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Ile au Massacre - La Société historique de Saint-Boniface

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Mémoire du Sr <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye, Lieutenant <strong>de</strong>s<br />

troupes et Commandant <strong>au</strong>x postes <strong>de</strong> l'Ouest, présen -<br />

té à Monsieur le Marquis <strong>de</strong> Be<strong>au</strong>harnois,<br />

Gouverneur Général <strong>de</strong> la Nouvelle France pour être<br />

envoyé en Cour .<br />

Ce mémoire couvre la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> juin 1736 à août 1737<br />

et débute par la nouvelle que son neveu <strong>La</strong> Gemerais est<br />

décédé le 10 mai à la «Fourche <strong>de</strong>s Rose<strong>au</strong>x». Les extraits<br />

suivants se rapportent <strong>au</strong> massacre à l’île <strong>au</strong> <strong>Massacre</strong>.<br />

[3 juin 1736]<br />

Le même jour je tins un Conseil général pour délibérer<br />

sur les moyens d’avoir <strong>de</strong>s vivres, <strong>de</strong>s marchandises et<br />

surtout <strong>de</strong> la poudre dont nous manquions par la f<strong>au</strong>te<br />

<strong>de</strong>s canots <strong>de</strong> Montréal qui avaient relâché l’<strong>au</strong>tomne<br />

précé<strong>de</strong>nt; il fut résolu d’une commune voix d’envoyer<br />

trois canots forts <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> à Kamanistigoüia, dont<br />

nous attendions le secours, et <strong>de</strong> là à Michillimakinac<br />

pour revenir en diligence, et me mettre en état <strong>de</strong> poursuivre<br />

ma découverte. Le R.P. Aulne<strong>au</strong> me <strong>de</strong>manda d’y<br />

aller et <strong>de</strong> lui donner mon fils aîné pour faire faire diligence<br />

<strong>au</strong>x canots tant pour aller que revenir.<br />

[...]<br />

Le 5 juin, après la revue <strong>de</strong>s armes et la distribution <strong>de</strong><br />

la poudre et <strong>de</strong>s balles <strong>au</strong>x vingt hommes du convoy, je<br />

leur recommandai <strong>de</strong> se bien gar<strong>de</strong>r, que j’avais eu avis<br />

qu’il y avait un party <strong>de</strong> Scioux dans le <strong>La</strong>c qui cherchaient<br />

<strong>de</strong>s Crys, et qu’ils pourraient peut-être les insulter,<br />

ils répondirent tous d’une voix <strong>de</strong> me tranquilliser,<br />

qu’ils étaient résolus <strong>de</strong> faire bon quart.<br />

Le R.P. Aulne<strong>au</strong> s’embarqua avec six bons hommes que<br />

j’avais engagés pour revenir <strong>de</strong> Michillimakinac, et<br />

m’accompagner dans ma découverte, les <strong>au</strong>tres embarquèrent<br />

sept dans chaque canot, tous à <strong>de</strong>mi-charge<br />

pour faire diligence, n’ayant pu refuser mon fils aîné<br />

que le R.P. me <strong>de</strong>manda.<br />

[...]<br />

Le 12 [juin] trois Monsonis m’ont dit que Bourassa<br />

ayant été rencontré par un party Scioux avait été pillé<br />

sans <strong>au</strong>tre mal le 4 e <strong>au</strong> matin. Le 13 e mon fils que j’avais<br />

envoyé à la Savanne est arrivé avec ses hommes et les<br />

<strong>de</strong>ux qui avaient restés.<br />

Le 14 e j’ai reçu une lettre du fort St Pierre écrite par<br />

Bourassa le 6 e qui marque le détail <strong>de</strong> sa prise par les<br />

L’Île <strong>au</strong> <strong>Massacre</strong>, juin 1736<br />

Scioux à douze lieues d’ici; il leur <strong>de</strong>manda pourquoi ils<br />

l’arrêtaient, vu qu’ils étaient frères et bons amis, ils<br />

répondirent que c’était la manière <strong>de</strong>s guerriers <strong>de</strong> ne<br />

connaître personne sur leur chemin, et qu’ils se plaignaient<br />

<strong>de</strong>s Français qui donnaient <strong>de</strong>s armes à leurs<br />

ennemis pour les tuer, il leur répliqua que les Français<br />

leur en donnent bien <strong>au</strong>ssi, ainsi ils le laissèrent aller.<br />

Le dix-sept est arrivé le Sr Legras <strong>de</strong> Kamanistigoüia<br />

avec <strong>de</strong>ux canots chargés <strong>de</strong> marchandises qui avaient<br />

relâché l’<strong>au</strong>tomne précé<strong>de</strong>nt, je n’eu rien <strong>de</strong> plus pressé<br />

que <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s nouvelles du convoy, mais il<br />

n’en avait eu <strong>au</strong>cunes, j’ai eu l’honneur, Monsieur, <strong>de</strong><br />

vous en écrire le dix-huit par lui-même que je fis partir<br />

le dix-neuf, je le fis escorter par un canot <strong>de</strong> huit<br />

hommes, commandé par un sergent avec ordre <strong>de</strong> suivre<br />

le chemin que nos gens avaient tenu.<br />

Le vingt arrivèrent trente Cristin<strong>au</strong>x chargés <strong>de</strong> leur<br />

chasse, qui se mirent <strong>au</strong>ssitôt en chemin pour aller à la<br />

découverte, mais le gros vent <strong>de</strong>vant les fit relâcher le<br />

vingt-un, ils s’en retournèrent le vingt-<strong>de</strong>ux après avoir<br />

traité.<br />

Le même jour vingt-<strong>de</strong>ux, arriva le sergent et ses gens<br />

qui m’apporta la triste nouvelle du massacre <strong>de</strong>s vingtun<br />

hommes, à sept lieues du fort dans une petite île, où<br />

on a trouvé la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s corps tous décolés,<br />

en rond les uns contre les <strong>au</strong>tres, ce qui me fait juger<br />

qu’ils ont été tués en conseil, et les têtes enveloppées<br />

dans <strong>de</strong>s robes <strong>de</strong> castors.<br />

Cette triste nouvelle s’étant répandue, il arrivait <strong>de</strong> tout<br />

côté <strong>de</strong>s Cris et Monsonis pour s’informer <strong>de</strong> la vérité<br />

du fait.<br />

2 Hiver 2001-2002/BULLETIN <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong><br />

[...]<br />

Le dix-huit [août], <strong>de</strong>ux Monsonis ayant fait le tour du<br />

<strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois, ont trouvé dans le sud, nos <strong>de</strong>ux canots<br />

français avec les paquets pourris, et plus <strong>de</strong> vingt canots<br />

Scioux attachés <strong>de</strong>ux à <strong>de</strong>ux dans lesquels il y avait<br />

be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> sang, ce qui marque qu’ils ont eu <strong>de</strong>s<br />

blessés et peut-être <strong>de</strong>s tués, car ils ont trouvé <strong>de</strong>s membres<br />

d’hommes enterrés dans le sable, le troisième canot<br />

français a été trouvé sur l’Isle du <strong>Massacre</strong>.<br />

On peut consulter le volume Journals and letters of Pierre<br />

G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong> Varennes <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye and his sons <strong>de</strong> L.J.<br />

Burpee (Champlain Society, 1927) <strong>au</strong> site :<br />

www.canadiana.org/ECO/<br />

mtq?id=8c77d3b9e&display=9_96832


G râce<br />

<strong>au</strong> travail <strong>de</strong> détective d’Alfred Fortier,<br />

directeur général <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong> pendant une douzaine d’années,<br />

quelques oubliés <strong>de</strong> l’histoire pourront être reconnus<br />

durant l’année centenaire <strong>de</strong> la SHSB.<br />

Lors d’une rencontre du comité <strong>de</strong> planification<br />

<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’année centenaire <strong>de</strong> la<br />

SHSB, la question fut lancée par Réal Bérard, qui<br />

travaille présentement sur une carte <strong>historique</strong> <strong>de</strong><br />

la rivière <strong>au</strong>x Rose<strong>au</strong>x et le Portage <strong>de</strong> la Savanne.<br />

Existe-t-il une liste <strong>de</strong>s 19 victimes, compagnons<br />

<strong>de</strong> Jean-Baptiste <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye et du jésuite<br />

Pierre Aulne<strong>au</strong>, tuées par les Sioux sur l’Île <strong>au</strong><br />

<strong>Massacre</strong> du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois?<br />

<strong>La</strong> question fut posée à Alfred Fortier, généalogiste<br />

hors paire. De fil en aiguille, ou plutôt <strong>de</strong><br />

base <strong>de</strong> données à base <strong>de</strong> données, il se mit à la<br />

tâche.<br />

Première recherche : le fonds Picton. Car il ne<br />

faisait <strong>au</strong>cun doute que l’abbé Picton se serait<br />

i n t é ressé à la question. C’est dans ce fonds<br />

qu’Alfred Fortier trouva une première éb<strong>au</strong>che <strong>de</strong><br />

recherche sur la question.<br />

Bien que l’abbé Picton eut étudié la question,<br />

il n’avait pas réussi à dresser une liste complète.<br />

Comme il l’a écrit, « cette liste réduite pourrait<br />

servir <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> pour d’<strong>au</strong>tres recherches et vérifications<br />

plus serrées ». Nous publions, plus loin,<br />

une transcription <strong>de</strong> ce texte <strong>de</strong> l’abbé Picton.<br />

(Voir page 6)<br />

Il f<strong>au</strong>t dire que durant les années 1950, les<br />

chercheurs ne disposaient pas <strong>de</strong>s mêmes outils<br />

<strong>de</strong> recherches qu’<strong>au</strong>jourd’hui. L’abbé Picton s’était<br />

basé sur les greffes <strong>de</strong> notaires répertoriées<br />

dans les Rapports <strong>de</strong> l’archiviste du Québec et les<br />

publications <strong>de</strong> Tanguay.<br />

Le directeur général s’est donc mis, à son tour,<br />

<strong>au</strong> travail <strong>de</strong> détective. Première étape <strong>de</strong> l’enquête<br />

: générer la liste <strong>de</strong> tous les engagements<br />

pour l’Ouest pour les années 1734 et 1735. Une<br />

recherche dans la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s voyageurs<br />

<strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong> a permis<br />

LES VICTIMES DE L’ÎLE AU MASSACRE<br />

LES OUBLIÉS DE L'HISTOIRE<br />

d’i<strong>de</strong>ntifier 103 actes d’engagement pour le Poste<br />

du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois, Michillimakinac, le Poste <strong>de</strong>s<br />

Associés, la Mer <strong>de</strong> l’Ouest, l’Ouest, le <strong>La</strong>c<br />

Ouynipigon, « dans le Nord », les Pays d’en H<strong>au</strong>t,<br />

etc.<br />

Avec cette liste, Alfred Fortier commença le<br />

travail <strong>de</strong> moine en vérifiant chaque nom dans le<br />

«R.A.B du PRDH*» (Programme <strong>de</strong> Recherche en<br />

Démographie Historique). Cette banque <strong>de</strong> données<br />

est un répertoire <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> baptême,<br />

mariage et sépulture inscrits dans les registres<br />

p a roissi<strong>au</strong>x du Québec ancien, <strong>au</strong>xquels s’ajoutent<br />

un certain nombre d’actes tirés d’<strong>au</strong>tres<br />

documents nominatifs: recensements, contrats <strong>de</strong><br />

mariage, liste d’immigrants, etc. <strong>La</strong> base du<br />

PRDH comprend 712 814 actes <strong>de</strong> divers types,<br />

couvrant la pério<strong>de</strong> 1621-1799.<br />

Avec cette recherche, il a pu éliminer <strong>de</strong> la<br />

liste les noms <strong>de</strong>s personnes qui figuraient après<br />

juin 1736 dans la base du PRDH, car une mention<br />

ultérieure à cette date indiquerait que cette personne<br />

était retournée en Nouvelle-France après le<br />

massacre du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Cette recherche a permis<br />

d’éliminer quelques noms <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong> l’abbé<br />

Picton. Exemples : Pierre Matas, sous le nom <strong>de</strong><br />

Pierre Imbe<strong>au</strong>lt Masta épousa en 1752 à Montréal<br />

Marie Antoine Antoinette Péla<strong>de</strong><strong>au</strong> St-Jean. Pour<br />

sa part, Baptiste Perre<strong>au</strong> [Perre<strong>au</strong>lt] se maria en<br />

1748 et est décédé à Contrecœur en 1761.<br />

Prévenant à son tour que la liste n’est pas<br />

définitive, et qu’il y <strong>au</strong>rait encore plusieurs<br />

semaines <strong>de</strong> vérification, Alfred Fortier a tout <strong>de</strong><br />

même accepté qu’on publie <strong>de</strong> courtes biographies<br />

<strong>de</strong> 20 noms parmi lesquels figure n t<br />

vraisemblablement ceux <strong>de</strong>s 19 victimes oubliées<br />

<strong>de</strong> l’Île <strong>au</strong> <strong>Massacre</strong>. Avis <strong>au</strong>x chercheurs et amis<br />

<strong>de</strong> la SHSB : si vous avez d’<strong>au</strong>tres renseignements<br />

permettant d’ajouter à cette recherche, n’hésitez<br />

pas <strong>de</strong> communiquer avec nous.<br />

* L’adresse du site Internet du RAB du PRDH est :<br />

http://www.genealogie.umontreal.ca<br />

BULLETIN <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong> /Hiver 2001-2002 3


BEAUVAIS, René Augustin<br />

• né à Montréal le 27 août 1710<br />

• fils <strong>de</strong> Raphaël Be<strong>au</strong>vais St Gemme et <strong>de</strong> Élisabeth<br />

Isabelle Marie Turpin Sandrille<br />

• Le 24 mai 1734, il s’engage à Eustache Gamelin<br />

comme « garçon voyageur » pour le <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois dans<br />

le Nord pour hiverner <strong>de</strong>ux hivers. (Lepailleur) Il est<br />

l’oncle <strong>de</strong> Joseph Tessere<strong>au</strong>.<br />

BOUCHARD LAV A L L É E, Louis [ B o u c h a rd Va l l é e ,<br />

Louis]<br />

• né à Montréal le 9 novembre 1712<br />

• fils <strong>de</strong> René Bouchard Vallée et <strong>de</strong> Marie-Anne<br />

S<strong>au</strong>vage<strong>au</strong> Maisonneuve<br />

• Le 24 mai 1735, il s’engage à Jean-Baptiste G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong><br />

<strong>La</strong> Vérendrye pour les Pays d’en H<strong>au</strong>t. Forgeron, il doit<br />

hiverner pendant trois ans. (Adhémar)<br />

BRIGNON [<strong>La</strong>pierre], Jean-Baptiste<br />

• né à Montréal le 30 juillet 1712<br />

• fils <strong>de</strong> Jean-Baptiste Brignon <strong>La</strong>pierre et <strong>de</strong> Charlotte<br />

Anne Charles Marie Prevost Provost<br />

• Le 30 mai 1735, il s’engage à Jean-Baptiste Legras<br />

pour le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Habitant <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<br />

Michel, il doit hiverner et re d e s c e n d re l’année<br />

prochaine [1736]. (Lepailleur) Il est le frère <strong>de</strong> Louis<br />

<strong>La</strong>pierre.<br />

BUISSON, Joseph-François [Ratier Buisson]<br />

• né à Québec le 28 août 1708<br />

• fils <strong>de</strong> Pierre Ratier Buisson et <strong>de</strong> Marie-Catherine<br />

Rousse<strong>au</strong><br />

• Le 31 mars 1735, il s’engage à Pierre G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong><br />

Varennes et <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye pour l’Ouest. Demeurant<br />

à Montréal, il est forgeron et doit hiverner pour trois<br />

années consécutives. (Adhémar)<br />

CARTIER, Joseph<br />

• né <strong>au</strong> Cap-<strong>de</strong>-la-Ma<strong>de</strong>leine le 21 octobre 1697<br />

DE COURTES BIOGRAPHIES<br />

DE QUELQUES OUBLIÉS DE L'HISTOIRE<br />

• fils <strong>de</strong> Guill<strong>au</strong>me Cartier et <strong>de</strong> Marie Étiennette<br />

Grenier Garnier<br />

• Le 20 mai 1735, il s’engage à René Bourassa pour le<br />

Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Tailleur, il doit hiverner pendant<br />

trois hivers. (Lepailleur)<br />

DENIGÉ, François<br />

• né à Montréal le 26 juillet 1712<br />

• fils <strong>de</strong> René Deniger Sansoucy et <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine<br />

Jeanne Marie Dionet <strong>La</strong>fleur<br />

• Le 28 mai 1735, il s’engage à Joseph G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong> <strong>La</strong><br />

Vérendrye pour les Pays d’en H<strong>au</strong>t, Nord et Ouest.<br />

Demeurant à Montréal, il doit hiverner pour trois ans.<br />

(Adhémar)<br />

DIDOME dit LAFOSSE, Cl<strong>au</strong><strong>de</strong><br />

• Le 22 mai 1734, il s’engage à Christophe Dufrost <strong>de</strong><br />

<strong>La</strong> Gemerais pour le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Il est<br />

Caporal <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Senneville et son<br />

engagement doit durer jusqu’en 1737. (Lepailleur)<br />

FLEUR D’ESPÉE, Joseph [Cotton Fleur<strong>de</strong>spée]<br />

• né à Québec le 30 août 1716<br />

• fils <strong>de</strong> Jean-Baptiste Cotton Fleurdépée et <strong>de</strong> Marie<br />

Charlotte Moisan<br />

• Le 14 avril 1735 il s’engage à Pierre G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong><br />

Varennes et <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye pour l’Ouest. Forgeron<br />

<strong>de</strong>meurant à Montréal, son contrat est pour une année.<br />

(Adhémar)<br />

GETTÉ, Jean-Baptiste<br />

• né à Montréal le 28 novembre 1709<br />

• fils <strong>de</strong> Urbain Jetté et <strong>de</strong> Marie Chevalier<br />

• Le 3 juin 1734, il s’engage à Eustache Gamelin pour<br />

le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Habitant <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>e-Marie, il<br />

<strong>de</strong>vait re d e s c e n d re le troisième hiver [1737].<br />

(Lepailleur) Il est le cousin <strong>de</strong> Louis Jetté.<br />

JETTÉ, Louis<br />

• né le 27 février 1707<br />

• fils <strong>de</strong> Nicolas Jetté et <strong>de</strong> Catherine Giard<br />

• Le 22 mai 1734, il s’engage à Christophe Dufrost <strong>de</strong><br />

<strong>La</strong> Gemerais pour le Poste <strong>de</strong>s Associés. Habitant <strong>de</strong><br />

<strong>Saint</strong>e-Marie, son engagement est pour trois ans.<br />

(Lepailleur) Il est le cousin <strong>de</strong> Jean-Baptiste Getté.<br />

suite page 5<br />

4 Hiver 2001-2002/BULLETIN <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong>


JOLYCOEUR, Jean-Baptiste<br />

• né à Montréal le 5 avril 1713<br />

• fils <strong>de</strong> Jacques Denior J o l i c o e u r et <strong>de</strong> Marie<br />

Marguerite Lemoine<br />

• Le 14 juin 1735, il s’engage à Jean-Baptiste Legras<br />

pour le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Habitant à Montréal, il<br />

doit hiverner pendant trois hivers consécutifs.<br />

(Lepailleur)<br />

LACHAUSSÉE, Jean-Baptiste<br />

• né à Québec le 19 avril 1713<br />

• fils <strong>de</strong> Jean-Baptiste Ch<strong>au</strong>ssé Lemaine et <strong>de</strong> Marie<br />

Angélique Beri<strong>au</strong>lt Poitevin<br />

• Le 6 juin 1734, il s’engage à Eustache Gamelin pour<br />

le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Habitant <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-L<strong>au</strong>rent il<br />

doit monter et <strong>de</strong>scendre l’année prochaine [1735?]<br />

(Lepailleur)<br />

LAPIERRE, Louis<br />

• né à Montréal le 6 janvier 1710<br />

• fils <strong>de</strong> Jean-Baptiste Brignon <strong>La</strong>pierre et <strong>de</strong> Charlotte<br />

Anne Charles Marie Prevost Provost<br />

• Le 21 mai 1734, il s’engage à Eustache Gamelin pour<br />

le Poste <strong>de</strong>s Associés. Habitant <strong>de</strong> la côte <strong>Saint</strong>-Michel,<br />

il doit re<strong>de</strong>scendre en 1736. (Lepailleur) Il est le frère <strong>de</strong><br />

Jean-Baptiste Brignon.<br />

MERCEREAU, Alphonse<br />

• né à Montréal le 13 mars 1713<br />

• fils <strong>de</strong> Pierre Mercere<strong>au</strong> <strong>La</strong>savane et <strong>de</strong> Louise Marie<br />

Ma<strong>de</strong>leine Guillemot <strong>La</strong>lan<strong>de</strong><br />

• Le 24 mai 1735, il s’engage à Jean-Baptiste G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong><br />

<strong>La</strong> Vérendrye pour l’Ouest et les Pays d’en H<strong>au</strong>t.<br />

Demeurant à Montréal, son engagement est pour trois<br />

ans. (Adhémar) Note : sa grand-mère paternelle est<br />

Marie Étiennette Dandonne<strong>au</strong> <strong>La</strong>jeunesse.<br />

PANIS, François<br />

QUELQUES OUBLIÉS DE L'HISTOIRE...<br />

• Le 27 mai 1735, il s’engage à Jean-Baptiste Legras<br />

pour le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Panis (esclave amérindien)<br />

<strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle Francheville , il doit hiverner<br />

pendant trois hivers. (Lepailleur)<br />

PARRÉ, Jean-Baptiste<br />

• né à <strong>La</strong>chine le 31 janvier 1707<br />

• fils <strong>de</strong> Jean Paré et <strong>de</strong> Marguerite Marie Picard.<br />

• Le 25 mai 1734, il s’engage à Eustache Gamelin pour<br />

le Poste <strong>de</strong>s Associés. Habitant <strong>de</strong> <strong>La</strong>chine, il doit<br />

re<strong>de</strong>scendre en 1736. (Lepailleur)<br />

PIQUET, Joseph<br />

• né à Québec le 14 septembre 1708<br />

• fils <strong>de</strong> Joseph Piquet et <strong>de</strong> Marie Thérèse Merienne<br />

<strong>La</strong>Solaye Godard<br />

• Le 24 mai 1735, il s’engage à Jean-Baptiste Legras<br />

pour le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. De Québec, il doit<br />

hiverner pendant trois hivers consécutifs. (Lepailleur)<br />

POMMINVILLE, Jean-Baptiste<br />

• né à <strong>Saint</strong>e-Anne-<strong>de</strong>-Bellevue le 25 décembre 1717<br />

• fils <strong>de</strong> Pierre Br<strong>au</strong>lt Pominville et <strong>de</strong> Marie<br />

Clémence David<br />

• Le 8 juin 1735, il s’enagage à Jean-Marie Nolan pour<br />

Michillimakinac. Demeurant à Châte<strong>au</strong>guay, son<br />

engagement est pour un an. (Lepailleur)<br />

ROC, Jean<br />

• né à Varennes le 24 septembre 1711<br />

• fils <strong>de</strong> Jean-Baptiste Couillard <strong>La</strong>rocque<br />

L a r o c q u e b r u n e et <strong>de</strong> Anne Marie Jeanne C e l e r i e r<br />

Desl<strong>au</strong>riers<br />

• Le 4 mai 1735, il s’engage à Jean-Baptiste Legras pour<br />

le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s Bois. Demeurant à Varennes, il doit<br />

hiverner pendant trois hivers consécutifs. (Lepailleur)<br />

TESSEREAU, Joseph<br />

• né à <strong>La</strong>chine le 28 mars 1710<br />

• fils <strong>de</strong> Antoine Tessere<strong>au</strong> et <strong>de</strong> Marie-Anne Be<strong>au</strong>vais<br />

St Gemme<br />

• Le 5 juin 1735, il s’engage à Pierre G<strong>au</strong>ltier <strong>de</strong><br />

Varennes et <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye pour le Poste du <strong>La</strong>c <strong>de</strong>s<br />

Bois. Demeurant à la Porte <strong>Saint</strong>-Michel, il doit<br />

re<strong>de</strong>scendre l’an prochain [1736]. (Lepailleur) Il est le<br />

neveu <strong>de</strong> René Augustin Be<strong>au</strong>vais.<br />

BULLETIN <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong> /Hiver 2001-2002 5


<strong>La</strong> Vérendrye, dans son Mémoire<br />

ou Journal <strong>de</strong>s évènements à partir du<br />

2 juin 1736 jusqu’<strong>au</strong> 3 août 1737, dit<br />

que le 3 juin il décida d’envoyer trois<br />

canots «forts <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>». Il ajouta<br />

ensuite que le P. Aulne<strong>au</strong> lui <strong>de</strong>manda<br />

d’y aller et <strong>de</strong> mettre son fils aîné à la<br />

direction du convoi afin <strong>de</strong> faire diligence<br />

tant pour aller que pour le<br />

retour. Le 5 juin, dit-il plus loin, après<br />

la revue <strong>de</strong>s armes et la distribution<br />

<strong>de</strong> la poudre et <strong>de</strong>s balles <strong>au</strong>x vingt<br />

hommes, je leur recommandai bien <strong>de</strong><br />

se gar<strong>de</strong>r, que j’avais eu avis qu’il y<br />

avait un parti <strong>de</strong> Sioux dans le <strong>La</strong>c qui<br />

cherchaient les Cris et qu’ils pourraient<br />

peut-être les insulter. Ils<br />

répondirent tous d’une voix <strong>de</strong> me<br />

Engagés à M. <strong>de</strong> <strong>La</strong> Vérendrye<br />

et <strong>au</strong>tres pour le lac <strong>de</strong>s Bois, etc.<br />

1734<br />

24 mai – Jean Baptiste Paré, lac <strong>de</strong><br />

Nepigon, disparaît<br />

6 juin – Jean Baptiste <strong>La</strong>ch<strong>au</strong>ssée, disparaît<br />

(<strong>La</strong>ch<strong>au</strong>ssée est un<br />

surnom, peut reparaître sous le<br />

nom <strong>de</strong> famille)<br />

11 juin – Jean Doyon, disparaît (peut<br />

reparaître sous le surnom, pas <strong>de</strong><br />

surnom connu toutefois)<br />

1735<br />

3 mars – Joseph François Buisson – disparaît<br />

4 mai – Jean Roc – disparaît<br />

20 mai – Joseph Cartier - tué, voir Greffe<br />

Porlier – Cet engagé n’est pas<br />

celui qui fut tué. <strong>La</strong> victime était<br />

le frère <strong>de</strong> Guill<strong>au</strong>me Cartier.<br />

24 mai – Louis Bouchard dit <strong>La</strong>vallée –<br />

disparaît<br />

25 mai – Charles ? dit Lépine – disparaît<br />

27 mai – François Panis – disparaît<br />

( p e u t - ê t re réapparaît sous un<br />

<strong>au</strong>tre nom)<br />

27 mai – Baptiste Perre<strong>au</strong> i<strong>de</strong>m<br />

30 mai – JB Brignon – disparaît (Regnier<br />

dit Brion, voir Régnier)<br />

30 mai – Pierre Matas – disparaît<br />

Essai d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s victimes<br />

<strong>de</strong> l’île <strong>au</strong> <strong>Massacre</strong> du lac <strong>de</strong>s Bois, le 5–6 juin 1736<br />

Transcription : Fonds Picton, ASHSB 10-167/27<br />

tranquilliser, qu’ils étaient résolus <strong>de</strong><br />

faire bon quart. Le R. Père s’embarqua<br />

dans un canot avec six hommes que<br />

j’avais engagés pour revenir <strong>de</strong><br />

Michillimakinac et m’accompagner<br />

dans ma découverte. Les <strong>au</strong>tre s<br />

e m b a rq u è rent sept dans chaque<br />

canot, tous à <strong>de</strong>mi charge pour faire<br />

diligence, n’ayant pu refuser mon fils<br />

aîné que le R.P. me <strong>de</strong>manda.<br />

De ces explications on doit conclure<br />

que chaque canot portait sept<br />

hommes seulement, y compris le Père<br />

Aulne<strong>au</strong> et Jean-Baptiste <strong>La</strong><br />

Vérendrye. <strong>La</strong> Vérendrye distribua les<br />

armes et la poudre à vingt hommes<br />

donc à tous s<strong>au</strong>f le missionnaire.<br />

Plus loin, <strong>La</strong> Vérendrye raconte<br />

que le 22 juin, le sergent et ses<br />

hommes qu’il avait envoyés à la<br />

re c h e rche, le 19, escortant le Sieur<br />

Legras à qui il avait confié une lettre<br />

a d ressée <strong>au</strong> Gouverneur, re v i n t<br />

apportant la triste nouvelle du massacre<br />

<strong>de</strong> vingt-et-un hommes.<br />

Cela semble, par conséquent, bien<br />

acquis: il y eut vingt-une victimes, y<br />

compris le Père Aulne<strong>au</strong> et le fils <strong>La</strong><br />

Vérendrye.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> trouver les noms <strong>de</strong>s<br />

dix-neuf employés choisis compagnons<br />

du P. Aulne<strong>au</strong> et du jeune <strong>La</strong><br />

Vérendrye.<br />

Dans ce but, on peut essayer <strong>de</strong><br />

suivre la liste <strong>de</strong>s engagés <strong>de</strong> 1735<br />

puisque <strong>La</strong> Vérendrye dit expressément<br />

qu’ils les avaient choisis l’année<br />

précé<strong>de</strong>nte lorsqu’il arriva à<br />

Michillimakinac, <strong>de</strong> retour <strong>de</strong><br />

Montréal.<br />

<strong>La</strong> liste <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong> 1735<br />

publiée dans le Rapport <strong>de</strong><br />

l’archiviste du Québec (RAPQ, 1929-<br />

1930) comprendra une bonne partie<br />

<strong>de</strong>s hommes choisis à<br />

Michillimakinac pour l’exploration. Il<br />

est probable que le choix se porta<br />

<strong>au</strong>ssi sur quelques-uns <strong>de</strong>s engagés<br />

<strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes.<br />

Il restera à biffer <strong>de</strong> la liste tous les<br />

noms qui ne reparaissent plus après<br />

1736, soit dans les engagements<br />

postérieurs à 1736, soit dans les actes<br />

<strong>de</strong> mariage et <strong>de</strong> sépulture notés par<br />

Tanguay.<br />

Le résultat <strong>de</strong> ce procédé ne peut<br />

pas être absolument sûr, puisque<br />

plusieurs <strong>de</strong> ces hommes peuvent<br />

avoir péri ou disparu <strong>de</strong> quelque<br />

m a n i è re sans que Tanguay ou les<br />

listes d’engagements en portent<br />

<strong>au</strong>cune trace. Mais, cette liste réduite<br />

pourrait servir <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> pour d’<strong>au</strong>tres<br />

recherches et vérifications plus serrées.<br />

On peut, dès l’abord, déduire <strong>de</strong>s<br />

dix-neuf victimes, le nom <strong>de</strong> Joseph<br />

Cartier, car, on a dans la greffe Porlier<br />

la preuve explicite qu’il a été tué <strong>au</strong><br />

lac <strong>de</strong>s Bois, en juin 1736.<br />

Son frère, Jean-Baptiste, d’après le<br />

même acte, fut <strong>au</strong>ssi tué par les<br />

S<strong>au</strong>vages à la baie <strong>de</strong>s Puants ou<br />

p e u t - ê t re sur la route allant <strong>au</strong><br />

Mississippi – par la rivière<br />

Ouisconsing – à la baie <strong>de</strong>s Puants.<br />

Il serait peut-être un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

Français qui, d’après la relation <strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-Pierre, commandant <strong>au</strong> fort<br />

<strong>de</strong>s Sioux, sur le lac Pépin (?), furent<br />

assassinés par <strong>de</strong>s Sioux un mois<br />

avant le massacre du lac <strong>de</strong>s Bois.<br />

(Cette ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 54 guerriers passa<br />

<strong>de</strong>vant le fort le 6 mai 1736. Ils<br />

repassèrent plus tard lorsque le Sieur<br />

<strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-Pierre faisait bâtir un <strong>au</strong>tre<br />

fort à environ 25 lieues plus h<strong>au</strong>t que<br />

le premier (lac Pépin).)<br />

Relu et vérifié, vendredi, 14 juin 1957<br />

[Signé] Pierre Picton, ptre<br />

6 Hiver 2001-2002/BULLETIN <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> <strong>historique</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Boniface</strong>

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