You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
41<br />
religion pour faire d'elle uue bigotte et cause la perte de sa couronne.<br />
Enfin c'est le Cardinal Dezio Azollino qui la tint en tutelle jusqu'â<br />
sa fin: Le Baron de Bildet (Paris 1899) nous donne dans ses «Lettres<br />
inédites entre la Reine Christine et le Cardinal Azollino 1668»<br />
des éclaircissements fort intéressants sur leurs relations.<br />
D'aprés le Portrait de David Beck au musée de Vienne (Kunsthistorisches<br />
Museum) Christine avait un visage fin, pas trés joii, avec<br />
des yeux exprésifs et pénétrants, un nez long avec de grandes<br />
narines trahissant une grandé sensualité et des lévres voluptueuses.<br />
Le port de téte élévé marquant plutót un caractere arrogant est inspire<br />
probablement par le peintre. La main au coeur est l'initiative<br />
de la Reine et cela se rapporte â son caractere â sang chaud. C'est<br />
comme si eile voullait dire: «Toutes mes décisions sont résolues<br />
seulement par mon coeur».<br />
Les autres portraits nous la montrent comme une femme de<br />
petite taille, moins jolie. L'aventureux, l'application de collectionner,<br />
la tendance de faire parier de soi, étaient décisifs pendant toute sa vie.<br />
Christine porta pendant son régne le plus grand intérét â sa<br />
collection de monnaies. La numismatique était â cette époque une des<br />
sciences classiques principales. En 1651 Christine envoie le philologue<br />
Nicolas Heinsius comme expert en Italie pour acheter des<br />
objets d'art pour la collection royale. Dans une de ses lettres (i-er<br />
Mai 1652) envoyée a. Florence, eile lui écrit d'acheter surtotit des<br />
monnaies. Heinsius combla ce deşir, c'est ce qu'il mentionná maintes<br />
fois dans ses comptes-rendus. (Gaebler Carolla Numismatica, Die<br />
Sammlung der Königin Christine p. 276). Pendant son séjour en<br />
Italie Heinsius acheta des collections entiéres, comme Celles de<br />
Belloni (Padoue), Ruzzini Viario (Venise), Buoncampagni et Gottofredi<br />
(Rome). Ce dernier était un des plus savants numismates italiens.<br />
II entre plus tard au service de la Reine comme conservateur pour<br />
administrer et ranger la collection déménagée â Rome. D'aprés Patin<br />
{Introduction â l'histoire pour la connaissance des médailles 1665<br />
p. 205) la collection Gottofredi contenait 200 médailles romaines.<br />
Elle augmenta de beaucoup celle de la Reine car selon le catalogue<br />
du conservateur Camelis (1690) qui dirigea et enrichit la collection<br />
royale aprés la mort de Gottofredi, celle-ci ne contenait plus que 287<br />
petites médailles.<br />
Hensius lors de son retour d'Italie en Suéde attira par ses