SEINE-SAINT-DENIS.FR - N°10 - Accueil

QUE VA APPORTER
LA MAISON DE L’ADOPTION ?
Un lieu unique, des délais raccourcis
en évitant les doublons, des procédures
simplifiées. Mais aussi des réunions
thématiques. Voilà ce que propose la
Maison de l’adoption, qui souhaite en
organiser au moins 4 dans l’année
invitant parents en cours d’agrément
et parents ayant déjà adopté. « La santé
des enfants adoptés à l’étranger »,
« adopter les enfants grands en
Amérique du Sud », « l’adoption
des pupilles de l’État… », sont d’ores
et déjà prévus.
Seine-Saint-Denis. Et chaque année, 13 à
14 % des postulants à l’adoption se voient
refuser leur « agrément ». Le précieux
sésame nécessaire pour adopter en France,
à l’étranger, et même pour une kafala. (1)
De nombreux habitants de la Seine-
Saint-Denis qui adoptent des enfants de
leurs familles en Afrique ont besoin de
l’agrément pour adopter. « Certains ne
comprennent même pas pourquoi on leur pose
des questions. Ce qu’ils attendent c’est ce papier.
Ils ont déjà l’enfant. Mais là aussi l’évaluation est
obligatoire et l’agrément n’est pas automatique. »
Une fois l’agrément en poche, d’autres
difficultés commencent. « Il faut beaucoup de
souffle et d’énergie pour adopter. On accompagne
ces candidats vers l’inconnu, avec les associations
de pays d’origine, les associations de parents. »
Pour surmonter ces difficultés, la Maison
de l’adoption accompagne pendant cinq
ans les candidats. « Quand vous partez à
l’étranger et qu’on vous demande 3 ou 4 fois le
même dossier, le désir d’enfant ne suffit pas.
Il faut beaucoup de volonté et garder
suffisamment d’énergie pour l’arrivée
de l’enfant. »
ACCOMPAGNER LES FAMILLES
Pour les parents qui souhaitent
adopter à l’étranger, un correspondant
départemental de l’Afa (Agence française
de l’adoption) est présent à la Maison de
l’adoption. « Quand des parents veulent adopter
des enfants de 0 à 7 ans de sexe et d’origine
indifférents : 70 pays peuvent répondre. » La
Maison de l’adoption est en possession
d’informations que les candidats n’ont
pas forcément. Pour les candidats qui
souhaitent adopter en France, la Maison
de l’adoption veut mieux prendre en
charge les enfants qui lui sont confiés.
Chaque année dans le département plus de
50 enfants sont abandonnés (dont 27 nés
sous le secret). « Des travailleurs sociaux, des
psychologues et des administratifs accompagnent
pendant leur grossesse les femmes souhaitant
confier leur enfant à l’adoption jusqu’à 2 mois
après l’accouchement. »
D’un bout à l’autre de la chaîne de
l’adoption, un regard pluridisciplinaire
est posé. Les mêmes personnes pourront
suivre l’enfant, l’accompagner ainsi que les
candidats à l’adoption jusqu’au jugement
de l’adoption plénière. « Ce n’était pas le cas
auparavant ! Pour nous l’adoption commence
avec l’accueil de l’enfant. C’est pour cela qu’on
a mis en place en 2007 un carnet de vie. Dès
l’instant où on accueille un enfant abandonné
on lui cherche des parents. » On lui parle de
ses parents depuis tout petit. L’enfant est
préparé et cette préparation donne des
adoptions réussies en Seine-Saint-Denis.
1- Dans les pays de loi coranique, la kafala
permet le recueil légal d’un enfant pour en
assurer bénévolement l’entretien, l’éducation et
la protection. Chaque année, le Conseil général
de la Seine-Saint-Denis reçoit 15 demandes
de kafala. L’association Paraenam (association
des parents adoptifs d’enfants
nés en Algérie et au Maroc) dont le siège
se trouve à Sevran les accompagne dans
leurs démarches. www.paraneam.org
RETROUVER
SON HISTOIRE
Pourquoi ai-je été accueilli à l’Aide
sociale à l’enfance ? Pourquoi ai-je été
placé pendant mon enfance ? Pourquoi
ma mère m’a abandonné ? Chaque
année, 250 personnes prises en charge
par l’Ase au cours de leur vie cherchent
des réponses à leurs questions. La
Maison de l’adoption est là pour rouvrir
leur dossier, même pour ceux nés sous
le secret et les aider à accéder à leurs
origines.
© D. RUHL
CATHERINE GARY
L’ Afa ferme
beaucoup
de portes
On attend beaucoup de la
Maison de l’adoption pour
renseigner les gens. L’adoption
internationale n’aboutit pas.
Au niveau national, l’Afa
(Agence française de
l’adoption) dépendant
du ministère des Affaires
étrangères est censée
accompagner les familles.
Mais les chiffres baissent tous
les ans. Les candidats sont un
peu perdus. Il est de plus en
plus difficile notamment pour
les célibataires d’adopter. L’Afa
leur ferme les portes. Notre rôle
est de tirer le signal d’alarme.
Les familles monoparentales
ne sont pas de moins bonnes
familles, c’est aussi valable
pour l’adoption ! On nous dit
que c’est difficile parce qu’il y a
peu de bébés à adopter, mais
dans notre département, 30 %
des familles ont un agrément
pour des enfants jusqu’à 6 ans.
Alors ?
CATHERINE GARY,
PRÉSIDENTE D’ENFANCE
ET FAMILLES D’ADOPTION
EN SEINE-SAINT-DENIS
http://efa93.over-blog.com/
EN SAVOIR +
Retrouver les organismes
autorisés à l’adoption (OAA)
habilitées à exercer en Seine-
Saint-Denis en lien avec :
Albanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie,
Cameroun, Chili, Chine, Corée
du Sud, Colombie, Djibouti,
Équateur, Éthiopie, Haïti, Inde,
Lituanie, Madagascar, Népal,
Philippines, Pologne, Mongolie,
République démocratique
du Congo, Russie, Thaïlande,
Ukraine, Vietnam.
Sur http://efa93.overblog.com/pages/OAA_
HABILITES_A_EXERCER_
SUR_LE_93-1953410.html
Maison de l’adoption,
de l’accès aux origines
et de la parentalité
2 bis rue Pablo-Picasso
à Bobigny (face à La Poste).
Accueil : 01 48 96 99 19
Seine-Saint-Denis.fr / décembre 2009 - janvier 2010 / n° 10 19