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1.PRESENTATION<br />

Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Le bassin<br />

hydraulique du<br />

Sahara situé à<br />

l'extrémité sud du<br />

pays couvre une<br />

superficie<br />

d'environ 326.810<br />

Km². Il se<br />

présente <strong>sous</strong><br />

forme d'une<br />

bande qui s'étale<br />

du Nord au Sud le<br />

long de l'océan<br />

At<strong>la</strong>ntique avec<br />

une <strong>la</strong>rgeur<br />

pouvant atteindre<br />

400 km. Il est limité au nord par les provinces de Tan Tan et<br />

d'Assa-Zag et au sud par <strong>la</strong> Mauritanie.<br />

Du point de vue administratif le bassin est réparti entre 6<br />

provinces dépendant de 3 régions :<br />

• Laayoune, Boujdour et Smara récupérées en 1975;<br />

• Oued Eddahab et Aousserd récupérées en 1979;<br />

• La partie au Sud de l'Oued Draa et de <strong>la</strong> province<br />

de Tan Tan.<br />

La popu<strong>la</strong>tion du bassin s’élève à un effectif global de<br />

l’ordre de 412.000 habitants. Elle est concentrée dans les<br />

principaux centres de <strong>la</strong> région et vil<strong>la</strong>ges de pêche créés le<br />

long de <strong>la</strong> côte at<strong>la</strong>ntique.<br />

Outre une agriculture <strong>sous</strong> serres, somme toute<br />

embryonnaire, les principales activités économiques de <strong>la</strong><br />

région concernent l’exploitation minière, <strong>la</strong> pêche,<br />

l’élevage et le tourisme :<br />

396


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

L'activité minière est concentrée autour du gisement de<br />

phosphate de Boucraa et de l'unité de traitement et<br />

d'exportation des produits phosphatiers à Laayoune El<br />

Marsa. Des investigations sont en cours dans <strong>la</strong> région de<br />

Oued Eddahab pour <strong>la</strong> prospection de nouveaux sites<br />

miniers. Il y a lieu de signaler aussi l'exploitation de sel<br />

dans les sebkhas ;<br />

La pêche connaît un développement considérable vu <strong>la</strong><br />

richesse halieutique de <strong>la</strong> côte at<strong>la</strong>ntique longue<br />

d'environ 1200 Km. Quatre ports (Laayoune, Tarfaya,<br />

Boujdour et Dakh<strong>la</strong>) et 8 vil<strong>la</strong>ges de pêche ont été<br />

créés. Cette activité, renforcée par <strong>la</strong> création de<br />

plusieurs usines de trans<strong>format</strong>ion des produits<br />

halieutiques est appelée à constituer le moteur de<br />

développement de <strong>la</strong> région ;<br />

L'activité agricole se développe à travers plusieurs<br />

périmètres irrigués totalisant environ 300 ha. D'autres<br />

périmètres sont prévus dont le plus important est celui<br />

de Jaifia (Province de Boujdour) d'une superficie de 40<br />

ha. Le maraîchage et <strong>la</strong> luzerne constituent les<br />

principales cultures pratiquées ;<br />

l'élevage est pratiqué à grande échelle par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

nomade (camelins et caprins) ;<br />

Le secteur du tourisme, encore embryonnaire, serait<br />

amené à se développer surtout dans les villes de<br />

Laayoune et de Dakh<strong>la</strong>.<br />

Le climat de <strong>la</strong> région est de type aride saharien tempéré<br />

par l'humidité marine sur <strong>la</strong> frange côtière, n'excédant pas<br />

50 km de <strong>la</strong>rge. Il est caractérisé par un ensoleillement<br />

prolongé et des sécheresses sévères.<br />

Les vents dominants sont de direction NNW et<br />

occasionnellement des vents forts et chauds venant de l'Est<br />

accompagnés de tempêtes de sable pouvant durer quelques<br />

jours.<br />

397


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

La température moyenne annuelle varie entre 17 °C sur <strong>la</strong><br />

côte et 25 °C ailleurs. Les valeurs maximales et minimales<br />

sont respectivement de l’ordre de 40 et 10°C. La région se<br />

caractérise par l'importance des écarts quotidiens et<br />

annuels et par des températures uniformes le long de<br />

l'année au niveau de certaines villes (Boujdour et Dakh<strong>la</strong>).<br />

Les précipitations sont faibles ou inexistantes avec des<br />

écarts importants d'une zone à l’autre. Lorsqu'elles se<br />

produisent, elles sont concentrées dans le temps et ont un<br />

caractère bref, violent, orageux. Le total annuel de<br />

précipitations, qui reste inférieur à 60 mm, est atteint en<br />

quelques jours.<br />

Le bassin du Sahara se présente <strong>sous</strong> forme de vastes<br />

p<strong>la</strong>ines tabu<strong>la</strong>ires avec de faibles altitudes. Les seules<br />

exceptions à cette règle sont le Jbel Zini au Nord, <strong>la</strong> chaîne<br />

Gargar à Dakh<strong>la</strong> et les massifs anciens de <strong>la</strong> limite Est du<br />

bassin (Guletat Zemmour, Tich<strong>la</strong>, Haouza et Jdairia).<br />

Les écoulements de surface (Oued Saquia El Hamra<br />

notamment) ont donné naissance à des lits d'oueds profonds<br />

pouvant atteindre 25 m de dénivelée par endroit.<br />

Par ailleurs, ce bassin est riche en dépressions, lieux<br />

d'accumu<strong>la</strong>tion d'eau, connues <strong>sous</strong> le nom de Sebkhas<br />

actuellement exploitées pour l'extraction du sel.<br />

398


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

399


2. RESSOURCES EN EAU<br />

Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Les écoulements d’eau de surface sont très limités dans le<br />

bassin. Les nappes souterraines constituent, en revanche,<br />

l’essentiel des ressources en eau du bassin.<br />

2-1. Les eaux de surface<br />

A part quelques zones restreintes, il n'existe aucun cours<br />

d'eau pérenne au Sud de l'Oued Dra. Les écoulements d'eau<br />

sont souvent endoréiques n'atteignant pas l'Océan et les<br />

exutoires des eaux sont généralement les sebkhas.<br />

Le réseau hydrographique est surtout développé au Nord du<br />

Bassin drainant les zones montagneuses.<br />

Les oueds Sehb El Harcha, Chbeika, El Amra, Zehar et<br />

Khoui Naam enregistrent des écoulements très faibles<br />

limités à quelques jours dans l’année.<br />

L’Oued Saquia El Hamra est le plus important cours d'eau<br />

du bassin. Il prend naissance à l'Est du bassin et au Sud des<br />

Hammada de Tindouf et collecte les eaux de <strong>la</strong> chaîne du<br />

Zemmour. Long de 400 Km, il traverse le bassin d'Est à<br />

l’Ouest pour se déverser dans l'Océan At<strong>la</strong>ntique au niveau<br />

de Laayoune. Cependant à travers les dernières crues<br />

observées on peut dire qu'il n'atteint pas <strong>la</strong> mer.<br />

La grande partie des apports se perd par évaporation. Leur<br />

estimation sur <strong>la</strong> base de <strong>la</strong> pluviométrie au niveau des<br />

principaux oueds est comme suit:<br />

400


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Oued Bassin (Km 2 ) Apports (Mm 3 )<br />

Sehb El harcha 400 3<br />

Chbeika 2700 20<br />

El Hamra 600 4<br />

Zehar 700 5<br />

Koui Naam 850 6<br />

Sakia El Hamra 81000 15<br />

2-2. Les eaux souterraines<br />

Apports des différents oueds du bassin du Sahara<br />

Les eaux souterraines constituent <strong>la</strong> seule ressource en eau<br />

de <strong>la</strong> région. La rareté des précipitations fait également<br />

que les nappes inventoriées sont peu ou pas du tout<br />

rechargées. Les analyses isotopiques confirment que <strong>la</strong><br />

majeure partie des eaux souterraines s'est infiltrée il y a<br />

plus de 10.000 ans et que, par conséquent, il s'agit<br />

généralement de nappes fossiles. Du point de vue<br />

hydrogéologique on distingue entre deux grands domaines<br />

• Le domaine du socle cristallin formé de roches<br />

d'âge antécambrien ou primaire qui occupe les zones<br />

Est, Sud-Est et Nord du bassin. Il est dépourvu de<br />

nappes généralisées, et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion d'eau est<br />

réduite aux zones de fractures et aux lits des cours<br />

d'eau. L'eau est rencontrée généralement à de<br />

faibles profondeurs avec des débits unitaires faibles<br />

et elle est de qualité bonne à moyenne. Les faibles<br />

quantités d'eau reconnues ont été mobilisées par<br />

puits pour l'AEP des popu<strong>la</strong>tions nomades et des FAR.<br />

Les régions concernées par ce contexte se situent<br />

dans les provinces de Smara (Jdiria, Farcya, Amga<strong>la</strong><br />

et Haouza), de Boujdour (Gueltat Zemmour) et<br />

d'Aousserd (Aousserd et Tich<strong>la</strong>);<br />

401


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

• Le domaine du bassin sédimentaire (Laayoune-<br />

Dakh<strong>la</strong>) qui occupe <strong>la</strong> partie occidentale du bassin le<br />

long de l'océan At<strong>la</strong>ntique. Ce bassin couvre une<br />

superficie d'environ 110.000 Km² sur le continent et<br />

se poursuit <strong>sous</strong> <strong>la</strong> mer. Il est re<strong>la</strong>tivement riche en<br />

réservoirs d'eau souterraine d'extension généralisée,<br />

mais leur état de connaissance est encore<br />

insuffisant.<br />

Ces réservoirs sont faiblement rechargés et sont considérés<br />

comme des nappes fossiles. Plusieurs aquifères y sont<br />

identifiés :<br />

• Nappe profonde du Crétacé inférieur<br />

C’est l'aquifère le plus important par son extension sur<br />

tout le bassin Laayoune-Dakh<strong>la</strong> (environ 90.000 Km 2 ) et sa<br />

productivité (jusqu’à 70 l/s en artésianisme). Il affleure<br />

dans <strong>la</strong> partie Nord et Est du bassin, pour s'enfoncer <strong>sous</strong><br />

recouvrement jusqu'à des profondeurs, pouvant atteindre<br />

2000 m dans <strong>la</strong> région de Boujdour.<br />

Au Nord, il est constitué de deux horizons aquifères qui<br />

sont les grès dolomitiques du crétacé supérieur et les sables<br />

argileux rougeâtres du crétacé inférieur. Au sud, il est<br />

constitué essentiellement de sables fins jaunâtres, difficiles<br />

à différencier du Paléocène.<br />

Cette différence lithologique et donc de perméabilité est<br />

traduite, par des variations de productivité entre le Nord et<br />

le Sud.<br />

La qualité de l’eau est généralement acceptable (salinité<br />

de 2 à 3 g/l). Elle se dégrade de l’Est vers l’Ouest et du Sud<br />

vers le Nord, pour atteindre des salinités très élevées dans<br />

<strong>la</strong> zone Akhfenir-Dcheira-Lamsid (jusqu’à 30 g/l).<br />

402


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Le bi<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> nappe est difficile à établir dans l’état actuel<br />

des connaissances, ce qui ne permet pas de prévoir sa<br />

réaction à l’exploitation actuelle, on peut cependant<br />

travailler avec les données suivantes :<br />

• Ressources en eau renouve<strong>la</strong>bles : entre 0 et 5<br />

Mm 3 /an selon <strong>la</strong> pluviométrie de l’année ;<br />

• Sorties de <strong>la</strong> nappe : environ 20 Mm 3 /an<br />

actuellement, pour l’alimentation en eau potable<br />

et l’irrigation.<br />

Ce bi<strong>la</strong>n se traduit par un déstockage continu de <strong>la</strong> nappe<br />

profonde d’environ 15 Mm 3 /an.<br />

• Nappe du Paléocène<br />

C’est le deuxième aquifère important de cette unité.<br />

Absent dans <strong>la</strong> partie Nord du Bassin, il ne prend de<br />

l’intérêt qu’au voisinage et au Sud de Dakh<strong>la</strong>, où les grés et<br />

sables le constituant reposent directement sur le Crétacé<br />

Inférieur. La profondeur de <strong>la</strong> nappe varie de 150 à 300 m.<br />

La productivité par ouvrage est de 5 à 10 l/s et <strong>la</strong> salinité<br />

de 2 à 3 g/l au Nord.<br />

Cet aquifère très mal connu auparavant, a montré de bons<br />

indices dans <strong>la</strong> région de Oued Eddahab, suite aux travaux<br />

de forages et de géophysique réalisés ces deux dernières<br />

années. L’amélioration de l’état de connaissance par le<br />

biais d’investigation géophysiques et par forages est<br />

nécessaire.<br />

• Nappe du Continental Terminal<br />

Elle circule dans les <strong>format</strong>ions sablo-argileuses du<br />

continental Terminal (Mio-Pliocène) qui se sont<br />

développées dans <strong>la</strong> région de Bir Gandouz à l'extrême Sud<br />

du Sahara marocain. C’est le prolongement de <strong>la</strong> nappe<br />

dite de Bou<strong>la</strong>nour en Mauritanie qui s’étend sur une<br />

superficie d’environ 3.000 Km 2 , dans le territoire marocain.<br />

Ses principales caractéristiques connues sont :<br />

403


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

• Profondeur de <strong>la</strong> nappe : 50 à 100 m ;<br />

• Epaisseur du réservoir : environ 30 m ;<br />

• Productivité : entre 1 et 10 l/s ;<br />

• Qualité de l’eau : généralement bonne (0,5 à 2<br />

g/l) ;<br />

• Niveau piézomètrique : 15 à 50 m ;<br />

• Utilisation : AEP du monde rural et des<br />

FAR<br />

Les travaux de prospection par forages et géophysique que<br />

réalisent régulièrement les services du Secrétariat d’Etat<br />

chargé de l’Eau, permettront d’améliorer l’état de<br />

connaissance de cet important réservoir.<br />

• Nappe saumâtre de Laâyoune<br />

C’est une nappe localisée autour de <strong>la</strong> ville de Laâyoune de<br />

part et d'autre de l'Oued Sakia El Hamra, dans les calcaires<br />

et grès du Pliocène. Ses principales caractéristiques sont :<br />

• Superficie : environ 150 Km2 ;<br />

• Profondeur de <strong>la</strong> nappe : 40 à 60 m ;<br />

• Epaisseur du réservoir : environ 20 m ;<br />

• Productivité : entre 2 et 15 l/s ;<br />

• Qualité de l’eau : mauvaise (7 à 10 g/l) ;<br />

• Niveau piézomètrique : 30 à 45 m ;<br />

• Utilisation : AEP et arrosage.<br />

• Nappe de Foum El Oued<br />

Les <strong>format</strong>ions sablo-gréseuses du Pliocène à l'embouchure<br />

de l'Oued Sakia El Hamra constituent le réservoir de cette<br />

nappe, alimentée essentiellement par les eaux de crues.<br />

Ses principales caractéristiques sont :<br />

404


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

• Superficie: environ 90 Km2 ;<br />

• Profondeur de <strong>la</strong> nappe: 30 à 60 m ;<br />

• Epaisseur de <strong>la</strong> nappe : jusqu’à 50 m ;<br />

• Productivité : entre 2 et 15 l/s ;<br />

• Qualité de l’eau : généralement bonne (1,5 à 3<br />

g/l) ;<br />

• Niveau piézomètrique : 25 à 30 m ;<br />

• Utilisation : AEP de Laâyoune et irrigation<br />

La nappe se présente <strong>sous</strong> forme d’une cuvette remplie<br />

d’eau douce qui flotte sur de l’eau salée. Par conséquent,<br />

son exploitation se traduit par <strong>la</strong> remontée de <strong>la</strong> frange eau<br />

douce – eau salée en l’absence d’alimentation périodique.<br />

La construction du barrage Sakia El Hamra a privé cette<br />

nappe de sa seule source d’alimentation que constituaient<br />

les eaux des crues de l’Oued Sakia El Hamra. La réalisation<br />

d’un dispositif de <strong>la</strong> recharge artificielle de cette nappe à<br />

partir du barrage est nécessaire pour aider au<br />

développement des ressources en eau de cette nappe, à<br />

son maintien et à <strong>la</strong> sauvegarde de l’environnement<br />

écologique en p<strong>la</strong>ce.<br />

D'autres nappes superficielles de moindre importance ont<br />

été inventoriées dans le bassin. Elles sont localisées, de<br />

faibles étendues, de faibles productivités et avec une eau<br />

de qualité moyenne à mauvaise (nappe de Tarfaya, nappe<br />

de Daoura, nappe d'Oum Chegag, nappe de Boujdour,<br />

etc...). Elles sont exploitées localement par puits pour<br />

l'AEPR.<br />

405


3. QUALITE DES RESSOURCES EN EAU<br />

Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Les ressources en eau sont généralement de qualité<br />

moyenne à mauvaise en raison d’un niveau de salinité<br />

élevé.<br />

Concernant les eaux de surface, les crues peu fréquentes<br />

entraînent un lessivage des <strong>format</strong>ions salées des lits d'oued<br />

et se traduisent par une salinité dépassant généralement<br />

4g/l.<br />

Pour les eaux souterraines, l’état de qualité varie d’une<br />

zone à l’autre. A l'exception de <strong>la</strong> nappe de Foum El oued,<br />

les autres nappes ne présentent aucun risque de pollution à<br />

l'heure actuelle.<br />

Zone Salinité<br />

Zone de socle Inférieure à 2 g/l<br />

Zone d'affleurement du<br />

Crétacé et <strong>la</strong> région Dakh<strong>la</strong><br />

Zone Akehfennir- Dichera -<br />

Lamsid<br />

Zone Nord Ouest du Bassin<br />

La nappe de Foum El oued<br />

1 à 2 g/l<br />

(concentrations excessives en H2S)<br />

7 à 30 g/l<br />

Autres nappes phréatiques 4 à 7 g/l<br />

3 à 4 g/l<br />

(concentrations excessives en Fer)<br />

2 à 3g/l<br />

(risques d'invasion d'eau saumâtre<br />

et de pollution par les rejets<br />

d'eaux usées)<br />

Qualité des eaux des principales nappes<br />

406


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

4. MOBILISATION ET UTILISATION DES RESSOURCES EN<br />

EAU<br />

4-1. L’effort de mobilisation<br />

Les eaux de surface<br />

L'Oued Sakia El<br />

Hamra,<br />

régu<strong>la</strong>risé par le<br />

barrage du<br />

même nom,<br />

permet entre<br />

autre <strong>la</strong><br />

protection de <strong>la</strong><br />

ville de<br />

Laayoune contre<br />

les inondations.<br />

Il a été construit en 1995, avec une capacité de stockage de<br />

110 Mm 3 . Les volumes d'eau enregistrés au niveau de ce<br />

barrage varient de 1 à 1,5 Mm 3 . Le volume maximum retenu<br />

par ce barrage a été évalué à 5,5 Mm 3 Barrage Sakia El Hamra<br />

suite aux crues du<br />

mois d’octobre 2003.<br />

La durée des crues est de quelques heures à quelques jours.<br />

L'écoulement de l'Oued dure généralement quelques<br />

semaines. Exceptionnellement, des apports importants<br />

peuvent être enregistrés, ce fût le cas en 1987 avec plus de<br />

100 Mm 3 .<br />

En outre, un autre ouvrage a été réalisé dans <strong>la</strong> province de<br />

Smara, il s’agit du Lac Sidi Ahmed Laâroussi destiné à<br />

l’accumu<strong>la</strong>tion des eaux de crues pour répondre à<br />

différents besoins en eau de <strong>la</strong> région notamment<br />

l’abreuvement du cheptel.<br />

407


Les eaux souterraines<br />

Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Les provinces du Sahara, depuis leur retour à <strong>la</strong> mère patrie<br />

en 1975, ont connu<br />

un développement<br />

considérable dans<br />

tous les domaines,<br />

notamment, en<br />

matière<br />

d’infrastructure<br />

hydraulique et ce<br />

malgré plusieurs<br />

contraintes<br />

naturelles: absence<br />

d’eau de surface,<br />

Forage artésien de Jrafia<br />

faiblesse des potentialités en eau souterraine et coût élevé<br />

de leur mobilisation.<br />

Ainsi, depuis 1976, les efforts consentis ont permis de<br />

mobiliser près de 20 Mm 3 qui contribuent à :<br />

• Garantir l’alimentation en eau potable en totalité<br />

pour Smara, Dakh<strong>la</strong> et en partie pour <strong>la</strong> ville de<br />

Laayoune ;<br />

• Améliorer les conditions d’alimentation en eau<br />

potable des popu<strong>la</strong>tions rurales et des vil<strong>la</strong>ges de<br />

pêches ;<br />

• Dégager un débit de 120 l/s dans <strong>la</strong> région d'Assatef<br />

comme ressource potentielle pour alimenter<br />

Laayoune et sa région ;<br />

• Mobiliser des ressources en eau importante pour le<br />

développement des périmètres irrigués, aux<br />

alentours de Laayoune et Dakh<strong>la</strong>.<br />

408


4-2. Utilisation de l’eau<br />

Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Actuellement un volume de près de 16 Mm 3 par an est<br />

utilisé pour l’AEP dont 13 Mm 3 en eau souterraine et le<br />

reste provenant du dessalement.<br />

Globalement, le taux d’accès à l’eau potable en milieu<br />

rural dans cette région est estimé à 62%.<br />

Quant à l’irrigation, elle utilise un volume annuel d’environ<br />

11 Mm 3 dont 9 Mm 3 prélevés à partir des eaux souterraines<br />

(2 Mm 3 à Foum El oued et 7 Mm 3 dans <strong>la</strong> nappe profonde du<br />

Crétacé).<br />

5. DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU<br />

5-1. La demande en eau<br />

Les besoins en eau<br />

potable de <strong>la</strong> zone<br />

passeront de 6 Mm 3<br />

à près de 30 Mm 3 en<br />

2020. Ceux de<br />

l’irrigation<br />

Périmètre<br />

irrigué de Foum<br />

El Oued<br />

Besoins en eau (Mm 3 Usage<br />

)<br />

2005 2020<br />

AEPI 6 30<br />

Irrigation 5 20<br />

Total 11 50<br />

passeront de 5 Mm 3 actuellement à près de 20 Mm 3 en<br />

2020.<br />

409


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Pour satisfaire les besoins en eau potable et industrielle à<br />

l’horizon 2020, il sera nécessaire de mobiliser un volume<br />

supplémentaire de l’ordre de 25 Mm 3 par an dont 3 Mm 3<br />

sont prévus d’être mobilisés par les projets de dessalement<br />

en cours de réalisation.<br />

Les ressources en eau supplémentaires à mobiliser pour<br />

couvrir les besoins agricoles à l’horizon 2020 sont de 15<br />

Mm 3 par an. Ils seront prélevés en totalité dans <strong>la</strong> nappe<br />

profonde du Crétacé.<br />

5-2. Possibilités de développement des ressources<br />

en eau<br />

Il est difficile d'établir un programme de développement<br />

des ressources en eau dans le bassin du Sahara compte tenu<br />

des contraintes suivantes :<br />

• Les eaux de surfaces sont rares, irrégulières et<br />

difficilement quantifiables ;<br />

• Les eaux souterraines restent insuffisamment<br />

connues et donc difficiles à évaluer en quantité<br />

et qualité;<br />

• Les nappes souterraines sont peu ou pas du tout<br />

rechargées.<br />

Toutefois, le développement des ressources en eau dans ce<br />

bassin, peut s’articuler autour des actions suivantes :<br />

• La réalisation du projet d'adduction entre le<br />

barrage Sakia el Hamra et <strong>la</strong> nappe de Foum El<br />

Oued, pour assurer <strong>la</strong> recharge artificielle de<br />

cette nappe à l'occasion des crues ;<br />

• L’identification et <strong>la</strong> réalisation de petits et<br />

moyens barrages, pour régu<strong>la</strong>riser les eaux des<br />

Oueds côtiers, entre Tan Tan et Laayoune ;<br />

410


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

• Renforcement des études et travaux visant une<br />

meilleure connaissance des eaux de surface et<br />

souterraines du bassin ;<br />

• Le renforcement des projets de dessalement<br />

d’eau de mer pour toutes les villes côtières, ce<br />

qui permettra d’économiser un volume à prélever<br />

dans <strong>la</strong> nappe d’environ 11 Mm 3 , dont une partie<br />

peut être réaffectée à l’agriculture irriguée ;<br />

• La protection des eaux souterraines contre <strong>la</strong><br />

prolifération des pompages et <strong>la</strong> rationalisation<br />

de leur gestion.<br />

Recharge de <strong>la</strong> nappe de Foum El Oued<br />

Les eaux de <strong>la</strong> nappe de Foum El Oued constituent une<br />

partie des ressources en eau douce, destinées à<br />

l’approvisionnement en eau potable de <strong>la</strong> ville de<br />

Laayoune. Elle a pendant longtemps desservi cette ville<br />

comme seule ressource, avant <strong>la</strong> réalisation de <strong>la</strong> station de<br />

dessalement d’eau de mer.<br />

L’alimentation naturelle de cette nappe se fait<br />

essentiellement par l’infiltration des eaux des crues de<br />

l’Oued Sakia El Hamra. Le barrage construit sur ce cours<br />

d’eau en amont de <strong>la</strong> ville de Laayoune devrait être<br />

accompagné d’un dispositif approprié pour relier <strong>la</strong> retenue<br />

du barrage Sakia El Hamra à <strong>la</strong> nappe Foum El Oued et<br />

acheminer l’eau du barrage vers <strong>la</strong> zone d’infiltration de <strong>la</strong><br />

nappe et alimenter cette dernière.<br />

Le dispositif, dont les études sont achevées par les services<br />

de Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau, est dimensionné pour<br />

permettre de créer un p<strong>la</strong>n d’eau suffisamment étendu sur<br />

le lit de l’Oued au droit de <strong>la</strong> zone d’infiltration de <strong>la</strong><br />

nappe et éviter toute perte vers <strong>la</strong> mer.<br />

411


Le Bassin Hydraulique du Sahara<br />

Les Bassins Hydrauliques du Maroc<br />

Ce dispositif devra donc être réalisé dans les meilleurs<br />

dé<strong>la</strong>is.<br />

Renforcement de l’évaluation des ressources en eau<br />

La rareté ou l’inexistence presque totale des eaux de<br />

surface, incite à redoubler d’efforts pour mieux connaître<br />

les potentialités des eaux souterraines, fortement<br />

stratégiques pour <strong>la</strong> région.<br />

Les principaux aquifères du bassin sédimentaire de<br />

Laayoune-Dakh<strong>la</strong>, doivent faire l’objet régulièrement<br />

d’études géophysiques et de travaux de forages de<br />

reconnaissance, à des profondeurs compatibles avec leur<br />

structure. De même un suivi rigoureux de l’évolution des<br />

ressources en eau doit être instauré, pour permettre une<br />

meilleure gestion et évaluation de leurs disponibilités.<br />

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