MEMOIRE MASSAGE HOLISTIQUE ET OCYTOCINE.pdf
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Quant à l’abus de cocaïne, des doses spécifiques d’ocytocine ont diminué les<br />
comportements d’hyperactivité locomotrice et de toilettage stéréotypé induits par la prise de<br />
cocaïne chez les rongeurs (rats et souris). Suite à la prise chronique de cocaïne, la ‘tolérance<br />
comportementale’ au comportement de reniflement, inhérent à la prise de cocaïne, a été<br />
nettement réduite par l’ocytocine (Sarnyai et Kovacs, 1994). En outre, la ‘sensibilisation<br />
comportementale’* à la cocaïne a été, d’une part, facilitée par l’ocytocine, et d’autre part,<br />
empêchée par l’AVP (Kovacs, Sarnyai et Szabo, 1998).<br />
De plus, certains ont montré que l’ocytocine libérée dans le système nerveux central<br />
(SNC) empêche la tolérance à la morphine et atténue l’expression des divers symptômes dus à<br />
son retrait chez les souris. Aussi, l’autogestion intraveineuse d’héroïne par les rats tolérants a<br />
été diminuée efficacement lors d’un traitement à l’ocytocine (Kovacs, Sarnyai et Szabo,<br />
1998). Les récepteurs d’ocytocine situés dans le SNC (principalement ceux situés dans les<br />
structures limbiques et basiques du cerveau) sont, d’après les auteurs, responsables des divers<br />
effets de l’ocytocine sur l’organisme intoxiqué aux opiacés et à la cocaïne. La<br />
neurotransmission dopaminergique (principalement en structure basique du cerveau) est un<br />
autre médiateur biochimique important des effets du SNC de l’ocytocine.<br />
Il a été démontré enfin que l’activation neuronale ocytocinergique joue un rôle critique<br />
dans l’action du lithium contre le ‘syndrome de retrait’ du cannabis chez le rat. Ceci<br />
fournissant une stratégie potentielle pour le traitement de la dépendance au cannabis chez<br />
l’homme (Cui, Bowen, Gu, Hannesson, Yu et Zhang, 2001).<br />
Il s'avère donc que l’ocytocine empêche le développement de la tolérance, de la<br />
dépendance et de l'autogestion d'opiacés autant que les actions comportementales aiguës et la<br />
tolérance chronique à la cocaïne. Ceci confirme le rôle possible de ce neuropeptide dans la<br />
régulation de l'abus de drogue. Par conséquent, l’ocytocine pourrait agir en tant que<br />
neuromodulateur sur la neurotransmission dopaminergique des structures limbique et basique<br />
du cerveau pour régler des processus adaptatifs du SNC menant à l’abus de drogue (Kovacs et<br />
coll., 1998).<br />
Autres expérimentations réalisées spécifiquement chez l’humain :<br />
Pendant longtemps, l’ocytocine a été considérée comme une hormone de grossesse libérée<br />
dans l’hypophyse pour stimuler l’éjection du bébé à la naissance et l’éjection du lait maternel.<br />
En tant que substance utérotonique (induisant des contractions de l’utérus), l’OT est utilisée<br />
dans le milieu obstétrique depuis 1911, où elle est employée pour le déclenchement et le<br />
soutien des contractions utérines. Nous savons à présent que les récepteurs d’OT peuvent se<br />
trouver presque partout dans l’organisme, que l’ocytocine est également formée en dehors du<br />
cerveau et qu’elle a de multiples autres fonctions dans un certain nombre d’organes : la région<br />
reproductrice femelle et masculine, le pancréas, le système cardiovasculaire, le rein, le<br />
cerveau et le sein. Certaines recherches récentes suggèrent que l’OT puisse avoir des actions<br />
dans d’autres organes encore. La recherche sur l’ocytocine continue en vue de mieux<br />
comprendre ses actions physiologiques et physiopathologiques et d’envisager d’éventuelles<br />
utilisations thérapeutiques.<br />
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