THÈSE
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"L'Universitd de PARIS l - PANTIIEON - SORBONNE<br />
n'entend donner aucune approbation ni improbation<br />
aux opinions émises dans les thèses; ces opinions<br />
doivent être considdrdes comme propres à leurs auteurs.<br />
l
- 'J -<br />
- entre SEM et SA ordinaires, ce qui va de soi<br />
d'ailleurs compte tenu de l'approche adoptée,<br />
entre SEM en Haute-Volta et SEM en France,<br />
- entre SEH en Haute-Volta et SE!>1 d'autres pays<br />
sous-développés, surtout anciennes colonies françaises.<br />
Ces quelques précisions montrent dans quel ordre<br />
peut être mené le travail :<br />
• dans une première partie appelée : Problématique<br />
de la SEM, sont abordés le cadre et le contexte dans lequel<br />
s'inscrit la politique de création des SEM, le rôle de<br />
celles-ci dans le développement, enfin la définition et la<br />
nature juridique de ces sociétés •<br />
. Dans une deuxième partie, ce que l'on peut<br />
appeler le régime juridique proprement dit sera abordé. Il<br />
s'agira essentiellement de savoir comment se constituent<br />
de telles sociétés, quelles sont leurs règles d'organisation,<br />
enfin quel est le droit applicable à leur fonctionnement.<br />
créés des Etats qui œsserrblaient à œs filiales".
- 11 -<br />
Cette étude peut être menée en trois chapitres<br />
- dans un premier chapitre seront abordées des<br />
questions apparemment générales mais sûrement en rapport<br />
avec le sujet ainsi que ce que l'on peut appeler la problé<br />
matique classique,<br />
- dans le chapitre suivant, des liens sont établis<br />
entre d'une part le sous-développement et d'autre part les<br />
SEH notamment l'accroissement de leur nombre,<br />
- enfin, dans le dernier chapitre de cette partie,<br />
il est question de la définition et de la nature juridique<br />
des SEM.
L.A SIT UATION DE LA HAUTE VOLTA<br />
- 13 -<br />
Source Ginette PALLIER Géographie générale de la Haute-Volta<br />
t !l-i
- 14 -<br />
Seules quelques généralités seront abordées afin de bien<br />
situer la Haute-Volta.<br />
l - L'évolution historique<br />
13 - L'évolution historique peut être cernée à<br />
travers quelques repères.<br />
Avant la colonisation à la fin du 19è siècle, les<br />
populations qui vivaient en Haute-Volta étaient organisées en<br />
royaumes ou autrement et connaissaient une civilisation pros<br />
père. La colonisation se fera contre leur gré et malgré une<br />
résistance farouche à l'envahisseur.<br />
En 1919, la Haute-Volta est constituée en terri<br />
toire mais elle est supprimée en 1932 parce que jugée non<br />
viable. En fait, il semble que c'était surtout dans le but de<br />
favoriser l'émigration vers la Côte d'Ivoire. La Haute-Volta<br />
sera recréée en 1947 à la suite de l'action de nombreuses<br />
personnalités qui s'opposaient à la suppression de la Haute<br />
Volta en tant que territoire.<br />
Elle connaît les péripéties de l'Union française,<br />
de la loi Cadre, de la Communauté. Le Il décembre 1959, la<br />
Haute-Volta est proclamée République, qui obtient l'indépen<br />
dance politique le 5 août 1960.<br />
Du pluripartisme existant avant l'indépendance,<br />
l'on passe au parti unique depuis 1961.<br />
En 1966, une grève générale contre les mesures<br />
d'austérité, de réduction des salaires et contre la dilapi<br />
dation des fonds publics par le pouvoir aboutit au renverse<br />
ment du gouvernement de la 1ère République.<br />
Publication de l'Université de Lim::x:res et du 0ffiS.<br />
- Rapports annuels de la DDlA sur l'Industrie et l'Artisanat Voltaïqœs<br />
1977 et 1978. 1
- 15 -<br />
Les militaires appelés au pouvoir par la popula<br />
tion s'y maintiendront jusqu'en 1970 (2ème République) où le<br />
pouvoir revient en grande partie aux civils. Mais à la suite<br />
d'un conflit dans la majorité parlementaire, les miritaires<br />
reviendront au pouvoir en 1974. Ils tenteront d'instituer un<br />
parti unique dirigé par les militaires. L'opposition des syn<br />
dicats et la force qu'ils constituent entraineront l'abandon<br />
de ce projet. Les militaires pensaient y réussir à cause de<br />
l'état de guerre qui existait au cours de l'année 1975<br />
(guerre Malo-Voltaïque) .<br />
Depuis 1978, la Haute-Volta connaît sa 3ème cons<br />
titution adoptée par référendum le 27 novembre 1977.<br />
14 - Un coup d'état militaire a amené au pouvoir<br />
le 25 novembre 1980 le Comité Militaire de Redressement pour<br />
le Progrès National (C.M.R.P.N.) sous la direction du Colonel<br />
Saye ZERBO. Un gouvernement composé de militaires et de<br />
civils a été mis en place le 7 décembre. Le C.M.R.P.N. s'est<br />
fixé comme objectifs de gérer sainement les finances de<br />
l'Etat et d'accélerer le développement de la Haute-Volta<br />
surtout en matière agricole et minière. Les déclarations,<br />
promesses, mais aussi des mesures déjà prises font penser<br />
qu'il y a une volonté de résoudre les problèmes cruciaux (2).<br />
Mais tout cela va certainement demander du temps.<br />
voltaïques<br />
II - Quelques remarques sur les constitutions<br />
15 - Toutes les constitutions voltaïques, à savoir<br />
celles de 1960, 1970 et 1977 ont été adoptées par référendum<br />
et s'inspirent de la constitution française de 1958. L'on y<br />
retrouve les équivalents des articles 16, 34, 37, 38...<br />
Cependant, la constitution de 1960 est de type présidentia-<br />
(2) Sur le C.M.R.P.N., on pourra consulter:<br />
- L'cbservateur, quotidien voltaïque, depuis le coup d'état.<br />
- carrefour africain, biIrerlS..lel gouvernerrental, 31 décerrbre 1980.<br />
- Cco.tirent, quotidien publié en France.<br />
- Marchés Tropicaux..•
- 16 -<br />
liste marqué (sans 1er ministre), celle de 1970 de type par<br />
lementaire (Président de la République effacé), celle de 1976<br />
est beaucoup plus proche de la constitution de 1956 réformée<br />
( 3) •<br />
Dans sa déclaration des droits (constitution de<br />
1977) qui selon le § 21 est partie intégrante de la constitu<br />
tion le droit de propriété est garanti et il ne peut y être<br />
porté atteinte que dans les cas de nécessité publique, cons<br />
tatés dans les formes légales. L'indemnité doit être versée<br />
préalablement à l'expropriation sauf en cas d'urgence ou de<br />
force majeure. La liberté d'entreprise est également garantie.<br />
Pour le reste, selon l'article 64 "la loi fixe les règles<br />
concernant... les garanties fondamentales accordées aux ci<br />
toyens pour l'exercice des libertés publiques ..• , la création<br />
de catégories d'établissements publics... " et "détermine les<br />
principes fondamentaux.•. du régime de la propriété, des<br />
droits réels, des obligations civiles et commerciales ... ".<br />
Il semble que c'est par référence plutôt aux liber<br />
tés publiques (liberté du commerce et de l'industrie... )<br />
qu'aux catégories d'établissements publics que la réglementa<br />
tion de base des SEM est prise par ordonnance, les ordonnan<br />
ces étant prises dans le domaine de la loi dans les périodes<br />
où il n 'y a pas d'assemblée, comme actuellement où le coup<br />
d'état a suspendu l'application de la constitution. Le 1er<br />
acte du C.M.R.P.N. prévoit que celui-ci légiferera par<br />
ordonnances (législatives) et par décrets (réglementaires!.<br />
Tout se passe comme si la constitution conservait une grande<br />
valeur.<br />
(3) La.rba YAlG\ : Les pouvoirs exceptionnels du Président de la République<br />
dans les institutions voltarques de 1959 à 1980, RJPIC,1980, P 730<br />
738•.<br />
Il faut noter qu'avant l'indéperrlance, en tant qu'Etat de la Carmunauté,<br />
la Haute-Volta avait adcpté ure oonstitution (19 rrars 1959).<br />
1<br />
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1<br />
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- 17 -<br />
III - Données géographiques et économiques<br />
16 - La Haute-Volta, avec ses 274 000 km2 se sltue<br />
au coeur de l'Afrique occidentale avec au Sud: la Côte<br />
d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin (ex-Dahomey), à l'Est<br />
le Niger, au Nord et à l'Ouest: le Mali (4).<br />
Le pays se caractérise par son plateau de 300 à<br />
600 mètres, sa pluviométrie insuffisante (de 400 mm à 1200 mm<br />
du Nord au Sud), ses cours d'eau essentiellement non pérennes.<br />
La population d'environ six millions et demi avec<br />
un taux de croissance assez élevé (21 0 %J malgré une mortalité<br />
infantile toujours importante est rurale à 90 % ("à cause de<br />
l'exode rural important"), à 92 % analphabète et dans l'en<br />
semble jeune par l'effet conjugué du fort taux de croissance<br />
et du niveau peu élevé de l'espérance de vie.<br />
L'économie du pays est dans l'ensemble dominée par<br />
l'agriculture et l'élevage qui restent archaïques. La petite<br />
industrie n'occupe qu'une place réduite. Si l'on se réfère<br />
aux occidentaux, la Haute-Volta est un pays très pauvre (5),<br />
sans ressources minières significatives (6) ...<br />
(4) cette position géo:Iraphique explique qu'elle cbtienne le siège de<br />
ncnbreuses organisations internationales telle la CFAO.<br />
(5) Les canparaisons de PNB par tête d'habitant faites par les organis<br />
IlES internationaux placent toujours la Haute-Volta dans les deux pays les<br />
plus pauvres du rronde.<br />
Mais ce critêre n'est pas forcérœnt significat..if, car il ne tient pas<br />
carpl:e du revenu réel surtout lorsque l'écart entre les revenus est<br />
grand et varie selcn le degré de Ironétarisation de l'éconanie. Voir dans<br />
ce sens, à titre d'exemple, Marc PENOUIL : Econanie du développement,<br />
Dalloz 1972. .<br />
(6) La; Haute-Volta possède ceperoant de l'or à Poura, du rranganèse à<br />
Tanbao, des giserrents de calcaire à cirrent, de cuivre, de rrarbre, de la<br />
dolanie, de l'antirroine, de bauxite, de fer titané vanadifère, de mosmate•••<br />
, le tout inexploité jusqu'à présent pour des raisons diverses.<br />
Le 0ffiPN veut rrettre fin à cette situation oü les projets restent toujours<br />
au stade de l'étude.
- 19 -<br />
17 - La politique économique menée par les diffé<br />
rents gouvernements qui se sont succédés, du moins jusqu'au<br />
coup d'état, semble pouvoir être caractérisée, malgré le rôle<br />
non négligeable de l'Etat, par le libéralisme. A priori,<br />
cette affirmation semble exagérée si l'on a en vue les diver<br />
ses réglementations (réglementations des prix, du travail,<br />
contrôles des entreprises ... ) et l'importance du secteur pu<br />
blic (EPIC ou offices) et semi-public (SEM et participations).<br />
Mais l'application laxiste de la réglementation, voire sa<br />
non-application, peut se révéler très libérale et l'influence<br />
de l'Etat dans les SEH très réduite. D'autre part, les décla<br />
rations gouvernementales et l'attitude d'indifférence des<br />
dirigeants face aux problèmes cruciaux (famines, problème de<br />
l'eau.•. ) traduisent le libéralisme à savoir l'abandon aux<br />
particuliers de la solution de leurs problèmes en matière<br />
économique.<br />
§II L'historique des SEM<br />
L'historique des SEM en Haute-Volta ne peut se<br />
faire sans un bref aperçu de l 'historique des SEn en France.<br />
En effet, la Haute-Volta a reçu en "legs" une bonne partie du<br />
droit français et continue, même après l'indépendance, de<br />
s'inspirer du droit français.<br />
l - Aperçu sur les SEM en Frdnce<br />
18 - Les SEM apparaissent en France à la fin de la<br />
1ère guerre mondiale (7) sous la pression de div2rs événe<br />
ments :<br />
(7) !es SEM sont connues de plusieurs pays européens dès le milieu ou la<br />
fin du 19è siêcle dans leur fome rroderne notamrent l'i"\llemagne<br />
(Gemischte Wirtschaft ou écenanie rrélangée), la Suisse et la Belgique.<br />
Certains. auteurs font rerronter les SEM au 17è ou 18è siècle quand le roi<br />
créait des cœpagnies avec des particuliers.<br />
Sur les SEM en France on pourra consulter :<br />
- Raymnd AILOU : La pratique des SEJ-t, Librairie du Journal des Notaires<br />
et des Avocats, 1976.<br />
- OUF1\[] : !es entreprises publiques, Editions de l'Actualité juridique<br />
1973.<br />
- Nguyen Quoc VINH : les entreprises publiques face au droit des sociétés<br />
camericiales, LGnJ, 1979.
- 30 -<br />
deux administrateurs au secteur public, existence d'un com<br />
missaire du gouvernement sans veto, quelques particularités<br />
sur les commissaires aux comptes par rapport aux SA ordinai<br />
res) •<br />
27 - En conclusion, il faut faire deux remarques :<br />
- la diversité des structures favorise des dosages plus adé<br />
quats en matjôre d'autonomie, de contrôle•.. pour tenir<br />
compte des besoins variables des entreprises ou des exigen<br />
ces de la politique gouvernementale ;<br />
- cette diversité peut cependant conduire A une différencia<br />
tion et A une complexification inutiles du droit applica<br />
ble. Il est permis alors de se demander si la vraie dis<br />
tinction en matière de sociétés n'est pas celle qu'opère la<br />
loi ivoirienne du 5 novembre 1970 sur les sociétés A parti<br />
cipation financière publique. Une distinction bipartite est<br />
retenue entre: d'une part, les sociétés dont le capital<br />
est entièrement détenu par la puissance publique et d'autre<br />
part, celles dans lesquelles le capital public est associé<br />
A des capitaux privés.<br />
III - Les entreprises de pur droit .privé<br />
28 - Il faut ranger ici les entreprises où la par<br />
ticipation de l'Etat, du fait de son faible mortant, n'en<br />
trafne aucune dérogation au droit commun. Cette catégorie<br />
comprend<br />
1) Les personnes morales. Elles occupent une place<br />
considérable en pratique et l'on assiste depuis 1974-75 à de<br />
nombreuses créations. Est-ce un effet du nouvel ordre écono<br />
mique international ? Ce sont essentiellement des SA et des<br />
. SMLrégies par la loi du 24 juillet 1867 et la loi du 7 mars<br />
1925 et les modifications apportées par la France avant l'in<br />
dépendance et la Haute-Volta depuis l'indépendance. Les<br />
autres formes (SNC, commandites ••. ) sont possibles mais qua<br />
siment inexistantes dans les faits.<br />
2) Les exploitations individuelles sont très nom<br />
breuses mais de petite dimension. Elles sont concentrées sur-
- 35 -<br />
Les SEl-! sont .?armi les entre:?rises les plus<br />
importantes du secteur au point de vue capital, emplois,<br />
investissements ...<br />
Secteur II<br />
articles chaussants.<br />
Industries textiles, cuirs et<br />
Tout le secteur se compose essentiellement de SEM.<br />
- BATA fabrique des chaussures plastiques. Son<br />
caractère d'économie mixte n'est pas évident malgré l'affir<br />
mation faite dans le rapport DDIA pour l'année 1977 (page 45).<br />
de coton.<br />
peaux.<br />
tissus<br />
- SOFITEX (ex CFDT) achat, traitement et vente<br />
- SOTEXKO textiles, fibres (toujours en projet) .<br />
SOVOLTA tannerie et industrie du cuir.<br />
- SVCP surtout collecte et vente de cuirs et<br />
- VOLTEX importante fabrique de fibres textiles,<br />
Il faut signaler en ce qui concerne la SOVIC<br />
(industrie du cuir) que celle-ci, créée sous forme de SEI1.a<br />
été transformée en établissement public â caractère indus<br />
triel en 1980 (36).<br />
La part de l'Etat dans le capital des sociétés de<br />
ce secteur dépasse 60 %.<br />
(36) L'entreprise œvant fabriqœr œs chaussures militaires,<br />
l'établisserrent ptblic a été jugé plus approprié.
- 38 -<br />
et l'agriculture de HAUTE VOLTA. Une partie de son capital<br />
est detenu par la BNP.<br />
BIAO.<br />
- BIV : Banque Internationale des Voltas, ancienne<br />
- BND : Banque Nationale de Développement, banque<br />
de dépôt et surtout de crédit au développement.<br />
- CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole<br />
crédit à l'agriculture et à l'élevage.<br />
motocyclettes.<br />
- SOVOCA<br />
crédit automobile mais aussi cycles et<br />
Secteur II : Assurances.<br />
- SONAR: assurance et réassurance. C'est sans<br />
doute la plus importante entreprise du secteur.<br />
Secteur III : Hôtellerie et immobilier.<br />
- SIV : Société Immobilière Voltaïque.<br />
- SOVORTH : opérations de l'hôtellerie et de<br />
tourisme, doit surtout réaliser un grand hôtel de classe<br />
internationale.<br />
Secteur IV : Transport.<br />
- Air Volta : compagnie aérienne pour les liaisons<br />
internes surtout mais également interafricaines.<br />
SOVOG : transit et opérations s'y rattachant.<br />
- SVTR transport de marchandises.<br />
Secteur V : Divers.<br />
- SOVOLCOM : commerce de produits de grande<br />
consommation sur tout le territoire au même prix.<br />
- SONAVOCI : construction et exploitation en<br />
monopole des salles de cinéma sur tout le territoire.<br />
- DIf1A concessionnaire automobiles (Renault<br />
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- 59 -<br />
Néanmoins, par rapport à ces divers modes de<br />
gestion, la SEM constitue une innovation qui peut présenter<br />
des avantages certains.<br />
§ III - Les intérêts classiques de la SEM.<br />
50 - La SEM est un mode de gestion qui permet la<br />
collaboration du secteur public et du secteur privé sur des<br />
bases autres que celles qui existent dans les modes de<br />
gestion que nous avons abordés. Dans la concession, le risque<br />
économique pèse exclusivement sur le concessionnaire - sauf<br />
interférence de la théorie de l'imprévision -,dans la régie,<br />
au contraire, intéressée ou non, c'est essentiellement sur<br />
l'Etat que pèsent les risques. La SEM permet ainsi l'asso<br />
ciation de l'Etat et des particuliers sur des bases égalitai<br />
res puisqu'ils vont se partager les bénéfices et supporter<br />
ensemble les pertes.<br />
51 - Du fait de cette association, l'on a pu se<br />
demander de quelle idéologie relevait les SEr1. Certains ont<br />
condamné la formule parce qu'elle est purement capitaliste<br />
et aboutit à faire supporter les risques à l'EtJt tandis que<br />
les particuliers associés bénéficient du sysl:0me.<br />
Pour d'autres, la SEM cache en réalité un étatisme<br />
avancé dans la mesure où l'Etat ne poursuit pas la recherche<br />
de bénéfice et où par nature il ne peut être que dominateur.<br />
Il suffira ici de constater que le nombre des SEM, leur<br />
développement prouvent que chaque partenaire doit y trouver<br />
son compte. Pour s'en tenir pour le moment .'i l'idéologie des<br />
SEM, il faut constater qu'elle peut WŒ1er d'un Etat à un<br />
autre.<br />
En Haute Volta, elles semblent procéder du libéra<br />
lisme économique qui est l'option des divers gouvernements<br />
qui se sont succédés depuis l'indépendance. En considération<br />
du nombre peu élevé d'entreprises appartenant entièrement à<br />
l'Etat, les SEM apparaissent comme l'effort maximum que le<br />
gouvernement consent à faire dans le sens de sa participation
- 60 -<br />
â la vie économique en tant qu'agent. En Algérie, les SEM<br />
procèdent d'une politique qui se veut socialiste.<br />
Les sociétés nationalisées jouent le rôle le plus important<br />
dans la vie économique. Les SEM, assez nombreuses, intervien<br />
nent quand l'Etat veut se dispenser d'effectuer tout l'inves<br />
tissement nécessaire et surtout quand il veut bénéficier de<br />
la technique et du know-how des partenaires étrangers qui<br />
s'engagent â les lui apprendre.<br />
En ce qui concerne véritablement les avantages de<br />
la SEM, ils sont principalement au nombre de deux : la<br />
souplesse et la rentabilité.<br />
52 - La SEM est une formule plus souple que celles<br />
qu'offre le droit administratif. D'une part elle est une<br />
nécessité parce que les SEM sont en général des entreprises<br />
du secteur concurrentiel qui doivent pouvoir réagir vite<br />
afin de pouvoir y tenir leur place. D'autre part, c'est la<br />
souplesse qui explique qu'en France des regroupements de<br />
personnes pUbliques prennent cette formule. Cet avantage<br />
est à nuancer car l'entrée de l'Etat - ou d'autres personnes<br />
publiques - dans la société va entrainer l'application de<br />
règles qui limitent sa souplesse, de règles qui sont déroga<br />
toires au droit commercial.<br />
53 - L'autre avantage découle de la gestion. Comme<br />
l'ont dit certains auteurs (52), du fait de l'inaoaptation<br />
des structures et méthodes d'action de l'administration,<br />
surtout dans des domaines qui ne sont pas les domaines tradi<br />
tionnels de l'action administrative, il a paru ingénieux<br />
d'associer la garantie qu'apporte la caution publique à<br />
l'efficacité que procure la gestion privée. C'est dire que<br />
le coût de fonctionnement d'une SEM, le coût de ses produc<br />
tions doivent être moins élevés que ceux qu'auraient occasion<br />
nés une réalisation par l'administration elle-même à qualité<br />
égale des produits.<br />
(52) F7illRE, M:lRIN, SERIEYX : Les sociétés locales d'économie mixte et<br />
leur contrôle, Berger-Levrault ,1963 .
- 74 -<br />
gouvernementale en ce qui concerne le développement : le<br />
ministère du plan et de l'économie, le ministère du commerce,<br />
du développement industriel et des mines, le ministère du<br />
développement rural, enfin le ministère des finances.<br />
62 - Différents services et organismes relevant ou<br />
non de ces ministères jouent également un rôle important :<br />
- La Direction du développement industriel et de<br />
l'artisanat (DDIA) en matière d'application du code des<br />
investissements, qui publie un rapport annuel mais avec un<br />
retard de plus en plus important.<br />
- La Caisse Nationale des Dépôts et Investissements<br />
(OPEV), la Chambre du Commerce, d'Industrie et d'Artisanat<br />
et l'Office National pour le Commerce Extérieur (ONAC) pour<br />
les études préliminaires, l'information des entreprises.<br />
En matière juridique, seule la Chambre de Commerce dispense<br />
une information à peu près convenable.<br />
- La Banque Nationale de Développement (BND),<br />
société d'économie mixte, en matière de crédits.<br />
- La jeune Caisse Nationale de Crédit Agricole<br />
(CNCA), également société d'économie mixte, devra contribuer<br />
à augmenter le volume des investissements agricoles, à les<br />
orienter plus vers la production au lieu de les cantonner à<br />
la transformation.<br />
- Les nombreux commissions et conseils : Commission<br />
Nationale des Investissements, Conseil de Gestion des<br />
Participations de l'Etat et des Etablissements Publics<br />
Nationaux .•.<br />
Avant d'aborder le problème des règles de droit<br />
et de leur. efficacité, il convient de dire quelques mots sur<br />
le problème particulier de l'organisation bancaire.<br />
III - L'organisation bancaire.<br />
63 - L'organisation bancaire voltaïque ne diffère<br />
pas fondamentalement de celles des autres pays membres de
LE CREDIT en HAUTE-YOLTA<br />
- 76 -<br />
l - Répartition des crédits suivant leur durée (situation<br />
au 31 Mars 1974, en millions de FCFA)<br />
Durée du crédit En cours<br />
Court terme 6 375<br />
(dont recensés) (5 497)<br />
Moyen terme 2 305<br />
(dont recensés) ( 1 123)<br />
Long terme 2 860<br />
(dont recensés) (2 099 )<br />
II - Répartition des crédits bancaires recensés suivant les<br />
secteurs d'activité (situation au 31 Mars 1974, en %)<br />
Utilisation des crédits Court Moyen Lonq<br />
Terme Terme Terme<br />
Secteur primaire 0,4 0,4 0<br />
Secteur secondaire 25,9 84,3 83,3<br />
Transports et transits 6,1 2,6 0<br />
Commerce 63,5 8,1 5 , 1<br />
(dont oléagineux, huiles<br />
fibres textiles) (40, 1) (4,6) ( 3 )<br />
Organismes de crédit<br />
et divers 4, 1 4,6 Il,6<br />
TOTAL : 100 100 100<br />
Source : Commission des Communautés européennes : Les<br />
conditions d'installation d'entreprises industrielles, Haute<br />
Yolta, Juin 1974, p. 78
- 96 -<br />
L'ord. 78/037/Pres/Codim du 30 Mai 1978, concernant<br />
ce que l'on a appelé "le petit code des investissements"<br />
réservé aux nationaux voltaïques, définit dans son article<br />
2 ùt.2 comme personnes morales de nationalité voltaïque les<br />
sociétés dont au moins 80 % du capital est détenu par des<br />
nationaux voltaïques (41).<br />
La loi 1S - 72 AN du 30 Décembre 1972, portant<br />
règlementation de la profession de commerçant instituant la<br />
carte de co®nerçant étranger dont la pùssession est obliga<br />
toire pour les personnes physiques et morales étrangères, a<br />
remis à plus tard la définition générale de la personne<br />
morale étrangère.<br />
En définitive, même dans la législation voltaïque,<br />
-tl n'y Cl pel:' de 1101.).011 lHl-tôMme de I1Cl.ûoYlal-tté dr,.\ f>oc:-tétéf>.<br />
En général pour les obligations, les sociétés ayant leur<br />
siège social en HRute-Volta sont considérées comme voltaïques<br />
sauf dans certains cas pour les accroître. Il en est de même<br />
pour les droits sauf dans certains cas pour les supprimer.<br />
On peut alor3 se demander avec M. LUCHAIRE s'il y a vraiment<br />
un intérêt à vouloir coûte que coûte fixer une nationalité<br />
des sociétés .<br />
.§1. Stabilisation et souveraineté.<br />
97 - Dans tous les régimes privilégiés, il est<br />
question de stabilisation des garanties, avantages et faveurs<br />
divers, c'est-à-dire d'intangibilité, d'immutabilité de la<br />
règlementation applicable aux béné.ficiaires (sauf dans un<br />
sens favorable).<br />
Les inconvénients pratiques d'un tel système sont<br />
nombreux. Ainsi, par exemple, la Haute-Volta étant à son<br />
3è code, on peut trouver en pratique des entreprises relevant<br />
les unes du premier, les autres du second et les plus récentes<br />
(41) Voir la nationalité des sociétés au Mrrocdans :<br />
- lAM)RJ)IERE : L'évolution des investisserrents étrangers au Maroc,<br />
1977
- 100 -<br />
"<br />
des sociétés (47), on peut envisager successivement le<br />
contexte et les motifs de l'qdoption du texte, les institu<br />
tions de la voltalsation du capital des entreprises, le dé<br />
roulement des opérations, un rapide bilan, enfin la nature<br />
juridique de la voltaïsation.<br />
texte.<br />
§ l - Le contexte et les motifs de l'adoption du<br />
103 - Le texte a été .: dopté par le "Gouvernement<br />
du Renouveau National" (GRN) arrjvé au pouvoir le 8 Février<br />
1974. L'armée mettait fin à cetb date aux activités du<br />
gouvernement civil lequel connaü;sait des difficultés du<br />
fait des dissentions au sein de la majorité pqrlementaire.<br />
Les déclarations du pouvoir, en dehors de leur<br />
caractère menaçant, laissaient cr)ire à une remise en ordre<br />
de l'administration et à un effor,- pour le développement.<br />
Effectivement, d'importants textes seront qdoptés tels les<br />
ordonnances sur les établissements publics, sur les SEM,<br />
sur les participations publiques ... et bien sûr sur la<br />
voltaïsation.<br />
Les motifs de ces textes en particulier celui<br />
sur la voltaïsation, tournaient autour de deux points : pre<br />
mièrement, il y avait une certaine prise de conscience du<br />
peu d'influence que l'Etat pouvait exercer sur les entreprises<br />
étrangères et également de l'absence d'intérêt pour l'Etat<br />
de leurs activités étant donné le faible volume de leur<br />
contribution fiscqle. Deuxièmement, on pouvait constater<br />
le développement d'un certain nationalisme que viendra<br />
exacerber le conflit frontalier l'lali - Haute-Volta en raison<br />
notamment de l'absence de soutien de certains "amis" occiden-<br />
taux.<br />
(47) Paul NIloomique (Congrès IœF<br />
1977), RJPIC, Janv. - MarS 1978, p. 98 - 121
Tableau A<br />
Participations des nationaux dans les<br />
sociétés conventionnées ou agréées<br />
- 109 -<br />
, Sociétés % nationaux voltaïques<br />
Bravolta 2<br />
Sonico 80<br />
Sovica 67<br />
Voltex 13<br />
Volbricéram 3,5<br />
Mavoci la<br />
SVPCE 56<br />
Citec-Huilerie 1,6<br />
GMW<br />
Sopivolta 46<br />
8,4<br />
SOSU.,.HV 1,47<br />
Carvolt 51<br />
SAP 75<br />
CVIM 16<br />
Plastafric , 80<br />
Sovolplas 25<br />
Source Europe-France.,.outre.,.mer, nO 540<br />
(j anv.-Fév. 1975)
- 139 -<br />
D'autres, au contraire, sont pour un statut unique (26)<br />
mais qui s'appliquerait à l'ensemble des entreprises publi<br />
ques dont font partie les SEM, du moins celles où l'Etat est<br />
majoritaire (27). Mais un tel statut serait particulièrement<br />
difficile à élaborer dans la mesure où il regrouperait des<br />
entreprises relevant de différentes catégories juridiques :<br />
établissements publics, sociétés nationalisées, SEM. Il est<br />
symptomatique de noter que le projet gouvernemental du 31<br />
Décembre 1948 sur le statut général des entreprises publiques<br />
et le rapport de la conunission des affaires économiques<br />
n'ont pas eu de suite (28). En fait, les arguments invoqués<br />
contre un statut général ne sont pas convaincants quand ils<br />
s'adressent à une seule forme juridique telle la SEM.<br />
S'agissant de la diversité des situations entre les SEM, il<br />
en est de même pour les SA dont le capital, le chiffre<br />
d'affaires, le nombre de salariés, les bénéfices ... peuvent<br />
varier considérablement. Cela ne les empêche pas d'être<br />
toutes soumises à lü règlementation des SA. En outre, le<br />
statut apporte clarté et simplicité, ce qui est d'un grand<br />
intérêt pratique, et il ne détermine pas tout. C'est pour<br />
cela que l'ordonnance prévoit les "statuts particuliers",<br />
c'est-à-dire les statuts tels qu'ils existent dans toutes<br />
les sociétés,qui pourvoiront pour le reste.<br />
Il ressort de tout cela que l'existence d'un statut<br />
unique des SEM est bénéfique. Mais cela ne résoud en rien la<br />
question de la nature juridique.<br />
(26) voir notamœnt<br />
- J.O. BREDIN, précité<br />
- DELlON : Le statut des entreprises publiques, Berger-Levrault 1963<br />
- HOUrn : ra gestion des entreprises publiqœs et les ITÉthodes du<br />
droit oorrrrercial, Archives de fhilosopue du droit, 1952, p. 79 à 107<br />
(27) Selon HOUIN précité, p. 102, "il serait souhaitable, siron de<br />
suppr:ilœr, du noins d'unifier les dérogatiDns que le statut desentœpriscs<br />
publiques apporte au droit oorrmun".<br />
(28) La plupart des auteurs par exemple BREDIN donnent quelques infonratians<br />
sur le projet g:::>uvernerœntal et sur le rapport BF.ANCER au Conseil<br />
Eoonaniqœ.
- 1 -12 -<br />
participation publique dans la situation inverse (32).<br />
En France, il est extrêmement important de savoir<br />
quand est-ce une SEM est une entreprise publique (ou à<br />
quel moment elle cesse de l'être). L'intérêt, c'est qu'il<br />
existe des textes qui visent globalement les .entreprises<br />
publiques et selon l'article 34 de la constitution française<br />
de 1958, la loi fixe les règles concernant les nationalisa<br />
tions d'entreprises et les transferts de propriété d'entre<br />
prises du secteur public au secteur privé. On s'est surtout<br />
posé la question de savoir s'il n'y avait pas "dénatiollalisa<br />
tion" ou transfert du secteur public au secteur privé notam<br />
munt lorsqu'une partie des titres déjà détenus par l'Etat<br />
est retrocédée ou encore en cas de créations de filiales<br />
lesquelles deviennent si fréquentes au point que l'on parI,<br />
de redéploiement des entreprises publiques, de nationalisa ions<br />
silencieuses etc... Sur ce point, le Conseil d'Etat a eu à<br />
préciser sa position dans deux arrêts du 24 Novembre 1978<br />
(Voir AJDA, Mars 1979, p. 42 et suivantes) : sont des<br />
entreprises publiques non seulement celles qui appartienne,1t<br />
en totalité à l'Etat et à d'autres personnes publiques, malS<br />
également celles où elles ont la lllajorité du capital et de;<br />
sièges dans l'organe délibérant qu'il s'agisse de sociétés<br />
dépendant directement de ces personnes, de leurs filiales,<br />
ou de filiales malgré le relâchement en cascade des contrôLes<br />
étatiques. Tant que l'entreprise existante ou à créer rest!<br />
dans le secteur public (cession partielle de titres ou<br />
création de filiales), le pouvoir règlementaire est compétnt<br />
pour l'opérer.<br />
En Haute-Volta, la question de savoir quand il y a<br />
entreprise publique revêt moins d'intérêt: en général les<br />
textes n'utilisent pas l'expression entreprises publiques -<br />
ils visent les SEM mais dans ce cas sans précision de la<br />
proportion de capital détenu par les personnes publiques - ,<br />
(32) Cette analyse rejoint le rapp:lrt BRANGER au Conseil Eoonornique et<br />
celles d'auteurs oorrrœ ;<br />
- DELIœ : La rotion d'entrepris,e publique, AIDA, 1979, ne 4 p. 3-19
DEUXIEME PARTIE<br />
LES REGLES APPLICABLES AUX SEM<br />
LE PRINCIPE DU DROIT COMMUN COMMERCIAL<br />
-- 1·17 -<br />
158 - L'intervention de l'Etat ne modifie pas la<br />
nature juridique de la SEM. En revanche, le régime juridique<br />
applicable -fond du droit- peut être affecté plus ou moins<br />
profondément (1). Il reste que l'on peut poser qu'en principe<br />
le droit commun commercial applicable à la SA régit la SEM et<br />
ceci conformément à l'ord 74-57. S'agissant du fonctionnement<br />
(Titre II), ce droit commun ne connaît d'ailleurs pas de déro<br />
gations sérieuses. Il n'en est pas de même en ce qui concerne<br />
la constitution et l'organisation des SEM (Titre 1) où les<br />
règles dérogeant au droit commun sont nombreuses. Certes, cela<br />
créé une originalité des SEM, mais il ne faudrait pas exagé<br />
rer ces différences, car bien des dérogations -par exemple,<br />
de valeur nominale des actions, de modalités de libération<br />
des titres- sont mineures et il est fort possible qu'en cas<br />
de réforme du droit des sociétés, elles soient étendues à<br />
toutes les SA.<br />
(1) Jean Paul NEGRIN : L'inteIVention des personnes norales de droit privé<br />
dans l'action administrative, UIDJ, 1971 (bib.D.Public) 363 p.<br />
Tout l'ouvrage est une dêrronstr'
purement formels (2).<br />
1';0 -<br />
162 - Ce décret ne constitue cependant pas tout<br />
dans la création d'une SEM. 'Il Y a en effet deux modalités de<br />
création d'une SEM: la création en raccourci par la trans<br />
formation d'une société préexistante, la création ab initio<br />
ou ex nihilo où la société nait avec le caractère d'économie<br />
mixte. Sur le plan juridique, l'appréciation doit se faire à<br />
partir du décret de création. Dit-il qu'une société existante<br />
devient une SEM, alors on est en présence de la première des<br />
modalités. Intervient-il avant la naissance juridique de la<br />
société, à ce moment l'on est en présence de la seconde mo<br />
dalité.<br />
En pratique, on constate que la première modalité<br />
est également fréquemment utilisée. Sur le plan économique,<br />
ceci est critiquable. Au lieu d'accroître la capacité de pro<br />
duction de l'économie nationale en créant de nouvelles acti<br />
vités, donc de nouveaux emplois, l'Etat se contente de prendre<br />
des participations dans les sociétés existantes. Certes, la<br />
SEM peut constituer un mode de gestion supérieur et il peut<br />
être important et urgent de transformer certaines sociétés<br />
existantes en SEM, surtout compte tenu du caractère priori<br />
taire des secteurs dans lesquels elles se trouvent ou pour<br />
faire participer l'Etat aux profits d'entreprises solidement<br />
implantées qui ont fait leurs preuves. Mais l'évolution d'en<br />
semble ne peut être sensiblement améliorée que-par la création<br />
de nouvelles entreprises devant s'aJuuter à la voltaïsation<br />
de celles déjà existantes.<br />
Après avoir abordé tour à tour chacune des modalités<br />
de création, un mot sera dit sur les statuts dont l'importance<br />
(2) Quelques exenples français :<br />
- article 41 et S. du décret du 23 rrars 1967 sur le registre du cormerce<br />
;<br />
- article 1er et 5è de la loi du 24 juillet 1966.
- 1::>2 --<br />
vent détenir des participations dans les conditions du drojt<br />
commun ; mais lorsque le montant atteint 10 % ou le tiers du<br />
capital un régime dérogatoire est pr0vu (6).<br />
Comme les SEM voltaïques sont des SA et que le gou<br />
vernement ne peut transformer par voie d'autorité qu'une SA<br />
en SEM à la condition d'y avoir une participation, il faudra,<br />
si la société est d'une autre forme, la transformer d'abord<br />
en SA. Cette transformation en SA, préalable à l'existence<br />
d'ulle SEM relève purement et simplement du droit commun et<br />
s'opère dans les mêmes condilions qu'une quelconque modifica<br />
tion des statuts sans qu'il soit nécessaire qu'une approbation<br />
(ou homologation) intervienne. Le problème ne n'est pas posé<br />
en pratique, car les principales sociétés, celles qui intéres<br />
saient l'Etat, avaient adopté la forme de SA. Cela n'a rien<br />
d'étonnant puisque c'est la forme juridique prévue pour les<br />
grandes entreprises. Ce qui est plutôt anormal, c'"st que de<br />
petites entreprises revêtent cette forme pour des raisons<br />
diverses qui, pour le cas de la Haute-Volta, sont essentiel<br />
lement d'ordre psychologique, la SA apparaissant plus sérieŒe<br />
et ses dirigeants (administrateurs, PDG, ... ) plus presti<br />
gieux (7).<br />
Les prises de participations posent un problème<br />
préalable : celui de leur légalité.<br />
1) La légalité des prises de participations<br />
166 - Ce problème ne se pose plus dans les termes<br />
(6) Voir l'ordonnan.:;e nO 74-56 Pres MF du 26 août 1974, organisant le contrôle<br />
des activités des personnes llDrales ou P1ysiqU':!s bénéficiant de<br />
concours financiers (au sens large) de la puissanoe publique.<br />
(7) Pour un aperçu critique de cette situation dans le cas français, voir<br />
GUYON : DTüit des affaires, Econamica, 1980, nO 278 et 471.
- 165 -<br />
participation de l'Etat à la gestion (30) alors que l'obliga<br />
tion ne permet en aucun cas de participer à la gestion (31).<br />
En pratique, il n'existe pas de SEM oùl'interven<br />
tion de l'Etat s'effectue sur des bases obligataires de la<br />
sorte que cette disposition pourrait s'expliquer soit par<br />
l'esprit de précaution (l'Etat pourrait un jour vouloir le<br />
faire) soit par une inadvertance du législateur, soit enfin<br />
par copiage sur la France.<br />
Dans le cas de l'Etat obligataire, la participation<br />
administrative de l'Etat se limiterait à la présence au con<br />
seil d'administration. De l'esprit de l'oJ.donnance et bien<br />
sûr selon le droit commun, il n'apparaît pas que l'Etat puis<br />
se participer aux assemblées générales. L'article 24 de l'or<br />
donnance fixe des conditions de quorum et de majorité fon<br />
dées sur le nombre de titres. Toujours dans cet esprit, il<br />
n'aura pas droit aux bénéfices sociaux. Il reste qu'il pourra<br />
influer sur les décisions et faire prendre en compte l'inté<br />
rêt général.<br />
181 - Un problème fort complexe pourrait survenir<br />
qui ne présente aucun intérêt actuel du fait de l'absence de<br />
SEM dérivant d'obligations et que seuls les textes ultérieurs<br />
ou la jurisprudence pourraient trancher les obligations<br />
étant souscrites pour une certaine durée, qu'adviendrait-il à<br />
(30) Pour nous, la participation de l'Etat actionnaire n'a rien de dérogatoire<br />
puisque n' i.Inp:Jrte quel actionnaire peut le faire. I:ans ce cas,<br />
la dêl:ogation au droit oomnun ne IX>Un"ait venir que des contrôles, particulièrement<br />
le contrôle interne du comnissaire du g:mvernenent.<br />
(31) Sur les rrodalités diverses d'énission et de renbourserœnt des obligations,<br />
voir: JANIN et MEOC1lM.: Sociétés C
- 172 -<br />
193 - Au moment de la constitution, l'évaluation<br />
doit se [,ùre conformément à la règle posée par l'article 7<br />
- pour le; biens apportés par une personne morale publique,<br />
il faut l avis de l'administration des Domaines. Le terme avis<br />
permet de penser que s'il faut nécessairement consulter l'ad<br />
ministrat,on des Domaines, son opinion ne s'impose pas aux<br />
parties ;<br />
- les apports effectués par les autres associés nécessitent<br />
l'accord des parties qui peuvent éventuellement consulter un<br />
expert.<br />
Dans les deux cas, les évaluations doivent être ap<br />
prouvées par l'Assemblée Générale constitutive.<br />
Au cours de la vie sociale, donc en cas d'augmenta<br />
tion de cupital par apport en nature, les apports sont éva<br />
lués par le Commissaire aux Comptes, malS après avis de l'ad<br />
ministration des Domaines en cas d'apports publics. L'appro<br />
bation de l'Assemblée Générale extraordinaire est nécessaire<br />
( 4 2) •<br />
'l'ous les appOl"ts (en nature conune en espèces) doi<br />
vent être effectués et versés, c'est-à-dire illtégralement li<br />
bérés lors de la souscription.<br />
194 - En contrepartie, des actions oLligatoirement<br />
nominatives et de valeur nominale d'au moins la 000 F CFA<br />
(200 FF) sont remises aux apporteurs.<br />
Il Y a deux catégories d'actions A et B. Les actions<br />
de catégorie A ne peuvent appartenir qu'à l'Etat ou aux col<br />
lectivités publiques.<br />
(42) Dans la réglementation actuelle applicable en l'rance, un conmissaire<br />
aux carptes ne peut évaluer les apFOrts faits à la société dans laquelle<br />
il exerce, c'est-à-dire être cœrnissaire aux apFOrts. Dans œ sens, JANIN<br />
et M;:ICADAL, précité, nO 2108.
angues et les assurances (46).<br />
- 174 -<br />
196 - Mais, il faut compter avec j'interférence de<br />
la loi nO 15-72-AN du 30 àécenilire 1972 promulguée par le dé<br />
cret nO 73-006 du 7 février 1973 (47). Ce texte oblige les<br />
étrangers qui veulent exercer une profession corrunerciale -au<br />
seris large- sous quelque forme que ce soit â remplir certaines<br />
conditions telle la possession d'une "carte de commerçant<br />
étranger" dont l'obtention est conditionnée pour une large<br />
part â la nécessité de faire un apport en fonds propres d'au<br />
moins db: millions de FCFA (48). Ce texte semble viser deux<br />
objectifs: pallier l'insuffisance de capitaux locaux et sur<br />
tout réserver les activités exigeant peu d'jnvestissements<br />
aux nationaux. Il est donc inexact d'interpréter ce texte com<br />
me imposant un capital minimum de 10 millions â toutes les<br />
formes de sociétés (49). Par contre, il semble possible d,"<br />
déduire de ce texte qu'une société quelle qu'en soit la forme<br />
qui comporterait un ou plusieurs associés étrangers devrait<br />
avoir un capital minimum de 10 millions correspondant â l'ap<br />
port de ces derniers. Une SEM qui entrerai.t dans ce cadre y<br />
serait tenue. En pratique, toutes les SEM ont un capital<br />
excCdant ce minimum et en gt:>néral, il est de plusieurs centai<br />
nes de millions.<br />
(46) I,'ordonnanœ nO 75-39, Pres du 4 juilll-'t 1975 p:lrtant réglerœntation<br />
banC.3.ire dispose que le capital social des banques et établisserœnts financiers<br />
ne p:lurra être inférieur à un minirrum fixé pa.r décret (art 23).<br />
I.e décret 75-412, Pres-MF du 20 octobre 1975 fixe le capital minimum à 50<br />
millions. 'lbujours en matière de baJ"qœ, il faut noter que le capital minimum<br />
est de 250 millions au Sénégal et de 300 millions en Côte d'Ivoire<br />
(V. DlJlHEIL DE LA RJCHERE, précité, p 114) •<br />
(47) Voir une interprétation fausse de œtexte dans ses rapp:lrts avec un<br />
capital minimum : G. MEISSOONIER, nO 122, 170, 656, 725.<br />
Pour une interprétation plus confome à l'esprit et à la lettre du texte :<br />
V. Michel Bl\LIMA, thèse précitée, p 134-135. Dans les pa.ges 131 et suivantes,<br />
il étudie les règles en matière de capital mini.rnum en œ qui concerne<br />
l'enserrble des pa.ys de l'Afrique OCcidentale.<br />
(48) Sur œ qu'il faut entendre pa.r fonds propres et la p:lssibllité de<br />
tow:-ner la loi, V. Paul NIKYEMP., article préei té, p 101,102.<br />
(49) Georges HEISsrnNIER, précité.
§ III Les conditions de forme<br />
- ] n -<br />
199 - Seules quelques observations se ont faites,<br />
car pour l'essentiel ce sont les règles du droi commun qui<br />
s'appliquent (54), lesquelles doivent être combinées avec les<br />
quelques règles posées par l'ordonnance (55). L'assemblée<br />
géni'rale constitutive (56) connaît des conditions particuliè<br />
res de quorum par rapport au droit commun.<br />
Il faut aborder deux points que le rêgime d'économie<br />
mixte peut influencer.<br />
raIe<br />
1 - Le moment d'acquisition de la personnalité mo-<br />
200 - En pratique, il peut être très utile de savoir<br />
quand nait la personnalité morale.<br />
En droit français, la personnalité mor.lIe de toute<br />
société commerciale depuis la loi du 24 juillet [966 et de<br />
toute société civile depuis la loi du 4 janvier [978 naît à<br />
la date de l'immatricultalion de celle-ci au regJ_stre du com<br />
merce. Cp-s dispositions visent à la clarification et vont dans<br />
le sens du renforcement du rôle des formalités er, droi t com<br />
mercial.<br />
(54) On consultera fOur la constitution des SA<br />
- Georges MEISSONNlER, précité, p 179 à 260<br />
- Michel BALJ-MA., précité ;<br />
- Charrbre de OJnnerce H.V. : Cannent constitœr une SA "?<br />
_ Charrbre de Corrnerce H.V. : le guide de l'harnœ d'affaires voltaïque, Ed 78.<br />
(55) ks principaux textes applicaLles sont:<br />
- l'ordonnanœ 74-57 sur les SEM<br />
- la loi du 24 juillet 1867<br />
- la loi 15-72-AN du 30 décembre 1972 sur la profession de oomœrçant<br />
_ décret 73-168-PM-PL-MFt:: sur l'identification des entreprcses et son arrêté<br />
d'application<br />
- comnuniqué du 10 =trore 1973 sur l'obligation ce dép3t préalable des<br />
statuts fOur étude il la Direction du camerce.<br />
(56) Il en faut deux en cas J'aptX)rts en nature ou de sUpulations d'avantages<br />
p:trticuliers.
- 183 -<br />
Or, si l'on met de côté l'application de l'ordonnan<br />
ce qui peut être interprêtée comme conférant des pouvoirs lé<br />
gaux, la consultation des statuts apparaît npcessaire pour<br />
connaître la répartition des pouvoirs entre les organes et<br />
l'objet social. Certes, les textes sur le registre du commerce<br />
permettent d'y consulter les statuts et l'article 63 Al 2<br />
oblige les dirigeants de sociétés par actions à délivrer les<br />
statuts à tout intéressé. En pratique, il n'en va pas ainsi.<br />
Le responsable du registre du commerce considère que seules<br />
les personnes inscrites peuvent consulter les mentions les<br />
concernant et les dirigeants considèrent leurs statuts comme<br />
des secrets commerciaux.<br />
Dans ces conditions, on peut se demander à quoi ser<br />
vent le registre du commerce et les statuts.<br />
211 - La constitution des SEM ou plus globalement la<br />
création apparaît, malgré des dérogations rencontrées assez<br />
proche de celle des SA ordinaires surtout si l'on considère<br />
comme également ordinaires celles où l'Etat prend des parti<br />
cipations sans leur accorder pour autant le caractère d'éco<br />
nomie mixte. En tout cas, ces règles n'ont pas pour effet de<br />
retirer le caractère privé à ces sociétés. En est-il de même<br />
des règles d'organisation?
CHAPITRE II<br />
L'ORGANISATION DE LA SEM<br />
CONTROLES ADMINISTRATIFS.<br />
- 1U4 -<br />
PARTICIPATION ET<br />
212 - L'organisation est entendue de marliêre large<br />
si bien qu'elle englobe tous les contrôles, non seulement les<br />
contrôles internes et permanents du commissaire aux comptes<br />
et du commissaire du gouvernement mais également divers<br />
autres contrôles de caractère externe pouvant apparaître<br />
de ce fait comme ne relevant pas de l'organisation.<br />
L'organisation de la SEM par rapport au droit<br />
commun se caractérise par la participation administrative<br />
(autrement dit participation des représentants de l'Etat)<br />
dans les principaux organes et par les contrôles dérogatoires<br />
de l'Etat. Mais la réalité ne peut être approchée qu'en ne<br />
s'en tenant pas aux seuls aspects dérogatoires.<br />
213 - Comme pour une SA ordinaire, l'étude peut<br />
commencer par les assemblées des actionnaires (sect. 1),<br />
organe délibérant et traditionnellement conçue comme la<br />
source du pouvoir dans la société.<br />
Ensuite, il sera question des organes de gestion<br />
(sect. II), enfin des contrôles (sect. III).<br />
En pratique, pour les SEM comme pour les SA<br />
ordinaires, on peut parler de prééminence des organes de<br />
gestion et de déclin des assemblées.
actionnaires.<br />
Section 1 - L'organe délibérant<br />
- l HG -<br />
L'assemblée des<br />
214 - En fait, il s'agira d'étudier le régime des<br />
actions et celui des assemblées de manière synthétique car<br />
leur originalité ne parait pas frappante ni par rapport au<br />
droit commun ni par rapport aux droits étrangers (1).<br />
Il faut rappeler pour mémoire que si l'Etat est<br />
obligataire, hypothèse restée théorique jusqu'à présent, en<br />
l'absence de dspositions de l'ordonnance qui lui accorderaient<br />
le droit de participer aux assemblées soit seulement à titre<br />
consultatif soit avec voix délibérative, la participation<br />
administrative se limitera au conseil d'administration.<br />
§ 1 - Les actions.<br />
215 - L'action est entendue à la fois comme le<br />
titre négociable constatant les droits des actionnaires dans<br />
une SA (ou une commandite par actions) et ces droits eux<br />
mêmes.<br />
L'article 8 de l'ordonnance ?récise que les titres<br />
représentatifs d'apports en nature ou en espèces sont consti<br />
tués soit par des actions extraites d'un registre à souches<br />
et revêtues d'un numéro d'ordre et de la signature de deux<br />
administrateurs ou d'un administrateur et d'un délégué du<br />
conseil d'administration soit de certificats globaux déli-<br />
0) On pourra le amstater en consultant:<br />
- R. ALIDU : La pratiqœ des SEM, 1976, Lib. du Journal des Notaires<br />
et des Avucats<br />
- Michel B/l.LIM'I. : Les sociétés coP.Tœrciales en Afriqœ de l'Ouest,<br />
thèse Dijon, 1979 (603 p.)<br />
- CûN'>TANTIN, CûillDN et autres : Les entreprises publiqœ.s en Afriqœ<br />
Noire: Sénégal, M3.li, M3.dagascar, 1979, Pedcne<br />
- G20rges I-EISSONNIER, précité, p. 322 et suivantes, 494 et suivantes<br />
- Nguyen QlOCVINH : Les entreprises publiques face au droit des<br />
sociétés commerciales, LGDJ, 1979<br />
- Congrès IDEF : Le rôle des sociétés dans le développerœnt économique,<br />
R. Jur. Indép. et Coop., Janv. Hars 1978 (particulièrerœnt articles<br />
sur la Centrafriqœ, le Ga!x:>n, la Côte ct 'Ivuire et la Haute-Volta et<br />
discussions)<br />
- Fevœ fr. d'Adm. PÙJlique n° 4, 1977 : Les entreprises publiqœ.s
quelle proportion d'actions A et B créer?<br />
abrogée.<br />
- 190 -<br />
Cette disposition, inappliquée du reste, doit être<br />
II - La valeur nominale des actions.<br />
222 - D'après l'article 1er de la loi du 24 Juillet<br />
1867,les sociétés en commandite par actions et les SA ne<br />
peuvent diviser leur capital en coupures d'actions ou en<br />
actions de moins de la 000 F (anciens soit 100 NF) ce qui<br />
donne 5 000 FCFA.<br />
L'article 6 de l'ordonnance déroge sur ce point<br />
au droit commun en disposant que la valeur nominale des<br />
actions ne peut être inférieure à la 000 FCFA (soit 200 NF)<br />
(8) •<br />
Cette disposition comme bien d'autres semble<br />
pouvoir être adoptée, en cas de réforme du droit des sociétés,<br />
pour l'ensemble des SA et des SARL.<br />
III - Droits attachés aux actions.<br />
223 - Ils sont nombreux<br />
- Droit de désigner les organes de gestion et de<br />
contrôler la société. Ces droits restent entiers sauf la<br />
nécessité d'approbation ministérielle de certaines décisions.<br />
- Droit de participer aux assemblées et d'y voter.<br />
Il en sera question plus tard.<br />
- Droit à l'information.<br />
Ce droit bien que moins étendu par rapport à celui<br />
qu'organise la loi de 1966, comporte le droit de communica<br />
tion permanent de certains documents, l'information propre<br />
aux assemblées ou à certaines questions (conventions de<br />
l'article 40 ••. ).<br />
(8) Il existe des scx::iétés n'ayant pas le caractère d'économie mixte à:mt<br />
la valeur rnminale des actions v a jusqu'à 100 000 rcFA (2 ŒO NF) .
- ::'OG -<br />
249 - La représentation des perSOnJleS morales<br />
tant publiques que privées est traitée par l'ordonnance de<br />
manière globale. L'organisme en cause désigne un représentant<br />
titulaire et un suppléant pour le remplacement en cas d'empê<br />
chement (art. Il AlI) .<br />
Cette disposition est sans doute bien venue car<br />
elle permet de pouvoir tenir facilement des réunions du CA,<br />
d'autant plus que les conditions de quorum sont assez sévères.<br />
L'article Il qui traite ensemble de toutes les personnes<br />
morales rapproche singulièrement la situation des représen<br />
tants de l'Etat de celle des représentants de sociétés.<br />
Cette disposition est à rapprocher de l'article<br />
91 de la loi française du 24 Juillet 1966 qui prévoit un<br />
représentant permanent. Au lieu d'organiser la suppléance<br />
comme l'ord., il dispose qu'en même temps que la personne<br />
morale révoque son représentant, elle doit pourvoir à son<br />
remplacement.<br />
250 - Sur un plan d'ensemble, l'ordonnance et la<br />
loi de 1867 ne contiennent ni limitation du nombre des mandats<br />
ni limite d'âge (25). Les statuts pourraient organiser une<br />
limite d'âge pour les représentants du secteur privé et les<br />
administrateurs non actionnaires.<br />
En pratique, les statuts n'interviennent pas pour<br />
tempérer ce libéralisme excessif, même pas pour les organes de<br />
direction c'est-à-dire le président du conseil et le directeur<br />
général. Tout de même on rencontre des statuts tels ceux de la<br />
BND (article 21) aux termes desquels le directeur général Ile<br />
peut se livrer à aucun commerce ni avoir d'intérêts majori<br />
taires dans aucune entreprise commerciale en Haute-Volta. Il<br />
n'y a cependant interdiction ni d'être administrateur ni même<br />
directeur général dans une autre société.<br />
(25) Certains directeurs de service ont de norrbreux narrlats rour les<br />
! 1<br />
i !<br />
t 1<br />
, t<br />
1<br />
1<br />
1<br />
1 11
- ;'U') -<br />
Pour les conventions qui ne sont )li interdites<br />
ni libres, l'administrateur doit informer le CA et obtenir<br />
l'autorisation préalaJ,le de celui-ci. Le commissaire aux<br />
comptes doit être informé. Ce dernier doit présenter un<br />
rapport sp6cial sur les convclltions autorls6es par le<br />
conseil.<br />
Les conventions approuvées par l'AGO ne peuvent<br />
être attaquées que pour fraude. Celles qu'elle désapprouve<br />
produisent néanmoins leurs effets mais des dommages-intérêts<br />
peuvent être obtenus de l'administrateur ou du conseil en<br />
cas de conséquences dommageables.<br />
Quant aux conventions non autorisées par le CA,<br />
elles peuvent être annulées. Dans la pratique de telles<br />
conventions pourraient être fréquentes car l'Etat s'associe<br />
à des partenaires privés qui sont - ou appartiennent - souvent<br />
à des groupes étrangers. D'Où le risque de profits indirects<br />
dénoncés si souvent (30). Il ne parait pas possible que les<br />
représentants de l'Etat ou des personnes publiques concluent<br />
pour leur compte des conventions y compris le contrat de<br />
t ravail ( 3 1) •<br />
6) Les actions de garantie.<br />
254 - Comme leur nom l'indique, les actions de<br />
garantie sont des titres déposés par les administrateurs en<br />
garantie de leur gestion. Si par exemple, ils causent un<br />
dommage et que leur responsabilité est établie, ces actions<br />
pourront être vendues et les sommes utilisées pour la répara<br />
tion.<br />
(3)) Voir: F7\BRE et !DRm : Quelq\ES aspects actuels du =ntrôle œs SEM<br />
RDP p. 767 à 794<br />
- NGUYEN QuocVinh, précité, p. III et 112<br />
(31) Sur le =ntrat œ travail et le cumul avec le statut d'administrateur,<br />
voir<br />
- Georges MEISSONNIER, précité, p. 290 et 291.
- 233 -<br />
il Y a beaucoup â faire puisque pour le moment, le contrôle<br />
épisodique est purement forme l et de façaèe, et on peut<br />
douter qu'il revête une quelconque utilité étant donné que<br />
bon nombre d'entreprises, même parmi les plus importantes,<br />
ne tiennent pas encore une comptabilité digne de ce nom.<br />
Et cela n'est pas dû seulement ni principalement â la<br />
vétusté des textes.<br />
Pour les SEri, le contrôle n'est pas seulement le<br />
fait du commissaire aux comptes. Il est en effet prévu l'exis<br />
tence d'un commissaire du gouvernement.<br />
§ II - Le commissaire du gouvernement.<br />
293 - C'est sans doute l'institution la plus<br />
originale et la plus distinctive des SEM. Le commissaire du<br />
gouvernement (CG) existe dans beaucoup de législa tions même<br />
si le nom peut varier quelquefois. Son institution, â titre<br />
obligatoire, dans la SEM dépend en général de la possession<br />
par les collectivités publiques (Etat principalement dans<br />
le cas voltaïque) d'un certain pourcentage du capital tuujours<br />
supérieur à 10 % (62). Il n'en est pas ainsi dans le cas<br />
voltaïque. Il y a un CG dans toute SEM quel que soit le<br />
pourcentage du capital détenu par les collectivités publiques<br />
(62 bis).<br />
L'ordonnance V() l taïque accorde un rôle très<br />
important au CG. Sur 30 articles, 6 sont consacrés à cette<br />
institution. Le CG, obligatoire dans toute SEM, existe<br />
également dans les sociétés à simple participation publique<br />
atteignant 1/3 du capital mais avec des pouvoirs beaucoup<br />
(62) A titre d'exerrple : - rl:ance : SEM locales: 50 % du capital.<br />
Conseillé dans les autres œ.s.<br />
- France: SEH nationales : texte de création (en général 50 %)<br />
- Bénin : Ordo 16 Octobre 1973 et du 16 Décerrbre 1974 : 40 %<br />
- Côte d'Ivoire : wi du 5 Noverrbre 1970 : 1/3 du capital (cnntra<br />
décrets du 11 Mars 1975)<br />
- Républiqœ Centrafricaine : Loi du 2] M'li 1%3 : 30 %<br />
- Sénégal: wi du 10 Août ]977 : 50 %<br />
(62 bis) La loi nalgache 67-(X)7 du 28 Juin 1967 rend le CG cbligatoire
- 246 -<br />
Mais même au plan théorique, ce texte est<br />
critiquable. Les membres du conseil sont un peu trop nombreux.<br />
On retrouve toujours les mêmes personnes qui sont chargées de<br />
la tutelle et qui sont dans les conseils d'administration<br />
des SEM, des EPA, EPIC, EPCS.<br />
Cet organisme est surtout critiquable parce qu'il<br />
doit se prononcer dans un délai bref sur nombre de questions<br />
alors que de par sa composition, il semble assez lourd.<br />
En pratique, ce conseil n'est pas réuni, malgré,<br />
paraît-il, certaines tentatives.<br />
II - Les autres contrôles du genre.<br />
1) L'Inspection générale des finances.<br />
316 - Selon le décret 79-284 Pres-MF portant<br />
organisation du ministèredes finances, l'Inspection générale<br />
des finances, placée sous l'autorité d'un Inspecteur général<br />
et d'un Inspecteur général adjoint est chargée du contrôle<br />
_de la gestion financière ... des SEM et d'une-manière<br />
générale de tous les établissements privés qui reçoivent,<br />
détiennent ou distribuent des deniers publics.<br />
Ce contrôle n'est pas sérieusement exercé puisque<br />
ce service n'a même pas une liste exhaustive des SEM.<br />
2) Le Trésor public.<br />
317 - Le Trésor suit l'évolution des participa<br />
tions de l'Etat. Le TPG détient matériellement les certificats<br />
globaux représentatifs des participations de l'Etat. Il<br />
encaisse les dividendes y ayant t,dit. Des agents y suivent<br />
l'évolution des participations de l'Etat. Dien que les<br />
textes ne soient pas très loquaces, le Trésor joue un rôle<br />
important et tout laisse penser qu'il aurait été plus à même<br />
de remplir certaines tâches qui actuellement ne lui sont pas<br />
confiées (telles études sur les participations).
- 319 -<br />
- Clément B. : La libre concurrence, QSJ, nO 1063, 1977<br />
- Colloque international sur le développement industriel<br />
africain organisé par le Sénégal et le CEDIMON, NEl\, 1972, 349p<br />
- Colloque juridique international: Les invest.issements et le<br />
développement économique du tiers-monde, Ed. A. Padane, 1968,<br />
443 p.<br />
- Conac Gérard (sous le direction de) : Les institutions J'Jmi<br />
nistratives des Etats francophones d'Afrique noire, Coll. La<br />
vie du droit en Afrique, Economica, 1979, 314 p.<br />
- David René: Les grands systèmes de droit conL;!flporatns,<br />
7èEd., 1978, Dalloz (657 p.)<br />
- Debbasch Charles: Droit administratif, Ed. Cujas, 1972,<br />
623 p.<br />
- Delion A.G. : Le statut des entreprises publiques, Berger<br />
Levrault, 1963, 268 p.<br />
- Demichcl : Le contr6le de l'Etat sur les organisII',-"s privés,<br />
LGDJ, 1960, 2 Tomes (740 p.)<br />
- Depallens<br />
- Despax<br />
Gestion financière de l'entreprise, Sirc'y, 1977<br />
L'entreprise et le droit, LGDJ, 1957 (443 p.)<br />
- Didier Paul: Les sociétés commerciales, QSJ; nO 1190, 1ère<br />
Ed. 1965 et 4è Ed. 1977<br />
- Documentation française : La République de Haute-Volta.<br />
Notes et études docurnenf"'ires, 1971<br />
- Ducouloux Claude : Les sociétés d'économie mixt(· Cil FIance<br />
et en Italie, LGDJ, 1963, 282 p.<br />
- Dufau Jean : Les entreprises publiques, Ed. de l'actuali té<br />
juridique, 1973, 382 p.<br />
- Dufau ,Jean : Les concessions de service public, Coll. Act.<br />
Jurid., Ed. du Moniteur, 1979, 240 p.
l ND E X<br />
ALP HAB ET 1 a UE<br />
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= .._=-=_.=-=-=-=<br />
- 335 -<br />
Les chiffres renvoient au numéro (ou JUX numéros)<br />
et non à la page - où la question est traitée à titre<br />
principal.<br />
A -<br />
actes de la SEM, 361<br />
actes unilatéraux, 364<br />
,- contrats, 362<br />
actions (catégories d')<br />
actions d'apport et actions de numératre, 216<br />
- actions de capital et actions de jouissance, 219<br />
- actions de catégorie A et actions de catégorie B, 221,236<br />
- actions à droit de vote simple et actions à droit de vote<br />
double, 213<br />
- actions nominatives et actions au porteur, 220<br />
- actions ordinaires et actions de priorité, 217<br />
actions (droits et obligations attachês clUX), 223<br />
actions (libération), 193, 216<br />
actions (valeur nominale), 222<br />
actions de garantie, 254<br />
action sociale et action individuelle, 262<br />
actionnaires, 215<br />
administrateur, 246<br />
- conventions avec la société, 253<br />
- nombre, 247<br />
- nomination, durée et fin des fonctions, 248<br />
- rémunération, 252<br />
- représentation des personnes morales, 249<br />
- responsabilité civile, pénale, disciplinaire, 261<br />
- statut, 251<br />
administrateur délégué, 243<br />
administrateur judiciaire (ou provisoire), 279
affectio societatis, 198<br />
agrément (clause d'), 224<br />
agrément (décret d'), 81,93<br />
aide(au développement), 60<br />
apports, 192<br />
arbitrage, 90<br />
- ad hoc, 90<br />
- international, 90, 95<br />
- interne, 90<br />
assemblées d'actionnaires, 226<br />
- AGE, 233<br />
- AGO, 229 \<br />
- assemblée constitutive, 199<br />
assurance des investissements, 71<br />
augmentation de capital, 236, 392<br />
- 336 -<br />
avantages communs aux diff6rents régimes de faveur, 79<br />
avantages fiscaux et autres des SEM, 396<br />
avantages et inconvénients des SEM, 50, 116<br />
avantages et obligations de droit, 416<br />
avantages et obligations de fait, 421<br />
B -<br />
bail commercial, 358<br />
banque et crédit<br />
- organisation, rôle, 63<br />
- secteur, 33<br />
bénéfices<br />
- recherche dt-' bénéfices, 197<br />
- résultats de la gestion, 282<br />
biens, J56<br />
- fonds de commerce, 358<br />
- nature, 357<br />
BND , 3 3 , 6 2, 6 3 , 187<br />
c -<br />
capital social<br />
- libération, 19)
F -<br />
faillite (voir procédures collectives)<br />
filiales, 152<br />
fixité du capital social, 195<br />
fiscalité de droit commun, 397<br />
- BICA, 399<br />
- contrôle fiscal, 411<br />
- droits de douanes, 408<br />
- droits dl enregJstrement et du timbre, 406<br />
- pa tente, 405<br />
- TCA, 404<br />
fiscalité de faveur (voir code des investissements)<br />
fonctionnaires détachés, 346<br />
fonctionnement (difficultés)<br />
- difficultés financières, 375<br />
- difficultés non financières, 279<br />
fonctionnement normal, 334<br />
fonds de commerce, 358<br />
fusion, 235<br />
G -<br />
garantie de bonne contribution, 120, 428<br />
garanties du code des investissements, 72<br />
géographie (H.V.), 16<br />
gestion de la SEM, 238<br />
H -<br />
historique des SEM, 18<br />
- France, 18<br />
- Haute-Voltù, 19<br />
homologation des prix, 372<br />
l -<br />
idéologie des SEM, 51<br />
immutabilité des régimes de faveur, 97<br />
importance économique des SE}!, 29<br />
impôts (voir fiscalité)<br />
- 340 -
- du PCA, du DG, 277<br />
s -<br />
salariés (voir personnel)<br />
secteur (SEM par secteur), 33<br />
sociétés d'Etat, 24<br />
sociétés nationales, 25<br />
sociétés nationalisées, 23<br />
souplesse (SEM), 52<br />
sous-développement (H.V.), 54<br />
- critères, 56<br />
- solution, 58<br />
- traduction concrète, 57<br />
stabilisation et souveraineté, 97<br />
statut<br />
- des administrateurs (voir ce mot)<br />
- du commissaire du gouvernement, 294<br />
- du personnel, 348<br />
statuts des SEM, 205<br />
statut unique des SEM, 149<br />
structures juridiques des entreprises, 20<br />
- diversité des (-), 27<br />
suspension provisoire des poursuites, 386<br />
T -<br />
tantièmes, 252<br />
textes applicables, 34<br />
textes étendus et non étendus, 34, 239<br />
textes généraux, 36<br />
textes spéciaux, 35<br />
transfert de capitaux, 72<br />
transfert de technologie, 119, 428<br />
transformation (création par), voir création<br />
transformation de la SEM, 234<br />
Trésor public, 317<br />
- 344 -
tute!le, 305<br />
v -<br />
- autorités, 306<br />
- pouvoirs, 308<br />
- pratique, 309<br />
valeur nominale des actions (voir action)<br />
- J4'J --<br />
vérification des comptes (voir commissaires aux comptes)<br />
voltaïsation du capital des entreprises, 99<br />
- bilan, 110<br />
- déroulement des opérations, 108<br />
- institutions, 107<br />
- motifs et contexte, 103<br />
- nature juridique, 113<br />
voltaïsation du personnel, III
III Les entreprises de pur droit privé (28) -----<br />
§ IV L'importance économique de la SEM (29-33) --.-<br />
l Participation majoritaire ou minoritaire (30) <br />
II Les partenaires de l'Etat (31) --------------<br />
III Les régimes privilégiés du code des investis<br />
sements (32) -----------------------------------<br />
IV Importance par secteur (33) ------------------<br />
1) Secteurs de l'industrie et de l'artisanat (33)<br />
2) Autres secteurs (33) ------------------------<br />
§ V Les textes applicables (34-36) ---------------<br />
l Les textes spéciaux (35) ---------------------<br />
II Les textes généraux (36) --------------------<br />
§ VI L'organisation judiciaire (37-38) ------------<br />
Section II : Problématique classique (39-53) ------<br />
- 347 -<br />
§ l Du non-interventionnisme à l'interventionnisme<br />
(de l'Etat-gendarme au Welfare State) (40-41) ----- 51<br />
§ II Les modes de gestion classiques (42-49) ------ 54<br />
l La concession (43-45) ------------------------- 54<br />
1) Présentation - intérêts (44) ----------------- 54<br />
2) Critiques (45) ------------------------------- 55<br />
II La régie simple et la régie intéressée (46) -- 56<br />
III Les EPIC (47-49) ---------------------------- 57<br />
§ III Les intérêts classiques de 12 SEM (50-53) 59<br />
CHAPITRE II : 1:,· droit du développement, remède au<br />
sous-développement (54-122) ----------------------- 63<br />
Section l : Le sous-développement et ses conséquences<br />
au plan du droit (56-67) ---------------------.. 64<br />
§ l Le sous-développement: phénomène, traduction<br />
concrète, esquisse de solution (56-58) ------------ 64<br />
l Critères du sous-développement (56) ----------- 64<br />
II Traduction concrète.du sous-è6veloppement (57) 67<br />
III Esquisse de solution (58) ------------------- 69<br />
30<br />
31<br />
32<br />
32<br />
34<br />
34<br />
34<br />
36<br />
42<br />
43<br />
45<br />
47<br />
51
§ III Les actes des SEM (361-364) -----------------<br />
l Les contrats (362-363) ------------------------<br />
II Les actes unilatéraux (364) -------------------<br />
§ IV La comptabilité des SEM (365-370) ------------<br />
l Les règles déterminant la comptabilité applica-<br />
ble (366-367) ------------------------------------<br />
II Le contenu du plan comptable (368-370) --------<br />
§ V La concurrence (371-374) -----------------------<br />
- 355 -<br />
Section II: Les difficultés financières (357-395) 281<br />
§ l Les procédures collectives (376-390) ----------- 282<br />
l L'applicabilité des procédures collectives (377<br />
380) --------------------------------------------- 282<br />
II Les règles des procédures collectives (381-390) 284<br />
1 ) Historique (382-386) ------------------------- 284<br />
2 ) Le droit positif des procédures collectives<br />
(387-390) ---------------------------------------- 287<br />
§ II Les solutions extrajudiciaires (391-395) ------ 290<br />
1) Appel aux actionnaires (392) ------------------ 290<br />
2) Recours au crédit (393) ----------------------- 290<br />
3) Recours à l'Etat (394) ------------------------ 290<br />
CHAPITRE II : Les avantages fiscaux ou autres des<br />
SEM: inexistants ou contrebalancés (396-423) ------ 296<br />
Section l : Régime fiscal: inexistence d'avantages<br />
propres (397-414) ---------------------------------- 296<br />
§ l L'impôt sur les BlCA (399-403) ----------------- 298<br />
§ II La taxe sur le chiffre d'affaires (TCA) (404) - 300<br />
§ III La patente (405) ----------------------------- 301<br />
§ IV Les droits d'enregistrement et de timbre (406-<br />
407) ----------------------------------------------- 301<br />
§ V Les droits de douane (408-410) ----------------- 302<br />
§ VI Le contrôle fiscal (411-413) ------------------- 304<br />
Section II : Les avantages directs ou indirects pro<br />
pres aux SEM : contrebalancés par des obligations ou<br />
des désavantages (415-423) ------------------------- 305<br />
271<br />
271<br />
272<br />
274<br />
274<br />
276<br />
277
- 356 -<br />
§ l Les avantages ou obligations de droit (416-420) 305<br />
§ II Les avantages ou désavantages de fait (421-423) 308<br />
Conclusion (424-434) ------------------------------ 310<br />
Bibliographie ------------------------------------- 317<br />
Index alphabétique -------------------------------- 335<br />
Table des matières -------------------------------- 346<br />
Annexes ------------------------------------------- 357
A N N E X E S<br />
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
- 359 -<br />
A 8-3 - Décret nO 79-389 Pres MET du 12 Octobre 1979<br />
portant création d'une Société d'Economie Mixt
- 3G8 -<br />
Art 4 - Le Gouvernement dj.sposera pour la réalisation de ces<br />
objectifs des crédits ins(;rits â cet effet au Budget<br />
National ainsi que des fonds provenant des aides extérieures.<br />
Art 5 - La présente loi sera exécutée comme loi d'Etat.<br />
Fait à Ouagadougou, le 3 Mai 1962<br />
Le Président de Séance,<br />
Joseph CONOMBO<br />
Un secrétaire de séance,
A3-0RDONNANCE<br />
nO 74/056 PRES/MF. du 26 août 1974, portant<br />
or g a n j sa t ion du contrôle des activités des<br />
personnes morales ou physiques bénéficiant des<br />
conCours financiers de la puissance publique.<br />
LE PRÉSIDHIT DE LA RÉPUBLIQUE, PRÉSIDENr DU CONSEIL DES<br />
MINISTRES,<br />
Vu la proclamation du B février 1974;<br />
Sur la proposition du MinistrE' ces FInances.<br />
ORDONNE:<br />
I. - DISPOSITIONS GENERALES<br />
Article premier. - Toute association, œuvre ou entreprise<br />
privée civile ou commerciale ayant reçu des concours financiers<br />
de la puissance publique lorsque ces concours atteignent ou<br />
dépassent dix pour cent de ses ressources d'une part, tout organisme<br />
privé habilité à percevoir des taxes parafiscales d'autre<br />
part, sont soumis au contrOle des délégués de l'Etat ou de la<br />
Collectivité publique ayant accordé son concours financier ainsi<br />
qu'à celui des corps de contrOle compétents.<br />
Art. 2. - Les concours directs ou indirects susceptibles d'être<br />
accordés par l'Etat, une collectivité territoriale ou un établissement<br />
public et d'entralner les contrOles appropriés comprennent<br />
notamment: les subventions, les prises de participatIOns,<br />
les souscriptions d'obl:gations, les prêts et avances, les avals<br />
et garanties d'emprunts. les bonifications d'intérêt, les avant"ges<br />
fiscaux liés au développement économique, les garanties de<br />
dividendes, etc... ainsi que le privilège de recouvrer des taxes<br />
parafiscales.<br />
II. - SUBVENTIONS DES COLLECTIVITES PUBLIQUES<br />
Art. 3. - Tous groupements, associations, œuvres ou entreprises<br />
privées civiles ou commerciales ayant reçu une subvention<br />
de la puissance publique dans les limites fixées à l'article 1",<br />
sont tenus de fournir à l'autorité qui les a mandatées ou<br />
octroyées une copie certifiée de leurs budgets et de leur compte<br />
d'exploitation de l'exercice concerné, ainsi que tout document<br />
faisant connaître les résultats de leur activité.<br />
Art. 4. - L'Inspection générale des Finances est habilitée à<br />
vérifier sur place l'utilisation donnée aux subventions allouées<br />
à tout organisme non assujetti aux règles de la comptabilité<br />
publique, et à se faire produire les documents prévus à l'article<br />
précédent.<br />
Ill. - PARTICIPATION DES COLLECTIVITES PUBLIQUES<br />
Art. 5. -' L'Etat, les collectivités territoriales et les établissements<br />
publics sont autorisés, dans la limite des crédits ouverts<br />
à cet effet dans leurs budgets respectifs, à acquérir des actions<br />
ou des obligations de sociétés présentant un intéret économique<br />
- JG'J -
ou financier évident pour la collectivité concernée, ou à recevoir<br />
à titre de redevances, des actions d'apports ou des parts de<br />
fondateurs émises par lesdites sociétés.<br />
Les délibérations des collectivités territoriales et des établissements<br />
publics à caractère non financier prises à cet effet sont<br />
approuvées par arrété conjoint du Ministre des Finances et du<br />
Ministre de tutelle.<br />
Les participations des collectivités territoriales ne peuvent en<br />
aucun cas excéder 33 % du capital social d'une même société.<br />
Art. 6. - Les actions, actions d'apports. parts de fondateurs<br />
ou obligations attribuées aux collectivités publiques autres que<br />
l'Etat et les établissements financiers doivent Nre mises sous<br />
la forme nominative ou représentées par des certificats nominatifs.<br />
Ces titres sont détenus par les comptables du Trésor ou des<br />
Ctablissements intéressés, même s'ils sont affectés à la garantie<br />
de la gestion des représentants de la collectivité publique.<br />
Leur gestion, ainsi que celle des titres de toute nature appartenant<br />
à l'Etat, peut être confiée à la Caisse na tionale des dépôts<br />
et des investissements.<br />
Art. 7. - Les titres mis à la disposition des administrateurs<br />
représentants l'Etat au Conseil d'Administration leur sont<br />
cédés à titre de prêt à la consommation conformément aux<br />
dispositions des articles 1892, 1893 et 1902 du Code civil.<br />
Les titres cédés sont enregistrés à un compte de correspondants<br />
dans la comptabilité-valeurs du Trésorier Payeur Général.<br />
Ils sont restitués en nombre équivalent à ce comptable à la<br />
cessation des fonctions d'administrateurs, sans que l'on puisse<br />
exiger la conformité des numéros.<br />
Art. 8. - A l'exclusion de ceux affectés à la garantie de la<br />
gestion des administrateurs qui sont inaliénables, les titres<br />
appartenant à une collectivité publique à caractère non-financier<br />
ne peuvent être aliénés que dans les mémes conditions que<br />
celles imposées pour leur acquisition.<br />
Art. 9 .- Lorsque d..ns une société, la collectivité a qualité<br />
de membre ou de président du Conseil d'Administration, de<br />
membre du directoire, de membre ou de président du Conseil<br />
de surveillance, la responsabilité civile résultant de l'exercice<br />
du mandat des représentants de la collectivité incombe à cette<br />
dernière et non à ses représentants.<br />
Art. 10. - Sous réserve des dispositions particulières applicables<br />
aux sociétés d'économie mixte, les sociétés dans les<br />
Quelles une collectivité publiQue détient une participation au<br />
moins égale à 10 ':1. du capital social doivent lui réserver un<br />
nombre de sièges au Conseil d'Administration qui ne peut être<br />
inférieur à deux.<br />
Les collectivités dont le nombre des actions est d'importance<br />
réduite, doivent se grouper en assemblée spéciale. lorsque<br />
l'ensemble de leurs participations est au moins égal à 10 % du<br />
capital social, en vue de proposer la désignation de deux<br />
délégués communs chargés de les représenter au conseil<br />
d'administration.<br />
Ces divers délégués sont nommés dans les conditions prévues<br />
à l'article Il ci-dessous.<br />
Art. 11 .- Les représentants de l'Etat au Conseil d'Administration<br />
sont désignés par décret en Conseil des Ministres et<br />
relevés de leurs fonctions dans les mêmes fonnes. Ceux des<br />
autres collectivités sont désignés ou relevés par leurs conseils<br />
respectifs; toutefois le mandat des représentants d'une collectivité<br />
élue prend fin en même temps que celui du conseil de<br />
cette dernière.<br />
- 370 -
Dans tous les cas, des suppléants peuvent étre désignés en<br />
même temps que ces représentants.<br />
La nomination des représentants de la puissance publique et<br />
de leurs suppléants n'est pas soumise à l'approbation de<br />
l'assemblée générale.<br />
Art. 12. - Les administrateurs publics ne doivent pas être<br />
personnellement propriétaires des actions de la société. Les<br />
actions susceptibles de leur être dévolues pendant l'exercice<br />
de leurs fonctions doivent être consignées par leurs soins à la<br />
Caisse nationale des DépOts et des Investissements.<br />
Art. 13. - Les administrateurs publics siègent dans les<br />
conseils et agissent ès-qualités avec les mêmes droits et pouvoirs<br />
que les autres membres de ces conseils tant à l'égard de la<br />
société que vis·à-vis des liers.<br />
Toutefois ils ne peuvent déléguer leurs fonctions et ne peuvent<br />
se faire représenter que par un autre administrakur<br />
nommé dans les conditions prévues à l'article II ci·dessus.<br />
Art. 14. - Les représentants de l'Administration ont droit<br />
aux jetons de présence, mais les t
- 378 -<br />
A 7 - Loi nO 15-72 AN du 30 Décembre 1972 portant règlementa<br />
tian de la Profession de commerçant.<br />
L'Assemblée Nationale de Haute-Volta,<br />
Vu la constitution du 14 Juin 1970;<br />
Vu la résolution nO 4-71 AN portant règlement<br />
intérieur de l'Assemblée Nationale;<br />
Vu la loi nO 24-65 AN relative au droit d'établis<br />
sement et de prestation de services des étrangers en Haute<br />
Volta;<br />
Vu la loi nO 22 AL du 20 Octobre 1959 fixant le<br />
statut général de la Fonction publique, ensemble ses décrets<br />
d'application;<br />
Vu la loi nO 15 AL du 31 Août 1959 relative aux<br />
crimes et délits contre la Constitution et la paix publique,<br />
notamment l'article 41 relatif à l'ingérence des fonctionnai<br />
res dans les affaires en commerce incompatibles avec leur<br />
qualité;<br />
Vu l'arrêté nO 98 TFP du 15 février 1967 fixant<br />
les conditions d'embauchage des entreprises et les modalités<br />
de déclaration de mouvements de travailleurs;<br />
Vu la lettre de présentation nO 72-6 PM. LAN. en<br />
date du 28 Octobre 1972, du Premier Ministre au Président<br />
de l'Assemblée Nationale;<br />
A délibéré et adopté en sa séance du'30 Décerrbre<br />
1972 la loi dont la teneur suit<br />
TITRE l - Des définitions.<br />
Art Premier - Sont commerçants :<br />
Les personnes physiques dont la profession habi<br />
tuelle les amène à faire des actes de commerce, en leur nom<br />
et pour leur propre compte.<br />
Les organismes coopératifs, les sociétés et les<br />
associations en participation, dont l'objet est commercial,<br />
c'est-à-dire, qui se livrent d'après leurs statuts à des<br />
actes de commerce.
- 380 -<br />
personne morale, les conditions de leur nationalité seront<br />
définies ultérieurement.<br />
Toutefois, les étrangers ressortissant des pays<br />
avec lesquels la Haute-Volta a signé une convention d'éta<br />
blissement jouiront, dans le cadre des lois et règlements,<br />
d'un traitement équivalent à celui qui s'applique dans leurs<br />
pays d'origine aux nationaux voltaïques.<br />
Art 5 - L'obtention de la "carte de corrunerçanL<br />
étranger" est subordonnée aux conditions suivantes :<br />
Justifier de la possession d'un permis de<br />
séjour d'une durée de deux ans au moins pour ceux qui y sont<br />
astreints;<br />
- Jouir de la capacité telle qu'elle est définie<br />
à l'article 3 ci-dessus;<br />
- Justifier d'un apport en fonds propres de 10<br />
millions de francs au moins.<br />
Art 6 - Après avis d'une corrunission "ad hoc", le Ministre<br />
chargé du corrunerce statue sur l'opportunité de la délivrance<br />
.<br />
de la "carte de corrunerçant étranger".<br />
Sur présentation d'un dossier d'agrément précisant<br />
la ou les ,activités dont l'exercice est sollicité, la durée<br />
et le lieu de cet exercice, le Ministre chargé du commerce<br />
accorde ou refuse la délivrance dans un délai de 45 jours.<br />
Notification de sa décision est faite à l'intéressé. Elle<br />
n'exprime pas de motifs.<br />
tés.<br />
TITRE III - Des interdictions et des incompatibili-<br />
Art 7 : L'exercice de la profession de corrunerçant est<br />
interdit jusqu'à réhabilitation<br />
-aux personnes ayant été condamnées à une peine<br />
criminelle de droit corrunun ou à une peine d'au moins 3 mois<br />
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- 381 -<br />
d'emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de confiance,<br />
infraction fiscale, recel, soustraction commise par les<br />
dépositaires de deniers publics;<br />
- aux faillis;<br />
- aux offiders ministériels destitués.<br />
Art 8 : L'exercice de la profession de commerçant est<br />
incompatible avec le statut:<br />
- de fonctionnaire, dans les conditions prévues<br />
dans le statut général de la Fonction publique, et d'agent<br />
permanent des services de l'Etat, des collectivités terri<br />
toriales et des établissements publics;<br />
- d'officier ministériel et auxiliaire de justice;<br />
- de membres de professions libérales.<br />
TITRE IV - Obligations.<br />
Art 9 - Tout commerçant est tenu :<br />
Statistique;<br />
a) de se faire immatriculer au registre du Commerce;<br />
b) de se faire identifier au Service de la<br />
c) de tenir sur place une comptabilité régulière<br />
et de publier les documents comptables dans la forme prescrite<br />
par la législation en vigueur;<br />
déloyale;<br />
d) de n'user d'aucun procédé de concurrence<br />
e) de faire dépôt des actes de commerce dont<br />
l'enregistrement est obligatoire chez un notaire de Haute<br />
Volta, même si les procès-verbaux ont été enregistrés en<br />
dehors de Haute-Volta;<br />
f) de payer la patente.<br />
Art 10 - La proportion des nationaux voltaIques employés par<br />
tout commerçant ne peut, par rapport à l'effectif total de
égard à l'importance de l'entreprise.<br />
- 383 -<br />
Art 17 - Un délai d'un an, à compter de la publication de la<br />
présente loi est accordé aux personnes exerçant la profession<br />
de commerçant pour se conformer aux présentes dispositions.<br />
Art 18 - Des textes règlementaires fixeront en tant que de<br />
besoin les modalités d'application de la présente loi.<br />
Art 19 - La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat<br />
et abroge toutes dispositions antérieures contraires.<br />
Ainsi fait et délibéré en séance plénière.<br />
A Ouagadougou, le 30 Décembre 1972<br />
Le 3ème Vice-Président de l'Assemblée Nationale,<br />
Seydou TOE.<br />
Un Secrétaire de séance.
Art 7 - Le présent décret sera enregistré, publié et<br />
communiqué partout où besoin sera.<br />
Ouagadougou, le 6 JUill 1977,<br />
El Hadj Aboubakar Sangoulé LAMIZANA.<br />
Général de Corps d'Arm0e<br />
Par le Président de la République,<br />
Le Ministre des Finances,<br />
Capitaine Léonard KALMOGO<br />
- 386 -<br />
Le Ministre des Travaux Publics, des Transports<br />
et de l'Urbanisme.<br />
Capitaine Mahamoudou OUEDRAOGO.
A 8-4<br />
- 391 -<br />
Décret nO 80-44 Pres Codim du 14 Février 1980<br />
portant création d'une société d'Etat à caractère industriel<br />
et commercial dénommée Société Voltaïque de l'Industrie de<br />
la Chaussure (SOVIC).<br />
des Ministres,<br />
Le Président de la République, Président du Conseil<br />
Vu la Constitution,<br />
Vu l'ordonnance nO 74-55 Pres MF du 26 Août 1974<br />
portant création de catégories d'établissements publics de<br />
l'Etat,<br />
Vu le décret nO 74-295 Pres MF du 26 Août 1974<br />
portant statut général des établissements de droit public<br />
de l'Etat,<br />
Vu le décret nO 78-222 Pres du 7 Juillet 1978<br />
portant nomination du Premier Ministre,<br />
Vu le décret nO 78-256 Pres du 26 Juillet 1978<br />
portant cOl1'position du Gouvernement, ensemble son modificatif<br />
nO 78-261 Pres du 27 Juillet 1978,<br />
Vu le décret n° 78-262 Pres du 27 Juillet 1978<br />
portant définition des secteurs ministériels, ensemble son<br />
additif nO 78-281 Pres du 8 Août 1978,<br />
Vu le décret nO 78-102 Pres MF du 28 Mars 1978<br />
portant création d'une société d'économie mixte dénommée sovrc,<br />
Vu le décret nO 78-163 Pres Codim du 16 Mai 1978<br />
accordant l'agrément au régime A2 de l'ordonnance nO 70-74<br />
Pres PL. TP du 31 Décembre 1970 portant code des Investisse<br />
ments en République de Haute-Volta,<br />
Sur proposition du Ministre du Commerce, du<br />
Développement Industriel et des Mines,<br />
23 Janvier 1980,<br />
Le Conseil des Ministres entendu en sa séance du<br />
Décrète<br />
Art 1er - Sont et demeurent abrogées les dispositions du<br />
décret nO 78-102 Pres MF du 28 Bars 1978 portant création<br />
d'une société d'économie mixte dénommée Société Voltaïque
- 407 -<br />
- Office de Promotion de l'Entreprise Voltaïque ,eEV)<br />
- Office National du Commerce Extérieur (ONAC)<br />
- Bureau Voltaïquede la Géologie; et des Mines (BLf'JOG!'1L)<br />
- Institut Géographique de Haute-Volta<br />
- Pharmacie Nationale<br />
- Office des Postes et Télécommunications<br />
- Office National du Tourisme<br />
- Office National des Céréales (OFNACER)<br />
- Office National des Eaux (ONE)<br />
- Office Général du Projet TAMBAO<br />
- Office National de la recherche sur les substances<br />
naturelles<br />
- Office National de Barrages et d'Irrigation (ONSL)<br />
- Caisse de stabilisation des prix des produits<br />
- Caisse générale de péréquation des produits de grande<br />
consommation<br />
- Autorité des aménagements des Vallées des Voltas<br />
- Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics<br />
(LNBTP)<br />
- Conseil Voltaïque des Chargeurs (COVOC)<br />
- FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou)<br />
- Société Voltaïque de Promotion et de Gestion iITmobilière<br />
(SOPROGIM)<br />
- Société Voltaïque d'Electricité (VOLTELEC).