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BEBE<br />

Un pokito de rocanroll<br />

Virgin / EMI JJJ<br />

On avait laissé Bebe en 2009<br />

avec “Y”, album moins percutant<br />

qu’on aurait aimé. Hop, trois ans<br />

plus tard, et par la grâce d’un<br />

enregistrement à Paris sous la<br />

direction du magicien Renaud<br />

Létang, voici que la bel<strong>le</strong> nous<br />

offre “un pokito de rocanroll”<br />

dont <strong>le</strong> titre n’est pas qu’une<br />

vague promesse. Rock dans ses<br />

sonorités, dans son esprit, cet<br />

album va et vient dans <strong>le</strong>s<br />

genres, mélangeant la pop au<br />

rock, <strong>le</strong>s sons latinos et l’é<strong>le</strong>ctro.<br />

Captivant de bout en bout,<br />

l’opus ne craint rien, pas même<br />

de passer de l’agressivité pure à<br />

la douce mélancolie ibère en<br />

quelques notes seu<strong>le</strong>ment. Et au<br />

final un troisième album sans<br />

contraintes, libre et libéré, qui<br />

nous bouge et nous envoûte.<br />

source SNEP au 30/03/12<br />

MOSS<br />

Ornaments<br />

TOP ALBUMS au 30 MARS 2012<br />

1 (=) LES ENFOIRES<br />

2 (E) M. POKORA<br />

3 (-1) SEXION D’ASSAUT<br />

4 (-1) ADELE<br />

5 (-1) LANA DEL REY<br />

Le Bal des Enfoirés 2012<br />

A la poursuite du bonheur<br />

Lapogee<br />

21<br />

Born to die<br />

EMELI SANDE<br />

Our version of events<br />

Excelsior J EMI<br />

JJ<br />

Moss est un combo hollandais.<br />

Ceci posé, notre mauvais esprit<br />

peut alors à loisir jouer son rô<strong>le</strong><br />

et clamer haut et fort que cet<br />

album, <strong>le</strong> troisième du groupe, a<br />

été composé sous drogue. Un<br />

résumé un peu faci<strong>le</strong> mais qui, à<br />

l’écoute, n’est si délirant que<br />

cela. Car il y a dans ce disque une<br />

certaine forme d’hallucination,<br />

une mélopée planante que l’on<br />

pourrait imaginer due à l’abus<br />

de substances interdites.<br />

L’ensemb<strong>le</strong> est pourtant loin<br />

d’être inintéressant mais, par la<br />

faute d’un manque de volume,<br />

de crêtes, finit par nous plonger<br />

dans une profonde béatitude.<br />

Pas ennuyeux, non, mais un peu<br />

monotone. A écouter, donc,<br />

comme ce que cet opus est, un<br />

fond sonore très agréab<strong>le</strong>.<br />

A force de col<strong>le</strong>r à tout <strong>le</strong> monde<br />

l’étiquette de révélation de l’année,<br />

on finit par en oublier que cel<strong>le</strong>ci<br />

peut desservir l’artiste plus<br />

que booster ses ventes. Dernier<br />

exemp<strong>le</strong> en date avec Emeli<br />

Sandé qui, avec cet album, pose<br />

plus <strong>le</strong>s bases d’un futur en haut<br />

de l’affiche qu’il ne l’y propulse.<br />

Propre, gentil, mêlant soul et<br />

pop agréab<strong>le</strong>ment, “Our version<br />

of events” manque encore un<br />

peu de souff<strong>le</strong>, de grain pour<br />

tota<strong>le</strong>ment convaincre. Pour<br />

autant, la jeune chanteuse possède<br />

visib<strong>le</strong>ment quelque chose en<br />

plus, un supplément d’âge qui<br />

pourrait augurer d’un bel avenir.<br />

Reste que, en dehors de trois ou<br />

quatre chansons fabu<strong>le</strong>uses, cet<br />

album est encore trop neutre<br />

pour faire d’el<strong>le</strong> une révélation.<br />

Universal<br />

Capitol / EMI<br />

Jive Epic / Sony<br />

Naive<br />

Polydor / Universal<br />

u 17

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