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Blanche Neige
L
orsque son père, le Roi, meurt, Blanche Neige
se retrouve en danger car sa belle-mère, avide
et cruelle, est prête à tout même au pire pour
l’éloigner du pouvoir. Lorsque la jeune femme,
bien malgré elle, attire l’attention d’un prince
aussi charmant que puissant, l’horrible marâtre
n’a d’autre choix que de la bannir. Se réfugiant
dans la forêt, Blanche Neige est recueillie par une
bande de nains hors la loi. Elle va essayer, à leur
côté, trouver la force de sauver son royaume des
griffes de la méchante Reine. Et avec l’aide de ses
nouveaux amis au grand cœur, elle va passer à
l’action pour reconquérir sa place et le cœur du
Prince...
Alors que début juin sortira le film “Blanche Neige
et le chasseur” qui, disons le d’ores et déjà, nous
fait saliver, cette première lecture du conte n’arrive
pas à totalement convaincre. Certes, il y a là tous
les ingrédients pour que le film soit agréable à
regarder, de bons comédiens, au premier rang
desquels on retrouve presque à contre-emploi la
sublime Julia Roberts, un univers visuel magnifique,
des effets spéciaux souvent bluffants et même
quelques séquences incroyables. D’où vient alors
ce sentiment de flottement que l’on ressent à la
sortie de la projection, cette quasi impossibilité à
choisir entre emballement et déception ?... Peutêtre
bien du - trop - grand classicisme du film !
Comme si Tarsem Singh, après nous avoir offert
“The Cell”, “The Fall” et “Les Immortels”, avait
décidé d’un coup de réaliser un film pour enfants,
lisse et dénué de cette folie sombre qui jusque-là
imprégnait son œuvre. Résultat, après un début qui
laisse augurer du meilleur, on se retrouve très vite
sur un chemin balisé dont jamais on ne s’éloignera.
Sauf qu’à traiter l’histoire sans innover, sans même
y instiller un peu d’humour ou de folie, Singh se
perd en cours de route et ne réussit qu’à composer
une œuvre visuellement parfaite mais dénuée
d’âme. A tel point qu’on se demande même parfois
si le réalisateur s’est réellement investi dans son
film. Car s’il se complaît encore dans une sorte de
kitsch assumé, l’ensemble est tellement formaté,
tellement anodin qu’on ne peut s’empêcher de
penser qu’il souhaitait faire autre chose ! n
nnn de Tarsem Singh
nnn avec Julia Roberts, Lily Collins
n En salles le Mercredi 11 Avril