Vol.4(1958) n°3 (PDF format) - Royal Academy for Overseas Sciences
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En tout état de cause, cette organisation est conçue<br />
à titre transitoire. C’est ainsi que le collège universitaire<br />
de Khartoum est devenu en 1956 une Université au<br />
sens plein, qui délivre ses propres diplômes et non plus<br />
des diplômes de l’Université de Londres. Les collèges<br />
universitaires d’Accra, d’Ibadan, de Kampala et de<br />
Salisbury suivront la même voie. Et un jour viendra<br />
où le Conseil d’Administration de l’Université Lovanium<br />
et celui de l’Université d’Élisabeth ville seront une émanation<br />
de leur Conseil académique comme c’est le cas<br />
dans les Universités de Belgique.<br />
*<br />
* *<br />
L’aide que ces universités doivent apporter à l’Afrique<br />
est à la mesure du continent, immense et multi<strong>for</strong>me.<br />
Dans le cadre de ce bref exposé, il est impossible d’en<br />
faire le tour, ni même d’en donner un schéma.<br />
Il est évident que, sur le plan strictement pratique de<br />
l’utilité la plus immédiate (nous citons ici le professeur<br />
W. A d a m s , principal du University College de Salisbury,<br />
qui est une des plus hautes autorités britanniques sur<br />
ces questions) :<br />
« Les projets de développement pour les territoires coloniaux<br />
exigent un nombreux personnel qualifié. Il n’y a aucune chance de<br />
recruter ces spécialistes à l’étranger ou dans la métropole, à supposer<br />
même qu’une telle procédure soit défendable politiquement ou financièrement.<br />
Déjà pour assurer la croissance normale ou simplement<br />
les besoins de remplacement, le recrutement s’avère inadéquat :<br />
il ne saurait faire face aux exigences des développements prévus s’il<br />
ne s’adresse pas à d’autres sources ».<br />
Et le professeur A d a m s d’évoquer alors la nécessité<br />
d’une classe moyenne indépendante instruite<br />
« ...afin d’empêcher la <strong><strong>for</strong>mat</strong>ion d’une société déséquilibrée,<br />
nettement divisée en une élite bureaucratique et intellectuelle d’un<br />
côté et une classe ouvrière et paysanne illettrée ou semi-illettrée de<br />
l’autre » [5, p. 284].