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DÉCEMBRE 2009-<br />
JANVIER 2010<br />
NOUVELLE SÉRIE / N° 10<br />
LE MAGAZINE<br />
COUPS DE COEUR DES LUDOTHÈQUES<br />
10 idées pour jouer<br />
RÉUSSIR<br />
Dans l’atelier<br />
d’un ébénisterestaurateur<br />
GRAND FORMAT<br />
DÉPENDANCE, TENDRE<br />
LA MAIN AUX AIDANTS
© LARRY DU<strong>FR</strong>ESNE<br />
Sommaire du N° 10 // Décembre 2009 - Janvier 2010<br />
4 // Instantanés<br />
le 25 e salon du livre et de la presse<br />
jeunesse, salon de l’immobilier Simi,<br />
rénovation de la segpa du collège<br />
Léon-Jouhaux à Livry-Gargan, les 1 eres<br />
rencontres des acteurs de l’éducation,<br />
rencontres cinématographiques de la<br />
Seine-Saint-Denis.<br />
Grand format<br />
7 //L’AIDE AUX AIDANTS,<br />
LES MOTS POUR LE DIRE, il n’est<br />
pas toujours facile d’aider une personne<br />
âgée ou handicapée. Le Conseil général<br />
encourage les actions pour soutenir<br />
les aidants.<br />
Réussir<br />
13// PORTRAIT DES CRÉATEURS<br />
D’INAYA, produits de beauté<br />
multiethnique.<br />
14// DANS LES COULISSES<br />
DE L’ATELIER MARCU, ébéniste<br />
restaurateur.<br />
Vivre ensemble<br />
18//LA MAISON DE L’ADOPTION<br />
OUVRE SES PORTES À BOBIGNY<br />
20//ÉTUDES APRÈS LE BAC, des<br />
écoles et facultés pour faire ses études<br />
supérieures en Seine-Saint-Denis.<br />
Tribune<br />
22 // EXPRESSION DES GROUPES<br />
POLITIQUES<br />
Solidaire<br />
24//LE FIL DE LA VIE<br />
5 es rencontres « Femmes du monde en<br />
Seine-Saint-Denis », le Conseil général<br />
s’engage contre le sexisme.<br />
Département durable<br />
28 // PREMIÈRE JOURNÉE<br />
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
Fiche pratique<br />
30 // LE CONSEIL GÉNÉRAL RECRUTE<br />
Le guide<br />
31 // THÉÂTRE, MUSIQUE, DANSE,<br />
FESTIVAL, CINÉMA, JEUNE PUBLIC,<br />
les coups de cœur de la rédaction.<br />
Spécial jeune public.<br />
36 // LES RENDEZ-VOUS SPORT :<br />
activités sportives pour les tout petits :<br />
bébé nageur, baby gym, baby judo...<br />
38 // 10 IDÉES DE CADEAUX :<br />
sélection des meilleurs jeux proposés<br />
par les ludothèques du département.<br />
<strong>N°10</strong> // Décembre 2009 - Janvier 2010 // CONSEIL GÉNÉRAL DE LA <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong> 93006 BOBIGNY CEDEX //<br />
Tél. : 01 43 93 94 67 / mag93@cg93.fr // Directeur de la rédaction : Benoît Pichard // Directeur adjoint de la rédaction : Jean-Stéphane Migot<br />
Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 01 43 93 94 60 - scassou@cg93.fr // Rédaction : Isabelle Lopez - 01 43 93 94 19 - ilopez@cg93.fr // Georges Makowski - 01 43 93 94 69<br />
- gmakowski@cg93.fr // Alain Martins - 01 43 93 77 44 - amartins@cg93.fr // Ont collaboré à ce numéro : Fabienne Broucaret, Claude Bardavid, Camille Renard , Nadège<br />
Dubessay, Marine Gravereau // Photothèque : Nicole Halley - 01 43 93 94 54 // Thomas Zarka 01 43 93 77 43 // Secrétariat : Sylvie Dorr - 01 43 93 94 67 //<br />
Photo de couverture : F. Bajande // S. Hitau // Direction artistique : JBA d’après maquette originale Euro RSCG C&O // Secrétariat de rédaction : JBA // Maquette : Aurélie<br />
Houeix // Chef de production : Alain Faulcon // Impression et distribution : Imprimerie Grenier // Tirage : 600 000 exemplaires // N° ISSN : 1969-9727 // Directeur de la<br />
publication : Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis // www.seine-saint-denis.fr // Imprimé sur du papier sans chlore.<br />
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2<br />
Coupon à renvoyer dûment rempli à : Seine-Saint-Denis.fr le magazine // Direction de la Communication // Conseil général de la Seine-Saint-Denis 93006 Bobigny Cedex
CLAUDE BARTOLONE,<br />
PRÉSIDENT DU CONSEIL<br />
GÉNÉRAL, DÉPUTÉ DE<br />
LA <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong>.<br />
© J.L. LUYSSEN / GAMMA / EYEDEA<br />
BONNE ANNÉE ET JOYEUSES<br />
FÊTES À TOUTES ET À TOUS,<br />
À VOS FAMILLES, À VOS PROCHES,<br />
À CEUX QUE VOUS AIMEZ.<br />
2 009 n’aura pas été une année de tout repos. Une année de crise sociale.<br />
Le pouvoir d’achat de certains d’entre vous s’en est trouvé altéré et le chômage<br />
des jeunes s’est considérablement accru. Une année de crise économique.<br />
De nombreux commerces, beaucoup d’entreprises, petites ou moyennes, ont vu<br />
leurs carnets de commandes se réduire. Une année de crise environnementale<br />
ou plutôt de prise de conscience aiguë du péril écologique qui plane non seulement<br />
sur les générations futures, mais déjà sur les nôtres.<br />
Face à ces trois crises, le Département s’est efforcé d’agir au plus juste. Agir pour<br />
le pouvoir d’achat des plus modestes et des classes moyennes grâce à l’Allocation<br />
pour l’accueil du jeune enfant, les prestations dédiées aux personnes âgées et<br />
aux personnes handicapées, et toute la palette d’aides sociales proposées par le<br />
Conseil général. Agir aussi pour préparer la reprise. C’est dans ce sens que nous<br />
avons souhaité donner plus de force à notre politique d’attractivité économique<br />
à travers l’Agence de développement, récemment créée. Agir pour l’urgence<br />
environnementale grâce à la conduite vigoureuse de l’Agenda 21 départemental<br />
et à la conception du Plan énergie climat de la Seine-Saint-Denis.<br />
En 2009, nous avons résisté aux crises. En 2010, nous devons préparer la reprise.<br />
Tout l’exécutif départemental est mobilisé autour de cet objectif.<br />
Cependant, ce serait mentir que de cacher notre inquiétude. En supprimant la<br />
taxe professionnelle, qui était notre principale source de recettes, le gouvernement<br />
veut nous amener soit à augmenter vos impôts, soit à réduire les services qui vous<br />
sont rendus. C’est inacceptable. De même, en voulant limiter l’action du Conseil<br />
général à son strict rôle social, l’État condamne des pans entiers de l’action du<br />
Département. Je pense d’abord à la culture, aux sports et plus largement à la<br />
cohésion sociale ; autant de secteurs qui participent au vivre ensemble, bien plus<br />
que ce ridicule et dangereux débat sur l’identité nationale.<br />
Au sein de l’Assemblée des Départements de France (ADF), avec de nombreux<br />
élus de gauche comme de droite, mais aussi avec tout le monde culturel et<br />
associatif, nous disons Non à ce recul du service public et Oui à une nouvelle étape<br />
de la décentralisation garante de la démocratie et des solidarités locales.<br />
À n’en pas douter, l’année 2010 sera placée sous le signe de la combativité.<br />
Je ne crois pas qu’il y ait de fatalité à ce que notre service public soit sacrifié.<br />
Nous le défendrons. L’enjeu n’est autre que l’égalité républicaine.<br />
POSEZ VOTRE QUESTION À CLAUDE BARTOLONE // contact@cg93.fr<br />
Édito >><br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009-janvier 2010 / n° 10 3
© D. RUHL<br />
Instantanés » LA <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong> AU QUOTIDIEN<br />
Montreuil// Coproduit par le Conseil général, le 25 e salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis a accueilli<br />
150 000 enfants, adolescents, parents et professionnels, 339 exposants, 3 000 auteurs et illustrateurs.<br />
Paris// Créée afin de favoriser l’essor économique du territoire,<br />
l’Agence de développement Seine-Saint-Denis avenir, a mis en<br />
valeur les atouts du département lors du Salon de l’immobilier<br />
d’entreprise (SIMI) qui a accueilli 16 000 visiteurs.<br />
4<br />
// Du 25 au 30 novembre 2009<br />
// Du 2 au 4 décembre 2009<br />
© D. RUHL<br />
© D. RUHL<br />
// 12 décembre 2009<br />
Saint-Denis// À l’occasion d’un colloque sur la place du projet<br />
éducatif au sein des associations sportives, Azzedine Taïbi, viceprésident<br />
du Conseil général chargé du sport, de la jeunesse et de<br />
l’éducation populaire a accueilli les acteurs du mouvement sportif<br />
départemental. Tout au long de la journée, des échanges fructueux<br />
ont contribué à nourrir la réflexion en vue d’écrire une charte<br />
éthique du sport en Seine-Saint-Denis.
28 novembre 2009 // 16 novembre 2009<br />
Saint-Denis// À l’initiative de Claude Bartolone, le Conseil général a organisé, les<br />
1 res Rencontres des acteurs de l’éducation en Seine-Saint-Denis autour du thème de<br />
la construction de l’École de demain. En compagnie notamment de Mathieu Hanotin,<br />
vice-président du Conseil général chargé de l’éducation, enseignants, principaux,<br />
universitaires, représentants syndicaux, associations de parents d’élèves et élus se<br />
sont retrouvés pour échanger et débattre de l’avenir de l’École de la République.<br />
// 30 novembre 2009<br />
© D. RUHL<br />
© D. RUHL<br />
Pantin// Le plan départemental la Culture et<br />
l’Art au Collège a été lancé le 16 novembre<br />
à, Pantin en présence de Claude Bartolone,<br />
président du Conseil général et d’Emmanuel<br />
Constant, vice-président chargé de la culture.<br />
284 parcours culturels sont proposés par<br />
84 artistes et structures culturelles dans<br />
115 collèges du département. Une initiative<br />
unique en France !<br />
Neuilly-Plaisance// Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis, accompagné de Jacques<br />
Mahéas, sénateur maire de Neuilly-sur-Marne et Michèle Bailly, conseillère générale ont inauguré l’Écocyclerie « Emmaüs Avenir ».<br />
Les déchets y sont triés, vendus et envoyés vers les filières de récupération. Le Conseil général a soutenu la création de cette écocyclerie<br />
à hauteur de 25 000 €.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier2010 / n° 10 5<br />
© P. NUSSBAUM
Instantanés » LA <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong> AU QUOTIDIEN<br />
// Du 13 au 22 novembre 2009<br />
Pantin// La discussion après le film, cela fait partie du plaisir du cinéma.<br />
Plus encore lorsqu’on a la chance d’échanger ses impressions avec Claude<br />
Chabrol. Le célèbre réalisateur était l’invité d’honneur du vingtième anniversaire<br />
des rencontres cinématographiques de Seine-Saint-Denis, dans vingt et<br />
une villes du département.<br />
// 18 novembre 2009<br />
Montreuil-sous-Bois// Grâce à l’activité des services<br />
sociaux départementaux (Ase, PMI…), le Conseil<br />
général met chaque jour en œuvre la Convention<br />
internationale des droits de l’enfant. Pour les vingt ans de<br />
la convention, ce dernier a organisé un colloque sur les<br />
droits de l’enfant aujourd’hui. À cette occasion, Claude<br />
Bartolone a signé un appel en soutien à l’institution du<br />
Défenseur des enfants et pour la défense des droits de<br />
l’enfant en France.<br />
6<br />
© D. RUHL<br />
© D. RUHL<br />
© GIL<br />
© D. RUHL<br />
// 3 décembre 2009<br />
// 4 décembre 2009<br />
Livry-Gargan// Les élèves de la SEGPA (section<br />
d’enseignement général et professionnel adapté) du<br />
collège Léon-Jouhaux ont désormais des locaux tout<br />
neufs et adaptés à leur enseignement. Le coût total<br />
de cette rénovation s’élève à 1 450 000 euros, plus<br />
44 275 euros de mobilier et matériel neuf entièrement<br />
financés par le Conseil général.<br />
Saint-Denis// Premier établissement de la Fondation d’Auteuil<br />
dans le département de la Seine-Saint-Denis, la MECS Martin Luther<br />
King a ouvert ses portes en présence de Claude Bartolone, président<br />
du Conseil général. Les jeunes en grande difficulté ont un nouveau lieu<br />
d’accueil et d’hébergement. L’établissement dispose d’une capacité de<br />
24 places en hébergement ainsi que de 20 places en accueil de jour,<br />
pour des filles de 14 à 20 ans et des garçons de 6 à 14 ans.
1<br />
Grand format<br />
L’AIDE AUX AIDANTS,<br />
LES MOTS POUR LE DIRE<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009- janvier 2010 / n° 10<br />
7<br />
© F. BAJANDE
1<br />
L’aidant ? Celui ou celle qui vient en aide à une personne âgée ou en<br />
situation de handicap pour les activités de la vie quotidienne.<br />
Qu’ils soient familiaux ou professionnels, ils se confrontent bien<br />
souvent à l’isolement ou à la souffrance. Le Conseil général développe<br />
et encourage toutes les actions innovantes afin de soutenir les aidants<br />
dans leur rôle. Décryptage.<br />
Jeudi après-midi dans les locaux du<br />
Conseil général, immeuble Verdi à Bobigny.<br />
Une dizaine d’aides à domicile sont<br />
regroupées. Elles parlent du quotidien, des<br />
situations parfois difficiles auxquelles elles<br />
doivent faire face. « Ces professionnelles sont<br />
confrontées à la maladie, à la perte d’autonomie, à<br />
la mort… Elles sont au cœur des relations entre les<br />
familles qu’elles aident et les services pour lesquels<br />
elles travaillent. Elles peuvent être dépositaires<br />
de beaucoup d’affection mais aussi d’opposition,<br />
d’agressivité », explique Clémence Boudot,<br />
psychologue au Conseil général. Depuis<br />
l’année dernière, des groupes de parole<br />
permettent aux aidants professionnels<br />
de rompre l’isolement, d’aborder des<br />
problématiques pour tenter d’apporter des<br />
solutions. Ainsi, 150 aides à domicile ont<br />
bénéficié de ces échanges. Cette année, elles<br />
sont 175 à s’être inscrites. « Le partage des<br />
pratiques, savoir que l’on n’est pas seule à vivre<br />
une situation, qu’il existe des réponses… Tout cela<br />
est très bénéfique. Nous, nous sommes là pour les<br />
accompagner ».<br />
EN CHIF<strong>FR</strong>ES<br />
Les personnes âgées de<br />
plus de 60 ans représentent<br />
15 % de la population totale<br />
du département (205 570<br />
personnes), avec 57 % de femmes<br />
contre 43 % d’hommes.<br />
Le nombre de personnes<br />
de plus de 60 ans ou plus<br />
dépendantes et allocataires de<br />
l’ADPA est de 13 600 en 2009.<br />
La quasi-majorité des Séquanodionysiens<br />
de plus de 75 ans<br />
vivent chez eux ou avec leurs<br />
proches. Seulement 2,7 % d’entre<br />
eux vivent en collectivité.<br />
Les aidants familiaux<br />
(conjoint, enfants, frères<br />
et sœurs) représentent<br />
60 % des accompagnants.<br />
8<br />
Grand format<br />
© S. HITAU<br />
L’association France Alzheimer oeuvre sans relâche depuis 1985 pour soutenir et accueillir les familles<br />
des malades, comme ici au foyer Le Patio des Pavillons-sous-Bois.<br />
En Seine-Saint-Denis, le nombre de<br />
personnes âgées dépendantes devrait<br />
augmenter de 50 % d’ici 30 ans. Pour les<br />
accompagner, on estime à 40 % le besoin<br />
d’accompagnement professionnel et à 60 %<br />
le besoin d’accompagnement par des aidants<br />
familiaux.<br />
UN PANEL DE SOLUTIONS<br />
Fort de ce constat, le Conseil général, à<br />
travers son schéma départemental en<br />
faveur de la population âgée, s’est engagé<br />
à encourager les actions qui soutiennent<br />
les aidants dans leur rôle. Déjà, l’Allocation<br />
personnalisée d’autonomie (Apa), contribue<br />
à soutenir les aidants familiaux. « L’Apa<br />
finance les aides mises en place à domicile,<br />
l’accueil de jour, l’hébergement temporaire qui<br />
permettent à la famille de souffler un peu. Nous<br />
aidons également les familles dans la coordination<br />
des différents intervenants », explique Rita<br />
Vilarinho, médecin au Département.<br />
Mais le Conseil général veut aller bien audelà.<br />
Le dispositif « soutien aux aidants » qu’il<br />
met en place propose un panel de solutions<br />
adaptées.<br />
Les groupes de parole en font partie.<br />
Mais aussi l’aide à la création de cafés des<br />
«Soutenir les cafés des<br />
aidants, une priorité<br />
inscrite dans l’Agenda<br />
21 de la Seine-Saint-<br />
Denis. »<br />
aidants, comme le préconise l’Agenda 21<br />
de la Seine-Saint-Denis (fiche-action n°2).<br />
En complément des initiatives locales, Café<br />
des aidants à Noisy-le-Grand et Pause café<br />
aux Lilas, le Département souhaite à titre<br />
expérimental soutenir les communes qui<br />
mettront en place ce dispositif. Les cafés des<br />
aidants sont des groupes d’expression libre,<br />
non thérapeutique, qui s’intéressent à la<br />
situation des aidants. « On y puise des éléments<br />
d’information et de réflexion sur les pratiques de<br />
l’accompagnement et la façon dont la dépendance<br />
– qu’il s’agisse de personnes âgées, handicapées ou<br />
malades — modifient les liens affectifs. Chaque mois,<br />
un thème y est abordé. Le groupe est ouvert à tous,<br />
sans inscription. Vient qui veut », explique Anne<br />
Chaussin, psychologue au Département.<br />
En projet également, des formations actions<br />
destinées aux aidants des personnes atteintes<br />
de la maladie d’Alzheimer.
Cette maladie génère un épuisement et<br />
un isolement plus marqués, renforçant<br />
la fragilité des personnes qui soutiennent<br />
les malades, d’où l’intérêt de prendre<br />
en compte cette situation spécifique.<br />
« Tout d’abord, il est important d’obtenir<br />
des informations sur la maladie, explique<br />
Catherine Ollivet, présidente de France<br />
Alzheimer 93. Le sentiment d’isolement est très<br />
fort. Il existe par ailleurs une extrême inégalité<br />
d’une ville à l’autre. Certaines possèdent des<br />
lieux d’hébergement, des formations, des aides<br />
gérontologiques, d’autres non ». Essayer de<br />
coordonner l’ensemble s’impose alors.<br />
Le Conseil général a par ailleurs mis en<br />
place une aide départementale à l’accueil<br />
de jour des personnes âgées atteintes de<br />
la maladie d’Alzheimer dans les centres<br />
d’accueil de jour autonome (Adaja).<br />
CRÉATION DE PLUSIEURS<br />
RELAIS DES AIDANTS<br />
Les aidants familiaux, que ce soit un<br />
conjoint, des enfants, des frères et sœurs,<br />
représentent 60 % des accompagnants.<br />
Une étude financée par la Caisse<br />
nationale de solidarité pour l’autonomie<br />
montre combien ces proches ont besoin<br />
d’un soutien individuel. Laurent Wajs,<br />
directeur de l’association Génér’Action<br />
(voir page 11), a participé à cette étude.<br />
« Les aidants veulent avant tout être considérés<br />
comme des individus, constate-t-il. Par<br />
ailleurs, ils ont beaucoup de difficultés à<br />
exprimer leurs besoins. » La création du<br />
Relais des aidants entend prendre cette<br />
problématique en considération, en<br />
proposant des solutions individualisées et<br />
pérennes. Cette structure d’accueil,<br />
animée par Génér’action et soutenue par<br />
le Conseil général, la Cramif, la Cnav, les<br />
actions sociales des caisses de retraite,<br />
ouvrira début 2010 à Rosny-sous-Bois.<br />
Deux antennes du Relais des aidants<br />
ont vu le jour, à la maison des retraités<br />
de Romainville et à Bondy. « Ce seront des<br />
lieux d’écoute, de rencontres individuelles<br />
ou collectives, de conseils, d’orientations. Des<br />
lieux totalement centrés sur les besoins de la<br />
personne, entièrement gratuits pour l’aidant »,<br />
poursuit Laurent Wajs.<br />
Enfin, le Conseil général accompagne le<br />
développement des structures permettant<br />
un accueil de jour ou un hébergement<br />
temporaire pour les personnes âgées<br />
dépendantes. Il en existe 12 actuellement<br />
sur tout le territoire.<br />
Nadège Dubessay<br />
© S. HITAU<br />
TÉMOIGNAGE // MARTINE QUENTIN, JEUNE RETRAITÉE<br />
« J’ai besoin de prendre<br />
du recul »<br />
Martine Quentin accueille sa maman dans sa maison<br />
familiale. Elle témoigne de l’importance d’un soutien.<br />
Depuis quelques mois, ma<br />
mère vit avec nous à la maison.<br />
Elle a plus de 90 ans et elle ne<br />
pouvait plus rester seule. Elle<br />
a fait plusieurs chutes et c’était<br />
devenu une source d’angoisses.<br />
Très vite, le vieillissement, la<br />
fi n de vie sont venus sur le<br />
tapis. Je voulais m’armer pour<br />
aider ma mère et aussi pour<br />
me désangoisser. Je me suis<br />
rendue à la maison des retraités<br />
de Romainville afi n d’avoir des<br />
conseils, de comprendre les<br />
réactions d’une personne âgée.<br />
Et j’ai eu la chance de rencontrer<br />
l’association Génér’action.<br />
J’ai pu ainsi parler à des<br />
personnes extérieures à la<br />
famille qui ont très bien cerné<br />
ce que je pouvais vivre. Je<br />
sais que je peux compter sur<br />
cette association et c’est très<br />
important. Avec ma mère, j’ai<br />
vécu une grande connivence et<br />
aujourd’hui j’ai l’impression que<br />
ce lien s’effrite. Et j’ai besoin<br />
de comprendre pourquoi pour<br />
avancer. Tout cela vous remet<br />
en cause et c’est très diffi cile à<br />
vivre. Je fais mes premiers pas<br />
dans une relation d’aidante et je<br />
ne pensais pas que cela pouvait<br />
être aussi perturbant, lourd<br />
parfois. Avec ma famille, nous<br />
devons faire des compromis<br />
en permanence. J’ai besoin de<br />
prendre du recul et Génér’action<br />
m’a proposé des rencontres de<br />
groupes. Nous sommes de plus<br />
en plus nombreux à accueillir<br />
nos parents à la maison. Alors il<br />
faudra bien des structures, des<br />
associations pour nous soutenir.<br />
Les structures d’hébergement de jour permettent d’accueillir des personnes âgées atteintes<br />
de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 9
1<br />
TÉMOIGNAGE // CLAUDE BARDET<br />
« C’est très lourd tout ça<br />
quand on aime…»<br />
Dans son petit pavillon d’Aulnay-sous-Bois, Claude Bardet<br />
prend soin de sa femme au quotidien. Depuis 14 ans,<br />
Evelyne est atteinte de la maladie d’Alzheimer.<br />
Cela faisait bien quelques temps que<br />
j’avais observé plusieurs anomalies<br />
dans le comportement de ma femme,<br />
mais bon, je mettais ça sur le compte<br />
de la dépression… Jusqu’au jour où<br />
notre médecin nous a conseillé de<br />
consulter un neurologue. Au bout de<br />
10 minutes, il me dit : votre femme a la<br />
maladie d’Alzheimer. Elle avait 59 ans.<br />
Je ne savais absolument pas de quoi<br />
il s’agissait. Je suis resté ainsi, seul,<br />
perdu, jusqu’au jour où, sur les conseils<br />
d’une assistante sociale, j’ai assisté<br />
à une réunion de France Alzheimer.<br />
J’ai reçu beaucoup de conseils et j’ai<br />
compris progressivement la gravité<br />
de la situation… Cela fait 14 ans<br />
maintenant. Aujourd’hui, ma femme<br />
ne parle plus, elle ne peut plus se<br />
déplacer. Je lui donne à manger, lui<br />
fait sa toilette. C’est très lourd tout ça<br />
5 projets à venir<br />
Aubervilliers (accueil de jour )<br />
La Maison du soleil<br />
221 avenue Jean-Jaurès // 01 53 56 07 50<br />
Villepinte (accueil de jour )<br />
Résidence Pétronille<br />
1 avenue Henri-Barbusse // 01 43 85 83 85<br />
10<br />
Grand format<br />
quand on aime… Grâce à Cap vie, une<br />
association d’aides à domicile d’Aulnaysous-Bois,<br />
au Conseil général, à une<br />
auxiliaire de vie et à une infi rmière, je<br />
me sens épaulé. Elles m’ont appris<br />
les bons gestes. J’ai une profonde<br />
admiration pour elles, elles sont<br />
exceptionnelles. Je n’ai jamais laissé<br />
ma femme seule une seconde. La nuit,<br />
j’ai toujours une oreille près d’elle.<br />
Lorsque je suis dans le jardin, je prends<br />
un baby phone avec moi. Il y a peu, je<br />
l’ai laissée à la Cerisaie à Gagny, pour<br />
un hébergement temporaire. Je suis<br />
allé voir ma famille, 15 jours. C’est la<br />
seule « sortie » que je me suis octroyée.<br />
Cela fait plus de 51 ans que nous<br />
sommes mariés. Le plus dur, c’est de<br />
la voir comme ça. Tant que je pourrais,<br />
je ferai face à la situation. Je veux<br />
qu’elle ne manque de rien.<br />
La Courneuve (accueil de jour )<br />
Jean-Viollet<br />
28 rue Suzanne-Masson // 01 53 56 68 00<br />
Saint-Ouen (accueil de jour )<br />
Saint-Vincent-de-Paul<br />
49 rue Saint-Denis // 01 40 11 03 40<br />
Tremblay-en-France<br />
(accueil de jour ) Solemnes<br />
9 allée des Tilleuls // 01 41 51 17 30.<br />
© F. BAJANDE<br />
© DR<br />
PIERRE LAPORTE<br />
L’aide aux aidants,<br />
un axe majeur pour<br />
permettre le choix de<br />
vie des personnes<br />
En Seine-Saint-Denis, comme au niveau<br />
national, le taux de personnes âgées et<br />
de personnes dépendantes augmente.<br />
Notre ambition est de maintenir le plus<br />
longtemps possible ces personnes à<br />
domicile. Les aidants professionnels<br />
ont une lourde tâche. Nous avons<br />
créé des groupes de parole afi n<br />
d’apporter une aide psychologique et<br />
des conseils. Nous voulons aujourd’hui<br />
étendre ce soutien aux aidants familiaux.<br />
Avec notamment des formations<br />
thématiques pour rompre l’isolement.<br />
Nous soutenons les projets de création<br />
de café des aidants. Nous travaillons<br />
également sur une formation action<br />
spécifi que pour l’accompagnement<br />
des aidants intervenant auprès des<br />
personnes atteintes de la maladie<br />
d’Alzheimer. Nous voulons soutenir<br />
la création d’un relais des aidants<br />
offrant une aide individuelle à tous ceux<br />
qui soutiennent une personne âgée,<br />
malade, handicapée, dépendante<br />
de façon temporaire ou chronique.<br />
Pour cela, nous travaillons avec<br />
des partenaires comme les caisses<br />
de retraites, les villes, la Cram, les<br />
associations…Nous disposons<br />
également de w12 établissements<br />
d’hébergement temporaire ou d’accueil<br />
de jour, ce qui permet le maintien à<br />
domicile de certaines personnes qui<br />
le souhaitent. Dans notre schéma<br />
départemental en faveur de la<br />
population âgée de la Seine-Saint-<br />
Denis, l’aide aux aidants est considérée<br />
comme un levier majeur pour permettre<br />
le choix de vie des personnes.<br />
PIERRE LAPORTE,<br />
VICE-PRÉSIDENT<br />
DU CONSEIL GÉNÉRAL<br />
CHARGÉ DE L’AUTONOMIE<br />
DES PERSONNES.
EN PRATIQUE<br />
France Alzheimer 93 :<br />
01 43 01 09 66 ou 01 43 32 35 20.<br />
Génér’action formation :<br />
14 avenue Berlioz// Montreuil<br />
genr@voila.fr // 09 75 70 95 23<br />
CRAMIF Seine-Saint-Denis :<br />
www.cramif.fr. Tél : 36 46.<br />
12 accueils de jour dans le<br />
département. Aulnay-sous-Bois :<br />
AFTAM (accueil de jour autonome)<br />
01 48 69 16 97 37 // Bondy : la<br />
maison de l’Églantier (accueil<br />
de jour adossé) 01 55 89 08 00 //<br />
Drancy : la Colombe (accueil de jour)<br />
01 48 40 05 54 // Gagny : la Cerisaie<br />
(accueil de jour) 01 43 81 08 41 // Le<br />
Pré-Saint-Gervais : la Chanterelle<br />
(accueil de jour) 01 57 42 05 00 // Les<br />
Pavillons-sous-Bois : le Patio (accueil<br />
de jour autonome) 01 48 49 25 85 //<br />
Livry-Gargan : Émile Gérard (accueil<br />
de jour) 01 41 70 11 11 // Pantin : les<br />
Rives (accueil de jour autonome)<br />
01 41 83 19 47 // Saint-Denis : la<br />
Maison des Lumières (accueil<br />
de jour) 01 49 21 23 41 // Sevran :<br />
Villa des Fleurs (accueil de jour)<br />
08 20 16 75 74 // Stains : maison<br />
de la Vallée des fl eurs (accueil de<br />
jour) 01 49 71 34 80 // Villemomble :<br />
les Cèdres (accueil de jour)<br />
01 48 12 38 00.<br />
CENTRES LOCAUX<br />
DE COORDINATION<br />
Pôle coordination gérontologie<br />
d’Aubervilliers<br />
01 48 11 21 92<br />
Association Sillage // Saint-Denis<br />
01 55 87 09 19<br />
Coordination gérontologie<br />
et dépendance Bondy<br />
01 71 86 64 05 (appeler l’apm)<br />
Centre de liaison et d’information<br />
pour le maintien à domicile<br />
Aulnay-sous-Bois<br />
01 48 68 34 16<br />
Centre local d’information<br />
et de coordination de Saint-Ouen<br />
01 71 86 62 86<br />
Centre local d’information<br />
et de coordination de Gagny<br />
01 43 01 32 10<br />
© REPORTAGE : F. BAJANDE<br />
24H AVEC MARIE-CHRISTINE LE QUÉAU,<br />
AUXILIAIRE DE VIE<br />
Un métier difficile,<br />
mais passionnant<br />
Elle aime le contact avec les autres et ça se voit. D’emblée,<br />
lorsque l’on franchit la porte de son appartement<br />
montreuillois, Marie-Christine Le Quéau offre le café.<br />
Elle a le sourire facile et parle de son métier avec passion.<br />
Auxiliaire de vie. Une profession difficile, parfois rude<br />
psychologiquement, mais qui lui colle à la peau.<br />
Ma journée débute à 5 h 30.<br />
Je prends le temps de lire mon<br />
journal, c’est essentiel. J’ai ainsi<br />
l’impression de ne pas être<br />
coupée du monde. Je peux<br />
ensuite parler de l’actualité avec<br />
les personnes chez qui je travaille.<br />
J’ai trois enfants de 17, 13 et 10<br />
ans que j’élève seule. Alors je<br />
me dois d’être très organisée.<br />
Je prépare tout pour eux la veille.<br />
À 7 h 30, je prends le bus pour<br />
me rendre à ma première mission.<br />
8 heures. J’arrive chez Pierre.<br />
Il est tétraplégique. Je lui donne<br />
ses médicaments, préparés la<br />
veille par une infirmière. Je lui fais<br />
un bain de bouche et je le rase<br />
trois fois par semaine. J’attends<br />
l’aide soignante pour faire sa<br />
toilette. Il vit avec sa maman, elle<br />
aussi handicapée, et son frère.<br />
Ils ont un humour incroyable.<br />
Pour communiquer, sa sœur lui a<br />
confectionné un tableau avec les<br />
lettres de l’alphabet. Moi, j’arrive<br />
à le comprendre, je suis habituée<br />
à lui. Il est exigeant, il faut bien<br />
connaître son métier, mais il arrive<br />
à blaguer malgré tout. Il est super.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 11<br />
•••
1<br />
••• 9 h30. Je prends le bus et je file chez une dame<br />
âgée de 91 ans. Elle vit seule, au deuxième étage sans<br />
ascenseur. Elle ne peut plus tout faire elle-même et son<br />
moral s’en ressent. Je fais sa vaisselle, son ménage,<br />
je mets la machine à laver en route. Elle a besoin de<br />
discuter, je suis souvent la seule personne qu’elle<br />
rencontre dans la journée. Je n’ai pas vraiment le temps<br />
de m’attarder mais je sais que ces moments<br />
de communication sont essentiels pour elle.<br />
Je me rends parfois à La Do Mi Fa, l’association d’aide à<br />
domicile basée à Montreuil* qui m’emploie depuis plus<br />
de 3 ans. Avant, je faisais le même métier, mais j’étais<br />
« chèque emploi service », payée directement par les<br />
particuliers, ce qui rendait ma situation très précaire. J’ai<br />
suivi une formation à l’Afpa de Stains pour obtenir mon<br />
diplôme d’auxiliaire de vie. J’ai également eu celui de<br />
secouriste. Aujourd’hui, j’ai un contrat de travail, je suis<br />
embauchée en CDI.<br />
12 heures. Je rentre à la maison. Je récupère le plus jeune<br />
à l’école et nous mangeons ensemble.<br />
*Association La Do Mi Fa - 42 rue Alexis Lepère // Montreuil.<br />
01 48 58 60 60 // ladomifa@gmail.com<br />
12<br />
Grand format<br />
14 heures. Je file au groupe de parole des aidants professionnels à Bobigny. Là,<br />
avec d’autres assistantes de vie, nous évoquons les problèmes que nous pouvons<br />
rencontrer. Une psychologue du Conseil général anime le groupe. Ça fait du bien<br />
de parler. Récemment, un vieil homme chez qui je travaillais depuis trois ans est<br />
décédé, seul sur son lit d’hôpital. Cela m’a bouleversée. Le fait d’avoir abordé cette<br />
situation dans le groupe de parole m’a beaucoup aidé pour affronter cette épreuve.<br />
On a beau nous dire qu’il ne faut pas s’attacher aux gens, nous ne pouvons rester<br />
de marbre, c’est humain. J’aime travailler seule. Malgré tout, on peut parfois se<br />
sentir isolée. C’est pourquoi ces groupes de parole sont importants. Là, nous nous<br />
apercevons que nous avons bien souvent les mêmes soucis. Et puis, le fait que<br />
l’on tienne compte de nos problèmes, c’est une forme de reconnaissance de notre<br />
profession.<br />
Les mardi et jeudi. Je travaille chez un couple, tous deux handicapés pour faire<br />
le ménage. Depuis peu, j’ai commencé une nouvelle mission. C’est un homme en<br />
insuffisance respiratoire. Je lui lave sa vaisselle, lui prépare à manger et lui fais sa<br />
toilette.<br />
19 h30. Je rentre. Je<br />
prépare vite le repas. Mes<br />
enfants ont déjà mis la table.<br />
Lorsque je ne suis pas<br />
en réunion de formation,<br />
je rentre à 16 h 30 et je<br />
regarde les devoirs. Sinon,<br />
c’est beaucoup trop tard.<br />
Enfin voilà, je cours toute<br />
la journée ! Mais j’aime<br />
mon métier. Il est difficile,<br />
physique, il faut être bien<br />
dans sa tête pour le faire.<br />
Mais je suis autonome.<br />
J’aime le contact avec<br />
les gens. Et ça, c’est une<br />
condition indispensable.
© F. BAJANDE<br />
2<br />
Réussir<br />
PORTRAITS // INAYA<br />
La beauté en héritage<br />
La plus grande boutique en France<br />
de cosmétiques multiethniques s’est fait<br />
une place à Saint-Denis. Les femmes lui<br />
disent merci. Avec Inaya, Raoul Sodjinou<br />
a créé un espace dédié à la<br />
beauté de chacune d’entre<br />
elles. Sans exception.<br />
Inaya qui signifie « soin »<br />
ou « chance » en Afrique et<br />
« beauté sauvage » en Asie<br />
est désormais synonyme<br />
d’entreprise à succès. Dans<br />
la boutique de 200 m2 de coiffure, il a de qui tenir.<br />
Un Deug d’anglais, un IUT de gestion<br />
des entreprises et un diplôme de Sup<br />
de pub en poche, il se lance dans les<br />
Parcours<br />
affaires. Après une première<br />
expérience dans la vente de<br />
produits capillaires, il cherche<br />
Novembre<br />
2008<br />
Inaya est lauréat du<br />
réseau Entreprendre 93<br />
à développer le projet dont il a<br />
secrètement toujours rêvé :<br />
« Un salon moderne qui<br />
située<br />
à deux pas de la Basilique,<br />
Décembre<br />
2008<br />
Inaya ouvre ses portes<br />
au public<br />
s’adresserait aux beautés du<br />
monde entier », explique le chef<br />
d’entreprise de 40 ans.<br />
Une première en France.<br />
s’étalent plus de 4 000<br />
C’est le début d’un parcours<br />
références de crèmes pour le corps, fonds du combattant qui va durer deux ans.<br />
de teints et autres blushs pour le grand « J’ai travaillé jour et nuit sur mon projet jusqu’à<br />
bonheur de clientes oubliées des grandes ce que la première porte s’entrouvre », raconte-<br />
enseignes. Raoul a toujours su qu’il t-il. Désormais, plus rien ne lui résiste :<br />
vendrait des cosmétiques. Il faut dire les meilleures marques, architectes,<br />
qu’il y a 45 ans, sa mère tenait le<br />
investisseurs… Bientôt le rejoignent<br />
premier stand de produits de beauté Valérie Bakala, spécialiste du luxe<br />
multiethniques aux puces de Saint-Ouen et des relations avec les marques<br />
et avec un père à la tête de plusieurs salons et Leslie Carambo, l’experte scientifique<br />
de la bande. L’équipe alors au complet,<br />
Saint-Denis apparaît comme une évidence<br />
pour accueillir Inaya. Raoul qui vit depuis<br />
toujours à Saint-Ouen veut montrer<br />
qu’« en Seine-Saint-Denis, il y a de l’énergie<br />
à revendre ! »<br />
Le Département ne pouvait pas passer à<br />
côté de ces trois tornades et désigne Inaya,<br />
lauréat 2008 du réseau Entreprendre 93,<br />
une association de chefs d’entreprise<br />
de la Seine-Saint-Denis. Ils bénéficient<br />
alors d’un prêt mais surtout du soutien<br />
de professionnels. Depuis, c’est l’adresse<br />
qu’on se recommande entre amies.<br />
D’autres Inaya ouvriront dès cette année !<br />
Amélie Carrouër<br />
EN SAVOIR +<br />
Inaya<br />
7 place du Caquet// 93200// Saint-Denis<br />
Métro : Saint-Denis Basilique<br />
Tél. 01 48 41 60 86<br />
www.inayaconcept.com/<br />
www.reseau-entreprendre-93.fr<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 13
© REPORTAGE : S. HITAU<br />
2<br />
visite guidée >> DANS L’ATELIER D’UN ÉBÉNISTE-RESTAURATEUR<br />
À LA CLINIQUE<br />
DU MEUBLE ANCIEN<br />
Saint-Denis<br />
Après avoir travaillé dans les plus grands ateliers parisiens, Benoît Marcu<br />
fonde son entreprise en 1990 et se spécialise dans la restauration<br />
de meubles marquetés et vernis au tampon.<br />
« L’esprit de sérieux est une surestimation<br />
du temps qu’il nous reste à vivre. » Jetée<br />
hâtivement sur un papier, et posée sur<br />
le mur d’une des pièces de l’atelier, cette<br />
phrase résume parfaitement l’idée que se<br />
fait Benoît Marcu de son travail. Habitué à<br />
restaurer des meubles anciens, il a appris<br />
à maîtriser le temps et c’est avec grande<br />
humilité qu’il appréhende chaque meuble<br />
qui pénètre chez lui.<br />
Peut-être l’a-t-il appris tout petit,<br />
au contact de son père, fabricant<br />
d’automates. « J’ai toujours traîné mes guêtres<br />
14<br />
Réussir<br />
dans son atelier, dit-il en souriant. Je savais, en<br />
commençant mon apprentissage, que je m’installerai<br />
un jour. » Tout le rez-de-chaussée du pavillon<br />
acquis en 2006 à Saint-Denis, abrite Benoît<br />
Marcu et ses compagnons, en attendant<br />
de rejoindre le futur atelier en cours de<br />
construction dans le jardin. « Toute la structure<br />
sera en bois, des poteaux poutres en chêne et une<br />
belle charpente. Un bel atelier… », se prend à rêver<br />
le restaurateur. Dans son jardin qu’il laisse<br />
prospérer sans contrainte, on trouve des<br />
arbres fruitiers et en cherchant bien quelques<br />
hérissons qui y ont élu domicile.<br />
TOUTE RESTAURATION<br />
EST RÉVERSIBLE<br />
Sur son plan de travail, un élément du<br />
bureau Louis XV qu’un particulier lui a<br />
confié. « Il s’agit d’un côté du bureau. Nous<br />
avons entièrement décollé les marqueteries, avec<br />
beaucoup de précaution car les supports étaient<br />
très abîmés et la menuiserie disjointe. Nous<br />
recollons ensuite la structure du meuble et on<br />
replaque la marqueterie à la colle d’os<br />
à chaud, comme cela se faisait au XVIII e siècle. »<br />
Toutes les opérations menées lors d’une
estauration de meuble sont réversibles<br />
afin de permettre aux générations<br />
futures, — si par accident un pied venait à<br />
être cassé ou le bois se mettre à travailler<br />
— de redécoller les marqueteries et de<br />
procéder à la restauration. Une collection<br />
impressionnante d’outils trône dans<br />
son atelier, accrochée au mur, au-dessus<br />
de l’établi. Des dizaines de ciseaux à<br />
bois offerts par son employeur lors de<br />
son apprentissage, des scies de toutes<br />
dimensions et des gouges si utiles<br />
pour reprendre des sculptures. Seule<br />
concession aux temps modernes,<br />
un casque antibruit quand « on met<br />
en route la machine à côté ». De larges<br />
couvertures pliées attendent sagement<br />
sur une étagère d’être déployées afin de<br />
protéger le meuble destiné à être rendu<br />
à son propriétaire. « Nous ne faisons pas que<br />
restaurer, confie Benoît Marcu. Il se produit<br />
un échange autour de l’œuvre. Les gens ont<br />
besoin que s’instaure un climat de confiance.<br />
Il y a un véritable échange qui s’opère et donc,<br />
je me charge de livrer le meuble restauré. »<br />
Tandis que Michaël, l’un des compagnons,<br />
achève la restauration d’une magnifique<br />
table à jeux en écaille de tortue et en<br />
laiton, Yann, à ses côtés, décolle avec<br />
minutie un placage sur un plateau de<br />
table à jeux. Opération délicate qui ne<br />
supporte pas la moindre interruption.<br />
Olivier, de son côté, formé à l’école Boulle,<br />
ébéniste et restaurateur à part entière,<br />
s’occupe du vernis au tampon. « Il faut<br />
vraiment avoir ce coup de patte, explique<br />
Benoît Marcu. C’est peut-être le seul moment<br />
où on va pouvoir interpréter le meuble.<br />
Lors du salon du patrimoine qui s’est déroulé<br />
au caroussel du Louvre en novembre dernier,<br />
l’atelier Marcu a une nouvelle fois montré<br />
son savoir-faire et fait une démonstration de<br />
restauration de marqueterie sur un panneau<br />
indochinois.<br />
Et là encore, il s’agit d’une opération réversible. »<br />
Au printemps prochain, pour ses 20 ans<br />
d’artisanat, l’ouverture de son atelier sera<br />
le plus beau cadeau d’anniversaire.<br />
Claude Bardavid<br />
EN SAVOIR +<br />
Atelier Marcu<br />
6, rue Léon Carémé<br />
93200 Saint-Denis<br />
Tél. : 0140 1115 23<br />
Benoît Marcu a travaillé pour le ministère<br />
de l’Emploi et de la Solidarité et le<br />
château de Champs-sur-Marne. Il est<br />
également présent à la Biennale des<br />
antiquaires et au marché de Noël des<br />
Champs-Élysées.<br />
www.atelier-marcu.com<br />
www.artefac93.com<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 15
3<br />
Envoyez-nous<br />
vos photos<br />
Chaque mois dans le magazine, une<br />
sélection de vos meilleurs clichés sera<br />
publiée. Drôles, insolites ou émouvantes,<br />
ces images témoignent de votre vie<br />
en Seine-Saint-Denis.<br />
http://www.seine-saint-denis.fr/<br />
Envoyez-nous-vos-photos.html<br />
Rachid // Bagnolet //<br />
François et Marthe<br />
font du manège..<br />
16<br />
Vivre ensemble<br />
Julien // Vaujours //<br />
Ma maison décorée.<br />
Ahlem // Sevran //<br />
Meyssane et Rayan.<br />
Jean // Bagnolet //<br />
Billy au parc de Bagnolet.<br />
Lætitia // Villemomble //<br />
Soleil couchant à Villemomble.<br />
Julie // Bondy //<br />
Cygne au Parc<br />
de La Courneuve.<br />
Cheyenne// Romainville //<br />
Cheyenne et Mustang.
Sylvie // La Courneuve //<br />
Barbecue chez Martine<br />
à la cité jardin de Stains.<br />
Philippe// Rosny-sous-Bois //<br />
James 9 ans, au parc de la Mairie<br />
de Rosny-sous-Bois.<br />
Mireille // Saint-Denis //<br />
Un dimanche à Paris.<br />
Marie-Thérèse // Bondy //<br />
Amaryllis... Soleil pour jour gris.<br />
Olivier // Gagny //<br />
Le Coucou gris, rare en Seine-Saint-<br />
Denis, habite les carrières de Gagny.<br />
Élodie // Bobigny //<br />
Romane, Coline et Aude<br />
au marché de Noël..<br />
Claude // le Raincy//<br />
Ballade aux Puces<br />
de Saint-Ouen.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 17
© C. DEPREZ/REPORTERS-RÉA<br />
3<br />
LA MAISON DE L’ADOPTION<br />
TROUVER UNE FAMILLE<br />
La nouvelle structure de l’Ase (aide sociale à l’enfance) remplit trois missions : l’adoption, l’accompagnement des femmes qui confient leur enfant à l’adoption<br />
et l’accès aux origines personnelles.<br />
La Maison de l’adoption ouvre ses portes. Un lieu unique où le Conseil général trouve<br />
des parents à ceux qui n’en ont pas.<br />
Texte : Isabelle Lopez<br />
Ils vécurent heureux et eurent<br />
beaucoup d’enfants. Les contes de fée de<br />
notre enfance se terminaient ainsi. Alors<br />
pousser la porte de la toute nouvelle<br />
Maison de l’adoption c’est déjà franchir<br />
une étape. On vient chercher des réponses,<br />
un soutien. On se retrouve au milieu<br />
d’autres candidats à l’adoption. Et là on<br />
comprend qu’au-delà de notre propre désir<br />
d’enfant, l’intérêt de l’enfant prime. « Je<br />
sais que vous êtes là parce que vous ne pouvez<br />
pas avoir d’enfant, explique sa responsable<br />
Viviane Luccin-Akindou lors de la première<br />
réunion d’information. Moi en tant que<br />
représentante de la protection de l’enfance, je ne<br />
suis pas là pour vous trouver un enfant coûte<br />
que coûte mais pour trouver des parents à tous<br />
les enfants pupilles. Et je vous remercie d’être là<br />
pour ces enfants. » PFFFIUUUTTT envolés le<br />
prince, la princesse, les fées !!!<br />
18<br />
Vivre ensemble<br />
À travers sa Maison de l’adoption, le<br />
Conseil général cherche des parents à<br />
des enfants qui en sont dépourvus et pas<br />
l’inverse.<br />
« Aujourd’hui, 500<br />
personnes sont<br />
habilitées à adopter<br />
en Seine-Saint-Denis.<br />
Et chaque année, 13<br />
à 14 % des postulants<br />
à l’adoption se voient<br />
refuser leur agrément. »<br />
Des parents qui comme la loi le demande,<br />
sont évalués selon des critères sociaux,<br />
éducatifs, familiaux et psychologiques.<br />
« Nous avons tellement de candidats que nous<br />
présentons trois dossiers pour un enfant. C’est le<br />
Conseil de famille qui, en son âme et conscience,<br />
fait le meilleur choix pour l’enfant. Il cherche<br />
avant tout à proposer aux enfants un foyer à la<br />
stabilité professionnelle, sociale et éducative. Ce<br />
ne sont pas forcément les personnes aux plus gros<br />
revenus qui adoptent en Seine-Saint-Denis. Nous<br />
avons des candidats avec de petits revenus mais<br />
qui ont tellement de choses à offrir à l’enfant… »<br />
L’AGRÉMENT : UN SÉSAME<br />
POUR L’ADOPTION<br />
L’évaluation des candidats dure 11 mois<br />
en moyenne en Seine-Saint-Denis. Un<br />
temps nécessaire pour savoir comment<br />
les futurs parents se projettent avec un<br />
enfant qu’ils n’ont pas conçu, comment<br />
ils envisagent de l’accueillir. Aujourd’hui,<br />
500 personnes sont habilitées à adopter en
QUE VA APPORTER<br />
LA MAISON DE L’ADOPTION ?<br />
Un lieu unique, des délais raccourcis<br />
en évitant les doublons, des procédures<br />
simplifiées. Mais aussi des réunions<br />
thématiques. Voilà ce que propose la<br />
Maison de l’adoption, qui souhaite en<br />
organiser au moins 4 dans l’année<br />
invitant parents en cours d’agrément<br />
et parents ayant déjà adopté. « La santé<br />
des enfants adoptés à l’étranger »,<br />
« adopter les enfants grands en<br />
Amérique du Sud », « l’adoption<br />
des pupilles de l’État… », sont d’ores<br />
et déjà prévus.<br />
Seine-Saint-Denis. Et chaque année, 13 à<br />
14 % des postulants à l’adoption se voient<br />
refuser leur « agrément ». Le précieux<br />
sésame nécessaire pour adopter en France,<br />
à l’étranger, et même pour une kafala. (1)<br />
De nombreux habitants de la Seine-<br />
Saint-Denis qui adoptent des enfants de<br />
leurs familles en Afrique ont besoin de<br />
l’agrément pour adopter. « Certains ne<br />
comprennent même pas pourquoi on leur pose<br />
des questions. Ce qu’ils attendent c’est ce papier.<br />
Ils ont déjà l’enfant. Mais là aussi l’évaluation est<br />
obligatoire et l’agrément n’est pas automatique. »<br />
Une fois l’agrément en poche, d’autres<br />
difficultés commencent. « Il faut beaucoup de<br />
souffle et d’énergie pour adopter. On accompagne<br />
ces candidats vers l’inconnu, avec les associations<br />
de pays d’origine, les associations de parents. »<br />
Pour surmonter ces difficultés, la Maison<br />
de l’adoption accompagne pendant cinq<br />
ans les candidats. « Quand vous partez à<br />
l’étranger et qu’on vous demande 3 ou 4 fois le<br />
même dossier, le désir d’enfant ne suffit pas.<br />
Il faut beaucoup de volonté et garder<br />
suffisamment d’énergie pour l’arrivée<br />
de l’enfant. »<br />
ACCOMPAGNER LES FAMILLES<br />
Pour les parents qui souhaitent<br />
adopter à l’étranger, un correspondant<br />
départemental de l’Afa (Agence française<br />
de l’adoption) est présent à la Maison de<br />
l’adoption. « Quand des parents veulent adopter<br />
des enfants de 0 à 7 ans de sexe et d’origine<br />
indifférents : 70 pays peuvent répondre. » La<br />
Maison de l’adoption est en possession<br />
d’informations que les candidats n’ont<br />
pas forcément. Pour les candidats qui<br />
souhaitent adopter en France, la Maison<br />
de l’adoption veut mieux prendre en<br />
charge les enfants qui lui sont confiés.<br />
Chaque année dans le département plus de<br />
50 enfants sont abandonnés (dont 27 nés<br />
sous le secret). « Des travailleurs sociaux, des<br />
psychologues et des administratifs accompagnent<br />
pendant leur grossesse les femmes souhaitant<br />
confier leur enfant à l’adoption jusqu’à 2 mois<br />
après l’accouchement. »<br />
D’un bout à l’autre de la chaîne de<br />
l’adoption, un regard pluridisciplinaire<br />
est posé. Les mêmes personnes pourront<br />
suivre l’enfant, l’accompagner ainsi que les<br />
candidats à l’adoption jusqu’au jugement<br />
de l’adoption plénière. « Ce n’était pas le cas<br />
auparavant ! Pour nous l’adoption commence<br />
avec l’accueil de l’enfant. C’est pour cela qu’on<br />
a mis en place en 2007 un carnet de vie. Dès<br />
l’instant où on accueille un enfant abandonné<br />
on lui cherche des parents. » On lui parle de<br />
ses parents depuis tout petit. L’enfant est<br />
préparé et cette préparation donne des<br />
adoptions réussies en Seine-Saint-Denis.<br />
1- Dans les pays de loi coranique, la kafala<br />
permet le recueil légal d’un enfant pour en<br />
assurer bénévolement l’entretien, l’éducation et<br />
la protection. Chaque année, le Conseil général<br />
de la Seine-Saint-Denis reçoit 15 demandes<br />
de kafala. L’association Paraenam (association<br />
des parents adoptifs d’enfants<br />
nés en Algérie et au Maroc) dont le siège<br />
se trouve à Sevran les accompagne dans<br />
leurs démarches. www.paraneam.org<br />
RETROUVER<br />
SON HISTOIRE<br />
Pourquoi ai-je été accueilli à l’Aide<br />
sociale à l’enfance ? Pourquoi ai-je été<br />
placé pendant mon enfance ? Pourquoi<br />
ma mère m’a abandonné ? Chaque<br />
année, 250 personnes prises en charge<br />
par l’Ase au cours de leur vie cherchent<br />
des réponses à leurs questions. La<br />
Maison de l’adoption est là pour rouvrir<br />
leur dossier, même pour ceux nés sous<br />
le secret et les aider à accéder à leurs<br />
origines.<br />
© D. RUHL<br />
CATHERINE GARY<br />
L’ Afa ferme<br />
beaucoup<br />
de portes<br />
On attend beaucoup de la<br />
Maison de l’adoption pour<br />
renseigner les gens. L’adoption<br />
internationale n’aboutit pas.<br />
Au niveau national, l’Afa<br />
(Agence française de<br />
l’adoption) dépendant<br />
du ministère des Affaires<br />
étrangères est censée<br />
accompagner les familles.<br />
Mais les chiffres baissent tous<br />
les ans. Les candidats sont un<br />
peu perdus. Il est de plus en<br />
plus difficile notamment pour<br />
les célibataires d’adopter. L’Afa<br />
leur ferme les portes. Notre rôle<br />
est de tirer le signal d’alarme.<br />
Les familles monoparentales<br />
ne sont pas de moins bonnes<br />
familles, c’est aussi valable<br />
pour l’adoption ! On nous dit<br />
que c’est difficile parce qu’il y a<br />
peu de bébés à adopter, mais<br />
dans notre département, 30 %<br />
des familles ont un agrément<br />
pour des enfants jusqu’à 6 ans.<br />
Alors ?<br />
CATHERINE GARY,<br />
PRÉSIDENTE D’ENFANCE<br />
ET FAMILLES D’ADOPTION<br />
EN <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong><br />
http://efa93.over-blog.com/<br />
EN SAVOIR +<br />
Retrouver les organismes<br />
autorisés à l’adoption (OAA)<br />
habilitées à exercer en Seine-<br />
Saint-Denis en lien avec :<br />
Albanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie,<br />
Cameroun, Chili, Chine, Corée<br />
du Sud, Colombie, Djibouti,<br />
Équateur, Éthiopie, Haïti, Inde,<br />
Lituanie, Madagascar, Népal,<br />
Philippines, Pologne, Mongolie,<br />
République démocratique<br />
du Congo, Russie, Thaïlande,<br />
Ukraine, Vietnam.<br />
Sur http://efa93.overblog.com/pages/OAA_<br />
HABILITES_A_EXERCER_<br />
SUR_LE_93-1953410.html<br />
Maison de l’adoption,<br />
de l’accès aux origines<br />
et de la parentalité<br />
2 bis rue Pablo-Picasso<br />
à Bobigny (face à La Poste).<br />
<strong>Accueil</strong> : 01 48 96 99 19<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 19
INGÉNIERIE<br />
Mécanique, bio et matériaux<br />
Avec l’Institut Galilée à Villetaneuse, Supméca à Saint-Ouen et<br />
l’ESIEE (école d’ingénieurs des sciences et technologies de<br />
l’information et de la communication), à Noisy-le-Grand, la Seine-<br />
Saint-Denis forme de nombreux ingénieurs. À la Plaine Saint-Denis,<br />
des formations d’ingénieurs en apprentissage (Ingénieurs 2 000)<br />
sont même proposées à l’École supérieure de conception et<br />
production industrielle du CNAM dans les filières : génie électrique,<br />
électrotechnique et mécanique.<br />
Au-delà des défilés<br />
L’innovation dans le domaine des fibres et des matériaux textiles intéresse les industriels.<br />
L’habillement, bien sûr mais aussi l’automobile, la construction, l’isolation, l’hygiène, les loisirs,<br />
l’agriculture. Derrière le Stade de France, le Conservatoire national des arts et métiers propose<br />
une licence professionnelle pour les amoureux des étoffes du troisième millénaire qui souhaitent<br />
en faire leur métier !<br />
INNOVATION TEXTILE<br />
BAC +2 +3 +4 +5 EN<br />
Texte : Isabelle Lopez<br />
© F. BAJANDE<br />
3<br />
Inattendues, pointues,<br />
uniques, les formations<br />
supérieures en Seine-<br />
Saint-Denis offrent de<br />
multiples possibilités.<br />
Ingénieurs, journalistes,<br />
médecins, ou artistes<br />
de cirque, à vous<br />
de choisir votre voie<br />
royale !<br />
20<br />
Vivre ensemble<br />
© F. BAJANDE<br />
© D. EISERMANN/LAIF-REA<br />
MÉDECINE<br />
Phytothérapie ou acupuncture ?<br />
La faculté de médecine de Bobigny forme, à deux pas de l’hôpital<br />
Avicenne, les futurs médecins, de la première année au doctorat.<br />
Les spécialités enseignées à Paris 13 vont de la naturopathie<br />
à l’acupuncture, en passant par la phytothérapie, la médecine<br />
traditionnelle chinoise, la médecine de montagne, l’ostéopathie<br />
ou les secours médicaux en milieu équatorial…
© RÉA © BAR FLORÉAL<br />
ARTS DU CIRQUE Diplôme de Un doctorat en chaussons<br />
JOURNALISME<br />
haute volée<br />
Trapèze, bascule,<br />
acrobatie,<br />
jonglage… Deux<br />
écoles en Seine-<br />
Saint-Denis forment<br />
les artistes de<br />
cirque de demain.<br />
L’Académie Fratellini<br />
propose un diplôme<br />
en alternance bac<br />
+ 2 en trois ans.<br />
L’école nationale<br />
des arts du cirque<br />
de Rosny-sous-Bois<br />
offre aux élèves<br />
un apprentissage<br />
à plein-temps.<br />
Objectif : le<br />
Brevet artistique<br />
des techniques<br />
de cirque. Ces<br />
diplômes reconnus<br />
par l’État attirent<br />
des étudiants<br />
de par le monde.<br />
Tintin à Bondy<br />
L’école supérieure de journalisme de Lille vient de s’installer dans notre département. Depuis la rentrée,<br />
L’ESJ Bondy dirigée par Nordine Nabili, ex-rédac’chef du Bondy blog, offre gratuitement une préparation<br />
à son concours d’entrée à une vingtaine de jeunes. Échange de bons procédés oblige, les Lillois viendront<br />
en Seine-Saint-Denis se former au traitement de l’information en banlieue.<br />
Les passionnés de danse peuvent suivre jusqu’au doctorat<br />
leurs études à Paris 8. Ici, on ne forme pas de danseurs,<br />
mais on enseigne l’histoire de la danse, on analyse<br />
les œuvres, les chorégraphies. Le master « recherche<br />
scientifique et esthétique dans la danse contemporaine »,<br />
collabore régulièrement avec le Centre national de la danse<br />
à Pantin, les Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-<br />
Denis et même le bureau du patrimoine du Conseil général.<br />
DANSE<br />
<strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong><br />
EN SAVOIR +<br />
www.univ-paris13.fr<br />
www.univ-paris8.fr<br />
www.enacr.com<br />
www.academie-fratellini.com<br />
www.supmeca.fr<br />
www.esiee.fr<br />
www-galilee.univ-paris13.fr<br />
www.cnam.fr<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 21<br />
© M. DEVRIENDT
© DR<br />
© DR<br />
© DR<br />
STÉPHANE<br />
TROUSSEL<br />
Vice-Président<br />
du Conseil Général<br />
Conseiller général<br />
de La Courneuve<br />
GROUPE SOCIALISTE<br />
ET GAUCHE CITOYENNE<br />
Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin<br />
93 000 Bobigny<br />
Pour nous contacter : 01 43 93 93 57 –<br />
groupe.socialiste.cg93@gmail.com<br />
Fax : 01 43 93 77 50<br />
FLORENCE HAYE<br />
Conseillère générale de<br />
Saint-Denis Nord-Ouest<br />
Groupe communiste et citoyen<br />
pour une alternative à gauche<br />
Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin<br />
93000 Bobigny<br />
Tél. : 01 43 93 93 68 - Fax : 01 43 93 92 50<br />
Courriel : groupe-communiste-cg93@<br />
wanadoo.fr<br />
Blog : http://communistescitoyenscg93.net<br />
LUDOVIC TORO<br />
Conseiller général<br />
de la Seine Saint-Denis<br />
Canton du Raincy et<br />
de Clichy-sous-Bois<br />
Président du groupe<br />
UMP-NC-DVD<br />
www.ludovictoro.fr<br />
Groupe Union pour la Seine-Saint-Denis<br />
Conseil général, 3 esplanade Jean-Moulin<br />
93 000 Bobigny — Tél. : 01 43 93 93 42<br />
Fax : 01 43 93 92 53<br />
Courriel : contact@ump-cg93.info<br />
22<br />
Tribune<br />
GROUPE SOCIALISTE<br />
ET GAUCHE<br />
CITOYENNE<br />
2010 : une année de<br />
combats pour préparer<br />
l’alternative<br />
GROUPE COMMUNISTE<br />
ET CITOYEN POUR<br />
UNE ALTERNATIVE<br />
À GAUCHE<br />
Un grand cru 2010 ?<br />
GROUPE UNION POUR<br />
LA <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong><br />
Signez la pétition en<br />
ligne pour demander<br />
au président du Conseil<br />
général de réduire ses frais<br />
de communication !<br />
Les élu-e-s du groupe : Jean-Michel Bluteau, Claude Capillon,<br />
Vincent Capo-Canellas, Jacques Chaussat, Raymond Coënne, Katia Coppi,<br />
Pierre Facon, Stéphane Salini, Michel Teulet, Ludovic Toro<br />
Je souhaite sincèrement et<br />
chaleureusement à chacune et chacun<br />
d’entre vous, au nom des élu-e-s<br />
socialistes et gauche citoyenne, une bonne<br />
et heureuse année 2010.<br />
Il est de tradition de se souhaiter une<br />
année nouvelle qui soit meilleure et<br />
plus douce que la précédente. Pourtant,<br />
soyons francs. Comment, en cette période<br />
particulière, ne pas vous dire notre<br />
inquiétude ?<br />
Alors que la crise économique et sociale<br />
continue de frapper et de produire ses<br />
effets terribles, c’est ce moment que<br />
choisit le gouvernement pour affaiblir<br />
les collectivités locales et notamment le<br />
département.<br />
On nous annonce 2 010 comme un<br />
grand cru : Grand Paris, grand<br />
emprunt… Pourquoi pas, mais<br />
pour quoi faire, pour quels projets ?<br />
Prenons le cas de l’université : Nicolas<br />
Sarkozy affirme qu’il veut les meilleures<br />
universités du monde. Soit, mais pourquoi<br />
dans ce cas vouloir concentrer les crédits<br />
pour la recherche sur le plateau de<br />
Saclay, au sud-ouest de Paris ? Que vont<br />
devenir le campus Paris Condorcet à<br />
Aubervilliers, la faculté de Villetaneuse-<br />
Paris 13 et la faculté de Saint-Denis- Paris<br />
8 avec ses extraordinaires capacités en<br />
sciences humaines notamment ? Ne pas les<br />
soutenir, c’est mettre en péril l’éducation<br />
OUI le département est menacé et<br />
OUI, il est toujours en danger,<br />
non pas de par la réforme des<br />
collectivités territoriales, mais depuis le<br />
21 mars 2008, date de la prise de fonction<br />
de la présidence socialiste. Notre pays<br />
dépense 116 millions d’euros par jour pour<br />
payer les seuls intérêts de la dette qui, pour<br />
2010, s’élèvera à 42.4 milliards d’euros.<br />
Depuis des années, cet endettement ne<br />
cesse de croître. Il faudrait ne pas réagir,<br />
continuer à dépenser sans compter et<br />
pénaliser nos enfants par un endettement<br />
abyssal ? Dans un contexte de crise mondiale,<br />
nous devrions regarder le pays régresser<br />
sans agir et sombrer dans un immobilisme<br />
caractéristique d’un parti socialiste vide
Pourtant, dans notre pays, malgré<br />
leurs difficultés financières, ce sont<br />
les collectivités locales (communes,<br />
départements, régions) qui réalisent près<br />
de 75 % de l’investissement public face<br />
à un État financièrement exsangue et<br />
une politique gouvernementale aussi<br />
injuste socialement qu’économiquement<br />
inefficace. Face à la crise, ce sont les<br />
collectivités locales, et le conseil général de<br />
la Seine-Saint-Denis en particulier, qui se<br />
tiennent à vos côtés pour être une arme<br />
anti-crise, un véritable bouclier social.<br />
Un bouclier social pour aider les personnes<br />
âgées, les collégiens, les jeunes, les femmes<br />
en difficultés, les militants de la culture,<br />
les bénévoles associatifs…<br />
de milliers d’étudiants, jeunes et moins<br />
jeunes, issus de la Seine-Saint-Denis et de<br />
toute l’Île-de-France. Ne pas les soutenir,<br />
c’est mettre en péril le développement<br />
des villes d’Aubervilliers et de Saint-Denis.<br />
Ne pas soutenir Paris 8, c’est également<br />
mépriser la mobilisation des élus et de la<br />
population pour le dédoublement de la<br />
ligne 13 du métro, qui dessert justement<br />
l’université !<br />
Prenons le cas des transports : pourquoi<br />
exclure de financer les transports<br />
franciliens par les 22 milliards d’euros<br />
du grand emprunt ? Pourquoi ne pas<br />
s’occuper d’abord et avant tout de la ligne<br />
13 du métro ou du RER B ? Tous les jours,<br />
de proposition, si ce n’est celle d’augmenter<br />
sans cesse nos impôts ? Il nous faut<br />
impérativement moderniser et apporter à<br />
la France des réformes indispensables à sa<br />
croissance, à sa compétitivité et à sa réussite.<br />
La politique de relance gouvernementale<br />
a été exemplaire et les différentes mesures<br />
prises ont permis à notre pays de traverser<br />
au mieux cette crise. La France détient le<br />
triste record d’imposition et la gauche<br />
départementale et régionale continue<br />
d’augmenter les impôts ! La suppression<br />
de la taxe professionnelle, voulue par<br />
tous, sera synonyme de compétitivité<br />
pour nos entreprises et donc synonyme<br />
d’investissement et de création d’emploi.<br />
L’État s’est engagé à remplacer cette taxe par<br />
Avec les transferts de charges non<br />
compensées (depuis 2004, l’État doit près<br />
de 500 millions d’euros au Département –<br />
même la justice administrative commence<br />
à le reconnaître), avec la suppression de<br />
la taxe professionnelle, avec la réforme<br />
territoriale, le gouvernement veut nous<br />
empêcher d’intervenir dans tous ces<br />
domaines si utiles pour les habitants.<br />
Voilà la vérité que nous vous devons sur le<br />
contexte institutionnel et financier dans<br />
lequel la majorité départementale prépare<br />
le budget 2 010. Jamais la situation n’aura<br />
été aussi difficile. La colère gronde dans<br />
les départements quelles que soient les<br />
convictions politiques des majorités qui les<br />
dirigent.<br />
les retards et suppressions de trains causés<br />
par le manque de personnel, le matériel<br />
obsolète et l’absence d’investissement<br />
massif, rendent la vie des gens<br />
insupportable. C’est une chose de vouloir<br />
relier les aéroports par un grand huit,<br />
mais en faciliter l’accès aux habitants du<br />
département qui y travaillent en est une<br />
autre, bien plus urgente à nos yeux !<br />
Enfin, prenons le cas du Grand Paris de la<br />
police. Cette idée de mutualiser les moyens<br />
et effectifs de la police au niveau de Paris et<br />
des départements des Hauts-de-Seine, Valde-Marne<br />
et Seine-Saint-Denis était plutôt<br />
bonne au départ. Mais une fois que ces<br />
effectifs voient leur zone d’activité élargie,<br />
une contribution locale d’activité, qui sera<br />
assise sur la valeur foncière des terrains et<br />
sur la valeur ajoutée des entreprises. Ainsi,<br />
on ne taxera plus les investissements, mais<br />
les bénéfices des entreprises. La réforme<br />
des collectivités simplifiera et clarifiera les<br />
compétences et les cofinancements pour<br />
plus d’économies et d’efficacité territoriale.<br />
Vous le constatez au quotidien, la<br />
communication départementale est le<br />
point marquant de cette présidence. Même<br />
les communistes n’avaient pas osé autant<br />
d’excès ! Observez le nombre d’emplacements<br />
publicitaires payés par le département, c’està-dire<br />
par nous et nos impôts : affichages,<br />
encarts dans les journaux, magazines, abris<br />
bus, panneaux…<br />
Autant dire que nous sommes déterminés<br />
à ne pas laisser faire. Nous n’entendons<br />
pas renoncer à notre ambition pour la<br />
Seine-Saint-Denis sans livrer bataille.<br />
Car nous sommes convaincus que c’est ici<br />
que la France de demain est en train de<br />
s’inventer. C’est ici que la République doit<br />
réussir. C’est ici que la République doit<br />
tenir sa promesse d’égalité.<br />
Dans cette année de combats, nous avons<br />
besoin de vous. Nous avons besoin de<br />
citoyens engagés, de citoyens mobilisés,<br />
de citoyens rassemblés pour préparer<br />
l’alternative. C’est en 2010 qu’elle<br />
commence.<br />
Bonne année.<br />
un gros risque se présente : que tous soient<br />
mobilisés dans les Hauts-de-Seine pour une<br />
durée déterminée, durant laquelle ils ne<br />
seront plus présents ailleurs. En somme,<br />
on déshabillerait Pierre pour habiller Paul,<br />
alors que notre département n’a jamais<br />
eu autant besoin d’effectifs permanents.<br />
Mais prendre aux plus fragiles pour rendre<br />
aux plus aisés, ce n’est finalement qu’une<br />
grande habitude sarkozienne.<br />
Alors tous ensemble, demandons au<br />
président du Conseil général de faire des<br />
économies et de réduire son train de vie<br />
publicitaire en signant la pétition en ligne à<br />
l’adresse suivante : www.stoplacom93.info et<br />
demandons-lui de reverser intégralement cet<br />
argent ainsi économisé aux plus démunis du<br />
département.<br />
Séquano-dionysiennes, Séquano-dionysiens,<br />
au nom de l’ensemble des conseillers<br />
généraux du groupe que j’ai l’honneur de<br />
présider, permettez-moi de vous souhaiter à<br />
vous et à vos proches tout le bonheur possible<br />
pour cette année 2010. Qu’elle soit source de<br />
santé et de réussite, et soyez assurés de notre<br />
entière détermination à vous défendre et à<br />
défendre la Seine-Saint-Denis.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 23
© F. BAJANDE<br />
4<br />
24<br />
Solidaire
CONTRE LES VIOLENCES DANS LE COUPLE<br />
LE FIL DE LA VIE<br />
© DR<br />
Jean-Charles Nègre<br />
Vice-président chargé<br />
de la politique sociale<br />
de l’insertion et de la<br />
formation professionnelle<br />
Le 25 novembre, lors des 5 es rencontres Femmes<br />
du monde en Seine-Saint-Denis, le Conseil<br />
général et ses partenaires ont présenté un<br />
téléphone portable adapté, pour protéger les<br />
femmes en très grand danger.<br />
En compagnie de la Garde des Sceaux, Michèle<br />
Alliot-Marie, ClaudeBartolone, président du Conseil<br />
général, a présenté un nouveau dispositif unique en<br />
France d’aide aux victimes de violences conjugales.<br />
Des femmes en très grand danger disposeront d’un<br />
téléphone avec une ligne spéciale. Elles pourront<br />
très rapidement demander et recevoir secours et<br />
assistance.Claude Bartolone a souligné la qualité du<br />
travail des différents partenaires impliqués dans cette<br />
opération : l’Observatoire départemental des violences<br />
faites aux femmes, la Région Île-de-France, le parquet<br />
de Bobigny, France Télécom, SOS Femmes et la Police<br />
nationale. Cette première n’est pas née par hasard<br />
en Seine-Saint-Denis. Notre département est le seul à<br />
s’être doté d’un observatoire des violences faites aux<br />
femmes. Avec ses partenaires, il travaille à obtenir du<br />
législateur une ordonnance de protection des femmes,<br />
l’éviction du conjoint ou concubin violent du domicile<br />
et d’autres mesures. Après la séparation du couple,<br />
il est parfois encore nécessaire d’éviter tout contact<br />
entre la victime et son agresseur. Une tierce personne<br />
doit accompagner les enfants lors de leurs visites<br />
à leur père. Enfin, on doit aider les femmes victimes<br />
à obtenir un nouveau logement.Claude Bartolone<br />
a rappelé que pour être efficace ce combat doit être<br />
généralisé et étendu à l’ensemble du territoire, avec<br />
la mise en œuvre de moyens importants de la part<br />
du gouvernement en matière de prévention, de justice<br />
et de police. Georges Makowski<br />
L’Observatoire des violences envers les<br />
femmes est unique en France. C’est le<br />
fruit de notre volonté politique de protéger<br />
les femmes victimes de violences et d’agir<br />
pour une société de respect. Par son<br />
action, l’Observatoire a permis de mettre<br />
cette question à l’ordre du jour des élus,<br />
des professionnels et des citoyens dans<br />
notre département.<br />
Nous pouvons aujourd’hui être fiers<br />
du succès de ces 5 es rencontres qui ont<br />
donné lieu à la signature d’une convention<br />
UN TÉLÉPHONE DE SECOURS<br />
• Ce système de secours et d’assistance par<br />
téléphone sera mis en place à titre expérimental.<br />
Le premier d’entre eux a été remis le 7 décembre<br />
dernier.<br />
• Le parquet de Bobigny a établi une liste avec<br />
l’adresse d’une vingtaine de femmes en très grand<br />
danger, ayant déjà subi de graves violences et<br />
menacées de mort par leur conjoint ou concubin.<br />
• Elles disposent d’un téléphone relié à Mondial<br />
Assistance avec trois numéros enregistrés, SOS<br />
Femmes, SOS Victimes 93 et l’Observatoire<br />
départemental des violences faites aux femmes.<br />
• Lorsque la détentrice du portable a peur, ressent<br />
un mal-être, elle peut être écoutée et conseillée<br />
par les associations.<br />
• En cas de danger, l’opérateur Mondial Assistance<br />
dispose d’une ligne dédiée auprès de la police.<br />
Celle-ci connaît la situation ainsi que l’adresse exacte<br />
et peut donc intervenir très rapidement.<br />
CONTACTS<br />
SOS Femmes<br />
Tél. : 01 48 48 62 27<br />
sosfemmes.com<br />
SOS Victimes 93<br />
sosvictimes93.org<br />
sosvictimes93@<br />
wanadoo.fr<br />
Observatoire<br />
départemental<br />
des violences faites<br />
aux femmes<br />
Tél. : 01 43 93 41 93<br />
pour la protection des femmes.<br />
Nous pouvons être fiers aussi qu’existe<br />
désormais un projet de loi reprenant<br />
les propositions formulées à partir<br />
de l’expérience de notre Observatoire.<br />
Nos initiatives visent à la protection des<br />
femmes, mais ce sont aussi des repères<br />
pour combattre la reproduction de<br />
la violence dans la société. Empêcher<br />
le plus en amont possible ces actes,<br />
sera autant de pas accomplis vers<br />
une civilisation humaine.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 25
© S. <strong>FR</strong>ANÇOISE<br />
4<br />
BÉNÉVOLES<br />
LA SOLIDARITÉ EN MARCHE<br />
Les Restos du cœur ont ouvert trois restaurants dédiés aux bébés. Ces centres accueillent les familles avec leurs enfants, comme ici à Aulnay-sous-Bois.<br />
Le Conseil général soutient l’action des associations<br />
de solidarité. Un vrai réseau de bénévoles pour faire face<br />
aux difficultés sociales. Regard sur les campagnes d’hiver<br />
à travers deux associations.<br />
Présent dans 25 communes du département,<br />
le Secours populaire français organise des<br />
distributions alimentaires, des dons de<br />
vêtements, l’accompagnement scolaire,<br />
l’aide pour l’accès au droit au logement et à<br />
la santé, l’aide d’urgence, en France et dans<br />
le monde. « L’aide alimentaire n’est qu’une porte<br />
d’entrée pour l’ensemble des droits. Pour nous, l’aide<br />
c’est aussi un travail sur l’hygiène alimentaire,<br />
sur la culture… sur tout ce qui permet à l’être<br />
humain de se construire », insiste Maryvonne<br />
Passevon, secrétaire générale de la fédération<br />
départementale. Les 1 340 bénévoles du SPF<br />
organisent des permanences, accompagnent<br />
les personnes démunies dans leurs<br />
démarches et organisent des manifestations<br />
de solidarité. « Nous voulons aider les gens à<br />
se tenir debout et à reprendre pied dans la vie. »<br />
26<br />
Solidaire<br />
Confrontée à la crise, l’association veut faire<br />
remonter les difficultés auprès des autorités :<br />
« Nous voulons être de véritables aiguillons des<br />
pouvoirs publics ».<br />
En Seine-Saint-Denis, en 2008 le SPF a<br />
accueilli 18 234 personnes, distribué<br />
3 852 000 repas et 3 682 journées<br />
de vacances aux enfants et aux familles.<br />
L’accès aux droits, c’est aussi la lutte contre<br />
EN SAVOIR +<br />
Secours populaire français :<br />
27-31 rue Pierre-Curie<br />
93230 Romainville<br />
Tél. : 01 48 95 36 40<br />
contact@spf93.org<br />
http://www.spf93.org<br />
les violences conjugales à laquelle participe<br />
activement le SPF. Les bénévoles des Lilas<br />
ont reçu Sophie1 , 32 ans, brutalisée par<br />
son mari. La jeune femme a obtenu un<br />
jugement de séparation. Elle devra se<br />
contenter de 400 euros pour vivre avec ses<br />
deux enfants. En formation non rémunérée,<br />
elle n’a pas d’autre solution que de se<br />
« Nous voulons aider<br />
les gens à se tenir<br />
debout et à reprendre<br />
pied dans la vie »<br />
Les Restos du cœur :<br />
14 rue Gilbert-Desnoyer - Z.I. la Barbière<br />
93605 - Aulnay-sous-Bois Cedex<br />
tél : 01 55 81 19 70<br />
Contact : ad93.siege@restosducoeur.org<br />
http://www.restosducoeur.org
endre régulièrement à la permanence<br />
du Secours populaire français. Elle y<br />
reçoit régulièrement un colis alimentaire,<br />
mais aussi des aides pour les démarches<br />
administratives.<br />
L’été est marqué par les traditionnelles<br />
sorties à la mer et l’organisation de vacances<br />
pour les enfants. L’hiver, avec l’ouverture des<br />
Restaurants du cœur, le SPF se concentre sur<br />
ses autres activités.<br />
En ouvrant leur 25e campagne, les Restos<br />
du cœur ont retrouvé l’affluence habituelle,<br />
un succès dont se passeraient bien les<br />
bénévoles. L’association gère 29 centres<br />
qui ont bénéficié à 45 000 personnes l’an<br />
dernier. « Nous pensons servir quatre millions<br />
de repas, avec la crise qui s’intensifie », explique<br />
Charles Lasbax, responsable départemental<br />
des Restos du cœur. Trois structures dédiées<br />
aux bébés accueillent les familles avec leurs<br />
enfants. On y propose les compétences<br />
d’un éducateur, mais aussi une aide<br />
à la préparation des repas.<br />
Pas de doute, en Seine-Saint-Denis<br />
la solidarité est en marche…<br />
Alain Martins<br />
1 — Le prénom a été changé.<br />
DE NOMBREUSES<br />
ASSOCIATIONS DE<br />
SOLIDARITÉ AIDÉES PAR<br />
LE DÉPARTEMENT EN 2008<br />
Cité Myriam, Montreuil<br />
MRAP, Paris<br />
Femmes solidaires, Bobigny<br />
Amicale du Nid, Paris<br />
Secours catholique, Rosny-sous-Bois<br />
Croix rouge, Aulnay-sous-Bois<br />
Association départementale<br />
de sauvegarde de l’enfance<br />
et de l’adolescence,<br />
Pavillon-sous-Bois<br />
Fédération des centres sociaux et<br />
socioculturels de la Seine-Saint-Denis<br />
Restaurants du cœur,<br />
Aulnay-sous-Bois<br />
Association Quart-monde,<br />
Noisy-le-Grand<br />
SOS femmes, Bondy<br />
Cimade, Paris<br />
Union départementale<br />
des Centres communaux d’action<br />
sociale, Saint-Ouen<br />
Secours populaire français, Romainville<br />
Union départementale<br />
des associations familiales, Bobigny<br />
Emmaüs, Montreuil<br />
Ligue des droits de l’homme,<br />
Saint-Denis<br />
Les bénévoles du Secours populaire français des Lilas aident régulièrement les enfants<br />
en difficulté scolaire.<br />
© F. BAJANDE<br />
Pour en savoir plus : www.seine-saint-denis.fr<br />
150 nouvelles<br />
places grâce<br />
au multi-accueil<br />
Le multi-accueil s’installe<br />
désormais dans les<br />
crèches de la Seine-<br />
Saint-Denis. Les familles<br />
peuvent y inscrire leurs<br />
enfants autant de jours<br />
qu’elles le veulent. Cela<br />
permet de partager<br />
un même berceau<br />
pour plusieurs enfants.<br />
En 18 mois à peine,<br />
le Conseil général a<br />
développé ce nouveau<br />
système. Aujourd’hui 44<br />
établissements l’ont déjà<br />
adopté. Résultat, 150<br />
places supplémentaires.<br />
L’objectif est de proposer<br />
ce dispositif dans la<br />
totalité des crèches de<br />
notre département d’ici<br />
la rentrée 2010 et d’y<br />
accueillir 3 500 enfants<br />
de plus avant fin 2011.<br />
Marine Gravereau<br />
NOUS NOUS ENGAGEONS !<br />
Claude Bartolone président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 27<br />
Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Direction de la Communication. Conception graphique H. Laforêt/JBA.<br />
Impression Public Imprim. Photos : M. Derouault / F. Bajande. juin 2008.<br />
© H. LAFORÊT / JBA
5PREMIÈRE<br />
JOURNÉE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
« LA COOPÉRATION EXISTE<br />
DEPUIS QUE L’HUMANITÉ EXISTE »<br />
L’engagement ne va pas de soi, et pourtant en Seine-Saint-Denis, des élus, des citoyens,<br />
des associations se mobilisent pour la solidarité internationale. La preuve lors de cette<br />
première journée du développement durable organisée par le Conseil général.<br />
« Le principe de coopération existe depuis que<br />
l’humanité existe, déclare le maire de Matola<br />
(Mozambique) Arao Nhancale, soulignant<br />
ainsi l’importance de cette coopération<br />
décentralisée aussi bien pour Matola que<br />
pour la Seine-Saint-Denis.<br />
Les témoignages de coopérations et de projets<br />
solidaires exprimés lors de cette première<br />
journée du développement durable, ont<br />
permis de mesurer l’étendue, la qualité mais<br />
aussi les difficultés rencontrées dans cet<br />
engagement. Philippe Perot, vice-président<br />
de l’association Pi Cameroun, fait part de sa<br />
volonté, d’élargir ses actions au niveau social,<br />
économique, environnemental et culturel.<br />
« Planter un arbre est un acte symbolique, dit-il.<br />
Nous avons introduit 10 moabis avec l’association<br />
« Cœur de forêt ». Nous pensons que l’arbre est un<br />
moyen de restaurer les cycles du carbone et de l’eau<br />
sur cette planète. » Autre témoignage parmi<br />
d’autres, celui délivré par le représentant<br />
de l’association Arc-en-ciel France : « Nous avons<br />
commencé par tâtonner, construire des puits, des<br />
classes. Puis nous avons constaté qu’il fallait rendre<br />
pérennes nos projets. Nous nous sommes alors<br />
spécialisés dans la formation de nos partenaires : une<br />
quarantaine de maires au Cameroun. » Pour Via<br />
le monde, centre départemental de ressources<br />
créé par le Conseil général, il est nécessaire<br />
de mettre en place des synergies les plus<br />
efficientes possible entre les acteurs, les<br />
associations et les institutions. À la question<br />
de savoir comment créer une culture<br />
commune, Nicolas Wit* estime que la Seine-<br />
Saint-Denis porte les caractéristiques de notre<br />
planète du point de vue de sa diversité et des<br />
défis à relever. Gustave Massiah** quant à lui,<br />
affirme « qu’il est indispensable de construire<br />
de nouveaux rapports internationaux en partant<br />
du local et que seules les collectivités sont à même<br />
de le réaliser ».<br />
Cette initiative clôturée par un groupe de<br />
chant et danse de Matola a conforté les<br />
28<br />
Département dura<br />
Arao Nhancale, maire de Matola au Mozambique est venu témoigner de l’importance<br />
de la solidarité dans son pays.<br />
participants dans la nécessité de poursuivre<br />
le chemin de la solidarité et l’utilité de<br />
l’échange et du travail en réseau. Rendez-vous<br />
pris pour l’année prochaine. Claude Bardavid<br />
* directeur adjoint de Cités Unies France.<br />
** membre fondateur de l’Association internationale<br />
des techniciens, experts et chercheurs.nale des<br />
techniciens, experts et chercheurs.<br />
© DR<br />
Gilbert Roger<br />
Premier viceprésident<br />
chargé<br />
du développement<br />
économique,<br />
de l’emploi,<br />
des relations<br />
européennes et<br />
internationales<br />
EN SAVOIR +<br />
La coopération décentralisée est<br />
une forme de partenariat entre<br />
collectivités territoriales françaises<br />
et autorités locales étrangères<br />
dans un objectif de développement<br />
et d’échanges mutuels. Elle se<br />
matérialise par une convention<br />
mettant l’accent sur la réciprocité<br />
des engagements.<br />
« FORMALISER UN VÉRITABLE RÉSEAU<br />
D’ÉCHANGES ET DE TRAVAIL »<br />
Cette 1 re journée du développement durable consacrée à la<br />
solidarité internationale a été un franc succès. Le fait que plus de<br />
160 acteurs débattent ainsi de façon à la fois sereine, exigeante<br />
et constructive, indique que la démarche participative est<br />
décidément la bonne. L’engagement des collectivités sur le champ<br />
international s’articule nécessairement autour des politiques locales<br />
de développement durable. Comment, dans ce cadre, ancrer la<br />
solidarité internationale sur le territoire, avec quels outils pour y<br />
associer davantage les habitants et les associations. Autant de<br />
sujets qui appellent de nouvelles pratiques à inventer. C’est le sens<br />
des conclusions de cette journée : formaliser maintenant un véritable<br />
réseau d’échanges et de travail et élaborer ensemble ce qui pourrait<br />
devenir la charte de l’engagement solidaire en Seine-Saint-Denis.<br />
© D. RUHL
le<br />
UN OUTIL AU SERVICE DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE<br />
Une thermographie aérienne<br />
sur tout le département<br />
Dans le cadre de son Agenda 21, le Conseil général a décidé de lancer<br />
une thermographie aérienne à l’échelle départementale.<br />
© DR<br />
Après avoir testé l’an dernier, sur une<br />
partie du territoire, une thermographie<br />
aérienne, afin de déceler sur les bâtiments<br />
photographiés les variations de température<br />
et les déperditions de chaleur, le Conseil<br />
général a décidé d’élargir son action sur<br />
l’ensemble de la Seine-Saint-Denis. On<br />
considère que 30 % des déperditions<br />
d’un bâtiment mal isolé s’effectuent par la<br />
toiture. Ces fuites d’énergie entraînent une<br />
surconsommation d’énergie, de production<br />
de gaz à effet de serre et également de<br />
polluants atmosphériques. Grâce aux<br />
caméras infrarouges, il sera possible de<br />
dresser une cartographie complète. Cette<br />
décision participe de la lutte contre les effets<br />
du changement climatique. Claude Bardavid<br />
À l’heure où le prix de l’énergie demeure élevé, la sensibilisation de la population aux<br />
économies est de rigueur. La thermographie aérienne permet de mesurer les déperditions<br />
de chaleur par la toiture des bâtiments.<br />
À LIRE<br />
LE JOUR OÙ L’EAU REVIENDRA<br />
Cent ans après<br />
la grande crue<br />
parisienne de 1910,<br />
Pascal Popelin*<br />
nous rappelle que le<br />
risque d’inondation<br />
demeure et qu’il<br />
faut s’y préparer. Un<br />
document coupde-poing<br />
qui se lit<br />
comme un roman.<br />
Imaginons les rues<br />
de Paris, de l’Île-<br />
Saint-Denis ou de<br />
Neuilly-sur-Marne<br />
transformées en<br />
canaux vénitiens…<br />
Des quartiers<br />
sans électricité, sans communications<br />
téléphoniques, sans transports. La paralysie<br />
générale. « Tous les experts sont formels, un<br />
jour l’eau reviendra à Paris et en banlieue<br />
comme en 1910, voire au-delà des niveaux<br />
maximums atteints à cette époque. C’était<br />
une crue de fréquence centennale ». Pascal<br />
Popelin précise : « les dommages causés par<br />
un tel phénomène seront sans commune<br />
mesure avec ceux provoqués par les petites<br />
crues subies en France depuis 50 ans, sans<br />
commune mesure avec le coût économique<br />
de cette catastrophe de 1910 ». Entre<br />
archives, anecdotes et études scientifiques,<br />
l’auteur nous plonge au cœur de l’événement<br />
à la manière d’un roman d’aventures. Mais<br />
il va plus loin. Il questionne. Les pouvoirs<br />
publics sont-ils allés assez loin pour limiter<br />
les risques d’une crue centennale ? Les<br />
quatre grands lacs de Seine (réservoirs)<br />
qui protègent depuis 40 ans la région<br />
parisienne seront-ils suffisants face à une<br />
montée des eaux d’ampleur exceptionnelle ?<br />
Pascal Popelin milite pour la réalisation d’un<br />
cinquième bassin de ralentissement des<br />
crues. Il est à l’étude et pourrait voir le jour<br />
en 2 014. « Mais soyons lucides, rappelle-t-il.<br />
La crue tant redoutée est inévitable. Certes,<br />
tachons d’en limiter au mieux les dégâts.<br />
Mais la nature sera toujours plus forte que<br />
nous. On ne peut pas tout maîtriser. Quelle<br />
leçon d’humilité pour l’Homme… ».<br />
Sabine Cassou<br />
* Pascal Popelin est président des Grands lacs<br />
de Seine et vice-président du Conseil général<br />
de la Seine-Saint-Denis.<br />
Le jour où l’eau reviendra - Pascal Popelin<br />
Collection Coup de gueule<br />
Édition J-C Gawsevitch - 256 pages.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / <strong>N°10</strong><br />
© DR<br />
29
6<br />
Le Département recrute<br />
PAR VOIE STATUTAIRE<br />
( OU À DÉFAUT CONTRACTUELLE )<br />
Avec 8 000 agents départementaux et un budget d’1,8 milliard d’euros, le Département<br />
de la Seine-Saint-Denis met en œuvre des politiques publiques fondées sur la solidarité,<br />
dans un territoire peuplé d’1,5 million d’habitants.<br />
Rejoignez-le et construisez votre carrière dans une collectivité ambitieuse !<br />
DIRECTION DE L’ENFANCE ET DE LA FAMILLE<br />
SERVICE DES CRÈCHES<br />
Avec son réseau de 56 crèches départementales, le Département<br />
de la Seine-Saint-Denis agit pour proposer un accueil de qualité aux<br />
tout-petits et favoriser leur bien-être.<br />
Dans ce cadre, le Département recrute :<br />
DES AUXILIAIRES DE PUÉRICULTURE (H/F)<br />
(Réf. : MAG/AP)<br />
Vous favorisez le bien-être des enfants par votre savoir-faire<br />
en matière de soin et d’éveil et travaillez en lien avec les familles,<br />
au sein d’une équipe pluriprofessionnelle.<br />
Être titulaire du certificat d’aptitude aux fonctions d’auxiliaire<br />
de puériculture ou du certificat d’aptitude professionnelle d’auxiliaire<br />
de puériculture ou diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture.<br />
Pour postuler : lfanzar@cg93.fr<br />
DIRECTION DE LA VOIRIE<br />
ET DES DÉPLACEMENTS<br />
Pour mettre en œuvre ses projets structurants dans le domaine<br />
de la voirie et des déplacements, le Département recrute :<br />
DES INGÉNIEURS ET DES TECHNICIENS (H/F)<br />
DES CHARGÉS D’OPÉRATIONS –TRAMWAYS (H/F)<br />
Vous assurez la programmation technique et financière des opérations<br />
et menez la coordination des actions jusqu’à la mise en service des<br />
ouvrages.<br />
Diplôme ingénieur en génie urbain ou équivalent.<br />
DES TECHNICIENS ÉTUDES (H/F)<br />
Vous conduisez des études et apportez votre assistance technique<br />
dans la mise en œuvre des projets (notamment de tramway).<br />
Diplôme de technicien – connaissances en CAO/DAO<br />
Expérience dans le domaine des études techniques d’ouvrage<br />
et en aménagement d’espace public.<br />
DIRECTION DE L’ENFANCE ET DE LA FAMILLE<br />
SERVICE DES CRÈCHES<br />
DES PUÉRICULTEURS (TRICES)<br />
DIRECTEURS (TRICES) DE CRÈCHE (H/F)<br />
(Réf. : MAG/PUER)<br />
Vous assurez la direction, la gestion et l’animation d’une des<br />
crèches gérées par le Département. À ce titre, vous garantissez<br />
le développement, l’éveil et la socialisation des enfants de moins<br />
de trois ans, tout en veillant à leur bonne santé et en assurant<br />
leur sécurité physique et affective.<br />
Être titulaire du diplôme d’État de puéricultrice.<br />
Vous justifiez de 5 ans d’expérience ou d’au moins 3 ans à titre<br />
dérogatoire (des dérogations sont possibles selon les dispositions du<br />
décret du 20 février 2007). Il peut être tenu compte d’une expérience<br />
professionnelle antérieure à l’obtention du diplôme si cette dernière<br />
a été acquise dans des fonctions auprès des enfants.<br />
Pour postuler : lfanzar@cg93.fr<br />
DIRECTION DE LA PRÉVENTION<br />
ET DE L’ACTION SOCIALE<br />
DES INFIRMIERS (H/F)<br />
REMPLACEMENTS ET POSTES PERMANENTS<br />
(Réf. : MAG/INFIRMIER)<br />
Au sein d’un des CDDPS (Centre départemental de dépistage<br />
et de prévention sanitaire), vous organisez et dispensez des soins<br />
curatifs sur prescription médicale et participez à la mise en œuvre<br />
d’actions collectives de prévention.<br />
Titulaire du diplôme d’État d’infirmier.<br />
Pour postuler : ccoutel@cg93.fr<br />
Merci d’adresser vos candidatures en indiquant les références du poste, accompagnées d’un CV par courrier à :<br />
Monsieur le président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Direction du personnel. 93 006 Bobigny cedex.<br />
Retrouvez l’intégralité des offres d’emploi sur : www.seine-saint-denis.fr/-les-offres-d-emploi-.html<br />
30<br />
Fiche pratique
© D. ANÉMIAN<br />
7<br />
Le guide<br />
SPÉCIAL<br />
JEUNE<br />
PUBLIC<br />
THÉÂTRE<br />
LA NUIT ÉLECTRIQUE<br />
Mercredi 3 février à14 h et samedi 6 février à 15 h et<br />
19 h au théâtre de la Commune d’Aubervilliers<br />
Texte Mike Kenny,<br />
mise en scène Marc Lainé.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 31
7<br />
FESTIVAL<br />
Premier<br />
envol<br />
Avis de tempête<br />
spectaculaire annoncé<br />
sur Sevran du 23 janvier<br />
au 13 février !<br />
Les sirènes volent de<br />
branche en branche autour de l’espace<br />
François-Mauriac, et de la salle des fêtes,<br />
on distingue le chant des baleines. Le bruit<br />
du vent et les gouttes de pluie réveillent<br />
les plus petits ! La 19e édition du festival<br />
Les rêveurs éveillés se fredonne cette année<br />
sur un air d’eau. Pendant trois semaines<br />
la thématique de l’air et de l’eau<br />
accompagne les 3-6 ans, et tous ceux qui<br />
les escortent. Le souffle de la création<br />
émerveillera 105 classes d’écoles<br />
maternelles, les centres de loisir et les<br />
familles, soit plus de 10 000 spectateurs,<br />
depuis les rives des différentes scènes<br />
sevranaises.<br />
Marionnettistes péruviens, troupe de<br />
théâtre alsacienne, danseuse slave ou<br />
musiciens québécois expérimentent à tous<br />
vents. La déléguée du festival, Evelyne<br />
Massoutre, sillonne la France et le monde<br />
chaque année à la recherche des<br />
propositions artistiques les plus riches.<br />
32<br />
Le guide<br />
© C. LAROCQUE<br />
Sur la pointe d’une aile ou le dos d’un poisson, la 19 e édition du festival promet les plus fluides<br />
voyages aux enfants dés 3 ans et aux adultes sans limite d’âge.<br />
Ce sont celles qui « ne communiquent pas<br />
un savoir, une connaissance spécifique, mais<br />
qui transmettent des valeurs ».<br />
Les spectateurs sont petits, mais exigeants.<br />
Ils apprécient la poésie, mais détestent le<br />
«cucul la praline». L’oisillon doit prendre<br />
son envol avec douceur, mais sans<br />
mièvrerie. La dimension poétique de l’art<br />
permet aux enfants de s’éveiller au monde,<br />
pour mieux s’acheminer vers l’âge adulte.<br />
« L’art permet d’avoir l’esprit plus ouvert, de<br />
dépasser la réalité, pas seulement pour être dans<br />
la lune, mais aussi pour mieux voir le présent,<br />
© DR<br />
On a marché sur la lune…<br />
avec les grands singes<br />
plus loin que le bout de son nez ! ».<br />
Le festival veut accoucher de rêveurs<br />
particulièrement éveillés, dès l’âge<br />
le plus tendre. Pourquoi attendre<br />
l’âge de raison pour stimuler la<br />
curiosité, s’envoler vers des mondes<br />
meilleurs et nager en plein<br />
bonheur ? Camille Renard<br />
Festival Les rêveurs éveillés<br />
à Sevran, 19 e édition<br />
Du 23 janvier au 13 février<br />
Tél. : 01 49 36 51 75<br />
www.ville-sevran.fr<br />
SPÉCIAL<br />
JEUNE<br />
PUBLIC<br />
Un samedi par mois, une école pas comme les autres<br />
ouvre ses portes au Nouveau théâtre de Montreuil.<br />
Le 16 janvier et le 6 février, deux drôles de zèbres,<br />
un astrophysicien et un paléoanthropologue<br />
viennent poser aux enfants les bonnes questions :<br />
D’abord, qu’est-ce qu’un astrophysicien et un<br />
paléoanthropologue ? Pourquoi le soleil brille ?<br />
Quelles sont les origines de l’homme ?….<br />
Petite conférence pour enfants, Nouveau théâtre de Montreuil<br />
À partir de 10 ans<br />
Histoires d’univers, visible et invisible, par Michel Casse, astrophysicien, 16 janvier, 15 h<br />
Les origines de l’homme, par Yves Coppens, paléoanthropologue, 6 février, 15 h.<br />
© DR<br />
© DR
© F. IOVINO<br />
Danse<br />
Le roi penché<br />
dès 6 ans<br />
Mercredi 6 janvier et samedi<br />
9 janvier 20 h 30 au Nouveau<br />
théâtre de Montreuil et le<br />
24 janvier à 17h à l’Espace<br />
Michel-Simon de Noisy-le-<br />
Grand. Chorégraphie Carolyn<br />
Carlson, musique René Aubry,<br />
texte Marie Desplechin. Il était<br />
une fois un roi bossu qui rêvait<br />
d’être père. Le soleil lui envoie un<br />
œuf, qui devient une ravissante<br />
fillette. Pour la protéger du<br />
monde, le roi l’élève à la lumière<br />
de la lune. C’était oublier les<br />
habitants de la nuit…<br />
© P. CONAN<br />
Marionnettes<br />
Le Castelet<br />
de Josette<br />
dès 6 ans<br />
Auditorium de Pantin,<br />
du samedi 23 janvier au<br />
jeudi 4 février, mercredi 15 h,<br />
samedi et dimanche 16 h<br />
Compagnie Garin Trousseboeuf<br />
- Partenariat avec le Théâtre<br />
de la Marionnette à Paris,<br />
également soutenu par le<br />
Conseil général. Josette a<br />
acheté une fourgonnette jaune<br />
dans laquelle elle promène son<br />
théâtre avec son compagnon<br />
Henri.<br />
Théâtre pour enfants<br />
Résidence sous<br />
serre pour créations<br />
florissantes<br />
Depuis septembre, la compagnie Pour Ainsi<br />
Dire a posé ses valises remplies de mots et<br />
d’idées au théâtre des Bergeries. Pendant<br />
trois ans, l’exigence de Philippe Dorin et<br />
Sylviane Fortuny envers le jeune public<br />
pourra s’épanouir au gré des ateliers, des<br />
reprises et des créations. Scénographies<br />
poétiques, écriture contemporaine, subtilité<br />
des sentiments : des spectacles étonnants<br />
fleurissent sous le soleil de Noisy-le-Sec…<br />
et de tout le département puisque<br />
la compagnie est en tournée cet hiver !<br />
Résidence soutenue par le Conseil général.<br />
Le Monde point à la ligne, Théâtre des Bergeries de Noisy-le-Sec,<br />
les 8 et 10 février.<br />
L’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains,<br />
Maison du théâtre et de la danse d’Épinay, le 7 février.<br />
Abeilles, habillez-moi de vous, centre culturel Aragon de Tremblay,<br />
les 11 et 12 février.<br />
Théâtre<br />
La nuit électrique<br />
dès 6 ans<br />
Mercredi 3 février, 14 h et samedi<br />
6 février, 15 h et 19 h au théâtre<br />
de la Commune d’Aubervilliers<br />
Texte Mike Kenny, mise en scène<br />
Marc Lainé.<br />
Marie, conteuse dans l’âme, joue<br />
avec les peurs de son petit frère.<br />
Un soir, l’histoire est plus affolante<br />
que jamais. Elle entraîne un peu<br />
plus loin l’enfant, aux confins de<br />
ses ténèbres intérieures. Au cœur<br />
de la nuit électrique, petits et<br />
grands se confrontent à leur propre<br />
peur du noir !<br />
© D. ANÉMIAN<br />
3<br />
SPECTACLES<br />
POUR<br />
LE JEUNE<br />
PUBLIC<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 33
7<br />
THÉÂTRE // SOUS L’ŒIL D’ŒDIPE<br />
Du 7 au 28 janvier, mardi et jeudi 19h 30, mercredi, vendredi et samedi 20h 30,<br />
dimanche 16 h // Théâtre de la Commune<br />
Joël Jouanneau retrace dans un même texte les destinées d’Antigone, Ismène,<br />
Polynice, nés de l’union maudite d’Œdipe et de sa mère Jocaste.<br />
MUSIQUE<br />
BOBIGNY<br />
MC93<br />
1 boulevard Lénine<br />
Tél. : 01 41 60 72 72<br />
www.mc93.com<br />
Du 29 au 31 janvier<br />
La flûte enchantée<br />
d’après Mozart, par l’orchestre<br />
Di Piazza Vittorio.<br />
Ça commence par un solo de<br />
tablâ de l’Inde, suivi d’une mélodie<br />
chantée au oud, et lorsque les<br />
violons reprennent le contrôle<br />
de la situation, le son d’une kora<br />
africaine plonge dans le rêve le plus<br />
étrange. Inspiré par les contes et<br />
les musiques populaires, l’orchestre<br />
multiethnique réinvente l’opéra de<br />
Mozart ! (Voir ci-dessus).<br />
NOISY-LE-SEC<br />
THÉÂTRE DES BERGERIES<br />
5 rue Jean-Jaurès<br />
Tél. : 01 41 83 15 20<br />
www.noisylesec.fr<br />
Samedi 9, 20 h 30 et dimanche<br />
10 janvier, 11h et 16 h 30<br />
Concert du Nouvel An<br />
par la Jeune Philharmonie de Seine-<br />
Saint-Denis. Direction Henri-Claude<br />
Fantapié et Jean-Philippe Dejussieu.<br />
Le voyage dans l’Europe romantique<br />
commence à travers la relecture des<br />
musiques traditionnelles hongroises<br />
par Brahms et la vision de la virtuosité<br />
des instrumentistes bohémiens par<br />
De Sarasate. Et comme il n’est pas<br />
de bon concert festif sans valse, c’est<br />
le Sang Viennois de Strauss ainsi<br />
que son entraînante ouverture pour<br />
La Chauve-Souris qui apportent<br />
la touche viennoise indispensable<br />
34<br />
Le guide<br />
à un concert en cette période<br />
de nouvel an.<br />
<strong>SAINT</strong>-OUEN<br />
MAINS D’ŒUVRES<br />
1 rue Charles-Garnier<br />
Tél. : 01 40 11 25 25<br />
www.mainsdoeuvres.org<br />
FESTIVAL MO’FO,<br />
100 % rock indé !<br />
du 29 au 31 janvier<br />
Vendredi 29 janvier,<br />
à partir de 19 h<br />
Aidan Moffat<br />
& the Best-Ofs<br />
Le barbu écossais revient en pleine<br />
forme pour son premier concert en<br />
France.<br />
Sole & the Skyrider band<br />
Avec son flow imparable, Sole,<br />
la tête pensante du label Anticon,<br />
pose des atmosphères uniques,<br />
mises en relief par le groupe texan<br />
Skyrider.<br />
Kramer – Ciné concert Things<br />
to Come<br />
Le mythique producteur américain<br />
Kramer est seul sur scène<br />
accompagné de sa guitare et de ses<br />
effets, assis devant l’écran sur lequel<br />
est projeté le film surréaliste de sa<br />
fille Tess.<br />
Gablé<br />
Sur scène, les prestations du trio de<br />
Caen sont de vraies performances :<br />
le public est emporté dans des<br />
univers différents selon les titres<br />
et les instruments utilisés.<br />
Railcars<br />
Ces passionnés d’électro<br />
expérimentale construisent à deux<br />
un véritable mur du son.<br />
10lec6<br />
Le quintet parisien propose<br />
un cocktail post-punk aux influences<br />
allant jusqu’aux musiques<br />
traditionnelles africaines et cubaines.<br />
© M. DEL CURTO<br />
MUSIQUE<br />
LA FLÛTE<br />
ENCHANTÉE<br />
Du 29 au 31 janvier //<br />
MC93<br />
Mozart revisité version<br />
World music ! Quatre<br />
continents seront<br />
représentés dans cet<br />
opéra qui pourrait selon<br />
Patrick Sommier, directeur<br />
de la M93 « être l’hymne<br />
de la Seine-Saint-Denis ! »<br />
Samedi 30 janvier, à partir de 19h<br />
Phoebe Killdeer & the<br />
Short Straws<br />
Échappée du groupe Nouvelle<br />
Vague, Phoebe est influencée<br />
par Tom Waits ou Nick Cave. Entre<br />
émotion et énergie, l’atmosphère<br />
sur scène est électrisante.<br />
Le Prince Miiaou<br />
Sur ses albums, Maud-Elisa<br />
Mandeau joue seule de tous les<br />
instruments. Sur scène, elle est<br />
accompagnée de trois musiciens :<br />
basse, batterie, guitare, violoncelle.<br />
H-Burns<br />
Entre rage adolescente et mélancolie<br />
électrique, l’univers de H-Burns est<br />
nourri voyages américains, de Bob<br />
Dylan à Jack Kerouac, en passant<br />
par David Lynch.<br />
Original Folks<br />
Ces orfèvres alsaciens de la pop<br />
proposent un univers délicat sans<br />
oublier les envolées héroïques<br />
qui font vibrer les cœurs.<br />
The Sugar Plum Fairy pr.<br />
Le groupe originaire de Tours allie<br />
musique et art vidéo sur scène,<br />
leur musique ayant un aspect<br />
cinématographique qui prend toute<br />
sa dimension sur scène.<br />
Dimanche 31 janvier,<br />
à partir de 19h<br />
Television Personalities<br />
Le groupe culte de rock anglais créé<br />
en 1977 est de retour pour l’un de<br />
ses rares passages sur une scène<br />
française !<br />
French Cowboys<br />
Le projet formé sur les cendres des<br />
Little Rabbits, groupe emblématique<br />
de la pop française, est connu<br />
pour ses prestations scéniques<br />
particulièrement efficaces !<br />
The Patriotic Sunday<br />
Le projet solo d’Éric Pasquereau<br />
(Papier Tigre) permet de découvrir<br />
des morceaux poignants et sobres,<br />
entre folk, pop, bossa nova et jazz/<br />
blues.<br />
Ill Ease<br />
Elisabeth Sharps, qui a commencé<br />
la musique à 13 ans par le hardcore,<br />
propose sur scène un « one woman<br />
show band ».<br />
Sara Lov<br />
La voix de l’Américaine Sara,<br />
comparée à celle de Billie Holliday,<br />
répond au piano pour des<br />
arrangements sobres et précieux.<br />
Biggles flys again<br />
L’Irlandais Conor Deasy prend par<br />
la main son public pour lui jouer<br />
une douce pop de chambre aux<br />
arrangements subtils.<br />
THÉÂTRE<br />
AUBERVILLIERS<br />
THÉÂTRE DE LA COMMUNE<br />
2 rue Édouard-Poisson<br />
Tél. : 01 48 33 16 16<br />
www.theatredelacommune.com<br />
Du 7 au 28 janvier, mardi et jeudi<br />
19h30, mercredi, vendredi et<br />
samedi 20 h 30, dimanche 16h<br />
Sous l’œil d’Œdipe,<br />
mise en scène Joël Jouanneau<br />
Vingt-cinq siècles après Eschyle,<br />
Sophocle et Euripide, Joël<br />
Jouanneau pousse la porte<br />
de la maison des Labdacides où<br />
règne la fatalité. De son écriture<br />
fluide et musicale, à la lumière<br />
des Anciens et des Modernes,<br />
il nous interroge sur la nécessité<br />
de maîtriser son destin pour être<br />
heureux. (Voir ci-dessus)<br />
BOBIGNY<br />
MC93<br />
Du 8 au 24 janvier<br />
L’École d’Opéra de Pékin<br />
du mardi au samedi à 20 h 30,<br />
© DR
© PIDZ<br />
THÉÂTRE // LA NOCE<br />
Du 9 janvier au 2 février, du lundi au samedi 20 h30, dimanche 15 h30<br />
ou 17 h 30// MC93. Dans cette pièce de jeunesse, Bertolt Brecht manie<br />
le comique de situation tel un scalpel de précision pour mieux décortiquer<br />
les personnages.<br />
dimanche à 15 h 30 relâche<br />
le mardi 12<br />
Spectacle en chinois surtitré<br />
Au bord de l’eau est le roman<br />
historique le plus connu en Chine,<br />
qui suit 108 brigands du XII e au<br />
XIV e siècle. Les élèves de l’Opéra<br />
de Pékin en montrent sur scène<br />
quelques épisodes. Ce conte<br />
merveilleux a éveillé le désir d’une<br />
autre histoire, celle de ces élèves<br />
qui en Chine apprennent un métier<br />
passionnant. Les après-midi, des<br />
ateliers et conférences sur la Chine,<br />
des ateliers de gestuelle, maquillage<br />
ou calligraphie, des expositions<br />
de masque sont proposés au public.<br />
Du 9 janvier au 2 février, du lundi<br />
au samedi 20 h 30, dimanche<br />
15 h 30 ou 17 h 30<br />
La Noce, texte de B. Brecht,<br />
mise en scène P. Pineau<br />
Tout a été préparé : mariés et invités<br />
ont revêtu leurs habits de fête, les<br />
hôtes ont prévu un fastueux repas<br />
de noce, l’ami a préparé son<br />
discours. Mais ces préparatifs et ces<br />
efforts ne font pas une noce réussie,<br />
et la fête tourne au vinaigre. Brecht<br />
observe la manière dont les hommes<br />
se comportent les uns les autres et<br />
se gâchent mutuellement l’existence.<br />
Il n’y a vraiment pas de quoi rire.<br />
Et pourtant l’on rit beaucoup !<br />
(Voir ci-dessus)<br />
<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong><br />
THÉÂTRE GÉRARD-PHILIPE<br />
59 boulevard Jules-Guesde<br />
Tél. : 01 48 13 70 10<br />
www.theatregerardphilipe.com<br />
Du 8 au 20 janvier, du mardi au<br />
samedi 19h30, dimanche 16h<br />
Le couronnement<br />
de Poppée, opéra de<br />
C. Monteverdi, direction musicale<br />
J. Correas, mise en scène C. Rauck<br />
Écrit en 1642 par un Monteverdi au<br />
sommet de sa maturité, cet opéra<br />
abandonne pour la première fois les<br />
sujets mythologiques au profit d’une<br />
action historique. La courtisane<br />
Poppée ne recule devant aucun<br />
crime pour assouvir son ambition,<br />
celle de devenir impératrice aux<br />
côtés de Néron.<br />
NOISY-LE-GRAND<br />
ESPACE MICHEL-SIMON<br />
36 rue de la République<br />
Tél. : 01 49 31 02 02<br />
www.espacemichelsimon.fr<br />
Samedi 16 janvier à 20 h 30<br />
Hibrah Solo<br />
De la rencontre entre Robyn Orlin,<br />
chorégraphe sud-africaine, et le<br />
danseur hip-hop Ibrahima Sissoko,<br />
est née l’envie d’un solo, qui a<br />
pour toile de fond les émeutes des<br />
banlieues françaises en 2005. Pour<br />
cette création, elle travaille avec le<br />
vidéaste Philippe Lainé et a invité<br />
le dessinateur Maxime Rebière<br />
pour croquer sur scène images et<br />
esquisses sur la crise des banlieues.<br />
DANSE<br />
NOISY-LE-SEC<br />
THÉÂTRE DES BERGERIES<br />
Lundi 25 janvier à 20 h 30<br />
Good Morning Mr.<br />
Gershwin<br />
Cie Montalvo-Hervieu<br />
La première partie du spectacle<br />
DANSE<br />
GOOD MORNING MR. GERSHWIN<br />
Lundi 25 janvier, 20 h 30// Théâtre des Bergeries. Une évocation<br />
chorégraphiée du compositeur qui donna le tempo à l’Amérique<br />
des Années folles.<br />
puise librement dans l’univers de<br />
la comédie musicale des années<br />
1930 à Broadway. La vidéo,<br />
fantaisiste et composite, dialogue<br />
avec les tableaux chantés et<br />
dansés, humoristiques et sensuels.<br />
La seconde partie reprend des<br />
éléments scénographiques de Porgy<br />
and Bess, l’opéra jazz sur des Noirs<br />
américains dans les ghettos. Cette<br />
fresque porte avec enthousiasme le<br />
rêve de Gershwin : un monde ouvert<br />
et généreux. (Voir ci-dessus)<br />
PANTIN<br />
CENTRE NATIONAL<br />
DE LA DANSE<br />
1 rue Victor-Hugo<br />
Tél. : 01 41 83 98 98<br />
www.cnd.fr<br />
Du mercredi 20 au vendredi<br />
22 janvier à 20 h 30<br />
La Constellation<br />
Consternée<br />
par Thomas Lebrun<br />
L’étoile de la réincarnation, l’étoile<br />
jaune, la star, l’étoile filante et<br />
la bonne étoile forment cette<br />
Constellation Consternée qui,<br />
en cinq pièces courtes (trois soli,<br />
un duo et un quintette), ausculte<br />
diverses métaphores de la perte, de<br />
la stigmatisation, du succès, de la<br />
vanité, de la foi…<br />
Du mercredi 27<br />
au vendredi 29 janvier à 20 h 30<br />
Docu Man, Mustafa<br />
Kaplan<br />
S’inspirant d’une visite dans une<br />
usine de textile, Mustafa Kaplan<br />
et Filiz Sizanli traduisent en<br />
mouvements et en sons leur réflexion<br />
sur les systèmes industriels de<br />
production. Cette pièce bruissante<br />
joue de la résonance du son sur<br />
RETROUVEZ LE PROGRAMME DE TOUS LES ÉVÉNEMENTS DU MOIS SUR :<br />
WWW.<strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong>.<strong>FR</strong><br />
le textile, la texture et le texte : un<br />
dispositif bricolé où le mouvement<br />
et l’énergie constituent des rouages<br />
déterminants, souvent ludiques.<br />
TREMBLAY-EN-<strong>FR</strong>ANCE<br />
THÉÂTRE LOUIS-ARAGON<br />
24 bd de l’Hôtel-de-Ville<br />
Tél. : 01 49 63 70 58<br />
www.tremblay-en-france.fr<br />
Samedi 23 janvier à 20 h 30<br />
Zoopsie Comedi<br />
Compagnie Beau Geste, Dominique<br />
Boivin - Tout public<br />
Cette histoire d’amour entre un<br />
magicien et une starlette est servie<br />
par des chorégraphies délirantes,<br />
des costumes fantasques signés<br />
Christian Lacroix et un esprit musichall<br />
extravagant !<br />
ARTS<br />
PLASTIQUES<br />
<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong><br />
MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE<br />
Tél. : 01 42 43 37 57<br />
www.musee-saint-denis.fr<br />
Jusqu’au 25 janvier<br />
Ce que j’ai sous les yeux<br />
Cette exposition propose un<br />
ensemble d’œuvres récemment<br />
acquises pour la Collection d’art<br />
contemporain du Conseil général<br />
de la Seine-Saint-Denis, et chacune<br />
d’entre elles nous entraîne dans une<br />
expérience du visible et dans une<br />
confrontation avec les imaginaires,<br />
le nôtre et celui de l’artiste.<br />
Elle rassemble 30 artistes<br />
et 93 œuvres.<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 35<br />
© L. PHILIPPE // CHAILLOT
7<br />
LES ACTIVITÉS SPORTIVES<br />
POUR LES TOUT-PETITS<br />
Votre enfant a moins de six ans ? Voici quatre disciplines propices à l’éveil corporel.<br />
Il ne s’agit pas de sport à proprement parler, mais plutôt d’activités ludiques<br />
qui permettent de développer la coordination, la motricité, l’équilibre, l’anticipation<br />
ou encore le positionnement dans l’espace. Un, deux, trois… Partez !<br />
Texte : Fabienne Broucaret<br />
LES ACTIVITÉS AQUATIQUES<br />
À partir de quatre ou cinq mois, votre<br />
bambin peut s’adonner aux joies des<br />
« bébés nageurs ». Il s’agit d’ateliers<br />
permettant aux tout-petits de découvrir<br />
l’eau et de l’apprivoiser tout en jouant avec<br />
leurs parents. Pas question donc de leur<br />
apprendre à nager, le but étant vraiment de<br />
favoriser leur aisance en milieu aquatique<br />
par le jeu. Chaque séance dure de 30 à<br />
40 minutes et l’eau est chauffée au moins<br />
à 30°. La séance est encadrée par un<br />
maître nageur ayant suivi une formation<br />
spécialisée. Il est là pour vous conseiller<br />
et pour vous accompagner si votre petit<br />
36<br />
Le guide<br />
a décidé de se transformer en poisson et<br />
de nager sous l’eau. Plus l’enfant grandit<br />
et devient autonome, plus les jeux sont<br />
variés avec l’aide d’accessoires comme<br />
les ballons et les toboggans. De quatre à<br />
six ans, les petits, équipés de protections,<br />
évoluent seuls dans et sous l’eau.<br />
L’activité, essentiellement ludique, repose<br />
sur des jeux lorgnant vers l’aquagym.<br />
L’apprentissage des mouvements de la<br />
nage vient ultérieurement, quand l’enfant se<br />
sent à l’aise et maîtrise la coordination de<br />
ses membres, généralement vers l’âge de<br />
six ans.<br />
INFORMATIONS<br />
Comité départemental de natation<br />
Tél. : 01 48 49 52 19<br />
www.cd93natation.org<br />
Fédération des activités aquatiques<br />
d’éveil et de loisirs<br />
Tél. : 01 43 55 98 76<br />
www.fael.asso.fr<br />
© B. GÉMINEL
LA BABY GYM<br />
Rouler, ramper, marcher<br />
sur une poutre, grimper,<br />
sauter sur un minitrampoline<br />
... en toute<br />
sécurité ! Voilà ce que<br />
proposent les séances<br />
de baby-gym aux enfants<br />
âgés de deux ans et demi<br />
à cinq ans et demi.<br />
« Pour s’inscrire aux cours,<br />
l’enfant doit être propre<br />
et ne plus porter de<br />
couches, précise Danièle<br />
Jay, présidente du club de<br />
gymnastique de Noisy-le-<br />
Grand porteur du label<br />
« petite enfance ». Nous<br />
demandons également<br />
un certificat médical. »<br />
Au menu : un cours de 45<br />
minutes par semaine, les<br />
bambins étant regroupés<br />
selon leur âge. Soit<br />
environ une trentaine<br />
d’élèves par séance,<br />
encadrés par deux<br />
éducateurs.<br />
La présence des parents<br />
est également demandée,<br />
notamment pour rassurer<br />
les plus petits. « Pour<br />
ces deux tranches d’âge,<br />
nous proposons un léger<br />
LE BABY JUDO<br />
Le judo est certes un sport technique,<br />
mais c’est aussi et surtout une école de la<br />
vie très accessible. De quatre ans et demi<br />
à six ans, les enfants — garçons et filles<br />
— peuvent pratiquer le baby judo. Cette<br />
discipline est proposée dans une quinzaine<br />
de clubs en Seine-Saint-Denis avec des<br />
séances de 50 minutes une à deux fois par<br />
semaine. Premier challenge pour les petits :<br />
se familiariser à un univers inconnu et à son<br />
vocabulaire, du dojo au kimono. Sur les<br />
tatamis, les enfants apprennent ensuite à<br />
repousser leur adversaire, à synchroniser<br />
leurs mouvements, à acquérir des<br />
réveil musculaire, puis un<br />
parcours, une séance de<br />
jeux créatifs et enfin un<br />
retour au calme avec de<br />
la musique douce, raconte<br />
Marine, entraîneure au<br />
club de gymnastique de<br />
Noisy-le-Grand.<br />
Les enfants apprennent<br />
à tenir en équilibre sur<br />
une poutre, à se jeter en<br />
arrière sans avoir peur,<br />
à rattraper un cerceau<br />
ou encore à faire une<br />
roulade. » Des exercices<br />
ludiques qui, l’air de rien,<br />
développent la motricité<br />
globale et fine, mais aussi<br />
la coordination. Pour les<br />
plus grands, l’accent est<br />
mis sur l’apprentissage de<br />
l’autonomie. « Les ateliers<br />
sont aussi plus axés sur<br />
la gymnastique avec des<br />
exigences techniques<br />
un peu plus importantes »,<br />
ajoute Marine.<br />
La baby-gym n’a pas pour<br />
autant vocation à former<br />
de futurs gymnastes. Elle<br />
est au contraire bénéfique<br />
quelque soit le sport<br />
envisagé par la suite.<br />
INFORMATIONS<br />
Gymnase du Champy de Noisy-le-Grand<br />
Renseignements au 01 43 05 44 35, entre 17 h et 20 h.<br />
réflexes, à se positionner et à se déplacer<br />
dans l’espace ou encore à tomber sans<br />
appréhension. « Les éducateurs donnent<br />
des barrettes au fur et à mesure des<br />
progrès de chacun, explique Daniel Cogez,<br />
secrétaire général de la ligue de judo du 93.<br />
C’est très motivant pour les jeunes. »<br />
INFORMATIONS<br />
Ligue de Judo du 93 - Tél. : 01 48 68 36 89<br />
et www.ligue-judo93.fr entre 17 h et 20 h.<br />
© DR<br />
MULTI ACTIVITÉS<br />
Avec la fédération sportive et<br />
gymnique du travail (FSGT), vous<br />
trouverez forcément une activité<br />
pour votre enfant. Au programme :<br />
28 disciplines aussi différentes<br />
que le tennis, le volley-ball, la<br />
gymnastique rythmique ou encore<br />
l’escalade. Sans oublier les<br />
pratiques familiales que sont les<br />
« parents-bébés gym », les « parentsbébés<br />
eau » et les « parents-bébés<br />
sports plein air ». « Nous partons<br />
du principe qu’aucun sport n’est<br />
interdit aux enfants, explique<br />
Alain Jeunehomme, coprésident<br />
du comité 93 de la FSGT. Mais<br />
attention, l’enfant n’est pas un<br />
adulte en miniature, il faut donc<br />
adapter chaque activité et aider<br />
les tout-petits à construire leur<br />
imaginaire sportif. » Un exemple ?<br />
Pour prendre goût au volley-ball,<br />
les enfants jouent à la « balle<br />
brûlante ». Le but du jeu est simple :<br />
renvoyer la balle le plus rapidement<br />
possible pour acquérir des réflexes<br />
et des ébauches de postures de<br />
volleyeurs. La FSGT développe<br />
enfin des rencontres sportives hors<br />
compétitions pour ne laisser aucun<br />
enfant sur la touche. Et développer<br />
la sociabilité par le sport.<br />
INFORMATIONS<br />
FSGT - Tél. : 01 48 31 12 59<br />
http://fsgt93.ifrance.com<br />
et www.fsgt.org<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 37<br />
© O. PASQUIERS
7<br />
Le guide<br />
10 IDÉES POUR JOUER<br />
10 ludothèques de la Seine-Saint-Denis se sont prêtées au jeu : sélectionner<br />
leurs coups de cœur, pour un best of des meilleurs jeux. Seul ou à plusieurs, de<br />
17 mois à 107 ans, suivez leurs conseils… Et tant pis pour les mauvais perdants !<br />
Retrouvez tous ces jeux dans le magasin spécialisé Au coin du jeu, 58 rue Parmentier, à Montreuil, http://aucoindujeu.com.<br />
Textes : Camille Renard<br />
VOUS REPRENDREZ BIEN UN PETIT CAFARD ?<br />
Saint-Ouen 1 La salade des cafards est un parfait petit jeu d’apéro : règles assimilées en 30 secondes, parties de 20 minutes maximum.<br />
Fous rires assurés pour cette salade composée, où la tomate peut s’appeler poivron, chou-fleur… ou cafard ! À partir de 6 ans.<br />
LE VOYAGE DU<br />
BALLON ROUGE<br />
Rosny-sous-Bois<br />
4 Les griffes du chat, les<br />
piquants des roses ou le vent<br />
mauvais peuvent faire disparaître<br />
l’un des cinq jolis ballons colorés<br />
que chacun garde dans sa<br />
main. Un jeu pour les plus petits,<br />
qui apprennent à perdre leurs<br />
ballons, donc à se séparer…<br />
Une initiation ludique à la vie !<br />
Dès 3 ans.<br />
VIENS DANS<br />
MA MAISON<br />
DU MONDE !<br />
Saint-Denis<br />
3 Maison japonaise, chinoise,<br />
mexicaine, africaine, restaurant<br />
italien : le monde est à vos<br />
pieds ! Déguisements, mobilier<br />
et accessoires sont des<br />
créations artisanales ou des<br />
objets réels en provenance<br />
directe des quatre coins<br />
de la planète.<br />
VOUS AVEZ<br />
DIT DIXIT ?<br />
Pantin<br />
6 Plus qu’un jeu, Dixit est<br />
un voyage au pays des mots,<br />
de l’imaginaire. Apprenez<br />
à jouer avec la langue<br />
et à devenir poète sans<br />
même vous en apercevoir !<br />
Ses grandes cartes<br />
merveilleusement illustrées<br />
sont une invitation au conte<br />
et au rêve. À partir de 8 ans.<br />
AU BONHEUR<br />
DES DAMES<br />
NIPPONES<br />
Noisy-le-Grand<br />
5 Un plateau de bambou,<br />
et de jolis galets blancs et<br />
noirs en guise de pions.<br />
Le Dao, ce jeu de dames à<br />
la mode japonaise permet<br />
de traverser les océans en<br />
un rien de temps, direction<br />
l’Extrême-Orient. Un jeu malin<br />
dans un bel écrin ! Dès 8 ans.<br />
© REPORTAGE : S.HITAU
LA <strong>SEINE</strong>-<strong>SAINT</strong>-<strong>DENIS</strong> SUR UN PLATEAU<br />
Montreuil 2 Achetez un grand moulin de Pantin , offrez-vous un hôtel dans la cité-jardin de Stains, ou allez<br />
directement en prison sans passer par la case départ. Enrichissez… votre culture et découvrez le patrimoine<br />
départemental grâce au nouveau Monopoly de la Seine-Saint-Denis ! À partir de 8 ans.<br />
LE GRAND<br />
MÉCHANT<br />
MOUTON<br />
Romainville<br />
8 Hou Houuuuu ! Un loup, sept<br />
agneaux : il faut se cacher pour<br />
ne pas être dévoré ! Cache<br />
moutons est un jeu de rôle<br />
par marionnettes interposées,<br />
intelligent et drôle. C’est à celui<br />
qui criera le plus fort, et qui<br />
se planquera le mieux ! bhêêê<br />
bhêêê ! À partir de 4 ans.<br />
GO BLOKUS !<br />
Montfermeil<br />
7 C’est le jeu le plus primé<br />
du XXI e siècle ! Blokus,<br />
né en France en 2000,<br />
est déjà comparé au jeu<br />
de Go, vieux de plusieurs<br />
millénaires. Jeu de stratégie,<br />
Blokus séduit toute la<br />
famille avec ses règles<br />
simples, ses couleurs vives<br />
et ses possibilités infinies.<br />
À partir de 8 ans.<br />
LA FERME<br />
ENCHANTÉE<br />
Bondy<br />
10 Les poules boivent un<br />
thé, les vaches jouent au<br />
poker, les cochons préparent<br />
un gâteau… Tout est possible<br />
avec la ferme Playmobil ! Ce<br />
jeu développe l’imaginaire<br />
en permettant d’inventer des<br />
scénarios fous. Tout seul ou à<br />
plusieurs, rien ne vaut la vie à<br />
la campagne ! Dès 18 mois.<br />
NE VOIS-TU<br />
RIEN VENIR ?<br />
Stains<br />
9 Tout bon chevalier<br />
sait que pour gagner ses<br />
galons de valeureux, la<br />
force ne suffit pas. Dans<br />
Chevaliers de la tour, seule<br />
la coopération permet<br />
de vaincre. L’union fait la<br />
force ! C’est ensemble que<br />
les apprentis chevaliers<br />
construisent la tour... à coup<br />
d’élastique ! Dès 5 ans.<br />
LES<br />
ADRESSES<br />
1 Ludothèque municipale<br />
Le Chat perché<br />
28 rue Eugène-Berthoud<br />
Tél. : 01 40 10 16 88<br />
www.st-ouen-tourisme.com<br />
2 Ludothèque associative<br />
123 Soleil<br />
4 place Jean-Pierre Timbaud<br />
Tél. : 01 43 60 94 90<br />
www.ludotheque123soleil.com<br />
3 Ludothèque associative<br />
Les Enfants du jeu<br />
31 allée Antoine-de-Saint-<br />
Exupéry<br />
Tél. : 01 42 43 85 30<br />
http://www.les-enfants-du-jeu.<br />
com<br />
4 Ludothèque jeux créativité<br />
partage<br />
317 boulevard de la Boissière<br />
Tél. : 01 48 55 50 52<br />
www.rosny93.fr<br />
5 Ludothèque de la Maison<br />
pour tous du Champy<br />
9 allée du Bataillon-Hildevert<br />
Tél. : 01 45 92 53 49<br />
www.ville-noisylegrand.fr/<br />
culture<br />
6 Ludothèque municipale<br />
20 rue Scandicci<br />
Tél. : 01 49 15 40 26<br />
www.ville-pantin.fr/enfance/<br />
activites/ludotheque<br />
7 Ludothèque municipale<br />
Formigé<br />
1 boulevard Hardy<br />
Tél. : 01 41 70 10 72<br />
8 Ludothèque de la maison<br />
de l’enfance<br />
Rue de la Résistance<br />
Tél. : 01 56 96 00 51<br />
www.ville-romainville.fr<br />
9 Ludothèque de la Maison<br />
du temps libre<br />
30-34 avenue George-Sand<br />
Tél. : 01 71 86 33 47<br />
www.ville-stains.fr<br />
10 Ludothèque petite<br />
enfance<br />
« L’île des enfants »<br />
22 avenue Léon-Blum<br />
Tél. : 01 48 50 34 80<br />
www.ville-bondy.fr<br />
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 39
www.bnpparibas.com