Volume 4 - Numéro 1 Télécharger (3.9 Mo) - aeemum
Volume 4 - Numéro 1 Télécharger (3.9 Mo) - aeemum
Volume 4 - Numéro 1 Télécharger (3.9 Mo) - aeemum
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Rwand’expérience !<br />
Après avoir préparé<br />
ce stage médical<br />
à saveur culturelle<br />
par 3 formations<br />
pré-départ<br />
avec l’organisme<br />
IFMSA, je me suis<br />
envolée, tant bien<br />
anxieuse qu’heureuse,<br />
vers le<br />
Rwanda. Lorsque<br />
j’étais assise dans<br />
l’avion, je me surprenais<br />
moi-même à m’être embarquée dans une telle aventure.<br />
Lors de mon arrivée à Kigali, soit le 25 juin à 18h00, une pluie<br />
torrentielle s’abattait sur le jeep qui me ramenait à Butaré, ville<br />
où j’ai effectué mon stage. J’aurais de la difficulté à vous décrire<br />
la peur qui m’envahissait alors que le conducteur conduisait dans<br />
cette noirceur totale, avec une pluie aveuglante alors qu’on ne<br />
pouvait même pas se communiquer, faute de langage.<br />
J’ai donc rejoint trois étudiants en médecine<br />
de l’Université de <strong>Mo</strong>ntréal qui m’attendaient à<br />
Butaré et qui avaient déjà entamé leur stage. Le<br />
lendemain matin, alors que je me suis promenée<br />
dans la rue et que je me faisais dévisager et pointer<br />
du doigt en me faisant appeler ‘’musungu’’ qui<br />
signifie blanc en kenyarwanda, l’expression choc<br />
culturel pris alors tout son sens !<br />
En effet, lors de ma première semaine au Rwanda,<br />
je me sentais vraiment dépaysée. Je pleurais sans<br />
cesse, je ne pensais qu’à une chose : retourner<br />
chez moi. Tout ceci jusqu’à temps que certaines<br />
personnes viennent vers moi à l’hôpital et m’intègrent<br />
à l’équipe médicale. Il s’agissait d’infirmiers<br />
en chirurgie qui m’ont appris à faire plusieurs<br />
soins de plaies, des plâtres et des pansements de tout genre,<br />
avec le peu de matériel qu’ils avaient pour faire une diversité de<br />
soins ! J’ai alors compris que les Rwandais étaient des êtres assez<br />
réservés et timides mais qu’il ne suffisait que d’aller vers eux<br />
pour gagner leur confiance peu à peu. Ensuite, les Rwandais à<br />
l’hôpital étaient très accueillants et même très heureux de nous<br />
rencontrer.<br />
Voici comment se déroulait<br />
une journée typique<br />
: Lever à 6h00 am<br />
et déjeuner avec de la<br />
bouillie (genre de gruau<br />
fait avec plusieurs sortes<br />
de farines auquel on<br />
ajoute BEAUCOUP de<br />
sucre!) ou le traditionnel<br />
déjeuner occidental<br />
(pain au beurre de peanut<br />
+ bananes!) et ensuite<br />
direction l’hôpital de district Kabutaré. Nous assistions ensuite<br />
au staff meeting à 7h15 am où les cas spéciaux de la nuit<br />
étaient relatés. Ensuite, nous allions soit en chirurgie aider à faire<br />
les soins de plaies ou dans les 4 départements (pédiatrie,<br />
med.interne, chirurgie<br />
et gynobstétrique)<br />
pour<br />
faire la tournée des<br />
patients avec un<br />
docteur. Nous sommes<br />
aussi allés<br />
quelquefois dans<br />
un centre de santé<br />
(genre de mini hôpital<br />
de village qui<br />
réfère les cas les<br />
plus graves à l’hôpital<br />
de district, qui lui réfère les cas les plus graves aux hôpitaux<br />
universitaires). Suite à cela, nous quittions l’hôpital vers 13 heures<br />
et allions dîner au Gracia, un buffet typiquement rwandais.<br />
Nous y mangions des bananes cuites, des patates, du riz, des<br />
haricots et des feuilles de manioc ainsi que de la chèvre ou même<br />
du bœuf ou poulet pour ceux qui avaient des dents assez<br />
pointues pour être capables de les mastiquer !<br />
Ensuite, nous avions notre après-midi /soirée<br />
libre. À deux reprises, nous en avons profité<br />
pour aller dans une école primaire/secondaire<br />
pour faire des ateliers de sensibilisation sur le<br />
lavage des mains (Droits d’auteur à Jade et<br />
David pour leur idée ;)) ! Nous passions aussi la<br />
plupart de notre temps libre avec Daniel, Arbam<br />
et Orest, nos 3 amis rwandais desquels nous<br />
étions les plus proches.<br />
Après deux semaines passées à l’hôtel, Daniel<br />
(un rwandais travaillant à l’hôpital) nous a invités<br />
à venir habiter chez lui. Quel bonheur ce<br />
fût ! Que ce soit le fait d’aller cueillir les avocats<br />
dans son avocatier pour se faire d’excellents guacamoles ou de<br />
leur préparer des crêpes avec du sirop d’érable ou de goûter aux<br />
délicieux plats préparés par Emmanuel, leur home-boy, ce fût un<br />
échange culturel incroyable !<br />
De plus, nous avions toujours nos fins de semaines libres, donc<br />
nous en avons profité pour visiter les 4 coins du Rwanda : Safari,<br />
visite d’une île de chauve-souris, randonnée dans la jungle et<br />
sortie dans un club rwandais étaient au rendez-vous. Une de mes<br />
sortie coup de cœur a été la fois où nous sommes allés ‘’clubber’’<br />
avec nos amis rwandais : ils deviennent de vrais petits fous sur<br />
un dance floor !<br />
Bref, je pourrais vous en parler encore bien longtemps sur ce<br />
fameux périple qu’a été le Rwanda pour moi. Je tiendrai donc<br />
une présentation relatant mon aventure et les cas médicaux<br />
marquants de mon stage vers le fin octobre, mi-novembre.<br />
Je vous tiendrai au courant de la date officielle sous peu afin de<br />
vous partager cette expérience si enrichissante que j’ai eu la<br />
chance de vivre !<br />
Turikumwe !<br />
JEMM | Vol. 4 No. 1 | 10 octobre 2012<br />
Amélie-Ann Pellerin<br />
Nouvelle externe 1 !<br />
PROJETS ÉTUDIANTS<br />
3