Perspectives au-delà de la sécheresse a Djibouti: - Disaster risk ...
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6. Conclusions<br />
Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s éleveurs fait intrinsèquement partie <strong>de</strong> l‟i<strong>de</strong>ntité nationale <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong>.<br />
Permettre <strong>au</strong> pastoralisme <strong>de</strong> s‟adapter dans ce contexte en pleine évolution est<br />
nécessaire pour réduire <strong>la</strong> vulnérabilité d‟environ 25% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> et<br />
réaffirmer l‟attachement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion a son héritage et a sa diversité culturelle.<br />
Les problèmes <strong>au</strong>xquels <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion pastorale <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> fait face, ne sont pas uniques à<br />
<strong>la</strong> région. Le pastoralisme dans <strong>la</strong> CdA est transfrontalier. Sécheresses, conflits, politiques<br />
et programmes gouvernement<strong>au</strong>x <strong>de</strong>s pays voisins ont tous un impact à <strong>Djibouti</strong> – et viceversa.<br />
Il est donc important <strong>de</strong> connaître <strong>la</strong> perspective régionale et ce qui se passe dans<br />
les zones voisines. Dans <strong>la</strong> mesure du possible, les interventions <strong>de</strong> soutien <strong>au</strong>x éleveurs<br />
doivent être coordonnées et il f<strong>au</strong>t tirer <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong>s interventions dans les <strong>au</strong>tres pays.<br />
L‟idée essentielle est <strong>de</strong> comprendre que <strong>la</strong> vulnérabilité accrue n‟est pas juste le résultat<br />
<strong>de</strong>s fluctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> pluviosité. Dans une certaine mesure, elle est créée par l‟homme, en<br />
résultat <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance démographique, <strong>de</strong> <strong>la</strong> surexploitation <strong>de</strong>s<br />
ressources naturelles, ainsi que d‟<strong>au</strong>tres facteurs d‟ordre socio-économiques et politiques.<br />
Le fait que les exploitations <strong>de</strong> bétail à <strong>Djibouti</strong> ne peuvent actuellement subvenir <strong>au</strong>x<br />
besoins que <strong>de</strong> seulement 20% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale est inquiétant. Les éleveurs<br />
essaient d‟optimiser leurs bétails, mais l‟environnement ne leur permet pas <strong>de</strong> maintenir <strong>de</strong><br />
façon viable le nombre d‟anim<strong>au</strong>x actuels. Sans changement dans <strong>la</strong> manière dont sont<br />
pratiques et soutenus l‟élevage et les moyens <strong>de</strong> subsistance dans les zones rurales, nous<br />
pouvons seulement nous attendre à une détérioration progressive <strong>de</strong> l‟environnement et à<br />
une vulnérabilité accrue <strong>de</strong>s éleveurs.<br />
L‟un <strong>de</strong>s objectifs nation<strong>au</strong>x majeurs consistant a réduire l‟exo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s zones rurales vers<br />
<strong>Djibouti</strong> Ville ce qui ne sera possible que si <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale peut conserver ses moyens<br />
<strong>de</strong> subsistance bases sur l‟Elevage comme source principale <strong>de</strong> revenu, n‟est souvent pas<br />
viable. Depuis que <strong>la</strong> survie <strong>de</strong>s commun<strong>au</strong>tés rurales dépend fortement <strong>de</strong>s fonds envoyés<br />
par leurs familles vivant en ville, dans une certaine mesure l‟exo<strong>de</strong> vers les zones urbaines<br />
pour raison économique semble inévitable. L‟ai<strong>de</strong> alimentaire peut faire gagner un peu <strong>de</strong><br />
temps, mais ne fournit jamais une vraie solution <strong>au</strong> problème. Au bout du compte, c‟est<br />
seulement en favorisant les économies locales que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale pourra être<br />
<strong>au</strong>tonome <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> ses propres commun<strong>au</strong>tés. Pour se faire l‟éducation, <strong>de</strong>s systèmes<br />
routiers améliorés et <strong>de</strong>s meilleures technologies <strong>de</strong> communication sont <strong>de</strong>s éléments clés<br />
et soutenir le commerce et l‟industrie dans les commun<strong>au</strong>tés rurales elles-mêmes est <strong>au</strong>ssi<br />
essentiel. Ce processus peut uniquement fonctionner par une meilleure gestion <strong>de</strong>s<br />
ressources naturelles actuelles. La rest<strong>au</strong>ration <strong>de</strong> l‟environnement est critique, il en va <strong>de</strong><br />
même pour sa préservation et pour une utilisation rationnelle <strong>de</strong>s e<strong>au</strong>x <strong>de</strong> pluie et <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres<br />
ressources hydr<strong>au</strong>liques. La production <strong>de</strong> bétail et le revenu issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation<br />
<strong>de</strong>s produits dérivés peut uniquement être améliorée par une meilleure nutrition et sante<br />
animale et par <strong>de</strong>s gains accrus sur les marches rur<strong>au</strong>x. La popu<strong>la</strong>tion rurale <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong>,<br />
contrairement <strong>au</strong>x éleveurs dans <strong>de</strong> nombreuses régions <strong>de</strong> <strong>la</strong> CdA, a un marché <strong>de</strong> h<strong>au</strong>te<br />
valeur, facilement accessible à <strong>Djibouti</strong> Ville. Pourtant, les zones rurales souffrent d‟une<br />
m<strong>au</strong>vaise intégration avec les marchés urbains et les produits rur<strong>au</strong>x ne sont pas assez<br />
compétitifs et sont sous-évalués. Une amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> commercialisation<br />
favorisera une meilleure activité économique dans les zones rurales et ai<strong>de</strong>ra a diversifier<br />
les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subsistance.<br />
Les solutions pour remédier à <strong>la</strong> vulnérabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale <strong>de</strong> <strong>Djibouti</strong> sont déjà<br />
<strong>la</strong>rgement mises en œuvre <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique gouvernementale actuelle. Cependant, le<br />
calendrier et <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> ces priorités doivent être<br />
systématiquement intensifiés. Un soutien accru <strong>de</strong>s bailleurs <strong>de</strong> fonds est nécessaire et<br />
pourrait être obtenu plus aisément a travers une meilleure compréhension <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
subsistance <strong>de</strong>s éleveurs et en préservant mieux les ressources naturelles <strong>de</strong> base<br />
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