Dynamiques agraires dans la haute vallée de la Barousse du ...

Esbareich.
Le village le plus productif est Sost avec 22 hl par ha contre 2,7 hl/ha à
Etaient cultivés : le froment, le méteil, le seigle, le sarrasin, les maïs/millet 134 , la
pomme de terre. Armand Sarramon 135 nous indique que la culture du maïs
commençait à remplacer celle du " blé noir " dans la vallée voisine de la Neste. Le
diagramme palynologique confirme ces cultures.
Le seigle, le sarrasin et le méteil s’accommodent des terrains les plus pauvres
et les plus légers. Ils étaient donc largement cultivés en Barousse car faciles à faire
pousser sur les terrains granitiques.
La pomme de terre est aussi importante puisqu’elle occupe 26% de la
production des trois villages. Cependant on n’en retrouve aucune trace dans le
diagramme.
Répartition de la
production agricole de la
Haute-Barousse (%)
Froment Méteil Seigle Sarrasin Maïs/Millet Pommes
de terre
11,57 14,84 19,28 9,26 17,82 25,78
Tableau 5 : Répartition de la production agricole de la Haute-Barousse en 1837
L’instituteur Senmartin nous précise que le seul engrais utilisé était le fumier,
car « les engrais chimiques sont suspects » 136 . L’assolement biennal était pratiqué,
s’alternait millet/maïs ou millet/pomme de terre. L’outillage était simple : charrue,
herse, houe, bêche, faux et faucille. L’instituteur mentionne tout de même la batteuse
mécanique.
134
La statistique de 1837 les place dans la même colonne sans distinction entre les deux. Armand
Sarramon nous explique à la page 348 des Quatres Vallées que divers noms sont donnés au millet
comme le blanc, le carré ou le blé d’Espagne et qu’ainsi "son identification devient parfois douteuse".
135
SARRAMON Armand, Les Quatre Vallées : Aure, Barousse, Neste, Magnoac : essai historique,
Albi, 1954, p. 353.
136
ARRIEU Claude, La Barousse de mains de maîtres : une vallée au cœur des Pyrénées racontée
par ses instituteurs (1887) : vingt-six monographies intégrales des villages présentées et annotées par
Claude Arrieu, Aspet, 2000, p. 231.
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