Albigny, M. P. d'. Revue historique, archéologique ... - Beauzons.fr

SOUVENIRS ET LEGENDES DE LARGENTIÈRE
Ou bien encore
a Quaou voou ocompa tro !ou estripo soun rcnoum, è n'én crubn beicou. )t
Léopold
ÏAVËNY.
ENCYCLOPÉDIE DEL'ARDÊCHE
LAURAC ~SM'~).
L'église et le prieuré de St-Amans, dont le dessin n'avait pu
figurer dans notre précèdent article sur Laurac (t), furent détruits
pendant les guerres religieuses, à une date qui n'est restée ni
dans les traditions ni dans les archives de la commune. Nous
allons essayer de la fixer, au moins d'une façon approximative,
par l'examen des dévastations du même genre qui eurent lieu
dans les environs.
C'est au début des guerres religieuses, que le mouvement se
fit sentir avec le plus de violence dans le bas Vivarais.
Du mois de mai au mois d'octobre t;6~, le couvent des Corde-
liers, établi hors des murs de Largentiere, fut pillé et dévasté à
plusieurs reprises, et finalement brûlé, par des bandes de protestants
venues du dehors, aidées de quelques habitants de la ville,
qui disaient aussi appartenir à la nouvelle religion.
Le chef principal de ces bandes était Victor Bermond de
Combas, seigneur de Versas (fief de Sanilhac) les autres
étaient le capitaine Desportes ou Lasporte, de Meyras, Valleton,
d'Aubenas, et Dusolier, de Vallon. Victor de Combas et son fils,
le sieur de Montbrison, paraissent avoir été les grands meneurs
de l'affaire. Les chroniques du temps constatent qu'après leurs
premiers exploits contre les Cordeliers de Largentiere, ces bandes
se portèrent sur La Blachère, Payzac, Gravières et d'autres com-
munes. Elles pendirent un prêtre à La Blachère et firent partout
mille maux (2).
On connaît d'autres excès du même genre commis à la même
époque à Aubenas, à l'abbaye des Chambons, etc. Une autre
preuve que les protestants étaient bien les maîtres de la région se
trouve dans le fait qu'un des Cordeliers de Largentiere, s'étant
réfugie dans sa maison paternelle à Peyroche, près de Rucrns~
(