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Au cœur de <strong>Livry</strong>-<strong>Gargan</strong> sports<br />
3 quEStionS A…<br />
Sébastien Ostergag :<br />
« Les jeux olympiques me<br />
doivent une revanche »<br />
Le Magazine : Comment se sent-on dans la<br />
peau d’un champion d’Europe, champion du<br />
Monde et champion olympique ? Faites-vous<br />
aujourd’hui partie des cadres chez les Bleus ?<br />
Sébastien Ostertag : Soyons précis. Je ne<br />
peux revendiquer le titre olympique<br />
dans la mesure où, blessé, je n’ai pas<br />
participé aux J.O. de Pékin. En Croatie,<br />
lors des championnats du Monde, j’ai<br />
très peu joué, handicapé par des problèmes<br />
physiques. Cette fois – enfin – aux<br />
championnat d’Europe, j’ai pu me livrer<br />
à fond dans la compétition. Après des<br />
débuts difficiles, nous sommes montés<br />
14 Le magazine avril 2010<br />
en puissance, doucement. On s’est fait<br />
peur face à la République tchèque et<br />
l’Espagne, puis il y a eu ce match contre<br />
la Pologne. Un tournant. Le groupe s’est<br />
complètement ressoudé. Chacun a compris<br />
que nous étions toujours l’équipe<br />
à battre. A force d’entendre que vous<br />
jouez dans la meilleure formation mondiale,<br />
il se produit un phénomène lent<br />
et insidieux : de manière inconsciente,<br />
vous avez tendance à oublier qu’à ce<br />
niveau rien ne s’obtient facilement.<br />
Devant les Polonais, j’ai enfin ressenti<br />
le déclic salutaire.<br />
Après le titre mondial<br />
obtenu l’an dernier en<br />
Croatie, l’équipe de France<br />
de handball est devenue<br />
championne d’Europe,<br />
cet hiver, en Autriche.<br />
un exploit unique quand<br />
on sait que les « experts »,<br />
médaillés d’or à Pékin<br />
en 2008, constituent<br />
désormais l’équipe<br />
à battre. Pour l’ancien<br />
<strong>Livry</strong>en, Sébastien<br />
ostertag, désormais<br />
titulaire à part<br />
entière, l’apothéose<br />
est programmée aux J.o.<br />
de Londres 2012.<br />
Quant à savoir si je fais désormais partie<br />
des cadres, je ne me suis jamais vraiment<br />
posé la question. Je suis titulaire, en tant<br />
qu’ailier, au sein de cette équipe de rêve<br />
et c’est déjà beaucoup en n’ayant intégré<br />
le groupe qu’en 2007. Je m’efforce d’y<br />
apporter le maximum et de faire ce que<br />
le coach attend de moi.<br />
Le Magazine : Aux J.O. de Londres, en 2012,<br />
vous aurez 32 ans, l’âge idéal pour connaître<br />
l’apothéose d’une carrière au<br />
plus haut niveau. Vous y pensez<br />
dès à présent ?<br />
S.O. Je serais d’autant<br />
moins crédible si je<br />
répondais par la négative<br />
que les Jeux Olympiques<br />
me doivent une revanche.<br />
Pékin me reste encore en<br />
travers de la gorge. La<br />
frustration a été très forte<br />
pour moi. Les sensations<br />
que procure une médaille<br />
olympique sont uniques.<br />
J’ai donc eu le sentiment,<br />
en voyant ce que les gars<br />
y ont réalisé, de passer à<br />
Sébastien<br />
Ostertag<br />
sous le<br />
maillot<br />
tricolore<br />
côté d’un truc énorme. Cela dit, avant<br />
Londres 2012, il y aura un championnat<br />
du Monde, cette année en Serbie, puis un<br />
championnat d’Europe en 2011. Il nous<br />
faudra prendre ces compétitions avec<br />
un maximum de sérieux et une préparation<br />
adaptée, même si cela s’avère<br />
difficile compte tenu du calendrier de<br />
chacun d’entre nous. Le fait de compter<br />
les meilleurs joueurs au monde, à<br />
chaque poste, a aussi ses inconvénients.<br />
Tous sont très sollicités par leurs clubs<br />
respectifs. Le fait que la plupart opèrent<br />
désormais en France n’y change rien. Or,<br />
dans une saison, il faut aussi quelques<br />
temps de repos avec une ou deux véritables<br />
respirations, sinon, le risque de<br />
cassure, physique et psychologique, est<br />
réel. Nous ne sommes quand même pas<br />
des « machines à gagner » !<br />
Le Magazine : Quelles sont les principaux<br />
atouts de cette équipe face à pareils défis ?<br />
S.O. D’abord, on l’a dit, le fait de compter<br />
dans ses rangs les meilleurs à chaque<br />
poste. Ensuite, la continuité due à l’intégration<br />
progressive des plus jeunes au<br />
sein du groupe. Ainsi, les nouvelles générations<br />
s’agrègent parfaitement aux plus<br />
anciennes depuis deux bonnes décennies<br />
maintenant. A chaque fois, des joueurs,<br />
à la fois talentueux, disponibles ou charismatiques<br />
servent de « traits d’union ».<br />
La qualité de l’encadrement aussi avec,<br />
en particulier, un « coach », Claude<br />
Onesta, qui nous connaît tous très bien<br />
et n’hésite pas à nous secouer chaque fois<br />
que cela s’avère nécessaire. Grâce à ces<br />
atouts, l’équipe de France vieillit bien<br />
sports Au cœur de <strong>Livry</strong>-<strong>Gargan</strong><br />
Dans le rétro<br />
Mme Reine Beignet entourée<br />
des dirigeants de la Fédération Française<br />
de Cyclisme<br />
La « petite Reine »<br />
récompensée<br />
Mme Reine Beignet, fondatrice avec son époux<br />
du Vélo Club de <strong>Livry</strong>-<strong>Gargan</strong>, et aujourd’hui<br />
centenaire, a reçu la médaille d’Or du cyclisme<br />
des mains du Président de la Fédération française<br />
de cyclisme et du Président du Comité d’Ile-de-<br />
France le 21 février dernier, à Bagnères-de-<br />
Luchon.<br />
Patinage et rollers<br />
Cinq jeunes patineurs livryens ont participé aux<br />
championnats de France espoirs, fin février à<br />
Dinan (Côtes d’Armor). Deux d’entre eux sont<br />
revenus médaillés. Il s’agit de :<br />
Alexis Bajazet (benjamins), 1 er de la vitesse<br />
(300 m) et du fond (3 000 m) et de Valentin<br />
Caradonna (minimes), 3 e de la vitesse (500 m)<br />
qui s’est aussi classé 9 e du fond (5 000 m). Ils<br />
méritent un grand coup de chapeau !<br />
Notons également les performances de Hugo<br />
Gérard (benjamins), 14 e de la vitesse et 4 e du<br />
fond, William Martins (benjamins), 12 e de la<br />
vitesse et 7 e du fond et Amandine Caradonna<br />
(poussines), 30 e de la vitesse et 28 e du fond.<br />
Athlétisme<br />
Coralie Leturgez s’est adjugé le titre national,<br />
catégorie cadettes, sur 200 m à l’occasion des<br />
Championnats de France indoor disputés à<br />
Aubière (banlieue de Clermont-Ferrand) fin<br />
février. La jeune sprinteuse livryenne, en 25’08<br />
et, secondes, tel a réalisé le meilleur chrono français de<br />
le bon la saison et pulvérisé du même coup son record<br />
vin, personnel. se Sa dauphine, Marion Poisson-Fougas<br />
bonifie a, pour sa part, terminé 4<br />
avec le<br />
temps !<br />
e au pied du podium en<br />
25’60 secondes. Toutes deux n’ont pas manqué<br />
d’unir leurs forces, aux côtés des sœurs Ophélie<br />
et Emma Sextius, pour remporter haut la main le<br />
relais 4 X 200 mètres (photo ci-dessous).<br />
Coralie Leturgez (2 e en partant de la<br />
droite), s’est adjugé le titre national,<br />
catégorie cadettes<br />
Signalons aussi la prometteuse 8 e place de Henry<br />
Scotland, auteur d’un bond à 14,54 mètres au<br />
triple saut (catégorie espoirs).<br />
Athlétisme (suite)<br />
Lors des Championnats « Elite » indoor au<br />
POPB - réunissant les « pointes » de l’athlétisme<br />
national -, le 27 février, Nourédine Smaïl, qui<br />
court désormais en senior, a terminé 3 e du 1 500<br />
m en 3’44’’15 minutes, pas très éloigné de son<br />
record personnel (3’42’’40). Quinze jours plus<br />
tard, il est devenu champion de France de cross<br />
court (4 630 m), à la Roche-sur-Yon, en 13’10<br />
minutes.<br />
Signalons que l’équipe cadettes filles de crosscountry<br />
est devenue vice-championne interrégionale<br />
2010, ce même week-end de février, à<br />
Aulnay-sous-bois.<br />
Plus d’infos sur le site www.livryathle.com<br />
avril 2010 Le magazine 15
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