N°157 - Association des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et ...

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Le Marcheur
de l'Entre-Sambreet-Meuse
Revue trimestrielle éditée
par l'Association des
Marches Folkloriques de
l'Entre-Sambre-et-Meuse
(association reconnue par
le Ministère de la Communauté
Française sous le N°
21/252/1).
Internet :
www.multimania.com/amfesm
Abonnement 2000
250 F au délégué de votre
Compagnie ou au compte
000-0384902-06
de l'AMFESM à Gerpinnes.
Réclamations et
changements d'adresse :
André SAINTHUILE
Rue de la Paix 4A
6200 CHATELET
Tél. et fax 071 39.23.91
Textes et photos
A envoyer à :
Michel PIERARD
Rue du Calvaire 27
6120 HAM-SUR-HEURE
Tél. 071 21.64.21
Marc BLAIMONT
Rue de la Damejelle 19
5150 FLOREFFE
Tél. et fax 081 44.58.52
Imprimerie GUILLAUME
Rue de Moncheret 26
6280 ACOZ
Tél. 071 50.10.43
Fax 071 50.46.73
Le contenu et photos se rapportant
aux articles n'engagent que
leurs auteurs.
Parution
Mars • Juin
Septembre • Décembre
Imprimerie Guillaume S.A.
6280 Acoz
Editorial
MICHEL PIERARD, PRESIDENT
L
’année 2000 a ceci de particulier qu'elle termine
le XXe siècle et le deuxième millénaire. Ce n’est
donc pas un hasard si l’Eglise l’a déclarée
“Année sainte et jubilaire”. Rappelons à cette occasion
le rôle joué par nos Marches traditionnelles comme
escorte de procession en honorant depuis des lustres
les saints patrons et patronnes de nos localités. Cette
double vérité historique confère à nos défilés un
caractère religieux incontestable et incontournable.
En perpétuant les traditions dans un climat de totale
tolérance et de respect mutuel des convictions de chacun,
nos Marches deviennent des lieux et des
moments privilégiés de rencontre. Elles font partie du
“tourisme à vocation religieuse” à propos duquel Guy
Lemaire prétend qu’il est une des formes les plus
anciennes du tourisme.
C’est aussi l’année du 40e anniversaire de l’Association
et l’occasion de fêter de nombreux anniversaires
dans nos sociétés. Cela fait plaisir car tout le monde
reconnaît, et les corps d’office en particulier, la difficulté
de maintenir constamment une Marche à son
niveau d’excellence. Une Marche a besoin de racines,
d’une raison d’être et doit pouvoir compter sur ses
fidèles. Ce sont eux que l’Association a voulu mettre
à l’honneur pour cinquante ou soixante ans de présence
et de combat en faveur de notre folklore.
Mais il y a aussi d’autres combattants, les aumôniers
de nos Compagnies. La couverture du bulletin le rappelle
avec Monsieur le Curé de Tarcienne. Oui, il y a
Monsieur le Curé ! N’a-t-il pas souvent été oublié ? Il
nous accueille et nous précise le rôle à jouer dans nos
villages. Il redéfinit et adapte le sens du pèlerinage à
un monde moderne fait souvent de grisaille. L’Abbé
Max Vilain explique qu’il est parfois difficile d’être
curé chez les Marcheurs et la nécessité d’une réflexion
à mener avec les laïcs.
Dans certains de nos corps d’office, le prêtre a sa
place et on le retrouve à chaque activité de la Compagnie.
D’autres Marches pensent à l’inviter aux
réunions préliminaires car il faut ensemble organiser
la messe de la Marche, une messe particulière pen-
Photo de couverture : Marche Saint-Fiacre de Tarcienne 1999.
(Photo : Alain GUILLAUME)
1
(suite page 3)

2
Nous réalisons Le Marcheur
depuis plus de 35 ans
SOCIETE ANONYME
Rue de Moncheret 26 6280 ACOZ
Tél. 071 501 043 Fax 071 504 673
E-mail : imp.guillaume@skynet.be
CHATELET-CENTRE
Place du Perron 7
6200 CHATELET
Tél. 071 380 155
Fax 071 402 453
www.fortisbank.com
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
Solid partners, flexible solutions
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
EDITORIAL (suite de la page 1)
dant laquelle on aime entendre
quelques paroles de bienvenue et de
circonstance, une messe pendant
laquelle il est parfois difficile d’officier
parmi les cliquetis des armes.
Compagnie Sainte-Rolende de Villers-Poterie. L’AMFESM a décoré (de gauche à droite) Jules
Derenne, Georges Lisen, Achille Collyns, Raymond Wnek, Edmond Derenne et Fortuné Jacqmin
pour 50 et 60 ans de Marche.
50 ans
de Marche
pour le
1 er porte-drapeau
de la
Sainte-Rolende
de Joncret
et un
25 e anniversaire
de mariage.
3
Merci et honneur à vous, desservants
de nos paroisses ! En cette année jubilaire,
année de clôture et de bilan, les
Marcheurs vous redisent leur reconnaissance
et leur respect. ❏

4
«Ils ne mouraient pas tous,
mais tous étaient frap-
MICHEL RANWEZ
(1)
Apartir de 1346, des épidémies
de peste s’abattent sur l’Europe
; la plus meurtrière est la
fameuse peste noire.
Venue d’Asie, elle ravage l’Italie,
l’Espagne et la France ; un tiers de la
population périt.
Puis elle envahit l’Europe centrale,
l’Allemagne, la Flandre et les Iles
Britanniques avant de s’éloigner
vers les Pays Baltes et la Scandinavie.
Si cette première attaque du
fléau bubonique marque profondément
les esprits par sa brutalité
et un effondrement démographique,
le phénomène le plus grave est en
fait les retours périodiques de l’épidémie
jusqu’à la fin du XV e siècle. La
population vit dans une inquiétude
et dans une angoisse permanentes
qui affectent gravement la vie quotidienne.
Une telle menace ne peut
que se répercuter sur les croyances
et les réactions affectives.
Face à un mal devant lequel la
médecine est impuissante, le besoin
de sécurité et de protection devient
fondamental, il explique le succès
des saints antipesteux et de saint
Roch en particulier. En outre la mentalité
médiévale est très portée à ces
associations de saints dont on espère
une intercession doublement efficace,
une guérison physique et spirituelle.
Thomas-Jean Delforge écrit :
« les saints représentent l’idéal d’un
peuple, dont ils ont modelé l’âme,
comme ils en ont stimulé l'art, inspiré
la poésie, animé l’éloquence. C'est
dans l'Eglise et sous la croix que s'est
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
maintenue, au cours des siècles, la
solidarité occidentale » (2) .
Saint Sébastien est le principal protecteur
des pestiférés, les coups frappés
par le mal évoquent le souvenir
des flèches dont il avait été jadis criblé
par ses bourreaux.
En France du Nord, de la Normandie
à la Picardie et en Champagne,
on invoque saint Adrien. Dans le
Midi, c’est saint Antoine de Viennois
qui aide les malades atteints du mal.
On a recours aussi à des saints
médecins tels Côme et Damien.
Mais à partir de la fin du XV e et surtout
au XVI e siècle, saint Roch
s’émancipe et relègue ses collègues
au second plan dans de nombreuses
régions, surtout après la reconnaissance
officielle de son culte par
l'Eglise.
Le recul et la disparition de la peste
en Occident, dès le XVII e siècle,
entraînent le déclin et ensuite une
évolution du culte de saint Roch. A
partir de 1830, on l’invoque contre le
choléra. Plus tard on le prie contre
les atteintes du typhus et de la grippe.
Dans les campagnes, la peste
désigne de plus en plus certaines
maladies du bétail : la peste bovine,
porcine, équine... Par glissement
saint Roch étend sa protection à la
vigne (la peste de la vigne). Ainsi de
nombreux saints dont le culte est né
et s’est développé dans les villes
(Venise-Rome-Montpellier-Reims-
Paris-Cologne-Tournai-Liège...)
deviennent la fierté des villages et
des bourgs, ces patrons bénévoles
qui «selon que vous serez puissant ou
misérable» contesteront toujours «les
jugements de cour qui vous rendront
blanc ou noir » (1) .

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
NOS SAINTS PATRONS
D’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE,
VAGABONDS DE DIEU ET
COPAINS DES HOMMES
Selon une étude de Jean-Luc
Dubart (3) , leurs chapelles se comptent
par centaines dans nos régions.
Elles s’élèvent timidement en pleine
campagne, à la croisée des chemins,
tantôt solitaires, tantôt à l’abri d’un
buisson et de quelques arbres. Certaines
se réfugient au cœur des villages,
abritées contre le mur d’une
ferme, d’une habitation.
Une odeur mêlée de poésie et de
médecine populaire suinte des murs
votifs et des statues. Car en cette
période, teintée depuis le XIXe siècle
de scientisme, survit une démarche
particulière : le culte des saints guérisseurs.
Ce culte n’établit aucune corrélation
entre la sainteté et la perfection car
être au contact d'un saint ou d’une
sainte, c’est être face à une personne
qui a vécu, a connu ses limites, ses
imperfections et ses doutes. Raoul
Follereau a dit : «j’aime les saints qui
ne sont pas des anges».
Depuis le Moyen Age, on honore
plus souvent les saints pour les services
qu’ils peuvent rendre, que
pour leur piété et chaque saint
devient un spécialiste : «à chaque
mal, son saint !»
On consulte :
- les saints guérisseurs,
- les saints vétérinaires,
- les saints météo.
C’est la façon pour nos aïeux,
hommes de la terre et des bois,
d’assurer leurs sources de richesse
que sont la santé, le bétail et les
récoltes. Quel est l'agenda des pèle-
5
rinages ? Il se divise en deux parties,
pas toujours respectueuses du calendrier
des fêtes patronales :
- la pleine saison, d'avril à septembre,
quand la nature renaît, que
les jours s’allongent et que les travaux
des champs réclament maind’œuvre,
santé et conditions climatiques
favorables ;
- la morte saison, d’octobre à mars,
avec les activités d’entretien du
matériel et des bâtiments. C’est le
temps des bilans et des réjouissances.
Ce n’est donc pas un hasard si nos
Marches folkloriques débutent le
premier week-end de mai avec saint
Fiacre, lui qui cultive un potager
pour nourrir les pauvres, les pèlerins
et les gens de passage, lui le
lépreux qu’on évoque contre les
maladies de la peau et certains cancers.
Ce n’est pas un hasard si nos
Marches folkloriques se terminent
en septembre avec saint Remy, saint
Lambert, et saint Hubert, le patron
des chasseurs et des forestiers qui
protège les hommes et les animaux
domestiques contre la rage et les
maladies nerveuses.
Et quand nos défilés militaires sont
terminés, après le Tour des Marcheurs,
on dresse les bilans, on attribue
le trophée et on fait la fête :
- d'abord lors du banquet de l’Association,
- ensuite, on arrose «ça» en musique
lors d’une Sainte-Cécile ; suivent les
Sainte-Catherine, Saint-Eloi, Sainte-
Barbe et Saint-Nicolas.
De leur ciel, les saints nous réunissent
dans des communautés
vivantes, des corporations, des
confréries...
(suite page 7)

6
Ouvert de 14 à 19h
le samedi de 10 à 16h
fermé le mardi et dimanche.
Aux
Mascarades
Pantalons et gants blancs
Plumets - Képis - Bérets
Costumes complets pour tous les Marcheurs
(sur commande)
Jupes et tissus pour cantinières
Imperméables transparents
Galons - Dentelles - Flambeaux...
Sur les Marchés 188 5621 HANZINNE ✆ 071 503 973
ENTREPRISE DE TOITURES ZINGUERIES & CHARPENTES
Charpentes traditionnelles et fermettes préfabriquées
Tous recouvrements ardoises ou tuiles avec isolation tous types
Neuf ou restauration
Plates-formes Petites maçonneries
Agréé à la prime pour rénovation
Service dépannage Devis gratuit
Rue des Bruyères 42 5640 BIESME
Tél. et fax 071 728 510
SA
Depuis 1976
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
ILS NE MOURAIENT PAS TOUS... (suite de la page 5)
et si le bilan laisse à désirer, ils veulent
nous guérir par le rire. La culture
populaire a su, avec sa verve,
fêter les saints comme il se doit.
Certes vous trouverez parfois que
certains propos sont irrespectueux
ou irrévérencieux ; n’y voyez qu’une
facette de l’amitié. Les saints sont
des intimes, des copains et leur amitié
est gage de proximité.
Quand on a un ami, on peut tout lui
confier : ses tristesses, ses peines,
mais ses joies aussi et l’euphorie des
retrouvailles.
Nos saints patrons et patronnes
créent ce bonheur d’être ensemble,
de vivre ensemble, de marcher
ensemble et de rire ensemble. Alors
rions ! Rions avec saint Eloi de voir
le bon roi Dagobert mal culotté.
Rions de saint Antoine, incapable
de restituer tout ce qu’on a perdu.
Suivons sainte Catherine qui s’exerce
à la polka. Aidons saint Nicolas
qui boit pour l’Eternité. Saint Pierre
a laissé les portes ouvertes et voici
tous les mécréants dans le paradis ;
ils réclament du vin des Noces de
Cana, une Appellation d'Origine
Contrôlée.
Ecoutons le CD de Jean-Luc Dubart
et chantons !
Chantons sainte Barbe car :
«Des nonettes du paradis,
Saint’Barbe est la plus belle ;
Cent Tournaisiens qu’on croit maudits
Sont aujourd’hui près d’elle.
On rit, on boit, on danse en rond
La faridondaine, la faridondon ;
On boit par là comm’ par ici Biribi».
Michel Polnareff a peut-être raison :
«on ira tous au paradis» et nos saints
pourraient tout faire pour !
Je connais aussi d’autres vagabonds
7
de Dieu, des saints vivants, des
curés de chez nous ; ils nous comprennent,
nous accompagnent, en
habits sacerdotaux ou en uniforme.
«Là où est le Christ, doit se trouver le
prêtre» prétend l’Abbé Patrick Denis
de Biesmerée, revêtu d’un costume
de zouave. Le curé d’Aiseau est un
grenadier de saint Martin et de sainte
Rolende, il nous rappelle que
nous sommes les serviteurs de nos
villages, lors de la messe du mardi
de Pentecôte. Les Fossois peuvent
compter sur leur doyen pour prier
saint Feuillen et c’est avec les
«Tchôds-Tchôds» qu’ils retrouvent
l’Abbé Vannoorenberghe pour faire
la fête.
Merci à vous, les Abbés Barbier et
Bastien, qui chantez les mérites de
saint Pierre avec la musique de
Morialmé.
Honneur à vous :
- Abbé Chang à Daussois ;
- Père Luc, aumônier des Sapeurs et
Grenadiers de l’Empire à Thuin ;
- Abbé André Friant, artilleur à Sart-
Eustache ;
- Père Bruno Delavie, sergent-sapeur
à Loverval ;
- Abbé Armand Villers, gendarme à
Mariembourg ;
- Abbé Masson des paroisses de Tarcienne
et de Gourdinne, vous avez
bien mérité la photo de couverture.
Quant aux curés de Chamborgneau
et d’Hanzinelle, ce sont nos copains
de toujours et nous les chantons en
marchant. ❏
(1) Les animaux malades de la peste - Jean de
La Fontaine
(2) Les saints populaires de Wallonie -
CACEF
(3) Jean-Luc Dubart est professeur de religion
(suite page 8)

8
ILS NE MOURAIENT PAS TOUS... (suite de la page 7)
et de philosophie. Il collabore au quotidien
franco-belge «Nord-Eclair» et est le secrétaire
de l’Association Royale des Ecrivains Wallons.
Auteur de cinq ouvrages sur les saints
guérisseurs de Picardie, il a réalisé un CD «A
votre bonne... chantez!» en l’honneur des
Villers-Poterie, le mardi 13 juin 2000
Monsieur l’Abbé Bruno Cerato
nous accueille...
Amis Marcheurs,
C’est avec joie et émotion que j’ai accepté
de venir à Villers, ce matin, pour
votre messe, la Messe des Marcheurs.
Ensemble, nous vivons un moment
beaucoup plus important qu’il n’apparaît
au simple regard.
En effet comme lors de l’escorte que
nous avons faite à la châsse de sainte
Rolende hier matin à Villers et hier soir
à Gerpinnes, la messe de ce mardi nous
donne une occasion supplémentaire
d’insérer, dans cette longue fête, un
moment de «Religieux». Car sous toutes
les latitudes et à toutes les époques, les
véritables fêtes humaines comportent
toujours un aspect profane et un aspect
religieux. Et ce double caractère est plaisant
et nécessaire en fonction de la nature
même de l’homme. Le Marcheur est
avant tout un homme qui a les pieds
bien sur terre. C’est-à-dire qu’il parcourt
les étapes de son existence au
milieu de tant et tant de réalités terrestres,
favorables ou défavorables, dont
il tire profit ou qu’il combat. Ces réalités
ont déjà un caractère sacré car le monde,
tel qu’il est, est création de Dieu ; sa
finalité ne peut être que bonne et profitable
à l'homme. Mais le Marcheur est
aussi un homme capable de s’élever, par
sa pensée, ses désirs, ses sentiments et
sa volonté, au-dessus de tout cela pour
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
«saints qu’on boit». Chaque tome est vendu au
prix de 200 francs et le CD pour 675 francs. A
verser au compte 001-0616747-97 de Jean-Luc
Dubart, rue Wibault-Bouchart 17 à 7620 Bléharies,
tél. 069.34.58.82.
goûter les biens d’une autre nature que
terrestre.
A ces moments-là, il échappe aux
contingences matérielles du monde. Là,
il éprouve la joie de la liberté ; tel est ce
moment que nous vivons ensemble et
nous l’apprécions. Ainsi notre fête est
complète, au sens profond du mot. C’est

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
pourquoi je vous félicite d'être ici.
Dans l’Evangile le Seigneur dit de luimême
qu’il est parmi nous, tel un serviteur.
En vous proclamant ces mots, à
l’instant il me revient une conversation
tenue hier, au Sartia, entre Marcheurs.
Nous avons découvert le rôle que tient
une Marche, toute Marche, dans la vie
d’un village. Et la conclusion était que
nous, les Marcheurs, nous rendons un
énorme service à la société et à nos villages.
Comme Jésus à ses disciples, nous
pouvons affirmer en effet au monde que
nous sommes de vrais serviteurs. Comment
cela ? De diverses manières ! Tout
d’abord, un Marcheur est un homme
qui refuse de rester enfermé chez lui,
comme le font les égoïstes qui n’ont
aucun souci de la collectivité.
Pour pouvoir marcher, il sort, il quitte
son confort pour l’inconfort du chemin.
Or l’homme, qui se dit moderne, n’est-il
pas ce malheureux qui, équipé de tout ce
dont il a besoin, se fait un orgueil de se
complaire dans sa vie et dans ses biens
personnels et ne daigne plus «s'abaisser»
à parler au voisin. Son royaume est
le «chacun pour soi et tant pis pour les
autres !». Avec de tels personnages, nos
villages seraient totalement morts. Le
mot même de «village» en perdrait tout
son sens. Ce ne serait qu’un agglomérat
anonyme d’individualités. Au contraire,
nous les Marcheurs, nous sommes des
créateurs. Nous faisons la démonstration
éclatante que les hommes sont encore
capables de s’unir pour mettre sur
pied des réalisations originales, populaires
et vivantes. Nous créons du beau
et donc du bon pour l’homme. Par
exemple hier, nous descendions vers
l’église de Villers ; les Compagnies marchaient
en rangs compacts. Et vu du
haut, du calvaire, c’était comme une
véritable marée de bouquets de fleurs
cachant la monotonie et la platitude de
9
l’asphalte. Ensemble, nous avons dessiné
là, comme partout ailleurs, des routes
colorées et vivantes grâce à nos fifres et
nos tambours. Oui, nous sommes des
créateurs ; nous apportons un complément
de vie, de joie et de bonne entente
là où règnent la vitesse et les dangers de
la route. Nous sommes encore des créateurs
et des serviteurs lorsque, par nos
Marches, nous occupons la route dans
toute sa largeur ; nous affirmons la primauté
de l’homme sur la machine.
Par nous, l’asphalte est au service de
l’homme et non pas l’homme au service
de l'asphalte. Par nos Marches, le pavé
est en effet rendu à l'homme qui y est
prioritaire. En ce sens, nous sommes des
révolutionnaires car nous allons à
rebrousse-poil d’une certaine évolution
qui veut chasser l’homme des chemins
tracés pourtant pour lui.
Oui, comme Jésus, nous pouvons affirmer
haut et fort que nous passons en ce
monde comme des serviteurs des valeurs
fondamentales de la vie humaine. Et la
discipline que nous acceptons est un
moyen d’améliorer la qualité du beau
que nous créons au service de nos villages.
En ce mardi matin, dernier jour
de nos festivités, nous faisons le bilan et,
assurément, nous pouvons dire comme
le Créateur, au terme de son œuvre :
«Tout cela est très bon». Voilà aussi la
raison de cette messe, de cette Eucharistie,
de ce «merci» à Dieu de nous avoir
associés à son œuvre qui, par nous Marcheurs,
continue à opérer parmi les
hommes.
Amen.
❏

10
Service traiteur - Plats à emporter - Mariages - Communions - Lunchs - Barbecue...
(pas de droit de bouchon)
PRIX SPECIAUX AUX COMITES, CLUBS, MARCHEURS
Rue de Dinant 37 - 6280 GOUGNIES - Tél./fax 071 504 116
Rue de l’Estroit 9a - 5640 METTET - Tél. 071 729 482
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Bloc-Notes d’un Bourkî !
MICHEL RANWEZ
Monsieur l’Abbé Max Vilain
est né à Ransart , le 25 mai
1931 et fut ordonné prêtre
en 1957. C’est un homme de grande
culture : écrivain, critique, analyste.
Il est l’ami de Roger Foulon et des
«Artistes de Thudinie» ; au cours des
dix dernières années, il publie dans
le Spantole, de nombreux articles
aujourd’hui réunis dans un livre qui
s’intitule «Au long des chemins, au fil
des bouquins».
De 1974 à 1996, Max Vilain est le
curé d’Ham-sur-Heure. Il découvre
son Bourg d’adoption, observe,
interroge, écoute et griffonne ses
feuilles de papier.
Dans les années 80, notre révérend
exprime sa tristesse et sa révolte
suite aux lenteurs de la restauration
d’un édifice. Voici le feuillet de ce
«Bloc-Notes d’un Bourkî», avec croquis
de l’auteur qui sait à quel saint
se vouer.
« OFFRANDE A SAINT ROCH
EN SA CHAPELLE »
Voilà ce que les programmes de la grande
Marche d’Ham-sur-Heure affirment
chaque année, depuis longtemps. C’est
refuser de voir la triste réalité. En effet,
l’accès du précieux sanctuaire classé
reste interdit depuis 1978. La muraille
s’incline si fortement qu’un énorme système
d’étançons est placé et barre toute
la rue.
Les Marcheurs vénèrent la relique
devant la porte. Cela dure. Cette situation
me secoue.
Très peu enclin à écrire des poèmes, je
me risque pourtant...`
Il est descendu de sa niche.
Roch, le patron si familier.
Il interpelle son caniche.
Avec l’accent de Montpellier :
« Mon sanctuaire vénérable
Lézardé, penchant, effrité,
Est vidé, hideux, misérable,
Négligé par l’autorité !
11
Pour secouer tant de paresses,
Pitchounn’ va leur mordre les fesses!
Tu vois. Je trousse mon habit
Pour les botter au lieu susdit !»
A propos de saint Roch, Max Vilain
parle de l’étrange puissance d’un
mendiant-pèlerin, et déclare : «Personnellement,
j’ai toujours aimé ces
saints étranges, vagabonds de Dieu.
Chez ces mendiants-pèlerins, nos pères
(suite page 13)

12
CHAUFFAGE
ET SANITAIRE
Installation
Entretien
Dépannage
André
LOOZE
20 ans d'expérience
Reconnu par le Ministère de la Région Wallonne
Rue de Dinant 41
6280 GOUGNIES
(Gerpinnes)
✆ 071 502 438
Dal Cero André
Location - Vente - Réparations
Tromblons et fusils de Marche
Rue des Français 149 - 6200 CHATELET
Tél. et fax 071 387 197 après 17 heures
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
BLOC-NOTES D’UN BOURKÎ (suite de la page 11)
aimaient trouver, presqu’à l’état pur, la
grandeur de la confiance en Dieu au
mépris de tous les appuis et de tous les
prestiges humains. Comme il y avait les
chevaliers errants, il y avait les saints
errants. Dans une société aussi réglementée
que la nôtre, ils sont devenus
Autour de saint Roch
ABBE MAX VILAIN - 1994
J’accompagne la Marche Saint-
Roch à Ham-sur-Heure depuis
bientôt vingt ans. En ma qualité
de curé, les organisateurs m’invitent
au château communal, à la réunion
de préparation, quelques jours avant
la fête qui a toujours lieu le
dimanche après le 15 août et les
jours suivants.
Première expérience.
Dès la première fois, le président me
dit que l’on comptait sur moi pour
maintenir le caractère religieux de la
Marche, qui doit également rester
une procession en l’honneur du
saint. Avec autant d’inexpérience
que de bonne volonté, j’ai alors vécu
ces journées. J’avais tenté de me
documenter quelque peu afin
d’avoir quelque chose à dire sur la
fête et sur saint Roch, mais ce fut
absolument inutile, car à aucun
moment je n’ai eu l’occasion
d’adresser la parole aux Marcheurs.
Aucun régiment ne venait à la messe
du dimanche matin, mais tous défilaient
à l’église immédiatement
après, pour l’offrande, au son des
tambours et des fifres, avec beau-
13
presque impensables...
L’outrance apparente de ces existences
mystérieuses de vieux saints familiers
des grands chemins reste une interpellation
qui vaut pour tous, pour la foule
comme pour ceux qui cherchent un but
plus élevé». ❏
coup de dignité. Spectacle remarquable
!
L’après-midi tous les régiments se
succédèrent sur la grand-place et
commencèrent le tour de quelques
kilomètres.
J’accompagnais la statue du saint
avec les pèlerins dont le nombre
était fort réduit.
Quelques interrogations.
Je m’interrogeais. Que faire pour
donner ume animation religieuse
valable ? Il était difficile de lancer
une prière à voix haute comme le
chapelet, pratiquement impossible
de chanter, pendant que l’on cheminait.
Une halte devant une chapelle permit
quelques invocations. Après un
long «bivouac», on redescendit vers
la localité avec les régiments reformés,
on traversa la kermesse sur la
place avant de rentrer à la chapelle
dédiée au saint.
Le dimanche, le lundi et le mardi
soir, la foule forme un cortège aux
flambeaux qui aboutit au même
sanctuaire, toujours pour un défilé
d’offrande.
Le lundi matin, le programme
annonçait une messe militaire à la
chapelle. A ma grande surprise,
(suite page 14)

14
AUTOUR DE SAINT ROCH (suite de la page 13)
aucun membre des régiments n’y
venait. J’ai célébré pour cinq ou six
personnes, et l’on me fit comprendre
qu’il fallait me hâter, car il ne
fallait pas retarder... quoi ? l’offrande,
bien sûr, suivie des tirs en mon
honneur, du verre de l’amitié offert
par le curé, et de l’aubade par les
fanfares. Excellents moments, très
chaleureux.
Belles fidélités.
Je sortais de cette première aventure
avec la conviction d’avoir vécu un
grand spectacle émouvant, amusant
par de nombreux côtés. Mais on
m’avait dit : «Vous verrez en ces jourslà
beaucoup de gens qui n’entrent
presque jamais à l’église, mais vous
comprendrez que pour eux, saint Roch
garde beaucoup d'importance !».
Dans le petit groupe de pèlerins
dont plusieurs portaient la statue
pendant le tour, je ne retrouvais
presque aucun paroissien. Sans nul
doute, ils recevaient leur famille à la
maison. Mais j’ai vu plus tard une
grand-maman pratiquante, très
inquiète pour la santé de son petitfils,
faire seule tout le trajet de la
Marche un autre jour, en priant,
sous la pluie, pour obtenir la guérison
qui ne tarda guère. Plusieurs
pèlerins faisaient preuve d’une
grande persévérance. L’un d’eux
venait d’Olloy-sur-Viroin, logeait à
Charleroi la veille, et venait porter la
statue depuis dix-sept années, afin
de remercier saint Roch pour une
grâce obtenue. D'autres personnes
venaient depuis 48 ans, et même...
60 ans !
Un problème résolu
En 1976 ou 1977, il y eut un fléchissement
chez ces pèlerins. Le vide se
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
fit autour des quelques fidèles dont
nous parlons, et en raison de l’âge
de ces participants, j’ai dû prendre
place moi-même à côté de trois
autres porteurs dont l’un avançait
péniblement. Je fus donc contraint
d’avertir les responsables : sauf
redressement, il serait sans doute
impossible de faire venir saint Roch
à la fin du cortège. Pauvre de moi !
Le bruit courut dans la localité :
«L’curé n’veut plus laisser sortir saint
Roch ! L’curé-là faut l’f... à la porte !»
Tout finit par s’expliquer.
Un régiment de Thuin, les Zouaves
Pontificaux, escorta les pèlerins et
put les épauler utilement. Plus tard,
un léger renfort vint du groupe des
pèlerins.
Evolution actuelle.
La chapelle Saint-Roch, longtemps
vide et fissurée, a été fort bien restaurée.
Avant les offrandes du soir
et pendant la fête, les gens aiment la
visiter, s’informer, se recueillir. Une
permanence y est mieux assurée.
Une notice sur ce sanctuaire classé,
une autre sur la vie du saint et sa
signification aujourd’hui sont mises
à la disposition du public.
L’Eglise ne boude pas ce genre de
manifestation qui appartient à ce
qu’on nomme la «religion populaire».
Les racines en restent profondes. Il
faut également comprendre mieux le
sens de la fête, nécessaire plus que
jamais en période de crises diverses.
Quant à l’attirance de tant de gens
pour les défilés, les uniformes, la
parade, pourquoi n’y verrait-on pas
une sorte de désir de «gloire», bien
légitime quand la vie ordinaire est
parfois si dure, si grise ?
Actuellement, un nouveau régiment

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
a choisi d’assister à la messe du
dimanche de la fête, et l’on est heureux
de voir ces hommes alignés près
de la statue du saint, dans le choeur
de l’église Par contre, la «messe militaire»
du lundi matin a été supprimée,
puisque la chapelle restait
déserte à ce moment.
Nous étions quatre prêtres en 1975 :
le curé de Beignée, celui de Cour-sur-
Heure, le vicaire dominical de la
paroisse et moi. Les trois autres sont
Les prêtres
et le culte des saints
JEAN-LUC DUBART,
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE
Certains prêtres ont une attitude
de tolérance bienveillante à
l’égard des pèlerinages, soit
parce que, pour eux, ils font partie
intégrante de la culture et des traditions
locales, soit parce qu’ils se refusent
à dénigrer une forme particulière
de la religion. D’autres tolèrent ces
dévotions afin d’éviter de se couper
d’une partie des fidèles pour qui
cette expression est le dernier lien
avec la religion. Enfin, une fraction
de prêtres rejette ces pratiques hors
du domaine de la foi.
Ainsi les prêtres bienveillants légitiment
leur position par la référence à
l’histoire du christianisme.
Ces mêmes prêtres invoquent avec
nostalgie les neuvaines d’antan. Ils
sont aussi issus d’un milieu agricole
et partagent vraisemblablement avec
les pèlerins un certain nombre de
valeurs. Les prêtres tolérants ont réalisé
une sorte de compromis ; s’ils ne
rejettent pas ce qu’ils nomment une
«religion de recours», ils mettent en
15
morts et n’ont pas de remplaçant. Je
reste donc seul pour accompagner le
tour et pour toutes les prestations.
Cette belle tradition de la Marche
doit continuer, mais pour les problèmes
d’animation religieuse qu’elle
pose, comme en bien d’autres
domaines, il serait visiblement vain
de compter sur le clergé seul. C’est
avec les laïcs également que la
réflexion doit être menée, pour des
initiatives heureuses. ❏
avant la nécessité d’éclairer la foi de
ces fidèles afin d’éviter qu’ils se tournent
vers des pseudo-religions. Le
pèlerinage est alors un moyen de
promouvoir l’éducation des fidèles...
Pour être un peu plus technique, ces
prêtres bienveillants se caractérisent
par une conception traditionnelle de
la prêtrise : «se mettre au service du
culte». Car les médecins et les psychologues
ont montré les liens entre
les composantes psychiques et somatiques
des maladies. Recourir à un
saint guérisseur participe peut-être à
une forme de guérison plus spirituelle.
Une question mérite d’être posée :
«n’y a-t-il pas, dans l’inconscient de
l’homme, indépendamment de toute
démarche scientifique rigoureuse, un certain
espoir de triompher de la maladie et
donc de la mort ?»
A l’instar de Pascal, l’homme est
peut-être joueur, parieur. Ne vaut-il
pas mieux en effet parier que les
saints guérissent plutôt que de croire
qu’ils n'ont aucune influence ! On se
prend alors à imaginer que des
hauts-lieux de maîtrise technologique
sont habités par un recours aux
saints guérisseurs et on imagine,
tout simplement, qu'une médaille ou
une image de saint accompagnait les
astronautes dans leurs voyages vers
la lune... ❏

16
Hilgette ROBERT
Vivandière de la Marche du Saint-Sacrement
de Boussu-lez-Walcourt
décédée le 17 juin 2000 âgée de 69 ans
Marvin VAN HAUVE
Petit tambour-major
de la Marche N.-D. de Bon Secours de Nalinnes
décédé le 6 avril 2000 âgé de 11 ans
Fabrice BRAECKMANS
Gendarme
de la Marche Saint-Pierre de Biesmerée
décédé le 19 août 1999 âgé de 48 ans
Jean DACHELET
Grenadier
de la Marche Saint-Eloi de Laneffe
décédé le 7 juin 2000 âgé de 53 ans
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
André PIERARD
Grenadier de la Compagnie
“Les Amis Réunis” de Morialmé
décédé le 6 avril 1999 âgé de 66 ans
Michel CRABTREE
Voltigeur
de la Marche Saint-Louis de Marcinelle
décédé le 12 juin 2000 âgé de 52 ans
Alain PAQUET
Zouave de la Compagnie
“Les Amis Réunis” de Morialmé
décédé en 1999 âgé de 39 ans
A. SIBILLE
Président de la Jeune Marche
Notre-Dame de Rome de Châtelineau
décédé le 4 décembre 1999
17

18
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Georges DELORY
Lieutenant des Sapeurs et Grenadiers
de l’Empire de Thuin, délégué AMFESM,
décédé le 17 juin 2000 âgé de 80 ans
A notre Lieutenant
Georges DELORY
G. HENNUY
Il était notre chef de file, le plus âgé
parmi nous. L’exemple du parfait
sociétaire, toujours attentif au bon
déroulement des activités, il veillait à
la rigueur de l’organisation et au respect
de la tradition.
Il n’avait qu’une seule parole, il tenait
à l’application stricte de toutes les
décisions prises en réunion de travail
du comité.
Son attention n’était jamais prise en
défaut et il ne se lassait jamais de rappeler
la ligne de conduite à tenir.
Dans sa tenue de lieutenant, il était
l’élégance personnifiée et dans les
défilés un exemple de dignité.
19
Philippe PIRMEZ
Voltigeur de la Marche Saint-Pierre de Thy-le-Bauduin,
zouave de la Marche Saint-Eloi de Laneffe
décédé le 23 avril 2000 âgé de 46 ans
Dans toutes les circonstances, il attirait
le respect car il émanait de sa personne
une autorité bienveillante.
Toujours avec une grande correction,
il ne dédaignait pas les moments de
détente parmi ses amis et s’avérait être
un camarade sincère.
Son dévouement à la société des
Sapeurs et Grenadiers de l’Empire
était total.
Pour moi, cher Georges, tu resteras un
exemple que j’ai toujours admiré et
suivi du mieux que j’ai pu.
Tu me laisses maintenant en première
ligne et tes conseils, remarques me
manqueront beaucoup.
Malgré tes années de captivité en Allemagne,
ton caractère était serein et audessus
de toutes manigances et compromissions.
Ton souvenir ne sera entaché d’aucune
ombre.
(Suite page 20)

20
A NOTRE LIEUTENANT (suite de la page 19)
Je souhaite et espère sincèrement que
ton empreinte bénéfique continue à
influencer la façon de conduire le régiment
qui tenait une grande place dans
ta vie.
Pour tes 80 ans, tu n’as pas accompli le
parcours de la Saint-Roch 2000. Le
matin même, tu nous as envoyé ton
dernier message, nous souhaitant une
bonne fête, prouvant que tu étais de
tout cœur avec nous. Nos pensées
étaient également avec toi en espérant
que tu puisses vaincre l’épreuve que
tu subissais.
Avec une grande et sincère tristesse, je
te dis adieu au nom de tous les sociétaires
dont tu étais aimé et respecté.
A tous les membres de la famille, je
présente mes condoléances les plus
profondes. ❏
Hommage à Georges
LA DERNIERE “GUERITE”
Certes, il venait de fêter ses 80
ans, cependant, il sera resté
jeune et volontiers frondeur
jusqu’à son dernier jour. Lors d’une de
mes dernières visites dans le home
pour personnes âgées qui l’avait
accueilli, il me fit part de sa détresse :
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
BULLETIN SOCIAL
Rue Renkin 35-37 - 4800 VERVIERS - Tél. 087 293 610 - Fax 087 293 637
Depuis 49 ans, pour des milliers d’abonnés répartis dans tout le pays, le BULLETIN SOCIAL «épluche», défriche
et commente, chaque quinzaine, à peu près tout ce qui s’écrit en Belgique. Du moniteur à la revue de quartier,
en passant par les documents parlementaires, revues professionnelles, organes d’associations, circulaires administratives,
etc..., c’est plus de 200 publications que le BULLETIN SOCIAL dépouille, analyse et restitue à ses
lecteurs en un langage toujours clair et accessible dans un temps record. Voulez-vous en savoir plus ? renvoyez-nous
votre adresse et vous recevrez, sans engagement, quelques spécimens du BULLETIN SOCIAL.
Abonnement annuel (22 numéros) : 2.710 FRANCS BELGES TVA COMPRISE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
“Mais que veux-tu que je fasse ici, il n’y
a que des vieux” me dit-il d’un air bougon.
Peut-être, est-ce pour cela et pour sa
fidélité sans partage que ses hommes
du deuxième peloton l’aimaient et le
respectaient si volontiers, toujours il
fut entouré de l’amitié de la jeunesse
de notre petit ville.
Membre fondateur de la dernière
“guérite”, puis sergent de celle-ci, lieutenant
et commandant de notre société,
il fut un exemple pour nous tous.
Quand parfois, certains pour le taquiner
lui demandaient si sa “guérite” se
comportait bien, il répondait invariablement
“Dj’ai cô bé d’lembara aveu
yeuse”, mais toujours cette réplique
était dite avec une telle affection dans
la voix que personne ne s’y trompait.
Et s’il est vrai qu’il nous considérait
un peu comme ses enfants - il était
toujours aux petits soins -, nous le lui
rendions bien, car il était pour nous un
second père.
Mon Dieu, que c’est dur d’être deux
fois orphelin.
❏

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Un Américain à Villers
LUC ROMAIN
Villers-Poterie, Pentecôte 2000.
Un an après les formidables
cérémonies commémorant le
quatrième centenaire de la châsse de
sainte Rolende, les tambours résonnent
à nouveau dans les rues de notre
village. Une Pentecôte plus calme
s’annonce au cœur de nos pelotons.
Plus calme peut-être mais quelque peu
«originale» pour les voltigeurs qui
allaient prendre l’accent américain.
En effet, cette année nous accueillions
en nos rangs une nouvelle recrue
venue en droite ligne des Etats-Unis et
plus précisément de Virginie. Barry
Weinberger marchait pour la première
fois, un an après avoir découvert notre
beau folklore lors d’un voyage touristique
en Belgique.
C’est lors de la rentrée du lundi de
Pentecôte 1999 à Gerpinnes que Barry
fit la connaissance de Dominique Geeraerts,
un fidèle de notre peloton. Les
deux hommes sympathisèrent et par
le biais d’échanges d’e-mails restèrent
en contact. Dominique proposa alors à
Barry de participer activement cette
fois aux fêtes de Pentecôte 2000 et
notre Américain accepta avec empressement.
Dimanche de Pentecôte 2000. Place de
l’Eglise de Villers-Poterie. Nous faisons
la connaissance de Barry. Immédiatement
le courant passe. Chacun
fait l’effort de lui parler dans sa
langue natale et ceux ne maîtrisant pas
(ou plus très bien) la langue de notre
nouvel ami tentent de rassembler
leurs quelques connaissances scolaires
en la matière afin d’établir le contact.
Barry est immédiatement intégré et va
passer une Pentecôte fabuleuse. De sa
première décharge qu’il réussit
comme un vieil habitué, en passant
21
par le «Caillou» sur lequel il promet
comme nous tous «A l'année qui vint»,
la sortie de la châsse la nuit à Gerpinnes
jusqu’aux rentrées à Villers le
matin et à Gerpinnes l’après-midi,
Barry est digne et fier.
Il est tombé amoureux de nos traditions
(«It's wonderful» nous répétaitil...)
et est devenu un vrai Marcheur
car l’an prochain, c’est déjà une certitude,
Barry sera à nouveau des nôtres.
La magie d’internet nous permettra de
garder de fréquents contacts et de lui
faire parvenir les photos de sa première
Pentecôte. Nul doute qu’il fera alors
sensation dans sa lointaine Virginie
où, soyez-en sûrs, il chante déjà les
louanges de notre magnifique folklore
de l’Entre-Sambre-et-Meuse. ❏
Barry (debout) aux côtés de l’officier
des voltigeurs Luc Romain et de Dominique
Geeraerts (accroupi)

22
Plus d'un siècle
au service des Marcheurs
Costumes militaires
MAISON
LECLERCQ
Rue des Ecoles 14 • 5651 TARCIENNE
Tél. 071 213 824 • Fax 071 218 197
ARMURERIE
FUSILS DE MARCHE - TROMBLONS - AMORCES ET POUDRE
Rue de Philippeville 104 6120 NALINNES
Tél. 071 215 033 Fax 071 220 665
(1km après le rond-point du Bultia - direction Philippeville)
1962
38
2000
Location de
fusils de Marche
et tromblons
Henri
•Baïonnettes
•Sabres
•Briquets
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Fabrications de :
• Tromblons
• Fusils
• Haches pour sapeurs
• Haches pour enfants

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
23
Le 22 juillet 2000, Stéphane Robert, zouave de la Marche du Saint-Sacrement de Boussu-lez-
Walcourt, a épousé Anne-France De Jonckheere, vivandière dans la même Compagnie.
Le 15 juillet 2000, Francis Dupuis, zouave de la Marche du Saint-Sacrement de Boussu-lez-
Walcourt, a épousé Allison Mahy.
Notre association sur Internet : www.multimania.com/amfesm

24
Restaurant
& Grillades
le Sambre
Meuse
TOUS NOS PLATS
A EMPORTER :
- 10 %
Pizzas au
feu de bois
Face à l’église de Gerpinnes
Tél. 071 502 659
Ets Simons-Tenret
LOCATION DE COSTUMES MILITAIRES
Rue E. Jacques 1 - B-6280 GERPINNES
Tél. et fax 071 501 372
Magasin ouvert de 9 à 12h. et de 13 à 19h.
Le samedi jusqu’à 17 h. - Fermé le dimanche
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Saint-Fiacre 2000 :
jubilé de l’adjudant
Nestor Demaret
25
MARC DUMONT
règlement de notre passage des places
qui a lieu chaque trois ans, ont eux décidé
que pour la première fois depuis plus
de cinquante ans, notre ami Nestor
Demaret revêtirait, pour entrer dans
l’église, un uniforme qui ne soit pas
celui d’un officier... Coïncidence !
Le 7 mai 2000 la Marche Saint-
Fiacre de Tarcienne ouvrait la
saison des Marches folklo-
La Saint-Fiacre aura donc un cachet
particulier cette année.
Ami Nestor,
riques d’Entre-Sambre-et-Meuse. Si Il y a plus de 60 ans, un gamin endosse
le dimanche matin fut l’occasion pour la première fois un bel uniforme
annuelle de rendre les honneurs à d’officier en culottes courtes et rejoint
saint Fiacre, il fut aussi consacré à quelques camarades «sous le drapeau»
fêter Nestor Demaret, Marcheur à pour défiler à l’occasion de la Saint-
Tarcienne depuis plus de soixante Fiacre. Le porte-drapeau s’appelle Sté-
années dont plus de cinquante en phane Rousselet. Et le gamin c’est...
qualité d’officier.
Nestor Demaret. Nous sommes en 1938.
Nous vous livrons ci-dessous le dis- En 1939, tu marches à nouveau sous le
cours que lut, à cette occasion, Marc drapeau puis, c’est la guerre... et 6
Dumont, actuel adjudant de la longues années sans fête de la Saint-
Marche Saint-Fiacre.
Fiacre.
Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et
Messieurs les Echevins et Conseillers
Communaux, Monsieur le Président de
l’AMFESM, Messieurs les membres du
Comité Exécutif, Monsieur le Curé,
Amis Marcheurs, Mesdames, Mesdemoiselles,
Messieurs,
Le corps d’office de Tarcienne n’avait
prévu, au départ, aucun faste particulier
pour sa Marche de l’an 2000...
Les hasards de la vie et en particulier
ceux du calendrier en auront décidé
autrement...
En effet, à l’occasion de cette mythique
et sainte année 2000, l’Administration
Communale et l’AMFESM ont souhaité,
simultanément et sans concertation
préalable, fêter parmi les plus fidèles, les
plus anciens des Marcheurs de la Saint-
Fiacre. Coïncidence !
Le temps qui passe inexorablement et le
En 1946 et 1947, tu rejoins les rangs de
la musique de Tarcienne et tu y joues du
bugle sous le commandement d’Aimé
Brichaux.
A 19 ou à 20 ans, tu te décides à «taper»
sur une place d’officier et c’est en qualité
de major que tu intègres le corps
d’office. D’abord avec Charles Beaulieu,
puis avec Arthur Ernest, puis avec Jean-
Marie Hublet...
A cette époque, tu t’en souviens, Nestor,
c’étaient les majors qui avaient pour
mission de collecter un peu d’argent
pour la Marche le dimanche après-midi
et le lundi matin... Et tu te souviens
également qu’à cette époque, tu as eu la
malchance «di piète tos les liards del
mârche entre l’Wèréye è l’Marais è
qu’heureusemint, grâce à saint Fiyac,
on l’s'a r’trovè au niût».
Tu refais ensuite une brève incursion
(suite page 26)

26
JUBILE DE L’ADJUDANT NESTOR DEMARET (suite de la page 25)
dans la musique pour céder ta place à
Maxime Appelmans qui prend une place
de major à son tour.
L'année suivante, tu remontes à cheval
en compagnie de tes amis Marc Jacques
et Marius Colot. Pendant huit
années, tu es donc major de la Compagnie
Saint-Fiacre de Tarcienne.
En 1956 tu succèdes à Zénon en
qualité de capitaine des grenadiers,
place que tu occupes encore l’année
suivante...
Enfin, en 1959, tu accèdes à la place
d'adjudant de Compagnie. Cette
place, si l’on fait abstraction de
quelques années malheureuses sur
lesquelles je ne souhaite pas
m’étendre, tu l’occupes pendant
quarante ans ! Jusqu’en 1999 !!!
Cinquante années d’officier : c’est
facile à compter : cela fait des
dizaines de copains officiers, 150
jours de sorties, 100 jours de Saint-
Fiacre, des milliers de décharges, des
milliers de roulements de
tambours !!!
Mais peux-tu te rappeler, ami Nestor,
combien cela fait de pantalons
blancs, de paires de gants, de mètres
de galons et combien de concours de
belote, de bals, de soupers, de passage
des places ?
Car être officier, c'est bien sûr parader
le jour de la fête, mais c’est aussi et c’est
surtout cela : s’investir, préparer, organiser,
monter, démonter, courir, penser
à tout et se battre, se battre pour préserver
la tradition tarciennoise et la transmettre,
se battre pour assurer la pérennité
du culte de saint Fiacre à
Tarcienne.
Et pendant plus de cinquante années,
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
cette bataille, Nestor tu l’as menée. Et
sois rassuré : aujourd’hui tout le monde
le sait : tu l’as gagnée. Ta victoire force
l’admiration et le respect.
Aujourd’hui, Nestor, le corps d'office et
tous les Marcheurs te demandent de
laisser au placard ta modestie
chronique : sois fier de participer à la
Saint-Fiacre de l’an 2000 en invité
d’honneur dans la belle calèche que nous
t’avons préparée. Sois fier des honneurs
qui vont t’être rendus. Ce n’est que
mérite !
Nestor, je dois maintenant m’adresser à
ta famille, car les officiers - anciens et
nouveaux - le savent tous : on ne
«marche pas officier» tout seul.

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
Aujourd’hui, tous ceux qui l’ont connue
pensent très fort à ton épouse Rachel qui
a dû «poli è r'poli saquantes blanches
culottes».
Mimie, Patricia ! Tous les Marcheurs de
Tarcienne vous sont reconnaissants
d’avoir soutenu avec tant de constance
et d’énergie votre papa dans sa tâche
d’officier. Merci aussi de lui avoir donné
tous ces petits-enfants qui ont déjà pris
la relève et qui, nous n’en doutons pas,
auront à coeur de marcher - c’est le cas
de le dire - sur les traces de leur grandpère.
Encore une fois, très sincèrement,
merci !
Nestor, comme un bonheur ne vient
jamais seul, nous allons aussi fêter dans
quelques instants tes plus anciens compagnons
d’armes ! En effet, ils recevront,
tout comme toi la médaille de la
27
ville de Walcourt .
Ensuite, l’AMFESM vous décernera
une autre médaille à l’occasion de son
40e anniversaire. Mais ça, tu le sais,
puisqu’à la naissance de cette association
et à la création de son drapeau, tu
officiais déjà en qualité d’adjudant !
Avant de procéder à la remise des décorations,
j’invite tous les Marcheurs et
l’assistance à applaudir chaleureusement
Nestor et ses compagnons
d’armes.
Merci de votre attention.
Vive Nestor ! Vive saint Fiacre ! Vive
Tarcienne !
Tarcienne, le 7 mai 2000.
Les décorés de la Saint-Fiacre à Tarcienne, entourant Nestor Demaret.
50 années de Marche : Jean Croïn, Michel Deflandre, Léon Dupont, Henri Montel, Francis
Michel, Willy Vankerkhoven, Jean-Marie Warnier.
60 années de Marche : Michel Hublet, Marcel Rochet, Robert Vankerkhoven, Claude Warnier.
❏

28
BUREAU DE COURTAGE
COLLIN-PAREZ
ASSURANCES - PRETS - PLACEMENTS
TARIF AUTO TRES AVANTAGEUX
POUR LES PLUS DE 30 ANS
HABITANT LES ENTITES DE
CHATELET, AISEAU-PRESLES, GERPINNES, METTET
ET FOSSES-LA-VILLE
Textiles
Flamand
New
Articles vestimentaires
de tous âges et tous usages
Rue Marin 3 - 6200 CHATELET
Tél. et fax 071 387 654
POUR NOS MARCHEURS :
Pantalons blancs : Diolen - Coton
Gants blancs et mitaines
Capes en plastique transparent
Rue Histace 1a
GERPINNES-CENTRE
Tél. 071 504 291
Ouvert de 8.30 à 12.30 h.
et de 14 à 19 h.
Fermé le dimanche
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
29
Le 21 août 2000,
mariage de
Grégory Chintinne
et de Nathalie Barbier,
tambour-major
à Hanzinne et musicienne
à Morialmé.
Le 27 mai 2000,
mariage de
Grégory Piérard et de Sabrina
Paquier, sapeur et cantinière
de la musique de la
Marche
Saint-Pierre
de Florennes.
Le 24 juin 2000, mariage de Claude Chapelle, officier des zouaves de la Marche
Sainte-Rolende de Gerpinnes avec Sophie Decock.

30
E M.j.
lectricité scri
INSTALLATIONS TRANSFORMATIONS
PARLOPHONE
Jacques MAUDOUX
Quartier de la Fontaine 11 5620 Hemptinne (Florennes)
Tél. 071 666 052 Fax 071 668 520
LOCATION DE CHEVAUX POUR
MARCHES ET SAINT-HUBERT
VENTE ET ACHAT
DE CHEVAUX ET PONEYS
STAGES ET LEÇONS D'EQUITATION
HARAS DE FAGNET ★★★★★★★★★★★★
JONCRET
Guy VANOLST
Rue de Fagnet 73
6280 JONCRET
✆ 071 504 349 (le soir)
075 721 361
Nombreuses références
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE

ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
LE DERNIER RENDEZ-VOUS DE L'ANNEE
SOIREE
DE L'ASSOCIATION
AVEC
REMISE DU TROPHEE 2000
Samedi 21 octobre 2000
Salle du Collège St-Augustin
à Gerpinnes
Participation aux frais :
600F (300F pour enfants moins de 12 ans)
Buffet froid - animation musicale - ambiance amicale
Réservation au plus tard le dimanche 15 octobre :
André Sainthuile, rue de la Paix 4a, 6200 Châtelet, 071.39.23.91
Michel Piérard, rue du Calvaire 27, 6120 Ham-sur-Heure, 071.21.64.21
Alain Guillaume, rue de Moncheret 24, 6280 Acoz, 071.50.27.13
Jean-Pierre Lamort, Sur les Marchés 168, 5621 Hanzinne, 071.50.26.52
Versement au compte 260-0059302-07 de l'AMFESM
31

32
L'AVANT-DERNIER RENDEZ-VOUS DE L'ANNEE
36 e TOUR STE-ROLENDE
DES MARCHEURS
DIMANCHE 15 OCTOBRE 2000
ASSOCIATION
DES
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
sous la conduite de la Marche Ste-Rolende d’Acoz
VILLERS-POTERIE
Messe 08h00
Départ 08h30
GOUGNIES 09h00
FROMIEE 10h00
GERPINNES-CENTRE 11h00
HYMIEE 11h30
HANZINNE 12h00
Dîner à la salle
Départ 13h00
ITINERAIRE-HORAIRE :
L'ENTRE-SAMBRE
ET
MEUSE
TARCIENNE 14h00
BERTRANSART 14h45
Repos de 15 minutes
Départ 15h00
LES FLACHES 15h30
JONCRET 16h00
ACOZ 16h45
VILLERS-POTERIE
Rentrée 17h30
L’année dernière, un nouveau comité organisateur du Tour Spécial Sainte-Rolende des Marcheurs
a été mis en place. Son objectif : rendre à cette manifestation son caractère d’origine,
celui d’un pèlerinage à la dévotion de sainte Rolende.
Le règlement adopté l’année dernière par ce comité sera bien entendu d’application cette
année : en voici les points forts :
- Il n’est pas permis aux jeunes filles, ni aux dames de se présenter au tour en tenue de soldat
ou de tambour. Si elles désirent participer à cette manifestation, elles peuvent le faire en
tenue de cantinière mais sans vendre de l’alcool et le tonneau vide.
- Le tenue des Marcheurs doit être correcte et les uniformes portés seront ceux généralement
adoptés par les Compagnies participant à la Pentecôte.
- L’ivresse ne sera pas tolérée ni dans les rangs des Marcheurs, ni dans la foule des pèlerins.
- Les pèlerins sont fermement invités à suivre les Marcheurs plutôt qu’à les précéder.
- Toute personne participant au tour (pèlerins et Marcheurs) s’engage à respecter ce règlement.
Comme l’année dernière, les membres du comité organisateur (tous revêtus d’une tenue
d’officier) seront répartis dans la procession, tant dans les Marcheurs que parmi les pèlerins.
Ils veilleront au bon déroulement de la manifestation, seront à la disposition de tous pour
régler le moindre problème et se réserveront le droit d’exclure toute personne qui ne respecterait
pas les différents points du règlement présenté ci-dessus.
Les membres du comité souhaitent que l’application de ces quelques mesures de bon sens
permettra à tous, Marcheurs et pèlerins, de participer au Tour Spécial Sainte-Rolende 2000
dans la bonne humeur, dans la joie et dans la dignité, au son des fifres et tambours.
L’horaire du Tour a été quelque peu modifié afin de rendre certaines étapes plus confortables.
Les heures de départ et d’arrivée à Villers-Poterie restent inchangées.