Thème ETUDE GEOCHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES ...
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Chapitre : III Initiation à l’évaporite et époques évaporitiques en Algérie<br />
b) Le bassin salifère du Sahara septentrional, développé au Nord d’une ligne passant par El<br />
Goléa-Rhourde Nouss et séparé peut être par le domaine atlasique par une zone de hauts<br />
fonds. Dans ce bassin très subsides ou plus de 1000 mètres de sel gemme se sont déposés.<br />
Les hauts fonds n’ont plus d’influence sensible sur la sédimentation. L’absence de coulées<br />
volcaniques indique une tranquillité tectonique. À ce propos, il est à noter le rôle important<br />
de cette couverture salifère pour le piégeage des hydrocarbures.<br />
c) Le domaine atlasique nettement différencié de celui de la plate forme. Les mouvements<br />
tectoniques sont très actifs pendant le Trias surtout les rejeux de failles (probablement<br />
hercyniennes) et qui ont été accompagnés par des éruptions volcaniques, l’accident sud-<br />
atlasique aurait été activé à cette époque.<br />
III.4.2 Epoque évaporitique Sénonienne :<br />
Après une langue période essentiellement continentale au Sahara et plus ou moins marine en<br />
Algérie du Nord, l’Afrique du Nord est recouverte par la mer jusqu'à l’atlas saharien. Le Sahara au<br />
Crétacé n’était donc pas un désert comme aujourd’hui.<br />
Les conditions lagunaires apparaissent de nouveau au Néocomien sur une partie du Sahara<br />
septentrional et à l’emplacement de l’atlas saharien, mais l’instabilité des lagunes ne permet pas<br />
un cycle continu de sédimentation évaporitique (dépôt de gypse uniquement) (Busson, 1969).<br />
Au Cénomanien, la mer envahit la plate forme saharienne sur un millier de kilomètres du Nord au<br />
Sud, depuis la Berbérie jusqu’au plateau de Tinrhert et aux contre forts du Hoggar.<br />
Après une régression du Turonien supérieur, la mer revient sur les mêmes lieux, dans la région du<br />
plateau de Tinrhert. La nouvelle transgression est marquée par un dépôt de sel massif de<br />
250mètres d’épaisseurs, suivi de couche d’argile, d’anhydrite et de dolomie, puis de calcaire<br />
argileux.<br />
Au Sénonien supérieur, les lagunes occupent une superficie très étendue de la plate forme<br />
saharienne et de l’atlas saharien. La présence de niveaux carbonatés et de dépôts de sel gemme<br />
avec l’anhydrite indique un régime laguno-marin. A partir du Sénonien, les lagunes n’existent que<br />
sur la plate forme saharienne ou deux bassins salifères s’installent :<br />
a) Le bassin salifère de Béchar avec une puissance formation de sel gemme et peu de gypse et<br />
d’anhydrite (450 a 500m) caractérisé par sa subsidence.<br />
b) Le bassin de l’oued Mya avec une formation salifère à la base (100m) et une formation<br />
d’anhydrite intercalée de marnes, de calcaires et de dolomie au sommet. En Algérie du Nord,<br />
du gypse se dépose localement notamment sur les hauts plateaux oranais.<br />
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