Physicien italien né à Côme (Lombardie) le 18 février 1745 et mort à ...
Physicien italien né à Côme (Lombardie) le 18 février 1745 et mort à ...
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A<strong>le</strong>ssandro Giuseppe Antonio Anastasio Volta (comte)<br />
(<strong>1745</strong>-<strong>18</strong>27)<br />
<strong>Physicien</strong> <strong>italien</strong> <strong>né</strong> <strong>à</strong> <strong>Côme</strong> (<strong>Lombardie</strong>) <strong>le</strong> <strong>18</strong> <strong>février</strong> <strong>1745</strong><br />
<strong>et</strong> <strong>mort</strong> <strong>à</strong> <strong>Côme</strong>, <strong>le</strong> 5 mars <strong>18</strong>27.<br />
Issu d'une famil<strong>le</strong> nob<strong>le</strong> mais rui<strong>né</strong>e, ses parents, Filippo<br />
Volta <strong>et</strong> Inzaghi de Donna Madda<strong>le</strong>na, pensent qu'il est<br />
attardé car il ne par<strong>le</strong>ra pas avant quatre ans. Vers 7 ans, <strong>à</strong> la<br />
<strong>mort</strong> de son père, il rattrape son r<strong>et</strong>ard.<br />
En 1758, Volta entre au collège des Jésuites où on lui<br />
enseigne <strong>le</strong> grec, <strong>le</strong> latin <strong>et</strong> la rhétorique. Très brillant, il écrit<br />
des poèmes en latin <strong>et</strong> en <strong>italien</strong> ce qui incite <strong>le</strong> supérieur de<br />
la Confrérie <strong>à</strong> lui demander d'entrer dans <strong>le</strong>s ordres.<br />
Il refuse préférant de se consacrer aux recherches sur<br />
l'é<strong>le</strong>ctricité. Il apprécie peu la discipline jésuite.<br />
Dès 1763, il correspond avec l'abbé Jean Nol<strong>le</strong>t qui enseigne la physique expérimenta<strong>le</strong> au<br />
collège de Navarre <strong>à</strong> Paris depuis 1750.<br />
Ses premiers travaux sur l'é<strong>le</strong>ctricité, "De vi attractiva ignis e<strong>le</strong>ctrici ac phaenomenis inde<br />
pendentibus" sont publiés en 1769, suivi deux ans plus tard par "De modo constrendi novam<br />
machinam e<strong>le</strong>ctricam".<br />
En 1774, il est nommé professeur de physique au Collège Royal de <strong>Côme</strong>. Ses travaux de<br />
recherche concernent l'é<strong>le</strong>ctricité <strong>et</strong> la chimie.<br />
Il invente divers appareils tel l'é<strong>le</strong>ctrophore (appareil producteur d'é<strong>le</strong>ctricité statique - 1774),<br />
l'é<strong>le</strong>ctroscope (appareil perm<strong>et</strong>tant de déce<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s différences de potentiels dues aux charges<br />
é<strong>le</strong>ctriques) <strong>et</strong> l'eudiomètre (1775).<br />
À partir de 1777, il voyage <strong>à</strong> travers l'Europe <strong>et</strong> rencontre Bernouilli, A. von Hal<strong>le</strong>r<br />
(professeur d'anatomie <strong>à</strong> Berne <strong>et</strong> auteur d'ouvrages de médecine), H. B. de Saussure<br />
(physicien <strong>et</strong> naturaliste <strong>à</strong> Genève, inventeur d'appareils comme l'hygromètre <strong>et</strong><br />
l'é<strong>le</strong>ctromètre) ainsi que Voltaire <strong>à</strong> Ferney.<br />
Il imagine un télégraphe é<strong>le</strong>ctrique qui pourrait relier <strong>Côme</strong> <strong>à</strong> Milan.<br />
En 1778, Volta est <strong>le</strong> premier <strong>à</strong> iso<strong>le</strong>r <strong>le</strong> méthane, <strong>le</strong> principal constituant du gaz naturel.<br />
Il est alors nommé <strong>à</strong> la chaire de physique <strong>à</strong> l'Université de Pavie en 1779.<br />
Reprenant l'é<strong>le</strong>ctromètre de Saussure, il propose de graduer l'appareil avec une mesure de la<br />
tension. Il découvre la relation quantitative entre la charge, la capacité <strong>et</strong> <strong>le</strong> potentiel (notée<br />
aujourd'hui dQ = CdV).<br />
Entre 1780 <strong>et</strong> 1782, il visite la France <strong>et</strong> rencontre Lavoisier <strong>et</strong> Laplace avec qui il s'intéresse<br />
aux phénomènes d'é<strong>le</strong>ctricité atmosphérique.<br />
Il est reçu par l'empereur d'Autriche Joseph II <strong>à</strong> Vienne en 1784 puis part pour Berlin.<br />
Il est élu membre de la Royal Soci<strong>et</strong>y de Londres en 1791 <strong>et</strong> reçoit la Médail<strong>le</strong> Cop<strong>le</strong>y en<br />
1793 pour ses travaux en physique <strong>et</strong> chimie.
Vers 1792, il reprend <strong>le</strong>s expériences de Luigi Galvani <strong>et</strong> remarque, <strong>à</strong> la suite d'expériences<br />
faites par Sulzer en Suisse, que, si l'on place la langue entre deux rondel<strong>le</strong>s de métaux<br />
différents reliés par un fil conducteur, on éprouve une sensation acide ou alcaline suivant<br />
l'ordre dans <strong>le</strong>quel sont placés <strong>le</strong>s deux métaux.<br />
Il invente en <strong>18</strong>00, une pi<strong>le</strong> composée de disques de zinc <strong>et</strong> de cuivre. Chaque coup<strong>le</strong><br />
métallique étant séparé du suivant par un carton imbibé d'eau salée. L'action de c<strong>et</strong> appareil<br />
était cel<strong>le</strong> d'une grande batterie de condensateurs, mais il possède l'immense avantage de se<br />
recharger instanta<strong>né</strong>ment. On peut ainsi produire <strong>à</strong> volonté des courants é<strong>le</strong>ctriques.<br />
Il teste divers coup<strong>le</strong>s : cuivre/zinc, argent/zinc <strong>et</strong> commence un classement des coup<strong>le</strong>s en<br />
fonction de <strong>le</strong>ur efficacité (force é<strong>le</strong>ctromotrice).<br />
Il épouse Maria Teresa Peregrini en 1794 avec qui il aura trois enfants.<br />
Alors qu'il manifeste <strong>à</strong> Paris pour la reconnaissance de la République Cisalpine, il est invité <strong>à</strong><br />
présenter son invention au premier Consul, Napoléon Bonaparte.<br />
Il en démontre <strong>le</strong> principe <strong>à</strong> l'Institut lors de trois séances (16 <strong>et</strong> 21 brumaire <strong>et</strong> 1 er frimaire<br />
<strong>18</strong>02) devant Bonaparte qui offre un prix annuel de 60 000 francs <strong>à</strong> quiconque apportera sa<br />
contribution au galvanisme. Il lui rem<strong>et</strong> une médail<strong>le</strong> d'or.<br />
Il devient l'un des huit associés étrangers de l'Institut de France.<br />
Il utilise l'eudiomètre qu'il a inventé en 1775 <strong>à</strong> l'occasion de ses études sur <strong>le</strong> méthane pour<br />
réaliser la synthèse de l'eau par une étincel<strong>le</strong>. Il trouve <strong>le</strong>s mêmes résultats que Gay-Lussac<br />
sur sa composition en oxygène <strong>et</strong> hydrogène.<br />
Il se r<strong>et</strong>ire <strong>à</strong> <strong>Côme</strong> en <strong>18</strong>04 <strong>et</strong> cesse ses travaux de physique.<br />
Il reçoit une pension de Napoléon 1 er en <strong>18</strong>05 qui <strong>le</strong> fait chevalier de la<br />
Légion d'Honneur.<br />
Napoléon 1 er <strong>le</strong> nomme sénateur du royaume d'Italie en <strong>18</strong>09 puis<br />
comte en <strong>18</strong>10.<br />
En <strong>18</strong>06, il devient chevalier de l'Ordre Royal d'Italie de la Couronne<br />
d'acier.<br />
Il est nommé directeur de la faculté de philosophie de Pavie en <strong>18</strong>15<br />
par l'empereur d'Autriche.<br />
Les travaux de Volta sont publiés en cinq volumes <strong>à</strong> Florence en <strong>18</strong>16.<br />
Il meurt <strong>le</strong> 5 mars <strong>18</strong>27 <strong>à</strong> <strong>Côme</strong>, il a 82 ans.<br />
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La découverte de la pi<strong>le</strong> é<strong>le</strong>ctrique fut ne véritab<strong>le</strong><br />
révolution dans ce domaine de la physique. L'é<strong>le</strong>ctricité,<br />
jusque-l<strong>à</strong> statique, devient dynamique. Des recherches<br />
fondamenta<strong>le</strong>s vont pouvoir se développer, puisque<br />
chacun pourra produire des courants pendant de longues<br />
durées. Les applications seront de plus en plus<br />
nombreuses, la voie étant ouverte pour utiliser<br />
l'é<strong>le</strong>ctricité <strong>à</strong> créer du travail, de la cha<strong>le</strong>ur, de la lumière.
Le nom de Volta a été don<strong>né</strong> <strong>à</strong> l'unité de force é<strong>le</strong>ctromotrice ou différence de potentiel, <strong>le</strong><br />
volt (V) qui vaut 1 W/A.<br />
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Site web :<br />
http://chem.ch.huji.ac.il/~eugeniik/history/volta.htm<br />
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C<strong>et</strong>te page est extraite d'un site concernant <strong>le</strong>s unités de mesure dont l'adresse est :<br />
http://www.utc.fr/~tthomass/Themes/Unites/index.html