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Amadou LY - IUCN

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Les ambitions initiales de ce volet de la thèse, à savoir, la caractérisation fine des<br />

assemblages floro-faunistiques, ont cependant dû être restreintes. En effet, outre les énormes<br />

problèmes de logistique recontrés, nous avons été confrontés à des difficultés d’identification<br />

d’un grand nombre d’espèces benthiques qui laissent présager l’existence d’espèces nouvelles<br />

qu’il conviendra de décrire ultérieurement. Le temps nécessaire à ce travail de systématique<br />

dépasse bien évidemment largement le cadre de la thèse ; il sera poursuivi et les résultats<br />

seront valorisés sous forme de publications.<br />

En Mauritanie, Maigret en 1980 est le premier à avoir esquissé une étude bionomique<br />

des fonds de la Baie du Lévrier. La carte bathymétrique de la Baie du Lévrier existant déjà à<br />

l’époque, l’auteur s’est surtout intéressé à la nature des fonds. Il a produit des cartes<br />

sommaires dans lesquelles il distingue quatre types de fonds : vaseux, vaso-sableux, sablovaseux<br />

et sableux. Les fonds de la Baie de l’Etoile ne sont pas étudiés dans ce travail ;<br />

l’auteur présente cette dernière en ces termes : « milieu particulier où se mêlent Spartina<br />

maritima, Periophthalmus papilio, Uca tangeri ». Reyssac (1973) souligne que ce sont les<br />

difficultés de navigation liées à la faible profondeur et à la présence de nombreux bancs de<br />

sable qui ont conduit beaucoup de navires océanographiques à ignorer la Baie du Lévrier<br />

malgré son intérêt. En 1980, Domain s’intéressant à l’écologie des poissons démersaux du<br />

plateau continental sénégalo-mauritanien en avait aussi réalisé la carte des fonds. Sur cette<br />

carte également, les fonds de la Baie du Lévrier ne figurent pas, sans doute pour les mêmes<br />

raisons. Quelques années plus tard, dans le cadre d’une étude menée sur les gisements de<br />

praires de la Baie du Lévrier, Diop (1986) se propose de compléter le travail de Maigret, mais<br />

les fonds de la Baie de l’Etoile n’en sont pas mieux connus. L’auteur y signale tout de même<br />

la présence de Venus verrucosa. Ce travail pionnier en matière d’écologie benthique, est suivi<br />

une année plus tard par une autre étude conduite sur un autre gisement de praires situé au<br />

large du cap Blanc, hors de la Baie du Lévrier, par Mint Mohamed Sidya (1987). Cette<br />

dernière se focalise sur les peuplements benthiques pour lesquels elle propose une liste des<br />

taxons de la macrofaune rencontrée. Celle-ci est dominée par les polychètes qui comptent 35<br />

espèces dont 18 errantes et 17 sédentaires. Les échantillons proviennent de fonds 10 à 22 m<br />

constitués à parts égales de sables grossiers et de sables fins.<br />

C’est à cette époque qu’arrivent sur le banc d’Arguin les équipes du Groupe d’Intérêt<br />

Scientifique pour les Posidonies. Les travaux qu’elles ont entrepris (Francour et Vuignier,<br />

1988 ; Vuignier et Pergent, 1989 ; et Pergent, 1988) portent notamment sur la production<br />

primaire des herbiers marins et la faune benthique. Mais sur ces deux sujets précis, ce sont<br />

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