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Du 9 au 16 mars 2011 - N 0 554 - www.leregional.ch
L’arbitre de football, cette victime de la société
Football Depuis que le football existe, l’arbitre a toujours été le bouc émissaire des uns et des autres.
Si les mesures de prévention contre la violence s’intensifient à tous les niveaux, l’arbitre ne demeure
néanmoins pas à l’abri de la bêtise humaine. Une lutte vaine?
L’arbitre anglais Howard Webb, menacé de mort à plusieurs reprises par des supporters
polonais, suite au match Pologne-Autriche (1-1) de l’Euro 2008 en Suisse.
Cette saison, l’Association Cantonale
Vaudoise de Football
(ACVF) a relevé deux cas graves
d’agressions physiques contre des
arbitres, une à Vevey et l’autre à Villeneuve.
Mais selon l’association,
ce sont les violences verbales qui
sont en constante augmentation,
ainsi que les incidents autour et
après les matchs. «Il y a plus d’insultes
que par le passé, les expressions
sont banalisées et l’autorité
représentée par l’arbitre est moins
redoutée qu’avant, surtout auprès
des jeunes», déplore Michel Despland,
président de la commission
des arbitres de l’ACVF.
Mais que font les instances sportives
pour enrayer le cycle de la
violence ? L’ACVF a misé sur la
prévention en engageant Gavriel
Pinson, il y a une dizaine d’années.
Cet éducateur forme les entraîneurs
juniors et les sensibilise
à l’aspect éducatif de leur tâche.
Mais il se rend également dans les
clubs où des événements graves
se sont produits, afin d’y apporter
ses conseils avisés. «L’écho est très
différent d’un club à l’autre, mais je
constate une prise de conscience
de plus en plus évidente depuis
quelques années. Quant à la violence
récurrente à l’égard des arbitres,
elle s’explique en partie par
l’accumulation de frustrations quotidiennes
chez certaines personnes.
Et quand le week-end arrive, il faut
un exécutoire pour libérer tout ça»,
explique-t-il.
Pas de recette miracle
Et quand un arbitre subit une
agression, Gavriel Pinson lui apporte
un suivi psychologique par
le biais d’entretiens et de techni-
Thomas Caiani veut atteindre les sommets
Moto Le jeune pilote de Forel entame sa 2e saison dans la catégorie Superstock 1000.
Après une saison 2010 minée par une blessure au bassin, il est de retour aux affaires.
bientôt 23 ans, Thomas Caiani
A est plein de rêves et d’ambitions.
Il fait partie du team Kawasaki
pour les 11 courses du championnat
à venir. Une équipe qu’il
connaît bien, puisque il roulait
déjà pour la marque japonaise lors
des saisons 2008 et 2009. Quant à
la saison dernière, le vaudois veut
l’oublier. «Je me suis fracturé le
bassin lors d’essais et j’ai manqué
beaucoup de courses. Aujourd’hui
je suis en pleine forme et déterminé
à réussir». Pour ce faire, il
participera au championnat de
l’une des 4 catégories du Mondial
Superbike. «C’est une sorte de
championnat du monde juniors»,
précise-t-il.
Thomas est entré dans le grand
bain tardivement (13 ans), mais
son ascension a été fulgurante. À
17 ans, il devenait vice-champion
suisse junior et partait ensuite
pour l’Allemagne afin de progresser.
Il dit se «sentir bien» dans le
monde du Superbike, mais avoue
tout de même rêver de la catégorie
reine. La MotoGP de Valentino
Rossi, Dani Pedrosa et autre Casey
Stoner. La saison débute le 17 avril
à Assen en Hollande et Thomas est
déjà en pleine préparation. Il s’est
rendu en Espagne le week-end dernier
pour y effectuer des essais avec
son nouvel engin, la Ninja ZX10R.
Et en attendant la reprise du
championnat, le staff de Thomas
organise un repas de soutien le 1
avril à la salle paroissiale d’Oron-
ques de relaxation, pour maîtriser
l’angoisse. «Les arbitres doivent
être reconnus dans leur rôle de
«l’autorité de l’arbitre
est moins redoutée».
victimes et il faut les encourager
à porter plainte. C’est le début du
processus de guérison», assure-til.
L’éducateur estime en outre que
les clubs doivent davantage se responsabiliser
et qu’il est important
qu’un membre du comité soit présent
lors de chaque rencontre du
club. «Mais il n’y a pas de recette
miracle», concède-t-il.
Pour Michel Despland, il faut que
tous les partenaires tirent à la
même corde tout en renforçant la
position du capitaine. « On pourrait
redéfinir son rôle en l’incitant
davantage à jouer la carte de la modération
et de la médiation lors de
situations tendues. J’aimerais également
qu’il y ait plus de présence
éducatrice au niveau des clubs,
mais pour cela il faut des gens désirant
s’investir».
Yanik Sansonnens
la-Ville. Inscription sur le site internet
du pilote. www.tom27.ch ys
Le jeune champion s’accroche à ses rêves et veut oublier la saison passée. DR