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dans son atelier mais aussi dans sa vie privée<br />
car elle savait très bien que Rodin ne<br />
l’épouserait jamais. Elle a essayé de montrer<br />
de nouvelles choses. Un jour elle a confié à<br />
son frère Paul, qui était poète et diplomate,<br />
« J’aime beaucoup les idées nouvelles » et elle<br />
a aussi dit « Je réclame la liberté à grand cri ».<br />
En effet, au début elle était contente de son<br />
travail et elle était très créative. Par exemple,<br />
elle a réalisé des nus féminins, à une époque<br />
où on ne sculptait que des nus masculins.<br />
Cependant, elle n’avait pas une bonne<br />
réputation dans son travail. Rodin a écrit des<br />
lettres de recommandation à ses<br />
connaissances pour elle et il a acheté ses<br />
œuvres en secret mais Camille avait déjà un<br />
délire de persécution. Elle pensait que Rodin<br />
Gwen John(Gwendolen-Mary), une femme de solitude<br />
Gwen John, Plâtre - Paris, musée Rodin<br />
Photo : C. Baraja / Musée Rodin<br />
Source : http://www.musee-rodin.fr<br />
Gwen John est née en 1876 à Haverfordwest<br />
dans la région de Wales en Angleterre. Elle fait<br />
ses études dans une école célèbre, “Slade<br />
School of Fine Arts », en Angleterre, à Londres<br />
comme son frère Augustus qui était déjà un<br />
artiste célèbre. Elle part en France en 1903,<br />
avec son amie Dorothy McNeill et elles<br />
s'installent à Montparnasse où elle rencontre<br />
son grand destin. En effet, c’est en France<br />
qu’elle fera la connaissance de grands artistes<br />
tels que Picasso, Matisse et Rodin. Au début,<br />
elle gagne sa vie essentiellement en tant que<br />
TRAIT D’UNION<br />
Mai-Juin 2010<br />
mettait des obstacles sur son chemin. Ce<br />
n’était pas une idée absurde car en réalité<br />
Rodin était jaloux de son don. A partir de ce<br />
moment là, elle a passé son temps à jeter les<br />
pierres à la fenêtre de Rodin. En 1913, à l’âge<br />
de quarante ans son père meurt. Elle n’a pas<br />
pu assister à l’inhumation de son père car sa<br />
famille l’a fait interner à l’hôpital psychiatrique.<br />
Comme son frère a dit « tous ces dons n’ont<br />
servi qu’à faire son malheur ». Elle a passé 30<br />
ans à l’hôpital où elle a finit ses jours.<br />
Elle voulait devenir indépendante de Rondin<br />
mais dans les expositions de Séoul ou de<br />
Paris, les œuvres de Camille Claudel sont<br />
souvent exposées à coté de celles de Rodin.<br />
modèle. Elle rencontre Auguste Rodin en<br />
devenant son modèle et elle devient sa<br />
maîtresse. Quand ils se rencontrent, elle a<br />
27ans et Rodin en a 63. Elle est très<br />
amoureuse de lui et elle ne pense qu’à lui. Ils<br />
passent des heures ensemble car elle est à la<br />
fois son modèle, son assistante, et sa<br />
traductrice. Elle reste environ six ans avec lui<br />
en France où elle réalise la majeure partie de<br />
ses œuvres. Pourtant Rodin ne quittera jamais<br />
sa femme Rose Beuret, c’est pour cela qu‘elle<br />
décide de rentrer en Angleterre et reste toute<br />
sa vie seule en écrivant 2 000 lettres d’amour<br />
à Rodin, lettres qu’elle ne lui enverra jamais.<br />
On voit bien son attachement à Rodin et sa<br />
solitude à travers sa peinture. Elle meurt à<br />
l’hôpital municipal de Dieppe toute seule, sans<br />
rien. Elle a toujours été dans l’ombre de son<br />
frère Augustus en tant qu’artiste et dans<br />
l’ombre de Camille Claudel en tant qu’amour<br />
de Rodin mais après sa mort, elle est<br />
également considérée comme une peintre très<br />
talentueuse, à l’instar de Camille Claudel.<br />
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