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10 . 11 . 12 mai 2012 assemblée des régions européennes Viticoles, l’AREV est l’organisation politico-professionnelle des régions viticoles d’europe et leur porteparole aux niveaux européen et international. sa mission est de défendre et de promouvoir la viticulture européenne dans le processus politique ainsi que de développer la subsidiarité, le fait régional et la coopération interrégionale. 75 régions de 18 pays européens sont actuellement membres de l’areV. www.arev.org XX e SESSION PLÉNIÈRE XXVII e CONSEIL INTERNATIONAL Assemblée des Régions Européennes Viticoles Assemblea delle Regioni Europee Viticole Asemblea de Regiones Europeas Vitícolas Assembleia das Regiões Europeias Viticolas Versammlung der Weinbauregionen Europas Assembly of European Wine Regions Európai Bortermelő Régiók Gyűlése Adunarea Regiunilor Vitivinicole Europene Skupščina Evropskih Vinorodnih Regij Sdružní euvropských vinařských regionů Асамблея на Европейските Лозарски Региони Συνέλευση των Ευρωπαϊκών Αμπελοοινικών Περιοχών Asocijacija vinskih regija Europe Turin • Piémont ITalIe CENTRO INCONTRI REGIONE PIEMONTE 23 Corso sTaTI UnITI
ÉdITorIAL par Yves de Kerdrel Les régions, entre les travaux d’Hercule et le talon d’achille Partout en France, dans les communes, les départements, les territoires et surtout les régions, les citoyens pressent les politiques d’investir maintenant et par tous les moyens dans un nouveau modèle de développement qui les considère, qui les respecte, et qui protège les générations futures. En 2008, le Président de la République avait commandé un rapport sur les nouveaux indicateurs de richesse aux spécialistes mondiaux que sont Joseph Stiglitz et Amartya Sen, afin de montrer que le produit intérieur brut ne pouvait plus être l’alpha et l’oméga de notre société. Surtout en pleine crise économique. En pleine crise de confiance. En pleine crise de sens. Les solliciter pouvait constituer la promesse d’emprunter des chemins nouveaux et d’essaimer des idées neuves. Que s’est-il passé depuis ? Rien. Or il y avait dans leurs propositions de quoi saisir notre chance, en remettant l’homme au centre de la société, notamment en valorisant la santé sociale et le développement humain. Sur ce sujet crucial, ces trois ans sans agir, alors que des entreprises ferment, alors que des femmes et des hommes se retrouvent sans emploi, sans terres à cultiver, sans domicile, alors que la précarité grandit, apparaissent comme irresponsables. Fortes de leurs prérogatives et des attentes soulevées auprès de leurs administrés, les Régions ont emprunté le chemin inverse, se lançant parfois dans des « travaux d’Hercule » un peu désordonnés, très couteux, peu harmonisés avec les projets nationaux. Sans doute y avait-il une volonté de bien faire, de pallier les carences du développement durable à l’échelle nationale ? Mais chacun sait bien que « qui trop embrasse, mal étreint » ! Bien sûr il subsiste des quantités d’initiatives qui n’auraient pas pu naître ailleurs que dans les Régions, avec des budgets ambitieux. Bien sûr, il y a même déjà des expériences concrètes qui commencent à être partagées entre territoires, et qui permettent de développer des synergies. Bien sûr, il y a les premières évolutions des politiques de développement durable avec désormais davantage d’effort sur l’habitat et moins sur des énergies renouvelables qui resteront toujours coûteuses et marginales. Mais il ne faudrait pas que le développement durable finisse par devenir « une sorte de danseuse » pour les régions et les territoires. Un domaine, financièrement sanctuarisé, et impossible à critiquer à cause de la présence des élus écologistes dans les assemblées régionales. Un « miroir aux alouettes » qui pourrait finir par devenir un « Talon d’Achille » pour des régions trop ambitieuses, si les projets sont mal calibrés, mal assemblés et finalement mal appréciés par les citoyens, qui sont les seuls juges. C’est dire si la porte du développement durable reste étroite, et que certains seraient bien inspirés de ne pas la bousculer. P.S. : le premier numéro de la nouvelle formule de Régions Magazine (N° 104) paru il y a deux mois a été un succès considérable. Vous avez été très nombreux à nous encourager par votre courrier. N’hésitez pas à nous faire part à nouveau de vos commentaires, pour que nous puissions améliorer sans cesse, avec le soutien de son actionnaire, Pierre Weill, cet incontournable bimensuel. RéGioNS MAGAziNe / N°105 • 3
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