Catalogue raisonné des plantes textiles et papyrifères des ... - Manioc
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— 56 —<br />
largeurs <strong>et</strong> fait sécher les feuilles ; pour obtenir les diverses couleurs,<br />
le rouge clair, le marron, ils emploient pour cela un bois rouge qu'ils<br />
grattent pour en obtenir une poudre qu'ils m<strong>et</strong>tent dans l'eau chaude en<br />
y laissant macérer les feuilles; <strong>et</strong> suivant la quantité de poudre mise, ils<br />
obtiennent une teinte plus ou moins foncée. Pour obtenir la couleur<br />
noire, ils procèdent de deux façons différentes. Ils font également<br />
bouillir une graine qui est rouge à maturité <strong>et</strong> a la forme d'un raisin ;<br />
les oiseaux mangent c<strong>et</strong>te graine. Les indigènes lui donnent le nom de<br />
« Boundji ». Dans les villages où. ils ne trouvent pas c<strong>et</strong>te graine, ils<br />
enterrent les feuilles dans une vase noire, les laissent séjourner un certain<br />
temps <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>irent teintes.<br />
N e<br />
2. — Feuilles de Pandanus travaillées <strong>et</strong> teintes; nom indigène :<br />
« Foubon ».<br />
№ 3. — Feuilles, plante <strong>et</strong> racine de Pandanus à l'état brut. Pousse<br />
dans les endroits humi<strong>des</strong> <strong>et</strong> sur les bords <strong>des</strong> rivières.<br />
№ 4. — (a) Feuilles d'ananas à l'état brut.<br />
(b) Fil d'ananas,<br />
(c) Ficelle d'ananas.<br />
(d) 6 peignes indigènes fabriqués avec du bois de bambou <strong>et</strong> du fil<br />
d'ananas.<br />
Noms indigènes:<br />
(a) Massaya mankouzé.<br />
(b) Missifou mankouzé.<br />
(c) Missinga mankouzé.<br />
(d) Bissano missinga mankouzé.<br />
N" 5. — (a) Feuilles <strong>et</strong> branches de cocotier. Ces feuilles qui sont<br />
prises au cœur de l'arbre sont d'une finesse <strong>et</strong> d'une souplesse extraordinaires.<br />
L'indigène ne les emploie pour ainsi dire pas, parce que la<br />
culture n'en est pas répandue. C'est un tort à mon avis, car c'est là<br />
le produit d'une richesse inappréciable. Le cocotier peut être exploité<br />
pour diverses industries. Ainsi <strong>des</strong> feuilles dont j'expédie échantillons,<br />
il serait possible de faire de très jolis chapeaux genre Manille.<br />
(b) L'enveloppe <strong>et</strong> les fibres de coco qui sont très résistants, peuvent<br />
être employées en Europe pour faire <strong>des</strong> cordages voire même <strong>des</strong><br />
câbles de cor<strong>des</strong>.<br />
(c) Des feuilles on peut également tirer un fil très fort avec lequel<br />
les indigènes fabriquent de la ficelle très solide. Le coco peut fournir<br />
également un beurre végétal comestible <strong>et</strong> assez apprécié.<br />
(a) Feuilles <strong>et</strong> branches de cocotier.<br />
(b) Noix de coco, fibres.<br />
(c) Ficelle de fibres de feuilles de coco.<br />
Noms indigènes:<br />
(a) Makaya n'té makoko ou makaya n'djéffo makoko.<br />
(b) Makoko <strong>et</strong> missifou makoko.<br />
(c) Missinga makaya makoko.<br />
N° 6. — (a) Papyrus brut coupé en deux parties.<br />
(b) Papyrus décortiqué dans toute sa longueur.<br />
(c) Fibres de Papyrus décortiqués.<br />
Le Papyrus croit dans les marécages en quantité ; il y en a dans<br />
presque tout le Congo. Je suis persuadé qu'une entreprise sérieuse, pour<br />
en faire l'exploitation, aurait chance de succès, à condition d'en avoir<br />
l'écoulement. Il faudrait traiter la matière brute sur place, la réduire<br />
en pâte <strong>et</strong> l'expédier en Europe pour en fabriquer du papier de luxe<br />
ou tout autre papier de bonne qualité. La matière étant très abondante,<br />
la main-d'œuvre bon marché ; une force motrice hydraulique pourrait parfaitement<br />
être trouvée, soit par une chute, soit par une rivière, ce qui<br />
éviterait tout combustible <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait de faire l'exploitation dans de<br />
très bennes conditions. J'attire particulièrement l'attention <strong>des</strong> fabri-