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1. PRESENTATION
Le Bassin Hydraulique de Guir-Bouânane
Les Bassin Hydrauliques du Maroc
L’unité de Guir-
Bouanane correspond au
bassin de l’oued Guir
avec son affluent,
l’oued Bouanane. D’une
superficie de 12.580
km 2 , cette unité est
limitée au nord par le
bassin de la Moulouya,
au sud par la frontière
Maroco-Algériene que
l’oued Guir franchit
avant d’alimenter le
barrage Jorf Torba situé
en territoire algérien. à l’Est par l’unité de Figuig et à
l’Ouest par le bassin versant de l’Oued Ziz et la Hmada du
Guir.
Le bassin du Guir-Bouanane chevauche sur les provinces
d’Errachidia à l’ouest et de Figuig à l’Est.
Cette unité regroupe une population de 177.600 habitants
dont 72% en milieu rural et 28% dans les centres urbains
(Boudnib, Gourrama, Beni Tadjit, Talsint, Bouanane). La
densité moyenne de la population est de 6 hab/km 2 avec
une grande concentration au niveau des centres urbains et
des petits périmètres irrigués.
Les principales activités économiques dans le bassin du
Guir-Bouanane sont par ordre d’importance :
- L’élevage nomade dans les parcours situés dans le
bassin ou dans les bassins limitrophes;
- L’agriculture irriguée pratiquée dans les vallées des
oueds Guir, Ait Aissa et Bouanane; la superficie
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cultivée dans le bassin du Guir de manière régulière
reste faible et ne représente que 0.5 % de la
superficie totale du bassin ;
- L’activité minière revêt une certaine importance
notamment dans la région de Beni Tadjit où des
mines de plomb sont exploitées par des coopératives
d’artisans –mineurs.
La pluviométrie est irrégulière et fortement influencée par
la succession des années de sécheresse. Les précipitations
annuelles atteignent en moyenne près de 250 mm sur les
sommets des hauts bassins, 150 mm au niveau de
Gourrama – Beni Tadjit et moins de 100 mm au niveau de
Boudnib-Bouanane.
La température moyenne varie entre 18 et 20 °C, avec des
extrêmes oscillant entre des gelées en hiver dans les
bassins amont et des maxima en juillet atteignant 41°C
dans la plaine de Boudnib-Bouanane.
Le régime de l’évaporation est analogue à celui observé sur
la retenue du barrage Hassan Addakhil sur l’oued Ziz dont
la moyenne observée est de l’ordre de 2.400 mm/an.
2. RESSOURCES EN EAU
2-1. Les eaux de surface
Les observations mensuelles des cours d’eau sur une série
de 38 années donnent, au niveau des stations hydrologiques
de base, un apport total moyen du bassin évalué à 250
Mm 3 /an. 70 Mm 3 sont apportés par l’oued Guir, 155 Mm 3
par le sous bassin de Aït Aïssa- Bouanane et 25 Mm 3 par sous
bassin aval-Oued Zelmou. Le potentiel global régularisable
est d’environ 105 Mm 3 .
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2-2. Les eaux souterraines
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Le bassin hydrogéologique de l’unité Guir-Bouanane est
constitué principalement par deux grands domaines : les
Hauts-Bassins des oueds Guir et Bouanane et le Bassin
Crétacé Errachidia Boudnib.
• Hauts bassins Guir - Bouanane
Les formations plissées du Jurassique constituent la partie
la plus importante des affleurements dans le massif du
Haut-Atlas. Ces calcaires karstifiés jouent un rôle
régulateur qui se traduit par des débits d’étiage soutenus
qui sont dérivés pour les irrigations. On peut distinguer
deux grands ensembles aquifères séparés par le niveau
imperméable du Toarcien-Aalénien:
- Les réseaux fissurés du Lias inférieur forment un
système relativement continu et hautement
-
productif.
Les réseaux en nappes de la série Aalénien-
Dogger sont fragmentés en bassins séparés dans
chaque cuvette synclinale.
L’alimentation du haut-bassin du Guir est estimée à 1000
jusqu’à 2000 l/s en moyenne et celle du Haut-bassin de Aït
Aïssa dépasse les 2000 l/s. Soit une alimentation totale de
l’ordre de 60 Mm 3 /an.
A ces deux grands aquifères se superposent des systèmes de
nappes phréatiques du Quaternaire et des sousécoulements
qui occupent les fonds des vallées
transversales et les dépressions longitudinales. Ces
aquifères sont alimentés par drainage des réseaux
karstiques et par infiltration des eaux de surface. Les sousécoulements
de l’Oued Guir sont estimés à 300 l/s
(10Mm 3 /an)
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Le Bassin Hydraulique de Guir-Bouânane
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• Bassin Crétacé Errachidia Boudnib.
Le principal aquifère est constitué par les formations du
Sénonien dont l’épaisseur peut atteindre 1000 mètres. Il est
alimenté principalement à partir des aquifères profonds des
hauts bassins à travers les calcaires du Turonien su jacents
et dont les productivités sont plutôt faibles en aval de
Tazouguert.
Cet aquifère est en contact direct avec les nappes
phréatiques des palmeraies de Boudnib et contribue de
manière importante à leur alimentation. Le débit moyen
des Khettaras drainant les nappes phréatiques est estimé à
220 l/s (7 Mm 3 /an), et l’alimentation serait du même ordre
en regard des fluctuations piézomètriques qui ont un
caractère répétitif constant.
Les eaux souterraines sont utilisées pour l’irrigation
principalement au niveau des palmeraies de Boudnib-Sehli.
Les sorties de la nappe par prélèvement direct par le
palmier et par les puits et les forages sont de l’ordre de
2500 l/s (80 Mm 3 /an).
Au total, le potentiel global mobilisable par des moyens
techniques et financiers acceptables dans les conditions
économiques actuelles et jusqu’à 2020 est estimé à 100
Mm 3 /an.
3. QUALITE DES RESSOURCES EN EAU
Les eaux de surface et les eaux souterraines sont de qualité
bonne à moyenne dans les hauts bassins. Pour les eaux
souterraines, il est constaté la présence de fer par endroit
à Bouanane et Guir avec un résidu sec plus ou moins élevé.
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Le Bassin Hydraulique de Guir-Bouânane
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4. MOBILISATION ET UTILISATION DES RESSOURCES EN
EAU
4-1. L’effort de mobilisation
• Les eaux de surface
Les ressources en eau de surface mobilisées totalisent 64
Mm 3 /an, principalement par des petits barrages de
stockage, des barrages de dérivation et des seuils
traditionnels réalisés sur les cours d’eau pour capter une
part des eaux pérennes.
Le tableau ci-après présente les types d’ouvrages utilisés
pour l’exploitation des eaux de surface au niveau des
différentes unités du bassin.
Unité Ouvrage de mobilisation Caractéristiques
Haut Guir
Bas Guir
Haut Aït
Aissa
Moyen Ait
Aissa
Bas Ait
Aissa
Oued Kheng
Grou
Oued
Zelmou
- Barrage Boutaaricht
-Captage direct de 2
sources
- Barrage Douiss
- 2 Barrages de dérivation
-Seuils de dérivation
traditionnels
-Seuils de dérivation
traditionnels
-Barrage de dérivation Bni-
Tadjit
-Barrage de dérivation Aît
Sbaa *
- Seuils de dérivation
- Barrage Hammou Ourzag
- Seuils de dérivation
- khettaras
-Captage direct de sources
-Seuils de dérivation
traditionnels
-Barrage de dérivation
-Barrage Douiss
18 m de haut, 0.7 Mm 3 de
capacité
21 m de haut, 0.94 Mm 3 de
capacité
Non exploités
Volume dérivé : 2 Mm 3 /an
Capacité de dérivation :
2.5 m 3 /s
Volume dérivé : 1.5
Mm 3 /an
14 m de haut, 1.6 Mm 3 de
capacité
Volume dérivé : 1.7
Mm 3 /an
23 m de haut, 2.3 Mm 3 de
capacité
Ouvrages de mobilisation des eaux de surfacedans le bassin de Guir-Bouanane
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Le Bassin Hydraulique de Guir-Bouânane
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• Les eaux souterraines
Les ressources mobilisées dans le bassin du Guir-Bouanane
sont de l’ordre de 55 Mm 3 dont 12 Mm 3 /an par des
khettaras, puits et drains et 43 Mm 3 par des forages.
4-2. L’utilisation de l’eau
La superficie totale irriguée dans le bassin est de 6.800 ha.
Le système de mise en valeur agricole dans ces périmètres
est en général basé sur les céréales, la luzerne, le mais et
l’arboriculture fruitière (palmier-dattier et l’olivier). Les
ressources utilisées pour l’irrigation s’élèvent à un volume
annuel de l’ordre de 85 Mm 3 dont 60 Mm 3 proviennent des
eaux de surface et 25 Mm 3 à partir des prélèvements d’eau
souterraine (forages, puits, khettaras, drains).
En ce qui concerne l’eau potable, le volume équipé pour
assurer l’alimentation des 5 centres urbains est de 150 l/s
(environ 6 Mm 3 /an) entièrement mobilisé par des forages.
Pour le monde rural, le taux d’accès à l’eau potable
avoisine actuellement 85 % et les ressources mobilisées à
cette fin sont de l’ordre de 1,5 Mm 3 /an.
5. DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU
5-1. La demande en eau
A l’horizon 2020, les besoins en eau agricole sont estimés à
165 Mm 3 pour une
superficie irriguée
de 10.000 ha.
Besoins en eau (Mm 3 Usage
)
2005 2020
AEPI 1,2 5
Irrigation 138 165
Total 140 170
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Les besoins en eau des centres urbains passeront de 1,2
Mm 3 actuellement à près de 5 Mm 3 à l’horizon 2020, pour
une population totale de l’ordre de 38.000 habitants.
En milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable,
actuellement de 85%, atteindra 90% en l’an 2007. Les
besoins en eau potable en milieu rural seront d’environ 2
Mm 3 /an.
5-2. Aménagements hydrauliques projetés
La couverture des besoins en eau totaux dans l’unité Guir-
Bouanane à l’horizon 2020 nécessite le dégagement de
nouvelles ressources dont environ 18 Mm 3 par la réalisation
de nouveaux forages et 27 Mm 3 à mobiliser par la
construction des barrages projetés et retenus par le Plan
Directeur et enfin l’équipement des ressources déjà
mobilisées par les forages et non exploitées, soit 13 Mm 3 .
Trois axes de développement ont été identifiés :
• Le renforcement des systèmes de PMH en vue
d’améliorer l’efficience des ouvrages de dérivation
et de distribution des eaux pérennes et de crues ;
• La mobilisation des eaux souterraines des aquifères
profonds : la réalisation des forages profonds
fournira un volume supplémentaire d’eau
souterraine de 12 Mm 3 /an qui sera utilisé pour la
création de nouveaux périmètres ;
• La régularisation des apports de crues par des
barrages en vue d’améliorer le taux de mobilisation
des eaux de surface. La réalisation de trois
barrages (Tiouzaguine, Kaddoussa et Kheng Grou)
fournira un volume supplémentaire de 71 Mm 3 /an
dont 42 Mm 3 permettront une extension de
l’irrigation sur 2100 ha.
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Le Bassin Hydraulique de Guir-Bouânane
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Barrage
Capacité
(Mm 3 )
Volume régularisé
(Mm 3 )
Tiouzaguine 12 3,2
Kaddoussa 70 21,0
Kheng Grou 140 46,8
TOTAL 222 71
Gourra
Tiouza
O. Ait
KADDOUS
Boudn
Dou
O
Khe
Gro
K.
O.
Bouana
AIN
O
Gui
O.
Dou
O.
O.
Situation des Barrages
réalisés et projetés
Barrage réalisé
Barrage projeté
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