L'Amant Eternel - J... - Index of

ses deux seins.
— Ton cœur bat très vite, Mary.
— C’est parce que j’ai peur.
— Peur ? Tu ne ressens pas que ça. Et regarde un peu où tu as mis tes mains.
Grillée. Elle était accrochée aux bras de l’homme, à ses biceps. Pour l’attirer à elle. Et elle
avait les ongles plantés en lui.
Dès qu’elle le relâcha, il fronça les sourcils.
— J’aime que tu fasses ça. Ne t’arrête pas.
Une porte s’ouvrit derrière eux.
— Mary ? Ça va— Oh… mon Dieu ! (Bella en perdit la voix.)
Mary essaya de garder sa contenance quand l’homme se tourna vers Bella. Il plissa les
yeux pour l’examiner de haut en bas, puis reporta son attention sur Mary.
— Ton amie s’inquiète pour toi, dit-il doucement. Dis-lui que ce n’est pas nécessaire.
Mary tenta de se libérer, et ne fut pas surprise qu’il l’en empêche sans difficulté.
— J’ai une autre idée, marmonna-t-elle. Et si me lâchiez pour que je la rassure moimême
?
Une voix mâle et sévère intervint à l’autre bout du couloir.
— Rhage, cette femelle n’est pas venue jusqu’ici pour te distraire. On n’est pas au Cyclope,
mon Frère. Pas de sexe dans le couloir.
Mary tenta de tourner la tête, mais la main posée entre ses seins remonta jusqu’à sa gorge
et lui saisit le menton, la maintenant en place. Et des yeux gris-bleu se plantèrent dans les
siens.
— Je vais les ignorer. Et si tu fais pareil, ça les fera peut-être partir.
— Rhage, laisse-la. (Suivit un flot de paroles dans une langue que Mary ne comprit pas.)
Tandis que l’autre discourait, l’homme blond maintint son regard brillant fixé sur elle, et du
pouce il lui caressait gentiment la mâchoire. Malgré ce geste tendre et attentionné, il
répondit au nouveau venu d’une voix dure et agressive, avec la même puissance que son
corps exsudait. Le ton de la réponse qu’il obtint fut plus calme, comme si l’autre essayait
cette fois de le raisonner.
D’un seul coup, le blond s’écarta. Mary se trouva libre, et ressentit un choc étrange en
perdant la chaleur du corps qui s’était pressé contre elle.
— Je te verrai plus tard, Mary. (Il lui caressa la joue du bout des doigts, puis se détourna.)
Elle eut comme une faiblesse dans les genoux et se retint contre le mur en le regardant
s’éloigner. Il marchait d’un pas chancelant et devait balancer les bras pour garder son
équilibre.
Tout le temps où il l’avait gardée contre lui, elle avait oublié qu’il était malade.
— Où est le garçon ? demanda le nouvel arrivant.
Mary tourna la tête. Le mec était grand, avec des vêtements de cuir noir et une coupe
militaire. Il avait aussi un surprenant regard bleu marine, très perçant.
Un soldat, pensa-t-elle, curieusement rassurée par son apparence.
— Le garçon ? insista-t-il.
— John est là, répondit Bella.
— Alors allons-y.
Il ouvrit la porte et s’y adossa, laissant Mary et Bella se faufiler contre lui pour passer. Il ne
les regarda pas et fixa son attention sur John, qui lui renvoya son regard, les yeux un peu