le sexe des étoiles: dix stars dévoilent leurs secrets - Cineplex.com
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Le<br />
bien<br />
et <strong>le</strong> mâ<strong>le</strong><br />
Il ne fallait pas avoir peur de se<br />
décoiffer pour plonger dans <strong>le</strong>s<br />
quartiers sordi<strong>des</strong> d’Une histoire<br />
de Sin City. Mais est-ce un<br />
«Bond» dans la bonne direction<br />
pour Clive Owen? I MARTIN GRENIER<br />
famous québec 31 | avril 2005<br />
Suave écrivain devenu dea<strong>le</strong>r dans<br />
Croupier, éclatant Roi Arthur,<br />
médecin sophistiqué dans<br />
Intime… Diffici<strong>le</strong> de dissocier <strong>le</strong> nom de<br />
Clive Owen du mot «élégance». Ta<strong>le</strong>nt,<br />
charme et sty<strong>le</strong> qui ont permis au<br />
Britannique de 40 ans de décrocher,<br />
pour Intime, sa première nomination<br />
aux Oscars cette année.<br />
Avec ce type de casting, on <strong>com</strong>prend<br />
la surprise de l’acteur devant la proposition<br />
du réalisateur Robert Rodriguez<br />
(Espions en herbe, Desperado) l’invitant à<br />
joindre la distribution d’Une histoire de<br />
Sin City, adaptation de la bande <strong>des</strong>sinée<br />
sombre et décoiffante de Frank<br />
Mil<strong>le</strong>r. Bien qu’interpellé, Owen hésite<br />
d’abord: «Quand j’ai reçu l’appel m’informant<br />
que Robert Rodriguez voulait<br />
que je sois dans <strong>le</strong> film, je me souviens<br />
de m’être dit: “Quel<strong>le</strong> étrange proposition”»<br />
avoue l’interprète depuis un<br />
hôtel de Los Ange<strong>le</strong>s.<br />
Doté d’un budget de 40 millions de<br />
dollars, Une histoire de Sin City amalgame<br />
trois histoires noir et blanc du célèbre<br />
bédéiste Mil<strong>le</strong>r. Les cinéphi<strong>le</strong>s sont<br />
plongés dans la vulnérabilité d’un<br />
bouillant quartier urbain où règnent <strong>le</strong><br />
crime et <strong>le</strong> vice. Cet univers sinistre<br />
grouil<strong>le</strong> de personnages plus grands<br />
que nature: criminels et crétins,<br />
sauvages et salauds, prostituées et parasites,<br />
carnivores et canniba<strong>le</strong>s. Même<br />
<strong>le</strong>s yeux b<strong>le</strong>us angéliques d’Elijah Wood<br />
tombent dans la dépravation. Dans une<br />
tentative apparente de se défaire de<br />
l’image de hobbit qui traîne depuis la<br />
trilogie du Seigneur <strong>des</strong> Anneaux, Wood<br />
incarne un tueur en série mutant et<br />
canniba<strong>le</strong>. Transformation extrême.<br />
Mais revenons à Clive Owen. Sans<br />
accepter <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>, l’acteur londonien<br />
continue de se montrer curieux devant<br />
la singularité de l’aventure proposée.<br />
Après tout, Rodriguez avait déjà<br />
exploré, en 1996, ce mélange d’action,<br />
d’humour et d’horreur dans La Nuit la<br />
plus longue, film de vampires n’ayant<br />
toutefois pas drainé <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s. Mais <strong>le</strong><br />
réalisateur tenait un as dans sa manche.<br />
Outre l’univers magnifiquement<br />
inspiré de l’œuvre de Mil<strong>le</strong>r, on pouvait<br />
désormais <strong>com</strong>pter sur la technologie<br />
numérique pour enrichir visuel<strong>le</strong>ment<br />
ce monde glauque et éthéré. Malgré<br />
tout, Owen se faisait toujours prier. Il<br />
poursuit: «On m’a envoyé un montage<br />
de cinq minutes pour me montrer de<br />
quoi <strong>le</strong> film aurait l’air.» Quelques<br />
semaines plus tard, Rodriguez lui fait<br />
parvenir <strong>le</strong> livre The Big Fat Kill dans<br />
<strong>le</strong>quel se trouve <strong>le</strong> personnage de