelle « La volonté est la seule puis- 

sance que Dieu veut. Nous devons, 

d'un grand courage, avoir une très ferme 

confiance. en Dieu et en son secours. » 

Les larmes coulaient des yeux de la jeune 

fille, mais larmes sans amertume. 

Quelle que fût sa destinée à venir, elle 

était sûre de ne pas se tromper en ayant 

confiance en Dieu et en son secours! 

Elle ne chercha pas à pénétrer sous 

quelle forme ce secours viendrait à elle. 

« II faut avoir un cœur grand et de 

longue haleine »– répondaitlavoix– « les 

grandes choses qui ne se font qu'à force 

de temps et de patience. Ce qui croît en 

un jour meurt en un autre. » • 

Oui, la vie ne pouvait valoir que par 

l'usage qu'on en faisait elle s'efforcerait 

jjêû' moins que-laîënnë ne.fut'pas iriù- 

iij ;>=. -; >• 

Chrysis, qui après avoir été créé si ma- 

gistralement par Mlle Mary Garden, a été 

repris de façon éclatante et avec un 

énorme succès par Mlle Chenal. Souve- 

nirs difficiles à effacer et qui étaient d'au- 

tant plus présents à la mémoire, que 

Mlle Cebron-Norbens, dont le talent et 

l'acquit ne sont pas niables, tombe dans 

le défaut qu'ont évité ses devancières 

l'affectation. 

Trois premiers accessits 

Mlle Duvcrnay (classe Isnardon), a 

concouru dans Santuzza de Cavalleria 

Rusticana; Mlle Amoretti (classe Isnar- 

don), charmante dans Rœnsel et Gretel:/ 

Mlle Lambert (classe Bouvet) qui a paru 

dans Manon, et, dont la voix est fraîche, 

juste et bien timbrée. 

Un second accessit 

Mlle Pradier (classe Isnardon) qui a été' 

une séduisante Arlette de Jean de Ni- 

velle. 

Les hommes ont été moins bien par- 

tagés : 

Pas de premier prix. 

Deux seconds prix 

M. Vaurs (classe Bouvet), qui s'est 

montré bon acteur, et chanteur sûr dans 

Bartholo du Barbier de Séville. 

M. Coulomb (classe Bouvet), intelli- 

gent et aisé en scène dans Corentin du 

Pardon de Ploërmel, voix sans grande 

force, mais agréablement conduite. 

Quatre premiers accessits 

` 

M. Dupré (classe Bouvet) s'était fait 

remarquer au concours de chant pour le 

goût et l'intelligence qu'il avait montré 

dans un air de la Passion selon saint 

Mathieu, nous a donné un dom Basile 

(air de « la Calomnie ») très bien campé; 

sa voix est d'un beau timbre; sa physio- 

nomie est expressive et son jeu très juste 

et très vivant. 

M. Bellet (classe Dupeyron), a fait un 

très amusant Jean des Noces de Jean-' 

nette. 

M. Ponzio (classe Melchissédec) a fait 

preuve de beaucoup d'aisance en scène 

et de mouvement dans Figaro du Bar- 

bier (1er acte). 

M. Paulet (classe Isnardon), a réussi 

a. mettre en valeur, par sa voix petite 

mais artistement conduite, une scène de 

la savoureuse Epreuve villageoise, de 

Grétry, qui menaçait de disparaître entre 

les importants drames lyriques qui fi-' 

gurent au concours d'opéra-comique. 

Deux seconds accessits: 

M. Villaret (classe Isnardon), plein de 

jovialité dans le Roi l'a dit (le marquis), 

et M. Audiger (classe Isnardon), très 

digne dans Ramson de Mireille (2° acte). 

Je noterai pour terminer que nom- 

breuses sont les voix de soprano qui 

s'essayent en vain a des rôles tels que 

Carmen ou Charlotte. Peut-être dans d'au- 

tres personnages feraient-elles preuves 

de. qualités vocales. Dans ceux-ci, le mé- 

dium et le grave sont totalement sacri- 

fiés et les concurrentes y paraissent tout 

"à fait déplacées. 

Le jury d'opéra-comique étaitcomposé 

de M. Gabriel Pauré, président, assisté 

de MM. Adrien Bernheim,d'Estournelles 

de Constant, Albert Carré, Véronge de la 

Nux, Hillemachcr, Henri Maréchal, Paul 

Diikas, Georges Hue, Alexandre Georges, 

Gheusi, Sàli,, gnacet Jean Périer, de l'O- 

péra-Comique et Fernand Bourgeat, se- 

crétaire- 

» 

Robert Brussel. 

COURRIER 

DESTHEATRES 

Aujourd'hui r 

A l'Opéra-Comique, à midi précis, suite 

des concours publics du Conservatoire. Con- 

cours de violon. 

Morceau de concours Concerto op. 53 de 

A. Dvorak. 

M. Duran, 17 ans. 

Mlle Elwell, 17 ans 3 mois, a concouru en 1907. 

Mlle Bineau, 20 ans 5 mois, 2° accessit en 1907. 

M. Poirrier, 20 ans 10 mois, 2° accessit en 1907. 

Mlle Pollet, 20 ans 7 mois, second prix en 1907. 

Mile Goyon, 17 ans 8 mois, 2e accessit en 1907. 

Mlle Didier, 1S ans 3 mois. 

Mlle Talluel, 19 ans 0 mois, second prix en 1907. 

Mlle Roussel, 14 ans. 

M. Olmazu, 18 ans 5 mois, 2e accessit en 1907. 

Mlle Wollï (Hélène), 19 ans 10 mois, second 

prix en 1907. 

Mlle Schulhof (Gisèle), 19 ans, second prix en 

1907. 

M. Tinlot, 21 ans 3 mois, 1eraccessit en 1906,a 

concouru en 1907. 

Mlle Astruc, 19 ans 2 mois, second prix en 

1907. 

M. Mâche, 18 ans. 

M. Michelon, 19 ans 11 mois, second prix en 

1906, a concouru en 1907. 

Mlle de La Hardrouyère, 21 ans 2 mois, 2° ac- 

cessit en 190G,a concouru en 1907. 

M. Le Métayer, 19 ans 8 mois, 2e accessit en 

1907.. ; 

M. Carembat, 1Gans 1 mois. 

M. Allard (René), 19 ans 7 mois,. 2e accessit en 

1907. 

Mlle Deschamps, 18 ans 8 mois, 2° accessit en 

.1907. 

M. Suflse, 20 ans, 10 mois, 1er accessit en 1907. 

M. Krettly 1Gans 11 mois, 1Maccessit en 1907, 

tile. Avoir le cœur grand, tout était là, 

elle se mit à genoux près de son lit, et 

posément, avec une ferveur sérieuse et 

tranquille, commença à réciter la prière 

du soir. Adeux ou trois reprises, sans que 

cependant son attention fûtdistraite, elle 

s'arrêta écoutant; le voisinage dela cham- 

bre vide de sa mère la troublait: c'était la 

première fois de leur vie que la mère et 

la fille étaient séparées, et la nuit cette 

séparation prenait un caractère étrange 

et angoissant. Tout en priant, Nicole fut 

secouée à plusieurs reprises par l'idée 

fulgurante que sa mère pouvait être 

malade, pouvait avoir besoin d'elle! 

En se relevant elle chercha la lettre de 

Mme de Provendeu reçue le matin 

même et là relut avec attention non, 

il ne s'y trouvait aucune cause d'alarme; 

Mme d'Orcières continuait à aller 

mieux; elle était très calme, et ce 

calme, Nicole le savait, lui était infi- 

niment salutaire. Le cœur de la fille 

se tournait passionnément vers la mère, 

absente. Nicole ressentait vivement le, 

blâme tacite que sa conduite excitait:: 

chacun plus ou moins, la jugeait dure= 

envers sa mère; son amie d'enfance, Ma- 

deleine Graperon,.qui ne prétendait pas^ 

être une âme héroïque lui avait dit « 11 

m'aurait été aussi impossible de faire 

ce que tuas fait que de lever la -main 

sur maman 

» 

L'image avait donné un choc à Ni- 

cole. Comment,dans de pareilles condi- 

tions, pouvait-elle songer à son bonheur 

personnel? Elle n'y songerait pas. Réso- 

lument elle écarta l'image de Louis de 

Saumery et concentra toutes ses facul- 

tés à chercher les moyens d'arranger les 

choses au mieux pour sa mère l'aider 

dans un chemin qui serait rude aux pied s 

'délicats qui n'en avaient pas l'habitude 

Nicole, tout occupée de ces pensées, 

s'assit. devant sa. table, prit une feuille 

d"e:-piper-;éi['|v^Çrurie 13 tremblante' Men- 

1907. 

M. Carruette, 19 ans 4 mois, 2e accessit en 1906, 

a concouru en 1907. 

M. Villain, 15 ans 8 mois. 

M. Devaux (Marcel), 20 ans 8 mois, 1" accessit 

:en 1907. 

Ai. Hemery, 16 ans 11 mois. 

Ce soir .• '•: 

A l'Opéra, à 8 heures, Roméo et Juliette 

(Mmes Mary Garden, Laute-Brun, MM. Alt- 

chewsky, d'Assy, Carbelly, Gilly, Dubois, 

Mme Goulancourt, MM. Delpouget, Chappe- 

lon, Gonguet, Le Riguer, Ragneau). 

Danse Mlle Lobstein.. 

A la Comédie-rFrançaise, à 8 h. 1/2, 

l'Autre Danger (Mmes Bartet, Piérat, MM. 

Le Bargy, Henry Mayer, etc.). 

Au Trocadéro, à 8 h. 1/4 très précises, 

soirée des Trente Ans de théâtre, en l'hon- 

neur du Centenaire de Saint-Cyr 

A0 AuxSaint-Cyr iens,, à-propos envers de M. 

Paul Ferrier,- par Mlle du Minil 

2° Les Deux Pigeons, ballet d'Henri de Régnier 

et Mérande, musique de M. Messager (Mlle Zam- 

belli, Mlle Aïda Boni, Mlles Meunier, Sirède, 

Couat, Barbier, Billon, Johnsson, Urban, de Mo- 

reira, Lozeron et tout le corps de ballet de 

l'Opéra; ^'orchestre sous la direction de M. Mes- 

sager) 

3° Horace, de Corneille (MM. Mounet-Sully, 

Albert Lambert, Paul Mounet. Falconnier, Ha- 

mel, Parây Mmes S.-Weber, Delvair, Madeleine 

Roch); 

ii" Le Drapeau, de M. Jules Claretie, par M. 

Georges Baillet; airs de Patrie. de M. Paladilhe, 

et- du Cid. de Massenet. par M. Delmas la Chan- 

son des Epées, d'Henri de Bornier, par M. Mou- 

net-Sully la Marseillaise, par Mme S.-Weber. 

Orchestre de l'Opéra, sous la direction de M. Paul 

Vida!. 

La représentation sera terminée à 11h. 1/2; 

un train spécial partant de la gare des Inva- 

lides ramenant les- Saint-Cyriens à l'Ecole. 

Hier 

-_n_nn- 

M. Porel a quitté Paris, se rendant â Di- 

vonne-lss-Bains. Il y passera un mois avec 

M. Jacques Porel et sera de retour dans les 

^premiers jours du mois d'août. 

A propos du Chant du Cygne, M. Xavier 

Roux, un des auteurs, nous écrit 

Nous vous serions très reconnaissants de dire 

.>–ce qui est l'absolue vérité que Huguenet, 

qui part en congé le 18 juillet, fera sa rentrée à 

i Athénée, le 1er septembre, dans le Chant du 

Cygne. C'est signé et paraphé Et si le succès 

ne nous trahit pas, il se peut qu'il remette à 

j^lus tard certains engagements et passe de plein 

pied de la rue Boudreau à la rue Richelieu. 

.Votre 

Votre 

Xavier Roux. 

L'Orphelinat des Arts compte depuis hier 

trois nouvelles pensionnaires, et les circons- 

tances dans lesquelles a 'été prononcée leur 

admission valent qu'on les relate, tellement 

elles sont à l'honneur du comité, de sa. dé- 

vouée présidente Mme Poilpot, et de l'artiste 

qui a provoqué le généreux mouvement du 

comité M. Jean Périer. 

.Avant-hier, le Comité de l'orphelinat allait 

entrer en séance lorsqu'on annonça M. Jean 

.Périer: Le très distingué artiste paraissait si 

bouleversé qu'on lui demanda la cause de 

soit émotion. Il conta une histoire navrante 

un de ses camarades venait de mourir après 

deux années d'agonie, laissant dans une vé-. 

ritable détresse trois petites orphelines en 

larmes. Seule depuis des années à gagner le 

pain de la famille, • la mère était en tour- 

née, à l'autre bout de l'Europe. ha dans ce 

foyer visité par la mort, trois petites filles se 

désespéraient, partagées entre la terreur et 

la faun. M. Jean Périer plaida, avec tout 

s o(icœur, .la cause des orphelines il la plaida 

si bien qu'il n'y'eut qu'un cri, dans le Co- 

niité Allez les chercher, tout de suite. Nous 

les adoptons. 

Deux heures après, M. Jean Périer rame- 

nait les trois fillettes dont les larmes ces-' 

sérpnt de couler devant l'attitude, fraternelle 

des pupilles de .l'orphelinat conduites 

par Mme Poilpot, accouraient au-devant,de 

leurs nouvelles camarades, les embrassaient 

et les consolaient. 

C'est sous l'uniforme des pupilles que 

Mlles Marie, Germaine et Isabelle Déroudilhe 

suivront aujourd'hui le cercueil de leur père. 

Et dans les pays lointains oit elle est en re- 

présentations, Mme Déroudilhe sentira une 

consolation adoucir son deuil, en songeant 

que, grâce à la généreuse initiative de M. 

Jean Périer, ses petites filles vont connaître, 

dans la paix et la douceur de l'Orphelinat des 

Arts, des jours heureux et tranquilles. 

Les obsèques de M. Déroudilhe seront cé- 

lébrées aujourd'hui, à onze heures, à la Ga- 

renue-Colombes. 

Demain 

C'est a neuf heures que commenceront de- 

main les Concours de harpes (harpe chroma- 

tique, harpe ordinaire), à l'Opéra-Comique. 

L'après-midi, Concours de piano (hommes). 

MM. Marius Verd, Henri Vatin et Char- 

letty convoquent la critique, MM. les soi- 

ristes, courriéristes et autres ayant-droits, 

pour demain jeudi, à 2 h. 1/2 précises, aux 

Folies-Dramatiques, pour entendre, dit l'in- 

vitation, « la lecture du Voyage de Tante 

Isabetle, pièce genre féerie en 5 actes et 11 

tableaux, au cours de laquelle audition sera 

donnée de la partie musicale, des ballets et 

d'une attraction lumineuse spéciale pour 

théâtres ». 

Aujour le jour 

Les matinées prendront fin le dimanche 19, 

tion, se mit à établir des budgets, ellcali- 

gnait les chi(ïres,jrnodifiait les totaux.Ni- 

cole était ignorante de lapratique de la vie,! 

mais elle se promit d'apprendre. De toute 

nécessité. il. fallait conserver Christine à 

Mme d'Orcières, et Nicole devant la séche- 

ressedes chiffres en voyait l'énorme diffi- 

culté heureusement qu'on passerait plu- 

sieurs mois à la campagne Nicole se 

dit que ces séjours équilibreraient le 

budget Mais face à face avec la réa- 

lité inflexible des additions elle demeu- 

rait interdite, et se souvenait des avertis- 

sements de Mme de Provendeu! 

Après une combinaison de chiffres elle 

en chercha une autre. son père, sa 

mère, Jacques. elle-même. elle de- 

meura, effrayée de ce que représentait 

une certaine moyenne très restreinte 

pour chacun angoissée, elle se prenait 

le front, recommençait, se murmurant 

à mi-voix: « Il faut trouver, il faut trou- 

ver » Un courage d'uji genre nouveau 

lui venait, celui de s'humilier son oncle, 

l'aimait, elle n'en pouvait douter; elle lui 

parlerait franchement, elle le conjure- 

rait de rendre moins pénible la vie pour 

une nièce qu'il avait longtemps chérie. 

Nicole savait que, comme beaucoup de 

ceux qui ont toujours vécu dans la ri- 

chesse, son oncle considérait « pour les 

autres » un certain minimum imagi- 

naire amplement suffisant; jamais il 

n'avait serré un chiffre de près il 

avait accepté celui suggéré par Darbel 

comme devant répondre à la situation. 

Nicole, en se souvenant, comprenait 

que le silence gardé vis-à-vis de son 

oncle avait eu d'incalculables consé- 

quences elle sortirait de ce mauvais 

cercle pour l'amour de sa mère, elle 

abdiquerait tout orgueil, elle se ferait 

suppliante, ne cacherait rien de sa dou- 

leur, et peut-être sa franchise serait-elle 

accueillie sans mécontentement; et elle 

ne rëriléttrâ-tt: pas, elle parlerait rd#le1eTi- 

les traditions de la Maison de Molière, cette 

dernière matinée sera gratuite. L'administra- 

teur général n'a pas encore arrêté le specta- 

cle qui sera affiché, ce jour-là. Seul, le pro- 

gramme des deux avant-dernières matinées 

a été établi. Dimanche prochain, à 1 h. 1/2 

(matinée payante), la Comédie représen- 

tera la Belle Saïnara, l'Ecran brisé et. le 

Misanthrope mardi prochain 14 juillet (ma- 

tinée gratuite), l'affiche comprendra Britan- 

nicus, la Marseillaise et le Misanthrope. 

La répartition; entre les divers groupes 

d'études, des membres sociétaires de laSo- 

ciété des auteurs et compositeurs drama- 

tiques, décidée lors de la dernière assemblée 

générale extraordinaire, sera la suivante 

1° Groupe d'études de Paris MM. Mouézy- 

Pon, Blondeau, Truffiér, • Emile Fabre, Silver, 

Gaston Marot,Hç3 4- f Vî'vC 

1"Au Jardi'u;'gç Paris;' 

'C">4'i.j,wJ' 

1 "'Comûà'^ènrtouiés^hs-iTÛpof'&ràesynmi- 

festations sportives, le Jardin de Paris don- 

nera, dès ce soir, le Grand Prix de l'Auto- 

mobile; et, en môme temps qu'ils en revéf- -n~L 

k 

ront, reproduites par le cinématographe, 

toutes les péripéties, avec l'aspect du pesage + 

et l'arrivée du gagnant, les habituésv,de l'élë- 'l 

gant établissement des Champs-Elysées,, qui 

après avoir assisté au Circuit ne manquer. 

ront pas de se retrouver, selon leur cott 

tume, au Jardin de Paris, auront le plaisir 

de s'y voir eux-mêmes.. 'Vf 

Voici quel sera le programme' du concert 

qui sera donné, au Jardin d'acclimation, de- 

main jeudi, à trois heures, en plein air, àii 

kiosque de la musique: 

Marche des lutteurs [E. Garcian) La Source, • 

mazurka (L. Delibes) Manon Lescaut, ouver- 

ture (Auber); Brise du soir (Gillet); les Pantins 

de Violette, fantaisie (Adam); Gaieté champe- 

noise, marche (C.; Gourdin);la Marjolaine,- ou- 

verture (Lecocq); Valse en rè bémol (Chopin):; 

soliste, M. Lefebvre, de l'Opéra: Robert le 

Diable, sélection (Meyerbeer); Trotteur-Galop, 

(G. Robichon). 

Sous ce titre Compagnie de la Maison de rfi- 

traite, un groupe d'artistes va partir ces w 

jours-ci et promener sur les plages en vogue 

et dans les villes d'eaux les plus fréquentées. 

un pittoresque concert ambulant au profit de 

la Maison de retraite des artistes de concerts 

et'de music-halls..,n 

Cette généreuse campagne est entreprise 

par Mme Nina Pack, de l'Opéra, Mlle Hania 

Routchine, du Grand-Théâtre de Saint-Pé- 

tersbourg, MM. Perval, du Vaudeville, Glie- 

min, des Minstrels-Parisiens,Denantis, 

chan- 

teur montmartrois, le comique Jacquet, de 

que j'avais laissé très bien, très calme, 

parlant d'aller à la Vénerie, m'appelait: 

j'ai couru dans sa chambre, je l'ai trouvé 

étendu sur son fauteuil, sans connais- 

sance je n'ai pas perdu de temps, je l'ai 

couché, frictionné. 

Et M. Létang de Montazet? inter- 

rompit Nicole. 

Firmin, que j'avais immédiatement 

sonné, a été aussitôt pour le réyeiller; 

comme on ne répondait pas,il est e"ntré: 

la chambre était vide. 

Vide? 

'" 

Oui, mademoiselle. 

Et maintenant est-il là? 

Non, mademoiselle, non. 

Le docteur Brun? 

II est auprès de M. le marquis. ' 

A-t-il dit quelque chose, Rëau? 

Il m'a ordonné de faire avertir M.le 

comte et mademoiselle sans perdre un 

instant; mais c'était déjà fait. Il croit 

que c'est très grave, une syncope du 

cœur, et à l'âge de M. le marquis. 

M. le marquis a déjà prononcé* plu- 

sieurs fois le nom de mademoiselle; 

si monsieur le comte et mademoiselle 

veulent entrer maintenant ? Ah ça 

fait mal de voir étouffer M. le marquis 

Nicole, émue jusqu'au fondd'elle-même, 

rassembla son courage, car immédiate- 

ment elle jugea la situation désespérée, 

et estima une circonstance providen- 

tielle l'absence, à ce moment suprême, 

du fils adoptif. Si dur que>ce fût, elle" rie 

manquerait pas à son devoir elle' ne 

laisserait pas partir une âme sans se- 

cours et sans prières;' longtemps son 

vieil oncle l'avait traitée en fille, elle 

agirait envers lui comme envers son' 

véritable père. M. d'Orcières devina' 

l'intention de sa fille, car il lui mur^ 

mura à l'oreille 

'"" 

• Surtout ne l'effraye pas Nicole. 

[Asuivre.) 

,-T J^radja.

Pftrisiànâ, directeur de la tournée et le cour- 

rier Etienne Seurette, rédacteur en chef de la 

Rampe. 

De Toulon ' 

Le chanteur populaire Félix Mayol passe 

en ce moment ses vacances dans notre ville, 

son pays, natal. Et il profite de son séjour 

dans sa jolie villa de la Bade pour être agré- 

ble à ses compatriotes. C'est ainsi qu'après 

avoir prêté son concours à la fête du llle de 

ligne, il organisait deux grandes représenta- 

tions populaires dans le quartier du Cap 

Brun. Plusieurs de ses camarades, la divette 

Esther Lèkain, les duettistes Hobret-Leh- 

mann, le comique Charlier, étaient venus 

Spécialement à Toulon seconder la généreuse 

initiative de Mayol. Le succès des deux re- 

présentations a été considérable on a ac- 

clamé Mayol et ses camarades. 

Alfred Delilia. 

MOUVEMENT MÉDICAL 

A L'ACADÉMIEDE MÉDECINE 

A une grosse majorité, deux éminents 

médecins lyonnais, le docteur Taissier, 

professeur de clinique, et le docteur 

Gazeiieuve, professeur de chimie et dé- 

puté du Rhône, ont été élus membres 

associés nationaux de l'Académie.. 

MM. Galippe et Malassez ont donné, 

d'une anomalie dentaire appelée « perle 

d'émail », une interprétation très scien- 

tifique» 

Le docteur Armaingaud, de Bordeaux, 

a sagement parlé de la diminution de la 

mortalité par. tuberculose à Paris et dans 

quelques autres capitales. Elle est, chez 

rious,eettë diminution, de 21 pour 100. 

Elle- est,- à Berlin, de 35 pour 100, à 

Vienne de 45, à New-York de 41, et à 

Londres plus considérable peut-être en- 

core, et plus ancienne surtout. Au point 

de vue.de la lutte contre le mal tubercu- 

leux, la France est donc en état d'infé- 

riorité marquée sur tous les autres pays 

civilisés. Gela tient à ce que les lois con- 

cernant la santé publique ne sont pas 

appliquées. M. Armaingaud propose 

qu'une commission soit chargée d'aller 

étudiër'sùr place les moyens de défense 

employés à Berlin, à Vienne, a Londres. 

Oh en discutera à la rentrée d'octobre. 

La lecture faite hier à l'Académie par 

le docteur Lucien Jacquet, médecin de 

l'hôpital Saint-Antoine, mériterait, tant 

elle a de précision et d'intérêt, un long 

article spéciaJ. 

Il s'agit des inconvénients de la masti- 

tîcation insuffisante, trop rapide, des ali- 

ments. (tachyphagie), et des avantages de 

ïabradyphagie (mastication lente). Le doc- 

teur Jacquet et son collaborateur M. De- 

bat ont étudié expérimentalement, avec 

un soin minutieux, l'action respective, 

sur l'estomac des animaux et del'homme, 

des repas voracement engloutis ou len- 

tement broyés et ingérés. In vitro, il 

faut vingt-cinq fois plus de pepsine pour 

digérer un aliment massif que pour 

digérer la même quantité du même 

aliment convenablement divisé chez 

l'homme. L'examen radiographique fit 

voir que, poor le repas bradyphagique, 

l'estomac se détend moins fortement et 

moins longtemps. Les gens qui man- 

gent vite travaillent donc à se procurer 

Petites Annqnqf s 

La Ligné.. 6 francs 

Par Dix insertions ou Cinquante lignes S francs 

Les Annonces à 3 francs la ligne concernent: 

i° L'Industrie et les Fonds de commerce; 

S" Les Occasions, l'Enseignement, les Emplois 

et les -Gens de maison; 

8Q Les Locations 

i" Le$ Pensions bourgeoises. 

La Ligne a trente-six Lettres. 

PUISIRSPARISIENS 

flLOTÛRE ANNUELLE.–Opéra-Comique, Odéon, 

h Théâtre Sàrah-Bernhardt, Vaudeville, Varié- 

tés, Renaissance, Lyrique municipal (Gaîté), 

Gymnase, Théâtre Héjane, Porte-St-Martin, 

Bouffefi-Parisip.ns, Ambigu, Tréteau, Cajm- 

oinesi Grand-Guignol, Comédie Royale, Tria- 

nôn-Lyrique, Princes's Théâtre, Théâtre des 

Arts, Cluny, Théâtre Méyisto. 

Programme 

des Théâtres 

OPERA (Tél. 

23L53). 8 h. 0/0. Roméo et 

Juliette. ' 

Demain Relâche. 

Vendredi Faust.. 

FRANÇAIS 

(Tél. 102.23). 8 h. 1/2, L'Autre 

Danger.. 

Jeudi Là Belle Saïnara; le Baiser; le 

Misanthrope. 

-Vendredi :,Le Passant; Simone. 

Samedi L'Ecran 6risé; Amoureuse. 

Dimanche Le Pour et le Contre le 

Baiser; Polyeucle. 

Nouveautés 

(Tél. 102-si). 8 h. 1/2. 

J.1 Occupe-toi 

d'Amélie. 

mHEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 1/2. 

f Sherlûclç Holmes. 

DALAIS-ROYAL [Tél. 102.50). 8 h. 3/4. 

Le-Coup du 

('1'61.10-2;50); 

de8nlloc 

es. 

1 Le. Coup du gendarme; la Nuit de noces. 

ATHENEE (Tel. 282.23{. 8 h. 1/2. Par un jour 

de pluie le Chant du cygne. 

r LIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). 8 h. 1/4, 

)f Les Exploits d'un Titi parisien. 

EJAZET (Tél. 274.91;. 8 h. 1/2. Le Ser- 

ment d'Yvonne Tire au flanc. 

fTHEATRE DU PRE-CATELAN.– Tous Jes soirs 

I L'Ame des bois le Baiser d'Aphrodite. 

M. De Max, MmesSandrini, Cora Laparcerie. 

Spectacles, Plaisirs du jour. 

t10LI ES-B ER'GERE' 

Téléphone 102.59. 

lULlfcib"BERuERE 

cfôture°annuenTe. 

(1 L' jL Clôture annuellle. 

Changement de direction. 

Réouverture le 1èr septembre. 

OLYMPIA, 

CLOTURE ANNUELLE 

ïéléph. 244,as CHANGEMENT DE DIRECTION 

OLYMPIA 

Réouverture en septembre, 

on»J I Cielouvert– 8" 3/4– Arabella;lc Fèli- 

(lC. J, < CielouVert–8"3/4–A?-a6e~tt;~c~H- 

iMjAljii. che {R. Davennes) 'En Sca. là, je 

Tél.435.86. | »»orcfte,rev.(P.Illiaux,A.deTender). 

II A DTPTVTVMarigny-Revue.– Alice Bonheur, 

III AulVJix 1 De Lilo, De Landy,Delmarès, miss 

(Ch-Elysèes) 

Lawler, Davrigny, Debrennes. 

m-i Ai en ATTRACTIONSDIVERSES 

Tel. 101.8? Le Chien Toqué, Aerial Smith, 

Mat. le dim01". Emma Francis. 

JAEDIN DE PARISrffiS^fiS: 

i Te\'2H.S6, 8 h. I 2. 

Spectacle CONCERT Promenade CIRQUE 

Attractions Bowling Al.leys 

Dimanches et fêteg matinées à 2 heures. 

fiin «T m (Jardin d'Eté). (T. 407.00.) Nue! 

iuUAJUU 

Cocotte! g4' revue de P.-L. Fiers et 

ls. Héros. PRINCE,Viïbert, A. Nolstohe, Gabin, 

Brémonvâl, P. Delys, j.Merville.Ch.Martens.etc. 

AMBASSADEURS (Tél. 244.84). 8 h. Concert- 

fll Restauratit. Paris tout nu, rev. Dranem 

Miss Campton, etc- Matin. jeudis et dimanches 

BAL TAMARIN (T.207.92). 

Samedi prochain 

Circuit de Tabarin. Grande Jète de nuit. 

une bonne dilatation de En 

outre, ils souffrent du, ventre, notam- 

ment au point sensible de l'appendicite 

leur estomac devient sensible et aug- 

mente anormalement de température; 

enfin, leur tension artérielle s'exagère, 

et ils se congestionnent, ce qui n'est pas 

sans danger chez les gens d'un certain 

âge, prédisposés à l'artério-sclérose. 

Le surtravail imposé à l'estomac par 

l'habitude de ne point mastiquer est ma- 

nifestement la cause principale de la plu- 

part des états dyspeptiques et d'un grand 

nombre de troubles à distance. 

Après ce travail expérimental,très mi* 

nutieusement documentée- et, ce qui ne 

gâte rien, exposé devant l'Académie avec 

un grand bonheur d'expressions, îyl. le 

docteur Jacquet nous promet une étude 

clinique complémentaire, qui ne man- 

quera point d'avoir un grand succès au- 

près des praticiens et de leur clientèle. 

Sa campagne contre la tachyphagie est 

digne de tous les éloges. 

HoraceBianchon. 

P. S. Lundi, devant l'Académie des 

sciences, le professeur Chantemesse a 

donné lecture d'une fort importante étude 

sur la Batellerie fluviale et la santé pu- 

blique. Les innombrables bateaux, péni- 

ches et chalands, qui parcourent sans 

cesse les canaux et les rivières de France 

et de Belgique, sont des habitations le 

plus souvent insalubres, et qui échappent 

à toute surveillance. M. Chantemesse dé- 

montre que, chez nous, c'est par leur 

intermédiaire que se sont propagées cer- 

taines, épidémies de scarlatine. C'est par 

les canaux et les fleuves que le choléra 

a pénétré naguère jusqu'en Prusse. Il 

réclame énergïquement des pouvoirs 

publics les mesures nécessaires pour 

porter remède à cette cause manifeste 

de propagation des maladies infectieuses 

les plus graves.Il est à souhaiter que sa 

légitime et intelligente requête soit, le 

plus tôt possible, entendue. H. B. 

lia Vie 

Sportive 

LES COURSES 

` 

COURSESA GOMPlfîGNEa 

Nous sommes dans la période des déplace- 

ments après im bon Amiens,' nous avons eu 

un charmant Compiègne. Il y avait foule, et 

le sport a tenu largement ses promesses. Le 

Grand Prix est revenu à Si«nor. Le cheval 

du Midi a gagné nettement à la fin. Prince 

Consort s'est très honorablement comporté. 

L'épreuve des deux ans est revenue à 

Indian Prince, confirmant sa bonne course 

de Maisons, tandis que Belle Face prouvait 

que sa course de Rouen n'était pas exacte. 

La troisième place a été prise par une demi- 

sœur de Lamaheùr, Lhassa. C'est une jolie 

pouliche ne rappelant nullement son aîné, 

peut-être un peu longue dans son rein, 

Prix du Fort-Poirier (3,000 fr., 900 m.). 

1, Flamingo, h M. X. Balli (F. Hardy) 2, 

Fastrade, à M. Zafiropulo (B. Johnson) 3, 

Reine Claude, à M. Maurice Ephrussi (G. 

Stern) (encolure, tète.) 

Non placés Bananier, Gémà, Venise, Sàr- 

rouilles, La Place, Falisque, Giboulée, Dési- 

rade, Petite Infante. 

ALÇAZAR Music-IIall- Restaurant (Tél. 13247). 

,t>uicl".au20.juil. Championnat des champions^ 

Prime Ue20,000 francs au vainqueur de Petersen. 

ÎIOULIN RO UGB(tél. 508.03). il M. L'a Heune 

HI du Moulin (Max Dearly, FredWright, Morton, 

May de Souza, Mistin'gnott, Sablân, etc., etc. 

NOUVEAU CIRQUE (Tél. 241.84). –S h. 1/2. 

La Revue, spectacle équestre et nautique. 


Mercred.Joud., dimanch. etfèt., matinées à 2hl/2 

U01^13 

v,:CLOTURE ANNUELLE 

rURSY 

Réouverture en octobre. 

GRANDS rvlTT? VtPT CONCERT ET CI- 

MAGASINB n'u' F" .y' EL' èONCER'1', ET CI,. 

MAGASINS UUr A I hU NEMATOGRAPHE 

tous tes jours de 2 h. 1/2 a 0 h., sauf le dimanche. 

CÎRQÛËlËDRiNO 

2;sS55! 

lJ lU Attract,on. 

nouvles. 

Maiinées jeudis, dimanches et fêtes., il 2 h. 1/2 

/1ARILLON,30,b'iBo'-Nouvene(Tél. 281.50).– 9 li. 

|j Legray. Pi-ivas, Hyspa, Lemei'cier, Montoya, 

Toul'tal, Deyrmon. Revue: M1'" ltoséllen, Linval. 

TATTD 'DTiDDDf 

Ouverte do. 10 h. du matin 

I UUfi Ejlr r EjU à la nuit. l.« étag:o Restau 

rant-Brassei'ie Déjeuners 4r et à la carte. Mati- 

nées au théâtre dimanches et fêtes, a 3 heures. 

nVîn LTTP1VTH "tes de Paris, 152trains par 

iilNijrilEjlN jour. Etablissement thermal. 

CASINO THEATRE CONCKRT. 

Aujourd'hui mercredi La Parisienne. 

ftVISWOHDAIHS 

Déplacements 

et Villégiatures 

des Abonnés 

res, située à 7 kiiomèt. de gare (Pas-d.e-0ai3is'i..8t' 

compren'/irj4mr|i » Tienparf.c)ririni|tjirs » 

superbe UIAJLEjAU .«al et ù f Utiftpb 

l' 

loue a bail, avec revenu de 8,500 fr. Valeur approxi- 

mative 400,000 fr. Bons int. offerts. «08Ï '•-• 

PETITJEAN, 9, R.DEa HALLES 

npiîirr del5O,OOO[à41/2 0/0pour20a.dema(i,dé 

t ilEil en lrc hypothèque sur propriété inclus- 

trielle enpleine.exploitation (AIsace-Lorraihé) et 

très important matériel. Tout rfepos. 203 • 

PETITJËAN, 9, R. DES HALLES w. 

AVIS COWWERCIAUX r 

Industrie, Sonda de Commerce v 

BELLE SITUATION ADMINISTRATIVE 

flîpfn. {TA AAAf SIMPLE DIRECTION 

N'E'r, 50 OOOf PRII Ai?r~NTAGFU~ = 

11D L OU,UUU PRIX AVANTAGEUX 

=.• 

Tonua depuis 15 ans. Delobmb, 18, ûedu Louvre. 

Côte. DfilTr A Mf-EPIE1 e*'st depuis ;30 a. 

d'Azur DU ULAi\uiilU.D/ Loyer 1,800fr. AIT-. 

00,000 fr., laissant pet 5 S ti.ÙÛÛïr.de bénéf.,Bol«9 

installat.,2 fours.g-â appart'.Prix 23,000'. 45O&5- 

fPE1'1TJEAN 

9 R~:DES 

~3 

lJrËilllJiiAlN, 

y,K.DdîjnAljLjÇiO

• 

L Allemagne' 

BERLIN– Hôtel KaiserftBf,Wilhelms-platz. Hôtel 

de luxe; Chamb. av. s1" de b. P* mod. Gdsapp«v 

Quart* d«ministères,ambassades. Centmondain. 

RA1WTVT UATYPW hôtel de l'europb 

DAJJL' 1V-BAIJL' 11 ROTEL DE L'EUROPE 

DilllM\ JOilDlLiN Nouvellement construit. 

Maison de t'1" ordre, la plus favorablemt située sr 

la Promenade, en face la source. Appartems avec 

salles de bains. Terrassé-Restaur'. Garage d'auto. 

C0MNE-s/RH.~ HOTEL DISCH 

1" ORDRE. Près Gare et la Cathédrale. 

.'• SUISSE 

GENÈVE. GRAND HOTEL DE LA PAIX' 

1" ordre. Plus joliesituation. T' le confort mod11». 

I n/iPDTVTl? Hôtel DEPARISETDEFBANCE,près 

L UtJI'aRNt'~ g BTSZ D~PnRts fiT ns F çnncx;près 

LU vJCJlilM Ci gare. P* mod.Rest» franc». J.13,660. 

Stations climatériques 

MORGINS(Valais). 

Suisse, 1,411»ait. Stat.climat. 

Sources ferr.etsalin. Forêts de sap. Lac. Ascens. 

Egl.cath.Tenn.Lum.élect. GdHôteldesBains,pens. 

dep.6f. Autogar.– Hôtel des Chalets, pens. dep. 4f. 

AVIS 

EN France, les Annonces de 

Villes d'Eaux, Hôtels et Casi- 

nos jouissent d'une très grande 

réduction pour un minimum 

de 15 insertions par mois. 

Il- '1', VOTMES ET EXCURSIONS 

Chemins de Fer 

•' 

CHEMIN DE FER DU NORD; 

.=., v UN JOUR A LA MER 

Tous les dimanches, ainsi que le mardi 14 juil- 

let- (Fête Nationale) et le samedi 15 août 

(jour de l'Assomption), jusqu'an dimanche 

27 septembre inclus. 

TRAINS DE PLAISIR (V marche rapide et à 

T prix très réduits en 2e et 3e classes, aller 

et retour dans la même journée 

1° De Paris à Boulogne-sar-Mer et Calais-Ville, 

et aux stations' balnéaires de Noyelles, 

Cayeux, Saint-Valery-sur-Somme, 

Le Crotoy, 

Quend-Fort-Mahon (plages de Quehd et de 

Fort-Mahon), Rang-du-Fliers (plage de Mer- 

limont), Ber'ck, Etaples (Paris-Plage, Dun- 

nés-Camiers (plages Sainte-Cécile et Saint- 

Gabriel), "Wimille-Wimereux (plages de Wi- 

mereux, Ambleteuse, Andressolles), Mar- 

quise-Rinxent (plage de Wissant) et Calais- 

Ville: 

Départ DEPARIS nuits des samedis aux diman- 

ches et des 13 au 14 juillet et 14 'au 15 août, 

a minuit 25; les dimanches et les 14 juillet 

et 15*août, à 5 h. 50 matin. 

RETOUR 

A PARIS: les dimanches et les 14 juillet 

et 15 août,à 10 h. 5 soir; nuits des diman- 

ches aux lundis et des 14 au 15 juillet et 15 

au 16 août, à minuit 49. 

2° DeParis au Tréport-Mers et aux stations bal- 

néaires d'Ault-Onival (via Fouquières-Fres- 

sennevillë) et Eu. 

Départ DE PARIS nuits des samedis aux di- 

manches et des 13 au 14 juillet et 14 au 

15 août, à minuit 30; les dimanches et les 

14 juillet et 15. août, à 6 h. matin. 

Retour A Paris les dimanches et les 14 juillet 

et 15 août, à 9 li. 40 soir; nuits des diman- 

ches aux lundis et des 14 au 15 juillet et 

15 au 16 août, à 11 h. 53 soir. 

Indépendamment des billets individuels, il est 

I délivré des billets de famille comportant des 

réductions de 5 à 25 »/0 sur le prix des billets 

individuels, suivant que la famille se com- 

pose de 2, 3, 4, 5 personnes et plus. 

H[ota. 

Le nombre des places étant limité, MM. 

IV les voyageurs sont invités à se procurer leurs 

billets d'avance. 

Pour le prix et le détail des horaires, consulter 

les affiches. 

MARCHÉSFINANCIERS 

Mémento. A Paris, le marché montre de bon- 

nos dispositions. Bourse également bien te- 

nue Londres et'àà Berlin. 

Paris, 7 juillet. 

Nous n'avons cessé de répéter que, maigre 

l'abstention presque générale des acheteurs, 

la situation de notre place était des plus fa- 

vorables ot que nous n'avions pas constaté 

(3epuis;longtemps pareil ensemble de faits de 

nature à encourager le public. Ce qui arrêtait 

les demandes, c'etait uniquement l'approche 

des vacances et la crainte que cette période 

nefût marquée par une inactivité complète. 

Etant données l'abondance des disponibilités 

et l'ifcportance des besoins de placement, 

nous pensions qu'il suffirait, pour modifier 

cette' tendance fâcheuse, qu'une impulsion 

quelconque fût donnée au marché. Le paye- 

ment,des coupons de juillet, en augmentant 

les nécessités de remploi, a quelque peu ra- 

nimé, ces jours-ci, les demandes. Depuis 

hier, la reprise des fonds, russes a accentué 

les achats, et voici que l'amélioration des dis- 

positions de la Bourse de New-York vient de 

donner aujourd'hui un élan nouveau aux af- 

faires., 

Nous ne voulons pas exagérer l'importance 

de ce mouvement. Nous pensons môme qu'il 

serait imprudent de compter sur des transac- 

tions très étendues mais entre un marché 

tout à fait abandonné comme celui que 

nous avions la semaine dernière' et des 

Bourses très occupées, il y a de la place pour 

des séances intéressantes. Et c'est avec satis- 

faction que nous constatons une légère re- 

prise d'affaires. 

Comme il n'y a rien qui se modifie aussi 

rapidement que les impressions du public 

boursier, l'amélioration observée hier et au- 

jourd'hui a déjà suffi pour faire changer d'o- 

pinion à bon nombre de ceux qui croyaient 

que 

les séances seraient inactives jusqu'à 

1 automne. D'aucuns sont maintenant d'avis 

que la période des vacances pourrait être 

fructueuse, et la nouvelle que les Sociétés de 

.crédit préparent encore des opérations, a con- 

firmé cette opinion. Il n'en faudra peut-être 

pas davantage pour arrêter le courant de- 

réalisations qui avait commencé à se mani- 

fester, et pour attirer des demandes plus nom- 

breuses, 

En attendant, et pour nous en tenir à la 

Bourse de ce jour, nous devons constater que 

les bonnes dispositions se sont maintenues 

d'un bout de la séance à l'autre. C'est d'abord 

notre rente qui a accentué sa fermeté ce 

sont ensuite les valeurs russes qui ont enre- 

gistré une nouvelle et sensible progression 

c'est enfin le Rio qui, soutenu pâç les avis de 

New- York- et par une reprise du cuivre- 

métal, a bénéficié d'une hausse de 24 points. 

Le reste a suivi, et la séance s'est achevée 

avec des tendances excellentes. 

Notre 3 0/0 progresse à 95,40. 

L'Extérieure espagnole termine à 96 35'; le 

Portugais 3 0/0, à 63 75 le Serbe 4 0/0, à 

83 95,; le Turc unifié, à 96 55. 

Parmi les fonds russes, le 4 0/0 consolidé 

s'inscrit à 87 25 contre 86 80; le 4 0/0 1901 

à 85 65 contre 8540; le 3 0/0 or 1891, à 73 75 

contre 73 25; le 3 0/0 or 1896 à 72 75 contre 

72 05 le 3 0/0 1906, à 98 40 contre 98 07. 

Parmi les grands établissements de cré- 

dit, la Banque dé Paris est à 1,439 le Cré- 

dit lyonnais, à 1,173; le Comptoir d'Escompte, 

à 695. la Banquefrançaise, à 243 le Crédit 

mobilier, à 104; la Banque de V Union pari- 

sienne à ;689. 

Dans "le groupe des valeurs industrielles, 

la Thomson cote à 658; les Etablissements 

Oi-osdi-Back sont bien tenus à 227. 

Les chemins français sont calmes Lyon, 

1,345 au comptant Nord, 1,745 au comptant; 

Midi, 1,360. 

Le Métropolitain finit à 483; le Nord-Sud 

à 237 sans changement. 

Parmi les valeurs d'électricité, la. Société 

d'électricité de Paris est à 356; l'Eclairage 

électrique, à 273. 

JOàns le compartiment des valeurs étran- 

C,4H£M,IX;Dl?,-PER 

1 

PÈTE WaTIONALE DU Tl, JUILLET 

TROIS «TORS A PARIS 

Â L'OCCASIONde la Fête Nationale du 14 Juillet, 

la Compagnie dlOrléans organise sur Paris 

1" Le 11 juillet, un train spécial à prix réduits 

au départ de Bordeaux-Bastide, qui desser- 

vira également les gares de Libourne. Cou- 

tras, Angoulême, Ruffec, Poitiers et Châtel- 

lerault.. 

2° Lé 11 juillet, un train spécial à prix réduits, 

qui prendra les voyageurs en provenance de 

H Limoges, Magnac-Laval, Lathus, Eymoutiers, 

Bourganeuf, Felletin, LeBlanc, Tours (exclu), 

MontluçQn,Le Guétin, et des gares et sta- 

tions intermédiaires, entre ces points et Vier- 

zpn, et des stations de Romorantin, Salbris, 

N(ouan-le-Fuselier, La Motte-Beuvron et La 

Ferté-Saint-Aubin. 

La délivrance des billetf commencera le 

6 juillet et finira le 10 juillet à six heures du 

soir. • scf,, 

La Compagnie 

ne' pouvant disposer pour ces 

trains que d'un nombre limité de billets, la 

distribution cessera dès que ce nombre sera 

atteint. 

Consulter les affiches spéciales pour l'indication 

des prix et pour tous autres renseignements. 

Paquebots 

MOUVEMENTS 

Colon,3 juillet. 

FRANCE (C. G.JT.)' est parti pour Saint-Nazaire 

et escales. 

LaHavane, 4 juillet. 

LA NORMANDIE (C. G. T.), venant de Saint- 

Nazaire et escales, est arrivé, en route pour 

Vera-Cruz. 

New-York, 4 juillet. 

LA TOURAINE (C. G. T.), venant du Havre, est 

arrivé à 8 h. matin. 

Djibouti, 4 juillet. 

OXUS (C. M. M.), venant de la Réunion et de 

Madagascar, est parti à 1 h. soir. 

Port-Saïd, 4 juillet. 

ERNEST-SIMONS (C. M. M.), venant de l'Indo- 

Chine et du Japon, est parti à 1 h. soir. 

Dakar, 4 juillet. 

CORDILLÈRE (C. M. M.), venant du Brésil et 

de La Plata, est parti à midi. • 

Montevideo, 4 juillet. 

AMAZONE (C. M. M.), venant du Brésil et de 

La Plata, est parti à 5 h. soir. 

Kobé, 4 juillet. 

PEI-RO.(C. M. M.), allant en Indo-Chine et en 

Extrême-Orient, est parti à 9 h. soir. 

Colombo, 5 juillet. 

TONKIN (C. M. M.), venant de l'Indo-Chine et 

du Japon, est parti à 9 h. matin. 

OCEANIEN (CM. M.), venant de l'Australie et de 

la Nouvelle-Calédonie, est parti à 4 h. soir. 

Rio-de-Janeiro, 5 juillet. 

MAGELLAN (C. M. M.), allant au Brésil et à 

La Plata, est parti à 10 h. soir. 

Aden, 5 juillet. 

DEN-0F-A1RLIE (C. M. M.), venant de l'Indo- 

Chine et de l'Extrême-Orient, est parti à 8 h. 

soir. 

Bordeaux, 6 juillet. 

SINAI (C. M. M.), venant du Brésil et de La 

Plata, est arrivé à 7 h. matin. 

1. RENSEIGNEMENTS 

UTILES 

LA SAINTEDE DEMAIN Sainte Blanche. 

Mariages 

Anc. officier MARINE, 

titre, 54a., 10,000'rentes,ép. 

pers.mèmes âge et situation.Ec. E.H.R., Figaro. 

EMSEI&HEWEHT 

Institutrices 

Jne Fille, cathol., bne famil., ay. fait étud. en Alle- 

magne,désir' se perfect. en franc., dem.pl. d. bne 

mais, ou de préfér. commeinstitcc d'INSTITUTpour 

enseig.all11, peint., dessin, piano.Ec.T.H.A.,Figaro. 

gères, la. Banque d'Athènes se retrouve à 115; 

la Banque centrale mexicaine' à. 394. 

Le Rio clôture à 1,620 contre 1,596. 

Parmi les valeurs industrielles russes, la 

Sosnoiuice, est à 1,687 la Briansk à 289. 

Les chemins espagnols sont bien tenus: 

Saragosse, 398; Nord de l'Espagne, 316; Anda- 

lous, 206. 

Les obligations 5 0/0 du Chemin de fer de 

Goyaz sont à 447 50.. 

Les obligations 5 0/0 du Port.du Rosario 

finissent à 492. 

Bourses.étrangères 

Londres, 7 juillet, S h. 10. Marché sou- 

tenu. Consolidés mous cependant. Irlandais 

nouveau animé. Fonds étrangers bien tenus. 

Valeurs cuprifères très fermes sur la tenue 

du métal. Valeurs américaines actives, prin- 

cipalement le Canadian Pacific, le Southern 

Pacific, le Steel Common. 

Berlin, 7 juillet, 3 h. 15. Bourse ferme. 

Fonds allemands et prussiens demandés. 

Fonds étrangers animés. Groupe américain 

ferme. Valeurs de banques actives la Deut- 

sche Bank a été recherchée. Valeurs indus- 

trielles et de charbonnages fermes, notam- 

ment la Laura, la Bockumer. 

Vienne, 7 juillet, 3 h. 10. Marché calme. 

Crédit Mobilier à peu près délaissé Chemins 

Autrichiens plus lourds Lombards mieux 

Laenderbank bien tenue. 

Bruxelles, 7 juillet, 4 h. 25. Séance 

bien remplie et cours beaucoup mieux tenus. 

Le Rio et les chemins espagnols ont été par- 

ticulièrement soutenus. 

Rome, 7 juillet, 4 h. 50. La fermeté de 

la Rente n'a pas de répercussion sur les autres 

compartiments de la cote qui, tous, font 

preuve de lourdeur. 

Madrid, 7 juillet, 4 h. 25. Toutes les va- 

leurs atteignent leurs meilleurs cours et la 

tendance est bonne. Le change s'inscrit à 

12 10. 

IÔtiPTIOKS 

FIOTCIÊHES 

»1 

LECOMMERCE 

EXTÉRIEUR 

DEL'ESPAGNE.Les impor- 

tations en Espagne ont atteint, pendant les qua- 

tre premiers mois de l'exercice en cours, une 

somme de 332,119,235pesetas contre 317,378,859 

pesetas pendant la période correspondante de 

1907.Les exportations se sont élevées a 326,099,917 

pesetas contre 297,764,446 sur les mêmes pério- 

des comparées. Les recettes des douanes pour 

lse mêmes mois ont atteint 09,389,381 pesetas. 

LE PROJETDEBUDGETBRÉSILIENPOUR1909. Le 

ministre des finances du Brésil a terminé l'étude 

du budget brésilien pour 1909. 

Les recettes sont évaluées à 82,379 contos-or 

et 270,253 contos-papior, plus 18;373 contes-or et 

12,287 contos-papier (pour affectation spéciale, 

fonds de garantie, etc.). 

Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 

54,676 contos-or et à 315,657 contos-papier, plus 

18,373 contos-or et 12,287 contos-papier, avec af- 

fectation spéciale. 

En francs, le budget de 1909 présenterait donc 

un excédent de 7 millions. 

LECOMMERCE 

EXTÉRIEUR 

DUJAPON.- Du le' janvier 

au 30 avril 190S, le commerce général du Japon 

avec l'étranger s'est monté a 720,280,592 fr.en 

diminution de 40,727.077 fr. sur la période cor- 

respondanto de 1907. Les importations ont été de 

451,845,572fr., en augmentation de 14 millions 

318,632 fr. Les exportations ont fléchi à 268 mil- 

lions 435,020 fr., en perte de 55,035,700francs. 

La diminution des exportations porte surtout 

sur les cuivres, les fils de coton et la soie. 

L'augmentation des importations affecte princi- 

paiement les substances alimentaires, les tour- 

teaux, les fers et les machines. 

Le tonnage des navires japonais entrés dans 

les ports du pays s'est abaissé à 2,694,425 ton- 

neaux, en perte de 128,177 tonneaux; celui des 

navires étrangers s'est élevé à 3,891,996tonneaux, 

en gain de 220,351 tonneaux. 

FINANCES 

ESPAGNOLES.Les recettes bnbgétaires 

de juin 1908 sont en diminution de 3,784,783 pe- 

setas sur celles du mois de juin 1907. 

Les recettes du premier semestre de 1908 accu- 

sent une diminution de 5,101,650 pesetas sur la 

période correspondante de 1907. 

A Hem., 23 a., éduc. soign., dés. pi. précep. dans 

j[ fam.M:Kléist.Iieessenb b/ Hamm üw:Allemagne 

Prof.anjjl. 34a.univ. Cambridge,étud.Sorbonne,d. 

pi, precept.pr.d. jeunes, gens pend, vacances, 

voyagerait, meill. référ. R. C. 61, rue Madame. 

Cours et Leçons 

àPPRENEZ les .langues étrangères et vous ga- 

il gnerez de l'argent apprenez-»les à l'Ecole 

Berlitz et vous gagnerez du temps. Chaque pro- 

fesseur- n'enseigne que 'sa langue- maternelle. 

L'Ecole Berlitz s'est fait une spécialité de l'ensei- 

gnement des langues vivantes par 'la méthode 

directe. Grands prix etmembre.du*juryaux Expo- 

sitions Universelles de Liège et de Saint-Louis. 

Notice explicative franco sur demande. Leçon 

d'essai gratuite :27, avenue de l'Opéra; 180, bou- 

levard Saint-Germain; 49, avenue dés Champs- 

Elysées;14, boulevard Poissonnière. 

npAATATVTCIATI0N Pr étrangers. P. Chevalet, 

lilUlNUiN du théât.natalOdeon,114,r. Grenelle, 

Dlle, 29 a., pianiste, prof. dipl., dés. occup. d»'fam. 

prvac.Se déplac'.Y.78,poster'e,r.CIignancourt 

PROFESSEUR ALLEMAND 

prendrait jeunes Français en pension. 

Keuznach-les-Bains Mohr, Heinrichstrasse 2S. 

OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOIS 

t 

Dames de compagnie 

Gouvernantes d'intérieur 

Dame distinguée pouvant fournir les meilleures 

références demande place dame de compa- 

gnie. Donnerait soins a malade ou enfant. 

Voyagerait. 'Ecrire Hoff, à Triel (Seine-et-Oise). 

Dame dumonde dés. sit. damedecieprétr.ouvov. 

Réf. 1" ordre. Ecr. Mme X.; 20 bis, r. Pauquet. 

Dametr. dist.,33ans,bon. réf., bon. mus.,31ang., 

d. pl. dame de comp.Voyag.Ecr.R.,32, Figaro. 

Dame seule, 38 ans, dés. dirig. intér. ch. M. seul, 

âgé. Voyagerait. A.L.225,p.rest.,r.d'Amsterdàm. 

Veuve, 32 ans, ,fille docteur, excell. music, désire 

place dame de compag. Ecriré E.L.S., Figaro. 

Jne fem.dist.instr.d.sit.pr.dam.Voyag.L.4,bur.26. 

Régisseurs 

UN homme sérieux,35 ans,au courant des questions 

U forestières, horticoles et agricoles, dem. place 

régisseur. Très hautes référ. Ecr. G. D. S., Figaro. 

Couturières 

ouvrières fais, cost, tailleur, robes, demand. 

journées, 

3~0 p. j. G. T., 142,rue de la Pompe. 

Tapissiers à façon 

Dépose, installat. d'appart". G. H., 8, bd Delessert. 

Massage 

MASSAGEangl., bains. MmeMoore, 40, r. d'Artois. 

Gardes-malades 

BneQdc.jiALdod:pl.,voyt,cond.rais.M.N.44,r.Lévis. 

Emplois divers 

Gains 

honor. et fac.,3p0à.800fr.p. mois, sans frais 

ni dérang., à tte pers., surtout dames ay.relat, 

en donn. conseils et recomm. Chagnol, bur. 35. 

Dame, 50 a., référ. exceptionnelles, acceptert tout 

D poste honorable lui prenant ses .après-midi. 

Baudry, 15, r. de Bois-Colombes, Courbevoie(S.). 

Prêtre 

libre accepterait fonctions chapelain.' 

f Indiquer conditions. Ecrire Figaro, D. C. 4. 

t VENIR ASSURÉ. Ecole française de massage 

A méd. ethyg.,pédic.,man.,douches;21,rue Cujas. 

Gens de Maison 

Valets de chambre 

alet de ch.-maître d'hôtel, 29a., bnes réf., dem. 

place ou extra. Ecrire T.'A.,46,r.GaHilée. 

Maître d'hôt., 45 a., peut fournird'exc. réf., dem. 

place fixe ou extra. M. J:, 50, av. Bosquet. 

jpera, désignation Qburs 

declôtura«pn*. 

reven DES VALEURS ^toTTau)?'constat. 

r8V8.n DES VALEURS d'hier1d)aul., cOlIstat- 

FONDS D'ÉTAT FRANÇAIS 

3 fr. O O/O. Perpétuel.C 

W Oo 45 +.. Oo* 

3 O T 'J5 35 «5 40 +.. 05 

3 » O O/O Amortissable.C 90 DO 

s » o ï ne oô 

15 » Obligation Tunis 3 %C «7 458 +.1 

2 50 Annam-Tonkin 2% •' ''•> 79 • 

2 00 Madagascar 2'AX 189?..» TU75 80.. 4- 25 

i » -J#190:i-05» «0 75 91 25 +.. 50 

15 » Afriq. Occident. 3% 1003» fol 2u 451 –2 7o 

15 » Algérie H 1902.. » *40- fil 00 

1T 50 Indo-Chine :i^%lS99.» *58 4D8 -.1 

15 » 3% 1902 » 40875 408.. -75 

20 » Ville de Paris 1865 4%» 010 75 588 50 -.2 25 

12 ». 1SG93%..» 48» 

12 » 18713%» «2 402 

20 » – • 1875 4%» 540.. 539 75 -25 

20 »• 18704%» 537.. 537 25 +..25 

10 • "– 1892 2'» 364 50 36* -50 

10 » 1894-1102 V,30150303 75 +.2 25 

10 » 1898 2%» 410 41850 +.2 50 

10 » 1899 Mètr.» 40150 404 25 25 

12 50 19042!» 439' 439 

11 » 190D2»i%» 387.. 388 50 +.1 50 

12 » ViUe de MarseiUe 1877.» 407 50 406 50 -.1.. 

» » deLyonlSS03%» 107 70 107 75 

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT 

ET OBLIGATIONS DU CRÉDIT FONCIER 

15G2»Banque de France.C C41M) 4160 

46 99 d'Algérie 1355 135G +1 

45 » del'fndo-Chine» 1370 

9 10 d'Athènes T 115.. 114 -.1 

51 :5. N'= du Mexique» 954 955 +.1 

28 31 Centr11 MesiC.» 395' 394.. .1 

22 50 Ottomane. » 701.. 702 +..1 

.15p.. Esp" de Crédite 251.. 250.. -.1 

17 p. Hyp d'Espagne» 695 

00 » Paris-Pay-BasT 1440 1439 

40 » Union Paris' C C688.. 690..+.2.. 

12 50 Franc Com.IndT 242 

26 c. des Paysautr.» .468 

11 32 Land Bank of Egypt.» 1S4 184 

40 » Comp" Algérienne:C C915.. 905.. -10.. 

» » Franc.Min.d'OrT 74.. 74 

30 » Compt'nat1 d'Escompte» 694 695 +.1 

55 Crédit Lyonnais » U73 1173 

13 75 Indast'etCom'.C 672.. 671 .1 

C 25 Mobilier Fr nç.T 103 104 +.1 

24 » Foncier Egypt.C C708 705 –.3 

» » Associât. minière.T 20E 

» » Central Mining » 33S •• 341 +.3 

16 14 Société générale » 66i 

2S » Crédit foncier actions.» 711 713 +.2 

i:j » Oblig-com1" 2.60% 1S79. C 472 473 +.1 

15 » 3% JSSO..» 000 50 502..+MD0 

12 » 3% 1891..» 398.. 395 75 -25 

13 » 2.U0%1892 .» 441.. 440 50– ..50 

J3 2.60% 1899..» 450 450 

15 » Obllg.fonc"1 3 1879..» 500 50 500.. –50 

15 6_. 3% 1883..» 429 50 427 .2 50 

13 » 2.60% 1883..» 451.. 451 25 +..25 

14"»» 2.80% 1895..» 457.. 455 50 -.150 

15 » 3%g 1903..» 495.. 490.. +.1.. 

» Bons à lots 100 fr. 1887.» » 71 50 

15 » Obl.B.hypoth" 1,000 fr.» 555,. 555 

1i1» 3°/, » 429 4:9 

ACTIONS CHEMINS DE FER 

30 » Bône à Guehna C 669 50 070 ..+..50 

2° 50 Départementaux3%» 

673 

h 50 Est » 928.. 925 -.3 

15 50 Actionde jouissance.» 400 50 399 .1 50 

30 » EstAlgérien » 085.. 690 +.5 

19 » Métropolitain de Paris' 483.. 483 

a4/ Nord-Sud» 239.. 237 -.2 

50 »Midi .1125 

05 A Actionde jouissance » 5o5 

72 » Word. ï 1751 

55 »j Actionde jouissance. t 1340 

59 »;Orléans «1355.. 1355 

44 » –Action de jouissance.» 931 

IsSOlOuest 817.. 815 -.2.. 

«1 »! Action de jouissance » 406 

"S 75!Ouest-Algérïen(r.â600f.)» 660 653 -.7 

58 » Paris-Lyon-Méditerr. 

T 11352 

» » Andalous » 206 208 +.2 

33 » Autricbiens-HongTois Ci 735 743 +.8 

10 » Congo sup' aux g'iacs.» 266.- 26650 +..50- 

» Sud-Autrloh' Lombar1-» 122.. 

30Ifr. Méridionaux d'Italie-.»! 085 

» Nord de l'Espagne ï 

314.. 316..+.2.. 

» » Portugais C 349.. 

15 » Saragosse » 396.. 398 +.2 

OBLIGATIONSCHEMINS DE FER 

13 » Bône à uueima u «4 5U 

15 » Départementaux 3%» 4)5 75 

•>â Est 52-54-56,5%IP. 650 f.)..» 655 

Î5 > 3% . » 443.. 442.. -.1.. 

15> » 3% nouvelles » 439.. 440.. +.1 

12 50 2% ': .» 395.. 391 -.4 

15 » Est- Algérien 3' » 44050 440 50 

15 » Midi 3% • 439.. 437 50 150 

15 3% nouvelles » 440.. 439 75 25 

15 » Hord 3% » 455.. 455. 

15 » 3% nouvelles » 452.. 454 50 +.2 50 

12 50 2% (r. a 500 fr.) » 40G 405 25 75 

15 »Orléans3% » 4Î750 436 -.1 50 

15 » 3% nouvelles. » 442.. 440 50 150 

12 50 2^y,(remb.à5û0r.)» 394.. 396 +.2 

15 » Ouest 3 » 429 428 50 50 

15 » 3%nouvelles. 432.. 433 50 +.1 50 

125 2/ .» 389.. 387 50 -.150 

15 » Ouest-Algérien 3% • 430.. 430 

15' » DaupUlné3 434.. 433 .1 

15 » PÎ-1.M. Fus. anc. 3 %• 437 75 437 50– ..25 

15 » S Fus.nouv.3%» 442.. 44175 25 

2î » Méditer.5% (r.fiïaf.)..» 649.. 651 +.2 

15 » >-) 'i' » 433.. 432 50 -50 

15 » '• Paris-tyon3% 1850-.»' 440 442 +.2 

ii 50 V^LMïW, i. 393- 394 +.2 

Val.-mtred'hôt.,35a.,d.pl.,b.réf.verb.A.,7,r.Bayen. 

Jne homme, 24 a., libre service militaire, maître 

d'hôtel à bord, désire pl. valet de ch. Bonnes 

référ.. Jean, 32 bis, av.Chemin-de-Fér (Colombes). 

Val.-mtred'hôt.,30a.,b.réf.,d.pU.L.,20,r.Copernic. 

Yal.-mtre d'hôt., 35a.,rec.p. maît, sér..sob., sach. 

s.àf.,d.pl.Paris,camp.,R.S.,39bis.r.Châteaudun. 

Maître d'liôt., célib., Im79,tr. bnes réf. verb.,dem. 

pi. 

ou extra Paris ou campagne. L.M.,6,r.Bayen 

Mtre d'hôt.-val.,d.pl.ou oxt. J.M.,145,av. Wagram. 

Val etde ch. maît. d'hôt., célib., l"»74,tr.sér.,15 ans 

I do référ., dem. pi. stable. Ecr. C. H. L., Figaro. 

alet de chamb., connaiss. cuisine, couture, dem. 

f place chez Mr seul. Ecr. A. N. 0., Figaro. 

\falet de chamb., long, référ. chez Mr seul, quitté 

après décès, dem. mêmepl. Ecr:R.O.C.,Fyaro.. 

alet mtre d'hôtel,30a.,dés.place ou extra. Réf.lcr 

ordre. Voyagerait. J. C., 45, rue de Laborde. 

Femmes de chambre 

On dem. seconde femme de ch. anglaise, catholiq. 

Se prés. jeudi avant 10 heures ou à 7 heures 

du soir, 98, rue de l'Université. 

Suissesse,- femme de ch. sérieuse, 8 ans m.maison, 

cherche place ville ou camp. Ecr.M.S.7. Figaro. 

1 "femme de ch. dés. pi. ville et campag. ou extra, 

référ. verbales.H.E., 15, r.de l'Arc-de-Triomphe. 

Femme de ch.,29 ans, dés.pl.pour saison,voyager. 

Excell. références. Ecr. Figaro, A. F. 32. 

F°"!dech.32a.,d.pl.,b.réf.E.D.,22,r.DqudeauviUe. 

Femmede ch.,32 a., fais. robes, ling.,cpiff..voyag., 

désire place. Bon. réfé. Ecr.L.D., 29, av.Iiléber. 

me de ch.,35a.,pers.deconf. et capable, couture, 

irait voient, à la campag,, A. B.,15,r.d'Aumale. 

Jne fille, Franç.,25a.,dem.pl fme ch., bne emball., 

tt coiff., sait coût. Irait en Amérique de préférence. 

A. L.,2 bis, rue Montenotte, chez miss Fredericq. 

me ch.,30a.,fait coût. ling., service dame,4 a.réf! 

varK, dés, place ou extra. J: C., 47, r. Poncelet. 

me de ch., Allem., sach. franc., conn. coupe et 

p cout., bon. réf., dem. pl.E. IC~,70,r. Longchamp. 

Fme de ch., 35 a., adroite, couture, ménage, serv. 

de table, désire place. A. B., 10, r. Tlemcen. 

Femme 

de chambre, Française, 22 ans, personne 

de toute confiance, spécialement recommandée 

pour maison bourgeoise. Pour renseignements 

J. Boczko, 65, Thornlaw Road; West Norwood, 

Londres. 

Fme ch.,cout., ling., serv. dame, 4 a. excell. réf., 

dés. place Paris :ou voyage., Ecr. R. 3, Figaro. 

me 

ch.. Franc., pari. un peu l'anglais, réf. verb., 

.fait robes et ling., dés. pl. Ecr. L. M.C., Figaro. 

Fme de ch., 30 a., fais. cost., Jing., coiff., emball., 

F voyag. réf. verb., dés. pt. H. B.,30, r.Penthiévre. 

m- DÉsiaNATipN Coursde clôture Diiér. 

rewa DES VALEURS "avâîêTTîîiiïr" 3 658 +.5 

30 » Tramways Français.. C 585 588 +.3 

50 » Télégr phes du Nord..» 748 735 –13 

45 Union des Gaz 1" série-.» 8i0 

7 50 Voitures de Paris » 185 

FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS 

S f>0 Anglais2 JZm JL 

BANQUE ANDKIEU. 7O.r.LAFAÏETTE.l"AlU8. 

© âl*C"PEWIIV1E'"cl-PrPen.Con5.2â5nï!iET«nn 

M"E~o' ~J~' ~ETARB 

M&U!eoBeE''='~ 

BbH tost gaètts tzès f rompit ment par 

J 

,10111 

quitll 

Irel 

Frompl~melJl par 

GARGARISME SEC du Dr WILLIAMS. i'50f° poste 

gui fortifie et éc/a/rc/f Is voix des orateurs, chanteurs, etc. 

J 

k 

PHARMACIE NORMALE, 19, Rus Drouot, Paris. jfi 

'contre 13;637 onces et ^3,014 liv. st. en mai Uur- 

ban Rbodepboi't Deep, 4,834 onces et 5,000 livres 

sterling de profits mai, 4,954 onces et 4,650 li- 

vres sterling; Goldenhuis Deep, 10,561 onces et 

14,750 liv. st. au lieu de 10,995 onces et 15,150 

livres sterling le mois précédent JumpersDeep, 

6,707 onces et 4,500 liv. st. contre 6,658 onces et 

4,400 liv. st. en mai Rose Deep, 10,715 onces, 

et 16,000 liy.' st. au lieu de .11,035 onces et 16,350 

livres sterling. 

Après- Bourse. Ferme: East Rand, lOi 

Consolidated Goldflelds, 94 50 Rand Mines, 155 

Ferreira, 379; Robinson,250; Randfontein, 35 50. 

Bourses 

étrangères 

LONDRES, 7 juillet 

•' 

Hier | fttijourd.|| I. Hier | Auioiird. 

Consolidés. S7 7/S S7 13/16 Turc Unifié. 90./ 96./ 

Franc. 3%. 95. 95 Japon5%02 'M: Í U0 

Arpen.1886 102 1/4 102 1/2 Banq. Ottom 18 1-8 

Brésil 4%. S3 83 3-;4 Anaconda. 8 3'4 SIG/C. 

Egypt3M 90. ,96. Rio 03 7/8 Cl :i.'S 

Exter.Esp. 94 5/8 015/8 Tharsis. 5 3, 'S S r,Vi 

i 

Italien::»;. 102 1,4 102 1/2 Chang.s.P'" 23 23 . 25 2.V. 

Portugais.. 01 1/2 6:i 5/8 Esc.li.Bana. 1 1/4 :S 

Porfugas.. G6 1, G.! ,S 1 Esc,h,Banq. 

1 1; 

Russe4% Si 1/2 86. Arocntmet. '24 7/S 13! !t0 

BERLIN 7 juillet 

Allemand 

i%. S260 S250 Oresdner 

B.inkiJ.1G40fi:;o O 

Prussien 

3% S240 8240 .DiscontoCoin.I 1TI10!1MU0 

Extérieure. 0375 9575 Deutsolio 

Bank22'j'M''2'i ::i) 

t) 

RussoCons»X 

S:i2u 8300 BerlinHami..150lui 15940 

Hongrois. 

y. 9340 9:130 Bochumer. 20!) i -•1020 

Italien 10110lot 10 Uura.. 2i)!-iOlÏÏ0Î(.-) 

TurcUnifié. 0525! Uô40 Gelsei!kJrchen 

ISii2018(1 

TurcUnifié, 2j 1~j ,\0, 1Gelsen~rchen 

)S(;2!jjSti.. 

Ch.Autrichiens 

IIS Mi .149dûjHRrpeuer.I 19i>401!)710 

Ch.Lombariis. 

22GO 22Su!icfiançieS'Paris1SIlô[ • si 13 

BRUXELLES, 

7 juillet 

• 

Brésil 4% 83 12 S3 62 Rio Tinto. -1S91 1022 

Exterioure4% !I4 02 94 75 Saragossoaot. i 395 399 So 

TurcUnifié. 96 25 96 25 NordEsp. act. I Mil :>17 75 

Banque Ottom I 722 i Mètrop Paris i 47S ..I 483 

Lots Turcs. 179 25 179 50 j Railways elec! 120 ..] 129 23 

LotsCongo..• I 79 79 25! Parisien. èlcct1 229.23! 233 

U'-S 

VIENNE, 7 juillet 

Autrichien0r. 115 93 llu 95 Lœnderkank.. 1 439 20| «9 20 

Couron 97 20 97 20; Alpines | 658 50 60 M 

HongroisOr.. 111 111 i TabacsOttom. /1 i; 

Couron 93 05' 9o CliemAutricli. I 096 f.0 700 

B'Autr.-Hong. 17S0 .1740 .(Lombards. 115 G0 119 2.) 

Crédit Autrich U2150 021 S0 Lots Turcs. 

1S6 i% 20 

Crèd.Fonc-Aut1055 1058 i Changes'Faris 95 431 33 ;5 

ROME,7 juillet (1ADR1D, 7 juillet, 

Renteltal.5 [..103 42 103 40 Intérieure 4 .$:> 83 ?0 

3%l 70.. 70.. Amortiss.5% 100 SOj 10; iO 

BanqNationale125S 1230 Banq.d'Espagn 4*5 443 

Gh.Méridion.. i 668 50 007 .. BanqHypothc. 219 

44u.. 

Ch,Méridien.'i (jOG50 UG~ 

BanqHy,pothè,1 ~9 

Cb.Hêditerran 400 402 Explosifs i 330 330 

Changas'ParisI 99 S" 

I 9D87' i Changes'Parisi 12 20 12lf; 39' 

NEW-YORK,7 juillet 

Atchison 

Top.825.S 82l,2|;Horf.W. 

priv.. [ S0 SO 

CanadaPaciflo. liil 1/2 102 l/4|.Pensylvanie. i22 . 

Afr.tur.lnv. 13/32 15/32 Jump.Oecp. 1 i/i-i •! ''{ 

Angelo Kleinfontcin 2 i/iu ft'n 

Angl.Frenoti 11/32 2 5/10 Langl.Est. 2 0/diil aVilj 

AuroraW.. 7/32 7/32 Mey.&Char! :i l'S "'is 

Cnartered. 15/. 15,3 Modderfont. 8 1/16 S '/S 

Cinderel.D. 

D. 2 3/10 2 3/10 NewGocli.. 27/32 Îiv3 

CityandSub 1 7.S 1 7/S NewSteyn. 11/16 I '/is 

Crown.Deep 13 13 NourseM.. 2 7/iG 2 î'-16 

CrownReef G 1/8 fi. Rand Collier 7/8 7 'S 

DeBcersD. 

0. 10 3/8 10 3/8 RandMines. 6 1/8 G S'IS 

Oriefontein. JRob.Vic. Dia 1 7/16 1 7/16 

Durb.Rood. 13/8 13/8 Robinson D. 4 1/8 -1-J. S 

EastRand.. 4 1/32 4 1/S Rood.UMR A 1 7'1G î 7/iG 

EàstR.Min. 21/32 

21/32 Rosé Deep.. 

4 i ,'S -4 1/S 

Ferreira. 15 1/4 15 1/4 Simm&Jack1 19/32 1 ll».'32 

Ferreira D. 5. 5 SwazCorp. 1/4~d i H 

Geduld. 1 9/1G 1 9/1 « Trans.C.[d 115/16 23/10 

Geldenh.Dp 4 7/8 4 7/8 Tr.Oelagoa. 1 3/8 1 i>/S 

Geldenh.Est {,3/4 2 9/10 Transv.G.M 2 5/10 2 5/16 

Gen.Min.F. 

st 

1 1/16 11/16 Treasury S/0 S/8 

Goerz. 10/10 iti/10 VanDyk. Il/s 1 l/s 

Gold.Hors.S. 6 1/16 C 1/Sj VanRyn. 3 9/lii 3 9/16 

Goldflelds.. 3 23/32 3 25/32 Vereenifjing 7/16 7/16 

Jaaersfont. 3 3/8 3 7/10:Villageifl.R. 3 lf./ifi 3 15/16 

Jubiles 1 7/16 1 7/16 WestR.Cons S/16 0/!6 

Jumpers. 29/32 17/6 WitwatDeep 4 1/S i l/s 

Wolhuter. 1 15/1G 2 

Prochaine 

réponsede3primes 9juillet. Reports10juillet 

Londres, 7 juillet, 5 h. 30 soin. 

Echanges plus suivis aujourd-hui, ce qui s'ox- 

pliqne du reste par l'approche de notre liquida- 

tion bimensuelle qui commence après-demain 

par la réponse des primes. 

DERNIERS COURS ETRANGERS 

fier Aujourd. 

Barcelone. Changesur Paris. )i -451 • 12 30 

Gênes. 99 91 99 S>0 

Valparaiso. sur Londres, 8. 8 3/32 

Rio-de-Janeiro i 153/16 .• 

Métaux^ sur Londres 

Cuivre. comptant. 57 5/ contre' 57 3/6 

àtltjls mois. -57 17/6 57 iô/. 

Plomb anglais" 13 2/6 espagnol. 1215/.


Directeur-Gérant1. 

». DE VILLBMESSANT 

Fondai eur 

RÉDACTION ADMINISTRATÏOJi 

26, rue Drauot, Paris (9« Atr*^-J 


s'adresser, 26, RUE drouot 

a l'hoteldu < figaro» 

St pour LESANNONCES 

et .béclames 

Chez MM. LAGR ANGE, CERF & Cu 


RÉDACTION ADMINISTRATIOIl 

26, rue Drouot, Paris (9° Arr«) 

IÎ&&JM,Trois lignes K°3102.46 I02.W 102.48 

ABONNEMENT 

Trois mois Six mois Un la 

Seine et Seine-et-Oise. 15 )y 30 » 60 

Départements 18 75 37 50 75 

t)ntonposta)e. 2150 48 » 86 

On s'abonne dans tous les Sureaux de Poste 

de France et d'Algérie. 

« Loué par cen^ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant lés méchants, je me 

< bâte depre de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. (Beaumarchais.) 

< :;VSOMMAIEB 

L'EmuMion Fcewina. 

La Vie hors Paris Affiche déchirée Palémon. 

L'Expositiond'électricité de M&rseille Georges 

jBoçàDON.' 

A/'Étranger V « attentat » de Cettlgne Eu- 

gène LAUTIER. 

Lettres du Transvaal La vie à Johannesburg f 

Geosclaude. 

La .Chambre Trucset ficelles PAS-PERDUS. 

Autour de la politique Auguste Avril. 

Le Monde religieux Le nouveau recteur de 

VInstitut catholique de Toulouse JULIEN 

be Narfon. 

Une iconographie de Rousseau Ed. Rod. 

tes dons magnifiques Ch. D. 

-'A l'Hôtel de Ville Janville. 

Les concours du Conservatoire-1 Robeet 

Brussel.. 

La Vieartistique Arsène Alexandre. 

Le prix Armengaud G1PAULRenard. 

Feuilleton L'Ame libre BRADA. 

L'Emulation 

Une grosse voiture passe dans la rue; 

sur ses panneaux, luisants de vernis, je 

lis. que- tel magasin est « le plus vaste 

4u monde ». Dans le journal que je viens 

d'acheter, et qui, s'il faut l'en croire, est 

« le riliis grand journal du matin », j'ai 

appris que certain théâtre est le plus 

frais dès théâtres, certaine boisson la 

plus hygiénique des boissons, certain 

chapeau le plus léger des chapeaux. 

Hier, j'écoutais une discussion littéraire 

il s'agissait de prouver qu'un poète avait 

plus de talent que tous les autres poè- 

tes. Ces procédés de réclame ou d'admira- 

tion me fâchent. Ne s'adressent-ils pas, 

et sans ménagements, à.la sottise qu'on 

jioûs.sûpposeànous, le public? Sommes- 

nous donc incapables de goûter l'agré- 

ment, l'utilité, la bea.uté, l'importance 

d'une chose si d'abord on ne nous a 

donqé l'illusoire certitude qu'elle est 

plus agréable, plus grande, plus parfaite 

que toutes les choses similaires? N'a- 

Yons-nous pas un jugement précis et sûr, 

une sensibilité assez vive, qui nous peu- 

mettent d'apprécier à leur valeur, et 

sans le secours de comparaisons déni- 

grantes, la commodité d'un magasin, 

i'inforniatioh d'un journal, la tempéra- 

ture d'un théâtre, le poids d'un chapeau 

ou les vers d'un poète? Faut-il que nous 

'èuaîQiïs *.>!fjtus ioui cela, est « mieux.-» 

avant-cfe; découvrir que .c'est « bien » ? 

Pour qui nous pitend-oti? Je vous le dis, 

on nous prend pour des sots, et on ne se 

trompe guère, Elles otit raison ces ré- 

1 clames et elles. sontefficaces ces discus- 

sions qui tendent à établir la suprématie 

d'un talent, elles atteignent en nous le 

point qu'elles visaient. 

Quelques personnes ont assez d'au- 

dace, de liberté d'esprit, des goûts assez 

sincères et acLiTs pour oser choisir elles- 

mêmesl'objet de leur confort, de leur 

admiration ou de leur plaisir. Mais ce 

sont 'dé rares, et brillantes exceptions. La 

foule, plus modeste et défiante de soi, 

borne son désir. Elle veut, simplement, 

en toute occasion, obtenir « ce qu'il y a 

de mieux. ». Humble désir, touchant aveu 

d'impuissance 

Vouloir ce qu'il y a de 

mieux, c'est déclarer ouvertement que, 

tout seul, on ne, pourrait distinguer ce 

qui.s'adapte avec exactitude à ses be- 

soins, ni apercevoir la .beauté intrinsè- 

que dé ce qu'on regarde c'est se re- 

conpaître indigne de juger et de choisir. 

Comment savoir dû il faut mettre sa 

confiance, à quoi il convient d'accorder 

son admiration? Ce n'est. pas facile. On 

peut se tromper. Mais si parmi les œu- 

vres, les objets et les individus on vous 

en désigne un, non comme parfait, mais 

comme supérieur à tout ce qui lui est 

analogue, vous voici bien tranquilles 

La comparaison victorieuse que l'on vous 

présente toute faite détermine votre 

sympathie, suscite votre enthousiasme. 

Vous aurez enfin. une certitude de tout 

repos. 

La réclame imprimée, qui nous mène 

où elle veut avec une force irrésistible, 

n'est pas la seule manière d'établir ces 

preuves si rassurantes. Il y en a bien 

d'autres! Il y a les prix exorbitants, 

propres à renseigner l'acheteur sur le 

mérite de ce qu'on lui vend.-Nul doute 

ne vient à l'esprit quant à la valeur du 

tableau de cinq cent mille francs ni 

quant au goût délicieux d'une robe de 

trois mille! II. ya,pour les relations 

sentimentales, le témoignage indiscu- 

iable dumilieu. Le cœur, l'esprit, le 

caractère d'un camarade ou d'une amie 

qui, en parlant d'eux, appellent des ducs 

ou des duchesses par leurs noms de 

baptême ne sauront être sujets à cau- 

tion. Pour juger sûrement les artistes, 

on a des méthodes assez simples. S'a- 

git-il de peintres ou de sculpteurs, on 

discernera ceux qui > méritentl'attention 

plus que d'autres, en s'informant du prix 

de' leurs oauvres et des salons où ils fré- 

quentent. Pour les gens de lettres, l'Aca- 

démie fait une preuve si éclatante qu'elle 

se passe de commentaires. Puis aussi il 

y a la quantité des éditions qui permet 

de discerner les plus importants des 

moindres. Pour les hommes politiques, 

le nombre des ministères qu'ils ont ob- 

tenus suffit àà déterminer leur impor- 

tance. Pour les savants, il y a le résultat 

des concours, les honneurs officiels, les 

places conquises, et cela ne trompe 

pas En somme, avec un peu d'informa- 

tion et en s'appliquant, on arrive très 

bien à n'acheter, ne fréquenter, n'admi- 

rer, n'aimer que « ce qu'il y a de 

mieux ». 

Ce suffrage des esprits sans vain or- 

gueil, et qui. n'osent se risquer à.choisir 

eux-mêmes leurs idoles, est la récom- 

pense de tourf ceux dont l'apabition s'a« 

t. 

charne non pas à «"être », mais à -« dé- 

passer ».. Pour le mériter, ce glorieux 

suffrage, on voit une foule de personnes 

cultiver en elles, courageusement, et 

jusqu'aux extrêmes limites de la décré- 

pitude, l'instinct d'émulation. 

#**• 

On tient en général cet instinct-là pour 

un sûr. moyen de perfectionnement. Les 

familles sages cherchent à l'exciter chez 

leurs enfants". Elles ont raison. Rien n'est 

meilleur. pour les enfants. Il faut qu'ils 

apprennent à vivre; or tout s'apprend 

par l'imitation. Ils imitent d'abord, mais 

bientôt cela ne suffit plus. Faire comme 

les autres est le commencement néces- 

saire, vouloir faire mieux que les autres 

est le besoin naturel et sain de toute 

créature en voie de développement. Dans 

la molle ébauche de sa personnalité, le 

mioche ne trouvé ni point d'appui ni ren- 

seignement. Pourseconnaître et se juger 

il-«'a d'autre moyen'que la comparaison. 

Il sait qu'il est moins sage que celui-ci, 

plus sage que celui-là; l'idée de la bonne 

conduite en soi n'est pas construite dans 

son cerveau. Il ne dit pas: « J'ai bien 

travaillé cette semaine », il dit «J'ai été 

premier en classe ». Il goûte, non le 

plaisir abstrait de l'effort, mais le plaisir 

concret de se sentir supérieur. Il pense 

qu'il a mieux fait que ses camarades, il 

ne pense pas qu'il a bien fait. Son or- 

gueil n'est pas constitué encore,. L'orgueil, 

c'est la conscience de ce qu'on peut, la 

volonté de conformer sa vie et son at- 

titude à un certain idéal intérieur que 

l'expérience de soi-même est seule apte 

à créer. L'enfant ne porte pas un si 

lourd fardeau. Il est vapitfeux, cela 

suffit. Et il faut qu'il le soit pour évo- 

luer correctement. Il faut que, cette 

vanité excitant le bon instinct d'ému- 

lation, il ne se préoccupe que de pri- 

mer de primer au jeu, au travail, 

.partout. Ainsi, peu à peu, connaltra-tril 

l'étendue de ses possibilités, ses limites, 

la forme do son énergie, tout son méca- 

nisme intérieur. Mais quand il saura ces 

choses, qu'il sera un homme, va-t-il bor- 

ner son ambition à gagner un peu de 

terrain sur les autres? organisera-t-il 

ses forces d'attaque et de résistance en 

vue d'un éternel concours? n'aura-t-il 

jamais devant les. yeux que ce mince 

idéal être le premier en classe?. C'est 

ce qu'il fait le plus souvent. Le souci de 

«dépasser» fausse, déforme, atrophie 

beaucoup d'individualités secondaires et 

il explique les contradictions, les rup- 

tures de continuité, les fléchissements 

qui étonnent chez les individualités puis- 

sarites 

:-V'* 

---• »-• 

un ne dépasse que si on a suivi, n ne 

faut pas suivre trop longtemps. L'homme 

doit choisir son chemin et sa vie. Le 

moyen, ce n'est pas de se comparer, mais 

de se regarder, Si, lorsqu'on veut se,faire 

une place, on songe d'abord aux places 

qu'occupent les autres, au-dessus ou au- 

dessous de soi, on est en état d'escla- 

vage. Le. désir de primer, cette passion 

des étiquettes, des classements, attente 

comme nul autre à l'originalité et à la 

liberté. Et quel enfantillage! L'envie d'a- 

voir plus de succès que l'un, une situation 

plus importante que l'autre, l'humble 

envie de monter sur l'estrade etde rece- 

voir le prix ce prix qu'un fort en 

thème stupide, un favorisé paresseux 

ont reçu avant nous et recevront après, 

cette envie-là, c'est un reste des 

préoccupations qu'on avait au collège, 

Au collège c'était gentil, mais ensuite. 

#*# 

La poursuite du « plus que les autres a 

est si évidemment une manifestation 

puérile qu'on là rencontre à coup sùr 

chez les peuples très jeunes. Je ne 

doute pas que les Américains trouvent 

utiles et commodes les monstrueuses 

bâtisses qu'ils élèvent mais quand l'A- 

mérique aura continué pendant une 

dizaine de siècles encore le cours de son 

glorieux développement, tenons pour 

certain qu'on y verra moins de mai- 

sons à quarante étages, et même qu'on 

n'en verra plus du tout. Il faut, pour 

que la vie des peuples, et celle des in- 

dividus, soit harmonieuse, nobleet plei- 

nement efficace, que vienne l'heure où, 

cessant de songer à faire plus grand, 

plus étonnant, mieux que le voisin, ils 

ne s'occupent que de faire tout ce qu'ils 

peuvent faire, et cela dans l'unique but 

de donner des satisfactions à leurs éner- 

gies, des plaisirs à leur orgueil, dans 

l'unique but d'être eux-mêmes parfaite- 

ment et jusqu'au bout 

Dira-t-on que toute l'existence est une 

compétition, qu'il faut dépasser ou être 

dépassé, que chacun ne peut avoir sa 

place au soleil que s'il la conquiert sur 

un autre, et qu'il est bien obligé de son- 

ger à cet autre et à cette place? Peut- 

être cela est-il vrai dans:la pratique. 

Encore n'en suis-je pas. persuadée; il y 

a place,pour plus de gens qu'on ne croit 

à. la bonne lumière du soleil. Mais, en 

admettant même qu'il en soit ainsi, il 

ne conviendrait pas davantage de se 

condamner à perpétuité à l'émulation, 

de fonder sa vie sur le principe de la 

place à prendre. 

Une « place », n'est-ce 

pas, c'est ce point particulier où, s'ins- 

pirant de circonstances matérielles, mo- 

rales et intellectuelles, et de ses efforts, 

l'opinion publique situe un homme entre 

ceci qui le domine et cela qui lui est 

inférieur. C'est la classification, enfin, 

qu'elle fait de ses mérites- après qu'il a 

bien peiné pour la séduire. Certaines 

« places » consistent,. par exemple, dans 

la vénération qui s'attache à une vaste 

fortune, dans l'estime qui récompense 

un grand talent, dans la respectueuse 

sympathie et l'admiration fascinée dont 

bénéficient naturellement un beau génie 

de l'intrigue et des audaces heureuses. 

C'est une position morale, qui selon son 

importance vous isole, un peu ou beau- 

coup, de la foule, vous met au-dessus de 

quelques-uns. 

Eh bien, partir pour la conquête d'une 

de ces. places, fût-elle la première, la 

vouloir obstinément, s'y acharner, se/la 

donner pour but, c'est le fait d'un pau- 

vre individu et d'une petite ambition. 

Construisez une fortune parce que les 

affaires vous amusent d'abord, et pour 

ensuite être souverainement libre; c'est 

parfait Ecrivez de beaux livres pour 

soulager et enflammer votre esprit, c'est 

encore mieux. Intriguez pour satisfaire 

et développer votre instinct, osez tout 

pour. vous divertir, soyez héroïques, in- 

telligents ou canailles par volupté, mais 

pas par émulation! Ah! ne faites -rien 

par émulation, ni le bien ni le mal, 

rien. C'est si bête et si vil Ne pensez 

pas aux autres qui. seraient moins que 

vous ne seriez en cas de réussite. Ne 

pensez pas à la « place »! Elle est in- 

digne, cette place, de tout homme sur 

l'âme duquel la moindre étincelle: djor- 

gueil est tombée. Songez à vous réaliser 

complètement. En tirant de soi toutes 

les forces et toutes les possibilités le 

plus médiocre produit de la chaleur, de 

la beauté et de la vie. En voulant primer, 

et cela seulement, le plus grand fait de 

la destruction en lui et autour de lui. Ce 

qu'il faut dépasser, ce n'est pas celui qui 

marche devant c'est soi-même. 

Foaminai -` 

LA VIE HORS PARIS 

AFFICHE DÉCHIRÉE 

Peut-être est-il troptard pour parler eucor d'elles. 

je veux dire des élections municipales der- 

nières, mais il est des devoirs, auxquels un 

bon Français ne doit pas se soustraire. 

Or, un ami des bonnes lettres vient de obus 

adresser, du coin de France où il villégia;\ire, 

un document que nous ne saurions sans tra- 

hison dérober à la postérité. 

Clio, muse de l'Histoire, cette grosse iame 

généralement de bronze que l'on voit aupied 

de,tant de statues politiques modernes, et qui 

a l'air. de se.demander quel peut bien étie ce 

monsieur, devant qui on l'a-assise, Clio uenous 

pardonnerait. pas d'avoir gardé par divers- 

nous.la profession de fui que vous allea lirc 

et qui a, vous le reconnaîtrez, tous les itres 

possibles à 1' « impérissabilité >. 

Elle fut rédigée dans une petite comhune 

du département de la Dordogne qui aiiotn 

Cherveix,. par un groupe de bonnes gens qui 

crurent n'être que candidats au Conseil mu- 

nicipal, alors qu'ils -étaient, sans' le savoir, 

candidats 4 l'immortalité.. 

Et "Us y ont de jolies chances. Jugeiên 

plutôt. 

'.• 

(Bien entendu, ce document est scrupuleu- 

sement exact et nous en. tenons l'original à la 

disposition des philologues.) 

ÉLECTIONSMUNICIPALES 

Section de Cherveix 

Chers concitoyens, 

Nous venons une fois encore solliciter vos 

aveux et vos sincères sentiments dans le but do 

solidariser vos intérêts pour notre ministère mu- 

nicipal et protéger sa doctrine républicaine aux 

termes dos actes de Napoléon et du ses articles 

les moins retouchés do la jurisprudence, vu 

qu'ils étaient si bien puisés en donnant à tous 

le mémo titre d'esprit un bon père do famille. 

Nous .sommes là pour participer à ces prince 

pes, faisons;lo.La République nous a fourni ses.: 

moyens d'instruction laïque afin que nous pas^ 

sions loin d'une- vie si pénible et dangereuse do 

toute sorte qu'on fait nos pères on faisant la so- 

lution des histoires générales et la tradition des 

constitutions d'enseignement premier comme la 

Genezc et ûeuterronomme étaient le joug des ua-, 

tions. À. 

Le châtiment de toute cette force de la mo- 

narchie et la hiérarchie a décidé les peuples à. 

constituer la Révolution avec des moyens très 

sérieux et secrets; bien longtemps on l'avait 

supposé, mais n'a pris qu'un signe do comraeiiT 

cement en 1732 à la baiaille d'Azincourt et n'a 

pu trouver sa Un' qu'eu 1789. Donc c'est à ces 

hommes que nous devons une attention mar- 

quée, qui n'ont pas craint de mettre en jeu leur 

sort et leur vie.. 

Peine â croire que les malins du jours actuel 

arrivassent à les imiter. 

Voyant d'eux la faute de ne savoir se distin- 

guer par les œuvres de classe. 

Citons un exemple les animaux et les reptiles 

suivent-ils leurs classes? Oui I 

Nous vous prions, chers concitoyens do bien 

considérer cette faculté de liste sans hulletin, 

c'est afin de rendre plus puissante la liberté 

des électeurs et'éyïtcr une différence de bulle- 

tins que vous ferez sur les mômes à votre, 

guise. 

Grâce à notre mère la République qui a placé 

l'instruction dans nos foyers et nous garderons 

pour elle d'impérissables souvenirs à sa mé- 

moire. 

Citoyens vote\ pour la liste 

Vous voterez pour nous. 

Oh liberté que tu es belle 

Toi qui créa l'égalité 

Quelest celui qui parle mal d'eUa 

N'aime pas'la Fraternité! 

Sont tous les richards et tous les mouchards. 

Sont jaloux que la basse classe eri travaillant 

[mange du pain de blé 

Elle voudrait. nous faire marcher comme au 

[temps passé. 

VIVELAREPUBLIQUE' 

E. Gauthier, au Bourllion; A. Laguionie, au 

Bourllion S. Daubisse, au Buisson H. 

Roubinet, à Bug-eaud F. Galinat, à Bu- 

geaud A. BRAQUET, 

au Lac. 

Voilà jusqu'où l'usage du suffrage'universel 

peut exalter des citoyens honnêtes et point du 

tout malintentionnés. 

Notre correspondant nous apprénd/jue l'in- 

grate commune de Cherveix n'élut pas la liste 

qui s'était recommandée à elle en des termes 

si touchants on se demande ce qu'il faut aux 

électeurs de Cherveix. Un seul des signataires 

vit son nom sortir triomphant des urnes et ce 

n'était pas le rédacteur de cette profession 

de foi, qui n'est autre, nous dit-on,que le troi- 

sième des candidats nommés plus haut, le ci- 

toyen S. Daubisse, au Buisson. 

M. Daubisse est d'ailleurs, ne vous y 

trompez pas, un psychologue. Cet enfant de-la 

Dordogne a deviné que moins on était compris 

de ses concitoyens, plus on avait de chances 

de leur plaire. Rien ne flatte plus un homme. 

que de ne pas comprendre, lien ne lui parait 

plus admirable que ce qu'il ne comprend pas. 

Là est le secret du succès de la philosophie 

nietzschéenne, du théâtre scandinave et de 

M. Jaurès. La Gloire est une femme, la Ré- 

publique en est une autre; et vous n'ignorez 

pas que plus un amant s'exprime confusément, 

plus les femmes croient à sa sincérité. 

Palémon, 

Échos 


Le ciel est resté très nuageux et à l'orage 

pendant toute la journée d'hier. La chaleur 

est encore assez forte, malgré le vent du sud- 

ouest qui souffle sur Paris.'Ce n'est guère que 

la nuit venue que l'atmosphère, quelque peu 

rafraichie, permet aux Parisiens de respirer 

à l'aise. Après avoir marqué i6° au-dessus de 

zéro dans la matinée, le thermomètre en lé- 

gère baisse était à 220 vers cinq heures du 

soir. La pression barométrique qui baisse 

aussi, mais modérément, accusait à midi 

7Ô2mm2.Les fortes pressions persistent dans 

le sud-ouest de la France et le nord de l'Espa- 

gne. 

Des pluies sont tombées dans le: nord et 

l'ouest de l'Europe; en France, il a plu à 

Biarritz, à Clermont et à Nancy, où un orage 

a éclaté. 

La température reste sensiblement la même 

sur nos régions. 

Départements, le malin. Au-dessus de \àro 

là0 à Limoges, 140 à Belfort, 150 à Dunker- 

que, à Boulogne, à Ouessant et à Clermont, 

160 à Nantes, au Mans, à Toulouse et à Lyon, 

170 à Cherbourg, à Lorient, à Biarritz, à Ro- 

chefort, à Bordeaux, à Charleville, à Nancy 

et à Besançon, t8° à l'ile d'Aix, 19° à Mar- 

seille, 2o'o à Perpignan et à Cette, 22° âOran, 

25° à Alger. 

En' France, des pluies sont probables sur 

la moitié Nord. Hier, à cinq heures et demie, 

une légère ondée est. tombée sur Paris, pré- 

lude, sans doute, d'une pluie prochaine. 

(La température du 8; juillet 1907 était, à 

Paris 12" au-dessus de zéro le matin et 200 

l'après-midi. Baromètre, 7631"», ciel très nua- 

geux.) 

Du New York Berald 

' 

A Londres Temps couvert. Température 

maxima, 210; minima, • 130. Vent du sud- 

ouest, -modéré. Baromètre, 756mm. 

A Berlin Températre, à midi i6°» 

Les Courses 

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à 

Maisoiis-Laffitte. Gaga'aiits du Figaro 

"IJri$~de Màgiîy Munster;,I

Rhône toute la force motrice néces- 

saire à l'éclairage et. auxindustries pari- 

siennes,.soit 240,000 kilowats ou 330,000 

cheyàux.La Commission, partie de Paris, 

avait visité Genève, Bellegarde, Génissiat 

(Ain), p,ointftésigné pour l'aménagement 

de la ebute, le lac du Bourget, Aix, Gré- 

noble, et, parcourant tout le Dauphiné 

et la haute Durance, centre actif de la 

houille blanche, visitant d'innombrables 

usines de production, de transformation 

ou de transport de force, elle achevait 

enfjn son périple par Marseille, pu l'Ex- 

position allait lui permettre de coordon- 

ner et d'envisager dans leur ensemble 

les acquisitions de son voyage. 

Ainsi firent la route, ou partie de la 

routé; des hommes tels que MM. Mau- 

rice Lœwy, de l'Institut, président de la 

commission;: de La Brosse, ingénieur 

des ponts et chaussées Maurice Le- 

blanc,, professeur à l'Ecole des mines; 

Layriol, ingénieur en chef de la Ville de 

Paris; Petsche, administrateur du sec- 

teur de Gh'cliy et administrateur de la 

future Union des secteurs Nivard, ad- 

ministrateur de la Banque des Pays- 

Bas Mâhl, ingénieur des ponts, etc. 

MMr'Evairi et Dausset représentaient 

parmi eux le. Conseil municipal de Paris. 

J'ose dire que nul d'entre, eux n'eut à 

regretter d'avoir accepté l'invitation des 

maîtres de l'Exposition. Celle-ci .a cet 

attrait singulier' d'être" seulement la se- 

conde de cet ordre qu'il soit possible de 

voir en France. La première eut lieu en 

1881, à Paris', sdiis le vitrait du défunt 

palais de l'Industrie. 1881 A cette 

date, l'électricité était en enfance, et c'est 

la veille que les curieux faisaient cercle 

autour des bougies intermittentes ins- 

tallées par Jablockoff sur la place de 

l'Opéra. Ce que l'on montra alors au pu- 

blic en cet an 1881, ce fut une revue 

d'embryons, en quelque sorte, une suc- 

cession de mécanismes informes qui 

allaient bientôt se muer en ces puis- 

sanies machines par qui sont à présent 

domptées une part des grandes forces 

naturelles. 

Depuis ce temps, nul ne s'avisa de 

montrer les victoires de l'électricité à 

une étape nouvelle de sa course triom- 

phante. Marseille enfin l'essaye, après 

vingt-sept années, et c'est ce beau pro- 

gramme qui fait l'intérêt et la séduction 

de son Exposition. 

Celle-ci est installée au Prado, à la 

place même où eut lieu l'Exposition co- 

loniale, dont le succès passé lui portera 

bonheur., Elle est l'œuvre, non de la mu- 

nicipalité, mais d'un groupe de person- 

nes 'privées, de qui l'initiative hardie 

rnérite, à elle seule, les sympathies pu- 

bliques. Elle s'étend à travers un parc 

immense et magnifique, que parent de 

grands arbres. Elle s'étale en deux pa- 

lais essentiels, le Grand Palais et le 

Palais, de l'Energie, autour .desquels se 

groupent un certain nombre de construc- 

tions diverses, notamment les hauts py- 

lônes de. la télégraphie sans fils. En 

bonne place, au centre architectural de 

l'Exposition, se dresse, avec ses.de.ux 

scènes accolées, l'une en plein air, 

l'autre intérieure, r-r l'International Théâ- 

tre ou M. Paul Boyer, aidé de M. Peter 

Carin, multiplie les divertissements, et 

qui, chaque soir, regorge de spectateurs. 

Puis, tout autour, se montrent des attrac- 

tions pittoresques, .campement de toua- 

reg^ -fealjf ngoir-es .éleçtriq ues, aéroplanes, 

électriques, devineresse, feinmc volante, 

etc. qui sont la petite monnaie de toutes 

les expositions, et dont je ne dirai rien, 

car l'intérêt de celle-ci est ailleurs. 

Il est essentiellement concentré dans 

le Grand Palais et dans le Palais de l'E- 

nergie. On y a réuni, en un ensemble 

harmonieux et méthodiquement orr 

donné, les applications les plus récentes 

de l'électricité, et aussi celles de demain. 

Ici, de formidables accumulateurs, écla- 

tant en pétarades monstrueuses, font 

soudain jaillir dés étincelles de 300,000 

volts." La, un ingénieur sans ironie ex- 

plique les merveilles du fameux et im- 

peccable « multiple » téléphonique de la 

rue des Sablons. Ailleurs, une vaste 

maquette-montre le Rhône dans l'état 

où il se trouvera à Génissiat, quand on 

y aura accompli les 64 millions dé tra- 

vaux destinés' à' càptérla force hydrauli- 

que. Voici encore des isolateurs, des sys- 

tèmes de poulies électriques. Et d'ingé- 

nieux inventeurs font mouvoir de gen- 

tils appareils destinés à assainir, à ra- 

fraîchir ou à parfumer l'air que vous res- 

pirez. 

J'en passe, vous vous' en doutez, car 

je ne suis point un technicien, et je ne 

me propose rien d'autre que de persua- 

der le lecteur de l'intérêt général qu'a 

pour le passant, même peu informé, une 

exposition de cette nature. 

Aussi les techniciens ne s'y sont-ils 

pas trompés. Au banquet qui leur fut- 

olfert à l'Exposition même, M. Lauriol, 

ingénieur en chef de la Ville de Paris, 

célébra, en termes éloquents, les rares 

mérites du congrès auquel on venait de 

convier ses., confrères et lui. Un autre 

banquet, offert à la presse, fut l'occasion 

de discours semblables. Et, dans la jour- 

née de samedi, le public qui emplissait 

la salle du Théâtre International put en- 

tendre une" savante conférence, où le 

docte. M. Fftbry, professeur à la Faculfiô 

des sciences de Marseille–et qui, entre 

parenthèges, par ljispeet, par les yeux, 

par la .moustache, par lavoix, ressemble 

étonnamment à M; Briand exposa 

avec une-claïté saisissante .les raisons 

qui font de l'Exposition de Marseille une 

etape notaire, dans l'histoire de l'éleptrji- 

cité. 

: 

II convient de faire honneur de ce 

succès principalement aux deux com- 

missaires généraux qui ont assumé les 

charges de l'organisation, L'un est M. 

Dubbs,' président de la Compagnie des 

tramways de Marseille, réputé pour ses 

talents d'administrateur. L'autre est M. 

Cordier, ingénieur des ponts et chaus» 

sées, ancien, directeur de l'exploitation 

de la Compagnie de l'Ouest, et qui s'est 

spécialisé dans les questions de produc- 

tion et .de transport de l'énergie. Tous 

deux ont &it merveille. Uniquement 

soutenus par des souscriptions privées, 

appuyés sur un fonds de garantie où la 

municipalité marseillaise, le Conseil gér 

néral et la Chambre de commerce se 

sont respectivement inscrits pour cent 

mille francs seulement, ils ont su mettre 

debout une entreprise difficile, et s'ils 

ont gagné la partie, leur mérite n'est pas 

mince. 

Si j'avais eu le dessein de rédiger un ar- 

ticle frivole, je vous aurais décrit, sans 

nul doute,le beau panorama nocturne que 

forment, le soir, les magiques illumina- 

tions que •l'Electricité jette, €omme'un- 

réseau de dentelles, sur tout le territoire 

de l'Exposition. Mais ceci est la.part du 

charme et de la'fête. C'e'stèlle' gans.doute. 

a.ui difiêent veFsTéxpositlolîu'ëMarêe'nie 

les foules du dehors, et c'est la joie de 

ces fêtes qui conduira les curieux à goû- 

ter pleinement renseignement enfermé 

dans ces blancs palais. 

'"' 

Georges Bourdon. 

lie JWe§ fa f îJTq 

SALONS 

Le duc et la duchesse de Rohan ont 

donné avant-hier un diner en l'honneur de 

S. A. l. et R. l'archiduchesse Maria-Jos.epha, 

qui était accompagnée de la margravine dé 

Pallavicini et du comte de Salrji-Reiffer.. 

Les autres convives étaient 

L'infante Eulalic, prince et princesse G.-B. 

Borghese, princesse Lucien' Murât, Jf. et Mme 

Nisard, baronne de Berckheim, M. et Paul 

Bourget, comte Khevenhullor-Metsch, Mme Lam- 

bert de Sa'irito-Ci''oix,M.et Mine Arthur M'eycr, M. 

Fournier-Sai'lovèze, comtes Louis de Périyoi-d 

et Jacques de Reverseaux, M. du Bled. 

Ce diner fut suivi d'une réception intime. 

Parmi les personnes venues pour présenter 

leurs hommages à l'archiduchesse 

L'ambassadeur des Etats-Unis et Mme White, 

le ministre do Serbie, marquises de Jaucouvt, 

de Lasteyrie, du Talleyrand-Périsord, Mmes Ch'. 

Carroll, Henri Schneider, Wadding-ton, Jean Va- 

caresco, comtesses H. de Fitz-James, doBriey.de 

Reverseaux, Ailles Hélène Vacaresco et Fal» 

coyano, comtes d'Haussonvillo,do Lasteyrie, MM. 

et, Mmes Aug. Dorchain, Marcel Prévost, duc do 

Montmorency, prince Biron de Courlande, comte 

de Gabriac, MM.de Saint-André, Georg-es Rodicr, 

de Radwan, etc. 

Le même jour, l'archiduchesse Maria- 

Josepha était allée prendre le thé chezle mar- 

quis et la marquise de Reverseaux, où ce 

trouvaient réunis 

Le comte KhevenhuUur-Metsch, la duchesse 

de Rohan, la comtesse Edmond de Pourtalès, 

les comtes et les comtesses de Nicblay, Louis 

de Vpsué, 'Jacques de Rcverseaux, le marquis de 

Vog-ué, le baron et la baronne de Berclshoim. le 

capitaine et Mme Gaston Pageot, le comte Pri- 

moli, etc. 

Nous annoncions hier la fête artistique 

qui aura lieu chez le comte Robert de Cler- 

mont-Tonnerre, dans sa villa de Maisdps- 

Laffitte. 

La réception du. mercredi 15 juillet sera 

précédée, le lundi 13 juillet,d'une répétition gé- 

nérale. Au programme Ici Belle et la Bête, 

comédie de Nozière d'après le conte de Per- 

rault interprètes Mlles- Clairville, Frévalles 

et Dermoz, MM. Beaulieu, Dessonnes, Wormi? 

et Guiihen. 

Les danses seront réglées par Mlle San- 

drini,' qui les conduira. Coryphées: Mlles Léa 

Piron, Barbier, Meunier, Lastitia Couat, Bond, 

Demaulde et Guillemin. 

La musique .est de M. Moreau-Fabre et 

l'orchestre sera dirigé par M. Georges. 

Grand dîner, samedi dernier, à la léga- 

tion argentine, à Londres. Les convives de 

M. Florencio L. Dominguez étaient 

Marquis de San Giuliano, ambassadeur d'Ita- 

lie l'ambassadeur de Turquie et Mme Raffaat, 

lord et lady Leigh. le ministre du Brésil et Mme 

Fr. Régis 'de Oliveira, LL. AA. SS. lo prince et 

la princesse de Liechtenstein, M. V. Eastman, 

deuxième secrétaire de la légation du Chili, Mme 

et Milç CaraVasa, etc. 

Après le diner on eut le grand plaisir d'en- 

tendre et d'applaudir Mme Clavet-Dalnert, la 

charmante artiste, qui chanta, à ravir des rilé- 

lodies de Massenet, de Tosti et interpréta 

merveilleusement la Procession, de César 

Franck. y 

; 

RENSEIGNEMENTSMONDAINS 

Le roi d'Espagne a été nommé membre 

d'honneur du Yacht-Club de France. 

–.Le prince. Yaidemar ,de;. Daiiemark; le 

prince ..et, la, princesse Georgesde ..Grèce .sont 

.arrivés hier .Cppenhâgue à' six heures trois 

quarts du soir. 

Mme Vesnitch, la charmante femme du 

ministre de Serbie, fait en ce moment une 

cure d'eau à Luxeuil-les-Bains. 

Le baron de Wangenheim, ministre 

d'Allemagne au Mexique, chargé de gérer la 

légation allemande au Maroc pendant le congé 

annuel de M. Rosen, a quitté hier Paris par 

le Sud-Express pour se rendre à Tanger. 

M. Jean de Reszké vient de partir pour 

Deauville où plusieurs de ses meilleurs élèves 

le suivent et où en plus il fera travailler la 

célèbre chanteuse Mlle Selma Kurtz et le pre- 

mier ténor de l'Opéra de Vienne, M. Slézak. 

L'année scolaire a donné des résultats mer- 

veilleux, puisque quatre des meilleures élèves 

du maitre, Mmes de Lis, Stevens, Edwards et 

Grcen, furent engagées par M. tliggins au 

Covent Garden de Londres, tandis que M. 

Dippel s'assurait le concours de Mlle Ran- 

zensborger pour le Metropolitan Opéra de 

New-York, et que Mlle Marcel triomphait à 

Saint-Pétersbourg. 

Nous pouvons ajouter à cette liste les 

grands succès obtenus par Mmes Garden, 

Fremstad, Cavalieri, Abott et Maggie Teyte, 

qui toutes ont travaillé avec M. Jean de 

Reszké et ont une brillante carrière. 

Arrivés à Paris et descendus à l'hôtel 

Liverpool M. de -Radowitz, ambassadeur 

d'Allemagne à Madrid, et sa fille; la prin- 

cesse Georges-Valentin 

Bibesco née princesse 

de Caraman-Chimay, venant de Bucarest. 

MARIAGES 

Hier a eu lieu le mariage civil de M. 

Paul Duppy, avocat à la Cour, fils de M. 

Jean Dupuy, sénateur, directeur du Petit Pa~ 

risiett, et de Mme Jean Dupuy, avec Mlle 

Helen Brown. 

Les témoins du marié étaient M. Pierre 

Dupuy, député de 1^ Girondç, son frère, et M, 

François Arago, député desAlpes-Maritimes, 

son beau-frère ceux de la mariée Mme 

Park et M. Cachard, avocat à la Cour su- 

prême des Etats-Unis. 

La bénédiction nuptiale sera donnée ce ma- 

tin dans la plus stricte intimité en raison d'un 

deuil récent. 

On célébrera aujourd'hui en l'église 

Saint-Pierre de Neuilly, le mariage des.viconi- 

tes Gabriel et Charles de Chezelles avec MUeg 

Cécile et MarierAraélie d'Orval. 

Les témoins seront, pour MM. de .Cher 

zelles les vicomtes Jacques et Pierre de Che- 

zejles, lç. marquis de Valanglart et le conite 

Jean des Courtils pour Mlles a'.Orval les 

généraux Niox et de Varaigne; les colonels 

niarquis de Gouvcllo et vicomte d'Aboville. 

En raison de la gravé maladie de la com- 

tesse de Bryas, grand'mère des fiancés, et de 

l'état.de s.aijts de M- d'Orval, il n'y aura pas 

de réception, après la cérémonie religieuse, 

Quelques détails complémentaires sur le 

mariage du comte Laurent de Mousgac. avec 

Mlle Elisabeth t'Ivint." 

Citons. d'abord parmi les personnes qui as- 

sistaient à la cérémonie religieuse 

Le ministre de Belgique et Mme Le Ghait, la 

comtesse de Beaucorps, la baronne de Pontange, 

la marquise de Grasse, la comtesse de La Fare, 

le duc do Blacas, le duc des Cars, M. $$ SaiaiU 

Hilier, etc. 

Parmi les donateuj-s 

Baron et baronne Oi'ban de Xivry, beurrier 

cristal et vermeil Mlle de Lespinay, cachet aux 

armes en or; M- et Mme du Bancarel, quatre ca- 

rafons à vin M. Paul van Zuylen, M. Jean 

t'SSerstevene, -M. Hermann, M. et Mme Carton de 

Wiart. quatre jardinières cristal et vermeil; ba- 

ron et baronne de Kinkelin, huilier ancien 

Louis XIV M. et Mme P. de Burlet, compotier 

cristal et vermeil; le maitre d'hôtel, un groupe 

sèvres ;les deux femmes dÊciiambrc, six salières 

argent; une femme de Service, groupe sèvres; 

le valet de pied, un très beau plat. vieux tour- 

nai la cuisinière, une batterie de .cuisine. 

Samedi dernier a eu lieu, en l'église de 

l'Etoile, le mariage de M. Paul Za.mulo avec 

Mlle1 Yvonne Muzard.. 

Etaient témoins, pour le marié M- Tony 

Guérin, son oncle, et MmeL." "Gùérin, sa 

tante pour la mariée M. L. Simon, officier 

de la Légion ..d'honneur, et le commandant 

baron-' E.,de Fussiri-Amory, chevalier de 'la. 

baron. E..de Pussin-mory, cheval de'la. 

Légion d'honneur. 

'• M. l'abbé de Clissoh a béni en l'église 

Saint-Porchaire, Poitiers, le mariage de sa 

nièce, Mlle Paule de Clisson-, fille de l'ancien 

zouave pontifical et de la comtesse de CUs- 

sonnée May. de Termont, avec M. Georges 

Babinet, ingénieur des arts et manufactures, 

sous-lieutenant au 330 d'artillerie, fils de M- 

Louis Babinet, avocat, ancien volontaire de 

l'Ouest. ' ;•;•• 

Le Saint-Père avai.t envoyé, sa bénédiction 

aux jeunes époux par l'intermédiaire du gé- 

néral de Charette. 

Les témoins du marié étaient le colonel de 

Neuville, commandântle 33e d'artillerie, et le 

colonel Babinet., son oncle; ceux dela mar 

riée M..Chassaing, maire de Pontoumieu, 

conseiller général du Puy-de-Dôme, son oncle, 

et Id do'cteur de Clisson, son frère. 

''' 

A"Lille., a été célébré, au miliéu d'une' 

grande affhiericë de parents, d'amis et de 

curieux, le mariage de M.' Gabriel Brissét 

avec Mlle Jeanne Chesnelong, fille de M. 

Pierre Chesnelong, avocat à Lille, ancien 

bâtorinier, petite-fille du célèbre sénateur 

Chesnelong- et nièce de l'évêque de Valence,1 

qui a donné la bénédiction nuptiale. 

Le Pape avait envoyé sa bénédiction aux 

jeunes époux. 

DEUfL 

Û£U/L y 'rf" •«- 

M.1 le préfet de la Seine vient d'être 

frappé dans ses plus chères affections par la 

mort de son père, décédé hier matin à Nègre- 

pelisse (Tarn-et-Garonne). 

M. de Sç,lv.es,appelé par dépêche, avait 

quitté Paris la veille et a pu ainsi assister 

aux derniers moments de son vénérable père, 

Nous apprenons la mort --• Du docteur 

Gille, médecin depuis vingt-huit ans de l'hos- 

pice Brézin, à Garcljes, où ses obsèques se- 

ront célébrées demain matin, à dix heures. 

L'inhumation aura lieu à Vaucresson Du 

lieutenant-colonel du génie en retraite Char- 

les Bailly, officier de la Légion d'honneur, 

décédé au Havre à l'âge de quatre-vingt-dix- 

sept.ans. Doyen des anciens élèves de l'Ecole 

polytechnique, il avait pris part, à presque 

toutes les 

campagnes 

de la monarchie de 

Juillet et de l'Empire. 

Le corps du lieutenant Renaud, du 16e 

régiment' d'infanterie coloniale, décédé à Suez 

(Egypte), à l'âge de vingt-trois ans, en reve- 

nant de Chine, en 1906, a été ramené en 

France. 

Les obsô'qùes seront célébréesce matin, à 

dix heures et demie, en l'église Saint-Sympho- 

rien, à Versailles. 

L'inhumation aura lieu au cimetière de 

Montreuil. 

Ferrari. 

LAPAIXDE L'ESTOMAC 

Dans leur infinie variété, les nom- 

breuses affections gastriques, dont les 

origines, les formes et les allures sont 

si diverses, ne présentent pour ainsi dire 

jamais deux espèces -identiques autant 

de malades, autant de maladies. 

Elles -'ont cependant un trait commun. 

Toutes, en effet, qu'elles soient essentielles 

et primitives, ou qu'elles procèdent, à 

titre de complication secondaire, d'un 

autre cas pathologique plus ou moins 

çrave, 

tel quela fièvre typhoïde, la grippe 

infectieuse, la tuberculose, etc., toutes, 

dis-je, pourvu qu'il n'y ait pas sous ro- 

che quelque lésion m-aligne (un cancer 

par exemple), se caractérisent par--ce 

qu'on peut appeler llincapacitë diges- 

tive. 

En ppoië;àùne paresse qui peut aller 

jusqu'à l'atrophie, l'estomac découragé 

ne fonctionne plus ou fonctionne mal. Il 

n'est plus à la hauteur de sa mission 

les ferments qui lui servent à transfor- 

mer les aliments lui ayant faussé compa- 

gnie ou boudant devant la besogne, ses 

sécrétions normales se tarissent ou s'al- 

tèrent, rien ne va, plus, et l'on voit ap- 

paraître toute, la série- de ces* .troubles 

protéiformes r-: crampes, étouffements, 

poussées congestives, aigreurs, migrai- 

nes, somnolences, éruptions cutanées, 

cauchemars, etc. qui font de l'exis- 

tence du dyspeptique un vrai martyre. 

Le pire.de t'aventure, c'est qu'il est 

extrêmementdifflcile de remédier à cette 

défaillance et de remettre les choses en 

ordre. La preuve en est dans la faillite 

des innombrables médications mises à 

l'essai. 

Il n'existe pas,.en effet, de médicament 

spécifique ayant sur l'estomac l'action 

élective indispensable pour en réveiller 

l'atonie, mais, par contre, l'abus des dro- 

gues aboutit trop souvent à envenimer 

les muqueuses, déjà si mal en point, et a 

superposer la gastrite pharmaceutique, 

non moins pénible et non moins rebelle, 

à la gastrite spontanée. 

Ne vaudrait-il pas mieux, en fournis- 

sant à l'estomac les éléments actifs quj 

lui font défaut, en l'approvisionnant de 

ferments artificiels « aussi bons que na- 

ture », galvaniser son énergie, et lui ren- 

dre ainsi la faculté, .engourdie et sus- 

pendue, de s'acquitter de plus belle du 

rôle primordial auquel la nature l'a 

prédestiné? 

C'est à cette conception, éminemment 

logique, que s'est arrêtée la médecine 

moderne. Il restait à trouver les procédés 

d'application, ce qui, je vous prie de 

le croire, n'allait pas précisément tout 

seul. 

• ' ' 

Les ferments digestifs sont multiples, 

et leurs aptitudes, comme leurs fonc- 

tions, sont variées. 

Aux ferments peptiques, par exem- 

ple,, incombe la. digestion des matières 

albuminoïdes, de la viande, tandis que 

les ferments, salivaires et pancréatiques 

sont chargés de la saccharification des 

matières amylacées, féculents, farineux, 

légumes, riz, pain, etc. 

Des ferments peptiques, sauf ,certains 

cas exceptionnels, il y a toujours assez, 

un estomac malade sécrétant en général 

autant. de- pepsine., sinon davantage, 

qu'un estomac sain. D'autre part, si la 

viande et les autues matières azotées 

sont celles dont il importe le plus de ne 

point abuser, en raison des toxines 

qu'elles contiennent à haute dose et des 

putridités intestinales qui en dérivent, 

pe sont cependant celles qui, sauf en 

pas d'excès^ se digèrent le plus aisément. 

Sans compter qu'elles n'entrent guère 

que pour un tiers dans l'alimentation 

courante de l'homme adulte, les deux 

autres tiers étant représentés par les 

hydrocarboaes, l'amidon et le sucre. Il 

est même des cas, la diète carnée, par 

exemple, et le régime lacto-végétarien, 

où ces dernières substances constituent 

la presque totalité de la ration quoti- 

dienne.. 

Or, si les ferments salivaires et pan- 

créatiques font défaut ou sont au-des- 

sous de leur tâçhev les noatièrôs..amyla- 

cées lie' se'û'iïsoivent' pas' l'ntégraleûïènt 

elles laissent des résidus in'assimilables 

'quiencotnbrenH!estomac, et l'irritant, en 

provoquant la dilatation, lJhyperchlorhyr 

drie, la putréfaction et l'inappétence. 

Il faut donc que le tube digestif ne soit 

à jamais à court de ferments salivaires 

et pancréatiques. S'il n'en a pas assez 

par lui-même, il faut lui en fournir. ;• 

ISAmylogénase, créée par un biolo- 

giste sachant son métier, M. A. Bouil- 

liant, n'a' pas d'autre but. On a donné ce 

;nom a un fermept soluble sut generis, 

qui se cultive dans le laboratoire, etdont 

la diastase possède la propriété distinc-, 

tive de saccharifler, par catalyse, c'est- 

à-dire par le fait seul de sa présence^ 

sans se combiner jamais, partant sans 

^perdre sensiblement de sa vertu,' une 

quantité' quelconque de fécitlents. On 

filtré c'ette diastase pour en 'séparer le 

ferment figuré, et son activité est si 

i grande qu'elle ne s'affaiblit même pas 

quand on l'incorpore, après dessicca- 

tion, à des comprimés, dont on peut dire 

qu'ils sont' de l'énergie digestive en-pas' 

tilles.' 

• •• 

L'expérience est facile à faire. Prenez 

plutôt, au 'Laboratoire de Biothérapie 

(24,. rua ÇTàumartin, Paris), qui en a' en- 

trepris là' fabrication sur 'une grande 

échelle; une boîte de 36 comprimés 

û'Aihyglogériase, qui vous coûtera la -ba- 

gatelle de 4 francs ce n'est pas cher, en 

vérité; si la paix stomacale est à;c.e 

prix. La première fois que, dînant en 

ville et ayant fait un écart de régime 

(cela peut arriver aux plus sobres), vous 

vous sentirez, comme l'on dit, un poids 

sur l'estomac, avec des bouffées de cha- 

leur, dés régurgitations, 

de la fièvre, de 

l'accablement, de la courbature, etc. 

croquez-moi, en sortant de table, deux 

ou trois de ces petites tablettes, et 

si, vingt minutes après, vous n'êtes pas 

dégagé, l'esprit libre et la peau fraîche, 

c'est que les centaines et les milliers do 

personnes à commencer par votre 

serviteur soussigné qui ont déjà fait 

heureusement, cette expérience sont des 

êtres exceptionnels. 

ou des hallucinés. 

Quant aux infortunés qui souffrent de 

la dyspepsie chronique, et dont chaque 

digestion se solde par un nouveau sup- 

plice^ ils n'ont qu'à renouveler ce petit 

exercice. tous les jours après chaque re- 

pas :'i} n'en faudra pas davantage pour 

leur valoir l'assurance d'être immédiate- 

mentsoulagés, 

et deux fois sur trois; en 

quelques semaines, radicalement guéris. 

Simple fruit du génie humain, YAmy- 

logéinse n'en est pas moins un bienfait 

des dieux.. 

Emile Gautier. 


Jeuies Filles, par Victor Margueritte, 

chèz:-Fasquelle. Un roman amusant et vi- 

vantj tout de caractères! d'intrigue,. et: où 

le maître romancier dépeint, avec autant 

de delcatesse que de force,: l'éternelle re- 

cherck de l'amour et de l'argent. 

On'Jit et on commenteavec passion le nou- 

veau pmand'UdouLardRod: AloyseValérieu 

À:^ï'Etran§er 

L' « attentat » de Cettigne 

J'ai parlé, l'autre jour, de l'injuste 

verdict de Cettigne dans ce procès des 

bombes qui fut arrangé par la police. 

Deux des condamnés à mort par contu- 

mace, pris par les autorités autrichien- 

nes, viennent de comparaître devant le 

jury de Cattaro. Ils ont été acquittés. 

Acquittés à Cattaro par un jury indé- 

pendant, condamnés par ordre à Cetti- 

gne.où- leurs coaccusés comparaissaient 

devant des ennemis avérés telle est la 

situation de ces prétendus criminels 

Comment le, gouvernement du Monté- 

négro pourrait-il exécuter à prisent la 

sentence capitale contre ceux des con- 

daûmés qui restent entre ses mains? '? 

Comment peut-il retenir, en vue d'une 

réclusion qui sera pire que la mort, des 

innocents comme André Radovitch?. 

Dans toute cette affaire, l'invraisem- 

blable, le dispute it l'odieux? Je faisais 

allusion, dans mon premier article, au 

roman imaginé par le gouvernement 

monténégrin afin d'impliquer la Serbie 

et ses princes dans ce complot de po- 

lice. J'ai. reçu' à ce propos, la lettre sui- 

vante 

Monsieur, 

Permettez-moi de vous donner un détail 

qui confirmera votre appréciation si juste du 

faux complot de Cettigne et qui appuiera 

votre intervention si généreuse en faveur des 

innocenta condamnés. Au moment où la po- 

lice monténégrine inventait que le roi Pierre 

de Serbie fit le .prince héritier fabriquaient 

des bombes pour faire sauter le palais du 

prince de Monténégro, savez-vous qui se 

trouvait dans ce palais ? La princesse Hélène 

elle-même, fille chérie du roi pierre, et petite- 

fille du prince Nicolas. 

Il était déjà stupide de prétendre que la 

famille royale de Serbie .pdt favoriser des 

.desseins criminels contre le souverain du 

Monténégro. Voyez-vous le roi Pierre et le 

prince héritier de Serbie faisant combiner 

dans un arsenal serbe "les engins" destinés à 

tuer aussi leur fille et sœur très ainiée?~? 

Toutes les autres allégations de la police 

monténégrine ne valent pas mieux. C'est une 

invention odieuse et grossière tout ensemble. 

Agréez, monsieur, l'expression de ma re- 

connaissance et de mes sentiments très dé- 

voués. 

UN SERBE. 

Je n'ai pas besoin de commenter cette 

lettre. Si le prince Nicolas de Monténé- 

gro fut trompé par des serviteurs trop 

zélés et sans scrupules, c'est eux seuls 

qu'il doit frapper. Et il se fera honneur 

devant le monde civilisé en effaçant 

jusqu'au, souvenir du complot policier. 

Son gendre, le roi Victor-Emmanuel III, 

n'est pas. le moins ardent à souhaiter la 

mesure gracieuse qui supprimera les 

çonséquences d'un arrêt rendu aix pé- 

pris de Joute justice. 

Jluçène Laitier. 

DERNIÈRES NOWEUES 

Ce qu'on dit à Berlin 

Berlin, 8"juillet. 

LçLejipziger TageUatt affirme que « ces 

derfliers temps » M-d.eHolstein voyait q'uo-. 

tidiejiiiènient le chancelier. '• 

Je remarque â ce propos que M. de Bùlow 

est "a'Nordeney et que de Holstèirt est 

dans son lit. 

Le, Berlinfr' MgebJatf icrit- certains 

§ynl|t6më'à pëïhleuT craïîfiiër quellnflueacç 

de li. de Holstein a encore grandi ». Le 

plus caractéristique dp ces symptômes est 

l'appel de M. Von Miquel, premier secrétaire 

d'ambassade h Saint-Pétersbourg (qui no 

passe pas pour nôtre ami), h un poste intéri- 

maire au ministère des affaires étrangères 

cette nomination est peut-être due, suivant 

le Tageblatl, à de Holstein. 

Ajoutons enfui que le prince d'Eulenbourg 

a l'intention de faire citer M- de .Holstein 

comme témoin, car il le considère comme 

l'inspirateur politique de la campagne Har- 

den, et'non sans raison. Cb. Boxniïfom. 


Le Lokalanzeiger, qui s'inspire souvent à 

la Wilhelmstr.assO) écrit: «Les déclarations de 

M. Piclion manquent sur beaucoup dis points 

de la clarté nécessaire, tandis que d'autres 

questions restent intoritipniiellement sans 

réponse. De même, ses assurances ne répon- 

dent pas entièrement aux informations pro- 

venant d'autres sources,' contre lesquelles il 

n'y a rien à objecter. C'est en particulier le 

cas de l'assertion selon laquelle 1 ne se trou, 

verait plus, à l'heure actuelle, un seul soldat 

français à Azemmour. Or des informations 

,tout fait affirmatives, venant du Maroc, 

sont en opposition flagrante avec cette asser- 

tion. » 

0 

le 

Le journal ajoute que c'est des mesures 

futures du gouvernement français que dépen- 

'dra l'altitude que prendra l'Allemagite. 

Selon la Tiedlische Rundschau,ou accueille 

.avec froideur- à la Wilheimstrasse les derniè- 

Lettres 

duTransvaal 

JU yi$ â 4ohanne$bwé 

"'; Johannesburg,juin J9Û8. 

Je suis réy«illé chaque matin bien 

avant le jour, par de formidables rugis- 

sements qui se prolongent plus d'une 

heure durant. 4'en fus surpris tout 

d'abord, croyant savoir que depuis de$ 

années les lions avaient renoncé à s'apr 

prôcher de Johannesburg. J'ai constaté 

parla suite que ces, «rugissements pro- 

viennent des mines du Ftand, donf les 

sirènes, appelées ici les hootahs, se li- 

vrent à une tumultueuse compétition de 

musique instrumentale entre cinq heures 

et demie et sept heures du matin, 

Le jour se lève tard en ce pays, surtout 

dans la/saison où nous sommes; les ha- 

bitants aussi. Tout le monde y est pour- 

tant fort actif, mais on travaille le moins 

possible dans les bureaux et même dans 

les ateliers. Une large place est faîteaux 

sports de toutes sortes par les gens de 

toutes conditions, et de grands espaces 

de terrains sont consacres à. ce,s jeux 

hygiéniques. C'étaient rédeîrirnent en- 

core une équipe d'Afrikanders qui déte- 

nait Je record mondial du football, et les 

samedis du Wanderers Ground sont suir 

vis avec passion. L'ouvrier travaille huit 

heures par jour moyennant un salaire 

de vingt'Cinq francs; je parle *de l'ou- 

vrier qui sait son métier et quotient à 

gagner largement sa vie. Cela n'empêche 

pas qu'il y ait des ùnemployed, qui, par 

les belles soirées, font des meetings en 

plein air sur le Mafket Square, entre les 

palabres des Cafres et les festivités mu- 

sicales des salutistes. 

Ils ont même organisé une marche sur 

Pretoria: cent cinquante ou deux cents 

d'entre eux, avec un chariot de vivres, 

•ont mis prés de huit jours à faire ce tra- 

'jet de 75 kilomètres, campant chaque 

soir au bord de la route mélancolique. 

Cette partie de campagne-s'est terminée, 

comme il convenait, par des discours et 

les excursionnistes ont aisément obtenu 

dçstravauxdeterrassement,mais 

à moins 

bon compte que dans les industries du 

Rànd, où l'.oa s'occupesérieusement d'or- 

ganiser, à côté du skilïed labour (travail 

d'artisan à haute paye), l'utilisation des 

mains blanches les moins expérimentées, 

contre un salaire supérieur à celui des 

natifs, auxquels un minimum de 3 shil- 

lings est assuré pour leurs huit heures 

par jour. On le voit, nous avons ici les 

trois huit, dans le noir comme dans le 

blanc c'est du moins la règle générale 

dans les mines importantes. 

En réalité, la vie n'est pas à bon mar- 

ché: et il- en sera ainsi tant que le pays, 

dont les amples facultés de production 

viyrière avaient été méconnues jusqu'à 

présent, tirera ses ressources du dehors. 

L'unité monétaire inférieure est la pièce 

dé. 3 pence (un peu. plus de 30 centimes 

de notre monnaie),qu'on dénomme fami- 

lièrement le « tikkey » et qui représente 

l'offrande la plps modeste que daigne 

accepterun mendiant.Je l'a vais entendu 

dire bien des fois et je l'avais lu dans 

des ouvrages réputés pour sérieux; mais 

je me refusais à le croire. C'est pour- 

taiït'lâ vérité mêmé'et'il né faut pas s'en 

étonner malgré les efforts persévérants 

de diverses administrations, on n'est 

pas encore parvenu à faire circuler dans 

ce pays la monnaie de billon et le peu 

qu'on en trouve n'y est d'aucun usage. 

La moindre des choses, à l'exception du 

timbre-poste, se paye un tikkey, le jour- 

nal populaire, le plus humble cigare, le 

petit paquet de tabac, le parcours mini- 

mum en tramway et même, pour ses 

suppléments, la Compagnie des trams 

a dû créer une monnaie fiduciaire consis- 

tant en une languette de papier qui vaut 

trois sous et dont le cours n'est forcé 

que sur son réseau. L'organisation de 

ces cars électriques, créés depuis peu 

d'années, est d'un fonctionnement par- 

fait et rend d'immenses services dans 

une ville qui s'étend sur une superficie 

tout à fait disproportionnée avec le nom- 

bre de ses habitants; cela tient à ce que 

les habitations, pour la plupart, se com- 

posent uniquement d'un rez-de-chaussée 

avec un jardin à l'entour, sauf dans le 

quartier des affaires, où les maisons 

sont à étages et où il y a d'importantes 

bâtisses, notamment le Garlton, qui est 

fort bien construit, et même quelques 

embryons de '« skyé-scratchers », dont 

le plus en vue est le Corner, où sont 

situés les bureaux du principal groupe 

de mines d'or. Il faut donc s'en aller 

au diable Vauvert quand on a la moin- 

dre visite à faire ou le moindre dîner 

chez des amis, et l'heure de voiture 

est à sept shillings six, soit à peu 

'près 9 fr. 50, sans compter les sup- 

pléments déjluit. Il y a bien le ricksha 

le 

pousse-poussé de nos colonies 

d'Extrême-Orient mais les Européens 

d'ici n'en font guère usage, malgré la cé- 

lérité du bipède bariolé qui le remor- 

que avec une vaillance à laquelle un 

Johannésbourgeois bien parisien ren- 

dait hommage en qualifiant son noir 

coursier de rjcksha-cœur-de-lion,. C'est à 

Natal que ce genre de véhicule est le 

plus en honneur dans l'Afrique du Sud 

et Capetown, par un vote récent de son 

conseil municipal, lui a refusé la voie 

publique.Quant au phar àdix-huitbœufs, 

or ;ne peut pas décemment y recourir 

pippr aller dîner en ville, 

Les loyers sont d'un prix fort élevé et 

c'est sans doute pourquoi un grand 

nombre d'habitants de Joh'burg parais- 

sent avoir élu domicile dans leur boîte 

aux lettres, la plupart d'entre eux ne 

mentionnent pas, sur leurs en-tête ousur 

lûrs cartes' de visite, d'autre adresse 

que le nom de leur P. 0. box du bureau 

central. Les cercles, surtout le Rand 

Club, regorgent de monde au moment 

du lunch, mais ils manquent d'anima- 

tion passé l'heure des affaires, car toute 

ia population aisée demeure assez loin 

du centre. Il y a deux théâtres et un 

music-hall où Little-Tich s'est montré 

récemment, mais où il ne paraît pas 

avoir trouvé l'accueil qui convient au 

grand artiste accoutumé à voir l'univers 

a ses pieds. Il y a, d'autre part^ d'excel- 

lentes bibliothèques publiques, très fré- 

quentées, où se font des « lectures sur 

les sujets les plus variés et les plus éloi- 

gnés' des préoccupations journalières 

de la ville de l'or: sciences, morale, lit- 

térature, beaux-arts. Il y a même, par- 

fois, des expositions de peinture, mais 

elles rie semblent point, jusqu'à présent, 

avoir autant de succès que le Salon agri- 

cole, et l'on attend encore l'apparition de 

Quelques' Çsrolus -du Rand. On absorbe 

V'(i)Voirie Figaro des t et' 80guia7! 

infiniment de journaux d'Afrique du Sud 

et d'outre^mer, et d'innombrables revues 

anglaises et amériçain.es. 

Les gens du « smart set » habitent 

Par|t town, le compound des million- 

naires. On prétend l'assimiler à notre 

bois de Boulogne, mais il évoque plutôt 

une image de Buttes Chaumont semi- 

tropicales, dont la roche pouilleuse, han- 

tée naguère encore du grouillement de 

l'animalité la moins désirable, disparaît 

sous des jardins merveilleusement fleu- 

ris et dessinés avec art. De blanches ré- 

sidences, construites dans un style à la 

fois simple et cossu, sont visiblement 

inspirées de l'hospitalière demeure des 

vieilles familles hollandaises, qui repré- 

sentent, non sans fierté, l'aristocratie 

sud-africaine. Au pied de leurs ter- 

rasses, s'étend à perte de vue une plan- 

tation d'eucalyptus, dont les frondaisons 

s'élèvent à l'heure présente aussi haut 

que les géants de nos forêts. Ce bocage 

exotique n'a rien de séculaire. Je n'ose- 

rais dire que je l'ai planté ni même que 

je l'ai vu naître, mais il était encore bien 

près du sol quand je parcourais ce pays, 

il y a une dizaine d'années. On avait eu 

l'idée, vers 1895, d'importer ces arbres,- 

dont la croissance dans les pays chauds 

est extrêmement rapide, en vue de pour- 

voir à l'alimentation du boisage des mi- 

nes, qui se fait aujourd'hui avec des es- 

sences de Norvège et d'Australie. lien 

est resté une ombreuse futaie pour l'agré- 

ment des prpineneurs de Johannesburg. 

Elle fut récemment dramatisée par une 

tragique aventure. On a découvert, au 

pied d'un eucalyptus, le cadavre d'une 

jeune Européenne qui n'en était pas à 

ses débuts dans l'Afrique du Sud. C'est 

ce qu'un de nos confrères du boulevard 

parisien appelle, sensationnellement, «le 

mystère de la forêt, vierge ». 

Bien que jeune encore, la forêt n'était 

pas de celles dont un explorateur d'an- 

tan disait que la main de l'homme n'y a. 

jamais mis le pied. J'y ai cependant 

constaté, il y a peu de jours, la présence 

d'un lion; à lâ tombée de la nuit, des ru- 

gissements, qui n'avaient rien de 'com- 

mun cette fois avec la plainte des sirè- 

nes minières, me firent dresser l'oreille; 

je ne tardai point à m'apercevoir qu'ils 

provenaient d'un fauve d'une taille 

moyenne, emprisonné dans une cage de 

fer. Cette cage constitue à peu près à 

elle seule le jardin zoologique de Johan- 

nesburg, alors que Pretoria en possède 

un des plus beaux et des plus intéres- 

sants à visiter, par l'abondance et par la 

variété de ses hôtes, libéralement par- 

qués à la lisière du velt, dont les larges 

effluves arriventdirectementauxnaseaux 

des grands fauves, de superbes élans 

et des combatives sableantilopes, qui se 

font jeu d'embrocher un lion ou un léo- 

pard sur leurs cornes acérées. 

Le crime de la plantation, commel'in- 

titulent les feuilles locales, a porté à son 

comble l'émotion soulevée dans la ville 

et aux environs la suite d'une série 

d'attentats contre des femmes blanches, 

perpétrés par des gens de toute prove- 

nance une kyrielle de satyres, comme 

dans un vulgaire Bois de Boulogne, avec 

la différence que ce sont tantôt des Chi- 

nois, tantôt des Cafres ou des Zoulous et 

même, depuis quelque temps, des visages 

.pâles; bref, ces dames sont exposées à e^ 

voir de toutes les couleurs. « La terreur 

à Krugersdorp », sous ce titre, le Rand 

Daily Mail publie des comptes rendus 

dont la licence n'exclut pas un reportage 

consciencieux. L'épidémie d'attentats du 

Westrand poursuit son cours, observe le 

rédacteur ladernièrevictime est une lady 

du district urbain du Dorp qui se trou- 

vant seule dans sa maison, en plein jour, 

vit entrer un inconnu. « Inutile de crier, 

je sais qu'il n'y a personne pour venir à 

votre secours», fit l'intrus en poussant la 

dame qui en fut réduite à s'évanouir. 

Cette scène regrettable se passait il y 

a une quinzaine de jours. Depuis lors, 

plusieurs incidents de même ordre ont 

été signalés. mais, malgré l'excellence, du 

témoignage, la justice n'a pas encore 

mis la main sur le coupable. Il y a pour- 

tant, à Johannesburg, une police des 

mieux organisées et dont le chef est uni- 

versellement considéré commeun émule 

de Shedock Holmes. Peut-être se ré- 

serve-t-elle de saisir en flagrant Daily 

Mail l'auteur de ces turpitudes. Ce- 

pendant, l'impunité dont jouissent 

ces galants malfaiteurs effraye la po- 

pulation, et l'on se met à tenir des 

meetings pour combattre les progrès du 

satyrisme. 

Grosclaude. 

-r- 

r-fT^^t^ 

» 

DEMAIN 

Par fil spécial 

Dessins d'A Ibert GUILLATIME 

LESDONSMAGNIFIQUES 

M. de Selves;a fait notifier hier aux œuvres 

intéressées l'arrêté préfectoral qui les auto- 

rise à accepter les legs de la baronne Adolphe 

de Rothschild. 

L'ensemble de ces libéralités est d'environ 

9 millions de francs, dès maintenant à la 

disposition des bénéficiaires et répartis ainsi 

Un million de francs, au comité de l'Allai- 

tement maternel de l'avenue du Maine un 

demi-million, au Refuge pour femmes en- 

ceintes un demi-million, à la Société pour 

les libérées de Saint-Lazare de la rue Bizot 

un million, à l'Assistance par le travail 

209,000 francs, à la Pouponnière; 300,000 

frans, à la Société- des Amis de l'Enfance, 

que préside la comtesse Aymery de La Roche- 

foucauld'; 200,000francs, à l'Association Va- 

lentin-Hauy pour le bien des aveugles 

150,000francs, à la Société de secours aux 

familles des marins français naufragés 

150,000francs, 4 la Société centrale de sau- 

vetage des naufragés 50,000francs, à l'Ecole 

professionnelle d'assistance aux malades de 

la rue Amyot 100,000francs, à l'Orphelinat 

des Arts patronné par Mme Réjaue 300,000 

francs, à l'œuvre dite « l'Abri de l'Enfance»; 

200,000francs, à la Société d'assistance pour 

les aveugles de la rue de Charenton; deux 

millions, àu .Comité Israélite de bienfai- 

sance un million, au Refuge du Plessis- 

Picquet 300,000 francs, au Refuge de l'en- 

fance de Neuilly 200,000francs, à l'Ecole du 

travail de la rue des Rosiers; 50,000 francs, 

au Comité des fiancés indigents Weisskopf; 

un demi-million, aux vieillards et incurables 

de l'hôpital Rothschild; 350,000 francs, à 

diverses oeuvres scolaires, ou de secours pour 

les veuves et les orphelins et 400,000francs, 

au « Toit familial » de la rue Guy-Patin. 

La baronne Adolphe de Rothschild avait 

,d'autre part légué près d'un demi-million à 

des établissements scolaires, hospitaliers ou 

de bienfaisance de Genève, de Bellevue et de 

Grand-Sacccmays, en Suisse» 

-••>- •• -" 

_ •-oh.-iV"' 

LA, CHAMBRE 

Mercredi 

8juillet. 

TRUCS ET -FICELLES 

La peine de mort vient en tête du pro. 

gramme; mais nous allons assister à 

une joyeuse comédie^ 

On avait annoncé que plusieurs dépu- 

tés se disposaient â questionner le mi- 

nistre sur la convocation des réservistes 

et des territoriaux. M. de La Ferronnays 

n'y a pas manqué. Il paraît que cet appel, 

en pleine fenaison, bientôt en pleine 

moisson, un peu plus tard en pleine 

vendange, ne peut quegêner nos paysans. 

Parbleu! 

Le ministre répond qu'il a fait de son 

mieux pour concilier l'intérêt militaire et 

l'intérêt agricole. Est-ce sa faute si les 

préfets l'ont trompé surlesdates? 'r 

L'incident est clos, mais M. Auriol, 

député de la Haute-Garonne, se plaint 

que, dans le Lauraguais, la convocation 

bouleverse tous les travaux de la cam- 

pagne, et il demande à interpeller im- 

médiatement. La Chambre paraît assez 

divisée. On vote, on pointe, et le poin- 

tage, donne satisfaction à M. Auriol. Il 

désespère, en revanche, le bon Castil- 

lard, qui se voit encore reculé, lui et sa 

peine de mort. 

L'ordre du jour, c'est-à-dire ce qu'on 

fera, et surtout ce qu'on ne fera pas avant 

la séparation, devient l'unique préoc- 

cupation des représentants du peuple 

français. Trucs et ficelles 

M.Auriol raconte ses démarches auprès 

du ministre et du préfet pour les déter- 

miner à choisir une autre date que le 

27 juillet. Le ministre avait promis, ses 

intentions sont excellentes le préfet n'y 

met pas non plus de mauvaise volonté. 

Ce sont les commandants de corps qui 

ont des exigences incompatibles avec les 

nécessités de la moisson. C'est du moins 

ce que prétend M. Auriol. Je n'ai jamais 

entendu dire que le Reichstag allemand 

ait été saisi de pareilles réclamation?; 

car enfin on est réserviste ou on ne 

l'est pas. 

Après M. Auriol, M. Lasies. II soutient, 

lui aussi, que la volonté des préfets et 

des chefs de corps tient en échec celle 

du ministre. Après M. Lasies, M. Lebrun, 

puis M. Jules Legrand, puis M. Melin, 

puis M. Gérald, qui encore? M. Thierry- 

Cases, M. Emile Binder. Ils disent tous 

la même chose mais on voit qu'ils tien- 

nent tous à la dire. Evidemment ils n'o- 

béissent à aucun souci électoral. 

Le ministre, toujours un peu évasif, 

leur a répondu à'tous qu'il allait faire 

une enquête et qu'il tiendrait compte 

de leurs observations. 

C'est fort bien, mais si l'on y regarde 

d'un peu près, les périodes gênantes 

s'étendent à peu près sur toute l'année, 

de sorte que leurs doléances totalisées 

aboutiraient à ne plus convoquer du tout 

les réservistes.. 

La Chambre en avait assez et elle! ré- 

clamait la clôture. M. Paul Constans, la 

jugeant prématurée, a encore placé un 

petit discours au milieu du bruit. Nou- 

veau scrutin, nouveau pointage; enfin, 

la clôture est prononcée avec un, énorme 

écart, 374 voix contre i56, qui trahit 

la manœuvre cachée mal cachée1^– 

derrière toutes ces évolutions. 

Elle inspire plusieurs députés poèjfes 

s 

qui s'escriment ainsi, en sens contraire: 

Pendant ce temps-làse proniène 

Dansles couloirsune ombreen peine; 

C'estl'infortunéCastillard; 

Sa guillotineest au rancart. 

Autre son de cloche 

Sousl'injure dont on l'abreuve, 

Passe indifférentCastillard 

Quis'en va d'unair égrillard 

Faireun doigtde courà la veuve. 

La clôture est votée; mais ce n'est pas 

• fini. Il y a sept ordres du jour en pré- 

sence, et il est six heures moins un 

quart. M. Jacques Chaumié reproche 

aux préfets de tromper leur ministre et 

le ministre ne défend pas ses préfets. M. 

Paul Constans assure qu'un texte pré- 

senté par lui vaut mieux qu'un ordre du 

jour de confiance, rédigé par M. Gérald, 

et, accepté par le ministre. M. Fran- 

çois Fournier a aussi son papier qu'il 

juge supérieur aux autres et auquel un 

scrutin refuse la priorité. 1 

Enfin l'ordre du jour de M. Gérald bé- 

néficie de l'unanimité 532voix. 

Reste'la peine de mort. La victime de 

cette curieuse séance, M. Castillard, im- 

plore ses collègues. Il sent bien que s'il 

demandait, comme il y pensait d'abord, 

une séance de nuit, il n'aurait aucune 

chance de l'obtenir. Aussi se rabat-il sur 

la séance de demain matin mais elle est 

déjà réservée aux lois ouvrières, et le 

ministre du travail, M. Viviani, s'indi- 

gne à la seule pensée qu'on la lui enlè- 

verait. 

M. Castillard résiste, mais M. Briand, 

très animé, vient au secours de son col- 

lègue du travail et réclame le maintien 

de l'ordre du jour. Encore un vote, 

encore un pointage, et serré, celui-là! 

L'ordre du jour est maintenu à la majo- 

rité de 2 voix ou plutôt d'une seule voix, 

259 contre257. Le pauvre Castillard est 

refait Partisan de la guillotine, et battu 

d'une tête 1 

Trucs et ficelles Vous en verrez bien 

d'autres avant la séparation. 

Pas-Perdus. 

Autourdela politique 

Le gaspillage.financier 

On a distribué hier le rapport de M. Paul 

Doumer, au nom de la commission du bud- 

get, sur divers crédits supplémentaires de- 

mandés par le gouvernement et imputés sur 

l'exercice 1908. 

A cette occasion M. Doumer, fait remar- 

quer que la situation provisoire de l'exercice 

courant à la date du 1er juillet s'établit ainsi 

Dépenses supplémentaires. 52.364.200 

Plus-values de recettes. 42.6S9.156 

Déficit. '9.675.044 

Mais il faut ajouter à ce dernier chiffre 

quelques sommes importantes 

Excédent des dépenses sur les recettes du 

budget de 1908 (emprunt autorisé), 56 mil- 

lions 500,000francs 

Dépenses du Maroc pour l'année 1908,en- 

viron 30 millions. 

Cela fait au total, et en chiffre rond, un dé- 

ficit de 96 millions. 

M. Doumer estinie qu'il peut être atté- 

nué dans une certaine mesure par les plus- 

values du second semestre, mais il met en 

garde la Chambre et les administrations pu- 

bliques contre de nouvelles demandes de cré- 

dits supplémentaires, qu'elles doivent s'inter- 

dire sous peine 4e voir crouler l'équilibre 

financier. 

L'honorable rapporteur général du budget 

aurait pu ajouter |u'av«6 le rachat de l'Ouest 

et les quelques autres sottises fiscales com- 

mises par la Chambre et le gouvernement, 

l'équilibre du budget de 1909 sera plus que 

compromis, et que tout ceja se, soldera par 

des impôts nouveaux. 

Le rachat de l'Ouett 

La commission du budget a eu une très 

longue séance pour s'occuper de l'avis finan- 

cier à donner sur le projet d'exploitation 

provisoire du réseau de l'Ouest après le ra- 

chat. 

Le projet à été jugé mal établi au point de 

vue financier et l'on a reconnu qu'il fallait 

le rédiger d'une manière plus claire. D'autre 

part, un débat prolonge eu lieu sur le 

point de savoir si le réseau de l'Ouest devrait 

être pendant la période transitoire réuni à 

celui déjà existant de l'Etat pour que les 

deux fussent placés sous une direction uni- 

que, ou si les deux réseaux devraient avoir 

des gestions distinctes. 

Finalement, la commission n'a pas tran- 

ché ce dernier point et a désigné une déléga- 

tion chargée d aller conférer ce matin à ce 

sujet avec les ministres des travaux publics 

et des finances. Cette délégation, qui com- 

prend des membres des deux opinions, est 

composée de MM.Berteaux, Doumer, Aimond, 

Chaigne, Janet, Régnier et Cochery. 

La liquidation dcs congrégations 

La commission sénatoriale d'enquête sur 

la liquidation des congrégations s'est réunie 

sous la présidence de M. Combes. 

M.. Regimanset lui a donné communica- 

tion du rapport dont il avait été chargé sur 

l'ensemble des travaux de la commission 

depuis sa constitution. 

ChroniqueImmobilière 

« La difficulté de trouver un taux d'intérêt 

avantageux éloigne les capitalistes des place- 

ments immobiliers. » 

Voilà ce que nous écrivait hier un de nos 

plus anciens abonnés. 

Il me sera permis tout d'abord de lui répon- 

dre que jamais les placements immobiliers 

n'ont été plus en faveur qu'en ce moment 

nous le constations ici même, il y a quinze 

jours; depuis lors de nombreuses transactions 

immobilières sont venues confirmer nos dires, 

et cette semaine encore, les acquisitions, tant 

à la Chambre des notaires qu'au Palais de 

Justice, ont atteint la somme respectable de 

9,767,000 francs. De ces immeubles, le rap- 

port net est en moyenne de 4 40 0/0. 

N'est-ce pas là un < intérêt avantageux » ? 

Or les placements immobiliers de cegenre 

ne sont pas rares, et les lecteurs du Figaro 

qui nous honorent de leur confiance ne nous 

démentiront pas, car, depuis que nous rédi- 

geons cette chronique, nous avons été assez 

heureux pour 'leur indiquer des affaires dont 

le rendement est de beaucoup supérieur à 

5 0/0. 

Nous devons à la vérité de reconnaître 

qu'ils ont su profiter des occasions qui leur 

étaient offertes. 

# 

Nous cherchons aujourd'hui un immeuble 

moderne, très confortable, luxueux même, 

rapportant 5 0/0 net pour un capital de 1 mil- 

lion 500,000 francs. Nous désirerions pouvoir 

traiter cette affaire avant la fin du mois. 

On nous demande un hôtel dans les 

Champs-Elysées, si possible ou tout au moins 

dans les environs immédiats de l'Arc de 

Triomphe. On paierait ? millions j/z. 

Nous désirons trouver un hôtel particulier 

avec atelier d'artiste ou très grand salon, 

cinq chambres de maîtres dans les 8e, 16" ou 

170 arrondissement, prix maximum 175,000 

francs. 

• 

Il nous faudrait trouver un immeuble de 

rapport dont le prix n'excéderait pas 350,000 

francs. Petits loyers. On ne tient pas à un im- 

meuble neuf, pourvu que la construction soit 

solide. On exige un rapport net de 6 0/0. Le 

quartier importe peu. 

•' 

-«« .A 

Nous avons à vendre à proximité du bois 

de Boulogne, près de l'avenue Henri-Martin, 

un superbe immeuble avec tout le confort 

moderne, contenant même une salle d'armes 

à l'usage des locataires. Cette maison, d'allure 

magnifique, a vue sur le bois de Boulogne et 

sur les coteaux de Saint-Cloud. 

On la céderait pour le prix de 1,200,000 

francs elle rapporte brut 72,000 francs. 

• 

*• 

Une congrégation autorisée désire con- 

tracter un emprunt de 200,000 francs, sur un 

terrain valant 400,000 francs, situé à Neuilly, 

et contenant plusieurs constructions dont le 

rapport est d'environ 13,000 francs. Le taux 

demandé est 4 0/0. 

Nous sommes spécialement chargés de trai- 

ter cette affaire. 

Un de nos amis désire trouver, à 120 kilo- 

mètres (maximum) de Paris, une ferme ou 

des bâtiments anciens, avec'une vingtaine 

d'hectares de terre. 

Il faudrait qu'il y eût dans la propriété, ou 

à proximité, une rivière ou une source. 

**# 

Nous cherchons pour un de nos abonnés 

une propriété à 60 kilomètres (maximum) de 

Paris. Ferme ou maison d'habitation confor- 

table, six à huit chambres de maîtres. A 

proximité immédiate d'une rivière navigable; 

contenance 5 à 10 hectares. Le prix varie- 

rait selon l'importance du domaine, sans ex- 

céder ï5o,ooo francs. 

Nous sommes priés de vendre dans le dé- 

partement de l'Oise, (ligne de Soissons) une 

propriété de deux hectares. Maison de garde. 

Vastes hangars. Atelier avec fosse à autos, 

écurie, cave taillée dans le roc, citerne pour 

80 mètres cubes d'eau, puits avec source inta- 

rissable. Emplacement réservé pour la cons- 

truction d'une villa, parc, jardin d'agrément 

avec canalisation d'eau. Cette propriété qui 

a coûté 75,000 francs en vaut actuellement 

90,000 et serait cédée pour 33,000 francs, 

payables à la volonté de l'acquéreur. 

**# 

Dans la Sarthe, nous pouvons offrir une 

grande propriété de 830 hectares, avec châ- 

teau, dépendances, communs, maison 'de 

garde. Beau parc. Haute'futaie, taillis, sapi- 

nières, landes, fermes, bordages. Cette pro- 

priété est d'un seul tenant, la chasse est ma- 

gnifique. Revenu global 19,719 francs. Prix à 

débattre. • 

En Indre-et-Loire, près .d'Azay-le-Rideau, 

nous avons a vendre une grande propriété de 

360 hectares, revenu 3 0/0 pouvant être aug- 

menté. 

Vieux château, vastes communs et dépen- 

dances. 330 hectares de terres labourables, 

go hectares de bois taillis et futées, 25 hec- 

tares- de prairies naturelles- et ï§ hectjïres de: 

lignes. Le revenu net d'impôt est de 19,600 

francs. 

-: Dans les environs de Toulouse, nous recom- 

mandons un propriété de rapport et d'agré- 

ment. Contenance 3 hectares. Arbres frui- 

tiers en plein rapport; Source d'eau renommée. 

Vue superbe sur les Pyrénées, 

:-r 

**» 

Nous sommes preneurs d'immeubles sis à 

Parjs, àacheter en viager. 

Xiuàèresi 

Luzières. 

PETITECORRESPONDANCE 

Bernard -de M. Vous recevrez par cour- 

rier le dossier des terrains d'alluvion.Veuillez 

nous répondre le plus rapidement possible. 

Baronne abonnée. Nous avons une offre 

de 195,000francs contrat en mains; mais elle 

est subordonnée à un examen sérieux de l'hôtel 

par l'architecte du preneur. Envoyez-nous 

votre adresse. 

DucJop. 'Est-ce Clérraont (Oise) ouCler- 

mont (Puy-de-Dôme)? 

LE MONDERELIGIEUX 

Le Nouveau recteur 

• • DE 

L'MSTIT UTCATHOÙOUE 

DETOULOUSE 

Les évêques de la région universitaire 

de Toulouse viennent d'élire un nouveau 

recteur de l'Institut catholique de cette 

ville dans la personne de M. le chanoine 

Breton, supérieur de l'école Bossuet à 

Cublac, dans la Corrèze, son pays natal. 

Mgr Batiffol ne sera donc pas réintégré 

dans le poste qu'il a dû quitter il y a 

quelques mois. Je n'avais pas caché qu'il 

était singulièrement difficile de lui don- 

ner sous la forme de cette réintégration 

la réparation qui lui est due. 

La difficulté que j'indiquais sans la 

préciser dans un récent article ne venait 

pas toutefois du corps professoral, qui 

souhaitait, pris du moins dans son en- 

semble, le retour de l'éminent prélat. 

Elle procédait plutôt de l'opposition per- 

sévérante.d'un groupe anonyme, mais 

puissant à Rome, qui a beaucoup con- 

tribué à la disgrâce de Mgr -Batiffol 

parce que, n'ayant pas encore réussi à 

faire condamner la méthode historique 

appliquée à l'exégèse, ils s'efforcent du 

moins de la discréditer en obtenant, sous 

une forme ou sous une autre, la con- 

damnation des savants qui pratiquent 

cette méthode. La réintégration de Mgr 

Batiffol aurait été, pour ce groupe, une 

défaite trop accusée, puisqu'il s'était ré- 

joui ouvertement de son départ comme 

d'un triomphe. Mgr Ehrardt, à Stras- 

bourg, n'aurait sans doute pas évité le 

sort de l'ancien recteur de Toulouse, s'il 

n'avait eu un gouvernement pour le pro- 

téger. 

Si je reviens ainsi sur le cas de Mgr 

Batiffol, à propos de l'élection de son 

successeur, c'est que l'affaire dont il 

s'agit a une signification générale extrê- 

mement importante, comme on l'a très 

bien compris en Angleterre, en Allema- 

gne, et dans tous les milieux où l'on 

travaille avec esprit scientifique. Cette 

signification, c'est que la réaction anti- 

moderriiste je parl,e de celle qui exa- 

gère l'encyclique Pascendi a voulu, 

en frappant un historien, enrayer le 

mouvement des études religieuses d'his- 

toire, telles que les entend une école 

très modérée qui n'a d'ailleurs rien de 

commun, quoi qu'on prétende, avec le 

radicalisme de l'abbé Loisy. 

Cela dit, le choix que viennent de 

faire les évêques sera unanimement ap- 

prouvé dans la Corrèze, où M. le cha- 

noine Germain Breton a donné sa me- 

sure et conquis toutes les sympathies. 

Cet ecclésiastique n'a que trente-huit 

ans. C'est à l'Institut catholique dont il 

devient le recteur qu'il a préparé sa li- 

cence ès lettres. Muni de ses grades 

universitaires, il occupa une chaire au 

petit séminaire de Briye, dont il devint 

supérieur en 1894. 

La suppression des petits séminaires 

l'obligea à recréer, si l'on peut ainsi dire, 

ailleurs et sous une autre forme l'œuvre 

à laquelle il s'était donné avec beaucoup 

d'intelligence et de zèle. C'est ainsi qu'il 

fonda à Cublac l'école Bossuet. 

Prédicateur estimé, le chanoine Bre- 

ton s'est fait entendre plusieurs fois à 

Paris. Mais c'est plutôt les villes du 

Centre qu'il a évangélisées. On lui doit 

en outre quelques œuvres de théologie 

pieuse, notamment le Drame éternel, 

écrites en un sobre style, bien classique. 

A la mort de Mgr Denéchau, le chapitre 

de Tulle l'avait choisi comme troisième 

vicaire capituiaire. 

Julien de Narfon. 

Julien de Narfon. 

Uneiconographie 

deRousseau 

Le comte de'Girardin vient de publier un 

livre précieux, dont une éloquente préface de 

M. E.-M. de Vogué souligne l'importance 

avec beaucoup d'application, de patience et 

de soins, il a compulsé, étudié, étiqueté et 

décrit les nombreux documents graphiques 

qui ont fourmillé autour de Jean-Jacques, 

portraits, allégories, paysages, btistes, sta- 

tues, compositions, que sais-je? 

M. de Girardin, dont un ancêtre fut, 

comme on le sait, le dernier protecteur de 

Rousseau, possédait par héritage bien des 

éléments; pour son travail car sa famille, 

continuant à cultiver la mémoire du grand 

homme dont l'hospitalité du marquis René 

adoucit les derniers jours, a grossi de père 

en fils -lacollection formée à l'origine par les 

reliques d'Ermenonville. Mais, quoique sa 

collection soit unique par le nombre et la 

beauté des pièces, elle est limitée, et il a dû 

travailler beaucoup pour compléter ce cata- 

logue raisonné. 

Il a ainsi rendu un signalé service aux col- 

lectionneurs qui cherchent à se tailler des 

musées dans r'o tonnantesuccession artistique 

du petit bourgeois de la rue de la Plâtrière. 

En plus et surtout, il a apporté une intéres- 

sante contribution à l'histoire mouvementée 

de la réputation de Jean-Jacques en voyant 

avec quelle abondance cet homme a été peint, 

sculpté, gravé, dessiné, lithographie, "illustré, 

commenté par toutes les formes possibles de 

l'image, on comprend mieux quelle fut la 

puissance de la séduction qu'il a exercée sur 

ses contemporains, qu'il exerce encore sur 

les descendants. M. de Girardin nous fait 

connaître de petites statuettes naïves qui ex- 

priment un sentiment populaire assez voisin 

de la dévotion quelque chose qui serait 

comme un art de Saint-Sulpiee profane, rat- 

tache pourtant par d'obscur» liens 4 certaines 

formes d§ la pi!té\ • ' 

Il çite des portraits qui digèrent sensible- 

ment du type traditionnel ou consacré. Il 

mentionne des compositions qui sont parfois 

tout un commentaire des actes ou de la pen-' 

sée de l'auteur des Confessions.Telle estampe 

porte un titre suggestif, comme l'Allaite- 

ment maternel encouragé. Telle sutre réunit, 

autour de Jean-Jacques, Sçévola, Brutus et 

Guillaume Tell. Une autre encore le repré- 

sente arrivant aux champs Elysées où Mon- 

tesquieu, Fénelon, Voltaire et Mably l'ac- 

cueillent, tandis que Franklin "le couronne. 

Dans une autre, sous la figure de la Philoso- 

phie, il découvre à l'Univers la Raison et la 

Vérité, voilées par l'Erreur et le Mensonge. 

On pourrait peut-être regretter que M. de 

Girardin n'ait pas reproduit dans son livre 

un plus grand nombre des oeuvres inconnues 

dont il est le propriétaire 

et en .écrivant 

cela, je pense surtout à un exquis portrait 

où le marquis René, au lieu de poser devant 

le buste de Jean-Jacques; comme dans le ta- 

bleau de Greuze, nous apparaît dans l'évi- 

dente vérité de ses allures, bohème, grand 

seigneur, débraillé, gentilhomme, frondeur, 

impertinent, pittoresque à ravir, et vraiment 

tel que nous aimons à, nous le figurer. Il 

n'importe Lorsqu'un jour quelque patient 

historien des idées entreprendra, de retracer 

l'histoire compliquée de la réputation de 

Jean-Jacques, cette histoire qui serait en 

même temps celle des avatars, des revire- 

ments et des transformations d'un siècle et 

demi de la pensée européenne, 

le livre de 

M. de Girardin lui rendra bien des servicès. 

Et dès maintenant, ceux qui s'intéressent ù. 

Rousseau, en amis ou eu ennemis, trouveront 

un plaisir très vif à les feuilleter. 

Ed. Eod. 

LES COLONIES 

Le déjeuner de l'Union coloniale 

L'Union coloniale a offert ce matin un 

déjeuner à M. Merleaux-Ponty, gouver- 

neur général de l'Afrique occidentale, de 

retour en France depuis quelques jours 

seulement. 

M. Etienne présidait avec, à ses côtés, 

les principaux membres de l'Union et 

aussi M. Rou'me le prédécesseur de 

M. Ponty. 

Dans son toast, le président a fait un 

vif éloge du gouverneur général qui, en- 

tré très jeune dans l'administration co- 

loniale, a conquis successivement tous 

ses grades par son seul mérite. 

M. Ponty a répondu que la brillante 

situation actuelle de l'Afrique occiden- 

tale française était due, pour la plus 

grande part, à M. Roume, qui a créé le' 

budget général de la colonie, sur lequel. 

ont pu ètre gagés les emprunts de GIj 

et de 100 millions indispensables à 

l'exécution des grands travaux publics. 

Puis il a fait un exposé du développe- 

ment économique de nos possessions, 

développement dont il a donné les preu- 

ves, sur place, à M. Milliès-L'acroix, au 

cours du très récent voyage du ministre 

en Afrique. 

Enfin M. Ponty a annoncé que le 

chemin de fer tant désiré de Thiès à 

Kayes sera achevé dans trois ans, et 

qu'une caisse de réserve, alimentée par 

les chemins de fer en exploitation, per- 

mettra d'entreprendre la ligne de Kou- 

rousso à Koukan. 

Le gouverneur général de l'Afrique 

occidentale a été très vivement félicité 

par tous ses hôtes. 

En Indo-Chine 

Saigon, S-juillet. 

Les deux sous-officiers et le brigadier 

d'artillerie annamites, condamnés a mort 

pour avoir participé à l'attentat du 

29 juin, ont eu la tête tranchée ce mati'u 

à Hanoï. 

La commission criminelle continue le 

procès des autres prévenus. 

LAJOURNÉE 

Le Parlement Au Sénat, discussion du 

projet relatif à l'emprunt algérien et de la 

proposition de M. de Lamarzelle touchant 

l'interdiction de la fabrication de l'absinthe. 

A la Chambre, à neuf heures du matin, dis- 

cussion des lois ouvrières à deux du soir, 

les crédits supplémentaires et l'impôt sur le 

revenu. 

Les courses A Maisons-Laf fi tte (deux 

heures). 

Mariages Les vicopites Gabriel et Charles 

de Chezelles avec Mlles Cécile et Marie- 

Amélie d'Orval (Saint-Pierre de Neuilly, 

midi). Le comte Edmond de Ronseray 

avec Mlle Gay-Lussac (Saint-Charles de Mon- 

ceau, midi). 

Obsèques Lieutenant Renault, du 16«d'in- 

fanterie coloniale (Saint-Symphorien, à Ver- 

sailles). 

Expositionromantique: Causerie par M.Léon 

Maillard « Logis et Héroïnes de Balzac » 

(Bibliothèque Le Peletier-Saint-Fargeau, rue 

de Sévigné, 29, deux heures et demie). 

Distributiondes récompenses: Aux élèves de 

l'école d'électricité et de mécanique indus- 

trielles (salle de la Société des. Ingénieurs.«î- 

vils, trois heures). 

Cours et conférences Le R. P. Berthet, 

barnabite « le Socialisme, son histoire » 

(133, avenue de Clichy, huit heures trois 

quarts). M. Micouleau « Psychologie du 

rire» (Université populaire, Io7, faubourg 

Saint- Antoine, huit heures et demie du soir). 

M. le docteur Bérillon

voir soumettre à un jury d'honneur, com- 

posé de MM. le, général Jacquey, le colonel 

Dérué, G-eorges Thiébaud et Urbain Gohier, 

la question, de, savoir si ses témoins de 1906 

avaient cbrrectenient* décidé, selon- la juris- 

prudence èn;pareille matière, fixée par, les 

traités faisant autorité, et notamment par 

l'oiivraSë de-M*leduc Féry tf'Esclands, pages 

7»,"76, 78, 176et 177, ouvrageappuyé de l'ad- 

hésion1d'environ deux cents signatures d'hom- 

mes d'une compétence-reconnue en. affaires 

d'honneur, ou. bien s'il devait se tenir, de- 

rechef, la disposition-de M. Peto.t. 

Les jurés soussignés ont estimé que les 

témoins de'M. Renaud d'Elissagaray avaient 

parfaitement décidé en acceptant le principe 

d'une rencontre aux armes ordinaires de 

combat et en refusant au contraire la propo- 

sition d'une rencontre au sabre, commen'é-, 

tant justifiée ni par la nature dé l'offense ni 

par la;conditioQ,actuelleinent civile ..des inté- 

ressés, i • = 

Ils ont, en Qutr.e, délibéré de soumettre 

leur" avis à la décision arbitrale de M. le duc 

Féry d'Esclands. 

Q-t£t;signé- GânëralJacquet,Colonel Dérué, 

Georges Thiébaud, Urbain Gohier. 

M. le duc Féry d'Esclands,consulté le 

7 juillet 1908, après s'être fait représenter 

tous les documents de l'affaire, et notam- 

ment tous -lès numéros du Journal du Médoc, 

du 18 nia1*s'au!23- avril 1906, a confirmé l'a- 

vis du jury, susnomnlé et,arbitré que la con- 

duUe-.de; M. Renaudd'Etissagaray et de ses 

témoins, non seulement ne prête à aucun 

reproche,, mais doit être considérée comme 

absolument correcte. 

Paris, ,1e 7 juillet 190S. '•[. . 

Signé, Duc .Féryd'JSsclands. 

Le -concours d'entrée à l'Ecole polytech- 

nique;. Les examens de Paris du .premier 

degré pour l'Ecole polytechnique auront lieu 

au collège Sainte-Barbe, 4, rue Valette ceux 

du deuxième degré, au lycée Lôuis-le-Grand, 

rue Saint-Jacques. 

Les examens du premier degré commence- 

ront le vendredi 24 juillet pour la première 

série des candidats'de province qui ont de- 

mandé-àsubir, les examens, à Paris, et- le 

samedi 1er août pour la seconde série des 

mêmes' candidats. 

La Banque Automobile. 

Une erreur 

de transmission télégraphique nous a fait 

imprimer dans la note consacrée, dans le 

compte rendu du Grand Prix de l'A. C. F., 

a la Banque Automobile que son adresse était 

46," boulevardHaussmann. 

Ce, n'est point 46 mais 36, boulevard 

Haussmann, qu'est le siège de la Banque 

Automobile. 

A L'HOTEL DE VILLE 

LECONSEILGÉNÉRAL.LESINSTITUTUURS.UN 

VŒUAL'OCCASION 

DUVOYAGE 

PRÉSIDENTIEL. 

Le Conseil général, présidé par M. Marquez, 

avant de terminer sa session, a décidede 

supprimer le concours pour les instituteurs, 

mais dé le maintenir à l'égard des institu- 

trices, en raison, pour ces dernières, du grand 

nombre de demandes qui affluent sans cesse 

à la direction de l'enseignement. MM. Bédo- 

rez et Bellan étaient d'accord, de sorte que 

cette importante décision a été prise après 

une discussion relativement courte. Le brevet 

supérieur, :1e brevet élémentaire et le certificat 

d'aptitude pédagogique donneront droit aux 

candidates, çouiine par le passé, à des points 

supplémentaires. 

Le reste de la séance a été consacré à la 

discussion d'un grand nombre de vœux. M. 

Henri Rousselle a fait obtenir aux institu- 

teurs attachés aux services de l'Assistance 

publique un congé annuel d'une durée de 

quarariteM-éinqjours. M. Oudin a réclamé le 

vote par le Parlement du projet de loi sur la 

taxe du pain et, reprenant un vœu déM.Piot, 

sénateur, M. Gaston Mtirya demandé qu'on 

proportionnât dans chaque ménage la charge 

des impôts au nombre des enfants. 

Par 66 voix contre 19, l'ordre du jour 

pur et"" 'sîtûple aété adopté à propos d'un 

vœu dépoKé-par M. Colly qui demandait l'in- 

terdiction de l'emprunt russe en France.. 

Pais- MvGalji, en réponse à un discours de 

M. Navarre, a; propose d'approuver tout ce 

qui peut contribuer à affermir des alliances 

cl des ententes conformes aux intérêts de la 

France, et d'adresser aux municipalités de 

Londres, de Saint-Pétersbourg et de Stock- 

holm-un salut cordial à l'occasion des voya- 

ges du Président de 'la République en An- 

gleterre, en Russie- et on Suède. Le Conseil, 

par 41 voix contre 21, a accordé la priorité 

à la proposition de M.Galli, qui a été adoptée. 

• Janville. 


.^NMEETiNGPARLESFENÊTRES 

Nous avons dit que le préfet de la Seine 

avait refusé au syndicat des terrassiers la 

grande, salle de la Bourse du travail, pour le 

meeting, qu'il voulait y tenir. Nous avons 

ajouté que le syndicat affirmait que la réu- 

nion aurait lieu tout de même"à la Bourse. 

Des deux côtés on a eu raison. 

D'après les ordres donnés, la grande salle 

était' fermée. Mais les membres des syndi- 

cats, présidents, secrétaires, etc., ont réclamé 

le droit de se rendre à leurs bureaux, et au- 

cune objection ne leur a été faite.Ala faveur 

Feuilleton du FIGAROdu 9 Juillet 

(38) 

L'Ame libre 

;; -.•=• XXIX ;•; 

• SUITE ; 

• • 

Nicijlè'ne tourna pas même la tête et 

entra, dans la chambre de son oncle. 

Ûéjà le docteur Brun avait fait une pi- 

qûre'de "camphre et le, malade était 

moins douloureusement oppressé. Le vi- 

sagetoùt meurtri, changé et ravagé du 

vieil homme s'éclaira lavue de Nicole; 

là main raide et faible s'éleva pour lui 

faire' signe d'approcher. Le docteur 

B.run,se recula et, tournant le dos au lit, 

échangea à voix basse quelques, paroles 

rassurantes avec M. d'Orcières. Etraq- 

glée d'ëinbtion, Nicole se pencha vers 

son oncle, et ses jeunes lèvres effleurè- 

rent téndrement le front déjà froid les 

yeux -usés eurent à son adresse un re- 

gard qui implorait 

•– Nicole, murmura la voix brisée, 

Nicole, si je v si je vis. 

Vous vivrez, cher oncle, vous vi- 

vrez. Ne parlez pas, rievous fatiguez pas. 

Mais si vous êtes inquiet nous som- 

mes toujours entre les mains de* Dieu, et 

pendant sa maladie, maman a voulu se 

confesser nous pourrions demander 

au bon abbé Viau de venir. causer avec 

vous, et moi j'ai confiance que cela vous 

soulagerait. On a vu des guérisons 

extraordinaires après les sacrements., 

,Tu crois? 

Oui, mon onele.'Vous levoulez, je 

le vots; bien, j'envoie avertir monsieur 

l'abbé. j_ 

"Eep:odactioBiûter«Ut.e.i-i- "i-r'i '•- 

dé cette autorisation^ la porte a étôbuvertë à 

tous ceux qui ont voulu entrer. .'• d'aller 

chez les marchands'de vin >< 

Unservice d'ordre avait été. organisé,- mais 

masqué'autaiit que.'posBible. AussiTpas. plus 

à l'entrée qu'à:la'- sortie, qui a eu lieu- à onze 

heures moins uii' quart,; n'y, artrit. eu-, aucun, 

désordre. 

LECOLLIER DEMm0ÈMILIENNE' 

D'ÀtiCNÇON 

Mme Emilieiine d'Aleijijon, aujourd'hui, de 

par son mariage,. MmeWqodland-, déj'euiia^t 

dernièrement.'à MaîaonsrLafflttè ••qhez'unb 

de ses amies, Mme Arrosa, artiste dramati- 

que, avenue Albirie. Elle avait apporté avec 

elle son .fameux-collier de perlés, restimè 

100,000 franq£.' ; 

Pendant le< déjeuner qui avait lieu au rez-r 

de-chaussée; yMm'ô'WDb'dla'ndalla déposer 

dans la chambre de sonamie le collier.et sçjn 

sac à main contenant; cinq billets de "niîHe 

francs. "Quand,, au moment dé 'partir, elle 

voulu taller les reprendre, sac et collier avaient 

disparu. Le sac seul a été retrouvé dans le ~!I 

jardin, videji.natur' • 

A la suite d'une discussion de.>famille,:hier 

soir, à huit heures, quai de Montebello,le' 

nommé Eugène Bar a frappé son frère Pros 

1>ôéd'unEug'Õ¡ledé couteaueana lé fr~rèP,ro,s- 

për d'un coup de couteàu'dans lé ventre.• 

M. de .Montazet. demeura. immobile.; 

il savait que,parmi les siens on agis- 

sait ainsi, et avec, une résignation; cal me 

il' acceptait les' secours ;,de, là -reli- 

gion, comme il acceptait ceux du, doc- 

teur. D'ailleurs d'autres pensées sem- 

blaient le hanter. Il parut s'assoupir uîi 

instant, puis l'angoisse pour respirer le 

saisit de nouveau. On avait apporté des: 

ballons :d'qxygène,- et;Nicole soutenait 

la tête desoil oncle, pendant qu&ie doc- 

teur Brun le l'aisait.'irespirer.Ôèsi qu'il 

put parler il demandaavecanxiété j 

Alfred*. ; '«", 

'• 

.•.•.'•; 

Le docteur !Lëtangn'est^malheureu- 

setn'ent pas encore f rentré,- • dit Nicole, 

mais nous allons tout faire.' pour vous 

soulager. -• . 

• 

Encourageant, le docteur-Brun répé-: 

tait": '•;- '[• 

C'est une crise pénible,1, qui durera 

peut-être encore une heure' ou' deux, 

mais nous en aurons raison déjàJily- a 

de l'amélioration. Voussouffrez-un peu 

moins, monsieur le: marquis? i < 

iLe malade fit de.la tôteun signe af&r- 

matif. Son regard ne quittait pas Nicote, 

qui le soutenait, lui:souriant ^doucenient, 

et detempseii. temps essuyait d'une 

main caressante et légère front bai- 

gné de sueur. • • ..• 

1. ,t' '< 

L'aulie printanière pointait quand s'aç: 

rêta devant"la-. maison dela rue M#ti-. 

gnon une voiture de cercle doiït'desceb- 

it'le docteur Létang. Un rapide regard 

jeté vers la porte cochère lui fit; .corista-. 

ter avec surprise qu'un1 des battants ét&it 

légèrement entre-bâillé il crut aussitôt 

qu'il -y- avait 'là :une précaution- intelli- 

gente de • Toussaint, le concierge; et, 

tout en traversant ie trottoir, il mit la 

main au gousset de son gilëtaOn d'en ré- 

tirer une pièce d'or qui devait immé- 

diatement; récompenser :1e serviteur pré- 

voyant. D'u'ri ;!Houvemet)t attentif; àme 

provoquer aucun bruit, le docteur tLé^ 

tàngpausëtt-le'" battant lilicer àsa^stu» 

Leméurtriér;a?p'ris" la V fuite. "Leblessé a 

été-porté à rHÔ'tel-0iëu. 

:'i TEKTATIVE 

'DESUICIDE 

-X 

Une.ancienneactrice,' d'origine allemande, 

MmeJeanne-Lbùise^Hblzwarth,- a tenté de 

s'asphyxier hjec, matin à l',aide. d'un, réchaud, 

dans la modeste, chambréqu'elle, occupe^ au 

quatrième eta-ge,;4, passage Tivoli. Na|a»t 

pas réussi; elUîa avale, un.liquide rougeatire, 

dont on ignore la' co"nip6sitionet "dojjt-le- 

reste trouvé,dansun v.ejrre vaêtre remis au 

laboratoire de, toxicologie.' V »? 

Mme Holr.war1th,;dontl'é.tat est, très grave 

et qui né.peut parlçr, a .été transportée al'hô- 

pitalLàriboisiere. 

; ÇN:,JÇ0NEUB- 

Requis parle,co'néierge:dè Iamaisonn0 4S, 

rùe-des:Ri€olé3,'de^ gardiens de la pais, saut 

montés, hier, chez un nommé Léon' Jeimult, 

âgé deTingt-c'inq'in'B, qui, depuis sis se- 

maines, n'avait pa«quitté sa chambre ât re- 

fusait toute ;nourrit"ttre. iJénsault, qui était 

dans un état'de'fiiBlésse' indescriptible, a 

déclaré • qu'il' Voulait'se laisser, mourir de 

faim.- •• • • .,•'• • t .•''• 

Oii l'a porté;de;forcë à rhôpitâl Tenon. 

A.SÎNï'E-ADRKSSE 

En cette .saison, il. fautaljer visiter la nou- 

velle et superbe, création de' M. Dufayer à 

Satinte-Adresse. Qn.y' trouyé/ à acheter ou à 

louer de très jolies; villas meublées ou,noji, 

avec eau, gaz, électricité, tout à l'égput, .des 

traniwàyà électriques^ conimùniquant avec 

tout'Le Havre et'leyenvirôhs, sur désvoies 

.éclairées toute ;Fan tv»?avec vue eur la mer. 

Le quar.ti.er.cam.iU9j.cja}.yie..nt A'Mtr.terminé, 

et il reste encore,, en.plus de quelques bouti- 

ques à louer, 'de granns' tejrxaiussur lesquels 

peuvent Mza.éiUflôs Jdea hôtels importants. 

Le restaurant des Gourmets, en face le pa- 

lais. desRégates, aU""bb'rd"de la mer, ésfcde- 

venu le rendez-vous.des toucistes de l'a Nor- 

mandie, en raison de -.son l'excellente cuisine 

et de ses prix modéi'és..2. h. 3/4 de Paris, 

l'heure, de, nouen.- .'• 

'•• LA.;Kt-ijjpi'oj*AsiE 

M.AbelEreçlni;ilin,;àgé de cinquante-cinq 

ans, demeurant,^ .ruQ'Germa,in-Pilo|n, est 

un kleptùrn.ano"iriVçité,ré. 

;IÎ a déjà été arrêté 

plusieurslois" p'oùi' vols dans les magasins. 

Hier,, surpris au 'moment ou il ''s'emparait 

d'un;col de dentelle à 'un étalagé, boulevard 

de Magenta, il a:soptt de sa poche- un revol- 

ver' et s'eât tire- une;bàlle;danS'la bouche.On 

l'aj-transportô a .L'h.Opital :Laribpisière. Son 

état estês plus grîj.v,es, • 

LE'5ÎYSTJÈhÉDOPECQ • 

On a repfiché'au pontd'u Pecq, à peu de 

distaiK»iie l'endroit où fut découvert' jadis 

Aubert,' la victime du'phartnacién Fenayrou, 

le cadavre d'une femmede trente-cinq ans 

environ, vêtue d'une toilette claire très élé- 

gante, et ayant du linge très fin, marqué 

B.D: - .•>••. 

Le. Parquet deVersailles ôuvert, une en- 

quête. Juande Paris. 

Je~ndeParis. 

DANSLES DËPARTEMENTS 

UNNOUVEAUSONDAGE 

•«»«»5;malade en :19O7. 

Mlfa Montmartin,,18, ans 8 mois! . 

M. Mùllot (Andi'é}, 15 ans 4 mois,' 1" accessit 

enl907.- •"• '' 

Mlle Goudôket, -15 ans 1 mois, second^ prix ea 

Mlle CUalot, 17 ans 2 mois,' second prix en 1906, 

a concouru ''en 1907. 

Harpe. Morceau de concours Fantoi- 

«e,'do'M. Cosâre Galebtti. i, 

Mlle.Lag-fïé,,20 ans, second prix en 1907. 

Mlle Déli,»aao-Pèi'ez (Maria), 18 'ans" 5 'mois, 

i«r:accôssjten-"19(WJ 

'•••- •• •- 

Mlle Gaulier, dSans 4 :môis, admise :à concou- 

rir- on .1907. (malade,). 

Mlle Ingrholb.reclit (Hélène). 16 ans 11 mots. 

Mile TJi'etz,'15 ans '6 mois, l

14 juillet .émettait hier, en mémoire, à un 

desjyuj3,5an.cien.s sociétaires ,de la. maison, 

un épu,yf|jr -amusant/Pendant qu'elle était 

maîjErëss|f-.&e;Paris, la Commune .intima, à" 

plusieurs" reprises, l'ordre dé joue-r aux artis- 

tes de la Comédie-Française, et déjouer « des 

chefs-d'œùvïe »..• '• 

M&'Eâ&uaxdThierry, 'aLors&dm&nistrateur, 

composa donc une- affiche avec Britannicus 

et le Misanthrope. Racine et Molière n'obtin- 

rent aucun succès auprès des invités de la 

Commune. Et l'un d'eux exhala son mécon- 

tentement en termes amers 

w 

•^j'iSf'àur'ait-oii pu -choisir, gronda-t-il, des 

chos^ësiplas intéressantes quecette littérature 

pouMâedë l'Empire-?. 

• •' 

Palais-Royal, 2'lieurBs, Une Nuit de noces. 

FoliBs-^lDramatiques,2 heures,; 'les Exploits 

d'timFittpar'isièn." 

Théâtre Déjazet,;2 heures, Amour et Code, 

Tire-tau-Flanc! 

Le 53«'.ïàsércule-dti très intéressant Dic- 

tionnaire dés Gdmédiensfrançais, rédige par 

M. Henry. Lypnnet, à paru avant-hier à la 

Bibliotlïèque.de'laRevueuhiverselle 

interna- 

tionale illustrée, à Genève. 

Il contient les bio- 

graphïés de' Mlle Jane Hehriôt làjeune 

artispe qui;;pèfft si tragiquement dans,1'in- 

cendieqei'te Comédie-Française, des Henry, 

des jggf'aiïït, d'Hervé, l'auteur de Chilpéric 

et djï; ^/ir"i?'aù^d.'Heuzey, d'Hippolyte, 

d'Hoîîpiann1,! d'Homèrville, d'Honorine (Mme 

Périçd)i^),' d^Hoster, de.'Houdin, de' Mlle 

Adélàpé;Hùs;et. du" célèbre. Hyacinthe'. 

Nous:apprenons le mariage de M. Philippe 

MoreamJ chef d'orchestre des Boufifes-Pari- 

siens:£te fils 'deit'M.' Emile Moreau, l'auteur- 

dramatique bien connu, avjeç;Mlle Geneviève 

Goubètp. • 

•' 

'"' 

Ve^îçiâsé 

Air?Càsinô,iîïgioJe«o,;chanté 'par MJAlbers,: 

Carmen, avec M. Alvarezj MmèeWyris et 

Cesbron; Faust, l'Eventail qui a été très 

admiijéj-i.la ^Symphonie,gn.. la desBeethoven, 

supeibswent i-eièculée par .ôrchestre de M. 

George*;.^pty l'admiirabje concours -hippi- 

que, clôturé par le'générai Perez et le baron, 

de Neuflize tout- ce progràtmmeextrême- 

ment-aippréeïé de'1'.éléganteclientèle; du Ga-' 

sino^justifiB. la.-vogué,. plus que jamais -cUi' 

clarée, de Vichy. •'•- 

Lefèpèrtbiré ^d'e comédié;de cfette 'semaine,, 

au Câstnp d'Eviah, tiomporièra ricitarnme.ntj 

Secoàâ*Mé)ï{itj'é;'M''MèdejH&,qëlieJçfsètt$:mîz\ 

/emm&Çâi.fbujie/dji^Ga.sinioihabilëmfint'fli- 

rigée"jjaiJvîit.' F:: Përrie^'sjOulè've à chaque', 

représentation des br|yos sans fin.. 

Mme Renée Danthesse est engagée, pouT cet 

été,a eh •' cè: moment,à -Viçhy 

doit y 'chanter Werther^,eri représentations;; 

Sajoï'îë vôii'de mezzb,délicate et pathétique 

convient admirablement au rôle de Charlotte; 

Ce sera évidemment -pour la jeune cantatrice 

un nouveau grand succès. •• 

La'Bc'àla de KÉrlàn-donnera, cet hiver, la 

première dé! Theodorà de MM.Victorien £>ar- 

dou et Xavier Lérotix:. La direction' a engagé; 

spécialement pour cette création, qui sera lé' 

gros 'évéheinent de ia. saison théâtrale à Ja 

Scala,' Mlle Mérentiè, là jeune et brillante 

cantatrice, si appréciée si chaleureusement 

applaudie, à l'Opéra, M. Rousselier.fi sera son: 

principal 'partenaire. ]lQUSS, 

8Q,11;1' 

, v 'v-' 

Serge Basset. 

SPECTACLES 

à CONCERTS 

Aujouïd'Huî 

' -' 

' 

Matinées' 

-.jiiyeçij .les spectacles, du, soir,, 

au Noûveau-Girqpe(â -h,. 1/2) et au Cirque; 

Medr#no.:(2.h.4/3.). 

-. 

-?-,Aux'Ambassadeurs', à 3 heures, matinée- 

à prix- réduits. Paris-' tout nti, r^vtte (Pranem, 

niiss -Gàiu'p'ton.-): 

" • 

Ce sôïr i; 

A -Marigny, Mari&ny-Remie, avec -Mlles 

Alice Bonheur, de Lilo, de Landy, Délma- 

rés, mj.ss Lawl.er^.avrigny, Debrenue MM. 

Max Morël; Vallès; Sërjius, etc., etc. 

Tessie, -à-M.W. H. Vanderbilt (J.. Childs);. 

.3,,Drapeau, au prince Murât (Lynhaïa) [1/2 

longueiir, '1 Jpnguei}r172). 

Non places. Jean de Nivelle, Domination." 

'Pari mutuel à 1O-ff; Gagnant, 79 fr.-50. 

riaçô's î'Bitpk, 34fr. 50; Tessîe, 22fr. 50.. 

Prix"dii Bréau '(4;000 fr., 900m,). -f 

'.Montagne/ à M. Ed. Blanc (G.- Stehiir-'S; 

Réaction, as M.X.-Balli (F. Hardy)- 3r Brd- 

nette, à M;Ci. Duval (J. Jennings)"(eheôluf:e,' 

encçlure), • 

••Non-placées.: Salamine, Martha, Mei'yénv 

Çhalabre, Loulla, Automne, Lolla, iCiïkenrjj, 

Àlnieria,Okra, Liljiau, La "Ferté.Êeâ'uhar,- Y, 

.pais,B'UlI?. .- 

Pari mutuel à lOfr. ::Gagnanfc,-67fr. OQ. 

Placés ï£6'«iagtte,33 ï-r'ïlsà'ctioVj'lÔ'fr.?'. r 

'Brunette,|ifism3:. iu-îca il .hmî- 

Prix de Chartreltes (2,000fr., 2,100m.)- 

1, Beacli, au baron' de: Lendinez(G: Hall); 3 

Qlu'Elle;E?it Béllë/â1 M. PascautVLassus) S, 

Ijb'Nofirià-naë,-à"M. P. Desclos (A. C. Taylor) 

(tltè, 'tête).' 

•• lSTôn- 

placés j Jlaghzen, Léo, Brive, Se. 

villa. '" 

< Pari mutuel à. 10fr. "Gagnant, 

'76- francs' 

.Placés :Bèa-ch, 37 fr. 50 Qu'Elle Est Belle,' 

!25fr. 50'. -' •• ' . ;•' 

•! Prix Onésime Àgûado (8,000fr., 2,300m.). 

1,'ïlaleigh, à M. W. K: Vanderbilt (J. 

-Childs);2, Vépitien, à M. C, Blanc (Beaumé) 

(2 long.1/.3). 

-• • i- = 

Pari mûtueL.â,,10. fr.; Gagnant 14 îr. ;50. 

Prix de Mavlotte:{i,mO fr., 3,000 m.). 

1/Dandera, à M. Leheû-(J. Jennings); 3, Saiit^ 

de Loup, à M.A. Merle (A. Woodland 3, Five 

O-Clock,'à-M:-W. K. Vanderbilt (J. ChiMs~' 

(2. longueurs,i longueur 1/2). 

Non placés Mlle Bphifaçe, Abondance,' 

Mèli.sey,,Bury.: 

i Pari mutuel a 10 fr. Gagnant, 34 fr. Pla- 

Bés: Dendera, 22fr.; Saut d^Loup, 22fr. 

'• :'• AJax. 

,J, 

, LES armes • 

LETournoi d'Ôstende.– Les officiers fran-- 

çais l' actuellement engagés dans le Tournoi- 

militaire d'escrime d'Ostende, sont MM. le 

papitaine de La Falaise, le lieutenant Përrô- 

don,les. capitaines Sée, de Ranst, de Ber- 

chem.'de la Raillière, les lieutenants -Bour- 

din, Slargraflf, de 'Villôle, Chapuis, de Mas- 

patrie, Touny et de Lesseps. 

Jehan Septiine.1 

AUTOMOBILISME 

Défcidément, la marque « La'Buire » ob- 

tient de tous câtôs un succès imprévu: ex- 

cessivement robustes en même temps que 

très souples, les châssis « La Buire sont 

certainement ceux qui possèdent au plus 

haut point toutes les*qualités que l'on peut 

demander à une voiture automobile que ce 

soient les 4-cylindres de 10 HP, de 18 HP ou 

de 2§ HP, ou les 6-cylindres de 24 HPet de 

80 HP, c'est par excellence la voiture souple, 

silencieuse, élégante en même temps que 

très robuste, et de-nombreux essais sont 

faits chaque jour. de ces incomparables voi- 

tures à l'Auto-Office, seul concessionnaire. 

Bureau et hall d'exposition 75, avenue 

des Champs-Elysées (tél. 667-93 et 667r94). 

Demandez à la maison Charron, des rensei- 

gnements, sur son 8/10-chevaux, 2-cylindres 

et sur le 12/14-chevaux,. 4-cylijidreSj 6,250 

francs et 8,500 francs. 

Ce sera le plus gros succès de l'année. 

**# 

Une marque d'automobiles n'est.une grande 

marque que lorsqu'elle apporte à sa fabrica- 

tion un' fini sçrùpulgux et n'emploie que'.des. 

matériaux dé première qualité. 

Les,Léon Bollée du Mans réunissent ces, 

deux conditions» 

A l'Auto-Générale (J, Salleron, directeur), 

24, ruedu Mont-Thabor (en face del'hôtel Con- 

tinental), grand 'choix en" Bollée, Renault, 

Hotchlciss, Fiat, Unie, Mercedes,.Lorraine- 

pjetrichi Brasier, etc., etc. 

; 

he magasin d'eipositionet le garage de la 

maison 'Outhêiiïn-Ghâlànd'rë constituent.l'en» 

semble le plus parfait de rqrganisation mo- 

dernepoui: 'la vèpteet l«rejnisagejdes'?i'Qitu^ 

i es.Téléphone 5/1,7^ V ; ' 

res, Tçlepfiqne 5;1;7,1)2" 

i!~ 

t 

Hâtez*-vousdans le choix d'un«' automô^ 

bile L'exposition p&rmaneiite:de la Société 

Mercedes,70, Çîhamps-Elysêes, son nouveau 

.catalogue, ses nouveaux prix vous fixeront 

aisément. 

"•~i; ''• '•'•" 

- i'.j»,î' :.:.;'&$*£.7. "'•' 

B's^stirance^pn'Jire' fes"èî3Î4ehiï;¥ôSUl,tia;iït., 

dléplHtp.mênt. 

:'dç. Mèumalia.u,es' 

^s.t V njatériau-x do toute .pre- 

«lière qualité. Agent général pour la.Franco, 

18, rue de Berri,' Paris. >- 

La ^Société Blériot -possédç-en plein quar- 

tier de l'automobile, tout .près de l'avenuedu 

Bois, un luxueux magasin où un personnel 

êmpressé et conjpé.tent est tout à If, disposi- 

tion des clients pour leur montrer les nou- 

veaux modèles et leur expliquer lé. fonction*r 

..neme.iit des appareils. 

Les automobilistes apprécient l'heureuse 

initiative de M. J..Bordorûl qui, en plein 

quartier automobile, 46, rue SaintTFerdi- 

nand, a installé un;atelier de réparation mo- 

dèle pour tous genre's'de voitures." 

,?* 

On peut essayer sur demande les voitures 

Rochet-Schneider de toutes forces en s'a- 

i pressant'à H. de La 'Fresiiaye, concession-' 

•'liairo pour Parik'et le nord de la France, 

15, rue du Débarcadère, Paris. 

'• 

..AROSTATION [ 

A lîAéro-Ciuh. de France. 

Le dirigeable et l'aéroplane sont loin d'a- 

yoir diminué. la passion pour les voyages en 

« sphérique »j -La dernière statistique de 

•J'Aéro-Çlubde France le prouve. Pendant lo 

premier -semestre 1908,186 sphériques se"sont' 

élevés dû parc de Saint-Gloud,' cubant' au 

total 199,185- nôtres cubes et bnipbrtant 

512 passagers, dont 74 damçs. Les chiffre» 

correspondants de^l'an derajer son},-large- 

.nient:4ëp?.s.sé6i. 

Côté'aviation,"l'activité de l'AêrOrGlubde 

Frapce ne s'est pas manifestée d'une fajon 

'moins sensible. '• 

Pendant cehiême'semestrei'pluadeiOO ex-- 

périenees ont été faites, en effet, à Issy-les- 

Moulineaux, ;dp.nt plusieurs furent, comme 

on sait, de retentissants -.succès, celui no-- 

tairinient; Isj^plus récent–d'Henri Farjnan.. 

jres^nt dans ràir."p\eiidànt 20' 1S" -3/5, 

> •• .• LUTTE 

Championnat' de' .TAlcazar-Bouc, vain-, 

quèur de F.our.:npr.Herd, vainqueur de Sai- 

netti }: pens,vainqueur de Çffiejkaï; Viryet- 

.BjOinanoff, matchnul. 

AVIATION 

'' Ontélégraphie'deTurin 

lie temps devenant meilleur, Delagrange a 

fait dans un essai privé un magnilique vol 

de -Oiizé .^minutes1huit secondes, s'arrètant 

volontsâremen% en présende' de toute- J'Ecolé 

polytechnique: 'et ;des' ingénieurs ,qui l'ont 

acclamé ayee êntl,iorisiasme., 

Domain,casp,iip.ul3lic,.si.le temps. se main- 

.têrit. r-Eiij^p,, .. 

] IGÂRNBT Dïî JOUR 

PfcLoi'Ji,pASoyis.'–A .trofs , heures, .au" 

Fronton Binçaù. Prix des Ecoles, matcli en 

60 points entre'.Iep équipes îrigoyen,*AYr>u.é 

Landa ibleus)"et Sava'uei Mepor, Martjnçs»': 

-Araeriean-o-(-rpyg"es; 

,•- ni. 'U'ï 

LA fiOSE FRANCE *J^&tâ®§SÙ 

ER~NClGEOüHIGANT.ÎB F4S4Nô oid' 

I« 1 .~< 1.Il 1 ~-1 .-1 »I~ 

'~E0!1tAGES;;EN'R0'ULE;AUX 

'ç,9ro,¡tJiQii~~j?tt~Q\h¡ i~~i\l1t$. ,< 

;11, ,L'lii, 

lN ,A, t,P"R.,°, 

LM ESd&E é'E'S' itOSES ZJàrMât 

7 

SAyONJFûyGiRI 

BOïALE».î«î^ 

j .4 

ROSE TRIOMPHE DE PARIS 

CBÉATION SENSATIONNELLE VICTOR VAISSIEB 

JEA[t Àppét iL, Di 9 estion~ 

&fyjllBft|Eflif Appétit, DigeBtional 

^RÉflCIICB 

Foie, Calcula, Bile, 

flEblEUoE 

Diabète»; Goutte. 

OCIÉTEGEMÈRALE 

denFAUX.VAL8(ArO&pfcàV 

BULLETINCQMMEtiClÂl,- 

Paris, § juiileU r 

VINS.aa La situation, de. la, .future récolte se 

dessine peu à peu avec plus de précision. 'Ajxr" 

joui'd'hui, on peut prédire'que si aucun'- dégât 

ne survient à la vigne, la résolte sera au moins-'1 

eg-ale à celle do l'aunéo dernière 'elle lui sera ` 

supérieure si' "le temps se (maintient fàVbiiibla • 

jusqu'à lg,tin. i '• • v; 

Sur tout le littoral méditerranéen et dabs'. lé 

Midi, -le -vignoble est très beau, sain et >cha.rgA^ 

de iruits. Les affaires y sont peu importantes 'et. 

les cours ont encore un peu fléchi. On peut àcïTe- 

de beaux vins à Ofr.90lé degré.La. bonne mar." 

chandise courante ne dépasse pas 1 fr. le degré. 

En Bourgogne, la situation 'est parfaire et les 

apparences superbes. Les affaires sont calmes 

au vignoble et portent exclusivement sur les 

vins classés de 906. Les prix manquent de fer- 

meté dans tout le Mâconnais-Beaujolais. 

En Gascogne, on fait au vignoble les prix de 

25 a 35 francs, }es ,228 litres, en ordinaireg. La 

demande e"st un peu plus importante nue dans lô 

Nord et l'Est.' 

.» 

En Algérie éf en Tunisie, les promesses soat 

bonnes. 

En alcools^ là tendance est ferme quoique les 

demandes scréduisfent,- la consommationépui-»: 

sant ses réserves avant 'd'acheter. D'unautre 

coté, les haussiers deviennent très 'prudents: Qq 

a clôturé le disponible, à 47 50; août, 4775. • 

Petites Annonces 

la Ligne.. ,V.6 frqncs 

Par Dix insertions ou Cinquante lignes 5 franss. 

Les Annonces à 3 francs la ligase concerneatj. 

1° V-Indusirie et les Fonds de cpmmercç; 

2° Les •Oçeasiçns,: l'Bnseignetn^nt, les EttMJÏoj» 

ç,t ÏQs.Gg-nsdevfdison;- 

•/ 

: -•)“' 

tï» Les Pensions bourgeoises. ,.i. "r:i; 

La Ligne ~a trente-sw Lettres; ' 

PLIISIRS P1RÎSIÉh 

CLOTUREANNUELLE^– 

Ôpéra-Çomi'que.Qàeoi}-. 

Théâtre Sarah-Bérnhardt, Vaudeville, Varier' 

'' tés, Renaissance, Lyrique municipal (Gtaité), 

Gymnase', Théâtre Réjane,. Porte-S.t-M'artini' 

Bouffes-Parisiens, Amijigu, Tréteau, Capu- 

cines, Grand-Gliignol, Comédie Royale, T'ria: 

non-Lyrique, Princes's Théâtre, Théâtre, de.» 

Arts, Çluny, Théâtrû Mévisto;' ;- •, 

Programme des Théâtros ' 

MATINÉES . 

mHÉATRE DE VERDURE DU PpÉ-CATELANv. ( 

j. ,3 h. Briiannicus, ' 

AMBASSADEURS 

(2 h.), NOUVEAU-ClRQUE 

(2Tl. i/2), 

i| Cirque Mbdra.no (2 h. 1/2). 

. Mêmespectacle que le soir, 

'.SOIRÉE .xt 

r~ ¡.?, 

O'FjERA. -Relâphe. ' "•'î'v^' 

Vendredi Fqu?l. __il_ 

FRANÇAIS (Tél. 102,23). te- 8 h. 1/4. -LàiBells 

If Saïnara le Baiser; le Misanthrope. « 

Vendredi Le Passant Simone. :> 

Samedi L'Ecran brisç; Ampitrcuse. 

pinianciie 

Le Bou-r et ,le. Contre: VZç. 

B'aisfii-; Poïycuçle, l. 

\1OUVEAUTES (Tel; 102-51). – S h, 1/2. -. 

11 'Occupe-toi 

d'Amélie. 

THEATRE ANTOINE (Tél. 43C.33). 8 h. ,1/2. 

1 ••Snerlock'ïiolnW. .' "J '• 

PALAIS>iyjYAL(T.oU 

1Q2.50).^-r', 8 h. 3/4-, -*•- 

Le Coup /a< oa Attractions -dwbbses 

iel- lUl-o- L© ©bien Toqué,. AieriàJ- Smith,, 

Mat. le dimcl". Enjma Francis. 

JiRDIN. DE PARIStS^ 

Spectacle Conxert Promenade Cirque 

Attractions Bowling--Alle'ys 

Dimanches 

et fêtes m.atinées.à ?- heures.. 

./lîn ï f t? (Jardin d'Èté);'(T. 4Ô7.G0.) Ar«c" 

tlllJiliJiJ Cocotte! srB«-revuedti'P.-L!. Fiers et. 

,E. Héros. – E"RiscBiiVilt)ert;.A«.NeLsto3ie,Gabin, 

Brém-enval, P. Delys, J.MerviUe, Ch.Martehs,ctç. 

I MBASSADEIÎRS(Tél.244.85). S ht. Concert-^ 

'A Restaurant. – 'Paris iout: nu; rev. .Dr'anem 

Miss Gampton,. etc. Malin. jeudis et dimanches 

nALTABARIK (T.26792i. Samedi prochain.: 

BAL TABARIîi (T.2G792). Samedi prochain 

Circûit'de ..Tabarin. Grande fè.te ,de:nujt. 

/LCAZ9b \Iusic-Hall-Restaurant (T;e?l.i3:.yi;. 

ALCAZAR Music-Hall- Restaurant 

(Tél. 132..J7). 

Du,lC!'au20juil. Chïijiipionn^tdes cj.ia.mpîpn.s. 

Primo, de 20,0ft(i6a^tej:i

WOtiVEAU CIRQUE(Tél. 241.S4). –Su. 1/2. 

n "La Revue, spectacle équestre et nautique. 

''- ATTRACTIONSdiverses 

Mërcr'ëd.yjeud.\ dimanchyet fàt., matinées à 2H/2 

' ft^JP' 

CLOTURE ANNUELLE 

ftllRSY Réouverture' en octobre. 

GRANDS ni-TPAYOT CONCERT ET CI- 

GRANpS 

',D[T11 "l, t1L CONCERT RAPHE 

MAtfASINS'-DtJPAIlîib 

NEMATOGRAPHE 

toiis'lésjoursyileSb. 1/2 à Ch.Ifeauf le dimanche. 

~'¡"I'DQ;U.'E"lrEDR, 'l,N' 0,' .'(Têl.~O.65), 8hlÍ2 

Matinées -4çuçlis. dimanches, et fêtes. à. 2 h. ,1/2 

CARILLON,30;bG.Berger.- à Houlgate., 

/3$me',Ë. Brémard, à La Bourboule. 

^J.Henri:Brisac,,à.Chamonix. 

W. BrUlié. àArçy-sur-Cure. 

MmeEugène Berthoin,- à Saint-Didier. 

M: René Barbier, à'. Boulogne-sur-Seine.' 

MnjeCalmapn-Lé.vy, à Vittel. 

Mlle baron Clauzel, à Houlgate. 

M.îCré,qui, au çliâtèau de Lagraulas, ;par Vic-Fe- 

> zenéâc. ••'.• À 

ïilme. veuve Félix Chardon, au Val-d'Osne, près 

-Cây.éux. 

W. Çhànïpetier de Ribes, au château d'Argagmon. 

Jtjmi Courtois de -Viçoae, au' château dé.Parpan, 

;ipâr:Toulouse. • J 

• 

MweTony Dreyfus, à Versailles. •: • • 

:Mrà«-D; Delaunay, à Perros-puirec. 

ftji fcucien Bescaves; à Rèignier. 

Mate H. -Droùct, a Mondrepuis,;par>Hirson. 

afâf p.rbux, 

au château du 'Petit-Change, près 

'îférjgùeux., !• 

Mine G. Djimont, à Villerville.. 

Mîne.'Fèinand David, à Chatou. 

M.lévbârùn..W^d'EngelhaRd.à 

Gif.. c 

Ml-'le^énéràl marquis d'Espeuilles, ;au château 

> 'àe^-èïoniiLgne, à 'Saint-H6noré-les-Bains. 

Mlle.Éth«ïîmbn,à Uriage. • 

Mile'.Eloqiiét, à Bvian. 

JJme^ RÎai'ce} Fournier, à Houlg&te.. 

MÂÎbert Gérard,' à Àix-les-Bains. 

-Mine'la* comtesse deGâlliffet.àTourgeville, par 

•Êeaùville.. 

M.'Alïre'dGans, à Versailles/ 

Mme la-princesse dHenin, à Chatel-Guyon. 

M.Hénnot, à Nesles-la-Vallée. 

M. Jardin, a Cabourgv 

îjine Lorg'pié, à Saint-Germain.-en-Laye. 

TC.'Edinpnd Léhmann, à Vittel. ••' 

Wi Jules Lowengard. à Gërardmer. 

Wi'HemH de Lafaulotte, au château -de.- Bello- 

-zanne.ipar Gournay-en-Bray. 

Mmeveuve Ledat. àGouvieux. 

MMebarpn P. deLaçglade, 

à Uriage. 

Mme de Lalàndè, à Dieppe. 

• 

M.v le 'baron Marc de Lasgus, au château de 

'Barbevlllè, près Cayeux. 

•ïS'iLancUônpn',-à Juzennecourt.. 

MtnètPaM.Metsch, au château d'AmbleviHe, par 

j Brayret-Lu. 

M. H.'Maillard, à Champeaux-8ur-Sarthe. 

Wmë:kifrèd. Mcttetal, b. la:Harazée,.Earyienne- 

.ïè*-Ç^âtpau-" • ""' 

M. ;C.-6^Mprlock-, à Cabourg.. . 

M. Jiiles Moullet, à,A-x-los-Thermes.. 

M.,HP:.Noac'k-palJi'us, à Hôulgaiç., 

~t.~l'>or~l:'à'1)i'ynpu.v.çau^courant de demaudes a permis 

slîlJa^clôtnre dese.faire à un niveau très sa- 

•izsfâiSarit: 

En somme, c'est la fermeté qui persiste, 

pàiis grande activité. -Il est facile de s'expli- 

qtier>cet 6tat de choses on ne .songe pas à 

oiitr'epTeridre;de bien grandes transactions à 

lft-yelUe'de :trois>jours de' fêtes c'est pour- 

qubi''hiioii's •- ne^pouvonsqu'enregistrer 'des 

séjncës;fort calmes. Mais, d'autre part, notre 

•lilacfe êst soumise,, à l'heui-e- actuelle,' qu'à 

'11,Ja, 

,Cr,l)'e,:sL~(),Umlse. 

a' 1he"u1,'e' 

,a:ctuelle; les 

ae^.àii&iéncée extrêmement, favorables les 

marchés étrangers sont généralement très 

ïit#ït.Mfaiis, et tout particulièrement celui de 

Wàtî-SWeet; le plus intluont peut-être en ce 

niotti§Bt-ci la situation économique,touten 

îi'étajit" pas aussi sâtisfaisarite'que 

l'année 

dérii-'ère,' a pareille époque, est néanmoins 

plus -f àvorable qu'au mois de décembre der- 

nier"etlquë durant tout le premier trimestre 

deî'jinnéê én.coxirs enfin, et c"est peut-être 

lteaflus împortant pour notre Bourse, les 

ClhanVbree' 

vont eritrer.en vacances àla fin de 

là' sejïiài,ne,' s^ns avoir résolu: aucune des 

gr.ânjdes 'questions dont nous étions mena- 

cgs--j••.•- •-••• 

' 

C'est, encore;notreTrenta, les fonds russes 

etfles Yalçursi espagnolesqui ont conduit le 

mouvement > d;amélipratioii. Le groupe >des 

ruines ôr.ùi était, ces jour-ci, plus inac- 

tif à 'profité dequelques achats déterminés 

pjir.la* publication dés premiers résultats 

don.nés..enjuin par; l'exploitation des mines 

sud-aïricaines. Onconstate avec satisfaction 

une nouvelle réduction 'des frais pour; la 

piuiiart des' Compagnies. 

Notre 3 0/0 s'avance à.9547. •• -• 

X*Extérieure espagnoleclôture à 9642; le 

P'açiugasti'S. Q/0., à 63 7_5 le Serbe ~4~Q/.O, 

à 

8395; 16 iurcunifié, à-97 67. 

Parmi lç§fondsr.usses,le 4 0/0 consolidé 

slnscrjt. h: 87,30contre87.25; le 4,0)0 1901 

à*©":lt> contre"8665; le S 0/0 or 1891, à 73 80 

coi#e'73 75;le 3.0/0 or;1896 h 72 80 contre 

72:75 Ici 5. Xù'j.Ot9Q6,à 9840 sans change-. 

ajsJBti' 

"? !••' » •- 

0e '"BondU'Tïésor S 0/0 4904se traite a 

BOS-> .V ' 

^Dajis le groupe des,- grands-établissements. 

de- credit, la Banquede Paris "est à 1J440;"le 

Cré'dît- lyonnais,, à .1,173: le Comptoir d'Es- 

comptée 695 la Banque française; à 240 la 

CréMt-moUlierj à' 104; la Banquede V Union' 

parisienneà. 600. 

>: 

Parmi1 les valeurs industrielles,; l^Thom- 

son- :cote 658 ; les Etablissements Orosdi- 

JSac&sôntférraes à 227. 

t,es chemins français sont calmes i>Est, 1 

$&Nœiïïiïmi:6rle'ans^ï,3GQ: 

Le ,AfétpôpQlilain clôturéà 483 le- Nord- 

Sud, à-2â7. :•;•••. ;; 

ipârmî'lës valeurs! d'électricité, la. Société 

d'éfëctricité de Paris est à 354 l'Eclairage 

éleétriqw, à 273. 

pj>ns r le.çoropactiment des, valeurs étran- j 

gèfes.'lâ'gâ-ttçtte^ d'AÛiènes se retrouveà'114; 

l&'Barique centrale -mexicainnlk.Sê'à.: 

j 

î|e Rio 'clôture àl,;617 contre r,620. 

Parmr les vaifeurs^ industrielles russes, la 

Lq&cnémins'eapa~nëis's~n't~i'6n'të'nu's' 

Saragosse, i%; Nord de 

V&sptignè, 830; Anda- 

j:oM,308. 

MmCîPéan, àBagnoles-dë-rOrne. 

Mme Pacary, à Evian. 

M.1Philippes de Kerhallet, au château d'Agues- 

seau, à Trouville. ••• ' 

Mme Alfred Plpcque, à Royat 

Mme Portefin, au château du B.ospefay1,,|iar'La, 

ChapeUe-ïvon.. 

;M. Sigismond Reitlinger, à Sàint-Gennain-en- 

Layo. 

M. Jean de/Rèszké, à Deauville. » 

M- G. Reyna,ad, MBétheniville. 

Mlle Henriette Rogsers, au Mopt-Dore: 

M. de Rouvre, au château du yal-des-Eschôliers, 

• par Chaujflorit. 

Mmela baronne Henri de Rothschild, à Deau- 

ville. , . 

MmeAuguste; Seydoux, à Versailles. 

Mme la .baronne de Sermet, à'Deàùvllle. 

M.'E.'Sommiér, à Vaux-le-Vicomte. 

M. Thibeaudeau, au Mont-Dore. 

M. le comte de Vofriiô, à la Verrerie, à Oizon, 

-Mlle Adrienne Valobra, à. Montmorency. 

M.J- Waûbe/rt. à Saint^Germairi-én-Laye.1 

l 

Mme Camille Weber, à^ Beu^yal. ' 

Mme/.Wagner, au château du MànetJpai; .Trappes. 

. :4 ÇËJpdXGER- 

M. Constantin. Bellio,' à Urlaizir;. 

Mme.Marie Eeknardl, au Gurten-KUlnirsur-Berne. 

Mme la baronne de Lancken-Wakehitz, â-Gun- 

thersdorfi 

Mme Charles Michel, à Saint-C^rgueS'SÙr-Nyon. 

MmeSouthgate.àiChampéry. 

M. José Maria de Semprun, à Granja de More- 

r.uela.' 

v 

MmeSarti Silyestri, à.Bormio; 

'• 

M.Warlomont, Carlsbad. " 

Mme la baronne de Ziégesar, à Canterbury. 

••:•• ARRIVÉES A PARIS. 

M. Gabriel Brun, Mme Raymond Blanchet, Mme 

Léon Patzouris née Soutzo, Mme la comtesse 

Perrot de Chazello, M. Albert Trôtin, M.Alexis 

Pégoff, venant de Moscou. 

OFFICIERS 

IfllHlSTEBIElS 

AVIS >' 

A ces annonces 

est appliqué 

un Tarif dégressif, dont les 

prix, diminuent en raison de 

l'importance des ordres. 

ADJUDICATIONS 

Environs de Paris 

VENTE auPalàis,23juillot,2h.: 

Château etCHASSE 

be BOIS-VIGNOLLES ^5^1^! 

^'adresser à M"Mu'tel, avoué Grange, Pérobne, 

u; notaires à Paris, et àMeSalmon,not.'à..Tournan. 

Province - • 

ijiTUDES de 'M»HENfeYCROCTAINE, docteur en 

TUDES 

do ;"1\1;HENRy'OROCTA:INE;,doctaué én 

Wi1-droit,avoué à Nàhcy.pl. de la Carrière, 21, et de 

M° Brunet, avoué à- Paris, 95,r..les Petits-Champs: 

\BNTE' d'IMMEUBLES, le vendredi' 24 juillet 

1Ô0S, à 9 heures du matin,- au.Palais. 'de 

justice de Napcy, d'UNE PROPRIETE sise à 

BEAUEEGARD, PRÈS NMCY 

de 4 hectares 35 ares 66 centiares .environ, eu- 

tourée.de murs, comprenant Maison de maî- 

tre, jardin potager, verger et* d'agrément, bois, 

rottes, etc. Mise a prix 30,000 francs; 

de 5 TERRAINS \T ITVTftV rue HermUte,,8Uï 

de 5 ,TERRAINSNANCY, des mises,âp~iY 

à BATIR, sis-à 1\AL\IjI- 

des mises;àprix 

de' 24 à 32,000fr.. et dç3 IMMEUBLESimpor- 

tants à usage d'HOTEL-\T » XtnXr cours Lêopold, 

tantsà usaged'IW~'EL- N. ANC', gur des' miées 

PENSION^sis à 1\ AlNbl' sur 'des mises 

à;prix de' 34 à 56,000 fr. Frais en -sus. 

pour 

renseignements,. s'adresser à M08Ckocta^neE 

et Brunet, avoués, et k.M. Ménage, liquida- 

teur judiciaire à Paris, rue: des Mathurina, .44. 

pyj3, "• "A' -T- 

~~AISON, lt, et (s Morvt- 

ioM^^CHATEAUDUN "& 

Revenu bi;ut-: (>9,747;ir.Mise à prix.:900,000 fr. 

~AISQN.ftTJ 

~rm? 

t nnUM 

9. R.b.39.506f. 

Maison. rruATT? A TTHTTM 

9- 

R- b. 39,506f. 

rue tnAlriALJLfljIN-M.àp^&OO.OOOf: 

MAISON, n A IVfDAAT- 1 0 Rev- brut 29.236e. 

.;• rue IjAMD.UIN-, 14 Mise p« 430,000t. 

A adj. suis i éneb'.Chamb. net. Paris.'le 28 juillet. 

S'adr. M;.Williara Bazin, not., 7, r. Saint-Flpreûjtin. 

jie&.iDbUgatloiis 

,fi ,0,/Q, du. Pvnt.duJiowno 

sont à 49S.. • . 

Les obligations: 5 0/0 du Çhjsmin de fer- 

4e floyaz finièsefat à 448. ' 

£i^î!injCTitàL290 

jJa^SosMWiçe,: 

à-ix^ 


Londres, S Juillet, 5 h. 15. Marché sou- 

tenu. Consolidés calmes. Fonds étrangers peu 

mouvementés. Valeurs cuprifères ..irréguliè,- 

Tfis, notamment le Rio-ïinto. Valeurs amé- 

ricaines-fermes, mais sans changements.'triés' 

appréciables pour la plupart. 

Beriin, 8 juillet, 3 h.- 15. Bourse, ferrie. 

Fonds allemands et prussiens en avance! 

Groupe américain calme. Valeurs de banques 

bieri' tenues valeurs' industrielles et de'char- 

bonnages diversement traitées., La Harpener 

et la Gelsenkirchen ont été offertes. • "• • 

Vienne, Sjuïllet, 3 h. 10; Marché calme. 

Crédit mobilier un. peu demandé cependant. 

Autrichiens indécis Lombards demandés: 

on croit que cette t Compagnie sera autorisée 

à relever de suite ses tarifs ;Laendérbank, 

délaissée. 

Bruxelles, S juillet, 4 h. 25. Bonne 

séance. La fermeté' s'est surtout portée sur'lè 

Rio; les chemins espagnols et les valeurs de 

traction sont restés calmes. Comptant lourd. 

Rome, S juillet ,4 h. 20. Le marché pa- 

raissait avoir retrouvé Un peu djentrairi. Les 

échanges;ont été peu nombreux encore, 'mais 

tout fait prévoir une prochaine reprise.. 

IflFOïqBftTIOïtS 

FTOCffiHES 

! 

BANQUE HYPOTHÉCAIRE 

FRANCO-ARGENTINE. 

-A-partir 

du 10juillet courant, les- 10.000obligations nou- 

velles do 500francs i 0/0..n0" 55001 à 65000, de 

la Banque hypothécaire franco-argentine, seront* 

admises au\ négociations de la Bourse, au 

comptant. 

Ces titres seront inscrits àla '.prpnïjère partie 

du Bulletin de la cote, sous la mênie rubrique 

que los.:oblifjations anciennes." Par^suite, -le" 

nombre des obligations :do ladite Société, né- 

irociaiilès sur notre marché, se trouve portéide 

55000 a 65000. 

SOCIÉTÉDUPORTDEROSARIO. Lés 7V579obliga- 

tions nouvelles de 5(K>fr. 5 0/0, numéros 149422 

à 157000,de 1» Société du Port duRosario, seront 

admises aux négociations de la Bourse', au 

comptant,. partir du' 10 juillèt'couraqt Le 

nombre des obligations .de cette Société, négo- 

ciables sur notre marché, se trouve ainsi porte 

de 149421.à 157000. 

SOCIÉTÉCONCESSIONNAIRE 

.OU PORTET DESMAGASINS 

PUBLICSDEPARIS-AUSTERUTZ. 

A partij: du 10 juil- 

let -courant, -les 20,000actions de 250 franos,libé- 

rèes- et au porteur,,de la Société concessionnaire 

du Port des magasins: publics, .de parisTAUs.'ç, 

tèflitz, seront adniis.es avp; négociations' de la 

Bourse au.comptant. Le service des titres et des 

coupons de cette Société est efléotué'.par .los 

soins du- Crédit mobilier français. 

'' 

'LA CAISSEDECONVERSION 

AUBRÉSIL.^ Le récent 

rapportai] ministre des financés l'diï-Brôsil con- 

tient, sur la ques.tipn du chaÈjg-eet.de la caisse 

dé-conversion au Brésil, des'.rénijeignenients in- 

tér'essants.. Nousen détachons, les\ suivants 

Au-31 mars dernier, les. dépôts d'ot existant à 

la cai&se de conversion s'élevaient à 97,873'con- 

tosautaux. légal de *15 pehçe. 

-1 

L'or importe dans lo pays, du fait de la ba- 

lance commerciale, s-est élevé en 1907 à 39,205 

contos-or. En 1905, cette importation s'était 

élevée à'25,862 contos.> 

Depui3-le 22 décembre1906, date de son.ins- 

tâllation, la caisse de conversion à;reçu en or 

113,730contos de rais, équiyalantà7,lO8,15l liv.st, 

et payé i;s;68? contos ou 855,500 livses sterling. 

Au 31 mars dernier, le papier-monnaie 

en cir- 

culation s'élevait, à 640,816contos. contre 7/38364 

on 1898. .' •••• 

LAPRobuCTlà-DUHNC 

ET.DUPL0J6A«)k ÈHÏ&rtlNISH. 

D'après V Engineering etnd Hinihg Journal, la 

production du zinc aux Etats Unis en 1907 s'est 

élevée à 249,612 tonnes contre 225;494 tannêa 

en ,1906.. 

La production; totale du -plomba été de 352,237 

tonnes en 1907 contre 355,309tonnes en 1906. 

> Ces-chiffras'.représentent.-|e:piluonïb:extrai_t.,d§s.;f 

minerais aiî'iericàins;' les minerais étràngerâ'ont 

fourni '76.0i6:toBae6 imWFt eèfltïe 70,187 tonnes 

VENT'Eâû- Palais, le mercredi 29 juillet 190&, 

à 2iheur.es 

MAISON DE CONSTRUCTION 

f pIS AVENUE BOSQUET, 30 

Contenance terrain 462 mètres environ. Re- 

venu brut annuel:. 36,300 francs. Mise à prix 

3pO,QOQl francs S'adresser àM" Pieiïo 

Ladnày et, Messelet,- avoués. 

." ACHATSET VENTESDE PR"Pm ÉTÉS 

Provüice 

ACHATS 

.Prpvince 

4 1 AA ni; iOn KILOMETRES do PARIS, on 

A ÎUU OlJ JZU demande' à ACHETER une 

FERME>pour habitation bâtiments anciens pou- 

vant se transformer en-demeure. De 3 à 20 tiec- 

tares. de. terre ;.eau courante, source, rivière dans 

la propriété ou. dans voisinage immédiat. 

;KcriTe à' notre collaboratrice Fœmina, au Figaro. 

VEHTES ET LOSATIOHS 

''»••' . _ locations 

'Etranger 

'"• .' 

' 

(SinSSBL^-CANTONSiS^1! 

!$SE)LA»Fs"4-CANTO.LXSà 

.~endre 

MAfAITt~ 

DIFQï~~CE.DEMEGGENHORN, 

UA'G: .N"IF RE' S' ID,ENCE,DEl'.UWPENH,9RN, 

iuAulNlr.IljiÙlJJ 

13 chambres 'do maîtres, 

6 chambres do dçmestiqùes, bains, électricité, 

téléphone,' grand parc, port et bains sur le lac. 

Vue ïsplendide sur Lucerne et les-.monta'gnes. 

S'adresser à M. Fould, 96, avenue d'Iéna, Paris. 

AVISCOWWERCHUX 

ïndustrie,FondsdeCommerce 

"COMESTIBLES -CONSERVES 

Marchand eu 

Gros de Comestibles, à Rotterdam, 

bien 

introd. en Holl.,dés. entrer én.relat. d'aff. 

avec une manuf.deconserves de, 1er ord.,pr faire des 

aff. pr son proprecompte/Lettres afifr. sous n"9Q7, 

h 

la Librairie F. J. Scuànekamp, La Haye (Hollande). 

CAPITAUX 

Offres et Demandes 

f1 A DW ÏTV ^s importants à prêter sur 1" 

LArllillJÀ hypothèque sur maisons de rap- · 

porta Paris-et en- province, domainos, fermes et 

châteaux, par fractions da50,0Ù0, de 100,000fr. et 

àu-desSus, :à -un ;tâu.x très avantageux, avec. un 

ambrtisS'eniéntqùi permet de rembourser rapide- 

ment lo capital emprunté. Adresser toutes deman- 

dés à M. MAi.hpaixx,-direcleur.de. la, Chronique 

immobilièredii Gaulois, 45, rue de LisbonnejParis. 

ï|iaovv«,ay.monop.indl':nouv.,d.,prdon.ext.,40.000f 

U prêt,cbmlair.ouas..Af.sér.H.B.4,FigafoÂg.s'ab. 

.Mprët.cc'm'conas..Af.ser.H.B.4.Fig.a!'d.Ag.s'ab. 

fihkMMANDlTEdelOp,ÔOOtde'm.prENT'deBATis, 

LU pr extens'. d'aff. et oxploit.Brevet de, Produit 

Sp.écial se rattàch'.àcet.partie, appeloi réalis.GRos 

bénéfices. Bons intér. et paM.de bénéf.;Recom>n. 

t~ PËT1TJEAN, RUE 1NIJIMEE, i2 

BAISOIS RECOWfUftHDÊES 

Médecine, Pharmacie 

v 

LeMEiLLECRToxiQUBiest le.VIN COCA'M-ARIANI 

Alinientatiott .] 

ME'XO: • 

"'' 

Eors-d'œuvre 

Saîudè de ïteùèttes–- Beurre. r- Saucipsori 

Œufs brouillés aux truffes" 

.Cotes de' veau Pàravoi, 

,.1 "Poularde rôtie 

•' • ".Salade' '" 

•' 

Haricots verls au, beurre 

'. Cr'eïnc caramel 

' Corbeille dé fruits- • ' 

.i Café: et.- liqueur$i •• 

•“. VINS-- ;••'•' • 

Ciiàmpajgnè-èaint-MarGÇ&us' | 

Dm, nfisim&yipt}, ,.f: Cours 

ddcIUafo 

[mirer. 

revçn DESVA'LEU'RS', "SîïèrT^SâûïT^ 

I constat- 

FONDSD'ÉTATFRANÇAIS 

S fr. O O/O Perpétuel C 95 45 95 60 + • lo 

S » O T ,95 '40 9557+.. 17 

3 • O O/O Amortissable.C 

9« 50 96.40 10 1 

3 » O _ T 96 05 

15 » ObUgatlonTunls3%C 458.. 460 +.2 

2 50 Annam-TonUin 2« V.» a 79.. 78 60 40 

'1 

2 50Maa.gasc.a.r2^5{i897..» 80 •• •• 

3 » -' 3T19Q -03» f 91 25 91 50 +.. 2o 

15 » Afriq. Occident.- S%1903»: ibl.-i 45350 +.2 50 

15 » Algérie :t%l9u2 .» 441 50. 

17 50 Indo-Chiaô 3!4%'1S99- 458.- 458'.V 

15 » ;i;ri902> .» 408 40J> 4.1 

20 » Ville de Paris 1805 4%» 538 50 5i4 +.5 50 

12'» o 1869.3-» «S-. 

12 » 1871 «% 402 402 50+.-i>a 

'20 »•' 1S754%» 539 75 540 +.- 25 

20 » –i 187(1»%» 537 25 538 +• 75 j 

10 » ÎS92 2!4 » 36i • 3G5 I + .1 50 

10"» 

•'• 

1894-96 ili 363 75 362 50 -1 25: 

10 » 189S3-» *18 50i 419 75 4--185 

10,» 1899BétT.» 404 25 405.. +..73 

'12 D0 "190t'2«%» 439.. 439' 

11 » 190531'» 388-50 ,386 • -'1-PO 

12 » Ville de Marseille 1SÎ7.» 4013' 50 '409 50I+-3- 

3 • deLyonl!W0 3%» 107 75 107 50; -25 ,1 

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT 

ET OBLIGATIONSDU CRÉDITFONCIER 

156&|Baaque de France.C G4100 41,70 +.. 10 

46 89 ' d'Algérie.. »1356 13G5 +.9 

•îô » del'Indo-Chine» 1370 13C5 –.5 

9 10 d'Athènes T 114.- 114 •• •• - 

51 as K1' du Mexique» '955 -• 954 •'+-1 . 

L\S31 

31 Centr1" Mesùc*.»! 394 393 -• -»*4 

22'50 Ottomane »l-2' 703 +.) 

it, p. Esp' de Crédit CI 230 250 -• 

17p. Hyp d'Espagne»! 695 

60 • P.aris-Pûy-Basr Ii39 1140.-iv •+' 

W' »' Ùnioa Paris»-. OG'JO 692 +.2 

12 50 Fri.no Com.lndT 242.. 240.. -.2. 

26 c • des Pays autr.» 4*8 

Il 82 Land Bank of Ègypt .-> 184 184 

46 » Comp" Algérienne.G 900 •• 901".• -.4.. 

» » r Fr;.nc.Mmd'OrT 74.< 

30 » Compt'n .t'd*Escomute» 

695" 605* -• 

55 » Crédit Lyonnais.» 1173 1173 • 

15 75 Indast'etCom'-C 671.. 672.. -f-1 •• 

0 25 MbtilierFr no-T 104.. 104 

24.» Foncier Egypt-C 705.. 707 +.2 

» » Associât, minière T 202 

» Centr 1 Minin-î » 311 3'2, +.I.Y. 

16 14 So'ciété générale » 664 66 i 

28 » Crédit foncier actions »713 

13 » Oblig-com"1 2.U0%1879. C 473 473. 

15 » T/. 18S0.» 502-- 501 –1. 

12 » 3/. ' 189Ï'.» 3U575 3b6 +.. 25 

13 vn 2.60%1SU2.»' 440 50 440.. -50 

13'» • 2.60%1899-.» 450.. 450 -i 

15 "» Oblig.foncr"3% 1879..» 500 500 25 -r.. 25: 

15-» 

' 

3% 1S83..» 427.. 4^7-50 t 50" 

13 H ,2.60%1SS5..»45125 4-5025 ..1 

14 » .280% 1895..» 455 00 -459 + Ï-D0 

15 » '3% 1903..» 496.- 4W I 

» Bons à lots 1OOfr. 18S7.» 

» 

71 50 t>S 50 -.3" 

Bon 1 sa 1 ots 1 001887,. 7150b8 W "1' 

15 Obl-B-liypotJl" 1,000 fr» 

555 

15 » 3%.» 429 .i 

ACTIONSCHEMINS.DE>FER 

S0 » Bône à" Guehna.. C 670.. 6(j8.2.. 

22 50 Départementaux 3%» 673.. '665 :T3'r 

SsOEst' .» 

925.. 925,| 

.< 

15 50 .Action de jouissant » 399.- 405. +.6 

30 » Est Algérien. "» 690' '085 .5' 

19 » Métropolitain de Paris» -"83.. '484 "+.J 

3% Nord-Sud 237. 237 V. ' 

50 v'Midi.» 

112S.. 

«5 •»:. 'Action de -louissanco »5S5 560 -j--5 '•• 

72 «Nord T .J1750, 

'iZ.¡\iord.T T ,'i1~,50. 

50 » Action de jouissanca -C t:'40 

R} «Orléans. 1355' i!365-+10 - 

44 a Action de jouissance. -» 931 ..i 930.. ;• 

SS 50 Ouest; .» .815 ..| 811 ..i-.4 

oj a • Actionde iouissanca.» 406 .400 50 .5 .50 

2& 75 Ouest-Algérientr.âûûOf.)» 653 ..i 650 *.o 

5S »'paris-Lyon-Méditerr. T. issî 

5S » 

panS.LYOn"Medit,err. 1'1135" 

» » Andalo.us -. >208 308* • .' .'¡ 

33» Autricblsiis-Hongrois C «743 745- +.2 

10 .» Coago, suwauï g*l es.» 266 50 £67 +. 50, 

!> > Sud-A'ùtricû" LomBar'^ 122. 

30 lir. Méridien mx d'Italie-.» 685 

» «Nord de l'Espagne.T aie 320' +.4 

» » Pôrtug is L 349 

15 •iSaragosse: » 30S 401 +..3 •• 

OBLIGATIONSCHEMINSDE. FER 1 

15 • Bône à Guelina- -G 441 50 447.+ .2 50 

15 j.Département:ux3%» 415 75 418^. +.2 25" 

«5 » Estiï-5 433 50 .436 50 +.3 

12 50; ':iH% 38750, 388' .•+.. 50 

15 »Ouest-AÎgérien3'» 430.. 432: +.2. 

15 > Daup"ji»e 3 %» .433- . -•••; ALLEMAG-NE 

deiuxe. Chamb. av. slci>de b. E*-mo'd.Gdsappls. 

Quartrdesministères, ambassades. Cent10 mondain. 

DRESDE. -HOTEL BELEEVUE 

LÀNGENSCHWALBAfiH. DUC DE NASSAU, 

L-H6ta1 de W ALBMŒ, I'ropr. ~natH IAlIZ4. 

Hôtel de 1°? ordre. Propr. Apolf IAHN- 

r« 

suissB 

GENEVE. 

GrRAND 

%DE 1> Pa^ 

i* ordre. 

Plus 

jolie,situation. 

TMe 

confortmod' 

MrtMTDÏ?TTY

# H. DE VIIiLEMESSANT 

Fondateur 

1 

Gaston GALMETTE 


RÉDACTION ADMINISTRATIOIT, 

« 26, rue Drouot, Paris (9»Ait') 

î&ÉPHOiE, 

TroislignesK»3102,46 102.47 10248 ' 

ABONNEMENT 

Trois mois Six mois Vo'tf 

semé et seine-et-uise 15 .»H 30 » 60 » 

Départements 18 75 37 50 75 » 

Union postale 21 50 48 » 86 » 

Cn s'abonne dans tous les Burcaiua de Poste, 

de France et d' 'Algérie. 

PÈDACTION ADMINISTRATIOIÏ 

26, rue Drouot, Paris (9« Arr») 


S'ADRESSER, 26, RUE DROUOT 

1L'HOTELDU « FIGARO» 

ET- POUR LES ANNONCES ET RÉCLAMES 

Chez MM. LAGRANGE, CERF& CJ» 


c Loué par ceux-Kd,blâme par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me 

« hâte de rue de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. (Beaumarchais.) 

'ctge}tfusicale 

Gabbie^ Pierné Concours de piano K 

Morceau de lecture 

à première vuo 

LeLivreeffeuillé 

C'étaitau Cours d'une réception, à la fois 

exotique et parïsierme,de cet hiver 1908, 

vous .vous en souvenez l'inauguration 

de l'Ambassade Japonaise. La première 

partie "de la soirée venait de s'écouler, 

.•• dîrai-je à la satisfaction générale? Le 

divertissement qui en occupait l'espace 

et le temps, empruntait de son éclat à la 

participation de Mme Sada-Yacco, la- 

quelle ne s'était pas Surpassée. Quant à 

l'espace, il n'offrait que peu de rapports 

avec teJapon c'était la salle Hoche louée 

pour soir. 

Heureusement, l'épreuve terminée, on 

nous autorisait a pénétrer dans le Nip- 

pon. Xe fut un charme. 

TCf"daVraft; il s'épanouissait, au pre- 

-• mier'é*tage,(ïprAm}j.assade contigtie,avec 

son salon des chr'ysanlhètocs et son salon 

des bambous, desquels tous 'les détails, 

plafond, tentures, tapis, mobiliers, con- 

courent à l'ensemble, sans omettre l'in- 

génieuse disposition du luminaire, bien 

propre à' faire' -rôvïgir nos électriciens, 

comme toute-cette ornementation est; 

i - eiiervaème^ de^çf^turoc à confondre nos; 

décpratenrs'7' 

-r 

Parmi les meubles en coquille d'œuf 

de «&décor fantaisiste et charmant, une 

jeune femme m"apparut, digne de ce 

cadre exceptionnel, par la rareté de sa 

présentation, le prestige de son atour et 

la suréminence de sa grâce. Elle portait 

une robe de satin rose, du rose d'une 

rosé dont seule elle pourrait nous dire 

le nom, car elle le connaît sans nul 

doute. Et, le long des flaccides plis de 

cette étoffe qui semblait teinte avec le 

sang d'une fleur, coulaient, roulaient, 

croulaient de lourds cabochons. d'éme- 

raude, versant sur toute l'ardeur de la 

roseraie, toute la fraicheur des feuillages. 

••' 

Je viens de lire un fort j»Ii livre. Vous 

pensez bien qu'il est écrit par une femme. 

Ce n;est pas-que les femmes écrivent 

toutes de jolis livres, mais elles écrivent 

toutes.-à ce point que la confusion sem- 

ble les menacer, par une raison que fe 

vais dire,et qui rend, pour elles, le dis- 

tinguo;, sans doute, plus nécessaire. 

En effet, pour ce qui est des auteurs, il 

y a les bons et les mauvais, nul n'en 

ignore, et pas même, je crois bien, eux- 

mêmes. Quant aux auteuresses, c'est dif- 

férent depuis qu'elles se sont toutes 

mises à tapisser de l'encre, comme un 

mot d'ordre a été donné qui me semble 

coupable, en tout cas assez déplaisant 

mour celles qui ont fait leurs preuves. Où 

la galanterie va-t-elle se nicher quand 

elle concourt a ridiculiser Philaminte 

en lui. 'permettant de se compareràMme 

Judith Gautier, de se prendre pour Da- 

niel Lesueur ou de se confondre avec 

MmeBelarue-Mardrus '?. 

Cettegalanterie-là me paraît être assez 

peu charitable, pour ne pas dire terri- 

blement vengeresse. Il en résulte que de 

« pauvres insensées presque attendris- 

santes», comme Banville l'écrit de Bé- 

lise, continuent d'enfourcher leur Pé- 

gase de bois dont la crinière d'étoupe, 

les yeux de- verre et les ailes de carton 

sèment la risée où elles croient bien ré- 

colter J'app)aud|ssement et l'éloge. 

Retournons1 à notre gentil livre. 

Je viens de le- feuilleter, je dirais vo- 

lontiers de l'effeuiller, quand je me sou- 

viens ''de ses pages fleuries. 

« Comme-il aime les fleurs, M. de 

Montesquiou! » s'écriait un critique 

bienveillant qui achevait de lire mon 

Chefdps odeurs suaves. C'est sans doute 

à ce qui me vaut ce beau compliment que 

jedois,àmon tour,dJapprécier un ouvrage 

qui est comme un jardin, duquel.les ali- 

néas sont'comme des plates-bandes et 

dont les mots s'alignent tels que des tu- 

lipes et des iris, des giroflées et des 

pavots, des jasmins et des roses. 

"La voyageuse (car il s'agit d'un récit de 

voyage) s'en est allée visiter Ispahan et 

Constantinople. En route, elle a passé 

par d'autres villes qu'elle nous décrit 

avtc vérité, je veux le croire et, je le sais, 

avec beauté. 

l 

pesvilles persane», ullo nous Je dit elle- 

même, sont faites dé jardins eomrnurti- 

îants, desquels la force et la grâce sont 

d'être toujours prêts à se renouveler 

d'une floraison qui s'étage et se gradue 

avec sagesse, comme avec savoir.. 

« Quand les frais iris se seront fanés 

en spirales dit délicatement la con- 

teuse, les lis, encore verts et petits, 

seront aussi hauts que le, cœur d'un 

homme. » 

Les chapitres de cetaimable livre com- 

muniquententre eux à la manière desjar- 

dins persans.De même que parmi ces,der- 

niers, de nouvelles flores y succèdent 

aux anciennes. Notre guide nous y pré- 

sente un promeneur ingénieux qui, tout 

en effeuillant des jonquilles, «.porte son 

pouce à ses narines comme pour respi- 

rer une prise de fleurs ». Cette prise de 

fleurs se poursuivra, pour nous, tout le 

long du livre. Tantôt la jeune femme 

s'avance parmi les lis de Saaron, qu'elle 

reconnaît et qu'elle écarte « des deux 

mains, comme on fait pour se frayer un 

passage dans une. foule. » Tantôt elle 

se fraye un passage dans une autre foule, 

une autre houle végétale, celle des pa- 

vots. « Nos genoux fendaient, en avari- 

çant, la masse houleuse des -pavots, qui 

s'écartaient comme une onde devant la 

barque, avec un sifflement de taffetas. » 

Et parce qu'au retour, la tige meurtrie 

des fleurs a taché de sombres dessins 

les vètements de la moissonneuse, elle 

se demande si, croyant récolter des 

fleurs du sommeil, elle n'a pas, au lieu 

de cela, sans même s'en douter, ré- 

pandu les fleurs de la mort sur une in- 

nocente victime. 

Mais il me faut efïeuillei;, et feuilleter, 

plus vite que je ne voudrais,ces jeux flo- 

raux de l'Orient. Dans Ispahan, la dame 

vit de longs jours odorants en une 

chambre perpétuéiremént parfumée de 

« huit bouquets serrés qu'on remplace 

chaque matin ». Ces fleurs,'Ollés lui sont 

si chères qu'elle en aime jusqu'à la cise- 

lure et la silhouette sur les portes d'ar- 

gent d'un « collège de théologie,où quel- 

ques jeunes gens apprennent encore la 

méditation, au bruit des fontaines, dans 

l'éternelle pénombre d'un jardin qu'en- 

tourent de si hautes architectures que 

les roses y demeurent blanches, à cause 

de l'obscurité ». Elle caresse les pari- 

neaux métalliques, puis écrit ceci 

« Je ressens encore à l'extrémité de 

mes doigts l'impression d'une rose ou- 

verte, la ligne infléchie-.d'un rameau, la 

bosselure d'une feuille". J'ai agi comme 

un aveugle délicat, et combien ma puis- 

sance de sentir s'en est augmentée! » 

Elle pourrait dire aussi « ma subti- 

lité d'éprouver ». Témoin cet aveu « En 

vérité, je l'avoue, petite pauvre, si je 

vous ai fait riîùmône,-e:est pareequa vos 

pieds dessalaient régûTiôrenvéfit duns la 

.poussière la forme d'une fleur à cinq 

pétales. 

» 

• '• *•' " "• 

Mais: ..il n'y a pas que des .plantes dans 

"ce;;Uvre..J'en veux dire'd'au-tres, aspects. 

.Je vois bien qu'il vous rappelle Loti. r 

.C'est..un/bel- ôïoge. Immérité cependant. 

•La.damë; a trouvé -moyen cle, s'en défen- 

dre,-en témoignant de sa science. Que 

je lui. en sais donc.de gré ,' 

II faut être un Loti pour vouloir et pou- 

voir tirer tout, de 'soi-tnôme, et.de sa ren- 

contre avec les événements et les choses, 

et y exceller. Tout autre qui oserait s'y 

risquer s'exposerait a" fairetriste figure. 

Richepin, dans sa forte et fine préface 

au livre de M. Stoullig, a déjoué la soi- 

disant école de sincérité qui, sous pré- 

texte de' jaillissement, étale son igno- 

rance. 

Notre Schéhérazade persane se garde 

bien' d'en agir ainsi; elle exhibe ses 

connaissances, et laisse voir un soyeux 

bas couleur de turquoise, sur lequel se 

brodent les sourates du livre sacré de 

l'Islam. 

Je me suis laissé coûter que M. Bour- 

get, lors de son passage sur l'Amérique, 

étonnait ses nouveaux hôtes en leur 

posant cette question cruellement énig- 

matique « Devinez ce qui lit, en ce mo- 

ment,MmeBourget?.leCqran»– Etcela 

ne surprenait personne, tant l'extérieur, 

et jusqu'à la toilette, de Téminente aca- 

démicienne semblaient se concilier avec 

le choix d'un tel livre cle chevet.Nul doute 

qu'elle ne l'ait fréquenté avec profon- 

deur, comme elle aurait fait d'une sorte 

de Burckhardt religieux et oriental 

mais il se peut qu'elle n'y ait pas mis 

autant d'amabilité que la lectrice qui 

nous occupe. Celle-ci rêve d'écrire l'his- 

toire amoureuse;de Mahomet. Voilà une 

idée qui ne serait peut-être pas venue à 

Mme Bourget, sur là terrasse de Mgr Du- 

panloup on ne peut pas tout avoir. 

La visiteuse que nous accompagnons, 

se sent, elle, l'âme mafiûmétane, et 

comme elle s'impatiente de ne pouvoir 

pénétrer dans la mosquée, elle rêve 

qu'un grand oiseau bleu l'y introduit par 

la coupole, et qu'elle aperçoit enfin, « vi- 

neux comme des raisins piétines, les ta- 

pis que le péché use. » 

Les œuvres de Saadi et de Hafiz, de 

Kheyam et de Pirdousi se partagent le 

cœur de Yaiithoress. Elle les, cite avec 

abondance je dirais, peut-être même, 

avec un peu d'excès, si je n'avais avancé 

que cela me plaît ainsi;, Après tout, ces 

textes, pour attrayants qu'ils soient, on 

n'est pas tenu de les lire tous. Même 

traduits, ils ont gardé, de leurs caractè- 

res primitifs, ce don de parer une page 

du livre, comme ils faisaient d'un car- 

reau de faïence. Néanmoins, on peut 

l'affirmer, ils sont trop nombreux leur 

gourmande végétation empiète sur ia 

prose de l'auteur, jusqu'à la recouvrir 

en certaines parties. Un peu plus de me- 

sure dans ces enclaves ^n'aurait fait 

qu'ajouter, en intensité et, en prix, à la 

sélection maintenue. 

Mais l'émouvante, la superbe histoire 

que celle deFirdousi,qui nous est contée, 

et que nous ne saurions oublier, jamais! 

Les personnelle;; rétle.vious dc la nar- 

l 

ture attrayante. Jugez en plutôt. Je dois? 

romanesques 

( me borner; mais l'échantillonnage sûf*. 

fira pour renseigner ceux que ne.déçoir 

vent pas les fausses marques. 

Voici d'abord la visite à un prince 

persan qui présente ses femmes et ses 

marmots elles, fascinantes avec leurs 

« âmes limitées » eux, divertissants, 

avec leurs beaux yeux, au-dessus de 

leurs singuliers costumes. 

Certain chapitre III est bien amusant, 

avec la procession à domicile des mar- 

chands obséquieux et rusés. Mais je 

n'aime pas moins ce passage sur le bain 

des femmes qui me faitpetiseràquel.gue 

miniature, peinte dans le goût persan, par 

Albert Besnard, pour illustrer une .page 

des Mille et une nuits. 

Lisez encore cette description de ver- 

rières 

« Ces vitraux sont l'œuvre présumée 

de Séroch Ibrahim (Ibrahim l'Ivrogne), 

auquel on doit le prodige des verrières 

de la Suléimanié. Je soupçonne que 

l'ouvrier, poète et mécréant, étaitprisde 

vin lorsqu'il travaillait à- remplir du 

reflet exultant des rubis les sanctuaires 

islamiques. Evidemment c'est un rève 

d'après boire qu'il traduisit ici par le jeu 

des cristaux colorés, une vision où tous 

les saphirs du trésor, mêlés à des grappes 

de groseille et de raisin bleu, descen- 

daient vers lui du fond de la lune, ren- 

versée comme une coupe. »' 

Et, pour montrer comme,sait écrire 

une dame du monde qui ne se moque 

pas du monde, je cite encore, sur Consr; 

tantinople, cette phrase dont on peut, oe 

me semble, et sans mentir, affirmer que 

Flaubert l'eût aimée 

1< 

« Les capitales aux beaux fleuves,dont 

j'aimais la majesté, s'amoindrissent dans 

mon souvenir quand je vois celle-ci, où 

deux mers sont entrées, celle-ci, l'arène 

aux gradins immenses, le cirque où les 

vagues qui baignent l'Asie rencontrent 

les houles de la Propontide et vont, les 

unes contre les autres, cavaleries aux 

crinières d'argent et phalanges d'azur 

entre-choquées dans la lumière. » 

#*# 

Mais l'heure du départ a sonné. Elle 

arrache cette tendre plainte à la voya-^ 

geuse: "' 

« Dans la cité d'émail et d'argile, 

demeurer. Ne plus jamais regarder lp 

monde qu'à travers des mailles de soitr; 

n'avoir que de petits plaisirs altcrnlint 

avec de petites, peines être une dapae 

d'Ispahan. 

' 

» 0 mes sceurs des cloîtres parfumas 

tous vos amusements deviendront les 

miens. J'apprendrai à capturer le ro^fci- 

ghol' à l'aube., le cœur battant d'espoir, 

en suspendant des rosés rouges à; là 

m irchette du trébuchet, près de l'arbre 

.qui, le premier, reçoit tes rayons de 

l'aurore. 

», Et quand l'oiseau sera pris, j'éten- 

drai' sur sa cage un mouchoir de saie 

bleue, et puis un mouchoirde soieverte, 

afin qu'il puisse s-imaginef toujours que 

c'est le clair de tuùe qui passif a travers 

les. feuilles'du platane. »" 

Et comme une vieille fille anglaise, 

fort comiquementdécrite/est yeaue faire 

ses adieux, colle qui s'éloigne s'exclame 

avec enjouement et mélancolie: «Adieu, 

bonne demoiselle! Songiez-vous qu'au 

moment où vous disparaissiez derrière 

ces arbres, commençait, entre vous et 

moi, la solennelle éternité, ma chère?» Il' 

Et cette belle cinquième partie s'a- 

chève sur ce mot qui, parlant de la 

Perse, résume si bien ce que voulut si- 

gnilier mon titre de Parcours du Rêve au 

Souvenir « Elle a repris, ce soir, la 

forme de notre désir. » 

Combien d'autres notes d'une aimable 

philosophie, dans ce livre distingué 

« Pour aimer, les âmes sensibles ont sou- 

,:j 

vent plus besoin de plaindre que d'ad-. 

mirer l'objet de leur amour. » Au 

bazar: « On vend ici de quoi mentir, 

beaucoup,' à soi-mème, aux autres, à 

la vie. Mensonge puéril des.fards, men- 

songe des narcotiques et des stupé- 

fiants. » 

Et ce mot de la fin, touchant et poi- 

gnant « Hier encore, je me disais Des 

jours si nombreux séparent ma jeunesse 

de la destruction que je pense user à les 

vivre mon désir de ne pas mourir. » 

Mais me voilà si occupé à vous en 

parler, de ce bouquin savoureux, que je 

crois bien ressembler à ce personnage 

de Musset qui, traitant d'un volume, dit 

à" son interlocuteur « Je ne sais com- 

ment cela s'appelait, ni de qui c'était, 

l'avez-voiis lu 1 » Et je ne doute pas 

que, pareil à cet interlocuteur avisé, vous 

ne répondiez de même, affirmativement. 

Ce qui ne m'empêche pas de tenir au 

plaisir d'écrire ici que l'auteur se nomme 

la Princesse Bibesco et que son œuvre 

s'appelle les Huit Paradis: 

• Mais,- peut-être me direz-vous, comme 

les enfants qui n'aiment pas que rien 

reste inachevé dans les belles histoires 

« Qu'est devenue la précieuse dame du 

début, la poétique apparition de l'Ambas- 

sade Japonaise?» Il 

Et, parce que je suis un véridique rap- 

porteur, et que je voulais, pour vous, 

pour lui, pour moi, un beau dénouement 

à mon récit, jè vous dirai qu'il et Elle ne 

font qu'un, l'Auteur du livre effeuillé et 

la Dame à la robe fleurie. 

Et, pour le lui prouver à elle-mème, je 

termine ces pages que me suggère son 

esprit, par ces quatrains que m'inspire sa 

toilette 

Vous portiez, sur la robe en satin d'un vieuxro.s&,t. 

Des éuieraudes.dont Sliakspéare a dit l'attrait. 

Et c'était beau de voir sur vous, étfançe chose 

Ces gouttes d'océan, d'espoir et de foret. 

A ce spectacle un peu s'apaisait la souffrance; 

Et l'on sentait rouler, sur i antique chagrin, 

Ces gouttesde forêt, de mer et d'espét-auce 

Que vous aviez, pour nous, fait jaillir de l'écrin. 

Continuez, Madame, à répandie la tète 

Oü nous' allons puiser nolvc-plai&it aiueu;. 

Et quel .que soit le ton, sombreou clair, qju vous 

[\3; Les fortes pressions per- 

sistent sur le golfe de Gascogne. 

Le vent 'd'o'uesïj modéré sur l'Océan, souffle 

avec force sur la Maneh'e. La ..mer est. hou- 

ieuse du pas de Calais à Cherbourg. 

Des pluies sont tombées sur le. centre et 

l'ouest de l'Europe. En France, il a plu à 

Cherbourg, à Brest, à Charleville et à1 Dun- 

kerque. 

Départements, le matin. Au-dissiis de ^èro 

14°. à Dunkerque, à Ouessant, à Belfort et à 

Besançon, 150 à Boulogne, à Lorient, à Nan- 

tes, au Mans et à Limoges, t6° à Nancy, 170 

à Brest, à Clermont et à Toulouse, 180 à l'ile 

d'Aix, à Rochefort, à Bordeaux et à Lyon, 190 

à Biarritz, 210 à Perpignan, à Cette et à Mar- 

seille, 23° à Oran, 270 à Alger. 

(La. température du g jaillet 1907 était, à 

Paris 130 au-dessus de zéro le matin et 200 

l'après-midi. Baromètre, 762mm journée nua- 

geuse mais sans pluie.) 

Du New York Herald: 

A Londres Temps pluvieux. Température 

maxima, zi° minkna, 130. Vent du sud-ouest 

assez fort. Baromètre, 76omm,en baisse rapide. 

A New-York: Temps assez beau. Tempéra- 

ture maxima, 270 minima, 180. Vent du nord- 

est léger. 

A Berlin: Température,à midi: 160. Couvert. 

'Les Courses 

Aujourd'hui, à dsus: heures, Courses à 

Erighien. Gagnants du Figaro 

Prix de la Limagns Souraïde Grande 

Mademoiselle II. 

Prix dit Cantal Fulton II; Marquis de 

Carabas II. 

Prix de l'Auvergne La Marmotte; Loute.~ 

Prix da Puy-dc-D.'ome' Fer; Mànnc' 

Prix Coar.ifiise-de-NiUt Calomel; Pruth. 

Prix dit Gè-jàndai} Janvier II; Le Citadin. 

-oG. 

ATraversParis 

Trois lauréats. 

L'Académie française a rendu hier 

deux JLitjemants dont le Figaro & tout 

parliouliurctneut sujet.de se réjouip., 

Il s'agissait 'de"" l'attribution de deux 

,des récompenses littéraires [es plus esti- 

mées et' les plus recherchées dont dis- 

pose l'Académie le prix! Toirac et le 

prix Lefôvre.-Deumier. 

Le prtx Toîrac a été in-stitué' au: profit 

A.àe l'auteùrou des auteurs de la meil- 

leure '.pièce.-j'O'uée depuis uhan au Théâ- 

j tré-Prançais »-. Il a été décerné, à l'unarli- 

mi té des voix, aux heureux et brillants 

auteurs de Lanio'ir veille, MM.Q.-A, de 

Caillavet et Robert de Flers. 

Le", prix Lel'jvre-Daumier est réservé à 

l'auteur de la « meilleure œuvre poétique 

des cinq dernières années ». Il a été dé- 

cerné au poète délicieux des Bouffons, 

M. Miguel Zamacol's. 

Aux félicitations dont mérite d'être sa- 

luée cette jolie victoire de trois de ses 

meilleurs collaborateurs et amis, le Fi- 

garo, très cordialement et très chaleu- 

reusement, joint les siennes. 

-0-- 

S. A. le prince Roland Bonaparte a of- 

fert hier un déjeuner d'une trentaine de 

couverts auquel il avait invité plusieurs 

de ses collègues de l'Académie des 

sciences. 

Le prince a quitté Paris hier soir, se 

rendant en Suisse, où il compte passer 

un mois. 

-C-O-- 

La, fête qui sera donnée samedi pro- 

chain à Versailles, par la Société des 

Grandes auditions musicales de France, 

s'annonce comme devant clôturer triom- 

phalement 

la saison. 

Mentionnons dès maintenant parmi 

les personnes qui se sont fait inscrire à 

l'Automobile-Club; au secrétariat de la 

Société, 1 bis, rue Dupont-des-Loges 

chez l'éditeur de la Société, et à l'hôtel 

«des Réservoirs, à Versailles 

Marquise de Talleyrand, comtesse de Bri- 

gode, duchesse de Noailles, M. Cattaui, Mme 

May, comte do La Riboisière, comtesse do 

Chevigné, comtesse de La Bêraudière, M. 

Brieux, M. Anatole France, M. Forain, 

comtesse de Durfort, comte et comtesse P. 

de Segonzae, Mrs et Mlle Marshall, prin- 

cesse P. de Caraman-Chimay, M. Calmaun- 

Lévy, M. Hoff.'comtesse de La Bagassière, 

Mme Fabvier, Mme Cahen d'Anvers, prin- 

cesse de Brancovan, comtesse Hocquart de 

Turtot, marquise de Jaucourt, comte.et com- 

tesse Doenliof, M. Fournier-Sarlovèze, mar- 

quis et marquise de Massa, Mme Max, M. de 

Fôuquières, etc. 

On sait que les meilleurs artistes de 

l'Opéra doivent contribuer à cette évo- 

cation prestigieuse du Grand Siècle, et 

les noms de Mme Litvinne, de MM. 

Mounet-Sully et Albert Lambert, s'ajou- 

tent à la célébrité des sites choisis pour 

le spectacle, afin d'en assurer le succès. 

La partie chorégraphique du pro- 

gramme ne sera pas la moins attrayante, 

grâce au concours de Mlles Barbier, 

Meunier, L. Mante, Piron, Sirède, Guil- 

lemin, Billou, Urban, Moreira, Demaulde, 

Bonnot, Lozeron, S. et E. Kubler, Braua, 

Martellucci, Couat, llicotti, de l'Opéra. 

Un train spécial est mis à la disposi- 

tion des invités et partira de Versailles 

à minuit trente. 

Un prix de 25,000, francs. 

Mercredi soir,ï au cours du dîner que 

Mme et M- Armengaud offraient à Henri 

Pdrman pour fêter son succès dans le 

prix fonda ^-par l'amphitryon, un des 

convives c'était le co iu mandant. Rer. 

iTafd detTara qufer malgré son'désir 

d'aller en Angleterre, il no" pouvait se 

résoudre à passer la Manche en bateau 

et qu'il se voyait par conséquent obligé 

d'attendre de pouvoir passer dessous ou 

dessus. M. Henry Dëutsch (delà Meurthe), 

dont le geste "n'étonnera personne, se 

leva et dit qu'il offrait 25,000 francs à 

celui qui, en dirigeable ou en aéroplane, 

transporterait le commandant Renar^ en 

Angleterre. 

La chose est loin d'être impossible. M. 

Deutseh et son geste n'en est que plus 

beau la considérait môme comme fa- 

cile, puisque lui-même avait fait le pro- 

jet d'aller de Paris à Londres à bord de 

son dirigeable Ville-de-Paris, et qu'il 

allait le mettre à exécution quand, la fu- 

gace Patrie s'étant envolée, le généreux 

Mécène estima que son plaisir person- 

nel devait passer après les intérêts de la 

défense nationale, et offrit son dirigeable 

à l'Etat. 

Voici une bien touchante initiative, et 

qui trouvera chez tous la plus chaleu- 

reuse et la plus sincère approbation. 

La 1,283° section des Vétérans des ar- 

mées de terre et de mer, dont le siège 

est à Uzès (Gard), n° 3, place du Marché-. 

au-Blé, vient de décider d'élever un mo- 

nument à la mémoire de M. Jacques 

d'IJzès, mort le 20 juin 1893, en mission 

officielle, à Kabenda (Congo français). 

Le comité d'honneur a pour président 

M. Le Myre de Vilers, et pour vice- 

président,s M. le général d'Entraigues et 

M. Sansbœuf, le vénérable président 

général des Vétérans des armées de terre 

et de mer. 

BILLET 

à M. Flaissières, médecin marseillais, 

Vous étiez maire de Marseille, monsieur le 

sénateur, à l'époque où, pour la première 

fois, j'entendis parler de vous. Maire socia- 

liste. maire révolutionnaire. Une grève avait 

éclaté le port était en désarroi quelques 

énergumènes emplissaient la ville du tapage 

de leurs mauvais discours, et c'étaient eux 

que votre autorité protégeait. 

Je demandai qui était le docteur Flais- 

sières. On me répondit que le docteur Flais- 

sières était qn vieillard aimable et un assez 

bon médecin, 'qui soignait volontiers pour 

rien les malades pauvres aux heures où la 

politique lui en laissait le temps. 

Elle vous a, malheureusement, pris-tout en- 

!tier, monsieur. Et vos malades n'entendent 

plus aujourd'hui parler de vous que les jours 

où,, du Luxembourg-, le télégraphe leur ap- 

i porte de vos 'nouvelles. Mauvaises nouvelles 

que celles qu'il leur apportera tout à l'heure! 

Ils apprendront que vous avez essayé de nous 

brouiller avec la Russie, et que votre tenta-r 

tive n'ji clé couronnée d'aucun succès qu'on 

vous a même un peu hué)" et' que, sûr trois 

cents sénateurs, il n'y eii a' eu qu'un qui ait 

osé donner l'adhésion de son vote aux étran- 

ges propos tenus par vous. (Je Suppose, d'ail-' 

leurs, que cette voix fut la vôtre ?) 

Et ils se demanderont une fois de plus, vos 

•cliciiEsd'autrefois, i.oiuiu 

'sur les choses du corps humain, le t>oit aust>f 

mal sur les conditions de santé du corps social 

et sur les plus ekmentaires lois- de sa vie et 

pourquoic'estjustement de ce corps-Li que 

vous vous êtes mis en- tète d'être le médecin? 

Docteur Flaissières, si vous reveniez à vos 

malades ? 

On annonce la mort subite de M. Viu- 

cens, sous-directeur honoraire au minis- 

tère de l'intérieur, qui a succombé à une 

attaque foudroyante d'apoplexie. 

M. Vincens s'était particulièrement, 

pendant sa carrière administrative, con- 

sacré au développement des sociétés de 

patronage et aux colonies pénitentiaires. 

Il avait en ces matières une compétence 

exceptionnelle. Depuis sa retraite Il avait' 

pris part à la direction de plusieurs af- 

faires financières. 

M. Vincens était le mari de Mme Ar- 

vède Barine, dont l'œuvre littéraire est 

hautement appréciée, et que sa vaste 

culture, son érudition ingénieuse, son 

talent d'écrivain ont mise en un si beau 

rang parmi les historiens de ce temps. 

Itsuffitd'ouvrirles yeux pour constater 

que nous ne vivons pas tout à fait dans 

un désert Nous sommes même dans la 

deuxième grande semaine, celle du Prix 

de cent mille francs, de Maisons-Laf- 

fitte, qui sera couru dimanche. 

On se livre des assauts d'élégance 

dans les lieux à la mode, mais si l'on 

veut se rencontrer sur le gracieux ter- 

rain de la galerie des Hortensias, on fera 

bien de téléphoner au Pavillon Bleu 

pour y retenir sa table. 

La Mercedes qui vient de gagner si 

brillamment le Grand Prix de l'A. C. F. 

est arrivée hier soirà Parisl 

.Elle sera exposée aujourd'hui au Mer- 

cédès-Palace, Champs-Elysées.. 

Il sera intéressant de constater de visu 

dans quel état se trouve la triomphatrice 

du. Circuit de Dieppe et de vérifier que, 

malgré certains bruits qui ont couru, la 

voiture est munie exactement des mômes 

jantes et pneumatiques que les autres 

concurrents de la course. 

HorsParis 

Le ministre de France à Copenhague 

et Mmela comtesse Horric de Beaucaire 

ont salué à leur arrivée en Danemark. 

LL. AA. RR. le prince et la princesse 

Georges de Grèce née princesse Marie 

Bonaparte. 

Leurs Altesses Royales assisteront 

dans quelques jours à toutes les fêtes de 

la Cour qui seront données à l'occasion 

de la visite du Président de la Répu- 

blique à LL. MM. te roi et la reine de 

Danemark. 

Le Royal Palace Hôtel d'Ostende a ou- 

vert ses portes le ior juillet. Lesnouveaux 

aménagements aujourd'hui terminés font 

l'objet de la curiosité des arrivants. On 

ne cesse d'admirer le nouveau Reétau- 

jaat, là. s-plendide-saliç- dès; fêtes et l^s- 

^saxnptueux locaux. -d*» L'Uiliou' Palace 

Glai) >. Le personnel au gri-tud comptez 

de l'Hôtel de Paris de Monte-Carlo s'est 

transporté au Royal Palace. Sa fidèle 

clientèle sera heureuse de retrouver à 

son poste M. Fleury, dont elle a. pu ap- 

précier depuis nombre d'années les pro- 

cédés si pleins de tact et de constante 

prévenance. 

Les « Concerts-Rouge commenceront 

samedi 11 juillet, avec un programme 

sensationnel, où les artistes les plus re- 

nomniés du chant, ainsi que ceux de la 

comédie, se succéderoat sans 

interrup- 

tion jusqu'à la fin de la saison. 

Sur la demande de l'un des membres' 

du Conseil d'administration du Roval 

Palace, dont il est l'ami personnel, M. 

Erlanger, l'auteur si applaudi d Aphro- 

dite, du Juif polonais et du Fils de 

l'Etoile, viendra très prochainement di- 

riger un Festival composé de sélections 

de ses œuvres, et ce ne sera pa.sià uno 

des moindres attractions de cette bril- 

lante saison. 

_a.p.(, 

>If. 

En somme, gue projettent ces. mir 

"trons?" •"' '-]:" 

Ses brièêlies, sans deûte, et quel- 

ques mùltipliccLtidns de pains. 

'• 'c. 

V .Le Masçue de Fer, 

.^V^S/N^S». « 

Fantaifaici pari&tonnea 

Théâtres 


lanature 

Au moment où -tQus les théâtres en plein 

air s'apprêtent à ouvrir les portes qu'ils n ont 

pas, il nous a paru intéressant d'interviewer, 

à son passage à Paris, M. Dégro-Zaléa, le 

directeur du joli théâtre, dit «de la nature 

de Fondeglaize 

Quel métier de chien que le métier, de 

directeur d'un théâtre à ciel ouvert! nous t 

dit M.' Dégr,o-Zaléa. Voulez-vous un aperçu 

de nos misères ? Ecoutez-ça. -Figurez-vous 

que j'avais installé la scène, de. mon théâtre 

dans un coin peuplé d'arbres séculaires qui 

me faisaient le plus admirable décor que l'on 

puisse imaginer. J'arrive en avril dernier, 

plus de décor Ouste Enlevé' par un cy- 

clone, le décor Plus un arbre 1 

Ça manquait de charmes 1 

De charmes? Dites aussi de bouleaux, 

de chênes et de châtaigniers Mesiiiachinis- 

tes, c'est-à-dire mes jardiniers, ont bien 

planté des manches à balais qui auront pa- 

rait-il des feuilles plus tard, mais ça n'est pas 

la même chose! Savez-vous combien- il faut 

d'années pour faire un arbre séculaire? 

Je présume qu'il faut au moins. un sic* 

cle ? 

•' 

Vous y êtes presque il faut cent ans! 

Autre ennui j'avais acheté ce terrain très 

cher à cause d'un superbe rocher naturel qui 

se dressait côté cour, et grâce auquel je pen- 

sais jouer une très belle pièce symbolique, 

Monsieur Vautour et Proinéthée C'était 

l'histoire de Prométhée qui ne pouvait pas 

payer son terme et à qui son propriétaire, le 

légendaire M. Vautour, mangeait le foie. 

Eh bien, crac! une gelée m'a fendu mon ro- 

cher en quatre, et j'ai dû payer à l'auteur de 

la pièce un dédit de trente francs! Autre 

désagrément je comptais beaucoup pour em- 

bellir ma scène, misérablement! dénudée, sur 

de véritablés bosquets de capucines et de 

pois de senteur que j'avais semés moi-même 

patatras à la première répétition mes figu^ 

rantes, profitant d'une distraction du régis- 

seur,'ont tout bouffé 

Comment! vos figurantes ont mangé les 

pois de senteur ? 

C'étaient des chèvres. Autre alerte 

Au beau milieu de la première répétition est- 

ce que le souffleur ne se met pas à pousser 

de véritables hurlements dans son trou ? On 

se précipite, on le.sort! Il s'était assis dans 

une fourmilière qui, aux premiers beaux jours, 

s'était installée à sa place. Et si. je vous di- 

sais les histoires que j'ai avec les artistes et 

avec les auteurs J'ai en ce moment quatre 

procès en train: un premier avec un jeune 

comédien qui s'est enrhumé pour avoir joué 

sous une'pluie battante; un second procès 

avec une ingénue dont le nez a pelé trois 

semaines après un coup de soleil je serai 

condamné, ce sont des accidents de travail. 

en plein air! J'ai un troisième procès avec 

l'auteur de la. Symphonie des feuilles rousses, > 

parce que je prétends ne pouvoir le jouer 

qu'à l'automne, et un quatrième avec un au- 

teur dont le manuscrit porte que la scène se 

passe dans .« une- forêt épaisse et. téné- 

breuse ». Or, comment voulez-vous que je le 

joue après mon cyclone? Il" fciut que me. 

arbres repoussent Je lui ai 'donné un bulle- 

tfii ée-fcpétition- pour daivs ^téchte- aps, à un-j 

-heure pour le quart.Yv' '• "' 

~ic'T~~

Ixeônde§ fa Wfe 

.°: 

SALONS, 

M. et Mme Paul Moeller, partis pour 

passer l'été en Angleterre et ensuite en 

Suisse, ont donné, avant leur départ, un goû- 

tetpar petites 'tables chez Ritz, dans la vé- 

randa. Parrtïi les invités 

Comtesse Fjitz Doenhqff, vicomte et Mlle 

d'Alton, le chargé d'affaires de Roumanie on 

France, -Mme et Mlle Quintana, baronne d'Asbeck, 

lady Lange, Michalla-paeha et Mme Michalla, 

comte de Zogheb, miss Reed, l'attaché naval des 

Etats-Unis et Mme Chapin, M. Willy Blumen- 

thal, M. Léon Suarez, Sursock-bey, etc. 

r– Five o'clock tca chez Mme de Madrazo. 

Parmi tes invités 

L'ambassadeur 

d'Espagne 

et la marquise del 

Muni, l'ârtibassadeurd Allemagne et la princesse 

de Radolin, M- et Mme Brocheton, comtesse 

Adhéaume de Chovigné, duchesse de La Roche- 

foucauld, Mmos Seminario, Sickles-Brocheton, 

Pierre Barrachin, comtesse et Mlle de Brye. 

M. et Mme W. Corey ont donné hier, 

chez Ritz, un diner en l'honneur du prince 

royal de Grèce. Cinq tables garnies de fleurs 

de différentes couleurs avaient été dressées 

sous la marquise. 

Les convives étaient 

S. A. S. laprincesso de Hohenlohe, princesse 

Lwoff, duc et duchesse de Morny, comte et com- 

tesse Hocquart de Turtot, comtesse de Divonne, 

lady Robert Peel, M. et Mme de Poliakoff. Mmes 

A., Gônzaléz-Moreno, Boutet de Moiivel, R. Fab- 

vrier, Irwin, do Rigalt, Douglas Story,Lambert 

de Sainte-Croix, M. et' Mme Aignan, Mlles Al- 

monto et Bradley, marqdis de ïurenne,, comtes 

A. dé Talleyrand-Pérîgord, Louis de Périgord, 

de La Tour-eh-Voivre, Robert do Lesséps, de 

Salinas, de Lasteyrie, marquis de Casa Fuerte, 

vicomte de Contades, MM. Nicolopoulo, Dribar- 

nagary, Renault de La Templerie, Montgomery 

Roosevelt, 'Sage, Brabançon, F. Munsey, de La 

Gandara, Gronkowski, Altchevsky, IJ. H. Harjes 

et G. Clinchant. 

Après le diner, les convives se rendirent 

dans la partie du jardin qui leur avait été ré- 

servée et qui était féeriquement illuminée par 

un millier de lanternes vénitiennes jaunes. 

Dans le grand salon transformé en salle de 

théâtre, avait été installée une scène très co- 

quette où ont paru tour à tour Mlle Marcelle 

INorcy, exquise dans ses Chansons d'été; 

Mme Magdeleinc Depas et M. Fernand De- 

pas, qui ont interprété à ravir Pall Mail Re- 

vue, fantaisie d'actualité de MM. Clairville et 

Dupré, et Mlle Gisèle Launière, qui a dansé 

avec une grâce sans pareille Brise d'Orient. 

Ce fut un très grand succès pour ces admi- 

rables artistes et pour M. Etienne Ray, de 

l'Opéra, qui tenait le piano d'accompagnement 

RENSEIGNEMENTS MONDAINS 

Les maisons royales de France et de 

Bavière ont célébré hier l'anniversaire de la 

naissance de la princesse Louise d'Orléans, 

Bile de S. A. R. le duc d'Alençon et femme 

du prince Alphonse de Bavière, général de 

cavalerie bavaroise, grand prieur honoraire 

,de l'ordre bavarois de Saint-Georges. 

-M, Baldomero Garcia Sagastume, chargé 

d'affaires de'l'Argentine au Japon, venant de 

Tokio, est arrivé à Paris, en route pour Bue- 

nos-Aires où il va passer son congé. 

Il est descendu à l'hôtel du Louvre. 

r– Le prince de Sagan et la princesse née 

Gould, venant de Londres, sont arrivés hier 

soir à Chantilly. 

La comtesse de Frondéville née de Gro- 

sourdy de Saint-Pierre vient d,e mettre au 

monde, à Rouell, un fils qui a reçu le nom de 

René. 

-Mme Edward Blount a mis au monde 

une :fille le 5 juillet, à Imberhorne, Ëast Grins- 

tead (Angleterre). 

La charmante mère et l'enfant vont aussi 

bien que possible. 

La;|éte, annuelle du Félibrige de Paris sera 

célébrée, cette année, le dimanche 13 juillet, 

à Sceaux, sous' la présidence de M. Jean Ri- 

chepin, de l'Académie française. A trois heu- 

res; on procédera, dans le jardin de l'église, 

à l'inauguration du buste de Sextius Michel, 

ancien,maire du quinzième arrondissement. 

La première journée .du Concours hippi- 

que à Clermont-Ferrand a été très brillante, 

malgré l'abstention, des musiques militaires. 

sur ordre du ministre de la guerre, et la sup- 

pression de tous les services militaires sur or- 

dre du général Ferciri, commandant en chef 

le 13e corps d'armée. 

Une assistance élégante et aristocratique 

emplissait les tribunes. 

Classement des deux épreuves Pris De- 

saix (officiers) i"'1, Car anus, au capitaine Pi- 

geaud, du 6e régiment d'artillerie se, Vatan, 

au capitaine Wysoski, du 4* 'régiment du gé- 

nie. Prix du Commerce (gentlemen) icr, 

Hilda, à M. Le Clerc; 3e, Cabri, au comte 

de Berteréche. 

Le prince et la princesse Georges de 

Grèce et le prince Valdemar de Danemark, 

arrivés à Copenhague, ont été reçus à la gare 

par le roi et la reine de Danemark, les mem- 

bres de la famille royale, les dignitaires de la 

Cour et le ministre de France et la comtesse 

Horric de Beaucaire. 

Le prince et la princesse Georges, montés 

dans l'automobile du prince Valdemar, ont 

été conduits par celui-ci au château de Bern- 

storfi, sa résidence. 

MARIAGES 

-»• Le mercredi 15 juillet, on célébrera en 

l'église Saint-Augustin, dans la plus rigou- 

reuse intimité et sans aucune invitation, le 

mariage de Me Tézenas, le très sympathique 

et très éminent avocat à la Cour, avec la 

veuve de M. Emile Bariquand, fille de M. Al- 

phand, le grand ingénieur de la Ville de Paris. 

Le mercredi 29 juillet,' on célébrera à 

Paris le mariage du baron Charles Le Vavas- 

seur avec Mlle de Saint-Léon. 

M. Zénon Michaelides, lieutenant d'ar- 

tillerie de l'armée hellénique, est fiancé à Mlle 

Amélia Psathis, fille du philosophe grec bien 

connu. 

M. l'abbé Henri de La Forest-Divonne a 

béni à Douai, en l'église Saint-Pierre, le ma- 

riage de son frére^ le comte Gilbert de La 

Forest-Dîvonae, lieutenant d'infanterie, avec 

Mlle Marguerite Maurice. 

Témoins du marié le général Quevillon, 

gouverneur militaire de Dunkerque, et M. 

Alfred Le Roux de Puisieux, ses oncles; de 

la mariée M. Charles Maurice, conseiller 

général du îôrd, et le docteur Blajart, ses 

oncles. 

A Abbeville, en l'église Saint-Wulfraro, 

a été béni le mariage du comte Louis de Lou- 

vencourt avec Mlle Madeleine Lecerf. 

Les témoins étaient, pour le marié le comte 

Alof de Louvencourt, son frère, et le comte 

d'Applaincourt, son cousin pour la mariée 

MM. Ernest Prarond, son grand-oncle, et 

Origet, son cousin. 

DEUIL 

" 

M. Paul Brame, membre de la commis- 

sion des comptes du Chemin de fer du Nord, 

du conseil d'administration de la Compagnie 

des forges de Châtillon-Commentry 

et Neuves- 

Maisons, du conseil d'administration des 

Compagnies d'assurances le Soleil et l'Aigle- 

Incendie et le Soleil-Vie, président du conseil 

d'administration de la Société du canal de 

l'Empierre, du Syndicat des agriculteurs du 

canton de Montfort l'Amaury du Cercle 

catholique d'ouvriers du Sacré-Cœur de Mont- 

martre, est décédé le 6 juillet, à Saint-Beaten- 

bergvSuisse), â l'âge de cinquante-huit ans. 

Les obsèques seront célébrées demain, à 

midi, à Paris, en la basilique de Sainte-Clo- 

tilde, où le corps a été déposé et où l'on se 

réunira. % .. • 

L'inhumation aura lieu au J?érç-Lacbaise, 

Selon Je désir, du défunt, on. est prie d.e n'en- 

voyer ni fleurs ni couronnes.' 

-r- Le gfipéra.l'.pelpueçb.de -.Çcmieiras,- offi-. 

jcier te" la "Lîêâ'-d'liôjîfiêûï,; comimâManf 

la 41e brigade d'infanterie, à Nantes, dont 

nous annoncions hier le décès à l'âge de 

soixante et un ans, était né à Pompignan 

(Gard). Passé par Saint-Cyr, il fit toute sa 

carrière dans l'infanterie. Nommé, à l'âge de 

vingt-trois ans, capitaine pendant la guerre 

franco-allemande, il fut laissé dans ce grade 

parlacommission derevision des grades. Après 

avoir assisté à la bataille de Sedan et aux 

combats qui l'avaient précédée, il fut fait 

prisonnier. Ayant réussi à s'évader, il avait 

servi à l'armée de la Loire où il fut blessé. 

Colonel en 1904, il fut nommé brigadier dix 

ans après. 

On nous annonce la mort de Mme Jules 

Cbauffert, veuve de, l'ancien agent de change, 

décodée en son domicile, 43, rue La Bruyère, 

dans sa quatre-vingt-quatrième 

année. 

Les obsèques auront lieu demain samedi 

11 juillet, 

à trois heures très précises. 

On se réunira à la maison mortuaire, où 

aura lieu la cérémonie religieuse. 

Suivant la volonté de la défunte, il ne sera 

envoyé ni lettres d'invitation ni lettres de faire 

part. 

La famille prie de considérer le présent 

avis jCommeen tenant lieu. 

La comtesse des Noëttes a été hier vic- 

time d'un terrible accident. 

Pour rentrer chez elle, à Passy, 9, rue 

Jasmin, elle prenait à six heures du soir le 

tramway Madeleinc-Auteuil. En montant sur 

le marchepied, elle glissa et tomba à terre 

si malheureusement que la deuxième voiture 

lui passa sur la jambe et la lui broya. 

Transportée dans une maison de santé pour 

y être opérée, elle a succombé à neuf heures 

du soir. 

Nous apprenons le décès à Montmo- 

rency, 16, rue de Paris, de Mme Gustave 

Lebel, née Furno. L'inhumation aura lieu à 

Montmorency, demain samedi 11 courant,, à 

onze heures et demie. Il n'a pas été envoyé 

de lettres de faire part. 

Les obsèques de M. Vincens, dont nous 

annonçons plus haut la mort, ont été célé- 

brées hier matin, à Louveciennes, dans la 

plus stricte intimité. 

Nous apprenons la mort: De Mlle Berths 

Leproux, fille du directeur général de la 

Compagnie royale des chemins de fer portu- 

gais, décédée à Lisbonne, à l'âge de treize 

ans. L'inhumation aura lieu prochainement à 

Avallon (Yonne) De Mme Cauvigny de La 

Rosière, mère du capitaine d'infanterie Cauvi- 

gny de LaRosière, décédée àAuxerre (Yonne), 

Les obsèques seront célébrées ce matin à dix 

heures, à Paris, en l'église Saint-Thomas- 

d'Aquin De M. le chanoine Salabert, di- 

recteur de la Croix du Tarn", décédé à Cada- 

len (Tarn), son village natal De M. Henry 

Burdy, le peintre bien connu,. décédé à l'âge 

de trente-sept ans, prés de Verviers (Belgi- 

que) De M. Joseph de Montgolficr, sous- 

directeur des Aciéries de la marine et dés 

Forges d'Homécourt, décédé à Péaugres (Ar- 

dèche), à l'âge de cinquante ans., 

Aujourd'hui, à trois heures de l'après- 

midi, auront lieu les obsèques de M. Gustave 

de Selves, père du préfet de la Seine, dont 

nous avons annoncé le décès à Nègrepelisse 

(Tarn-et-Garonne), à l'âge de quatre-vingt* 

douze ans. 

A l'Etranger 

Sewbé 

spèoial 

du"Figaro" 

AuMaroc 

LE DÉLÉGUÉMAROGAINA ODDJDA 

Oran,9 juillet. 

Si Othman Djerrari a quitté Ofân ce soir; 

se rendant à Oudjda pour prendre possession 

des fonctions de délégué du gouvernement 

chérifien à la frontière algéro-marocaine. 

Les voyages de M. Tittoni 

'"•• '• 

Romo,-9 juillet. 

On annonce officieusement qu'au mois 

d'août, M. Tittoni voyagera à l'étranger. Il a 

accepté l'invitation du sénateur, prince 

Frasso, de venir villégiaturer dans son do- 

maine de Moravie. Il est naturel qu'allant en 

Moravie, M. Tittoni se rencontre avec M. 

d'vErenthal. 

L'entrevue aura un caractère amical et in- 

time, parce que Ai. Tittoni no voyage pas 

officiellement d'ailleurs la partie officielle a 

été accomplie l'année dernière par les visites 

de Desio et de Semmering. 

Rome, 9 juillet. 

Comme toujours en pareille circonstance, 

les officieux italiens assurent que la pro- 

chaine rencontre sur le territoire autrichien 

entre les ministres Tittoni et d'Êrenthal aura 

un caractère purement amical. 

Dans les cercles diplomatiques, au con- 

traire, on dit que cette rencontre est la 

conséquence logique de celle récente entre 

le ministre'russe et le ministre autrichien. 

A la suite de l'accord anglo-russe sur les 

réformes à proposer au concert européen 

pour la Macédoine, il est naturel que l'Italie 

et l'Autriche s'entendent sur le nouveau plan 

de réformes concerté entre la Russie et l'An- 

gleterre, comme aussi sur toutes les ques- 

tions balkaniques d'où pourraient surgir des 

complications et des dangers pour la paix 

européenne. 

Félix. 

La ligue navale allemande 

Berlin, 9 juillot. 

Le général Keim a donné sa démission de 

membre de la Ligue navale, il y a trois 

jours, et déjà cent quarante mille membres 

ont imité son exemple. 

Bonnefon. 

Contre M. de Holstein 


Le Vorwaerls, revenant sur les intrigues 

de MM. Harden et de Holstein, les avertit 

« La situation est «ôrieuse l'intervention de 

M. de Holstein en ce moment peut la com- 

pliquer si ces messieurs parviennent à pro- 

voquer la guerre, ils y jouent leurs têtes. 

» Que le souci de leur sécurité personnelle, 

sinon l'intérêt public, les retienne. » Ch. 

Bonnefon. 

L'affaire Eulenbourg 

Berlin,9 juillet. 

Quelques témoins â décharge ont été en- 

tendus aujourd'hui. Ils auraient fait des dé. 

positions favorables à l'accusé, insistant sur 

sa bonté pour son personnel. 

Le conflit des farines 

avec l'Allemagne 

Borne,9 juillet. 

Voici exactement la situation 

A l'article 10 du traité de commerce entre 

l'Empire allemand et la Confédération suisse, 

est prévue une clause d'arbitrage en cas de 

conflit douanier entre les deux pays. L'arbi- 

trago devient obligatoire s'il s agit de l'ap- 

plication ou de l'interprétation des tarifs; 

mais il est fait mention également d'un arr 

bitrage facultatif pour toutes les autres ques- 

tions. 

Or, le Conseil fédéral estime que c'est l'ar- 

bitrage facultatif qui doit être invoqué en la 

présente circonstance. D'ailleurs, il ne pour- 

rait se rallier à l'arbitrage obligatoire, car la 

sentence se ferait attendre trop longtemps 

et, .jusqu'au prononcé de la sentence, la meu- 

nerie suisse serait sans aucun doute frappés 

à mort. Cependant, s'il faut accepter ce der- 

nier arbitrage,' le Conseil fédéral exige cer- 

taines garanties concernant, entré autres, le 

délai à fixer. Le gouvernement de -fier-* 

lin ne veut pas entendre parler de délai, et 

maintient, en _outre, l'arbitrage obligatoire. 

Maïs. y a ençoro"~uue autre '3iT6c"utfér 

ferrari. 

L'Allemagne veut soumettre à cet arbitrage 

là question de' savoir si la Suisse a le droit 

de prélever une surtaxe sur les farines alle- 

mandes. Or, la Suisse n'a nullement cette in- 

tention. Elle demande seulement « Est-ce 

que la somme que l'Allemagne rembourse 

aux exportateurs de farines est une prime 

d'exportation ou n'en est-elle pas une? Tout 

est là pour le moment. » 

On espère toujours que l'affaire s'arran- 

gera. "Si ce n'était pas le cas, la situation de- 

viendrait plus grave et voici déjà que les 

journaux d'outre-Rhin qui prétendent hardi- 

ment que la Confédération ne saurait, sans 

violer les traités, introduire le monopole des 

blés et des farines, ainsi que la proposition 

en a été faite pendant la dernière session des 

Chambres fédérales. JEAN ROLL. 

Un pont qui s'écroule 

Cologne,9juillet. 

Le pont du chemin de fer en construction. 

sur le Rhin et destiné à relier la partie sud 

de Cologne avec le village de Polt, situé sur 

la rive opposée, s'est effondré sur une lon- 

gueur de 60 mètres. Un échafaudage avait été 

élevé ces jours derniers pour le renforcer. 

Au moment de l'accident les ouvriers étaient 

occupés à établir au milieu du pont une der- 

nière traverse. 

Soixante-dix ouvriers sont tombés dans 

les flots. Quatorte d'entre eux n'ont pu être 

retrouvés. On craint qu'ils ne se soient 

noyés. 

Le nombre des blessés est encore inconnu! 

L'accident s'est produit exactement à dix 

heures et demie du matin. 

Les pompiers: de la ville et une compagnie 

du génie ont été requis pour les secours. Plu- 

sieurs prêtres également soûf arrivés auprès 

des blessés.. 

Inondations meurtrières 

Constantinople, 9 juillet. 

D'après les dernières nouvelles parvenues 

aux journaux, le nombre des maisons totale- 

ment détruites à "Tokat, à la suite de l'Inon- 

dation, s'élèverait à 300. 

Plusieurs centaines d'habitations sont, ou 

outre, gravement endommagées. 

Le nombre des victimes n'est pas encore 

connu. 

A la date du 30,juin, on avait enterré 400 

victimes. 

~_¥. 

Le candidat des démocrates 

Denver, 9 juillet. 

La. convention s'est réunie à onze heures 

et demie. Le bruit court parmi les délégués 

que M. Bryan a l'intention de se présenter 

devant la convention après sa nomination et 

qu'il arrivera peut-être demain. On en dé- 

duit que M. Bryan sera nommé ce soir. 


LACAISSEDESRETRAITES 

f 


Chambre des communes. La Chambre 

adopte en troisième lecture par 315 voix 

contre 10, le projet de caisses de retraites pour 

la vieillesse. •“ 

LA COUR ET LA VILLE 

»*. Par 79 voix contre 54,. la Corporation 

de la, Cité de Lpiidres a voté une résolution 

approuvant le projet de, loi de M. Pearce sur 

la modification de l'heure anglaise en été. 

Le Roi et la Reine inaugurent aujourd'hui 

le nouveau dock de Bristol qui aura le nom 

de Royal Edward Dock. 

La réponse très digne et très énergique de 

M. Asquith a l'approbation de tous les par- 

tis, et tous les journaux importants, aussi 

bien conservateurs que libéraux, félicitent le 

premier ministre de ses déclarations coura- 

geuses et patriotiques. 

Ce qui est digne de remarque, c'est que la 

querelle personnelle entre lord Charles Be- 

resford et sir John Fisher n'a aucun carac- 

tère politique et, qu'à la Chambre des com- 

'munes, libéraux et conservateurs se refusent 

à on faire uno question départi. 

Mj Asquith ne peut et ne veut prendre au- 

cune décision avant que survienne un fait pré- 

cis, telle la désobéissance d'un amiral à un 

ordre donné par son supérieur. Rien de tel 

ne s'étant produit, le premier ministre et le 

premier lord de l'Amirauté n'ont pas à inter- 

venir. C'est du moins ce que me disait cet 

après-midi une haute personnalité gouver- 

nementale. 

A la Chambre des communes, M. Mac-Na- 

mara, représentant le premier lord de l'Ami- 

rauté, a répondu aux différentes questions 

qu'on lui a posées sur le différend Beresford- 

Scott qu'il n'avait aucune communication à 

faire à ce sujet et qu'il ne pouvait rien 

ajouter aux déclarations de M*Asquith. 

Toute la Chambre a applaudi M. Mac-Na- 

ràara, et une fois de plus s'est affirmée l'ad- 

mirable union des libéraux et des conserva- 

teurs dès qu'il s'agit d'une question d'intérêt 

supérieur dont peut dépendre la gloire ou le 

salut de la patrie. 

Charmante garden-party, cetaprès-midi, 

chez Mrs Asquith où, malgré les menaces 

d'un ciel orageux, se trouvaient réunis sur 

les vertes pelouses de la résidence du pre- 

mier ministre MM. P. CambOn, ambassa- 

deur de France, de Villa Urrutia, ambassa- 

deur d'Espagne, lady Poynter, Mrs Alfred 

Lyttelton, M. et Mme Lambert, Mrs J. J. 

Astor, M. Coquelin, Mrs John Leslie, miss 

Muriel Wilson, etc. J. Coodurieh. 

Amérique latine 

..rWla:. 

DANS L'ARGENTINE 

Buénos-Aires,,9 juillet. 

Augmentation! des cédilles nationales. Le 

Sénat argentin vient de donner son adhésion 

à la proposition de loi ayant pour objet l'ac- 

croissement de l'émission de cédules du 

Banco Hypotecario Nacional. 

Chemins de fer. Le gouvernement, sur 

le rapport de la direction générale des voies 

et communications, a approuve le projet de 

contrat pour la construction d'un embran- 

chement allant d'Alberdi à Sempacho, sur le 

chemin de fer de Buenos-Airos au Pacifique. 

Importations d'or. Les importations d'or 

en Argentine, du 1er septembre 1907 au 23 

mai l&fe, se sont chiffrées par 3,349,300 livres 

sterling. AU BRÉSIL 

Rio-de-Janeiro,9 juillet. 

Navigation fluviale. Le Lloyd brésilien 

a inauguré aujourd'hui ses lignes de navi- 

gation fluviale faisant le service entre Mon- 

tevideo et l'Etat brésilien de Matto Grosso, 

avec escales dans les ports argentins. 

NOTESURUGUAYENNES 

Les viandes uruguayennes en France. 

Sur les conclusions du rapport présenté par 

le consul général de l'Uruguay en France, 

M. Luis Mingrell, on espère voir bientôt ce 

pays devenir le principal consommateur des 

viandes sèches de l'Uruguay. 

Ces dernières, d'après une analyse scienti- 

fique qui a été faite, offrent les meilleures 

conditions pour l'alimentation publique. Dès 

que l'on aura en main les certificats sani- 

taires requis en France, où l'on tient à ce que 

le peuple soit à l'abri de tout danger ou de 

toute sophistication alimentaire, l'introduc- 

tion des viandes sèches de l'Uruguay se 

poursuivra' sur une grande échelle. 

Parmi. les expérjenûes que. le consul uru- 

guayen a fait faire avec les meilleurs résultats 

dans divers endroits 4e Paris, il convient de 

cit'ej; celle" te II" cuisine rpiiavêtû nrstaliératr 

boulevard Gouvion-Saint-Cyr, quartier ou- 

vrier où l'on sert des repas populaires. 

On a notamment tenu a faire des expé- 

riences dans ce quartier, en raison de son 

voisinage avec, une caserne de recrutement 

ou sont transférés périodiquement les mili- 

taires allant effectuer leur service dans les 

divers corps' d'armée de France et de ses 

colonies. 

Le,consulat uruguayen, dans sa monogra- 

phie, se montre optimiste iLl'extrême relati- 

vement aux résultats immédiats et excellents 

qu'est appelée à donner en France la propa- 

gation dos viandes uruguayennes; il espère 

que ce pays deviendra, pour cette denrée, un 

marché de premier ordre. Les exportations 

de viandes sèches en France, d'après le 

consul, se chiffreraient dans un dèlaiplusou 

moins rapproché par des millions de kilo- 

grammes. 

'Les viandes uruguayennes en Angleterre. 

Interrogé sur le commerce des viandes 

uruguayennes en Angleterre, M. Danber, 

consul de l'Uruguay à Liverpool, a fait les 

déclarations suivantes 

« Nosimportations de viandescongeléesen 

Angleterre augmentent de jour en jour. D'a- 

près les renseignements fournis par la douane 

de Liverpool, elles ont atteint, en avril der- 

nier, le chiffre de 20,000livres sterling. » 

Cemême consul, dans l'exposé qu'il a sou- 

mis au ministère des affaires étrangères de 

son pays, fait ressortir les grands bénéfices 

que le commerce des viandes a procurés à 

l'Uruguay, pays figurant, dans l'espèce,parmi 

les plfts riches, malgré la concurrence des 

colonies de l'Autriche, de la Nouvelle-Zé- 

lande et de la République Argentine. 

Et il dit « Cela est si vrai que j'ai en- 

core appris, à mon départ de Londres, que 

les derniers chargements de viandes conge- 

lées, aussi bien de bœuf que de mouton, par 

les bateaux Drayton Grange et Fifeshire,ont 

été immédiatement achetés pour comptede 

l'Amirauté anglaise, en raison de leur excel- 

lente qualité et de leur bon conditionne- 

ment, » 

Eugenio Garzon. 

–tT.H.r. 

TTISTE 

FÊTE CATHOLIQUE 

ANEW-YORK 

Un de nos amis reçoit d'un Français voya- 

geant actuellement aux Etats-Unis, cette 

lettre qu'il veut bien nous communiquer et 

que nous sommes heureux de publier 

Mon cher ami, 

J'arrive de New-York et je suis encore 

tout pénétré du souvenir des fêtes dont 

j'ai été le témoin et qui montrent la mer- 

veilleuse vitalité de la religion cathojique 

aux Etats-Unis. 

On est loin, de l'autre côté de l'Atlan- 

tique, des misérables querelles byzan- 

tines qui nous divisent et nous désolent; 

on y parle moins de liberté, mais on la 

pratique mieux; les catholiques n'ont 

garde de mêler les questions politiques 

et les questions religieuses, mais ils font 

des jconquêtes et voient chaque jour leur 

nombre grandir. 

Lediocèse de New-York célébrait, cette 

ann :e, le centenaire de sa fondation il 

y ÉAaitlieu de se réjouir, car, peut-être, 

depuis les premiers jours de l'évangile* 

l'Eglise n'a jamais assisté à un dévelop- 

pement plus rapide et plus consolant. 

Au commencement du siècle dernier, 

pojir tout le territoire qui compose au- 

jourd'hui les Etats-Unis, il n'y avait, 

qu'an seul évèque; présentement/ il y 

en a quatre-vingt-dix-huit. L'Etat de 

New-York, en 1808, ne formait qu'un 

seul diocèse dans lequel on comptait à 

peine quelques douzaines, de prêtres et 

quelques milliers de catholiques; au- 

jourd'hui, dans ce même Etat, on a créé 

neuf diocèses, on y compte près de trois 

mille prêtres et au moins cmq millions 

de fidèles. La ville de New-York, à elle 

seule, comprend deux evêches et est 

divisée en deux cent dix paroisses. Avec 

Paris et Vienne, c'est le plus grand 

centre catholique du monde, et je crois 

qu'on pourrait lui donner la première 

place, car, ici, le plus grand nombre des 

catholiques pratiquent fidèlement leur 

religion. 

Il y avait donc lieu, je le répète, de se 

réjouir, et les fêtes ont été magnifiques. 

Le mardi 28 avril, 800 prêtres, reli- 

gieux ou séculiers, 52 évêques, 2 cardi- 

naux en habit de chœur, ont défilé dans 

les rues qui' avoisinent la Cathédrale. 

Loin de faire obstacle à cette proces- 

sions, la police à cheval, engrande tenue 

comme aux jours de fêtes nationales, 

faisait la haie sur le parcours. Des mil- 

liers et des milliers de spectateurs se 

pressaient sur les trottoirs, aux fenêtres, 

jusque sur les toits, et acclamaient les 

évêques, le délégué du. Saint-Siège et 

surtout, S. E. le cardinal Lqgue, arche- 

vêque d'Armagh, Primat d'Irlande venu 

tout exprès d'Europe pour présider cette 

imposante cérémonie. 

A la cathédrale, le sermon fut pro- 

noncé par le cardinal Gibbons, archevê- 

que de, Baltimore. Après le sermon, 

l'archevêque de New-York monte en 

chaire et lit une lettre du Pape et une 

lettre du président Roosevelt. Ce der- 

nier s'associe à la joie des catholiques, 

félicite les évêques, tes remercie et leur 

demande de prier pour le pays. 

En entendant cette lecture, je pensais 

à la France, et vous devinez les ré-, 

flexions que je devais faire., Ces ré. 

flexions, je les refaisais, hier encore, 

en lisant dans le Herald cette autre pa- 

role de Roosevelt au cardinal Logue, qui 

lui faisait visite « Le meilleur citoyen 

des Etats-Unis, c'est le prêtre catholi* 

que. » 

Je regrette que les journaux de France 

n'aient point publié cette conversation. 

Il y a la, à mon avis, la plus belle et la 

:plus éloquente réponse a ce cri bien 

connu, et qui, depuis plus de trente ans, 

semble être la devise de nos hommes 

politiques. Le cléricalisme, c'est l'en- 

nemi 

Après la cérémonie religieuse, un 

graud. banquet de 800 couverts a réuni 

dans une salle du séminaire prêtres et 

évêques. Les toasts et les discours ont 

été nombreux, tous respirant la joie, la 

confiance, l'entente, l'attachement au 

Saint-Siège, le respect des lois du pays, 

un ardent amour pour la liberté et pour 

.la nation. Bien entendu, le repas a dé- 

buté par la prière, mais immédiatement 

après la prière, on a entomné l'hymne 

national, le salut au drapeau étoilé. 

Les fêtes se sont prolongées pendant 

toute la semaine. Je ne puis vous en 

donner tous les détails. Je passe sous si- 

lence les divers congrès tenus à Carne- 

gie-Hall et surtout cette fête d'enfants si 

pleine, de charme et d'espérance dix 

mille enfants réunis à la cathédrale jeudi 

matin. -' . - • 

îEnfin le tout slest terminé samedi soir 

par une parade laïque organisée" comme 

une revue militaire. 

J Onâvait-ÉLâQÙcésyi» ' 

Pour 1 expéditionCharcot 

QUATRIÈME 

LISTE 

A la suite de l'appel que le Temps, le 

Matin, lé Petit Parisien, le Petit Journal, 

le Figaro et tous nps confrères ont pu- 

blié pourcompléter le budget nécessaire 

à la savante expédition de M. Jean Char- 

cot vers le pOle Sud, les sommessuivan- 

tes ont été recUpïJlies 

M. le président de Viefville, pour la 

mission Charcot. Fr. 100 

Conseil municipal do Paris.. 2.500 

M. A. Martel, 23, rue d'Aumale 100 

M- Ed. Halphen, 164, rue de Cour- 

celles 500 

M. le duc Decazes, 19, rue de Cons- 

tantine 1.000 

Conseil général delà Seine.; 1.000 

M. Perchot, l,rue de l'Observatoire 500 

Ecole alsacienne, 128, rue d'Assas.. 300 

M. Brennig, 138, rue d'Assas 50 

M. Henri Cardozo, 1, rue'Legendre. 

4.000 

M. le docteur J. Keller, 127, fau- 

bourg Saint-Honore. 1.000 

Total. Er..11.050 

Total des listes précédentes.. 

71 .202 

Total général Fr. 82.252 

( 

Nous publierons les souscriptions au 

fur et à mesure de leur envoi aux jour- 

naux. 

Rappelons à nos lecteurs qu'il faut 


les 600,000 francs votés par les Cham- 

bres.ie succès de cette vaillante expé- 

dition. 


L'Espoir de Georges Leoonlte, chez^ 

Fasquellé. C'est le roman passionnant et 

véridique de la vie française au lendemain 

de la guerre et de la Commune, dans le- 

quel le maître écrivain, avec autant d'exac- 

titude historique que d'humatiité, a évoqué 

le magnifique effort que la Fiance fit alors 

pour renaitre. 

Le Théâtre de Tristan Bernard vient de 

paraître chez les éditeurs Calqi"anà-]*$|vyV 

C'est un "succès étourdissant de gaieté et 

d'observation que tout le monde voudra, 

emporter en voyage. 

>sa^^ 

– 

LA CHAMBRE 

Jeudi 

9juillet. 

LOIS OUVRIERES 

La méthode employée par la Chambre 

pour légiférer est vraiment extraordi- 

naire. Une loi assez importante qui crée 

des Conseils consultatifs du travail était 

inscrite, ce matin, au feuilleton. Le' mi- 

nistre, M. Viyiani,. le président de la 

commission, M. Millerand, le rappor- 

teur, M. Dron, six ousept députés, après 

eux, ontrecoijnu que chacun des articles 

du projet avait besoin d'une retouche et, 

nonobstant cette constatation, il a été 

expédié sans qu'on y changeât un seul 

mot. 

Pourquoi!Parcequ'un seul mot changé 

l'eût renvoyé au Sénat, d'où il arrive, et 

qu'on a voulu lui épargner ce billet de 

retour. 

En vain, MM. Hector Depasse, Dior, 

Lefas, Bonnevay, Bedouce, Groussau, 

d'autres encore, ont-ils essayé de pré- 

munir la, Chambre contre les inconvé- 

nients de ces délibérations sommaires, 

il a été entendu qu'une loi, même mé- 

diocre, valait tout de même mieux que 

rien du tout, et, oha voté celle-là à 

l'unanimité. 

Des Conseils du travail, c'est fort joli, 

mais en vérité la Chambre aurait bien 

besoin d'en avoir un. 

CREDITS SUPPLEMENTAIRES 

(SÉANCEDEL'APRÈS-MIDI) 

II y en a un gentil cahier qui dépasse 

vingt-sept millions. « C'est, dit le rap- 

porteur M. Doumer, la surcharge réelle 

du budget de 1908. Mais,si l'on y ajoute 

l'excédent des dépenses sur les recettes 

de l'année et lés dépenses du Maroc, le 

déficit de l'exercice s'élève à 96 millions 

175,000 francs. Cela donne à réfléchir, et 

la Chambre semble disposée, non seule- 

ment à réfléchir, mais à parler. 

M. Emmanuel Brousse fait d'abord re- 

marquer que les travaux complômen- 

mentaires de l'Imprimerie nationale, 

prévus pour trois millions en coûtent 

déjà six et que le dernier mot n'est pas 

dit. Grief connu, devis d'architectes; la 

Chambre grogne, mais elle vote. 

A propos des crédits affectés au mi- 

nistère des affaires étrangères, MM. Pli- 

chon, Pierre Baudin, Favre, Charles 

Dumont réclament quelques renseigne- 

ments sur les voies d'accès au Simplon 

et, subsidiairement, sur la Conférence de 

Berne; mais M. Caillaux met un doigt 

sur sa bouche quand les diplomates dé- 

libèrent, on se tait Ce silencs obliga- 

toire laisse quelque défiance à M. Pierre 

Baudin. 

Après le Simplon, levai d'Andorre, 

beau sujet d'opéra-comique. Je passe et 

j'arrive aux crédits du ministère de là 

guerre, que la Chambre a un peu- réle- 

vés,puis aux dépenses de la marine, car 

tous les ministères-- passeroiït: -un- petit 

A- 8. 

quart d'heure sur la sellette. C'est le 

cahier qui le veutainsi. 

L'amiral Bienaimé présente des qbsçr-^ 

vfetions:plus que sévères. J'en retiens 

cette phrase menaçante

du Sénat vont lui répondre comme rîTcda- 

vient., • • •.•.• • - 

Je préfère dire, que, lorsqu'il s'agit dé po- 

litique étrangère, il n'y a sur ,les bancs des 

Assemblées françaises, ni républicains, ni 

monarchistes. (Applaudissements.) 

Nousne pensons, les uns et lesautres, qu'à 

la patrie."(yifs. applaudissements.) 

Le ministre est vivement applaudi par 

rassemblée entière, et tes .crédits sont 

votés par 282 voix contre i.ï 

Le Sénat &répris ensuite la discussion 

delà loi sur la répression des fraudes. 

M. Rambourgt, dont le Sénat avait 

pris un amendement en considération, a 

retiré.cët amendement après avoir écouté 

les explications du- ministre de l'agricul- 

ture; ; -.• 

-•- • 

L'article 1era été ensuite adopté. 

Sur y l'article 2, M. Touron développe 

un amendement d'après lequel les syn- 

dicats, autorisés à se porter partie civile 

pour des. faits de fraude ou de, falsiflça- 

tion, deyront justijier d'un an d'exis- 

tence et fournir caution de payer les 

frais et dommages-rintérêts. 

Combattu par le ministre et1 la com- 

mission, l'amendement de M, Touron a 

été retiré. 

L'ensemble de la loi a été ensuite 

adopté. 

Séance aujourd'hui à deux heures: 

i Auguste Avril. 

» ;.i i'; i>, ,i :yÂ/Â» 

Autourde la politique 

r 

la clôture de la session 

Âpfês le voté émis hier par la Chambre, il 

est certain que la: clôture de la session est 

imminente. On aurait pu partir dès demain 

si lès crédits supplémentaires n'étaient accro- 

chés au Sénat. M. Poincaré, rapporteur gé- 

néral-'de la commission des finances, a eu, 

en'.effet, hier, une entrevue avec M. Clemen- 

ceau, qui lui avait témoigné le désir de le 

voir, et il lui a fait observer- que les crédits 

enquestion étaient déposés depuis un mois 

à la Chambre et qu'on ne pouvait exiger du 

Sénat qu'il les examinât en trois jours. 

M. Poincaré a déclaré qu'il était prêt à 

rapporter ceux des crédits dont lé vote est 

indispensable, mais il, estime que quelque 

diligence qu'il apporte à la rédaction de son 

rapport, et quelque rapidité que mette la 

Commission- a examiner les cahiers, on ne 

pourra pas, en tenant compte des délais d'im- 

pression et'de distribution, être prêts avant 

lundi. 

^près son entrevue avec M. Clemenceau, 

M. Fofncaré a recherché avec M. Caillaux 

cepx dés crédits dont le vote était urgent, et 

ceux dont l'examen pourrait être renvoyé à 

la 'rentrée. 

Les radicaux et l'Alliance démocratique 

Le groupe radical a pris hier une résolu- 

tion intéressante. Sollicité par les membres 

les. plus avancés de la fédération radicale et 

radicale'socialiste d'interdire aux membres 

du. groupe de s'affilier dorénavant à l'Alliance 

démocratique; présidée par M.Adolphe Car- 

riôt, il a répondu à cette sommation en adop- 

tant à une. forte majorité l'ordre du jour sui- 

vant -• 

,:«Le.-group_e-dola gaucheradicale, fidèloàla 

méthode qui a assuré jusqu'ici le succès de 

son programme de réformes .démocratiques 

6/iciales,. déclare, qu'il laisse ses membres li- 

Ktçs de faire partie de tous les groupements 

cxtraparlemèntaires qui poursuivent la pro- 

pagande républicaine et la concentration -dé 

toùtÇB-ics~;ftnroes'rëforfna*ricési: ;s • :•:• 

.wLe groupa: déclare; -qu'il reste fermement 

attaché à une; action républicaine électorale,' 

coordonnée et appuyée par tous lus éléments 

républicains, radicaux et radicaux-socia- 

listes;» .• 

Au congrès radiear qui Se tiendra en octo- 

Br'e à Dijon,le-terrain sera ainsi débjayô, cotte' 

résolution devant -v-raisembâblomcnt y ren-: 

contrer les adhésions les plus nombreuses. 

1 ,' s,c taciiàt de rotiÈst: 

I#adélégation do la commission du ^budget 

chargée de conférer avec les ministres des 

travaux publics et des finances au sujet. du 

projet sur. l'exploitation provisoire du réseau 

de l'Ouest après le rachat a rempli sa mis- 

sion hier matin. L'entretien avec MM. Bar- 

thou et Caillaux a fait reconnaître la néces- 

sité de modifier sensiblement le texte pri- 

mitif du projet. 

On a maintenu la disposition de l'arti- 

cle 1er prononçant la réunion du réseau de 

l'Ouest au réseau de l'Etat déjà existant. Le 

paragraphe 2 portait que les lois et décrets 

régissant le reseau de l'Etat seraient appli- 

cables à l'Ouest. On a modifié en mettant « à 

l'exception de ceux concernant les tarifs et 

les salaires qui continueront à subsister à 

l'Ouest comme avant le rachat M. On a sup- 

primé toutesies demandes de crédits que le 

couvernement avait inscrites dans son pro- 

jet car on a reconnu que même, dans l'hy- 

pothèse la plus favorable, celle où le Sénat 

voterait. à temps pour que le rachat fût no- 

tiflô le 1er décembre, il ne resterait qu'un mois 

à courir jusqu'à la fin de l'année. On procé- 

dera donc à partir du 1er janvier par voie de 

crédits supplémentaires pour les dépenses de 

la fin de 1908. 

Enfin on a inscrit dans le projet l'ëxistonce 

de deux budgets distincts pour l'ancien ré- 

seau de l'Etat et l'Ouest racheté. 

La commission de son côté a tenu hier soir, 

àseptheures,une nouvelle et très longuesôanco 

au cours de laquelle elle a procédé àun examen 

minutieux dé chacun des articles. En ce qui 

concerne l'article 1er, sur la proposition do 

M. Klotz, il a été décidé que le commentaire 

suivant serait inséré dans le rapport 

« Les mots « incorporés aux chemins do 

fef doTEtat » signifient que le réseau ra- 

cheté et le réseau dos chemins de fer de l'Etat 

forment désormais juridiquement un même 

tout ce texte, laisse toutefois la faculté au 

ministre de réunir ou non entre les mêmes 

mains l'administration et la gestion du nou- 

veau réseau.» 

Une longue discussion s'est 'engagée entre 

certains membres de la. commission et le 

ministre des travaux publics, qui préférerait 

au mot *< incorpore » le mot « réuni comme 

étant plus juridique. Toutefois, le ministre 

se: ralliera a l'avis de la commission, si sur- 

tout la commission des travaux publics, par 

laquelle il sera entendu aujourdhui, tient à 

la version do la commission du budget. 

Le ministre que nous avons pu interroger 

à l'issue de cette réunion nous a déclaré 

qu'aucun désaccord n'existait entre la commis- 

sion et lui sur le fond du projet. Tous les 

articles de son nouveau projet ont été adop- 

tés, et il y a seulement quelques réserves sur 

l'article 1er, réserves qui disparaîtront dés 

aujourd'hui. 

•. 

Toutefois certains membres de la commis- 

sion, cependant, ont affirmé très énergique- 

ment que la question des budgets des réseaux 

de l'Etat et de l'Ouest était loin d'être réso- 

lue. Y aura-t-il un budget unique pour le ré- 

seau de l'Ouest et pour le réseau de l'Etat ou 

bien deux budgets distincts? Le ministre des 

finances et un certain nombre de commissai- 

res tiennent pour deux budgets, à quoi le 

ministre des travaux publics répond que cette 

manière de procéder va contre l'unité juri- 

dique des réseaux. 

Là est la principale difficulté que soulève 

le. projet. 

.• Lapeine de niort 

M..Georges Berry déposera demain la mo- 

tion suivante sur le bureau de la ^Chambre: 

«-La. Chambre cènsidêrant que la peine de 

jn-ort ejst encore inscrite dans nos'ôis inyitQ 

^Ç.-lejgiijiistrâ^de, la v-ï?g%5.^1 l&pvîw 

conseil' âdministration du ministère dît 

« commission des grâces », qu'il n'a pas à la 

considérer commeabolie,. » '• 

'•' Auguste Avril. 

A L'ACADÉMIE 

Après l'attribution des prix Toirac 

q uenous avons signalée dans nos Echos- 

et Lefëvre-Daumier de Pons à nos amis et 

collaborateurs G. -A; de Caillavet et Ro- 

bert de Flers pour L'amour veille. et 

2feimacoïs pour les Bouffons, l'Acadé- 

mie avait à décerner hier le prix Emile- 

Augier, destiné « à la meilleure pièce, 

en prose ou en vers, jouée au cours 

des trois années précédentes, soit au 

Théâtre -Français soit au théâtre de 

l'Odéon, et comportant au moins trois 

actes ». 

Elle a partagé' ce prix de 5,000 francs 

entre MM. Catulle Mendès, auteur de 

Glatigny (2,000 francs), Emile Fabre, 

auteur des Ventres dorés (2,000francs), 

Guinon et Bouchinet, auteurs de Son Père 

(1,000 francs). 

Le prix Archon-Despérouses, de 2,500 

francs, « pour des œuvres de poésie », a 

été partagé entre M.Joseph-Emile Poi- 

rier, le Chemin de la mer (1,000 francs); 

Mme Jane Perdriel-Vaissière, Celles qui 

attendent (500 francs); M. Pierre de Bou- 

chaud, les Lauriers de l'Olympe (500 

francs), et Mme Fernand Gregh, Jeu- 

nesse (500 francs). 

L'Académie a enfin terminé l'attribu- 

tion de ses prix de 1908 en partageant 

le prix triennal Capu'ran •« pour .le 

meilleur poème écrit sur un sujet moral 

et religieux, ou pour toute pièce de théâ- 

tre pouvant servir à l'amélioration de la 

jeunesse » entre MM. Th. Botrel, 

Noire-Dame dit .Guesclin (600 francs); 

J. de Wills, Bayard (500 francs), et Mlle 

Eugénie Houchard, Estelle (500 francs). 

Plusieurs membres de la compagnie 

devant partir en vacances cette semaine, 

on ne discutera vraisemblablement qu'à 

la rentrée les dates des réceptions de 

MM. Francis Charmes, Jean Richepin et 

Poincaré. 

Quant aux élections des successeurs 

de MM. Gebhurt, Ludovic Halévy, Fran- 

çois Coppée et Gaston Boissier, on ne s'en 

occupera que plus tard encore. 

Le Dictionnaire va retrouver de beaux 

jours. 

Ch. Dauzats. 

LES ENQUÈTEs7)IFFICILËS 

C'est décidément une excellente mesure que 

cette interdiction faite aux magistrats de 

tenir, comme ils le faisaient, jusqu'ici, la 

presse et par suite le public au courant 

des péripéties des instructions. C'est "une me- 

sure sage et prudente surtout car elle évi- 

tera à l'avenir des déconvenues comme celles 

que nous avons en ce moment. 

Ainsi nous étions bien sûrs que l'assassin 

de îrL;pamy;n'ôtait>!autre que le maître d'hô- 

tel Rénafd:, contre lequel on avait rassemblé 

tout un colossal faisceau do preuves morales 

(immorales serait plus -exact). Et .voilà que 

l'instruction est brusquement arrêtée- dans sa 

marche: • 

Renard nie, nie obstinémontet on.abeau le 

confronter ;âvec les .médeciB.s 

:à qai.ii -a;vouî)^- 

faire croire que son maître était mort d'apo: 

plexie avec le.jeune Raingo à qui il a dit 

« Nous serons tranquilles maintenant » avec 

tous les gens qui l'ont, connu avant et après 

le crime, on n'arrive pas à le confondre, au 

contraire. Depuis deux jour», le Parquet 

commence a craindre d'avoir fait fausse 

routé et d'avoir, cri arrêtant îc maître d'hô- 

tel, laissé échapper le vrai coupable. "Quel- 

ques séances encore et on sera obligé de re- 

mettre. Renard.en liberté. et, le crime do, la 

rue de la Pépinière s'ajoutera à la liste déjà 

longue des crimes impunis. 

Du côté de l'impasse Ronsin, nous ne som- 

mes pas plus heureux. Depuis cinq longues 

semaines,, on nous a, tous les deux ou trois 

jours, annoncé qu'on était sur la trace des 

assassins. D'abord cè furent, dos modèles, 

imprudemment accueillis par le pauvre M. 

Stcinheil puis ce fut' un domestique ren- 

voyé puis encore des déménageurs de ta- 

bleaux (témoin le cordon qui avait servi à 

étrangler le peintre et qui provenait d'une 

des toiles vendues par lui). Ces jours der- 

niers, on soupçonnait un parent, déshonneur 

de la famille. Hier' on nous a parlé d'un Al- 

lemand qui serait venu- ù. plusieurs reprises 

impasse Ronsin, marchander le prix d'un 

portrait et qui serait finalement parti en di- 

sant « Grâce à moi, d'ici peu, votre nom 

sera célèbre dans le monde entier. » 

Tout cela est certes; très beau, très ingé- 

nieux. Mais, il est à craindre que C3 ne soit 

pas très sérieux, car, sans cela, l'instruction 

serait continuée avec une activité dévorante. 

Or, c'est le contraire qui se produit à. la 

fin de ce mois, M. Leydet va s'en aller, pour 

prendre ses vacances et respirer un pou, le 

grand air de la liberté, comme le font 

hélas les assassins qu'il cherche en vain de- 

puis le 31 mai. 

Quand il n'y aura plus aucune communi- 

cation entre les juges et la presse, nous se- 

rons délivrés de ces alternatives d'espoirs ot 

de déceptions. Nous saurons simplement 

qu'un crime a été commis et qu'on n'a pas 

découvert. les assassins. Un point, c'est tout, 

absolument comme pour Lemoine dont nous 

avons appris la disparition «t dont, depuis, 

nous n'avons plus aucune nouvelle. 

A propos de Lemoine, c'est lui qui doit 

rire de tout cela, dans la douce retraite igno- 

rée de tous, où il se fait adresser lés jour- 

naux de Paris 

Mais à constater la persistante malchance 

de la justice, les honnêtes gens éprouvent 

moins de sereine gaieté. 

Georges Grisera. 

.«~< 

LAJOURNÉE 

Le Parlement Au Sénat, séance à deux heu- 

res. A la Chambre. ,discussion des quatre 

contributions. 

Les courses A Enghien (deux heures). 

Obsèques: Le docteur Gillo, médecin depuis 

vingt-huit ans, de l'hospice Brezin, à Gar- 

ches (église de Garches, djx heures; inhu- 

mation à Vaucresson). Mlle Gabrielle 

Schwenck, décodée à Sèvres (réunion à la 

porte du cimetière Montmartre, quatre heu- 

res). Mme fiauvigny 4e La Rosière, décé- 

dée à Auxerre (SaioteTfaamas-d'Aquin, dix 

lieur-es). 

Cours et conférences.1 M. Henry d'Allema- 

gne « Divertissements et Moyens de trans- 

port au temps des Romantiques;) (Exposition 

de la Bibliothèque de la "Ville de Paris, rue 

de Sovigné, 29, quatre heures), 

Réunions ;« Friediand »,;ancieiis militaires" 

du 39Bde ligne (Brasserie Russe, 33j bouls- 

yaçd du Te_mglf »Q.uf lieuresj,'-2 c c 'J0, 

` IgÎQpçnations 

Les croix du 14 Juillet. Le ministre de 

l'intérieur vient, d'envoyer -à l'examen du 

Conseil de l'ordre de la Légion d'honneur la 

promotion qu'il fait pour le 14Juillet. 

Dans ce mouvement, M. Fosse, préfet de 

la Seine-Inférieure, est promu commandeur; 

MM. Autrand, préfet de Seine-et-Oise; Du- 

pré, préfet de l'Allier'; Ogier. directeur de.la 

comptabilité au ministère de l'intérieur; 

Schrameck, directeur des services péniten- 

tiaires Georges Aubry, président de l'Asso- 

ciation des journalistes parlementaires, et le' 

docteur Tapret sont promus officiers. Parmi 

les chevaliers, on cite MM. Paul Leconte et 

Ollivier, publicistes à Paris; Arrault, publi- 

ciste à Tours, et les docteurs Ghampetier de 

Ribes, Ostwald, Belin, etc. 

Le budget de Paris. Le préfet de la.. 

Seine a déposé un premier mémoire sur le, 

projet de budget pour l'année 1909. M. de 

Selves n'est pas rassurant. Il semble résulter, 

do l'aperçu général des opérations budgétai- 

res que l'augmentation des dépenses de 1909 

sur 1908 sera de 12,650,000 franci^ 

On peut prévoir environ 5 millions d'aug- 

mentation de recettes sur l'octroi, sur le gaz 

ou sur des plus-values des centimes et des 

taxes de remplacement. 

D'où un déficit de 8 millions environ. 

On ne prendra pas les, millions qui man- 

queront pour équilibrer le budget sur les 

disponibilités, do l'emprunt do 1869, qui 4'ail- 

leurs ne seront réalisables qu'en janvier 

1911. 

Dès lors,, si l'on ne trouve pas une combi- 

naison permettant de marquer le déficit ju's-f 

qu'au moment où l'on pourra faire état des 

'disponibilités, il faut s'attendre à une aug- 

mentation des taxes do remplacement ou à 

des centimes additionnels nouveaux. 

Sept titulaires de bureaux de tabac dé- 

possédés. Le ministre dos finances, sur 

avis conforme de la commission spéciale du 

classement, vient de prononcer la déposses- 

sion de sept titulaires de bureaux de tabac 

de lve classe. 

Certains cas avaient été, en effet, signalés 

au ministre de titulaires de cette catégorie 

dont la. situation, soit par la diminution des 

charges soit par l'augmentation des reve-i- 

nus, s'était modifiée si avantageusement que 

l'attribution à eux conservée, dans ces con- 

ditions, d'un bureau de tabac constituait un 

abus. Le ministre ainsi averti ordonna une 

enquête générale sur la situation de fortune 

de tous les titulaires de bureaux. 

C'est après examen des résultats de cette 

enquête que la commission de classement a 

proposé la dépossession de sept titulaires, 

dépossession qui a été immédiatement pro- 

noncôe par le ministre. 

Les établissements d'enseignement con- 

gréganiste. Au l'f 'septembre prochain, 

une nouvelle série d'établissements d'onsei- 

gnement congréganiste sera fermée par ap- 

plication de la loi du 7 juillet 1904. 

Le ministre de l'intérieur vient de signer 

en effet des décrets visant quatrc-ving|-un 

de ces établissements, soit dix écoles de gar- 

cons et soixante et onze écoles do tilles. 

Dans ce nombre figurent douze écoles du 

département de la Seille, à savoir • ' 

Ecoles de garçons tenues par les Fi'èros.des 

écoles chrétiennes 121, rue de Grenelle j 34;" 

rue de Courceilcs, et 8 bis, rua Choron, .» 

Paris; < 

Ecoles de lilles Soeurs do la. Miséricorde, 

rue La Caille Sœurs du Bon-Secours; 13, rue 

du Regard 

soeursdeSaiiit-Vincent-cie-Rutl, 

rue Poulletier. rue Oudinot, rue du Cloï.rb- 

Saiut-Mcrri, 9, boulevard de Courcellcs 54, 

rue du Faubour-g-Sàint-A-ntoino 48, rue Ste- 

phensbn, à Paris, et' rue SadirCarnot|; :à 

Drancy, h 

L'Association générale dfs étudiants êâ- 

'thôliques'(Cercle- du Luxembourg) cômmîîh'- 

cerâ,' en octobre, des cours complets et jsrà- 

tiques' (le préparation à l'Ecole des beaux- 

arts (section d'architecture). 

Le «Souvenir français ». -–M.' Ch. Grand- 

môugin, qui a prêté souvent son concours au 

« Souvenir français » a reçu du conseild'admi- 

nistralion de cette société une îilédaille d'or 

pour ses œuvres toujours applaudies, et 

'dernièrement encore à la matinée de la Gaité, 

en avril (un drame, la Nuit de la Tous- 

saint). 

Arts décoratifs. Le congrès des Unions 

provinciales des Arts décoratifs aura lieu les 

6; 7 et 8 août prochains, à Munich. 

Les artistes des arts appliqués, -les arti- 

sans et ouvriers d'art sont invités à envoyer 

des délégués à cette importante manifesta- 

tion. 

Les adhésions sont reçues par M. Grandi- 

gneaux, 18, rue de Chabrol. 

Beaux-Arts. Parmi les œuvres achetées 

cette année par le Conseil municipal pour.les 

musées dé Paris, il convient de signaler le. 

très beau pastel Sous la voilette, qui fut ex- 

posé à la Société nationale par Mlle Emilie 

Laudau et valut à la très distinguée artiste 

un succès unanime. 

Les grâces du 14 Juillet. LePrésiden- 

de la République, se conformant à une iras 

dition déjà ancienne, a signé aujourd'hui des 

décrois accordant des grâces, commutations 

ou réductions de peines à 626 condamnét 

détenus en vertu de jugements prononcés par 

des Conseils de guerre de l'armée de terro. 

Le Fluide Iatif adoucit la peau, dissipe les 

boutons et les rides son usage est complété 

par laPoudre Juvénile, qui conserve au visage 

sa jeunesse et sa fraîcheur. 

Parfumerie Jones, 23, bould des Capucines. 

AFFAIRESJJILITAIRES 

Un nouveau canon. Des tirs très im- 

portants doivent être effectués à Toulon par 

l'artillerie de côte. 11 s'agit d'expérimenter un 

canon de 240 d'un nouveau système. Lo mi- 

nistre de la guerre est attendu demain samedi 

pour assister ces expériences. 

En attendant, des essais do la nouvelle 

pièce ont eu lieu ce matin, en présence de 

plusieurs généraux, venus dans ce but, et 

des dispositions ont été prises par les auto- 

rités militaires en vue de l'arrivée du mi- 

nistre. 

Le général Picquart visitera aussi demain 

plusieurs batteries du littoral pour lesquelles 

des dispositions ont été proposées par la 

direction de la défense. 

^s^SSf^ 

Le "j Figaro rétrospectif 

-~«-~ 

A TRAVERS SIÈCLES ET PAYS 

1808 (dimanche) Vienne, en Autriche. On 

écrit aujourd'hui de cette capitale qu'un édit 

ayant ordonné l'établissement d'une milice na- 

tionale, les négociants et commerçants do la 

ville se sont occupés de leur corporation qui 

doit s'armer et s'équiper à ses frais. L'empereur 

a accueilli cette proposition avec la plus grande 

bienveillance. Sa Majesté a même écrit un bil- 

let de sa main, dans lequel elle marque entre 

autres choses qu'elle a été touchée jusqu'aux 

larmes de, l'attachement et de l'empressement 

des commerçants, de Vienne. L'Impératrice est 

déjà occupée à broder un drapeau pour ce corps; 

qui formera ie premier bataillon de la milice 

nationale de la Basse-Autriche. 

Berlin. Une députation de la Banque, dont 

les papiers sont toujours en baisse, part pour 

Kœnigsberg à l'effet d'aviser. Tous les papiers 

d'Etat, excepté ceux de France, constate-t-on 

mélancoliquement, descendent sans cesse, mémo 

en Saxe; « où ils sont bien fondés et où l'on 

paye très "régulièrement les intérêts. Ceci est 

sans doute la suite du grand nombre d'emprunts 

qu'on est (rt>lig'é;uis le 

fer janvier "Î783 jusqu'au 31 'décembre 17STrquTils 

fussent garçons, mariés ou veufs, ont été obligés 

de se présenter à l'hôtel de ville pour y être en- 

registrés dans leur classe de conscription. Un 

petit nombre d'entre eux se sont soustraits à 

cette formalité on les fera marcher les pre- 

miers. 

miers. 

Lux. 

•i– i -vls#s/NiE uni.ui..ni, a il» 

PetiteCkoppedesLettres 

La rivalité des blancs et des jaunes en 

Amérique est une grave question, elle 

a failli déchaîner une guerre formi- 

dable un peu moins brûlante aujour- 

d'hui, elle est encore bien loin de son 

définitif apaisement. En attendant que 

les bonnes volontés diplomatiques et 

parlementaires aient réussi à arranger 

tout cela, M. Charles Foley y a vu le ca- 

dre et le sujet tout indiqués d'un grand 

roman d'aventures. Et il a eu bien rai- 

son, car tous les éléments d'émotion, de 

terreur, de pittoresque s'y trouvent réu- 

nis et un romancier habile et imaginatif 

en pçut tirer un parti extraordinaire. 

M. Charles Foley nous l'a bien montré 

et liowa la Mystérieuse, qu'il publie aux 

Editions Pierre Laffitte, est l'histoire la 

plus formidable, la plus romanesque, la 

plus, mouvementée qu'on puisse imagi- 

ner Kowa, la rivale de Chicago, si cu- 

rieuse avec son grouillement de blancs 

et de jaunes, concurrents, adversaires et 

ennemis, n'a point, paru encore assez 

pittoresque au romancier, et il a bâti 

sous cette ville une cité effroyable et 

obscure, avec des' détours, des dédales, 

toute une existence souterraine où les 

jaunes perpétrent leurs méfaits, assou- 

vissent leurs vengeances contre les 

blancs, c'est « Kowa la Mystérieuse ». Je 

renonce à vous raconter toutes les dra- 

matiques aventures qui se passent ainsi 

sous le ciel et sous la terre elles sont 

trop je me bornerai à dire qu'elles sont 

vraiment très émouvantes, contées avec 

beaucoup d'art et de vigueur, et que 

l'auteur, ayant à nous présenter des hé- 

ros japonais, américains et français, a 

profité de l'occasion pour nous peindre 

le «bluff américain » l'astuce et la cruauté 

japonaises, et pour exalter l'intelligence 

et la générosité françaises, et l'on a beau 

dire, ça fait toujours plaisir. 

Les Ames muettes, dont nous parleMme 

Marguerite Hankes-Drielsma de Krabbé 

dans le volume qu'elle a publié la se- 

maine dernière, ce sont les âmes des 

choses, car les choses ont une âme 

« Les plantes et les fleurs ont une âme 

facile, tendre et fragile, dans les bois 

chaque arbre a sa pensée, le lac a un 

cœur, et le ruisseau qui descend entre 

les collines, bruyant et heureux, a une 

volonté », et toutes ces choses que 

nous disons' inanimées, parce que nous 

ne comprenons pas-leur âme, "jouent 

un rôle dans les histoires que nous 

conte l'auteur, on y- -trouve -un beau 

lion de pierre; généreux et:rbie:iiveillan.t, 

et des cavales méchantes et 'hargne uses, 

et des petites fleurs qui' souffrent et com:- 

pr.ennent c'est charmant, profond et 

puéril, car ce sont l'es pages des mémoi- 

res d'un enfant que nous restitue Mme 

Han.kes-Driels.ma de Krabbé qui sait à 

m&pveille.com prendra -tout ce que- recèle, 

do pensée profonde, bien supérieure à 

celle des «grandes personnes », la naï- 

veté d'un enfant, et qui l'exprime, en un 

langage tout fait curieux, d'un charme 

pittoresque, et où se révèle de façon très 

séduisante cet embarras fugitif et .char- 

mant des étrangers qui, ayant pénétré 

profondément toutes les délicatesses de 

notre langue, s'y trouvent parfois un peu 

dépaysés.- :;; [. .' 

l' 

Romanciers et psychologues nous par- 

lent beaucoup, en cette saison littéraire, 

de l'amour tragique, de l'amour néces- 

saire. Rien n'est plus douloureux que 

d'aimer, mais il est affreux de n'aimer 

pas pauvre humanité, débrouille-toi 

dans ce dilemme. C'est l'avis de M.' Eu- 

gène Joliclerc qui donne à son nouveau 

roman paru cette semaine chez Lemerre, 

l'Eve, l'épigraphe suivante « Elles sont 

vaines, les heures sans amour ». Et pour- 

tant on se demande le roman une fois 

lu si cette épigraphe n'est pas une 

ironie, car l'amour joue plutôt de vilains 

tours, des tours tragiques et effroyables 

aux héros de cette passionnelle et pas- 

sionnante aventure. 

L' « Eve », de M. Joliclerc, celle qui 

dans ce roman représente notre mère 

universelle, éternellement gracieuse et 

jolie, éternellement légère et décevante, 

éternellement amoureuse, c'est Gilberte, 

mariée au richissime Julien Orthis, éprise 

éperdument du frère de son mari, le 

tendre Daniel; honnête, elle veut étouffer 

et ensevelir sa fatale passion, elle réussit 

du moins à garder pour elle seule son 

douloureux et enivrant secret jusqu'au 

jour où son mari est tué dans un acci- 

dent alors, épouvantée à l'idée qu'elle 

devra quitter sa belle famille, ne plus 

voir celui qu'elle aime, elle adopte une 

bien audacieuse solution elle se donne 

à un homme qui depuis longtemps la 

poursuivait de son;amour et qui larend 

mère. Dès lors elle deviendra sacrée pour 

sa belle-mère qui s'imaginera veiller sur 

son petit-fils, et elleres te raauprèsde celui 

qu'elle aime, abandonnant son infortuné 

amoureux d'une heure au désespoir et à 

la mort. 

Comme vous le voyez, le postulat est 

un peu vif à admettre, mais M. Joliclerc 

est coutumier du fait; ses précédents ro- 

mans, eux aussi, étaient bâtis sur des 

hypothèses un peu audacieuses, mais on 

lui pardonne bien volontiers, car, le pos- 

tulat une fois admis, il en tire un parti 

remarquable et il a le sens du dramati- 

que et du pathétique; l'aventure vécue 

par cette héroïne d'amour et de passion 

fatale, son mariage avec son beau-frère, 

les péripéties qui mettent aux prises ses 

deux enfants, celui de l' « autre » et celui 

de son mari, sont vraiment tout à fait 

émouvantes et dramatiques, et l'intérêt, 

sans avoir faibli un instant, atteint son 

maximum d'intensité au tragique dé- 

nouement du roman. 

.# = "J 

L'Affaire Nell, que M. Louis Estang 

publie chez Calmann-Lévy, est un de 

ces romans meublés dont je faisaisFéloge 

l'autre jour, rpmans dans, lesquels i) s,e 

passe vraiment quelque chose et qui en 

donnent au lecteur pour son argent. 

C'est une histoire judiciaire, non pas une 

de ces aventures de crime et d'erreur où 

l'on voit des magistrats et des policiers 

s'évertuer & la découverte de la vérité-, 

romans..dè: combinaisços.âôïtt nQ.us.-soni- 

mes peut-être un peu fatigués, non,' 

l'Affaire Nell, c'est une affaire d'argent, 

un gros héritage dont il s'agit de dépos- 

séder celle qui en est la légitime béné- 

tlciaire, et c'est a cette belle besogne 

que s'emploient énergiquement, et sans 

aucun désintéressement, un certain 

nombre de magistrats et d'avocats vé- 

reux très lestement croqués en des 

silhouettes suggestives, ces robins font 

assez; triste figure et ils amuseront le 

public qui a toujours un peu peur d'eux 

et aime à les voir maltraiter. Il n'y a, 

d'ailleurs, nulle outrance dans les images 

de M. Louis Estang, qui a eu soin de re- 

présenter copieusement dans son roman 

la magistrature intègre et le barreau 

profondément honnête et désintéressé 

en face de la concussion et de la perfi- 

die. Ainsi, il est arrivé à une vérité 

moyenne, et en tout cas il nous a fort 

intéressé, avec un roman quiestamusant, 

passionnant, dramatique jusqu'au dé- 

nouement et où, après nous avoir parlé 

beaucoup de convoitise, de cupidité, de 

lucre et d'argent, l'auteur nous laisse en- 

tendre que l'héroïne, tout en ayant perdu 

les neuf dixièmes de sa fortune, est tout 

à fait, heureuse, parce qu'elle a rencon- 

tré sur son chemin un bel et fervent 

amour, et cela est d'une excellente et 

louable philosophie, 

**« 

M. Charles du Bos publie chez Plon 

la traduction du roman d'Edith Whar- 

ton, Chez les heureux du mande, dont la 

fortune fut grande aux Etats-Unis et qui 

peint, paraît-il, à merveille les mœurs 

américaines de ce temps M. Paul Bour- 

get, qui est un bon juge, nous le dit dans 

une substantielle et éloquente préface, 

où il affirme que les « aristocrates du 

chèque, dont l'élégance outrancière est 

l'aboutissement suprême et déconcertant 

de cette laborieuse démocratie, ont ren- 

contré dans, cet écrivain un portraitiste 

d'un réalisme de peinture aussi indiscu- 

table que sa vigueur ». LilyBarth, l'hé- 

roïne du livre, belle, loyale et sensible, 

à qui une existence heureuse devrait être 

acquise, vit misérable et douloureuse, 

et meurt victime d'un nouveau sens que 

lui créa l'éducation, américaine la pa- 

rade sociale. C'est l'histoire de cette vé- 

ritable plaie des mœurs'amérieaines qui 

se déroule dans ce roman émouvant, 

rapide et humain qui répond parfaite- 

men.trselon M. Paul Bourget, « à la dé- 

finition même de ce que doit être le ro- 

man de moeurs, à la fois collectif par son 

effet d'ensemble et particulier par ses 

effets de détails ». 

Le'livre que M. Daniel Riche publie 

sous le titre le Cœur de Thellys, est 

une belle histoire de fiction, de rêve et 

de poésie, où nous sont contés les épreu- 

ves, les travaux et les triomphes du jeune 

barde Thellys, le poète audacieux épris 

d'Anthéa, ,1a fille du, riche -marchand. Cy- 

clon,.ejq4i doit, pour Ja conquérir, céalj- 

;ser des travaux et des prodiges fantasti- 

ques. Il les réalise»- -car aucun miracle 

n'est impossible au poète; il les réalise, 

mais; 'chemin faisant,.il s'éprend d'une 

autre beauté que ses chants merveilleux 

sauvèrent, par suite de toute une série 

de circonstances que mon humble prose 

serait tout à fait inhabile à vous racon- 

,ter;- sadiez.seulement que, M. Daniel Ri- 

che y dépensa sans compter les trésors 

;d'unc imagination ardente- et qu'il fit de 

ce livre untrès moderne et très piquant t 

conte de fées que- les sceptiques du 

vingtième siècle prendront un extrême 

plaisir iL lire, plaisir d'autant plus vif 

que, chemin 'faisant, un artiste excellent, 

Raphaël Kirchnor,. a semé des images 

tout ii fait séduisantes, de belles dames 

un. peu dévêtues, mais si jolies! 

. v • **#:• 

Vite, trop vite maintenant, car le temps 

me presse et la place me manque, et ja- 

mais, je crois bien, les romans ne furent 

si nombreux qu'en ces dernières semai- 

nes, voici les Trois Apôtres, un char- 

mant volume de M. Georges Beaume, où, 

avec infiniment de verve etd'esprit, avec 

aussi une pénétrante émotion et une vé- 

ritablé force dramatique, l'écrivain nous 

conte une très méridionale histoire toute 

remplie de plaisantes galégeades qui ris- 

quent parfois de tourner très mal et sous 

lesquelles il y a beaucoupde psychologie 

et une très fine observation; le livre de 

M. Jean Thorel, la Lutte pour l'amour, 

livre dont l'auteur nous « prévient honnê- 

tement que c'est un roman d'analyse pré- 

sentant cette particularité aggravante 

que 'l'analyse porte tout entière sur ce 

que les amateurs d'émotions fortes ap- 

pellent volontiers des pointes d'aiguille 

en tout cas, roman très émouvant que 

celui de Henri de Larmier, de Marthe sa 

femme, et de leur ami Pascal, dont les 

intimes souffrances sont faites pour 

conquérir même les amateurs d'émo- 

tions fortes; un charmant livre, La belle 

au bois dormait. où M. François de 

Nion a, le plus ingénieusement du 

monde, retourné l'aventure de Rip pour 

nous faire vivre une galante, sentimen- 

tale et touchante histoire du temps de 

Louis XVI; les Deux Instincts, roman de 

noble inspiration, de passion doulou- 

reuse et d'une réconfortante philosophie, 

où M. André Martorel a inscrit cette épi- 

graphe «La lutte constante pour l'être et 

le bien-être l'harmonie, en soi et autour 

de soi, possible uniquement par l'Amour»; 

et enfin, un très beau livre de M. 

Edouard Rod, Aloyse Valérien, qui méri- 

terait une longue analyse et sur lequel 

je compte bien pouvoir revenir, étude 

passionnelle,d'une magistrale puissance, 

d'une admirable compréhension, où par 

la double et tragique aventure d'Aloyse 

Valérien et de sa.fille Agnès 'Bellune, 

l'auteur nous montre l'inéluctable force 

des fatalités amoureuses, l'impuissance 

éducatrice des plus tragiques exemples 

c'est un très beau livre, d'une noble et 

poignante simplicité 

Et c'est encore Terre, fertile, un roman 

d'une très haute et très émouvante por- 

tée sociale; par M. Paul Samy; l'Educd- 

tion amoureuse, de M. René Maizeroy; 

l'Idylle de Marie Biré, de M. Gustave 

Geffroy, dont je reparlerai; la Petite Chi- 

quette, de Louis Codet, et Une Union 

libre, de M. Victorien du Saussay, et 

qu'en termes galants Képis à trois 

ponts, de M. Fernand Aubier. 

HISTOIRE, Livres divers. « Trois' 

Etoiles! » tel est le pseudonyme assez 

significatif d'un livre qui vient de pa- 

raître chez Pion, sous le "titre Honneur 

militaire (Italie 1859 Gochinchine 1862 

–France 187û),-où sont évoquées, en des 

pages vibrantes et simples, des- légendes 

d'hcro.ïsHie} .de çourage'.et dé yàHlanee- 

légendes qui sont de l'histoire et de là 

vérité, histoire d'une famille exemplaire 

qui tient dans ces deux mots honneur 

militaire, et qui apparaît vraiment émou- 

vante et belle, dans une correspondance 

« où l'on s'entretient si simplement du 

devoir, de l'amour commun pour la fa- 

mille, pour la patrie, pour le métier, où 

aux lettres viriles des soldats répond drfe 

plainte attendrie dans celles de deux 

femmes » poignée de reliques qu'une 

main pieuse nous offre timidement, livre 

qui, selon la belle expression de M. le 

vicomte de Vogué, fut posé « comme une 

lampe funéraire sur les tombeaux où sa 

lueur discrète glorifie les morts et mon- 

tre le chemin aux vivants ». 

Voici encore, histoire et art, un très 

savant et très agréable livre de M. Pierre 

Gusman, la Villa d'Hadrien; les Aile- 

mands sous les aigles françaises, par le 

commandant Souzey de La Sabretache 

le 8° volume de l'Histoire de France de- 

puis les origines jusqu'à la Révolution, 

de M. Ernest Lavisse, consacré à la fin 

du règne de Louis XVI, et, très mo- 

derne et très émouvante histoire, l'Al- 

sace-Lorraine de nos jours, un livre que 

M. Plorent-Matter publie chez Plon et 

où se trouve démontré que, suivant le 

mot de M. Maurice Barrès dans la pré- 

face, « la protestation, pour ne plus re- 

tentir en éclats oratoires, n'en est pas 

moins vivante dans le cœur des an- 

nexés ». • • 

Dans la Collection des Villes d'art cé- 

lèbres, M. Louis Diémer publie un artis- 

tique Fontainebleau; M. Romain Rôl- 

land nous offre une belle, savante et 

pittoresque étude sur les Musiciens d'au- 

trefois, et M. Georges Sorel dénonce les >' 

Illusions du progrès. 

. 

Poésie. Voici un recueil de poèmes 

la Ville charnelle, qui va soulever bien 

des enthousiasmes et bien des réproba- 

tions il mérite les uns et les autres, et 

son auteur, le poète Marinetti, digne 

très souvent d'une haute et fervente ad- 

miration, a besoin parfois de quelques 

excuses. Donnons-les-lui tout de suite; 

ce poète italien est né sous le soleil 

d'Egypte, la lumière d'Afrique l'a quel- 

que peu ébloui, et ses yeux se sont'em- 

plis des voluptueuses visions de l'anti- 

que Egypte, et c'est pourquoi il y a dans 

ce livre des pièces dont on ne saurait 

parler ici, mais il en est' d'autres, et 

beaucoup, dont on peut sans restriction 

admirer la force lyrique, la délirante 

imagination, le rythme étrange, harmo- 

nieux et nouveau. N'en doutons pas, il y 

a dans ce « livre d'amour », que M. Mari- 

netti dédie à ses fossoyeurs, des pages 

qui sont d'un vrai, d'un beau poète, et 

d'un poète généreux, enthousiaste, dé- 

sintéressé, qui aime la Muse, même et 

surtout dans le génie des autres; il faut 

lire, après, ces « petits drames de lu- 

mières », ces dithyrambes où sont exaltés 

il,art de Gustave Kahn:, .; 

0 Génieafricain que le sort exila ';• 

;Dan,sle tohu-bohudes foulesparisiennes 

;et celui d'Henri de Régnier 

'.Orameurnonchalant dont là Voixnôstàlgiqiie 

Cadenceles saccadesde l'aviron sonoro 

Et le mol froissementveloutéde la,pale,. 

et celui de Mmede Noailles dont il dit 

joliment que. 

c'est elle dont la voix jaillissante gt lunaire 

Se balance parfois dans. ses poèmes," 

Comme la tige mémo des astres part'ufti-ôs – 

A signaler encore les Ombressur le 

mur, que dessine la Muse de M. Pierre 

de Barneville la Cendre des heures, mé- 

lodieusement secouée par M. Ernest, de 

Ganay, 6t, les Histoires, d'Abel Bonnard> 

où très heureusement inspiré le poète- 

lauréat nous dit dans un rythme fort 

original la Sous-préfète et le Prince 

persan.. 

Ph,-Emmanuel Glaser 

ABONNEMENTS DE SAISON 

Pendant la saison d'été, le, Figàeo re- 

çoit des abonnements au mois au prix do 

6 fv. 75 pour la province et de 7 fi'. 50 

pour l'étranger, partant de n' importequelle 

date. Des abonnements au numéro sont 

également repus au prix de 20 centimes 

pour la province et de 25 centimes pour 

l'étranger. 

Gazette' 

desT~ibuna 

04FQ- 

NOUVELLES JUDICIAIRES 

Il peut parfois y avoir de l'agrément 

à être victime d'un accident d'auto- 

mobile surtout si l'on aime la pein- 

ture. Le 3 mars, à l'angle de l'avenue 

Malakofî et de l'avenue du Bois de Bou- 

logne, une automobile renversa la' voi- 

ture où se trouvait Mlle d'Argyl qui futL 

blessée à l'œil par un éclat de verre. 

Le chauffeur coupable de l'accident était 

le chauffeur de M, Edouard Détaille,. 

qui s'empressa d'offrir à la blessée un 

tableau. 

Hier, le chauffeur Berthon était pour- 

suivi en police correctionnelle pour bles- 

sures par imprudence. 

-Vous portez-vous partie civile'? Ré- 

clamez-vous des dommages-intérêts? 

demandait à Mlle d'Argyl M. le présf- 

dent Choumèrt. 

Je ne réclame rien. J'ai rèç de M, 

Detaille un tableau que j'estime d'une va- 

leur inappréciable. 

Mlle d'Argyl a « le goût bon », et le 

petit grenadier offert par l'auteur du 

Rêve vaut bien une blessure légère. 

Le chauffeur imprudent fut condamné 

à cent francs d'amende. Dorénavant il 

faudra qu'il redouble de vigilance. Mlle 

d'Argyl n'est pas la seule à. aimer lés 

Detailles et M. Detaille est généreux. 

Si son chauffeur était maladroit, tout son 

atelier y passerait. 

#P* s 

''• 

Nous avons signalé autrefois un ancien 

jugement du Tribunal de Louviers, dé- 

clarant qu'un conducteur d'automobiles 

marchant à une vitesse exagérée pouvait 

être rendu responsable des accidents 

causés par le chauffeur d'une autre voi- 

ture marchant à sa suite; chef de' file, il 

commande la manœuvre. 

Le 20 août dernier, deux chauffeurs, 

Pouget et Fritz conduisaient de Paris à. 

Dieppe deux voitures de 40 HP apparte- 

nant à M. Payne-Whittiéy. Toutes deux 

marchaient à une vitesse extrême. Pou- 

get tenait la .tête, lorsqu'au hameau du 

Pis-ÀHerj:ft-re.nçonf:ra plusieurs olwrpfc.

tes sur sa route. Très adroit, il passa 

sans ralentir au milieu d'elles. 

Fritz, qui le suivait, eut moins de 

chance; il heurta une voiture, écrasa un 

piéton nommé Andrieux, et se tua lui- 

même sur le coup. Le Parquet avait 

poursuivi Pouget comme responsable 

indirectement de l'accident causé par 

son camarade Fritz. On incriminait le 

vivant à- défaut du mort. Pouget était 

considéré comme le « directeur » du 

voyage. Le tribunal le condamna à un 

mois de pri.son avec sursis. 

La Cour d'appel de Roueii, après plai- 

doiries de M. le bâtonnier Ployer et de 

M0 Aubépin, vient de réformer" ce juge- 

ment. Elle a décidé qu'il n'y avait entre 

les deux chauffeurs aucun contrat les 

rendant solidaires l'un de l'autre, et que 

Pouget ayant passé sans accident au mi- 

lieu d'un encombrement, 

son camarade 

pouvait en faire autant. Pouget vient 

donc d'être acquitté. 

Chacun n'est responsable que de son 

fait personnel, que de sa faute. C'est 

l'application pure et simple des prin- 

cipes-dè droit. 

Sur la route, chacun pour soi, 

et en 

cas de maladresse, tant pis pour soi. 

?' 

Au.mois de juillet 1907, le Tribunal de 

Troyes rendit un jugement qui fit quel- 

que bruit. Le Tribunal, jugeant un pro- 

cès en diffamation intenté par les vicai- 

res de Charenton contre un journal de 

l'Aube, ne ;s'était-il pas avisé de donner 

son avis sur la, séparation?'? 

«Attendu, disait le jugement, que l'Etat 

s'é tant emparéde tous les biens du clergé 

catholique, les ministres du culte ne 

peuvent plus compter pour assurer leur 

subsistance que sur la générosité des 

fidèles.» » 

Cet attendu semblait critiquer les effets 

de loi, et les, trois magistrats qui avaient 

rendu ce jugement furent, sur l'ordre du 

garde des sceaux, déférés au Conseil su- 

périeur de la magistrature. Le Conseil 

ne leur infligea aucune' peine discipli- 

naire. 

Mais, hier, le procureur général de- 

mandait à ;la Cour de cassation, saisie 

d'un pourvoi, dans l'intérêt de la loi, de 

supprimer purement et simplement cet 

attendu dans le texte du jugement. 

La Cour suprême a fait droit à ces 

réquisitions et a ordonné que ce passage 

du jugement serait supprimé. 

Georges Claretie. 

.f- 

UNGRANDINDUSTRIEL 

Une de nos industries nationales les plus 

florissantes vient de subir une perte très 

douloureuse en la personne de M. Georges 

Poure, gérant de l'importante Société pour 

la fabïàcaUç>n de plumes métalliques Poure 

et.C". --•-•. 

Organisateur de premier ordre, travailleur 

infatigable, il sut, par son intelligence, son 

activité et son esprit. d'ordre, amener la 

Société à un degré de prospérité qui n'avait 

pas encore, été atteint. 

Mais, non content de se dévouer à l'affaire 

elle-même, sa sollicitude s'étendit à tous ses 

collaborateurs. Il avait voulu tout d'abord 

que l'usine offrit toutes les garanties possi- 

bles sous le rapport de l'hygiène. 

Puis, appréciant le zèle des 1,200 ouvriers 

et ouvrières d'élite qui collaborent à la pros- 

pjrité de la Société, il avait tenu à leur pro- 

curer dans la mesure du possible le bien-être 

dans le présent et la sécurité dans l'avenir. 

C'est ainsi que la Société de secours mu- 

tuels, créée par son père prit, sous la direc- 

tion dé M. Georges Poure, un grand déve- 

loppement. 

r 

Une caisse de retraite fondée par lui fonc- 

tionne depuis quelque temps déjà, formant, 

avec d'autres caisses de prévoyance plus an-: 

ciennes, un ensemble qui comprend tout ce 

qu'un patron soucieux du bien-être de ses 

ouvriers peut raisonnablement leur donner. 

Aussi charitable qu'énergique, il était très 

aimé et-très apprécié de son nombreux per- 

sonnel qui le savait loyal et juste. Aussi lui 

a-t-il fait, la semaine dernière, à Boulogne- 

sur-Mer, siège des usines et de la Société, 

des funérailles magnifiques. En termes émou- 

vants, MM. Wimetz, vice-président du conseil 

de surveillance, et Millington, directeur de 

la fabrication, dirent un dernier adieu au 

regretté fondateur de la Société. 

M. Georges Poure n'était âgé que de cin- 

quante-six ans. Il était chevalier de la Lé- 

gion d'honneur. 

Tandis que M. Jean Della-Torre, adminis- 

trateur-délegué, continuera d'assurer à Bou- 

logne-sur-Mer tous les détails de la fabrica- 

tion, .c'est le très honorable M. Félix Guidon, 

un Parisien bien connu, collaborateur de la 

maison depuis quinze années, qui continuera 

à assumer la direction de la'maison de Paris, 

boulevard Sebastopol. 

Feuilleton du FIGARO du 10 Juillet 

py– 

L'Ame libre 

•• XXX 

-•: SUITE–' 

Dans la matinée,, la nouvelle de la 

mort du vieux marquis de Montazet se 

répandit rapidement et causa par sa 

soudaineté, et surtout par la perspective 

de l'avènement du fils adoptif inconnu, 

une véritable sensation dans tous les 

mondes on le marquis avait des attaches 

dans les cercles on ne,parla pas d'autre 

chose: ce fut sans conteste l'événernenidu 

jour.Lorsqu'une brève lettre de son futur 

gendre en apporta de bonne heure la nou- 

velle àlabaronne Adrien de Saumery,elle 

crut s'évanouirde saisissement: le fiancé 

de sa'flllë entrait sur l'heure dans l'im- 

mense fortunedontit était le légitime héri- 

tier néanmoins ta baronne Ad rienéprouva 

un malaise inexplicable et un regret sin- 

cère de cette mort subite elle aurait 

souhaité vivement que le marquis ne dis- 

parût qu'après le mariage en premier 

lieu, la cérémonie en était, inévitable- 

ment différée, et elle' se sentit invo- 

lontairement inquiète d'un ajournement 

dont on ne pouvait prévoir la durée. 

Rosé;, confusément, éprouva les mêmes 

sentiments, et sa première parole fut 

pour s'écrier qu'elle n'avait vraiment 

pas de chance un tel contretemps à ta 

veille de son mariage et toutes ses jolies 

toilettes de couleur qui devenaient inu- 

tiles la vexation fit' couler ses larmes, 

et la mère et la fille arrivèrent rue Mati- 

î|non< avec toutes les apparences d'une 

émotion de circonstance. 

Le baron Adrien était malheureuse- 

ment reparti par le train de six heures 

Reproductioninterdite.ii: 


a>i1 

L'AGITATIONOUVEIÊRE ,.< 

La journée d'hier a été calme. • 

A la Bourse du Travail, il y eut d'abord 

une sorte de récréation les ouvriers se 'di- 

vertissaient au récit du « meeting, aux lam- 

pions » que leur firent les secrétaires, des 

syndicats qui la veille y avaient, participé. 

Les ouvriers boulangers tinrent ensuite une 

réunion importante, dans laquelle ils décidè- 

rent « la préparation et l'organisation de la 

grève pour l'obtention du. repos hebdoma- 

daire par roulement et des fournées à deux 

francs ». Les ouvriers terrassiers se sontbor- 

nés à déclarer qu'ils attendaient les défaisions 

de leurs patrons. 

Rue de Lutèce, les entrepreneurs n'ont pas 

tenu la grande réunion décisive que l'on avait 

annoncée. Cette'réùnion aura heu vraisem- 

blablement aujourd'hui. Mais une question 

assez importante fut examinée hier la ré- 

duction partielle de la main-d'œuvre, le loch-, 

out-fantpon opposé à la grève-tampon. Et il se 

pourrait aussi que les entrepreneurs,- après 

avoir suspendu un certain temps leur tra- 

vaux, ne rouvrissent leurs chantiers qu'aux 

ouvriers qui signeraient individuellement des 

propositions nouvelles, ainsi que cela eut 

lieu après le récent lock-out du bâtiment. 

'1 

'• :TUJËPAR-SON 

•' PÈRE • '. 

• 

M. Chamon, demeurant 2, rue deProny 

prolongée, à Asnières, s'amusaitvà tirer âla 

cible dans son jardin avec son fils Paul, âgé 

de quinze ans. Un faux mouvement fit par- 

tir l'arme au moment où le jeune' garçon 

était allé changer les cartons et Paul Cha- 

mon tomba si grièvement blessé qu'il est 

mort en arrivant à l'hôpital Beaujoh où on 

l'avait transporté. 

Le désespoir du père est indescriptible, 

ENTRECIELET TERRE 

M. Alexandre Verdier, concierge, 5, ,r.ue 

Dolomieu, était monté sur le toit de la mai- 

son pour nettoyer un vitrage qui éclairé l'es- 

calier. Un faux pas le fit glisser et tomber 

dans le vide. 

Par bonheur il avait pris le soin dé s'atta- 

cher par une corde fixée à un tuyau de che- 

minée et il resta suspendu entre le sixième 

et le cinquième étage. 

Les pompiers de la caserne de Poissy sont 

venus le retirer de cette position désagréable. 

DÉSERTEURSÉTRANGERS 

On a arrêté hier pour vagabondage, sur le 

boulevard des Capucines, et amené au bu-' 

reau de M. Tanguy, commisBaitë de police, 

deux déserteurs étrangers. 

Le premier se nomme Jacob :Hadeige,r: Il 

était, raconte-t-il, à l'école des sous-officiers 

d'Aix-la-Chapelle. Il s'est enfui après avoir 

frappé d'un coup de sabre un officier, qui 

l'avait souffleté. 

Le second est Autrichien et servait dans la 

marine. Il dit avoir pris part à une .mutine- 

rie dans le port de l'rieste. S'étant sauvé à 

Venise, il y avait été arrêté comme espion 

mais il put s'évader et venir en France. Tous 

deux ont été envoyés au Dépôt en attendant 

qu'on prenne une décision a leur 'égard;1. 

LA NOYÉEDUPECQ •" 

Le mystère du Pecq est éclaircii La jeune 

fetnme, dont on a repêché iè corpè,- se 

nomme Henriette Aïd, et, demeurait chez sa 

mère, 18, ruo dé l'Aigle-d'Or, n Saint-Ger- 

main. Elle devait se rnarièr prochainement 

avec, un brigadier de cuirassiers. 

L'examen médical a démontré qu'elle. n'a^ 

vait été victime d'aucune violence. La niort. 

doit être attribuée à un suicide ou à un acci- 

dent. 

LE FEU 

Un violent incëridip a éclaté hier •' après- 

midi dans une blanchisserie appartenant à 

MM. Kretz et Braun, rue Brillât-Savarin. Le 

feu s'était déclaré au troisième étage, dans 

un appartement où se trouvaient accumulées 

d'énormes quantités de chiffons. 

Malgré les efforts des pompiers, le feu s'est 

communiqué aux autres étages et le bâtiment 

a été complètement détruit. 

Les pertes s'élèvent à une centaine de mille 

francs. Un ouvrier, nommé Schaffer, en coo- 

pérant au sauvetage, i été grièvement blessé 

à la tête, par la chute d'un tuyau. Un sapeur 

a été contusionné par la chute d'un pla- 

teau. Un autre incendie, causé par la chute 

d'un réchaud à essence, a éclaté à quatre 

heures et quart, 79, rue des Petits-Champs, 

dans le logement occupé par Mlle Léontine 

Coudeyre. La pauvre femme, âgée de soixante 

douze ans, aveugle et impotente, aêssayé de 

fuir et est venue tomber expirante sur le pa- 

lier, aux pieds des pompiers accourus i son 

secours. 

Jean de Paris. 

DANSLES DEPARTEMENTS 

UNE TENTATIVE DE DÉRAILLEMENT 

>•> ^Montpellier. La nuit, dernière un 

rail a été déboulonné et placé en travers de 

la voie, sur la ligne du chemin de fer d'inté- 

rêt local de Pignan. De grosses pierres avaient 

en outre été amoncelées pour caler ce rail. 

pourVaumarné; on venait de lui envoyer 

une dépêche. 

Le docteur Létang (pour lui donner 

encore ce nom) reçut les deux femmes 

avec une cordialité froide et empressée 

de confuses condoléances furent accep- 

tées d'un air de dignité; il mit FLpse et 

sa mère au courant des événements de la 

nuit, ajoutant avec une nuance d'em- 

barras 

Après vous avoir quittées hier soir, 

j'avais fait la rencontre, d'un ancien ca- 

marade d'études nous nous sommés 

attardés à causer, le temps a passé sans 

que je m'en aperçoive, de sorte que le 

malheur a voulu que je ne me sois pas 

trouvé là aux premiers moments où 

mon père s'est senti mal. moi qui ne le 

quittais pas une heure par jour! 

Enfin il vous a reconnu? dit la ba- 

ronne Adrien pour dire quelque chose 

et très peu frappée d'une circonstance 

aussi simple. 

Oui, oi;i,et lejdoçteur Brun avait 

d'ailleurs fait tout ce qui était possible! 

en l'occurrence. 

r 

Rose pleurait et répétait: (< Ce pauvre 

M. de Montazet qui m'aimait tant! » 

Ils étaient tous les trois assis .dans le- 

grand salon assombri, l'air contraint, nfe 

trouvant rien à-dire. La baronne Adrien 

tapotait ses yeux de son mouchoir et je- 

taifrà la dérobée des regards sur:'Alfred; 

vraiment elle lui trouvait l'air bien in- 

différent. Rosepleurait pour se/dpnner 

une contenance; elle était mécontente i 

que son fiancé ne lui eût pas ? baisé la 

main, n'eût pas protesté qu elle serait 

désormais tout pour lui. en chemin, de 

la rue du Luxembourg à la. me, Mati- 

gnon, sa mère lui avait répété dix: fois: 

« Tu seras tout pour luimaintenant. » 

Enfin, reprit la .baronne- Adrien 

d'une voix dolente, il avait assuré votre 

bonheur avant de s'en aller. Viens, 

Rose, allons voir ce pauvre homme 

Et d'une attitude compassée elles péné- 

trèrent dans la chambre mortuaire. • Le 

seul Réaus'y trouvait; il avait msçectueu- 

sement oroçédé .àla.derniôre toilette de 

Malgré que cette tentative criminelle ait 

été faite peu de temps, avant le passage d'un 

train, il n'y a pas eu d'accident de personnes. 

Un indiwdu nomtpéJaçgues Béstien, ~onp· 

Un individu no.mtné, Jacques Bestien, çoup- 

içonné d'être l'auteur du méfait ainsi que de 

deux autres tçntatjyes semblables, a été ar- 

rêté par ordre du Parquet. 


Marseille. Le •: vapeur Vizzapone 

échoué hier, comme nous l'avons annoncé, 

près des îles d'Hyères,.a été remorqué ce 

soir à Marséille. 

Il est confirmé que deux matelots de l'équi- 

page se sont noyés a\i: momentde l'accident, 

en essayant de. gagner, la côte à la nage. 

~» Cherbourg. Trois matelots- déte- 

nus à la prison maritime se sont échappés 

ce matin et enfuis, au moment, où orales 

conduisait à une corvée. Ils n'ont pas encore 

été retrouvés. 

»"»»• Bordeaux. UllmOj arrivé ici ce 

matin, a été conduit' au fort du Hâ, d'où il 

repartira demain pour La Rochelle. 

«~«vw» Chambêry. Un nouvel et im- 

mense éboulement,.dû à l'abondance des 

pluies, s'est produit aux environs de Saint- 

Michei-de-Maurieiine, obstruant une foie de 

plus la route nationale. Une maison d'habi- 

tation a été détruite; une usine importante a 

été endommagée et reste menacée de destruc- 

tion. 

~~» Gravelotle^ Une automobile a 

fait panache prés de Rozerïeulles. Les trois 

personnes qui s'y trouvaient ont été blessées; 

l'une a l'oeil droit arraché. 

Argus. 

»*^#s^v^– 

AVI S DIVBBS 

-«a»un» 

riHEVEUx clairsemés, épaissis, allongés par 

\j VExtrait capillaire 'des Bénédictins auMont 

Majclla, qui arrête la.cliutô et retarde la déco- 

loration. li. Senet, administr,85, r. du i-Sopt1"». 

PRÉCAUTION UTILE 

Avant de s'installer dans une maison de cam- 

pagne, villa, etc. il faut avoir le soin de l'as- 

sainir à l'aide du 

L4URËN0L 

ANTISEPTIQUE 

'PUISSANT, 

DESODORISANT, = 

NI TOXIQUE, NI CAUSTIQUE, 

SANS ODEUR 

Envoi franco de la .brochure explicative, sur 

demande adressée la 

PHARMACIENORMALE,rue Droitot, 19, Paris. 

LENDEMAINS DE GRAND PRIX 

Nous sommesbattus 

il 'ne nous reste 

plus qu'à reprendre la lutte et à nous 

préparer à vaincre en 1909 pour tirer, de 

notre défaite de 1907 par 1 industrie ita- 

lienne et de celle de, 1908par l'industrie 

allemande, une complète, étincelante et 

gigantesque revanche. 

On s'imagine volontiers que notre 

échec a été appris pjir delà les frontières 

avec une joie délirante. On nous y aime 

beaucoup, maïs on' nous "y jalouse da- 

vantage. 

Depuis longtemps, au dehors, on s'at-, 

taquait en yajn' à nq tre suprématie auto- 

mobile, et à l'inanité de leurs efforts, les 

étrangers dépités s'irritaient et souf- 

fraient, humiliés.- 

Ils, se cambrentaujqurd'hui; deux ans 

de suite la glorieuse, incertitude du sport 

a été pour eux. Gçla ne change évidem- 

'meut rien à la qualité des voitures, ni 

des leurs ni des nôtres, et ce n'est pas 

parce que Mercedes à moitié française 

et presque tout à fait parisienne a 

gagné, confirmant oinsi une fabrication 

réputée, admirable, consacrée déjà par 

tout un glorieux passé, qu'ily a- quelque 

chose de changé darts l'industrie. amé- 

ricaine, par exemple. 

Mais le public obéit à l'impression du 

résultat; on peut le,; regretter; telle est 

pourtant la loi de la course, dont elle est 

d'ailleurs. ta justification. 

Nous avons eu contre nous la route, 

la route, les pneumatiques et leurs 

jantes, qui ont gaspillé lés plus belles, 

les meilleures, les plus sûres de nos 

chances. 

Jamais peut-être nous n'avions pré- 

senté un si merveilleux lotde voitures 

depuis des semaines et des semaines on 

en parlait avec espoir, sans trop savoir, 

simplement sur ce qu'en disaient les jour- 

naux techniques et les chroniqueurs de 

sport mais, quand vous tes vîmes puis- 

santes et gracieuses de lignes dans leurs 

longues et fortes silhouettes bleues, cou- 

leur de France, tous nous avons connu 

le sincère espoir, la conviction du succès, 

très fiers de nos champions et de nos 

constructeurs leurs auteurs. 

son vieux maître, et maintenant le re- 

gardait. Le fin et joli visage duvieillard 

était déjà extraordinairement rapetissé 

et l'effroyable pâleur qui le couvrait sai- 

sit Rose qui se trouvait pour la première 

fois en présence de Ta mort. il fallut 

l'emmener et calmer ses sanglots; elle 

s'agrippait nervcu^sçment à son fiancé, 

de sa voix de médecin, cette voix qu'elle 

avait entendue à yaumarné, l'année pré- 

cédente, il lui enjoignait d'avoir à se 

calmer, de se dominer. S'adressant à la 

baronne Adrieh.il l'engagea à se retirer 

avec sa fille. 

1 Mais, mon;.ami, notre place est ici 

avec vous; Rose va se remettre, il vous 

sera consolant delà vqjr. 

Non, non, il n'yfaût pas songer. 

J'ai du reste à oVoccuper de beaucoup de 

choses Eloi Lardïn arrivera avant la fin 

de la journée. Vous m'enverrez des 

nouvelles de Rosé. 

11 est vraiqu'il faut.songer au deuil, 

dit la baronne Adrien en soupirant, car 

Rose, naturellement?– et elle leva les 

yeux interrogàtivèmept vers son futur 

gendre, 

.1.i 

Vous êtes. juge^ de ce qui con- 

vient. • .]'. 

Je vous supplie,,mon ami, de m'é- 

crire un mot dans la.soirée. de pareils 

événements bouleversent.. Mon Dieu 

qui aurait pu se douter hier? 

Mon père avait le, cœur atteint, je 

le savais. je prévoyais une fin subite. 

Ah! ce pauvre M. de Montazet, 

mort !je ne me suis pas encore mis cela 

dans la tête. Ménçtg-ez-yous, monami. 

C'est un moment bien dur! 

La baronne Adrien ne dé velo'ppa pas 

sa pensée elle-même, peut-être, n'était 

pas très sûre à qui sa phrase s'adressait. 

1 1 v ~~i~ -1 · 

Les funérailles, grandioses et impo- 

santes, ont eu lieu, et M.Létang de Mon- 

tazet a conduit led'euil, suivi des MM. 

d'Orcières et de trois MM. deMontà- 

zet venus: du Midi pour la circons- 

tance. Le visage impénétrable,; |'hé- 

Un pneu insuffisamment gonflé,, une 

jante qui saute, une roue qui s'écrase. 

et une à une s'écroulèrent nos chances 

et s'envolèrent nos espérances 

A 

Nous avons été battus; nous ne. de- 

vions pas être battus. Nous avions les 

voitures les plus vites du lot, des voitu- 

res qui n'avaient pas seulement la pointe 

la pointe gauloise, la furia francese 

mais qui avaient, possédaient la te- 

nue des voitures qui longuement, sévè- 

rement essayées, éprouvées, avaient 

donné et redonné les preuves les plus 

décisives de leur valeur vitesse, régu- 

larité, solidité. Et pourtant elles n'ont! 

pas décroché la victoire 

Cela est inpuï e.t injuste. 

Elles étaient pourtant les plus.vites 

Et si la vitesse servie par la robus- 

tesse n'est pas, n'est plus la qualité 

du triomphe, à quoi bon courir et que 

signifiera désormais la course? 

Il est inadmissible que l'effort créateur 

des constructeurs, que l'appréciation de 

leurs œuvres mécaniques et la récom- 

pense de leurs sacrifices soient àla merci 

d'un pneumatique qui éclate ou d'une 

jante qui saute. Je veux de cette injus- 

tice, de cette incohérence, donner un 

exemple frappant celui des Bayard- 

Clément. 

Les $troîs Bayard-Clément étaient de 

beaucoup les plus vites de toutes les 

voitures du Grand Prix elles l'étaient de 

4 à kilomètres au moins à l'heure. Or 

elles ont été dans l'impossibilité d'en 

tirer tout le parti qu'on en attendait, sans 

cesse immobilisées par les crevaisons, les 

éclatements' de pneus, et même trahies, 

l'une tout au moins, celle d'Hautvast, 

par l'abandon d'une jante au moment 

juste où de la 22° place elle venait, d'un 

tour à l'autre, de passer à la 10". 

Voici, d'ailleurs, le court récit que Ri- 

gai, quatrième du classement général et 

:prémier des Français, m'a fait de la 

course de sa Bayard-Clément 

J'avais certainement la plus vite 

voiture du lot; j'en suis sûr, car j'ai pu 

la mesurer contre toutes au' cours de 

l'épr(euve j'ai, passé comme je l'ai voulu, 

toutes, toutes celles que les incidents de 

la route m'ont fait retrouver, toutes, y 

compris les trois qui au classement final 

se trouvent devant moi. Je n'ai rien à 

reprocher à ma voiture son moteur, je 

l'ai lancé à 5 h. 45 du matin; je ne l'ai 

arrêté qu'après la course. Il a tourné 

sans un seul arrêt, sans interruption près 

de huit heures. Pas une voiture ne pou- 

vait tenir contre la mienne; j'ai été battu 

par les pneus. Si j'avais eu la chance in- 

vraisemblable de Làutenschlager, qui fit 

trois tours sans crever, jamais mes rivaux 

ne m'auraient rejoint, ni passé. 

» J'ai crevé au premier tour; j'ai crevé 

au second alors, j'ai ralenti, dans l'es- 

poir de ne pas crever ou de moins cre- 

ver en allant moins vite j'ai tout au- 

tant crevé. J'en ai alors-pris monparti, 

et j'aj poussé tant. que j'ai pu, crevant 

tant -jet plus, mais remontant quand 

mém un à un, trop tardivement, hélas 1 

tout lot de mes adversaires. Trente et 

unième e aupremier tour1, j'étais huitième 

au sfxièrne, septième au huitième, cin- 

quiè(he au neuvième, et quatrième' au 

dixième. Au total, j'ai consommé dix- 

neuf pneumatiques^ A deux et troîs-'mi- 

nutes, quand ce n'est pas plus, par chan- 

geaient de pneu, voyez quel retard vous 

vaut une telle guigne » 

Certes, et cela n'est pas juste, mais 

que faire? 

Supprimer la jante amovible qui nié- 

nera peut-être à trouver un pneumatique 

qui, l'ait .d'une matière nouvelle, résis- 

tera aux effrayants efforts qu'on lui de- 

mande et tiendra aux vitesses de 170 à 

l'heure ? Peut-être, mais tout cela n'em- 

pêche pas de, déplorer que les frasques 

d'un accessoire nécessaire et indis- 

pensable 'aient à ce point desservi 

l'équipe des Bayardr.Glément aux voitu- 

res remarquables, bâties pour la victoire 

pour une victoirequi leur a été injus- 

tement ravie. 

". 

Les Renaultconnurent au reste la même 

guigne, puisque Szisz fut non pas seule- 

ment retardé, mais irrémédiablement 

mis hors de course par ses jantes. M. 

Louis Renault s'aperçut tout de suite 

de la cause du mal; gonflés comme ils 

l'étaient, à 5 kilos, les pneus mainte- 

naient insuffisamment la jante contre la 

roue; il fallait les gonfler à 7 et 8 kilos, 

comme l'étaient ceux des concurrents 

allemands. Il le prescrivit à ses deux 

conducteurs restés en course, Dimitri et 

Caillois. Mais leur retard était trop grand, | 

ritier du marquis de Montazet mar- 

che sous le feu dés regards qu'il sent 

converger vers lui. On t'observe avec 

une curiosité passionnée 

de proche en 

proche les commentaires courent « Non, 

il ne ressemble pas au vieux marquis. 

Pas du tout; il a même l'air commun. 

Et,c'est lui qui prend la place des d'Or- 

cières Ils ont une attitude irréprocha- 

ble.» M. d'Orcières, d'une distinction 

suprême, s'avance religieux et grave; 

Jacques le suit, trouvant dans sa fierté 

la force' de faire bonne contenance, 

et cependant une exaspération profonde, 

presque furieuse, l'agite. Il aurait pu 

supporter d'être déshérité, mais non voir 

un obscur bâtard, un homme de rien les 

supplanter dans la demeure- héréditaire 

de ses pères! Tout son être se révolte, et 

il voudrait crier au mort qui est là son 

indignation; mais il sait ce qu'il doit au 

nomqu'il porte, il lève fièrement la tête 1 

Très chic le petit Jacques disent 

plusieurs femmes qui regardent le bel 

adolescent avec compassion. 

Et celui qui est au premier rang, de- 

vant qui les maitresdes cérémonies s'in- 

clinent obséquieux, songe au deuil, qu'il 

a conduit dix anné,es auparavant dans 

une église de village, de l'homme qu'il 

croyait son père. qu'il n'aimait pas, et 

dont cependant il avait contemplé le 

cercueil avec un attendrissement qui 

Ifii fait défaut aujourd'hui. 

Eloi Lardin, à sa place secondaire, ob- 

serve la scène.et à lui aussi revien- 

nent d'anciens souvenirs. ses regards 

tristes cherchent Nicole d'Orcières. 

Quoi le marquis est mortel ses neveux, 

ses nièces, ceux qui ont été toute sa vie 

ses vrais enfants, sont à l'arrière-plan 

Les formalités d'adoption ne sont pas 

encore entièrement terminées, mais 

Lardin sait que la mort du vieux mar- 

quis n'y changera rien, l'adopté les 

terminera seul. Les MM. de Sau- 

mery sont là le baron Adrien à la fois 

glorieux et un peu gêné. son frère très 

frefid, et rnarchant'.derrière ses oncles^ 

Louis d"c "Saîiinery, rninûç, dans- son 

Toute espérance de gagner était perdue. 

Ils ne pouvaientplus que finir l'épreuve 

honorablement ét- regagner des places, 

ce qu'ils firent d'ailleurs, puisque de 14e 

et 25° qu'ils étaient respectivement, au 

6° tour, Dimitri et Caillois passaient 8° 

et 15°au dernier. 

L'honneur est sauf, mais les Renault 

méritaient un meilleur sort, et il faut re- 

gretter que ces merveilles de mécani- 

.que, qui faisaient l'admiration de tous 

tes connaisseurs et, séduisaient les pro- 

fanes par l'harmonie de. leurs lignes, 

n'aient pas pu donner leur mesure. 

Heureusement, l'avenir est là qui leur 

accorderai réparation à laquelle elles 

ont droit. Au reste leur passé est assez 

glorieux et leurs victoires; de, Paris-Ber- 

lin, Paris-Vienne, Paris-Bordeaux et du 

Circuit de la Sarthe sont d'assez écla- 

tants trophées pour qu'on leur fasse 

confiance et qu'on n'attache pas d'impor- 

tance à une défaite qu'ellesne méritaient 

point. 

• 

'At 

Que dire des Brasier Baras et Bablot, 

mis hors de combat dès les premiers 

tours Restait Théry, et Théry suffisait 

pour assurer !a victoire! Redirai-je notre 

joie à tous lorsque nous vîmes sa mar- 

che superbe dès le début de la course, 

malgré ses crevaisons répétées ? Nous 

avions confiance; nous espérions une 

guigne semblable pour nos rivaux; et 

puis, avec un conducteur comme Théry 

et une voiture comme la, Brasier, n'était- 

on pas endroit d'espérer.jusqu'au bout? 

On a vu commentle. sort implacable se 

chargea de répondre à nos espérances et 

Théry, retarde a chaque tour par ses 

pneumatiques, se'vit même obligé d'a- 

bandonner au dernier tour la place d'hon- 

neur qui lui semblait acquise par sa té- 

nacité. 

Ah certes, Brasier a droit lui aussi à 

en appeler de sa défaite. La fortune qui 

lui a souri autrefois, alors que le même 

Théry conduisait ses voitures à la vic- 

toire au Taunus et en Auvergne, ne sau- 

rait lui rester longtemps rebelle. Brasier 

est de ceux qui forcent la victoire il 

l'aura saris doutebiehtôt, et éclatante î 

On a suffisamment crié haro sur les 

pneumatiques pour ne pas accorder 

les éloges qu'ils méritent à ceux qui 

se montrèrent à hauteur de la dure 

tâche qui leur était imposée. La plupart 

des concurrents eurent pour le moins à 

changer quatorze et quinze fois de pneu- 

matiques. Or trois d'entre eux, les trois 

seuls qui fussent munis de Continental, 

firent cinq, six et sept tours du circuit 

sans avoir à toucher à.leurs pneus. Quel 

magnifique brevet de résistance, Et 

combien, apr^s l'épreuve, ont dû re- 

gretter de ne pas avoir confié leurs 

chances à Continental 

r: ,• . ?~1\ 

Comparaison. • 

Le dernier classé des grosses voitures 

130-chevaux 7– a fait une. moyennede 

82 kilomètres^ l'heure. 

Aquelques cents mètres près, c'est la 

Vitesse réalisée par. le. gagnantdu Grand 

-Prix des V.oiturettes, Guvot sûr Delage 

(2ô-ch'x}:. y-' "' -•" ' 

'• ' -'-»* 

• .-- 

Cissac avait, dit-on, le 'pressentiment 

qu'il se tuerait dans Te"Grand Prix. Il 

avait d'ailleurs confié ses craintes à un 

de ses amis, dans une déclaration laco- 

nique': » Si je ne gagne pas, c'est que je 

me tuerai. » 

Il-f ut, les jours avant, la course, som- 

bre, nerveux et' préoccupé. Quelques 

temps avant, dans un match à motocy- 

clette contre le Belge Olieslagers, il 

avait fait une chute a cent à l'heure, dont 

il se tira indemne. Il n'eut pas la même 

chance dans le Grand Prix. 

Nazzaro. le triomphateur de 1907, par- 

tit, paraît-il, sans grand espoir,.et avec 

appréhension. IL craignait de verser, et 

comme il est Italien, cette appréhension 

le troublait fort, car, fiancé, il est à quel- 

ques jours de son mariage. 

Nazzaro a versé, mais s'est tiré in- 

demne de la chuter 

: 

^&r. 

La première des 4-cyïindres dans. le 

Grand Prix des Voiturettes a été, on le 

sait, une.Isottà-Fraschini. 

C'est en effet'Busio, sur Isotta-Fras- 

chini, qui, se classant huitième du clas- 

sement général,: est premier de cette 

catégorie. 

uniforme sombre,, l'air fier et franc. 

Il sait que les d'Orcières sont dés- 

hérités et une folle espérance remplit 

son cœur; de loin ses yeux bleus cher- 

chent Nicole ensevelie, sous ses voiles 

de crêpe, et auprès de qui se- tient Rose 

de Saumery dans un deuil filial aussi, 

et qui au cours de la longue cérémonie 

ne cesse de pleurer; une vieille com- 

tesse de Montazet, parente éloignée qui 

a toujours escompté pour ses- fils unlegs 

important pleure aussi, et Nicole, la seule 

dont la douleur soit vraie,; prie sans ver- 

ser une larme. •••. 

Le lugubre et magnifique, cérémonial 

se déroule et se termine le corps doit 

être emporté à Montazet pour y être en- 

seveli, il n'y a donc pas de conduite au 

cimetière. 

Les assistants.se dispersent lentement 

dans un besoin d'échanger des ré- 

flexions le monde n'est frivole qu'à la 

surface, et beaucoup d'hommes et de 

femmes plaignent avec une sincérité af- 

fectueuse la famille d'Orcières. L'aimable 

comtesse d'Orcières. est aimée, on com- 

mente sa maladie, on parle d'elle avec 

éloges; d'Orcières n'a pas un ennemi; 

Jacques représentait pour beaucoup de 

jeunes mères • la plus agréable espé- 

rance. Seule Nicole est jugée avec quel- 

que sévérité la vérité est plus ou moins 

connue, et quoique à la presque unani- 

mité le nouveau M. de Montazet soit 

jugé déplaisant, il y a unanimité néan- 

moins pour blâmer Nicole de ne l'avoir 

pas accepté. M. du Haulmé, dans un 

groupe de dames réunies sur les marches, 

prend parti pour Nicole. 

Elle paraît .vous plaireî dit l'une 

des dames, allez^vous l'arracher. au cé- 

libat ? 

-Non, dit M. du Haûlmé, mais j'a- 

voue avoir une préférence marquée pour 

les- filles qui, aussi charmantes que celle- 

là, ne soht:pâs mariées à vingt-cinq ans," 

cela prouve qu'elles nesont pas coulées- 

dans le moulevulgaire' elles ont résisté. 

au mariage d'oxpédient 'ou eHes:on.t û. 

La voiturette Ïsotta-Fraschini a été 

très remarquée par sa grande régularité 

et l'élégance de ses formes. Gest utî 

véhicule' du type courant, qui n'avait 

nullement la prétention de gagner -le 

premier prix, mais bien de se faire une 

bonne, .réputation. C'est chose .acquise 

désormais. 

' *•' ?> '• 

En vue des revanches. •• 

La Société Lôrraine-Die.trich a engagé' 

dans le Circuit.des Ardenries /belges deux•' 

de ses voitures de course. 

L'une sera conduite par Minoia, l'autre- 

par Duray.. • • 

Frantz»]R©ichel. 

CHANGEMENTS D'ADRESSE 

Le nombredes déplacements rend, à cette 

époque de l'année, le service dès chàn>- 

gements d'adresse très compliqué. Pour 

éviter' toute erreur et tout retard^ nous 

prions nos abonnés de vouloir bien j'oin- ' 

dre la bande du journal à- leur demande de 

changement d'adresse* '- '.< 

-sTs^n/n^ji f ;i r'riim. 

LES 

'• 

CONCOURS DU CONSERVATOIRE 

Harpes ' 

HARPECHROMATIQUE 

(professeur Mme 

Tassu-Spencer). 

Un excellent concours pour cet instru-» 

ment le morceau imposé était la Bal~ 

lade, de Georges Pfeiffer; la lecture était 

de M. Albert Lavignec. Cinq concur- 

rents, trois récompenses. 

Deux premiers prix 

Mlle Chalot,qui a témoigné d'une belle > 

virtuosité, d'un joli son, d'une élégante 

phrase. M. Mullot, un grand senti- 

ment musical, une expression juste, une 

technique solide. 

Un premier accessit à Mlle Mont- 

martin. • 

' ,"' »-iA .• 

'• ï}'< 

Harpe à pédales 

Morceau de concours Fantaisie, de 

M. Cesare Galeotti, d'une écriture. très 

ingénieuse, utilisant toutes les ressour- 

ces de. l'instrument, glissendo, doubles 

notes, glissé en quartes, etc., divers de 

sentiment et de couleur et propre à met- « 

tre en valeur les qualités des exécutants.. 

La lecture était du même auteur. 

La classe remarquable de M. Hassel- 

mans-n'a point cette année encore démé- 

rité de sa juste renommée. Huit concur- 

rents,- sept récompenses. 

> • 

Trois premiers prix 

Mlle Pierre- Petit Dès les premières 

notes, sa supériorité apparaissait; une 

nature très musicale, une technique 

(sure, intelligente et pleine de; subtilité; 

enfin, lecture superbe. 

Mlle Maria Del- 

gado-Pe'rez Belle sonorité, une virtuo- 

sité 'délicate; bonne lecture. Mlle. 

"Laggé: Desquali tés de son; une certaine 

couleur., de la délicatesse bonne lec- 

tiire. • • .“ ,. ùi.i'.t: -i 

Trois seconds prix :f . i 

Mlle Inghelbrecht (premier concours), 

nature très musicale, virtuositéélégante, 

dp jolies -oppositions dfe timbres1, mais 

lecture moins;br,i liante c'est; elle qur 

force, sans doute la concurrente a attén- 

dre son premier prix jusqu'àvran pro- 

chain. Mlle Dretz,, mécanisme.fin,, jo- 

lie couleur, un son un peu mince; nature 

musicale; bonne lecture. Mlle Gau- 

lier, technique assez sûre sonorité un r. 

peu lourde bonne lecture. 

Pas de premier accessit. 

Un second accessit à M. Pré. 

` < 

-• 

1'inuo Ÿ (honunas~ç t- 

Piano 

(hommes) 

i 

Un concours absolument r'cmarquabla 

et qui fait grand honneur à ,MM."iLouis 

Diémer et à son collègue (naguère son 

Edouard. Risler. '' >| 

La moyenne en est très sén$ible,meét 

supérieure à celui des élèves' fem'nies -et 

c'est la plus parfaite des séàticesqiie 

nous ayoVisentendues cette année. 

4' 

Le morceau de concours étai|-{a 4egai- 

lade (/a mineur) de Chopin .iquvr.Q *& 

grande difficulté technique, hérissuo: de 

demies en octaves, de traits en ;doub}e 

et en triples notes, de signification très 

mélodique pourtant, et qui, sielle n'exige 

pas une compréhension musicale extrê- 

mement profonde, est d'un. sentiment 

assez intense, assez varié, pàyr que son 

interprétation ne,soit point ajsée. 

Une constatation fort agréable [à faire: 

amour au cœur; dans les deux.cas elles; 

commandent ma sympathie. : 

Et dans quelle catégorie rangez- 

vous Nicole d'Orcières? demandelapre-i- 

mière interlocutrice. 

Dans celle des vierges fières, et, 

croyez-moi, elles sont rares. 

xxxi ' ":v' 

Nicole est seule pour quarante-huit 

heures rue Vaneau, avec la compagnie 

de miss Soft qui y est installée pendant 

l'absence de M. d'Orcières à. Montazçt 

pour les funérailles. Aussitôt le retour, de 

son père, Nicole et lui doivent, aller àla 

Vénerie chercher Mmed'Orcières eUe 

est encore très faible, mais, en dépitdes 

offres hospitalières du nouveau posses- 

seur, leur désir à tous est qu'elle re- 

vienne. II faut agir maintenant et agir 

sans retard. Darbel, étonnamment poli 

et respectueux, vu les circonstancës^'a 

assuré que d'ici à'deux ou trois semaines 

là maison: de, la Jonchée serait prête 

à habiter, et le ménage- américain -at- 

tendra juillet pour prendre possession 

de l'appartement de la rue Vaneau: 

Nicole est en présence de Tirrévoçabre, 

et elle se rend compte maintenant1çjlre 

durant la vie de' son oncle elle n'avait 

rien envisagé sous cet. aspect. unepMt 

secrète d'espérance lui prêtait -des, for- 

ces Le bureau de M. de Montazéti 

legs de la dernière heure, a été. dés le 

lendemain du décè§ apporté rue Vaneau. 

Nicole l'a ouvert avec émotion, y « a 

trouvé des lettres de sa grànd'môre, 

quelques miniatures, des souvenirs de 

là mère du marquis, reliques de Canaille, 

qui expliquent le désir du mourant 'qjie 

ces choses, de nulle valeur pour d'autres, 

fussent m ises>en la possession de; sa per- 

tite-nièce. Point d'argent, le vieux; ma't- 

quis de Montazet,. comme beaucoup 

d'hommes de- sa génération, ayant- rha- 

bitude de portée sur lui les somméspoiir • 

l'usagecouranti' 

:• 

(A suivre.) Brada.

cette-exécution ;.ae. Chopia,si libre,. d'In- 

vention efcde forme, et pourtant d!éçri-. 

ture si serrée, n'a. pas été le prétexte de 

ces sortes de désordres, de tumultes,, 

d'oppositions violentes où secomplaisent 

les faux .tempéraments. Je né vous dirai 

pas que tous les concurrents s'y sont 

montrés très sages, ç'.eût été navrant 

ni qu'aucun d'eux n'a tait montre de 

plus de fantaisie qu'il ne fallait, mais la 

ligne -générale de l'œuvré a été en -géné- 

ral asgezi .soigneusement' exprimée. 

Ce qii'ôn' ne saurait trop admirer,, 

même.,çJiez les.. rooïïis brillants .[d'entre 

les élèves, c'est la perfection de Yécole; 

c'est la sûreté.4.u« .mécanisme, la perfec- 

tion ,et.l,a iînessedu trait, c'ést l'autorité, 

du jeu, c'est l'intelligence ou la bonne 

volonté d}i.;pîi|'asé. 

,->' 

Le morceau" de lecture de M. Ch. Wi- 

dora été généralement très bien lu. 

Le juty a lârgeine'nt et avec une belle 

équité j' récompensé ces qualités. Sur 

quinze concurrents, il en' à distingué 

neuf.. • 

Trois premiers prix 

M.Triflat '(classe Rislèr), qui nous a 

donné l'exécution la plus complète de 

la Ballade, rentrées ingénieusement pré- 

parées, phrasé excellent, mécanisme so- 

lide et intelligent; un pianiste complète- 

ment/aif. M, Ga,yraud (classe Risler), 

de ra1ûtérite,AU&e technique excellente, 

un beau son. M. Eustratiou (classe 

Diémer), la nature la plus exceptionnelle 

de la journée n'a que quatorze ans, un 

mécanisme délié, fin et spirituel, ded'au-, 

.torité, phrasé délicieux, joue en-yirtuose. 

Deuxseconds prix s 

:• 

A l'Opéra, à 7 h. 3/4, Fautif (Mmes Mary 

Garden, Courbièrcs,Goulanc.purtv MM. Mu- 

ratorejÂ. Gresàei1 Gilly; Leqùiôiï).' 

Divertissement" Mlleé Àïd'à Boni; Barbier, 

de Môreira, L. Marti, L. Piron. 

1 A la Comédie-Française, à 8 H.'3/4, le 

Passant (Mmes S.-Weber, -Robinne) Simone 

lisïU. Leitner, Delaunay, "Grand, Dessonnes, 

Mmes Piérat et Thérèse Kolb)- ip:. 

'T' 

.1. 

1 

sy-jz:.y.w'i.peY 

''VMaiÈ SBraJï'Be&ilaarjd. partirai ce.soip^poùr 

*Be|le-Isle, afin d'y prea^re.qûélquejrepo^.rt- 

%'nïre^pos. 

:bieny:g«\gne: dans sa. propriété, ç\ij 

Fott iês. Poulains.; L'iliu^rcàrtistf? a tenu à 

attendre';losrésultat^ j&faéùnçQJjgpdo, teagàdi^ 

; etde cbmëdie, témoignant ainsi du'vif ïn.té- 

pêt: qu'elle porte à ses élèves et à l'ensei- 

gnement 

du ConservatoirfiiîOiôn espère bien 

m ^décider,à revenir. 

'Ii: .1- s ' 'i '•' i 

N'a'Ch'èfez'pafe de • voitures iautorMbilës sanâ 

•:v}0us:""êU'e" adresséiîàU'i'MercédèsTPâlacoj'ÏO1,1 

JavonuBide:s.hamp>s-Elysées:«_t 

sans avoin.'vu* 

ses derniers .;>mo4i'l puui 1>» oui lat, .2 ."îij jMjûi-'tobitB 

Untarines-neiiu ks -gti-iJres *ont JS-ngwï^sii,^ 

ti s < t Ut'Tulam-cg*»ni.tlo du ni h\l•- 

EliIIISISSP-ffîBEÉPSÏ 

NOUVEAUX 

DENTIEB3 

rfifâiLLailE "laKErrETesamant les plua 

grands progrès de l'Art dentaire. Succèsconsacra.f 

Chezl'inventeurES. ÂOLER, ît Mue Meyerbecr. 

LM ROSE SSES ROSES ÏBÏ/Ibu't- 

Ay'GU STE QE"VB'W7'hf'h 

AUGUSTE PETIT 7«sPa11 

GUASDCHOIXDECHAPEAUXET OHNEMENTS. 

%ltffl FTTF S4H1 ïUïfi A M.T obbmierb 

.\J ïULC. B i CinUUoSuASAs li creatioh 

PHARMACIES DE FAMILLE 

POUR LA VILLE ET LA CAMPAGNE 

A l'usage des Châteaucc, "Villas, Usines 

Chantiers, Mairies, Presbytères, Pensions 

Couvents, Officiers de terre et de mer.: 

MODÈLES SPÉCIAUX pour 

' 

Automobilistes, Cyclistes, Explorateurs. 

'(médailles DE bronzé, akgeîjt'- 

VERMEILET OR) 

Envoi franco du catalogue illustré (50 modèles) 

PHARMACIE NORMALE, 

19, rue Drbu6t, Paris. • 

z'k 

).t.) 

!: 

r^-ft-ti-Tt-ti-'irlritWiT^^t-rn* 

RIO 

o'REV!JË 

DE'LAGAltÉPOURWfJ$,~1 

T~O~S5ïNs1lt.1Mt1R.i5~INnU:l> 

"§.' NOUVEÏ..LES' ~G~ES. 

t?aris,'6i', VjouievardJ'0'rria;lio,denie-ùràrit 71, iuâ 

i (Sham'iïioriliot. •••: 

i Lpbea'u(B.), boiwher, l'iw-du Dôma etSÇii'ua 

.'taiiristoiïji'à,. P.arisv, actuellement ù Neuilly-sur- 

Soihoy90,îav.enuQi(Je 

.J*i Dfelys, J. Mei-ville, Ch. Martèns.ete. 

AMBASSADEUliijT^érsïï.Si). 

8 h. Concert-- 

Restaurant. Paris lout nu, rev. r– Dr.anonï 

Miss Cami^ton, etc. Matin, jeudis et dimanches 

KAL TAMARIN' (T.267.92J. Samedi prochain": 

|î Cil-cuit,' clo Tabarin. Grande fête de ..ouit. 

â LCAZAR–Music-Hall- Restaurant (Tél. 132.47). 

M Dulcllau20juil. Champiçunatdes championsk 

Prime de 20,000francs au vainqueui- de Pstersjen'. 

MOULIN ROUGE(Tél. 50S.63). 9 h. La Bévue 

du Moulin (MaxDeai'ly, FrodWright, Mortorç, 

May de Souza, Mistinguett, Sablan, etc., etc. 

jWOU VE AU' CIRQUE(Tél. 241.S4T-- S lu 1/3. 

11 '-La Revue, spûctacle équestre- et nautique. 


Merci éd., je.ud.,dimanch. etfèt., matinéesà 3h 1/3 

ÔIJÏÏ 

CLOTURE :ANNUBLLB 

r UilSY 

Réouverture en octobre. 

GRANDS T\TTn*vÛT CONCERT ET'cP 

PxVGASINS ULIr A. I Ei'iJ NJS MATOGRAPHE 

tous les jours de 2 h. iji à Gh., 'sauf lo dimanche. 

MUE MEDÈANO &SS. 

Matinées jeudis, dimanches et fêtes, â 2 h. 1/3 

fiARILLON'.30, î>* B»°-NouveUe(fél.28l.50).9 

b. 

Ai Leya.Vi Privas, Hyspa, Lemercier, Môntoya, 

Touital, De.yrmon. Revue: M* Rosellen.Linyal, 

TATTD FTljT&Pr Ouverte de 10 h. du- matin- 

iUUJi Mf r-Ejl J àlanuit. 1« étage: Restau.. 

i-ant-Bcasser.ie t Déjeuners4r .et à lacarto. Mati- 

nées au théâtre dimanches et fêtes, à 3. heures, 

WX\P UTl?A7'll minutes de Paris, 152trains par 

IiL\LT11!M\| jour.. Etablissemont thermal. 

CASINO THEATRE CONCERT. 

Aujourd'hui .vendredi :-La Cigale et la Fourmi, 

iïliJfilMlll 

Déplacements et Villégiatures 

des Abonnés du- « Figaro.?» 

.;• ES FHAÊ, 

M. Ch. B,aro.n, à ,Vervins. 

MmoIsay Boi'is,-à Cliamonix. 

• 

= 

M. Camiiia Blanc, au cliàteaib de Joyeuval, par 

Chambourcy. •• 

Mme-1Georges Bechmann, à Saint-Cloud-Mon- 

-trctû'ut.1' 

'' 

M. le comto Bosolli, à Lozère,.par. Palaiseau, 

M. Buchc-Carré, "au' château de Bury, par Mo-; 

lineuf. 

M. André Beriilieim, à Saint-Cl'oud. 

M. A. F. Cliollet, au château de la Garde, par 

Montbiiôn 

` 

AInit Corpil, u Asnellps-Ia-Bolle. 

"'{ Eu- ne clubsaini,, au château d'Aunoy, à 

tll tillpcdll* 

^r Cluiim a B. Ue-Ulp-t i-Mer. 

1 ,] i ». h »rpi»n*jôif. j, Ba,noleB-de-l"OrBe. 

s'il 4'*

St., Paul Darblay,,g. Dinard-, 

]\1, P. Eyerre,à Chftfou. 

ÎJUe d'Esté, à Saint-Germain- en-Laye. 

MmeJules -Février, à Montivilliers. 

M,-'le comte de ForMn La Ba.»ben, à La Baule. 

jlmf Maurice Faure, à Royat. 

Hm^FàbreVLuce, à Trouvjlle.. 

Mine 'Ôuérin,' au Mont-Dore. 

MmeGeorges Alexis-Godillot, 

à Deauville. 

id.i Roger v GomJbault, au.château de la.Mottc- 

Belair,à SAinfcLaurent-des-Eaùx. 

"M/ Fournier/obmmissaire-priseur, 

à Bagn.ôles-de- 

J'Orne. 

'M. le cpmte Gérard de Ganay, à'Vittel. 

M.L. Gknwd, U La Vâi'onne-Samt-Hilaire. 

Minte Henry Gradis. a Montmorency. 

M.* Louis Gauss, à Saint- Valery-en Caus, 

,'M. Fernârid£regh, 

à By. par Thpmery. 

àl.'Henri Hurter, à MaiUy, par Urcel. 

Mme la comtesse de Kergorlay.'au château do 

Slorainville. 

.> 

M.Loiiypt, à'Bvia>n. 

Mme-iesbrdsrBio-iIJon,iàVarces/ .•. 

•Mme^Georges rLoevi, à Mers-les-Bainsi • 

•M. Miguet.» au. Theil, par Bourth. 

vMiiGuslave Meurgey, à Biarritz. 

Mv le 'gHin-éral-Maci-dazas, à,Saint-Germaia-en- 

•Laye.•.• 

>J. Mxmlin; à;VersaiUes. 

M., le duo, de Montellano. à Biarritz. 

Mme'Slasset, à Saiht-Pair-sur-Mer.' 

M-Loùis Mprin; a Yittel.' 

J.Ime' Mariceâuxmère, à Sucy-en-Vaux. 

•'M. MerzHach, à'La Bourboule. 

*• 

M." Emile'Morin, à Evian. 

•< 

ûfaTe ;la comtesse Robert de Pourtalès, à Tres- 

train en' P.efros'Gùirec. 

M'Pingauit", à Dieppe. 

Mme de'îcci, a Moyembne, par Coucy-le-Cha- 

. téau. 

îtl. Joseph'Reinacli, à:Bagnoles-de-l'Orne. 

• 'M. 'Donatien Roy, àSaint-Michel-Chef-Chef.- 

Mme Alfred Reitlinger, au château de Voisenon, 

'pàr*Melun. •' • 

Mme la-baronne de Robécourt, a Chantilly. 

lij. -Auguste.Soulairol, à Royat. 

M.'Mârccl Simond, à Barbizon. 

M?G.vde Saint-Quentin, à Samt-Gervais. 

MmeVictor Thiébaut, à Valenton. 

,M. -Ternaux-Compans, au château de Mesmont, 

par Novioh-Porcicn. 

M. Trélat, à Asnières-sur-Oise.' 

M- A. TJlmann, à Saint-Germain-en-Laye. 

Mme: la baronne Thénard, à Deauville. 

M. le docteur Thiébaultji. Saint-Gervais. 

Mme'Georges Ville, a Versailles. 

M; Valette, a Sàint-Laurent-de-Chamoussët. 

M.'Hénri Weil-Racine, à.Carolles. 

MC'."Weisweiller, au'château de Marly, à Marly- 

le-Roi. 

M: .Çmmanuel "^ôog, à Dieppe. 

.. A' L'ETRANGER 

JJnjè. Mbïsi, née comtesse de Larderel, à. Li- 

voùrriè. 

•• 

M. BUChot,-à Glarens. s .•• 

M.ïBénoit Léyy, à Spa. ••, 

Mme-A. Bourguignon, à Ampezzothâl. 

]S(me.;Alba^Coëlho, au Burgenstock près Lu- 

v'cérne.•' 

• 

MmeÀ. Çapiianovici, à Crivina. 

M; Louis Cartier, à Promenthoux. 

S.'Exc.ie duc de Granada de Ega, à -Sàint-Sé- 

•bastien.-> " 

Mme la baronne de • Heeckeren-Molecaten, a In-1 

terlaken. 

• 

Mme,Jules Jpest, à Godesberg-sur-Rhin, 

M.-ie-baron ioostens, Anvers. 

MUe GérteudiHàbitzsçh, à Schwarzwald; 

MmeIda Rinon, à Saint-Rupsscht. 

ili: le'marquis de Laguiche, a "Wannsee. 

M. le docteur Miguel Lacroze. à Browley.: 

Mme' la^vicomtësse de Lucenay, à Lausanne, 

MmeVFanny'Mayrogordato, à Carlsbàd. 

B. M. Misair,.à Sinaïa.. 

Mme la marquise Mauijigi, à Lucques. 

Mme" la marquise de Péralta, au château de 

"I{raIiem,poiSi-par AngleurJ 

... 

Mmè*Ellen;R:Peàboc[.y;"ii.Trtent. 

M^ôtpp'R'edicgrÀ'-W'epipn'sarTMBUss» f'-v- • » 

iîto'BijA^gjiçia'da'Rooha, à-RHéipfsldttn*- :«' 

-JÏBia (fe-vajti.:T(^n^çtyi8n,à'Sa:untev,r; 

jK,t^cî-tl;4 Pridmènibpux. ' ')" 

jype 3. Van der Zypen, àOstehde. • •• 

^v, ARRIVÉES A PARIS 

M:'Charles Delagrave, Mme la marquise de La 

Fçrroïmays. 

:1t1' z .L,< ,t;)..j, t 

>1' ·wN.· 

Mémento. A -Paris; la tendance grépérale est 

•satisfaisante.1 Marché calme à- Londres,, 

ferme à Berlin. \\a; : «Vr. 

•i- •'• • Paris, 9- juillet: 

ijaï&s féîts qui;' exeriè toe influence favo- i 

'ï,^b.ie sur, Hotrciljiia,rélie eî. 

/1"L0UJËJ'1:v,mkU8L'BÉ.À'|{KUSGAWMENTj' 

lii'viHa 

jl «LA pASSbltEI.Clj; âux.Cô.toaux (St-Cloud), 

'av'éiiiie Là. Pommerais. Grand. confort. Remises, 

écuries, garage pour autp.Mdrdin. Vue splendide 

auf Paris. S'adresser au1 n6 14 riïême avenue. 

MARCHES 

FINANCIERS 

sans changement le 3 010 or 1896 à 72 65" 

,ftQ«t*è-4S8,8Û; le- 3 0/0 i9Q6, -ài-9827 con- 

tre 98 40. 

Dans le groupe des grands étàblissènlénts 

de- crédit; là Banque de Paris est à 1,444 lé 

Crédit lyonnais. àM,175,i ..le Comptoir d'.Es- 

complu,^jS9(j ,J»- Banquefrqnçaije, à 241; le 

i tirèailAôbilier'^k 101; \d.. Banque de-C Union 

pavkfcnjbe à 693.. v 

1 tarmi les valeurs industri-3% 1S79..» 500 25 500 V. -25 

15 » – 

3% 18S3..» 427 50. 4:il 25 +.3 75 

13 » .2.00% iSS.j.:» 450 251 450 25 

ii » 2.80%1S95..V»450 457 -.2 .•• 

15.» 3% .1003..» 408.. 409 50 +.3 MV" 

» ° Bons à lots 100 fr.lSs?.» 68 50 

70: +.150 

15 » Obl.B.liypoth" l.OOÛfr » 555 

15 » -'< 

o% -129'• 

ACTIONSCHEMINSDE FER ` 

su « xsone a uueuua ooo un -j-.o • 

22 50 Départementaux 3'£.» 6B5 

:.5 50Est. » 925.. 921 

-.4 

15 50 –"Action de jouissance. '405 399 V. –.0 

30 > Est Algérien » 685' 690 +.5 

19 » Métropolitain de Paris» 4S4 4S3 50– 50' 

3% Nord-Sud 237" 256 -.1 

50 » Midi .» 1125 

25 » Action ds Jouissance »560 555 .5 

72 » Nord T 1750 Î75Û 

56 » r– "Action'do jouissants. C1340 1340 

59 «Orléans ».1ÏW5 1365 

4i. » 

Action do jouissance »i 930.. 

930. •• 

3S 5 Ouest » SU 811 50 +.. t>0 v 

«1 » Actionde jouissance»i 400 50 "407 + ,6 50 

2S 75 Ousst- Algérien (r.à600f.)» 650.. 

ijûii. +i.5 • 

.r 

5S » Paris-Lyon-Méditerr. T 1352 1345.. ,7 

«Andalous. » 20S 207 .1 

33 » Autrichiens-Hongrois C 745.. 7H) .5 

10 » Congo sup'auxg'l es.» 267 268 +.1 

» » Sud-Autrich* Lombar'» 122 

30lir. Méridion lus d'Italie. -•> 6S5 

» Nord de l'Espagne T 320.. 318.. -.2.. 

» » Portug is C jiu 

4^, n.Ëar.'iiynlSSn..a /.fil 'ïdii '> 

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER 

J 

V, » Bône à euelma U 447.. 447.2. 

15 

» Département us 3 %» 

» 

418.. 416.2".r 

£5 » Est 52-5i-5(i, 5%(r. U50f.)..» 655 653 –.2 

-15 » -$% » 443 Hi +.1 - 

i5 » 3% nouvelles » 441 444 75-T-.3 75- 

12 50 2',4 » -303 ..I S94 25. -Kl2."ii- 

15 » Est- Algérien 3%» ',40 Miïl +.. 50 

15 » Midi 3% » 430 50 437 50. -.2 

15 » 3;i nouvelles-. »ui 75; 442 +•• 23 

15 » Eord \s% ? 4â'J ..} 461 -r.2 .- 

15 » 3% nouvelles,» 458 •• 458 .• 

12 50 2% (r.aâUUfr.).» 406 50.405 25 -.1 25 

15 » Orléans 3% » 43S 75 '4ii750 -.1 25 

15 »| 3%nouvelles:» =45-2 442 50+.. DO 

12 50 2^%lrcma.à500f.)» -396 - 3t4 -.2 

15 » Ouest V, »T2 .436 ;+"4 

15 » 5% nouvelles > 4>t> 50 « .T2J I 

12 50 2' • )ss ,12 + t I 

15 » Ouest- Algérien i% » 4 à > 

15 » Baupniné3'. » 4 

là » ,P.-L M Fus.ait «* X-. 4 hb 0 

15 » Si 

~` F" "Ouv 1 *S ^0 nJ ,» 

S5' » T'Méditer (r ùi^t) t 1 

iâ ». >jn 4 (>jui.j 3-jO. 

^siteaT-tes^yGaiW-iSû • • prâ' *« 

"Y- i»0!W\p;-L,M.1 »ot t &' i U 

SUMSB 

GENËm^DioTELDB^PAIX; 

i°rortU-c. Plus jolie situation. Tl le cpnfort modno. 

TËÊY;- PELAGE VWMj 

(LÀc Léman) ouvert toute l'année. Immense Parc, 

deux tennis. Arrangements pour séjour. 

IjArnUT pHAMPEX(Valais), Suisse. Confort 

IlUiLjiJ Vj moderne. Cuisine soignée. 

lIDllV[TDl?TTY- HOTEL CONTINENTAL." 

liiUlV .LIlEiU.A1erordre,parcsur le nouveau 

quai. Arrangements pour séjour. Omnibus 

gare' 'Moatreux. J. A. Neubrand, propriétaire. 

1 TTriDDTVTT? HÔTELde Paris et DEFrance, prë8 

LUVjrjtlM Fj prare.-P». mod.Rost' franc». J.13,660. 

HILTERFINGEF OBERHOFEN 

(Lac de Thoune), Panorama des Alpes. Hôtel Belle 

Tue au L'u'a. Modem. Parc. Pension 6 et 10 fr. 

Stations climatériques b 

MORGINSaValais).Suisse, 1,411»» ait. Stat.climat. 

SourceS;ferr.etsalin. Forêts de sapXac.Ascens. 

Egl.cath.Terin.Lum.éleçt. GdHùieldes Ba»is,pens. 

d.ep. 6f: Autogar. Hôtel des Chalets, peins, dep.4f. 

• - 'En Francis, les: Annoncesde 

.y- >< Villes d'Eaux,. Hôtels et Casi- 

:AVIS nos. jouissent d'une très grande 

réduction • pour pA%minimum 

de 15 insertions par mois.' 

Excellent lieu de cures climatériques 

Aussi celui qui, sans être réellement malade, 

désire faire une villégiature tranquille pour 

fortifier ses nerfs, trouvera ii Wildbàdentière 

satisfaction a causedos magnifiques et commodes 

promenades de plusieurs 'lieues de longueur en 

t'oruts do sapins. et des nombreuses excursions 

que l'on .peut y faire. 

PROMENADE 

LELOISDEL'EDZ 

REKOHHÉE. 

Chemin 

deferfuiiciikire 

surIiSoimatrlnrg, 

750m.d'altitude. 

Hirtahauts: 

réiiom, 

eiewptdépoussières. 

Kaonili 

juepoint 

dovie.PmmsnadBS 

enplaiir.s 

jusqu'à 

laHurgtal 

TtiÊDAPRilC 

Purgatif 

Dépuratif 

,Digestif 

&Rafraîchissant 

;Le Thé d'Àubrac, a -pour, base une plante du 

,genre KCÉNTHA.récoltée" sur lés monts d'Àubrac, 

où elle jouit auprès des habitants d'une réputa- 

tion largement méritée.. 

Le The d'Aubrac a très bon goût. Après :1e 

repaa, c'f st un digestif très agréable. Le matin, 

àjèuh, éjest un laxatif' doux, inoffensif, ne don- 

nant ni obliques ni nausées.. 

A doses plus- élevées, trois tasses lé matin, à 

jeun, le:Thé d'Aubrac est un purgatif qui peut 

être supporté .par les tempéraments les plus déli- 

cats et ;lès.; intestinsvle,s plus, fragiles. 

'! -> -: ,mi, 

' ' 

PRIX iRE Ï-A BOITE UN fÏRANC 

O^)ôt|ékral;; PHAfiftlÀCIËNORMALE 

ie /'atrÉ' i>R:otroT paris 

W .§!.c~'F! ~~l'3~6IG~11~.??- 

'àl:J"\PJ;~t(nwt'!q~ '1 ~aW:s~ÙiOlÛre..¡ 

~'tr." 

reven DES VALEURS do~ constat. 

OBLIGATIONSCHEMINSDEFÉR': y 

ls -5» Sud delà France.. C M5" ""4'it* f-1 

K. ». And.lous: Série > .321 323 +,.2 

Ut.-»- :i%2' ,» 3SI'7i" :3l*S' 

15 » Asturies 1» hypothèque •>' 367' 36650 3« 

15 » Autr-Honsr.i;i.l"liyB. 431.. 431 75+.K 

14 33 Dnï s-ÎT'm 11. 2-2 35 .2S3 +.TÎ, 

)- 15 •• .» Ethiopiens3 72-5f) -7-3,-7»-+-1'25 

r-Ms'-ALomb.3^(sud-Aulf.)anc"i"2>T-'50'ïlf.V50 +.1· 

15 » •– nouv..> 295.. 206 50 +.1-50 

in » Medrid-Sar gï1S'V'm~» 301.. 302 50+.1.5& 

i 15 » :2'hyp.» 382.. 385. i + .3 

lfr;» Sar?gosse-Cuença-3sli/» ,-382 380 50 –-1 5"0 

lh" » Nofd-Esp.g". 3%'I"liyp.» 380. 3^0. 

.13:3 ;_ :j«;2»'- typ: "v." 376.. 377.: -f.l 

(;15,.-» Pa-mpelune Spéci 1. 3%» 364.. 363 50 -30 

1,T-» Portugais '3'Xpriï. l"rang.^ 310* 338. .2 

;vaô» Susses-{:: 100.•» «3 50 417-+'. s. 50 

15,.» S^loniq-Constantinop.» 

339 337 –.2 

,-20- i » Smyrne-C-ss.ba 1S94.» 483 

I-2Û-» •_ 1S9Ô.> 400.501 

Î5, 

,t Victoria à Minas »% 439 75' 439-50 25 

ACTIONS INDUSTRIELLES& DIVERSES 

.'20' «Aciéries de France Ci 49ô 495 50 +.. 50 

5p..j» deLonTwy.»11145 1159. -j-14 

50"'»•_•- de MicheviUe» 1265' 1263 

'du » At.etCh-nt.de la Loire» 1515 15.5 

40 » Ch.&Atel.deS'-N-*z..ire'> 900 • 885 –13 

-.50 i-AgenceHav s .-» 701 791 

13 » B te uxParisiens »250 250. 

>. » Fri.nsk T290 289 -i 

1510:1C^.n--I de Suez »4390.+400 +10 

71 37 Ptrtdefond t'C;2001 1991 –10 

•12ii©. Société civile.. « -3340 

SV-.8 >5»'. >:074' 

1ÏU63 Actions jouiss. » 3350 

;a ,>:Comp'"Fr nc.d.Mét ux>. 677 678 v, +.1 

7.0 '» Société de Pen rroy ,» 1104 .1108 +.4 > 

Si .;» Comp -Génér des Eux»: 1810 ..1819 ..i + .D 

6 

»- 

Génér''Tr.ns't.»j 190 

20.) +.1 

20 '» Hivràiss » 370 50 3?0"50 

..25 ». Charg" réunis..» 505 

•idij Wag-Lits -ord.T -360 367 +.7-V. 

,2;'»~i 

Charg" 

réuD,is.. 369. 

'1" 

16 25 oriv.. -» 369.. 380 -f 11 •• 

-50 » ContinÊdison. 1205 ili>0 –.9 

15 -» In"« Téléphones» -310 303 –.7 

50 » Dpéks de Marseille 371 374.. +.3 

75 » Eauxtherm de Vichy.» 2100 .J2105- 

+.5 

40 » Etablissein" Cusenièr.» 571 ..I 572 +.1- 

7 » Dec uvilie> 50 25, -50 23 

:S0 » Duval »133O..j 

-25 •> Fig'rocx-o.l2,15f.j0 Anglaisé ;j T 87 70 

i ». Autrichiens 4 .or -C 98"75 OS75 

4 » Argentin 4 1S06(Besci) T m 75 .92. +'25 

4 » 4%1UOO » 06. 

» Espirlto-Santo*-•'(} C 4S7 ..1 

-20 > 'i Haïti 6 -lSiiii » 457 50)463.. +.5 50 

» », Hellénique 18»1. ;» » 257 501 

J "elléIl1~~e}t\lôL, 

10:; iO .L. 

-4 »!itaUen.33i ï 10200 +• 

i »|0aponais i% 1903. "87 ..i +. 1 

•Si » Maroc 5% 1904. 515 .| .• 

4 »| mexicain 4% 1904- » :i.i loi '-H" 

D. 

»Minas Geraes 5 %1SO7.C 502 501 438 50 

1 

4 50 Norvégien VA 1904-05.» ••93.90! -93 35 +.03 

•U » Portugais 3 .63 75+".63. 75 

2 ,061 Tanac Portug *• t 49J *r9 

Hongrois t% or 9 ,1 a TTvrç! hôtel d'angieterre & viirA DU PARC 

JCilUO JuILO û/lll\ij 1" ordre, avd'û grand jardin > ~v. 

*5y*"U 

VraiRÉPARATEUR TRICARD^ft» 

fJtjff 

Gucril Plaies île toutes nature» l7/l 

ws n»cou»4ol'50et2'50.ToutwPhirmttla. WJ» 

QITU ATION D?ADMINISTRATEUR dans 

Ù importantet Société Industkiei.lb et Minièhe. 

Apport,: 100,000 fr. bien garantis.: Références 

sérieuses; .Importants .avantages. Ecrire 

M.LASALLE, 

130\ rue Origct, à Tours.RiendesAgences. 

' 

«3 TE9 .TC«.ir«n.Atous sur signature (discrétion). 

R~E~'i"dHQÛIdTL7t1EUG70.c L~dYETTE$PINIfi. 

m 

A PALACE 

HOTEL 

ï mi i 1 la 

Luxe,Confort,Hygiène. 

%£Ë%WglQft&$$ HOTEL 

JifiOlilBEllA 

(SUÎS53}. 

8U«mTrveilleu*. 

En vente partout; :t 

'LiE" 

FIGARO .1 LLUSTR È 

|r.f«n, 

,,j^É5iGJs-.vwaN, Cçup&ilBe)ôtijre mirer, 

roven DES VALEURS 

û'ùîèî^TTd^âur^; constat; 

FONDS D'ÉTAT ÉTRÂmERS^ ' 

2S-50'Eusse3'i'% l!S9i .T 7S 25.' '• 

4 », 

-ï-%Intàr-2f. 1J6I57..-C 

C 78 20 

20 7S7û' + .55 

25 »l BonsduTrès'5%'iy0i-i' 

50il 

500 

25 P?n"ûi^ Bons'a lots.. : c 107 "4 New SteynEst 2G 26 50 

EastRanl. 102.. 102 50 Randfo.Est.G. 35 50 35 50 

Ferreira Goid.S0 50 îiSO RandMines. -155 50 155 50 

FrenchRan-j.. 17 50 17 50 RobinsonDeep!105 ..105 50 

GeduldProp. 10 50 -iO25 Gold 249 50 250 

GeJdenn.Oeep. 122 RoodeportCO/ 1: 

Estate 12 50 42 50 RoseDeep. 10:> 103.. 

Gen.Min.Fin.. 20 .27 SimmerandJ. 41 41 

GoerzA 21 75 22 25 S.Afr.GoldTr. «4 25 63 25 

GoldenHorseS 152 150 Transv: Land. 50 50 50 25 

Johannesb.'nv 25 25 21 50j Goldfi. 18 75 

.Lancaster. 5. 

4 50 VanDykPr. 29 

I Village 

Ifl.R. 98 2598 25:S 

Les mines d'or -sud-africaines, très calmes, ont 

évolué autour do leurs cours précédents. 

Voici la suite des rendements particuliers de 

juin la Glencairn a produit.4,535 onces et réa- 

lisé 4,747liv. st. de profits, contre 4,567 onces 

et 4,406 liv. st. le mois précédent Ginsberg, 

4,096 onces et 5,455 liv. st. en mai, 4,181 onces 

et 5,590 liv. st. Consolidated Lanslaagte, 7,522 

onces et 10,488 liv. st.; en mai, 7.755 onces et 

10,016liv.' st. New Tjnified Main Reef, 4,174 on- 

ces et 7,120.liv. st.: en mai, 4,156 onces et 6,690 

liv. st.; Kinght's Deep, 14,640 onces et 31,321 

In t on mai i UD8onces et 27,156 In st 

Nigel Deep,.1,761 onces, ot beneflee ^02 liv st 

en mai 1 xx> onces et fe^3 liv. t Robinson 

Deei 20,896 onces et .«-07/ In t, en mai, 

20 (h( ou i- et i2(n>U\ t àimniei aud i 95 H 

1 ROME, U juillet .1ADRID, 0, juillet 

Rentoltal.5% jO307| I0:i 10- Intérieure 4 • 

s:)-20 S3 10 

3*{ 70 70 ..i Amortiss.5% '101 25 ii)'l o0 

30 

BanqNationale12ô'i .il25i> Banq.d'Espa-m444 50 445 

Oli.KèPidion.. WJi).• 607 BanqHyuoth'e- 219 

ClLMéditcrran 40150 400 Explosifs. 330 MO- 

Ch.hlédlto'rrao-¡Ol,,0 

.00.. ExploSIFs. 

I "0.. 3,10.. 

Changas'fiaris 99 S7 99 S2 Changes'Paris 12.. 12 05 

NEW-YORK 

«juillet 

Atciiisontop-. 83 i/i sa i,b |Nori.w. pru.. SO S0 

CanadaPasifia.10." • 16;i 1/ li Ponsylvanio- 12:M/212:i 

Cliicai]0Î',P)ul}:I7 1/S 137'7;'S UnionPJciflc:. 149 1/2 119 3/8 

1 D.nv.-Rio-àr. 25 1/2 25 1/2 West. Un. Tel 54 1/2 55 .l. 

Ené-Mili"»: -19 3/4 20l/b Argent-.Klétall M 1/4,5- 1/2 

Eriogén- ù)!- 02 (52 .1 Amalgam.Cop--OS :i/4 70 1/S 

Illinois c ut.- lXi 1,2 "la L- Anacondaîli 1/2 41 5/8 

Louisv.kliSii- lOS-3'4-109 1-4 Galumet Héc. V055 lifiO :f. 

uew-ï-HuJj.. 105:i,s 105 Cuivre. 12 SI K %i~. 

New-Y-HuJ, 100 ')181100,l, CUIvre. 1- L 1)1, 

Ncw-Ï-Oiitir. -il 5/S 39 3/S I 

WIINES D'ORA LONDRES9 juillet 

e. 

tfr.Eur.liiï; 15.-32 15/32(Jump.De'sp. 1 Vi\ i 1/4 

Angdo ,| Kleinfontein 2 1-/10 2 V/-4 

Angl-.Frenoh 1 -1/32- ll,Wj Langl. Est.- •2"»/16 2-0/Î6 

AdroraV; 7/S2 7/32, Blcy.&Charl 3.7/16 o 7/15. 

Cliar.terel., 15/3 "•15;.| Kloddorfont..S 1/S • 8 1/î 

Ciiiderel.D- 2 3/16 2 3:16: ii.ewGoch.. 16;3 Uii:> 

Cityand'S.ull 1 7-.S r 7/S NewStèyn. 1 1/16 11/10, 

Criwn.Desp 3: ,13. NourseNI.. 2 7/16 2'î-'l'O 

CrtownReef 6 il- fiand Collier -î/s •' 7*8 

DeBeersD- 10 7/10 10 3/S RandMines. 6 S/-16. 6 S.'là^ 

Driefontein. Rob.Vic.Dia 17/16 l'7/l* 

Durb.Rooii- 1 S/8 1 S/S; BobinsonD. 4 1/8 4-1/8 

EastRand.. 4.1/.8 -1- 1/1G; «ood.UKR 1 7/16 .1-7/16 

Easf R.Blin.' 11/16 

H/i6| Rosa.Oeep.. 

4 1,'S 4 1/8, 

Ferreira. -15 J/4 15 1/4. sinun&Jack 1-5/8 15/8 

Ferreira0- 5. 5 .| SwazCorp. 1/4 Ui 

Gsduld 15/8 110/32 Trans.C:Ld 115710 115/16" 

Geldenh.Dp 4- 7/s 4 7/8, Tr.Celagoa. 13/8 .13/S 

Getfenh.Est- 13/4 ï- 3/ 1- Trénsv.B. '2 3/32 i 1/i 

Gen,Min.F. 1-1/-16 -i 1/Kî Trèasury -8/6' 8/B 

Ooerz lti/io 16/10 VanDyk. 11/8 11/8 

Gold.Hors.S.5 15/16 C .i VanRyn. 3 5/8 3 5/8 

Gpldfields.. 3 25 '32 3 3,4 Vereeniging 15/32 tt/32 

Jagersfqnt- .3 7/16 3.7/16 Village. 

is.R. 3 15/16 3 15/jG1" 

Jobilee. 1 7/1G 1 7/16 WestR.Cons 9/16 • y/l(ï 

Jumpers. 17/6 17/6 WitwatDeep 4, 1/s 41/8 

Wolhuter.. 2 1/16 2 1/10 

ProcSaine réponsedesprimes: 9 juillet. Reports 10juillet 

Londres, 9 juillet, 5 h. 30 soir.- 

Malgré la réponse des crimes de quinzaine; lés 

échanges sont restésrtrès, calmes sur '.toute la 

ligne. On attend d'un, moment l'autre la pro, 

duction,totale de juin. 

Hausse de 3/ 16 sur Ja New,KloiafonteijR, ïa > 

1/8 sur la New Kloiiderforitein, de "1/32 sn.cla 

Transvaal Gold Mining. 'Par contre,: oais/Ô.'de 

1/16 sur l'East Rand, de 1/32 sur la Geduld, la 

Consolidated Goldlields. 

Pas de changement sur la Gityând Su.burljan,. 

la Ciown Dsep, la Crown;, Reef,, la ..Ferreira,' la' 

Geldenhuis Deep, etc. 

Danfe le groupe diamantifère, baisse de 1/16 

sur la De Beers, Premier Diamond, 6,3/8. 

Dans' la rue, à 5 h. 15,' tendance soutenue. 

DERNIERS COURS ETRANGERS -· 

,< nioi | nujMutî. 

Barcelone Ciangesut Paris. Ji 20 12 2a 

I Gêne 9J iO 'O i>7 

V lparaiso sur Londres !I 8 r>/ H 8 11 'ii 

1 Rio de Janeiro. 1j MX1" 

Métaux sur Londres 

Cftivf 

eçnmotiflï 

».tS-î 

Htit 

-mire 

i 

àiroianjois 58 10/. 58 6 î 

Plomb anglais 1 >,t> espagnol. 12 17,4

Journaux - Société des Sciences de la Creuse

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?