Document - Lycée Pauline Roland de Chevilly-Larue

Lycée Pauline Roland, Chevilly-Larue
Tel : 01 49 08 09 40
Classes de Première ES et S2
Professeur : M. Fournet.
Nom : Prénom : Séries : S et ES
Remarques importantes :
1. Le jour de l’épreuve, les élèves auront avec eux tous les textes étudiés en lecture analytique. En
revanche, ils ne disposeront pas des textes vus en lectures complémentaires : ils sont simplement
supposés s’en rappeler le sens et l’intérêt dans les grandes lignes. A titre indicatif, les textes des
lectures complémentaires seront néanmoins fournis en annexe de ce descriptif à destination des
examinateurs.
2. Deux élèves de Première S2 (Vincent Khodaverdian et Christophe Skaf) ne sont arrivés dans la
classe qu’à la Toussaint. Leur descriptif personnel ne comportera donc pas la première séquence
(trois première lectures analytiques) sur laquelle ils ne pourront donc être interrogés.
Epreuve anticipée de Français
Descriptif des lectures et activités
Séquences n°1et n°2 : « Détours vers l’Autre, retours sur Soi » complétée par l’étude d’une œuvre complète :
les Lettres persanes.
Objet d’étude : la question de l’homme dans les genres de l’argumentation
Problématiques :
En quoi l’intérêt pour d’autres peuples, d’autres cultures, d’autres civilisations nourrit-il souvent une
réflexion critique sur notre propre culture, notre propre civilisation ? En quoi la sensibilité propre à certains
mouvements littéraires (Humanisme, Lumières) a-t-elle pu susciter de l’intérêt pour de telles comparaisons entre
civilisations ? Quelle vision de l’Autre les auteurs étudiés ont-ils donnée ? Quelle fonction peut remplir le regard
ou la parole de l’Autre dans les textes abordés ? En quoi ces comparaisons aboutissent-elles ainsi à une remise en
cause de l’ethnocentrisme, à un apprentissage de la relativité des mœurs et des points de vue ? En quoi certains
auteurs du passé peuvent-ils être considérés comme les précurseurs de l’anthropologie sociale et culturelle telle
que l’a pratiquée au XX è siècle Claude Levi-Strauss ?
Lectures analytiques
1- Montaigne, Les Essais, « Des cannibales » : « Les cannibales font des guerres […] toute sorte de
barbarie »
2- Diderot, Supplément au voyage de Bougainville : « Puis s’adressant à Bougainville […] vertus
chimériques »
3- Lévi-Strauss, Tristes Tropiques : « Aucune société n’est parfaite […] coutumes symétriques »
Lectures complémentaires :
• Christophe Colomb, lettre à Santangel
• Jean de Lery, Histoire d’un voyage fait en la terre de Brésil : conversation avec un vieil Indien
• Jean de Lery, Histoire d’un voyage fait en la terre de Brésil : réflexions sur le cannibalisme… en Europe.
• Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme
• Tzvetan Todorov, La conquête de l’Amérique : sacrifices et massacres.
• Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire : l’idée de barbarie.
Lecture cursive Voyages de Gulliver de Swift
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Cette première séquence a été poursuivie et complétée par une deuxième séquence consacrée à l’étude des
Lettres persanes, qui lui est étroitement liée.
Problématiques :
En quoi les Lettres persanes s’inscrivent-elles pleinement dans leur contexte historique et culturel ? En quoi
s’agit-il d’une œuvre complexe qui mêle un roman oriental, un tableau satirique de la société française et des
ouvertures vers d’autres horizons, réels ou fictifs ? Dans quelle mesure les deux personnages principaux peuventils
êtres considérés comme des reflets ou des porte-parole de Montesquieu ? Quels sont l’originalité et l’intérêt de
la construction de l’œuvre, la fonction que Montesquieu fait remplir au regard et à la parole des Persans, les
thèmes principaux de la satire morale, le lien entre la satire morale et la découverte de la relativité des points de
vue, les enjeux politiques et religieux de l’œuvre, la fonction que remplit le roman du sérail, les idées qui font des
Lettres persanes un véritable roman philosophique caractéristique du siècle des Lumières ?
Remarque : compte tenu de la difficulté de l’œuvre, l’édition de travail n’a pas été une édition intégrale, mais la sélection de
soixante dix lettres de la collection « Etonnants classiques », qui a pu être complétée par la lecture d’autres extraits n’y figurant
pas.
Lectures analytiques
4- Lettre XXIV (EC. : n° 11) : « Nous sommes à Paris […] de cette espèce » puis « Je continuerai à t’écrire
jusqu’à la fin.
5- Lettre XX (EC. n° 17) dans son intégralité.
6- Lettre CLXI, (EC. n° 69) dans son intégralité.
Lectures complémentaires : l’exploration de l’œuvre a été organisée en quatre parcours portant sur la satire morale, les idées
politiques et religieuses de Montesquieu, le tableau du sérail et la présence de préoccupations ou de thèmes caractéristiques de
la pensée des Lumières. Ont ainsi été abordés, entre autres, des extraits des lettres suivantes :
• Lettre LII : les coquettes
• Lettre LXIV : un grand seigneur
• Lettre XCIX : les caprices de la mode
• Lettre XXVII : « le Roi de France est vieux… »
• Lettre LXXX : gouvernements doux et gouvernements autoritaires
• Lettre LXXXVI : les Arméniens de Perse.
• Lettre LVII : « Les libertins entretiennent ici un nombre infini de filles de joie, et les dévots, un nombre innombrable
de dervis ».
• Lettre XLVI : controverses religieuses.
• Lettre VI : inquiétudes d’Usbek
• Lettre IX : les « mémoires » du premier eunuque
• Lettre XXVI : « Que vous êtes heureuse, Roxane, d’être dans le doux pays de Perse »
• Lettre I : le voyage
• Lettre CXVI : le divorce.
• Lettre LIX : « Il me semble, Usbek, que nous ne jugeons jamais des choses que par un retour secret que nous faisons
sur nous-mêmes… »
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Séquence n°3 : le pouvoir de la parole au théâtre, complétée par l’étude de Rhinocéros de Ionesco
Objet d’étude : le texte théâtral et sa représentation du XVIIè siècle à nos jours.
Problématiques :
On s’intéressera ici à la manière dont l’exercice et la maîtrise de la parole expriment les rapports de force et
les enjeux de pouvoir dans une pièce de théâtre : comment le personnage s’affirme-t-il par l’exercice de la parole ?
Quelles stratégies et quels procédés peut-il utiliser pour s’emparer de la parole, faire montre de sa puissance,
manipuler ou maîtriser son interlocuteur ? Quelles sont les réussites, mais aussi les limites ou les ambiguïtés de
ces stratégies : sont elles toutes couronnées de succès ? Quelles formes conventionnelles de la parole théâtrale
peuvent être employées pour dramatiser ces conflits ? Quels sont les enjeux moraux et bien sûr politiques de cette
mise en scène spectaculaire, théâtrale, de la parole ?Quelles sont les grandes caractéristiques des dramaturgies
des extraits présentés (dramaturgie classique, romantique, théâtre de l’absurde) ?
Lectures analytiques
7- Molière, l’Ecole des Femmes, IV,5, extrait : « Tudieu […] si je puis »
8- Racine, Britannicus, III,8
Lectures et activités complémentaires
• Etude d’extraits de trois mises en scène de l’Ecole des femmes (scène étudiée en lecture analytique et dénouement ) :
Robert Manuel, Didier Bezace, Jacques Lassalle.
• Molière, Dom Juan IV,3 (M. Dimanche)
• Victor Hugo, Ruy Blas, III,2 (“Bon appétit, Messieurs”) et projection dans la mise en scène de Christian Schiaretti.
• Ionesco, la Leçon
• Genet, les Paravents, (le gendarme)
Lectures cursives
• Racine, Britannicus
• Victor Hugo, Ruy Blas
• Shakespeare, Richard III
• Jean Anouilh, Antigone
Par ailleurs, les élèves ont eu la possibilité d’assister à trois spectacles au théâtre de Chevilly : sur le chemin d’Antigone , de
Valérie Bournet et Philippe Car, adapté de la pièce d’Anouilh, Words are watching you de Julie Timermann, inspiré par le
roman 1984 d’Orwell et Richard III, mis en scène par Jérémy le Louët.
Ce premier volet de l’étude a été prolongé et complété par l’étude intégrale de Rhinocéros de Ionesco
Problématique :
Comment Ionesco élabore une dramaturgie originale, caractérisée entre autres par le mélange des registres
(étude des procédés comiques et de la dimension tragique de la pièce). Quels sont les enjeux moraux et politiques
de la pièce? De quelle réflexion sur le langage et son pouvoir cette pièce est-elle porteuse ? Le propos s’appuiera,
entre autres, sur la connaissance du contexte personnel dans lequel Ionesco écrit Rhinocéros et sur une étude de la
construction de la pièce et de ses personnages, dont la dimension symbolique sera soulignée.
Lectures analytiques ( éd. de référence : Folio)
9- de « Voilà ce que c’est de boire… à « Vous voyez » : (Acte premier, p. 42 à 46)
10- de « Tout de même, nous avons notre morale à nous »... à « la porte de la salle de bain va céder»(Acte II,
tableau II p. 159 à 166)
11- de « Et si comme me l’avait dit Daisy » à « je ne capitule pas » (Acte III, p 244 à 246)
Lectures et activités complémentaires
• Projection d’extraits de la Cantatrice chauve dans la mise en scène de J.L. Lagarce (« l’exposition » et l’arrivée des
Martin)
• Projection de la mise en scène de Rhinocéros d’Emmanuel Demarcy-Mota et comparaison avec des images de la mise
en scène originale de J.L. Barrault.
• Lectures d’extraits de Présent passé / Passé présent de Ionesco : la figure du père et la montée de la Garde de Fer en
Roumanie.
• Extrait de la préface rédigée par Ionesco à une édition scolaire américaine de la pièce : l’expérience de Denis de
Rougemont.
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Séquence n°4 : étude d’une œuvre complète, Madame Bovary, de Gustave Flaubert
Objet d’étude : le personnage de roman, du XVIIè siècle à nos jours.
Problématique : Madame Bovary, du roman réaliste au projet paradoxal d’écrire « un livre sur rien ». Intitulé
Madame Bovary, Mœurs de province, le roman de Flaubert doit-il vraiment être lu comme un roman réaliste à la
manière de Balzac, c’est-à-dire comme une enquête minutieuse sur les mœurs de la province normande ? On
s’interrogera donc sur les motivations qui ont pu pousser Flaubert à écrire un roman réaliste et à tourner en
dérision la sensibilité romantique. On essaiera surtout enfin de comprendre pourquoi, par quelle étrange attitude
de défi, Flaubert s’acharne à donner un intérêt, une signification, une véritable forme romanesque, voire une
authentique beauté poétique, à un sujet et à une matière au départ précisément dépourvus de romanesque et dont
l’insignifiance et la platitude le rebutaient lui-même. On s’intéressera également à la vision qu’il nous donne de
ses personnages, à la manière dont il les tourne en dérision ou dont il en sublime la médiocrité par l’écriture, leur
conférant une véritable dimension symbolique ou tragique.
Lectures analytiques
12 - Première partie, chapitre 6, les lectures de jeunesse d’Emma, de « Ce n’étaient qu’amour, amants,
amantes… » à « … cygnes qui nagent »
13 - Deuxième partie, chapitre 7, le spleen d’Emma Bovary, de « Le lendemain fut, pour Emma, une journée
funèbre. » à « …un froid horrible qui la traversait. »
14 - Deuxième partie, chapitre 8, les Comices, de « Il y eut une agitation… » à « … sur celle d’Emma ».
15 - Troisième partie, chapitre 8, la dernière journée d’Emma, de « Elle sortit. » à « …la sérénité d’un devoir
accompli »
Lectures complémentaires :
Après une étude de la construction du roman, l’exploration de l’œuvre a été organisée en quatre parcours portant sur les
caractéristiques du roman réaliste, la médiocrité des personnages, la satire de la sensibilité romantique ainsi que sur la présence
de thèmes apparemment anti-romanesques (la bêtise, l’ennui, l’échec) Ont ainsi été abordés, entre autres, les extraits suivants
• L’épisode de la noce paysanne, le description de la casquette de Charles, la putréfaction de la jambe d’Hippolyte.
• Deux portraits de Charles (Charles vu par un camarade de collège, Charles vu par sa jeune épouse), sa demande
d’Emma en mariage, son autopsie par Canivet.
• La lassitude de Léon à l’égard d’Emma, les plans de séduction de Rodolphe et la rédaction de la lettre de rupture.
• Les rêves de voyage d’Emma, sa conversation avec Léon au Lion d’Or, l’accomplissement romanesque d’Emma dans
l’adultère, la promenade en barque, la figuration des idéaux romanesques et romantiques par le gâteau de mariage ou
le vieux duc de Laverdière ( à la Vaubyessard).
Ce travail sur Madame Bovary aura été complété par
- Un panorama historique du genre romanesque dans lequel plusieurs points ont été particulièrement mis en évidence :
l’existence de la tradition ancienne du roman héroïque, mêlant récit d’aventures et d’amour, la remise en cause de cette
tradition au cours du XVIIè puis du XVIIIè siècle (roman d’analyse, roman d’apprentissage, roman de mœurs), le triomphe du
réalisme au XIXè siècle.
- La lecture d’un roman au choix parmi Manon Lescaut, le Père Goriot, le Rouge et le Noir, Germinal et la première partie du
Voyage au bout de la nuit (jusqu’au retour d’Amérique).
- Un corpus de lectures complémentaires sur le personnage de roman dans la guerre, comprenant
• Fabrice à Waterloo (Stendhal, la Chartreuse de Parme)
• Cambronne à Waterloo (Hugo, les Misérables)
• Bardamu au front (Céline, Voyage au bout de la nuit)
• Francis Sirvain Mirkovic dans un village bosniaque (Mathias Enard, Zone)
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Séquence n°5 : Rêves de Poètes, l’écriture du rêve chez les poètes romantiques et leurs héritiers immédiats
Objet d’étude : Poésie et quête du sens
Problématique : à partir d’une interrogation sur les spécificités du langage poétique, il s’agit de se demander en
quoi la poésie peut être le moyen d’explorer les territoires profonds, vierges et inconnus du rêve. Quels procédés
poétiques permettent cette exploration ? Quelles expériences constituent le point de départ de ces rêves poétiques ?
Quelles formes différentes selon les auteurs ces rêves poétiques prennent-ils ?
Lectures analytiques
16 - Gérard de Nerval, « Fantaisie », Odelettes
17 - Charles Baudelaire, « Parfum exotique », Les Fleurs du mal
18 - Charles Baudelaire, « Spleen » (« Quand le ciel bas et lourd… »), Les Fleurs du mal
19 - Paul Verlaine, « Mon rêve familier », Poèmes saturniens
Lectures complémentaires
• Victor Hugo, « Les Djinns », Les Orientales
• Charles Baudelaire, « La Vie Antérieure » et « Rêve parisien », les Fleurs du mal
• Paul Verlaine, « Cauchemar », Poèmes saturniens
• Arthur Rimbaud, « Aube », Illuminations
Ce descriptif contient cinq pages et cinq séquences
A Chevilly-Larue, le 23 mai 2013
Signature du professeur Signature du chef d’établissement.
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