Dynamiques agraires dans la haute vallée de la Barousse du ...

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2.5.2. Le XVIII e siècle Pour étudier le XVIII e siècle, les sources utilisables sont les compoix de Sost 119 et d’Esbareich 120 et les données paléoenvironnementales. La superficie déclarée continue à poser un problème majeur entre le XVIII e siècle et le XIX e siècle. 47% 8% 85% 1% 14% Sost Figure 9 : Répartition des sols selon les compoix de Sost et d’Esbareich du XVIII e siècle 2% 28% Esbareich 119 Archives départementales des Hautes-Pyrénées, 431 E dépôt 1. 120 Archives départementales des Hautes-Pyrénées, 158 E dépôt 1. champ champ/herm pré/herm pré pré/champ pré/champ/herm 3% 0% 12% 0% 0% champ champ/herm pré/herm pré pré/champ pré/champ/herm 63
On compte 3197ha à Sost et 868ha à Esbareich en 1833 et respectivement seulement 380 et 292 à la date de confection du compoix. Ceci peut s’expliquer par le fait que la majeure partie du territoire baroussais appartenait à l’ensemble des communes et non à une en particulier. Par exemple, aucune parcelle de bois ou de forêt n’apparait dans les compoix. De plus, les terres dites « nobles » ne sont pas déclarées, on en a l’exemple au quartier de Peyremilla. Les prés arrivent en première position dans les deux communes. Les appellations comme "pré herm" sont tirés du compoix. C’est une même déclaration dans laquelle on lit « plus pré et herm ». Il est donc impossible de savoir la superficie du pré et de l’herm en particulier. L’appellation "champ" se retrouve dans les deux registres, Esbareich fait mention de "terre" à la différence de Sost. Pour simplifier les statistiques, j’ai regroupé les appellations "champ" et "terre" sous le nom "champ". A Sost, plus d’un quart des biens déclarés sont un pré ou un champ associé à une partie en herm : Il y a donc une partie non négligeable de terre en repos même si la jachère reste mimine par rapport à l’étendue de Sost et à celles des communautés. Les occurrences de Calluna dans la Zone 5 du diagramme confirment la présence de lande au XVIII e siècle. A Esbareich, il n’y a pas de mention de herm, ce qui sous-entend, comme on le voit dans le diagramme que la vallée est largement exploitée. La démographie est très forte : Jacqueline Mansas 121 compte 6375 habitants au XVIII e . Les bois, on l’a vu, ne sont pas déclarés dans les compoix, on peut seulement supposer qu’avec la Coutume de 1300, les Baroussais coupaient tout le bois qu’il leur fallait puisqu’ils y étaient autorisés. La Réformation forestière de Louis de Froidour n’empêche en rien la dégradation des bois. Cependant, grâce aux données paléoenvironnementales et notamment au diagramme pollinique on voit que la hêtraie-sapinière s’est encore raréfiée et que le noisetier est quasiment absent. Cette dernière information indique que les bas versants sont exploités pour l’agriculture et l’élevage. Le chêne est toujours là, cette espèce se renouvelle assez vite et a son importance pour le pastoralisme. Un procès 122 de la Table de marbre datant de 1704 121 e e MANSAS Jacqueline, Les Communautés de Barousse et la forêt du XVII au XIX siècle, Thèse, Toulouse Le Mirail, 1983, 325 p. 122 Archives départementales de la Haute-Garonne, 8B 417 (10B 10C 29). 64
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