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Cheikh Mouhamadou<br />
Bamba Thioune<br />
MON MON MON VIATIQUE<br />
VIATIQUE<br />
POUR POUR LE LE RAMADAN<br />
RAMADAN<br />
RAMADAN<br />
Contacts:<br />
chemobat@hotmail.com<br />
(221) 77 654 98 90<br />
(221) 76 837 04 67
AVANT-PROPOS<br />
Je cherche, auprès de Dieu, une protection<br />
contre les malices de Satan le lapidé... Seigneur !je<br />
me mets sous Ta Protection contre les coups<br />
d'aiguillon des démons ; et je me mets, Seigneur<br />
!sous Ta Protection, afin qu'ils (les démons) ne<br />
soient jamais présents en moi.<br />
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,<br />
que la Bénédiction de Dieu se répande sur notre<br />
Seigneur et Maître Muhammad, sur sa noble<br />
famille et sur ses vertueux compagnons ; et qu'Il<br />
leur assure la Paix.<br />
Ceci est une compilation d’enseignements<br />
coraniques et prophétiques sur le jeûne du mois<br />
béni de Ramadan.<br />
La traduction des versets coraniques qui y sont<br />
cités est celle du Cheikh Si Hamza Boubakeur,<br />
ancien Recteur de l’Institut musulman, de la<br />
mosquée de Paris. Quant aux hadiths<br />
(enseignements prophétiques, mis entre guillemets<br />
et en italique) ils sont en grande partie tirés du<br />
Recueil de hadiths prophétiques sur le jeûne,<br />
rassemblés et traduits en français par le Bureau de<br />
Paris de la Ligue Islamique Mondiale.<br />
D’autres enseignements sont tirés de diverses<br />
œuvres telles Les Itinéraires de Paradis de Cheikh<br />
Ahmadou Bamba Mbacké « Khâdimu-r-Rasûl »,<br />
fondateur du Mouridisme.<br />
Notre intention est d’en faire un viatique pour le<br />
Ramadan. Aussi invoquons-nous le Pourvoyeur des
Créatures, le Majestueux, qu’elle soit agréée, et<br />
qu’elle soit profitable à tous les musulmans. Qu’elle<br />
nous fasse obtenir une récompense énorme au<br />
moment de rendre l’âme, et au jour du<br />
Rassemblement. Et que le Seigneur rétribue<br />
chacun de nous par Sa Compassion et Son Pardon,<br />
bien avant notre angoisse ; par la Grâce du<br />
Flambeau des Créatures Muhammad, sur lui la Paix<br />
et le Salut éternel de Dieu, sur sa famille, sur ses<br />
honorables compagnons, tant que le bien guidé<br />
jouit d’une fin heureuse.<br />
Nous sollicitons aussi des prières de la part de<br />
tous ceux qui la regarderont, la liront, et surtout de<br />
ceux qui l’étudieront. « Car, comme le dit le Cheikh<br />
Ahmadou Bamba dans son Itinéraires du Paradis,<br />
la prière profite au mort, dans sa tombe, tout<br />
comme il profite au vivant, et procure de belles<br />
récompenses aux serviteurs de Dieu. »<br />
« Il n’y a ni moyen, ni puissance si ce n’est en<br />
Dieu, le Sublime, l’Incommensurable ». « Dieu nous<br />
suffit ; quel Bon Garant ! »<br />
Que le début de cette œuvre soit béni, que sa fin<br />
soit agréée. Amen!
INTRODUCTION<br />
Au Nom de Dieu Clément et Miséricordieux, que<br />
le Salut et la Paix soient sur notre Prophète, sur sa<br />
famille et sur ses nobles Compagnons.<br />
Quatrième pilier de l'Islam, le jeûne consiste à<br />
s'abstenir, pour la Face de Dieu, de manger, de<br />
boire, ou de commettre tout acte (tels les rapports<br />
sexuels, le fait de fumer…) pouvant annuler le<br />
jeûne, de l'aurore au coucher du soleil, et ce<br />
pendant tout le mois de Ramadan (le neuvième du<br />
calendrier lunaire, hégirien).<br />
Au début, les musulmans jeûnaient le jour de<br />
« Âchûrâ » (dixième du premier mois lunaire).<br />
Quelques temps après l'on jeûna les trois premiers<br />
jours de chaque mois. Puis au mois de « Cha'bân »<br />
(le huitième) de l'an deux de l'hégire (début de l’an<br />
musulman) Dieu instaura le jeûne du mois de<br />
Ramadan : « O vous qui croyez, il vous est<br />
prescrit de jeûner à l'instar de ceux qui vous ont<br />
précédés, afin que vous manifestiez votre<br />
piété. » (Le Coran, sourate 2, verset 183)<br />
Le jeûne renferme divers bienfaits :<br />
• « il constitue l'aumône purificatrice du corps »,<br />
• « il est la moitié de l'endurance (qui est ellemême<br />
la moitié de la foi) ».<br />
• il est rétribué par le Seigneur Lui-même car, dit<br />
le Très Haut, par la voix du Prophète<br />
(PSL) :« Tout acte du fils d’Adam lui<br />
appartient excepté le jeûne, car (le jeûne)<br />
est à Moi et c’est Moi Qui en accorde la<br />
récompense… »
• « Lorsque vient (le mois de) Ramadan, les<br />
Portes du Paradis sont grandes ouvertes, les<br />
Portes du Feu solidement fermées et les<br />
démons soigneusement enchaînés »,<br />
• « Il y a dans le Paradis une Porte dénommée<br />
« Ar-Rayân » par laquelle entreront les<br />
jeûneurs le jour de la Résurrection. Personne<br />
d'autre qu'eux n'y entrera. On dira : "Où sont<br />
les jeûneurs?" Alors ils se lèveront, nul autre<br />
qu'eux n'y entrera, et, lorsqu'ils auront pénétré,<br />
(cette porte) sera fermée et nul n'y entrera<br />
plus. Et qui entrera par cette porte n’aura plus<br />
jamais soif. »…<br />
• « si l’on savait ce qu’il y a de bénédictions dans<br />
le mois de Ramadan, mon peuple (sic)<br />
souhaiterait que la période de ce mois<br />
embrassât l’année toute entière »<br />
• « Il y a trois (personnes) dont la supplique n’est<br />
pas rejetée : le jeûneur lorsqu’il rompt son<br />
jeûne, l’imam [toute personne exerçant dans un<br />
certain domaine un pouvoir ou une direction<br />
quelconque en prenant comme base la Loi<br />
Islamique] équitable et celui qui subit une<br />
injustice… »<br />
• « Qui donne à un jeûneur de quoi rompre (son<br />
jeûne) a la même récompense que lui, sans<br />
que rien ne soit diminué de la récompense du<br />
jeûneur»<br />
• « Les anges prient sur le jeûneur lorsque l’on<br />
mange chez lui (et cela) jusqu’à ce que l’on ait<br />
terminé (de manger) » …
I. Le jeûne du mois de Ramadan :<br />
Le jeûne du mois de Ramadan est une<br />
prescription à caractère d'obligation divine. Celui<br />
qui l’observe convenablement en sera dûment<br />
rétribué et celui qui s’en défend, sauf contrainte et<br />
s’il ne s’en repent… en sera puni,<br />
On commence le jeûne à la vue de la nouvelle<br />
lune de Ramadân et on le rompt à la vue de celle<br />
de « Chawwâl » (dixième mois) ; que le mois soit de<br />
vingt-neuf ou de trente jours.<br />
Celui qui jeûne un jour de doute (est-ce le dernier<br />
de « Cha'bân » ou le premier de Ramadan ?) devra<br />
le compenser à la fin du mois du jeûne ; même si,<br />
par la suite, et sans même avoir ni bu ni mangé, il<br />
avait acquis la certitude que le dit jour faisait bien<br />
partie du Ramadan. Il devra tout de même<br />
s’abstenir de manger … pendant tout le reste de la<br />
journée. Il en est de même pour celui qui n’a été<br />
mis au courant de l’apparition de la lune que le<br />
lendemain (premier jour de Ramadan). Celui-ci<br />
devra aussitôt cesser de manger et de boire mais<br />
devra tout aussi le compenser à la fin du Ramadan.<br />
Le jeûne s’accomplit de l’aurore au coucher du<br />
soleil. Quand on a des doutes sur le lever du jour,<br />
on doit s’abstenir de manger ... De même quand<br />
l’homme se trouve au matin en état d’impureté<br />
légale ou quand la femme ayant eu ses menstrues<br />
(ou lochies) est redevenue ‘pure’ avant l’aurore et<br />
que l’homme comme la femme n’ont procédé au<br />
lavage qu’après l’aube, l’un et l’autre jeûneront<br />
valablement ce jour-là.
1. Les conditions de validité :<br />
Pour être astreint au jeûne, il faut être musulman,<br />
en pleine possession de ses facultés mentales,<br />
valide, à l'état sédentaire, et majeur. S'il s'agit de la<br />
femme, elle ne doit pas avoir la souillure du sang<br />
des menstrues ou de l'accouchement.<br />
En effet, il est permis au malade et au voyageur,<br />
dans un voyage qui permet d'écourter la prière de<br />
ne pas jeûner ces jours, et de les compenser à la<br />
fin du Ramadan. Un tel voyage, pour une cause<br />
admise par la religion, doit s’étaler sur quatre<br />
« barîd-s », quarante-huit milles, soit plus de<br />
soixante-dix kilomètres... Mais si le malade ne<br />
craint pas pour sa santé et si le voyageur désire<br />
jeûner : leur jeûne est valable et est d'ailleurs même<br />
plus profitable pour eux. Le mineur, non plus, n'est<br />
pas astreint au jeûne. Il lui faudra attendre sa<br />
puberté pour l’être. Il peut tout de même jeûner à<br />
titre d'entraînement. Aussi, en sera t-il rétribué !<br />
Quant à la femme qui a ses règles et celle qui a du<br />
sang de l'accouchement, il leur est formellement<br />
interdit de jeûner. Toutefois, elles devront<br />
compenser à la fin du Ramadan. Aussi, devrontelles<br />
toujours vérifier leur état (de pureté) avant<br />
l'aube pour savoir si elles peuvent désormais jeûner<br />
ou non:<br />
- Si l’écoulement s’arrête avant celle-ci, ou au<br />
même moment : qu’elles se purifient et jeûnent.<br />
- S’il cesse après l’aube : elles ne jeûneront pas<br />
ce jour.<br />
- Si elles hésitent sur l’heure, est-ce avant ou<br />
après l’aube : qu’elles observent tout de même
le jeûne ; mais elles devront le compenser à la<br />
fin du Ramadan ; du fait de l’incertitude.<br />
2. La pratique du jeûne :<br />
Le jeûne comporte aussi bien des Actes<br />
Obligatoires que des Actes Traditionnels, des<br />
pratiques méritoires et d’autres qui y sont jugés<br />
blâmables.<br />
2.1. Les actes obligatoires du jeûne :<br />
Ils sont au nombre de deux, à savoir :<br />
• l'intention (de jeûner tout le mois), et<br />
• l'abstention vis-à-vis de tout ce qui est<br />
susceptible de rompre le jeûne (manger,<br />
boire, faire l'acte sexuel…) et ce, pour la<br />
Face de Dieu.<br />
L'intention est formulée à l'apparition de la<br />
nouvelle lune marquant la fin de « Cha'bân »<br />
(huitième mois) et le début de « Ramadân ». Elle<br />
peut, volontairement, être renouvelée dans chaque<br />
nuit du mois du jeûne, mais elle ne se fait pas de<br />
jour.<br />
Ainsi, à la vue de la nouvelle lune (et de toute<br />
autre nouvelle lune ; marque du début du mois<br />
lunaire), le fidèle dira :<br />
« Allâhu Akbar, Allâhumma ahillahu 'alaynâ bi-lamni<br />
wal îmâni wa s-salâmati wal islâmi wa-t-tawfîqi<br />
limâ tuhibbu wa tardâ. Rabbunâ wa Rabbuka<br />
(Al)lâhu. »
(« Allah est le Plus Grand ! Seigneur !fais que ce<br />
mois passe sur nous par la prospérité, la foi, la<br />
sécurité et l'Islam, en accord avec tout ce que Tu<br />
aimes et qui Te plais. Notre Seigneur et ton<br />
Seigneur est Allah. »)<br />
2.2. Les actes traditionnels du jeûne :<br />
Ils sont au nombre de trois, à savoir :<br />
• hâter la rupture après le coucher du soleil,<br />
avec, de préférence, une datte – fraîche – ou<br />
de l'eau, et en commençant par la formule<br />
suivante: «Allâhumma laka çumtu wa bika<br />
âmantu wa 'alâ rizqika aftartu, faghfirlî mâ<br />
qaddamtu wa mâ akhartu. »<br />
(« Seigneur !c'est pour Ta Face que j'ai<br />
jeûné, et en Toi je crois. Pardonne-moi ce (les<br />
péchés) que j'ai fait par anticipation, et ce que<br />
j'ai fait avec retardement »). Ainsi, tu prononces<br />
la « Tasmiya » : « Bismi l-Lâhi ! » (« Au Nom<br />
de Dieu ! »), et tu consommes ta datte…<br />
o S’évertuer à accomplir la prière du<br />
crépuscule au plus vite.<br />
• prendre le plus tardivement possible le dernier<br />
repas (« Sahûr ») dans la nuit ; avant la prière<br />
de « Fajr » (« Prenez le ‘sahûr’, dit le Prophète<br />
– PSL – car il y a de la baraka dans le<br />
‘sahûr’. »), et<br />
• s'abstenir de paroles obscènes et<br />
inconvenantes, de calomnies, de mensonges,<br />
d'injures, de regarder tout ce qui est prohibé,<br />
de marcher dans sa direction, de l'écouter<br />
quand on en parle ou d'en parler soi-même…
Car, d'après la tradition prophétique, lorsque<br />
l'on jeûne sans pour autant se garder<br />
d'accomplir de mauvaises actions, le résultat<br />
n'en est que la soif et la faim.<br />
2.3. Pratiques méritoires du jeûne :<br />
Il est recommandé, pendant le mois de<br />
Ramadan, d'augmenter les œuvres pies (récitation,<br />
lecture, écoute du Saint Coran) et d'observer, de<br />
nuit, les prières à pauses dites « tarâwîh ». « Celui<br />
qui (les) observe, avec foi (profonde en Allah) et<br />
pour se faire un mérite auprès de Dieu, ses péchés<br />
antérieurs lui sont pardonnés ».<br />
Elles se font par couples de « rakk’a » et la<br />
récitation s’y fait de préférence à voix haute ;<br />
comme pour toutes les prières de nuit. Leur nombre<br />
n'est pas fixe, mais d'après une tradition racontée<br />
par Aïcha (Dieu soit satisfait d'elle) le Prophète<br />
(PSL) ne faisait pas plus de douze « rakk'a », qu'il<br />
faisait suivre d'un « witr » à « rak'a » unique ; et ce,<br />
que ce soit en période de Ramadan ou non. Le<br />
fidèle peut les dire seul ou à la suite d'un imam, à la<br />
mosquée ou ailleurs. L'on peut suivre la<br />
programmation suivante, tirée du Kitâbu qurratil<br />
'ayni ... de Serigne Shuhaybu Mbacké. Les bienfaits<br />
y sont largement énumérés.<br />
Nuits<br />
Nomb<br />
re de<br />
« rakk<br />
'a »<br />
1 ère nuit 10<br />
Sourates à réciter dans chaque « rakk'a » ;<br />
après la Fatiha<br />
« Al qadr », « Al kâfirûn » et « Al<br />
ikhlâs » (2 fois chaque)
2 ème nuit 6 « Al kawçar » (10 fois)<br />
3 ème nuit 6 « Al qadr » et « Al kâfirûn » (4 fois chaque)<br />
4 ème nuit 4 « Al kâfirûn » (3 fois)<br />
5 ème nuit 4 « Ach-charh » (1 fois), « Al ikhlâs » (3 fois)<br />
6 ème nuit 2 « Al ikhlâs » (12 fois)<br />
7 ème nuit 6<br />
« Al kâfirûn » et « Al ikhlâs » (7 fois<br />
chaque)<br />
8 ème nuit 2 « Al ikhlâs » (12 fois)<br />
9 ème nuit 4 « Al masad (3 fois), Al ikhlâs (1 fois)<br />
10 ème nuit 4 « Al kursiyy (1 fois), Al qadr (12 fois)<br />
11 ème nuit 4<br />
« Al qadr », « Al kâfirûn » et « Al<br />
ikhlâs » (7 fois chaque). Après la prière dire : «<br />
Lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâhil 'aliyyil 'azîm »<br />
(70 fois), puis « Allâhumma çalli 'alâ Sayyidinâ<br />
Muhammadin wa sallim » (70 fois)<br />
12 ème nuit 10 « Al ikhlâs » (6 fois)<br />
13 ème nuit 2 « Al ikhlâs » (5 fois)<br />
14 ème nuit 8 « An-naçr » (7 fois)<br />
15 ème nuit 6 « An-naçr » (1 fois), « Al likhlâs » (35 fois)<br />
16 ème nuit 2 « Az-zulzilat » (10 fois)<br />
17 ème nuit 12 « Al qadr » et « Al ikhlâs » (2 fois chaque)<br />
18 ème nuit 10<br />
« Al A'lâ », « Al kâfirûn » et « Al ikhlâs »<br />
(1 fois chaque)<br />
19 ème nuit 6 « Al ikhlâs » (7 fois)<br />
20 ème nuit 8 « Al qadr » (1 fois), « Al ikhlâs » (3 fois)<br />
21 ème nuit 4 « Al ikhlâs » (20 fois)<br />
22 ème nuit 2<br />
« Al A'lâ », « Al qadr », « Al ikhlâs »,<br />
« Al fallaq » et « An-nâs » (3 fois chaque)<br />
23 ème nuit 4 « An-naçr » et « Al ikhlâs » (5 fois chaque)<br />
24 ème nuit 6 « Al ikhlâs » (3 fois)<br />
25 ème nuit 8 « Al ikhlâs » (4 fois)<br />
26 ème nuit 10 « Al qâriat » (1 fois), « Al ikhlâs » (5 fois)<br />
27 ème nuit 12 « Al qadr » (10 fois)<br />
28 ème et 4 « At-tîn », « Al kâfirûn » et « Al ikhlâs »
29 ème nuit<br />
30 ème nuit<br />
(5 fois chaque). Après la prière faire autant<br />
« istiqfâr » («Astaghfirul Lâha…») que possible<br />
6 « Al ikhlâs » (11 fois) ou<br />
4<br />
« Al kâfirûn » et « Al ikhlâs » (25 fois<br />
chaque)<br />
Il est tout aussi à noter parmi les pratiques<br />
surérogatoires excellentes du mois de Ramadan, la<br />
retraite spirituelle qu’il est convenu d’appeler<br />
« i’tikâf ». Elle doit être ininterrompue et ne se fait<br />
que dans les mosquées (ou grandes mosquées où<br />
se fait la prière du vendredi là où elles existent).<br />
Elle se fait, suivant la tradition, pendant les dix<br />
derniers jours de Ramadan, jours durant lesquels il<br />
n’est pas permis d’avoir des rapports sexuels ; de<br />
jour comme de nuit. « Lorsque venaient les dix<br />
(dernières nuits du mois de Ramadan), rapporte<br />
Aicha – que Dieu soit satisfaite d’elle – le Prophète<br />
(PSL) arrangeait ses vêtements (pour la prière)<br />
vivifiait ses nuits (par l’adoration d’Allah) et réveillait<br />
sa famille ».<br />
Le fidèle qui fait l’« i’tikâf » ne doit sortir de son<br />
lieu de retraite que pour satisfaire aux humaines<br />
nécessités. Il y entrera avant le coucher du soleil (la<br />
veille) du jour où il veut commencer sa retraite.<br />
Il est permis, au cours du jeûne, de se servir du<br />
cure-dent, de se faire appliquer des ventouses, à<br />
moins qu'on ne craigne que cela ne provoque une<br />
grande faiblesse, de prendre des piqûres, des<br />
remèdes pour les oreilles, les narines et les yeux.<br />
De même, les restes d'aliments demeurés dans la<br />
bouche, les insectes (par exemple : mouches ou<br />
moucherons) qui entreraient dans la bouche, le
vomissement involontaire (si rien ne retourne dans<br />
la gorge) et les rêves mouillés (émission de sperme<br />
pendant un rêve diurne) ne rompent pas le jeûne.<br />
Cependant, si le vomissement est provoqué, le<br />
jeûne devient nul ; aussi devra-t-on le compenser.<br />
Si, en plus, une partie de la vomissure retourne<br />
dans la gorge alors il incombera aussi bien la<br />
compensation que l’expiation (« kaffâra »).<br />
2.4. Pratiques blâmables du jeûne :<br />
Il est blâmable pour une personne en situation de<br />
jeûne de :<br />
• goûter de la nourriture,<br />
• mâcher tout ce qui se mange, en vue par<br />
exemple de le donner à un enfant,<br />
• faire des caresses ou des baisers à son<br />
épouse. Car s’il en sort le liquide prostatique<br />
(appelé « madhyu »), l’on devra compenser ce<br />
jour. Si, au-delà, l’on en vient à éjaculer (du<br />
sperme), il incombera aussi bien la<br />
compensation que l’expiation.<br />
• dormir d’une manière exagérée. Pour y<br />
échapper, éviter de trop se gaver à l’aube ou<br />
au soir. Car, quiconque se remplit l’estomac,<br />
l’arrose abondamment et dort profondément,<br />
celui-là se rend l’égal des animaux car<br />
beaucoup de biens lui échappent ; il perd et<br />
périt. Son ventre devient lourd et son cœur<br />
‘obstrué’ et assombri. Détourné, de la sorte, de<br />
la mention de Dieu, il croit avoir jeûné, mais<br />
n’obtiendra rien le jour de la résurrection.
• tenir des propos obscènes. Le Prophète (PSL)<br />
dit à ce sujet que « celui que ne s’abstient pas<br />
d’être un hypocrite dans le discours et dans<br />
l’action, Dieu n’a pas besoin qu’il s’abstienne<br />
de manger et de boire. »<br />
En effet le jeûne ne consiste pas seulement<br />
à s’abstenir de manger et de boire, car que de<br />
jeûneurs parmi les gens, qui n’auront de leur<br />
jeûne que la faim et la soif ; paroles du<br />
Prophète (PSL).<br />
La pratique du jeûne doit occuper tous les<br />
membres, tous les organes, lesquels doivent<br />
s’abstenir de tout ce qui entache le jeûne. L’on<br />
doit s’abstenir de tout ce qui est prohibé, de<br />
marcher dans sa direction, de l’écouter quand<br />
on en parle ou d’en parler soi-même. De même<br />
le jeûneur doit s’abstenir de toute mauvaise<br />
pensée au même titre que le manger et le<br />
boire.<br />
3. La nuit de la destinée (« laylatul qadr ») :<br />
C’est la nuit de la Révélation du Coran, de son<br />
original primordial au ciel le plus bas, pour ensuite<br />
être révélé graduellement par l’ange Gabriel au<br />
Prophète Mouhamad (PSL) sur une durée de vingt<br />
trois ans ; à la Mecque puis à Médine.<br />
En effet, Dieu dit à la sourate 97 du Saint Coran:<br />
« En vérité, Nous l’avons (le Coran) révélé en la<br />
nuit de la destinée ! Et qui est-ce qui te fera<br />
connaître ce qu’est la nuit de la destinée ? La<br />
nuit de la destinée vaut mieux que mille mois !
Les anges et l’Esprit descendent du [ciel] avec<br />
la permission de leur Seigneur, [chargés] de<br />
tout ordre. C’est une nuit de paix jusqu’au lever<br />
du jour ! »<br />
« Celui qui passe (cette) nuit, enseigne la<br />
tradition, en veille et prière et (dont l’adoration)<br />
coïncide (effectivement avec l’avènement de cette<br />
Nuit), ses fautes passées lui sont pardonnées. »<br />
On considère généralement qu’elle correspond à<br />
la vingt-septième (27 ème ) nuit du mois de Ramadan.<br />
Mais selon d’autres sources dont Cheikh Ahmadou<br />
Bamba Mbacké, qui nous transmet le calendrier cidessous,<br />
tenu des anciens érudits, elle demeure<br />
mobile ; dans la deuxième moitié.<br />
Ainsi :<br />
• si le premier jour du mois est un dimanche,<br />
la nuit de la destinée correspond à la nuit du<br />
vingt-six (26) au vingt-sept (27) ;<br />
• si le premier jour du mois est un lundi, la nuit<br />
de la destinée correspond à la nuit du dixhuit<br />
(18) au dix-neuf (19) ;<br />
• si le premier jour du mois est un mardi, la<br />
nuit de la destinée correspond à la nuit du<br />
vingt-quatre (24) au vingt-cinq (25) ;<br />
• si le premier jour du mois est un mercredi, la<br />
nuit de la destinée correspond à la nuit du<br />
seize (16) au dix-sept (17) ;
• si le premier jour du mois est un jeudi, la nuit<br />
de la destinée correspond à la nuit du vingtdeux<br />
(22) au vingt-trois (23) ;<br />
• si le premier jour du mois est un vendredi, la<br />
nuit de la destinée correspond à la nuit du<br />
vingt-huit (28) au vingt-neuf (29) ;<br />
• si le premier jour du mois est un samedi, la<br />
nuit de la destinée correspond à la nuit du<br />
vingt (20) au vingt-un (21).<br />
Le Prophète (PSL) recommandait (à notre mère<br />
Aïcha, que Dieu soit satisfait d’elle) d’y répéter, le<br />
plus possible : « Allâhumma innaka ‘afuwwun<br />
(karîmun) tuhibbul ‘afwa fa’fu ‘annî. »<br />
(« Seigneur c’est Toi l’Indulgent (Honorable) ; Tu<br />
aimes l’indulgence ; soit (donc) indulgent à mon<br />
endroit »).<br />
On y recommande aussi, entre autres actes de<br />
dévotion :<br />
• une prière de deux « rakk’a », avec dans<br />
chacune d’elle : une fois la sourate liminaire<br />
(« Al fâtiha ») et sept fois la sourate 112 (« Al<br />
Ikhlâs »).<br />
o Après quoi, dire « Astaghfirul-l-Lâha wa<br />
atûbu ilayhi » (70 fois) ; (« Je demande<br />
pardon à Dieu et à Lui je me repens. »)<br />
• une prière de douze « rakk’a », avec dans<br />
chacune d’elle : une fois la sourate liminaire<br />
(« Al fâtiha ») et douze fois la sourate 97 (« Al<br />
Qadri »).<br />
• une prière de quatre « rakk’a », avec dans<br />
chacune d’elle : une fois la sourate liminaire
(« Al fâtiha »), une fois la sourate 108 (« Al<br />
kawçar ») et sept fois la sourate 112 (« Al<br />
Ikhlâs »).<br />
Cette prière préserve des terreurs de la<br />
tombe et de l’agonie douloureuse.<br />
• une prière de quatre « rakk’a », avec dans<br />
chacune d’elle : une fois la sourate liminaire<br />
(« Al fâtiha »), une fois la sourate 102 («Attakkâçur<br />
») et trois fois la sourate 112 (« Al<br />
Ikhlâs »).<br />
L’on se verra construire des châteaux aux<br />
Paradis. De même, cette prière allège les<br />
douleurs de l’agonie, les affres de la mort ainsi<br />
que les châtiments de la tombe ; avec la<br />
permission de Dieu.<br />
4. La prière du dernier vendredi de Ramadan :<br />
Elle se fait en vue de ‘rattraper’ les prières<br />
omises, par mégarde, dans le passé. On rapporte<br />
avoir tenu de Abu Bakr (que Dieu soit satisfait de<br />
lui) que le Prophète (PSL) a dit qu’elle constitue un<br />
rattrapage de quatre cents ans. Quant à ce qui est<br />
rapporté d’Ali : elle constitue un rattrapage de mille<br />
ans.<br />
Elle se fait en quatre « rakk’a », avec un seul<br />
« tachahhud », au dernier. L’on formule l’intention<br />
de prier quatre « rakk’a », en compensation des<br />
prières omises et on prononce le « takbir »<br />
d’intronisation : « Allâhu Akbar ». Réciter dans<br />
chaque « rakk’a » une fois la « fatiha » (sourate<br />
liminaire), quinze (15) fois « Al Qadr » (n° 97) et<br />
quinze (15) fois « Al kawçar » (n°108). A la fin de la
prière, faire cent (100) fois la prière sur le Prophète<br />
(PSL) : « Allâhumma çalli ‘alâ Sayyidinâ<br />
Muhammadin wa sallim ».<br />
5. La fête de la rupture du jeûne (« 'îd al fitri ») :<br />
Elle intervient à l’apparition de la nouvelle lune,<br />
après vingt-neuf (29) ou trente (30) jours de jeûne.<br />
Quant à la prière du jour (le lendemain, premier<br />
de « Chawwâl ») elle est une recommandation<br />
prophétique pour tout musulman (hormis les<br />
femmes, les esclaves et les voyageurs).<br />
Son temps va du lever effectif du soleil à la prière<br />
de midi et elle se fait en deux « rakk’a », sans appel<br />
ni rappel.<br />
Faire sept « takbîr » (« Allâhu Akbar ») dans la<br />
première « rakk’a », y compris le « takbîr »<br />
d’intronisation ; puis six dans la deuxième, y<br />
compris celui que l’on prononce en se relevant de la<br />
première « rakk’a ».<br />
Réciter de préférence la sourate liminaire « Al<br />
fâtiha » suivie de la sourate « Al a’lâ » (n°87) da ns<br />
la première « rakk’a » et, dans la deuxième, « Al<br />
fâtiha » et « Ach-chams » (n°91).<br />
NB : N’élevez les bras que pour le « takbîr »<br />
d’intronisation.<br />
6. La zakat de la rupture (« zakkât al fitri ») :<br />
Elle constitue une recommandation prophétique,<br />
et consiste à donner environ deux kilogrammes et<br />
demi de la nourriture de base du pays, en<br />
aumône ; pour soi-même, son/ses épouses, ses
enfants mineurs, ses parents, s’ils n’en ont pas les<br />
moyens et aussi pour ses protégés ; bref pour toute<br />
personne vivant sous sa tutelle.<br />
« Le jeûne du mois de Ramadan, enseigne le<br />
Prophète (PSL), est suspendu entre le ciel et la<br />
terre. Dieu ne l’acceptera qu’après l’acquittement<br />
de l’aumône du « fitr ».<br />
La distribuer de préférence avant d’aller prier,<br />
aux ayants droit, qui sont les mêmes que pour la<br />
« zakat » : « … les pauvres, les indigents… » (Le<br />
Coran, sourate 9, verset 60)<br />
II. Du jeûne compensatoire et de l'expiation :<br />
Il est permis au malade et au voyageur, dans un<br />
voyage qui permet d'écourter la prière, de ne pas<br />
jeûner ces jours, et de les compenser à la fin du<br />
Ramadan. Mais si le malade ne craint pas pour sa<br />
santé et si le voyageur désire jeûner : leur jeûne est<br />
valable et est d'ailleurs même plus profitable pour<br />
eux. (cf. Le Coran : sourate 2, verset 184)<br />
Quant à la femme qui a ses règles et à celle qui a<br />
du sang de l'accouchement, il leur est formellement<br />
interdit de jeûner. Toutefois, elles devront<br />
compenser à la fin du Ramadan.<br />
De même, la femme enceinte et la nourrice qui<br />
craignent un danger sur leurs personnes sont<br />
autorisées à différer leur jeûne et à le compenser<br />
ultérieurement.<br />
Cependant, si la crainte va à l'enfant que la<br />
première porte dans son sein, ou au nourrisson que
la deuxième allaite, alors elles devront, surtout pour<br />
la seconde (car pour la première il y a divergence),<br />
se racheter, moyennant une nourriture à un pauvre<br />
; un par jour.<br />
Il en est de même pour celui qui, au début du<br />
Ramadan, n'aurait pas encore satisfait à la<br />
compensation des jours de jeûne du Ramadan<br />
précédent.<br />
Cette nourriture équivaut à un « mudd » (0,75<br />
gramme) de céréales, ou son équivalent en argent,<br />
pour chaque jour de jeûne non observé ; en plus de<br />
la compensation.<br />
Il est recommandé au vieillard très avancé en<br />
âge, et à l'impotent qui sera par la suite incapable<br />
de jeûner, de fournir cette dite nourriture, laquelle<br />
nourriture leur servira de compensation.<br />
Quant à celui qui rompt volontairement le jeûne,<br />
en mangeant, en buvant, ou en coïtant, il lui<br />
incombe aussi bien la compensation qu'une<br />
expiation (« kaffâra »). L'expiation, en ce cas,<br />
consiste, par ordre de préférence, à nourrir soixante<br />
pauvres, à raison du « mudd » susmentionné pour<br />
chaque pauvre, à affranchir un esclave, ou à jeûner<br />
deux mois de suite.<br />
III. Du jeûne surérogatoire :<br />
• « Celui qui jeûne le mois de Ramadan et le fait<br />
suivre de six jours du mois de « Chawwâl », à<br />
condition que l’un des jours ne soit pas le premier<br />
de « Chawwâl » qui est le jour de la fête de la<br />
rupture du jeûne, c’est comme s’il avait jeûné toute<br />
sa vie. »
Commencer de préférence le premier dimanche<br />
ou le premier mercredi suivant la fête.<br />
Il est tout aussi recommandé de jeûner :<br />
• les troisième (3 ème ) et dixième (10 ème ;<br />
« ‘Âchûrâ ») de « Muharram » ; premier mois<br />
lunaire,<br />
• le vingt-septième (27 ème ) de « Rajab »<br />
(septième mois lunaire),<br />
• le quinzième (15 ème ) de « Cha’bân » (huitième<br />
mois lunaire)<br />
• le vingt-cinquième (25 ème ) de « Dhul qi’da »<br />
(onzième mois lunaire),<br />
• le neuvième (9 ème ; jour de « ‘Arafat ») de<br />
« Dhul hijja » ; douzième mois lunaire,<br />
• un jour sur deux, comme le faisait le prophète<br />
David (salut sur lui). Car, enseigne le Prophète<br />
(PSL), « la meilleure (forme) de prière<br />
(adressée) à Dieu Très Haut est celle de David<br />
et la meilleure (forme) de jeûne (adressée) à<br />
Dieu Très Haut est (aussi) celle de David. Il<br />
dormait la moitié de la nuit, se levait le tiers<br />
(pour prier) et se rendormait le sixième. Aussi<br />
jeûnait-il un jour sur deux.»<br />
• trois jours par mois : « celui qui le fait c’est<br />
comme s’il avait jeûné tout le temps. »<br />
Cependant il est répréhensible de jeûner pendant<br />
toute l’année. « Celui qui jeûne toute l’année n’a<br />
pas jeûné du tout. »<br />
Il est tout aussi interdit de jeûner :<br />
• un jour douteux (est-ce le dernier de<br />
« Cha’bân » ou le premier de Ramadan?)
• les jours des deux fêtes (celle de la fin de la<br />
rupture du jeûne, « 'îd al fitri », et celle du<br />
sacrifice, « ‘îd al adhâ » ou « ‘îd al kabîr ». Par<br />
contre pour celle-ci, s’abstenir de manger du<br />
matin au retour de la prière. L’on rompra alors<br />
son ‘jeûne’ avec le foie du mouton sacrifié.)<br />
• les trois jours qui suivent directement la fête du<br />
sacrifice ; c’est-à-dire les onzième, douzième et<br />
treizième du mois de « dhul hijja »).<br />
Par ailleurs une femme ne doit pas jeûner sans<br />
la permission de son mari ; si ce n’est au mois de<br />
Ramadan.<br />
CONCLUSION:<br />
Ici s'achève – dans la louange de DIEU – ce que<br />
nous avions l’intention de réunir ; en vue du viatique<br />
pour le Ramadan, mois du jeûne par excellence.<br />
C'est une compilation de divers enseignements<br />
sur le Ramadan et sur le jeûne, élaborée pour la<br />
FACE de Dieu auprès de Qui nous espérons une<br />
rétribution dont l'effet sera continu et éternellement<br />
répandu sur tous Ses serviteurs. Il servira, nous<br />
l’espérons, de « compagnon de voyage » durant<br />
tout le mois béni de Ramadan ; ce mois dont « le<br />
début est miséricorde, le milieu rédemption des<br />
péchés et la fin prémunition contre l’enfer ».<br />
« Le mois de Ramadan (neuvième du calendrier<br />
musulman, lunaire) est celui au cours duquel le<br />
Coran fut révélé, pour servir de bonne direction<br />
aux hommes, d'explication claire aux préceptes<br />
[divins], de critère à la vérité et à l'erreur. » (S.
2, verset 185). C’est un mois de privation et de<br />
dévotion accrue ; par la lecture (et/ou écoute) du<br />
Coran et les veillées nocturnes. Ses nuits sont<br />
bénies. Aussi, « Celui qui (les) passe en veille et<br />
prière, avec foi (profonde en Allah) et pour se faire<br />
un mérite auprès de Dieu, ses péchés antérieurs lui<br />
sont (-ils) pardonnés ».<br />
De même « le Jeûne et le Coran intercèderont en<br />
faveur du serviteur le Jour de la Résurrection. Le<br />
Jeûne dira : « O mon Seigneur ! Je l’ai empêché de<br />
se nourrir et de (satisfaire) son désir : prends-moi<br />
donc comme intercesseur en sa faveur ! ». Et le<br />
Coran dira : « Je l’ai empêché de dormir la nuit :<br />
prends-moi donc comme intercesseur en sa<br />
faveur ! ». Et ils intercèderont. »<br />
Sachons tirer profit d’un pareil mois. Ne<br />
provoquons personne et n’y répondons pas non<br />
plus. Faisons-nous miséricorde et implorons celle<br />
du Très Haut. Augmentons nos actes de dévotion et<br />
recherchons-y l’agrément de Dieu…<br />
Que la Bénédiction Divine se multiplie<br />
éternellement sur l'Intercesseur comblé de Faveurs,<br />
du Nom de AHMAD, sur sa famille et sur ses<br />
compagnons. Grâce est rendue à son Maître, de la<br />
part de l'esclave et serviteur du nom de<br />
Mouhamadou, homonyme du serviteur du Prophète<br />
(PSL), auteur de cette dite compilation.<br />
Que Dieu nous gratifie de Son secours et qu’Il<br />
agrée nos actes de dévotion... Amen !<br />
« Combien Glorieux est ton SEIGNEUR,<br />
SEIGNEUR de la TOUTE -PUISSANCE, se<br />
dérobant à tout ce qu'ils imaginent - Paix sur les
Envoyés - Louange à DIEU MAÎTRE DES<br />
MONDES. »
Table des matières<br />
Avant-propos…………….……....……….…………. i<br />
Introduction……….………………….….. page 1<br />
I. Le jeûne du mois de Ramadan..…. page 3<br />
1. Les conditions de validité …….. .page 4<br />
2. La pratique du jeûne……..…….. page 5<br />
2.1. Les actes obligatoires ….…. page 5<br />
2.2. Les actes traditionnels…….. page 6<br />
2.3. Pratiques méritoires …....…. page 7<br />
2.4. Pratiques blâmables....….. page 10<br />
3. La nuit de la destinée (« laylatul qadr »)<br />
……………………………….….. page 11<br />
4. La prière du dernier vendredi de<br />
Ramadan ………….…….….…..page 14<br />
5. La fête de la fin de la rupture du jeûne<br />
(«'îd al fitri ») …………………. page 14<br />
6. La zakat de la rupture (« zakkât al fitri »)<br />
……………………………….….. page 15<br />
II. Du jeûne compensatoire et de l'expiation<br />
………………………………....... page 16<br />
III. Du jeûne surérogatoire……..…. page 17<br />
Conclusion……………………………... page 19<br />
Thiès, Août 2009,<br />
« Cha’bân » 1430 H