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2 OPiniOnS Du 19 au 26 septembre 2012 - N° 628 - www.leregional.ch Le cadeau empoisonné de Marthaler isabelle chevalley Conseillère nationale Juste avant de quitter ses fonctions, le Conseiller d’Etat François Marthaler a édicté des nouvelles directives concernant la pose de panneaux solaires. Je tiens juste à préciser que les directives sont de compétences du seul Conseil d’Etat et pas du Grand Conseil. Il sera possible d’installer des panneaux solaires thermiques dans des sites protégés ou sur des monuments historiques et dans leurs abords pour autant qu’on les intègre. Par contre, plus de panneaux solaires photovoltaïques tant qu’il y a d’autres toits pour en poser. Qu’entend-on par sites protégés? Eh bien tous les sites ISOS par exemple soit plus de la moitié des communes vaudoises. Autant vous dire qu’avec cette nouvelle directive, on n’est pas prês de poser un panneau solaire photovoltaïque dans un site ISOS. Pourtant les panneaux solaires photovoltaïques sont ceux qui s’intègrent le mieux. On en trouve de différentes couleurs, sous forme Quelle mouche a donc piqué notre ancien conseiller d’Etat? de plaques ou de tuiles, voire même des panneaux flexibles qui sont encore fabriqués à Yverdon. Quelle mouche a donc piqué notre ancien Conseiller d’Etat pour nous faire un tel cadeau empoisonné? Nous sommes à une croisée de chemin, soit on préserve le patrimoine à tout prix, soit on vit avec son temps et on intègre l’ancien et le moderne. L’Allemagne a tranché L’actu vue par dano www.dano-cartoon.com Libre plume depuis longtemps. Il n’est pas rare de voir des toits d’églises entièrement recouverts de panneaux solaires photovoltaïques et tout le monde trouve cela très joli. On ne veut pas d’éoliennes parce que c’est moche, on ne veut pas de panneaux solaires parce que c’est moche, on ne veut pas de centrales hydroélectriques parce que ça tue les poissons mais ce qui serait vraiment moche serait d’avoir un accident nucléaire car à ce moment, tout le paysage et le patrimoine que nous aurons préservés, ne pourront plus être admirés par personne. Nous avons une vie trop facile, on tend le bras, on appuie sur un bouton et hop on a de l’électricité. Demandez à un Africain s’il trouve moche un panneau solaire ou une éolienne, il se demandera s’il a bien compris la question.
Du 19 au 26 septembre 2012 - N° 628 - www.leregional.ch gROS PLan Handicap à l’école: un travail d’équipe intégration Dans le canton de Vaud, plus de 800 enfants en situation de handicap sont intégrés au cursus scolaire traditionnel. La réussite de la démarche repose sur l’implication de tous les partenaires concernés. L’entrée en vigueur de la loi sur la pédagogie spécialisée (LPS) est prévue pour 2014. Mais de nombreux établissements «L’enseignement est une vocation, travailler avec des enfants handicapés en est une autre». P.Nuttin, enseignant scolaires vaudois accueillent déjà des enfants souffrant de handicap depuis plusieurs années. C’est le cas à Ollon, où Antoine a intégré la classe d’Oona Cherix durant 2 ans. Antoine souffre d’une légère surdité et d’hémiparésie (paralysie partielle). «Au début, je me faisais un plat de tout ça, mais je me suis aperçue que ça n’était pas si compliqué», déclare l’enseignante, qui souligne que l’intégration d’Antoine a été un succès grâce à une bonne collaboration entre parents, enseignants spécialisés et thérapeutes. Profs très sollicités Confrontés à un élève en situation de handicap, il arrive que les ensei- La future LPS vise à faire tomber les obstacles liés au handicap pour que chaque enfant ait droit à une formation adéquate LDD gnants se sentent surchargés, à l’instar de Jeanne*, qui accueille un tel enfant dans sa classe depuis la rentrée: «Il y a eu un manque de concertation et peu de préparation. Nous n’avons pas le choix, il faut faire avec. Entre les élèves allophones, ceux qui ont des problèmes familiaux, sociaux ou d’autres troubles, ça fait beaucoup». Le dialogue parfois difficile avec les thérapeutes et les nombreux rapports à établir sont autant d’éléments qui lui compliquent la tâche. Dans le même cas que Jeanne, Patrice Nuttin, enseignant à Vevey, a constaté davantage d’ouverture d’esprit chez ses élèves depuis l’arrivée d’une enfant souf- Claude Bricod, directeur de Centre culturel et fervent Colombien Jardin secret Accueil, respect, joie et fraîcheur existentielle Rien ne prédestinait Claude Bricod à cultiver le jardin secret que le destin lui offrira. Instituteur à Saint-Légier, footballeur émérite au sein de l’équipe locale, il est attiré en 1986 par une annonce publiée dans un journal professionnel. Un professeur du Collège suisse de Bogota cherche à créer un échange avec un enseignant de Suisse romande. Et voici que Claude Bricod, alors âgé de 34 ans, son épouse Ariane et Noémie, leur fille de cinq ans, gagnent la Colombie. Fasciné par ce pays, il y reste quinze ans et y occupe diverses fonctions, dont la direction du département éducatif d’une grande agence de tourisme. Ses responsabilités professionnelles lui laissent le loisir d’approcher des ministres, des généraux et des notables, mais peut-être surtout des petites gens et des paysans. En 1990, il acquiert une plantation de café (finca cafetera), qu’il possède toujours. «En Suisse, aime-t-il à dire, tout est cadré, en Colombie, tout est à créer. Les habitants de ce pays sont joyeux, accueillants et très respectueux d’autrui et témoignent d’une envie stupéfiante d’améliorer leur condition. Ils font en outre preuve d’une fraîcheur existentielle, à laquelle je ne m’attendais pas. Et je pourrais aussi vous parler de la beauté des paysages que la frénésie touristique internationale n’a pas encore défigurée». Son jardin secret est devenu un eldorado. En 2001, Claude Bricod retrouve son métier d’enseignant à Blonay. Les vacances scolaires et de nombreux voyages lui permettent de découvrir et faire découvrir les Andes, l’Amazonie, l’océan Pacifique et les Caraïbes, des sites que côtoie la Colombie. Aujourd’hui, retiré du monde scolaire, Claude Bricod dirige la «Maison Picson», le Centre social et culturel de la commune de Blonay. On ne s’étonnera pas d’y découvrir dans les salles une pléiade de pots de plants de… café. Il aime: Le défi, la convivialité, le sourire et le sport Il n’aime pas: La xénophobie, la routine et l’intolérance Texte et photo: François Berger Publicité App local.ch Votre compagnon idéal. Au quotidien, en route ou dans une ville encore inconnue. Télécharger maintenant gratuitement. 3 frant de handicap. Mais il n’est pas sûr que tous les enseignants soient prêts: «L’enseignement est une vocation, travailler avec des enfants handicapés en est une autre, qui nécessite une formation particulière». Un processus lent Si les questions sont encore nombreuses et des ajustements nécessaires, tous les directeurs d’établissements et les professionnels de la santé interrogés ont parlé de l’importance d’un travail d’équipe adapté au cas de chaque élève en situation de handicap. Quant à la LPS, elle ne devrait pas entraîner de rupture ou de changement radical, selon le chef du service cantonal de l’enseignement spécialisé et de l’appui à la formation Serge Loutan: «C’est un processus lent. A terme, il y aura peut-être un peu plus d’enfants en situation de handicap intégrés dans les écoles, et un peu moins dans les institutions». *prénom d’emprunt claude Bricod Valérie passello
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