de planches

A
VetAgro Sup
Gompvî Whérino"*
de Lyon
Bibliothèque
Fonds Ancien
Cet ouvrage fait parti du fonds ancien de la bibliothèque de VetAgro
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valorisation du fonds ancien, ces ouvrages numérisés sont
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Recueil de planches, sur les sciences [...] Seconde livraison, en deux
parties. Première partie
Par D. Diderot et D'Alembert (1763)
Cote de l'ouvrage : 3404-2 (328 pages)
PDF généré : pages 1 à 328 soit 328 pages
Document créé le 28-05-2011 à 18h09
Mis à jour le 10-09-2010

:/jï eJ. / 4 ^
D E P L A N C H E S
S U R
LES SCIENCES
ET LES ARTS.
5

DE NC H
S U R
LES SCIENCES 3
L E S A R T S L I B É R A U X
E T
LES ARTS MÉCHANIQUES
Chez
AVEC LEUR EXPLICATION.
SECONDE LIVRAISON, EN DEUX PARTIES,
P R E M I E RE P A RT I E. Z33 Planches.
A P A R I S , .
BRIASSON, rue Saint Jacques , à la Science,
DAVID, rue & vis-à-vis la Grille des Mathurins»
LE BRETON, Imprimeur ordinaire du Roy, rue de là Harpe.
DURAND, rue du Foin , vis-à-vis Ut petite Porte des Mathurins.
M. D C C. LXIIL
A y E C APPRO S'A TI ON ET PRIVILEGE DU, ROT.

AVIS AUX RELIEURS,
Pour la direâion des deux Volumes de la fécondé LÎvraifon.
P REFACE & Feuilles préliminaires ... 14 Pages.
Explication du Balancier 2 Pages.
Balancier j Planches,
Explication du Métier à bas & Faifeur de bas
au métier $ Pages.
Métier à faire des bas 7 Planches,
dontfix doubles.
Travail du Bas au métier 4Planches,
dont deux doubles.
Explication du Batteur-d'Or . . . i Page.
Batteur-d'Or 2 Planches.
Explication du Blanc de baleine 1 Page.
Blanc de baleine ............. 1 Planche.
Explication du Blanchiflàge des toiles .... 1 Page.
Blanchiflàge des toiles t Planches.
Explication du Blaf on » 26 Pages.
Blafôn . ................ 27 Planches,
dont une triple.
Explication du Boifïèlier . ; 1 Page.
Boiflèlier ................. 2 Planches.
Explication du Bonnetier à la foule ..... 1 Page.
Bonnetier à la foule 2 Planches.
Explication du Boucher 1 Page.
Boucher ................. 2 Planches.
Explication du Bouchonnier 1 Page.
Bouchonnier . 1 Planche.
Explication du Boulanger 1 Page.
Boulanger . .............. .
1 Planche,
Explication du Bourrelier & Bourrelier-Bâtier
. . . . 3 Pages.
Bourrelier & Bourrelier-Bâtier 7 Planches.
Explication du Bour fier 2 Pages.
, Bourfier 3 Plancher.
Explication du Boutonnier Faifeur de moules
de bouton, Boutonnier en métal ...... 2 Pages.
F Rontifpice 4 Pages.
Explication du Charron 2 Pages.
Charron ................. 7 Planches,
dont une double.
Ex plication de la Chafle .......... 31 Pages.
Chafle ... . ............ .
23 Planches.
Explication du Chauderonnier 2 Pages.
Chauderonnier 4 Planches.
Explication de la Chimie 4 Pages.
f Laboratoire * Planche.
Chimie < Cara&eres . • 4 Planches.
L Autres 19 Planches ,
dont len.tfeß répété par bis.
Explication de la Chirurgie : 4 Pages.
Chirurgie ?9Planches,
compris le Frontifpice qui n'eßpas numéroté , &
les Planches 13 & 14 , qui font répétées par bis.
Explication de la Chorégraphie ou Danfe . . 1 Page.
Chorégraphie ou Danfe . . 2 Planches.
Explication du Blanchiflage des cires .... 1 Page.
Blanchiflàge des cires 3 Planches.
Explication du Girier 2 Pages.
Cirier ................. 4 Planches.
Explication de la Fabrique de cire d'Efpagne. 1 Page.
Cire d'Efpagne 2 Planches.
Explication du Cifeleur & Damafquineur . . 1 Page.
Cifeleur & Damafquineur 2 Planches.
Explication du Cloutier-Groffier ...... 1 Page.
Cloutier-Greffier 2 Planches.
Explication du Cloutier d'épingles , Page.
Cloutier d'épingles z Planches.
PREMIERE PARTIE.
Boutonnier Faifeur de moules de bouton ,
Boutonnier en métal
Explication du Boyaudier . . ....
Boyaudier . . . .
Explication de la Braflerie
Braflerie
Explication du Brodeur . . * . * ' *
Brodeur ^
Explication de la Fonderie en caraéfceres . .
Fonderie en caradteres
Explication des caraâ eres anciens & mod.. .
Caractères anciens & modernes
Explication de l'Ecriture .
Ecriture
Explication du Cardier
Cardier
Explication du Cartier
_ Cartier .
Explication du Cartonnier & GaufiGreur en
carton' .
Cartonnier & Gauffreur en carton ....
Explication du Ceinturier
Ceinturier
, Explication du Chaînetier . . . . .
Chainetier
Explication du Cbamoifeur & Mégifilet . . .
Chamoifeur & Mégifïier
Explication du Chandelier
Chandelier
Explication du Chapelier
Chapelier
Explication de la Charpente .........
Charpente
SECONDE PART I E.
6 Plânches.
1 Page.
1 Planche.
1 Page.
5 Planches.
1 Page.
2 Planches.
3 Pages.
8 Planches.
*1 Pages.
Planches.
16 Pages.
16 Planches.'
1 Page.
1 Planche.
5 Pages.
6 Planchesi-
: Page.
2. Planches.
1 Page.
2 Planches.
1 Page.
3 Planches.
2. Pages.
y Planches*
1 Page.
2 Planches
I Page.
3 Planchesi
11 Pagesî
; Planches t
à caufe des n. 30 & 3p qui font redout
blés. Il y à ij Planches doubles.
Explication du Coffretier-Malletier-Bahutier 1 Page.
Coffretier-Malletier-Bahutier 3 Pla nches«
Explication du Confifeur . 3 Pages.
Confifeur ............. . . j Planchesi
Explication de la Corderie 2 Pages.
Corderie ^Planches i
dont deux doubles ;len. 4 a été omisr
Explication du Cordonnier & Bottier .... 2 Pages.
Cordonnier & Bottier 2 Planchesi
Explication du Corroyeur t Page.
Corroyeur ................ 2 Planches^
Explication du Coutelier * Page.
Coutelier 2. Planches.
Explication du Découpeur & Gauffreur ... 1 Page.
- Découpeur & Gauffreur 3 Planches!
Explication de la Dentelle & Façon du point. 1 Page.
Dentelle & Façon du point l ..... . 3 Planches«
Explication du Deflein Pages.
Deflein ... 38 Planches,
dont une double.
Explication du Diamanta ire 1 Page.
Diamantaire 3 P lanches,
dont la premiere eß répetée par bis.
.Explication du Diftillateur d'eau-de -vie ... 1 Page.
Diftillateur d'eau-de-vie ......... 1 Planche.
Explication du Doreur : . 2 Pages.
Doreur 4 Planches!)
Explication de la Draperie 2 Pages.
Draperie Hanches i
dont deux doubles.

HHHiiœœœeea
ETAT détaillé felon l'ordre alphabétique des 434 Planches contenues dans les deux Parties
de cette féconde Livraifon.
Balancier. 5 Planches.
1. A Ttçlier du balancier, 8c opérations, avec les ou-
•*"*- tils, comme enclumes, bigornes, cifailles, &c*
&difîerens ouvrages, comme balances, pefons, &c.
2. Fléaux, fimple, à crochet, à boîte ; romaine -, autres
pefons^ fimple, à tiers-point, à reflort, & détails
du fléau.
3. Fléau à boîte façonnée, & fès parties.
4. Balance de bureau, boîte avec fès poids, pile, poids
détaillans , &c.
f. Po'ds de karat, trébuchet, &c. *
•Faifeur de bas au métier , & Faifeur de métier à has.
3 Planches fimples, & 8 doubles équivalantes
à 19.
Faifeur de métier à bas.
1. Boutique d'un faifeur de bas au métier; chargeufe
de rochets-i le rouet ; ouvrier qui travaille ; fût du
métier à bas ; le rouioir.
2. Détail du fût; poulie; détail des parties du métier,
& leur premier affembiage.
5. Suite du détail des parties du métier, & leur fécond
& troifieme affemblages.
4. Suite du détail des parties du métier, & leur quatrième
aiïêmblage.
j. Suite du détail des parties du métier, 8c leur cinquième
& fixieme affemblages.
6. Suite dn détail des parties du métier, & leur feptieme
& huitième aflêmblages.
7. Suite du détail des parties du métier, Se leur neuvième
affembiage.
Faifeur de bas au mèàsr.
I. Ouvrages faits au métier, 8c diverfès opérations
de l'ouvrier. Premiere opération, ou le cueillir;
fécondé opération, ou le foncer du pié ; troifleme
operation , ou amener fous les becs ; quatrième
opération, ou le former aux petits coups, avec les
produits de ces opérations.
%. Cinquième opération, ou le coup de pre fie ; fixieme
opération, ou l'abbatage ; feptieme opération,
ou le crocher, avec les produits de ces opérations.
3. Outils, & autres opérations ; comme relever des
mailles, tournille, chevalet, preflfe, moule à ondes,
moule à refTort, jauge, façons des bas, &c.
4. Suite des outils propres aux deux arts, comme machine
à percer les chaiïès des aiguilles , bille ,
poinçon,moule à fondre les plombs, griffe,fraife,
pointot, &c.
Batteur (Tor. 2 Planches.
1. Boutique d'un batteur d'or, ouvrier au fourneau,
ouvrier qui bat, ouvrier qui retire les feuilles du
chaudret, &c. ouvriers qui paffent au laminoir, &c.
avec une partie des outils, comme Finftrument à
preffèr & lecher la baudruche, le livret, le caucher,
les fourreaux, la tenaille,les couteaux, &c.
2. Suite des outils, le banc, le fourneau, les tenailles,
fes marteaux, le moulin ou laminoir,avec fes détails.
Blanckijfage des toiles. 2 Planches.
1. Les différens atteliers de ce travail. Premier attelier
où l'on dépouille la foude & les cendres de leurs
ièls, avec les outils, comme bacs, cuviers, chaudières
> &c. Second attelier, ou pré à étendre les
toiles, avec les outils 8c commodités, &-c. Troifieme
attelier, ou le frottoir, avec les outils, comme
baquets,chantier, tinette, écuelles , chaifè ou
inftrument à égoutter, &c.
2. Suite des outils, comme écope, rouioir, porterouleau,
mailloir, Ô>c.
Blaion. 2.6 Planches fimples, & 1 triple, équivalantes
à 25 Planches.
P R E M I E R E PA R T I E .
1. Des boucliers 8c des couleurs.
3> 4) f» 6, 7, 8, p, 10, 11, 12. Suite des couleurs;
avec volet, lambrequin, & figures de chevaliers
au tournois.
13. Armoiries des pape, cardinaux, cardinàux-ducs &
pairs, cardinaux aflociés à l'ordre, archevêques,
archeveque primat, archevêques princes de l'Empire
, archevêque de Reims, grand-aumônier de
France, archevêques aflociés à l'ordre, évêques,
eveques ducs 8c p airs, évêques comtes 8c pairs ,
evêques alfociés à l'ordre , évêques princes, &c.
14. Abbé proto-notaires, abbayes feculieres, abbayes
de chanoines réguliers, abbeflè de faint Antoine,
prieur & ptfoto-notaire, grands chantres, &c. *
Des calques, des cafques de ducs & princes, de
marquis, de comtes & vicomtes, de barons, de
gentilhomme ancien chevalier, de gentilhomme
de trois races, de nouveaux annoblis, &c.
Oriflamme, hauflè-col, pique, couronnes, Ô>c.
1?. Armoiries de l'empereur, des rois de France, d'Efpagne,
de Naples, de Portugal, de Pologne, de
Sardaigne, de Danemarck, de Suede, d'Angleterre,
de Prufie, du czar.
16. Du grand duc deTofcane, du roi des Abyfiîns, de
f archiduc, de leleéèeur de Cologne, de l'électeur
de Baviere, de la république de Venilè, du préfet
de Rome, de l'empereur de la Chine, du fultaa,
du roi de Perfè, du grand mogol, de l'empereur
du Japon, de la république de Gènes.
17. De la république de Genève , des Cantons fùifles;
du premier prince du fang de France, du connétable,
du chancelier, de duc & pair, du doyen des
maréchaux de France, du maréchal de France, de
l'amiral, du général des galeres, du vice-amiral,
du grand maître d'artillerie.
18. Du grand maître de France, du grand chambellan ;
du grand écuyer, du grand bouteiiler - échanfôn ,
des grands pannetier, véneur, fauconnier, louvetier,
maréchal des logis, prévôt, du capitaine des.
gardes de la porte,du colonel général de l'infanterie.
ip. Du colonel général de la cavalerie françoifè, du
colonel général des dragons, du colonel général
des gardes françoifès, du colonel général des fuiilès
8c giifons, du premier président „ d'un préfident
à mortier, du prévôt de Paris, de marquis, comte»
baron, vidame,vicomte.
20. Des places & des noms des places principales «de
Vécu ; écu d'honneur au bas du pennon.
Des partitions de l'écu, des écartelure^ & divifîons,'
écuŒon à dextre, écuflon à feneftre.
21. Arbre généalogiquepour la connoiflance des alliances
fupérieures & inférieures, afeendans, defeendans,
& de la manière de faire les preuves de nebleffe.
22. Des fupports, moines, firennes, levrettes, ours,
hermines, griffons, aigles, lion paons à tête humaine
, eignes, cerfs aîlés, -i _s, &c.
23. Des ordres militaires; ordres de la fainte ampoule,"
de S- Michel, du S. Efprit, militaire de S. Louis,
royal 8c militaire de S. Lazare, &c.
24. Suite des ordres, ordre de chevalerie de laCoa-,
corde , &c. *
2f. Suite des ordres, ordre des Chérubins & des Séra->
phins, d-c.
26. Suite des ordres, ordre de faint Blaifè 8c de la
Vierge, &c.
27. Suite des ordres, ordre des chevaliers de l'épée, &c.
Des croix , 8c de la maniéré de pofer les lambrequins.

i*
4
BoiJJelier. z PlanchiS.
i. Boutique, avec travaux, ouvrages Se o utils.
i. Suite du travail, des ouvrages & des outils.
Bonnetier de la. foule. z Planches.
-I. L'intérieur d'une fabrique, ouvriers qui drapent,
tondent, foulent, &c. outils & ouvrages.
Elévation géometrale de la fotiloire, plan de la fouloire,
(on élévation laterale, fa coupe par le milieu,
-a. Suite des outils, comme bernaudoir, broche double,
pincettes, ratifïoire, &c.
Boucher, z Planches.
ï. La tuerie, Se ce qui s'y fait, avec les outils du boucher.
4. Suiferie, avec les opérations Se les outils.
Bouchonnier. i Planche.
4e. La boutique du bouchonnier Se fès opérations, avec
les outils, comme la bannette, l'établi, les couteaux,
&c.
Boulanger, i Planche»
k. La boutique d'un boulanger ; garçons occupés à paîtl'ir
, à pefer la pâte, A feiic les pains , à enfourner,
avec les outils; le four vu de face, détai ls du four,d^.
Bourrelier Se Bourrelier-Bâtier. 7 Planches.
is. Boutique du bourrelier; ouvriers qui coupent le
cuir, qui percent»qui coufent, qui cirent le fil,0>c.
outils,comme l'écoffroi,Ies pinces, les couteaux,
le ferre-attache, &c.
i. Harnoi de cheval de carrofle, avec fon détail,
-3. -Habillement de tête du cheval.
-4. Suite de l'habillement de tête du cheval,fous barbe,
derriere de la muferole, œilleres, frontières, &c.
Harn ois d'un cheval du milieu, harnois des fixiemes
chevaux, quand il y en a fix.
5. Boutique du bourreiier-batier ; ouvriers occupés à
•couper., à piquer & à coudre ; outils.
-45. Harnois d'un cheval de brancard ; harnois d'un cheval
de tirage,
Harnois d'un limonnier ; harnois d'un chevillier;
harnois d'un mulet Se d'un âne.
Bourfier. 3 Planches.
^Boutique du bourfier; ouvriers qui fe fervent du
coupoir, qui coufènt ; ouvrages, comme parafol,
détail du parafol, &c.
2.. Sui te des ouvrages, comme bonnets, trouflès, bourfès,
Se des outils.
5. Coupes d'ouvrages, comme culottes, &c.
'Boutonnier-Faijèur de moules de boutons ; Boutonnier en
métal; Boutonnier-V affementier. 6 Planches.
Boutique d'un boutonnier- faifeur de moules de
boutons; ouvriers qui feient, qui percent, qui tour-
, nent, &c. Ouvrages & outils, comme perçoirs,
icies, brochettes, &c.
i. Suite des outils du même boutonnier, comme archet
, banquettes , rouets , &c.
/
3. Boutique du boutonnier en métal; ouvriers qui emboutiffent,
cimentent, fertiffent ; !& outil s.
4. Boutique du boutonnier-pafTementier;ouvrieres qui
jettent un "bouton, coufènt du bouillon., travaillent
au boiflèau ; ouvrages Se outils, comme broche
à devider, pâté, jatte , &c.
-Rouet à devider ou tracanner, élévation du rouet,
tournettes, rouet à cordonner & à retordre , élévation
de ce rouet, & autres outils.
g. DifFérens moules de boutons, différentes fortes de
boutons ; configurations de lames, cannelée, cre-
Jiéç, guillochée, àfiligramme fimple, double, d'eu
Boyaudier. 1 Planche.
•i. Fabriqué de cordes à boyaux, ouvrages Se outils,
-ouvrier qui dégriffé, ouvrier qui coud, ouvrier
qui tord, le rouet, &c.
Braßerieu f Planches.
[t. Vue de la touraille, de la tremie, du fourneau, Se
détails de Ja muraille Se' du fourneau.
x. Vue perfpeâive des chaudières Se de leurs fourneaux,
& détails de ces outils, avec d'autres outils.,
comme le jet, la tinette, le fourquet, &c.
•5. Manege Se m oulin, avec leurs détails.
Le germoir avec fà trape Se la rouç à monter le
.grain à la touraille, Se le grenier.
î- TBraffecie avec fes cuves èe fes pompes, & feA*
tonnerie.
Brodeur. 2 Planches.
1. Boutique du brodeur, opérations Se outils; ouvrier®
qui tiént un metier tendu; femme qui brode; détails
du métier, aiguilles, broches, bobines, pâté à friïure
, pàii Jettes de différentes foi tes, modèles de
defleins à exécuter en paillettes , en pâlie, en feroence,
&c.
z. Broderie au tambour ; le tambour en détail, l'ai-;
guille, la maniéré de faire le point, &c.
Fonderie -en caractères,précédée de la gravure despoinçonsi
8 Planches.
î. Gravure des poinçons ; attelier du graveur > ou ­
vriers qui forgent des poinçons, frappent le contre-poinçon
, liment la partie extérieure de la lettre;
outils, comme contre - poinçons, poinçons,
tas, équerre à dreßer, &c.
1. Fonderie en caraderes. Ouvrières qui rompent les
lettres, Se qui les frottent fur la meule ; ouvriers
qui çuifènt, Se jettent en moule; fourneau, plan
du fourneau, cuillere, banc, &c.
z. Moule à caradteres, avec le détail des pieces qui le
compofènt.
Suite de la Planche II. Se des pieces du moule.
3- Interieur d un attelier, ou l'on continue le travail
de la fonderie en caraéteres ; ouvriers qui compofènt
, & qui coupent; apprêteur; le coupoir en
perfpeétive, plan du coupoir, détails de cet instrument.
Suite premiere de la Planche III. Juftifieur Se fes détails.
Rabot, clé, couteau de l'apprêteur.
Suite féconde de la Planche III. Détails du rabot, juftification
Se autres opérations, & outils.
4. Moules à reglets Se in terlignes, Se dé tails de ces
deux inftrumens.
Caracieres & Alphabets de langues mortes 6> v ivantes:
Z) Planches.
1. Hébreu Se fàmaritain.
z. Syriaque 5e ftranghelo.
3. Arabe.
4. Suite du même, avec le turc Se le perfàn;
f- -égyptien, phénicien, palmyrenien & fyro-galî-:
léen.
6. Ethiopien Se abyjfin.
f. Cophte, ou égyptien Se grec,
8. Arcadien, pélafge & étrufque.
9' Gothique , gothique quarré, iflandois, mœfogo*
thiqae, anglo-fàxon, ill y rien ou efclavon.
10. Runique , ruffe, allemand.
11. Illyrien , ou efclavon & fervien.
11. Arménien.
13. Suite du précédent.
14. Géorgien.
if. Ancien perfàn,grandan,
16. Suite des mêmes.
17. Nagrou, ou hanferet.
18. Bengale.
15- Telongou ,ozz ta lenga.
10. Tamoul, ou malabar.
*ii. Siamois Se bali.
11. Thibétan.
iß. Tartare manteheou.'
14. Japonnois.
zf. Clés chinoifês.
Caracieres, ou écriture françoiji. 16 Planchcss
1. Titre de cette partie, ou frontifpice.
2. Pofition du corps, & tenue de la plume.
3. Pofition des jeunes filles , Se main tenant la plume:
4. Taille de la plume; maniéré de la tailler, & utilité
d'en avoir la pratique, avec les proportions de la
plume taillée.
f. Situations de la plume; des pleins, des déliés Se des
Mfons.
û. Des figures radicales, des deux lignes radicales, de
la réduction de ces lignes aux pleins, de la ligne
mixte, du mouvement de la main
7. De la hauteur, largeur Se pente des écritures; de la
bâtarde Se de la coulée. De l'O ronde, de l'O bâtarde

& (foulée. De la belle forme de récriture/
3. Des exercices préliminaires de l'art d'écrire, des
mouvetnens.
9- Des alphabets de lettres rondes, du mineur du
majeur, de l'alphabet lié. Du toucher de la plume
Ho. Des alphabets des lettres bâtardes; du mineur, du
majeur. De 1 alphabet lie. Du dégagement des
doigts.
|i. Des alphabets des lettres coulées. Du mineur, du
majeur.De 1 alphabet des lettres brifées. Sur l'ordre
en écrivant.
j*2. De la plume à traits. De la taille de cette plume.
Des polirions. Des traits.
«3. Des lettres capitales, des paffes & des licences.
H4- Des différentes écritures de rondes. De la meiere
décrira fes lignes droites.
Ü f. Des différentes écritures de bâtardes. Des titres
fous-titres Se notes marginales. '
Des différentes écritures de coulées. Des modèles
. à copier, Se des principes des lettres en toutes fortes
d'ecritures.
Cardier. 1 Planche.
3. Boutique du cardier. Ouvriers qui piquent, boutent,
0>c, Cardes Se outils, comme le panteur, la
jauge, le fendoir, le dreffeur, &c.
Carder. 6 Planches.
t. L'attelier d'un cartier. Ouvriers qui peignent des
têtes Se de s points. Lilfeur, coupeur. Ouvrière
qui coupe des cartons au coupeur. Affortifleui.
Ouvrier à la prelle. Ouvrages, comme cartons
Outils, comme pointe à trier, poinçon à percer,
colombier, moules Se pa trons.
2. Suite des outils, comme chauflfoir, lilïoir, Se fes
détails, chevalets, &c.
-3. Autres outils, comme broflè, cileaux 8e leur détails,
frottoir, porte-coupeaux, chaperon, &c.
4. Attelier du collage, avec la prefTe. Ouvrier qui
prépare la colle au fourneau. Détails de la preffe. -
Chaudière Se fourneau à colle, tamis , portetamis,
&c.
f. Compaiîàges des quatre couleurs.
6. Suite des outils, comme emporte-pieces Se leurs
guides, calibre, épingle , làvonnoir, &c.
Cartonnier d> Gaufre ur en carton. 2 Planches,
a. Attelier du cartonnier. Ouvrier qui met la matiere
en bouillie. Le moulin, la cuve, l'évier, la forme,
la preffe. Ouvrier fabriquant le carton. Autres outils,
comme l'auge, la pile, la liffoire, les langes
, &c. Se les détails du moulin.
z. Gaufreur en carton. La prelle, le paffe-par-tout.
Planche gravée en creux. Moule, &c.
Ceinturier. 2 Planches.
1, Se 2. Boutique d'un ceinturier.Un coupeur,un colleur.
Un ouvrier qui poinçonne. Un ouvrier Se
une ouvrière qui coulent. Ouvrages, comme ceintures,
ceinturons, Se Ces détails : Se outils, comme
jauge, couteaux, maillets, enclume, poinçons à
arriere-point, rivetier, &c.
Chaînetier,. 3 Planches.
Si l'explication n'en annonce que deux, c'eft qu'on
n a fait qu'un fèul article des deux dernieres Planches
qui contiennent l'art de faire les chaînes de montre.
1. Boutique du chaînetier. Chaînes de différentes fortes
, comme à la Catalogne, quarrée, en S, à quatre
faces, en gerbe, &c. Se outils, comme jauge,
limes, pinces, bequettes, cilaillfs, &c.
5.» Se 2. Art de faire les chaînes de montres. Suite
des opérations, comme 1, piquer les lames. 2, limer
les bavures. 3 , repiquer les lames. 4, couper
les paillons, &c. Outils, Se pieces en détail de la
chaînette vue fous chacune des opérations.
Chamoifeur Se Mégiffier. f Planches.
K Travail de la riviere Se des plains. Ouvriers qui lavent,
retallent, enchauffennent; &c.outils, comme
enchauiîenoir, forces, chevalet, rateau, couteau
à retaller, pelloir, de.
2. Degraiilèrie. Ouvrier qui dépelle. DégrailTeur, dreffcur,
pareur, écharneur, &c. Outils, comme bille,
fer à pouffer, palliffon, paroir, &c.
>. Saite des outik' )
. rw . cha ?&Her. 2 Planches.
' bmtcf? s outlIs, comme moule, & détails du moule
aiguille couteau a couper le fuif, chaudiere, caque
a retroidir, coupe-queue, &c.
t Chapelier. 3 Planches.
foulerie lairçonnage & du baftiffage, avec la
z. Outils, comme arçon, & détails, clayon, Gdtre»
meîiire",
ter'il rappS5' & f °" >k * ^ gor S ca S e - Att ='
1. Chantier de charpentier, & ouvriers qui refendent,
tont desmortoifes equarriffent, hachent à la coignee,
&c. Se details de ces opérations.
2. Manière de tracer une piece de bois au cordeau:
& des allemblages a tenons & i mortoilö, en à
bout, a queue d'arronde, &c.
3. Maniéré de faire les tenons & les mortoifes , des
pans de bois anciens.
4. Des pans de bois, à la maniéré ancienne Se à la moi
derne.
T- Des cloifons Se des planchers.
6. Suite de la même matiere.
7. Des efcaliers.
8. Suite de la même matiere.
5. Suite de la même matiere.
10. Des combles & des lucarnes.'
11. Suite de la même matiere.
11. Suite de la même matiere.
13. Suite de la même matiere.
1 4» Des ceintres pour des voûtes ou arcades.
1 f. Des ponts de bois de différentes conformations,
17. Suite de la même matiere.
18. Suite de ia même matiere.
19. Suite de la même matiere.
20. Suite de la même matiere.
21. Scie à Icier les pieux au-fond de l'eau."
22. Caille a contenir la maçonnerie d'une pile.
23. Mouton.
24. Autre mouton.
2f. Troilîeme mouton.
25. Pont de bateaux de Rouen.
27. Suite de la mêmç matiere.
28. Suite de la même matiere^ & autre pont de bateau
militai r-ei
25?. Suite du pont de bateau militaire.
30. Détails fur ce pont.
"30. bis, pont volant.
31. Machines de charpente, comme prelïè, de.
3 z. Moulin à eau fur bateau. *
33. Suite de la même machine.
34. Machine à débiter les bois. .
3 f. Suite de la même machine.
56. Machine du pont Notre-Dame.
37. Suite de la même machine.
38. Suite de la même machine.
39. Details particuliers de la même machine.'
35. bis, machine à remonter les bateaux,
40. Suite de la même machine.
41. Suite de la même machine.
42. Machine à recreufer un port.
43. Des bateaux.
44. Suite des bateaux.
4f. Suite de la même matiere.
46. Suite de la même matiere.
47. Des outils, comme vindas Se gruaux.
48. Suite des outils^ comme bafcule, chevre,moufles»
regies, a-plomb , niveau ,cordeau, ek.

4p. Suite des outils, comme équerres, calibre, compas,
amorçoir, Iaceret, rainette, traceret, fcies, &c.
-fo. Suite des outils, comme baudet, befàguë, cognée,
hache, herminette, &c.
yi. Suite des outils » comme cifeaux , rabots , crics,
d-c.
Fin de la premiere Parue de la fécondé Livraifon.
SECONDE PARTIE.
'0iarron. S Planches fimples & i double, équivalantes à
8 Planches.
1. Chantier ou hangard où des ouvriers travaillent,
l'un ébauche une jante , un autre la plane en dedans
, &c. avec les outils , comme évidoir , hoche,
cognée, eflètte, &c.
a. Autre attelier où des ouvriers évuident les mortoifès
d'une jante, la font entrer dans le moyeu, ceintrent
une root, planent des rais, &c. avec les outils
, comme la gouge, la tarriere, l'amorçoir, le
ceintre, la plane, l'enrayoir, le jantier, de.
j. Train d'un carofle , avec Ces détails, en élévation,
profil & plan.
4. Outils & ouvrages, une jante, un rais, & le mouillet,
&c.
Charrette ordinaire, en élévation, en profil & en
plan.
4. Tombereau &haquet fardier» en élévation, profil
& plan.
7. Haquet, avec fès détails.
Chafes. 23 Planches.
ï. Chafle du cerf, quête du cerf, 8c connoiflance de
l'animal par la tête & par les fumées.
2. Le laifler courre, & la conn oiflànce du cerf par le pié.
3. La curée.
4. Chafle du fânglier, & connoiffance de l'animal par
les traces.
ç. Chafle du loup, 8c connoiflance de l'animal par le
pié.

ip. Autre machine de Petit ; pour la compreflîon de
l'artere dans l'amputation de la cuiiïe.
20. Couteau à crochet pour les accouchemens# & autres
inftrumens.
zi. Scie pour l'amputation, &c.
zz. Nouveau lithotome de Foubert, &c.
23. Gloffocatoche , &c.
24. Fiftule lacrymale, &c.
zf. Cuillère d'argent pour couvrir Fœil, &C.
z6. Trocar, avec fà cannule cannelée, &c.
27. Fiftule à l'anus, &c.
28. Trocar pour la bronchotomie,
29. De l'amputation de la mamelle -, &c.
30. Bandages, bec de corbin, bec de canne, &c.
31. Suture, tourniquet, feringue , &c.
3 2. Pantoufle pour la réunion du tendon d'achille»
3 3. Pantoufle en fîtuation.
34. Serre-nœud, &c.
35. Tire-tête, &c.
3 6. Bandage pour la plaie de la langue.
Chorégraphie, z Planches.
1. Efpace représentant le théâtre, portions des piés 8c
des bras, agrémens, pas 8c mouvem ens.
%. Les dix premieres meîures d'un pas de deux, notés
& écrits chorégraphiquement.
Blanchrjffage des cires. 3 Planches.
1. Jardin & quarrés, où la cire eft expofëe au foleil. Plan
d'une fonderie , avec tous (es agrès, chaudieres,
cuves, baignoires, cylindres, &c.
2. Fonderie vue en perspective, avec les uftenciles précédens.
Planches à pain, & ouvriers travaillant.
Profil d'une partie de la cuve, de la baignoire, de
îagréloire ; main de bois, fpatule, écuellon,entonnoir,
&c.
3. Uftenciles, comme planche à pains, coffre à écueller,
& autres détails.
drier. 4 Planches.
1. Attelier du Girier. Ouvriers fabriquant de-la bougie
filée, jettant des cierges, les travaillant au rouioir
, &c. tour ou tambour avec fes détails, pereau
Se fes coupes,
2. Caque ou fourneau, & autres uftenciles , comme
cuillere, couteaux à tête, à deux bifeaux, à pié, rouioir
, broche, coupoir, &c.
3. Taille-mêche, autre coupoir, cerceaü à bougies, &
autres outils.
4-Suite des outils, comme broie, gradin, étuve, louche
, &c. avec diftérens ouvrages du métier.
Fabrique de Iß cire à cachet er. 1 Planches.
1, Attelier où l'on fond les matières, avec les outils ,
comme chaudiere , lunette, braifiere, fers, fourneau
, &c,
„2. Attelier où l'on polit 8c met la couverture avec les
uftenciles , comme fourneau, mefure, polïffoire,
marbre, 8cc.
Cifeleur êc Damafquineur. 2 Planches.
1. Boutique de ces ouvriers où les uns hachent, d'antres
ou cifèlent, ou appliquent le fil d'or , ou paflent
au feu, ou bruniffent, ou polifîènt, avec les outils,
comme traçoir, ovoir, perloir, planoir, bruniffoir
, &c.
2. Suite des outils, comme diftérens cifeaux à incrufter,
bloc, boulet, couteaux, &c.
Clouâer greffier, z Planches.
•ï. Boutique & travaux , avec outils & ouvrages»
z. Suite des outils.
Cloutier d'épingle, z Planches.
1. Boutique où des ouvriers coupent des hampes , font
la tête d'une pointe, travaillent à un grillage, &c.
& au bas les outils , comme S, enclumes , affortiffoir
&c. & de l'ouvrage, fait.
z. Suite des outils.
Coffretier-Malletier-Bahutier. 3 Planches,
i. Boutique où l'on aftemble des douves, on couvre le
fuft, on ferre, l'on coud, &c outils , comme
chaflè-clou, alene, mafic, vrille, rape, &c.
z. Suite des outils.
3. Ouvrages, comme fourreau de fufil, cantine , coffre
1 malle, paniers de tymbales, &c.
. t l ^ on fifi ur • î Planches."
!• Premier laboratoire, ou 1 on charge des fruits fur les
grilles, on praline, &c. avec les outils , comme
1 egoutoir, 1 ecumoire , la fpatule, les grilles, &c.
z. Second laboratoire, avec le four & l'étuve, & les
outils, comme le gaufrier, le moule à bifeu'its, la
farbotiere, la cave, 8cc.
3. Troifîeme laboratoire où l'on fait la dragée, les outils
font les baflînes, la braifîere, le perloir, l'aflortifloir,
8cc.
4. Quatrième laboratoire, pour le paftillage, dont les
outils font les couteaux,le découpoir, lenervoir
les moules, &c. '
f- Cinquième laboratoire, où fe fabrique le chocolat.
Corderie. f Planches.
1. Corderie -coupée fur fà longueur, avec les diverfès
opérations de cet attelier, & fes outils.
z.Filerie couverte, coupée félon fà longueur, avee
les outils & les opérations de cet attelier.
3. Ouvriers travaillant, & fuite des outils.
Cinq figures relatives à la force des cordes.
Cordonnier Ö* Cordonnier-Bottier. 2 Planches,
1. Opérations 8c outil s.
2. Suite des outils.
. Corroyeur. z Planches.
1. Boutique de corroyeur, où l'on foule fur la claie V
on écharne ; on ctire; on travaille à la pommelle ;
on corrompt ; on pare à la lunette; on foule à la
bigorne ; 8c au bas, le crochet, l'étiré, la drayoire,
la bigorne, la lunette, les pommelles, &c.
2. Suite des outils, comme le valet, la lifte, claies,
chevalets, paroir, &c.
Coutelier, z Planches.
1. Boutique où l'on forge* l'on lime , Ton émoud,
l'on polit, avec les outils qui font la forge, les tenailles
, les marteaux, la meule, la polifloire, &c.
2. Suite des outils.
Découpeur & Gaufreur d'étoffes. 3 Planches. :
E. Attelier où l'on découpe, 8c où l'en voit la preflè ;
les fers, l'égratignoir, & autres outils.
2- Machine à gaufrer, avec fes détails.
3. Autre machine à gaufrer, fous diftérens afpects.
Dentelle & jaçon du point. 3 Planches.
1. Lieu où des ouvrières font deladentelle,&oùroti
voit les fufèaux, le couffin détaillé, le cafleau, les
épingles, CW.
2. Façon du point dans fès différens tems.
3. Patrons Se autres détails, comme defteins de dentelles,
&c.
Dejfem. 38 Planches fimples 8c une double, équivalantes
à 3 9 Planches.
1. Vue d'une école de deiTein, fon plan 8c fon profil.
2-. Crayon, porte-crayon, porte-original, fèUe, Se
autres inftrumens.
5. Pantographe.
4. Chambres obicures.
f. Développement d'une chambre obfcure.
6. Manequin.
7. Développement du manequin.
8. Ovales de têtes.
c>. Yeux & nez.
10. Bouches & oreilles.
11. Têtes de profil, d'après Raphael.
12. Mains, d'après M. Ch. Vanloo 8c M. Nato ire,
13. Piés 8c jambes.
14. Proportions du corps de l'homme.
1 f. Figure académique vûe par-devant, d'après M. Cochin.
16. Figure académique vûe par le dos ^ d'après M. Cochin.
17. Figure académique vûe par le dos, avec raccourcis,
d'après M. Fragonard.
18. Figure académique vûe par le dos, d après M. Fragonard.
151. Figures groupées, d'après Jouvenet.
20. Figure de femme vûe par-devant, d'après M. Cochin.
21. Figure de femme vûe parle dos , d'après M. Cochin,
22. Groupes d'enfàns, d'après M. Boucher.
B

*
zß. Têtes cara&érifàat les âges, d'après Bloémart, Jouvenet
8c M. Boucher.
Ï4. Partions, d'après le Brun-.
if. Suite des paffions.
%6. Suite des paffions.
17. Draperiê far le manequiih
z$. Draperie d'après l'antique, 8c un d eflein de la Hire.
25. Suite des draperies. Figures d'après l'antique, & têtes
drapées , d'après le Pouffin.
30. Penfee où croquis , du Parmefàn;
£ r. Etude d'après nature, du Carrache.
31. Payfage , du Titien.
33. L'Hercule Farnefè.
34. L'AntinoüSi, .
3 y. L'Apollon Pythién avec un enfant, d'après l'antique,
& un des en fans du Laocoon.
36. Le Laocoon avec fon autre enfant.
37. Le Gladiateur.
38. La Venus de Médicis;
Diamantaire, g Pl anches.
1. Le moulin du diamantaire en perspective, ôcc. des
ouvriers occupés à égrifer , 8c à d'autres opérations
du métier. Elévation géométrale du moulin,
& les détails de cette machine.
i. bis. Elévation pérfpedtive d'une meule 8c d'une
partie de là charpente du moulin.. Elévation du
chevalet. Egrifoir , coquille, fàlliere ; &c.
i. Le moulin de côté. Son plan général. L'épée en
perfpeétive. L'arbre en manivelle, &c.
Dißillateur d'eau-de-vie. 1 Planche,
ii Attelier ou fotirneau avec fès détails. Baffiot, fer—
pentin 8c autres inftrumeHs.
'Doreurs fiir métaux, fur cuir&jiir bois. 4 Planchés.
i. Attelier du doreur fut-métaux, où l'on recuit, déroche,
broyé , avive* charge, gratte-boffe , met
en couleur, brunit, bleuit, &c. Au bas les outils,
à. Suite des outils.
'3. Attelier du doreur fur cuir, où l'on peint* ort applique
I'aßiette ou mordant; on liffe, &c. avec les
outils au bas.
[4. Attelier du doreur fur bois, où l'on vermillonne,
on dore, on adoucit, oh blanchit, avec les
(outils äu bas.
Draperie. 9 Planches fimples 8c z doubles, équivalantes
à 13 Planches.
i. Lavage des laines, pilotage, étendage 8c outils,
a. Triage des laines, battage, carder, 8c outils.
3. Travail aux petites cardes, filage & dévidage des
laines, collage 8c étendage des chaînes, & outils.
4. Métier du fabriquant avec fès détails. Navette angloifê
& fès détails.
f. Epinfàge des laines avant le dégrais. Dégrais ,
foule, 8c moulin à dégraiflèr, avec fes détails.

* *** *****
S§?ÂÎS?£'^Hr^â
CHIMIE;
Laboratoire chimique & opérations. Fourneaux de toute
efpece.
D'effai, de revetbere, de fu fi on, d'affinage 5 dè verrerie,
a vent, a lampe, polychrefte, athanor,
tißeaux de toute efpece.
Balons, récipients, cucurbites, aludels, pélicans
.alembics, &c. '
Ußenßles de toute efpece. .
Machine à triturer, écrans, lingotieres, balance doamathque,
&c.
Cryßallifations.
Delà fou Je, du tartre vitriolé , du fei de C tauber,
de i alun, du vitriol verd, du vitriol bleu, du nitre du
mercure, du fel marin, du Tel v égétal, du fei de Vignette,
du tartre ftibié, du foufre.
Embleme du grand œuvré.
CHIRURGIE.
Inßrumens.
Cifeaux, biftouris, lancettes, lithotomes, trépans,
jpecidurn orzs, am, uteri, fondes, trocar, tire - balle
•machine pour les fractures , machine pour les luxations
, &c.
Bandages.
Unifiant, pour la compfeffion de l'urethre, pour
la compreffiondes anevryfmes, pour la compreffion du
lac lacrymal, à dix-huit chefs, folaite, inguinal, pour
la Mule a j anus , Scc.
Opérations.
- De la taille, du trépan, de la cataracte, de îa fiftule
lacrymale, de la fiftule à l'anus, Scc.
CARACTERES ou ALPHABETS
de Langues mortes & vivantes.
Hebreu , famaritain , Syriaque, ftranghelo, arabe,
türc, perfan, égyptien, phénicien, pàimyrénien, fyrogaiiieen,
éthiopien, abyffin, cophte, grec, arcadien,
pelalgé, etrufquê , gothique, gothique quarré , iflanoois,
mœiogothique, anglo-faxon, illyrien ou efclavon,
runique , ruflè , allemand, fervien, arménien,
géorgien , ancien perfan, grandan, nagrou ou hanfcret,
bengalais , telongou ou talenga, tamoul ou ma-
Jabarois , fiamois &bali, thibétan, tartare-manteheou
japonois, clés chinoifes. . '
CARACTERES DE NOTRE ECRITURE.
Inßrumens. Principes. Exemples.
Ecriture rondemajeure 8cmineure.
Ecriture bâtarde, majeure 8c mineure.
Ecriture coulée, majeure Se mineure.
Capitales. Trass. Partes.
DESSEIN.
Ecole. Inßrumens.
Pantographe j chambres obfcures, manequin, crayon
' porte-crayon.
Principes.
Tetes, yeux, pies, jambes , mains. Proportion du
corps de 1 homme. Figures académiques. Groupes. Ages,
^ pallions, draperies antique & moderne, croquis, étude,
Paylage. Antiques avec leurs proportions, Hercule Far-
nefe,^ Ântinoiîsi Apollon pytliien , Laôcoori, ettfant
d apres 1 antique, gladiateur, Venus de Médicis.
BLASON ou ART HÉRALDIQUE.
Principes.
f&UÊm
partitions. Arb^%én'SoS^%^^^,%g
dres militaires. Cordons. Croix. Colliers, Scc.
CHORÉGRAPHIE ou ART D'ÉCRIRE LA DANSE.
Exemple de Chorégraphie«
CHASSÉS.
BALANCIER,
Boutique j inftrumens 8c ouvrages,
• MÉTIER à faire des bas, 8c FAISEUR de bas au métier:
Travail des bas aa métier. Façon de la maille. Ma-'
mere de la relever. Moule à ondes. Moule à redore
Machine a percer les chalfes des aiguilles, &c. Autres
outils.
BATTEUR D'OR,
Boutique, outils & ouvrages. Moulin eu laminoî#
Manufacture»
BLANC DE BALEINE*
BLANCHISSAGES DES TOILES.
Attelier 8c inftrumens. Rouioir.
BOISSÉLIER,
Boutique , outils & ouvragés.
BONNETIER DE LA FOULÉ.
Tuerie. Suiferie. BOUGHER
m
BOUCHONNIER,
Boutique, outils & établis.
Travail. Blutoir. Four.
BOULANGER.
outUs &ou s«- r»«
BOURRELIER ET BOURRELIER-BASTIER;
Boutique , inftrumens Se ouvrages» tiamois d'uo
Bîj

cheväl de feile. Harnois d'un cheval de caroffe. Harnois
d'un cheval de milieu. Harnois d'un cheval de bran- -
card. Harnois d'un limonier. Harnois d'un chevillier.
Harnois d'un mulet. Bât d'âne.
BOURSIER.
Boutique, inftrumens, outils Se ouvrages.
BOUTONNIER, FAISEUR DE MOULES
DE BOA TO N S» •
Boutique , outils & ouvrages.
BOUTONNIER EN MÉTAL.
Boutique, outils Se ouvrages. Tour à fertir.
B OUT ON NIER-P ASSE MEN TIER.
Boutique , outils Se ouvrages. Rouet à tracanner.
Rouets à cordonner.
BOYAUDIER.
Boutique , outils 8c ouvrages.
BRASSERIE AVEC SES AGRÈS.
Touraille. Chaudières. Moulin. Germoir. Cuves.
Entonnerie.
BRODEUR.
Boutique, outils Se ouvrage. Tambour. Façon du
peint.
GRAVURE DES POINÇONS POUR LES
CARACTERES D'I MPRIMIRIÎ.
Attelier, outils, opérations Se ouvrages.
FONDERIE EN CARACTERES.
Attelier, outils, inftrumens, opérations Se ouvrages.
Fourneau. Moule Se fes détails. Juftifieur. Coupoir.
Rabot. Moute à regtets. Moule à interlignes.
CARDIER.
Boutique, oatils, opérations & ouvrages. Panteur.
Fendoir. Dreifeur.
» CARTIER.
Boutique, outils , manœuvre &' ouvrages. Cifeaux.
Patrons.
CARTONNIER.
Attelier, outils & fabrication. Cuve. Forme. Tournoir
ou mou!i%
CEINTURIER.
Boutique, outils Se ouvrages.
CHAINETIER.
Boutique, outils & ouvrages. Fabrication de la chaîne
de montre. __ *
CHAMOISEUR EÏ MÉGISSIER. „
Attelier, outils Se manœuvres. Moulin à foulon.
CHANDELIER.
Boutique , outils & manœuvres.. Banc à dépecer.
Banc à couper les raeches. Coupe-queue.
CHAPELIER.
ÀtteKetS, outils & manœuvres. Attelier d'arfonnage.
'Attelier de baftiffage. Foulerie. Attelier de teinture. Attelier
de T apprêt.
7
CHARPENTE.
Attelier, outils, machines & ouvrages. AiTemblages
à tenons Se à mortoifes. Pans de bois anciens. Pans de
bois à la moderne. Cloifons. Planchers. Efcaliers à vis
en limace, Scc. Comble à un Se deux égouts. Manfàrdes.
Lucarnes. Ceintres. Ponts. Grand-pont. Pont-levis.
Pont à couliftè. Pont tournant. Pont fufpendu. Fonda«
tion de piles. Autre fondation de piles. Machine à frier
fous l'eau. Caifle pour piles. Mouton. Mouton à cheval,
fur bateau. Mouton oblique. Pont de Rouen. Pont militaire.
Pont volant. Preflè. Moulin à eau fur bateau.
Moulin à feier les bois. Machine du pont Notre-Dame.
Machine à remonter les bateaux. Machine, à curer les
ports. Bateaux de différentes fortes. Bateau foncer ou
befbgne. Flette. Cabotiere. Chaland. Longuette. Lavandière.
Margota. Paflè-cheval. Bac. Outils Se machines.
Vindas ou cabeftan. Singe. Gruaux. Grue. Bafcule.r
Chevre. Moufles. Cric, Sec.
CHARRON.
Boutique, outils & ouvrages. Train de carolïè. Charrette
ordinaire. Guimbarde. Tombereau. Haquet. Haquet-fârdier.
Enrayoir. Jantier, Sec.
CHAUDRONNIER GROSSIER.
Boutique, outils & ouvrages.
CHAUDRONNIER PLANEUR.
Boutique, oatils Se ouvrages.
CHAUDRONNIER, FAISEUR D'INSTRUMENS
DE Musique.
Boutique, outils Se ouvrages.
BLANCHISSAGE DES CIRES.
Manufacture, inftrumens Se manœuvre» Quarté;
Fonderie.
GIRIER.
Attelier, outils Se ouvrages. Tour à filer la bougie.'
Etuve.
GIRIER EN CIRE A CACHETER.
Attelier, outils & manœuvre.
CISELEUR ET DAMAS QUINEUR.
Boutique, outils Se ouvrages.
CLOUTIER GROSSIER.
Boutique, outils 8c ouvrages. Forge. Billot monté
de toutes fès pieces.
CLOUTIER D'ÉPINGLE.
Boutique, outils & ouvrages. Rouet.
COFFRETIER - M ALLETIER- BAHUTIER.
Boutique, ©utils &ouvrages.
CONFISEUR.
Laboratoires , outils & ouvrages. Laboratoire a
confire. Laboratoire avec étuves, fours. Laboratoire
pour les glaces & neiges. Laboratoire pour la dragée.
Laboratoire pour le paftilage. Baffine. Perloir. Moules.
Laboratoire pour le chocolat.
CORDERIE.
Attelier, oûtils & manœuvres. Filerie. Rouet. TOHret.
Chariot.

CORDONNIER, ET CORDONNIER - BOTTIER.
Boutiques , outils 8c ouvrages.
CORROYEUR.
Boutique, outils Se manœuvres. Chevalet.
Boutique 8s outils.
COUTELIER.
DÉCOUPEUR ET GAUFREUR D'ÉTOFFES.
Attelier, outils , machines Se manœuvres. Machine
à gaufrer. Autre machine à gaufrer.
DENTELLE.
Chambre > outils Se manœuvre. Façon du point.
DIAMANTAIRE.
Attelier , outils, machines Se manœuvres. Moulin à
tailler le diafnant. Egrifoir.
DISTILLATEUR D'EAU-DE-VIE
Fourneau.
ETAT par ordre alphabétique des Maderes
ES Livraisons ne fe feront pas attendre. Les
deffeins en font prêts , & pour la plupart déjà
gravés. Les amateurs pourront les voir chez les
Librahes aifociés.
E. Ebénifte & Marqueterie. Emailleur. Eperonnier.
Epingiier. Efcrime. Evantaillifte, &c,
F. Fayancerie. Manufacture de fer-blanc. Ferblantier.
Filaffier. Fileurd'or. Fonderies en ftatues
équeftres, des canons, des cloches, en fable, de
plomb à giboyer , &c. Großes Forges. Formier. -
Fourbiffeur & Manufacture d'armes. Foureur, &c.
G. Gainier. Gantier. Gazier. Gravure en tailledouce
& en bois, au burin, à l'eau forte, en cuivre
& en étain, en maniéré noire , en maniéré de
crayon , en pierres fines , &c.
H. Hiftoire naturelle des trois régnés, végétal,
animal & minéral. Phénomènes finguiiers de la nature.
Horlogerie en pendules, en montres , en inftrumens
agronomiques. Machines hydrauliques, &c.
I. Imprimerie en lettres. Imprimerie en tailledouce.
Faifeur d'Inftrumens de Mathématique.
Jouaillier , &c.
L. Layetier. Lapidaire. Lunetier. Lutherie ou
Faûure d'orgues & d'autres inftrumens à vent, à
cordes » ou de péreuffion, &c.
M. N.O. Marbreur de papier. Marbrier. Maréchallerie.
Maréchal greffier. Maréchal ferrant. Manège
,l&c.
Marine. Attelier de conftruûion. Forme. Gau
dronnerie. Coupe de vaiffeaux. Modeles de prefque
tous les bâti mens connus. Fabrique des ancres, &c.
Mathématiques. Arithmétique. Algebre. Géométrie.
Trigonométrie. Arpentage. Sections coniques.
Analyfe. Méchanique. Dynamique. Hydroftatique.
Hydrodynamique. Hydraulique. Optique.Dioptrique.
Catoptrique. Perfpeâive. Aftronomie. Géographie.
Conftrudtion & ufage des globes. Gnomonique.
Navigation. Pilotage. Mufique , &c.
Menuifier.
Minéralogie & Métallurgie. Exploitation des mi
nés. Géométrie fouterreine. Conduite des galeries,
cuvelage, coupes des mines. Machines relatives à
I exploitation , comme pompes , ventilateur, fonde
DOREUR SUR MÉTAÙX
Boutique, outils 8c manœuvre.
DOREUR SUR CUIR.
Boutique, outils Se manœuvre.
DOREUR SUR
Boutique , outils 8e manœuvre.
DRAPERIE.
Manufaéture , outils, machines 8e manœuvres. Lavage
des laines. Pilotage. Etendage. Triage. Battage;
Larder. Filage. Rouet. Devidage. Dévidoir. OurJiflâge
des chaînes. Collage. Etendage. Etendoir. Métier
du fabriquant. Navette angloife. Eoenfage des draps
avant le dégrais. Dégrais & foule. Moulin à dégraiflèr.
Moulin à foulon. Epenfage des draps fins après le dégrais.
Lainage des draps. Tonte. Forces pour la tonte.
Table à tondre les draps. Manœuvre de la rame. Rame.
Broile, Se tuiler des draps. Travail du peigner des laines.
Dégrefloir. Rouet pour la laine peignée. Retenu
doir. Machine à frifer Se ratiner.
i formeront h complet de ce Recueil général.
de terre & autres inftrumens. Machines relatives
au travail de la mine exploitée, comme lavoir, bocard,
forges, fourneaux. Exploitation & travail
de l'or, de l'argent, du fer, de rétain, du cuivre,
du plomb & du mercure. Exploitation & travail du
bifmuth , du zinc & de la calamine. Travail de la
pyrite, du foufre, de la couperofe, de l'alun, du
cobalt, du vitriol & du falpêtre. Travaux des fontaines
falantes de Franche-Comté. Travaux des marais
falans de Brou age , de Marennes & de Normandie.
Exploitation des ardoifieres du Nivernois
& de la Meule. Exploitation du charbon de terre.
Sublimation du foufre en grand. Maniéré de faire
le noir de fumée, &c.
Metteur en œuvre & Bijoutier. Monnoyage. Orfèvrerie.
Machine à goudronner la vaiflelle, &c.
P. Papeterie à la manier# de France & de Hollande.
Parcheminier. Patenaudier. Pâtiflîer. Paffementier.
Paumier. Pelletier. Perruquier. Piumaffier.
Pêches d'étangs , de rivieres, Sc de mer. Piqueur
de tabatieres. Plombier & la machine à laminer.
Potier de terre. Potier d'étain. Travail de la
Poudre à canon, &c.
R. Relieur. Rubanier.
S. Savonerie. Sculpture en tous genres, en mar»
bre, en bois, en cire , &c. Serrurerie en tous genres.
Soierie ou métiers, machines , outils , & tria=
nœuvres relatives à la préparation des foies , & à
leur emploi en étoffes, &c.
T. Tabletier. Taillandier.Tailleur.Tanneur. Tapifferie,
Manufacture de. Teinture. Théâtres & machines
deThéatres. Tifferand. Tonnelier.Tourneur,
avec fes outils & les différens tours à guilioeher, ea
ovale & tricot, &c.
V. Vannier. Verrerie françoife Sz a ngloife, en
bois & en charbon de bois , & charbon de terre ,
en verres, bouteilles, & autres vaiffeaux, en plats,,
en cryftal, & en glace. Vitriei.
Le Recueil complet fera précédé d'une Académie
des Sciences, Arts 5d Métiers, morceau important
de la composition de M. Cochin, qui né
lera délivré qu'aux Soufcripteursi
%

49
C E R T I F I C A T D E L ' A C A D É M I E .
M
f
TES SIEURS les Libraires aflociés à l'Encyclopédie, ayant-demandé à l'Académie des Commiflai»
res pour vérifier le sombre des Deffeins & Gravures concernant les Arts & Métiers qu'ils fe proposent
de publier ; Nous Commiffaires fouffignés, certifions avoir vu, examiné & vérifié toutes les Planches
& Deffeins mentionnés au préfent Etat, montant au nombre de fix cens fur cent trente Arts , dans
lefqu elles nous n'avons rien reconnu qui ait été copié d'après les Planches de M. de Réaumur. En foi de
squoi nous avons Signé le préfent Certificat. A Paris ce 16 Janvier 1760. MORAND. NOLLET. DE PARCIEUX,
-DE LA LANDE.
A P . P R O B A T I O N.
J'AI examiné par ordre de Monfeigneur le -Chancelier, quatre cens trente-quatre Planches gravées, dont
trois cens foixante-fept de la grandeur de l'in-folio ordinaire ; trente-deux d'une grandeur double des
précédentes, & une d'une grandeur triple des premieres , avec leurs explications, -compofant le d&uxieme
Volume , en deux Parties , du Recueil général de Planches furies Sciences, Arts & Métiers, toutes gravées d'après
des Deffeins originaux qui m'ont auffi été représentés. Je crois que ce fécond Volume fera auffi favorablement
reçu du Public que le premier, en attendant que cette intéreffante entreprife fe complette. A
Paris, ce -iS Mars 1763. DE PARCIEUX.
P R I V I L E G E D Ü R O I .
LOÜlS, par la grace de Dieu , R01 de France Se de Navarre : A nos amés & féaux Confeillers, les Gens
tenant nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil, Prévôt
•de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenanscivils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT. Notre
amé ANDRÉ-FRANÇOIS LE BR ETON , notre Imprimeur ordinaire & Libraire à Paris , Nous a fait expofef
qu'il defireroit faire imprimer & donner au Public un Ouvrage qui a pour titre, Recueil de mille Platich.eS
gravées en taille douce fur Us Sciences , les Ans libéraux & les Arts méchaniquts, avec les Explications des Figures,

R E C U E I L
DE PLANCHES
SUR
LES SCIENCES,
LES ARTS LIBÉRAUX,
£ T LE S A R T S M É C H A N I Q Û E S i
A F
E C L E Ü R E X P L I C A T I O N .
BALANCIER,
Co ntenant cinq P l a x n e i es
HANCHE I ER6 .
LU vignette ou là partie fîipérieure de la Planche repréfente
la boutique d'un balaticie'r.
figure i. Ouvrier avec un foufflet à la màin , êc une
poîle devant llii, qui fait fondre dans une cuillere
du plomb pour couler un poids.
i. Ouvrier qui lime un fléau.
3- Ouvrier qui eflaye ou ajufte une balance.
'4- Femme qui fait raccommoder fà balance dont les
— crochets font dérangés.
H, 2. Balance à l'ufàge des chandeliers;
'3 > 3 » ? j 3 s &c- Balances de différentes grandeurs.
'4. Pefon à tiers-point.
if • Différens outils du balancier, comme cifàilles, marteaux
, limes, compas, retenus contre le mur par
une courroie qu'on appelle poru-outils.
6. Bigornes de différentes fortes.
7> 7» 7, Etabli garni de fès étaux , & chargé d'outils
, de pieces de balances & de marchandées, s
Bas de cette Planche premiere»
Kg. i. Enclume.
i. Bigorne.
!3,®4, Y ,

ar BALA
Fig. 4. Coupe & développement de la boîte, a, 5, vis.
A cx partie du fommicr. crochet: ' '
«f. Dcvel@pp«nent_du brayer. i, r, vis. 5., écran. 4,
bouton.
8» 16, jz,autant de poids dont les nume*
*os indiquent le» rapports. Le n°. 1 eft d'un karat;
le n°. x, de deux karats, d>c.
Le karat fè divife en ~ t f-, |ôc~. ---»
Le grain eft la quatrième partie o.u du karat.
^ Les petits poids font repréfentés au t deflous de U
Doite.
a jj de karat.
^ > — TT de karat.
c f — f de karat.
d 3ê karat ou ungrain?^
e * — i karat ou deux grains*.
f, — un karat ou quatre grains.'
z. Trébuche* ou balance. -
•a a^corps dttfléau. , .
by aiguille.
c, chaflè..
d,d, balîinsv" ;
3. Bruxelles à prendre le diamant.'
A » extrémité en forme de pelle qui fert à placet le ,
diamant dans le baffin de la balance.
4. Trébucher fùfpendu au pla-fond d'une lantpmç.
A B C, plarfond de la lanterne. _ ß
ab, corps du fléau.
- cd, chafle.
" £ J/J tiges de fil de fer foutenant les baflins:
g, h, les baflins.
*,deux petites coques très-minces &degal poids, 1
dans lefquels on met le diamant, & qu'on place
enfùite dans les baflins. _
2, m, deux poulies.
n 0, corde qui paflè fur les poulies, & fèrt à hauflè»
la balance, &à en rendre le mouvement plus doux;
ç. Développement ou profil de la figure 4,
Les mêmes lettres défignent dans cette figure y les
mêmes parties que dans la figure 4,
q, aiguille,
rsy çoulifle. • ~ .
s, clavette qui eft libre dans la couliiïè, & qui deP
cend ou monte , à mefure que la balance monte
eu defeend»

WIHIIIWIII'I' I"
-ft~ez7&*fûfcccéj *
4* ô 6
V^r -
vif
vif -
-Z^
3Pl£aianoLer.
J
fuj.J-ff .
tvi? - ^
It, Jt ,
2 2/ ,

^Sßhri.Jicit .
^ vif ' «f .
s
Vif - ^
B> alancœr.
V2/ .'ZT .

-
JD ciLaricicr.
^7 '

Balcitvcœr.
PL , T7~.

faiseur de métier a bas, et faiseur de bas au métier.
Contemn: trois Planchaßmplcs& huit Plancks doulla, ipivalanusi 1$ Plancha funpks.
CETTÊ explication ht Contiendra qtie les nôrhs des
parties de la machine à faire des bas. Oh trouvera
fon hiftorique, fon méchanifme, fon jeu s & tout ce
qui la concerne* à l'article Bxs.Voyez cet article atiqüel
nous renvoyons encore pour l'art de faire des bas au
métier. Ici nous indiquerons purement & /implement
ce que chacune des figures Clivantes repréfénte. Nous
tomberions néceffairement dans des redites, eft nous
étendant davantage.
Le le&eilr n'oubliera pas que hous âvoiis préféré le
métier tel qu'il eft forti des mains dé l'inventeur, au
métier tel qu'il eft à-préfent. Il ne lui fera pas difficile
d'en deviner la râifon ; mais pour qu il n'eût aUcùn reproche
à nous feire, nous avons fait meiitiôn à l'article
BAS des perfections légères que cette machine a reçues
avec lê tems 5 Se c'eft une des chofes qüe nous
avons cru devoir transportez de cet article ou tout ce
qui concerne les arts du faifeur de métier à bas, & du
faifèur de bas au métier , eft traité à fond, dans cette
expofîtion fommaire qui attachera principalement l'attention
des amateurs & des artiftes*
Nous prions encôfé lé le&etir de corriger à f article
bas au métier les fautes d'impreffion qui Auvent:
- Pag.101. premiere colonne, ligne 10. on lit fig. 2.
H faut lire fig. 4.
P. loi. premiere colonne , ligne 14. on lit de la fig.
Il 1. il faut lire de la fig. 12.
Pag. 104. premiere côlonne , ligne 11. en remontant
du bas de la colonne en haut, on fît 68, roue de moulinet
, il But lire 69.
Faijèur de métier à i ds*
p l a n c h e I « = .
La vignette ou le haut de la Planche représente la
boutique d'un faifeur de bas au métien
Fig-1. Ouvrière qui charge les rochets de la foie qui eft
enécheVeaux fur les guindres. Elle a devant elle le
rouet qu'on appelle de Lyon» O n donnera le détail
Se l'explication de de rouet dans les Planches
de foirie. ^
1. Rouet ordinaire pour doubler les foies*
3' Ouvrier qtii travaille âii métier à bas«
Bas de là Fldttche*
&£• 1. Le fut du métier à faire des bas. ï, les deüx piés
de devant. 2, les deux piés de denriere. 3, la traverfè
d'en-bas. 4, la traverfè du haut du fiége. y ,
la traverfè allégie. />, la traverfè du contre-poids.
7> la traverfè d'en-bas. 8, 8, les deux têtes du fut.
9 5 9 3 pattes de fer qui fixent le métier. 10, le fiége
de l'ouvrier. 11, n,deuxgouflèts. 14, fùpport
du gouffet. if, 1 f, traverfès. i, 16> fùpport des .
toontans de devant. 17, 17, mofltans de devant.
18,18, gouflèts des montans 8c des piés de derriere.
19, 19, 19 , 19 , ouvertures pratiquées à
chaque tête. 20,20, vis avec leurs oreilles. 21, uû
arrêtant. 22, un petit coup. 25, 23, écrous à oreilles
de l'arrêtant & du petit coUp. 24, 24, broches
de fer pour une bobine. 2 y, bobine fur fa broche.
16, 16, paffes-foie. 27, rouloir avec fes crochets.
a * 3» 4> Si un rouloir avec fes détails, ij 2, la bâfre
plate, y, î»
quarres de bois qui les féparent. 4, quarté de boià
ï>erce dans le milieu, qui écarte la marche dit
milieu des deux autres. y, y, bouts dés deux
marches. 6 s 6, traverfè de bois, fuf laquelle les
marches y, y, peuvent agir. 7, traVetfè de dérriere»'
8, crochet de tet , qui part d'un bout de la fernlte
oü dé 1 anneau de 1 extrémité de la marche du mi»
1 L^ Ui emt>ra ^ e de l'autre bout la partie la
phis baffe de la petite anfe. 9,9, cordes qui pàr-
' tent du bout des ihâfchës y, y; & paflènt fur le
tambour de la roue 13, & la font mouvoir de
* droite à gauche, ou de gauche à droite à diferetioft.
10,10, cordes qui partent des extrémités de
la iravetfe 6 > , & la fîifpendent par leurs crochets
ro, 10) ces crochets s'arrêtent à ceux du balanciez
i i, patte de fer. Cette patte reçoit uit
boulon qui foutient les marchés qu'il traverfe, Se
dont l'extrémité éft reçue dans un piton qu'on he
Voit pas. 12, pattë de fer, qui fùfpend la roue pat
un deS bouts de foil arbre -, on conçoit que l'autre
bout eft foutenu de la même maniéré. 13 ,1a roue
avec fon arbre Se fon tambour, dont on ne voie
quelequarré. 14, tige du contre-poids. Cette tige
eft mobile de bas en haut dans la patte 1 y. 1 y,
pacte de contre-poids»
2. Fil de laiton appellé poulie z là poulie porté fon fil
de foie.
Dms les métiers modernes ûn a fupprirfiè Us quarrésde
bois t?entre les marches ; on a. allégé les pattes qtâ
fil/pendent la roue ; au lieu de donner une patte à la.
ûge du contre-poids 3 on à percé latraverje et un trou,
& l'on a fait paßer la âge par ce trou dont on a gar"
ni Couverture Jiipérieure aune plaque de fer, afiit
quelle ne fàt point endommagée dans la chûte dit
Contre - poids ; & pour amortir le coup , on a en*
core placé un morceau de cuir fou s la tète de la tige
ou branche du contre-poids ± cette tête doit être ellemême
percée» '
b Premieraffemblage. i,ïï,i, ? ï 1, Iî, 2,5, grandes
pieces. 1,2; x, 2, avant-bräs. 11, II, oreilles
des grandes pièces. 4, f, 4, f, épaulieres. 6, 7,
àrbre. 3, 3, nœuds des grandes pièces. 8, porte-
Êiix de l'arbre. 9,9, boutons. io> lo4 barre de
derrière d'en-haut. 11, 11, barre de derriere d'enbas.
12 j porte - faix den- bas» 13, 13, gueule de
loiipi Les nouveaux métiers ont deux gueules dt
loup. 14,14, if, if, balancier»
On a corrigé ce balancier dans les nouveausi métiers •
en a Jupprimi la barre if> if , avec fon tenon y&on
à jubflituéfitr la barre 14, 14» à égale diflance des
épaulieres , deux vis arrêtées par des écrous à o reil'•*
les t placées à la fùrface Jvpénmre de cette b arre. La
tête de ces vis fe trouve donc fbus ce tte barre. Cette
têtepercée peut r ecevoir un petit crochet, d* ces petits
crochets font la fonslion de l a piece if, if, D'ailleurs
, à t aide des écrous a oreilles , on peut hauf-
Jèr d* baij jer à difcréàon ces croc hetsk
ï6, 161 le grand réfTort. 17, vis gui traverfè le
porte-faix d'en-haut.
4. tin des bouts de l'arbre. 1, fôn quarré. x, Coq toit»
rillon.
î. Hj porte faix d'en-bas. i,£à roulette. chappe.'

4 FAISEUR DE M
ÏLANC9Ê I II.
Fig. i. Second aflèmblage. Il eft formé des pieces de
Faflèmblage précédent y auquel on a ajouté les
pieces fùivantes. r, i, nœuds des grandes pieces.
17, 18, 19 ; 17^ 18, 19, bras de prefle. 17; 17,
' nœu ds de la charniere des bras de preffe. 18 518,
•croiflàns des bras de prefle. 19; 29, patte des bras
de pretTe. 20 , 20 -, 2 0, 2e, vis avec leurs écrous
à oreille des pattes des bras de preflè ; ces vis s'appellent
vis de marteau. 21; 2 r, grande anfe. 21,
12,12, petite anfe. 23, crochet de la petite anfe.
24, 24, courroie de cuir. 2y, contre-poids. 26,
branche ou tige du contre-poids.
à. 21,21, grande anfe.
3. 21, 22, 22, petite anfe.
4. 13, 23, crochet de la petite anfe.
Voilà ce qu'on appelle ùz cagedu métier ; & voici
maintenant ce qu'on en appelle Came:
f.Troifieme aflèmblage. 27,18,29; 17,18, 29,porte-grille
ou chameaux de la barre fondue ou fendue.
30,30,petite'barre de deflous. 31,31,porte-roulette.
é. Petit aflèmblage des pieces précédentes Se du bois
de grille garni deiîr grille. 32,32; 32, 32, vis qui
traverfent le bois de grille; 33,33; 33,33, le bois
de grille; la grille eft Faifemblage de deux rangées
paralleles Sc perpendiculaires de petits refforts
qu'on voit fiir le bois de grille.
% Un des petits reflorts de grille féparé. /r5, premier
plan incliné, b cy deuxième plan incliné, c d, troiïîeme
plan incliné. df, quatrième plan incliné.
8. Barre fondue ou fendue. 34, 34; 34, 34, les deux
côtés du chaiïis. 3 3 5, deux pieces de commodité.
36,36 ; 3

ET FAISEUR DE
Cé qu'il importe cîe remarquer, c'eft i°. que cet affcmblage
eft formé de trois malTes importantes.
La cage avec fes appartenances, comme grande anfe,
petite anfe, crochet de petite anfe, branche de contrepoids
> contré-poids, &c.
L'ame ou la barre fondue-, avec fès appartenances ,
comme porte-grille, grille, bois de grille, platinés à
ondes, ondes, tirans, contre-pouces, bafcules, &c.
La barre à aiguilles, avec fès appartenances, comme
aiguilles avec leurs plombs, jumelles, moulinets, boite,
barre à moulinets, reflorts à moulinets, &c.
2. Que les différences de t ancien & du nouveau métierfont
très-légères ; qu'à la vérité elles ajoutent quelque
chofe à la. perfection du métier ; mais, comme nous Vavons
dit à l'article bas aux métier > quelles ajoutent plus encore
à l'honneur del'inventeur: carfi ce méder devoit être exécuté
par des êtres infaillibles dans leurs mefuresy avec
des matteres inaltérables, d» mis en œuvre par des êtres
infaillibles dans leurs mouvemens, il auroit fallu le laifi
fir tel qu'il étoit autrefois„
PLANCHE VI.
pig-. i. & i. Septième aflèmblage. 84, 841, i &
barre à platines. 8 y, 8 y, 8 y, 8 y,fig. 1 &i, abattans,
89 , 89 , étoquios. 90, 90, porte - tirans ,
fig. 1 & 2. S)iyS>iyfig- I, 2. d>7 , platines à plomb,
avec leurs plombs à platine. 92, 91, 92 , tik.plaques
de barres à platines. 93, 93 1 6*2, pouces.
8y, 8y, 8y, $j,fig. i 6> 2, abattans.avec leurs
gardes-platines. 94,94, leurs crochets de dedans
9f ; 96", 96, crochets de deflous des abattans, fig.
1 6*2.97,97> fig-1 d12, barre à poignée, ou barre
à boîte. Les parties de cette barre a b & A B, fig.
2 , A &B, fig. 1. font celles que l'ouvrier tient
dans fès mains.
3. 84,88,88, 84, barre à platine.
4. 86 y 86y qu'on n'apperçoit pas, fig. 1. s'appelle le
chaperon de la barre à platine.
f. 87, 87, qu'on n'apperçoit pas, fig. 1. queue d'arronde
de la barre à platine.
€. 90, Porte-tirant.
7. 91, Platine à plomb, avec le plomb à platine.
8. Plomb à platine.
9. Platine à plomb.
10. Defliïs de la barre à boîte.
Le huitième aflèmblage fè voit aufll dans lafig.
i.de cette même Planche ; car, pour completter
le fèptieme, & en faire celui-ci, il ne s'agit que de
placer en A, a, fig. 1. la piece qu'on voit fig. 11.
Se qu'on appelle la preffe.
11. Une aiguille.
12. Preflè.
PLANCHÉ VII.
fig. i. Neuvieme aflèmblage. C'eft la machine entiere
fur fon fut ; elle eft faite comme on voit,
I e . Du fut, 2°. de la cage Se dépendances, 3 0 . de
l'ame & dépendances , 4*. des moulinets Se dépendances,
5 0 . des abattans & dépendances.
Pour connoître maintenant le jeu & la correfpondances
de toutes ces parties , l ifaut
lire avec attention
Particle bas au métier.
FAISEUR DE BAS AU MÉTIER,
PLANCHE I ere .
PREMIERE OPERATION . Cueillir:
*• 2 & 3. Platines à ondes, & platines à plomb, repréfèntées
en grand, afin de rendre le produit de
BAS AU MÉTIER. %
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G~0U*rlfier' 'del, ,
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Metier a^ßiire d&r JßdS
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PL. j:
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PLANCHE HI
J&rjcuv del, • D efcAtt^eub
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6. assemblage/
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Ale tier afr 1 ^ jt,.s Bcls.
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Frevouirjicd; .

jfeù 8 e assemblages

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Plane.Tie, TjfT

Ji-apau, deL .
% ./%?. a. ^
§
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Znz&YzzZ^/z/ y^A^r
Jijfytr&jicéb,

J&pau. Je t
ist
Tra vail An fi«'? au Aletie/
Pl U
Prévautficct,

^ -
PL. m
v j, ^CCD CUtL cLlU Jß CIS CU.L yVlctiCV avec drffèretxts outils
^ dtL^fœu-eur de llletier a Bas et dicjeiisear de 1 Bas ait ÎUeher

W 1Z -
JE
ha • 21
/Zf - V -
"V*". cLL

BATTEUR D' O R,
C o n t e n a n t DE U X P L A N C H E S *
P L A N C H E I e " .
T À vignette ou le haut de la Planche représente la boù^"
L tique d'un batteur d'or,
-. !, Ouvrier occupe au toütiieaü a taire tondre de
j*or. a, lingottiere. Voye^ fig. 20. n. Pl. fùivante.
Ouvrier qui bat l'or. Les chaudrets & les moules le
2 ' battent sinfî. Fby«£ les différens marteaux dont
onfe fert dans cette opération, Pl. fuivantey fig.
r Ouvrière qui retire les feuilles d'or du chaudret»
pour les rogner avec le couteau a qu'on voit fig.
i f. Elle a fur Tes genoux le couffin b , même fig. &
devant elle fur le banc qui lui eft propre, une tenaille
représentée en grand, fig. 9.
b.n.1. Deux ouvriers qui font paßer au laminoir un
lingot d'or. Ce laminoir eft repréfenté en grand
dans la PL fùivante y fig. 2 ç. 16.
Sas de la Planche.
-À. Infiniment propre à preiïer & féchcr en même tems
la baudruche, de, clé de cette preflè.
j, Livret.
6. Gaucher.
Fourreaux du Gaucher.
abc t tenaille du chaudret d.
10. Pince de bois , dont Ce fert la fig. 3. de la vignette
pour pofer les feuilles d'or fur fbn couffin.
11. 6, baudruches aprêtées pour être féchées. b, by
deux voliches fort minces. -
ii. Feuilles de vélin ou de baudruche.
ij. Infiniment- pour cadrer les cauchers, les chaudrets
& les moules.
a b c d, plaque de tole bien dreifée , formant un
quarré parfait, dont le côté a fix pouces.
efy g h, petites regies de cuivre , qui fe meuvent
parallèlement à elles-mêmes, de a. enô, de den b}
Xanc les couliffes 0,0,0, o> dont la plaque abc d
eft percée. Chaque regle peut fê mouvoir librement
le long de fes couMes fans en fortir, par le
moyen de deux boutons rivés fur elle, dont les
têtes font de l'autre côté de la plaque.Par le moyen
de ces regies on peut réduire le côtéabï une distance
e b ou i b ; ce qui produit des livrets 8c des
feuilles de différentes grandeurs, dont la moindre
eft toujours i b.
14. Pot à la gomme pour coller les fourreaux*
gatttur (Tor*
if» couteau à lame d'arien
bt couffin dont fe fert la fig.J. de la vignette.
I

- J. 4 -
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O/.
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Batteur d'Or.
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7 ' ^ '
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Jb • x 7
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jy • jS

Batteur d^Or.

BLANC DE BALEINE,
tig- u pÛûPI verticale des bacs, de la chaudiere &
du fourneau a fondre le lard.
A, A, tonneaux pleins de lard.
B, bac.
C, fourneaa.
E, cendrier du fourneau.
F, grille du fourneau».
G, chaudiere.
1, 2,3, autres bacs.
H, H, goutieres de communication entre les bacs»
z. A, bac. •
B, fourneau.
Blanc de hahlnei
COHTENAHT UNE PLÜSCHE!
C , cendrier.
D , grille.
E, chaudiere. x
' grimage à égoutter le croton:
1 K, bac a egouttures.
3» Plan des mêmes choies.
A, bac à lard.
C, chaudiere.
DE, grillage à égoutter le croton;
b G , bac a egouttures.
4- Civiere à croton. Voyei ïarûcU Blanc de baleine,i

(A:::::::):. :
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Pi lane d&JialcLfics.

BL ANCHISS AG E DES TOILES,
C O N T E N A N T B
PLANCHE F".
CETTÏ Planche montre plufîeurs atteliers;
"Premieratelier. D, E» F, bacs où l'on dépouille la foIlde
Sc les cendres de leurs fels.
G H, I» autres bacs où la leffive eft reçue chargée
' des fels diflbus , au Sortir des bacs D, E, F.
p autre bac, qu'on appelle bac à. braß er, où l'on ache-
' ve d'épuifer la fou de & les cendres de leurs fels.
^ chaudiere de fer fous laquelle il y a un fourneau ; cet te
chaudiere fe remplit d'eau. On laifie couler de cete
chaudiere l'eau chaude dans le bac B, pour l'épuifement
des fels des matières dépofées dans le bac
B, au Sortir des bacs D, E, F.
C, bac d'où la leffive paflè au Sor tir du bac B, lorsqu'elle
eft éclaircie.
pf Q, R, S, autres chaudieres établies chacune fur un
fourneau , d'où la leffive éclaircie du bac C paflè
par des rigoles.
Y Y, Y, ouvertures des fourneaux qui chauffent les
chaudieres P, Q, R, S. y
K,L, M, N, cuviers placés vis-à-vis des chaudieres
P, Q, R, S. Ceft dans ces cuviers que font les
toiles à blanchir , fur lefquelles on jette la leffive
que l'on puife dans les chaudieres P, Q, R, S,
où elle retourne par les tuyaux X, qui font au
nombre de deux pour chaque chaudiere & chaque
cuviet,
Blajichîflage des toïksi
v x Planches.
Deuxieme attelier. *,b ,cy J, e,f, g, hj, l, l, m,n;
°*P> P rc ou les toiles font étendues. Il-eft coupé
dix toifes en dix toifes de canaux où l'on a détourne
1 eau de la riviere qui les remplit> ôc qui
fert a arrofer les toiles étendues.
iroifieme attelier au-deffous du pré. Cet attelier eft celui
qu on appelle le frotteir.
A > JB, C, baquets ou plateaux à fàvonner les lifîerçs.
D, D, E, E, chantier.
X, X, X, tinette des plateaux.
F, F, écuelles qui tiennent le fàvon.
G, G, piés des écuelles.
Fig. i. même Pl. Inftrument à égoutter les toiles, appelle
chaifi,
P L A N C H E I L
Fig. i. Ecope k arrofer la toile fur le pré,
i. Profil du rouloir, efpece de calendre à effacer les plis
de la toile.
3, Le rouloir cité fig. i. PL III. au -lieu de fig. 3. PL H.
4» Porte - rouleau» ou machine à mettre la toile en
botte.
f. Mailloir, marbre ou pierre dure 8c lifle, fur laquelle
les toiles en, botte £>nt battues avec des maillets
de bois. On voit un de ces maillets au-deflus du
mailloir. Voye^ l'article Bianchif. des toiles.

IMxiiichiÄS,
JPL » ZT .

BLASON OU ART HÊRALDÏQUEI
CONTENANT 29 PLANCHES 9 DONT 26 SIMPLES , ET UNE TRIPLE;
_ "»ORIGINE des armoiries eft très - ancienne. On
\j s etoit feit des armes offenfives, & des armes dé-
^testxmes défenfives étoient des boucliers qu'on opoofoit
du bras gauche pour pârer les coups portés par
V ennemi; ces boucliers étoient d'un cuir bien apprêté,
couverts de lames de fer ou d'airain, pour réfifter aux*
ûbres,aux maffes, 8c à d'autres inftrumens de guerre.
L'ange de ces boucliers devint fi fréquent par fon
utilité,qu'il n'y eut pas un homme qui fît profeffion
des armes, qui n'eut fon bouclier. Il vint un tems où,
pour fè faire diftinguer dans la mêlée, on peignit fur
fon bouclier quelques figures de fantaifîe, fans y rien
déterminer pour les couleurs, fans conséquence pour
japoftérité, ni pour les fucceffions dans les familles,
îl fat libre à chacun de prendre telle figure qu'il vouloir,
jufqu'au onzième fiecle, que l'empereur Frédéric
Barberouflè établit des regies » dont l'exécution fut
confiée à des hérauts, juges en cette partie. Alors les
figures peintes furies boucliers, paiTerent àlapoitéricé;
mais ce qui acheva de donner au Blafon la forme d'un
art, ce fut le voyage que le foi de France Louis VIL
dit le Jeune, fit en 1147» pour recouvrer les faints
lieux. _ . .
Ce pieux roi le croila avec plufieurs inönarques ehre 1
tiens de différentes nations, qui prirent tous la croix
de formes & de couleurs différentes. Il fefit de fi belles
adions dans cette guerre, que les défeendans de ceux
qui s'y- Signalèrent, fongerent à en perpétuer la mémoire
; & ce fut ainfi que s'introduifif la fiicdefiioti des
armoiries dans les familles.
'Celt à l'empereur Frédéric Barberoufle qu'on doit *
les regies de l'Art héraldique , ou de la fcience du Blafon;
elles naquirent au milieu des „tournois qu'il inventa
en 11 ço & 60y pour exercer la nobleflè en tems de
paix, afin de la tenir toujours prête à combattre, lorsqu'il
en fèroit befoin.
On n'admit à ces jeux militaires & publics, que dés
perforates d'une qualité remarquable, &l'on régla, les
pieces qu'elles devoient porter fur leurs boucliers, afin
que l'on reconnût plus facilement leur noblelTe. Une
cérémonie fuivoit l'admiffion au tournoi ; on étoit conduit
aù fon des fanfares 8c des trompettes, en un lieu
deftiné pour pofèr & attacher le bouclier : ce lieu
étoit ordinairement le château d'un grand fèigneur,oii
le cloître de quelque célébré abbayé;
On âppelloit cette éxpofition faire fenêtre ; 8c les
boucliers ou écuffons de tous les chevaliers reçus pour
le tournoi, tant en afTaillant qu'en défendant, étoient
expofés, afin qu'il fut permis à chacun de les aller reconnoitre
, 8c de faire des plaintes contre ceux à qui
ils appartenoient, s'il y en avoit à faire. Si la plainte
«öit grave s il falloit y fàtisfaire ou être exclus du tournoi.
Ces fanfares & ces fons de trompettes, qui déclaraient
la noblelTe du gentilhomme, donnèrent en mette
tems à l'Art héraldique le nom de Blafin.
. Un gentilhomme qui s'étoit trouvé plufieurs fois à
des tournois, pouvoir l'indiquer par deux ou plufieurs
cornets qu'il mettoit en cimier fur fon heaume; &
lorfqu'j] £ préfèntoit à un autre tournoi , il ne lui
falloit pas d'autres preuves de nobleffe pour y être re- '
1 ufage en fubfifte encore dans les maifons de Baviere,
d'Erpach , 8c quantité d'autres familles Allemandes.
Olafen fignifie en allemand Jonner ou publier, d'où
J °n a fait le mot 'Blafon.
Celui d'armoiries vient des boucliers qui, portés par
Sens de guerre, leur fèrvoient d'armes défenfives.
Me/on.
Et 1 on a dit XArt he'raldique^zice. que cet art etôit l'e-
*ùde des hérauts qui anciennement fë trouvoient à l'en- 2
treë dê la barrière du tournoi, & y tenoient regiftre
des noms & des armes des chevaliers qui fè préfentoient
pour entrer dans la lice. Ce font eux aufli qui aii
Commencement de l'établiflement des armoiries, en
nommèrent, cômpofèrent 8c réglèrent les pieces ; 8c
dans la fuite, lorfqiie lésffoùverâins récompensèrent du.
titre dé noble les belles actions de quelques-uns de
leurs fujets, ils laifTerentà ces hérauts le foin d'ordonner
les pieces des écuffons dès hoiivéaux ennoblis.
De la différence des armoiries. Il y en a de ßx
fortes*
Premiere. Armés de domaines.
Elles doivent être confédérées fous trois-aipects.
ï". Il y à des armoiries de domaine pures 8c pleines J
côitirilé celles de France. #
i*. De domaine de présentation, comme elles font aux
rois d'Angleterre, qui portent les armes de France avec
celles de leur natiori.
. 3°i De domaine d'union ; ce font les armes de plufieurs
royaumes jointes enfemble dans un même écuffbn,
comme on voit aujourd'hui les armes d'Angleterre
au premier 8c quatrième de France Se d'Angleterre,
au deuxieme d'Ecoftè , au troifieme d'Irlande,
dêpùis qüe le roi d'Ecofîè, Jacques VL 8c premier du
nom, roi d'Angleterre, Succéda à cette couronne, après
la mort de la reine Elifàbeth en 1603 , & unit en uri
même écufTon les armes de ces royaumes, en prenant
le titre de roi de France & de la Grande-Bretagne; *
Les armes d'union Ce rencontrent encore dans les
armes d'Efpagne, depuis le mariage de Ferdinand, cinquième
irôi d'Arragonj avec Iiàbelle, reine dé Caftîilé
de Léon , qui lui apporta ces couronnes. Philippe V;
& Charles IIL en ont changé quelques difpofitionss
2. Armes de dignitêi
îl y à dès armés de dignités intérieures 8c extérieures.
Les armes de dignités intérieures font celles qu'une
pérfonne éft engagée de porter comme marques de là
dignité dont elle eft revêtue; C'eft ainfi que l'empereur
porte l'aigle impérial.
Les éleveurs, tarit eccléfiaftiques que feculiers, qui
portent les armes de leur électoral.
Voyez les électeurs de Cologne ^de Baviere dans
l'explication de leurs armes;
En France les ducs 8c pairs eccléfiaftiques portoient
anciennement les armes de leur dignité au 1 &4 - , au 2.
& 3 celles de leurs maifons ; mais à-préfènt ils en ont
perdu fu6ge, .
Les armes de dignités extérieures font toutes les marques
placées hors l'écu , 8c défignant la dignité de la
perfonne.
Le papé porte pouf marque de fà dignité papale,
fôn écii timbré de la thiare avec deux clés.-
Les cardinaux , le chapeau rouge ou de gueulé ; les
archevêques j le chapeau vert ou fînople.
Lés couronnes, les colliers des ordres ^ lé s mortidrs
& maffes de chanceliers , maréchaux de France, ancres
d'amiraux, vice-amiraux, & généraux des galeres,
étendards de colonels généraux de cavalerie, 8c drapeaux
d'infanterie 5 &£. fönt des armoiries de dignités,
extérieures.

a B L A
3. Armts de concejßen.
Ces armes contiennent des pieces des armoiries des
fouverains, ou même leurs armoiries entières, accordées
à certaines perfonnes pour les honorer ou recommencer
de quelque Service. ,
\ Les grands ducs de Tofeane de la mailon de Medicis
portoient d'or à fix tourteaux de gueule pofes 1.2.
t. 8c 1. Le roi de France, Louis XII. du nom, changea
le tourteau du chef, 8c permit à Pierre de Médicis,
deuxieme du nom, grand duc de Florence, d en mettre
un d'azur chargé de trois fleurs-de-lis d'or, à la
place de celui du chef ' f ^
Plus' récemment le roi Louis XV. a accordé à madame
Mercier Sànourricé,l'ayant ennoblie, fon époux,
8c toute Sa poftéritée née &: à* naître en légitime mariage,
par lettres données à Paris au mois de Mars
1716, regiStrées en parlement le f Septembre, & en la
chambre des comptes le if dudit mois de la même année,
pour armoiries un écu coupé d'azur 8c d'or, l'azur
chargé de deux fleurs de lis d'or, 8c l'or de deux
dauphins adofles, d'azur, barbés, oreillés de gueule, une
couronne royale d'or poSee fur le coupé-, 8c ce, en
consideration de ce que ladite dame eut le bonheur
d'allaiter Sùcceffivement deux fils de France, 8c deux
dauphins.
La maiSon de MaScrany porte quatre conceffions,
l'aigle donné par l'empire ; la clé, par le pape ; le calque,
d'un duc de îvlodene ; & la fleur-de-lis, de Louis
XIII.
4. Armes de patronage.
Il y en a de deux Sortes, des villes, comme celle de
Paris, qui portent les armes de leur Souverain ; des
cardinaux, qui portent celles des papes qui les ont honorés
de la pourpre.
Le cardinal Colonna, créé le 17 Mai 1706 par le pape
Clement XI. porte des armes parties de celles du pape
par patronage,
5. Armts de fociétê.
m
i°. Comme armes de chapitres, de cathédrales.
^ 0 . Armes de communautés religieuSès.
3°. Armes d'univerSïtés.
4 0 . Armes de corps des marchands 8c artiSàns,
6. Armes de famille.
Il faut en distinguer de Sept Sortes.
i°. Des armes vraies & légitimes, pures 8c pleines,
Suivant l'art, comme Saint - Georges deVerac, d'argent
à la croix de gueule.
2 0 . Des armes parlantes, comme des trois maifons
de Picardie, Ailly, Mailly, Se Créquy , dont on a dit,
tels noms > telles armts, tels cris.
1. Armes brifèes.
Ce Sont des aynes pures que les cadets des maiSbns
ont été obligés d'augmenter de quelques pieces pour
fè distinguer de leurs aînés.
M. le duc d'Orléans, régent du royaume de France,
fils de M. Philippe de France, frere unique du roi Louis
XIV. portoit les armes de M. Son pere, qui font de
France au lambel d'argent ; augmentation qu'il fut obligé
de prendre pour le distinguer d'avec le roi qui porte
les armes de France pleines.
Ce fut après la mort de GaSton duc d'Orléans Son
oncle, qu'il prit cette brifure, à cauSè qu'il avoir le nom
de duc d'Anjou, qu'il a porté juSqu'à la mort de Son
oncle GaSton qui n'avoit pas de poilérité maSculine ; 8c
pour lors feu M. prit la premiere briiure de la maiSon
de France, par la mort de Son oncle, qui lui étoit due
comme fils de roi, & frere de roi.
Le duc de Bourbon, deScendu de Louis premier du
nom, prince de condé, frere d'Antoine de Bourbon,
roi de Navarre, lequel roi de Navarre deScendoit de Robert
de France, comte de Clermont, fils de Saint Louis,
porte un bâton raccourci de gueule, péri en bande, 8c
S O N
poSe en cœur, qui eft l'ancienne briSùre des ducs de
Bourbon ; le bâton n'ayant été raccourci que IorSque
le roi Henri IV. eft parvenu à la couronne de France'
Le prince de Conty, comme cadet de la branche de
Bourbon-Condé, porte comme M. le duc de Bourbonmais
il SbûbriSè d'une bordure de gueule. '
D'autres princes 8c feigneurs de grandes maifons tarifent
de la même maniéré, Suivant les degrés 8c les éloignemens
du tronc, & Sur-tout les princes de la mai­
Son de Lorraine que nous avons en France.
3. Armes chargées.
Ce Sont celles auxquelles on ajoute d'autres armes,
par conceffions ou Substitutions.
Le maréchal de Luxembourg de la mâiSon de Montmorency,
de la branche de Bouteville, qui portoit d'or
à la croix de gueule, cantonnée de Seize aliénons d'azur
pour Montmorency, chargea la croix d'un écuflon "
de Luxembourg, dont il prit le nom, à cauSè de Son
mariage avec Madeleine-Bortne-ThérèSè, héritiere du
duché d'Epinay-Luxembourg, qui lui apporta ce duché.
Les enfans portent aujourdhui le nom de Luxembourg.
5. Armts fubßituees.
Les armes SubStituées ôtent la connoiffànce d'une
maifon, puiSque par Substitution de biens 8c d'armes,
faite à une perSonne", elle eft obligée de quitter fon nom"
8c Sès armes, 8c de prendre celles du Subftituant par mariage
, mais non pas toujours.
Le duc deMazarin, du nom de la Porte, fils du maréchal
de la MeSleraye, portoit de gueule au croiffanî
d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermines & de
fable.
Le cardinal Mazarin le maria par contrat du 28 Février
1661, à Hortence Mancini Sa niece, 8c l'inStitua
Son héritiere univerSèlle, à la charge de porter le nom
& les armes pleines de Mazarin ; ce qui fut confirmé
par lettres vérifiées en parlement le f Août 1661, en
vertu de quoi il fut obligé de prendre les armes de Ma-,
zarin.
6. 'Armes diffamées.
Elles ne font pas agréables à porter ; car elles marquent
l'infamie 8c le crime d'une perSonne : auffi nous
en avons peu d'exemples, je n'en rapporte qu'un du
tems de S. Louis.
Jean d'Avenes, de la maiSon de Flandres, ayant maltraité
Sa mere en préSènce du roi S. Louis, pour les intérêts
du comté de Flandres, dont il portoit les armes
d'or au lion de Sable, armé & lampaflè de gueule, ce
Saint Roi ordonna que dorénavant il ne.portèrent plus
le lion de Sès armes lampaSïe ni viré , pour marquer à
la poStérité qu'ayant manqué au reSpect qu'il devoit à
Sa mere, il étoit indigne d'avoir ni langue ni ongles ni
poStérité.
7. Armes à enquérir y c-u faujjes.
Godefroy de Bouillon, après avoir conquis le royaiF
me de JéruSàlem, compoSà Son écu d'argent, chargé
d'une croix potencée d'or, cantonnée de quatre croi-
Sèttes de même. ' "
Si l'on demande la raiSon de cette irrégularité, les
Sàvans dans l'hiStoire 8c dans l'art du Blafon, diront
que ce prince a voulu tranSmettre Sur Son bouclier la
mémoire de Sa conquête du royaume de JéruSàlem.
Avant que de parler des couleurs, il faut faire connoître
la forme des boucliers ou ecus que les métaux
8c couleurs doivent remplir, 8c leurs figures dans chaque
royaume.
P L A N C H E I .
Des Boucliers.
Figure 1. Le bouclier antique ; il eft arrondi, & 3. une
pointe au milieu.
2. L'écu ou bouclier couché i il ne Sïgnifioit rien par

OU ART HE
Ci portion : c eft ainfi feulement qu'il fè plaçoit,
lorfqu'il étoit fufpendit à Sa courroie.
ft,}. L'écu en banniere ou en quarré ; c'eft celui des fer
gneurs qui avoient droit de faire prendre les armes
à leurs vafTaux , & de les mener à la guerre
fous leurs bannières. Ces Seigneurs étoient nompies
chevaliers bannerets. Il y en a encore un grand
• no mbre, comme Gontaut de Biron , Beauvau,
. Beaumanok
. L'écu échancré; l'échancrure Sèrvoit àpofer la lance
& à la mettre en arrêt.
, L'écu en cartouche, dont Ce fervent les Allemands
8c les peuples du nord.
£ L'écu françois » il eft quarré, & arrondi en pointe
par en-bas.
7. L'écu ou bouclier ovale > il Sert aux Italiens.
g, L'écu efpagnol 8c portugais -, i l eft arrondi par le
bas, échancré par le haut, 8c en forme de cartouche
des deux côtés.
f. Les écus accollés j ils Sont portés par les femmes
mariées j dans le premier écûSTon elles mettent les
armes de leurs époux , 8c dans le Second le leur,
xo. L'écu en lozange > il eft pour les filles, & marque
la vijgginité.
Le Blafon a deux métaux, cinq couleurs , 8c deux
pannes ou fourrures qui donnent neuf champs ou.
émaux, Sur leSquels toutes Sortes de pieces d'armoiries
peuvent Ce poSèr; 8c ces pieces doivent êtrç oompoSees
de ces métaux 8c couleurs. - .
Les deux métaux Sont l'or & l'argent. "
Les cinq couleurs font le bleu, le rouge, le noir, le (
verd & le violet.
Mais dans l'Art Héraldique on ne les connoît pas
fous ces noms; elles font nommées, le bleu, ar^ur; le
rouge, gueule le noir, faMe j le verd ,ßnople j le violet
, pourpre. - '
Ces métaux & couleurs représentent, l'or, le Soleil
; l'argent, la lune ; l'azur, le firmament ou l'air ;
le gueule, le feu ; le Sînople, la terre - , 8c le pourpre,
le vêtement des rois.
Gmnoijjance des couleurs par les hachures.
Fig. 11. L'or eft pointillé. Bordeaux, Puy-Paulin, Paernon,
8c Bandinelîi à Rome, dont étoit le pape
Alexandre III. en 1-159. &c. portoient ce métal
pur. . !
11. L'argent eft tout blanc, & Sans hachure. Boquet
en Normandie porte d'argent pur.
15. Le gueule Ce marque par des lignes perpendiculaires.
Albert, Narbonne >' & Rubei en ToScane
portent gueule tout pur.
14. L'azur , par des lignes horiSontales. De Barge,
Seigneur de Ville-Sùr-Sans en Lorraine, porte azur
pur.
if. Le Sable, par des lignes perpendiculaires croiSees
les unes Sur les autres. Les anciens comtes de Gournay
& DeSgabetz-Dombale-Lorraine portoient de
Sable pur.
16. Le Sînople , par des lignes diagonales de droite à
gauche.
l 7- Le pourpre, par des lignes diagonales de gauche à
droite.
La fourrure eft l'hermine ; le fond en eft blanc ou
argent, & les mouchetures de Sable. Le duché de
Bretagne, de Saint-Hermine , &Quinfon , lieutenant
général en 1715, portent tout hermine.
l 9' Fourrures ou pannes, le vair ; les peaux ou cloches
Supérieures, blanches ou d'argent ,& les inférieures,
d'azur. De Vichy 8c de FreSnoy en Bretagne
portent de vair.
10 - Contre-hermines, le fond de Sable, &les mouchetures
blanches ou d'argent.
2I * Contre-vair, de blanc ou d'argent & d'azur. Dupleflis-Anger
porte de contre-vair.
2.2. De Baufiremont, vairé d'or 8c de gueule.
23 • De la Fayette, de gueule à une bande d'or à la bordure
de vair contré-vair.
la Chaftre, de gueule à la croix ancrée de vair.
R A 1 D ! Q U E. f
2 f. Bailleul /parti d'hermine & dé gûêUÎ&
2

4 S L A
Fig.Gi. Maugiron, gîfontié de fix pieces d'argent&de
fable.
6t. De Pugnos , gironné de dix pieces de gueule Se
d'or.
63. Stuch, gironné de douze pieces de gueule & d or.
«£4. Becourt, gironné de Seize pieces d argent 8c de
gueule, à l'écu d'or en cœur.
d 'azur , à dextre d'un croiflànt d'argent,
Surmonté de trois étoiles mal ordonnées ; & à fè'
neStre d'un épi feuillé 8c tigé ; le tout d'or.
73. Brochant, d'or, à l'olivier de Sînople, accollé de
deux croiHàns de gueule, à la champagne d'azur,
chargé d'un brochet d'argent.
74. Petite-Pierre , de gueule, au chevron d'argent, à
la plaine d'or.
7$. De Sarate en ESpagne, d'argent, mantelé de Sable.
76. Ramelay, d'azur, aune fleur de lis d'or, mantelé
de même - , à l'aigle de Sable.
77. Hautin , d'argent, chappé de pourpre.
78. Raiteinbach , de gueule, parti d'argent , chappé
de l'un en l'autre.
75). Themar, de gueule, chappé d'or, à trois roSès
de l'une en l'autre.
80. Montbar, écartelé d'argent & de gueule, chappé
de même de l'un en l'autre.
81. Sachet, de gueule, à trois pals d'argent, chappé
de l'empire qui eSt d'or, à l'aigle éployé de Sable.
81. Lickenîtein, d'argent, chaulfé de gueule.
8j. Pulcher-Von-Rigers, d'argent, chaufle, arrondi
de Sable, à deux fleurs de lis du champ.
84, Corrario, d'argent, coupé d'azur, chappé, chauP
Se de l'un en l'autre.
8f. Gibing, de gueule vêtu d'or.
%6. N d'argent, embraSIe à dextre de
Sable.
87. Domants, d'argent, embraSIe à SèneStre de gueule.
88. Holman, parti, emmanché de gueule 6c d'argent
de quatre pieces.
^89. De Gantes, d'azur, au chef emmanché de quatre
pieces emmanchées d'or.
90. PerSîl, emmanché , enbandé de gueule de trois
pieces, 8c deux demies Sur argent.
91 emmanché en barre d'azur & d'or
de quatre pieces.
92. ThomaSlèau de CurSày, de Sable, à la pointe d'argent,
emmanché de cinq pieces au tiers.
93. Bredel au Tirol, d'argent, à trois pointes d'azur,
à la champagne de gueule.
94. De CuSèau en Limofïn, d'argent, à une pointe
renverSee miSè en barre, de gueule, à la bordure
de même.
9f. Malliffi, d'azur, à trois pointes renverSees, ab outillantes
l'une à l'autre, d'or. *
96. Potier, d'azur,à trois mains appaumées d'or, au
franc quartier échiqueté d'argent 8c d'azur.
97. Thouars , d'or, Sème de fleurs-de-lis d'azur, au
canton de gueule.
98. La Garde, d'azur, au chef d'argent.
99. Bolomier, de gueule, au pal d'argent.
'loo. Bethune, d'argent, à la face de gueule.
.101. DeTorcy, de Sàble„à la bande d'or. *
102. Saint-Cler, d'azur, à la barre d'argent.
,10$. Baudricourt, d'argent, à la croix de gueule.
104. Angennes, de Sable, au Sautoir d'argent.
iof. Vaubecourt, de gueule, au chevron d'or.
,io6. D'Ailly, de gueule , à deux branches d'alizier d'argent,
paSTées en double Sautoir, au chef échiqueté
d'argent 8c d'azur de trois traits.
O N
107. Schulemberg, d'azur , au chef de fable, chargé
de quatre poignards d'argent , garnis d'or, les
pointes en haut.
108. Perfil, de Sable, au chef danché d'or.
109. Moncoquier, de Sable, à trois fleurs de lis d'or "
au chef ondé & abaiSTé de même.
110. Des UrSins , d'argent, bandé de gueule , au chef
du premier, chargé d'une roSè de gueule , pointée
d'or, Soutenu de même , cfcargé d'une givre
d'azur.
ni. Cybo, de gueule, à la bande échiquetée de trois
traits d'argent 8c d'azur;, au chef d'argent , &
la croix de gueule, Surmontée d'or > à l'aigle de
l'empire avec la deviSè.
P L A N C H E I I I .
Fig. m. De Haflay, d'argent, à deux pals de fable;
113. EStiSïàc, d'azur, à trois pals d'argent.
114. De Briqueville , paie d'or & de gueule, de
pieces.
11 ^ Joinville, palé, contre-palé d'argent 8c de gueule,
de fix pieces.
116. Le Clerc de Fleurigny, de fable , à trois qpfès d'argent,
au pal de gueule.
117. Vallée,

comport v Br oglio-, d'or, au iâutoir ancré d'azur.
196. Du Pleflts Richelieu j d'argent, à trois chevrons
poles 1 un fur 1 autre.
197. Le Hardy, d'azur, au chévrori d'or, contre-pos
tence de même , rempli de fable, au chef d'or,
charge d'un lion léopardé de gueule.
158: D'Affry en Suiffe, chevronné d'argent Sc de fable,
de fix pieces, '
199- De Pugçt, d azur, au chevron onde, accompagne
de trois molettes, le tout d'argent.
200. Saumoifè de Ghafàns * d'azur, au chevron ployé
dor, accompagné de trois glands de même* à la
bordure de gueule.
J.OI. Marfchalck en Baviere, de gueule , au chevroti
couché, contourné d'argent.
202. Prévoit Saint-Gir, d'or, au chevron renverfe d'à»
zur, accompagné en chef d'une molette de gueule»
&£n pointer d'une aiglette de fable-,
203. Micheletj d azur, au chevron d'or^ chargé d'un
autre chevron de gueule, accompagné de trois lis
•d'argent.
204s Baugier, d'azur, au chevron brife, fùrmonté en
chef d une croix de Lorraine, accompagnée dè
trois étoiles, deux en chef, & une en pointe, le
tout d'or.
20 j. Meynier en Provence j d'azur, à deux chevrons
rompus jjê premier i dextre^ & lé fécond à fè®
neftre.
zo6% D e Beaufobre , d'azur , à deux chevrons ^ dont l'un
renverfe Se entrelacé d'or, au chef eoufù de gueulé,
chargé d'une ombre de foleil d on
107. Kerven en Bretagne* d'azur , au chevron alaifi
d'or, la pointe fùrmontée d'une croifette de même
, & accompagnée de trois coquilles d'argent.
208. La Grange Trianon , de gueule, au chevron dente6 lé d'argent 5 chargé d'un autre chevron de làble,
accompagné de trois croiflâns d'or.
209. Saligdon, d'azur* au chevron parti d'or Se d'arf
geht,
210.C0etl0g0xii .de gueule* à trois éculfons d'hermine.
;
211. Holland, de gueule , à la bordure d'argent.
212. Brunet, d'or* au levrier de gueule* colleté d'or*
à la bordure crenelée de fable.
213. Aubert * écartelé d'or Se d'azur, à la bordure écartelée
de l'un en l'autre;
214. Cornu en Picardie, de gueule* â l'orle d'argent,
-21 y. Boflu dEfèry, d or, au trefeheur d'azur , au lait»toir
de gueule brochant fur le tout * chargs d'mv
B

6 B L A
éculTon auffi de gueule , Surchargé d'une bande
d'or.
3.16. De Scoll én Angleterre, d'or, à trois pointes renverfëes
de gueule, aboutifïàntes 1 une a 1 autre,
chargea l'abîmé d'unécufTon du champ autrelçheur
de même.
3.17. Dandrie, d'argent, à trois aigles de fable au double
trefcheur de gueule.
a 18. IfToudun, ville, d'azur, au pairie accompagne de
trois fleurs de lis mal ordonnées, le tout d'or.
3.19. Eftampes, d'azur, à deux pointes d'or, les pointes
en haut en forme de chevron, au chef d'argent,
chargé de trois couronnes de duc de gueule.
210. Le Nain, échiqueté d'or & d'azur.
221. Geneve, cinq points d'or, équipollés à quatre
d'azur.
212.. T olede , huit points d'argent, équipollés à Cept
d'azur. * *
225. Mdntjean, d'or, frété de gueule.
PLANCHE V.
Fig. 224. Bardonenche, d'argent, treillife de gueule,
cloué d'or.
22f. Vieille Maifon, d'azur,.à la couliffe d'or.
zz6. Morienville, d'azur, à ja berfe d'or.
2.27. Mollart, de gueule, à trois lozanges d'or.
228. Turpin de Crifle , lozangé d'argent 8c de gueule.
22p. Sennecterre, d'azur, à cinq fufées d'argent pofees
en face.
230. Grimaldy Monaco, fufelé d'argent 6c de gueule.
131. Rohan, de gueule, à neufmacles d'or, pofees 3.
3. 8c 3.
232. Sehefnayeen Flandres, de gueule, à trois ruftres
d'argent.
233. Beaumanoir, d'azur,à onzebillettes d'argent, pofëès
4.3.8c 4.
234. Chomel, d'or, à la face d'azur, chargé de trois
carreaux d'argent.
235. Boula, d'azur, à troisbefàns d'or.
23^ De Montefquiou, d'or, à deux tourteaux de gueule
, pofes l'un fur l'autre.
237. Abtot en Angleterre, d'or, parti de gueule aux
tdurteaux 8c befàns de l'un en l'autre, en chef ùn
tourteau befànt de même en pointe.
238. Fuenfàlda en Efpagne, de gueule, à fix befàns,
tourteaux d'argent 8c de fàble, pofes 2. 2.8c z. les
premier 8c troifieme à dextre , & les_deux à fèneftre
coupés, 8c les trois autres partis.
2.39. Fouilleufê de Flavacourt, d'argent, papelonnéde
chaque piece d'argent, charge d'un treffle renverfe
de gueule.
240. L'Allemand de Betz, de gueule, au lion d'or.
241. Luxembourg, d'argent, au lion de gueule, armé
& Iampaffé & couronné d'azur, la queue fourchee,
nouée 8c paflèe en double fàutoir.
242. Charolois , de gueule, au lion la tête contour-,
née d'or, armé 8cIampafîe d'azur.
243. Des Reaux, d'or, au lion dé fable, la tête humaine
de carnation de front.
244. D'Avernes, d'argent, au lion diffamé de Coble.
245. De Cormis en Provence, d'azur, à deux lions affrontés
d'or, un cœur d'argent entre leurs pattes
de devant.
24«?. Defcordes, d'azur, à deux lions adofles d'or.
247- Frelon» d'azur, à deux lions pofes en fàutoir d'or.
248. Varmer, d'azur, au lion naiflànt d'or au chef d'argent
, chargé de trois croiffans de gueule.
249. Servient, d'azur, à trois bandes d'or, au chefcoui
fit du champ, chargé d'un lion ifTant du fecënd.
270.De Beauveau, d'argent, à quatre lionceaux de
gueule, armés, lampaffés & couronnés d'or.
251. Rochay Guengo, d'argent, âulion vilené, armé
8c Iampafîe de gueule.
2Ç2. DeBretigny en Bourgogne , d'or, au Son dragonne
de gueule, armé , Iampafîe 8c couronné
d'argent.
1T3-De Guemadeuc, de fàble, au lion léopardé d'argent
, accompagne de fix coquilles de même, ran-
$ ON
gées en face, trois en chef, 8c trois en pointe.
254. Te Au d e Balincourt, d'or, à trois lions léopardés
de fàble, armés 8c lampaffés de gueule , l'un fy.
l'autre, celui du milieu contre-paflànt.
2ff. Saint-Amadour, de gueule, à trois têtes de lions
d'argent.
256. Mallabrancha à Rome, de gueule, à une patte de
lion d'argent, mouvant du flanc dextre > & p0fê
en bande.
257. DeBrancas, d'azur, au pal d'argent, chargé de
trois tours de gueule, 8c accoté de quatre pattes
de lion d'or, mouvantes des deux côtés de l'écu.
2f8. Croifmare, d'azur, au léopard paflànt d'or.
2f(». Voyer Paulmy d'Argenfon, d'azur, à deux léopards
couronnés d'or.
260. La Baume le Blanc de laValîiere, coupé de gueulé
8c d'or, au léopard lionné d'argent fur gueule,
couronné d'or 8c de fàble fur or.
161. Fremont d'Auneuil, d'azur, à trois têtes de léopards
d'or.
262. Douiat, d'azur, au griffon couronné d'or.
263. DeBourdeilles, d'or, à deux pattes de griffon de
gueule , onglées d'azur, & pofees l'une fur l'autre.
2^4. Trudaine, d'or, à trois daims de fàble.
2

OU ART H
191. Cartigny, d'or, à trois belettes d'azur, l'une fui:
l'autre.
a a i. Le Fortune, de gueule, à un éléphant d'or, armé
* (e'eft û dent) & englé d'azur.
j«. Piltz en Siléfîe, dé gueule, parti d'argent, à deux
probofeides ou trompes d'éléphant, adoflees les
nafèaux en haut dé l'un en l'autre.
294- D'Oflùn, d'or, à l'ours paflànt de fable, fur une
terräiTe de finople.
â9f. Morlay, d'argént, à une tête d'ours de fàble, em-
' muiêlée de gueule.
aa6. Bautru, d'azur, au chevron, accompagné en chef
de deux rofes, & ea pointe d'une tête de loup arrachée,
le mut d'argent;
4517. Fouquet, d'argent, à l'écureuil dé gueule.
2^8. D'Aydie, de gueule, à quatre lapins d'argent coûtant
l'un fur l'autre.
Des Noyers, d'azur, à l'aigle d'or.
300. L'Empiré, d'er, à une aigle éployée de fable,
^oi. Fourcy, d'azur, à une aigle, lé vol abaiflé d'pr,
au chef d'argent, chargé de trois befàns de gueulé:
|0î. Gon de Vaffigny, d'azur, à une aigle de profil, &
volante ou eflbranté ) d'or.
203. Meniot, d'hermine, au chef de gueule, chargé
d'une aigle naiflànte d'argent.
304. DelaTrémoille, d'or, au chevron de gueule, accompagné
de trois aiglettes d'azur, becquées &
membrées de gueule.
jof.Barberie, d'azur, à trois têtes d'aigles arrachées
d'or.
50 6. Robert de Villetanneufè, d'azur, à trois pattes de
griffons d'or.
507. Montmorency, d'or, à la croix de gueule, cantonnée
de fèize aliénons d'azur, quatre dans chaque
canton, fur le tout un écuflon d'argent, chargé
d'un Bon de gueule, armé, lampafle de couronné
d'azur, la queue fcurchée, nouée & pafTée
en fàutoir.
308, Malon de Bercy, d'azur, à trois merlettes d'or.
309. De Grieu, de fable, à trois grues d'argent, tenant
chacune leur vigilance d 3 or.
5 10. Poyanne, d'azur, a trois cannettes d'argeat.
Jii. Cigny, de gueule, au eigne d'argent.
312. Lattaignant, d'azur, à trois cocqs d'or.
j 1 }. Segoing, d'azur, à la cigogne d'argent, becquée
Se membrée de gueule , portant au bec un lézard
de finople.
314. De Sougy, fleur du Clos, de finople, A u ne autruche
d'argent, la tête contournée.
31 f. Malet de Lufàrt, d'azur, à un phœnix fur fon immortalité
regardant Ou fixant un foleil d'or.
316. Le Camus, de gueule , au pélican d'argent, enfànglanté
de gueule dans fon aire, au chef coufù
d'azur, chargé d'une fleur-de-lis d'or.
317- La Cave, d'or, au perroquet de finople. •
318, De la Broue, d'or, à trois corbeaux de fàble.
3 I 9-Machault, d'argent, à trois têtes de corbeaux de
fable, arrachées de gueulé.
32.0. Le Tonnelier de Breteuil, d'azur, ài'épervier efforant
d'or, longé & grilleté de même.
i 21 « Le Breton, d'azur, à un écu en flànc de même,
chargé d'une Heur-de-lis d'or, & l'écu accompagné
de trois colombes d'argent, celle du chef affrontée
, au chef d'or chargé d'un lion naiflànt de
gueule.
3 2 1. Raguier, d'argent, au fàutoir de fàble, cantonné
de quatre perdrix de gueule.
3 2 3- Le Doux, d'azur, à trois têtes de perdreaux arrachées
or.
3 2 4* BécajTous> d'azur, à trois têtes de bécaflès arrachées
d'or.
3 2 f. Hevrat, d'argent, à une-chouette de gueule.
3 2 & Barberin , d'azur , à trois mouches ou abeilles
d'or. ^ *
3 if« Doublet je Perfàn, d'azur, à trois doublets ou
papillons d'or volant ên bande 2. 8 c 1.
3 2 ». Berard, d'argent, à la fàfce de gueule, chargée de
tiois treffles d'or, la fafcë accompagnée de trois
sauterelles de finople, deux en "chef. Se une en
pointe.
RALDÏQUE. if
3 2 î>. De Grille, de gueule, à la bande d'argent, change
d uh grillon de fàble.
330, Barrin de la Galiffonniere j d'azur , à trois papil«
Ions d'or.
331.D'Ofinond , de gueule, au Vol tenverfe d'her*
mine.
33 2 - Bevard, de gueule, àil dëmi-Vol d'argent.
333. De Marolles, d'azur, à l'épée d'argent, la garde
en haut d'or, accotée de deux pannaches adoflees
du fécond.
334. Hâràch, de gueule, à trois plumes où pannaches
mouvantes, d'un befànt pofé ai centré de l'écu ,
le tout d'argent;
33î- Dauphine, province, d'or, au dauphin d'azur»
creté & oréillé de gueule.
P L A N C H E V I ï .
Fig. 3 3S, Chabot, d'azur, à trois chabots de gùeulti.
337. Poiffon de Màrigny, dé gueulé , à deux barres
adoflees d'or.
338. Manckiy, d'azur, à deux poiflöns d'ârgent pofeS
en pal
339- Orcivàl, d'àzù^i à la truite d'argent, pofee en
bande, à l'orle de cinq étoiles d'or 2 St $.
340. Gârderéaû, d'azur, au brochet mis en fàfce, fur»
monté en chef d'une étoile, & -en p ointe d'un,
croiflànt, le tout d'argent.
341; Raoul, de fàble , ati fàumon d'argent , pofë en
fa fee, accompagné de quatre annelets , trois en
xhef, de un en pointe.
342.. Sartine, d'or, à la bande d'azur, chargée de trois
fàrdines d'argent.
343. Goujon, d'azur, à deux goujons d'argent, pafles
en fàutoir, & en pointe une tiviere de même.
344. Savalette, d'azur, àù fphinx d'argent, accompagné
en chef d'une étoile d'or.
345'. Sequiere, à Toulpufe t d'azur, à tiné firtné fè
peignant & mirant d'argent, nageant fur des ondes
au naturel.
34

8 - B U
264. Raymoftt, die guèuîc, à uae fphere d'argent.
$6^. De Cheries , gironné de gueule & d'azur, un foleil
d'or en abîme* brochant for le tout.
Joiy de Ghouin , d'azur, à une ombre de folefl
d'or, au chef de même, chargé de trois rofes de
gueule. x .
Le Clerc de LelTeville , d'azur» a trois croiflans
-Surmontés d'un lambel, le tout d or.
i

O U A R T HE
Sî î» Giot, xfazur, au chevron d'argent, accompagné
dé trois champignons d or.
•ifi.LeBefguedeMajainville, daziir, aü fep de Vigne
t d'or, foutenu d'un échalàs de même, un oifèau
d'argent perché au haut, & accoté de deux croiffois
de même.
4.33. Courtois , d'âzur, à trois grapes de raifiïi d'argent.
-
434. De Talon , d azur, âti chevron àccoihpagné de
. „ trois épis iortant chacun d'un croifTant, le toiit
d'or. s »,
* 435. Dionis dû Séjdùr, d'azur, à trois ananas d'ör ,
r au chef de rnêmë, chargés d'une croix potencée
de gueule» *
'43S. Râyveneau, d'azur, à trois melons d'or.
43 y. Gemmel en Bavierë, de giieule, au pal d'argent,
accoté de deux enfarts de carnation, teiiänt un
cœur du champ pofé fur lë pâl.
438, Wolefkeel en Fianconnie, d'or, à dn Homme paß
fànt de carnation , habillé de fable, tenant de la
main droite une branche de roller, de trois rofès
de gueule, 8c la main gauche pofee fur fon fcôté»
'43^. Saint-Georges, de gueule, à un faint Georges armé,
tenant une épée levée d'argent, monté-fur
s tin cheval courant-de même, combattant un dragon
aufîi d'argent.
440. Andelberg en Suede, d'argent* parti de gueule ,
à une femme de carnation habillée à l'allemande,
=-.• les manches rebrouffées, les mains pofees für le
ventre, partie de l'une en l'autre.
4^41. Grammont, d'azur, à trois büftes de feines de
carnation, couronnées d'or à l'antique.
-442. Le Goux > d'argent , à une tête de maure de fable,
tortillée du champ, accompagnée de trois toolet-
! * tes d'éperons de gueule.
'445. Santeuil, d'azur, à une tête d'argug d'or.
444. Legier, d'azur, an chevron d'or, accompagné de
trois yeux d'argent.
44)-. Definarets, d'azur, au dextrochere d'argent, te
' - nant une plante de trois lis de même.
44- Le Roy er, écartelé au premier 8c quatrième d'azur,
à la foi couronnée d'un couronne à l'antique
- d'or, au deuxième & troifieme, 'd'azur au chevron
d'or , accompagné en chef de deux rofès
d'argent, & en pointe d'une aiglette au vol abaiffe
de même.
447» De Mafïbl, coupe d or & de gueule, l'or chargé
d une aigle éployee de fable, membrée & languée
4 de gueule , le gueule chargé d'un dextrochere
armé d'or, tenant un marteau de même, &mou-
- - - vant d'une nuée d'argent.-
P L A N C H E I X .
^ l S' 448- Rouillé de Meflay, de gueule > à tro is mains
•dextres à paumes d'or* au chef de même, chargé
de trois molettes de gueule»
"449- Coflà en Italie, d'argent, à trois bandes de finor
' ' pie, au chef de gueule * c hargé d'une jambe &
euiflè fèneftre d'argent,
4ΰ. Courtin, d'azur > à tr ois jambes & cuifîès d'ar-
1 ' g^nt, pofees en triangle, au chef coùfïi de gueule,
chargé d'une levrette courante d'argent, coletée _
• & bouclée d'or.
4fr. Durant , parti de fable & d'or, âu chevron de
1 un en l'autre, au chef d'argent, chargé de trois
tetes de mort de fable.
Telles, écartelé au premier 8c quatrième d'azur,
a fix côtes d'homme en bandes 8c en barres , en
forme de trois chevrons d'argent l'un fur l'autre ;
au deuxieme 8c troifieme d'argent, au grillon de
* lable.
•4Ï3- Doufly, de fable, à trois os de jambes Fun fût l'au*
• , pofës en fàfce.
4Î4- Amelot, d'azur, à trois cœurs d'or, furmcrûtés
4 d un fbleil de même,
45 î- Perrotin de Barmont, d'argent, à trois cœurs
—- -degueuJe^ . .
4Î S. Sevhi, d'azur, à une gerbe d'os.
olojon.
R A t D î Q Ü E. g
4ï7- Artier, d'azur, au chevron accompagné de trois
houfïètés i lë tout d'or.
Communauté des chapeliers, d'or, àu chevroà
daziir, accompagné de trois chapeaux de cardinaux
de gueule.
4TS>. Hyltmair ëh Fraricdnie, de gtiéulë, à trois chà^
peaux ou bonnets à l'antique d'argent»
4d. Condé, d'azilr, à tröis to anches mal taillées de
gueule.
4Si. Avandaenos, de finople, à une chemifè enîariglantee
de gueule , percée en flâne de trois Sethes,
une en pal, line en bände, 8c l'autre en
barre 5 le tout d'argënti
4 6l - Lopis, de gueule, au château dé deuk tours dV
- gent rondes 8c crenelées , àu loup pâfTam de ùt~
ble, appuyé au pied du château.
4

,o B L a
i*88. De Völlers i «for, au chct d'azur, chjrgc d'un
dextrochere revêtu d'une manipule d hermine ,
pendante fur le champ d'or.
^4.89. Auvergne, ville, d'or -ad gonfanon je gueule ,
frangé de finople.
Univerfité de Paris, d'azür, a une main dextre
v " fortant d'une nuée du haut 4e I ecu , tenant un livre
d'or , accompagné de trois fleurs-de-lis -de
même. *
5j£i. L'Hermite, de finople, au dixain.de chapelet paie
en chevron*fini de deux houpes , la croix en
chef d'or , accompagnée de trois rofes d'argent.
'452."Bellegarde, d'azur, à.une cloche d'argent batail- 2
lée de. fable.
'493. Marbeuf, d'azur, à deux.épées d'argent, «gärnies
~* " d'or, pailees en làutoir, les pointes en bas.
J494. Poulet en Angleterre, de (able ,,à trois épées d'ar' '
gent, appointées, les gardes en haut garnies d'or.
49 f. Ferrand, d'azur , à trois épées d'argent, garnies
d'or. cele du milieu la pointe en haut, les deux
autres les pointes „en bas, une fafee d'or brochante
fur ie tout.
j49&. De Gourtejambedéchiqueté d'argent & de-fable,
à deux iàbres ou badelaures rangés .ren.fafee dans
leurs fourreaux de gueule , enchés, .viroles 8c rives
dor. r
497. Varennes , d'argent, à deu^huches d'azur, pofees
enfàutoir, les têtes en haut.
'458. Mazarin, d'azur, à la hache d'arme d'argent au
milieu d'un faifeeau d'or lié d'argent, pofee en pal,
& une fafce de gueule hrochantc fur le tout, char-
. gé e de trois étoiles d'or. ^ '
495. Grandin de Mancigny en Normandie^ d'azur , à
trois dards d'argent.
foo. Villiers, d'argenj , à trois piques de fable, pofees
en pal.
foi. Ferrier, d'argent , à trois fers de piques d'azur,
y02. Villeneuve en Provence, d'azur, frété de fix lan- .
ces d'or , les claires-voies remplies chacune d'un '
écuffon de même, à l'écuflon d'azur, chargé d'une '
fleur-de-Ms d'qr brochante fur k toiu^uieft -une
concemon.
f©3. Mer, de gueule, àtroisfle4es d'or,Jejppintes ,
en has , polees en trois pals.
6
PLANCHE X.
Fig.

OU ART HE
. > jfjatite&rt, *d* or,à trois forcés de fable.
I^ReBty, d'argent, àtroiï douloirs de gueule s les
: P jeex du chef affrontes.
«f8. Kerpatrix, -d'argent, au fautoirxfàKar, aif chef
de même, chargé de trois carreaux^ou «r etil ers
d'argent, houpés-d'or, les houpes en fàutoir.
t(t}. Pelklain,.d'argent, au- coœpas-de. proportion de
-gaeûlela tcte ên bas.
P L A N C'HTE Xî.
jr,v f^rDe Làra"ênÉfpagne ,jie gueule/à deux chati»

,ii B L A
lée de trois pieces ajourées d'or, accompagnées
de dix croifettes pofees 3, 2. en chef, & 3. 2. en
pointe de même. •
£2 5-. La Haye, d'argent, à une haie de finoplé, pofee
en fafee.
r 6x6. Munfingen en Allemagne , dë gueule, au chef pal
d'argent. .
^27. Wifbeckén de Baviere, d argent, au chefbarre de
gueule. ' .
r 6z8. T .angîns, d'azur, a une tour feneftree d un avantmur
d'or.
'"619. Du Chefne, d'or, à trois glands renverfés de finople
, fùrmontés d'une étoile de gueule.

'Archevêque ajfocie' à € ordre-,
Mêmè nom 8c mêmes armes deux fois de faite 5 la
Planche étant gravée avant que l'homme fut nommé
grand aumônier. Archevêque•.
OU ART HÉRALDIQUE,
Henry Marie Bernardin de Roflet de Ceilhes de Fleuzy,
Archevêque de Tours, écartelé au premier d'argent,
âubouquet dé trois rofès de gueule, tiges Se feuilles de
finople,qui eft de Roflèt ; au deuxième, de gueule, au
lion d'or, qui eftLaflèt; au troifieme écartelé d'argent
Se de fable , qui eft de VilTec Latude ; au quatrième ,
d'azur, à trois rocs d'échiquier d'or, fiir lë tout d'azur,
à trois rofes d'or, qui eft de Fleury. Le chapeau
de même Couleur que les patriarches & archevêques ,
mais feulement à trois rangs de houppes, fix de chaque
côté, î. 2. & l'écu furmonté de la mitre pofee
de front à dextre Se à fèneftre , la croflè tournée de
ûiême. „
Eve que y duc & pain
Jean François jofeph de Rochechouàrt, évoque,
'duc de Laon, fafcé, nébulé d'argent 8e de gueule, le
chapeau, la crofle Se la mitre, Se p our fà dignité de
plus, le manteau diical Se la couronne de duo
Evêqûs t comte & pair.
Claude Antoine de Choifeul Beaupré , évêque, fcomte
de Chalons-fiir-Marne, d'azur , à une croix d'or cantonnée
de vingt biliettes de même * cinq Se cinq dans
tes cantons du chef, & quatre Se quatre dans les can-,
tons de la pointe. Le chapeau, la crofle Se la mitre, Se
pour marque de fà dignité, l'écu furmonté d'une couronne
de comte, Se le manteau de pair.
Ëvêque ajfocie à tordre»
Porté de plus l'ordre du Saint-Éfprit, qui eft un cordon
bleu, & la croix au bas * co mme j'ai dit ci-devant.
Èvêque t princet
Porte à côté dé Ces ârm ës d'un côté l'épéc en pal,
& de 1 autre la croflè de même,
P L A N C H E X IV .
- . Abbe protonotaire.
Potiër Gevrès, écartelé au premier d'argent , âu lioii
de gueule, couronné & lampafle d'or, la queue fourchée,
"nouée Sé paiTéè en fàutoir, qui eft de Luxembourg;
au deuxième, de Condé ; au troifieme, de Lorraine
, au quatriénié de Savoie. Voye^_ l'explication de
ces trois derniers quartiers chacun en leur rang. Sur
le tout d'azur, à trois mains appaumées d'or * âu franc
canton échiqueté d'argent Se d'azur, Se pouf marque de
fà dignité, Fécu fous un chapeau noir à deux rangs de
houpes, une mitre à droite, & la croflè à gauche, tournée
en-dedans.
r Abbaye fèculieréi
De Clugny, de gueule, i deux clés pafleès én fàutoir
, chargées d'une épéa pofee en pal, la gardé en bas,
furmontee en chef d'une nuée d'où fort une main tenant
un livre, le tout d'argent ; l'écu fùrmonté d'une
mitre, Se Ja croflè tournée en-dedans.
Abbaye de chanoines re'guliersi
, Sainte-Génevieve, de Fràncé , fùrmonté d'une itutre
8c croflè tournée en-dedans»
AbbeJJe de S oint-Antoine i
touré d'un chapelet, Se fùrmonté d'une couronne de
4ucheffe -, la crofle pofee en pal derrière l'écu.
Blafon.
Trieur & protonotairéi.
n
billot -, écartelé au premier & quatre d'azur, à trois
mouches d'or ; au deux Se trois , d'or, à une aigle dé
fàble, au chef de gueule j chargé de trois molettes d'argent
, le chapeau noir, comme ci-deflùs , èc le bâton
de prieur.
Grand chantre.
Ürvoy, d'argent, à trois chouettes de fàble, becquees
& inembrées de gueule , une maflè ou bâton
couronne d une couronne royale derriere l'écui
- Des eajques. î.
Celui des rois Se des empereurs eft tout d'or brodé
ôc damafquine, tare de front, la vifiere entièrement
ouverte Se fàns grille. Cette façon de cafque eft le fymr
bole d'une pleine puiflànce.
Ves ducs Ö> princes, i, «
Portent fur leurs écus des calques d'or damafquinés/
pofes de front, la vifiere prefque ouverte, Se fàns
grille.
Marquis. 5.
Pörtent ün cafque d'argent dâmafquiné 8c taré de
6ont, à onze grilles d'ör , & les bords de même»
jLes comtes & les vicomtes. 4.
Portent un cafque d'argent, ayaçt neuf grilles d'or,'
les bords de même, pofes en tiers > à- préfè# ils le tarent
de front.
Le haroit. fi
Eft tout d'argent, les bords Se lés lifiereà d'or, à
fèpt grilles pofees en tare, moitié en profil, ou moitié
de front.
Le gentilhomme , ancien chevalier. 6.
Porte un cafqué d'afier poli & réluifànt, monttanb
cinq grilles, les bords d'argent, pofees en profil, ornées
d'un bourlet qui eft compofe du blafbh de fès
armes;
Le gentilhomme de trots racés. 7. 8.
Porte fon cafque d'acier poli Se réluifànt, pofe ôc
taré en profile la vifiere ouverte, le nafàl relevé, 8c,
TavantaiJie abaiflëe, montrant trois grilles à fà vifiere» -
Nouveaux ennoblisi
Portent uii cafque d'acier, pofe en profil dont le nafàl
Se l'a vantaille font tant foit peu ouverts: Les bâtards
les portent contournés.
Orifiamèi
C*èft tins bannière mouvante des deux côtés en pointe
, d'une foie bleue , fèmée de fleurs-de-lis d'or, attachée
à un grand bâton fléurdelife par les bouts d'en-,
haut Se tô tési .
Haujfecol d> piqûe.
Ün officier de guerre^ non gentilhomme, peut porter
, au lieu de héaume , un hauflècol Se u ne pique
paflee par dedans, mife en pal au milieu.
Couronnes*.
Couronné navale 5 elle eft feite d'üri cercle d'or re^
levé de proues Se de poupes de galere 8c de navire du
même métal : ort la donne ordinairement au capitaine
ou foldat qui accroche 8c faute le premier dans le vaif
fèau ennemi.
Voye% les couronnes des empereurs $ des rois, Platir
che XV. princes, électeurs,XVI. XVII. duc, marquis ,
comte, baron , vidame, vicomte, ö>c. Planché XIX.
La couronne paliflàde ou vallaire eft auffi d'or", relevée
de peau & de pieux. Le général d'armée la donhoit
au capitaine ou au foldat qui le premier franchit
foit le camp ennemi, & en formoit la paliflàde.
La couronne murale eft deftinée au premier qui
monte fur la muraille d'une ville afliégée , & y arbore
D

-l'étendard dû général de Farmce. Cette couronne eft
d'or, le cercle chargé de dix lionceaux de finople, 8c
"relevé de tours crenelées. A
La couronne civique-» faite 3e tranches de chene
•yerd, fèrvoit à honorer le citoyen qui avoit conlerve
ja vie à fon concitoyen-, foit dans une bataille ou a un
Kege * HANCHE XV.
Vempereur.
L'empereur porte une aigle éplôyée Se fable, tayoûhée
d'or ou cerclée, armée & lampaflee de gueule, te-
•nant danc fa ferre dextre une épée nue, 8c dans la fèneftre
le fceptre, le tout d'or ; au-deflùs de l'aigle fè
voit fùfpendue la couronne faite à la perfàne> d'or, en
forme de mitre, jettant du milieu un diadème qui foutient
un globe d'or, fùrmonté d'une croix de même.
Cette aigle fait les armes propres de l'empire ; elle eft
chargée en cœur d'un écoîlbn parti de trois traits coupés
d'un, ce qui forme huit quartiers.
Au premier, fafcé d'argent &de gueule, qui eft Hongrie-
Au deuxieme, femé de France » au lambel de gueule,
qui eft Naples.
Au troifieme, d'argeat, à la croix potences d'or,
cantonnée de quatre croifèttes de même , qui eft Jérusalem.
Au quatrième* d'or, à quatre pals de gueule, qui eft
Arragon.
Au cinquième ou premier de la pointe, ferne de France
, à la bordure de gueule, qui eft Anjou.
Au fixieme, d'azur, au lion couronné d'or, armé,
Iampafle 8c couronné de-gueule, qui eft de Gueldres.
Au feptieme, d'or, au lion de fàble, armé 8c Iampafle
de gueule, qui eft de Juliers.
Au huitième ou dernier quartier , d'azur, fèmé de
croix recroifètées, au pié fiché d'or, à deux barres adoP
fees de même, brochant fùr le tout ; le fùr le tout parti
d'os, à la bande de gueule, chargée de trois aliénons
d'argent, qui font Lorraine; & d'or, à cinq tourteaux
de gueule , pofes 2. i. & î. fùrmonté d'un fixieme d'azur,
à trois fleurs-de-lis d'or, qui font Tojcane ; l'écu
furmonté d'une couronne d'Efpagne, & entouré de
l'ordre de la toifon d'or » & de l'ordre de S,Etienne,
&c.
L'empereur prend le titre de par- la grace de Dieu »
empereur des Romains, Cèfar toujours auguße, Ö> jacre'e
majeflé; on lui donne le titre de majefië impériale en
parlant de lui on dit l'empereur, 8c en lui parlant on dit
Jire.
Le roi de France.
Porte un éctt d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or, parti
rde Navarre qui eft de gueule, aux raies d'efcarboucle
ou chaînes d'or pofees en croix, fàutoir & orle , l'écu
timbré d'un héaume ou cafque d'or bordé, damafquiné,
taré de front, & tout ouvert 6ns grilles, ordéde lambrequins
d'or, d'azur & de gueule, couvert d'une couronne
d'or garnie de huit hautes fleurs-de-Iis, le cercle
enrichi de pierreries , 8c fermé par autant de demi-cercles
aboutifïàns à une double fleur-de-lis d'or qui eft le
cimier de France ; pour fùpports , deux anges vêtus
chacun d'un côté d'azur, l'un à droite de France, 8c
l'autre à gauche de Navarre, tenant chacun une bannière
aux mêmes armes, le tout fous le pavillon royal,
femé de France, fourré d'hermine, frangé d'or, comblé
d'une couronne comme la précédente, 8c fommé
d'un pannonceau ondoyant attaché aubout'd'une pique,
êc deflùs le cri de guerre, Mont joieS. Denis, l'écu entouré
de l'ordre de S. Michel & du S. Efprit. Voye£ les
explications des ordres.
Le roi de France prend le tî tre de pa rla grace de Dieu,
roi de France & de Navarre. Il y a des cas où il joint ceux
de dauphin de Viennois, comte deValen£nois Ö* Diois,
cornu de Provence , de Forcalqider & terres adjacentes ,
fire de Mouron, &c.
On lui donne le titre de majeflé tres-chriûenne. Le
pape lui donne celui de fils aîné de l'egliß. En parlant
de lui, on dit, yä majefiéi &-ea lui parlant, on dit,
fire.
S O N
Le roi d'Efpagne.
Ecartelé, au premier contre-écartelé de gueule, an
chanteau d'or, fommé de trois tours de même , parti
d'un, coupé de deux, au premier d'or, à quatre pals de
gueule , qui eft Arragon, parti, écartelé en fàutoir, lc
chef & la pointe d'or, à quatre pals de gueule, les
flancs d'argent^ à l'aigle de fàble couronnée 8c membrée
de gueule , qui eft Sicile ; au deuxieme , de gueule
à la fafee d'argent, qui eft d'Autriche moderne, parti d'azur
, fèmé de fleurs-de-lis d'or, à labotdure componnée
d'argent & de gueule, qui eft Bourgogne moderne; au
troifieme, d'azur, fèmé de fleurs-de-Hs d'or, qui eft
France ; au quatrième, d'or, à cinq tourteaux de gueule
, z. z. 8c i. furmonté d'un fixieme d'azur, chargé de -
trois fleurs-de-lis d'or , qui eft Tofeane j au cinquième,
bandé d'or 8c d'azür de fix pieces, à la bordure de gueule
, qui eft Bourgogne ancienne j au fixieme, de fable , au
lion d'or armé & Iampafle dë gueule, qui eft Brabani,
chappé 8c arrondi à la pointe de l'écu d'or, au lion
couronné de fàble, parti d'argent, à i'aigle couronnée
de gueule, fùr le tout écartelé au premier 8c quatre de
gueule, au château d'or, fommé de trois tours de même
, qui eft Caßille ; au deux & trois, d'argent, au lion
de gueule, armé , Iampafle 8c couronné de gueule ,
qui eft Leon , chappé 8c arrondi a la pointe de l'écu
d'or, à une grenade de finople, ouverte de gueule,
qui eft Grenade j fùr le tout du tout , de France, à la
bordure de gueule, qui eft Anjou, l'écu entourp de la
toifôn d'or, fùrmontée d'une couronne, comme l'on "
voit ci-devant; fùpports, deux lions.
Le roi d'Efpagne s'appelle roi des EJpagnet & des Im
des, de Caßille , ô> autres provinces.
On lui donne le titre de majefié catholique.
Le roi de Naples.
Parti de deux, écartelé au premier & quatrième 3c
France, au lambel de quatre pendans de gueule ; au
deuxieme écartelé de Caftille, parti de Leon ; au troifieme,
de Portugal (Foyei l'explication),parti de Bourgogne
ancienne, demï-chappé arrondi d'or, au lion de
fàble, armé, Iampafle 8c couronné degueule, au grand
quartier de fèneftre de Tofeane, la couronne & fupport
d'Efpagne, l'écu entouré de l'ordre de Saint Georges.
Vjyei fon explication aux ordres.
Le royaume de Naples eft un fief du faint Siège; là
reconnoiflànce s'en Bit encore tous les ans, en envoyant
au pape une haquenée blanche avec la feile, le
harnois de velours cramoifi, 8c une bourfe dans la- '
quelle il doit y avoir 7000 ducats , que le faint pere a
coutume de prendre , en àifmt, fùjficiax pro hoc vice ,
8c qu'il donne ordinairement à qui il lui plaît.
Il prend ïe titre de roi.
Le roi de Portugal.
D'argent, à cinq écuflons d'azur, pofes en croix;
chacun chargé decinqbefans d'argent, furchargésd'un
point de fàble mis en fàutoir, qui eft d'Alphonfe premier,
après avoir gagné cinq batailles contre les Maures
en 1135>. la bordure de gueule , chargée de fèpt
châteaux d'or, la couronne de même que deflùs, pour
fupport deux dragons, 8c l'ordre du Chrift. Voyei l'explication
aux ordres.
Le roi de Portugal prend le titre de par la grace de
Dieu, roi de Portugal & des Algarves, en-deçà & en-delà.
des mers ,& de t Afrique , feigneur de laGuinee, & des
pays conquis en Ethiopie, Arabie, Perfe, Ö> aux Indes.
©H lui donne le titre de majefiê très-fidelle.
Le roi de Pologne.
Ecartelé au premier 8c quatrième de gueule, à us
aigle d argent, becque, membré 8c couronné d'or,
qui eft Pologne, inftitué par le roi Lechus, fondateur
dç ce royaume, d un nid d'aigles blancs que l'on trouva
dans l'endroit où il fit bâtir la ville de Gnefne ea
î $0 ; au deuxième 8c troifieme, de gueule,au cavalier

d'argent» tenant de la main droite une épée de
même, & de la gauche, l'ecu d'azur chargé dune
croix patriarchate d or j qui eft de Lithuania, für le
~oUt> de fable Se d'argent, à deux épées de gueule pafçcS
en fàutoir, les têtes en bas , brochantes fur le cou-
' qui eft la dignité} de grand maréchal de l'Empire »
«arti de Saxe. Voyei l'explication, PI. XI. L'écu entouré
de l'ordre de l'aigle blanc, fùrmonté d'une courone
^ comme ci-deflùs. Voyei fon explication aux ordres.
£e roi de Pologne prçpd. le titre de parla grace de
VieU, roi de Pologne.
Le rot de Sardaigne, duc de Savoie*.
Ecartelé, contre-écartelé au premier d'argent, à la
croix potsncée d'or, cantonnée de quatre croifettesde
même , qui eft de Jérufalem j au deuxieme, burelé
d'argent Se d'azur, au lion de gueule , armé, Iampafle
Se couronné d'or, qui eft Lufignan ; au troifieme,
«> MT> Un« Àe» mi »iiI ä m«lvia S?r 1
£7 de s
Vandales; on lui donne le titre de majefte'fuèdoife-.
Le mi ê Angleterrei
Porte écartelé aü premier Se quatrième contre-écartelé
de France j au fécond & troifieme de gueule, à
trois léopards d'or l'un fùr l'autre ^ qui eft Angleterre ;
au fécond j d'or, au lion de gueule, entouré d'un double
trefeheur de même, fleuronné&contre-fleuronné
ffUÊlllfi i flili pfl" T*.m(ÎA • Ân r v Archîtreforier du faint Empire,
Le toi de Prufjet
Porte coupé de quatre qui font vingt-cinq quartiers»
Au premier, d'or, au lion contourné de gueule* couronné
d'or, & Iampafle d azur, qui eft de Berg.
Àu fécond, d'or, au lion dé fàble, qui eft Juliers.
Au.troifieme , d'argent, à l'aigle de fable* colleté
d une couronne d'or, aux aîles-chargées d'un petit annelet
de même, qui eft le dûché de ?rujfe.
^ Au quatrième, d'argent, à l'aigle de gueule, chargé
d'un demi-cercle d'or, qui éft la Marche de Brandebourg,
Au cinquième, de gueule coupé d'argent, à la bor-'
dure de même, qui eft Magdebourg.
Au fixieme, degueule , àl'efcarboücle d'ör en fon
écu d'argent, qui eft Cleves.
Au fêptieme, d'or, au lion contourné Se Iampafle de
gueule, à la bordure componnéede gueule & d'argent»
qui eft de Burgraviat.
Au huitième, d'argent, au griffon couronné & contourné
de fàble * qui eft Pome'ranie.
Au neuvieme, d'azur, au griffon contourné d'or *
qui eft S tetin, duché.
Au dixième, d'or, au griffon de fàble, qui eft dû duché
de Cajjubie.
Au onzième, d'or, au griffon fâfcé de gueule & de
finople, qui efè Vandalie.
Au douzième, d'or, à la fafee échiquetéed'argent Se
de gueule , qui eft la Marek.
Au treizième , parti d'or & de gueule, qui eft Hal-^
lerftaat. *

i-5 B L A
Au quatorzième,

O U A R T HE
Au huitième, de gueule, à une tour donjonnée de
deux pieces d'argent, qui eil de Feltrino.
Au neuvième , parti de gueule & d'or, qui eft Bergame.
r
Au dixième, coupe de gueule & d'argent, qui eft de
Crema.
Au onzième, d azur, au demi-vaiflèau d'or, qui eft
Corfou. x
Au douzième, d azur, a l'hyacinthe d'argent, qui eft
de Zante.
Au t reizième , d azur, a la tour du Territoire Adriatique.
,
Au quatorzième, de finople, a la citadelle d'or, furmontée
d'un lion deVenife, qui eft la prefqu'iûe de
Khodigine.
Au quinzième, d argent, à la croix de gueule , qui
eft ifle Zephalonie.
Au feizieme, de finople, au cheval gai & contourné
d'argent , qui eft des ifles de Krebfo & d'Abfore ,
cinq écuflons fùr le tout formant la croix. Le premier,
en cœur > q ui eft d'azur, au léopard aîlé & couronné
d'or, tenant une épée Se un livre d'or, où font écrits
ces mots, Pax tibi , Marce, Evangelifia meus ; ôc le bonnet
de doge deflùs le petit écu.
Le fécond du chef, qui eft de Chypre 8c de Jérufalem.
Le troifieme en pointe, de Candie.
Le quatrième à dextre, d'Iftrie.
Le cinquième à fèneftre, de Dalmatie, d'E/clavonie,
Se d'Albanie.
Le tout repofe fous un manteau ; l'écu furmonté d'un
grand bonnet pointu de toile, brodé en or, environ-
-né d'un cercle d'or couvert de pierreries.
^ La république prend aufli la couronne fermée , à
caufè de fès prétentions fùr le royaume de Chypre.
Le titre de la république eft, lafiréniffime & trèspwffante
république deVenife.
Celui du doge eft, le férénifjime prince &feigneur,
doge deVenife.
Préfet de Rome.
D'azur, à trois mouches d'or / au chef enté Se arrondi
Se coufù de gueule, chargé d'un marteau Contourné,
8e deux clés pofees en fàutoir, le tout d'argent.
L'écu fùrmonté d'un bonnet ou chapeau qui eft haut
& tond fermé ; par le deflùs font étoffes en or*, bordé
tout-au-tour par le bas,-& croife avec des grands pendans
aflèz larges 8e frangés par les bouts.
Vempereur de la Chine.
D'or, au dragon monftrueux de gueule, à cinq ongles
de même, pour le diftinguer de celui des fèigneurs
auxquels il eft défendu fous peine de la vie, d'en
porter plus de quatre dans les armoiries, 8c fùr leurs
habits.
Les Chinois attribuent cette inftitution à l'empereur
f°hi, fondateur de la monarchie.
Son titre ordinairement n'a que deux mots , thiencu
hoangthi, qui veulent dire fis du*ciel& feigneurde la
te ! re y l £ plus puiffam des empereurs, d» monarque de fw-
Btyers.
L'empereur de Turquie.
,^? rte de finople, au croiflant d'argent, l'écu entoure
dune peau de hon en forme de manteau, furmone
dun turban garni de perles &de diamans, à une aiguette
hlee de verre, les bâtons en fàutoir derrière
eu avec le croiflant au haut, eft attaché à rhamn la
Queue du cheval.
Il prend les titres à fà volonté, les plus magnifiques
es plus fkftueux qu'il puiflè imaginer.
grandfeïgneur, légitime diflributeur des cous
del univers , maître de mille peuples.
letitre de en parlant de lui,
U J uLta n , le grandfeigneur, le grand turc.
Le roi de Perfe.
^ B°5n d argent ' à foIeü d ' or > PO# f" un lioa
R A L D 1 Q ü E.
de même, rayonnant de toutes parts; deux étendards,
dont un avec le fbleil, & 1 autre la lune, entouré detoiles.
Il fè qualifie Schach Thomas , roi des rois , fils (Tip
man , & défendant de Mahomet, héritier du firmament
Jrere dujôleil & de la lune , Jophi de Perf e , 8ec. *
Le grand mogol. /
' Ne prend point d armes ni dans fès écrits , ni rîaa?
les monnoies.
Son titre eft, grand mogol oupadifàmch falammeth,
,qui lignifie , vive le grand maître ou le grand feigneur.
L'empereur du Japon.
Porte pour armes fur fa poitrine un écu d'or chargé
dé fix etoiles d argent, pofees en deux fafees j. 8c j.
Son titre eft taikoJama.y quifignifie grandfeigneiwou
maître de L empire.
La république de Gènes.
D argent, a une croix de gueule , l'écu fùrmonté
111116 couronne royale, a caufe du royaume de Corfè.
Le titre eft, la Jerenijjcme république de Genes : on
donne celui d'illuftrijjuneprince au doge.
P L A N C H E X V II .
-* J 1
La république de Geneye.
D argent, à une demi-aigle éployée de fàble, partie
de gueule, à une cié d'argent, pofee en pal, l'écu furmonté
d'une couronne de marquis.
Le roi de France lui donne le titre de nos très-chers
& bons amis les fyndics & confeillers de la ville de Geneve.
Le roi de Sardaigne, celui de magnifiquesßigneurs.
Les autres rois & électeurs de l'empire , nobles &
bons amis.
Cette république tient le rang d'un canton
Les treize cantons fuijfes.
Parti de trois, coupé de deux, ce qui forme douze
Quartiers.
Au premier, taillé d'argent & d'azur, qui eft de Zurich.
Au fécond, de gueule, à là bande d'or, chargée d'un
ours de fàble, qui eft Berne.
Au troifieme, parti d'argent & d'azur, qui eft Lucerne.
Au quatrième, d'or, à la tête de bufle de fàble, mufele
de gueule, qui eft Ury.
Au cinquième, de gueule , à la croifètte d'argent,
pofee au canton fèneftre, qui eft SAwit*.
Au fixieme, coupe de gueule 8e d'argent, à la double
clé de l'une en l'autre, & pofee en pal, qui eft Underwalde.
Au feptieme, d'argent, à la fafee d'azur, qui eft Zug.
Au huitième, de gueule, à un pèlerin d'argent, qui
eft Glaris.
Au neuvieipe, d'argent, à un lis renverfé, ou étui
de croflè de fàble , qui eft Bâle.
Au dixième, coupé de fàble & d'argent, qui cftF/z-;
lurg.
Àu onzième, coupe de gueule Se d'argent, qui eft
Soleurre.
Au douzième, d'argent, au bouc élancé de fable 5a
couronné d'or, qui eft Schaffouje.
Au treizième, une champagne d'argent, à l'ours debout
de fàble, qui eft Appenzell. L'écu fùrmonté d'un
grand chapeau.
Leurs titres, très-nobles & très-illufires feigneurs.
Premier prince du fang,
Orléans porte de France, au lambel d'argent, l'écu'
furmonté d'unç couronne ds diamans avec huit fleurs?
fi

i8 B L j
de-lis. Le titre eft* monßeur le prince. L'écu entouré des
trois ordres. . , ,
Nota. C'eft une des prérogatives des princes du lang
de naître pairs~de France. Le premier prince du lang elt
premier pair de France né. x ,
Les princes ont féance au parlement a 1 age de î f ans.
Connétable de France,
D'azur, au lion d'argent, au chef coufa de gueule,
chargé de trois roCes d 'argent, l'écu furmonté d'une
€ouroîin£ de duc , le tout foutenu de deux mains dex—
très armées fortant d'un nuage, & tenant chacune une
cpée nue la pointe en-haut.
Le connétable eft, après le roi, chef fouverain des
armées de France, ce qui lui donne le rang après les
princes du làng, comme le premier officier de la couronne.
Cette charge fut fùpprimée par lettres de Louis
XIII. du mois de Janvier 1617.
Le chancelier.
Lozangé d'argent & de fable, au franc canton d'hermine
, l'écu furmonté d'une couronne de duc , où repofè
un mortier de toile d'or, rebraffe d'hermine, derrière
l'écu, deux grandes mailès d'argent, dorées, paf
fees en fàutoir avec le manteau d'écarlate.
Le chancelier eft le fécond officier de France. Il eft
chef de la juftice du royaume, 8c eft affis devant fàmajefté,
à la main gauche. Le titre, grandeur, monßigneur.
Duc & pair*
Ecartelé au premier 8c quatrième, parti fafcé d'or &
de finople, qui eft Crujfol, 8c d'or, à trois chevrons de
fàble, qui eft Levis. Au fécond & troifieme, contreécartelé
d'azur, à trois étoiles d'or en pal, & d'or , à
trois bandes de gueule, qui eft Gourion, Grtnouillac j
fùr le tout degueule, à trois bandes d'or, qui eft d'Usés.
Le titre de duc eft, pour ainfi dire, le fèul titre actuel
de nobleflè françoife, eu égard aux honneurs que
le roi attache à leur rang.
Il y a trois fortes de ducs. Ducs & pairs, comme cideflùs
, la couronne perfillée , le bonnet de velours
fouge & le manteau.
Ducs par brevet.
Ducs par lettres.
Le duc & pair eft toujours poflèflèur d'une terre
confidérable, que le roi érige en duché par fès lettres
patentes, fans qu'il foil befoin du nombre fixe de paroifTes
ou fiefs ; il fuffit- que fès terres foient enfemble,
Se qu'elles relevent immédiatement du roi. Il a feance
au parlement, quand il s'y eft fait recevoir.Son duché
eft héréditaire.
Le duc par brevet n'eft point pair; il n'a point feance
au parlement; fon titre eft héréditaire.
Le duc par lettres na.ee titre qu'à vie ; c'eft une faveur
du roi, qui fait jouir des honneurs du Louvre qui
font accordés à tous les ducs, comme d'entrer dans le
caroflè du roi; 8c aux ducheflès, de s'afièoir chez la
reine.
Lage pour la feance des pairs laïcs au parlement,
fixé à vingt-cinq ans.
Doyen dis maréchaux de France»
De*gueule, à la bande d'or , & pour marque, deux
mains dextres fortant d'un nuage , 8c tenant l'épée à
dextre, & le bâton pofe en pal, à fèneftre.
Il fait la. charge de connétable dans les cérémonies.
Maréchal de France.
f
D'or, à trois lions léopardés de fàble, pofes fùr l'un
& l'autre, celui du milieu contourné, deux bâtons derrière
l'écu pofes en fàutoir, d'azur, femés de fleurs-delis
d'or.
Les. maréchaux de France commandent les gens de
S O N
guerre, 8c ont le pouvoir de terminer les démêlés qui
naifient parmi la noblefle. Le titre pft monßelgneur.
Amiral de France.
De France, au bâton péri en barre; derriere l'écu
deux ancres paflees en fàutoir^ les trabes d'azur , fe*
mées de fleurs-de-lis d'or.
L'amiral a fouverain commandement fùr toute la
partie de lamer qui eft aux côtes de France, & fùr tous
les vaifîèaux 8c armées navales. Il a droit de donner les
congés, tant en guerre qu'en marchandifè ; il a le dixième
des prifès faites en mer.
Général des galeres.
De France, au lambel d'argent ; derriere Fécu une
ancre double , dont les trabes font loyt unis. Cette,
charge a été fùpprimée.
Vice-amiral.
D'argent, au chevron d'azur, fùrmonté d'une fafee
de gueule, chargé de trois befàns d'argent, l'ancre en,
pal. Seconde dignité dans la marine. Officier général
qui commande les vaifîèaux de guerre.
Grand maître d'artillerie.
De France, au bâtoh de gueule péri en barre, &pouE
marque de fà charge, deux canons ou couleuvrines fur
leurs affûts au-deflous de fès armes, accompagnées de
boulets. Il a la fùrintendance fùr tous les officiers employés
à l'artillerie, dont il fait l'état en toutes les armées
du roi, en chacune defquelles il a ïès Iieutenans,
8c fait faire les travaux néceflaires à l'artillerie Cette
charge a été fùpprimée en Octobre ijff.
P L AN CHE XVIII.
Grand maître de France.
1
De France, au bâton.péri en bande de gueule, Se pouf
marque de fà charge deux grands bâtons de vermeil
doré, pafles en fàutoir derriere l'écu , dont les bouts
d'en-haut font terminés d'une couronne royale. Son
pouvoir eft que nul officier ne peut fè difpenfèr de fès
commandemens.
Il a le premier rang 8c la fùrintendance fùr eux.
Grand chamhellani •
. Ecartelé au premier 8c dernier quartier , fèmé de
de France, à la tour d'argent, qui eft de la Tour. Au deuxieme
d'or à trois tourteaux de gueule, que eft de Boulogne.
Au troifieme coticé d'OE & de gueule, qui eft
Turenne. Sur le tout parti d'or au gonfanon de gueule,
frangé de finople, qui eft Auvergne. Et de gueule, à trois
fafees d'argent, qui eft de Bouillon. Et pour marque, deux;
clés d'or paflees en fàutoir derriere l'écu, dont les anneaux
fè tcrminentjchacun par une couronne royale.
Il reçoit le fèrment de tous les officiers de la chambre
du roi.
Grand ecuyer. •
Voye^ l'explication des armes de l'empereur ; 0 y a
de plus ici la bordure de gueule, chargée de huit befàns
d'or, 8c la marque de la charge ; deux épées royales dans
leurs fourreaux 8c baudriers, le tout d'azur , fèmé de
fleurs-de-lis d'or, les gardes 8c boucles de même. Il &
la fùrintendance fur le premier écuyer, & fùr tous lesautres
écuyers 8c officiers de la grande & petite écurie,
& fur les pages.
Grand boutellier-ichanfon.
D'or, à trois hirondelles de fable, celle du chef fè regardant
, 8c celle de la pointe au vol étendu. Pour di^
gnité il n'a que le fèul pouvoir de porter à côté de Con
écu deux flacons d'argent dorés, fùr lefquels font les
armes du roi.

OU ART HERALDIQUE.
S rand pannetier.
£)e fable ; à trois fafees dentelées par le bas d'or ; au
bas de l'écu pour marque, la nef d'or &lc cadenat qu'on
ofé à côté du couvert de fà majefté.
^ Le grand pannetier a fous lui des écuyers tranchans,
Ü Bit efî'ai des viandes.
Grand veneur.
pc France, au bâton de gueule, péri en barre, 8c
pour fà dignité, deux grands cors avec leurs engui-
a ja fùrintendance fur tous les officiers de la ven-
nen Grand fauconnier.
Coupé de 'gueule & d'or , au léopard lionné d'argent
fùr gueule, couronné d'or 8c de fàble fùr or, 8c
pour marque, deux leurres qui renferment des becs, ongles
8c ailes.
Il a la fùrintendance fùr toute la fauconnerie.
4
Grand louvetier.
D'or, au lion de gueule, naiflànt d'une riviere d'argent,
au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or , &
pour marque de fà charge, deux rencontres de loups à
côté du bas de fon écu. Il a la fùrintendance de lachaflé
des loups.
Grand maréchal-de-logis.
D'azur, au levrier paflànt d'argent colleté de gueule,
au chef d'or, chargé de trois étoiles de fàble ; 8c pour
marque, une m äffe & marteau d'armes pafles en fàutoir
derriere l'écu.
Il a fous lui des maréchaux-de-logis , des fourriers
du corps, & fourriers ordinaires ; & fà fonction eft de
faire marquer tous les départemens 8c logemens , tant
de fà majefté que de la cour.
Grand prévôt.
Ecartelé au premier 8c quatrième d'argent, à deux
fafees de fàble ; au fécond 8c troifieme, femé de France,
au lion de gueule, qui eft Miontforeau ; 8c pour marque,
deux faifceaux de verges d'or, pofes en fàutoir, liés
d'azur; du milieu fort une hache d'armes.
Son autorité s'étend fùr les officiers du roi, pour
empêcher les defordres à la fùite du roi.
Le capitaine des gardes de la porte.
D'or, à la couleuvre d'azur, pofee en pal, pour marque
„deux clés d'argent pofees en pal, les anneaux termines
par une couronné royale. Il a fous fon commandement
des lieutenans & archers.
Colonel général de Vinfanterie.
France, au lambel d'argent; derriere l'écu, fix drapeaux
de couleurs du roi, blanc , incarnat & bleu, trois"
«e chaque côté.
PLANCHE XIX.
Colonel général de la cavalerie françoife.
Voyez au grand chambellan, mêmes armes, fix corttes
aux armes de France, trois de chaque coté.
Colonel général des dragons.
^ e gueule, à la fafee d'or, chargée de trois étoiles
erm^'jk fâfce accompagnée de trois croiflàns du fè-r
* , étendards derriere l'écu, cinq de chaque côte»
femes de France.
Colonel général des gardes françoifes.
*9
Ecartelé d'or & degueule, fix drapeaux derriere l'écu
, trois de chaque côté.
Colonel général des fuijfes 6r grifons.
De France, au bâton péri en barre de gueule , fix cira 5
peaux , trois de chaque côté.
Premier préjîdent.
Ecart ele ; au premier & quatrième degueule, au che*
vron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'or,
8c en pointe, d'un croiflant d'argent ; au fécond 8c troifieme,
d'argent, au lion de fable, armé 8c Iampafle de
gueule, qui eft de Megrigny, l'écu fùrmonté d'une couronne
de duc-, perfillée de huit feuilles de perfil, fùrmontées
d'un mortier de velours nbir, enrichi de deux
grands & larges pafTemens d'or ; la robe d'écarlate doublée
d'hermine, mifé en forme de manteau ducal, avec
les crochets d'or fùr l'épaule , ce qui le diftingue des
autres préfidens.
Préfident à mortier.
D'argent, au porc-épi de fàble, le mortier x à un féu!
galon, la robe comme ci-deflùs, en forme de manteavf
ducal, 8c la couronne au deflùs de l'écu.
Prévôt de Paris.
Ecartelé ; au premier & quatrième, d'azur, au Ievrieif
d'argent & rempant, accollé & bouclé d'or; au fécond
8c troifieme, d'argent, à trois merlettes de fàble. Sut
le tout écartelé au premier 8c quatrième, de gueule, à
trois bandes d'or; au fécond 8c troifieme, d'hermine, r
à une bordure de gueule, l'écu fùrmonté d'une couronne
de marquis, derriere l'écu pofe en fàutoir, deux bâtons
d'ébene, garnis de pommes 8c bouts d'yvoire, les
têtes en haut.
Marquis.
De gueule , à la bande d'or , chargée d'une traînée
de cinq barrillets de fàble, l'écu fùrmonté d'une couronne
d'or rehauflee de quatre fleurons ou feuilles de
perfil, entre lefquelles il y a. quatre rangées de perles pofees
chacune î. 8c 2. ce qui forme douze perles Apportées
fùr des pointes, pour les relever fùr le cercle qui
eft garni depierreries.
Le marquis eft celui dont la terre a été érigée en
marquifat ; il a falu pour cet effet, qu'il fut féigneur de
trois baronnies & de trois châtellenies, ou de deux baronnies
& de fix châtellenies.
Y
Comte.
Ecartelé ; au premier d'or, à une fafee échiquetée d'azur
8cd'argent, accompagnée de trois rofés de gueule,
deux en chef, & une en pointe à la bande de fàble, brochante
fùr le tout ; au deuxieme , d'argent, à la fafee
virée de gueule; au troifieme, de fàble, à la croix pattée
d'argent; au quatrième, d'argent , au chevron de
fàble, & un demi à dextre au-deflous, accompagné de
trois navettes de même. Sur le tout, de fàble, un che-
eft d'or, garnie de pierreries, grélée ou chargée de perles
que l'on appelle perles de comte.
Il doit y en avoir dix-huit. Le comte doit- être féi- 1
gneur de deux baronnies 8c de trois châtellenies, ou'
d'une baronnie & de fix châtellenies.
Baron.
Ecartelé ; au premier 8c quatrième d'or, à la tour de
fàble; au fécond & troifieme, d'azur , au lion d'argent,
adextré en chef d'une fleur-de-lis d'or, fùr le
tout, d'azur, à.une fleur-de-lis d'or, qui eft une coa-

ao B L A
ceflion, Fécu fùrmonté d'une couronne qui eft un cercle
d'or entortillé de perles enfilées.
Le baron doit être feigneur de trois châtellenies,
pour relever duroi en une le aïe foi 8c hommage.
Vidante.
De gueule , à deux branches d'alifier d'argent, paflees
en fàutoir chargé du haut d'un écuflon d'or, écartelé
au premier 8c quatrième d'azur, aux chaînes d'argent
pofees en fàutoir, qui eft Alberty ; au fécond 8c
troifieme, d'or, au lion couronné de gueule, l'écuflon.
fous un chef échiqueté d'argent Se d'azur, l'écu fùrmonté
d'une couronne d'or garnie de pierreries Se de
perles rechauflees de quatre croix pattées.
Le vidame étoit autrefois celui qui fùpplééoit à l'éyêque
pour aller à la guerre, Se pour défendre fondiocèfè.
Maintenant ce titre de fèigneurie eft rare ; les plus
confidérables font les vidâmes d'Amiens, de Chartres
.Se deJReims.
Vicomte.
D'azur, à la croix d'or, cantonnée de vingt billettes
'de même j cinq dans chaque canton, pofees z. î. Se z.
la croix chargée en cœur d'un écu d'azur chargé d'une
croix ancrée d'or, qui eft Stainville; le tout fùrmonté
d'une couronne de vicomte, un cercle émaillé chargé
: de quatre großes perles blanches.
PLANCHE XX.
Des pinces principales de £ ecu d! armes, Ö* comme elles
font nommées.
L'écu d'honneur au haut du pennon, a neuf points
ou places principales. ABC, le premier, le fécond,
ôc le troifieme point du chef de l'écu. D, place, point
ou lieu d'honneur. E, flanc ou place du milieu, & centre
de l'écu, que l'on nomme auflî cœur Se abîme. F, le
point ou place dite le nombril de Vécu. G , point du
flanc dextre. H, point du flanc fèneftre. I, point Se
bas de la pointe de l'écu.
Ecu d'honneur aü bas du pennon.
A, B, C, les trois points du chef repréféntant la
tête de l'homme, dans laquelle réfident Fefprit, Je jugement
8c la mémoire. D, reprefème 4e cou de l'homme
, Se eft appellé lieu d'honneur. Les rois 8c princes
voulant gratifier Se honorer, donnent des chaînes d'or
ôc des pierreries, Se font chevaliers de leur Ordre.
E, dénote le cœur de l'homme. F, représente le nombril.
G, le flanc dextre. H, dénote le flanc fèneftre.
Ii repréfénte les jambes de l'homme , fymboie de la
confiance Se fermeté.
Des partitions de técu * des e'cartelures & divifions.
Ecujjon à dextre.
I. Parti : cette forte de divifion étoit autrefois afïèz
fréquente, notamment par les femmes mariées ou pas
les veuves : elles mettoient les armes de leur mari au
côté dextre, & les leurs à fèneftre ; ce qui n'ar jamais
bienfait, eftropiant toutes les pieces. Para aui. de, au
z. de. Voyez la république de Geneve, Planche XVII.
II. Coupé cette divifion eft néceflàire avec le parti,
pour bien blafonner Se déchifrer en peu de mots tel
nombre de quartiers qu'on defirera de mettre dans
l'écu d'armes; & l'on dit, coupé au î. de, au z. de.
III. Parti coupé: il eft compofe des deux premiers;
& pour abréger on dit écartelé, Se l'écuflon qui eft au
milieu fè dit furie tout. V oyez écartelé, plufieurs exemples
, comme Albert de Luynes, PL XIIL & Molé, PL
XIX. Se pour Jùr le tout, l'archevêque de Reims.
Pl. XIII. 6>r. ^ Ç
IV. Lorfque 1 ecu eft rempli de fix quartiers, il faut
dire, puiti dun coupe de deux traits qui formentfix quartiers;
Se puis il faut blafonner ce qui eft au premier, 8c
dire le nom de la maifon , 8c ainfi du fécond, troifieme
& de tous les autres ; Se par ce moyen l'on déchifrera
S O N
-avec facilité tel nombre de quartiers qui fe reiir^««.
ront dans l'écu.
V. Lorfqu'il eft partagé en huit, il faut direj,*% ,
trois traits & coupé dun; ce qui forme huit quarti
au î. de, au z. de, Ô>c.
ets >
VI. Et lorfque l'écu eft de dix quartiers , il faut d'
parti de quatre traits , & coupé d'un, ce qui forme d'^
quartiers au î. de, au z. de, &c.
Vt
Ecußon àfeneflre.
VII. Et quand il y à douze quartiers, il faut dire .
parti de trois traits, coupé de deux. • '
VIII. L'écu qui eft rempli de feize quartiers, le peut
blafonner diverfèment, à fçavoir, parti de trois, coupé
de trois, ou bien écartelé Se contre-écartelé.
IX. Celui de vingt quartiers fè dit, parti de quatre
traits, coupé de trois.
X. Parti de trois, coupé d'un , qui font huit quar.
tiers avec un écuflon en cœur de l'armoirie principale
comme font difpofées les alliances Se armes de la maifon
de Lorraine. Voyez la Pl. XVI.
XI. Parti de deux, coupé de trois, ce qui forme douze
quartiers.
XII. Ecuflon à expliquer, écartelé ; au premier contre-écartelé
; au fécond, tranché ; au troifieme, taillé;
au quatrième , coupé ; fùr le tout, parti, qui eft i eeuflon
chargé d'un autre écuflon qui fè nomme fur h
tout du tout. . '
XIII. Pennon de trente - deux quartiers, dont voici
l'explication pour apprendre à bien blafonner. Avec un
ente, parti à la pointe qui forme trente - quatre quartiers
, & le fur le tout fait trente-cinq.
Donc ce pennon eft parti de fèpt, coupé de trois, qui
font trente-deux quartiers entés en pointe fous le tout
parti, qui font trente-quatre quartiers, Se le fùr le tout
trente-cinq. Sçavoir :
Vingt-un royaumes, cinq duchés, un marquifàt,
quatre comtés, & trois fèigneuries.
Le premier, du royaume de Caftille, de gueule , à la
tour donjonnée de trois pieces d'or, maçonnée de fa-'
ble. Le fécond, du royaume de Leon, d'argent, au
lion de gueule, armé, Iampafle Se couronné d'or. Au
troifieme, du royaume d'Arragon, d'or, à quatre pals
de gueule. Au quatrième, du royaume de Naples > d'azur,
lerne de fleurs-de-lis d'or, au lambel de gueule,
ecartele du royaume de Jérufalem, d'argent, à la croix
potencee d or, cantonnée de quatre croifèttes de même.
Au cinquième, du royaume de Sicile, d'or, à qua-
«e pals de gueule, flanques d'argent, â deux aigles de
fable, becquees & membrees de gueule. Au fixieme,
du royaume de Navarre, de gueule, au chêne d'or pofe
en croix, fàutoir Se orie. Au féptieme, du royaume
de Grenade, d argent, a la grenade de gueule, tigéede
linople. Au huitième, du royaume deTolede, de gueule,
a la couronne fermee d ör. Auneuvieme, du royaume
de Valence , de gueule, à une ville d'argent. Au dixieme,
du royaume de Galice, d'azur, fèmé de croixrecroifetees
au pié fiché d'or, au ciboire de même. Au
onzième , du royaume dAfturie*, écartelé au premier
de Caftille; au fécond & trolierne, d'azur, au ciboire
d or ; au quatrième, de Leon. Au douzième, du royaume
de Majorque , d'or, à quatre pals de gueule, à la
cortice de meme, brochante en bande. Au treizième,
du royaume de Séville, d'azur, à un roi aflis dans fon
trône d or. Au quatorzième, du royaume de Sardaigne,
d Arragon ancien, d argent, à la croix de gueule, cantonnée
de quatre têtes de Maures de fàble, tortillées
d argent. Au quinzième, du royaume de Cor doue, d'or,
a trois fafees de gueule. Au fèizieme, du royaume de
Murcie, d azur, a fix couronnes d'or, pofees 3 , z 8c i-
Au dix-féptieme, du royaume de Jaeo, écartelé d'or S£
de gueuie, a la bordure componnée de quatorze pieces,
de Caftille 8e de Leon. Au dix-huitieme, du royaume
de Gibraltar de Caftille, la tour chargée d'une clé de
gueule, pofee en pal, brochante fùr la porte. Au dix-neuvieme,
comme roi desifles de Canarie , une mer d'argent
ombrée d'azur, à fèpt iûes de finople. Au vingtième,
comme ^QÎ des , d'argent, fejené de befàns d'or.

O n AR T H E
'AflVÎngMimeme, commt roi des îles & terres-fermes
«je l'Amérique, de Léon, parti d'azur „ à la "tour d'argent.
An vmgt-deuxiemc, da duché de Milan, d'argent,
à h givre daztrf, iflànte de guetile , couronnée
d'or. Au vingt-troifiéme, dû duché de Brabant, de fable,
au lion d'or, armé & Iampafle de gueule. Au
vingt - quatrième, dit duché de Gaeldres > " d'azur, au
lion contourné (For, armé Sr Iampafle de gueule. Au
vingt-cinquième, du duché de Limbourg, d'argent, au
lion la queue fotirchée de gueule, Iampafle d'azur, armé
8c couronné tfor. Au vingt-fixieme, du duché de
Luxembourg, burelé d'argent & d'azur , au lion la
queue fourchée de gueule, Iampafle d'azur, armé &
couronné d'or. Au vingt-feptieme, du marquifat d'Anvers,
d'argent, à l'aigle de gueule. Au vingt-huitieme,
du comté de Barcelonne,d'argent, à la croix de gueule
, écartelé d'Arragon. Au vingt-neuvretoe y du comté
de Flandre, d'or, au lion de fable, armé de gueule.Au
trentième, du comté de Namur, de Flandre, à la cottice
de gueule. Au trente-unieme , du comté de Hainault,
écartelé de Flandre & de Hollande. Au trente-deuxieme
, de la fèigneurie de Bifcaye, d'argent, à un arbre
de finople » à deux coups de gueule paflànt âu pié ,
chappé en pointe , parti de la feigneürie de Malines,
d'or, à trois fiais de gueule, fur le pal du milieu un
écuflon d'argent, chargé d'un aigle de fàble, de la fèigneurie
de Moline, d'azur, au dextrochere armé d'or,
la main d'argent tenant un anneau d'or, fùr le tout,
d'Arragon, d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or, à la bordure
de gueule,
PLANCHE XXI,
Arbre généalogique pour connaître les alliances fitpérieures
& inférieures des maifons, & les defeenians des genrilshommes
& familles illufires , montrer à faire les
preuves de nablejfe des perfbnnes que les fouverains veulent
honorer des colliers des ordres , ou qui défirent entrer
en tordre des chevaliers de Malte, faint Lazare ,
comtes deLyen , S+Cyr>t école militaireautres lieux.
II faut faire preuve de génération depuis les bifàyeuîs,
& bifayeules paternels & maternels , qui font huit
quartiers rangés en ligne traverfale jufqu'au pere & à la
mere du prétendant qui fait le quatrième degré en deftendan't
; ce qu'on exige pour être reçu. Si l'on veut
monter plus haut, & faire une généalogie plus parfaite
& plus grande, foit de fèize quartiers, de trente-deux,
de ioixante-quatre, & même de cent vingt-huit, il fera
toujours obfèrvé de mettre le paternel à droite, & le
maternel à gauche, commençant par le bas qui fera la
place du fils, lequel fera en remontant le premier deferé
de génération ; âu-deflùs, le pere 8c la mere, qui
feront deux quartiers & le deuxieme degré ; puis les
ayeuls & ayeules, qui donneront les quatre quartiers 8c
troifieme degré ; enfùite les bifàyeuîs & bifàyeules feront
les huit quartiers 8c le quatrième degré ; des bifàyeuîs
aux trifàyeuls fè feront les fèize quartiers & le
cinquième degré ; des trifàyeuls aux quatrièmes ayeuls
iè fera le fixieme degré, 8c le parferont les trente-deux
quartiers d'alliance tant paternels que maternels, com-
P 16 ici depuis monfèigneur le dauphin jufqu'aux mai
eurs en montant; 8c depuis les majeurs jufqu'à monseigneur
le dauphin en defeendant.
Pour les foixante - quatre quartiers, il faut aller aux
cinquièmes ayeuls, qui font le féptieme degré, 8c fixâmes
ayeuls, qui font le huitième degré. Il fùffit pour
exemple de l'arbre généalogique ici représenté, des
huit, fèize & trente deux quartiers, puifqu'il n'y a qu'à
augmenter d'un degré pour foixante - quatre, & d'un
autre pour cent vingt-huit.
P L A N C H E X X I I .
Supports de moines, de firenes, de levrettes, d'ours,
hermines, de griffons, d'aigles, de lions calqués &
apportant aigles, de paons à tête humaine, de eignes,
e cer & ailés j & de tigres.
PLANCHE XXIII.
Ordres. .
1 *LaÊinte Ampoule fut inflituée Ions Clovis » l'an
4i>6. Les chevaliers de cet ordre portent au cou
•Blafon.
R À L D I Q Ü E. at
ruban de foienbir«,ôà ï>ënâtoê croix eôûpéè
d or, emalllee de blanc* garnie aux quatre angles
de quatre fleurs-de-lis d'or, 8c chàrgée d'une colombe
tenant de fon bec te fàinte Ampoule reçue
par une main ; le fevers elt fàint Remy tenant dâ
6 main droite la fàinté Ampoule, 8C de la gauche
fon bâton de primat. *
2-. Le n°. z eft comme oft là porté joûrnêflâméntv
avec les mêmes explications qtie ci-deflùs.
3^ Saint Michel fût infûtué par le roi Louis XI. le premier
jour du mois d Août 1465^ Les chevaliers dé
cet ordre portent Une croix d'argent, chargée en
cœur d Un fàint Michel foulant atix pies un dragon
, laquelle croix eft attaches à un grand cor 3,
don noir,
Les chevaliers commandeurs de l'ordre du fàint
Efprit portent k chaîne d'or, cômpofée de coquilles-
d'argent , enlacées fune aVec l'autre d'un
double las, pofees 8C affiles fur des chaînettes ou
mailles, ôc au milieu pend fur la poitrine une médaille
de fàint Michels.
4- Ordre du faint Efprit , inftitue pair Henry III, e&
if79- La marque de cet ordre eft une croix d'or
émaillée , avec Une fleur-de-lis d'or dans chacun
des angles de là croix» & dans le milieu une co^
lombe d un côté > 8c l'iitiage de fàint Michel de
* l'autre; elle eft attachée au bout d'ûn grand cardon
bleu'célefte* porté en écharpe.
La croix des huit^dommandeurs écclêfiaftiques
Ôc du grand aumônier n'eft chargée qtie d'une colombe
, parcé qu'ils ne font point chevaliers dé
fàint Michel; ils portent, ainfi que les chevaliers»
une croix dé broderie d'argent fur le côté gauche
de leurs manteaux & habits, au milieu de laquelle
eft Une colombe, 8C aux quatre angles autant
de fleurs-dclis & de rayons d'argent.
Le grand collier de l'ordre que les chevaliers
portent dans les grandes cérémonies, eft cotnpofe
de trois nœuds répétés ; fçavoif, d'une H,en
mémoire du roi Henri III. d'une fleur-de-lis d'or*
d'où fortent des flammés émaillées couleur de
feu, 8t d'un trophée d'armes que lë roi Henry IV»
y ajouta en 1^4.
f» L'ordre militaire de faint Louis , inftittié en 169$
par Louis XIV» roi dé France, pour le mérite 8C
récompefifè dés officiers militaires La marque de
cet ordre eft une croix d'Or, fùr laquelle,eft l'image
de S, Louis.
Les fimples chevaliers là portent attachée für
l'eftomac avec un petit ruban couleur de feu. Les
commandeurs l'ont aü bout d'un grand ruban
qu'ils portent en écharpe; &les grands-croix, outre
le grand cordon rouge , ont encore la même
croix en broderie d'or fur le jüfte-au-corps & fut
leurs manteaux. ^
Là croix de l'ordre eft éifiaillée dë blanc > brodée
d'or, cantonnée d'une fleurde-lis de même,
chargée d'un côté de l'imâge dé S. Louis cuiraflc
d'or & couvert de fbû manteau royal, tenant de
fàmain droite une couronne de laurier, & de fà
gauche , une coüroftne d'épine » les doux de la
paflion en champ de gueule ; la croix éft entourée
d'une bordure d'âziir, fùr laquelle font ces mots,
Ludovicus magnusinftituit 1693» L'autre côté delà
dfoix eft de gtietile, à une épée flamboyante , là
pointe paflee dans une couronné de laurier liée de
l'écharpe blanche, à la bordure d'azür, avec la de-
Vifè en lettres d'or, bellicce virtuùs prœmium-,
6. L'ordre royal 5c militaire dé S. Lazare dejérojalem
&hofpitalier dé Notre-Dame du Mont Carmel.
On a fixé l'inflitution de l'ordre, de fàint Lazare
de Jérnfàlém, avant io6ot tems des premieres
croifàdes.
Louis VU. àmdàa en France les premiers chevaliers
de S. Lazare en 11 f 4. Louis IX. fàint ramena
ce qui reftoit des chevaliers en ilri. Henry
IV. unit cet ordre à celui du MontCarmel qu'il
venoit d'inftituer le 31 Octobre it?o8.
Ces ordres ont été confirmés de nouveau pâf
Louis XIV. en 1664, & par fà majefté en 1711&

37 f7- La marque de Fordre clt one croix d or a
luit raies, d'un côté émaillée d amarante, avec 11pliage
de la Vierge au milieu, environnée de raions

O U A R T HE
fcaft noîf, une croix d'or dont les quatre coins
font terminés par une étèile ; deux petites branches
, couleur de bois , la traversent en Sautoir ;
quatre aigles impériales l'environnent > S outenant
cette devifè, fatus & gloria. ^
l'ordre de chevalerie de la Générolîté. Cet ordre
fut inftitué en i68f par Frédéric IIL électeur de
Brandebourg, Se roi de Pruffe, lorfqu'il étoit encore
prince électoral. Il donna à ces chevaliers une
croix émaillée d'azur, ayant pour deviSè ce mot,
la Générofité.
L'ordre de chevalerie de la Noble Paffion. Jean
Georges , duc de Saxe Weiflènfels, inftitua cet
ordre en 1704, pour infpirer des Sèntimens d'élévation
à la nobieSïè de Ses états.
La marque de cet ordre eft un grand ruban blanc
&ordé d'or, que les chevaliers portent Sur l'épaule
droite en écharpe, au bout duquel pend une étoile
d'or, chargée en cœur de ces deux lettres J. G. qui
marquent le nom du fondateur dans un champ
émaÛié d'azur Sur une croix de gueule , le tout
entouré d'un cordon blanc, à la bordure d'or, où
il y a* J aime l'honneur qui vient par La vertu j 8c
de l'autre c-ôté So nt représentées les armes de la
principauté de'Querfurt, avec ces mots ,Jociétede
la noble Paffion , in/ïituèe par J. G. D. D i>. Q. 1704.
Itf. L'ordre de chevalerie de l'Amour du prochain fut
inftitué parEliSàbeth Chriftineimpératrice,eni7o8.
- La marque de dignité de l'ordre eft un ruban
rouge attaché Sur lapoitrine, au bout duquel pend
une croix à huit pointes, où Sont ces mots, amor
proximi•.
17. L'ordre de S. Georges, défenSèur de l'immaculée
Conception de la Vierge. Charles Albert, électeur
de Baviere, l'inftitua par conceffion papale à Munich
l'an 172.9* le jour de la fete de S. Georges.
La marque de cet ordre eft une croix à huit
pointes, chargée en cœur de l'image de S. Georges
à cheval tuant un dragon. On lit Sur le collier
de l'ordre ces mots , Fid. Jiyî. & Fort. qui y Sont
arrangés alternativement entre des colonnes Surmontées
d'un globe impérial, & ayant pour Supports
deux lions armés de chacun un Sabre.
•1$.L'ordre du S. Sépulcre, inftitué en 1 isj par Baudouin
I. roi de Jérufàlem. Le pape Innocent VIII.
l'an 1477 unit ces chevaliers avec les chevaliers de
S.Jean de Jérufàlem, lors de leur demeure à Rhodes
, comme étant de mêmes vœux ôc mêmes regies.
Cette union dura peu*
La marque de l'ordre eft un cordon noir, où
pend une croix potencée, cantonnée de quatre croi-
Sèttes de gueule, pour marquer les cinq plaies de
Netre-Seigneur. Aujourd'hui l'on porte une croix
à huit pointes, émaillée en blanc, & fleur-de-lis d'or,
aux quatre angles ; au milieu , Une médaille d'argent,
chargée de k croix de Jérufàlem de gueule -,
& fur le revers, une refurrection d'or Sur un fond
d'azur.
*9* L'ordre des dames de k Croix étoilée, inftitué par
MarieThéreSè Walpurge Amélie Chriftine d'Autriche,
impératrice, le 18 Juin 17^7.
La marque de cet ordre eft une croix pâtée ,
émaillée de blanc , bordée d'or , 8c une médaille
blanche, chargée d'une fàfce de gueule, entourée
d'une légende jortitudo, les lettres en or j&
au revers, un chiffre compoSe d'un M. T. F. double,
entouré d'un émail vert.
L ordre de Nôtre-Dame de Lorette, inftitué par le
pape Sixte V. lequel fonda cet ordre en 1 f 87, &
donna aux chevaliers, pour marque de leur digni­
té , 1 image de Notre-Dame de Lorette.
3J* L ordre du Lis, inftitué par le pape Paul III. La
marque de l'ordre eft une double chaîne d'or , cnr
trelacee de lettre M à l'antique > au bout eft une
médaillé en ovale , Sur laquelle eft émaillé un lis
«azur, Sortant d'une terrafle, & Supportant une
M auffi à l'antique , couronnée. A-l'entour de k
médaille font ces mots , Pauli LI. P. M. & fùr le
revers eft l'image de Notre-Dame fùr un arbre foi»
mant k couronne.
R À L D ï Q Ü Ê. H
L'ordre militaire de l'Avis etiPortugal, fnftîtûépat
Alphonfe I. roi de Portugal, lorfqu'il fit k conquête
de k ville d'JEvora Sur les Maures.
Les armes font d'or, à k croix fleurdeliSee de
finople i accompagnée en pointe de deux oifèaux
de Sabler
} i ' L'ordre de S. Jean 8e S. Thomas -, inftitué en 11 Ç4.
Cet ordre s'eft éteint en Syrie par 1a domination
des infidèles ; mais il s'eft continué en Portugal
par ceux des chevaliers qui y étoient demeurés.
Ils poilèdent encore actuellement joj) commanderies
8c deux bailliages ; ils ont permifîion de Se
marier.
La marque de cet ordre eft une croix pâtée de
gueule, chargée des deux Saints nommés ci-defïùs.
34- L ordre militaire du Chrift. La deftruction des temr
pliers donna naiffance à celui du Chrift en Portugai.
Ce fut Denis I. roi de Portugal> qui rétablit
en 1319* -
La marque de cet ordre eft une croix pâtée»
hauSTée rouge, chargée d'une croix pleine &hau£
lee d argent, laquelle croix ils portent au bout de
leurs colliers qui eft une chaîne à trois rangs. II y
a des chevaliers qui k portent à huit pointes.
3 fi. L ordre militaire de k Jarretiere j inftitué par
Edouard III. roi d'Angleterre.
La marque de l'ordre étoit un écu d'argent *
charge d une croix rouge , avec une jarretiere
bleue couverte d émail 8c attachée à k jambe gauche
avec une boucle d'or, les mots honi j oit qui
malypenfe » lui Servant de devife; le nom de Jarretière
a toujours demeuré depuis à cet ordre. Les
chevaliers portent un ruban bleu au cou, au bout
duquel pend l'image de S. Georges avec k devifè
gravée autour. Depuis le changement de religion,
arrivé en Angleterre, on a changé k croix de l'or-,
dre en un Soleil. Jacques VI. roi d'Angleterre, y a
reum 1 ordre du Chardon j Son collier eft compofé
de rofès rouges Se blanches , entrelacées dé
nœuds de lacs d'amour.
L'ordre du Bain. L'on prétend que l'inftitution eft
de Henry IV. roi d'Angleterre, en 1399 ; d'autres
font l'inftitution beaucoup plus ancienne, Se prétendent
que Son nom vient de ce que tous les chevaliers
étoient obligés de fe baigner k veille de leur
réception.
La marque de l'ordre eft un cordon roûge porte
_ en écharpe, an bout duquel eft attaché un anneau
d^or renfermant trois couronnes royales, au champ
d'azur i avec k devife ^ tria in unumi Se une guirlande
qui pend au bas.
37. L'ordre.de S. André ou du Chardon Se de la Rue.
L'inftitution de cet ordre eft prefque inconnue j
ceux qui le rapportent au terns de Hungus , roi
d'Ecoffe, ne Sont pas plus fondés en preuve que
ceux qui l'attribuent à Jacques XL en 14Ç2.
Là marque de dignité de cet ordre eft un ruban
vert que les chevaliers portent en écharpe, au bouc
duquel pend une médaille d'or, avec l'image de
S. André Sùrun chardon armé de pointés. Le grand
collier eft compeSe de chaînons faits en forme de
chardon avec Son feuillage -, & fùr leurs habits les
chevaliers portent un chardon en broderie entouré
d'un cercle d'or ou rayon d'argent, entouré
d'une légende où font ces mots, nemo me impuni
lacejfet.
38. L'ordré militaire de Dannebrog eh Dannemarcfc,
inftitué, Selon moi, Sôus le regne de Waldemar
en iz 19. Cet ordre fut négligé Se preSque éteint
par les fùccefïeurs de Waldemar, IorSque le chrif-,
tianifme s'introduiSit dans toutes les provinces.
Chrétien V. roi de Dannemarck -y l'a relevé en
1671, le jour du batême de Son fils Frédéric IV.
prince héréditaire de Sa couronne.
La marque de cet ordre eft une croix émaillée
d'argent, chargée de onze diamans avec ces deu£
lettres G. S. Dans les cérémonies les chevaliers
prennent pour collier une chaîne qui tient des deux
côtés en double W, qui eft le chifire du roi Chré- 6
lien V. 8c une croix émaillée d'argent y alte rnatifij

^ B L A
vementils portent auiîi an cordon blanc onde 8c
torde de gueule, où la croix fît (pend, 8c Sùrl eftomacau
côté droit, une étoile en broderie d ar-
-4^, Ordre de chevalerie de fElephaiR. Ce fut Chretien
I. roi de Dannemarck, Surnomme le Riche ,
qui inftitua cet ordre en 1478. Ceux qui aipirent
à cet honneur, font obligés de recevoir auparavant
l'ordre militaire de Dannebrog. ^
La marque de l'ordre de l'Eléphant eft une chaîne
d'or , au bout de laquelle pend un éléphant
cmaiilé d'argent,, le dos chargé d'un château de
gueule, maçonné de fàble , le tout pofe fur une
terraflè de finople émaillée de fleurs; à la droite
de l'éléphant il y a cinq diamans pofes en croix,
Ôc à gauche, le chifire du nom du roi ; le -coxdon
eft ondé d'azur » & les chevaliers portent fùr leurs
habits une étoile d'argent en broderie à huit poinr
tes, & en cœur de l'étoile de gueule à la croix
d'argent.
^o. L'ordre de la. Fidélité, inftitué par Chrétien VI. roi
de Dannemarck, le 7 Août 1732., pour l'anniverl
fahre de fon mariage.
La marque de I*ordre eft une croix coupée d'or,
• ém aillée d'argent, chargée en cœur d'un écuflon
de gueule ; écartelé , au premier & quatrième d'un
lion du nord, & au fécond 8c troifieme, d'un aigle,
& fùr le tour., d'azur, au chifire du roi 8c de
la reine de Dannemarck ; 8c fùr le revers on lit
cette légende , in felicijjimce unionis memoriam.
'Cette croix eft attachée à un grand cordon de
foie bleue , turquin , tilTu d 'argent aux extrémités,
la croix rayonnes dans chaque angle.
PLANCHE XXV,
41. L'ordre des Chérubins & des Séraphins. On rapporte
l'inftitution de cet ordre à Magnus, roi de
Suede, en l'annee 13 34.
Le collier de l'ordre eft compofé de chérubins
8c féraphins avec doubles chaînons & des croix
patriarchales ou de Lorraine de finople, à çaufè de
l'archevêché

O V A R T . t T E "
la irtatqtie äc cet ordre eft un colüer'd'or,
compofé en chifre de lettres qui fè fuivent> labafujn,
au bout duquel pend l'image de S. Georges
perçant le dragon.
L'ordre de chevalerie de S. Marc à Venifc; les auteUrs
ne s'accordent pas fùr l'inftitution de cet ordre.
Ce fut dans le fécond âge, félon moi, de la
république, c'eft-à-dire fous le gouvernement des
ducs, que le corps de S. Marc, évangélifte, ayant
été tranfporté d'Alexandrie à Venifè, on inftitua
cet ordre à l'honneur de ce fàint.
La marque de l'ordre eft une chaîne d'or, au
bout de laquelle eft attachée une médaille dé même
, fùr laquelle fcft repréfènté un hon aîlé qui
tient d'une patte une épee nue & un livre d'évangile
ouvert, avec ces paroles, pax tibi, Marcéy
evangelifta meus ; fur le revers de la médaille fè
voit le nom du doge regnant, ou fon portrait le
• repr éfèiaant à genoux pour recevoir un étendard
de la main de S. Marc.
L'ordre de S. Georges à Gènes * on prétend qu'il
fat inftitué par l'empereur Rodolphe I. ou par
• l'empereur Frédéric III. ou enfin par Maximilien.
La marque de cet ordre eft une croix d'or formée
en freifie, Se chargée en cœur d'une couronne,
le tout attaché à trois chaînons d'ot avec le ruban
d'or.
Il y a plufieurs ordres dé S. Georges, Se ce fàint
eft honoré comme patron de tous les chevaliers»
$5. L'ordre de S.Janvier,inftitué le 1 Juillet 1.738 par
Charles infant d'Efpagne, roi de Jérufàlem Se des
deux Siciîes.
La marque de l'ordre eft une croix à huit pointes
émaillée de blanc Se brodée d'or, & fùr le milieu
S. Janvier, évêque , à demi-corps dans des
nues. Le collier eft compofé d'attributs del'églifé
Se du chifre de S. Janvier- , Se fùr le revers , une
, médaille d'or, un livre d'or portant deux burettes
de gueule, entourées de deux palmes de finople.
L'ordre de Livonie dit des Freres Por te-glaives, inftitué
par Engilbert & Thierry en 110 3. Le pape Innocent
III. l'approuva 8e le confirma en l'année
ï-23?* f. z
La marque de cet ordre eft deux épees pofees
en fàutoir, les pointes en bas, d'où ils eurent le
nom de Freres Porte-glaives ; le tout attaché à une
chaîne d'or.
f7- L'ordre de la Cordeliere, inftitué par la reine Anne
de Bretagne en 1498.
La marque eft un cordon blanc fait en lacs d'amour,
qui fè termine par deux glands qui retombent
en bas.
f8. L'ordre de S. Blaifè fût inftitué fous les rois d'Arménie
de la maifon de Lufignan, tenant leur cour
a Acre. Les chevaliers, officiers 8e fèrvans les rois,
étoient vêtus de bleu-célefte, 8c portoient fùr l'eftomac
une croix d'or.
Î9- L'ordre de S. Antoine. Les chevaliers de cet ordre
font eccléfiaftiques.
Leurs marques font deux T. T. Le pere Bonanni
prétend qu'outre les tau, ces chevaliers portoient
un collier bordé d'or , où il y avoit une ceinture
d'hermite, où pendoit un bâton à crolTc, Se une
clochette aufii d'or.
L'ordre de Sainte Catherine du mont Sinaï pour
marque porte fùr le manteau, du côté gauchepardeflus
la croix d'or de Jérufàlem > une roue percée
à fix raies de gueule, clouée d'argent.
PLANCHE XXV L
L ordre militaire de S. Blaifè & de la Sainte Vierge
Marie. On n'eft pas sûr de la date de l'inftitution
de cet ordre ; plufieurs le prétendent aufii ancien
que celui de S. Jean de Jérufàlem.
. s La marque eft une croix pâtée rouge, chargée
dune médaillé de même, où eft S. Biaifè d'un cô-
* e » & de l'autre côté la Sainte Vierge.
** -iî^ re ^ a * nte Madeleine. Jean Chefhel, gentilhomme
breton, propofà l'inftitution de cet or-„
"te au roi Louis XI1L en l'année 1^14.
KALDÎQVE*
La marque de cet ordre eft une croix fleurdelice
> & 'a. branche d en-bas commençant par un
croiflant, cantonnee de palmes arrangées en tond
naiilàntes des fleurs-de-lis -, au milieu de la rrniv
l'image de fainte Madeleine.
Le collier eft compofé d'M , lamda & d'A repréfèntant
les noms de fàintc Madeleine, du roî
8c de la reine, Louis 8e Anne enchaînés Se entrelaces
de doubles cdäurs elefehés, traverfes de dards
croifès ; le tout émaillé d'incarnat, de blanc & de
bleu. La devifé de cêt ardre étoit, £ amour de Dieu
- e ft pacifique.
d}. L'ordre de la Charité chrétienne fût inftitué par
Henry III. pour les pauvres capitaines 8c fôldats
eittopies a la guerre*
La marque eft une croix ancrée en broderie de
latin blanc, bordee de foie bleue, chargée en cœur
d une lozange de fàtin bleu furchargée d'une fleurde-lis
d'or en broderie, 8c autour de la croix,pout
avoir bien Jeryi.
L'ordre de S. Pierre & S, Paul. Le pape Paul III.
romain dê la maifon de Farnefè, fût inftituteur de
ces deux ordres 1 an 1 ^40, le fixieme de fon pon-i
tificat, durant le refte duquel, c'èft-à-dire juifqu'en
î f 4s> qu'il occupa le fiége de S» Pierre , il fit deux
cens chevaliers,
La marque de l'ordre eft üh ovale

5S B1AS:0 N Ö U " Â R
3c "roxige » faifàrrt ce mot ejpérance ; au bout du
collier pendoit fut l'eftomac un ovale, le èercle ;
«maillé 'de verd &-rouge * Sc dahs 1 ovale, une
'imagelie Is Vistge, eQtcrutéê d ûft foleil d or cou- ;
•rrooné de douze étoiles d argetît , Se tin croiflant ,
cferiiêriie, TouS fes piés A au bout dudit ovale, -
mie tete de chardon efii aille de verd. , , . .
yi. L'ordre da Gigne äd dache de Cleves, d ete rnlti-
*aé par ceux de cette maifon , en mémoire dache- '
Talier db Cigne. , . . „ x
Le collier de cet ôrdrd eft une chaîne dora
itrois rangs, qui tient fùfpendu par trois-chaînons
î un cigne d'argent fer ùùe terraflè émaillée de
„ . fleurs.
L'ordre da ûâvire dit £ Outremer du double €roiJz'
font* inftitué par lê toi S. Lotis en 1161 , au fécond
voyage qu'il fit êh Afrique.
Le collier eft fait de double coquilles entrelacées
de doubles croiflàhs pafles en fàutoir, Se aa
bas du collier eft une médaille où eft un navire
-fùr une mer1 , les coquilles repréfèntoient la greve
* & le port d'Aiguës-mortes, où il falloir s'embarquer.
J
Les croiflàns fignifioient que c*étoit pour combattre
.les infidèles qui fùivoient la loi de Mahomet;
Se le navire dénotoit le trajet de la mer.
y4. L'ordre de la Colle de Genefte, inftitué par le roi
S. Louis l'an 1234. -
Cet ordre étoit compofé de coflès de Genefte,
émaillées as naturel» entrelacées de fleurs-de-lis
d'or, enfermées dans des lozanges émaillées de
blanc, enchaînées enfèmble ; au bas du collier ,
V une croix-fleurdelifée d'or, fufpendue a deux chaït
nons., • " - * "
y*. L'ordre de" fOurs dit de S*"Gal? inftitué par l'empereur
Frédéric II. l'an'i iîj. •
Là îfiàrque de cet ordre eft une chaîne d'or,
au bout de laquelle pend dans une médaille d'argent
Un ours émaillé de noir , fùr une terraflè
émaillée de finople.
Il y fut ajoûté par trois chefs fondateurs de la
liberté des Suiflès, une chaîne feite de feuilles de
chêne y qui entoure la premiere.
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J5iuvJ/&. . . .I?ascel£câigueée,. JVelm/es
Onde•'. ... ! Cïiarge^cco/iifj?. . . C/'t/wd t/uirge. . a Jiafidej-*
3 Bajzd&r
•Camp. oruie-,.
idj-
JBaadr.
• 4 B and&t^ . , .Bande, de* S. . :de> 8 -Pieoe

. Jlchiquetee,.
Ftc/iee*. . .
' -, / Treffïee, au,
ßrmgolee*. . . . Pied* Fiché.
18 2 I&3
Crowetieœ. . ^ • Sautoir
•Fleurdeù^ee, '. .
. . JMacles
"7"
Trej^lee,
7 7^
3 Chevrons . . . Contre*Pafence.- Chevronné .... Ond&t
îyh
• . Fcmrchee,
i
JFourchetee,.... Frt-te&.
. IVtslee, fondées . ... . . JPotencee, . „ . , v Clechee,.
Dentele* .... JB or de, D enisle, . . . JLn&cmle,. . *. . Breé&rje* JLncr& •• .
PIm/e, ei* ,
-tdlccompayne
K. ir.
Couches et-
Contourne*. . Renversé—
HOO •Z02,
Charron* Change, . , > ,•
dim, autre, . . . .Jirise* qwlLclatz. .'.••. PjjmpzL* . . . .Rem>er

JreJltft- y
2. 2-^t-
Couliez , ,
yyiacl&s ..... Rustre#.
ßetcu&TeniJrteaiue-. . .Papétonna. .
ylffrontss.... -Adosses .
•2,^6
TOimiZHiiMiM ' * Fusees' Fuselé' . . .
1,1.0 a
Phl/etie# £z/-r,
Lions. »
• ^ S es cuis Tourizcuuc . . Tcrurteauco £ Maris .
.2, & ^ 2, Bé "2^3 (j
• • •P > oid>lerjueue'. . Teste/ Coutcntrnee,.Te&tcÏÏiwuurz£s.
.3 -^*7 -2- 4^
. erv Sautoir. -, . i Haussant? .
2-^2,
dssoslù
L um.D~t~a£/cmne>. : . Lturpai~d& ... Contre passant. Testes de Li&rty. . Paies de Lion/.
2, 2,63 0*64. • a.ââ-
• -Leapard/IyLcrn/T^y. . . Testes . . Grffjfùrts/.
'^9 2,60 • *2,É>1 %6 2.
Cornes .. . , . . CerjF. . . Saruj/lier .... Mure-
•2,61 2,70
^-^^^Clccpr-néei ^ _3fcmtort/. . .'• . pLenconire-, ^ Cheval• .
sîrt Her aldurue.
•xâo
2.â6 ' 2«f~7
Paies. -
ßrt^bns\ 1)amis
i£3. iff4,
PcrraËpic .) Taureau/.
3-44-
. . Filenes

Jjüxrrnes- . . - oucAccuk . . .Teste». . \ JLevrur
•z8o 2.3

3ar. . . Jbe^saas ; . Truite,. , . . . £rache&. . . , Kauyefr : •Sarune,.
. zr

Lambel . . . • Montcyme
• J Zpiaetf
Faulles
Çr&juier
:
'Rocher
etuTTUr . (Jlàner.
~£? le * rrt & Fin, . . , Rameau. F)bhv ter
Feuille.tr
7 d& hx7iu&
Tierce'
Feuille# . . . Palmes Fleur de- Isu , . (Zu/Jïe

J\iains
•Jasnbe^ 3 . .
46 S 40 C 4ÔJ
OhafecuMi>. • Tour Somme. . . Tour
461 463 46 4, 4ÔS
PoriaiL • - . . . 3 Tours Colonne,. . . . Pille, .
^ ^7* f/J 4(7%
Testées
de-ATarts . Cosier . . , .Os de, Jambes . . . Coeurs .
4 à* 45 2,
~ Jionnets
•• LSbapecuuz> a- Ldntûpie•.
408 43$
îbrtd. . . . Maof orcRssorc-.
466
46 3
UT,anches,
fTlcdiadlées.
. -cira/rude.>
. ,, ' Tranch/ ,
JuurauLe, . . . .JWaccmne, ' Maamn^. -
I I M I I I I
I M M I I t
Il M I M
Phpume- . . . .Fas ce,Crenele-e-. . Pals Ondes . . .JZaad&ErujouUe,. . Èreiess&e,. . .Comtr&P>retessé&. . . Calices.
484 4*8 &
nij^r& Chandelier .
- • • •
PL-. IX.
Chapelet-.... Cloche, £adelcures
Sachets
dLdrnves
4$ 4 - &
Fer de, Ptques . . . Lanc&s

jçjyv- ^ • • Halh-bardej-. . . Dlassue . Cutra&fe
So 4- 6° 6 âo£
- - - • Efrws - - - - • -E/pra
Maroilles Fby d& ChevaL. , Chaufse^rappes . . Chaîne#
â i*o 6 ?,i
Faw

Chäwfere* • Jbeles -/Jfarmdzf JPobr, . ,

Jicrùkroll&r
£3j
Sm-cre , JhrJOTLs , Onc&zus, Our&Jïscorchees. Tortue ,
Haie, ChgfJhZs i
Cornière.
6no bu 61%
Chef Barre/. ^£oantT7tur . Glandr .
618
Enclave .
I I
Hände/,
Besarcelee , retraits . ^/Herletfes . Crovz>-Aiautfee
i£f des Concessions' des fiitroTicujeJ Chapitres, def Charireu/c. Communauté' • s4r/-sjs7rmtes ,
Ihuy des Uretaspie
M - •
J&Id? ozvlsiwibreçiuns .
CJze^~ d& Satuauuj
yîrb HcraLdtqzœs.
J}ilc de- ourbon/.
-$zr.

CardutaL Dito et Pair » j
^d.7-c/zeues

Abh& Ihoéhtrriaiaif'e/ , - Se&uher ^dlbbaye, J&yulteres.
S. -Antenne/ , J^rieujr cty jF$~oifï&7Loéaur& , Grands Chasifre/
Comte eé> Ficcrrnie>
Gentuhornmcr ~*

Fr
Fer du f> W.. J/ifa/i
d&NapLzj .
Sardtuqne eLDi
_u~UTi£fc ttldn/jlcierre. JLleCi
F lecteur de
2forveae, .
sirt Höraldajuc.
PL . JOT- .
TTT Roy «e
tf/ure-
r 2£ J*re
JIolftettv-Iùuùn Roy de Sttede
Hlorabef/i IHra\
m^zzTTia. Iniperaince
l&s Fjùfsief.

nt^duy,
Qyloam/Lh^ce-stElecieurT/Cclesiafiupu
B cu-beriruPrefet
de- Rome- . .
^chah. 3fa/r&as Ray
de, Rerse
WT T uo JT& JRlBt-;
JHa/cwidiea. Jo.sefi
Duc, de,Bamet~c Binez Electeur Laïc
TON -TERCHIM Ji-mpa eur dela
Chine .
Quane- L'empereur du/ Japon,
PL . XJ7T ,
^dzufiùste-
CE-mpereu/
Jfra/icous Laredano Doye. de la..

Pi . -XyJLL.
LAY Jlepithliquede- Geneve Lay République de# *Suu

ûra/id de France
T Joseplv de £ mir bon. Fhnee du. Sa/ia •
r Z' et läre Prznce de Conde? .
Grand Bcruteher Fchanson
^îndra de Gtrande.
St upprune&.
Grand Fauconnier
Lotus Cesai- de la/ Baume le JBtaac
Chu: de la. J-cdliere .
Grand Prévost
du. B/7ZZSc/it't ^l/iu t^riiiT d e
Serurchejt .
Gland. CJiambe/lan.
C7ia/-les Ga de/rat. Delalpur d'ÛuveraneDut
ae Batullcm zfe B~znee de Tzu-etme
cri su/mvanee
ßrand Fanneiier /
Jean. Fazil Ftnioleqn de lasse
Due de Urts^ac ;
Orand Louueùer
le ^Marquis de Fia mare ns .
le Cornte de Flajnaz-ens en Suravance. .
Capitaine de la Ihrte*
Jean B eiptûrte Joac/zzm Colbert
^llarauis de Crawly .
PL , 3CP-JTI
Grand Ëeuyer deJFraace
Dazus ChsTr h'iT Dc Carraine. Comfe de
B/ItT/Z/Ze „
Grand T^enezzr
Lazzts Jean.-iMat~ie de Bourbon
Due de Pe/ilhzewe •
Grand Maréchal de Lojfts
JLouls 2!fzclzel Ghanzdlart
• C omte de la. Suite' . .
Colonel General de JLJinfanterie
P/zibppe d'Orléans cfuL en. remit
Talontatrement la Demission. en Dee
pat' la elle demeure Supprimes.

de. Turentie .
CokmeL General des Suisses eùGr^fons
Lewis Charles Bourbon. Comfe d!Ew -
iPrevosb d& Ih/'cs
_MT de/ Seyur
de "Zur - Lauhert .
Colonel ffeneral des Dr ayons
J?raneois de/ jEi-n/iqueàrù Duc
de Coicpiz/ '. •
Premier
du.• J'arle/neni
Jkfalhieu/
Bans
31 a/~puis
Louis P7tllocjen& ßrulari/Marcjutf
de Miy/ïeuùc •
F#
Udaflie
J\Ja/~i£- Joseph. 3-dlberl d'-dJh/
Vîtùzme à^Samienr •
PL . x/x.
Colonel/ (?ene/~al/ des (rardes fîrtincohf&s
Lotus ^dntozsie, ûo?dou£.
HéneA r tcûlas'
-duptistin,
Jtfarùer
> Charles
aapeozi/
Conrfe
Franchis Btdkelei/ Comte
de Bu/kelep
Wicomie
-drnauld- Cesar J/ouis Fïcomfe/
des C/iotseul .

X.
•3
J
4
1 2
J

Lovts^m:
Roy dz France
et àe, jYavarr 1
ne, feu?,
j.érOî fnortle
ANNE-
DM7TIUCHE
Wele- 2JjSep ^
zSoLMane ZeiÔ
ûc/T^âz.# morte
le-xo- Janvier
i.6&& -
LOUIS 33V
. Je France, et JeWaxrar
ne à S^ûerrruu/is ertJjzye le
S. Septembre 20 3â~ mort
te 2. Septembre 27SS. '
PHILIPPE IV"
iTâu. JwniBçn/
â&rpayne m
le o^dvpilißoö
martl£,2' r /.y i !r <
i&t>Jv PR3STCE
ncc la?-^},- *
2&0iMœrzeJe
2S- Ûcl^fSià,
Morte leSOct^'
g;
MAEJE OHEKESSE D'AUTRICHE
y ce lepuO Septesnbre jé>33.
diaries I&4,. Jiun,
7rterte'le>3o.Jiull£t2&S3
L OI7IS DE FBANCEr
Dauphin, de, Tienfiair ne, le-1 Novembre jlîCi.
mort au. Chakaivde-ffleudon l£,jLf.~dvrilijii
jMASDULIBN
JË-lecteur 3&
B amer e nee
l&iy^dzTril
iâ yB mort le
-2,-jSep*
ÎLES ÖEÄIR1EMR ATRTJT S F/F AIELXBS. PAJ ERM J^S
%
iWLARIB JJfSEï
D'AUTRICHE
Wee le jo-Jari?.
léùoJllarzéle
i eriszS36•
morl>efV26tgg » •
ÇKXTCXRAMEÔBE
. IhicdeSatKn/e
Kay de Chypre
n&le,~.. zöSv
jnortlc, y.Océ? 1
iS3y.,
CRBSTIENNE
DM, FRAXCEr
. S^ecsleio.Fe#*?
iß&£jfarzeleäi
Fé&^iGig. marie
k/ s/y Meeetnbt
jCiiii.
VlCTOR-«ffi®EE
Tâtcnomltuc,
deSavcweJZoifdt
Chypre Jice/L
lö&y-Tnortle y.
OctobreiûSy.
ORRS TIENNE'
DE. FRANCE^
. Veesle/io -Feif.
jßqßJfa/ ieleis;
Fatfi&g mortt
le. X7\î)ecemùr
ib£S '
-1 JtS TRISJûECLS ET TEISATEÜLES PATERNELS
ADEIzAIDB HENRIETTE-
_ / DE SJSTOTE:
Nee/tyßNovembres iS3â.
. Marie* l&'Zi Janvier iSâo
mortes ea/2S'jS *
„MARIE ANNE- CHRISTINE VICT01B3E,
/ , ^ DE BjSSZIERE, ^
Nee- le, 18-Tlov^ßCo JUarie, a. Chalom le, 18.
Janmer 1680 • morte, le. 2,0 ^dvriLiCgo.
LOX7IS DE ÏRANC.E
Duo de Bourcfojpie jmi# dauphin, de Pîennotf ne. le, C> ^laïut léô2, morl le iß .
Février 171% ,
CHARLES EMANUEL
2-^ fas rumvZhiC' dcSau&y*.
âe Chypre? ne, le 3-o Juàt^
mort le 22s Jw/isiajô.
ET BI&AYEULES
IvES ATET7T, ET AÏEULE EATEKNEL
CHAtoUESAMEBEE
DE S JWOXEïhic-
dcflémûuré
ne esz^fzrr-zl
10 %4sJl£art
3o. Juillet
- 2&à 2, .
,
n E-.SAyoIE5
i leyizuivrilzêëà.
VICTOK AMEDEE. FRANCOIS ;
Ducs âe, Savoy es Fm/ de. Clupre, deSicik/çt
de, Sardaupie ne, le, z^,Jd(n/ 1G66. i
x,.
ANNE.
Comtesse a.
Vstrorq^PiBe
âu Palatin
de Posnanie.
STANISLAS
Comte- de, Jaiùmmo Castelan
de Cracavie. GrandJiaréchal
de Polocmz.
QFLAFRIB|dB AÏEULS ET-AYEtTLES JS^E&NKL
ALEXANDRE
Comte-âÀ
_ Casa/toe\
Palatin dk
BrelavÀ
ANNE-
Comtesse à,
PotptkaFJiz
dPbenne
FaZatln,dc
-&retam.
PIERRE,
Comte, de^
j&ru/v
Opalirtski
Palatin, âe.
Fosrvame,.
"SOEHie
Comte.ave-
• de
^Kosifav*
jUIS TEISAïEt^S ET TRJSAYFA LRS ALXTERMvI.S
-MAME AXNE,
Comte&j& a. Casanova,.
ANXE
Comtesse, à JailonorodUiine en îiho- mor-le
a CTtamlrorl le igsjoiiftj-jtij.
ÄYEUI
STANISLAS LES_ZCIXSKI
Ne le 10.Octobre, 1677, Staroste d'alâenaxDpuisffîâivoâe,oiiPalalm dePosnatue.
Fioi/ de Foloc/ne,

pbyea. l&s Tesiasvùr d&s^iiges Sauvages et Suportr de Liotir Licornes Dragons et TigresJ'LXT.
ßr-wialdv D~inc& deJMonaa?
Os pour Supar6r
-r,J£eûiùt de/SZdugustûi/.
ßelaf deyj^äutrecy,
Supartt d'Dwv Jlluscles accolles.
Cosse* de/Jfrissac/, z
Supcrrts didic^les Couronnes .
âe/ Jiassompierre/.
"Suportr de* Cignef .
de/ Sf" Georgea de/Terac/,
Suportr de/ûrenes.
Jifcuiam* ITZa&artnt;, /
Suporlr âÏTermùies Colletes et
JJlen/ettes.
^ilbreô, /
Suporfa de/Lzow Cos/pies Suporüwl
Chacun/ u/ie/^diples.
de Lamoupion,
Suporte de Cerfs édiles .
yh ùHcral'{< qur .
ä'Escouhlea^dejSourdör, '
' Sup arte de/J^evreäes . '
-Afehvï,
Suporùf de/Griffbnf ,
de- ûraoe/
Sup orb d&JPaons a. teste-Sumauiz,.
Qziairebarbes.
Suportr de Tup-es
4
jour.

-PL^cxzir .

1
il
PL . ISXW,

ylrb Hi'rn///i q tir.
Pi . jzxjyj.

Grandes Crota> .
JUatuere de- poser les JLamfrreqiuns sur les Jßciis
yirt/ Eeraldufiic.
PL . jucyji

XXXXXXXXXMXXXX%XXXXMX>iXXXSXXMXXXXXXXXXXXXX
BOISSELLIER,
contenant ï> *
PLANCHE l ètts ,
N voit dans la vignette lès différentes fortes dé
O marchandises que ces ouvriers vendent ou fabriquent
, comme tambours , tambourins , boiffeaux,
féaux ferrés, fibots,pelles, tamis,cribles, foufflets,
Kä i. Ouvrier occupé à planer le cul d'un feaii.

VZf ' ^
rreoartjicà, .
Bcfhssdwr.
:fb - * 6

ecct .
3 oisscLut.

BONNETIER :
CO N T E N A N T D
PLANCHE I er «.
A vignette représente l'intérieur d'une fabrique , le
L lieu nommé lafiulerie. On y a joint deux autres
opérations que l'on pratique plus ordinairement dans
un lieu Séparé.
Fig. i. Ouvrier occupe à fouler.
2, Hotte de la cheminée qui recouvre le fourneau, la
chaudière & le rélervoir de l'eau froide. L'eau de
lachaudiere eft portée par un tuyau vis-à-vis les
fouloires.
j. Différentes'formes, les unes vuides, les autres garnies
8c Sufpendues au plancher.
^ Ouvrier qui drape un bonnet, c'eft-à-dire qu'il en
tire la laine avec les chardons.
j. Ouvrier qui tond une piece d'ouvrage. Ces deux
derniers ouvriers doivent êtreplacés en face de l'établi
qui eft près d'eux.
Bas de la Planche.
t. Elévation géométrale de la fouloire de bois , & du
bâti qui la Apporte. La fouloire ne pofe point fur
(on Support.
2. Plan de la fouloire. On a Supprimé la planche qui
recouvre une partie du derriere de la fouloire,
pour en laiflèr voir tout le fond. F, place creufée
pour recevoir le râtelier.
Bonnttler de la foule.
E L A F OUL E,
u x PLANCHES.
3- Elevation latérale de la fouloire & du bâti qui la
Supporte.
3. n. 2. Coupe tranfverSâle delà fouloire par le milieu
du râtelier.
P L A N C H E I I .
4. Bernandoir pofe fur fès treteaux. Il fèrt à battre la
laine.
f • Broche double pour draper les differ ens ouvrages.
ABC D, la fourchette. E, la planchette. F & G,
les chardons. /*, g, hauffes. On voit en H toutes
ces pieces affemblées. Quand on Se fèrt de cet outil
, le manche A B de la fourchette eft placé entre
les deux premiers doigts, dont les extrémités viennent
poSèr Sûr la naillànce des fourchons , au-deffous
defquels le pouce eft appliqué. Cette figure 8c
la Suivante font deSîinées Sur une échelle quadruple,
f.n. 2. Pincettes ou bruxelles pour nettoyer les ouvrages.
6. Carde ou débourroir pour nettoyer les chardons.
7. A, le râtelier 8c plan. B, le râtelier en perfpeciive.
8. Ceinture du tondeur.
9' Cifèaux ou forces du tondeur. Cette figure & la
Suivante font Sur une échelle double.
10. Rouleau du tondeur.
11. Catifloire.
12. Forme pour enformer un bonnet.
13. Forme pour enformer un bas .Voyez l'art.Bonnetier,
I

. 3. 7Z2 a .
W %
Bonnetier

, S •. 7h°. 2,
i/Z? -
er

o* o*o*œ*o*o* «*o*ai«Bemsi8»
B O U C
Contenant d i
P L A N C H E I e r « .
À vignette ou le haut de la Planche, représente la
Ltuerie. Tig. Ï. Bœuf attaché la tête fort bafïè, par une corde
liée à fès cornes, & paflee dans un anneau fcellé
dans la pierre en a.
i. Boucher, les bras levés, prêt à affommer le bœuf
à coups de merlin.
j. Boucher qui doit fàifîr le moment où l'autre frappera,
pour pouffer le bœuf, afin de le renverïèr fur
le côté.
•4. Boucher qui écorche un mouton , après l'avoir
égorgé, b, poulie pour enlever les bœufs , comme
on les voit en c c, par le moyen du moulinet
d.
Bas de la Planche.
f. Merlin pour aiïommer les bœufs.
6. Lancette pour ouvrir la gorge du bœu£
7. Petit fentoir pour fendre les moutons.
8. Couteau fervant à couper les piés des bœufs, moutons
, &c.
9. Hache pour fendre les bœufs par moitiés & par
quartiers.
10. Fentoir à bœufs pour les diviier en petites parties.
11. Soufflet à bœufs & à moutons.
12. Broche qu'on introduit par le bout a dans une fente
qu'on fait à la peau du ventre du bœuf , pour y
introduire enfùite les foufflets.
13. Etou , efpece de chevalet fur lequel on égorge &
écorche les moutons & les veaux.
.14. Tempe, morceau de bois plat, qui fèrt à tenir le
ventre d'un bœuf, mouton ou veau ouvert, lorsqu'il
eft fùipendu, comme on en voit dans la vignette.
ä, boutique ou étui. 5,5,6, lancettes 8c couteaux,
c, fuïîl. d d, ceinture de la boutique. e3 boucle
de la ceinture.
16. Croc at)œufs.
P L A N C H E I I .
fig. a y chaudiere de cuivre, dans laquelle on met les
Boucher.
HER,
ux Planches.
graiffes qu'on veut faire fondre. 5 5 5, maflif de
plâtre, dans lequel eft fcellée la chaudiere. c,bouche
du fourneau pratiqué fous la chaudiere. e,
hotte du fourneau, d, degré de pierre pour travailler
plus facilement à écumer le fuif fondu.
z. c, banatte d ofier. On approche cette banatte & la
cuve b qui eft deffous, de la chaudiere a, fig. 1. &
on verfè par le moyen d'une puifètte toute la
graillé fondue dedans. Le fîiif paflè au-travers de
la banatte, 8c les créions reftent dedans.
by cuve fous la banatte, pour recevoir le juif pafle à
clair.
ce, chevalet ou civiere pour transporter la banatte
près de la preflè où l'on exprime les cretons.
5. a a a a, preflè pour exprimer les cretons. 5, vis.'
c, lanterne, d, feau de fer percé, que l'on emplit
de cretons pour être prefles. e, rigole qui conduit
le fiiifdans la jatte/qui eft au-deffous. g, noyau
de bois, dont le diametre eft plus petit que celui
du fèau, 8c dont on charge les cretons. C'eft fur
ce noyau que la partie A porte, lorsqu'on fait descendre
la vis 5. On met autant de noyaux qu'il
eft néceflàire pour exprimer tout le fuif des cretons,
à meiure qu'ils s'affaiflènt.
ik l, tourniquet de la preflè. m, boulon de bois}
«qu'on introduit entre les fufèaux de la lanterne,
pour faire defeendre la vis par le moyen de la
corde n qui fe dévuide fur l'arbre £ k du tourniquet
qu'un homme fait tourner.
4. Puifètte.
?. Ratifloire pour enlever le fiiif qui peut tomber par
terre^ lorfqu'il eft figé.
6. Fourgon pour le fourneau.
7. Aviron, efpece de pelle de bois pour remuer les
graiffes dans la chaudiere du fourneau.
8. Hachoir pour réduire les gros morceaux de
graiflè en petits, afin qu'ils fondent plus aiïemeàtv
9. Ecuelle.
10. Mefiire.
11. Pain de fiiif forti de ïa jatte;
11. Jatte de boit
I

II . vf
-De/ehrt J-eat .
c/7? - ^
Boucher
" 7
vzf - ^
Kd

, 1 "2, JÎ9 . 11 . JÏ7 • la
VÏf - ^ -
/w ' "7
^
• 'S Jb • 8
I 1 J i l ]ç
a a o 4

B O U G H
co k t ska n t
A vignette oil le haut de la Planche représente la
Lboutique d'un boûchonnier,
Fig. i. & 2.. Ouvriers occupés à faire des bouchons.
3, Marchande qui afïortit les bouchons,
Bas de la Planche.
4. La maniéré d'arrondir îe bouchon.
j, Manière de couper le bout du bouchon;
Boûchonnier,
)NNIER,
Jtfs Pl anche,
6. Etabli. A, A, A, À, les bords de l'établi, fùr lefquels
on appuie le bouchon pour le couper par le»
bouts,.comme on voit fig. ç,
7. Bannette pour recevoir indiitinftement toutes les
fortes de bouchons au fortir de la main de l'ou-»
vrier.
8. Bannette à affortir.
5- Pierre à affiler les couteaux.
to. Couteaux.

Oefikrb^fécct.
^ -
HI
0
3 ouclionnœr.
^ '

BOULANGE RS
N o n t e n a n t V N E P L A N C H É !
f À vignette reptéfente la boutique d'un boulanger;
JU Se les différentes opérations pour faire le pain.
Fig. i. Boulanger occupé k pétrin A, le pétrin. Bi la
pâte. G, ïeau plein d'eau.
Boulanger qui pefe la pâte. .
2. é> 4- Deux boulangers occupés à former les pains.
D, clayon fur lequel on met les pains ronds dans
le four.
£ Le foumier devant fon fouri
Bas de la Planche!
Le four vu de face. AB CD,bouche du fotir. FE,
plaque qui la ferme. GH, hotte. M, cheminée.
Ifoiûange/ti
z. Profil du four; Les mêmes lettres deßgnent les mêmes
parties qu'à la figt
j. Bannetom
4. Baffin.
f. Goupe-pâtèi
5. Rable.
7. n. 1. Ajbluteàu;
7. n. z. A A, profil du bluteatî<
8. Ecouvillon.
9. Pétrin.
10. Pelle de bois à enfourner:
11. RatilToire.
11. Pelle de tôle pour retirer h brai%
13. Rape.
14. Couteau à chapelier«
i

Preva&t Ärf ,
i
B ouicing er.
4 -
VÏ7 ' 7 '
V& " ^
Mil

_#L Jk.
BOURRELIER ET BOURRELIER-BASTIER ,
C O S T E S A U T S S P T Pt A X C B E S .
P L A N C H E I « « ,
•r 'A vignette repréfente l'intérieur d'une boutique fé-
Js parée de l'arriere-boutiquc par une cloifon vitrée ;
on y voit àufli de grandes armoires fermées par des
chaflis à verre ; & du côté oppofé, deux paires de harpois
accrochés aux chevilles Scellées dans la muraille.
fig. i. Ouvrier qui coupe du cuir en bandes Sur la table
de l'écofiroi, avec le couteau à pié.
i. Ouvrier qui perce des trous avec une alêne dans
one courroie tenue par une pince qu'il a entre les
jambes. Il paSïèr,a enfuite dans ces trous les deux
fils cirés , qui formeront la couture.
3. Ouvrier affis f ur une fellette auprès du veilloir ; il
elt occupé à coudre.
4. Ouvrier qui cire le fil,
Sas de la. Planche.
[t. L'écofroi vu de face & en perfpeétive.
». Le veilloir vu de face & en peripeétive.
La pince vue de profil.
4. Les deux mâchoires de la pince vues en perspective
; c'eft la plus courte mâchoire ou la mâchoire
mobile , qui eft pofée Sur la cuifle gauche de f ouvrier
, qui pafle fa cuiSTe droite fur la plus longue
mâchoire.
f. Le marteau du bourrelier, & le plan de ces outils
au-deffus.
€. Couteau à pié.
7,7,7- Trois alênes de différentes grandeurs»
8. Broche de fer.
$. Serre-attache.
P L A N C H E I L
F/g. 1. Harnois complet de cheval de carroflè, dit à
Sellette.
i. Harnois complet de cheval de carroiïè, dit à couverture.
$. Profil du hatnois à couverture.
A coté de izfig. 1. eft le profil de la chaînette,
ï, 2, 3 de ia mêmePlanche, conlîdérées enfèmble avec
,
1 • de la Planche IV.
A, chaînette de harnois ou de timon , qui tient au
reculement d'un bout, & dont l'anneau paflè par
le bout dû timon juSqu'au crochet, où on arrête
avec un petit cuir les deux chaînettes des deux chevaux
de timon.
B, B, B, reculement qui va s'attacher de deux côtés
a la grande boucle C, C, qui foutienjule^portetrait.
Ç)uand le cheval recule, le çdculement tire
la chaînette qui fait reculer le timon.
D, le poitrail ; il eft large Se renforcé. H va s'attacher
des deux côtés à la grande boucle E, E; c eft à ces
deux boucles que tiennent les traits F, F, F, &c% qui
paSIànt dans les porte-traits g, g, g, g, finiflènt par
un anneau H, H, H, formant une boucle Sans arguillon.
Ces anneaux Se Sèrrent aux deux bouts du
palounier, & le cheval eft attelé. '
K, Sellette, ou couSfinet r embourré. Il eft caché par
là couverture, à laquelle Sont attachés deux anneaux
, dans leSquels paflènt les guides. 11 y a au
tnilieu deux petits cuirs qui Sèrvent à nouer les rênes
de la bride ; ce qui s'appelle enrênër.
Ce couSRnet doit Se trou ver Sur le garot ; il Soutient
le poitrail par le moyen des deux barres -de devant N ;
les traits & une partie du reculement par le moyen des
deux bras de bricole M, M.
C eft auffi au couSfinet que tient le trouSlè-chaînette
feit d un petit anneau de cuir Se d'un petit bouton de
cuir, qu'on paSTe dans cet anneau , lorfque ce petit bou­
ton à auparavant paSle au-travers de l'anneau de la chaî-
iTJéJWM? ^ CmC ctonme 90and '= '1=-.
K X, Surdos , d'où partent les barres dè Surdos t g.
V y v , barres d avaloire qui doit fe trouvèr àu haut'de
la croupe, a I endroit des roigndns.
y, y, Its deux anneaux de cuir dans Jeiqueîs on paflè
lesbouts des traits, quand le cheval eft déhanché.
X, Z, barres qui partent de la tnême avaloire, la Soutiennent
Soils la croupe dù cheval.
3 V an M aUX a " ach A s au P° itraiI d e chaque côté.
Ils Sèmblent n etre la que pour recevoir le recule»
ment Se le Soutenir, afin qu'il ne s'évaSè pas trop r
mais ils fe trouvent fervir très-utilement à empêcher
les chevaux de nier au carroffe,au moyen d'une
plate-longe qui s'ajoute au harnois dans ce cas , &
do fit F effet eft sur.
Cette plate-longe eft compose de deux cuirs, qui
Se rejoignent en un, ou d'un gros cuir fort large, qu'on
pafle au tour du milieu du palonnier. On le boucle en-
Suite avec une groflè boucle ; il Sè Sépare en deux longes »
qui ont une traverfe, laquelle doit Se trouver fur le haut
de Ja queue & fous la croupiere. La fécondé traverfe ira
par-deflus la croupiere près de l'avaloire d'en-haut?
celle-la a une boucle pour être lâchée ou ferrée au
beloin.
Voici le chemin que font les deux longes de cuir;
elles patient Sur le culeron , fous les barres de la croupiere
fous 1 avaloire de deflus, fous les furdos, fur les
bras de bricole, & Sè bouclent aux petits anneaux 3 z
qui Soutiennent le reculement au poitrail. *
P L A N C H E I I I .
Fig. 4» Profil de l'habillement compîet-de tête du cheval;
f. Montant de bride , avec l'œillère , vûe du côté
extérieur Se du côté intérieur.
6. Deflus de tête.
7. Plan de fronteaà.
8. Plan du deSIus du nez.
5>. Br ide.
10. Traits de reculement»
11. Poitrail.
12. Couverture vue eû profil Se en plan , avec les
quatre courroies qui en dépendent, dont deux font
les barres de bricole, Se l es deux autres font les
barres de poitrail.
13. La croupiere Se les courroies qui en dépendent, les
deux premieres font les barres de furdos; les deux
autres les avaloires de deflus; les deux Suivantes, les
barres d'avaloires ; enSùite les deux trouflè-traits.
14. Culeron.
1 f. Avaloire , aux anneaux de laquelle tiennent les
deux porte-traits.
16 & 17. Les fourreaux dans leSquels paflènt les traita
de reculement.
18. Trait Vu e n deflus.
19. Trait vu de profil. "
PLANCHE I VJ
Fig. i. A, Sous-barbe, le derrière de la mufèrole,
B, muSèliere, le devant qui paSIè Sur le nr?,
C, œilleres attachées aux montans , pour empêcher
que le cheval ne voye de côté , qu'il n'ait peur, Se
ne Soit diStrait de Son travail par les objets qui l'approchent.
D, frontière, qu'on appelle froruoil à un cheval de
feile.

3 S O U R R
On orne quelquefois le-6ôtê de l'oreille en dehors
d'un nœud d'oreille E , auquel on donne différentes
formes. Ce nœud E s'attache à la jondtioa da montant
Se de lafous-gorge. , ,
F > glartd qif on y ajuSte quelquefois, quî pend a cote
de l'œillere.
*G, aigrette dont on orne anffi le "deflus de la, tete.
2,. Ub des chevaux du milieu, lorfqu on en atcele fix
à un carroflè.
Quand onattele fix chevaux , les deux du milieu, ou
les quatrièmes, s'attelent à une volée avec deux palonniers.
Cette volée fo met au bout du timon, Se y
stient par le moyen d'une chaînette de cuir.
- On attele les chevaux du milieu aux palotiniers,
comme ceux du timon , par deux traits pareils A , qui
font terminés à l'autre bout, ou du côté du poitrail par
une boucle B > deftinée à boucler les traits des fixie-
$nes chevaux. Du refte, les harnois des uns & des autres
font composes feulement d'un poitrail D , d'un
couffinet K, de deux barres de derriere N, pour Soutenir
le poitrail ; de deux bois de bricole M, de deux
iurdos ty qui tiennent^ une barre de croupiere fimple Z.
•3. Un des fixiemes chevaux, dont le harnois ne différé
du précédent, qu'en ce que les traits font foutenus
par des porte-traits L, qui tiennent à la barre
de croupiere. Quand on attele à quatre, on ne
met pas communément de volée, Se on attache
les traits O à ceux des chevaux de timon , ou à
ceux de milieu, en faifànt entrer F extrémité O du
irait dans la boucle B yfig. 2.
PLANCHE V. '
La vignette repréfente la boutique d'un bourrelierbaitier.
fig. 1. Ouvrier qui met un cuir par bandes , pour en
faire des courroies.
46^ Ouvriers occupés à piquer Se à coudre»
Bas de la Planche*.
Fig. 1. Alêne à coudre.
-z. Alêne à brider#
3. Pafle-corde.
4. Cifèaux.
•f. Pié-de-roi,
6. Serre-attache.
7. Compas»
#. Pince & tenaille.
a, pince plate.
b, tenaille à dents.
j>. .Tire-bourre.
10. Rembouroir.
11. Emporte-pieces à découper le cuir.
a, grand emporte-pieces.
, b, emporte-pieces plus petit.
$2.. Couteau à pié.
c, grand couteau à pié.
couteau à pié moyen.
13. Rembouroir pour les culerons.'
•14. Marteau pour découper.
1 ç. Marteau plus petit.
16. Formoir.
A, profil du formoir.
i/vRoinette.
18. LilToire de buis.
19. Poinçon.
zo. Maillet de buis. /
ai. Gâteau de plomb, fur lequel on découpé.
22. Clé.
2.3. Forme à rond.
24. Pince à aSTujettir ce que l'on veut coudre. Les fig.
2d» 3. delà vignette s'en fervent.
PLANCHE VI.
Big. I. Cette figure repréfente le cheval de brancard.
A, follette, ou petite folle fort courte, qui a les bandes
fort larges. On la garnit de cuir noir avec du
clou doré. On perce les bandes pour y palier
deux courroies à boucles B, qui fervent à mainte^
LIER,
nif en place la doßiere de là chaife. On perce P%
"Çon de devant, pour y paSlèr u ne courroie qu'L;
appelle le troußm C, qui fort à nouer les rênes du
cheval de brancard. On garnit l'arçon de cin
grandes boucles. Les deux de devant prennent les
barres D de poitrail R; les deux de derriere prennent
les petites barres E , qui Soutiennent l'avaloire
F, Se la cinquième tient la croupiere. De
cette croupiere part encore une barre (Tavaloire
"G qui fe trouve fur la croupe.
H, contre-fanglot qui part de la follette, Ôtqui fotiS
tient le poitrail, conjointement avec la barre dir
poitrail D.
L, gros anneau de fer, qui eft au bout du poitrail de
chaque côté, Se auquel tient un trait M, qui vafo
boucler fur le brancard au trait de brancard qui tient
à l'effieu. ^ ^
N, reculement qui n'eft autre chofo qu'une courroie
qui tient à un gros anneau qui eft au bout de l'avaloire
d'en-bas. On attache ce reculement à un
crampon qui tient au brancard ; ce qui fait que
quand le cheval recule , l'avaloire tire à elle, Se.
tend ce reculement qui entraîne le brancard. Le
cheval eft attelé., quand le trait Se l e reculement
font bouclés , & que la doffiere eft arrêtée fur la
follette.
On ajoute, quand on veut, deux anneaux aux deux
côtés delà follette, pour Soutenir des guides qui fe bouclent
dans les gargouilles de la bride , avec lesquelles
celui qui eft dans la chaife peut conduire le cheval du
brancardi
P, longe de main du cheval de brancard. C'eft une
courroie qui paflè dans les deux gargouilles de la
droite à la gauche , 8e que le poftillon tient toujours
pour conduire le cheval de brancard.
2,Ellerepréfonte le cheval de côté de chaife, ou Iebrïcolier.
Ce cheval eft attelé à un palonier qui tient
au brancard gauche de la chaifo par deux traits.
Il a , comme le cheval de brancard, un poitrail K $
mais la barre qui Soutient le poitrail, pafle fur la folle ,
&: s'appelle dejfus de fille A. Le furdos B, qui Supporte
les deux traits G, pafle au-travers du redoublement de
la croupiere. On fe fort communément d'une folle à
trouflè-queue.
3. Harnois complet des chevàux de tirage , qui remon-:
tent les bateaux. Ce harnois eft compoSé d'un col-;
lier, auquel Sont joints deux panneaux ou une torche
par un furfàix, & recouvert d'une toile.
Les traits, qui font de corde, font liés au palonnier
qui eft fufpendu par deux porte-traits auffi de corde.
Ces porte-traits , après s'être croifés fur la croupe,
vont s'attacher au haut des atteles. Derriere l'attele
gauche du cheval fur lequel le conducteur eft placé,eft
un fourreau, dans lequel eft une croupiere qui fort à
rôuper la corde qui vient du mat du bateau > lo rfque
dans un danger preffant on n'a pas le tems de débiller,
PLANCHE VII.
Fig. i. Eîie«préfente le limonier.
Le premier cheval qu'on place, Se qui eft foul entre
les deux limons d'une voiture, s'appelle limonier. Celt
toujours le plus fort de ceux qu'on attele enfuite. Ce-;
lui-ci a un harnois que les autres n ont pas.
Il lui faut une follette de limon A, laquelle eft com-'
pofée d'arçons de bois qu'on appellera/#, & débandés
qu'on appelle aubes. On les cloue fur les deux rats > on
k garnit de cuir noir Se de peau de Sanglier.
On met Sur le milieu de la follette une doffiere de
cuir, large de Sèpt à huit pouces B, qui embraSlè les if.
mons. Il y a des doffieres dont l'anneau eft arrête pac
un rouleau de bois C. .
Le derriere du harnois eft compofe de quatre oras
d'avaloire D, D, deux fur la croupe , & deux derrière,
qui Sont foutenus par des branches F, qui fè croilen
ordinairement.
On attache derriere la follette un morceau de pe
de mouton E > fur les rognons , en guife de croupelin-

BOÜRR
a auffi one efpece de fangle de cuir qui joint la feilette,
L'on appellefous-ventnereG.
Du gros anneau qui aiiemble les deux àvaloires,
end de chaque côté une chaîne H , dont un des chaînons
s'arrête au limon avec une cheville. Cette chaîne
fert de reculement.
L, mancelle. Pareille chaîne qui tient à l'attele par
le moyen d'un anneau M, qu'on appelle Le billot, Se qui
traversant l'attele ^ eft arrêté lui-même par une cheville
de bois qui fe nomme un piquet.
La mancelle s'arrête auffi en arriéré à une cheville
for le limon » Se contribue à donner de la force au
coup de collier du limonier.
La têtiere eft de gros cuir avec le feonteau A,
B, mufelietes.
C œillères aux mon'tàns. Quand on "veut, on met de
gros glands D au frooteau, fur le front , à côté des
oreilles. Quelquefois on met du fronteau à la mufeliere
deux cuirs qui paflènt en croix for le chamfrein.
On met dans la bouche ou un mors creux
de fer, avec deux anneaux de fer F$ aux deux bouts
auxquels s'attachent les montans de la bride Se les
rênes; ou bien un billot de bois, avec deux pareilles
anneaux.
G, G,fig- 2.. attelesqui accompagnent &qu'on appelle
le véritable c ollier, 8e qui Tétayent, pour ainfi dire.
Elles font de bois de hêtre, & occupent le
derriere du collier. On joint le collier aux atteles
par-devant Se en haut par deux accouples, aux côtés,
par plusieurs morceaux de cuir appelles boutons.
O, deux cuirs appelles fommiers, qui embrafîent le
derriere du collier, & viennent s'attacher vers le
milieu des atteles.
P, collier de cuir rembourré , qui entoure tout le
devant de l'épaule, depuis le garot & le haut du
poitrail»
Q , rênes qui montent par-deflus la croifee , & fe
joignent à une longe de cuir qui continue avec un
culeron, Se qui fert de croupiere. On couvre ordinairement
le collier avec une peau de mouton
ou de loup, dont on fait paffer les deux côtés autravers
des atteles.
à» Elle repréfente le chevillier.
Le cheval qui eft immédiatement devant le limonier,
Ce nomm e le chevillier , ou le cheval en cheville, parce
que le trait de corde de celui qui eft devant lui, 8c le
fien fe joignent l'un à l'autre, au moyen d'une cheville
de bois, & le trait du chevillier finit par un anneau de
corde qui s'arrête for le bout dû limon avec une autre
cheville. D'ailleurs celui-ci Se tous les autres qui le
précèdent, y en eût-il douze, ont la même forte de
harnois, qui confifte en un collier, une demi-rêne à
culeron A, une couverture de toile D, un fordos G ,
qui tient à la demi-rêne, duquel part une longe de cuir
appelleefauxfitrios D, au bout duquel eft un petit anneau
qui foutient le cordeau qui communique à tous
les chevaux ; & le vrai fordos foutient le fourreau E,
dans lequel paflè le trait de corde» G'eft au fordos que
tient la fous-ventriere G.
Or voici le chemin que le cordeau fait» Il eft d'abord
attaché au collier du limonier ; de là il Va paflèr
dans l'anneau du faux fordos, enfoite dans un anneau
H attaché au collier du chevillier. Entre ces deux anneaux
commence un autre petit cordeau joint au véritable
, qui va s'attacher à l'anneau du billot ou du
mors creux de chaque cheval ; ce petit cordeau s'appelle
«ce retraite L. Le vrai cordeau, en foivant fön che-
LIER, %
min, va paflèr à un anneau fufpen^u au montant de la
têtiere M, d'où il va paflèr dans le faux fordos dû cheval
qui eft devant, Se toujours ainfi jufqu'au dernier
cheval.
Commê le charretier fe tient toujours à gauche,
quand il tire à lui le cordeau, cette action tire toutes
les retraites, Se fait tourner tous les chevaux à dià, Se
il ne fait que leur parler pour les tourner à huriaut.
Quand les chevaux de tirage font attelés côte à côte
, leurs traits tiennent à des pâlonniers , comme ceux
des chevaux de carroflè.
3. Elle repréfente l'équipage des mulets»
Ce cuir qui embraflé le mufeau , Se qui fait partie
du licol , fe nommé cadenaz. Le deflus de là têtiere
eft formonte de plumés de coq, à pluiîeurs
étages ; ce qui fe nomme le plumet B»
G, deux plaques de cuivre relevées en boflè Se dorées,
au lieu d'œilleres; il y en a une pareille au
milieu du front.
D, glands qui tombent fur les oreilles, & qui fe
nomment flots.
- E, autres glands qui accompagnent les montans dû
4 licol, Se qui s'appellentßmoujfes.
F, efpece de fàc qui renferme la boûchê Se îês nazeaux,
Se qui fe nomme le tnoreau. Les rênes dû
bridon vont s'accrocher à la feile, dont les panneaux
G, fe nomment formes.
H, H, efpeces de lièges qui s'élèvènt deflus le bât*
Se qui fe nomment des eleves-, L a feile eft au milieu
des éleves. Il y a Un poitrail O & un collier
L qui eft au-deflous, duquel pend le tablier M orné
de fîmouflès. Ce collier eft garni de grelots
ou fbnnettes ; il y en a quelquefois une plus groffè
au milieu qu'on nomme gros grjloty ; Se quand *
au lieu du gros grelot, en attache Une cloche ,
cette cloche ou clairon s'appelle clape p.
R » croupiere qui fe nomme le cavalo. Pour orner
la croupe, on met au milieu de l'élève de derriere
des cordons qui fe féparent en pluiîeurs branches,
Se flotent for la croupe.
N i fauchere. C'eft une efpècê dé tringle de bois 4
contournée par les deux bouts. Elle entoure lâchement
la croupe fous la queue j Se elle eft fufpendue
en fà place par les fuffles P, qui font deux
gros cuirs qui fe féparent en deux accouples appellées
polies XX, lesquelles polies s'arrêtent à
chaque côté de l'éleve de derriere-,
S, morceau de groflè toile qui entouré lé ventre lâchement
, Se qui s'appelle le fous-venue. On mec
le fous-ventre aux mulets pour qu'ils fe croient
moins.
Il faut deux mulets pour porter une litierè. On leur
met à chacun une feilette qu'on place for les doffiêrs
des brancards. Elle eft faite de deux fiits Se de deux
aubes de bois ferrées. On garnit le fiége de paille 8c
de foin» On met le harnois comme aux chevaux de
carroflè, Se des fàngies de cuin Les doflïeres de la lit
tiere font de cuir de fept pouces de large.
4. Elle repréfente les bâts Les bâts communs ne font
autre chofe qu'une efpece d'arçon compofe de
deux fûts de bois, joints avec des bandes de même
matiere» Chaque fût eft accompagné d'un
crochet a. a, pour tenir les cordes qui Soutiennent
aux deux côtés du bât des paniers , des ballots ou
des échellettes.
Le deflbus du bât eft garni de panneaux ; on y ajoute
une fangle, ou bien on fait paflèr un iurfaix par-deffos.
On met au fût de derriere une courroie qui fert de
croupiere»

Bourlier
7
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Bourrelier

Bourrelier,

Bourrelier,
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Bourrelier, Boeder.
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Bourrelier, Barber

Bourrelier, Bustier .
M.vn.

BOURSIER,
Co n t e n a n t tr o z s Pz a n c h e
P L A N C H E I ! " t
A vignette repréfente une boutique dans laquelle on
Lvoit différentes fortes d'établis & d'outils.
fig. i. Ouvrier qui fè fèrt du coupoir pour couper les
longueurs de fil de laiton qui fervent à former les
branches du parafol.
2. Ouvrier qui coud enfèmblé aVec deux foies payantes
deux pieces de peau de quelques- uns des ouvrages
que ces artifàns fabriquent ; la jambe eft
pofee fur la buiflè, & 1 ouvrage affermi au genou
par le moyen du tirepié.
JBas de la Planché.
fig. i. Con (traction de la carcafTe & dû màncliè d'un
parafol.
e.y calotte ou chapeau de cuivre, auquel eft pafle un
anneau pour porter commodément le parafol,
lorfqu'il n eft pas tendu. Au-deffous eft un cercle
ou anneau de fer qui paflè dans les têtes des baleines.
t, la noix.
c, le reflort. .
£ cy le même reflort feparé du bâton a i.
d, frette formée en vis convexe, qui terminé la partie
inférieure du bâton.
H i, branches qui fupportent la baleine.
i, frette pour fortifier la baleine.
ly charniere des deux parties kl, L m.
m, bouton qui termine la baleine.
a. e y frette de la brifùre terminée en vis concave.
/, reflort du coulant. ^
fft le même reflort vu feparément.
g, le coulant.
h a la poignée ou partie inférieure de là tige du parafol.
Repréfente les mêmes chofès que la figure précédente
, mais fous lin autre afpect.
g y le coulant, qui eft relevé pour îaiflèr voir la charniere
k l.
fy mortoifè dans laquelle eft logé le réflort.
(4- A L, partie de la baleine, qui répond au centre du
parafol, repréfèntée plus en grand. Pn la fuppofè
firaiâurée en deux endroits pour rapprocher les extrémités.
r A, frette de cuivre percée d'un trou pour recevoir
l'anneau du centre.
K, firette du milieu, qui eft traverfee par une goupille
qui réunit les deux branches K I.
Ly firette & partie de la charniere qui reçoit celle
cottée L dans la figure fùivante.
Seconde partie de la baleine.
L, la charniere.
M, le bouton.
r fi. Chapiteau du parafol, où l'on voit l'anneau qui paflè
dans tous les trous A, fig. 4. ou a, fig. 1. des 8 à 10
baleines qui compofènt la carcaflè du parafol. On
voit auflî comment l'anneau eft fixé à la douille
du chapiteau.
7. La noix j elle eft fendue eif 16 ou en 20, félon que.
l'on met huit ou dix baleines au parafol.
.S. Le coupoir dont fe fert l'ouvrier , fig. 1. de lavi-
, gnette.
AB, vis dont l'extrémité B eft terminée en coquille
concave , pour recevoir le bout du fil que l'on
veut couper.
H y vis de preffion qui fixe la premiere vis au moyen
d'un lardon contenu dans la poupée G.
s .
D E,branches dé la cifàille.
K, guide du long manche de la cifàillét
C, guide du fil
P L A N C H E I I .
fig-, r. CarcafTe d'un falot ; elle eft toute de fèr. Les
courbes qui la forment, peuvent s'approcher de
celle qui foutientles bobeches, lorfque l'on ployé
lé falot; & pour le tenir ouvert, on paflè des cla-t
vettes dans les fiches qui font au milieu Se aux extrémités
fupérieuré Se inférieure des deux courbes
qui fè touchent, lefquelles font oppofees à la forte
courbe qui foutient les bobeches.
2.. Le falot garni de fà toile ou étamine.
3. Bonnet de voyageur, ployé Se retroufle.
4. Le même bonnet déployé, Se le garde-vue rabattu;
f. Gibeciere de chafle.
6. Bonnet de negre.
7. Cocarde.
8. Col noir.
9- Calotte de prêtre en perfpedive Se de profil.
10. Bonnet de coureur.
11. Bonnet de huflàrd.
11. Bourfe à cheveux.
13. Porte-collet.
14. Bonnet quarré.
1 f. Bonnet à la houfàrde pour enfàns,
16. Même bonnet, avec aigrette.
17. Trouflè de coureur.
18. Bourfè à jettons.
18. n. 2. Plan de la même bourfe.
19. Soufflet à poudrer*
2a. Toquet de fille.
zi. Bourlet fîmple.
a-. Bourlet à croix.
13 . Toquet de garçon;
24. Bourfè à argent tricotée.
2.ç. Sac à poudre de perruquier»
16. Bourfè à argent de peau.
27. Porte-fmets.
28. Sac à tabattiere à patte,
25. Même fàc à cordons.
30. Bourfè à teflort.
31. Sac à livre. ,
3 2. Sac à flacon peur femme-:
3 3. Sac à étuL "
34. Sac à flacortpour homme."
P L A N C H E l i t '
Cette Planche repréfente la maniéré de côuper une
culotte de peau à la bavaroife d'un feul morceau, &
celle de la couper dâns deux peaux. /
fig. 1. AB CD, Une peau de daim ou autre, pliee en
deux par le milieu du dos.
A„ le col.
B, la queue.
C, les pattes de devant appliquées 1 une fur 1 autre.
D, les pattes de derriere auflî appliquées 1 une fur
l'autre.
ab y mo itié de la ceinture de derriere.
a y la fente pour élargir ou retièrrer la ceinture.
c d y partie qui doit être coufùe avec la partie c»;
Se s'appliquer fur la partie extérieure de la cuiflè.
c de y patte fur laquelle font coufus les boutons qui
font la fermeture latérale au-deflus du genou.
e ggf y le tour de la jambe où la jarretière eft coufue.

* B O Ü R
s\> partie qui s'applique à Fiméricur delà cuiflè où
, _ ii n'y a point de couture.
il M, pStié

Boursier, •

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IIIIII | 4,m
^' 32 ' j&-33. juj.jj,.
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Boursier.
jùj.3o.
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B oijjxner,
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BOUTONNIER,
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ßjr et a ^ ; &,&wwz%r /%/är ^ Womf
en metal j & houtoraüer-paßementier*
PLANCHE Ie "*
r" '
JBoittenmer faîfiur de moules de boutons-.
À vignette ou le haut de la Planche repréfente la
L boutique d'un boutonniez fâiïëur de moules , avec
des ouvriers occupés à différentes manœuvres.
wig. i&z. Deux ouvriers qui fcicnt de s morceaux de
bois d'où l'on emportera les moules avec les perçoirs.
If &4- Ouvrier & ouvrière qui font des moules de
bouton à l'archet.
f, 6 & 7. Ouvriers au tout, . •
. Bas de laPlanchi.
15 2 ,3,4» î y 7. Perçoirs, les uns poiff pratiquer
au moule de bouton les différens trous dont il
doit être percé; les autres pour lui donner en même
terns, foit en-deflus, fait en-deffous, Ces d ifférentes
formes concaves ou convexes,
S. Scie à main.
5. Compas d'épâiiïcur,
10. Pince.
11. A & B , ciïèaux.
ix. G & D, autres cifeauxu'
i j. E & F, brochettes.
14. Billot,
15. Mefure.
ï 6. Marceau.
17. Couperet.'
a S. Lime douce.
P L A N C H E I I ;
Fig. 19. Archet.
2.0. Banquette du mouleur vûe de face.
ai» La même banquettevue fur fà longueur,'
22. Plan de la même banquette.
23. Rouet à percer fèul.
24- Maniéré de préfênter l'ouvrage au perçoir avec la
pince. , _
ay. G & H» brochettes avec ouvrage.
16. Rouet à mouler fèuL
K, pince appliquée au-devant des fùpports du rouet.
27. Etau.
28. Scie.
PLANCHE I I I;
Boutonnitr en métal.
La vignette ou haut de la Planche repréfente la boutique
d'un boutonnier.
fig. 1. Ouvrier qui emboutit des pieces de métal qui
ont été coupées avec l'emporte-pieces.
4, billot.
i, tas à emboutir.
2. Ouvrier occupé à faire fondre le maftic dans les
calottes des boutons que la fig. 1. vient d'emboutir.
Il les expofè, fer du fable dans une platine de
taule ; cette platine eft pofëe fur une poîle de feu.
Il ajufte un moule dans chaque calotte de bouton,
pendant que le maftic eft chaud.
3. Ouvrier qui fèrtit les boutons fur le tour, au fortir
des mains de la fig. z. pour les polir en fuite.
Bas de laPlaruhe«
4- E F, G H » cmporte-pioces.
:
A B, coupe d'un emporte-pieces
D, D, pieces de métal enlevées à fêmpdrtê-•pièces?.
R, au-defïous repréfente une bande de métal où les
empreintes de 1 emporte - pièces font marquées
comme vuides , en c , c, c, c.
f.MN) tas uni
IK, bouterolle unie. C'eft avec ces deüx ôtitils qu # ori
emboutit les pieces DD delà fig. 4. On en met
cinq ou fix 1 une für 1 autre, comme on voit en
L ; on place enfui te la fig. L dans la fofïètte T dit
tas uni ; se en frappant defïiis avec la bouterollê
K I, & le marteau à fig.7. on donne aux calottes
la forme convexe qu'an leur voit un O ; on placé
enfuite la fig. O dans la foflette du tas gravé, fig.
on frappe deflus avec la bouterolle qui lui eft
propre, & alors la calotte du bouton eft prête à
recevoir, le moule de buis > de come , d'yroire,
d>r. qu'on veut y adapter»
6 PQ, tas gravé en creux.
V, X, deux bouteroîles gravées en relief
7. Marteau à emboutir.
8. a} b,c, d, quatre manières différentes d'arranger
la cordé aux moules de boutons.
9. e i i, pro fil d'un bouton prêt à fèrtir. Sertir n'efl
autre chofè que rabattre les extrémités i> i de la
calotte , vers la partie e du moule» comme ort
Voit enjC
g, bouton tout ferti, vu en-deflus»
• h -, le même1 , vu en-deflcras.
I -, le même , vu de profil*
10. Platine de taule. 1,2,3, 4» f> calo ttes de bouton/
poféés fur du fable que la platine contient.
11. Brucelles pour retirer les calottes de deflus le feu
quand le maftic eft fondu.
12. hïandtinà polir le bouton.
13. ä 3 c, tour à fèrtir se à polir les boutons*
d, mandrin à fèrtir.e,
brunifïoir à fertir. . ,
;/'g, vis du tour, fèrvant à ferrer le bouton fur Je
iiiândrin d.
14. a , tige à mandrin.
ij. Grattoir oil ävivoir, pôur âviver la fertiflurc dii
bouton.
iC. Morceau de bois garni de peau debuflé, pour po*
lir lé deflus du bouton.
PLANCHE IV»
Boutonnur-paffemenùtr.
La vignette repréfènte l'interiéur d'une chambre y
dans laquelle on a pratiqué tin retranchement ou cabinet
vitré, pour que les ouvriers qui travaillent, foienf
plus commodément.
Fig. i. Ouvrier qui jette tin boutan, c'eft-à-dire qu'il le
couvre de la foie qui vient de deflus le rochst qui
eft devant lui, fixé fur une broche de fer plantée
Verticalement dans un trou de l'établi. L'établi eft
ordinairement de forme exagone, dont le côté a
feize pouces , se peut fèrvir à fix ouvriers à-lafois.
On en a fèulement repréfènté deux pour éviter
la confufîon, d'ailleurs la petiteflc des figures
ne permettroit pas de voir les objets qu'ils tiennent
dans leurs mains.
z. Ouvrière qui coud le bouillon ou autres omemens
fur le bouton. Elle a devant elle le coffret nommé
pâté, qui eft accroché aii rebord de la table.
Au milieu de l'établi eft la boîte à bouillon, se au

v B O U T Ö
très dormres 8cenjolivures? donc OB fè fèrt pour
orner les boutons.
5. Ouvrière qui travaille auboiffeau-, 8 c fait jarretiere, _
brandebourg ou tordons de montre. Ce travail »
leaucoöp d'affinité avec celui de la dentelle. On
^appelle boiffeauXa. planche courbe gui recouvre les
genoux de f ouvriers!"* iùr laquelle ^i'oavrage &
•fabrique. Les fufèaux paflênt à un cote a 1 autre ,
coiûmc ceux" ds la- -dentelle y fur le couffin de ces
fortes d'ouvrières.
4. Ouvrier qui travaille à la faite à faire des cordons'
ronds , dont l'intérieur eft garni d'une mèche. ,
- * Bas- de ta Planche, < < -
¥ig- broche à dévider Sfà travailler, échelle doable.
b3 fer à rouler, échelle doeklfe*
a. Pâté dont fè fert l'ouvrierejig. 1. de la vignette. 1
r A, le paré vn pardevarîc.
le pâté vu par te coté oppofé, où on diftingue
les crochets gai Servent à l£ fixer sa rebord de
F établi. Chi y a auffi pratiqué aft tiroir repréfenté
à moitié o avert dans la premiere figure ; le de (fus
-qui eft entouré d'an rebord -, eft coavest de"

Jioulœuiiei\Faiseur d& Aloules.
y/ t
]?rc&ajt eßtxb-

Bouborrmier, Faiseur d& Afaule#.
-pi.&.

1
j ficj.y,
S
Bouhmrder. en Métal.
fû.1+
f
O O
-pt- ///.
iï^WfîîTîîlTTn
£rca*j£lkaà

prevent leajf

^pieclr
del lé, llamt
Boidmmier, Pas^emerzlier.

"atana- Ded.
VST- 7
VE?
Z
X
JB outoiznier ^ Passementier.
/**
22 .
Tl.VT,

^"f*"î""5"^'X*'X»"X"'ï''x"^"î"^"5"^•Ç"?'"î 1 ^ ^
BOYAUDIER,
CONTENANT UNE PLANCHE.
LA vignette représente l'intérieur d'une fabrique de
corde à boyaux, qui peut être établie fous des hangards,
ou dans un attelier fermé.
fig. i. Hors de l'attelier. A, les rames du grand chaffis,
dont les montans font percés de trous pour recevoir
les chevilles Sur lesquelles on étend les cordes
pour les laiflër Secher. B, foiTe dans laquelle
s'écoulent les eaux des diflferens lavages.
2- Ouvrier qui dégraiÛè les boyaux, d, table ou dégraiffoir.
b , baquet où l'eau s'égoutte. c, tinette
pleine d'eau claire, dans laquelle le dégraiflèur
jette les filandres qu'il enleve de deflus les boyaux,
pour Servir comme de fil aux ouvrières qui cou-
Sènt les boyaux au bout les uns des autres.
3. Ouvrière qui coud les boyaux. Elle a à Ses côtés
deux tinettes ou baquets G, D, dans leSquels les
boyaux trempent, auffi-bien que les filandres qui
lui Servent de fil j elle a fur fes genoux une plan­
Boyau&cr,
che mince & courbe, fur laquelle elle prépare les
coutures.
4. Ouvrier qui fait tourner le rouet pour tordre la.
corde k £, accrochée en k à une des molettes du
rouet dont les montans font Scellés en E dans le
fol de l'atteler.
y. Ouvrier qui litre avec la prele ou avec une corde de
crin les cordes de boyaux qui font tendues aux
chevilles u de l'attelier du talarddormant F, G.
6. Talard Sur lequel on tend les cordes des inShrumens
de mufîque, pour les mettre à l'étuve.
7. Le lavoir ou dégraiSToir, fur lequel l'ouvrier, fig. t.
travaille.
8. Maniéré dont les boyaux font coupés obliquement
de a. en b , avant d'en faire la couture.
5. Le rouet vu par le côté de la manivelle.
Toutes ces figures font expliquées plus en détail aux
articles boyaudier Se corde. Voye^ cet a rt.
Y

V i f -
del .
Boy aiidiei
S
m

BRAS:
CONTENAIT C
PLANCHE I er6 .
fig. i- ~L A touraille.
A,B> C, D, la tremie, les côtietes& autres parties,
avec le fourneau en-deffous.
, Intérieur du fourneau»
/ Coupe du fourneau»
IG HK L , fig. i. a. 3. partie inférieure du fourneau.
KLM, bouche.
N O, P Q, enclumes.
P Q R S, partie du milieu du fourneau.
R ST V, communication de la partie dû milieu avec
la partie Supérieure.
T V X Y, partie Supérieure.
V qr s >fig. i. la truite.
Z, Z.,fig- i.d» 3* ventouSes,
4. Chaffis de la truite.
j. Intérieur de la truite.
tf. Bouche du fourneau , avec les tottraiîldns A, A,
P L A N CHE II.
Fig. i. Vue perfpeétive des chaudières montées Sûr
leurs fourneaux.
4. Conltru&ion & bâtiSTe de trois chaudieres, avec
leurs fourneaux..
A AAA, maSîif de pierre.
B B B, fond du fourneau.
CGC, embouchure.
3. Chaudron à cabarer,
4. Jet.
f. Tinet.
6. Vague.
f. Fourquer.
5. Fourche.
9. Coupe d'une chaudière & d'un fourneau.
10. Entonnoir.
11. Chaudron à remplir.
PLANCHE III.
Manège & moulins.
On voit dans cette Planche un moulin à double
tournure.
A, A, A, aiSIèliers. •
BraffirUl
ERIE,
À' PLANCHES*
B, arbre debout»
C , grand rouet.
D, grande lanterne.
È, arbre de couche»
F, petit rouet.
G, petite lanterne du petit rouet F,
H, meule courante Sur la meule giflante.
K , tremie.
I, Sac.
La partie inférieure de k Planche s'appele le Hume sei
M, etoile»
N, canal de là chaîne à chapelet»
O , téSêrvoir.
On ne pouffe pas le détail de cette Planche plus loin;
parce que le mouvement s'exécute à là partie Supérieure
de la Planche comme à l'inférieure ; que le méchaniP
me eStle même, 8c que les chofes Sont exprimées par
les mêmes noms , 8c désignées par lés mêmes lettres*
D'ailleurs ce qu'il peut y avoir de particulier, appartient
à la contraction des moulins qu'on peut voit
dans les Planches d'agriculture, tome premier des Plan*
ches , 8C dans les volumes imprimés de l'ouvrage.
PLANCHE IV«
Le getmoir avec lâtrape 8c la roue, d'où l'on monté
le grain à la muraille»
Là partie inférieure de la Planche montte le germoir;
Là partie Supérieure, le grenier où le grain paflepar
^ la trape, de la partie inférieure où germoire.Le fond de
ce lieu eSt la touraille.
PLANCHE V«
Attélier du brajjeur au haut de la Vlanéhei
A, grande cuve-toatiere»
B, petite ctive-matiere.
C, C, pompes à cabaret.
D, D, chaudieres.
E, E, gouttiers.
F, F, F, Sacs.
G , jente de bois*
Basic la Planch*.
L'entonncrie. Voye^ l'art. Braffirig*

PL . i .

vif -^-

Brasserie/.

Errassent.
i

jpl . v.

BRODEUR,
CONTENANT D
PLANCHE I e «.
T, A vignette représente un attelier de brodeur.
fis I. Tient un métier tout tendu. Ce métier eft compofé
de deux enfuples a a, Se de deux lattes bb •
on voit en c l'étoffe fur laquelle on a tracé le deffèin
d'une vefte pour être brodée.
'Avant de tendre l'étoffe fur le métier, il faut la border
tout-autour d'un gallon de toile bien coufu.
C'eft ce gallon que l'on coud enfuite aux lifieres
des enfuples, Se dans lequel paflènt les ficelles qui
font le tour des lattes, afin de ne point gâter l'étoffe.
•p..Représente une femme occupée à broder; fon métier
eft pofé horizontalement en a fur un treteau,
Se en byfux une plate-bande de bois régnante dans
toute l'étendue des croifees, pour recevoir autant
de métiers qu'il /croit nécefîaire.
la main droite de l'ouvriere eft pofée fur l'étoffe
pour recevoir l'aiguille que la main gauche qui eft
deffous, va lui paffer.
Quand l'ouvriere ne peut pas atteiadre à la partie
qu'elle veut broder, elle roule fon étoffe fur l'une
des enfuples. Bas de la Planche.
3. Représente les deux enfuples d'un métier. Chaque
enfuple eft un morceau de bois rond depuis a juf
qu'en b, Se garni dans toute cette étendue d'une
lifiere de toile cy qu'on nomme gallon de tenfiijoie.
Chaque extrémité d de l'enfuple eft quarrée ,
& fe nomme tête de tenfiiple. La tête eft fendue par
deux mortoifes eft qui s'entrecoupent à angles
droits. C'eft dans ces mortoifes qu'on introduit
des lattes, lorfqu'on veut tendre un métier, comme
on voit b by fig. i. de la vignette. La longueur
des enfuples n'eft point déterminée ; on en fait depuis
deux piés jufqu a fix piés de long. & plus s'il
étoit néceflàire,
4. Une des lattes propres a tendre le métier > elle fert
à écarter l'une de l'autre les deux enfuples, par le
moyen de deux chevilles de fer qu'on introduit
dans les trous a by dont elle eft percée. On voit
ces-chevilles dans le métier tout tendu de la. fig._ 1.
de la vignette, en dddd.
?. Cheville de fer pour tendre.
C Aiguille de fer de la longueur de quatre pouces,
Pour tendre ; elle fort à paffer la ficelle dans le
gallon dont on a brodé l'étoffe.. Voye% ee, fig 1.
de la vignette a Ä eft une pelotte de ficelle.
7. Broche. C'eft un morceau de buis tourné depuis a
jufqu'en b, en forme de bobine. On dévide dans
cet efpace autant de fil d'or, d'argent ou clinquant
qu il en peut contenir.. La tête de cette broche eft
fendue en cy pour recevoir le bout du fil qu'on a
devide fur la broche; on s'en fort pour guiper.
$, De de brodeufo. Le cul de ce dé eft plat, poli & non.
pique, comme le font ordinairement les dés à coudre,
afin de ne point écorcher la broderie en frappant
deflus pour en applatir les fils,
5. Bobine fèrvant à mettre le fil d'or ou d'argent qu'on,
emploie par aiguillée.,
10. Pate a frifure. Morceau de chapeau taillé en rond,
fur lequel on met la frifure coupée par petits bouts.
11- f' un bout de frifure filé, prêt à être employé.
La ligne ab repréfènte l' épaiffeur de l'étoffe, cc,
deux points de frifure déjà coufùs.
*3» Paillettes de différentes formes & de grandeur naturelle.
a » paillettes rondes , grandes Se moyennes.,
c j Paillette ovale.
, Paillette en cœur.
es trous dont elles font percées, font pour la facie
ks coudrç avec des points «Le frifure ou de
U X P LANCHES.
bouillon; ce qui peut faire l'effet qu'on voit en e
ou enf.
14. c, d, e,f, petites paillettes ; elles ne font percees
que d un trou. On nommejèmence celle de la
plus petite efpece, comme/
g, paillettes coufues les unes fur les autres. Cette façon
de les coudre fait qu on les nomme paillettes
comptées.
h, pâte de paillettes.
i % &.16. Deux différens modèles de deffeins, comme
les maîtres les tracent , pour indiquer à leurs ouvrières
ce qu elles doivent exécuter en paflé, fri-r
wre, paillettes, paillettes comptées , clinquant.
» ' aa , a a ,> ^ ans Iß fië- 1 f. fait voir ce qui doit
être execute en paffe., bb b by ce qui doit être en
bouillon ou frifure. c, ce qui doit être exécuté en
clinquant sfig. iç.
16. On voit dans cette figure en a a a atout ce qui doit
etre execute en paillettes, b b b by ce qui doit être
en pallè. cy ce qui doit etre en paillettes comptées»
P L A N C H E I I .
Fig. 1. Le tambour.
A, planche qui lui fort de fupport.
B,C, coffrets pour renfermer la foie, le fil d'or*
d'argent & les aiguilles.
D, bobine chargée ou de foie, ou de fil d'or ou d'argent.
E, F, fupports de la bobine. .
F, G , fupports du tambour.
H, cerceau extérieur à gouttière ou rainuredu tambour.
I, étoffe montée fur le cerceau extérieur.
K , ceinture de cuir placée dans la gouttière ou rainure
du cerceau extérieur H* & forvant avec fît
boucle à tenir l'étoffe bien tendue fur ce cerceau.
L, fourchette. Il y en a une dans l'extrémité refendue
de chaque fupport du cerceau. Ces fourchettes
font mobiles fur elles-mêmes ; elles reçoivent le
cerceau intérieur, Se fervent à l'incliner autant que
le travail l'exige.
M, vis qui ferre la fourchette , Se tient le tambour
ferme dans l'inclinaifôn qu'on lui a donnée. Il y a
de chaque côté une pareille vis*
x. Cerceau extérieur Se à gouttière, fur lequel on arrête
l'étoffe, avec la courroie ou ceinture.
3< Cerceau intérieur qu'on place dans la partie refen-r
due des fourchettes^ Se qui reçoit fur lui le. cerceau
extérieur,z..
4. Aiguille montée fur fon manche.,
y. Aiguille vue en grand & de côté,
Ä, fon crochet.
6.. La même aiguille vûe en grand Se de face:.
b, fon crochet.
7. Maniéré dont le point de chaînette s'exécuter
acy eft un plan qui repréfènte ou figure le deflous
9 j 1® ,parles trous 2.f,7, 10; de maniéré que
ces boucles pafïànt, comme on voit, les unes dans
les autres , elles s'arrêtent toutes & forment la»
chaîne.
8., Points exécutés en changeant de direââon, vus fur
l'endroit de l'étoffe.
. Les mêmes points, comme ils font à l'envers de l'é-~
toffe.
10 & 11. Chaînette feparée de l'étoffe, vue par la faceextérieure
qu'elle montre à celui qui voit l'étoffe^
Se vûe pat la. face, de deffous qui s'applique àXér
taffe.

"G ® ® G) ü
V%7 " f
^f-7-
Brodeur.
Vif ^
7%. y.

Brodeur,
fij.n.

FONDERIE EN CARACTERES D'IMPRIMERIE à
PRÉCÉDÉE DÉ LA GRAVURE DES POINÇONSj
Zes deux Arts contenant s
PLANCHE
De la gravure des poinçons.
ta vignette repréfènte l'intérieur d'un attélier dans
lequel eft une forge;
fig. i. Ouvrier qui forge un poinçons
1. Ouvrier qui frappe le contre-poinçon fur l J acier
du poinçon.
Ouvrier qui lime là partie extérieure de là lettre.
Sas de la. Planche.
Fig. t. n. Ç, i. Contre-poinçon de la lettré B.
2. Poinçon étampé par le contre-poinçon.
Poinçon de la lettre B entièrement achevé* vu du
côté du bas de là lettre:
4. Le même poinçon vu du côté du haut de la lettre,
f. Tas garni de fès deux vis, dans le creux duquel eft
un poinçon prêt à être étampé;
ê. Èquerre a dreßer les feces des poinçons 5 pofee fur
la pierre à l'huile. f, 1, les deux faces de l'eqjierre.
7. Equerre à, drefTer 4 pofee fur là pierre à l'huile ,
- - & dans l'angle de laquelle eft placé un poinçon.
U3, les deux faces de l'éqûerre.
S» Pierre à l'huile, enchaflee dans un quarré de bois.
PLAIÎGHE I e r e *
De là Fonderie.
T À vignette repréfènte l'intérieur d'une fonderie Se
plufîeurs ouvriers & ouvrières occupés à différentes
opérations.
Fig. 1. Ouvrière qui rompt les lettres , c'eft - à - dire,
qu'elle fepare le jet.
t. Ouvrière qiii frotte les lettres fur une meule de
ferès.
|. Ouvrier qüi regarde fi le régule d'antimoine eft
fondu dans le creûfèt qui eft de fer oti de terre.
4. Ouvrier qui verfè le mélange de plomb Se de régule
d'antimoine dans les lingotieres qui font à fès
Jiés:
f. FondéUr qui puifè atec fà pet ite cùillere pour verfèr
dans lé moule qu'il tient de la main gaiiche.
6. Fondeur qui à verfé dans le moule;
7. Fourneau.
5. Fondeur qui ôte l'archet de defïîis la matrice, pour
ouvrir le moule, & én faire fortir la lettre;
" .
Bas de la Planche^
n. 2. PÎaii dii fourneau Se des trois tablés qui l 'environnent.
9- Cuillere du foUfheau, à trois fepàratioiiS;
îô. Foiirneau pofé fur fön banc.
10. n. 2. Grille du fourneau.
11. Banc du fondeur.
I2- Taule, ditefeuille, p ouï recevoir les égoûtitirès de
ra matière.
*3- Cuillère fens manche, Sè cuillère emmanchée.
PLANCHÉ II.
• OTL voit le moule Ö> toutes les pieces qui le compofènt.
1. Le moule vu en perfpective Se du côté de la piece
de deflus, à laquelle la matrice demeure fûfpendue
, lorsqu'on ouvre le moule pour en faire fortir
f la lettre. -
n- %. Bois de la piece de deflous, vu du côté qui
s applique à la platine. On y a indiqué toutes les
cavités qui reçoivent les écrous & autres parties
uillantes , du côté extérieur de la platine de def-
v i t p ± a
N C H E S.
fous. Se 1 emplacement de là chape du heurtoir;
1. n. 3. Bois de la piece de deflus, vû du côté qui s'appJique
a la platine. On y voit de même les cavités
- qui reçoivent les parties Aillantes de la platine, Se
de plus le jobet dont le crochet ar foutient la matrice
pâr-defloUs, & l'épiriglétjy, au-deflous duquel
.la matrice pafle.
i. Platine de deflous garnie de toutes fès pieces , vue
. du cote de 1 intérieur du moule.
\ matrice , pofee par fori autre extrémité fur
, urt ,°^ j P ar une de fès faces latérales contre
lé regiere ^ S e ert face fur le blanc Se là longue
piece.
3. Platine de déflus garnie de toutes lès pieces, vue
du cote de l'intérieur du moule.
£, la partié du régitre, qui s'applique contre la face
laterale vifîble de là matrice M de la figure précédente.
E j haù flèsi
4«. Attache de la matrice; C'eft une petite bande de
peau de mouton.
f. Jet vû du côté intérieur.
6. Jet vû du côté extérieur. - - '
A, la vis qui fert à le fixer à k platine ^ & à côté ïecroU
de cette vis;
Suite de la Planche 11.
7- Premiere figtirei le blanc de là piece de -deflus, vu
du côté extérieur.
7. Seconde figure fous le meiiie ri. eft le même blanc
du côté qui s appliqué à là longue pièce.
dc-> la cavité qui récouvre éri partie lé cran ab,figi
17. ainfi que l'on voit,fig. 3. .
7. n. 2. La premiere figure montre' le blanc de la piece
de deflous, vû du côté extériéur.
7i n. 2.. fécondé figure fous le même ri. eft le même
blanc dii cote qui s appliqué à la longue piece.
Outre le trou quarré qui reçoit lé tenon de la potence,
on y voit le trou foncé Se taraudé qui reçoit
là vis b de \&fig. i 1. Lé fèmblable trou pàroît
à h. fécondé figure dû n. précédent.*
8. Matrice dé quadrats , vûe du côté qui s'applique fur
lé heurtoir Se la iohgùe piece.
î#6>io. Les potences Se léurs écrous.
11. Matrice d'efpacés dont la partie horifontàle fè place
entre le régitre , le blanc Se là longue piecé dé
là partie de deflus du nioule;
ri d* 13. Matrice d'uné lettre, de I'm, par exemple j
vûe fous deux differ ens afpects;
14. Blaric de la piece dé deflous j avec la potence qui là
. traverfè.
iç. Blaric de là piécé de deflus, avéc fà poténee.
16. Lettré telle qu'elle fort dii nioulé.
17. Là longue piece de la partie dû deflous, vue du côte
de l'intérieur du moule: La fèmblable pièce dans
la partie de deflus n'en différé qu'en ce qu'il n'y
a point de cran.
18. La même longue piece vue du côté qui s'applique
à la platine.
1

A FONDERIE EN CARAC
tes tes pieces, vue Ai côté qui s'applique au bois,
il. La piece nommée heurtoir, representee Séparément,
& vûe du côté auquel la matrice s applique.
13. Le jobet vû du côté qui s applique a la platine de la
piece de deflus.
PLANCHE III.
La vignette repréSènte l'intérieur d'une chambre où
l'on a porté les caractères.
Fîg. i. Ouvrière qui compolè, c'eft-à-dire qui arrange
les lettres Séparées de leurs jets ou rompures, fur
un compoSteur.
z. Ouvrier qui coupe une rangée de caradterés , placée
dans le jultifieur entre les deux jumelles du
ccfupoir.
3. Aprêteur qui ratiSTe les lettres avec le couteau, fig.
7. Pl. Suivante, pour les égalifer fur le corps.
Cette chambre doit être garnie d'un grand nombre
de râteliers, pour y pqSèr les compoSteurs chargés
de lettres, juSqu'à ce qu'on les mette en page,
& qu'on les envoyé à leur destination.
Bas de la Planche.
Fig. t. Le coupoir vû en perSpective Se du côté de la
manivelle F G, qui eft à main droite du coupeur.
Cette manivelle fait mouvoir la jumelle mobile
CD, qui comprime Sur le corps la rangée de lettres
qui eft placée entre les regies du jultifieur,
dont une des regies eft Soutenue par la jumelle
fixe AB.
1. n. 2. Plan du coupoir, entre les jumelles duquel les
deux regies du jultifieur font placées; on y dif-^
tingue une rangée de caractères.
l. Chaffis de fer & vis, appellés train, qui font mouvoir
la jumelle mobile C D, qui eft SàiSîe en-def
fous par les crochets A, C des bandes du chaSfis ;
à côté eft la clé ou manivelle.
. n. 2. Plan du coupoir, dont on a Supprimé les jumelles
, pour laifler voir l'emplacement 8c la di£
poSîtion de la ferrure qui fait mouvoir la .jumelle
mobile. .
Premiere fiiite de la Planche 111.
Tig. 3. AB, regle du jultifieur , avec Sa platine, vûe
au-deflus 8c du côté où l'on place les lettres.
A A, B B, la même regle vue par-deSIous & du côté -
qui s'applique à la jumelle mobile C D.
4. C D, Seconde regle du jultifieur, vûe en-defltis &
du côté qui s'applique à la jumelle fixe A B>fig. 1.
C C, D D, la même regle vûe en-deflous 8c du côté
qui s'applique à la rangée de lettres. On y distingue
les deux languettes qui entrent dans les mortoifes
ab de la premiere regle.
%. n. 2. Coupe tranSverSàle des deux regies du jultifieur,
de la même grandeur dont elles font construites.
•
'4. n. 5. La même coupe où les deux regies font Séparées
; toutes ces pieces font "Se fer.
ç. CompoSteur. Il eft de bois ; il Sert à l'ouvriere, fig.
1. de la vignette, pour y ranger les lettres par lignes
aufîi longues que le jultifieur peut en contenir.
j. n. 2. Coupe tianSverSàle d 'un "compoSteur de la
grandeur dont ils font construits.
Les fig. 3,4, f, 7. font relatives à l'cchelle qui eft au
bas de la Planche. Toutes celles qui Suivent', font
de la grandeur des objets qu'elles repréfèntent, &
n'ont pas par conféquent befoin d'échelle.
. Rabot Servant au coupeur ,,/zg. 2. de la vignette ,
pour couper le pié de la lettre , ou les côtés de
l'œil ; ce rabot eft garni de toutes Ses pieces.
6. n. 2. Clé pour ferrer ou delïcrrer les vis du rabot.
7. Couteau de l'aprêteur.
8. Le rabot garni de toutes Ses pieces , vu par-deiïus.
Seconde fuite de la Planche III.
Tig. 5. Guides ou couMès du rabot.
TERES D'IMPRIMERIE.
10. M N O , fût du rabot.
R R S, arc du rabot.
P Q, poignée de bois du rabot.
11. Petit jetton.
12. Glace fur laquelle on pofè les lettres pour jauger
leur épaiflèur.
IJ. Grand jetton.
14. Justification.
if. citée 2.6. à l'art. Caractères. Tourne-écrous, pour
(^monter le moule.
16. Tourne-vis, pour démonter le moule 8cle rabot.
17. Extrémité inférieure du fer du rabot , qui Sert à
creuSèr le pié de la lettre.
18. Lettre longue par le haut, dont le pié a été vuidé
par le fer précédent. -
19. Extrémité inférieure du fer du rabot, dont on Se
fèrt pour retrancher au bas de l'œil de la lettre la
matiere fuperflue.
20. Lettres longues par le haut, dont le bas de l'œil a
été rogné par le fer précédent. Telles font les lettres
b, d, f,
ai. Toutes les lettres courtes, telles que a, c, m, é>c.
au-deSIus 8c au-deiTous de l'œil de laquelle on a
fait avec le fer précédent, 8c avec le Suivant, ua
retranchement de matiere.
22. Extrémité inférieure du fer de rabot, dont on Se
Sert pour retrancher au haut de la lettre la matiere
Superflue.
23. Toutes les lettres longues parle bas, comme p, q,
dont le haut dû côté de l'œil a été rogné par
le fer précédent.
PLANCHE IV.
Fig. T. Moule à réglets, inventé en 1737 par M. Fournier
le jeune, pour former des lames de métal de
différentes épaiflèurs, propres à être taillées en filets
Simples, doubles ou triples, comme les figu-,
res 1, 2, j.
A, A, les deux pieces du moule, qui rapprochées
l'une Sur l'autre, laiSTent entr'elles un eSpace vaide
qui eft rempli par la lame du métal I.
B, jet du moule j celui de la piece de deflous Saillit
un peu, pour former une retraite entre la lame
8c le jet, & aider À leur Séparation.
C, regitres mobiles, fixés à hauteur convenable par
les écrous, dont un eft viflble en face ; l'autre eft
dans la partie oppofée.
D, longues pieces, entre leSquelles fè forme la lame
I.
E, joues fixées fur les longues pieces qu'elles emboîtent
par les vis qui font apparentes à la piece
de deflus, 8c dans la partie oppofee de celle du
deflous.
F, charniere fixée à la piece du deflus, & qui s'affiijettit
à celle de deflous par la vis/*, qui entre
dans un écrou formé au bout de cette piece.
G, quadrat. Il eft de l'épaifleur que l'on veut donner
à la lame. La piece de deflus s'appuie par 1 extrémité
d'enbas ; ce qui forme dans le reite de la
longueur du moule l'intervalle du vuide qui eft
rempli par le métal. On a de ces quadrats de
différentes épaifleurs, relatifs aux corps des caractères.
Ils font aflüjettis à la piece de deflous par
une vis qui la traverSè, pour s'engrainer dans 1 e-,
crou qui eft aux dits quadrats.
Pour rendre l'eSpace du vuide égal à l'autre bout d»
moule, on y pofè une lettre de même épaiflèur
que le quadrat. La piece de deflus étant abaiflèe ,
on fait defeendre les regitres C fur la platine bt
on Serre les écrous, 8c le vuide eft formé.
H, bois du moule. Ils font retenus fur le dos de chacune
des longues pieces par deux vis ; les écrous
font formés auxdites pieces à moitié de leur epailfèur.
t
I, lame qui eft fortie du moule, dont le jet e ft ici
paré.
K, Carton entaillé que l'on met à chaque fois qu®
l'on ferme le moule, fous la piece de deSTotls» oC

FONDERIE EN C ARÀ<
que l'ouvrier retient avec les doigts par le repli
£ pour les garantir des égoûtures du métaL
L coupe tranlveriàle des moules à réglets & à interlignes.
On y a ponéhié les vis qui attachent les
bois & les joues aux longues pieces. La lame s'enlève
de deffus le moule avec une petite pince plate
qui pince le jet de ladite lame.
FV 2. Moule à interlignes, inventé par M. Fournier
le jeune, pour former de petites lames de métal,
juftes en épaiflèur 8c en longueur, pour être mifes,
dans lebefoin, entre les lignes d'un caracfcere,
pour les élaguer. *
A A, les deux pieces du moule, garnies de tout ce
qui'leur eft néceflàire.
B jet, celui de la piece de deflous eft mobile ; il eft
retenu par une vis qui entre dans un écrou formé
en-deflous dudit jet. Il excede la longue piece de
toute l'épaiflèur de l'interligne, celui de la piece
de deflus eft entaillé dans la piece même.
C joues pour contre-tenir se emboîter les longues
pieces, fur lesquelles elles font fixées par les vis
apparentes. La joue de la piece de deflous eft dentelée
de dix ou douze crans numérotés pour les
diftinguer, lefquels reçoivent le coude du regitre
E delà piece de deflus, pour le fixer à la longueur
que l'on veut.
D, longues pieces , entre lefqucllçs le forme 1 interligne
L
ERES D 'IMPRIMERIE. 3
E, regitre mobile que l'on fait monterou descendre
, pour prendre le point fixe de la longueur de
l'interligne, que l'intervalle des crans de la joue
rendroit trop longue ou trop courte. Ce regitre
eft fixé fur la piece de deflus par la vis e qui entre
dans l'écrou formé dans la longue piece.
F, talon retenu transversalement au bout de la longue
piece de deflus par la vis f qui entre dans un
écrou formé dans ladite longue piece. Il excede le
plan de cette piece, d'autant que le jet B de la picce
de deflous, ce qui forme le vuide rempli par
l'interligne I. Lorfque l'on veut changer l'épaiP-
Sèur de l'interligne qui eft ordinairement de demi
ou de tiers de nompareille, on ajoute fous le jet
B une hauflè qui eft retenue par la vis du jet Sur la
platine, comme au moule à réglets, puis on descend
le talon à la même hauteur , qui y eft aflujet»
tipar la vis f.
G, bois du moule, retenus chacun par deux vis Sur
les longues pieces, où on a formé les écrous pous
les recevoir.
H, crochet pour tirer l'interligne du moule.
I, lame de l'interligne, d'où on a Séparé le jet.
Voye^ pour la connoiflance de l'art, 8c pour lufâge
de tous ces inftrumens, les articles CaraSere, Fondent,
dans les Volumes publiés.

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Fonderi& en ûuwcter&r

Fonderi& en Caractères

Fonderie eth Caracter&r,
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FoJlAcrißy dfy CzirdCkfÔS, Mozdf^ a,Rejlebr et a, InJzrliyruur .

CARACTERES ET ALPHABETS
® ^ LANGUES MORTES ET VIVANTES,
€ O )f T E N À N fr 1 n g
t N ofe fe flater que le pïiblîc verra avec plaîfir
o ' le recueil d'alphabets anciens & modernes que
nous lui préfentons. Il n'eft pas auffi ample ni auffi
détaillé que nous l'euffions déliré ; mais nous pouvons
au moins affurer qu'il éft plus exaâ que tout
ce qui a paru jufqu'ici eh ce genre. Nous avons eu
l'attention de ne tracer ces alphabets que d'après les
meilleurs Originaux que nous avons pu recouvrer ;
& foüvent nous en avons eu plufieurs fous les yeuk
pour noiis guider dans le choix que nous en devions
faire. Ceux que l'on trouve en affez grand nombre
dans le trefor des langues de Duret, & dans d'autres
recueils , font mal exéfcutés, & fans choix; plufieurs
même font entièrement faux & imaginaires.
Nous efpérons que l'on ne nous fera point un pareil
Reproche. Nous avons mieux aimé nous contenter
d'un petit nombre , que d'en hafarder un feul. La
plupart des alphabets indiens compris dans ce recueil
, ont été envoyés de Pondichéri, il y a trente
ans àu moins. On avoit deffein alors, à là Sollicitation
des miffionnairés françOis, d'en faire graver les
poinçons à Pans, pour établir plufieurs imprimeries
aux Indes, à l'exemple des Danois, qui y avoient
dèSldrs une imprimerie tamoule ou malabare; On
doit juger par-là, de l'exaâitude de ces alphabets,
& du degré de confiance qu'on doit leur donner.
Comme il doit régner de l'ordre par-tout, il n'eft
jjoint hors de propos de rendre compte ici de celuique
nous avons obfervé par rapport à ces alphabets.Noùs
avons crû devoir débuter par l'hébreu & les autres
alphabets qui en dérivent, comme le famaritain ,
le Syriaque , l'arabe, l'égyptien , le phénicien, le
paîmyrenien, le fyro-galiléen, l'éthiopien ; de là nou s
paflons aux anciens alphabets grecs & latins, & aux
différens alphabets européens, qui dérivent mani-
TpHfmPnt r]pc • -rrîan»r.«« t 1 _ î
qui paroiflent n'avoir aucun rapport avec les précédera,
ni pour la forme des caraâeres, ni pour les dénominations.
Nous avons placé à la fuite de ceux-ci,
les alphabets indiens, le grahdan, l'hanfcret, le bengale
, le talenga, le tamoul, le fiamois , le bali, le
ihibetati, le tartare mouantcheoii , & le japonhois ;
enfin nous avons terminé notre recueil par les clés
chinoises. Le chinois pourvoit difputer d'antiquité
avec l'hébreu & le famaritain ; mais comme c'eft
une ecriture figurée,& dans l'origine, représentative
des objets Signifiés ; qu'elle n'a cohféqûemment aucune
relation avec les caraftefes alphabétiques ,
nous avons crû pouvoir lui affigner ce rang , fans
pour cela avoir aucun deffein dé conteftet fâ haute
antiquité , dont je fuis très-perfuadé;
P L A N C H E I e ^
Hébreu & Samaritain.
tes Hébreux ont vingt-detix lettres ; leurs dénominations
font fignificatives. Aleph Signifie bœuf,
. ef ; bcth y maifon ; ghimel > u n chameau ; dalctk ,
pone ; vav y un crochet ; [cân , trait, glaive , mafliie;
clutfi > "n quadrupède, un fac ; theth , boue ; iod , la
main; capk, la paume de la main; lamed., pointe pour
animer le bœuf au travail mem9 tache ou eau ;
noun, poiflbn , race , lignée j famech t appui ; aïn,
T-c i q k p
L A N C'a E S-.
lœiî ;phe, la bouche, le vifage ; if ode, les côtés ;
coph, finge; refeh la tête ; fcfûn, les dents ; A,,, terme
borne. Comme il y a déjà beaucoup de fiecles qu|
la langue hébraïque n'eft plus une langue vivante
on ne peut repondre que tous ces noms Signifie n£
precifement ce qu'on leur fait figriifier ici ; mais il
7 en a Plufieurs dont on eft aSTuré. Ces dénomma:
tions , felon moi, prouvent deux chofes , la pre
miere , que les caraderes alphabétiques des Hé"'
brèux avoient été empruntés des lettrés Sacrées ou
hierogrammes des Egyptiens; la Seconde, que ces lettres
hebraïques , telles que nous lés préfentons ici ,
non plus que les Samaritaines , ne font point de la
premiere antiquité , puisqu'elles devroient figurer
les chofes qu elles Signifient. Cependant à mettre eii
parallele les lettrés hébraïques avec les famaritaines,
Se en les examinant attentivement d'après cette
idee , je ne doute aucunement qu'on ne donne là
preeminence aux lettres Samaritaines ; elles retiennent
plus de leur ancienne origine, que les lettres
hebtaïqiies ; niais je fuis pérfuadé que les unes Se les
autres viennent conftamment des Egyptiens ; qui
fans doute avoient forme leur alphabet de quelquesunes
de leurs lettres Sacerdotales ou hiérogrammes ;
peut-être même doit-on énvifàger ces dénominations
aleph, beth, &c. comme les anciens noms égypi
tiens de céS lettres.
Les Hébreux comptent quatorze points,voyelles,
dont cinq longs , cinq brefs, Se quatre très-brefs;
Les cinq longs Se lès cinq brefs font appellés mêlakim
, ou les rois ; les cinq très-brefs font les ministres.
Les dénominations de ces points-voyelles, qui
font carnets , tfere , chirek , chàlem, patach , &e. ont
leurs Significations dans la langue hébraïque , quoique
Capelle Soutienne le contraire, & qu'il prétende
qué ce font des mots étrangers à cette langue;
Carnets fignifie lé cômprejfeur , parce qu'il faut ferrer '
les levres pour le prononcer ; patach., apertàr , parce
qu'il obligé à ouvrir lés levres , &c.
Outre ces pokits-voyélles que l'on voit dans là
Planche, lés Hébreux en ont encore d'autres , que
je n 'aurois point omis , fi cette Planche ti'eût point
été déjà gravée ÎOrfque j'ai éu la direction de ces alphabets.
Ces points font le dagefeh, qui fe met dans
le ventre de la lettre, & feit à la doubler ; le mappik,
qui eft un point qui Se met dans le hz finale, &
le rend mobile. Les Hébreux ont auffi un grand nombre
d'accens ; Savoir, douze qui fe mettent fous les
lettres, dix-hiiit qui fe mettent deffus, quatre qui Se
mettent deffus &deffous,un qui fe met à côté. Ces acceris
fervent à avertir d'élever ou de baiSTer la voix;
il y à les accens aigii, grave & circonflexe ; d'autres
fervent à distinguer les différens membres d'une
phrafe ; enfin il en eft auffi dont on ignore l'ufage ,
mais qu'on ne laiffe pas, nonobstant cela , dé marquer
dans le texte hébreu de la Bible , avec la plus
Severe exaflitude. Les doéies hébraïfans ont eu de
grandes difputes entr'eux fur l'origine & l'antiquité
de ces points & de ces accens ; les uns, par un excès
de zele , ont prétendu Soutenir que cette quantité
prodigieufe de points & d'accens étoit auffi ancienne
que les lettres mêmes ; leurs adverfaires, au
contraire , ont foutenu qu'ils étoient nouveaux , &
de l'invention des Mafforetes , qui trouvèrent le
moyen de fixer la leçon du texte Sacré , par l'appo^

SB . >. — 1 WIE
»«û

ALPHABE'
iettts ht , & la prononçoient dans certains mots
comme le des Arabes , &c. par la même railbn
qu'un point mis à droite ou à gauche fur la lettre
en fait xmfcjûn ou un/«. Quoique les Hébreux
payent pas mis la meme diftinction fur les autres
lettres que je viens de nommer, cela n'empêche
point qu'elle ne pût fubfifter dans l'ufage, 8c conféquemment
que cela ait donné lieu aux Arabes de lä
faire dans leur alphabet. On peut croire encore que
l'étendue des pays où on parle arabe , & les différas
dialeâes de cette langue , ont donné lieu à
ces lettres d'augmentation. Quant à la prononciation
, on obferverar que les lettres ain Se gain fe tirent
du fond du gofier; il eft rare de ne point reconnoitre
un arabe à la prononciation de cette lettre*
Les notes ortographiques, qui font hamyi y iteflà
OH ouafla y madda , gieçma > Se tafckdid, fervent, favoir,
le kam^a à marquer le mouvement de Valifj
lorfqu'il eft appofé deffous ou deffus cette lettre , ou
à en tenir lien lorfqu'il eft écrit oa fetil, ou fur les
lettres vav & ye , ton ofage eft encore de doubler
ces voyelles*. Le ouafla fe met fur Yalif initial # &
défigne qu'il doit perdre fa prononciation pour prendre
te fon de la demiere voyelle da mot précédent»
Le madia fe met également fur ¥aüf> & le rend long ;
il fert auffi d'abbrévktion aux mots. Le gieqma
marque que la confonne fur laquelle on le met# eft
quielcente, ou deftituée de toute voyelle. Enfin le
tafckdid double la lettre fur laquelle on le met.
Les tanouïn ou nunnatlons , oun , an y in , fervent
à défigner; favoir, oun 9 le nominatif ; an , l'accufa
tif; Se in y le génitif» le datif & l'ablatif.
Les plus anciens cara&eres arabes font ceux qu'on
appelle eoufites , ainfi nommés de la ville de Coufah ,
bâtie fur l'Euphrate. Les caraéteres modernes font
de l'invention du v-ifir M oclah , qui fleuriffoit Pan
933 de l'ere chrétienne r fous les régnés des califes
Moâader, Caher-Billah & Radhi-Billah. Les-intrigues
de ce vifir lui coûtèrent à trois reptiles différentes
, la main droite , la main gauche , & enfin la
langue, ce qui le conduifit à traîner une vie miférable
& languiffante * qu'il finit l'an 949. On rapporte
que lorfqu'il fut condamné à perdre la main
droite, il fe plaignit de ce qu'on le traitoit en voleur
, & de ce qu'on lui faifbit perdre une main qni
ayoit copié trois-fois Palcoran,Âmt les exemplaires
devoient être pour la poftérité, le modele de l'écriture
la plus parfaite. En effet , ces trois- exemplaires
n'ont jamais ceffé d'être admirés pour l'élégance de
leurs caraSeres, nonobftant qu'Ebn - Bauvab les
ait encore furpaffés,au jugement des Arabes. D'autres
attribuent l'invention de ces beaux cara&eres à
Abdallah-al-Haffan, frere d'Ebn Moclafi. Il fubfifte
encore des monumens eoufites^ qui font de toute
beauté, mais affez difficiles à lire à caufe des- orneraens
étrangers" dont ils font furchargés— -
Turc.
Les Turcs ont cinq lettres de plus que les Arabes,
qu'ils ont em pruntées des Perfans. La prononciation
torque tient un milieu entre la prononciation perfane
&la prononciation arabe; elle n'eft pas fi rude que
celle-ci , mais plus mâle que l'autre » excepté cependant
à Conftanönople-, où. on prononce aujourd-hui
le turc auffi doucement que le perfan..
Les Turcs ont fept fortes d'écritures-; favoir, Je
nefqhi, dont ils fe fervent pour écrire l'alcoran , St
la plupart des livres dtûftoire. Le diwani, donT ils'
fc fervent pour les affaires & dans le barreau ; les
lignes de cette écriture montent de la droite à la
gauche, mais plus fenfiblement vers la fin. Le taatik,
qui diffère peu du nefqhi, & dont les juges & les
P°ètes fe fervent ; oa s'en fert même en Arabie"
Pour écrire l'arabe. Le kirnta , qui reffetoble auffi au
5 ANCIENS.
taalik , & dont on fé fert pour tenir les fégiftres. Le
fulus ou fchnlßy qui fert dans les titres des livrés êc
des patentes impériales. Enfin 1eiakouti Se le njhaaii
qui font ainfi appelles du nom de leurs auteurs
mais dont on fe fert rarement. Ils ont encore plu*
fiéurs autres fortes d'écritures , qu'il eft affez inutile
de détailler ici, dès que l'on n'en préfente point de
modeles fous les yeux. Il y a environ trente ans
qu Ibrahim Effendi à fait élever la pferrliere imprimerie
turque à Conftantinople , qui nous a enrichi
une bonne hiftoire Ottomane en turc, d'une grammaire
turque expliquée ên françois, & de plufieurs
autres ouvrages utiles & curieux. Je dis imprimerie
turqae, car nous avons plufieurs livres hébreux que
les Juifs ont fait imprimer dans cette ville, antérieurement
à cette époque.
Pirfan.
Les Perfans ont emprunté lent alphabet des Af jibes
; ils y ont ajouté cinq lettres, dont on peùt vo'd
la figure Si la valeur dans la PI IV. Lésârtcfeni
Perfans avoient plufieurs fangueâ & dialeties différentes
; favoir, le patfi, le deri, lé pahlevi, le fogdi ,
le* %abuti j ï hë r avi > l e Akott^i 9 te tart&rt 9 îç Jowïarzi ç
Se le carchounî. Leparfi oMfarfi étoit ainfi appelle de
fe province de Perfe , où on lé pafrlôif. Elle étoit ht
langue des favans & des maubed, oir prêtres. Lé
deri étoit la langue de la côuï- , qui étoit e A triage â?
Madaïrr, Se dans les provinces de Khoraffän Sc dd
Balk. Le paktevi étoit ainfi: appelle de Pehh, termé
qui défigrtoif les cinq villes capitales ffpahän, Rei ;
Hamadan, Nehavend & Aderbigiatie, où 1 on le parloit.
Le fogdi é toit ainfi appelle de Fa* pfô vince de
Sogdiane,au milieu de laqùelle eft fituéeSaiharcandê.
Le çabufi étoit ainfi appellé du Zatiiefta'n , provinfcé
li m ii top he de PIndoftan , & où font 1 fituées les vilfétf
de Gaznah - , Rami an , Meïtiiehd, Firôu^doueh, Caboul
, &c. L'Tiefavt fe parlott àr I&fah, dans le É.hôraffan.
Le khou^i, aiafi nommé de" la proVint'é d'é
Khouziftatl, fituée entre la province de Fart St Éaffora,
étoit parié par les rois & les grands , & il leüi*
étoit particulier. Enfirl le Mr fare Sc lefourinär, oii
fyrien, étoienf auffi eh ufagé éh' Perfe, ainfi e|ue le
carchouni, qui étoit un langage Cömpofe de fyrîaqtlé
Sc de perfan, ôc 1 que l'on employoit darts les lettré^
miffives;
P L A N C H E V .
Égyptien , Phériicîen.
Nous devons à la fagacité & aux Recherche? de
M 5 , l'abbé Barthelemi,. laf dé cotivente de l'alphabet
égyptien , ainfi que des alphabets' phénicien 8k palnïyrénien.
L'attention qo'Û a eue de fe procurer" déS
copies" exaâes, & tiiêmedes empreintes des riionuiftetis,
lui ont applani leïdifScultés" farfs"nombre qué
divers favans ont éprôiivée's à" la leâxrre des premieres^
copies défeûuettfès qne l'ori avoir fait graver.
Les peiiies que M. l'abbé Bartheîdfni s'eft données,
ont été couronfnéesr par Ia~réuffiteT, & ont enrichi
le public. Il y a lieu cTefpérèi 1 que" d'autre^
inferiptions* qui pottrrorfr fe* trouver par Iar fûitêf,
donneront à fon travail toute la perfection que l'on
peut defirer.
Sous le N°. 1. eft l'alphabet égyptien d'après l'infcription
de Carpentras; on le nomme egyptien^ (parce
que llnfcriptiort d'après laquelle it eft tiré, fe trouve
au-deflous d'un monumbntqtii eft très - cerfiinetiëni
égyptien. Cepeôdant comme la religion é'gyptîenfté
étoit reçue dans la Pfaéfiicie, il fe pelât çfue'ce
nient foit des Phénicien^ , & il y*a même^bêaucbap
d'apparence, puifqne les caraûereS alphabétiques
des Egyptiens , qu'on trouve fur divers moribniens^
6 qu'on n'a pû déchiffrer encore , né reffemblent à
aucun des caractères que nous çonnoifforis 1 .

4 ALPHABET
N°. ï. Alphabet phénicien d'après des inscriptions
confervées à Malte depuis long-tems , & d'auprès
des médailles de Syrie. ,
N°. 3. Autre alphabet phénicien d'après des medailies
de Sicile» .
N°. 4. Troifieme alphabet phemcien d après les
inferiptions confervées en Chypre, & rapportées
par Pococke. . .
N°. 5. Quatrième alphabet phemcien d après une
inscription découverte tout récemment à Malte.
Palmyrinien.
N°. 6. Palmyre ainfi nommée à caufe de îa quantité
de palmiers qui étoient dans fes environs , elt la
même ville que l'Ècriture-fainte nommeTadmor , &
dont elle attribue la fondation à Salomon. Cette
ville étoit Située à l'entrée du defert, Sur les confins
de la Syrie. Elle devint célébré fous les régnés d'O^
denat Se de Zénobie , qui étendit fes conquêtes depuis
les bords du Tigre jufqu'à l'Hellefpont, & prit
le nom de reine d'Orient , lorfqu'elle fe fut affujetti
l'Egypte, par Zalba , l s un de fes généraux. Cette
reine fut depuis vaincue par Aurélien , chargée de
chaînes d'or & conduite à Rome, où elle mena une
vie privée près de Tibur , & dans une maifon dont
on voit encore les ruines. La ville de Palmyre , capitale
des états de cette reine , étoit dans le voisinage
de l'Euphrate , Se li mitrophe de l'empire des
Perfes à l'orient, & de celui des Romains à l'occident.
Cette Situation étoit extrêmement avantageufe
pour le commerce ; en effet, Palmyre devint trèsopulente
en distribuant dans ces deux grands empires
les marchandises qu'elle tiroit de la Perfe Se
des Indes, par le moyen des caravannes. Elle fut
auffi célèbre par fon négoce , que Batne , ville de
l'Anthémifie , Située près de l'Euphrate, au nord de
la MéSbpotamie ; que Diofcuriade ou Prezonde ,
port delaColchide, dans lequel,au rapport de Pline
& de Strabon, on voyoit aborder des négocians de
300 langues différentes ; enfin que Tyr Se A lexandrie.
Les ruines de Palmyre, defïïnées par quelques
voyageurs anglois , prouvent fon ancienne fpîendeur
: elles offrent de fuperbes colonnades, d'une ma«
gnificence & d'une richeffe qui paffe tout Ce qu'on
peut voir en ce genre. Les inscriptions palmyréniennes
ont refté long-tems fans pouvoir être déchiSïrées
; auffi les premieres copies étoient-elles
fort défeâueufes ; enforte que plusieurs favans anglois,
tels qu'Edouard Bernard , Smith , Robert
Huntington , Hallifax, ont tenté vainement d'en
donner des explications. Rhenferd crut être plus
heureux que les Anglois, & il hafarda un alphabet ;
mais la gloire de cette découverte étoit réfef vée à
M. l'Abbé Barthelemi ; il trouva le moyen, de lire
& d'interpréter les inferiptions palmyréniennes,
copiées Sîdelement par MM. d'Awkins & Robert
Wood , & il fixa l'alphabet de cette langue ; c'eSî
le même que nous donnons dans cette Planche. Les
élémens de cet alphabet, qui tiennent de l'hébreu ,
s'écrivent de même de droite à gauche.
Syro-Galilèen.
N°. 7. Ce que nous appelions fyro-gatitéen , eSt à
proprement parler, l'ancien chaldéen , familier aiix
prétendus Chrétiens orientaux, qui prennent le titre
de Mended Iahia , ou difeiphs de faint Jean-Bap tiße ;
ils étoient plus connus anciennement fous les noms
de Cha.ranie.ns & de Sabis. Ils habitent en grand nombre
dans la ville de Baffora Se dans les environs. Ces
chretiens prétendent avoir confervé parmi eux les
livres qu ils attribuent fauffement à Adam , & qui
font écrits dans les caractères que l'on voit fous ce
A N C I E N S ;
N°. La bibliothèque royale poffede pluSîeùrs mahtif
erits fabiens » qui contiennent des efpeces de fer*
mous & des litanies que feu M. l'Abbé Fsurmont d2
l'académie des Belles-Lettres * & profeffeur de'fyi
riaque au college royal, a traduits en partie. Le labien
eft à proprement parler, du Syriaque , mais mé~
langé de mots empruntés du perfan Se de l'ancienne
langue chaldaïque. La religion de ces peuples me
Semble encore plus mélangée que leur langue ; elle
tient de l'idolâtrie indienne, dujudaïfme Se du Maho*
métifme; car ils n'ont de chrétien que le nom, &Ua
certain baptême qu'on leur conféré lorfqu'ils naif,
fent , baptême qu'on renouvelle enfuite tous les ans
à trois grandes fêtes différentes , Se même lorfqu'-ys
Se m arient. Ils obfervent outre cela une forte d'à*
blution Soir & matin, à la façon des Mahométans.
Ils font un facriSîce avec de la fleur de farine, dit
vin de paffe & de l'huile , dont le fchek ou facrificateur
fait un gâteau , qu'il distribue aux affiilans
après en avoir mangé un peu^Leur fécond Sacrifice
eft celui de la poule, que l'on lave dans.de l'eau,
claire, Se à laquelle le fehek coupe le col # étant
tourné du côté de l'orient, en prononçant ces paroles
: Au nom de Dieu, cette chair foit pure â tous
ceux qui la mangeront. Leur troifieme Sacrifice eft celui
du mouton, qui fe fait avec les mêmes cérémonies.
Ces Sabis ont effuyé plufieurs perfécutions ; ils
comptent Mahomet, Omar Se Tamerlan au nombre
de leufs perfécuteurs ; ils les accufertt d'avoir brûlé
leurs livres Se abattu leurs temples. Ils furent encore
perSecutés par le calife Almamon, qui Surpris de
l'habillement étroit & de la longue chevelure de plusieurs
d'entr'eux, qui l'étoient venu Saluer, leur
demanda s'ils étoient alliés ou tributaires ; ils répondirent
, nous Sommes Harraniens. Etes-vous chrétiens
, juifs , ou mages , leur demanda encore lé
calife ? ce qu'ils nierent. Avez-vous des écritures Se
un prophète , répliqua le calife ? ils tergiverferent
dans ce qu'ils avoient à répondre à cette demande #
Se n e furent que dire. Vous êtes donc, reprit le
calife, des fadducéens , des adorateurs d'idoles , Se
des compagnons du puits qui fut comblé de pierres
fdus le regne d'Alrafchid« Si cela efî ainfi , ajouta
le calife, nonobstant que vous promettiez de payer
le tribut, il faut que vous choiSiSSez de deux chofesl'une,
ou de Suivre le Mufulmanifme, ou F une des
religions dont il eSt parlé dans l'alcoran ; Sans cela *
je vous exterminerai tous. Le calife voulut bien différer
Sa dé cision , jufqu'à ce qu'il fût revenu -du
pays de Roum, pour lequel il partoit alors. Pendant
cet intervalle , nombre de Ces Harraniens couperent
leurs longs cheveux, prirent d'autres habits, & fe
firent ou chrétiens ou mufulmans. Ceux qui reSterênt
attachés à la religion de leurs pères, résolurent
de Se dire de la religion des Sâbiens ,dortt il eft-parlé
dans l'alcoran. Le calife mourut dans cette expédition
, & cela n'a point empêché que depuis ce tems*
là , ils n'aient été connus fous le nom de Sabieris*
Ben Schohnah les appelle Chaldéens ou Syriens«
Pour moi, je fuis porté à croire que leur religion
eft celle des anciens Egyptiens , des Phéniciens &
des Chaldéens, à laquelle ils auront ajouté quelques
cérémonies extérieures pour en impofer aux Chre*
tiens Se aux Mahométans, avec lefquels ils font obligés
de vivre.
Ils effuyerent encore une violente perfécutioti dé
la part des Portugais, qui maîtres d'Ormous, Se amis
du pacha de Baffora , obtinrent de ce gotiverneuf*
qu'on forceroit les Sabis d'aller à Péglife portugaise*
bâtie à Baffora , fous peine d'amende pécuniaire &
de punition corporelle; perfécution qui ne finit qu6
lorfque les Portugais perdirent Ormous. .
PLANCHE

P L A N C H E V I .
'Alphabet Ethiopien & AbyJjiju
ALPHABETS ANCIENS
La langue éthiopienne a eu le même fort que la
langue latine, c eft a-dire, qu elle eft devenue une
langue morte qui ne s'acquiert plus que par l'étude,
VtJ * t I J t u ctude
; I^/z mat^haph , langue des livres. La langue
amharique ou abyfline a pris fa place; elle eft ainfi
nommée de la province d'Amhar la principale du
royaume d'Abyflinie; c'eft pourquoi on l'a appellee
lifan ncghus, la langue royale : ce n'eft pas qu'il
n'y ait plufieurs autres langues différentes & quantité
de dialectes qui fe parlent dans les différens
pays fournis à I'Èihiopie ; mais la langue amharique
feule eft entendue par-tout, parce qu'elle eft
la langue de la Cour. Elle ne l'eft devenue que
depuis l'extin&ion des rois d'Ethiopie dé la famiiie
des Zagée qui tenoient leur fiege à Axuma ; car,
comme la nouvelle famille qui les remplaça fur
le trône parloit la langue amharique, tout le monde
fe fit un devoir de parler cette langue.
Au jugement de Ludolf, cette langue abyfline eft
très - difficile : êc il conseille à ceux qui voudront
l'apprendre, de commencer par s'adonner à l'étude
de la langue éthiopienne, qui eft à l'égard de la
langue abiffine, comme le latin à l'égard du françois
& de l'efpagnoi.
Quant à la langue éthiopienne, elle dérive manifestement
de la langue arabe dont elle ne femble
être qu'une dialetie, non-feulement par rapport à
l'identité d'un très grand nombre de radicales, mais
. encore par rapport à la grammaire qui eft prefque
la même. Cette langue éthiopienne n'admet que
vingt-fix lettres , les Abyffins en ont ajouté fept que
nous avons diftinguées dans la planche.
On remarquera que les chiffres éthiopiens qu'on
a eu l'attention de marquer dans cette planche,
font à proprement parler les caraâeres grecs que
les Ethiopiens auront probablement empruntés des
Cophtes leurs voifins.
Les fept lettres que les Abyffins ont ajoutées à l'alphabet
éthiopien prouvent encore l'étroite analogie
de la langue abyfline avec celle des Arabes qui,comme
on l'a remarqué ci-deffus, ont ajouté également un
pareil nombre de lettres à leur ancien alphabet.
Les Ethiopiens font connus dans FEcriture-fainte
fous le nom de Chufites, parce qu'ils tiroient leur
origine de Chus frere de Mefraïm & fils de Cham.
Ces peuples avoient dès les premiers tems de leur
monarchie, des lettres facrées ou hiéroglyphes, dont
les prêtres feuls pofiedoient la le&urß, & des lettres
vulgaires communes à tous les Ethiopiens.Diodore
de Sicile même prétend dans un endroit de fon
Fourmont a voulu appuyer par une Difîertation imprimée
dans le cinquième volunje des mémoires de
l'académie des Belles-Lettres ; mais je ne vois pas
qu'il y détruife les témoignages de Sanchoniathon,
de Ciceron, d'Anticlides cité dans Pline, de Platon,
d'Eufebe de Cefarée, de Lucain, enfin de Diodore
même, qui font honneur de cette invention
au fondateur delà monarchie égyptienne,qu'ils nomment
Menés , Mercure , Thot, Ofiris, &c.
P L A N C H E V I I .
Alphabet Cop hte, ou Egyptien & Grec. .
On a joint dans une même planche les alphabets
cophte ôc grec à caufe de l'étroite liaifon qui
fubhfte entre 1 un Sc 1 autre. En effet, à l'exception
de fept lettres que les Cophtes ont ajoutées de plus à
leur alphabet , il eft vifible que toutes les autres
lettres cophtes ne font point différentes des majufcules
greques ; même figure, même dénomination
, même valeur : ces lettres greques forent introduites
en Egypte , fous le regne des fucceffeurs d'Ar
kr^ re ^ ans ce ro y a uoie. La langue cophte qui ne
égyptienne; peut-etre auffi s'y trouve-t-il beaucoup
» w t f^ îes empruntés des anciennes langues perfanes
& éthiopiennes, car on fait que l'Egypte fut fou»
mife tour à tour aux Perfans & aux Ethiopiens : mais
ce aui rend la lancm#» JM •
* , *-* ' i CiL U111Crente
de la greque & des langues orientales : nonobftant
cela je 1ms fort éloigné d'en conclure, comme
1 a fait M. 1 abbe Renaudot (fur F origine des
lettres greques. Mémoires de facad. des Belles-Lettres,
torn. II. pag. 274.) que l'ancienne langue égyptienne
navoit aucun rapport avec l'hébreu oc le
phemcien ; & je fuis très-perfuadé qu'on ne doit
P? s ® n Jug introduifirent 1 ufage des lettres greques qui
firent infenfiblement oublier l'ancien alphabet égyptien.
0
C'eft à l'idolâtrie des Egyptiens qpe l'écriture doit
fon origine. Sanchoniathon, ancien auteur phénicien,
dont Eufebe nous a confervé un fragment, dit
que le dieu Thoor (c'eft Ofiris ou Mercure Anubis
que l'on a appellé Thot par corruption ) inventa
l'écriture des premiers caraderes, qu'il tira les portraits
des dieux pour en faire les caraäeres facrés
des Egyptiens. En effet, ces portraits des dieux
étoient chargés d'emblèmes fignificatifs, & formoient
déjà une forte d'écriture figurée qui peignoit
aux yeux la vertu & les différentes qualités
& aâions des grands hommes que Fon repréfentoit.
Cette invention, grofïïere d'abord, reçut bien-tôt
quelque perfeûion : le pinceau & la plume fuccéderent
au cifeau. On fimplifia ces portraits & ces
figures allégoriques, on les réduifit, pour plus de
facilité, à un très-petit nombre de traits. Telle fut
l'origine de l'écriture facrée des Egyptiens : elle fut
imaginée d'après ce que l'on appelloit les hieroglypheSy
c'eft-à-dire, les fculptures facrées, & les grammata
, c'eft-à-dire , les Lettres ou portraits des dieux.
Il paroît confiant par Socrates cité dans le Phèdre
de Platon, par Diodore de Sicile, Ciceron, Pline
& par plufieurs autres anciens écrivains , que l'écriture
alphabétique eft de l'invention du même prince
nommé par les uns Menés ou Mercure, par les autres,
Hermès, Thôt, Ofiris, &c. Suivant le témoignage
de plufieurs de ces écrivains, le monarque
égyptien avoit le premier diftingué les voyelles des
confonnes, les muettes des liquides ; & il étoit parvenu
à afliijettir le langage alors barbare à des regies
fixes, & à régler julqu'à l'harmonie des mots
Se des phrafes. Ce qu'il y a de certain, c'eft que ce
B

8 a l p h a b e t
prince, relativement à cette utile invention , fut regardé
comme le dieu de l'éloquence & du favoir,
& qu'en eônféquence les favans de l'Egypte lui dedioient
leurs ouvrages : jEgyptiifcriptores9àitiamblique
(dâns fon Traité des Myfteres de 1 Egypte,)
auio. rajouterai feulement ici que le prince dont 11
s'agit n'eft point différent de Mefraïm que l'Ecriture
fainte nous donne pour le fondateur de la
monarchie égyptienne. Les différens furnoms que
les Egyptiens &c les Grecs lui ont donnés, n'empêchent
pas de le reconnoitre. On verra peut-être
'ici avec quelque plaifir l'origine de quelques-uns
de ces furnoms. Je m'y arrête d'autant plus volontiers,
qu'elle contribuera à confirmer ce que l'on
vient de dire de l'inventeur de l'écriture. Plufieurs
de ces furnoms y ont un rapport dire£t.
Le nom (FAnubis qu'on lui donnoit, vient de la
racine orientale noub, qui fignifie parler avec éloquence
, d'où s'eft formé le mot anoubi , un homme
éloquent, un 'orateur , un hirault, un prophète ; ce qui
me décide dans le choix de cette étymologie, c'eft
que les nomsr d'Hermès & "d'Hermeneus , que lui
donnèrent les Grecs, me paroiSïent être la traduction
du mot anoubis ; ils lignifient de même un interprête
, an orateur. Souvent les Grecs joignoient ensemble
le terme original avec fa traduction, éc difoient
Hermanoubis. On remarquera que les prophètes
étoient chez les Egyptiens, à la tête de leur
hiérarchie : leur emploi étoit d'étudier les dix livres
facrés concernant les Ioix, les dieux, la difcipline
facrée -, ils étoient aufîi prépofés à la diftribution
des impôts. On voit par-là qu'il ne faut pas pren-
" dre le nom de prophète dans le fens que nous lui
donnons exclusivement : il fignifioit encore, & chez
les Hébreux même, un hérault, un homme chargé
de porter la parole : c'e ft dans cette derniere accepton
qu'on doit l'entendre, lorfque Dieu dit à Moïfe :
Aaron , votre frere fera votr e prophtte j cela veut dire
Simplement qu'Aaron parleroit au peuple au nom
de Moïfe.
Je finirai ces remarques par l'interprétation des
noms de Thoor, Thot, Ofiris, Grammateus, 6-c.
donnés à Mercure ou Mefraïm ; ces trois premiers
furnoms ne font point différens, & le quatrième
qui eft grec, n'en eft que la traduction. Cette proposition
paroît un peu paradoxe , il s'agit de la
prouver.
i°. Le nom de Thot, Taaut, &c. eft un mot corrompu
& une mauvaife prononciation des habitans
d'Alexandrie. Philon de Bibîos, dans le fragment de
Sanchoniathon, nous apprend que les Egyptiens
prononçoient Thoor; ainfi ne penfons qu'à ce dernier
terme.
2°. Si l'on fait réflexion que les lettres fchin ,
t^ade y & tav dans les langues orientales , font
affez fouvent employées l'une pour l'autre; que les
Hébreux écrivoient fckor pour dire un bœuf, tandis
que les Chaldéens prononçoient tort que le nom
•deTyr vient àeTfor , &c. je m' imagine qu'on n'aura
aucune répugnance à dériver le nom de jhoor du
met ifoura,ufité dans l'hébreu & le cha!déen,pour
exprimer une image, une figure, d'autant plus que les
Arabes écrivent & prononcent ce même motfoura.
La racine de ce mot oriental fignifie faire une figure,
la peindre ou la fcupîfer ; ajoutez à Thoor ou
Thfcor l'article, vous aurez othfoor} ou athfoor^ un
feulpteur, un peintre.
3°. Les réflexions que l'on vient de faire fur les
changemens mutuels des trois lettres nommées cideffus,
prouvent que les noms d'Ofiris , Seiris, habilles
à la greque , ne font point différens d'Othfeor.
On fait par Plutarque , que i'époufe d'Ofiris
S AN C I E N S i t
étoit auffi furnommée Athyrr, \3-up, ou feîon l'au.
teur du grand Etymologicon, ASràp Athor. PIutar
que, dans un autre paffage, dit qu'Ifis portoit encore
le nom de Me-3-ue^ ; & il eft vifible que ce nouveau
nom ne différé dés précédera que par le mem
eft la marque du participe*
4°. Les Egyptiens ont voulu, par ces furnoms
d'Othfoor ou Ofiris , apprendre à la poftérité que le
fondateur de leur monarchie avoit le premier fa;t
les ftatues des dieux,& qu'il méritoit par excellence
l'épithéte de ftatuaire ou feulpteur. La Grece n'en
avoit point perdu le Souvenir, puisqu'elle appelle#
un ftatuaire hermoglypheus , & la ftatuaire Httmoglyphici
technè , l'art de Mercure.
5°. Selon Sanchoniathon, Diodôre de Sicile, &c.
Mercure étoit le Grammateus de Chronos. On à
rendu ce terme de Grammateus par fecrétairc; mais
c'eft une erreur, puiSque ce terme peut auffi bien
Signifier l'inventeur des kttres que fecrétaire. D'ail*
leurs, on fait que les Sculptures facrées ou les portraits
des dieux, étoient appellés grammata. Dans
ce Sens > il feroit vrai que Mercure eût été le Grammateus
de Chronos ou Hammon, puifqu'il l'avoit
fculpré ainfi que les autres dieux, comme on l'a
dit ci deffus. J'envifage donc encore cette épithéte
de Grammateus donnée à Mercure par les Grecs,
comme la Simple traduction du mot égyptien Ath~
fori , Ofi ri , le ftatuaire , celui qui faifoit les grammata
ou les portraits des dieux. , *
P L A N C H E V I I I .
Alphabets Arcaiie.nI Pèlafgi^ Etrufquté
Cette PI anche contient fix alphabets, l'hébreu, le
famaritain, le grec, l'arcadien8 le pélafge & l'étrufque.
On a joint les deux premiers de ces alphabets,
afin qu'on vît au premier coup d'oeil qu'ils étoient
originairement le même, & auSîi afin de montrer que
les quatre autres qui Suivent, en dérivent évidemment.
L'alphabet grec eft pris de Finfcription de Sigée,
publiée l'an 172.7 par le Savant M. Chishull. On a
eu foin d'y marquer les caraéteres des deux maniérés
dont ils font écrits, c'eft à-dire, les uns tournés
de la gauche à la droite , & les autres de la droite
à la gauche. C'eft ainfi que font difpofées les inferiptions
en Bouftrophédon que M. l'abbé Fourmont
a rapportées de fon voyage de Grèce. On les
nomme Bouftrophédon , p>rce que les Grecs gui
inferivoient ces marbres, indécis apparemment s'ils
devoient adopter l'ufage d'écrire de la gauche à la
droite, ou conferver celui dans lequel ils étoient
d'écrire de la droite à la gauche qu'ils avoient emprunté
des Phéniciens, s'aviferent d'écrire en meme
tems de l'une & de l'autre maniéré ; en forte
qu'après avoir écrit une premiere ligne de la droite
à la gauche, ils formoient la Seconde ligne de la
gauche à la droite, & continuaient ainfi alternativement
de ligne en ligne, imitant par-là les filions
d'un champ labouré par des bœufs, & c'eft ce qu exprime
le terme de Boufirophédon.
L'alphabet arcadien eft l'alphabet latin, pris des
anciens monumens d'Eugubio, gravés à ce que FOR ,
prétend, antérieurement à la ruine de Troie. Oa
l'appelle arcadien pour s'accommoder à l'opinion
générale qui veut qu'Evandre ait apporté cet alphabet
d'Arcadie dans le pays des Latins. Au refte,
les Arcadiens étoient one peuplade des Pelafges. _
Le pélafge , pris auffi des tables eugubines , etoit
l'alphabet des peuples qui habitorefit il y a plus de
trois mille ans , l'Umbrie. x
Enfin , l'alphabet étrufque eft copié .d'après les
monumens reconnus indubitablement pour ein»

_ A , . a l p ô a b ë ï s AN C I E N S .
Ces detix derniers alphabets * le pélafge &
l'étfufque, ont un rapport fi particulier avec l'alphabet
grec de l'infcnption de Sigée & d'autres
„onumens anciens, qu'il eft aifé de voir qu'ils n'eil
faifo;ent- qu un meme dans le commencement &
qu'ils riroient également leur origine des lettres
phéniciennes.
P L A N C H E t X i
Gothique.
VufphiîaS, goth de nation $ fuccefleur de Théophile
à l'évêché de Gothic, du tems de l'empereur
Valens, fut le premier qui donna les lettres à fa
nation» Jean le grand & d'autres prétendent cependant
que Vulphilas ne fut point l'auteur de ces lettres,
& ils ajoutent que» s'en étant fervi pour fa
verfion de I itcriture-fainte faite fur le texte grec,
il fut regardé comme l'auteur de ces caractères.
Mais il y a lieu de penler que la prétention de ces
écrivams n'eft fondee que fur une antiquité imaginaire
qu'ils veulent donner aux lettres gothiques.
A les en.croire, les Goths avoient des lettres antérieurement
au tems que Carmenta fut avec Evandre,
de Grece en Italie. Ils pouffent même cette
antiquité par-delà le déluge & jufqu'au tems des
géans, auxquels ils attribuent l'ére&ion de ces
maffes énormes de pierres que l'on remarque dans
le Nord.
Ces auteurs, pour prouver ce qu'ils avancent
fi légèrement, devraient avant tout, accorder la
même antiquité aux lettres greques, puifqu'il eft
certain que les lettres des Göths en dérivent, de
même que les lettres copthes, ferviennes Se mofeovites.
Phiîoftorge qui étoit contemporain d'UIphilas
qu'il appelle o'vpçîxas, dit que fes parens maternels
étoient de Cappadoce*
Alphabet Gothique., carré.
Le göthique carré qui tient beaucoup du caractère
allemand, a été en ufage fort long-tems , Se.
même en France*
Ifiatidoisï
L'Iûande eft une grande ifte qui à eiiviröri deüx
cens lieues de long, fur cent de largeur ; elle eft
fituée ; — • —
ilphabet runique.
phabet, tel qu'on le donne ici, eft rangé fuivant
I ordre de notre alphabet ; l'ancien alphabet iflandois
ne contenoit que feize lettres que l'on rangeoit
dans l'ordre fuivant, qui eft l'ordre naturel, par
rapport à la valeur numérique»
Nom. Valeur numérique.
fie, atu
» IL tu-.
l^ufs, III, thry.
Oys, IV. fiuhuT.
Ridhr, V. fem.
Kaun, VI. fiax.
Hag!, VIL fiaUi
Naud, VIII. mt*.
Nom.
lis,
Aar,
Sol,
Tyr
Valeur namériqne.
IX. niu.
X. û ou tiu.
XI. allïvu.
XIL tolf _
Biarkan, XIII. threttan.
Lagur, ~KlV.fiurtan.
Madur , XV. ftmtan.
Yr, ~KVLfiaxtan.
Nous avons fait entendre que les dénominations
es lettres hébraïques avoient leurs fignifications ;
es lettres ifiandotfes ou ru niques font dans le mê-
IQe_^as , & voici celles qu'on y attache.
Fie fignifie troupeau , & métaphoriquement ri-
•? eS "- ^ctte lettre repréfente , it-on d , un animal
badine arec les cernes»
Ur > un torrent, etmceîles qui förteht du fer
rouge que 1 on bat. La lettre repréfente le torrent,
Du f> exprime les fpedres qui habitent les montagnes
& les lieux écartés , & qui fe montroient
autrefois aux femmes & aux petits enfans fous la
forme de nains & de géants. La ligne droite de la
lettre repréfente le fpetire ; la igne l courbe, la montagne
ou colline.
Oys, port, golfe.
Ridhr, cavalcade ; ce caractere paroit repréfenter
un cavalier qui monte à chevaL
Kaun, ulcere , démangeaifon.
Hagl, grêle;
Naud , néceffité.
Jis, goutte d'eau qui fé glace en tombant.
Aar, fertilité des campagnes. Là lettre repréfente
un ioc de charrue.
Sol, la lumiere du foleil. On a voulu repréfenter
les rayons de cet aftre.
Tyr, taureau. La lettre repréfente un taureau
qui fouille la terre avec fes cornes.
Biarkdni, bouleau. '
Lagur , liqueur , eau.
Madur, l'homme. La lettre repréfente un homme
qui contemple le cours des aftres , & levé les
mains d'admiration.
Yr, arc tendu avec fa fleche. La lettre le repréfente
affez bien.
Ce que nous venons de rapporter touchant l'alphabet
runique ou iflandois prouveroit qu'autrefois
ces peuples avoient l'ufage des lettres représentatives
ou monogrammes , avant que de eonnoitre
les lettres alphabétiques.
Moepfgothique.
Ön appelle Moefo-gothie, le royaume de Moeiie
ou Myfie , fitué entre le Danube , la Macédoine Se
l'Hiftrie, dans lequel les Vifigoths ou Veftrogoths,
c'eft-à-dire , les Goths occidentaux qui étoient audelà
du Danube , vinrent s'établir avec la permit
fion de l'empereur Valens , auquel ils promirent de
l'aider contre les Huns , & même de fe faire chrétiens
, lorfqu'il leur auroit envoyé des doâeurs qui
les puffern inftruire. Effectivement cet empereur
•leur envoya Ulphilas qui leur donna l'alphabet
grec , & traduifit en langue gothique l'écriture
faintCi
nglo-Saxon.
On appelle Anglo-faxons, les peuples anglois qui
habitoient la Saxe & qui paffprent, l'an 449 de J.
Chr. dans la grande-Bretagne, à laquelle ils donnèrent
le nom S Angleterre, car auparavant elle s'ap*
pelloit Albion Se Bre tagne, ou Britannia. Ces anglois
y portèrent avec eux la langue allemande, Se
l'ancienne langue bretonne fut confinée dans le pays
de Galles , où fe retirèrent les naturels du pays t
cette ancienne langue bretonne reffemble au bas
breton qui fe parle dans la baffe Bretagne , province
de France. L'alphabet anglo - Taxon n'eft
point différent de l'alphabet latin.
Illy rien ou Êfilavon.
La langue illyrienne ou efclavontie fe parle dans
plus de Soixante provinces différentes fituées tant
en Europe qu'en Afie , mais particulièrement en
Mofcovie, Sclavonic , Dalmatie, Boheme, Pologne
, Lithuanie , &e. Hongrie , Croatie , Carniole
, Bulgarie, Prüfte , Bofnie , Moldavie , Moravie
, Siléfie, &«*

g ALPHABET
f LAN CHE x.
Runique.
L'alphabet runique eft abfolument le mêmeque
l'alphabet iflandois gravé dans la Planche IX. Il
-étoit conféquemment affez mutile de le repeter dans
cette Planche X Je ne puis là-deffus que revenir fur
ce que j'ai déjà cî-dévant dit ; fçavoir , que cette
irrégularité n'auroit point eu lieu , s'il n'y eût eu
déjà plufieurs Planches gravées, lorfque j'en ai pris
3a direction, ci - deffus au titre , Alphabet
jflandois.
On entend par runes , les caraâeres des anciennes
lettres Septentrionales. On difpu.te fur l'origine
de ce nom. Wormïus le fait venir de ren, canal,
Ou de ryn , un fillon. Spelman foutient qu'il faut
chercher dans »y ne fon etymologic. Ryne, ou geryne
, en anglois, peut fe rendre par myftere, ou chofe
cachée. On fait que les peuples du Nord faifoient
grand ufage des runes pour leurs opérations magiques.
» On rapporte qu'aucun des anciens Thraces n'é-
-» toit inftruit des lettres ; l'ufage même en eft re-
» gardé comme une chofe très-honteufe par tous les
» barbares qui habitent l'Europe, mais on dit que
•» ceux d'Afie ne font nulle difficulté de s'en fervir.
C'eft ce que dit Jilian. var. hiß. lib. FUI. cap. 6*.
qui floriffoit au deuxième fiecle.
Les hiftoriens du bas empire, prétendent que les
Ruffes ou Mofcçvites n'avoient aucuns caraâeres
-d'écriture avant Michel Paphlagonien, empereur
grec, fous le regne duquel ils prirent la langue &
les caraâeres des efclavons ; les caraâeres font
grecs, & les mêmes que les caraâeres gravés
dans la XI. Planche. Les Ruffes prétendent tirer
leur origine des Efclavons , quoique leuïs czars
fe croient defcendre des Romains, c'eft-à-dire , des
empereurs de Constantinople qui fe difoient Romains.
M. l'Abbé Girard de l'Académie françoife",
£ bien connu par fon excellent ouvrage des Synonymes
par fa Grammaire françoife , avoit auffi
compole une*Grammaire ôc un Diâionnaire latins,
françois Se ruffes. M. le Breton, imprimeur ordinaire
du roi, fon ami & fon légataire, quant à fes
ananuferits , en fit préfent à la Ruffie il y a quelques
années , avec la feule condition qu'on rendroit à
M. l'abbé Girard l'honneur qu'on devoit à fa mémoire
& à fon travail.
Allemand.
Les Allemands ont formé leur alphabet fur celui
des Latins, mais je ne puis affurer en quel tems.
-Leur langue eft une des plus anciennes & des plus
abondantes des langues de l'Europe, On accufe la
langue allemande d'avoir une prononciation fort
rude , & il n'eft pas rare d'entendre dire parmi nous
qu'elle eft plus propre à parler âux chevaux qu'aux
hommes ; mais c'eft une erreur de ceux qui n'en
connoiffent ni le prix, ni la beauté , & qui n'ont
jamais entendu parler que les Allemands les plus
voiîins de la France & de l'Italie, dont la prononciation
eft fort gutturale ; car dans la Haute Saxe
& dans les autres bonnes provinces d'Allemagne ,
on ne remarque rien de feinblable. L'allemand y a
acquis ce degré de perfection où la langue françoife
eft montée fous le regne de Louis le Grand.
L'anglois, le tiollandois, le danois & le Suédois
fournissent fouvent des lumières pour l'intelligence
de la langue allemande. Les Hollandois & les Anglois
fe fervoient d'abord des lettres allemandes ,
mais fur la fin du XVII. fiecle , ils cefferent d'en
faire ufage & adoptèrent les caraäeres*latins ; pour
A N C I E N S .
les Suédois & les Danois ils confervent encore aujourd'hui
les caraâeres allemands ; la prononciation
des lettres allemandes eft telle : a, bé, dé, v,
ef,ye, ha,i,yod, ca, el, em , en,o, pé, cou, &rT
e][, té, ou, fait, vé, ics, ipflion,tfed.
PLANCHE XL
Illyritn ou Efclavon & Servicn.
Une grande quantité de nations , tant en Europe
qu'en Afie, parlent la langue efclavone; fçavoir, les
Sclaves eux-mêmes qui habitent la Dalmatie & la
Liburnie , les Macédoniens occidentaux, Epîrotes'
Bofniens, Serviens , Rafciens , Bulgares , Moldaviens,
Podoliens, Ruffes, Mofcovîtes, Bohémiens»'
Polonois , SiléSiens ; & en Afie , les Circafüens ,
les Mingreliens , les Gazariens, &c. Gefner compte
jufqu'à foixante nations dont l'efelavon eft la langue
vulgaire. On peut dire en général qu'elle Se
parle dans toute la partie orientale de l'Europe jufqu'au
Don ouTanaïs, excepté la Grece, la Hongrie
& la Valachie ; mais quoique toutes ces nations parlent
le même langage , elles ne fe fervent pas toutes
du même alphabet. Les unes fe fervent des caraâeres
illyriques ou dalmates, inventés par faint
Jérôme ; les autres, des caraâeres ferviens, inventés
par faint Cyrille. Les caraäeres illyriens font
Singuliers & on y remarque très-peu de rapport avec
les alphabets que nous connoiffons ; pour les caraâeres
ferviens ils font grecs , à l'exception de
quelques-uns d'augmentation que faint Cyrille a
imaginés pour exprimer les différens Sons du fervien.
Quant aux dénominations des élemeris de ces.
deux alphabets , elles different peu ; on prétend
qu'elles font Significatives.
L'alphabet de faint Cyrills porte le nom de Chiuriliçra,
celui de faint Jerôme s'appelle Buchuiia. Les
provinces Situées le plus à l'orient fe fervent des caraâeres
ferviens ; les autres provinces Situées versr
l'occident ont les caraâeres illyriens.
Moyfts Htbrœas primus exaravit litttras ;
Mente P hetnices fagaci condiderunt Atticas ;
Quas latini feriptitamus edidil Nicofirata.
Abraham Syras , & idem reptrit Chaldaïcas.
lfis arte non minore protulit jEgyptias.
Gulfilaspromfit Getarum quas videmus ultimasi
PLANCHE XII & XIII.
Arméniens.
Les Arméniens écrivent pomme nous de gauchs
à droite, ils ont 38 lettres. On préfente ici quatre
fortes d'écritures en ufage parmi eux. La premiere
appellee qakghachir o u fleurie , fert pour les titres
des livres & le commencement des chapitres ; ces
lettres représentent des fleurs &C des figures d'hommes
Se d'animaux,c'eft pour cela qu'on les nomme
encore chelhhachir , lettres capitales, & chajjanachir
lettres d'animaux.
La Seconde eft appellée erghathachir, écriture de
fer; Rivola prétend qu'ils l'ont appellée ainfi, parce
que cette écriture étant formée avec des traits plus
mâles eft moins Sujette à l'injure des tems ; mais
Schroder dit avec plus de vraifemblance qu'elle n'a
été appellée de ce nom que parce que les Armeniens
fe fervoient anciennement d'un ftylet de fer
pour tracer cette écriture. Autrefois on écrivoit des
volumes entiers dans ce caraâere ; aujourd'hui oa
ne l'employe plus, comme l'écriture fleurie , q ue
dans les titres des livres & des chapitres.
La troifieme eft appellée poloverchir ou
que l'on employe dans les plus beaux manuferits 8C
dans l'impreSEon. - ,
Enfin la quatrième forte d'écriture appellee notrehir
ou curfive , fert dans le commerce or .~
•* - oaire

. a l p h a b e t
paire de la vie , dans les lettres, &c. Cette derniere
écriture a auffi fesmajufcules qu'on a eu l'attention
de mettre dans les planches.
Les Arméniens reconnoiffent Haik , qui vivoit,
ait-on, avant la deftruâion de Babel, pour le fondateur
du royaume d'Arménie , & le premier qui
ait parlé la langue haïkaniene. Cet Haik eut un fils
nommé Armenak.'Wahé étoit le cinquante-troifieme
&le dernier fucceffeur d'Haik, il fut défait par Alexandre
le grand, Se ce royaume refta fous la domination
des Macédoniens, jufqu'à ce qu'un certain
arménien nommé^f/c W:,Se révolta contre les Grecs
du tems de Ptolémée Philadelphes , & fonda l'empire
des Arfacides qui finit en la perfonne d'Artafchir,
le 2.8s fucceffeur d'Arfchak. La langue haïkaniene
qui s'étoit confervée jufques-là dans fon
ancienne pureté , fut altérée par le mélange des
Genthuniens , peuples du Canaan, des Bagratides
& des Amatuniens, familles juives, desMedes, des
Arfacides mêmes , qui étoient Parthes , des Arravielans,
Alains de nation, des Chinois,

IO ALPHABET
graver les poinçons à Paris , pour établir des imprimeries
aux Indes, à l'exemple des Danois. Ce«
^langue famfcretane qu'eft écrit le vedam, qui eft le
livre de leur loi, dans lequel il eft marque tout ce
«qu'ils doivent croire & pratiquer. Un des privileges
des brabmes eft de pouvoir enfe.gner le vedam à
ceux de leur famille, & non à d autres familles ou
tribus excepté à celle desfettreas, la premiere en
dignité après celle des brahmes , & qui eft compofée
de la nobleffe du pays, dont le roi eft le chef;
mais les fettreas ne peuvent communiquer à personne
la doârme du vedam , ni enfeigner à le
lire.
PLANCHE XVIII.
Bengale.
les .J t ,
vent en langue famskretane. Ces caraâeres bengales
s'écrivent comme les nôtres de gauche à droite
; pour faciliter leur leâure, on a joint au bas de
la planche les liaifons les plus difficiles, qu'on ne
devinerait point fans ce fecours : les autres font
plus aifées & on a cru, pour cette raifon, ne pas devoir
en furcharger la planche. On fçait que le
royaume de Bengale , autrement appelle Ouleßer
&.-Jaganat, eft fitué vers l'embouchure du Gange ,
au fond du golfe dit de Bengale ; fa ville capitale eft
Daca ; il eft dans la dépendance des états du Grand
Mogol. - ,
L'alphabet bengale que nous donnons ici eft tiré
d'un manuferif de la bibliothèque du Roi, N° 283.
des livres indiens. C'eft une efpece de nomenclator
affez étendu , à la tête duquel fe trouve une grammaire
expliquée en latin.
PLANCHE XIX.
Telongou ou Talenga.
Cette langue eft ainfi appellée de la province de
Talenga, autrefois la principale du puiffant royaume
de Decan ; cette province s'étendoit jufqu'à
Goa qui appartient aux Portugais, & Vizapour étoit
fa capitale : le Grand Mogol ayant étendu fes conquêtes
du côté du Nord, cette province"a été partagée
entre lui & le roi de Décan, mais le roi de
Décan eft appelle feulement le roi de Vizapour , &
la province de Talenga eft mile au nombre des provinces
de l'Indoftan qui obéiffent au Grand Mogol.
Aujourd'hui la ville capitale de cette province fe
nomme Beder. Cette province de Talenga vaut plus
de dix millions de revenu au Grand Mogol. La langue
talenga fe nomme encore vulgairement le badega.
Nous avons à la bibliothèque du roi une grammaire
8c d'autres ouvrages en cette langue.
P L A N C H E X X .
Tamoul ou Malabar.
Les Malabars écrivent comme nous de gauche à
droite fur des feuilles de palmeras bravas , ou palmier
, & c'eft une forte de gravure , puisqu'ils fe
fervent pour écrire fur ces feuilles d'un ftilet long au
moins d'un pié : cette langue eft appellée tamouley
parce que les peuples des Indes orientales qui la parlent
s'appellent Tämoultr ou Damuler ; on la nomme
encorefentamil, codundam.il t & plus vulgairement
malabare, parce que les Européens confondent fous
ce dernier nom tous ceux qui habitent la côte de
Coromandel & de Malabar. Cette langue a cela de
commun avec l'Anglois , que fes adjeâifs font indé-
A N C I E N S .
clinables, le fubftantif qui fe met toujours après l'adjeâif,
déterminant feul fes genre , nombre Se cas -*
elle a auffi des pronoms honorifiques. Cette langui
paroît belle & facile; elle eft enrichie de beaucoup
d'ouvrages fort eftimés, dont on poffede un affez boa
nombre à la bibliothèque du roi ; les millionnaires
danois ont fait imprimer une grammaire de cette
langue, & plufieurs autres ouvrages , enforte qu'0n
a toute facilité pour l'apprendre.
P L A N C H E X X I .
Siamois & Bali.
La langue fiamoife a 37 lettres & la balle 33
non compris les voyelles & les diphthongues qui
font en grand nombre, ôcont leurs caraâeres particu.
liers qui fe placent les uns devant la confonne, les
autres après, enfin d'autres deffus ou deffous, mais
qui toutes néanmoins ne fe doivent prononcer qu'a_
près elle.
La prononciation fiamoife eft très-difficile, & #
eft impoffible de la rendre exaâement dans nos caraâeres
; c'eft une efpece de chant à la façon des Chinois
; car les fix premiers caraâeres de leur alphabet
ne valent tous qu'un K plus ou moins fort &
diverfement accentué. Les accens aigus ou graves
que l'on a eu l'attention de marquer, font pour
avertir d'élever & de baiffer la voix. Où ils élèvent
la voix, c'eft de plus d'une quarte, & prefque
d'une quinte ; où ils la baiffent, ce n'eft guere
que d'un demi ton. On a marqué également les lettres
afpirées.
Quant à l'alphabet bali, les lettres fur lefquel-;
les on a marqué un accent aigu, doivent être prononcées
d'environ une tierce majeure plus haut que
les autres; les autreslettresfe prononcent d'une façon
monotone.
La langue fiamoife tient beaucoup du chinois, 1
elle paroît de même toute monofyllabique, & il y,
a lieu de penfer en effet qu'elle en eft une dialeâe
particulière. Par exemple, dans fes noms des mois
fiamois, tels que M. de la Loubere les donne dans
fa relation du royaume de Siam, je retrouve prefque
les mêmes noms que les Chinois leur donnent;
comme il eftaifé de s'en convaincre par la table fuivante.
• - ' •
Noms fiamois.
Deiiaa aï ,
Deiian tgii ,
Deiian fam ,
Deiian fii ,
Deiian haa ,
Deiian houk ,
Deiian tfiet,
Deiian peet,
Deiian câou ,
Deiian fib ,
Deiian fib-et,
Deiian fib-fong,
mois premier. .
mois deuxième. ,
mois troifieme.
mois quatrième,
mois cinquième,
mois fixieme.. ,
mois feptieme..
mois huitième,
mois neuvieme.
mois dixieme.
mois onzième,
mois douzième.
Noms chinois^
• y e.
eulh.
fan.
ffé.
où.
lou.
, thfi.
pa.
keoù.'
fchi.
fchi-ye.
fchi-eulh.
La langue fiamoife a encore cela de commun avec
la langue chinoife &les langues du Tonquin, delà
Cochinchine , &c. qu'elle eft fans conjugaisons
déclinaifons ; fi on fe rappelle avec cela les traits de
la phyfionomie des Siamois- qui eft toute chinoife ,
on fe perfuadera aifément que les uns & les autres
ont une origine commune, ou du moins que les
Siamois font une colonie de Chinois. .
Quant au bali, c'eft la langue de la religion
une langue morte qui n'eft entendue que des iavans
, c'eft-à-dire , de très-peu de monde ; ce£ J 6
langue, bien différente de la langue vulgaire^ e
Siam , eft enrichie d'inflexions de mots comme

ALPHABETS ANCIENS.
langues : enfin c eft du bali que les Siamois ont emprunté
leurs termes de religmn, de juftice, les noms
àe charges & tous les ornemens de leur langue
vulgaire. On croit pouvoir affarer que cette langue
balie a ete portée dans le royaume de Siam par
ces pieux folitaires qui à Siam portent le nom de
falapoitis', a la Chine & au Japon,celui de bon^es^ en
Tartaric & aux Indes, ceux de lamas, de chamenes
ou famarus; ils y portèrent cette langue environ l'an

i î ALPHABET
ies Tartares manteheoux ont confervé leurs lignes
«dans le fens qu'ils les traçoient, à caufe de 1 obligation
où ils fe font vus de traduire le chinois inter
linéairement ,ou d'en mettre la Ieâure dans ears
caraSeres. -Au reite ils peuvept également s écrire
& fe lire de la droite à la gauche , comme le Syriaque.
Cet alphabet que les Manteheoux appellent en
îeur langue tchouan- tcheue - outchou , c'eft-à-dire,
les douze têtes , eft partagé en 12 claSFes , dont chacune
contient*! 12 lettres ; c'eft leur Syllabaire qu'ils
font apprendre aux enfans. Pour éviter la dépenfe
inutile de plufieurs planches de gravures qu'un pareil
Syllabaire auroit demandé ; nous nous femmes
contentés de tracer Simplement, les élémens de cet
elphabet, felon les différentes configurations qu'ils
prennent, foit au commencement, foit au milieu ,
loit à la fin des mots, par rapport à leurs liaifons.
Quoique les Tartares Manteheoux ne présentent
point leur alphabet, Suivant cette méthode , nous
«fons aSTurer cependant que c'eft la plus Simple, la
plus facile & la plus courte.
Les points qui font à côté des mots , de part ou
d'autre, s'appellent thongkki, les caraâeres grands
& petits s'appellent fouka, les virgules ou points
s'appellent tfic ; quand il n'y a qu'un tfic, le fens
de la phrafe n'eft pas achevé ; quand il y a deux
cfic , il eft achevé. Les traits s'appellent tfitchoun.
P L A N C H E ^ - X X I V .
Alphabets Japonnois.
Cette plaacbe contient trois alphabets différens
de la langue japonnoife. Le premier, appelle Firocanna
, &C le fécond catta canna, font communs aux
Japonnois en général 8ê en ufage parmi le peuple.
L'alphabet imatto canna ou plutôt jamatto canna ,
n'eft en ufage qu'à la cour du Dairi, ou de l'empereur
eccléfiaftique héréditaire ; il eft ainfi appelle
de la province de Jammafiiro o ù eft Situé Miaco,
résidence de ce prince.
Il n'eft pas difficile d'appercevoir que les élémens
de ces trois alphabets font empruntés des caraâeres
chinois. Ce font en effet tous caraâeres
chinois écrits très-librement, mais dont la prononciation
eft changée. Comme, ces caraâeres marquent
des Syllabes entieres, on en Sent toute l'imperfeâion
par rapport à nos langues dont les alphabets
compoSes de Simples voyelles & confonnes,
peuvent exprimer toute forte de fons. J'ignore
fi ces alphabets font antérieurs à l'entrée des Européens
au Japon , & fi ces peuples les ont inventés
d'eux-mêmes. Les favans du Japon lifent les livres
chinois comme les Chinois mêmes ; mais la maniéré
dont ils prononcent les mêmes caraâeres eft fort
différente. Les Japonais compofent auffi en chinois?
& Souvent, pour en faciliter la Ieâure, ils font gra-
;ver à côté du chinois 8c interlinéairement, la prononciation
dans leurs caraâeres alphabétiques, de
même que font les Tartares-Mantcheoux. J'oubliois
de dire qu'ils écrivent comme les Chinois, perpendiculairement,
ou de haut en bas & de la droite à
la gauche»
P L A N C H E X X V .
Clés Chinoifes.
Les Chinois n'ont point d'alphabet : & même leur
langue n'en eft point Susceptible , n'étant compofée
que d'un nombre de fons très-borné. Il feroit impoffible
de pouvoir entendre du chinois rendu dans
nos caraâeres ou dans tel autre qu'on pourrait
choifir. Ils n'oat que 328 vocables 8c tous mono-;
A N C I E N S ,
fyllabiques, applicables à environ 80000 cara£te
dont leur langue eft compofée, ce qui donne u 65
chaque monofyllabe, en les fuppofant partagé*
lement, 243 à 244 caraâeres. Or fi dans notre 1^
gue françoife nous Sommes quelquefois arrêtés
quelques mots homophones , dont la quantité au rflP eft fort bornée, qu'on juge de l'embarras & de ] S
gêne continuelle où doivent être les Chinois d*
parler une langue dont chaque mot eft Sùfceptîbl^
d'environ 244 Significations différentes. Cette bar
barie de langage, car c'en eft une , fournit des ré~
flexions fur l'antiquité du chinois ; mais je ne
arrête point ici, & je me contente de renvoyer à
l'Encyclopedie, au mot Langue. Cependant, 3 28 vo
cables n'étant point fuffifans pour exprimer tous
les êtres 8c leurs différentes modifications, les Chi
nois ont multiplié ces fons par cinq tons différens"
que nous marquons par les Signes fuivans, lorfque
nous écrivons du chinois dans nos caraâeres *
— > A , \ , v.
Le premier ton , — , appellé ping ching, c'eft
dire ,fon égal & plein y Se prononce également fan«
hauffer ni baiSTer l a voix. , k
Le]fécond ton, A, appellé tchoping,C'eft-à-dire
fin trouble & confus , fe prononce en baiffant un
peu la voix fur la fécondé Syllabe lorfque le mot
eft compoSe de deux Syllabes , ou s'il n'en a qu'une
en prolongeant un peu la voix.
Le troisième ton, \ ,appellé chang ching, c'eftà-dire,
fon élevé, eft très-aigu.
Le quatrième ton, / , appellé'Az zz ching, fan qui
court , fe prononce d'abord d'un ton aigu &defcend
tout d'un coup au ton grave.
Le cinquième ton , v , appellé je ching, fc
prononce encore d'une maniéré plus grave que le
précèdent.
Au moyen de ces cinq tons, les 3 28 vocables fe
trouvent déjà monter à 1640 mots dont la prononciation
eft variée, il y a encore les afpirations de
chacun de ces tons qui fe marquent par un petit
c, & doublent ce nombre de 1640; enforte qu'au
moyen de ces prononciations afpirées , nous trouvons
déjà 3280 vocables aSTez b ien distingués pour
des oreilles chinoifes accoutumées à cette délicateffe
de prononciation, 8c l'on conviendra que cette
fomme de mots eft prefque fuffifante pour fournir
à une conversation même affez variée. Mais ce qui
Ieve prefque toutes les difficultés qui pourraient
réSuIter de ces homophonies, c'eft que les Chinois
joignent deux ou trois monosyllabes enfemble pour
former des fubftantifs, des adjeâifs 8c des verbes, _
comme :
• Pan Kieou, une Tourterelle.
Chan Ki, Phaifan , mot à mot, Poule de nt on-<
tagne.
Siao Ki, Poulet, mot à mot, Petite Poule.
Ky Mou, Belle-mere, mot à mot,fuccédermereX
Ju Mou , Nourrice , mot à mot, Mere de lait.
Ky Mou, Poule , mot à mot, Poule mere.
Ting Hiang Houa , Giroflée, mot à mot, Fkut^
de clou aromatique.
Nonobstant cela , on doit Sentir quelle préfence
de mémoire & quelle délicateffe d'oreille il faut
avoir pour combiner fur le champ ces cinq tons,
8c les rappeller en parlant couramment, ou les
distinguer dans un autre qui parle avec précipita-»
tation, & qui marque à peine l'accent ÔC le ton particulier
de chaque mot.
Venons maintenant à l'écriture chinoife qui doit
faire notre objet principal. Si la langue parlée des
Chinois eft pauvre , en récompenfe leur écriture
eft fort riche & fort abondante. Nous avons dit
qu'ils avoient aux environs de 80000 caraâeres ,
çax

, ; .ALPHABET
car !e nombre n en peut etre borné ; & il eft aifé
& même quelquefois néceffaire d'en compofer de
nouveaux, lorfque l'occaûon l'exige & que l'efprit
humain étendant fes bornes, parvient à de nouvelles
connoiSancêS.
Je penfe que dans les tommencemens, ïe nombre
des caraâeres chinois n'excédoit pas celui des
oionofyllabes dont nous avons parlé ci-deffus;
c'eft-à-dire, qu'il n'alloit qu'à environ 3 28 ; mais
ce que je ne conçois point, c'eft que ces caraâeres
fe foient multipliés à l'infini, & qu'on n'ait point
imaginé de nouveaux fons pour les faire entendre
à l'oreille. 11 y a dans Cette conduite des Chinois
quelque chofe d'extraordinaire & de difficile à comprendre,
car fi la comparaifon des caraâeres chinois
avec nos caraâeres numériques eft jufte, on
conviendra qu'il feroit impoffible de faire entendre
la valeur de ces chiffres, fi l'on n avoit point
imaginé autant de mots qui les préfentaffent à l'oreille,
comme l'écriture les diftingue aux yeux.
Dans l'origine, les caraâeres chinois étoient,
comme ceux des Egyptiens, autant d'images qui repréfentoient
les objets mêmes qu%n vouloit expri-
' mer; 8c c 'eft ce qui a porté plufieurs favans hommes
à foupçonner que les Chinois tiroient leur origine
des Egyptiens, ou que ces derniers venoient
des premiers, & que leur écriture ne devoit point
être différente. On a prétendu plus encore il y a
quelques années, on a voulu infinuer qu'une partie
des caraâeres chinois étoit formée de l'affemblage
de deqx ou trois lettres radicales empruntées
de l'alphabet des Egyptiens ou de celui des
Phéniciens; & que,ces lettres déchiffrées & liées
fuivant leur valeur, foit égyptienne, foit phénicienne
, fignifioient précifément ce que ces mêmes
caraâeres étoient deftinés à exprimer chez les Chinois.
On voulut appuyer ce fyftème par l'hiftoire
des Egyptiens 8c des Chinois8c on prétendit prouver
que les noms des empereurs chinois des deux
premieres dynafties Hià 8c Change écrits en caractères
chinois, mais lus à l'égyptienne ou à la
phénicienne,felon le fyftème dont on vient de parler,
offraient les noms de Menés, de Thot 8c des
autres rois d'Egypte, fuivant le rang qu'ils occupent
dans le canon d'Eratofthenes. Ce fyftème fembloit
promettre de grands changemens dans l'hiftoire
, & ouvrir une nouvelle carriere aux chroaologiftes
; mais malheureusement il eft demeuré
fyftème, 8c j'oie defefpérer que jamais on ne pourra
alléguer la moindre autorité qui puiffe le rendre
plaufible. Ce ß'eft point là non plus l'idée que
l'on doit fe former des caraâeres chinois.
A l'exception d'un certain nombre de ces caractères
qui n'ont qu'un rapport d»'inftitution avec les
chofes Signifiées, tous les autres font représentatifs
des objets mêmes. J^es chofes incorporelles, telles
que les rapports 8c les aâions des êtres nos idées,
nos pallions, nos fentimens, font exprimées dans
cette écriture d'une maniéré Symbolique mais également
figurée, à caufe des rapports fenfibles que
1 on remarque entre ces représentations ÔC les qualités,
les fentimens & les paSTions des êtres vivans.
Les Chinois , les Egyptiens , les Mexicains & quelles
peuples encore ont imaginé ces fortes de caraâeres,
fans pour cela qu'on puiffe foupçonner
qu ils fe Soient copiés les uns les autres. L'embarras
qui réfultoit de cette écriture, 8c la difficulté
«e tracer avec exaâitude des caraâeres compofés
d un grand nombre de traits irréguliers , engagea
avec le tems les Chinois à affujettir tous leurs
caraâeres à une forme fixe & quarrée. En effet,
tous les caraâeres chinois font compofés des fix
fraits primordiaux qu'on remarque à la tête des
des chinoifes, 8c qui font la ligne droite , la ligne
S A N C IE NS. IT
i perpendiculaire,1a houppe ou îe point, Îe5 èeÀ
lignes courbes, 8c une autre ligne perpendiculaire
qui eft terminee en bas en forme de crochet. Ces
fix traits différemment combinés entr'eux & "répétés
plus ou moins de fois, forment les 2,14 clés
ou caraâeres radicaux auxquels fe rapportent les
80000 caraâeres dont la langue chinoife eft com-
P? f 6 » car ce $ 214 caraâeres radicaux font les véritables
élémens de cette écriture, 8c il réfulte de
eur combinaifbn entr'eux, le nombre prodigieux
e caraâeres dont je viens de parler. On remar»
quera que ces cles Sont rangées felon le nombre de
leurs traits. Elles commencent par les caraâeres
d un Seul trait, & finiffent par ceux qui en ont le
1' Les Chinois obfervent ce même ordre dans
leurs diâionnaires par clés. Les caraâeres qui appartiennent
à chacune de ces lettres radicales fe
rangent à leur Suite 8c dans l'ordre que la quantité
de leurs traits leur donne.
Mais il eft bon d'avertir qu'on ne trouverait pas
ailement le nombre des traits fi l'on ne faifoit point
attention au coup de pinceau qui les trace; car '
par exemple, tous les quarrés, comme le 30 31
8c 44 que l'on voit dans la planche, ne font compofés
que de trois traits, quoiqu'ils femblent en
avoir quatre, parce que la ligne fupérieure 8c celle
qui lui eft attachée 8c defeend fur la droite, fe fait
d'un Seul coup de pinceau. Au refte, comme nous
avons obfervé de marquer le nombre des traits
il fera plus aifé de chercher le nombre donné»
8z on s'accoutumera ainfi en peu d'heures à les
compter à la maniéré des Chinois.
Voici maintenant l'explication des 2I4 clés chinoifes.
1. Ye, ou Y, unité,perfeSion , droiture.
2. * Kuen, germe qui pouffe.
3. Tien tchu , point, rondeur , houppt.
4. Pie , courbure en-dedans ou à droite.
S» Ye, courbure en-dehors ou à gaucht, trouble*
6. Kiue, croc , arrêt.
7. Eu! , deux, les chofes doubléesy la répétition»
5. Theou, tête élevée > oppofition.
P« Gin, l homme }

14 ALPHABETS
3 2. Thoh, la terre & fes qualités, et que L on en
fait , poterie , &c.
33. Sfé, la maîtnfe fun art, A* refpects dus aux
maîtres, &e. fes qualités, doSeur, gouverneur ,
mandarin.
34. Tchi, Unte, Faction de fuivrè.
35. Soui , âz fucceffion , venir après. ^
36. Sie, /« Joir, la nuit, Vobfcurite, fonge, inconnu
, étranger.
3 y. Ta, grand, grandeur, hauteur.
38. Niù , femme, femelle , beauté, laideur , baifir,
aimer. .
39. Tçè , fils, filiation,piété envers les parens, See.
40. * * Mien , comble, toit, couverture de maifon.
41. Tçun, la dixième partie de la coudée ou du pie
chinois.
42. Siào ,
- 43. Vang , ce çzzz* «y? zo rzzz , boffu, défectueux.
44. Chi, ce/ai tenoit La place de l'efprit, lorf .
qu on lui facrifioit, & de-là, cadavre, indolent.
45. Tçào, herbages.
46. Chan, montagnes, collines.
47. Tchouen, j&zzves > r uiffeaux, cour ans».
48. Kong, artifan , métiers, ouvrages.
, 49, Ki, foi-même , autrefois, paffe , &c.
50. Kin ,bonnets , mouchoirs, étendarts,Sl de-lk ,
empereur, général d'armée, &c.
51. Kan, bouclier, les rivages , & de-là, année,
déterminer tout, Sec.
52.. Yao, zzzmee, délié 3 fin , fubtilïfir, tromper,
vain , caché.
53. Yèn , boutiques, magafins, greniers, fales, &c.
54. In, aller de long & de large, conduire, une affaire
avec prudence. ' ,
55. Kong, joindre les-mains, jeu d'échecs, rétrécir
par-enhaut,. vaincre.
56. Ye, tendre un arc , lancer une jléche , prendre,
recevoir.
57. Kong, arc.
58. Ki, porcs, fangliers.
59. Chan, plumes.
60. Tchi , aller de compagnie.
61. Sin, cœzzr. Les caraâeres rangés fous cette
clé font en grand nombre, ils expriment les
différentes affeâions du cœur.
62. Co, lance.
63. Hou , à battans.
64. Cheou, /

ALPHABET
iâi- TchôBg & îlOei, infectes, poiffoxs, huîtres,
,43. Hjve, te fing* .
144, Hing» aller , faire, h* narines, un chef de famille.
210. Thfi, orrier, difpofer , regier , gouverner, &Ct
111. Tchi, Us dents.

« 6 A L P H A B E T S
dent ici , qu'eu égard au nombre de traits dont ils
font compofés,.& qui étoient anciennement en plus
grand nombre & dans un ordre tout different. Un
jugera d'ailleurs qu'il étoit impoffible d obferver en
même tems & la pfogreffion. des traits & celle des
x idées ou des êtres , fi l'on fe rappelle que la plupart
des caraâeres chinois, dans leur origine, repreSentoient
les objets mêmes qu'ils étoient deltmes a
fignifier. .... „,
Les anciens caraâeres chinois etoient appelles
mao-tß-ouene , c'eft-à-dire , caraâeres imitant les
traces des oifeaux ; ils avoient été figurés , difent les
hiftoriens chinois , d'après les étoiles & les traces
que des oifeaux & des animaux de différentes efpeces
avoient imprimé fur un fable ferme & uni. Le
nombre de ces caraâeres s'eft accru de fiecle en
fiecle, mais ils ne conferverent pas toujours la meme
forme. Sous la dynaftie impériale des Tcheou , la
Chine divifée en 72. petits états tributaires , vit fon
écriture prendre autant de formes différentes, parce
que chacun de fes rois tributaires crut qu'il y alloit
de fa gloire d'avoir une écriture particulière. Confucius
fe plaignoit de cet abus > & de l'altération faite
aux anciens caraâeres : mais enfin Cki-hoangti,
fondateur de la dynaftie impériale de Thfine., ayant
détruit ceux de ces rois vaflaux qui fubfiftoient encore
de fon tems, & réuni tout ce vafte empire fous
fa puiffance , introduifit un caraâere qui fût commun
à tout l'empire ; il eft probable même que le
defir d'établir cette écriture générale , avoit occasionné
en bonne partie l'incendie des livres, ordonnée
avec tant de févérité par cet empereur.Ly-fsé,
fon miniftre qui fut chargé du foin de cette écriture,
Supprima les bâtons trempés dans le vernis , avec
lefquels on écrivoit alors & introduifit l'ufage du
pinceau, plus propre à former les pleins & les déliés.
Enfin Tfin-miao , qui travailloit à ces innovations
fous les ordres de Ly-fsé, imagina de donner
à ces caraâeres une figure quarrée , fans pour cela
détruire ni le nombre de leurs traits, ni leur difpo.fition
refpeâive , & ils furent nommés ly-cku. L'écriture
kiai-chu en ufage aujourd'hui pour l'imprèffion
des livres , différé peu de l'écriture ly-chu.
Les anciens Philosophes chinois , qui donnèrent
leurs foins à l'invention des caraâeres de l'écriture,
méditèrent beaucoup fur la nature & les propriétés
des chofes dont ils vouloient donner le nom-propre,
& ils affujettirent autant qu'ils le purent leur travail -
à fix ordres ou claffes différentes.
La premiere de ces claffes appelléeßang-hing, ou
conforme à la figure, comprend les caraâeres représentatifs
des êtres ou chofes que l'on veut exprimer.
La fécondé, appellée tchifsé, représentation, contient
les caraâeres empruntés de la nature même de
la chofe. Exemple , kién , voir , eft compofé du caraâere
gin, homme, & du caraâere mou, œil, parce
que la nature de l'œil de l'homme eft de voir.
La troifieme , appellée hoei-y, connexion de caraâeres
, contient les caraâeres qui ont quelqu'affinité
entr'eux par rapport à leurs propriétés : par
exemple , pour exprimer l'idée d'empoigner , ils fe
fervent du caraâere ho , joindre , & du caraâere
cheou , main, parce qu'un des offices de la main eft
d'empoigner , ce qu'elle ne fait que lorfqu'elle eft
jointe à la chofe qu'elle tient.
La quatrième s'appelle hià-chingt & contient les
caraâeres auxquels on a joint d'autres pour lever
les équivoques qui en réfulteroient lorfque leur prononciation
eft la même : par exemple , le mot cane.,
qui Signifie indifféremment remercier , toucher, tenter,
txcittr, accompagné du mot générique jf« , poiffon,
fignifie alors tout Simplement un brocha.
La cinquième clafle Se nomme tchxun-tchû , interprétation
flexible ou inflexion de voix ; elle com-
A N C I E N S .
prend les caraâeres fufceptibles de différens tons
& qui expriment conféquemment différentes chofes*
Ex. hing au fécond ton fignifie marcher , faire- au
trieme ton , a3ion, moeurs. Il arrive affez Souvent
que les Chinois désignent le ton de ces caraâeres
ambigus par un petit o , qu'ils placent à un de leurs
angles.
La Sixième & derniere fe nomme kia-tfie } em_
prunter ; les caraâeres de cette claffe ont deu'xf0r~
tes d'emprunts ; l'emprunt du ton, & l'emprunt du
Sens. L'emprunt du ton Se Sait -d'une chofe qui a
bien à la vérité un nom , mais qui n'a point de caraâere
qui lui foit particulier. Alors on donne à
cette chofe pour caraâere, celui qui manque de caraâere
propre. Exemple : le caraâere nengqai, au
Sens propre, marque un animal qui eft extrêmement
fort & puiffant , fignifie au fens figuré,pouvez*,
fant. L'emprunt du fens fe fait en Se Servant de la
propre Signification d'un caraâere ou mot pour en
fignifier un autre ; ainfi nui, intérieur, dedans , fe
prend auffi pour entrer, parce qu'on ne dit pas entrer
dehors , mais entrer de dans.
La prononciation de la langue chinoife eft différente
dans les divers pays où on la parle , & où
l'écriture chinoife eft en ufage ; ainfi , quoique les
Japonois & divers autres peuples entendent les livres
chinois & écrivent en chinois , ils n'entendroient
pas cependant un Chinois qui leur parleroit.
Cette prononciation même varie dans les différentes
provinces, dont la Chine eft compofée ; les
peuples du Fokien , Tchekiang , Hou-couang, Setchou
en, Honan, Kiangi, prononcent plus lentement
, comme font les Efpagnols ; ceux des provinces
deCouang-tong, Couang-fi,Yunnane, parlent
bref, comme les Anglois ; dans la province de Nanking,
fi on excepte les villes de Songkiang ,Tchingkiang
& Fongyang , la prononciation eft douce &
agréable , comme celle des Italiens : enfin les habita
ns des provinces de Peking, Chantong, Chanfi
& Chenfi afpirent beaucoup, comme les Allemands ;
mais fur-tout ceux de Peking, qui inferrent fréquemment
dans leurs difeours la particule conjonctive
eiill. •
Outre cette variété de prononciation qui ne regarde
que la-langue kouon-hoa, c'eft-à-dire la langue
commune à toute la Chine ; il exifte dans cet
empire » & fur-tout dans les provinces du midi, un
grand nombre de dialeâes. Chaque province, &
même chaque ville du premier ordre ont la leur, qui
n'eft prefque pas entendue dans les autres villes du
même ordre. Et quoique dans les villes du fécond
& du troifieme ordre on parle affez Souvent la dialeâe
qui eft en ufage dans la ville du premier ordre
dont elles relevent , il y a toujours cependant un
accent différent, qui l'eft tellement, dans certaines
provinces, que cette dialeâe pourrait jpaffer pour
une langue particulière.
Les histoires de la Chine nous apprennent qu'avant
l'invention de ces caraâeres, les Chinois avoient
imaginé de tranfmettre leurs penfées par le moye°
de cordelettes nouées qui leur tenoient lieu d écriture.
Tels étoient les quipos dont Se fervoient les
Péruviens, avant que les Efpagnols euffent fait a
conquête de leur pays. L'ufage du papier sinm>"
duifit à la Chine environ 160 ans avant Jefus-Chril -
avant cette époque, on écrivoit avec un Stylet e
fer fur l'écorce, ou fur de petites planches de ba®
bou , comme font encore à préfent la plupart
Indiens. ,
L'Imprimerie a commencé à la Chine l'an 917 ,
Jefus-Chrift , fous le regne de Ming-tcoung >
empereur de la dynaftie des Heou-Thang , ou
conds Thang.

Li îaftguè tîunoifè, nônobftant "plufieurs défecfroûtés
qu'on peut y remarquer , eft belle & trèscxpreffive
; fa beauté confifte principalement dans
jja laconifme » qui à laPvérité n'eft pas peu embar-
^aflant pour uti étranger , mais elle mérite d'être
apprife , & fon étude même eft amufante pour un
philofophe qui cherche à approfondir la maniéré
dont les chofes ont été perçues par des hommes féparés
de nous, de tout l'hémifphere. Elle le mérite
encore davantage par le nombre d'excellens
ouvrages en tout genre qu'elle peut nous procurer,
& dont nous avons déjà un affez grand nombre
à la bibliothèque du roi. Cette langue , par la
manière dont elle éft conftruite, pourrait être adoptée
pour une langue univerfelle, & fans döute que
ivi. Leibnitz n'en eût pas cherché d'autre , s'il l'eût
connue. #
Un Chinois , nommé Hoang-ge -, par Ordre de
Louis XIV. avöit commencé une grammaire & un
dictionnaire de cette langue ; mais ces travaux
demeurerent imparfaits par fa mort arrivée en 1716.
Feu M. Fourmont l'aîné chargé de les continuer ,
publia en 1737 les Meditationen Sinicœ , dont nous
avens parlé , & en 1742 une grammaire chinoife
s À N e i fe N>. . . ,
fort ample. Refte le diâiohnàlre qui eft plus eïïentiel
encore pour l'intelligence
favent combien il eft pénible. Si on compare notre
collection, ou plutôt la fienne, avec ce qu'on a publié
jufqu'à préfent > foit en France, foit en Angleterre,
& qu'on ait quelque égard à la difficulté dé
fe procurer des matériaux certains > & de s'affurer
qu'ils le font, & à la loi que M: des Hautrayes s'eft
impofée, de n'enfler ce recueil d'aucun alphabet
particulier, fiâif du hafardé, j'efpere qu'on le trouvera
plus riche qu'on ne pouvdit Pefpéren

-yi-fp/jabetö Orientauoc ^4ncieju
föieüejjelhe'sreu mminique samari&ztn Helrrru Quarrés
tfom PZburJi? â& leélreà. leflorrietrla. Faleur artrle'rT terne tjaén'Bk&r&i,. T^aîezer JÇpuns
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jvla^uscules. Cursives. Noms.
pa/iteJ l^iif>àùus~e

alphabet georgien.
jMafus.JfÛuur Noms. Pâleur JUaptr. Jiltntwc. Noms. T : a/eur
Ordre Jturâz ftzcrees-ifânusc. Gcoryterv. ZsoA/i.. Talear Nivrzer. Ord. Stl4T/Y-ej if/Wé&r. MlfWSC. ûevryien. Latz/t. Fa/car. Nz/mér.
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ALPHABETS
Ord*. Mx/t-ûrd. Fiyus-e-. NamXh-d, FÙ?zis-&. JS/bm,. Nom,. Buy, 'us-&.
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ALPHABET DES ANCIENS PERSANS.
Tîre du ZEND et du PAZEND fur iTLxemplaare^du Docteur Hyd
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ALPHABET NAGROU OU HANSCRET.
Voyelles et D iplitoiigues ImtuJe s
PL.jxjrjz .
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Un-JUremple
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Les Coios ai vies avec les Voyelles.
des loyelles etdes dzphtonques lees avec lapraniere consoime.ha.si0n-apoia~ coimmh-e Li
manière dont elles s'aßenihlent avec lesaufi-es consonnes.
* f t h % à
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kcb. bd. ki-. Izz. hou., hou hre>. 1cre

ALPHABET BENGALE .
W V V
fi - t~v ou/ oit
Voyelles Initiales.
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o oriyr • Auto k/ilo Rio kfzro Kro fchio
09 ^ sä 5, ^
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r6a réo ndo /Ukd srou sr

ALPHABET TELONGOU ouTALENGA
Voyelles Initiales.
pl. zzar.
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*>f> exr-a aj %) ^
law e-. ao - /o. ami. &£ù. am.. a/lXZs.
Consonnes.
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~fa. â'/uz,. jos. ^lfay. n^g,^. &^z„ . &y^,
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u?- ta- t- gjtfi- diva,. d&z. dan^i d/ias. /ux,. ta,, tlhas. da,.
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dhos- fias.. pas- p fias- bas. bfvos. rruz,. ra.
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^ Z " ' cllO- doua? cka» rude.. J~Os. llàs. la- A c/lOs.
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Outre lej JTôy elles -initiales, ilj/

ALPHABET TAMOUL OU MALABAR.
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ALPHABET SIAMOIS .
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pe lapojîâon du corps paùr écrire -,0" de là terme de là
plume.
Avant de démontrer les principes dé l'écriture , îl eft
péceflàirc d'expliquer la maniéré dent on doit fè placer
pour écrire, 8c comment l'on doit tenir la plume.
Ces deux objets font importans ; l'un confî fte dans l'attitude
gracieufè du corps > & l'autre dans la facilité de
l'exécution. Il eft une pofitioii convenable à chaque fè-
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etoos lesTnotrvemCns qtfeflê fera ïùr le päpier, lequel
-doit être positivement en face de la tete, & que les
doigts de la main gauche dirigent en le tenant par en
^bas. Que les jambes pofent toutes deux a terre vis-a-vis-
5e corps ; qu'elles (oient peu éloignées 1 une de lautre,
& que leurs pies ioient tournes en-dehors. Je ne répéterai
point ce que f ai dit dans les obferyations precedentes
fur la tenue de la plume, qui eft la même pour
Iles perfonnes du fexe que pour les hommes ; j oblerve"-
^rai feulement qu'elle doit être placée dans les doigts de
façon quelle fe trouve dans la même ligne du bras. Dans
-le cas qu'une demoifelle écrivît de l'écriture fxançoife,
«comme il s'en voit plufieurs, elle aurait attention d'é-
mais on conviendra quelle eft beaucoup
•meilleure pour les hommes dont rien ne gêne les mouvemens
,que pour les demoifèlks que l'on aflujettit dès
le bas âge à des corps de baleine ou d'autre matiere
suffi peu flexible, & pour lesquelles il faut chercher une
"pofition qui n'ajoute point à la contrainte où elles font
•déjà. J'ai éprouvé plufieurs fois celle que j'annonce ici,
Se le fùccès à toujours répondu à mon attente. Ainfi les
im eres, qui pour confèrver la taille de leurs filles, les
prirent la pMpart d'une connoiflànce utile dans quelque
«état qu'elles 'fe trouvent, n'auront à craindre aucun accident
, fi le maître, chargé de la leur donner , la met
=en ufàge. On peut l'employer auffi pour les perfonnes
•de diftinction ., qui écrivant peu , peuvent fè difpenfer
«de pofèr le corps fur le bras gauche.
Sur la repréfentation d'une main qui tient la flume.
Comme la main eft repréfèntée dans le bas de la planche
troifieme, ainfi que je l'avois promis ci-devant, il
eft jufte d'expliquer ce que l'on entend par les numéros
squi l'environnent. Cette double inftrudtion, quoique
çeu étendue, fera mieux comprendre la vraie maniéré
de tenir la plume.
Le chiffre i. fait voir l'extrémité du doigt major qui
Soutient la plume à côté de l'ongle & au milieu de fà
grande ouverture.
Le 2. expofè le pouce qui la conduit & la Soutient
centre la premiere jointure du doigt index & l'extrémité
du même doigt.
Par en haut on voit au nombre 3. que la plume pafle
en-dehors , & entre la deuxieme & troifieme jointures
du doigt index.
Les chiffres 4. & f. font connoître les doigts annulaire
& auriculaire, qui s'éloignent du doigt major un
peu en-deflous pour venir en avant, & pofènt légèrement
fur le papier.
Le 6. fait voir le poignet pofànt très-foiblement fur
ie papier , quoique la main s'y Soutienne en partie.
Le 7. exprime le jour qui doit fe trouver fous la
main, 8c entre le poignet 8c les deux doigts annulaire
& auriculaire.
Le 8. annonce l'extrémité du doigt index qui couvre
la plume dans toute fà longueur:
_ L e 9. enfin marque le bec de la plume fur lequel porte
tout le poids de la main.
Epur accompagner la main dont je viens de parler ,
on a ajouté trois inftrumens convenables à l'art d'écrire.
Le premier défigné par la lettre C. repréfènte le
canif ordinaire } le D. le canif fermant, 8c la lettre E. le
gratoire.
Sur la flexion d* textenßon des doigts.
La fléxion & l'extenfioa font pofitivemjnt les deux
facultés des doigts , qui font la bafè de l'écriture ; c'eft
de leur agilité, de leur fôupleflè , qu'elle emprunte fà
Beauté 8c fo n elegance. J'ai confiilté la nature pour en
connoître la veritable four ce. Sans recourir à des obfervations
anazomiques, Fexpérience d'accord avec la raiibn
m a fait reconnoitre une liqueur onctueufe appellee
fax les Anatomiiles ßioyiale, qui fe titrant par des
res.
glandes - qui portent fon nom, arofe ^pénétré , hume&e
les ligamens, les nerfs, 8c leur donne le jeu, le reffort
que demande l'articulation la plus facile & la plus complette.
Si cette liqueur pénétré avec trop d'abondance
elle amollit, dilate les nerfs ; de-là naiffent les tremblé
mens & les foibleffes. Si au contraire elle paffe avec trop
de lenteur, ce qui peut ariver par l'âge ou par un vice
caché ou apparent , elle deffeche , appauvrit les nerfs •
de-là l'irritation, la pénible contrainte dans le mouvement
des doigts. Il faut donc, pour que la main-foit
adaptée (pour parler le langage de l'art) à l'écriture, que
cette fubftance onctueufe ne coule qu'autant qu'ü en
faut, pour que la fléxion 8c l'extenfion foient libres. En
partant d'un tel principe, qui me paroît clair 8c con~
vaincant, il ne faut pas s'étonner fi les mains foit dures
ou foibles, fe corrigent à la longue. Dans le premier cas,
il faut faire des flexions & extenfions longues 8c fréquentes
fans trop ferrer la plume ; la raifon en eft qu'en
facilitant le cours de la liqueur finoviale, elle rendra le
mouvement des doigts plus libre 8c plus régulier. Dans
le fécond cas o n doit appuyer & ferrer davantage la
plume , parce que la fléxion étant plus roide 8c moins
précipitée, la liqueur coule avec moins de vîteffe, 8c
laiflè aux nerfs une force, une confiftance plus ménagée,
par cpnféquent plus analogue à l'écriture.
P L A N C H E I V .
Sur la taille de la Blume.
Si la pofition du corps 8c la tenue de la plume font
les premieres chofès auxquelles on doive s'attacher lorfque
l'on veut parvenir à une écriture aifee & méthodique
, il en eft encore une qui n'eft pas moins importante.
C'eft celle dé bien tailler la plume. Tout ce que
j'ai à dire fur ce fujet fè réduit à trois articles : fur la maniéré
de tenir la plume 8c le canif pour la tailler ; fur les
coupes différentes par ou elle paffe avant d'arriver à fà
taille parfaite ; enfin fur les proportions qu'elle doit
avoir lorfqu'elle eft taillée.
Sur la maniéré de tenir la plume Ô> le canif.
La plume fe tient par les trois premiers doigts de là
main gauche, & le canif fè trouve dans la main droite.
Il n'eft guere poffible d'expliquer la pofition de l'un &
l'autre inftrument ; il faut fe conformer à ce que la quatrième
planche expofè à la vue. On obfèrvera pourtant
que la plume doit être droite vis-à-vis le corps pouc
commencer fâ taille ; que les doigts index 8c major de
la main gauche la foutiennent par-defTous, pendant que
le pouce en-deffus lui fait faire tous les viremens que
fà taille exige. La lame du canif déborde la main droite
pour pouvoir couper la plume qui pofè fur le pouce
droit. Le canif ne fe meut que par les quatre derniers
doigts de la main droite, qui enveloppe le manche.
Sur les coupes différentes de la plume.
Comme la taille de la plume renferme des termes qui
lui font propres, il eft néceflàire pour l'intelligence de
toutes fès coupes*, de les connoître même fur la plume.
La figure A. qui repréfènte une plume fur le côté les démontre.
Le chiffre 1. fait voir le côté du ventre ; le 2. le
côté du dos ; le 3. le commencement de la grande ouverture
; le 4. la carne du pouce ; le f. la came des
doigts ; le 6. la fente 8c l'extrémité du bec ; le 7. l'angle
du pouce, 8c le 8. l'angle des doigts. Inftruit par ces lé*
geres notions, il eft d'ufàge avant de tailler la plume de
la redreflèr lorfqu'elle n'eft pas droite ; après cela on
commence par couper obliquement un peu du bout de
la plume du côté du ventre, en tirant devant foi ; on en
fait autant du côté du dos ; ces deux premiers degrés de
la coupe (è voyent aux figures B. & C. Ils fèrvent à h
préparer pour recevoir la fente. Cette fente qui fè fait
du côté du dos eft le canal par où s'écoule F encre ; elle
fè commence avec le tranchant du canif que l'on Soulève
un peu dans le tuyau , 8c elle fe continue avec le
bout du manche du même canif que l'on fouleve auffi
pour allonger cette fente, ayant foin de mettre le pouce
gauche à l'endroit où l'on veut l'arrêter. La figure D.
exprime cette fente. Enfuite on retourne la plume, 8C
on lui fait une grande ouverture fur le ventre, amtt

E c N n
qu'on le voit à îà figure E. Ces preparations données,
jl faut mettre la plume for le côté droit pour l'évider for
la gauche , en formant la came du pouce au-deflus de
la fente, en arrondiflànt & en fè rapprochant de la mêjne
fente comme les lettres F. & G. le font voir pour
Jes deux côtés. Quand la plume fè trouve dans cette-derniere
pofition , on en met une autre en-dedans pour
produire le bec. Ce bec fe fait en commençant de diminuer
un peu en-defïus du tuyau, & un peu auffi dû côté
du pouce, 8c en plaçant enfuite le canif for le tranchant
à l'endroit où l'on veut couper. Ce dernier coup que
les maîtres de l'art appellent le &z3, doit être fait Subitement
, en balançant la lame de droite à gauche, & en
la renverfànt un peu for le devant, ayant foin en même
tems que le manche foit tiré du côté du coude plus ou
moins, foivant l'oblique que l'on veut donnera la plume.
La figure H. expofè cette manœuvre, & la figure I.
la repréfente dans fà taille finie. Règle générale en toute
écriture, l'angle du pouce eft un peu pjus long 8c plus
large que celui des doigts.
Sur les proportions (tune plume taillée»
Une plume pour être foivie Strictement dans toutes
fès coupes peut bien ne pas avoir fès juftes proportions.
La grande ouverture peut être trop grande ou trop petite
, le bec trop long ou trop court, la fente trop petite
ou trop longue. Pour obvier à ces inconvéniens, il
faut confidérer la, plume dans la planche entre les quatre
lignes horifôntales A. B. partagée en trois parties
égales. La premiere depuis l'extrémité x du bec de la
plume jusqu'aux carnes i -, depuis les. carnes jufqu'au milieu
3 de la grande ouverture ; & depuis ce milieu jufqu'au
4 où commence cette grande ouverture. Ces regies
donnent à n'en pas douter de la grace à la plume ,
mais pas toujo urs de la bonté. Si l'angle des doigts eft
plus long 8c plus large que celui du pouce, la plume jettera
l'encre for les revers > fi les carnes font trop courtes
& trop fermées, l'encre coulera avec précipitation ; fi
la fente eft trop longue pour une main pelante, les caraéteres
fèront écrafes ; fi la plume eft trop dégarnie endeffiis
avant le ta£t, elle ne pourra écrire long-tems à
cauSè de la foibleffe de Son b ec j fi fon tuyau eft trop
épais du cô té de l'angle du pouce qui produit les liaiions,
ces mêmes liaifons deviendront trop greffes -, mais
il eft aile de remédier à ces défauts , & l'en fènt aSïèz
ce qu'il faut faire. U ne refte plus qu'un mot à dire for la
^tlume, dont les carnes doivent être plus cavées fi l'on
écrit la ronde, & fon bec plus oblique ; la batarde moins
que la ronde 8c un bec moins oblique j la coulée autant
que la batarde, mais une fente plus longue. On peut
confolter au forplus les trois figures C. D. E. où l'on
trouvera la définition des regies que je viens de preß
crire. Si je n'ai rien dit de plus pofitir fur la fente qui
doit être faite avec la plus grande netteté, c'eft qu'elle
dépend entièrement de la main. Une main légere a be-
Soin d'une fente plus grande qu'une lourde. A l'égard de
la plume, pour expédier je renvoie à l'explication de la
douzième planche.
Sur Vutilité def avoir tailler la. plume.
On néglige trop en général la taille de la plume, que
1 on regarde comme une chofè peu eflèntielle , quoiqu
elle contribue beaucoup à la netteté & à la forme de
1 écriture. Il eft certain d'après l'expérience que j'en ai,
qu une perSonne qui taille fà plume pout elle-même ,
écrit mieux que fi cette plume eût été taillée par une
main étrangère. La raifon c'eft qu'elle la taille foivant fà
main, dont elle connoît la pofition , & Selon le dégré
de groflèur qu'elle veut donner à fon écriture, une au-
*re plume fouvent ne produit pas le même effet, parce
qu elle Se trouve oq plus ou moins oblique ou plus ou
XÎ J°']? S groflè, ou enfin plus ou moins fendue, ce qu'il
eft facile de reconnoîtte aux caractères qu'elle trace,
Pour peu qu'on veuille y faire attention. Je conclus d'ate
' a f aut s'attacher à la taille de fà plume en
j .ervant que pour une main renverfee en-dehors , elle
oit etre plus oblique ; droite ou à peu de chofè près ,
Pour une autre qui n'incline d'aucun côté , & for l'olique
des doigts pour une main renverfee en-dedans.
U R E S. 3
T elles font les regies Sur là taille delà plume etl général
(il eft des cas où il faut s'en écarter) -, mais toujours cftil
qu'on tirera plus de fèrvice d'une plume fendue que
d'une autre qui ne le fèroit pas aflèz, excepté les main«
foibles ou tremblantes, qui étant forcées d'y prendre
un point d'appui, doivent néceflàirement faire à leur*
plûme une fente plus courte pour lui donner plus de*
confiftance.
PLANCHE V.
Desjiaiadons de. la plumew
Là premiere connoiflànce à acquérir après la tenue dë
la. plume, eft celle de les différentes fituations pour toittes
les ecritures. Elle eft d autant plus néceflàire que SànS
die il eft impoflîble de former un caraétere régulier 8c
gracieux. Pour aller tout d'un coup à l'eSSentiel, je n'en
démontrerai que trois qui foflîSènt à toutes les opérations
que la plume produit. Vouloir en préfènter davantage,
ce fèroit tomber dans une prolixité ennuyeuSè 8t
embrouillée, plutôt que declaircir 8c de parvenir à l'exécution
d'un art néceflàire à tous les hommes.
s La première Situation eft celle qûe l'on appelle à face i
c'eft-à-dire la plume droite devant le corps, 8c dont les
angles placés for la ligne horiSontale , ne font pas plus
élevés l'un que l'autre, tant au. Sommet qu'à la bafe d'un»
à plomb ou d'un jambage. Chaque extrémité de ce jambage
, qui a toute la largeur du bec de la plume, pré*
fènte deux angles» Celui qui eft à droite s'appelle l'angle
des doigts, parce qu'il eft produit du coin de la plu»me
qui eft du côté des doigts ; l'autre par la même rai--
Son fè nomme l'angle du pouce, parce qu'il eft auffi produit
du coin de la plume qui eft du côté du pouce. Il
faut bien diftinguer ces angles, car ce Sont d'eux que
dépendent toutes les fituations d.e la plume, 8c c'eft dé
ces fituations bien entendues 8c bien rendues que provient
la beauté de l'écriture. Que l'on jette un coup
d ceil for la premiere démonftration, on connoîtra premièrement
que les lignes horifbntales A. B. paflent ait
Sommet & à la bafè de l'aplomb fàns aucun excédent,
ce qui n'arriveroit pas fi les angles étoient inégaux. Secondement
, on distinguera par les chiffres i. 8c i. les
éûgies du pouce pour le haut 8c le bas ; de même par
le j. & le 4. les angles des doigts au Sommet & à la bafè.
Cette Situation n'eft affectée à aucune écriture. Elle
ne fèrt uniquement que pour laterminaifôn de plufieurs
lettres finales 8c autres effets de plume dont je parlerai
dans la fuite. Sen principal mérite eft de donner l'intelligence
des angles , laquelle eft indiSpenSàble pour exécuter
tous les mouvemens employés dans l'art d'écrire.
Seconde ßtuaäon.
La féconde Situation eft obliqûe. On entend par ce
terme que la plume eft placée de maniéré que l'angle
des doigts Surmonte celui du pouce de la moitié de l'e*
paiflèur de l'aplomb , au lieu qu'à la bafe , l'angle du
pouce eft plus bas que celui des doigts de la moitié dé
l'épaiflèur du même aplomb, par la raifon que ce qui eft
de moins for le haut, doit fè trouver de plus for le bas.
La féconde démonftration rend cette fituation fenfiole ;
les lignes A B qui font en obliquité parallele renferment
l'aplomb dans le biais qu'il exige, & les lignes C D horifontales
font voir au Sommet l'angle des doigts 1. qui
excede de la moitié, comme à la baSè l'angle da pouce
1. qui deScend de même de la moitié. ^ /
Cette Seconde fituation eft employee pour 1 execu-*
tion de l'écriture ronde , qui étant droite, exige plus
d'oblique. Elle eft auffi deftinée pour les écritures batarde
8c coulée ; mais comme on eft obligé de rapprocher
un peu le bras du corps f our donner à ces deux
dernieres écritures la pente qu'elles doivent avoir, il
arrive que l'angle des doigts pour le haut, & l'angle du
pouce pour le bas, Sont moins fenfibles.Par ce principe,
il eft aiSe de concevoir que la fituation oblique eft généralement
conSàcrée à toutes les écritures; la différence
confifte dans le plus ou le moins, le plus pour la ronds
8c le moins pour la batarde 8c la coulée.

4 e c r i t
"Tfoißetm ßmtälon.
Xà troifieme fituation eft de travers, parce que la
"plume placée prefque de côté, produit un aplomb e
gauche à droite en descendant. Les lignes A B obliques
"paralleles qui renferment le jambage, demontrent com-
•fcîén'h bibine doit être tournée fur le cote du pouce ,
«cies lignes horifontales C D font voir que rangle des
doigts i. eft élevé considérablement fur celui du pouce
, de même que teltti du pouce z.'defcend en même
proportion au-defloos de celui des doigts.
Cette troifreîhe fituation, qui n'eft propre à aucune
écrituse, tft cependant utile poor plufieurs lettres tant
mineures que majeures, & pour placer les pleins, foit
courbes ou quarrés en-deflus Se en-deflous, comme j'auiai
foin de le faire connoître dans les occafions.
C'en eft aflèz far les fituations de la plume que 4'uîàge
& un peu d'application rendront familières , fi l'on
obfèrve la pofition du corps Se la tenue de la plume
Suivant les regies décrites aux explications des premieres
planches.
Sur les pleins y les deîie's & les liaifons.
La connoiflànce des effets de la plume dépend de la
diftinction des pleins, des déliés & des liaifons. On-appêlle
plein, tout ce qui n'eft pas produit du tranchant
de la plume il n'importe de quelle fituation ce plein
foit formé. On nomme délié le trait le plus menu que
la .plume produifè. On appelle liaifons tous les traits fins
qui attachent les lettres les unes aux autres. Il eft aife de
concevoir que le délié & la liaifon ne font pas la même
chofè. Les maîtres de l'art les diftinguent en confidérant
que le délié fait partie de la lettre même, au Heu que la
liaifon ne fert que pouf la commencer, k finir & la joindre.
Les liaifons dans l'écriture ne doivent point être
négligées ; elles font à cet art ce que fame eft au corps.
Sans les liaifons point de mouvement, point de feu ,
point de cette vivacité qui fait le mérite de l'écriture
expédiée.
Toutes les liaifons Se quelques-uns des déliés font
produits par l'action du pouce & par l'angle de la plume
qui appartient à ce même doigt. Comme cet angle fatigue
le plus dans là coîiftruétion des lettres, c'eft par
cette raifon qu'il eft plus long & plus large dans la taille
de la plume. Suivant 'tooft principe, toutes les liaifons
font courbes, & elles ont plus de-grace que toutes celïsT
qui font produites par la ligne diagonale. II y a toutes
fortes de liaifons, de rondeurs à jambages,de jambages
à rondeurs, de rondeurs à rondeurs , de jambages à jambages
," de piés en têtes, Se plufieurs autres que l'on
pourra remarquer dans les pieces d'écritures S?les alphabets
liés.
P L A N C H E V I .
Des figures radicales.
• f art d'écrire a des élémens primitifs, dont là pratique
éft indifpenfàble pour acquérir la conftruétion de ceux
qui compofènt tout fon enfèmble. Ces élémens fè réduifènt,
ainfi que dans le deffein, à deux lignes, qui font
la droite & la courbe ; ce font elles qui fèrvent à pro­
duire toutes les formes que l'efprit peut fournir , & qu e
la main peut exécuter.
Sur les deux lignes radicales.
La premiere démonftration expofè au trait fimple,
tant pour la ronde que pour la batarde, entre les deux
lignes horifontales A B , Içs deux élémens qui font la
fource de tous les autres *, c'eft-à-dire les lignes courbes
Se droites. La premiere C eft une ligne droite defeendante
depuis i. jufqu'à 2. La féconde D eft une partie
courbe defeendante depuis 3. jufqu'à 4. La troifieme E
>cft une a utre partie courbe en remontant depuis f. jufqu'à
(f. Enfin la quatrième F eft encore une ligne droite
m remontant depuis 7. jufqu'à 8. On achoifi avant d'en
venir aux effets de la plume , la démonftration du trait
fimple, comme étant celle qui peut donner une idée
plus précifè de ces deux lignes primordiales.
-De la reduction des deux lignes aux pleins.
Pour réduire ces lignes originaires aux pleins conve-
U R £ £
nables, il faut les exécuter fuivant Part. Cette exêetmoà
eft auffi fimple que naturelle. De toutes les figures ren-*
'fermées dans les lignes horifontales AB, on commence
par celle du C, qui eft droite pour la ronde & penchée
pour la batarde & la coulée, Se au chiffre 1. en defendant
Sc en pliänt verticalement les doigts,la plume étant
dans la fituation requife à f écriture que l'on veut tracer
peur finir au nombres La figure D courbe fe commence
par lfc trait délié 3. de droite à gauche en defendant
& en pliant les doigts , obfervant à l'étoile qui eft
au centre & où fe trouve le plein de la plume, de reti ­
rer infenfîblement fur la droite (plus pour la ronde que
pour la batarde Se la coulée) en pliant les doigts fur le
poignet pour arrondir Se finir par le trait délié 4. La
figure E c ourbe fe commence par le trait délié f. en remontant
& en allongeant les doigts , de maniéré qu'à
fétoile placée au centre, on arrondit davantage fur I*
gauche en y pouffant la plume avec modération (p]us
pour la ronde que pour les autres écritures), pour terminer
enfin par le trait défié 6. La figure F. eft une ligne
droite qui prend fà naiftànce au nombre 7. Se qui va en
remontant Se en allongeant les doigts pour finir au chiffre
C'eft de tous ces élémens que dérivent les cara&erës
de l'écriture ; Se il eft de l'ordre des chofès de faire connoître
que c'eft de f attention que l'on aura feu de les"
bien peindre , que réfulte un caraétere régulier. Il n'eft*
pas befoin d'expliquer combien l'ufage en eft effentiel»
A la vue d'un fimple alphabet, on diftinguera que toutes
les lettres en fartent ; que tout jambage perpendiculaire
ou penché naît des figures droites j que toutes parties
concaves ou convexes, foit droites ou penchées, 2
proviennent des figures courbes. Que delà jonction des*
deux lignes radicales font émanées auffi toutes les lettres'
mineures à têtes Se à queues, paffant. au-deflus Se audeffous
d'un corps d'écriture, Se que les majeures mêmes
en tirent leur origine.
Sur la dèmonflraûon de la ligne mixte.
La ligne mixte n'eft point une figure radicale commeplufieurs
l'ont prétendu. Tousles Géometres la définif
fènt Une li gne compofée de parties droites Se courbes.
Suivant ce raifonnement, cette ligne ne peut être radicale
, puifque les lignes courbes Se dro ites en font l'e£
fence. Quoi qu'il en foit, il faut convenir que l'exercice
de cette figure après celles dont je viens de parler, eft
très-propre à conduire aux lettres majeures, parce qu'elle
donne de la flexibilité aux doigts. Pour parvenir à l'exécution
de cette ligne ,on doit la confidérer fous trois
, formes entre quatre lignes horifontales A B ; dans fon
rapport avec les figures radicales *, dans la disjonction de
fès parties, & dans fa conftrùftion totale. Expliquons
mieux tous ces objets. Dans le premier exemple C là
ligne mixte qui eft au fimple trait fè trouve dans la démonftration
conformé à fon origine. Oh voit que là
courbe du haut 1. produit un cercle fur la droite, de
même que la courbe du bas 2. produit tin.cercle fùf la
gauche. Le centre 3. expofè la ligne droite qui eft trèsnéceffaire
à cette figure. La démonftration fimple de
cette ligne étoit à fà place ; elle fèrt de préparation à
l'exemple D , où les trois parties diftinékes Se au plein
de la plume font plus d'impreffion. Dans l'exemple E
la ligne eft rendue dans tout fon effet. Elle commence
par yn trait délié 1. de droite à gauche, en courbant Se
en formant dans la defeente fans ceflèr de plier les doigts
l'aplomb 2. pour arrondir enfuite infènfiblement fur la
gauche , Se t erminer par le trait délié 3. On obfèrvera
que dans la ronde la ligne mixte doit être perpendicu-^
laire 8c penchée, ou fur la ligne oblique dans les autres
écritures.
Sur le mouvement que la main doit conferver en écrivant*
La vîteflè dans 1 écriture cft l'ouvrage de la pratique
8c du tems. Une main qui commence à écrire ne doit
pas fè précipiter ; elle ne doit pas nonplus agir avec trop
de lenteur. Ces deux contraftes produifènt un effet égar
lement dangereux. La précipitation donne une écriture
inégale & fans principes ; la grande lenteur, un caractère
pefànt, tâtonné, & quelquefois tremblé. Il faut donc

«rendre un milieu entre ces deux extrêmes. Lorfque la
" inain . fàmiliere r :i:_ avec U les préceptes eft .a parvenue \ à un certain
point de perfection, elle peut accélerer (es mouvemens
par degré, Se acqué rir cette grande libéré que
l'on demande à ceux qui le deftinent à occuper des emplois»
P L A N C H E V I I .
De la hauteur, largeur , d 1 pente des écritures.
Il n'eft aucun art qui ne foit aflùjetti à des regies Se
a des proportions que le bon goût a fait éclore & que l'u-
£tge a con&crées. Celui de l'écriture en a de moins compliquées
que les autres ; tout s'y mefure par corps & par
becs de plume, & c'eft de la précifîon Se de la jufteiTe
que dépend la régularité des caractères. Pour que ces
principes ne Se confondent point dans l'elprit du le&eur
qui veut les mettre eti pratique, je vais les expliquer féparément
& le plus clairement qu'il me fera poffible»
Sur la ronde.
La ronde porte quatre becs de plume d'élévation ;
elle a le défaut d'être maigre 1 or (qu'on l'écrit plus longue
, & d'être trfep pelante lorsqu'on l'écrit plus courte.
La démonftration A, qui annonce cette %vation, fait
voir l'aplomb mefuré à côté fur les quatre becs deplume.
Ces quatre becs joints enfemble, font ce que les Ecrivains
appellent un corps de hauteur en ronde. Le bec de
la plume n'eft Sutre cho (c en tout genre d'écriture, que
la production en quarré de l'extrémité de la plume, comme
il le paroît au chiffre f. On lent a fiez que plus la plume
eft große, plus le quarré que fon bec produit eft fort,
ainfi il diminue ou il augmente à proportion du plus ou
du moins de groffeur qu'il poffede.
L» ronde eft droite, c'eft-à dire qu'elle n'incline d'aucun
côté. La démonftration B fait voir la ligne perpendiculaire
depuis i. jufqua i. qui traverfe l'a-plomb Se
* le coupe en parties égales. Les lignes obliques D B E
prouvent que l'à-plomb eft jufte dans fa direction, 8c
qu'il ne penche ni de gauche à droite, ni de droite à gauche.
Tel eft le caractère françois qui tient encore par là
-droiture à l'écriture gothique moderne, d'où il tire fon
engine.
Enfin la ronde a une largeur égale à là hauteur, parce
qu'elle eft quarrée. La démonftration C le prélente. On
voit par deux à-plombs éloignés Suivant l'art, & mesurés
au-deflus, que quatre becs de plume forment toute
là largeur. Au-deflous on remarquera que la diftance
entre deux jambages eft toujours de deux travers de bec.
• Sur la batarde Ô > la coulée.
La batarde porte fept becs de plume d'élévation. On
peut voir cette mefiire à la démonftration A, où ces becs
font marqués à côté de l'à-plomb,
La pente de cette écriture eft de trois becs de plume
relativement à la perpendiculaire. En regardant la démonftration
B ce principe le développe aifcment. On
voit d'abord la ligne perpendiculaire depuis i. juSqu'à
i. enfùite l'à-plomb qui s'éloigne de cette ligne par fon
fommet de trois becs, Se qui s'en rapproche dans la baie
par le Secours de la pente jufqu'à toucher la même perpendiculaire
par l'angle du pouce.
Enfin la batarde a de largeur cinq becs de plume pris
en-dehors. La démonftration C fait connoître cette largeur
par les cinq becs exprimés au-deSlùs des deux jambages.
Au-deffous eft marqué la largeur qui doit être entre
chaque à-plomb, Se cette largeur eft de trois becs.
Il eft à-propos de faire remarquer ici qu'il y a une difference
de corps entre la ronde Se la batarde. En ronde
un corps de hauteur eft égal à celui de largeur, parce
1 un Se l'autre ont quatre becs de plume , ce qui eft
dînèrent dans la batarde. Comme dans celle-ci le corps
de hauteur eft plus graad que celui de largeur, il faut
toujours diftinguer dans cette écriture fi c'eft un corps
de hauteur ou un corps de largeur.
Tput ce que j'ai dit pour la batarde peut Servir pour
coulee, qui a les mêmes proportions. On peut auffi
exécuter cette demiere Sur fix becs de plume de hauteur,
quatre & demi de largeur.
T,n De I'O rond. «
i fond peut le démontrer par deux principes : par
c 1 Uarre Se par le cercle. Je me diipenferai de parler de
ECRITURES.
la premiere figure, étant plus facile par la fécondédL
parvenir à la formation de cette lettre, à laquelle on eft
déjà préparé par les deux parties courbes radicales de là
planche précédente, qu'il ne s'agit que d'unir pour
qu'elle le trouve parfaite. J'éclaircis cette exposition en
décrivant la conduite que les doigts doivent tenir pour
former cette lettre que je con viens être de ^fficile exécution
, Se qu i pourtant n'a que deux mouvemens auflï
na turels que faciles* Plier les doigts en descendant la premiere
partie courbe qui commence par le irait délié i.
de droite a gauche ; allonger les doigts en remontant la
deuxième partie courbe qui Semble commencer en-deS-
& au trait délie i. pour terminer en arrondiflànt
par un plein, dont les angles fenfibles viennent fe repofer
fur le premier délié. Voilà tout. Que l'on jette les
yeux fur la démonftration de cet O, on trouvera qu'il
eft rendu d'abord à la figure A par un cercle tout fimpie;
à la figure B par fon plein Se fes mefures ; que deux
déliés Se deux pleins le composent ; que les detec déliés
ont chacun un travers de bec; que l'O eft fait fans interruption
en foutenant avec foin la fituation de la plume |
enfin que cet O doit finir un peu en pointe & au milieu
de là largeur , comme la ligne perpendiculaire 3. & 4.
le fait voir. , .
De CO batarde d> coulée.
L'O batarde de même que l'O rond, peut auffi fe démontrer
par deux principes ; celui du parallélograme Se
celui de l'ovale. Je m'arrête au dernier , parce qu'il fe
rapproche des deux lignes «courbes radicales. Les deux
mouvemens employés pour l'O rond font le même office
pour l'O batarde, qui doit être un ovale pai fait ;
l'écrivain dans cette figure doit faire avec la plume ce
que le mathématicien fait avec le compas. Suivant la démonftration
on trouve à la figure A un ovaje iîmple qui
prépare pour la figure B o ù l'O eft en plein & dans là
juftelfe. Pour l'exécution on plie les doigts en defendant
la premiere partie courbe qui prend là naiilance au
trait délié 1. de droite à gauche. On allonge les doigts
en remontant la deuxième partie, dont l'origine eft endeffous
Se au trait délié 2. pour achever en arrondiflànt
de maniéré que le plein le termine fur le premier délié
Se au milieu de la largeur de la lettre, comme Ja ligne
oblique 3. Se 4. le fait voir fans qu'on puiïïè trouver le*
pBînt de la jonétion. Cet O a deux déliés Se deux pleins;
chaque délié n'a qu'un travers de bec. Il faut maintenir
dans cette lettre la fitu.:tion de la plume, qui eft , comme
je l'ai dit aux observations de la planche ç. moins
oblique que dans la ronde , c'eft ce qui fait que l'O en
batarde ne finit pas par un plein pofitif, mais par un
plein qui fe perd infenfiblement à melùre qu'il approche
au premier délié auquel il le joint.
Sur la forme.
La belle forme de l'écriture dépend de l'exacte observation
des regles~& d'un travail Suivi. C'eft par 4es
gros caractères Se par la connoilTance parfaite des angles
de la plume, qu'elle s'acquiert ; cete connoillànce dois*
être tellement familière à l'écrivain, que fans recherche
Se à l'inftant il puiffe représenter avec Sa plume toutes
les Situations qui Sont requiSès par l'art.
Je dois dire encore à l'égard de la forme, qu'il faut
qu'elle Soit bien Sure avant de palier aux écritures expédiées
, car fi elle peche par l'exactitude dans les caractères
réguliers, ce défaut deviendra bienplus grand dans
les écritures faites avec promptitude.
P L A N C H E V I I I .
Des exercices -préparatoires.
LorSque l'on eft inftruit des premiers élémens de l'art
d'écrire, on doit paßer aux exercices préparatoires qui
Se font avec la plume groffè. J'appelle ces exercices préparatoires
, parce qu'ils conduifent à la formation de
tous les caractères. Ceux que la planche VIII e . préfente
Sans être trop compliqués, ont la propriété de donner
plus de fléxibilité aux jointures des doigts, & d'infinuer
de la légéreté à l'avant-bras. On Sent par ces raiSons que
ces exercices font abfolument nécelTaires, & qu'ils doivent
précéder & Suivre le travail des lettres tant mineures
que majeures. Pour arrivera leur exécution, on
B
?

6 EC RI '
commencera par pafïer deflus pendant quelques mornens
avec une plume {ans encre. Cette occupation eft
utile j elle fait que la main s'accoutume aux differens
contours , & que tous les effets de la plume qui les composent,
fè gravent dans 1 efprit ou dans la memoire. Je
ne confèille pourtant pas d'embraffer tous ces exercices
à la fois ;ce«feroit en confondant les uns avec les autres,
Verifier plus de tems qu'il ne faut pour y parvenir. On
ne paffera à la fécondé ligne que quand on fçaura executer
la premiere un peu librement & régulièrement,
& ainfî des autres, parce que les premieres étant j>lus
aifëes, elles conduisent naturellement aux foivantes, qui
font plus difficiles. Il eft parmi les artiftes une vérité
confiante , que l'on ne doit pas ignorer ; c'eft qu'on ne
parvient aux grandes difficultés qu'après l'exercice des
plus petites. Pour donner une plus forte idée de ces exercices
, je vais dire un mot for chacun.
Sur le premier exercice.
Il roule entièrement fur la ligne droite, qui eft la plus
facile à tracer. Tout ce qui le compofè, font des pleins
defeendans 8c montans, qui fe font les premiers en
pliant les doigts & les autres en les allongeant. Il eft encore
néceflàire d'obferver que le courbe qui fè trouvé
dans le bas des jambages fè produit en arrondilïànt par
l'action du pouce qui met la plume infenfiblement fur
fon angle pour former une liaifon en remontant ëe en
foulageant. Le mouvement fîmple des doigts eft le foui
fuffifànt pour la formation de cet exercice.
Sur le fécond.
Il préfènte des parties courbes tant dépendantes que
montantes, Se q ui s'exécutent par le mouvement naturel
des doigts, pliant Se allongeant.
Sur le troifieme.
Il eff établi fur des lignes mixtes descendantes Se montantes
, Se liées les unes aux autres fans changer la plume
de fituation. Il faut pour la pratique de cet exercice,
plus d'a&ion dans les doigts & plus de légéreté dans l'ap- -
pui de l'avant-bras fur la table. _
Sur le quatrième.
Il offre des lignes mixtes Se autres effets de plume
liées de pié en tête, qui fè font for la deuxième Situation
Se de l'action fimple des doigts. A l'égard des grandes
queues qui font fèmées dans cet exercice, & qui n'one
aucune mefure, elles fe jettent du bras, la plume placée
fur la troifieme fituation. Lorfqu'il fè trouve plufieurs
têtes de lettres de foite , la fécondé l'emporte fur ia pre- .
miere tant en largeur qu'en hauteur, Se ainfî des autres
s'il s'en trouve. C'eft la même chofè pour les pics, le
fécond l'emporte par la longueur ou la largeur fur le
premier.
Sur le cinquième.
Il fait voir des parties montantes 8c defeendantes qui
fe forment par une aétion aifée des doigts. Le mérite de
cet Exercice eft de donner à l'avant-bras l'habitude de
monter Se de defeendre facilement ; c'eft pour cela qu'il
nfc doit pofer que foperficiellement for la table.
Sur le fixieme.
Il expofè des parties defeendantes & montantes. Son
ufàge eft le même qu'à l'exercice précédent.
Sur le fiptieme.
Il eft fondé totalement fur la troifieme fituation qui
produit des pleins en-deffos Se en-deffous. Il faut fe rendre
familier cet exercice , qui fè fait de l'action trèsaifée
des doigts, l'avant-bras coulant plus vîte for la
table.
Sur le huitième.
Il a pour fondement des cercles ou des ovales joints
ciffèmble. C'eft précifement ce que l'on appelle dans la
Géométrie des épicyles. Ils font commencés for la direction
de gauche à droite , 8c continués fur celle de droite
à gauche pour finir par une ligne ondée, qui commençant
à la lettre A, va fe terminer vers B. Tout ce que
renferme cet exercice fè fait par l'aétion fîmple Se libçe
des doigts, l'avant-bras coulant fur la table.
Sur le neuvieme.
Ce dernier eft la recapitulation de tous les précédens >
il contient en raccourci tous les effets de la plume, dont
prefque tous les autres font compofes. On ne feauroit
trop recommander lufàge de ces exercices, d'autant
V RES.
qu'ils donnent à la main les avantages de monter , de
defeendre „ d'aller à droite , de revenir à la gauche', Ia
plume ne pofànt toujours que for l'extrémité de fon canon.
Ç'eft par la grande pratique de tes difterens mouvemens
que la main s'affure peu à pen des effets de ht
plume. Quoique ces exercices fbient donnés for la ligne
perpendiculaire, on peut auffi ies former for l'oblique
de droite à gauche. Le maître ne peut pas fixer à celui
qui apprend, le tems qu'il doit s'occuper de ces exercices,"
cela dépend de fa difpofîtion ; une main dure ou
roide, Se où la fléxion ne fe fait qu'avec peine, doit y
travailler plus long-tems Se le s'former d'une grandeur
plus confidérable, en s'attachant à foutenir les pleins revers
, tant dans les parties droites que dais les courbes*
Sur les mouvemens.
Tout ce quf compofè l'écriture eft produit par deux
mouvemens : celui des doigts Se celui du bras.
Le mouvement des doigts qui fort pour les lettres
mineures comme pour les majeures qui fo font plus vite,
n'a que deux effets : la fléxion pour defeendre en tout
fens, Se l'extenfîon pour remonter de même.
Le mouvement du bras , fi néceflàire pour les lettres
capitales Se 1^ traits , a quatre effets. Il s'allonge pour
monter ; il s'écarte pour aller à droite ; l ifè
rapproche
du corps pour lä gauche, & il fè plie au coude pour
defeendre. Ces quatre effets font plus oujnoins étendus
fuivant la grandeur des figures que l'on veut exécuter.
Plufieurs auteurs ont admis le mouvement du poignet
, lequel n'a point été adopté par les plus grands
maîtres. Le poignet n'a point d'effet primitif ; il n'agit
que fort peu, Se quand il eft forcé d'obéir au mouvement
des doigts.
P L A N C H E I X .
Des alphabets des lettres rondes.
Si l'Encyclopédie rend compte des alphabets de toutes
les langues du monde, à plus forte raifon doit-elle
donner ceux qui font en pratique dans le pays où cet ouvrage
a pris naifiànce. Ce n'eft pas afîèz d'en préfènser
les Simples figures , il faut encore en démontrer quelques
principes. Mais je n'en dirai que ce qui eft le plus
néceflàire, les bornes que je me fois preferites ne me permettent
pas de trop m'étendre. J'ai fait connoître au
mot écriture, que trois difterens caractères étoient en
ufàge parmi les François ; fon caradtere diftinctif eft celui
par où je commencerai ; on l'appelle communément
écriture ronde. Il fè partage, ainfî que les deux autres,
en mineur Se majeur. Le mineur comme le plus petit,
parce qu'il ne comprend qu'un corps, excepté les lettres
à têtes & à queues , eft celui dont on fè fort pour une
fuite d'ouvrage. Le majeur eft plus grand ; on l'emploie
toujours pour le commencement des phrafès, des noms
propres Se de toutes les chofès qui fobfiftent réellement,
* Du Mineur.
L'alphabet mineur meforé que la neuvieme planche
offre aux yeux , eft compofè des caractères ufîtés de l'écriture
fonde. Ces caraéteres, qui fè font de l'aétioîi Simple
des doigts, ont chacun des proportions particulières
, fur lefquelles je ne parlerai qu'en général. Les lignes
horifontales A B renf erment le caractère proprement
mineur -, on fait que ce caraârere en ronde eft établi for
quatre becs de plume. Toutes les têtes paflàntes au-deffus
de ce corps mineur, ont un corps Se un bec de plume
; c'eft ce que rendent fênfible les points forts tracés
à la droite de toutes les lettres. Il faut pourtant excepter
de cette regle le D , l'S, le T 8c le Z, qui ne paflènt que
d'un demi-corps , Se encore les têtes de l'È Se de l'S
brife , qui ne formontent que d'un bec de plume. Voilà
en peu de mots pour les têtes ; voyons ce qui regarde
les queues. Toutes les queues payantes au-deflous du
corps mineur , ont un corps 8e demi; ce qui eft exprime
par les points forts. On exceptera de cette loi commune
les demieres parties courbes de FH 8e de l'N finale qui
n'ont qu'un corps. C'eft à préfènt de la largeur des unes
& des autres dont il faut parler. La largeur des têtes n eft
que d'un corps ; ce qui fe manifefte par les lignes perpendiculaires
tirées à la gauche & à la droite de ces têtes,
qui peuvent quelquefois être plus larges > mais cette

e c r i t
£cence n'appartient qu'à un habile écrivain, qui {ait fuivant
les circonstances , Se m ettre au-deiïus des regies.
La* largeur des queues eft plus ou moins confidérable ;
les unes ont un corps, les autres un corps 8c demi ; ceuxci
deux corps & demi, & ceux-là trois corps 8c demi.
^ l'extrémité de beaucoup de ces queues , il fe trouve
un bouton qui doit tenir au plein revers, 8c n'avoir d'élevaticm
que deux becs de plume , ainii que les trois
points forts qui font à côté le font connoître. Toutes ces
différentes proportions font rendues clairement danc
l'alphabet par les lignes perpendiculaires dont j'ai déjà
parlé -, lesquelles lignes marq uent en même tems la largeur
du corps mineur, & prouvent que la'ronde eft
droite par Sa nature. Il eft encore d'autres lignes qui font
obliques , 8c tirées au-deffus & au-deffous de chaque
lettre, pour faire Sentir que la Situation de te plume l'eft
auffi. On distinguera aiSement les caraiâeres qui dérivent
de la ligne droite, & Sur-tout ceux qui proviennent de
la courbe.*Pour une plus grande utilité, j'ai crû néceS 1
faire la distinction des lettres initiales, mediales 8c finales.
Les initiales marquées du chiffre i. ne conviennent
qu'au commencement des mots *, les mediales annoncées
par z. ne Sont pro pres qu'au milieu ; enfin les finales
marquées par 3. ne fe placent qu'à la fin. Cet éclairciffement,
tout utiî,e qu'il eft, nmftruit pas affez. Il y a des
lettres qui fervent aux trois objets à la fois y elles Seront
désignées par les nombres x. z. 8c 3. Il en eft d'autres
qui ne font qu'initiales & médiales , les chiffres i. & z.
les marqueront ; enfin il s'en trouve qui ne Sont que Simplement
finales ; on les trouvera cottés du nombre j. Ces
explications étoiènt importantes, car rien ne gâte plus
un mot & ne bleSle tant le coup d'œil, qu'une lettre mal
placée, fur-tout dans un titre qui eft ordinairement en
gros caractères. Il refte encore à^dire que l'Ygrec, leZ
& la tête de l'R final Se font Sur la tro ifieme Situation ;
que I L final, l'S briSe & le T final x Se finifiènt en mettant
la plume Sûr la premiere. A l'égard de l'exécution
des lettres mineures, on s'attachera à les examiner avec
foin, & à faire des lignes entieres de chacune, toujours
en fè conformait aux principes démontrés aux planches
précédentes, "8c à ce qui eft expliqué plus particulièrement
fur ce Sujet au commencement de chaque lettre de
ce Dictionnaire.
Du majeur.
Les lettres majeures Sont ainfî appellées parce qu'elles
ont trois corps mineurs, 8c qu'elles Sè placent toujours
les premieres. Elles Sè font d'une action libre des doigts,
l'avant-bras «coulant avec plus de vîteffe Sur la t able;
Quelquefois ces lettres Sè jettent du bras, mais il n'appartient
qu'à une main adroite, à un maître, de les justement
approprier à la grandeur des corps d'écriture.
Cettegrand'e jufteiïè, que les connoiSîèurs admirent , P es a lphabet£ dès lettres h atardes.
Apres 1 ecriture ronde vient naturellement celle que
^ italienne, 8c communément batarde. Elle
ie diftingue auiE en mineur 8c majeur ; le mineur fert
pour une Suite d ouvrage, & le majeur pour les noms
propres & pour les premieres lettres des mots qui commencent
les phraSès. Toutes les lettres qui compofènt
les alphabets de cette écriture ont une Simplicité agréable
, qui aurait du engager toutes les nations à n'adopter
que ce: feu! caraétere. Il eft le plus aifé à lire, 8c c'eft
la raifon fans doute, pourquoi il eft le mieux reçu à k
Cour, & employe pour les manufçrits que l'on veut con-
Server.
Du mineur.
La dixième planche expofè tous les caractères mineurs
mefures de l'écriture batarde. Ils Sè font tous de l'action
Simple des doigts, pliant & allongeant, & font tous
aftujettis a des proportions dont je ne dirai que le plus
important. Les lignes horizontales A B renferment toutes
les -lettres mineures : on a du voir par la planche Sèptieme
& par fes explications , que le corps de ce caractere
en batarde eft établi fur iept becs de plume -de haur
teur, cinq de largeur 8c trois de pente. Toutes les têtes
qui paflènt au-deSfus de ce corps mineur ont un corps de
hauteur, qui eft de Sept becs, 8c un bec de plus au delà..
Les points forts tracés à la droite de ces lettres, annoncent
ce principe. On exceptera de cette loi générale le
D courbe, qui n'a qu'un corps, 8c le T qui ne pofTe de,
qu'un demi-corps. C'eft tout ce qui concerne la hauteur
des têtes : voyons la longueur des queues. Les queues
qui paffent au-deffous du corps mineur ont un corps 8c
demi, ce que les points forts feront remarquer ; cette regle
eft fans exception. Voilà pour la hauteur des têtes &
la longueur des queues; il s'agit maintenant de parler de
la largeur des unes & des autres. Comme les têtes ne
font point courbes, il n'y en a que deux , qui font la
grande & la petite F, qui n'ont chacune qu'un corps de
largeur qui eft de cinq becs ; ce corps eft exprimé par
des lignes obliques tirées à la gauche & à la droite de ces
têtes» La largeur des queues n'eft point la même partout
; les unes ont un corps, les autres un corps & demi ;
il en eft encore qui ont deux corps 8c demi. Toutes ces
différences font rendues SènSîbles par les lignes obliques
dont j'ai déjà parlé, leSquelles étant tirées deffus , font
connoître que le corps de largeur eft moins grand que
celui de hauteur , 8c que cette écriture eft penchée. Les
boutons qui terminent les queues ne doivent avoir d'élévation
que deux becs de plume ; ce que les trois points
forts marqués à côté font Sèntir. Les lign es obliques tirées
au-deffus & au-deffous de chaque caractere font
connoître,que la Situation de la plume eft auffi oblique.
Avec un peu d'attention on distinguera bien vite les lettres
qui proviennent de la ligne droits, de même que
celles qui dérivent de la courbe. Distinguons à préSènt
les lettres initiales, mediales & finales. On Sîiit Ja même
méthode qu'à la planche précédente. Les initiales Sont
marquées par le chifïte i ; les médiales par le nombre i3
& les finales par le nombre 3. Celles qui fervent aux trois

t e c r i t
diftinctions (ont défignées pat les trois chiffres, & celles
qui ne font qu'initiales & médiales n'ont precifement
que lesnombres qui indiauent leur ufàge. Refte encore
à dire que l'Rbrife Se tous les ZZfe font fur k troifîeme
fituation 9 de que la troifieme S ainfî que le troifieme
T fè terminent en mettant la plume fur la premiere. Pour
ce qui regarde la pratique des lettres mineures bâtardes,
on fliivra ce que j ai dit aux explications de la planche
précédente. Quoique l'écriture foit différente, les mêmes
préceptes pour l'exercice peuvent lui fervir.
Du majeur.
Les lettres majeures batardes fè font de l'action libre
des doigts, l'avant-bras couljmt avec facilité fur la table.
On fè fèrt auffi d8 bras pour fetter ces fortes de kttres >
mais je re confèUlerois qu'à une main exercée longtems
de s'y expofèr, par la difficulté qu'il y a de les faire
juftes 8c fuivant les regies. Dans la planche dixième, ces
lettres font mefurées & enfermées dans les quatre lignes
horifont iles A B. Elles ont trois corps mineurs d'élévation
, chaque corps étant de fept becs de plume. Il faut
pourtant excepter de ce principe la deuxième M, qui n'a
que deux corps & un bec deplume -, le deuxieme V, qui
n'a que deux corps, ainfî que la premiere partie de l'Y
grec, qui ne poflede qu'un corps. A l'égard des queues,
elles ne paflènt que d'un corps & demi, ^-quelquefois
davantage, fuivant la place se les circonstances. Pour ce
qui eft delà largeur de ces lettres, elle eft exprimée par
des lignes obliques tracées fur chacune, le/quelles marquent
la quantité de corps qu'elles ont ; ce corps de largeur
eft de cinq becs de plume, comme je l'ai déjà démontré.
On remarquera que tous les caraéteres où il fè
trouve une étoile, fè font de la troifieme fituation. Que
les deux dernieres parties de l'N Se de l'V fè jettent du
bras, ainfî que les queues de l'Y grec Se des Z Z. Ces
principes font ce qu'il eft lé plus intéretiànt de fàvoirfur
les lettres majeures batardes qui doivent être d'une trèsgrande
fimplicité dans leur forme , Se d'une précifion
délicate dans las parties courbes. On parvient à la belle
formation de ces lettres, comme de toutes les autres ,
par un grand exercice.
De (alphabet lie.
L'alphabet lié demande beaucoup de travail. On doit
être perfuadé que plus on l'exécutera régulièrement, Se
plutôt on réuffira dans les mots. On a eu l'attention de
le mefurer pour la facilité de ceux qui voudront l'imiter
; par ce moyen on diftinguera toutes les différentes
largeurs, hauteurs des têtes , longueurs des queues, Se
plufieurs autres principes. *
Sur le dégagement des doigts. —
Pour écrire de fuite Se de maniéré que la main ne
change pas de pofition, il faut dégager les deux doigts
de deflous, qui font ceux que l'on nomme annulaire Se
auriculaire. Ce dégagement fè fait en retirant ces deux
doigts fur la droite, Se t oujours dans la direction de 3a
ligne horifontale. Le point eflèntiel confifte à fàvoir de
combien l'on doit dégager ; l'expérience a fait connoître
que l'on devoit fè régler fur les largeurs des écritures,
plus pour la batarde Se la coulée, Se moins pour laronde.
Le dégagement qui tranfporte la main de gauche à
droite, ne fè fait que dans les parties angulaires, Se jamais
dans celles qui font courbes. Pour dégager, il faut
que la main s'arrête, ce qui feroit dangereux dans les
rondeurs , puifque par -là, elles acquerroient de la dureté
Se du talon.
L'avantage que l'on retire du dégagement eft de former
des lignes droites Se fort longues, & d'empêcher
que la main ne fè renverfè en-dehors , Se que la plume
ne porte fur l'angle des doigts.
P L A N C H E X I .
Des alphabets des lettres coulées.
L écriture coulée eft aujourd'hui la plus en* ufàge,
parce qu elle s'écrit plus vite que les deux autres écritures.
La promptitude avec laquelle on agit dans cette
écriture Se fouvent trop tot recherchée, fait que dans
le général elle manque de forme, que les liaifons n'y
paroi (lent pas , & que la plume ne trace que des lignes
droites Se courbes. Ce qui contribucfencorc à la défec-
U R E S.
tuofité de ce caractere , c'eft que l'on a introduit dans
les bureaux le goût fingulier de l'écmre plus droite 8c
plus longue que fon principe ne le permet, Se prefqu e
toujours fans queues ni têtes. Ce n'eft pas là a durement
I'efprit d'un art fi utile pour la propagation des fciences
Se qui n'a été affujetti à des regies que pour le rendre
plus beau à la vue Se plus facile à la leéture. Ne devroiton
pas fàvoir que les ehofès ne font correctes, qu'autant
qu'elles font exécutées dans les principes reçus , 8c
fuivant les modelés que les grands maîtres nous ont
laifles. Je veux bien que l'on prenne quelques licences
que la vivacité peut permettre -, mais ces licences ne doivent
jamais détruire le fond ; or le fond de l'écriture confifte
dans l'exécution de la forme particulière à*chaquc
lettre. La cayfè ordinaire des mauvaifes écritures4ft qUe
l'on ne travaille pas avec aflez d'affiduité chez les maîtres
, que l'on néglige la connoiffanc e des regies Se la
pratique des gros caraâeres. Elles vienn ent encore de
l'abus où l'on eft de placer les jeunes gens chez les Procureurs.
C'eft là que le meilleur caractere fè corrompt,
c'eft là que fè gâtent les mains qui prfimettoient le plus.
L'étude de la pratique eft à la vérité néceflàire, mais je
voudrois que les humanités faites y on commençât pat
ce genre d'occupation avant d'apprendre à écrire. C'en
eft afïèz fur les caufes qui rendent les écritures difformes,
Se fu r-tout la coulée. Entrons dans le detail fîmple des
principes de cette derniere.
Du mineur.
Les lettres mineures de l'alphabet coulé, mefurées à
la onzième planche, Se renfermées dans les lignes horifontales
A B, fe font toutes de l'action fîmple des doigts,
pliant Se allongeant. Le corps de hauteur en cette écriture,
ainfî que je l'ai dit aux explications de la fèptieme
planche, eft de fèpt becs de plume ou de fix, Se celui
de largeur eft de cinq ou de quatre Se demi. Toutes les
têtes en coulée font doubles, à deflèin de les lier plus aifement,
Se porten t d'élévation un corps Se un bec de
plume, à l'exception pourtant des deux D & du T, qui
n'ont qu'un demi-corps. Les points forts à côté de toutes
les lettres expriment aux yeux cette hauteur, ainfî
que les longueurs. Les queues n'ont de longueur qu'un
corps Se d emi, & quelquefois davantage lorfqu'on les
rend fàillantes Se que l'o uvrage le permet. Pour ce qui
eft de la largeur, les têtes n'ont fimplement qu'un corps,
& les queues tantôt un corps, tantôt un corps Se demi,
quelquefois deux corps êe demi. Les lignes obliques tirées
fur toutes les lettres font diftinguer ces diverfes largeurs^
Les autres lignes obliques placées au-deflùs &
au-deffous de tous les caractères, annoncent quê la fituation
de la plume eft oblique. Les chiffres i. z. Se 3.marquent
les lettres initiales , médiales Se finales dans le
même ordre qu'il a été dit aux explications des planches
précédentes. Je répété que l'X finale Se tous les ZZ fè
font fur la troifieme fituation ; Se que l'L finale, la fin
des SS finales, & le T final fe terminent fur la premiere
fituation. On fuivra ce que j'ai dit aux deux dernieres
planches pour l'exercice, en faifànt obferver que la plume
en coulée fe tient plus longue dans les doigts , que dans
les autres écritures.
Du majeur.
L'alphabet majeur coulé que la planche onzième préfente,
n'expofe fimplement que les lettres qui font proprement
de cette écriture 5 on peut y fiibftituer les lettres
majeures batardes. Ces caraéteres fè font d'une action
prompte des doigts, l'avant-bras coulant avec vîtefle
fur la table. On peut auffi les jetter da bras. Toutes ces
lettres qui n'ont que trois corps mineurs de hauteur,
font mefurées & enfermées dans les quatre lignes horifontales
A B. On exceptera de cette regle la premiere
M ; la premiere partie du Q, la deuxieme 5^, & la première
partie de l'Y grec, qui n'ont que deux corps. Les
queues ne paflènt que d'un corps & demi. A l'égard des
corps de largeur , ils font exprimés par des lignes oblie
ques tirees fur chaque lettre. L'étoile annonce comme
dans les planches précédentes, les majeures qui fè font
für la troifieme fituation. Voilà le précis le plus nécef—
faire de toutes ces lettres que l'exercice fera exécuter
avec jufteflè.
szt.

e c r i t
S tir t alphabet des lettres hißes.
les lettres brifées ne font point gothiques, comme
beaucoup de personnes 1 ont penfé. Ce font des élémens
oà l'on affeéte de produire des angles dans le haut &
Je bas , lesquels é lémens forment une écriture qui tient
fouvent la place d'un titulaire ou d'une große batarde*
Pour l'ordinaire, cette écriture eft perpendiculaire ; ele
e(t quelquefois penchée, mais rarement. La hauteur de
ce caractere eft de fept becs de plume fur cinq de large
& trois de pente lorsqu'elle eft couchée. La plume eft
tenue far la féconde fituation pouf favorifer les angles ,
& le bras éloigné du corps de même que dans la ronde.
Les têtes ont un corps & un bec de plume d'élévation,
& les queues un corps & demi de longueur. Ces principes
généraux Se plufieurs autres, feront aifés à remarquer
dans l'alphabet de la planche onzième, où il eft
jnefùré Se enfermé dans les lignes horifontales A B. On
peut aflurer qu'un titre ou Un fous-titre de cette écriture
feit un très-bel effet ; c'eft pourquoi je conseille à ceux
qui font ufàge de la plume, de la mettre en pratique
dans leurs ouvrages.
Sur l'ordre dans t écriture*
Savoir écrire félon les regies ; mai^n'avoir point l'ef
prit d'ordre, c'eft ne pofféder qu'une partie de l'art. Pour
acquérir cette qualité, il faut avoir , ainfî que je l'ai ob-
{èrvé en plufieurs occafion s", de l'invention Se du goût.
L'invention embellit, augmente Se donne de l'effet.
Le goût examine, difpofé Se empêche qu e cet effet ne
déplaifé à la vue. Tout l'ordre eft renfermé en ce peu de
mots. Ainfî tout fujet qui poffédera ces talens , fera fur
d'exécuter avec beaucoup plus de régularité qu'un autre»
Son ouvrage féra fui vi, foutenu dans fon corps , correét
dans la diftance de Ces mots Se de fés lignes, recherché
dans le choix de fés letttes, Se dégagé de cette fuperfluité
de parties qui laifle prefque toujours aux yeux la repreféntation
d'objets irréguliers ou difformes.
P L A NC HE XII.
De la plume à trùits.
La plume à traits eft àinfi n ommée parce quelle fért
a produire les lettres capitales ou majufcules, Se les traits
que l'on appelle cadeaux. C'eft au commencement du
fiécle dernier que cette plume a été employée pour les
traits. Elle fé taille différemment que les autres, Se elle
eft plus convenable qu'aucune pour les grands coups de
main, c'eft-à-dire pour ceux que le bras exécute , parce
qu'ils ont plus d'apparence Se de complication. L'encre
étant la nourriture de cette plume , on a coutume de l'y
laiflér tremper, afin qu'elle foit plus obéiiïante à la construction
des traits, en obférvant pourtant qu'elle n'y
trempe pas trop, parce qu'elle s'amoliroit plus qu'il ne
faut. Le point jufte de cette plume pour opérer confîfte
à n'être ni trop dure ni trop foible par le bout ; l'un Se
l'autre étant contraires à la corre&ion des traits. Après
avoir Sonné une idée légère de cette plume, il faut parler
des regies de fà taille Se de fés pofitions particulières,
car fans cette connoifTance il eft impofîible de bien exécuter
Se les traits Se les lettres capitales.
Sur la taille de la flume à traits,
La plume à traits fé partage, ainfî que les autres plumes*
& comme la planche douzième le fait voir, en trois parties
égales, Se entre les quatre lignes horifontales A B.
La premiere depuis i. jufqu'à z. où font les carnes ; la
féconde depuis i. jufqu'au 3. milieu de la grande ouverture,
& la troifieme depuis 3. jufqu'au4. commencement
de cette grande ouverture. Le canon de cette plume n'eft
point cavé ; il eft en fàuflét, Se fe termine en pointe,
comme on peut le remarquer au chiffre 1. Les angles de
1 extrémité du bec font égaux, tant en largeur qu'en longueur.
La fente fi eÛéntielle à cette plume doit êtreaette,
Se ne contenir que toute la longueur de la premiere partie.
Cette plume fért auffi pour l'écriture expédiée, avec
cette différence qu'elle eft un peu moins fendue, Se que
Jcs carnes font un peu plus cavées.
Sur la premiere pofition.
La premiere pofition eft celle que l'on appelle à face,
parce que la plume eft tenue prefque vis-à-vis le corps,
& de maniéré qu'elle produit fur la ligne perpendicu-
URES. f
laire ou fur l'oblique i des pleins eh descendant. La démonftration
expofè non-fèulement la pofition de cette
plume , mais encore les effets qu'elle procure dans les
lignes mixtes * courbes Se f pirâles, où tous les pleins
marqués par les lignes perpendiculaires A B, fé trouvent
en defeendant (bit fur la gauche, foit fur la droite. Dans
cette pofition le bras eft peu éloigné du corps. Si cependant
on vouloit former des contours plus vaftes, il fair
droit l'écarter davantage»
Cette pofition eft employée dans les traits, Se fur*
tout pour plufieurs lettres capitales.
Sur la fecotide.
La deuxieme pofition eft de côté, parce que la plume
eft tenue de façon que le bec eft dafis la direction de là
ligne horifontale pour produire des pleins dans cette même
ligné , ainfi qu'au-deffus Se au-deflous des parties
courbes. La planche douzième exprime cette pofition Se
les effets qui en dérivent , lefquels effets f ont voir les
pleins que les lignes horifontales A B expofent placés
pofitivement comme je viens de le dire. Le bras dans
cette pofition eft un peu éloigné du corps ; les doigts
qui tiennent la plume font dans une forme circulaire. A
l'égard de la main, elle doit être plus ou moins renverfée
en-dehörs, fuivant ce qu'on veut lui faire exécuter ; plus
tenverfée pour des lignes mixtes , fpirâles, queues d'y
grec Se autres traits y Se moins pour des bouts de lignes
& autres effets de plume.
Cette pofition eft la plus ufitée ; elle fért dans tous les
traits Se dans le plus grand nombre des lettres capitales»
Sur la troifieme»
La troifieme pofition eft appellée inverfé, parce que
la plume, de la maniéré dont elle eft tenue, produit des
pleins en remontant. On voit dans la planche douzième
la pofition de la plume avec les effets qui en réfultent.
Les pleins que ces effets produifent font annoncés par les
lignes obliques A B. L e bras eft un peu plus éloigné du.
corps que dans les deux autres pofitions, Se la main fait
la forme circulaire en avançant für le devant du papier.
Cette pofition eft la moins ufitée de toutes. Elle fér^
voit autrefois pour exécuter l'ecriture à la ducheffe qui
ne fé fait plus actuellement. Voyez ce qu'il eft dit dô
cette écriture au mot CHEMISE , Ecriture»
Sur les traits.
Les traits öu cadeaux font des coups de plume qui fervent
aux maîtres Ecrivains pour embellir leurs pieces'
d'écritures, Se aux Commis pour donner de l'éclat à un
titre Se à toutes fortes d'ouvrages. L'origine des traits,
à te qu'on prétend, vient des Arabes ou des Maures»
Dans les féize Se dix-feptieme fiecles on les exécutoie
avec la plume große ou moyenne, mais depuis on s'effc
toujours férvi d'une plume taillée exprès pour cela, comme
je l'ai déjà dit,
Les traits fe font du bras & à la Volée ; on les fait auffi
quelquefois des doigts» Les traits qui repréfentoient des
figures d'hommes, des oiféaux, ont été recherchés dans
le fiecle dernier, Se mêm e dans celui qui Ta précédé ;
mais dans celui où nous vivons on les veut plus fimples
Se plus naturels.
La beauté des traits confîfte dans une grande juftetie
& dans la néceffité de les approprier au caractere de chaque
écriture. Il faut que dans la ronde ils foient plus riches
Se un peu plus compofés que dans les autres ecri-*
tures. Dans la batarde , au contraire, ils doivent être de
la plus grande fimplicité ; Se pour la coulee, ils doivent
tenir le milieu entre les deux ; elle ne veut ni du trop fim*
pie, ni du trop chargé.
Il fiiut pour réuffir dans les traits, avoir de 1 invention*
du goût, de l'ordre Se de l'adreffe. De l'invention, pour
varier Se ne pas faire des répétitions ; du gout, pour discerner
ce qui peut être convenable ; del ordre, pour éviter
la confufion » de ladre ffe enfin, pour placer toutes
chofes dans le tour le plus régulier Se le plus agréable.
S'il eft vrai que la jufteffe des traits annonce une main
habile, il eft vrai auffi qu'ils donnent beaucoup d'effet Se
de luftre à une piece d'écriture. Quand ils manquent tout
paroît nud, Se ne lâtisfàit pas les yeux. C'eft beaucoup
qu'un excellent caraétere, mais il faut qu'il foit décoré;
c'eft par les traits que l'on y parvient. Ils font à l'écriture
ce que font les habits à une belle perfonne, qui ajoutent

s e c r i t
-à fes graces naturelles*,Ils ne font pas l'effence d'une piece
-d'écriture, mais ils la font paroître & lui donnent un
înrillant qui féduit.
En terminant, je dirai que dans l'exécution des traits»
il eft important pour que l'œil ne foit point offuique ,
de fàvoir que deux pleins ainfî que deux delies ne fè- coupent
jamais, & que l'on doit éviter le plus qu'on peut,
le mefquin Se le colifichet. Il eft des occafîons où un trait
ümple frappé avec feu , vaut mieux qu'un autre où la
•comp ofit ion fè fait fèntir. »
P L A N C H E X I I I .
Des lettres capitales & des pajfes.
Les lettres capitales qui font auffi nommées majuscules
, fè placent toujours au commencement d'un titre
& de tel ouvrage que ce puifTe être. On les appelle encore
lettres d'apparat, parce qu'étant plus grandes que
toutes les autres, elles font un bel effet, & qu'on peut
les embellir de traits ou de cadeaux. Le grand exercice

• . ec ri
Sur la premlere ronde.
H convenoît de commencer par la groffe ronde, qui
tft celle que l'on donne aux jeunes genssaprès qu'ils ont
lté exercés fur les principes 8c les caractères. Le point
e/fentiel de ce degré d écriture eft de donner la facilité
je la forme 8c plus d'a&ion & de juftefïè aux doigts.
La quitter trop promptement pour paffer à des caractères
plus-petits, ce feroit vouloir perdre le fruit de fon
travail. On doit fàvoir qu'elle eft le fondement de toutes
les autres, 8c que plus on la trace long-tems, & plutôt
l'on parvient à la formation aifee 8c correcte de l'Ecriture.
Cet avis pour l'exercice de la groffe ronde, qui regarde
auffi les großes des autres écritures , ne doit pas
être négligé. Dans la pratique de cette écriture, & généralement
Se toutes les autres, on doit s'attacher à l'égalité
, 8c à ne» lâiffer en chaque mot que la diftance de
deux corps. Celle des lignes , tel qu'on le voit à la quatorzième
planche, eft de quatre corps , chaque corps de
quatre becs de plume. Cette diftance adoptée par les
grands maîtres, eft la moins embarraflànte ; les têtes 8c
queues des lettres pouvant fè placer fàns crainte que les
unes paffent par-deflus les autres.
Sur la. deuxieme.
Cette ronde eft celle que l'on appelle moyenne. Une
anain exercée long-tems à la groffe, 8c qui la rend félon
les regies, peut s'occuper à cette écriture. C'eft elle ordinairement
qui fert pour les fous-titres, en la traçant plus
ou moins große , fuivant la place 8c la nature des ouvrages.
La diftance des lignes fè regle îùr celle de la
grolïè , c'eft-à-dire de quatre corps.
Sur la troifieme.
Cette ronde eft la petite -, elle s'écrit pofemént. On
ne doit l'entreprendre que quand on eft avancé dans la
moyenne. Il faut y travailler beaucoup, parce que les effets
de la plume y font plus difficiles à foutenir que dans
la groffe. La diftance des lignes eft de cinq corps, par
la raifbn que plus l'écriture eft petite, 8c plus cette diftance
doit être grande, à caufe des majeures & têtes 8c
queues des lettres mineures que l'on fait un peu raftes
pour donna: plus de relief à cette forte d'écriture 8c
faire voir en même tems la dextérité de la main.
Sur la. quatrième.
> Dans la forme de la derniere ronde, il s'en fait une
autre que l'on nomme financière, & qui s'écrit plus vîte.
Elle eft femblable à l'écriture coulée qui en tire fon origine
; la feule différence qu'il y a entre les deux , c'eft que
l'une eft droite êc nourrie , & l'autre penchée 8c maigre.
En faifànt ce tte écriture plus groffe & plus lâche, on
formera précifément la groffe de procureur, dont il eft
parlé au fîxieme tome de ce Dictionnaire au mot EXPÉ­
DITION. On tient pour la financière la plume plus longue
dans les doigts, & le bras moins appuyé fur la table.
La plume doit être plus fendue que pour la petite ronde
pofée. Pour ce qui eft de la diftance des lignes, elle fè
regle fur cinq corps.
Sur la cinquième;
Cette écriture eft de la plus petite ronde, que l'on
appelle minuté lorfqu'elle eft travaillée dans le goût de
la financière. Rien n'eft fî flatteur que cette petite écriture
quand elle eft pofée , foutenue, & qu'elle expofè
aux yeux la régularité des principes, la délicateflè du
toucher, & une certaine gay été qui la rend pétillante.
3'avouerai pourtant qu'elle eft difficile, & qu'elle demande
avec la main la plus jufte, l'attention la plus réfléchie.
Pour l'ordinaire dans cette petite écriture, les
queues font plus longues & plus frappées ; celles qui
Vent en fè courbant fur la gauche doivent être terminées
par un bouton arrondi 8c fènfîble. Quoique la diftance
des lignes foit fixée à fix corps, cette regle cependant
peut varier ; on en donne davantage lorfque l'on
veut l'orner de paffes 8c d e majeures ; on en donne
tooins, lorfque modérant la hauteur des têtes 8c la longueur
des queues, on veut placer beaucoup d'écritures
dans un petit efpace. Quand elle fe trouve dans ce dernier
cas , elle devient une des cinq écritures expédiées
dont il eft parlé dans le tome fîxieme du Dictionnaire,
AU mot EXPÉDITION.
Sur les moyens daller droit en écrivant.
On va de travers par différentes caufès ; lorfque la
URES. lt
tête n'eft pas droite , lorfque le bras eft trop près ou
trop loin, lorfque le corps penche a droite ou à gauche.
Expliquons mieux ces objets , qui font intéreffans au
public.
OH va de travers quand la tête incline fur les épaules ;
fi c'eft à droite, les lignes defeendent ; fî c'eft à gauche,
les lignes montent. En mettant la tête dans la direâion
verticale , on remédiera à ces défauts.
On va de travers quand le iras droit n eft pas poîe
felon les regies. Lorfqu il eft trop éloigné du corps, il
fait monter les lignes 8c former un caraétere pointu %
iorlqu il en eft trop près, il fait defeendre les lignes &
taire un caractere quarre. On évitera ces défauts en fè
réglant fur les explications de la fécondé Planche.
On va de travers quand le corps eft mal placé. S'il
avance trop fur la droite, il gêne le bras & fait monter
les lignes ; & s il penche für la gauche, les lignes defeendent.
En fe conformant aux regies de la pofition da
corps, on ne tombera pas dans cette faute.
On va encore de travers en écrivant les écritures batardes
8c coulées, dont l'effet de la pente eft d'entraîner
naturellement les lignes en bas quand on n'a pas l'attention
d'élever chaque lettre un peu plus que celle qui
la precede, mais d'une maniéré infenfîble, c'eft-à-dire
que s'il y a plufieurs jambages de fuite, le fécond doit
etre imperceptiblement plus haut que le premier, en
obfèrvant de le defeendre imperceptiblement moins bas,
8c ainfî des autres. Cette regie eft immanquable lorfqu
elle fè pratique fàns excès.
PLANCHE XV. •
Des différentes écritures de batardes
De même que l'écriture ronde, celle que l'on appelle
italienne 8c plus ordinairement batarde , fera diftribuée
en cinq cl ailes. Des pieces dans chaque genre plus longues
auroient mieux convenu, mais cela ne pouvoir
fe faire dans cet ouvrage, où l'oja étoit fixé à un certain
nombre de planches. Quoi qu'il en foit, j'ai fait enforce
dans le peu que j'ai donné, de êonferver l'efprit de chacune
de ces écritures. Quant à la pratique, on fùivra tout
ce que j'ai dit aux explications de la planche précédente
au fùjet de la ronde. Je me reftrains ici à ne parler feulement
que Ar ce qui concerne chaque écriture en particulier.
Sur la premiere.
Cette premiere eft précifément ce qu'on nomme große
batarde. C'eft par cette écriture que l'on commence un
jeune homme qui n'a pas befoin de la ronde. Quand ce
caractere eft d'une bonne groffeur, on l'appelle titulairey
étant toujours employé aux titres mpérieurs des ouvrages.
Comme le génie de cette écriture eft la fimplicité,
fur-tout en groffe, c'eft la raifbn pour laquelle les lignes
n'ont de diftance que trois corps. L'exercice de ce caraétere
eft excellent pour former la main, en s'attachant
à l'égalité des lettres, à la jufteffe de la pente & à la fituation
de la plume. Souvent, lorfque cette fituation eft
négligée, il arrive que la plume.fe troute fur l'oblique
des doigts ; ce qui eft un grand défaut, 8c par confisquent
le plus à éviter.
» Sur la. fécondé.
Cette féconde, qui eft de la moyenne , eft le caractère
qui fuit la groffe.ll fert pour les fous-titres & pour perfectionner
la main des élevesdans fon foutien,ee qui n'eft
pas le plus aifê. La diftance des lignes eft de trois, corps
feulement, & celle entre chaque mot dans touteWes
écritures eft de deux corps. La diftance réglée pour les
lignes ne caufe aucun embarras, parce que dans le travail
de la batarde, on fuit ftriéèement les principes dans
la hauteur des têtes 8c la longueur des queues, ce qui
ne s'obferve pas avec tant d'exaétitude dans les autres
écritures , où la main peut prendre plus d'effor.
Sur la troifieme.
Celt de la petite batarde pofëe & ordinaire. Comme
elle eft aftéz difficile, elle exige dans l'artifte une fureté
de main inconcevable , ainfî que toutes les petites en
généraL Cette écriture n'eft fufceptible d'aucun ornement
étranger ; la fimplicité en eft la bafe, 8c fà beauté
eft le fruit du travail 8c de l'application.

it » e C R I '
Sitr Ta quatrième,
Cetre qnàûriemc efpece de tiatarde eft celle que 1 on
appelloit batarde coulée , & qui étoir en ufàge dans Je
fiecle pafle & au commencement de celui-ci. Cette ecri-
-ture, a laquelle les gens de COÛT donne nt avec raifbn la.
préférence, la moins en pratique dans le publie-, nie-
Titeroit d'être adoptée pâr toutes les dames &'ks personnes
de condition, à caufe de fa netteté , qui la rend
tl'une fcéture très-fadle.-ElIefe lie depiés en têtes, non
-pas comme la coulée ordinaire, dont les "jambages font
arrondis à la' bafè &Tangulaires à leur fommet, mais en
feifant forrir la liaiîon du^bas po fkif des jambages qui
Ibnt angulaires, pour être portés au fommet de chacun
de ces jambages qtii font arrondis dans le haut. Toutes
les têtes font doublées pour mieux les joindre , & les
-queues font terminées "fans bouton. La coutume eft encore
de n'employer dans cette écriture que des lettres
Semblables & les plus fimples., fàns c hercher à varier
leurs formes comme dans les autres écritures. Par toutes
ces regies, cette écriture qui le fait en tenant la plume
longue dans les doigts, eft la feule en batarde qui foit
réfèrvée pour l'expédition ; auffi cft-elle une des cinq
tiont il eft &it mention au fîxieme tome de ce Dictionnaire
au mot EXPÉDITION. La diftance ordinaire des lignes
eft de quatre corps ; on peut cependant n'en donner
que trois en raccourciflànt les têtes & les queues.
Enfin cette écriture doit être legere, un peu longue, &
ne rien tenir abfohment de ce qui pourrait contribuer
à la rendre pefànte.
Sur la cinquième.
La cinquième batarde repréfente F écriture ufitée pour
les manufcrits, fur-tout pour ceux qui font latins. Elle
doit être de la plus grande fimplicité, & d'un caractere
nourri fans être lourd , & parfaitement foutenu. Les majeures
pour l'ordinaire font romaines, fouvent faites en
or 8c remplies d'ornemené. Ce genre d'écriture en manufcrits
peut être orné de vignettes, foit fîmples , foit
colorées avec des traitS auffi nouveaux que précieux. La
diftance des lignes varie beaucoup. Pour avoir un principe
certain fur ce fujet, j'ai confùlté divers ouvrages
remarquables par leur brillanté exécution. Dans les unes
}'ai trouvé deux corps, alors les têtes n'ont d'élévation
qu'un demi-corps, & les queues n'ont de longueur que
les trois quarts de ce même corps. Dans les autres la di f­tance
eft de deux corps & demi, alors les têtes s'élevent
d'un demi-corps, & les queues defeendent d'un corps
entier. Il en eft encore d'une troifieme efpe.ee dont les
diftances font de trois corps. C'eft celle qui m'a fèrvi de
loi, parce qu'elle communique plus de légereté. Dans
cette derniere regle les têtes paffent d'un corps, 8c les
queues baillent d'un corps & demi. Voilà tout ce que
l'on peut dire de plus intéreffant fur ce genre d'écrire ,
qui eft beau à la vue, & long dans l'exécution.
Sur les titres , fous-titres & notes marginales.
Il eft peu d'ouvrages en écriture, où il n'y ait an titre
fîipérieur, 8c quelquefois un fous-titre. L'ufàge eft
d'employer la groffe batarde pour l'exécuter, & c'eft
pour cette raifon qu'elle eft appelléc titulaire. On fe
fort auffi pour le même objet de l'écriture brifée, mais
cela eft rare. A l'é gard des fous-titres, ils fè font en
moyenne ronde, 8c auffi en moyenne batarde, lorfque
-l'on ne fait pas le caraétcre firançois.
Un titre doit être fait proprement & avec fymétrie.
Il eft des occafîons où il produit de beaux effets ; c'eft
au génie de l'artifte à les fàifîr.
La ronde & la coulée ne font jamais employées pour
les titres fupérieurs, encore moins certaines écritures
que l'on appelle , l'une coupée , & l'autre ondée y que
les ignorans nomment auffi tremblée. Ces deux dernieres
, qui fentent le colifichet, font entièrement méprifées,
& ne fervent que pour amufèr les enfàns & les
4jens fàns goût.
-On eft obligé fouvent de placer dans les marges de
quelques ouvrages des notes ou des obfèrvations importantes.
Elles fè font en petite ronde minute, ou en
petite batarde. Toutes deux doivent avoir un caradtere
plus fin que celui de la piece qu'elles accompagnent.
tTeuics deux doivent avoir de la netteté &de la précifion.
u r e s .
PLANCHE XVI."
Des différentes écritures de coulèel
t L'écriture coulée doit être divifée, ainfî que les précédentes,
en cinq claffes, fur chacune defquelles je ne
dirai qu'un mot. En général cette écriture eft celle qui
eft la plus en regne & la plus recherchée, parce qu'elle
s'écrit plus promptement que les deux autres; mais elle
veut être bien faite &bien frappée, pour que la lecture
en foit plus facile & plus belle aux yeux, autrement elle
fatigue 8c dégoûte. L'on s'occupe fi peu à cette écriture
chez les maîtres,qu'il eft impoffiblequ'on puifle l'exécuter
dans unbon gout, &Iui donner en expédiant une
forme corre&e & gracieufè. D'où viennent cette négligence
& ces mauvaifes écritures que l'on voit tous les
jours, finon du peu de cas que l'on fait d'un art qu'on
ne peut difeonvenir être line des parties cflèntielles de
l'éducation.
Sur la premiere.
Lorfqu'on s'eft fuffifàmment exercé aux lettres, on
doit s'appliquer à là grofïè coulée, il faut, comme je
l'ai déjà dit, que la plume foit plus fendue, 8c qu'elle
foit tenue un peu plus longue dans les doigts, pour far
ciliter la liberté qui dans ce cara&ere ne s'acquiert que
par un grand travail; mais il ne faut pas d'abord précipiter
lès mouvemens. Ce n'eft qu'après avoir commencé
par écrire pofement 8c dans les principes lès plus
réguliers, qu'on peut les accélérer , en fè foutenant
dans la même vîtefîè. On exerce ainfî la fléxion & l'extenfion
des doigts, l'on fè fortifie fur la forme, &l'on
donne l'habitude au bras de couler légèrement fur la
table. La diftance des lignes doit être de quatre corps.
Si cette coulée étoit ornée de pafTes, on fèroit forcé
d'en donner cinq 8c même fix.
Sur la deuxieme.
On appelle ce caradtere moyenne coulée. On doit y
travailler jufqu'àce qu'elle foit foutenue 8c parfaitement
formée ; l'écrire enfuite avec plus de vît elfe, fàns pourtant
fè trop précipiter, & en liant les mots tous enfemble
s'il eftpeffible. La diftance des lignes eft de quatre
corps.
Sur la troifieme.
La petite coulée pofée 8cordinaire eft l'écriture delà
troifieme claflè. Elle doit être exercée avec beaucoup '
d'attention 8c aflèz de tems pour fè rendre sûr dans ce
caradtere d'où dépend l'écriture coulée financière. Il eft
évident que plus on aura travaillé à la pofée, & plus on
brillera dans l'expédition. C'eft en faifànt cette petite ,
que l'on doit s'occuper à écrire de la grofïè prompte-,
ment 8c de fuite , comme je l'ai déjà obfèrvé, parce
qu'elle entretient la forme, donne de la consommation,
8c empêche le progrès des défauts qui pourroient naître.
La diftance des lignes, eft de cinq corps.
Sur la quatrième.
Celle-ci s'appelle coulée financière, parce qu'elle eft
ufitée dans les bureaux. Cette écriture doit être longue»
légere, 8c tous les mots & caradteres doivent fè joindre
les uns aux autres. La diftance des lignes eft de trois
corps ; par la raifon que l'on ne donne qu'un corps d'élévation
aux têtes, de même qu'un corps de longueur
aux queues. Cette regle n'eft cependant pas générale >,
car fouvent on fait les têtes & queues plus courtes, ce
qu on appelle coulée tondue. Plufieurs peuples embarrafis
font leur écriture courante, en k faifant avec des têtes
& queues plus grandes qu'il ne faut. Les François ont
donne dans l'excès oppofe, puifque leur expédition eft
dénuée de ces parties fàillantes. L'une 8c l'autre font
contraires à cette loi fàge qui défend de tomber dans
les extrêmes ; la premiere gâte tout, parce qu'on ajoute
plus qu'il ne But ; la fécondé n'a plus de forme, & ne
peut fè lire aifément, parce qu'on fépare d'elle une
partie eflèntielle. Tout ce qui fort des principes perfectionnes
par le tems, foutenus par le goût, 'enfèignés
par les grands maîtres, tient du bifàrre 8c du ridicule.
Cette coulée fait partie des cinq écritures expédiées >
dont il eft parlé ,au tome fîxieme de ce Dictionnaire ,
au mot EXPEDITION.
Sur

* > . * ë c r î
Sur la cinquième2
tâ coulée dé la cinquième clafle eft celle que l'on appelle
miroite ou de la plus petite coulée. Elle fé fait pofénient
& felon les regies ; on l'emploie auffi dans l'exjpéditioB.
Dans le premier cas elle fert pour les ouvrages
en beau, &où il faut également de la régularité Se
de la délicateflè. Dans le fécond, elle eft employée dans
les affaires qui demandent la plus grande promptitude.
Cette écriture doit avoir du feu, &être égayée par des
têtes un peu longues, & par des queues un peu frappées.
On doit pourtant éviter la rencontre de toutes
les parties qui pourraient caufer de la conEufîon , &
feleflèr cette belle ordonnance que l'œil aime à trouver
dans tout ce qu'il voit. Cette coulée eft une des cinq
dont il eft fait mention au tome fîxieme de ce Dictionnaire,
au mot EXPEDITION.Pour la pofée la diftance des
lignes eft de fix corps ; elle varie pour l'expédiée à la
yolonté des perfonnes,
Sur les modeles à copier»
Les limites qu'on a fixées à cet ouvrage, n'ayant pas
permis de donner des exemples où tous les principes
foient exécutés, on a cru néceflàire de dire un mot fur
cet objet avantageux pour l'avancement des éleves,
Les exemples font les pieces d'écritures que l'on
'donne à imiter aux jeunes gens q ui apprennent à écrire.
Il en eft de deux fortes, h fîmple & la compofée»
La fîmple eft celle que l'on donne à un écolier qui
commence. Elle doit être facile, reguliere dans le principe
, & peu chargée de cadeaux.
La compofee eft pour ceux qui font avancés, 8c
dont la main eft parvenue à une certaine furetét Elle
doit être variée , d'une correction parfaite, & renfermer
des beautés auffi nouvelles qu'ingénieufès. C'eft
dans ces fortes de pieces où lé maître fait voir l'étendue
de fon génie 8e la jufteflè de fà main, que l'éleve trouve
toujours à profiter.
t. Un exemple trop fort pour un commençant, r attarde
fès pro grès j le rebute, & lui fait perdre du tems;
il en eft de même pour un éleve avancé , aux yeux duquel
on expofè un exemple où le maître n'a fait que
fe répéter. >
Rien n'eft $>lus contraire encore à l'avancement, que
de copier de maitvaiies pieces. Elles gâtent le gout, &
conduifènt à la défectueufè conftruction des lettres.
.Tout ce qu'on donne à imiter en un mot , doit être
proportionné à la conception & à la force de celui qui
apprend, Se ne p réfènter par-tout que la grace Sc la
perfection.
Principes particuliers de chacune des lettres des alphabets
, ronde , batarde & coulée , Conformément aux
dèmonfiradons & inßructions des Planches de l'Ecriture,
deßinies pour le Dictionnaire encyclopédique.
A.
Dans l'écriture rohdé là lettre A eft compofee d'un
0 , fur la partie montante duquel on place la premiere
partie de la même lettre O. Oa obfèrvera qüe les pleins
du centre de ces deux parties courbes doivent fè trou-
Ver pofes l'un fur l'autre. Voye^ la Pl. VII. où eft la démonftration
de l'O, & PL IX. de l'alphabet rond.
L'A batarde, eft compofè d'un C & d'un J. Il fè
commence par un plein revers en remontante Ce plein
revers eft précifément ce qui forme la tête du C, lequel
ne doit avoir qu'un bec de plume d'élévation.
Cette tête eft fùivie de la premiere partie courbe de l'O,
qui fè termine par un délié élevé de l'angle du pouce à
la tête du C. Le pouce enfuite remet la plume fur le
plein, pour former un à-plomb panché pu un J. Cet J
• prend fa fburce un demi-bec de plume au-deflùs de la
tête du C En defeendant il renferme cette tête, Se produit
au bas de l'à-plomb une rondeur fîiivie d'une liaifou
remontante. Voye% l'alphabet batarde, Pl. X.
Dans la coulée il fè trouve deux fortes d'A. L'un fè
kit comme celui de ronde , mais panché & plus long.
L autre ne différé en rien à celui de batarde. Voye^ la
VII. de la démonftration de l'O, & la Pl. XI. de
1 alphabet coulée*
T Ü R Ê S.
L'action lîmple des doigts' pliant & allongeant, fuffic
pour executer tous ces différens A.
B.
Le B rond dans l'écriture commence par tin plein revers
en remontant, cé qui produit la tête, laquelle ne
doit avoir qu'un bec de plume fort. Ce plein eft fûivf
des deux premieres parties de la ligne mixte* au bas dé
laquelle on ajoute la fin de la partie defeendante de l'O,
aüiuque la partie remontante entière de la même lettre
O. On né doit pas s'arrêter dans l'exécution de
n1 tC ^T Cttr ^' y°y e Z k démonftration de la ligne mixte *
PL VI. celle de l'O , Pl. VII. & l'alphabet rond , PL
Le B batarde eft compofè d'uti à-plomb fur la ligne
oblique, a 1 extrémité duquel fe trouve le bas de ia
partie dépendante de l'O, fuivie de la partie montante
entiere de la meme lettre O. On obfèrvera que le B
batarde fe commence par un trait délié courbe, enlevé
de 1 angle du pouce, fur lequel l'à-plomb retombe.
Voyei la démonftration de l'O * PL VIL & l'alphabet
batarde, PL X.
t ^ ^ coulee eft fèmblable a celui de bâtarde, excepte
cependant que fa tête eft courbe pour ainfî dite,
double, puifqu'elle compofè deux parties , l'une
montante* & l'autre defeendante. Cette lettre commence,
la plume étant dans la fituation reqiiifè, par un délié
oblique, courbe & én montant; ce qui produit infènfîblement
un plein & une largeur qui doit répondre
à celle que cette lettre exige. Voye? l'alphabet coulée#
PL XI.
s Les doigts , dans la formation de ces trois lettres,
n'ont d'autres mouvemens que ceux d'allonger pour
commencer, de plier pour continuer, & d'allonger encore
pour finin
C.
Dans les trois écritures lés C ont une intime refïèm-
"blance. Ils font compofes de la partie courbe defeendante
radicale, auxquelles on ajouté en commençant
un plein revers de la hauteur d'un bec de plume fort.
Ces trois lettres fè finiffent par une liaifon produite de
l'angle du pouce. On obfèrvera que dans l'écriture
ronde le C eft perpendiculaire Se panché $ 8c plus long
dans les autres écritures. Voye% les figures radicales ;
PL VI. & les alphabets, PL IX. X. & XL
Dans la formation de ces trois C* lé mouvement des
doigts eft fîmple * c'eft-à dire allongeant & pliant également»
D.
Dans les trois écritures la lettre D fè fait de la même
lhaniére 8c fur les mêmes regies. Il eft droit en ronde*
& panché 8c plus long en batarde & coulée. Le D eft
compofè dé la partie courbe defeendante radicale , où
de la premiere partie de l'O * ainfî que de la féconde
partie de là même lettre O * en obfèrvant pourtant que
cette féconde partie doit être élevée en courbant d'uii
demi-corps au-deffus de la premiere , & venir fè terminer
par un délié vis-à-vis d'elle à la gauche. Voye%_
les figures radicales, Pl. V. la démonftration de l'O,PL
VII. 8c les Pl. IX. X. Sc XI. des alphabets.
Le mouvement des doigts, quoique fîmple, eft un
peu plus fènfible dans l'extenfïon pour la partie montante.
Il le fèroit encore davantage, fi l'on vouloiréle :
ver les dernieres parties des D plus hautes, ainfî qu'on
peut les voir dans la deuxieme ligne de laPL VIII. des
exercices préparatoires.
E. ;
La lettre E dans l'écriture ronde eft compofee de là
partie courbe defeendante radicale, terminee par une
liaifon formée de l'angle du pouce, Se dune pareille
rondeur infiniment plus petite, mifè fur 1 extrémité du
délié d'en-haut. Cette tête ou cette petite rondeur n'a
Çu'un-bec de plume de profondeur j & elle né doit etitrer
que très-peu dans l'intérieur de la premiere partie.
Il eft encore un autre E rond, qui eft final dans une
robde pofée, & qui fè met indifféremment par-tout
dans une ronde financière. On fait cet E eh commençant
par un trait délié montant de gauche à droite,
continué d'un plein arrondi, où fè trouve à la fuite lâ
partie courbe defeendante radicale qui vient tomber

E C R I
iïoïgts de "defïous dans îê bas de chaque à-plomb ; que
les rondeurs du haut des deux derniers jambages, n'ont
de plein courbe qu'un bec de plume & demi. Voyez
i alphabet batarde, Pl. X.
L'M coulée fe fait de la même manière que celle de
ronde, Scelle y reffemble beaucoup. Elle y différé pourtant
en ce qu'elle eft panchée & plus longue. Voye? l'alphabet
coulée, PL XL 6 ^ 1
Dans la c onftruétion de ces lettres, le ïnouveme'nt
des doigts eft fîmple-, Fextenfion étant égale à la fléxion.
N.
L'on ne s'étendra pas fur les N ronde , batarde &
coulée , par la raifon qu'elles s'exécutent comme les M.
Confultez les explications de ces lettres, & voyer les
-alphabets, PI. IX. X. Sc XI. .
Il eft encore en ronde & «n coulée une autre N, qui
a une queue, 8c qui ne fé place qu'à la fin des mots.
Elle eft compofee de la partie droite defeendante radicale,
8c d'une partie courbe prifé par un délié au milieu
de l'à-plomb, 8c qui s'arrondiffant fur la droite , va en
gagnant la gauche, fé terminer un corps au-deffous de
l'à-plomb par un délié. On obfèrvera qu'à la fommité,
la rondeur eft élevée au même niveau de l'à-plomb.
Voyei la PL VI. des figures radicales, 8c celles des alphabets
ronde 8c coulée, IX. 8c XI»
Le mouvement fîmple des doigts eft le féu! en ufàge
dans toutes ces l ettres, il y a feulement dans les N à
queue un peu plus de fléxion.
O.
On ne parlera point ici des principes de la let tre O.
Elle eft démontrée & expliquée à la PI. V IL que l'o n
-pourra confuiter. Vcyei les alphabets, PL IX. X. 8c XI.
P.
Dans l'écriture ronde, le P eft compofè des deux dernieres
portions de la ligne mixte, auxquelles on ajoute
-en-bas un plein revers courbe en rem ontant fur la gauche,
avec un bouton à F extrémité. Les tr ois quarts de
. l'Otforment la tête de cette lettre ; c'eft fur le plein de
la ligne mixte, & à un demi-corps plus bas que fon fommet
, que Fon commence à pofér cette tête. Le P n'èft
point fermé. Voyei la PL-VI. des figures radicales, 8c la
PL IX. de l'alphabet rond.
Le P batarde eft formé des deux dernieres parties de
la ligne mixte, terminées par un plein revers 8c bouton.
Un peu au-deffous de la fommité de cette ligne mixte,
commence la tête. Elle fé forme par un trait délié 8c
plein, en rondeur fur la droite, qui revient enfuite far
la gauche pour produire en-dedans un petit plein revers.
courbe, fmiffant par une liaifon qui parte en-dehors au
tiers d'en-bas de la rondeur de la tête. Voye% la PL VI.
des figures radicales, 8c la PL X. de l'alphabet batarde.
Le P coulée eft fembiabie à celui de ronde , mais il
eft plus long 8c penché. Voye^ la PL XL de l'alphabet
coulée.
La fléxion eft plus grande que l'extenllon dans la formation
de toutes ces lettres.
Q.
Dans F écriture ronde le Q eft compofè d'un O fur la
partie montante , duquel on fait tomber un grand
à-plomb, précédé d'une petite rondeur venant de droite
à gauche. Voye% la PL VII. de la démonftration de l'O,
& la PL IX. de l'alphabet rond.
Dans la batarde le Q eft compofè de la lettre C 8c
d'un grand à- plomb qui retombe fur la tête 8c fur le délie
que l'angle du pouce y a conduit, parce que cette
lettre fé fait de fuite. Voye? la PL X . de l'alphabet batarde.
Le Q coulée eft fembiabie à ce dernier. II en eft un
autre , quoique penché, qui fé trace comme celu i de
Tonde, mais fàns rondeur au commencement de. l'àplomb.
Voyei la PL XI. de l'alphabet coulée.
La fléxion des doigts eft le mouvement qui domine
le plus dans la conftrudtion de ces lettres.
R.
Dans F écriture ronde, il eft deux R en ufàge. Le premier
eft brife, 8c commence par un trait délié en montant
, fuivi d'une rondeur qui avance un peu fur la droite,
& qui ne doit £tre creufé que d'un fort bec de plume.
Au-defTous de cette rondeur , & fàns la quitter dans
' U R E S.
Fexécûtion, fe produit la premiere partie courbe defeendante
radicale. Ces deux rondeurs ne fé placent point
vis-a-vis 1 une de 1 autre -, au contraire, la plus petite
ou latete, doit avancer plus que la grande fur la gauche
d'un bec de plume. Le fécond R eft compofè de la premiere
partie droite defeendante radicale, & de la partie
montante de I'D joint enfémble 8c fait de fuite. Vove*
la PL VI. des figures radicales , la PL VIL de la démon
tration de 10, 8c la PL IX. de l'alphabet rond»
Dans la batarde, il y a trois R difFérens. Le premier,
qui eft le plus ùfité, eft formé d'un à-plomb penché &
precede d un délié. Du tiers d'en-bas de cet à-plomb la
plume fur 1 angle da pouce, produit un délié q ui remonte
en courbant jufqu'à la fommité de Fà-plomb
pour former enfuite un plein en rondeur, qui n'a qu'un
tort bec de plume. Le fécond eft compofè d'un J, 8c de
8c par une rondeur penchée de droite à gauche, laquelle
ne doit defeendre qu'aux deux tiers de fa hauteur
Au-deiious de cette rondeur, on en ajoute une autre "
pareille quant a la forme , mais*!OÏtié plus petite. Cette
derniere & petite rondeur doit fé trouver avec la premiere
ou la grande rondeur , dans la même ligne de
pente. Veye£ la PL X. de l'alphabet batarde. *-
En coulée il fe forme quatre fortes d'R. Lepremier
eft conforme à celui de ronde brife. Les trois ainttes font
pareils à ceux de batarde, 8c dont je viens de donner
une idee. Voyeç la PL XI. de l'alphabet* coulée.
Pour l'exécution de toutes ces lettres,l'a6tion fîmple
des doigts pliant & allongeant fufEt,
S.
Dans l'écriture ronde il y a deux S en ufàge. La pre*
miete commence par un délié montant de gauche à
droite, fur lequel on revient un peu pour former une
rondeur d Une petite étendue & creufé d'un bec de plu»
me. Elle eft fuivie d'une autre rondeur plus grande, 8c
qui defeendant en bombant fur la droite, va infailliblement
fur la gauche pour remonter par un plein revers
courbe, Se fé terminer par un bouton en-dedans. La féconde
S eft compofee de trois parties courbes, dont la
féconde eft plus petite que les deux autres, fé pofe ail
milieu de l a largeur que doit avoir la lettre , & Air le
délié précifement qui a commencé la premiere rondeur»
Voye£ la Pl. IX. de l'alphabet rond.
Dans la batarde les S font fémblables à ce lies de ronde,
mais penchées 8c p lus longues. Voye? h PL X. de l'ai-
.phpbet batarde.
Dans la cos se, c'eft la même chofé. H y a pourtant
encore une autre S qui ne fe met qu'à la fin des mots »
8c qui eft très en ufage dans l'écriture financière. Elle fé
commence par en-bas, en formant, en remontant fur le
plein de la plume, une rondeur, fùivie d'un délié courbe
en-dedans, 8c qu i avance fur la dr oite pour produire
une autre rondeur qui prend fà naiiTance à l'extrémité
de ce délié courbe ; cette derniere rondeur en defeendant
fur la même pente de la premiere, fe termine pat
une liaifon. Voye^ la PL XL de l'alphabet coulée.
Dans toutes fés lettres, il ne faut que le mouvement
fîmple des doigts.
T.
Dans l'écriture ronde , il fé trouve deux difFérens T»
Le premier eft formé d'un à-plomb précédé d'un délié,
8c terminé par une rondeur 8c une liaifon. Ce T ne
paflè au-de fîùs de fon tranchant que d'un demi-corps»
L'autre T eft compofè d'un petit à-plomb, à la bafe du»
quel on ajœ&'^pe rondeur, qui s'élevant d'un bec de
plume fort, s%_J&d en defeendant fur la droite pout
finir par un pleit rarrondi en-dedans. Voye^ la PL IX. de
l'alphabet rond. •
Pour 1& batarde Se la coulée, ce font les mêmes T,
mais penchés 8ç plus grands. Foy^TesTL X. & XL des
alphabets.
Les doigts pliân|& allongeans font le mouvement
fîiffifànt pour exécutet&es lettres.
V.
Dans l'écriture ronde, de même que dans les écritures
batardes 8c coulées, il eft de deux fortes d'V ; l'U voyelle
& l'V conforme. L'U voyelle fe commence par un trait

TS ECRIT
délie , montant de gauche à droite, fùivie de la partie
droite defeendante radic ale, que l'on termine par une
tondeur & un délié courbe produit dp l'angle du pouce.
On éleve ce délié au fommet du fécond a-plomb , que
l'on fait enfuite retomber deffus. Le bas de ce fécond
à-plomb s'arrondit, & fè finit par une liaifon de même
que le premier. On obfèrvera que les rondeurs du bas
des à-plombs ont deux becs de plume. Que le délié du
premier jambage ati fécond , doit être enfermé jufqu au
milieu de fa. hauteur. Que cette lettre fe Bit de fuite en
mettant les deux jambages à la même fommité & bafe,
Se en prenant le foin de remettre la plume für la pofition
requifè , avant de commencer le fécond jambage.
L'V confonne commence par un délié en montant, fur
lequel on retombe un peu pour former la premiere
partie courbe de cette lettre. Vers le milieu, cette partie
courb e revient toujours en defeendant fur l a droite,
..pour finir au milieu de fà largeur par u n délié un peu
a îrondi. Prefque au-deflus de ce délié d'en-bas, on éleve
fimplement la partie montante dç l'O. On remarquera
que cette lettre n'a qu'un bec de plume fort d'ouverture.
Voyez la Pl. IX. de l'alphabet ropa.
Dans la batarde Se la coulée ces deux V fe font de la
même manière. Ils font feulement penchés & plus longs.
Voyez les Pl. X. & XL des alphabets batarde & coulée.
Il ne faut,pour former ces lettres, que Ta&ion fîmple
des doigts.
X.
DànS les trois écritures, la lettre X eft reiïèmblante.
. Elle eft compofee de deux rondeurs addoffées enfèmble,
ou de deux G, l'un renVerfé Se l'autre dans fon fens
naturel. La premiere partie commence par un délié en
montant ,fùivie d'un plein courbe à droite, lequel revient
à gauche poiir finir par un revers de plume en remontant,
ou pair un bouton» La fécondé, qui s'applique
fur la premiere , eft pofïtivement la figure courbe descendante
radicale, précédée d*un plein revets à droite,
qui lui fért de tête, & qui n'a d'élévation qu'un bec de
plume. L'X en ronde, eft perpendiculaire ; dans les autres
écritures, elle eft penchée & plus longue. Voyez la
PL VI. des figures radicales, Se celles des alphabets »IX.
X. & Xî.
Pour cette lettre, il faut le mouvement fîmple des
doigts.
Y.
L'Y grec dans l'écriture ronde fé fait en tenant là plume
fur la troifieme fituation. Voyez la PL V. Il fé commence
par un trait délié montant de gauche à droite >
U R É S,
fuivi d'une petite rondeur en-dedans ; continuée d'un
plein courbe en-defTous, Se en defeendant toujours fur
la droite pour finir par un délié. Cette premiere partie
eft accompagnée d'une féconde à queue, qui achevé
cette lettre. Elle fé commence à fon milieu par un délié
pris dans le plein, Se un peii en montant pour arrondir
en defeendant, Se venir toucher à l'extrémité à droite
de la premiere partie. Cette féconde partie fé continue
toujours en defeendant, & en allant fur la gauche pour
remonter par un plein c ourbe revers, 8c finir par un
bouton en-dedans. Il eft encore en ronde un autre Y
grec qui commence par un trait délié courbe en montant,
fuivi d'un plein arrondi, continué par un petit
à-plomb terminé par un plein coiirbe 8c par une liaifon
montante au fommet de la féconde partie, qui en defeendant
, retombe deffus. Cette féconde partie eft compofee
des deux dernieres portions de la ligne mixte
fùivies d'un plein revers en remontant > & d'une liaifon
qui paflé en-deh ors au-deffous de la premiere partie.
Voyez la Pl. VL des figures radicales , & la PI. IX. de
l'alphabet rond.
Les Y grecs batarde & coulée fe rapportent à cette
derniere -, mais ils y font penchés 8c plus longs. Voye?
-les Pl. X. Sc XI. des alphabets batarde 8e coulée.
Dans toutes ces lettres , la fléxioti des doigts eft très-,
forte*
" „ . &
La lettre Z dans l'écriture fonde, fe commence par
un délié courbe, en montant de gauche à droite, fuivi
d'un plein en rondeur à droite, & puis à gauche. Cette
lettre fè continue par une autre rondeur plus grande,
qui Va en defeendant fur la droite, Se puis revient infènfîblement
fur la gauche pour terminer par un plein
revers en remontant , accompagné d'un bouton. U y a
encore un autre Z qui ne fé place qu'à la fin des mots.
Il fé commence par la tête de l'R brife, & fè continue
d'une ligne penchée de droite à gauche, avec une rondeur
ou un pié fémblable à celui du T final. Ces deux
lettres fè font fur la troifieme fituation. Voyez la Pl. IX*
de l'alphabet rond.
Les Z dans les écritures batarde 8t coulée, ont la
même figure, & fe font de la même maniéré ; mais ils
ont de la pente, 8e font plus longs. Voyez ks Pl. X. &
XI. des alphabets batarde Se coulée»
Le mouvement fîmple des doigts eft employé dans
la conftrudtion de ces lettres ; la flexion cependant eft
beaucoup plus grande que l'extenfion.
Nous devons ces exemples & nos PL à M.PaiHaiToa»

Xtv Mil
cl e&f clcinon^Iratioii,} 'vra/c.t
v/jhcaho/i,) clawc

Art d'Ecrire- •
PI.II.

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Art à'Ecrire,.
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PL XIV.
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PL XVI.
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XXV (^ . ..% ^
ç j V. Se (jut jHi tou-^yetie w^ ties, te e&t^JLJout>em^ ju^u,
? ; aatfuliau ^^c^uimc, eMa^uiùe%etc •»- jjoiir-affer- cmM^j*ûi~ ^j^tMith).

CARDIEE,
ZR #2 pL AN CAET
co jr t znaht
X~t A vignette rcprcfente la boutique d'un cardier,
fig. i. Ouvrier qui pique une peau tendue fur le pantcur
avec la fourchette.
3, Ouvrier qui boute ou fiche les pointes dans la peau
tendue fur le panteur & piquée.
j. Ouvrier qui prépare le bois d'une c&de,
jj 2, 3» Cardes & inftrumens à l'ufàgedu cârdier,
i, Le panteur.
l. Peau piquée.
^ Fourchette.
4. La jaug e.
Cardier.
Bas de la Planchti
f* n **« Tfonçons.de fil d'archaî àii fortîf de là jàtigëj
y. n. 2. Le doubleur.
6. n. 1. pointe au for tir de deflus lé doubleur.
ۥ n. 2. Le crocheur.
6. n. 3. La partie du doubleur qu'on appelle la gout*
tiere.
7» Peau garnie de pointes vue en-defloUs.
8. Peau garnie de pointes vue en-deflîis.
9. Le fendoir.
lo. Le dre fleur.
Voyez dans l'ouvrage au irioi CARDIER fufige de
ces mftrumens , leur conftrudtion & tous les détails
de 1 art.
1

a ,
ILL
. - 7
W J.
Cardiör.
7Tj7 , & , HJ* 2,

XXXXXXXXXXXXXXXXXXRXXW3FXX>D€«XXJ

I T A &
Deut rois & 5eüx dames de treÖe Sc de pique.
Deux va'ers de trefle & de pique ; ce qui fait en tout
Vingt figures qui font peintes en cinq couleurs.
Le fécond, coritient Vingt valets* dix de c œur,& dix
de carreau, qui lie font peints ordinaifément qua quatre
couleurs.
L'on imprime cinq'feuilles, de la premiere forte pour
Une de valets rouges ; ce qui fournit a dix jettx de cartes
de toutes fortes.
Dimerißm de la carte. Les caftes prîtes dans 1 intérieur
dés traits qui terminent leur quarré oblong > font
de trois pouces de hauteur fur deux pouces de largeur.
Or il y a une diftance intermédiaire entre ces traits, laquelle
eft d'une ligne en tous fens. On appelle cette dif
tance ou réferve, champ. C'eft par le champ que fe fait
là féétion de la carte avec les ciféaux ; enforce qtie la
dimenfion de la carte eft en tou t de trois pouces êc une
ligne de haut, fur deux pouces & une ligne de large.
Dimenfion tF un moule à vingt figures. Mais il faut remarquer
que les traits ôu lignes qui terminent le graiid
"quarré qui renferme les figures, n 'a qu'une demi-ligne
de champ , attendu que la carte n'en doit comporter
qu'une demi - ligne fur chacun de les côtés ; en conséquence
un moule de vingt figures doit avoir exactement
dans l'intérieur des traits qui terminent le grand
quarré, douze pouces Se quatre lignes de haut, fur
dix pouces & cinq lignes de large, pié de roi, avec un
rebord d'environ fix à neuf lignes.
Les dimenfions dont il s'agit ici, ont étéprifes fut les
moules actuellement en ufage à Paris ; mais elles varient
felon les lieux. Cette variation doit être connue
pour bien juger de la diminution que les cartes peuvent
fouffrir pour Ja recoupe.
Il faut que le moule foit pofe fur une table folide.
Compofition du noir à imprimer. Le noir dont on fe
fert pour l'impreffion des premiers traits des figures
par le moyen du moule, fe fait de colle & de noir de
filmée; on les laifTe agir l'un fur l'autre, Se le noir le
plus anciennement préparé, eft le meilleur.
Les outils Se uftenfiles dont on fe fert pour cette
opération, confident en une broflè à longs po ils, avec
laquelle on noircit le moule, Se un frottoir de crin ou
de lifieres, pour appliquer la feuille fiir le moule.
On humeéte de tems en tems ces frottoirs avec de
l'huile, pour qu'ils roulent plus facilement fur la feuille
de papier, & ne la déchirent point.
11 faut ufer fobrement d'huile, parce que fi la feuille
en avoit trop , elle ne prendrait pas la colle.
Moitißage du papier. Pour que le papier puifle prendre
l'impreffion des traits, il faut qu'il foit moiti ; Se
voici comment cela fe fait.
On trempe dans l'huile le papierpot, & enfuite on
le met fous preffe , afin que l'huile fe répande également
par-tout, Se que le fuperflu en foit exprimé. On
laiflè ordinairement le papier huilé fous la preffe environ
fept à huit heures.
Un bon mouleur peut en treize heures de travail
teouler d-ux mille cinq cens feuilles.
Lorfque le moulage eft fait, il eft d'ufàge d'étendre
les feuilles fur des cordes pour les faire fécher.
Ccllage. Après la diftribution ou l'arrangement des
•papiers, fait dans l'ordre que nous avons indique cideffiis,
en parlant du mêlage, l'on procédé au collage»
Or l'explication de l'une de ces manœuvres devient i'éclairciilement
de l'autre.
Il faut feulement obferver qu'un bon ouvrier ne peut
coller par jour, c'eft-à-dire dans treize heures de travail
effe&iÇ que douze à quatorze tas compofes chacun
de quarante mains, ou feulement huit à neuf tas faits
chacun de foixante mains, encore cela fuppofe-t-il un
auxiliaire pour preffer, piquer & étendre aux cordes les
tas qu'il colle ; fans cet auxiliaire, il ne peut coller que
moitié.
Le premier collage fé nomme le collage en feuille.
Le fécond collage fé nom me le collage en ouvrage.
Il faut que le tas de l'un & de l'autre refte en pre fié
pendant une heure ou environ, afin de faire pre ndre
corps à la colle avec le papier, Se en exprimer le fuperflu.
H eft a obférver qu'on ne met ordinairement fous
TÏÊFL
"greffe que

CAR
tre elles un efpasce noft peint; ce défaut de la carte s'appelle
une fenêtre.
Dernierféparage de cartons. Pout éviter que le cote
du papier-caitier ne foit taché, lorsqu'on imprime les
couleurs, on laiflè deux cartons enfemble, le papiercartier
en-dedans, & les côtés du papier-pot en-dehors
recevant la peinture» Quand on a peint , on fëpare les
cartons, en déchirant un peu un des angles, afin de pouvoir
inférer entre eux un couteau de bois. On exécute
cette opération avec la main, fi le carton eft bien fee.
Un ouvrier peut féparer par jour, comme il a été dit
ci-deffus, jufqu'à quatre cens cinquante mains de cartons.
Chauffage & lijfage. C'eft la liiïè qui donne aux cartes
le luifànt qu'on leur voit ; le tillage fe fait comme on
va dire..
On fait chauffer les car to lis dans des chauffoirs de
différentes fortes > félon remplacement du maître car­
te carton fe chauffe jfabörd par devant, c'eft-à-dire
du côté des couleurs, puis on le frotte avec un frottoir
de lifiere ou de feutre, On a pafle deflus auparavant un
- morceau de fàvon bien fèc \ il ne s'attache au carton
qu'une portion très-légere de fàvon. Cette portion de
Avon fait cou ler la lifte, 8c l'empêche d'érafler le carton.
Quand ön a favonné le carton, on le liffe du côté
où il a reçu cette préparation»
La liffe eft compofée de cinq parties êffentielles.
D'une table un peu flexible, fur laquelle eft pofe Un
tnarbre poli, Un peu plus grand que les cartons.
Ce marbre eft appliqué fur la table, & il fert de foutien
à la feuille qu'on liffe avec un caillou.
Le caillou s'aiguiffe für un grais) il eft emboîté dans
tinrhorceâti de bois à deux manches, ou, commedifent
les ouvriers, à deux mancherons ou poignées.
Cette boîte tient au bout d'une perche qui eft bridée
par fon autre bout à une planche tenue âu plancher
verticalement aU-deffuS du marbre. Cette planche fait
teffort 8c détermine le degré de preffion convenable
pour liffer 8c luftrer le carton.
Après cette premiere opération, ön eh üfe de lâm&
ine manière pour le derriere ou le dos de la carte.
Boutée. Les cartiers liftent leurs ouvrages par boutées.
Une boutée eft ordinairement de quarante fîxains, 8c
employe plus ou moins de cartons, félon l'efpece de
jeux. Le nombre des cartons ne varie jamais, par rapport
aux têtes 8c aux valets, parce que le nombre en eft
toujours le même pour toutes fortes de jeux.
On fùbdivifè les boutées par patrons. On entend pat
un patron une quantité de chacune des efpeces de cartons
qui fervent à form er le jeu , 8c cette quantité eft
plus ou moins forte , félon le nombre & l'efpece de
cartons à réduire en jeux.
Il y a des patrons de têtes où les Valets rouges font
compris, des patrons de gros jeux, qui font les dix,
les neuf 8c les huit.
Des patrons je bas je ux, qui font les fix, les cinq,
* les quatre, les trois 8c les deux.
Des patrons de fèpt 8c d'as , parce qu'ils font peints
enfèmble fur le même carton.
Une boutée de quarante fîxains d'entieres eft compofée
de fix mains de têtes, une main de valets rouges,
huit mains de -gros jeux, deux mains de fèpt 8c d'as , 8c
dix mains de bas jeur.
On peut eftimer là-delïu s les boutées dé quadrilles,
piquets & brelans, dont il n'y a à retrancher que le gros
ou le bas jeu.
Il y des maîtres dârtiers qui tie cottipofènt leurs boutées
que de trente ou même vingt fîxains ; cela dépend
de leur vente. Dans tous les cas il ne s'agit que de pro*
portionner le nombre de n '"es que chaque patron
contiendra, à la quantité t. x .ins à fabriquer.
L'ufàge des carriers eft d'avoir toujours plufîeurs
boutées de. toute efpece liffées par-devant. Ils ne font
liffer le derriere ou dos, qu'à mefùre qu'ils réduifént en
jeux, parce que l'air altere le luifànt de la liffe, & qu'on
. ne peut trop attentivement cönferver l'égalité de blancheur
au côté de la carte que le joueur regarde quand
il mêle ou qu'il donne«
MER, %
, Un bon ouVneir péut iiffer pit jdut de§ deux côtés
Vingt a vingt-cinq mains de cartons.
. Le carton, eft plus ou moins luifànt, félon le nom -»
bre de coups de liffe qu'il reçoit ; l'ordinaire eft dé
vitigr-quatre coups dé liffe fur chaque côté.
Ceux qui ne donnent au carton que féize coups de li(T\
doivent faire un tiers plus d'ouvrage.
Mener aux cifeaux. Lorfqu'une boutée de cartons eft
liflee par-devant 8c par-derriere, on la réduit en cartes.
Cette opération fe fait avec deux paires de ciféaux »
1 une grande , 5c l'autre petite.
Les grands ciféaux ont environ Vingt poticeS de longueur
de tranchant j les petits, onze pouces auflïdé
tranchant.
Us font montes & Attachés fur des tables qui font
exprès faites, & où des vis & des écrous les arrêtent
lolidement, 8c les placent à la diftânee convenable de
Ifeuirs eftos qui fontfcellés à ces tables. Il y a deux aiguilles
piquées vis-à-vis le tranchant ; cés aiguilles fervent
à diriger & guider le carton.
Rogner & traverfen On commencé paf ropër aux
grands ciféaux le bout d'en-haut du carton, puis fon
côté droit , enfuite on le divifè en quatre coupeaux.*
c'eft-à-dire en autant de portions qu'il contient de cartes
de hauteur 5 8c cela s'appelle traverfer.
Trancher. On corrompt le coupeau, ccft-à-diré Qu'on
le rend concave fur fa longueur du côté de la peinture*
pour le mener plus facilement aux petits ciféaux , ou
le trancher.
Un bon ouVriéf peut dâns Qua tre heures mener aux
grands 8c petits ciféaux une boutée de quarante fixait#
d'entieres. On peut régler là-deffus le tems qu'il employe
pour les boutées de piquets 8c de brelans.
Des tables. Les cartes coupées font portées à la table
ou elles doivent être allorties, triées, recoulées, jet-,
tées & enveloppées par jeux 8c par fîxai ns. ^
Triage & recoulage. Ces opérations confiftcnt ixir
IëVer.avec une pointe d'acier les ordures qui fe trouvent
fur le devant & le dos de la carte 5 feparer les blanches
des brunes, 8c les défe&ueufès des bonnes , &c.
Par ce travail chaque forte fé trouve cômpofcé At
quatre efpeces différentes, 1. des belles qu'on appelle
la.fleur, ce font les plus blanches 8c les plus nettes; 2S
des brunes qui fé nomment fonds ^ la qualité du papier
en eft inférieur à celle du papier des belles ; 3.les com»
Inunes qui ont des défauts, 8c qu'on appelle mg-treffes^
4. les caffées qu'on vend à la livre»
11 y a ordinairement fur une boutée de Quarante fi-*'
xains, deux fîxains de fonds, deux ou trois fîxains de
maîtreffesj deux ou trois fîxains de caffées, 8c le reite
de fleur. .
D'où il s'enfuit que les déchets du maître cartier peu'
Vent être évalués à cinq ou fix pour cent.
Afjortiffage. L'aiFonilTage confîfte à raffembler paï
forte les cartes menées aux ciféaux, c'eft-à-dire à féunic
les rois-de carreau enfemble, les dames de carreau en*
femble, 8c ainfî des autres eipeces de cartes.
Jetter. Les cartes afforties font mifés en jeux 5 c'eft
ce qui s'appelle jetter.
La premiere carte placée deffus la tablé pour former
un jeu , s*appelle la coùche.
Envelopper4 Lorfque les jeux: font complets, on les
enveloppe, dans des papiers à l'enféigne du fabriquant #
cela s'appelle plier en jeux. On fait enfuite la couche*
c?eft-à-dire que l'on met la fleur des partes de maniéré
qu'en compofànt les fîxains, il fé trouve à chaqùe bout
du fixain un jeu de fleur.
Un bon ouvrier peut pair jôûr âfl ortif, trier $ ir eeou-*
let, jetter ou réduire & envelopper en jeux 8c fîxains
une Doutée de quarante fîxains d'entieres j mais comme
cette boutée eft plus forte pour le travail que celle des
autres efpeces de jeux , il y a peu d'ouvriers qui pui£
fent en venir à bout» „
Par le détail précédent de la fabrication des cârtes j
8c du tems qu'un ouvrier employe à chaque opération,
il eft facile d'eftimer l'ouVrage d'un maître cartier, félon
fe nombre des ouvriers qu'il occupe.
.D'ailleurs avec un peu d'attention à fuivre le travail^
. AI I

4 CAR
Ii Itiï îèrotl difficile de firaudér, Sans < ^u'on ne s en ap-
%3£ÎCUt»
L'unique resource de la fraude eft d'avoir des arteliers
cachés qu'on appelle cremones; mais fi les precautions
qu'on a prifes pour prévenir oa réprimer les dit-
Erens genres de fraudes que l'expérience a fait connoitre
. ïie rëulMent pas entièrement^ elles la reduilent a
peu de choSÎ , eu égard au péril qu on court, & aux punitions
auxquelles on s expo le.
Suivant les itatuts des carriers de Pans, les ouvriers
lie peuvent travailler en été que depuis quatre heures da
matin jufqu'à huit heures du loir ; Se en hiver, que depuis
cinq heures du matin jufqu'à neuf heures du foir ;
comme il eft d'ufage d'accorder trois heures po ur les
repas, le tems du travail fe réduit à treize heures par
jour pour toute l'année.
Nous allons maintenant expliquer nos Planches ; enfuite
nous exposerons Sommairement les articles du Règlement
fur la fabrication des cartes.
PLANCHE F®.
î,a vignette ou le haut de la Planche montre l'atteliér
d'un cartier.
ÎFig. I. Ouvrier qui peint des têtes.
i. Ouvrier qui peint des points.
3. LiSïeur.
4. Coupeur.
f. Ouvrière qui apporté des cartons au coüpeuf.
6. AfïbrtifTeur ou trieur ou recouleur.
7. Ouvrier à la pre (Te.
8. Chaudière à colle.
5. Chauffoir. Bas de la Planche*
ï. "Carton à ï'etendage avec ion épingle. 1
l» Pointe à trier ou enlever les bi'os.
3. Poinçon à percer les cartons à étendre.
4. Colombier ou boîte pour les cartes Superflues.
Moule gravé en bois ou en cuivre pour imprimer le
trait.
£. Patron jaune. Il y en a pour toutes les couleurs.
PLANCHE II.
Fig. y. Chauffoir en grand.
8. Lilleire avec fes détails.
1 M 1, boîte delà Moire».
n, la pierre.
M 7i, boîte de la Moire, vue eb deffous 8c en deflus.
îà pierre.
8. a. 5, la planche qui fait reflôrt , & qu'on appelle
£ aviron, c i , la perche. 3,4, f, 6, 7, la marche
avec la corde qui part des b outs de la marche, &
paffe fur l'aviro n. 1 M 2 , la boîte avec la pierre.
A, le marbre. B, la table.
Fig. A &fig. B. Chevalets qui foutiennenr des carrons.
A, chevalet chargé de cartons à fécher. B , chevalet
chargé de cartons fees.
P L_A N C H E III,
fig. 9. BrofTe à coller.
10. & 11. Grands ciféaux defàffemblés.
12. n.J. L'efto avec les grands ciféaux afîèmbles &
montés fur la table.
Z, l'efto.
AB, la table.
4,4, les tenons qui afTemblent l'efto à la table,
j, $yfig. il. n. 2. clavettes ou clés des tenons 4,4.
1,1, litau fixé fur la Surface de l'efto, fig. 12. n. 1.
gi, vis fixée Sur l'efto , fig. 12. n. 1. & n. 2.
ûifig. 11. n. 4. la même vis.
b, Son écrou.
1, x,fig. 12. n. 4. entrailles ou échancrures,ou arrêtes
pratiquées à la tête de la vis 12, fig. 11. n. 1.
4Z. n. 2. L'efto avec la table & les autres parties vues
fous un point ou dans une dirc&ion oblique à celle
de la. fig. 12. n. 12, la vis de l'efto , dont l'arrête
fixe un des bouts des lames des dfeaux. clou
ï E R.
Se écrou des cifeaax. T , Ï, vis & écrou qui fixent
l'extrémité de la même branche des ciféaux Sûr la
table.j, 3, 3, épingles plantées qui dirigent le carton
à couper. f, ?,clavettes. 4, tenons.
11. n. 3. Les petits cilèaux avec leur efto. r, j, leurs
doux. 4, tenon. 1, vis avec Son écrou , qui fixe
Sûr la table l'extrémité de la branche 2 des ciféaux.
12. n. 4. La vis 11 de l'efto, vue Séparément, a, la vis.
b, Son écrou.
11. n. ç. 1, 1, la vis qui fixe l'extrémité de la branche
des ciSèaux Sûr la table, avec Son écrou.
11. n. 6. Une des épingles de l'efto.
11. n. 7. r s, clou des ciféaux, avec fon écrou;
13. Frottoir oa frotton.
14. Porte-coupeaux.
1 f. Chaperon.
16. Ciféaux à m ain.
PLANCHE IV.
Lâ vignette mdntre l'atteîier du collage avec Ht p reSTo,
Fig. 1. Ouvrier qui fait de la colle fur fon fourneau.
1. Preflè.
Bas de la. Planche.
A, Vue de la plate-forme de k prefîe.
B , coupe de la même partie de la preflè fur Sa longueur*
C, face latérale de la même partie.
D, coupe de la même partie Sur fa largeur.
. Ê & F, ais de prefle vus en-deffus & en-deffous.
G, coupe verticale de lachaudiere & du fourneau $
colle.
H , tamis à colle.
I, porte-tamis.
K, cuillère à colle.'
L» baquet à colle»
PLANCHE V;
Fig. 1. Compafîàge en cœur.
2. CompaiTage en carreau.
3. Compafîàge en trefle.
4. CompaiTage en pique.
Ces quatre fortes de com paSTages font des inlrumens
qui Servent à former toutes les efpeces de patrons „ lorsqu'il
s'agit de renouveiler ces patro ns.
PLANCHE VI.:
Fig. a, emporte-piece en carreau.
h , carreau emporté.
c, guide de l'emporte-piece en carreaiti
dy emporte-piece en pique.
e, pique emporté.
guide de femporte-piece en pique.'
g, emporte-piece circulaire.
A, petit efpacecirculaire emporté.
i, guide de l'emporte-piece circulaire:
k, emporte-piece en trefle.
I, trefle emporté.
m, guide de l'emporte-piece en trefle#
n , emporte-piece en cœur.
Oy cœur emporté.
p , guide de l'emporte-piece en cœur*
q, calibre.
r, épingle.
fy couteau de bois dit à Jeparer<
t y S àvonneur ou Sàvonnoir.
Uy pierre-po nce.
x y pointe à trier.
y y brode à efïuyerjes patrons;
£, carton en blanc.
B», pinceau.
i, platine à couleur.
1, calotte à la couleur^*
3, goupillon
4,ttbk,

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CARTONNIER E T G AUFREUR EN CARTON,
co ntenant deux pl anches.
P L A N C H E I e r « .
N voit dans le haut de la Planche ou la vignette
l'attelier d'un cartonnier.
Tig. i. Ouvrier qui acheve de mettre la matière du
carton en bouillie, par l'adtion du moulin,
A B, la cuve du moulin. x
CD, l'arbre.
E F G, brancard.
4. Ouvrier cartonnier fabriquant le carton.
AB, cuve.
CD, le grand évier ou l'égouttoir.
G, une forme.
F, le tonneau du bout ( c'eft fon nom )>
E, ouverture qui rend l'eaü Se la matiere dans le
tonneau F.
K, L , plateau de la prelle.
H I, pile ou preffée.
j. Ouvrier à la preffe.
AB, plateau.
Bas de l a Planche;
[i. %uge de pierre pour rompre 8c pour préparer l'ouvrage.
4» évier ou égouttoir.
3. Pelle à rompre.
4. Coupe du tournoire ou moulin,
C D, l'arbre.
E F, Tes to urillons.
V, lâ'crapaudine.
G H, bras du brancard.
I K, L M, autres parties du brancard.
nospç, cordes & clavettes.
r J, r s y rs>rs, couteaux.
,f. Râteau à griffes de fer.
6. Bout de la perche & boîte de la lilToire,
7. Moule ou forme à cartoti
8. Moule ou forme à carton partagée en deux.
Separation du grand moule ou de la grande forme»
10. Plateau.
11. Lange ou ifloleton.
12. Chaudron à colle.
13. Tamis à colle.
14. Broflè à coller.
z f- Chemin à conduire une preffée fous la pierre,
16. Ratifloire.
17. Pointe ou poinçon»
18. Crochet ou aiguille.
19. Pierre à liflèr.
p l a n c h e i i .
Gaufreur en carton.
Tig,. l, Table de preffe d'imprimerie en taille douce ,
entaillée pour recevoir les planches gravées en
creux, ou le palTe-par-tout dans lequel on les place.
2. Paflê-par-tout.
}. Planche gravée en creux.
4. Affemblage des trois figures précédentes , prêt à
paffer fous la preffe.
f. PalTe-par-tout dont les trous B B font tournés en
forme d'écrans.
Planches gravées pour des écrans.
7, Planche gravée en creux pour des écrans, dans le
milieu de laquelle on a creufë l'emplacement de
la planche de cuivre qui eft à côté.
8. Le même appareil prêt à paffer fous la preflè.
5« Moule de corne pour gaufrer des couvertures de
livres, &ct Veye£ à l'art. Carton le détail de fart^

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C E I N T
CONTENANT D
PLANCHES I ers . & II.
LÀ vignette, Planche premiere, montre la boutique
d'un ceinturier.
fig. i. Un coupeur.
i. Un colleur.
ß. Ouvrier qui poinçonne.
4 & t- Un ouvrier & une ouvrière qui coufent l'ouvrage.
Bas des Planches premiere & fécondé.
À, ceinturon.
b, la ceinture du ceinturon*
c,c,fes allonges.
d, fon talon. •
e, fon pendant..
fyfy fês attaches.
y fon crochet vu de face Se de profil*
f
, fà boucle à crochet,
i y fon anneau.
fig. x. Jauge fîmple.
i. Jauge du milieu.
g. Couteau à pié.
4. n. i. Gros maillet.
4. n. 2. Petit maillet.
j. Enclume à river fur fon billot'
Marteau à river.
7. Poinçoin à arriéré-points & à plusieurs pointes. Il
y en a depuis deux dents jufquà vingt-quatre»
URIER,
v x Planches*
8. Poinçon ceintré.
9. Rivetier , avec fon plan au-deflous.
10. n. 1. Emporte-piece rond.
io. n. 2. Coupe de Temporte-piece rond.
10. n. 3. Emporte-piece rond, vû par le taillant.
11. Emporte-piece quarré.
12. Coupe de l'emporte-piece quarré.
13. Emporte-piece quarré * vu par fon taillant.
14. Cileau.
1 j. Cifoau à boutonnière.
16. Cifèau ordinaire.
17. Poinçon à une pointe»
18. Jauge à cinq rangs.
ip. Pointe.
20. Compas.
21. Etauà main.
22. Pince pointue.
23. Tenaille.
24. Marteau ou hachette»
2f. Dent-de-rat..
2é>. P olifloire.
27. Pince à mâchoire plate»
28. Plomb couvert.
29. Rape.
30. Tourne-vis.
31. Sibille à colle."
3 2. Billot.
33. Plomb à poinçonner.
34. Lime à tiers-point»
I

v&r-f
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Côûiâi.rie.r.
jec&eßesclsiatsj^ed-
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Pl.I.
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defehrt-^jedis

. Th. z.
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Ceiriburier,
jy.
Pl. II.
ptevoj-t^fedts

CHAINETIER)
CÔNÎENANT DEUX PLANCHES*
P L A N C H E I e r « .
Y A vignette représente l'intérieur d'une boutique,
dans laquelle font quelques établis , armoires & atteliers,
pour y accrocher les chaînes.
Tig. i. Ouvrier occupé à ployer du fil de fer ou de laiton,
pour former les boucles des maillons.
%. Autre ouvrier qui coupe avec les cifàilles le fil de
fer ou de laiton, après qu'il en a été employé une
longueur convenable pour former un maillon.
Bas de la Planche.
fig. i. Chaîne à la Catalogne ronde.
1. Chaîne à la Catalogne longue.
Chaîne quarrée pour fii (pendre les clés des montres.
4. Chaîne à S plates.
f. Chaîne à quatre faces»
6. Chaîne en gerbe.
7. Outil nommé fourchette, pour ployer les chaînes en
gerbe. " -
8. Chaîne à trois faces.
5>. Chaîne a bouts renfoncée, du chaîne renforcée.
! îo. Chaîne à la Catalogne double.
11. Lime triangulaire pour couper les gros fils de fer.
12. Pinces rondes pour tourner les maillons»
;IJ. Pinces à couper»
24. Becquettes.
a y. Bec-de-canne»
% 6. Cifàilles.
I17. Bigorne.
ü 8. S ou jauge.
H9' Partie d'un des établis 4 fur lequel ofi Voit tin tas ou
petite enclume, des cifàilles, des tenailles, 8c la
fîbille dans laquelle en met les maillons, à mefure
qu'ils font formés,
PLANCHE II.
fabrique des chaînettes pour? horlogerie»
Ce petit ouvrage exige un très-grand nombre d'opérations
diverfes, telles que 1. piquer les lames -, x. limer
les bavures des trous ; 3. repiquer les lames ; 4.
couper les paillons > f . faire l es crochets ; 6. faire les
toupilles ; 7. coupiller les paillons -, 8. égayer la chaînette
; 9. limer la chaînette, & reformer les paillons »
10. tremper & revenir la chaînette 5 11. la polir.
Nous avons repréfenté toutes ces manœuvres dans
les figures fuivantes, 8c nous les avons expliquées en
détail à l'article Montre. Voye^ l'art. Montre , horlogerie.
La chaînette eft compofee de trois pieces, les paillons
, les coupilles &les crochets.
fig. i.ab, un paillon.
e f» le profil d'un paillon.
A B, le paillon en perfpe&ive»*
2. Vue directe d'une des faces de la chaînette ou des
paillons externes qui la compofènt.
A, crochet.
3. Chaînette ou l'efpece de charnière qu'elle forme,
représentée de côté ou de profil.
4. Maniéré dont les paillons font liés.
f. Chaînette ou l'efpece de chamiere qu'elle forme,
vue en perfpe&ive.
6. Chaînette pour pendule à cinq rangs de paillons ,
vue de côté ou de profil
7. A B, matrice.
CD, poinçon ou coupoir.
.8. Le même poinçon ou coupoir vu en perfpeétive &
parle côté.
5>- Matrice à laquelle eft appliquée la face limée &
plate de la lame.
!io. Bois à piquer BD,dans l'étau.
A, poinçon à piquer, avec le marteau à côté.
a f, la lame à piquer.
11. AfTemblage de différentes machines propres à l'opération
de couper les paillons.
F G, petite enclume prifè dans un était'
D E, matrice lardée dans l'entaille de la petite enr
clume.
A B, poinçon.
eft bras du poinçon."
& S» coupoir fortement attaché au bras e f.
L, talon fèrvant à retenir Solidement la tête du cou-t
poir.
12. Maniéré de piquer les crochets.
13. Infiniment à couper les crochets.
14. Fil d'acier à faire les coupilles.
1 î • B » Maniéré de faire la pointe au fil d'acier poüt
les coupilles.
A B G, la pince ou tenaille.
E F, vis à ferrer les mâchoires de la pince.
G H, le fil à cotipille.
K, morceau d'os ou de buis, avec une entaille pour
tourner le fil, en lui faifànt la pointe»
1 f. n. 2. Maniéré de coupiller les paillons»
e E, crochet.
cd, CD, pointes.
g h, G H, paillons.
16. Paillons 8c crochet traVerfes d'une pointe,à l'étau?
ij. Paillons & crochet traverfes d'une pointe , à l'éi
tau>avec labruxelle ABC.
18. Paillons & crochets traverfes d'une pointe placée
entre les mâchoires tranchantes de ïa tenaille.
19. Les mêmes objets qu'à la fig. 18. mais on voit kï
les petites concavités an , an , qu'on a pratiquées
aux faces extérieures des paillons que les tê*j
tes de la coiipille rempliront.
A, la tenaille.
an, paillons 8c concavités des paillons.
b,b, coupflle»
20. Maniéré de former les têtes dans les petites câvitei
des paillons.
21. Continuation du travail & de la chaîne par Tinter*
pofîtion du paillon k entre les paillons aifemblé^
g h.
xx. Manière d'égayer la chaînette»
AB, la lime à égayer.
D N, coupe tranfvetfàle de cette-ligne;
EF, EF, poignées.
23. Maniéré de limer les faces de la chaînette*
AB, bâton à limer mis à l'étau.
B, crochet du bâton à limer.
CD, lime douce ordinaire.
24. Manière de limer les côtés de la chaînette?
AB, petite lime ronde mifè à l'étau.
B, le bouton de la lime ronde.
2(. Maniéré d'enlever les bavures , & de réparer la
chaînette.
C D_, la lime à égayer.
C, bg, coche de cette lime où la chaînette eft pla-»
cée.
A B, lime plate douce.
2 6. Maniéré de reformer les paillons.
D F, lime à reformer, mifè à l'étau.
ab, coupe tranfverfàle de la lime à égayer.
bf, Coupe tranfverfàle de la lime à reformer.
27. Tranchant A B d'un burin ordinaire, faifànt la fonction
d'une lime à reformer. ^
28» Tr emper 8c revenir la chaînette. On la voit roulée
autour d'un chalumeau A.
29. Polir la chaînette;
A B, morceau de bois qu'on appelle quarri.
30. Crochet appliqué au barrillet.
A B, portion de la coupe circulaire du barrillet
b, crochet.
an, talon ou épron du crochet.
31. Crochet appliqué à la fufee.
D G, portion de la circonférence de la fufee.
a, petit cylindre que le bout du crochet embraflèj

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17.
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CHAMOISEUR :
contenant c
L^Affinité de ces deux profeffions a engagé à en join»
dre enfemble les figures; mais leur grand nombre
a obligé de les diftribuer en cinq Planches que l'on trouve
citées indifféremment {bus le nom de Chamoifiurou
de Mégijfier.
P L A N C H E I e r e .
La vignette repréfènte le travail de riviere & Celui
des plains,
Fig. i. Ouvrier qui lave lès pçaiix à la riviere.
1. n. 2. Ouvrier qui lave les peaux dans un timbre
ou grand baquet.
2. Ouvrier qui rétalle les peaux fur le chevalet
3. Ouvrier qui rétalle les peaux pour la féconde ou
troifieme fois.
4. Ouvrier qui avec des forces coupe l'extrémité des
brins de laine qui font gâtés. Cette opération fè
fait après que les peaux ont été déchauffenées, 8c
avant que de les dépeller.
j. Ouvrier qûi enchauffcnne les peaux du côté de la
chair.
6. Un des deux ouvriers qui étend les peaux ( là
chair en-dedans ), après qu'elles ont été enchauffenées.
7. Ouvrier qui fe fèrt de l'enfonçoir pour plonger les
peaux dans le plain.
8. Ouvrier qui jette les peaux dans le plain.
Bas dé la Planche.
Ftg. 1. EnchatifTenoir dont fe fèrt l'ouvrier,^. y.
i. Forces dont fè fert l'ouvrier, fig. 4.
5. Chevalet dont fè fervent les ouvriers ,fig. 2 & 3.
4. Enfonçoir dont fè fèrt l'ouvrier, fig. 7.
j. Rateau fèrvant d'écumoir pour nettoyer les plains.
6. Couteau àrétaller. 11, 12, les poignées. 14, profil
de la lame de ce couteau.
' S. n.2. Pellöir dont fè fèrt l'ouvrier,^. 1. delà Planche
fùivante.
P L A N C H E I I .
La vignette repréfènte l'attelier de la dégraifîerie ,
dans lequel on a placé des ouvriers travaillant à différentes
opérations qui fe font plus commodément dans
des atteliers feparés, 8c cela pour ne point multiplier
les Planches*
Fig. 1. Ouvrier qûi dépelle , c'eft-à-dire détache la laine
de defïùs la peau avec le pelloir ou le couteau à
rétallerl Cette opération eft la fuite de celle de la
fig. 4. de la Planche précédente.
a. Dégraiflèur qui tord les peaux avec la bille ou le
bâton qui en tient lieu.
3. Ouvrier qui ouvre ou drefTe les peaux fur le paliffon.
4. Ouvrier qui pare à la lunette. py la lunette. Voye^
aufîi la Planche du corroycur.
J. Ouvrier qui écharne, rafè ou effleure avec le couteau
à écharner. Voye£ c e couteau, Planche du
corroyeur.
5. Ouvrier qui poufîè la guinée, c'eft-à-dire qu'il la
ratifie avec le fer à pouffer.
Bas de la Planche.
&g-1. Bâton ou bille de bois.
1. Fer à pouffer de l'ouvrier,
3. PaMbn de la fig. 5.
4. Paroir de l'ouvrier, fig, 6,
ï- La bille.
ÎT MËG1SSÏER,
' N Q PLANCHES»'
P L A N C H É l i t ;
Contenant les fig. j, 8 Ö>*$, qui n'ont pas pu tenu?
dans les Planches précédentes;
7- Pamir de l'ouvrier, fig. 4. de là Planche précé-i
dente.T R, valet. Q,le poids.
Tenailles à griffes pour relever lés peaux dans les
plains.
S" 2 * ^ uti ; cs tenailles a palettes pour le même ufàge*
5?» Prefle qui tient lieu de là bille pour exprimer le dé»
gras dg la guinée.
P L A N C H E I V :
Le haut de la Planche 1, repréfènte le moulin a
foulon en perfpedive.
AB, arbre vertical fu r lequel eft moBté un rouet J
garni de quarante-huit alluchons. Cet arbre vertical
eft au centre du manege, 8c tourné au moyen
du levier G, au palonnier duquel on attele un
cheval»
Le rouet engraine dans là lanterne C garnie de vingt
tufeaUx, & fixée fur l'arbre horifontal C D, dont l'élévation
au-dellus du fol de l'attache doit être telle que
le cheval puiffèpafîèr deffous facilement.
. A 1 extrémité D de cet arbre eft fixée une röue gar-»
nie de vingt dents. Cette roue conduit la lanterne E dé
vingt fufeaux, 8c eft fixée fur l'arbre horifontal E F qui
porte les levées des m aillets ou pilons i, 2 , 3,4,
Ces ttiaillets font renfermés dans une forte cage dé
charpente j & on peut les tenir élevés 8c hors de l'ae
teinte des levées par le moyen des treuils ay by fur leCquels
s'enroulent les cordes qui paflènt dans les poulies
8 » & vont s'accrocher à quelque anneau ou chevillé
fixée à la tête des maillets.
Les extrémités oppofées aux têtes , font taillées en
dents, & agiflènt fur les peaux placées dans les piles *
ainfî qu'il fèra dit,fig. y.
2. Bas de la Planche, plan de la même machine où l'on
voit les levées de l'arbre 8c leurs rouleaux qui
agiflènt fur les cammes ou extrémités inférieures
des manches des maillets 6, 7,10, f, 11,12, 13.
Les levées avec leurs rouleaux doivent être diftribuées
fur l'arbre y de maniéré qu'elles lèvent fùccefiive*
ment les maillets,,
Les autres lettres de cette figure défîgnent les mêmes
parties que dans la figure précédente,
P L A N C H E . V ;
Suite de la même machine»
3. Elévation latérale , fuivant la longueur, du même
moulin*
A, la crapaudine de l'arbre vertical
B, le tourillon fùpérieur.
C, D, palier de l'arbre horifontal.
E, F, palier de l'arbre des levées. Le furplus des let 5
très comme atix figures précédentes.
4. Elévation làtérale extérieure de la cage qui contient
les maillets 8c la pile.
P, profil de la pile.
Q, une des flafehes ou couliffes qui guident les mail'
lets ; les flafehes font afTemblées à languettes dans
les rainures S, R, T de la^zg. 6.
R j contre-femelle où les mêmes flafehes font aflèrat
blées.
7,6, manche d'un maillet.
F, tourillon de l'arbre des levées.
6,10, profil de deux des quatre rouleaux vifîbles ds
t

T CHAMOISEUR
ce côte de la machine ; les autres font cachés par
la-charpente de la cage.
h , profil du treuil à relever le§ maillets.
18 , profil de la folive à laquelle les poulies fönt ätta-^
chées.
;f. Coupe tranfverfale 8c verticale du moulrn par un
plan qui pafferoit entre deux maillets contigus.
M i,le maillet. '
M, la partie dentée qui foule les peaux dans la pile P.
z y tête du maillet, où l'on voit lar cheville à laquelle
s'accroche la corde qui palïànt für la poulie 5, va
- s'enrouler fut le treuil a, pour tenir le maillet élevé
& hors de f ateinte des rouleaux de l'arbre.
C y 6 ) manche du maillet mobile fiir un boulon de fer
qui le traverfê. - - '
» la levée ou piece de bois', fur laquelle agiflent
les rouleaux.
W, clé qui fèrt »affermir tant le manche du maillet
. -que la levée, dans la mortoifè où ces trois pieces
çafleat.
ET M E GIS SIE R.
F, coupe de l'arbre qui porte les levées à rouleau,
f, 11, 12., 13, rouleaux.
6. Représentation perfpecEve de la pile, deffînée fur
une échelle double.
P, la grande pile.
Q, la petite pile.
S, R, T, les rainures qui reçoivent les languettes des
flafehes ou guides des maillets.
7» Représentation géométrale fur une échelle double "
des levées à rouleau de l'arbre E F. *
ab, c dy les deux levées.
ght une des clés qui ferre la levée dans la mortoife
de l'arbre, où elle eft encore retenue par les deux
épaulemens ou renforts eyf.
Vers les extrémités a , b font encore d'autres épaulemens
entre lesquels lefdits rouleaux font placés de maniéré
que les axes de ces rouleaux font repréfentés par
les lignes k m n. '
Voyei les articles Chamoifeur 8c Megijïer.

del
%
Ohanims eur et/J^leçM-si&r.
mmiin.iuMuuuuiii.iuMiuuUmiUniiimil pMSfsT
Pl.I.

^onerier dd
j. 2i
Chcarwiseur efr HAeoissier.
PL. II.
Dç/èhrt Jcztlp

x °w*ner cul.
ft" 1 .
Chanumeur et/ Meyisswr.
à pieds
JJefehrtfccit

mt
Aloulin CL Foulon ,
' 6
léllïedr
Tl .ir.
2r&ve*à fedè

PL. r.

c H A N D
CONTENANT D
planche i ere .
A vignette ou le haut de la Planche montre les opé­
Lrations principales du chandelier.
Tig- i- Coupeur de meches, placé devant fon banc.
Ouvrier qui fait fondre le fuif.
Î. Ouvrier qui fait de la chandelle à la baguette.
, Ouvrier qui fait de la chandelle au moule.
j. Tamis à paflèr le fuif
1. Pannier aux pelotes.
». Pannier à fùi£
4. Sibille.
f. Pain ou jatte de fùif.
6. Pelote ou peloton de coton.
7. Truelle.
8. Abîme.
5. Table à moule.
10. Baguettes ou broches à chandelle
11. Dépéçoir.
11. Caque.
43. Banc à couper.
Bas de la. Planchel
Fig. 1. Banc à d épécer le fùif, ou dépéçoir.
2. Banc à couper les meches, ou couteau à meches.
3. abîme.
4. Etabli à broches chargées de chandelles»
E L I E R,
v x PLANCHES.
P L A N C H E I I .
&§• î- Moule à chandelle, a b, le collet. bc3 la tige."
cd, \e culot, e/, le crochet.
6. Table â moules.
7. Burette ou pot à mouler.
8. Aiguille.
. A, tournette à dévider le coton, avec le pannier aux
pelotes.
B, couteau à couper le fîii£
C, chaudiere à faire fondre le fùif, placée fur fön
trépié.
D, caque à refroidir le fuif, avant que de le jetter
dans les moules.
E, tamis à paflèr le fùif.
F, coupe-queue. A, table du coupe-queue. B, piece
de bois pofée fùr cette table. c,c, c, c, piés ou
fùpports du coupe-queue, d. poîle pleine de charbons
qui échauffent le coupe-queue E. E, coupe-queue.
F F, les mains de T ouvrier qui paflènt
une broche chargée de chandelles fùr le coupequeue.
E, la plaque'échauffée qui coupe également
l'extrémité des chandelles, reçoit le fuif à mefure
qu'il fond, & le rend par la goulette G dans la
jatte H.
G, pot à fùif
H, truelle àramafTer le fuif Voye£ à l'art. Chandelle
le détail de l'art ôç dç Ces outils.

CKa/idelter.

' 7
rïïïïïïîïï
1 ; !
o

CHAPELIER,
€ O NT E N A N T T R
p l a n c h e i « = .
Attclitr dt rarçonnagCt
fig. i. ouvrier qui arçonncr
W, claie d'olîer.
HK.HK, doffiers.
A, la perche de l'arçon«'
F, la coche.
G, étoffe expofée à la corde de I'arçoi#
Atttlier du baßiffage.
a. Le bafti.fage. Table Servant à cette manœuvre.
AB, lebaffin.
Voyei à l'article chapeau, & à la fin de la Planche II.
de chapelerie , le detail des operations & des formes
que prennent les capades, jufqua ce qu'on les appelle
un chapeau baj.i au baßin.
Attclitr dt la. foulerie.
$.4. cF f. La figure 3. montre l'attelier de la foule j
La figuré 4. la moitié du plan de la foule ;
La figure ç. n. 1. une coupe de la foule félon û
longueur.
Détail des figures 3.4. f.
A, porte de l'éuive.
B, ventouSès.
C, porte du fourneau.
E, deflous de la chaudiere»
F, F, F, grille ou chenets.
H, H, tuyau de la cheminée.
I > 1 » I » I» chaudiere de cuivre.
K,K, K, K, K, K, Kj K, banc de foule, avec un
ouvrier occupé à fouler.
~, le bar eau. ( On lit dans l'article bureau , ç'eft
une mute d'impreffion.)
M, baquet à bourre.
N, N,N,N, N,N, boutons de fer ou de bois,
deftinés à arrêter les roukts.
O, écumoire,
P, balai,
ï, z , la tuile.
Voyez à l'a rticle chapeau, & à la fin de la Planche II.
de chapelerie, la fuite des opérations & des formes que
le chapeaubafti au baffin prend à la foule, jufqua ce
QU on I appelle un chapeau baßi a la foule y chap eau orran*
ge, torque ou mis en coquille, poujjé, drejfé, &C.forme,
"bztoiipiècéy uni, égouad, &c. relevé, arrondi ,
Scc. o> prêt a entrer a L e'tuve à fitbir les autres m amsu-
Vres-qui /# conduiront à la perfection.
f. n. 1, Fig. relative à l'arçonnage.
PLANCHE II,
& L'arçon.
A B, la percha»
B, bec de corbin.
C, rainure de la corde c C.
D, panneau.
CC, cuiret.
a » ay tarants.
b, chanterelle.
» Poignée.
7» Le clayon.
Chapelier.
o i s p
L A N C H E S*
8. La carte.
5. Feutriere.
xo. La coche.
11. Le roulet.
11. La manicle ou femelle.
D, ledoigtier.
i J. L'avaloire.
14. La forme.
if. Quart à chapeau.
16. MeSure.
17. Carrelet.
18. Piece de cuivre.
19. Le choc.
zo. Couteau à repaflèr.
zi. Couteau à couper le po3.
zi. Frotoir ou peloton.
zj. Capade.
, a, b,les aîles de la capade.
c, la tête.
d, l'arrête.
A B C D, le lien.
ab c d A BCD,le clair.
24. n. Ï. Maniéré de former les croiSees, de marcher
Suri arrête , de marcher fur la tête, & en un mot
de Suivre les croifées, & de faire palfer les capades
a 1 etat de chapeau bafti au baffin.
M- Capades avant que de décroifèr.
Fautes d impreßon à corriger. Pag. 166. premiere col.
ligne z. alinéa ,fig. zz. lifez fig. 24. n. 1.
Meme pag. lig. premiere , z. col. fig. 23. lifez fig.
24, n. 1.
Meme pag. meme col, lig. 9. fig. 24. liSèzfig. 24.71.1.
Meme pag. & meme col. au bas, fig. z4. liScz fig. it.
Pag. 167. premiere col. lig. z. fig. 16. liSèz fig. x6.
24, n,i. Zj, z6, 17, z8, iç), 30, 31, 32,Suite des croilees
a la roule, qui conduiSènt le chapeau de l'état
de bafti au baffin, à l'état de bafti à la foule.
P L A N C H E I I I .
Atttlier dt la teinture.
Fig, ï. Au bas de la Planche, foulé de dégorgeage,
1, z, 3,4, les poteaux ou billots.
f, entrée du deSTous de la chaudiere.
6, 7, bancs,
8, cheminée,
1, Au bas de la Planche, chaudiere à teindre,
a„ b j billots.
Atttlier de Vaprêttur.
Au-dellùs de l'attelier de la teinture on voit, fig.
4» Ç> < *, 7, l'attelier de l'aprêteur.
3, 3. Les baffin; ,eSpece de fourneaux.
4. f. Blocs,
6. BroSlè,
7. Table,
8. Au-deSfiis de l'attelier de l'aprêteur, fer à repaflèr.
5>. Fourneau à chautfer les fers.
10. Pince à éjarrer.
3 z. n. 1. Plumet.
Voye% * l'article chapeau le détail de l'art 8c i'uSâge
des atteliers & des inStrumens repréfentés dans ces EL

- .

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2?reüo stjeciô.

CHARPENTERIE,
Nontenantfobcante-Jix Planches, dont trtme-ßxJwipler, & Jix-feft douttai
HANCHE I E R «.
LX vignette où le haut de la Planche repréfènte à Sa
partie Supérieure un chantier de charpentier, dans
lequel travaillent différera guvriers»
a , ouvrier occupé à refendre.
by ouvrier occupé à faire des mortoifes.
e ouvrier occupé à équarir avec la béfaiguë.
d y ouvrier qui hache avec la cognée.
t > ouvrier qu on appelle goret ou maître-cotnpaghôn ,
occupe » recevoir les ordres du maître.
fy ouvrier qui transporte des bois.
Sur le deyant de cè chantier eft une voiture à deux
roues g , appellee diable, avec laquelle les ouvriers
transportent eux-mêmes la plûpart de leurs bois.
Dans le rond eft un hangard A, où les ouvriers tra-
* vaillent a couvert pendant les mauvais tems; le
deflous eft plancheyé pour procurer par-là aux ou-
Triers le moyen de tracer par terre leurs ouvrages.
Pres de-la en z eft un pan de bois que l'on élevé.
/ ï U^e ^ote ^ derrière le chantier vers k, eft un
echa&udagede charpedk, deftiné^l'édiEcation
dun grand bâtiment.
"Bas de la. Planche,
$£>• *• Ûft ttohe d arbre. La coupe montre les cercles
A, dont C eft le centre commun. Ces cercles indiquent
l'âge.
i. Une piece de bois cfequarriSîàge.
A y le bois de brin.
3*, les do/Tes.
Courbe d'efcalier, citée ici. Voye? en V*» Fr. vin. et
• IX. fig. 58. xi- 757, m xf op. des eScàliers.
3- XJne piece de bois d'équarriflàgg refendue, formant
placeurs pieces de bois de Sciage A.
4* Une piece de bois en chantier difpofée pour être
equarrie.
, A, la piece.
B, B, chantiers de bois.
regies pour marquer le dégauchifTement;
p l a n c h e i i .
fig- S- Derniere piece de bois en chantier, difpofée à
être tracée au cordeau ABC.
6. Même piece de bois refendue des deux côtés, difpoféeà
être tracée de nouveau au cordeau, pour
refendre les deux autres côtés E, F.
Des ajfemblages.
7. Aflèmblage à tcîion Se mortoifè, droit.
A , tenon.
C, iftortoifè.
8. Cheville pour cheviller les aSTemblages à tenon Se
mortoiSè.
9. Piece de bois à tenon, avec renfort B au collet,
ïo. Autre piece de bois aufli à tenon, avec renfort B au
collet.
Equerre à épaulement, citée ici, Se trouve à la PL
XLIX._/%. 18,-des outils.
41. ASIèmblage à tenon Se mortoiSè en équerre.
A, tenon,
B, mortoiSè.
1 i. ASIèmblage Simple à tenon Se mortoifè en about.
A, tenon.
B, mortoifè:
t
Le mot chat £tm plomb , cité ici, fè trouve à la PL
XLVlll.fig. 14.
$ 3* Aflèmblage double à tenon 8c mortoifè en about.
Charpente rie.
A, tenons.
B, mortoiSès.
Lemot.appui, cité ici, fig. 13. n.3. Voyelle aux PÙ
III. & IV. en H, fig. 32, en I,fig. 34. d> 3S. 8cen
P 5 fis- 5 S- des pans de bois.
14. Aflèmblage Simple à tenon & mortoifè en about
8c a talon.
A, tenon.
B» mortoifè.
C, talon»
if. ASIèmblage double a tendn Se mortoifè en abouti
8c à talon.
À, tenons.
B i mortoiSès»
C, talôù.
Cric cité ici, fig. 16. Sè trouve àla Pi. LI. fig. tz.
f 4. & 5 f. des outils.
16. Le même aflèmblage tout monté.
'Le mot affemblage fe trouve cité ici .fig. 17. Voye?^
en les fig. aux Pl. II. 8c III.
Appui cité ici, fig. 17. n. 34. Voyelle aux Pl. III Sc
IV. en fig. 32. en I, fig. 34. G> 3 Se en P,
3 s• des pans de bois.
Chantignole cité ici, fig. 17. fe trouve en K aux PL
IX. & X. des combles.
Courfe de pannes , citée ici, fig. 17. Voye? en H 3d
h., Pl. IX. X. Sc XII- des combles. „ 4 «
Colombe citée ici, fig. 17. n. 3 3. V. la fig. 3 S. PL V.
Croix de S. André, citée i ci, fig. 17. V. PI. III. & IV.
en G, fis.Il- enTxfig.} 5. en P, fig.54. &er,N,/%.
36. des.pans de bois, Se en g, Pl. XV. des ponts.
iyr. Autre aflèmblage en about, lompofë de trois pietés
de bois, dont deux portent chacune un tenoa
entrant dans la ftiême mortoiSè.
H, une des pieces, pofée verticalement.
D, une Sèconde piece inclinée.
Troisième G F, pofée h or i forïtalement, porte la mor'
toife F avec un talon G.
Décharge citée ici, fig. i7.n. 30. fe trouve aux PI:
III. Sc IV. en Fry fig. 32. & 3 3. en X & en iyfig. 34;
ec&yfig. 3ç.&enL,fig. 36.
18. Même aflèmblage tout-monté*
Le mot chevêtre, cité ici, fig. 18. n. 14. fè trouve e#
B, PL V. & VI; des planchers.
19. Affemblage à queue d'aronde.
C, tenon. x
D, mortoifè-.
20. Même aflèmblage tout monté.
P L A N C H E I I I .
Vlamtre defiùre les tenons d» les mortoifisi
Its fig. iï, ii, 23, 24, 2f Se 2.6 ont rapport à la
maniéré de faire les tenons. Voye^ le difeours Se
l'art. Tenon.
Les fig. 17, 28, 25, 30 & 3 î ont rapport à la maniéré
de faire les mortoifes» Voye% l'art. Mortnifi.
Tig. 21. Deux pieces de bois que l'on veut aflcmbler.
xi. Les mêmes tout aSlèmblées.
23. Piece Sur .laquelle on veut faire un tenon Simple
tracé en A.
c, d, les morceaux que l'on Supprime.
14. Tenon fait.
zf. Piece de bois, fùr laquelle on veut faire un tenon
double A & A double.
b, c, d, morceaux que l'on Supprime,
16. Tenon double fait. t
a

C H A R P E
?
47. Piece de bols, fur laquelle on veut faire la mort
o i f è t r a c é e e n A C . - r c

Plan d'un efcalier en périftile.
66. Elévation & figure
67. Plan d'un efcalier à échifre."
68. Elévation & figure
^ Plan d'un efcalier irrégulier à limon fufpendu.
Tous ces clcalicrs font compofës de plufîeurs pieces
ci-deflous nommées.
A, noyaux ou limon&
B, collet des marches.
C, cote des marches fcellé dans les murs."
D yfijS' S 1 i S î f & S7> intervalle des marches rempli
de maçonnerie.
D double, fig. f 9. limon d en-bas en limace.
D,_/%- 60, 6iy 61,6^, 66 d» 67, montans.
E » côté d'une premier» marche en pierre , {celléc
dans les murs.
F > collet de la marche en pierre.
G, murs.
H , pahers quarrés ou continua;
I, quartiers tournans»
K, patins.
L, maçonnerie.
* M, rampes defet^
N, limons *Tappuï.
O, baluftres rampans.
P, baluftres horizontaux."
PLANCHES IX. X. XI. XII. & XIII.
Des combles.
Fig. 70. Comble à deux égoûts avec ferme.
71. Comble en append , à un feul égoût avec demiferme.
71. Cheville de fer à tête.
73. Faîtage.
74. Grand comble à deux égoûts fans exhaufTemcnt,
avec ferme.
7 y. Faîtage.
y 6. Grand comble à deux égoûts > avec exhauflement
& ferme.
W7' Faîtage. . . .
78. Petit comble à deux égouts , avec ferme , dont les
arbalétrier» G icrrcnr quelqucTois de chevrons.
79. Pareil comble en appenti.
50. Faîtage de ces deux derniers combles.
81. Comble à deux égoûts, avec autant de petites fermes
que de chevrons»
51.Pareil comble en appenti.
83. Comble à deux égoûts, fans exhauflement 8c fans
ferme.
84. Faîtage.
8ç. Comble à deux égoûts, avec exhauflement se fans
ferme.
86". Faîtage.
87. Comble a la maniàrde» avec ferme se fermette.
88. Pareil comble à la manfàrde, fins ferme ni fermette.
89. Comble à la m an far de d'un pavillon à l'extrémité
d'un corps-de-logis.
90. Plan de l'enrayeure du côté *, à la hauteur de l'entrait
F, & du côté -h, au-deflus du faîte.
91. Comble à la manfàrde, avec voûte.
S»i. Comble à la manfàrde exhaufle, avec ferme se fermette.
93- Comble en forme de cône ou pain de fucre. ,
§4. Plan de l'enrayeure du côté *, à la hauteur du grand
entrait F, se du côté +, à la hauteur du petit entrait
f.
91- Comble à l'impériale, quarré par (on plan.
96. Plan de l'enrayeure à la hauteur de l'entrait.
97. Comble en dôme, quarré par fon plan.
98. Plan de l'enrayeure à la hauteur de l'entrait F.
99' Comble en dôme, quarré par fon plan , se elliptique
par ion élévation.
1 00. Plan de l'enrayeure à la hauteur du grand entrait F.
?oi. Comble en dôme, circulaire par fon plan, & elliptique
par fon élévation.
'oi. Plan de l'enrayeure à la hauteur de l'entrait F.
to 3- Dôme avec lanterne, circulaire pat fon plan, &
elliptique par fon élévation.
s
NTÈRIE.
104. Plan de l'enrayeure à la hauteur de l'entrait F.
Tous ces différais combles font compofç$ de pieces?
de bois ci-deflous nommées.
A, chevrons de longs pans.
A double y chevrons de croup ç*
AB, entrait de croupe.
AD, areftiers.
a, chevrons de briïîs.
à double, chevrons de fàîté^
chevrons courbes.
B, poutres ou tirans.
b, coyers.
C, murs.
-c, gouflèts.
D, poinçons.
d, boule.
E, contre-fiches." *
e, montans.
F, grand entrait.
/, petit entrait.
G, arbalétriers.
g, arcs-boutans.
H, pannes de long pas.
h, pannes de briïîs.
I, taflèaux.
K, chantignoles.
k, chaflis.
L, faîte.
/ , chaflis.
M, fàblieres.'
m, potelets.
N, liens.
n, folives.
O double, grands eflèliers«
O, petits eflèliers.
P, jambettes.
f, poteaux d'huiflèrie;
Q, coy eaux.
ç-, linteaux ceintrés.
R, jambes de force.
r, appuis.
5, foûfaîte.
s, confoles.
T, folives de planchers. 1
V, entretoifès des chevrons*
X, blochets.
Y, entretoifès des fàblieres.
y, Apports.
Z, liernes.
6, liens en croix de S. André.
Des lucarnes.
105-. Lucafne faîtiere compofee de montans Ä, appuis
ou fàblieres B, linteaux ceintrés C, poinçon D , 3c
chevrons E.
106. Lucarne flammande compofee de montans A, appuis
ou fàblieres B, linteau C, 8e fronton E.
107. Lucarne à la capucine , compofee de montans A
appuis ou fàblieres B, linteau C, poinçon D, âreP
tiers E, 8c chevrons F.
108. Lucarne demoifèlle, compofee de montans A, ap»
puis B, linteau C, 8c pieces de bois en contre*;
ventD. .
109. (Eil de bœuf circulaire, compofe de deux montans
A, appuis ou fàblieres B, linteau courbe C , 8c
morceau de plate-forme découpé D. '
110. (Eil de bœuf fùrbaifle, compofe de montans A, appuis
ou fàblieres B , 8c linteau courbe C. V. l'art.
lucarne. .
PLANCHE XIV.
Des ceintres de char pente pour des voûtes ou arcades.
m. Ceintre de charpente , qui a fèrvi à bâtir la voûte
de l'égliïè de S. Pierre de Rome.
iiz. Ceintre de charpente fùrbaifle, deftiné à l'édificaution
d'une voûte ou arcade.
113. Ceintre de chaipcnte plus fùrbaifle & différent d#
précédent.

4 G H ARfE
114. Autre ceintre de charpente pour une voûte ou arcade
très-large & des plus Arbaiflees.
"Ces ceintrés font compofes de différentes pieces de
bois ci-deffous nommées.
A, chevrons de femae.
B, poinçon.
C, entrait.
D , liens en contre-fiches*
d, liens en Apports» ,
E, fenselles.
F, jambes de force.
G, grandes contre-fiches^
g, petites contre-fiches,
H, liens.
I, fous-entrait.
X, fo us-contre-fiches.
I., liens en chevrons de ferme*
M, liens ou Apports.
-N, chevrons courbes.
O , piece de bois en longueur, portant les vouffolrs.
P , vonfToirs.
. Pont d'environ fix à fèpt toifès de largeur entre
deux piles.
^10. Pont en arc fùrbaifle.
il 2.1. Pont en arc fùrbaifle d'envïton fix a fêpt toifès
d'ouverture.
il22. Pont avec arc en forme de pan coupé, d'environ
vingt-cinq toifès de largeur fur douze d elevation.
Tous ces ponts font cotnpo'fés des pieces ci-deflous
nommées. '
A, piles de maçonnerie.
a, fommiers inférieurs droits.
vz dou ble , fommiers inférieurs courbes.'
a, fommiers de palées. . .
et, fommiers faifànt l'office de couffinets.'
B, côté de travée, appuyé Ar une pile de maçonnerie,
b , fommiers Apérieurs droits.
s : é -douhlty fommiers Apérieurs courbes. *
bfommiers intermédiaires.
C, côté de travée, appuyé Ar une paies*
-- -c, fommiers co-ntre-butans.
d, moifès.
d double , contre-fiches de culées#
d, contre-fiches de palées.
£, grand poinçon. -
- -e, petits poinçons.
- f, contre-iiches.*
g, croix de faint André.
2 fi, poutres.
_ i, k, files de pieux.
ï, plates-formes ou madriers*
- m, potences.
liens.
e, pieces de bois en pan coupé. V. Fart, Pont de bois.
PLANCHE XVI,
Tig. 125. Elévation d'un grand pont.
£24. Elévation de la pile d'un grand pont à plufîeurs
arches très-folides , compofee des pieces ci-deffous
nommées.
A, grands pieux.
A double x pieces de boiSj.debout*
N T E R I E.
a,petits pieux.
, a doubl e, petits contre-pieux^
B, C, moifès horifôntales.
c, contre-moifès.
D -, moifès inclinées.
E, calles. '
F, petites poutres.
f, autres petites poutres: .
G, grofTes poutres.
H , contre-fiches.
I, taflèaux.
K, plates-formes, madriers ou folives de brin| .
L, pavé.
M, fommiers inférieurs.
N, fommiers Apérieurs.
0, poinçons.
P, contre-fiches contre-b'utante^
Q, liens.
R, croix de S. André. .
S, pieux d'avant-bec. ,
T, brifè-glace.
I2Ç. & iztf.Plans des fig. 125. d» 114?
127. & 128. Elévation Se plan d'un pont-levis a deux .
fléchés.
A &B, piles.
C, poutrelles. . , ;
D, madriers, plates-formes ou louves de brin,
E & T, extrémités du pont.
G, fommiers inférieurs.
H, fommiers Apérieurs^
I , poinçons.
K, contre-fiches. !
L /liens.
M, montans.
N, liens en contre-fiches."
-O, linteau.
P, Q, R, fléchés. Voyei l'art. Pont-levis£
PLANCHE X VII.
Fig. 129.6* 130. Elévation Se plan d'un pont à couliflè*
• A, plcuiLher-
B, poutres.
C, poutrelles;
131. 13 2. & 13 3, Elévation, plan Se chafiîs d'un pont
tournant.
A, arbre.
B, colliers de fer.
C, Iongrines.
D, traverfînes.
E, croix de S. André.
. F, pieces de bois courbes."
G, madriers ou plates-formes. 1
H, pieces de bois à potence.
I yxhafîîs de bois à charniere. V. l'art, pont à coulijjèsï
p l a n c h e xv i i i .
154.6* 13Ç. Elévation & plan d'un autre pont tournant
A, Iongrines.
B, traverfînes.
C, coyers. . -
D, madriers ou plates-forme^
E, tirans.
F» poinçons de ferme.
G , arbalétriers.
H, contre-fiches.
1, jambes de force.
K, poinçon d'appui.
L , fommiers inférieurs.'
M , fommiers Apérieurs.
N, poulies. Voye? l'art. Pont tournant:
Le haut de cette Planche repréfènte un pont fùfpen^
du entre deux montagnes.
PLANCHE XIX;
Cette Planche repréfènte la manière dont on $*efl
toujours fervi juf

€ H A R P E
A & B,files de pieuxdtibâtardeau.
C, madriers pofés de champ.
fi, intervalle rempli de terre grafTe*
£, moiles.
F , files de pieux de la pile.-
G, mouton.
H,-iongrines.
I, traverfînes.
K, plates-formes.
P L A N C H È X Xi
Cette Planche repréfènte la nouvelle manière dé piloter.
•A, hartes de fer tenant la feie fùfpenduei
B, files de pieux de I'échaffaudage.
C, pieces de bois horifôntales.
D, files de pieux de la pile.
*, affemblage du mouton, - -
E, mouton.
F, cable.
Jß, poulie.
H , bout du cordage divife en plufîeurs«
I, fupports ou montans.
K, contre-fiches-
L, fourchette.
M, Apports en contre-fiches.
N, piece debout.
JO, treuil, .
P, cordage pour remonter le moutom
jQ, chapeâu.
R, jumelles.
e , chaffis.
fy plates-formes,
£&ny rouleaux.
h y treuil.
i&ky direction. .
I 6* m, autre direction. Voyez l'article Viioitr.
P L A N C H E X X I .
Cette Planche repréfènte une fcie à feier des pieux
ctaiis l e fond des eaux.
*4-, aflèmblage de pieces de fer compofànt lä fcie.
A, barres de fer tenant la fcie fufpendue.
B, pignons.
C, petits chaffis de fer.
D, petites roues.
E, cliquets.
F, moufles à patte,
G & H, tole ou fer appIatL
I, roulettes. .
K, branches„faifànt mouvoir le chaffis de la fcie.
L, chaflïs de la fcie.
M, fcie.
N, Té à deux branches.
O Se a, tourne-à-gauche.
P, tige de roue dentée.
Q, roue dentée.
couliflè.
5 & V, Té à une feule branche.
T, fùpport à quatre branches.-
X, tringles ou tirans.
Y, leviers.
Z, trépiés.
b, tige des croiflàns.
Cy croiflàns.
dy pieux.
chaffis.
/, plates-formes."
g&n, rouleaux.
direction.
i 141 repréfèntent Un autre
mouton mû par des leviers horifontaux;
Pieces de la Jig. 1
A i leviers horifontaux;
b, arbre.
C, rouleau:
D, cordage:
e, mouton.
F j piece de bois butanté
g y plat es-formes.
h y jiimelleS.
1, contre-fiches.
K, chapeau.
L, poulie.
M , piece portant le pivot de l'arbre.-
N, entretoifès.
O Se Ri fupports:
p, liens.
Q, piece de bois renforcée au milieu;
S, pieux. - -
T, petits leviers.- Voyez l'art. Mouton:
(
Pieces des fig. IJP, 1406*141»
3} irioutotL
by valet; ,
c y jumelles.
dy croiflànt des pinces^
e, crochets des pinces.
f, cordage.
g y taflèaux obliques. '
h, crampons du mouton^
k, languettes.
petits leviers.
m y grand pêne.
n, cavité du rouleau*.
P L A N C H É X Ht t Vi
Les fig. 142, 143,1446- 14? repréfèntent l'élévation!
perfpective & les développemens d'un mouton
employé à l'édification du pont de Weftminfter.
Le mot chevron cité ici , fè trouve en A àux pk
IX. X. XL XII.- Se XIII . des combles;
A, batteau.
b & C, poutrelles*
D, plancher.
E8écy arbre.
F, rouet.
g, lanterne.
H, volant#
K, bélier:
LSef, tamboim
M , cordage.
N, barrilet fpiral.
O, petit cordage du poids#
P, poids. , - .
Q, valetv
R, tadâux inclinés.
S r pieux.
T, contre-valet.
V, cordage de laba£ule;
X»bàfcule ou grand levier?

6: C H À R P
V, écHefis 1 "
Z, fbmmet de là machine.
-a , charniere de la balcule»
b, tige de fer,
dy bafcule.
e , grand pêne.
g, contre-poidsk \
la fig. 14 f. repréfente k pince cotitenüe dans l epailfeut
du Valet.
p l a n c h e x v .
La _/zg. 145. repréfènte f élévation perfpeétive , 8c les
fig. 147. 6-148. les développemens d'un mouton
propre à enfoncer des pieux obliquement.
A, jumelles. • ^
ï, bélier-.t
C, valet.
D, pinces.
E, cordage»
F, poulie.
•G, roues.
-H, planches.
I, tourillons du treuil»
K& N, entretoifes.
L, montans.
M èc P, fommiers.
0, contre-jumelles.
Q, liens.
R & V, contre-fiches.
S, traverfès. . ..
T, petit cordage Se poulies*' -
X, pieüx.
a, bafcule.
by cliquet.
«r, ro ue dentéê» •
d, bafcule fèrvant de frein»'
PLANCHES XXVL& XXVII.
b&fig. 14p. repréfente le plan d'un pont de batteaux »
élevé à Rouen fur là riviere de Seine 5 & les fig.
ifo, 1 f 1. & 1 f 2. en font le développement.
À > liens croifes.
B, poutrelles moifees.
C 8c G, plates-formes.
D,pavé.
E, pieces de bois retenant les bords du pavé.
$ 8c G, trotoiï.
H, charpente.
1, baluftrade.
K, bancs pour s'aflèoir.
L, batteaux retenant les autres#
M, aflèmbiagss moißs. -
N, jumelles. " " "
Q & X s Apports,
P, contre-fiches.
Q, liens.
R, plancher. . ^ .
S, poutrelles.
* T, pieux.
V, briïè-glace.
Y, liens en contre-fiches,'
Z, fommiers.
8c y chapeau.
A double, ouverture du pont:
AB, loges des gardes du pont:
AD, chaffis de charpente, fe levant &s'abaiïlânt,
a, arbre.
by trape.
Cy cable.
d& ky poulie.
e, pieces de bois conductrice?.
fy crochets des pieces de bois çonduétriceK
g y pieces portant les trotoirs.
iy pieces portant le pavé. ' *
I, pieces Ar lefquelles roule le pont. Voye? Particle
Pont de batteaux. . ,
Les Planches XXVIII. XXIX. XXX.repréfentent un
font militaire portatif, de conltruOion prompte &B-
Ê K T Ê R I E;
cile, capable de recevoir dix hommes & front, &
foutenir les fardeaux les plus pefans qui Aivent une
àrmée. Il eft de l'invention de M. Gaillotte pere, an.
of£ des m.
PLANCHE XXVIII.
Fig. t. Batteati vu par fon fond.
. 2. Coupe verticale d'un batteau, de l'extrémité de fa
proue à l'extrémité de la poupe , par le milieu fùr
la longueur.
x
5. ta» 1. & n. 2,-n. ii Partie du pont & coupe verticale
d'un batteau par le milieu Ar fà largeur , d'un
de fès bords à l'autre, perpendiculaire à la coupe
Verticale de la poupe à la proue Ar la longueur. »
N. 1. Portion de la figure n. 2. vûe plus en grand *
pour la facilité de la démonftration,
> 4. P ortion d'une cles pieces de travée, vue avec fès
ouvertures 8c fà ferrure.
, j. Commencement de la conftru&ion du pont» . t
PLANCHE XXIX.
Fig. ï. Partie du pont, avec une coupe verticale depliffieurs
batteaux fur leur largeur»
» 2. Batteau chargé Ar là voiture de transport.
3. Treteau.
4. Petit détail d'une partie principale du treteau:
; f. Autre partie du treteau vu fous une autre face.
6. Mouton à l'ufàge de la machine»
. 7. Vûe de la voiture à porter le batteau, avec fon batteau
chargé. ^ '
, 8. Autre vûe dé la même voiture avec fon batteau
chargé. t -
9. Le pont entier jette & confirait» »
10. Charpente 8c affemblage intérieure du batteau.* ,
PLANCHE X X X.
Fig. Ii Relative à un objection Ar les enfoncemens des
batteaux chargés, & à la réponfè à cette difficulté,
• 2. Suite de la même difficulté 8c de la même réponfè.
5. vûe d'un batteau qu'on peut Abftituer au treteau.
4. Autre vûe du même batteau» —
f. Cette figure eft relative à la conftru&ion de la machine
8ç à tout fon méchanifme. Voyei l'art, Poai
militaire» „
Pieces principales du pont militaire..
ABDECF, batteau,/g. i.PLXXVIII.
co, o o, &c< d q y dq, &c. montans.
ely cd, cd, &c. traverfès.
a, b, fommier inférieur,^. 1.&2.PI.XXVIIL
A C, B D, la poupe 8c la proue. '
mn, Apports y fig. 2. .
fSyfii areboutans ,fig. 3. n. 1. & n. 2;
h iy h ï, autres areboutans, fig. 3.
i k ,i k, autres arcboutant fig. 2.
n, rty autres areboutans, Jig. 2.
%,%y?y &c. rouleaux.
fs gy fommier fupérieur, fig. z;
g» g, g, &c. goujons de fer, Pl. XXIX fig. îl _
uy bouts de chaîne partans d'une embrafliire de fer*
Pl. XXVIlI.,/%. 2.
r s y r s , barres de fer VPL XXVIII. fig. f.
OyOyOyOy &c. madriers, Pl. XXVÎlLfig. f.*
xy iy ouverture conique, Pl. XXIX. fig. 1.
XyXyXy &c. pitons, Pl. XXVIII. fig. 4. d*fZ
tySyV, attaches de fer, Pl. XXVIII. fig. 3. " -
p, q, madriers avec pitons, fig. ?. Pl. XXVIII. 1
I, I, boulons de fer, Pl. XXVIII. fig. 3. '
K, pilaftres, Pl. XXVIII. fig. 3. TU 2. avec un chaffil
defer, Pl. XXIX. fig. 1.
s y barre de fer d'un püaftre, PL XXIX fig. 1.
i, L, L , L, baîuftrades » PL XXVIII. & XXDCy^
3.d* 1.
L, baluftres , même Pl. 8c mime fig.
aap q3 treteaux, PL XXIX.fig.
ab, ab y piés du treteau.
cdycdy areboutans des piés.
efy areboutans de ces areboutans;ght
fommier inférieur du trete au.

, , . c H A R t>È N
i k, i k, bâfres de ter appartenantes au treteau
»in, fommier fûpérieur du treteau, avec fon trou
conique. .
it ly vis de bois.
r s y rSy vis de fert
a' &m^moutoa „ pl &
PI. XXIX. fig. i. chariot.
2 * ^*7- PL XXIX. crics à dents dé Îotîp.
m/ %', XXIX. Jfig' 2.. courroies. nn t crics à dents
de loup, o, oy oy rouleaux» ,
t O O, PK XX Villi fig. f. travée»
PL XXIX. le pont propofë à con/triiirâ-.
Pl. XXX. fig. i.meforé des enfoncemens produits
lur la chailfléc du pont par un poids de 8ooo liv.
PLANCHE XXX. his.
Pont volant.
Le h^ut dé la Planche où la vignette repréfènte lé
fcours d'une riviere, les deux rives.
add, deux longs batteaux qui ferment le pont vo-
" lant.
G H K L y deux itiats joints pair le haut, au moyen
de deux traverses &une arcade ceintrée , 8c tenus
Verticalement par deux échelles de corde & deux
chaînes L N > H R.
M, chevalet fur lequel paffe la corde MF;«/, qui
retient le pont contre le courant.
E,le treuil fur lequel le cable ou là corde MF ef
s'enroule.
ab y les gouvernails.
A B & C D, deux portions de ponts de batteaux adherens
au rivage où le pont volant va fè rendre.
*>/> chaînes tendues fur deux battelets } ces battelets
font au nombre de cinq à fix, à quarante toifès
les uns des autres; Le premier êftfixé par des ancres
au milieu du lit de la riviere.
&. Le plan du pont.
a Cy b dy l es deux batteaux qui le portent;
K, G, les deux mats.
" * K G, la traverfè fiipérleurc ious laquelle le'cable pafïèj
E, le treuil for lequel lé cable fè dévide»
a by gouvernails»
- Oj chaloupe*
e, un des fix batteaux qili portent la chaîne*
N N, pompe à vuider le pont.
P, P, cabeftans.
3i Elévation latérale du pont.
a Cy un des batteaux.
a y gouvernail.
E, treuiL
M, petit chevalet,'
G H, un des mâts»
E M H Fj le cable»
On voit la baluftrade qüi eft fous le 1 pont;
4» Elévation du pont vu du côté d'aval.
a, 6, les batteaux.
G H, KL, les deux mâts.
L H,traverfè fopérieure.
p q y traverfè inférieure, for laquelle le cable pafïè 8c
peut gliflèr. Cette traverfè eft graiffée.
p ky q g, échelles de corde qui aboutiffent au haut
des mâts.
M> petit chevalet au-devant duquel on Voit le treuilE.-
Voyei l'article Pont volant.
P L A N C H E X X X I .
Dis machines.
ig. t. Elévation perfpeétive & figures
2,3,4, f d>

S c H A R P E
X» pîuficûts fcieS.
Yj vis pour bandet les fcies.
m , piece de bois que l'on veut ïcier,
liens.
c, traverfès.
d3 entretoifès*
Iongrines.
f, chaffis à couliflè.
g, lanterne faifànt mouvoir le chaffis f>
ii, arbre des lanternes g.
i, petite roue dentée.
k, échappement. V. les art. Scie y Moulins & Vlanâus.
PLANCHES XXXVI. XXXVIL X XXVIII.
•&XXX1X.
Ce qui fuit eft une explication générale de ces Planches
confédérées toutes enfembie > après laquelle on
trouvera une explication détaillée de chacune en particulier.
A A & B B , corps de bâtimens pour les manœuvres
de la. machine. , ....
AD, corps de bâtiment portant le réfèrvoir.
yE ,-files de pieux des digues^
A F, madriers retenans les terres des digues.
:A, digues obliques.
; i, piles du pont.
C , chaffis fupportant la roue.
D, grande roue faifant mouvoir la machine.
E, pieces de bois retenant les terres des digues.
F, moifès.
G, grands pieux obliques.
^ H, moifès obliques;
I, moifès horizontales.
K, fortes moifès à la hauteur des plus b afies eaux.
L, pieux des moifès K.
M&Q, liens.
N, poutrelles.
O, corbeaux | potence. •
P, fupports en contre-fiches. .
R, poutres.
S, plancher. .-
T, caiflè.
fV, pieux de la caiflè T. • •
X, bras des roues de la machine. '
Y, aubes des roues.
Z, défenfès des roues.
arbre. ' • " *
by taflèaux.
c double, pieçes de bois debou t»
dt tirans.
e, crics.
f moulinets. . - -
g j taflèaux des crics»
h, boulons»
i, rouets dentés.
lanternes. ; • .
ly arbre des lanternes k.
. m, autre rouet denté.-
, îîj petites lanternes»,
o, arbre des petites lanternes n»
p, fupports.
q j manivelles à trois coudes. z
r, pompe à trois corps.
f, lanterne horifontale.
f, manivelle à trois coudes de la lanterne si
y^tirans. -- * 1 - •
x, bafcuîes.
y, autre pompe à trois corps.
a double, moulinets des vannes.
d double, madriers des vannes.
Voye^ l'explication détaillée de cette machine 11 article
Hydrauliques machines»
Explication détaillée des Planches XXXVI. XXXVII.
XXXVIII. & XXXIX. confédérées féparément.
La Planche XXXVI. eft le plan général de la machine.
A, A, A.,peffieres. Plan au-defious du plancher.
B, B, B, plans des trois piles qui foutiennent les arcbps
vis-à-vis defquelles la machine eft placée.
n t ê s. 1 é ^
E,E, chapeaux,
f f, f f 3 moifès :
GG, G G, palées.
KK, cours de moifès?
m, taflèaux.
L,L, files de pieu* * PL XXXVIL
G, G, longs pieux.
-jË.ar, M z,files de pieux.
ce, cc, et, &c. guides du chaffis de la roue,
CC, CC, CC, CC, poutres du chaffis de la roue;
iE, yE,pieces qui foutiennent la face du bâtiment
la grillet
i 6> tourillons.
d-i d, d, d, petits quarrés où paflènt les aiguilles du
chaffis de la roue , plan au-deflous du plancher ;
& les extrémités fùpérieures des aiguilles, & en,
d dy l'extrémité fùpérieure de l'aiguille de la roue,
plan au-defïùs du plancher.
y y y, aubes.- " »
X X, cours de courbes. _
x i, rouet.
I, arbre vertical. Plan au-deflous du plancher. Son
extrémité fùpérieure, plan au-deflùs. \
s, petite lanterne.
y» manivelle à tiers-point, qui conduit les Bafcuîes.
d, vanne.
/,/, manivelles ou croifees des crics. Plan au-deflus
du plancher. C'eft le même plan dans le refte de
l'explication.
gg, prifons des aiguilles.
h h y cl és des aiguilles.
ky lanterne.
m, rouet horifontal.
/z, lanterne.
o, arbre de la lanterne tz,
q p qy manivelle à tiers-point.
r, corps de pompe.
t X V, bafcuîes. *
t, extrémités des bafcuîes.
y, corps de pompes.
La Planche XXXVlli eft l'élévation gcométrale 3d
tout le bâtiment des deux machines vues du côté d'à-;
mont. .
a a , machine vûe au-defTus de la grille , ou brifê-:
glaceZ^.
Z Z,brifè-glace. •
m, roue du grand mouvement.
llll, pieux qui accompagnent les palées GGJ - J
G, Gvpalées.
H, I, K, moifès qui relient les pieux G.
N, chapeau de la palée.
O ou N, R, corbeaux.
R, R, poutres qui forment le plancher.
f f y crics à aiguilles.
d d, aiguilles.
g g, prifons.,.
a. a y priions de l'aiguille de la vanne d.
dy vanne.
c cy ccy montans fèrvans de guides aux chaffis.'
: y, y, y, aubes.
; X, X, X, courbes des aubes.
ky lanterne du grand mouvement.
m, rouet.
* n , lanterne.
o, arbre en manivelle q.
q r, chaînes & chaffis des pompe«'
r, bafehe.
T, puifàrt.
r X, pompes afpirantes.
ad ad, cuvette de difttribution.'
B B,là machinerepréfentéeen coupe:
iy rouet.
s, lanterne.
fy manivelle-en tiers-point.
/T, trois chaînes répondant aux bafcuîes T X V/
X, point d'appui.
V y, les trois chaînes 8c les trois chaffis des pompes
du petit mouvement.
" ! y.UÎchs

L r. . • C H
yi bafche qui reçoit 1 eau par les pompes afpirantesy Z.
T, puifart.
La. Planche XXXVIII. eft line coupe des deux pavillons
par la longueur du courfier. On y voit diftindement
la conftfudfcion de la palée, comment fès pieux
G> G font entretenus, les moifès horifôntales KK II,
les moifès obliques H H, le chapeau N N, le plancher
RR.
Z Z Z, profil de la grile placée du côté d'amont.
a, tourillon de l'axe de la grande roue.
i, pallier de ce tourillon.
X X, autre pallier de la crapaudine de l'axe vertical
l du grand mouvement.
I, arbre vertical.
i, muet de la grande roue.
Y, Y, aubes.
i, lanterne du grand mouvement.
m, rouet du grand mouvement.
/V X, chaînes du petit mouvement.
d d, aiguilles du chaffis C G.
ff, crics.
g 2 , priions des aiguilles.
La Planche XXXIX. eft des détails de la machine.
Fig. i. Plan plus en grand de la cuvette de diftribution.
y iy it cette cuvette.
y ryy r y tuyaux montans des équipages.
z, i y tuyaux montans des équipages de relais.
t y languette de calme.
Uy languette de jauge.
x y baffinets.
ssssy tuyaux defeendans.
2. Profil de la cuvette de diftribution.
3« Coupe longitudinale de l'une des bafehes & des fix
corps de pompes qui y font adaptées.
A, B, C, pompes foulantes.
D, tuyau commun des pompes A, B, C»
aybyc, pompes afpirantes.
X,Z, tuyaux defeendans des pompes abc.
T) puifàrt.
'4. Coupe tranfverûle de la bafche & des corps depompes
foulantes 8c afpirantes de la figw e 5.
f. Elévation extérieure des trois corps de pompes fou=>
lantes, 8c de leur chapiteau commun.
G. Coupe du cric qui fèrt à élever les aiguilles.
7. Elévation du cric du côté de la manivelle. .
8. Elévation des deux crics qui pofènt fur le plancher,
8c fervent à élever les aiguilles du chaflïs & celle
de la vanne.
PLANCHES XXXLX. bis, XL. & XLI.
La Planche XXXIX. ils repréfènte le plan, la Planche
XL. une élévation latérale & une coupe fùr la longueur
, & la Planche XLI. une élévation en face ôc une
coupe en-travers d'une machine fituée fous une des
arches du pont-neuf à Paris, fèrvant à remonter les
batteaux.
A, bras des aîles des roues de la machine.
B, aubes des aîles.
C, liens des bras.
D, eflîeux ou arbres.
E, taflèaux ou couffinets.
F, pieces de bois joignant les planchers.
G, plates-formes des planchers.
H, défenfès des roues.
I, plats bords du batteau.
K, petit pont de communication.
L, cylindre.
M, cordage.
N, poulies.
O, fupports.
P» fommiers.
Q, liens.
R, endroit où fè développe le cordage,
S, rouleaux horizontaux.
T, traverfès.
U, rouleaux verticaux.
V, entretoifès,
X, poteaux montanâ.
A
R
P
e n t e r i c .
Y & Z, entretoifès du chaffis.
8c, liens du chaffis.
a y pieces de bois faïfant partie d'un chaflïs.
by traverfès.
c y grandes roues.
d ehy cercle de bois élaftique,
/» traverfè du cercle élaftique.
g, fupport de la traverfè
k t bafcule. Voye£ l'art. Remonter.
PLANCHE X L I I.
Machine à recreufër un port. Voye* l'explication détaillée
de cette machine à l'art. Ponton.
*ig. 1. Plan du ponton.
2. Son profil fur la ligne A B.
3 e Vue de la machine du cote de la poupe»
PLANCHE x LIII.
jDes batteaux.
Fig. 1. Elevation intérieure prifè fùr la longueur.
2. Plan.
3. Elevatiofa intérieure prifè lùr la làrgcur d'un bat-;
teau foncet dit befogne.
4. Elévation intérieure.
f. Plan d'une flette.
PLANCHE X L I V.
Fig. 6. Elévation intérieure.
7. Plan d'une cabotiere.
8. Elévation intérieure.
5>. Plan d'un chaland.
10. Elévation intérieure.
11. Plan d'une longuette.
PLANCHE X L V.
Fig. 12. Elévation intérieure.
13. Plan d'une flute.
14. Elévation intérieure.
x 5. Plan d'une lavandière.
16. Elévation intérieure.
17. Plan d'un margotta,
PLANCHE X L V T
Fig-. 18. GöüVeffiail»
15?. Elévation intérieure.
20. Plan d'un paflè-cheval.
21. Elévation intérieure.
il. Plan d'un bac.
Tous les batteaux qui fönt contenus dans ces quatre
dernieres Planches» font composes des pieces ci-def;
fous nommées.
A, Heures.
B, fèmelles ou planches de fond.
Cy rabies.
D, clans.
E, portelots.
F , rubofds.
G » deuxièmes bords.
H y troifîemes bords.
I, foûbarque.
K, autres bords.
L, liernesi
M, plats bords.
N, herfilieres.
O , m'àtieres.
P, chantiers.
Q, fupports.
R, feuils.
S, bitons.
T, quilles.
U, pieces de fer retenant les herfilieres & les p^ats
bords.
V, bittes.
W, madriers ou plates-formes.

,o c H A R P
X , matières feuillces."
Y, taffeaux.
Z, efpaures.
&, crouchauti
' , gonds.
i, penturesf,
maîtreflès planches^
d, (afirans.
e, planches de remplag«
jf, barres,
g, bajous.
A, cafiè de la maße.
i, mailè.
A, madriers exhaufles.'
iy cordage ou cable.
m, rouleau.
n, piece de fer du rouleau»'
o t fléchés.
p, cordages des flèche?.
9, plates-formes des petits ponts-levis.
r, barres.
* » buses des flechcs. Voyei les art. relatifs à c es fig.
PLANCHE XLVII.
Des outils*.
^ Vindas ou cabeftan» compofe des pieces ci-deffous.
Cognée citée ici £è trouve à la Planche L. fig.
A, plateau,
B, treuil.
C, leviers horifontaux.
D E F, cordage.
G, fupports.
H, cordage arrêtant le vin

CHARP
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bout en pie de biche.
f 1. Levier de bois.
52.. Cric. Les fig. f4,& çf. en font les développemens
composes des pieces ci-deftbus.
A, piece de bois creufè.
B, lumière.
C, crochet de cric.
D, cric.
E, croiflànt de cric.
F &K, pignons.
G, manivelle.
H, crochets de la manivelle.
I, Petite roue. Voyei les articles relatifs aux figures:

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