Pollution généralisée de la France par les mâchefers - OCE - SAUVAL

La pollution généralis g ralisée e de la
France par les mâchefers
des incinérateurs.
incin rateurs.
Présent Pr senté par l’Association
l ssociation Pour our la Protection rotection de l’Environnement l nvironnement du Lunellois, unellois,
(APPEL APPEL)
APPEL 18-03-2008 1

Formation du mâchefer dans un four à grille
Trémie Tr mie
De
Chargement
Poussoir
De
Chargement
Ventilateur
D’air air
primaire
35 °C
500 °C
850 °C
250 °C
50 °C
Mâchefer
Injection d’air d air
secondaire
Ventilateur
Air
secondaire
Cendrier
hydraulique
APPEL 18-03-2008 2

Grilles « ancienne génération »
Mâchefer en formation
Jets d'air primaire
Cendres volantes
Tuiles de grille
Jets d'air primaire
APPEL 18-03-2008 3

Grilles « nouvelle génération »
Mâchefer en formation
Jets d'air primaire
Cendres volantes
Tuiles de grille
APPEL 18-03-2008 4

Comment se forme le mâchefer
Les fours modernes d’incin d incinération ration sont du type à grille (réput (r puté pour sa facilité facilit d’exploitation, exploitation, mais le plus
mauvais pour la qualité qualit de ses mâchefers).
Les déchets d chets sont introduits à une température temp rature de l’ordre l ordre de 35°C 35 C par le poussoir de chargement. Ces
déchets chets ont une humidité humidit moyenne de 35 %. Ils sont séch s chés s par la chaleur de réverb r verbération ration du four. Tant
qu’une qu une seule goutte d’eau d eau non évapor vaporée e demeure dans un déchet d chet spongieux, celui-ci celui ci ne peut dépasser d passer 100
°C C comme il est bien connu. Il faut 540 fois plus d’é d’énergie
nergie thermique pour évaporer vaporer 1 g d’eau d eau sans que sa
température temp rature ne change, que pour augmenter d’un d un seul °C C la température temp rature du même gramme d’eau d eau liquide.
Ensuite, les différents diff rents constituants des déchets d chets doivent atteindre leurs points respectifs de gazéification gaz ification (de
150 à 800 °C C selon la nature du constituant). La vaporisation de l’eau l eau et la gazéification gaz ification des constituants
sont des phénom ph nomènes nes endothermiques qui absorbent de la chaleur avant d’en d en produire par inflammation
des gaz combustibles dégag d gagés. s. Il en résulte r sulte les températures temp ratures indiquées indiqu es sur le schéma sch ma simplifié simplifi précédent. pr dent.
Seule la température temp rature des gaz enflammés, enflamm s, après apr s l’injection l injection de l’air l air secondaire est imposée impos e (et contrôlée) contrôl e) à
850 °C C durant deux secondes. Aucune température temp rature n’est n est imposée impos e pour les déchets d chets durant leur
transformation en mâchefer. On comprend en regard de ce qui précède pr de que certains déchets d chets humides
ressortiront du four sans avoir été complètement compl tement séch s chés. s. C’est C est la raison pour laquelle on trouve dans les
mâchefers des nodules de papiers imprimés imprim s encore lisibles et des morceaux de sacs en plastique encore
intacts.
Le test d’imbr d imbrûlés s dans les mâchefers s’effectue s effectue à une température temp rature de 500°C 500 C durant 4 heures sur un
échantillon chantillon préalablement pr alablement séch s ché, , dans un four à moufle. Cette modeste température temp rature est insuffisante pour
contrôler les imbrûlés. imbr s. Seuls le COT sera détruit d truit (entre 200 et 400°C) 400 C) et seulement 50 % du carbone
amorphe. La totalité totalit du carbone ne serait détruite d truite qu’à qu’à
plus de 800°C. 800 C. Ce laxisme de la circulaire du 9 mai
1994 est inqualifiable !
Les faibles températures temp ratures des déchets d chets durant la combustion (35 à 450°C) 450 C) expliquent la formation importante
de dioxines dans le mâchefer (De 3 à 10 ng par Kg de matière mati re sèche s che selon une étude tude TIRU effectuée effectu e pour
le ministère minist re en 1997). Nota : les dioxines se forment au dessus de 420 °C. C.
APPEL 18-03-2008 5

Mâchefers bruts
APPEL 18-03-2008 6

Principe du traitement des mâchefers
1 2 4 3
5 6 7 13 8 9 12 10 11
1 : mâchefers bruts.
2 : Reprise du brut.
3 : Séparateur magnétique.
4 : Métaux ferreux.
5 : Concasseur.
6 : Aspiration des imbrûlés légers.
7 : Séparateur à courant de Foucault.
8 : Métaux non ferreux.
9 : Mâchefers traités.
10 : Bassin de rétention des eaux de
ruissellement.
11 : Pompe d'arrosage.
12 : Aspersion des tas.
13 : Retour des imbrûlés légers à l'usine.
APPEL 18-03-2008 7

Impacts d’un d un traitement de mâchefers
Poussières Poussi res
Pollutions des eaux
Bruits
Pollutions visuelles (Bâtiment
Bâtiment à mâchefers hideux.
Tas importants de mâchefers en attente ou en maturation. )
Impact indirect, indirect,
mais le plus grave
: la pollution généralis g ralisée e de la
France en disséminant diss minant les
mâchefers n’importe n importe où o !
APPEL 18-03-2008 8

Pollutions légales l gales du mâchefer « V » !
(Exemple de calculs sur 300.000 T/an incinérées)
Contenu polluant des mâchefers ( « V » dans le respect
de la circulaire du 9 mai 1994)
MERCURE : …………………………………22 …………………………………22
Kg.
PLOMB : …………………………………975 …………………………………975
Kg.
CADMIUM : ………………………………..97 ………………………………..97
Kg.
ARSENIC : …………………………………195 …………………………………195
Kg.
CHROME : …………………………………147 …………………………………147
Kg.
DIOXYDE DE SOUFRE (SO2) : ………975 ………975
tonnes.
CARBONE ORGANIQUE TOTAL (COT) :
147tonnes.
Dioxines : ……………………………: ……………………………:
0,75 à 2,5 g
(Il y a de 3 à 10 fois plus de dioxines émises mises par les
mâchefers que par la cheminée chemin e aux normes)
107 000 T/an de
mâchefers bruts !
= 1125 Tonnes
APPEL 18-03-2008 9

Analyse du plomb dans le lixiviat
Etudedelixiviationdesmâchefers de Sète par ICI-ROM
240
230
220
210
200
190
180
170
160
150
140
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 6 7 8 9 11 12 13 14 1617 18 19
échantillon de 100 g de
mâchefers, succesivement
lixivié avec 1 litre d'eau distillée.
circulaire du 9 mai 1994 :
Limité à 3 lixiviations;
Somme = 186
Contrôles par ICI-ROM :
3 + 17 lixiviations = 20;
Somme = 1661
limite maximum de l'eau potable : 50 micro-gramme litre
0 5 10 15 20 25
Nombre de lixiviations.
9 fois plus de
plomb
que par la
méthode thode
Réglementaire glementaire !
APPEL 18-03-2008 10

L’ill illégalit galité des traitements de mâchefers :
• La circulaire du 9 mai 1994 n’a n a aucune valeur juridique. Pourtant elle sert de référence. r rence.
La valorisation ne peut se faire que sur un site impossible à trouver (Jamais inondé, inond ,
plus de 30 m de tout cours d’eau d eau et en dehors des périm p rimètres tres de protection des
captages d’eau d eau potable). cette circulaire (provisoire) du 9 mai 1994, n’a n a jamais été
remise à jour, malgré malgr les promesses du Ministre et les 15 années ann es écoul coulées. es.
• Cette circulaire ne s’appuie s appuie que sur l’article l article 14 de l’annexe l annexe de l’arrêt l arrêté du 25 janvier
1991 qui est précis pr cisément ment abrogé abrog par les arrêtés arrêt s du 20 septembre 2002 (article 35
« Abrogation ») ) ! Cette circulaire se trouve donc annulée annul e de ce seul chef, pour autant
qu’elle qu elle n’ait n ait jamais eu une apparence de légalit l galité depuis son origine !
• L’arrêt arrêté du 20 septembre 2002, en son article 9, précise pr cise que les mâchefers ne doivent
pas avoir une perte au feu supérieure sup rieure à 5 %, (ou 3 % si traitement de déchets d chets de soins
à risques infectieux). L’é L’échantillonnage
chantillonnage du mâchefers et sa caractérisation caract risation doivent se
faire en sortie de chaque four.
• En son article 26, il est précis pr cisé que les résidus r sidus d’incin d incinération ration (dont les mâchefers)
doivent être stockés stock s à l’abri abri des eaux météoriques m oriques pour éviter viter les lixiviations. Sur les
plates-formes plates formes de traitement, non seulement les mâchefers sont à l’air air libre, mais de
surcroît surcro t on les arrose !
APPEL 18-03-2008 11

La présentation pr sentation de la circulaire du 9 mai 1994 :
• La lettre de présentation pr sentation de cette circulaire par le ministre de l’environnement l environnement de
l’é ’époque poque est un aveux scandaleux des risques non étudi tudiés, s, donc imprévisibles, impr visibles, qui
découleront couleront de l’usage l usage des mâchefers en remblai ou en technique routière.(Voir
routi re.(Voir
impérativement imp rativement ce texte en préface pr face à cette circulaire du 9 mai 1994).
• C’est est l’absolue l absolue négation n gation du principe de précaution, pr caution, pourtant devenu
« constitutionnel » !
• Il y est annoncé annonc que des études tudes déjà d en cours (depuis cette année ann e 1994 !),
viendraient confirmer ou modifier les termes de ladite circulaire. circulaire.
• Or, après apr s plus de 14 ans, et malgré malgr des études tudes connues qui mettent en évidence vidence le
véritable ritable potentiel polluant des mâchefers, cette circulaire à toujours force de loi et
est citée cit e dans tous les arrêtés arrêt s préfectoraux pr fectoraux d’autorisation d autorisation d’exploitation d exploitation des
incinérateurs incin rateurs !
• C’est est la preuve éclatante clatante d’une d une tolérance tol rance coupable d’une d une certaine caste « politico-
administrative » pour favoriser le lobby industriel au détriment d triment de la santé sant publique et
de la protection de l’environnement.
l environnement.
APPEL 18-03-2008 12

Où vont les mâchefers « valorisables » ? :
• L’exploitant exploitant est tenu de fournir la liste des sites où o sont utilisés utilis s ses
mâchefers soi-disant soi disant « valorisables ». .
• Nous apprenons ainsi qu’ils qu ils vont sous n’importe n importe quelle route, pourvu
que la société soci de TP y trouve son bénéfice b fice (Les mâchefers sont
pratiquement donnés donn s aux entreprises de TP et nous savons que le
transport est remboursé, rembours , au moins en partie, depuis les plates-formes
plates formes
de traitement jusqu’aux jusqu aux lieux d’utilisation). d utilisation). Quant aux entreprises de
TP, elles se contentent du caractère caract re soi-disant soi disant « valorisable » des
mâchefers pour les utiliser n’importe n importe où. o . Les lieux spécifiques
sp cifiques
d’utilisation utilisation préconis pr conisés s par la circulaire du 9 mai 1994 ne les
concernent pas !
• Nous apprenons même que des mâchefers furent utilisés utilis s dans la cour
du Lycée Lyc e d’ALCO d ALCO à Montpellier ! (CLIS de L.V. de 2005)
• Pourtant la circulaire du 9 mai 1994 insiste sur l’emploi l emploi des mâchefers
valorisables sur des chantiers importants où o leur mise en œuvre uvre peut
ainsi être mieux contrôlée contrôl e !
APPEL 18-03-2008 13

Où, , et par qui, les mâchefers sont-ils sont ils contrôlés contrôl s ?
• Selon les textes en vigueur (arrêtés (arrêt s du 20 sept. 2002) l’é l’échantillonnage,
chantillonnage, l’analyse l analyse et la
perte au feu du mâchefer devraient se faire en sortie de chaque four, dans l’usine l usine
d’incin incinération ration.
• Or, l’exploitant l exploitant n’a n a manifestement pas le personnel pour effectuer ce contrôle :
• 1°) ) réduire r duire un échantillon chantillon de 100 g en fractionnant un tas de 150 kg obtenu par le mélange m lange
de 6 prises aléatoires al atoires en sortie de four.
• 2°) ) effectuer le test de perte au feu dans un four à moufle régl r glé à 500°C 500 C durant 4 heures.
(Il n’y n y a que 2 personnes la nuit et 4 le jour !).
• 3°) ) effectuer le test de lixiviation durant 3 fois 24 h et analyser analyser
le lixiviat.
• L’inspection inspection des installations classées class es s’en s en remet aux résultats r sultats que lui donne l’exploitant, l exploitant,
car elle ne dispose pas non plus du personnel disponible pour le faire elle même et n’a n a
pas pour fonction d’effectuer d effectuer elle-même elle même la moindre analyse !
• Si contrôles il y a, ce serait après apr s traitement du mâchefer.
• Mais alors, ni la directive Européenne Europ enne du 4 décembre d cembre 2000, ni les arrêtés arrêt s du 20
septembre 2002, ni la circulaire du 9 mai 94 ne sont respectés. respect s.
APPEL 18-03-2008 14

CONCLUSIONS
• Le vrai potentiel polluant des mâchefers, même prétendus pr tendus
illégalement
ill galement « valorisables », , devrait imposer de les confiner dans
un CSDU de classe 1 (ou même de les vitrifier dans une torche à
plasma).
• Mais, comme le coût co t d’une d une telle solution serait financièrement
financi rement
insoutenable, on continue à appliquer la circulaire provisoire et
illégale ill gale (mais si providentielle !) du 9 mai 1994, sans d’ailleurs d ailleurs
contrôler les dioxines ce qui est pourtant obligatoire depuis 1997 1997
dans les fumées. fum es. Or, il y a de 3 à 10 fois plus de dioxines émises mises
par les mâchefers que par les fumées fum es !!! (Etude TIRU de 1997)
• En effet, une mise en CSDU de classe 1 ( à Bellegarde par
exemple), coûterait co terait au moins 300 € par tonne. C’est C est à dire qu’il qu il
faudrait plus que doubler le coût co t de l’incin l incinération ration et trouver de
nouveaux CSDU de classe 1 !!!
• On comprend pourquoi la circulaire du 9 mai 1994 ne fut jamais
révis visée. e.
APPEL 18-03-2008 15

Les dangers des mâchefers en cimenteries
1 : Brûleur
2 : Flamme à 1700 ° C
3 : Zone de clinkérisation
1300 à 1400 °C
4 : Flux de matière
5 : Entrée poudre crue.
6 : Préchauffeur multicyclones
7 : Ventilateur de tirage.
8 : Electrofiltre.
9 : Cheminée.
10 : Refroidisseur.
11 : Air de mélange.
12 : Air de refroidissement.
13 : Galets
14 : Moto-réducteur de
rotation.
11
1400 °C
1
12
10
4
14
5
Circuit des gaz chauds
Circuit matière
2
3
13
1700°C
CIMENTERIES
Four rotatif, voie sèche ; PRINCIPE
13
900 °C
6
6
700 °C
6
6
7
250°C
8
APPEL 18-03-2008 16
9

Cimenterie,
Four de
cuisson
Comparaison des flux thermiques
Le diagramme de croisement des flux, exposé ci-après, est explicite quant à
l’incohérence de la combustion de déchets et à l’utilisation de mâchefers d’incinérateurs
d’ordures ménagères, en cimenterie.
1700 °C
1400 °C
1100 °C
800 °C
.
500 °C
200 °C
Incinérateur Incin rateur de déchets d chets
Four d’incin d incinération ration
Flux de déchets d chets sur grille
Air secondaire
ZONE DE SECHAGE
Déchets broyés, introduction mâchefers, introduction
FLUX DE GAZ CHAUDS
ZONE DE GAZEIFICATION
Grille du four
850 °C
850 °C
Caisson de répartition de l’air primaire
2 secondes
20 °C 100 °C 200 °C 300 °C 400 °C
Air primaire Chute des mâchefers
Gaz chauds : de 1700°C 1700
À 250°C 250
Matières Mati res : de 50°C 50 C à
1400°C. 1400 C.
De 850°C 850 C à 1100°C 1100
(OM ou DIS)
De 100 à 450°C 450
APPEL 18-03-2008 17

Pourquoi les mâchefers en cimenterie
sont-ils sont ils dangereux ?
Les mâchefers sont introduits à température temp rature ambiante avec la matière mati re crue (point n°5) n 5) du
schéma. sch ma. Autrement dit, ce point d’introduction d introduction est au plus proche de la sortie des gaz de
combustion vers la cheminée. chemin e.
Les mâchefers mélang m langés s à la matière mati re crue, vont progressivement se réchauffer r chauffer en
remontant le courant de gaz de plus en plus chaud. C’est C est comme si on introduisait les
déchets chets à brûler br ler dans un incinérateur incin rateur par la cheminée chemin e !
Dès s que les températures temp ratures de gazéification gaz ification des constituants indésirables ind sirables des mâchefers
seront atteintes, les gaz ainsi libérés lib s partiront vers la cheminée chemin e sans jamais avoir atteint la
température temp rature de 1700°C 1700 C qui règne r gne dans la zone de cuisson.
Le seul traitement de fumée fum e en cimenterie est une captation des poussières. poussi res. Donc les
polluants gazéifi gaz ifiés s partiront vers la cheminée chemin e sans aucun traitement.
Il semblerait que le seul côté côt attractif du mâchefer pour les cimentiers serait le gain
financier (jusqu’à (jusqu’à
65 € par tonne !). Autrement, on ne peut garantir que la qualité qualit du ciment
produit n’en n en pâtira pas !
APPEL 18-03-2008 18