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Donald Westlake à Lyon, lors de la Nuit Noire<br />
des <strong>Quais</strong> <strong>du</strong> <strong>Polar</strong> 2006.<br />
2008 Fon<strong>du</strong> au noir<br />
Tony Hillerman, George C. Chesbro, James Crumley, plus près<br />
de nous Frédéric Fajardie… 2008 nous avait pris tellement de grands<br />
auteurs qu’on ne pensait pas que le noir puisse être plus en deuil. et puis le<br />
soir <strong>du</strong> 31 décembre, donald westlake nous gratifiait d’un nouveau coup de<br />
théâtre. Son dernier.<br />
Soit on part tôt, soit on perd des amis, philosophe Lawrence block, c’est le<br />
seul choix qui nous est offert. Soit. Ils ont fait leur travail, maintenant le nôtre<br />
consiste à ne pas les oublier.<br />
en même temps, ces cinq-là ont tué tellement de gens pour gagner leur vie,<br />
pas sûr qu’ils trouvent ça dramatique d’y passer à leur tour. La mort était leur<br />
matière première et l’obscurité leur pays d’origine. un peu comme si la vie<br />
s’était déroulée à l’envers, et qu’aujourd’hui ils retournent d’où ils viennent.<br />
Pour ceux qui croient en la réincarnation, ce fon<strong>du</strong> au noir est peut-être celui<br />
d’un joli bijou qu’on fond pour en faire un plus beau encore. Pour ceux qui n’y<br />
croient pas, disons que ces cinq marchands d’âmes ne sont pas morts. Ils font<br />
juste une sieste dans l’arrière-boutique.
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