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Maude Roussin © 9 janvier 2008<br />

<strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> – Agota Kristof<br />

À titre de troisième lecture de l’année scolaire, j’ai opté, encore une fois, pour une œuvre<br />

d’Agota Kristof. C’est incontestablement l’intrigue et le style d’écriture unique des deux<br />

premiers tomes qui m’ont poussé à entreprendre la lecture du dernier ouvrage de la<br />

trilogie, soit <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong>. Encore une fois, malgré mon dédain face à la<br />

lecture, il ne m’a fallu que quelques jours pour faire lire entièrement de ce roman. Voilà<br />

une bonne preuve comme quoi ces livres vous envoûtent complètement, qui que vous<br />

soyez !<br />

Agota Kristof<br />

http://www.booktroc.com<br />

Agota Kristof est née le 30 octobre 1935 à Csikvánd, en<br />

Hongrie ; elle a actuellement 73 ans. Elle est donc une écrivaine<br />

hongroise d’expression francophone. Lorsque la révolution des<br />

Conseils ouvriers fut écrasée par l’armée soviétique en 1956,<br />

Agota Kristof, qui avait à ce jour 21 ans, quitta son pays<br />

(Hongrie). Son mari, leur fille qui était âgée de quatre mois à<br />

l’époque et elle-même s’enfuirent à Neuchâtel, en Suisse. Elle y<br />

vit d’ailleurs toujours, depuis 1956. Son œuvre est énormément<br />

inspirée par cette migration forcée. Avant de devenir écrivaine<br />

dans sa langue d’adoption (le français), Agota travaillait dans une usine. À ses débuts,<br />

elle était dramaturge. Elle a par la suite connu un grand succès avec sa trilogie racontant<br />

l’histoire de deux jumeaux. <strong>Le</strong>s jumeaux de cette trilogie sont quasi célèbres pour leur<br />

minimalisme1 . Ces romans ont d’ailleurs été traduits dans de nombreuses langues.<br />

Agota Kristof a reçu le Prix du Livre européen2 pour le premier tome, <strong>Le</strong> Grand Cahier,<br />

en 1987 et le Prix du Livre Inter3 , pour le troisième, <strong>Le</strong> troisième <strong>Mensonge</strong>, en 1992. <strong>Le</strong><br />

deuxième tome, lui, a été un succès qui, malheureusement, n’a point remporté<br />

d’honneurs. Agota Kristof a écrit en somme 5 pièces de théâtre et 7 romans4 www.linternaute.com<br />

.<br />

1 Pour les minimalistes, il n'y a rien d'autre à voir que ce que l'on voit. <strong>Le</strong> « ressenti » est interdit.<br />

2 : Ce prix entend promouvoir les valeurs de l’Europe et contribuer à mieux incarner l’Union auprès des citoyens. La<br />

dotation du prix est de 20 000 euros. http://www.livre-europeen.eu<br />

3 : Prix littéraire attribué par un jury de 24 auditeurs de France Inter sous la présidence d'un écrivain de renom d'après<br />

une sélection opérée par les libraires et les auditeurs de la radio. http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_du_Livre_Inter<br />

4 : Liste de ses œuvres sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agota_Kristof


Maude Roussin © 9 janvier 2008<br />

5Résumé – La vérité fait enfin surface !<br />

<strong>Le</strong> troisième mensonge nous permet de découvrir que <strong>Le</strong> grand cahier et La preuve, ne sont<br />

en fait qu’un tas de mensonges. Lucas et Klaus existent bel et bien tous les deux. <strong>Le</strong> dernier<br />

tome de la trilogie reprend donc tout du début. <strong>Le</strong> roman est divisé en deux parties : l’histoire<br />

de Lucas et celle de Klaus. D’un ordre non chronologique, on peut enfin découvrir ce qui est<br />

réellement arrivé aux jumeaux. Pour faciliter votre compréhension, ci-dessous se trouve un<br />

résumé de l’histoire chronographique ! Cependant, révéler l’histoire des deux jumeaux vous<br />

enlèverait tous les punchs du bouquin. Je ne raconterai donc que l’histoire de leur famille et<br />

une partie de celle de Lucas.<br />

L’histoire de leur famille<br />

Venant tout juste de débuter, la guerre mobilise tous les hommes de la région. <strong>Le</strong> père<br />

des jumeaux, un journaliste, n’y fait pas exception. Après avoir annoncé son départ à ses<br />

fils, le père des deux garçons entretient une conversation en privé avec sa femme.<br />

Écoutant aux portes, les jumeaux entendent la conversation de leurs parents. <strong>Le</strong>ur père<br />

avoue à leur mère qu’en plus d’aimer elle et les garçons, il aime aussi une autre femme<br />

qui, elle, attend un bébé. Il envisage d’aller vivre avec elle jusqu’à son départ pour la<br />

guerre : après tout, il n’en reviendrait peut-être pas. Il lui avoue aussi vouloir divorcer<br />

après la guerre. La mère des jumeaux est furieuse. Avec un pistolet, elle tire plusieurs<br />

coups de feu, entraînant la mort de son mari. Lucas est touché dans le dos par une balle<br />

perdue.<br />

L’histoire de Lucas, alias Claus<br />

Après avoir été gravement blessé par cette balle de pistolet, Lucas reste plusieurs mois<br />

dans le coma à l’hôpital : c’est un véritable miracle qu’il ne soit pas mort. Après son<br />

réveil tardif, Lucas est envoyé dans un centre de réhabilitation. Quelques années suivant<br />

son arrivée, le bâtiment fut entièrement démoli par un bombardement. Lucas s’en sort<br />

indemne. Puisqu’il n’a apparemment plus de famille, l’État confie l’enfant à une vieille<br />

paysanne. Celle-ci demeure dans une autre ville, près de la frontière. Lucas la<br />

surnomme Grand-Mère et celle-ci l’appelle fils de chienne. Il doit travailler dur pour<br />

gagner son pain quotidien. En soirée, il écrit dans ses Grands Cahiers 6 . Grand-Mère<br />

meurt lorsque Lucas est âgé de 15 ans. Peu après ce triste évènement, un homme<br />

demande à Lucas de l’aider à traverser la frontière. Marchant sur une mine, l’homme<br />

mourut, laissant le passage libre pour Lucas. De l’autre côté de la frontière, Lucas dit aux<br />

autorités trois mensonges : qu’il a 18 ans 7 , qu’il s’appelle Claus T. 8 et que l’homme mort<br />

était son père 9 . Il apprend la langue et il subvient à ses propres besoins. À 49 ans,<br />

Lucas, alias Claus, décide de passer la dernière partie de sa vie dans sa ville natale. Il<br />

souhaite retrouver, Klaus, son frère jumeau. Mais qu’en est-il de Klaus ? Lui qui était le<br />

seul en bonne santé suite à la fusillade. Qu’en est-il advenu ? La mère des jumeaux estelle<br />

encore en vie ? Pour le découvrir, je vous propose d’entamer la lecture du <strong>Troisième</strong><br />

<strong>Mensonge</strong>.<br />

5 : Pour un très bon résumé, consulter le site suivant : http://mneia.org/biling/clf/f_auteur/f_krist2.htm<br />

6 : <strong>Le</strong> Grand Cahier étant le premier tome de la trilogie, Lucas invente des évènements qui auraient bel et bien pu se<br />

produire. Il écrit ces cahiers comme si sont frère Klaus, était avec lui. Ce qui nous porte à croire, en lisant La Preuve (2 ième<br />

tome) que Lucas souffre de schizophrénie.<br />

7 : Alors qu’il n’a que 15 ans. Il est brillant, car à cet âge (18 ans), il est majeur et peut vivre seul.<br />

8 : Probablement en l’honneur de son frère Klaus, qu’il n’a jamais revu depuis l’incident.<br />

9 : Il dit aux autorités être orphelin pour ne pas avoir à retourner dans sont pays d’origine et, ainsi, devenir citoyen officiel<br />

de son nouveau pays.


Maude Roussin © 9 janvier 2008<br />

<strong>Le</strong>s Jumeaux – Lucas & Klaus<br />

En lisant <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong>, toutes nos croyances à l’égard des jumeaux<br />

s’écroulent. 10 Dans <strong>Le</strong> Grand Cahier 11 , les jumeaux sont des garçons attachants qui<br />

deviennent, peu à peu, arides et indifférents à tout ce qui leur arrive. Par la suite, La<br />

Preuve 12 vient tout chambouler. À la fin de ce deuxième tome, Lucas/Claus semble jouer<br />

un double jeu, ce qui perd totalement le lecteur. Bref, tous les lecteurs ayant conclu que<br />

Lucas était schizophrène, sont quelque peu déroutés par les dernières pages du second<br />

tome de la trilogie. C’est avec le <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> que l’on découvre enfin la vérité.<br />

Par le biais de quelques citations, je tenterai de vous démontrer qui sont véritablement<br />

Lucas «et/ou» Claus.<br />

Étant ivre le soir de son anniversaire, Lucas parle de son frère à ses compagnons de<br />

buverie. Ici, tout le monde connaît son histoire. Il est à la recherche de son frère avec<br />

qui il a vécu ici jusqu’à l’âge de 15 ans. Tout le monde sait que Lucas attend son frère qui<br />

reviendra, lorsqu’il apprendra que son jumeau est revenu de l’étranger. Lucas pense :<br />

« Tout cela n’est qu’un mensonge. Je sais très bien que dans cette ville, chez<br />

Grand-Mère, j’étais seul, que même à cette époque j’imaginais seulement que<br />

nous étions deux, mon frère et moi, pour supporter l’insupportable solitude. » 13<br />

Explications : On peut déduire de cette citation qu’après le drame familial. Lucas se<br />

sentait tellement seul, qu’il s’est inventé un frère imaginaire afin de combler l’absence<br />

de son jumeau. Une question que me hante depuis quelque tant : pourquoi s’être<br />

inventer un frère, un être qu’on aime, et écrire des «exercices» et des évènements<br />

épouvantables plutôt que de quelque chose de plus joyeux pour se remonter le moral ?<br />

Je n’ai toujours pas trouvé la réponse !<br />

Lucas converse avec l’officier. Celui-ci vient de lui annoncer son rapatriement dans<br />

l’autre pays, puisque son visa est expiré. Il lui dit cependant que, dans quelques mois, il<br />

pourra revenir quand bon lui semblera et même immigrer ici pour y passer ses derniers<br />

jours.<br />

« - Pour moi, ce sera trop tard. Je suis atteint d’une maladie de cœur. Si je suis<br />

revenu, c’est parce que je voulais mourir ici. Quant à mon frère, il n’a peut-être<br />

jamais existé.<br />

L’officier dit :<br />

- Oui, c’est cela. Si vous continuez à raconter des histoires au<br />

sujet de votre frère, on va croire que vous êtes fou.<br />

- C’est ce que vous pensez aussi ?<br />

Il secoue la tête :<br />

10 : Du moins les miennes !<br />

11 : Premier tome de la trilogie<br />

12 : Second tome de la trilogie<br />

13 : <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> cit. p.68


Maude Roussin © 9 janvier 2008<br />

- Non, je pense seulement que vous confondez la réalité avec la littérature. Votre<br />

littérature. Je pense aussi que vous devez retourner dans votre pays, réfléchir un<br />

peu et revenir ensuite. Définitivement, peut-être. C’est ce que je souhaite pour<br />

vous, et pour moi. » 14<br />

Explications : Je trouve la réponse de l’officier assez exact. <strong>Le</strong>s deux premiers livres<br />

sont, effectivement, un mélange de vérité et de mensonges. La base est vraie, mais ce qui<br />

l’entour est faux. <strong>Le</strong> second livre nous fait notamment part de l’esprit perdu de Lucas.<br />

On remarque incontestablement, qu’il n’est plus le même. | 15 <strong>Le</strong> Grand Cahier s’est<br />

conclu par la séparation des jumeaux ou, autrement dit, la séparation du «nous». <strong>Le</strong><br />

«nous» du Grand Cahier abandonné d’une de ses composantes aurait dû faire place un<br />

« je », mais le « je » a plutôt été remplacé par un « il » ou plutôt le narrateur<br />

Lucas/Claus. Ce n’est que dans <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> qu’on retrouvera ce «je»<br />

convoité apparaîtra en la personne de Claus/Lucas. Au commencement, cela nous mène<br />

à penser que le personnage schizophrène du Grand Cahier (et de La Preuve) n’a plus<br />

besoin du double et assume pleinement une identité unique. Il va de soi qu’une telle<br />

interprétation serait décente s’il n’y avait qu’un seul narrateur. Or, ce n’est pas le cas.<br />

<strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> est double, comme si le « nous » du Grand Cahier s’était enfin<br />

séparé d’une façon légitime et vraisemblable.<br />

De l’autre côté de la frontière, Lucas remplit et signe les papiers qui serviront à faire sa<br />

carte d’identité. Il y glisse trois mensonges :<br />

« L’homme avec qui il a traversé la frontière n’était pas son père.<br />

L’enfant n’a pas 18 ans.<br />

Il ne s’appelle pas Claus. » 16<br />

Explications : Cet extrait justifie selon moi le titre du roman. <strong>Le</strong> troisième mensonge,<br />

par rapport à la citation non pas par rapport au titre, porte sur l'identité du fuyard.<br />

Autrement dit, le troisième mensonge que dit Lucas/Claus est celui qui nous plonge dans<br />

une zone nébuleuse du Grand Cahier à La Preuve. | « <strong>Le</strong>s deux premiers volets de<br />

la trilogie sont des versions assez librement adaptées de la vie des jumeaux proposée<br />

dans le troisième volet, comme la trilogie est une adaptation assez libre du passé de<br />

Kristof qui dit être « retournée dans son enfance, dans des choses très pénibles » qu'elle<br />

a vécues et qu'au départ il y avait son frère et elle, puis que cela s'est transformé (elle en a<br />

fait des jumeaux). Selon les propres dires de Kristof, la trilogie a une base<br />

autobiographique. Il est donc légitime de se demander si le(s) jumeau(x) ne serai(en)t<br />

pas (des) double(s) de l'auteure, les deux facettes de sa double personnalité d'exilée. » 17<br />

14 : <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> cit. p.72-73<br />

15 : À partir de ce point jusqu’à la fin du paragraphe, le texte est inspiré d’un livre de Michèle Bacholle intitulé Un passé<br />

contraignant<br />

16 : <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> cit. p.80<br />

17 : Passage tiré d’un livre de Michèle Bacholle intitulé Un passé contraignant


Maude Roussin © 9 janvier 2008<br />

Quelques semaines suivant sa traversée de la frontière, Lucas entretient une<br />

conversation avec Peter, un homme de la ville. Il lui remet sa carte d’identité de son<br />

nouveau pays et lui pose plusieurs questions. Il lui demande entre autres qu’est-ce qu’il<br />

veut faire plus tard et Lucas, qui est désormais Claus, répondit écrivain. Claus l’informe<br />

qu’il a déjà commencé à écrire dans ces Grands Cahiers.<br />

« - Je suis vraiment curieux de voir de savoir ce que contiennent ces cahiers.<br />

Est-ce une sorte de journal ?<br />

- Non, ce sont des mensonges.<br />

- Des mensonges ?<br />

- Oui. Des choses inventées. Des histoires qui ne sont pas vraies, mais qui pourraient<br />

l’être. » 18<br />

Explications : Je trouve la réponse de Claus très intéressante. Il avoue ici que ses cahiers<br />

ne sont que des mensonges. Toutefois, il dit également que ces mensonges pourraient<br />

être vraisemblables, ce qui est tout à fait exact. Il aurait pu simplement dire qu’ils<br />

étaient inventés, mais il tenait, selon moi, à faire part de la tristesse des évènements<br />

avant que Peter lise les cahiers. Que même si ces évènements ne se sont jamais produits,<br />

Claus a énormément souffert !<br />

<strong>Le</strong> Père de famille est mobilisé pour aller à la guerre. Avant son départ, il annonce à sa<br />

femme qu’il est aussi amoureux d’une autre femme : ce qui provoque le drame.<br />

« - […] Je m’occuperai toujours des garçons et de toi. Mais j’aime aussi une<br />

autre femme. Peux-tu comprendre cela ?<br />

- Non. Je ne peux pas, et je ne veux pas le comprendre.<br />

Nous entendons un coup de feu. Nous ouvrons la porte du salon. C’est Mère qui<br />

a tiré. Elle tient le revolver de Père. Elle tire encore. Père est par terre, Mère tire<br />

toujours. À côté de moi, Lucas tombe, lui aussi. Mère jette le revolver, elle hurle,<br />

elle s’agenouille à côté de Lucas. […] » 19<br />

Explications : Voici simplement le passage qui atteste le drame et que Lucas et Klaus<br />

existent bel et bien tous les deux.<br />

Critiques & Appréciations<br />

« Agota Kristof fait preuve d’une maîtrise incroyable dans sa façon de mener toute cette<br />

histoire au long des trois volumes ! Alors que le premier est cent pour cent cohérent et<br />

forme une histoire complète à lui tout seul, le second détruit tout, ainsi que le début du<br />

troisième. Il nous faudra attendre la seconde moitié du troisième volume pour<br />

18 : <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> cit. p.84<br />

19 : <strong>Le</strong> troisième <strong>Mensonge</strong> cit. p.114


Maude Roussin © 9 janvier 2008<br />

comprendre à nouveau. Et toujours cette même écriture analytique qui conserve toute sa<br />

force ! 4,5/5 » 20<br />

« Dans le <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> qui révèle la vérité, malmenée, cachée durant ces trois<br />

épisodes romanesques, la guerre est finie, cette guerre qui a séparé les deux moitiés d'un<br />

tout. De mensonge en mensonge, de confusion savamment entretenue par A. Kristof en<br />

morceaux de vie atypiques et désolants […], le <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> nous plonge dans<br />

cette atmosphère si particulière de la trilogie du Grand Cahier. Après lecture, on a<br />

l'impression que l'auteur nous a menti depuis le début. […] Mais on lit la trilogie non<br />

pour la beauté de l'histoire, qui est somme toute peu novatrice (la recherche d'un frère<br />

perdu). C'est vraiment toute une atmosphère, à la fois spatiale, car les descriptions de<br />

l'auteur sont évocatrices, mais aussi et surtout une atmosphère psychologique. 5/5 » 21<br />

« On retient son souffle sur ce dernier volet d'Agota Kristof. On ralentit sa lecture pour<br />

ne pas finir trop vite ce livre et pour ne pas quitter ses jumeaux. C'est une trilogie pour<br />

nous transporte. Qui nous redonne goût à la lecture.<br />

J'adore cette écriture qui n'en fait pas trop, qui nous donne des images plein la tête.<br />

Je suis tellement emballée par ces 3 livres que j'en parle à tout mon entourage et ici<br />

aussi ! À LIRE ABSOLUMENT. 5/5 » 22<br />

Pourquoi lire « <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> » ?<br />

La trilogie des jumeaux est devenue un quasi classique de la littérature française. La<br />

trilogie est absolument à mettre sur votre liste de lecture si ce n’est pas déjà fait !<br />

Cependant, je vous recommande fortement de commencer par le premier tome. De cette<br />

façon, vous comprendrez davantage l’histoire des jumeaux. Pour tous les adeptes<br />

d’Agota Kristof, vous reconnaîtrez probablement que son style d’écriture est unique en<br />

son genre et que la trilogie est tout simplement époustouflante ! Je conseille ce dernier<br />

tome à tous, sauf aux cœurs sensibles. Cependant, pour les cœurs sensibles je qui aurait<br />

uniquement lu <strong>Le</strong> Grand Cahier, je vous conseille grandement de poursuivre la trilogie,<br />

puisque les deux tomes suivants sont beaucoup moins rudes. Je dis moins rude, mais<br />

certainement pas moins bon ou, encore moins, moins déconcertant. Aucun des trois<br />

romans n’est le maillon faible de la trilogie. L’un ne va pas sans l’autre et c’est à<br />

l’évidence ce qui rend cette série si particulière. À moins qu’il ne soit «un troisième<br />

mensonge», le dit dernier de la trilogie clôt vécu des jumeaux et est un élément majeur;<br />

un incontournable. <strong>Le</strong> <strong>Troisième</strong> <strong>Mensonge</strong> est une lecture qui en dit beaucoup, tout en<br />

restant légère. Si légère, qu’il ne vous faudra que quelques jours pour en faire la lecture<br />

entière ! À lire à tout prix !<br />

20 : Source : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4920<br />

21 : Source : http://www.ciao.fr/Troisieme_<strong>Mensonge</strong>_<strong>Le</strong>__Avis_675650<br />

22 : Source : http://www.amazon.fr/Troisi%C3%A8me-<strong>Mensonge</strong>-coffret-CD/dp/2878092945

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