dossier de presse - Brussels International Fantastic Film Festival 2013

SOMMAIRE
SOMMAIRE
SOMMAIRE
1) EDITO.........................................................................................................................4
2) COMPETITIONS ET JURY.........................................................................................5
COMPETITION INTERNATIONALE 5
MELIES 8
7 E PARALLELE 11
THRILLER 14
COURTS-METRAGES BELGES 16
3) PREMIERES.............................................................................................................18
4) FANTASTIC NIGHT .................................................................................................19
5) X-TREME & FUNNY MIDNIGHT SCREENINGS………………………………………..20
6) FILMS A-Z................................................................................................................22
7) INVITES....................................................................................................................90
8) WORKSHOP ............................................................................................................97
9) BAL DES VAMPIRES ..............................................................................................99
10) JAPANIMATION DAY ..........................................................................................101
FANTASY & MANGA MARKET 101
PROJECTIONS 102
COSPLAY 103
11) ZOMBIE PARADE................................................................................................104
2

12) SIXTH BELGIAN FILM DAY.................................................................................106
13) FESTIV’ART.........................................................................................................109
BODY PAINTING 109
MAKE-UP CONTEST 110
EXPOSITION STEAMPUNK 111
14) LES CHEVALIERS DE L’ORDRE DU CORBEAU ...............................................116
15) STAND BD (LIBRAIRIE THE SKULL) .................................................................118
16) STAND SERIGRAPHIE (CLARI-SCREEN) ..........................................................120
17) MAURICET...........................................................................................................121
18) ANIMATIONS .......................................................................................................122
19) STAND MAITRANK .............................................................................................124
20) THE AFTERMAN..................................................................................................125
21) AWARDS..............................................................................................................126
22) SPONSORS .........................................................................................................128
23) INFOS PRATIQUES .............................................................................................130
MOBILITE 130
TARIFS 2010 132
LITTLE SHOP 133
POINTS DE VENTE 135
CONTACTS PRESSE 138
REMERCIEMENTS 140
3

EDITO
Festival populaire dans tous les sens du terme, le BIFFF aborde
des thèmes qui sont avant tout universels et symptomatiques d’un
état du monde. Ces lucarnes digérées par la fiction révèlent des
crises, anticipent des dérives (qu’elles soient politiques ou
philosophiques) ou servent tout simplement de catharsis pour
répondre à une déprime et une frustration généralisées.
Les millénaristes ont ainsi été taquinés avec El dia de la bestia
(Alex de la Iglesia-1996), la réminiscence des systèmes totalitaires a
inspiré des chefs d’œuvre tels que Dark City (Alex Proyas-1999),
tandis que la mode écolo a marqué de son empreinte des fictions
comme The host (Bong Joon-ho-2008) qui taclait au passage la
vague de panique démesurée due au SRAS.
Le cru 2010 s’annonce encore plus intéressant (le rhume du
marché commun a visiblement relancé la créativité) : 28 pays sont
représentés, tous porteurs de leur sensibilité propre. Les scandinaves
s’attaquent aux comportements racistes comme autant de replis
ethnocentristes pour répondre à la crainte de la mondialisation, les
slaves filtrent leurs blessures avec la fiction (« je panse, donc je
suis » pourrait-on dire), et les asiatiques stigmatisent la lutte des
classes sous toutes ses formes. Les angles choisis passent par
toutes les émotions, et c’est justement cette richesse et cette liberté
de ton qui nourrissent le BIFFF. Mais on ne va pas non plus vous
assommer avec La Pléiade des thématiques ronflantes, car notre
côté sérieux a une durée de vie très limitée. Parce que le BIFFF est
avant tout une fête, un microcosme social de rencontres, avec ses
expositions, son bal, ses animations, son ton résolument convivial et
son désir viscéral de faire partager ses découvertes aux 60.000
spectateurs qui viennent chaque année !
4

COMPETITIONS
COMPETITION INTERNATIONALE
CHRISTOPHER CHRISTOPHER CHRISTOPHER ROTH ROTH (BE/IT)
(BE/IT)
Cet auteur à succès de best-sellers d’horreur vient de se rappeler que fan, c’est
le diminutif de fanatique : il aurait mieux fait d’écrire des Harlequins !
COLD COLD SOULS SOULS (USA/FR)
(USA/FR)
Giamatti joue Giamatti qui en a marre de Giamatti… Il accepte de se faire
extirper l'âme pour un petit repos dénué des angoisses existentielles de la vie.
Grave erreur !!!
HIDDEN HIDDEN (NOR)
(NOR)
Quand les droits de succession d’une mère violente se révèlent être plus salés
que la facture du notaire, on n’insiste pas, on dit merci et on décampe fissa !
INK INK INK (USA)
(USA)
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé qui était l’enflure derrière vos séances
de cauchemars nocturnes ? Vous pouvez déjà biffer Freddy et Casimir…
ORPHAN ORPHAN ORPHAN (USA/CDN/GER/FR)
(USA/CDN/GER/FR)
On ne dit pas non à Esther, on ne se moque pas d’Esther, parce qu'Esther peut
se fâcher. Et quand Esther se fâche, Esther se venge. Ah oui, on vous a dit
qu’Esther avait 9 ans ?
POSSESSED POSSESSED (SOUTH (SOUTH KOREA) KOREA)
KOREA)
Où Yong-ju Lee aborde un sujet tabou en Corée : la religion et les pratiques
occultes du chamanisme, et se retrouve propulsé dans le cercle V.I.P. des
réalisateurs coréens surdoués.
SUMMER SUMMER SUMMER WARS WARS (JAPAN)
(JAPAN)
Où Hosoda nous relate une fable glaçante et affreusement actuelle sur la
(con)fusion entre réel et virtuel. Le nouveau Myiazaki est arrivé.
SYMBOL SYMBOL (JAPAN)
(JAPAN)
Osons la métaphore : Vincenzo Natali et David Lynch dégustent un waterzooi
surréaliste parfumé à l’opium, tandis qu'Hitochi Matsumoto filme leur E.E.G. A
peu de choses près…
5

THIRST THIRST (SOUTH (SOUTH (SOUTH KOREA)
KOREA)
Là, c’est Noël avant Pâques ! Le très attendu mythe du vampire revisité par
môôsieur Old Boy Park Chan-wook.
ONDINE ONDINE ONDINE (IRE/USA)
(IRE/USA)
Revenu de son escapade hollywoodienne, Neil Jordan renoue avec ses
premières amours : le fantastique, qui lui doit déjà La compagnie des loups et
Interview with a vampire.
5150 5150 RUE RUE DES DES DES ORMES ORMES (CANADA)
(CANADA)
Eric Tessier (Sur le seuil) adapte à nouveau un roman de son complice, Patrick
Senécal. On peut vous l’annoncer : la flippe québécoise se porte très très bien,
merci pour elle !
6

JURY INTERNATIONAL
TOBE TOBE HOOPER HOOPER (USA)
(USA)
TAKASHI TAKASHI SHIMIZU SHIMIZU SHIMIZU (JAPAN)
(JAPAN)
DEE DEE WALLACE WALLACE (USA)
(USA)
NABIL NABIL BEN BEN YADIR YADIR (BELGIUM)
(BELGIUM)
7

MELIES D’ARGENT
1) Histoire
Il s’en est passé des choses, en 1987 ! Gorbatchev visite pour la
première fois les States, la terre franchit le cap des cinq milliards,
Delvaux nous sort L’œuvre au noir, et cinq festivals européens
(Porto, Bruxelles, Rome, Sitges et Paris) décident de créer la
Fédération Européenne des Festivals du Film Fantastique. À
première vue, on pourrait croire à une compèt’ de gore sponsorisée
par Heinz et organisée par des nerds prépubères qui affectionnent le
cauchemar 24 images/seconde. Hé bien, avec plus de vingt ans de
recul, on peut affirmer que oui peut-être mais en fait non ! L’idée de
promouvoir un genre qui n’était toujours pas sorti du caveau en
Europe – car considéré comme « mineur » par l’intelligentsia
culturelle – était effectivement un pari risqué.
L’action concrète de cette fédération a débuté en 1995 en créant un
double prix :
-le Méliès d’Argent : prix attribué par un jury de professionnels dans
chacun des festivals membres associés de la FEFFF.
-le Méliès d’Or : un jury de professionnels internationaux se
réunissent pour choisir le gagnant parmi les lauréats du Méliès
d’Argent.
Il suffit de voir l’engouement sans précédent qu’a provoqué le cinéma
fantastique aux quatre coins de l’Europe, et son adoubement dans le
créneau bankable des grosses maisons de production pour
comprendre que le pari est gagné.
Depuis lors, la Fédération compte vingt membres divisés en trois
catégories (dont une de soutien qui promeut le cinéma européen de
Séoul à Los Angeles !) et, en 2003, la Fédération crée le Méliès d’Or
du court-métrage. Les répercussions du Méliès d’Or forment
désormais un triumvirat d’excellence : santé économique, publicité
mondiale et pérennité du genre. What else ?
Pour plus d’infos : http://www.melies.org
8

2) Films en compétition
1 1 1 (HUNGARY)
(HUNGARY)
Ce mystérieux livre blanc a désormais remplacé le moindre ouvrage terrestre.
Mais le plus étrange, c’est qu’il retrace ce qui se passe dans le monde minute
par minute...
BEACON BEACON 777
77
7 7 (UK)
(UK)
Certains préfèrent passer leur Week-End à essayer de craquer le site du Vatican
plutôt que de regarder La Ferme : Célébrités 2 ; mais c'est quand même
vachement moins relax !!!
CARGO CARGO CARGO (SWITZERLAND)
(SWITZERLAND)
(SWITZERLAND)
Rajoutez au Cargo de nuit d’Axel Bauer une planète asphyxiée, de la paranoïa
interstellaire et un petit jeu de massacre anxiogène. Prêts pour le refrain ?
DETOUR DETOUR (NOR)
(NOR)
Pourquoi s’embêter avec les agences de casting, alors qu’il suffit de se perdre
dans les sous-bois norvégiens pour avoir le premier rôle dans un snuff movie ?
THE THE DOOR DOOR (GER)
(GER)
Ce thriller surnaturel gonflé donne aux distorsions temporelles une dimension
faustienne très angoissante… Limitez-vous aux vieux albums photos, ça vaut
mieux.
GLENN GLENN GLENN 3948 3948 (BELGIUM)
(BELGIUM)
Quand la confrontation de deux génies de la musique vire au cauchemar, car un
droïde a changé la partition de leur destinée. On compte les secondes qui leur
restent à vivre ?
OUTCAST OUTCAST OUTCAST (IRE/UK)
(IRE/UK)
Roméo et Juliette dans un H.L.M. d’Edimbourg : les parents se crachent à la
figure, la mère castratrice est une sorcière ménopausée et le père veut éventrer
le fiston…
SOLOMON SOLOMON KANE KANE (FR/CZ/UK)
(FR/CZ/UK)
Après une sévère déculottée avec ses mercenaires et un tête-à-tête assez chaud
avec le taulier de l’Enfer, Solomon Kane décide de laisser dague et rapière au
vestiaire…
9

3) Jury Européen
LAI LAI KIN KIN CHANG CHANG
CHANG
OLIVIER OLIVIER MER MERCKX MER CKX
PATRICK PATRICK HELLA
HELLA
CHRISTIAN CHRISTIAN MONHEIM
MONHEIM
LAURENCE LAURENCE MORE MOREL
MORE
10

7 e
PARALLELE
1) 1) Histoire
Histoire
« Le 7 e Parallèle ? C’est au BIFFF ce que la Semaine de la critique
est à Cannes, non ? » Ann Howneem
Les non affranchis et les demi-sels hésitent encore : est-ce qu’on
parle du 7 e parallèle sud, dont 75% du trajet se fait sur les océans en
passant par l’Angola, l’Atoll Alphonse et les îles Kangean ? Est-ce
une digression de mélomane sur l’alto et le soprano ? Ou, pourquoi
pas, la pirouette euclidienne qui manque à la NASA pour dompter les
trous noirs ?
Il est grand temps de rétablir la vérité : on cause cinéma ici, mais pas
n’importe lequel car le 7 e art est protéiforme et nombreux sont ses
circuits parallèles qui passent malheureusement inaperçus. Cette
compétition, qui se démarque fortement des autres sections du
BIFFF, privilégie les démarches innovantes (souvent liées à une
indépendance artistique et économique) dont le ton radical, voire
choquant, apporte une matière à réflexion inclassable dans le sérail
conformiste actuel.
Des œuvres telles que « The Aerial » (2008) de l’argentin Esteban
Sapir, « Dream » (2009) du prolifique et talentueux Ki-duk Kim ou
encore « Brand upon the brain » (2007) de Guy Maddin, toutes
unanimement saluées par la critique internationale, ont ainsi pu
profiter de l’éclaircie proposée par le 7 e Parallèle pour sortir de
l’ombre. Pour le réalisateur philippin Yam Laranas, cette compétition
lui a même ouvert les portes de Hollywood où il a tourné le remake
de son film « Sigaw », qui avait gagné le prix du 7 e Parallèle en 2006.
Mais le travail de déblayage continue, alors creusons, creusons !
11

2) Films en compétition
FISH FISH STORY STORY (JAPAN)
(JAPAN)
Un groupe punk peut-il sauver le monde d’une météorite avec un tube nihiliste,
alors que Céline n’a toujours pas réussi à liquéfier le foutu glaçon du Titanic ?
That's the question.
INGRID INGRID INGRID (SPAIN)
(SPAIN)
Jeune femme proche de la perfection cherche homme faible afin de lui faire péter
les plombs, avec la redoutable voracité d’une mante religieuse. Meetic va en
souffrir…
LIFE LIFE AND AND DEATH DEATH OF OF A A PORNO PORNO PORNO GANG GANG (SERBIA)
(SERBIA)
Ce qui devait ressembler à une sorte de Magical Mystery Tour célébrant la vie et
le cul va irrémédiablement tourner au sordide : le douloureux passé serbe ne
cessera de le rattraper.
METR METROPIA METR METR OPIA (SWE/DEN/NOR/FIN)
Une histoire capillo(at)tractive où l'on se fait manipuler par un shampooing antipelliculaire.
Le buzz graphique suédois rien que pour vous, parce que vous le
valez bien !
SYMBOL SYMBOL (JAPAN) (JAPAN)
(JAPAN)
Osons la métaphore : Vincenzo Natali et David Lynch dégustent un waterzooi
surréaliste parfumé à l’opium, tandis qu'Hitochi Matsumoto filme leur E.E.G. A
peu de choses près…
VAMPIRES VAMPIRES (BELGIUM)
(BELGIUM)
On n’en veut pas aux végétariens de manger du tofu. Alors, arrêtons de
stigmatiser les vampires parce qu’ils boulottent des sans-papiers à la nuit
tombée ! Merde, à la fin !
1 1 (HUNGARY)
(HUNGARY)
Ce mystérieux livre blanc a désormais remplacé le moindre ouvrage terrestre.
Mais le plus étrange, c’est qu’il retrace ce qui se passe dans le monde minute
par minute...
VALH VALHALLA VALH ALLA RISING RISING (DEN/UK)
(DEN/UK)
Mads Mikkelsen en wonder-viking castagneur dans l’épopée tant attendue de
Refn, ça vaut bien un coup d’hydromel, non ?
12

KANIKOSEN KANIKOSEN (JAPAN)
(JAPAN)
La nouvelle épopée iconoclaste de Sabu : des crabes, du communisme
aquaproof et des prolétaires assez remontés par l’injustice des grands patrons...
3) Jury “7e Parallèle”
MURIEL MURIEL ANDRIN
ANDRIN
BRIGITTE BRIGITTE SEGHERS
SEGHERS
KRIS KRIS KRIS DEWITTE DEWITTE
DEWITTE
JACQUES JACQUES CAMPENS
CAMPENS
13

Thriller
1) Films en compétition
LES LES 7 7 JOURS JOURS DU DU TALION TALION (CDN)
(CDN)
Alors que sa fille est retrouvée violée et assassinée, Bruno kidnappe le meurtrier,
le séquestre pendant sept jours et lui fait subir un long et douloureux calvaire…
DELIVER DELIVER US US FROM FROM EVIL EVIL (DEN)
(DEN)
Quand on a la tolérance de Sœur Emmanuelle dans un village raciste, vaut
mieux la fermer et ne pas prendre la défense d’un émigré accusé… même
accusé à tort…
DURESS DURESS (USA)
(USA)
Témoin puis complice - malgré lui - d’un tueur en série particulièrement vicieux,
Richard n’a d’autre choix que de se transformer en monstre lui aussi afin de
sauver sa fille…
GIVE GIVE ‘EM ‘EM HELL, HELL, HELL, MALONE MALONE (USA)
(USA)
Imaginez Sin City accouplé au Faucon Maltais, sous la direction de Russell
Highlander Mulcahy : vous obtenez un polar chargé de testostérone…
RAMPAGE RAMPAGE (CDN/GER)
(CDN/GER)
Raging Boll est de retour, prêt à dézinguer les robinets d’eau tiède du
politiquement correct ; avec une charge qui prend la première place sur le
Bollomètre...
SAVAGE SAVAGE (IRE)
(IRE)
Un Straw Dogs à la sauce irlandaise où la victime prend ses couill… euh, son
courage à deux mains pour se venger.
A A A SERBIAN SERBIAN FILM FILM (SERBIA)
(SERBIA)
Vukmir, artiste conceptuel autoproclamé, veut absolument engager Milos, star du
porno sur le déclin, pour sa prochaine œuvre. Une seule condition : ne rien
connaître du scénario.
SLICE SLICE (THAILAND)
(THAILAND)
Un Silence des Agneaux à la sauce aigre-douce. The film événement thaïlandais
qui a déjà son remake U.S. en préparation sur le billard !
CELL CELL 211 211 211 (SPAIN)
(SPAIN)
Le premier jour dans un nouveau boulot, c’est toujours angoissant. Surtout
comme gardien de prison enfermé avec des salopards en pleine mutinerie…
14

2) Jury « Thriller »
JEAN JEAN DUFAUX DUFAUX (BELGIQUE)
(BELGIQUE)
MICHE MICHEL MICHE L ANGELY ANGELY (BELGIQUE)
(BELGIQUE)
ANAIS ANAIS EMERY EMERY (SUISSE)
(SUISSE)
PATRICK PATRICK VAN VAN HAUWAERT HAUWAERT (BELGIQUE)
(BELGIQUE)
15

Courts-métrages belges
1) Films en compétition
Antrophobia,
Antrophobia,
Jonas Swolfs, 4 min 06, Rits
Paix Paix sur sur la la Terre,
Terre,
Christophe Gérard, 14 min, La Boîte,… Productions
L'abri
L'abri
Antoine Duquesne, 11 min 45, Anonymes Films
Echo
Echo
Dennis Van Den Bergh, 6 min, Rits
Al/Ce
Al/Ce
Céline Pourveur, 13 min, Céline Pourveur Production
La La Terrible Terrible Malédiction
Malédiction
Stéphane Papet, 10 min 40, Révolver Production
La La Chasse Chasse est est ouverte
ouverte
Christian Bureau, 6 min, Atelier Alfred
Awaking Awaking Blue,
Blue,
Léopold Joris, 4 min 50, Ensav-La Cambre
Abused,
Abused,
Jonas Govaerts, 4 min 30, Caviar Brussels
Une Une longueur longueur longueur d'avance d'avance, d'avance
Pascale Brischoux, 7 minutes, Insas
Artificial Artificial Artificial Paradise Paradise Paradise Inc. Inc., Inc. Inc.
Jean-Paul Frenay, 3 min 11, Jean-Paul Frenay
Production
16

2) Jury « courts-métrages belges »
MICHEL MICHEL DEVILLERS DEVILLERS (président) (président)
(président)
GUY GUY TRIFFIN
TRIFFIN
ALAIN ALAIN « « TOM TOM POUCE POUCE » » » GALAND
GALAND
CHRISTIAN CHRISTIAN BONTINCKX
BONTINCKX
ODILE ODILE DE DE SCHEEMAEKER
SCHEEMAEKER
17

WORLD PREMIERES
PREMIERES
CHRISTOPHER ROTH (Belgium/ Italy)
GLENN 3948 (Belgium)
VAMPIRES (Belgium)
EVIL – IN THE TIME OF HEROES (Greece)
INTERNATIONAL PREMIERES
GHOST MACHINE (UK)
REYKJAVIK WHALE WATCHING MASSACRE (Iceland)
SAVAGE (Ireland)
INK (USA)
EUROPEAN PREMIERES
UNDER THE MOUNTAIN (New Zealand)
HIGANJIMA (Japan / Korea)
FISH STORY (Japan)
GIVE ‘EM HELL, MALONE (USA)
A SERBIAN FILM (Serbia)
THE FOURTH KIND (USA)
ONDINE (Ireland°
OUTCAST (UK)
KANIKOSEN (Japan)
LES 7 JOURS DU TALION (Canada)
18

Fantastic night
DAYBREAKERS
Quand les derniers êtres humains sont consignés
dans des fermes industrielles par des vampires
assoiffés de sang. Ethan Hawke et Sam Neill
montrent les canines dans le dernier délire des
frères Spierig (Undead).
VAMPIRE GIRL VS FRANKENSTEIN GIRL
Crise de jalousie digne d’Hélène et les garçons avec
quelques réajustements sanglants pour le crêpage
de chignon. Par le réalisateur de Tokyo Gore
police…
MACABRE
Mangez tant que c’est Saw… ! Ici, pas de chichis :
les invités sont servis en brochettes et le poussecafé
se prend à la tronçonneuse ou à la hache, c’est
selon.
GHOST MACHINE
L’abus de jeux vidéo est dangereux pour la santé.
Surtout quand un invité surprise s’amuse à exploser les
boîtes crâniennes des joueurs.
19

X-TREME & FUNNY
MIDNIGHT
SCREENINGS
9 AVRIL 2010
HARD REVENGE, MILLY & BLOODY BATTLE (Japon)
Quand cette ménagère remplace l’aspirateur par un katana et les injections de
botox par un riotgun dans la rotule, on peut clairement oublier la soirée
Tupperware…
11 AVRIL 2010
THE HUMAN CENTIPEDE – FIRST SEQUENCE (P-B/UK)
À la queue leu leu, qu’est-ce qu’on s’éclate ! Venez ! Rejoignez la chaîne
humaine reliftée par le Papa Doc du bistouri !
12 AVRIL 2010
INVITATION ONLY (Taïwan)
Quand des S.D.F. se font inviter pour une saignée improvisée par d’autres
S.D.F. (des Sans Difficultés Financières, ceux-là…), la sélection naturelle en
prend un sacré coup !
13 AVRIL 2010
REYKJAVIK WHALE WATCHING MASSACRE (Islande)
En Islande, les baleines sont désormais des espèces protégées. Par contre, pour
les touristes à la dérive, il semblerait que le W.W.F. n’ait pas encore introduit de
demande.
14 AVRIL 2010
ZOMBIES OF MASS DESTRUCTION (USA)
Imaginez un petit village plein d’ersatz de Chuck Norris aux valeurs bien
rétrogrades. Agrémentez le tout avec des zombies démocrates. Secouez et
dégustez sans modération !
20

15 AVRIL 2010
LIFE AND DEATH OF A PORNO GANG (Serbie)
Ce qui devait ressembler à une sorte de Magical Mystery Tour célébrant la vie et
le cul va irrémédiablement tourner au sordide : le douloureux passé serbe ne
cessera de le rattraper.
16 AVRIL 2010
A SERBIAN MOVIE (Serbie)
Vukmir, artiste conceptuel autoproclamé, veut absolument engager Milos, star du
porno sur le déclin, pour sa prochaine œuvre. Une seule condition : ne rien
connaître du scénario.
17 AVRIL 2010
EVIL – IN THE TIME OF HEROES (Grèce)
Alors, ce sera un mezze de zombies, des petits os de survivants bas du front et
une bonne dose de gyros sur cette version grecque de Shaun of the dead.
18 AVRIL 2010
LES 7 JOURS DU TALION (Canada)
Alors que sa fille est retrouvée violée et assassinée, Bruno kidnappe le meurtrier,
le séquestre pendant sept jours et lui fait subir un long et douloureux calvaire…
19 AVRIL 2010
THE REVENANT (USA)
Quitte à être éternel en buvant du sang, autant se taper des criminels, non ?
Mais attention de bien terminer son assiette, sinon…
21

FILMS A-Z
• 1
• 20th Century Boys 2
• 20th Century Boys 3
• 5150 Rue des Ormes
• 7 jours du Talion (les)
• Beacon 77
• Blood River
• Bone Man (the)
• Cargo
• Cell 211
• Christopher Roth
• Cold Souls
• Collector (the)
• Crazies (the)
• Daybreakers
• Deliver us From Evil
• Detour
• Door (the)
• Duress
• Eclipse (the)
• Evil – In The Time of Heroes
• Fish Story
• Fourth Kind (the)
• Ghost Machine
• Giallo
• Give ‘em Hell, Malone
• Glenn 3948
• Hard Revenge, Milly
• Hard Revenge, Milly: the bloody battle
• Heartless
• Hidden
• Higanjima
• Human Centipede (the)
22

• Ikigami
• Ingrid
• Ink
• Invitation Only
• Kanikosen
• Killer Inside Me (the)
• King of Thorn
• Life and Death of a Porno Gang
• Macabre
• Metropia
• Ondine
• Orphan
• Outcast
• Pontypool
• Possessed
• Rampage
• Revenant (the)
• Reykjavik Whale Watching Massacre
• Savage
• Serbian Film (A)
• Slice
• Solomon Kane
• Summer Wars
• Survival of the Dead
• Symbol
• Thirst
• Timer
• Under the Mountain
• Valhalla Rising
• Vampire Girl vs Frankenstein Girl
• Vampires
• Zombies of Mass Destruction
23

1 (Hongrie)
a Pater Sparrow film
Screenplay: Judit Goczan & Pater Sparrow
Based upon Stanislaw Lem's novel : One Human Minute
Cast: Zoltan Mucsi, Laszlo Sinko, Pal Macsai, Vica Kerekes, Balazs Czukor, Zoltan Balazs, Maté
Haumann, Krzysztof Rogacewicz, Zoltan Berzsenyi, Krisztina Biro, Peter Kalmar, Istvan Maszlay,
Andras Domotor, Andras Mar
Running time: 91 min.
Ah ! On peut être fier de notre rassurant confort
techno-bandant: la fameuse fenêtre ouverte sur le
monde, exponentialisée avec le câble, la TNT,
Internet, le Bluetooth... Plus rien n'échappe à nos
yeux de voyeurs aguerris ! On est content, on a de
quoi meubler pendant les dîners chiants avec le
patron et faire son dikkenek au bistro du coin. Mais,
question conne: qu'est-ce qu'on sait au juste ?
C'est l'amer constat que vont faire les employés
d'une librairie réputée après la visite mystérieuse
d'un voyageur qui l'est tout autant (surtout son
brushing, toujours impeccable, très FOG version
magyar). Leur collection d'ouvrages rares qui n'a
rien à envier à l'Albertine se volatilise soudainement
et se voit remplacée par des exemplaires d'un
bouquin à la couverture blanche, avec juste un chiffre inscrit dessus. Alors,
évidemment, le gérant a les bonbons qui collent à l'emballage et fait appel à la
RDI (Reality Defense Institute) pour trouver un semblant d'explication.
Malheureusement pour lui et sa bande, c'est là que ça va vraiment partir en
sucette, surtout quand on découvrira que le bouquin retrace ce qui se passe
dans le monde en une minute (chrono)...
C'est vrai qu'à part Istvan Szabo et Bela Tarr, on ne connait pas grand chose du
cinéma hongrois, mais Sparrow (ceux qui veulent faire une vanne avec Johnny
Depp, vous sortez de la salle et vous faites trois Pater) déboule en force avec
cette adaptation culottée et réactualisée d'une nouvelle de Stanislaw Lem
(Tarkovski a adapté son « Solaris », et Soderbergh l'a imité trente ans plus tard
avec un Clooney visiblement en manque de Nespresso). La photo aux tons
désincarnés, le montage nerveux et le message sous-jacent qui parcourt tout le
film vous rendront à coup sûr aussi paranoïaque qu'un Ben Laden engrotté.
24

20th 20th Century Century Boys Boys 2 2 (Japon)
a Yukihiko Tsutsumi film
Screenplay: Takashi Nagasaki & Yusuke Watanabe
Based upon : Naoki Urasawa's mangas : 20th Century Boys & 21st Century Boys
Cast: Teruyuki Kagawa, Etsushi Toyokawa, Takako Tokiwa, Aira Taira, Toshiaki Karasawa, Naohito
Fujiki, Yusuke Santamaria, Hidehiko Ishizuka, Takashi Ukaji, Fumiyo Kohinata, Mirai Moriyama, Arata
Furuta, Eiko Koike, Haruka Kinami, Naomasa Musaka, Hitomi Kuroki
Running time: 139 min.
Ne tournons pas autour du pot : Kenji a
lamentablement merdé lors de ce qu’on appelle
désormais le Nouvel An Sanglant. Non seulement, il
est condamné à voir le mont Fuji d’en haut tout en
se grattant l’auréole de dépit, mais en plus on lui a
collé l’atomisation de Tokyo sur le dos ! Pour la
gratitude, on repassera…
Quinze ans plus tard, le travail de sape continue :
Ami est considéré comme un sauveur dans le
monde entier – malgré le fait qu’il ressemble
toujours à une molaire cariée sur grand écran -,
Otcho et ses comparses sont voués à la
clandestinité totale et, pour corser le tout, ils
retrouvent un nouveau Cahier des Prédictions qui
annonce la venue d’un sauveur pour 2015… qui se
fera aussitôt buter par un assassin. Hé oui, ce n’est
pas pour rien qu’on met les emmerdes au pluriel. Mais c’est sans compter sur
Kanna, la nièce de Kenji, qu’on avait laissé toute petiote à la fin du 1 er opus.
Devenue grande gueule rebelle, elle se montrera la digne héritière de son oncle
lorsque, lassée de toutes ces injustices, le wasabi lui montera au nez…
Plus gros budget de l’histoire du cinéma japonais, succès monstrueux au boxoffice
local, ce deuxième volet de l’adaptation du manga de Naoki Urasawa est
un véritable fauve rugissant dont on a lâché la bride, avec sa débauche d’effets
spéciaux et ses décors somptueux. Souvenez-vous du final hallucinant du
premier épisode, car ici on reste en cinquième et on ne rétrograde plus pendant
deux heures !
25

20th 0th Century Boys 3 (Japon)
a Yukihiko Tsutsumi film
Screenplay: Yasushi Fukuda
Based upon : Naoki Urasawa's mangas : 20th Century Boys & 21st Century Boys
Cast: Teruyuki Kagawa, Etsushi Toyokawa, Takako Tokiwa, Aira Taira, Toshiaki Karasawa, Naoto
Takenaka, Renji Ishibashi, Hidehiko Ishizuka, Takashi Ukaji, Fumiyo Kohinata, Gregory Pekar,
Chizuru Ikewaki, Nana Katase, Shiro Sano, Diamond Yukai, Hitomi Kuroki
Running time: 156 min.
On y est finalement arrivé. La conclusion de la
trilogie la plus chère et la plus réussie de l'histoire
japonaise, avec un budget de 6 milliards de yens (45
millions d'euros), un casting de 300 comédiens, des
milliers de figurants et des tournages partout dans le
monde. Pour ceux qui ont dévoré les 24 tomes du
manga de Naoki Urasawa, s’il vous plaît, ne nous
racontez pas ce qui a précédé ou ce qui va arriver dans la troisième partie. Et
pour ceux qui ont uniquement vu les films, ne nous gâchez pas le plaisir en
racontant ce qui est arrivé à la fin de la deuxième partie. Ce que nous voulons
bien raconter par contre, c’est que la musique peut peut-être sauver le monde et
que le réalisateur Yukihiko Tsutsumi nous a fignolé une petite fin bien meilleure
et bien plus satisfaisante que celle du manga papier. Faites attention : rester
assis jusqu'à la fin du générique, car un épilogue d'une dizaine de minutes suit
encore!
26

5150 5150 Rue Rue des des des Ormes Ormes (Canada)
an Eric Tessier film
Screenplay: Patrick Senécal
Cast: Marc-André Grondin, Normand D'Amour, Sonia Vachon, Mylène St-Sauveur, Elodie Larivière,
Catherine Bérubé, Normand Chouinard, Louise Bombardier, Pierre-Luc Lafontaine, René-Daniel
Dubois
Running time : 100 min.
Bout d'corde de sainte-rognure de face à claque ! Si
seulement Yannick ne s’était pô effoiré avec son
bicycle devant la cabane des Beaulieu, y serait pas
en train de se pogner le bacon dans cette pièce
glauque, qui ressemble plus à une prison improvisée
qu’à une chambre d’ami, avec un fusil de chasse qui
lui fait les yeux doux.
Pris en otage par Jacques, un croisé moderne
complètement crackpot qui n’arrête son char que
pour fumer les Non-Justes qui gangrènent les rues
de la ville, Yannick va également faire la rencontre
du reste de la famille, saucée au catéchisme trash
itou. Impossible de les retourner contre le patriarche
car c’est lui qui ramène le sirop d’érable à la maison,
ou d’essayer de donner un bec sur la suce de
Michelle, l’aînée, car elle est aussi tendre qu’un morceau de jerk beef avarié.
Ostie de tabarnac de câââlice ! Tout semble perdu jusqu’au jour où Jacques lui
propose de jouer sa vie aux échecs…
Déjà présent au BIFFF avec « Sur le seuil » en 2003 – un criss de succès outreatlantique,
Eric Tessier adapte à nouveau un roman de son complice, Patrick
Sénécal, et on peut vous l’annoncer : la flippe québécoise se porte très très
bien ! Merci pour elle ! Evitant la caricature grossière, le scénario s’articule
autour d’une bataille psychologique qui n’est pas sans rappeler « Le joueur
d’échecs » de Zweig, et met en scène un fou, très à cheval sur les principes, prêt
à damer le pion à tous les mécréants. Jacques a dit, alors on obéit, sinon c’est
échec et mat en trois coups, les chums…
27

Les Les Les 7 7 jours jours du du Talion Talion (Canada)
a Daniel Grou film
Screenplay: Patrick Senécal
Based upon Patrick Senécal’s book: Les 7 jours du Talion
Cast: Claude Legault, Rémy Girard, Martin Dubreuil, Fanny Mallette, Rose-Marie Coallier, Pascal
Delhaes, Pascal Anctil
Running time: 105 min.
Cette histoire commence là où généralement
le générique de fin défile sur l’écran : Bruno et
Sylvie Hamel ont perdu leur fille unique, violée
et assassinée par un pédophile récidiviste. Ce
dernier vient de se faire arrêter par la police et
le procès qui va suivre ne devrait être qu’une
simple formalité. Pourtant, Bruno - en tant
qu’être humain - semble avoir perdu tout
humanité. En tant que père, il a perdu sa
raison de vivre. En tant que citoyen, il a perdu
confiance dans un système judiciaire trop laxiste. Comme chirurgien, par contre,
il a acquis des talents de découpe inestimables. Il décide donc d’enlever le
bourreau de sa fille lors d’un transfert et de lui offrir un tête-à-tête pas piqué des
vers, en s’assurant bien entendu qu’il n’atteindra jamais l’âge d’un pépé-dophile
repenti.
Alors, deuil pour deuil, sang pour sang, peut-être… Mais faire saigner un être
humain comme un goret, au même titre qu’avoir des enfants, n’est pas à la
portée de toutes les bourses.
Style totalement épuré et découpage (scénique) d’une précision chirurgicale
alliés à une photographie brutale d’un fait divers sordide, Les 7 jours du Talion
évite le style pompier de certaines grosses productions du même tonneau, où la
justice faite maison se baffre d’un poujadisme nauséabond. Daniel Grou aborde
le roman de Patrick Sénécal (qui, après 5150 Elms way, aime décidément mettre
des chiffres dans ses titres) avec une finesse qui rend justice au propos.
28

Beacon Beacon 77 77 (Royaume-Uni)
a Brad Watson film
Screenplay : Debbie Moon & Brad Watson
Cast: Kelly Adams, Lucy Evans, Jonathan Rhodes, David Horton, Calita Rainford, Vivienne Harvey
Running time: 95 min.
Si seulement Sarah s’attendait à ça… Un
soi-disant petit crochet par Beacon 77
pour que sa copine Zoé puisse expliquer
à son mâle de prof que leur promotion
canapé sentait de plus en plus le clic-clac
moisi. Sujet, verbe, baffe, compliment (il a
un cœur d’artichaut), et le tour était joué !
Largage express, on remballe tout ! Ben, non : les voilà coincées dans l’appart
du prof avec Declan, misogyne pur jus monté sur roulettes, Kendra, cyber
pouffiasse aussi loquace qu’un disque dur, et une floppée de processeurs
Pentium surpuissants pour la déco intérieure. Leur dada ? Simple comme
Amen : pirater le site du Vatican pour décrypter le code de la Bible. Mais l’attente
en trois dimensions va rapidement virer à la parano en quatre dimensions avec
visions spectrales à la clé…
Décidément, quelqu’un ou quelque chose n’est pas vraiment d’accord avec ces
hacktivistes du web, et ce n’est certainement pas un bête firewall capricieux
parce que, booster le trouillomètre avec des utopiques cinquième et sixième
dimensions, même Stephen Gates (ou Bill Hawking, au choix) n’en est pas
capable !
Croiser le techno-thriller supernaturel avec les mystères séculaires de la foi, c’est
gonflé pour un premier film ! Pourtant Brad Watson slalome avec aisance entre
les écueils potentiels, joue la carte de la claustrophobie – contraste évident avec
les concepts métaphysiques qu’il aborde, et en tant qu’ancien briscard du
montage, réussit à imposer un rythme haletant au film. Qui a dit que les voies du
saigneur étaient impénétrables
29

Blood Blood RRiver
R iver (USA)
an Adam Mason film
Screenplay: Simon Boyes & Adam Mason
Cast: Andrew Howard, Tess Panzer, Ian Duncan, Sarah Essex
Running time: 104 min.
En bon pdg de la galaxie, le Barbu Céleste soustraite
ses affaires courantes à un consultant et
soumet ses brebis égarées à un audit métaphysique
assez costaud. En l’occurrence, Summer (en cloque
jusqu'aux yeux) et Clark, un jeune couple bien
comme il faut, qui taille la route dans le désert en
lisant le guide du moutard. Un pneu crevé plus tard,
ils la ramènent un peu moins avec leur bonheur de
carte postale et constatent que le désert est… hé
bien désert, et la cuisson est du genre rapide dans
le coin. Ils se croient alors sauvés lorsqu’ils croisent
la route d’un auto-stoppeur solitaire, sauf que c’est
le consultant qui vient dresser le bilan…
C’est pas un angelot blond avec une harpe, le
Joseph (c’est son nom). Il est plutôt branché
santiags, stetson, colt et Ancien Testament (édition de poche), qu’il récite avec
un trémolo divin dans le but de foutre la merde dans le couple qui, tout compte
fait, a quelques squelettes dans le placard…
Il faut le tenir à l’œil, le petit Mason. Au lieu d’aller tourner des suites de remakes
insipides et ainsi rajouter quelques zéros à son compte épargne, il part
crapahuter dans le désert du Nevada après avoir pondu une histoire avec son
scénariste attitré, Simon Boyes, et dégaine son Blood River qui est déjà culte
dans le réseau indie outre-atlantique. C’est rare, c’est bon et c’est chez nous que
ça se passe !
30

The The BBone
B Bone
one Man an (Autriche)
a Wolfgang Murnberger film
Screenplay : Wolf Haas, Josef Hader & Wolfgang Murnberger
Based upon: Wolf Haas' novel
Cast: Josef Hader, Josef Bierbichler, Birgit Minichmayr, Christoph Luser, Pia Hierzegger, Simon
Schwarz, Dorka Gryllus, Stipe Erceg, Ivan Shvedoff, Edita Malovcic, Gerti Drassi, Oliver Stern, Petr
Meissel, Kathrin Resetarits
Running time : 117 min.
Recette du Wiener schmä (petite plaisanterie
viennoise) pour les bedides azazins gastronooomes:
-Envoyez un ex-inspecteur blasé du genre humain
dans une auberge paumée pour retrouver un gars,
dont la seule mention du nom rend les autochtones
aussi bavards qu'un légume sous temesta.
-Ajoutez-y un taulier qui, pour d'obscures raisons,
tape allègrement dans la caisse et un fiston suspicieux dont le sens de la famille
est aussi développé que celui d'un schnitzel faisandé.
-Relevez la préparation avec une serveuse blonde pulpeuse très encline à faire
des extras (conjugaux, principalement...).
-Saupoudrez enfin le tout avec deux maquereaux slovaques bas-du-front, bien
plus teigneux que les Bratisla Boys, qui n'ont rien trouvé de mieux que de faire
chanter le proprio d'un broyeur d'os (destiné d'abord à ses poulets mais le
goulash customizé à la chair humaine va vite faire des émules dans les alpages).
Vous laissez ensuite tous ces personnages se bourrer le mou dans un foutoir
enneigé: une boîte de Ricola est conseillée pendant la dégustation visuelle.
Guten appetit !
Cette troisième adaptation des mésaventures de Brenner, antihéros par
excellence créé par Wolf Haas (le Stieg Larsson local), est un des plus gros
succès du cinéma autrichien. Murnberger, déjà coupable des deux premiers
volets, explique ce plébiscite populaire de façon très simple : éviter le calibrage
aseptisé du prime-time de vingt heures. Résultat : une avalanche de prix (dont le
Festival du Film Policier de Liège), ce qui tombe plutôt bien pour un gars de la
montagne.
31

Cargo Cargo (Suisse)
an Ivan Engler & Ralph Etter film
Screenplay: Ivan Engler, Patrik Steinmann, Johnny Hartmann, Arnold Bucher & Maria Cecilia Keller
Cast: Martin Rapold, Michael Finger, Claude-Olivier Rudolph, Yangzom Brauen, Maria Boettner,
Regula Grauwiller, Anna-Katarina Schwabroh, Pierre Semmler, Noa Strupler, Gilles Tschudi
Running time: 120 min.
Il fallait s’y attendre : au 23 e siècle, notre terre
ressemble à une énorme fosse septique à ciel
(c)ouvert et nos chers descendants n’ont d’autre
choix que de s’entasser comme du bétail dans des
stations spatiales surpeuplées gravitant autour de la
charogne bleue. Laura, qui en a marre de partager
son carré d’oxygène, ne rêve que d’une chose : se
carapater sur RHEA – petit lopin de terre préservé à
quelque cinq années lumières de sa roulotte rivetée
– pour rejoindre sa sœur, qui ignore tout des pluies
acides dans sa robe à fleurs. Et puisque les places
sont aussi chères qu’un showcase privé de Bono,
elle accepte d’embarquer à bord du Kassandra en
qualité de médecin pour délivrer un cargo à la
station 42 (une autre cage à lapins intersidérale) :
c’est payé rubis sur l’ongle et on hiberne 8 mois dans son crypto-jus en attendant
son tour de garde. Que demander de plus ? Hé bien, éventuellement, un bonus
sur la prime de risque parce que Laura va rapidement découvrir qu’elle va droit
au casse-pipe et que la porte de sortie de son frigo-box autopropulsé n’est pas
vraiment une option.
Il aura fallu dix ans de gestation, huit scripts différents et quelques crochets par
L.A. pour qu’Ivan Engler puisse enfin accoucher de son premier film, avec l’aide
de Ralph Etter en sage-femme du processus. Une patience très suisse, nous
direz-vous. Certes, mais cette méticulosité transparaît à l’écran, et cet écospace-opera
aux multiples clins d’œil (Alien, Stalker, Sunshine), huis clos dans
l’infini, est un véritable tour de force helvète !
32

Cell Cell 211 211 211 (Espagne)
a Daniel Monzon film
Screenplay: Jorge Guerricaechevarria & Daniel Monzon
Based upon Francisco Perez Gandul's novel
Cast: Carlos Bardem, Luis Tosar, Alberto Ammann, Antonio Resines, Marta Etura, Luis Zahera,
Manolo Solo, David Selvas, Jesus Carroza, Felix Cubero, Joxean Bengoetxea, Vicente Romero,
Manuel Moron, Antonio Duran Morris
Running time: 110 min.
Juan a le tiercé gagnant : un nouveau boulot
comme maton dans une prison et une chiquita muy
bonita avec un polichinelle dans le tiroir. Désireux de
faire bonne figure auprès de ses supérieurs, il vient
visiter son lieu de travail la veille de son engagement
effectif et force est de constater qu’il aurait mieux fait
de rester au plumard avec madame. Car, pour
paraphraser le poète Jean-Philippe Smet : les portes
du pénitencier bientôt vont se refermer… suite à une
mutinerie improvisée dans laquelle Juan va se
retrouver coincé avec la pire racaille ibérique, dont le
ramage vaut largement le plumage.
Trouvant cette première rencontre avec ses futurs
pensionnaires un peu brut de décoffrage, Juan fait
profil bas parmi ce festival de trognes ravagées et
décide de se faire passer pour l’un d’eux auprès de Malamadre, l’instigateur de
cette journée portes ouvertes et véritable molosse qui n’a de poli que le caillou
qui garde ses pensées de psychopathe au chaud. Juan va alors devoir jongler
entre ses mensonges, les coups de couteau dans le dos (au propre comme au
figuré) de ce microcosme sans pitié et ses sentiments de plus en plus partagés
envers des salopards qui ont encore la mentale et des vicelards en col blanc qui
ont institutionnalisé le crime.
Aussi tendu qu’un string trop serré, Cell 211 fait partie de ces films qui foutent en
l’air les accoudoirs des salles de cinéma. Evitant tout manichéisme primaire,
Monzon avance ses pions avec finesse et confirme l’immense talent de Luis
Tosar, qui vient de choper un troisième Goya pour son rôle de Malamadre…
33

Christopher Christopher Roth Roth (Belgique / Italie)
a Max Sender film
Screenplay: Max Sender
Cast: Joaquim de Almeida, Anna Galiena, Francesco Guzzo, Inigo Lezzi, Jessica Bonnani, Inigo
Placido, Ben Gazzara, Nathalie Rapti Gomez
Running time: 100 min.
Véritable alchimiste du succès, Christopher Roth est
en quelque sorte le Guillaume Musso de l’épouvante :
chaque bouquin explose les ventes mais les critiques,
perchés sur leur baromètre littéraire, dessoudent
avec voracité tout ce qui s’éloigne du panthéon
littéraire formolé. Et, comme Roth est plus susceptible
que Musso, il fait part à son éditeur de son intention
de changer de genre - passer du guère épais terrien
à son Guerre et Paix perso - d’autant plus qu’il a
l’étrange impression de se faire bouffer par ses
cauchemars sur papier. Voyant d’un très mauvais œil
le spleen de sa poule aux œufs d’or, son éditeur lui
propose une petite refonte de ses valeurs capitalistes
en l’envoyant avec sa moitié en Italie afin de se
mettre au vert. Mais Roth va rapidement rire jaune et voir rouge lorsqu’un
groupie du terroir décide d’appliquer les mises en scène macabres de ses
propres bouquins au lieu de bêtement demander un autographe.
Maxime Alexandre alias Max Sender, fort de son expérience de chef opérateur
aux Etats-Unis (La colline a des yeux 2, Mirrors et The crazies) débarque avec
un scénario schizo qui dépoussière le genre - servi par un casting trois étoiles :
Ben Gazzara, Joaquim de Almeida, Anna Galiena - et recèle de mises en abyme
étourdissantes ainsi que de faux semblants subtils qui ont l’élégance de ne pas
prendre le spectateur pour un con.
34

Cold Cold SSouls
S Souls
ouls (USA)
a Sophie Barthes film
Screeplay: Sophie Barthes
Cast: Paul Giamatti, Dina Korzun, Emily Watson, David Strathairn, Katheryn Winnick, Lauren
Ambrose, Boris Kievsky, Oksana Lada, Natalia Zvereva, Rebecca Brooksher, Yevgeniy Dekhtyar,
Floanne Ankah, Fabrizia Dal Farra, Polina Gorokhovskaya
Running time: 101 min.
Âme stram gram (rien à voir avec Mylène Fermier) :
ici, on suit un acteur, Paul Giamatti (joué avec brio
par Paul Giamatti), qui rame avec L’Oncle Vania, de
Tchekhov, sur les planches de Broadway. Le
cerveau émietté comme un cramique par les
impondérables du quotidien, il n’arrive pas à se
connecter à son personnage. Désespéré, il décide
de pousser la porte d’une clinique alternative qui
propose d’extirper l’âme pour un petit repos dénué
des angoisses existentielles. D’abord satisfait d’avoir
placé son burn-out imminent dans une glacière, il
finit rapidement par se sentir un peu… con.
Heureusement, la clinique a tout prévu : grâce à une
sorte d’Erasmus métaphysique, il peut louer l’âme
d’un autre et l’échange a de quoi lui faire frétiller les
synapses, puisqu’il s’agit de celle d’un poète russe ! La mauvaise nouvelle, par
contre, c’est que son âme a été volée et revendue à une curiosité ethnologique
blonde de Saint-Pétersbourg, qui visiblement préfère le recel d’âmes d’acteurs
plutôt que le minerval de l’Actor’s Studio.
Véritable scud à l’ère de la frankenscience, le premier film de Sophie Barthes est
avant tout une affaire de filiation : si, à première vue, on peut penser au monde
déjanté de Charlie Kaufman, Barthes (pas Roland, bien que le bidouillage
sémiologique soit leur point commun) préfère parler de Woody Allen, Bunuel et le
surréaliste Cortazar comme influences marquantes. Sans oublier, bien sûr, Les
Ames Mortes, de Gogol (Nicolas, pas le groupe punk de Jacques Dezandre).
35

The The The CCollector
C ollector (USA)
a Marcus Dunstan film
Screenplay : Patrick Melton & Marcus Dunstan
Cast: Madeline Zima, Josh Stewart, Andrea Roth, Daniella Alonso, Robert Wisdom, Diane Ayala
Goldner, Gregory Alan Williams, Michael Reilly Burke, Juan Fernandez, Krystal Mayo, Haley Alexis
Pullos, Haley Scott Collins, Alex Feldman, Michael Showers
Running time: 88 min.
Arkin croyait être le méchant de l’histoire avec son
passé chargé : allers-retours fréquents à la zonzon
et BEP en cambriolage avec mention « très bien »
sont quand même des références solides dans le
milieu du crime, non ? C’est donc le cœur léger qu’il
part crocheter les serrures de la maison de
campagne appartenant à son nouvel employeur,
prêt à se faire son beurre sur le gros caillou caché
dans le coffre-fort. Pas de bol pour lui, un joyeux
drille qui s’avère être le Mac Gyver de la torture
l’attend déjà à l’intérieur pour jouer à chat-bite dans
le noir. Et comme il est mauvais joueur, il a truffé la
baraque de pièges qui font passer le machiavélique
Jigsaw pour un boute-en-train de la trempe de
Tatayet. L’occasion pour Arkin d’apprendre
certaines politesses du métier : toujours frapper
avant de cogner…
Scénariste des derniers Saw et de Feast, Marcus Dunstan connaît son sujet sur
le bout des moignons ! Ici, pas de fioritures ou d’extras psycho-ronflants : on est
là pour crier et broyer le cubitus de son voisin en beuglant des « Pourquoi ?? » à
chaque piège à loup qui se referme. L’efficacité redoutable de ce premier film de
Dunstan doit probablement beaucoup à sa frustration sur les franchises
paresseuses de Saw, et ça nous arrange bien ! En même temps, le gore a ses
raisons que la raison ne connaît point, non ?
36

The The The CCrazies
C razies (USA)
a Breck Eisner film
Screenplay: Scott Kosar & Ray Wright
Based upon 1973 motion picture "The Crazies" by George A. Romero
Cast: Timothy Olyphant, Radha Mitchell, Joe Anderson, Danielle Panabaker, Christie Lynn Smith,
Brett Rickaby, Preston Bailey, John Aylward, Joe Reegan, Glenn Morshower, Larry Cedar, Gregory
Sporleder, Mike Hickman, Lisa K. Wyatt
Running time: 101 min.
Décidément, les petites villes de l’Amérique
profonde ont la vie dure dans les scénarios
hollywoodiens. À croire qu’il s’agit d’une incitation
déguisée à l’exode rural pour palier les désertions
dues aux subprimes parce que, franchement, Ogden
Marsh a tout du patelin vraiment sympa : preuve en
est, David Dutten est le shérif du coin et ses
missions périlleuses se limitent à déloger un
opossum d’un garage ou verbaliser un fangio du
déambulateur qui traverse en dehors des clous.
Mais ses notes de frais, qui se limitaient jusqu’alors
au café et au dentifrice ultra-bright, vont
soudainement gonfler quand ses gentils citoyens au
casier vierge et à la pelouse bien tondue vont se
mettre à péter les plombs, poussés par une brusque
frénésie meurtrière. L’origine du mal s’avèrera
d’autant plus vicieuse qu’elle touche une denrée précieuse : l’eau, infestée par
une toxine inconnue. Evidemment, les GI Joe’s du gouvernement vont
rapidement débarquer pour imposer une quarantaine dignes des observateurs
de l’ONU : entretuez-vous, on compte les points…
Eisner a lâché les dunes de Sahara afin de s’attaquer au remake éponyme de
Romero. Pourléchez-vous les babines car c’est une franche réussite : en
s’entourant de Scott Kosar (The Machinist) pour le scénario, notre Maxime
Alexandre national à la photo et une charge politique remise au goût du jour
(Irak, Afghanistan, Guantanamo, faites votre choix), Eisner réhydrate enfin un
genre lyophilisé et cartonne au box-office.
37

Daybreakers Daybreakers (Australie)
a Michael Spierig & Peter Spierig film
Screenplay: Michael Spierig & Peter Spierig
Cast: Ethan Hawke, Sam Neill, Willem Dafoe, Isabel Lucas, Claudia Karvan, Jay Laga'aia, Vince
Colosimo, Christopher Kirby, Mungo McKay, Michael Dorman, Emma Randall, Robyn Moore,
Michelle Atkinson, Mark Finden, Selina Kadell, Joel Amos Byrnes, David Knijnenburg & Jack
Bradford.
Running time: 98 min.
On ne veut pas jouer les Cassandre, mais si
l’humanité ne se fait pas atomiser (dixit le calendrier
Maya) en 2012, l’avenir que l’on nous propose ici est
celui d’une bande de gros suceurs. On s’explique :
en 2019, les vampires représentent la majorité de la
population et les 5% d’êtres humains qui restent
sont traqués et baxterisés dans des fermes
industrielles. Pompés allègrement, ils fournissent les
rations de sang nécessaires à la survie des draculas
& co. La méthode est certes plus civilisée, mais les
ressources de rhésus sous cellophane s’amenuisent
dangereusement. Le docteur Edward Dalton craint
alors qu’à défaut de trouver une alternative à cette
pénurie d’or rouge, les réjouissances vont se
décliner en mutations effrayantes et en méchoui
généralisé sur toute la surface du globe…
Pétrole à globules rouges, surpopulation menant à l’implosion, que d’allégories
finaudement amenées dans cette super-production australienne ! Au recto, les
serviteurs de ce scénario - qui inverse totalement les conventions du genre - se
nomment Ethan Hawke, Sam Neill et Willem Dafoe, prêts à se fraiser les
canines. Au verso, ce sont les frères Spierig - réalisateurs et scénaristes - déjà
coupables du déjanté Undead, présenté au Bifff en 2004.
38

Deliver Deliver us us From rom Evil vil (Danemark)
an Ole Bornedal film
Screenplay: Ole Bornedal
Cast: Lasse Rimmer, Lene Nystrom Rasted, Fanny Bornedal, Jacob August Ottensten, Mogens
Pedersen, Lone Lindorff, Jens Andersen, Pernille Vallentin, Bojan Navojec, Kim Kold, Alexandre
Willaume-Jantzen, Anders Budde, Daniel Engstrup, Bob Anders
Running time: 100 min.
Bill Shakespeare avait raison sur toute la ligne: il y a
bien quelque chose de pourri au royaume du
Danemark. Désireux de changer de vie, Johannes
emmène sa petite famille habiter dans la verte
campagne du Jutland pour souffler un peu, biner
pépère dans le jardin et monter ses meubles IKEA
peinard entre deux Carlsberg.
Mais voilà que Lars, son demeuré de frère, écrase
accidentellement Anna avec son camion et met tout
sur le dos d’Alain, un réfugié des Balkans, aussi bien
accueilli dans le village qu’une caricature danoise à
Téhéran. Il n’en faut pas plus à ces « bons aryens »
beurrés comme des petits lus pour transformer leur
petite sauterie locale en séance de lynchage
publique, mais Johannes s’y opposera fermement.
Très mauvaise idée…
Galvanisés par un luthérien intégriste, les villageois vont alors réagir comme une
meute enragée prête à faire vivre une nuit cauchemardesque à Johannes et son
protégé.
Ils sont emmerdants à force d’être aussi doués, ces danois ! Bornedal, qui nous
avait déjà régalé avec son carton « Nightwatch », revient ici avec un sujet ô
combien sensible qu’il traite sans aucune complaisance : la haine de l’autre
comme processus de déshumanisation. Et pas question d’acquiescer comme
des pucelles offusquées car Bornedal, en fin limier du consensus mou, utilise le
Verfremdung (technique de distanciation) pour nous obliger à aiguiser notre sens
critique et faire notre propre opinion.
39

Detour Detour (Norvège)
a Severin Eskeland film
Screenplay: Severin Eskeland
Cast: Marte Germaine Christensen, Sondre Krogtoft Larsen, Jens Hulten, Johan Hedenberg, Malin
King, Inga Didong Harrie, Jeppe Beck Laursen, Knut Walle, Mikkel Gaup, Severin Eskeland
Running time: 77 min.
Honte aux pleutres descendants des Vikings,
éternels cuitards d'hydromel, qui ont instauré les
distilleries d'état surtaxées dans toute la Norvège !
Pour éviter de payer le tord boyaux local au prix d'un
flacon de Chanel n°5, les pingres soiffards vont
charger illégalement leur voiture de caisses
d'Aquavit chez leurs voisins suédois. Lina et Martin
ne dérogent évidemment pas à la règle, surtout
quand ils sont chargés de ramener le carburant pour le mariage d'un ami.
Seulement voilà, on n'est pas chez les neuneus inoffensifs de Jackass qui se
gargarisent à chaque interdit qu'ils outrepassent car, ici, c'est le retour qui vaut le
détour : la route barrée par le Starsky local les oblige à passer par un chemin
aussi engageant qu'un élan en rut : une planche à clous va de fait mettre un
terme définitif à leur petite virée. Finie, la fête avec les copains, mais ça ne les
empêchera pas de trinquer quand même... car certaines branches des sapins les
entourant sont en fibre optique avec caméra intégrée. Dommage pour eux :
snuff, snuff...
Profitant du boom gore qui secoue la Norvège (Cold Prey 1 & 2, Deadsnow),
Severin Eskeland a choisi, pour son premier long-métrage, de s’inspirer d’un fait
divers macabre du genre qui fait tâche dans les dépliants touristiques : un snuffmovie
champêtre chez les bûcherons du nord. En fin connaisseur du genre, il
prend tous les raccourcis possibles pour nous amener au cœur du sujet (au sens
littéral ?) et proposer Detour comme la réponse norvégienne à l’Hostel d’Eli Roth.
Avis à tous les webcamés du genre…
40

The The The DDoor
DD
oor (Allemagne)
an Anno Saul film
Screenplay: Jan Berger
Based upon Akif Pirinçci's novel : Die Damalstür
Cast: Mads Mikkelsen, Jessica Schwarz, Heike Makatsch, Nele Trebs, Rüdiger Kühmstedt, Corinna
Borchert, Valeria Eisenbart, Thomas Thieme, Tim Seyfi, Stephan Kampwirth, Suzan Anbeh, Thomas
Arnold
Running time: 103 min.
Le gros problème avec la perfection, c’est qu’elle
est vendue en package comme un agent immobilier
véreux vendrait une bicoque splendide sans piper
mot sur les vices cachés. Pourtant, ça avait déjà mal
commencé pour David : cinq ans auparavant, sa fille
boit la tasse dans la pataugeoire familiale pendant
qu’il besogne la voisine, sa femme le quitte et, alors
qu’il est au fond du trou, il continue de creuser en
soignant sa crise de foie à coups de Jägermeister…
Jusqu’à ce qu’il découvre une porte secrète qui le
renvoie dans le passé, quelques minutes avant que
sa fille ne découvre qu’elle n’a pas de branchies.
Sortez les violons, tralala, rédemption, tout est bien
qui (re)commence bien, la vie est belle. Sauf que les
fameux vices cachés de la perfection apparaissent
plus rapidement que la mérule et David a déjà étrenné son ardoise spirituelle
puisqu’il a assassiné son alter-ego antérieur (une sorte de rétro suicide dissocié :
une tuerie au Scrabble !), et ça ne fait que commencer. Mais, entre nous, ce
n’est pas une raison pour zapper « laaa pooorte ! ».
Adapté du roman d’Akif Pirinçci (déjà auteur du fameux Felidae), The Door
d’Anno Saul est aux récompenses ce que l’aimant est à la limaille de fer car il est
aussi redoutable qu’un coup de schnaps pour les buveurs de grenadine. Le
thème éculé du voyage dans le temps n’est ici que le prétexte pour (s)aborder
les dilemmes moraux et la paranoïa grandissante d’un intrus dans une vie qui
n’est plus la sienne. Et quand c’est Mads Mikkelsen qui cherche la perfection,
mesdames, vous pouvez parler d’un oxymoron !
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Duress uress (USA)
an Jordan Barker film
Screenplay: Jim Kehoe, Dipo Oseni, Tope Oseni
Cast: Martin Donovan, Sakis Rouvas, Joey Adams, Megan Ashley, Jacob Bertrand, Catherine Dent,
Deon Derrico, Cristina Dohmen, Gina Gallego, Derege Harding, Chris Holz, George Ketsios, Lisa
Lupu, Cole S. McKay, Kathleen McNearney, Alexis Raich, Chelsea Smith, Ariel Winter, Billy Wirth,
Susan Spano
Running time : 78 min.
Vous êtes un père de famille esseulé ? Vos cernes
tiennent plus de la faille géologique de San Andreas
que d’une légère marque de fatigue, car votre
femme a pris son dernier bain en confondant
robinets et veines du poignet ? Les liens que vous
avez noués avec votre fille sont aussi ténus que
ceux de la trame d’une moquette industrielle ?
Relativisez : vous n’avez pas encore rencontré
Abner…
Si vous pensiez que la forme de sadisme la plus
aigue était l’écoute forcée d’un disque rayé d’Yvette
Horner, Abner se fera un plaisir de vous raconter sa
fable préférée pendant ses leçons de maître
chanteur vicelard. Celle du lièvre et de la torture :
plus grande sera votre envie de fuir ce dégénéré
placide, plus douloureux sera le châtiment.
Partir à la pêche au salopard dans ce télé crochet œcuménique qu’est
l’Eurovision ne semble plus tellement incongru depuis la prestation des
Finlandais de Lordi (leur film Dark floors fut présenté au Bifff en 2008). Cette fois,
c’est Sakis Rouvas, aimant à string de midinettes helléniques, qui s’y colle en
jouant un serial killer à la morgue impavide. Face à lui, l'acteur fétiche d'Hal
Hartley, Martin Donovan, en victime complètement dépassée par les
événements, qui s’enfoncera malgré tout dans les méandres glauques d’une
vérité qui donne froid dans le dos.
42

The he EEclipse
E clipse (Irlande)
a Conor McPherson film
Screenplay: Conor McPherson & Billy Roche
Based upon: Tales of Rainwater Pond
Cast: Ciaran Hinds, Iben Hjejle, Aidan Quinn, Dorothy Cotter, Eanna Hardwicke, Hannah Lynch, Jim
Norton, Hilary O'Shaughnessy
Running time: 88 min.
La petite bourgade de Cohb en Irlande
ressemblerait à un loooong dimanche de veuvage
sans son festival littéraire qui, chaque année, amène
les grosses huiles du best-seller à venir s’autocongratuler
et se bourrer la gueule aux frais de la
princesse.
Bénévole et factotum des invités, Michael Farr
attend avec impatience cet événement afin de se
changer les idées parce qu’il faut dire qu’il en a gros
sur la patate : sa chère et tendre vient de passer
l’arme à gauche, ses deux mioches sont aussi
joyeux qu’une porte de prison et beau-papa lui tire la
gueule. Très vite, il va se sentir attiré par Lena
Morelle, un Stephen King en jupons, qui essaie
désespérément de fuir les assauts libidineux de
Nicholas Holden, pointure littéraire imbuvable et, malgré tout, souvent torchée.
Mais si ce dernier lui fait du gringue dans le but de tremper son stylo ailleurs que
dans l’encre, Michael a d’autres raisons de s’intéresser à elle : des fantômes
sont en train de lui pourrir une vie déjà pas folichonne…
Servie par un Ciaran Hinds (Munich, Miami Vice) tout en retenue face à Aidan
Quinn (Benny & Joon, Légendes d’automne) qui cabotine à merveille dans son
rôle d’enfoiré de service et la délicieuse Iben Hjejle - les citytrips à Copenhague
vont exploser -, cette histoire d’amour hantée (par l’influence de Kiyoshi
Kurosawa, entre autres…) a triomphé aux derniers festivals de Sitges et de
Tribeca. La classe, isn’t it ?
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Evil Evil – In n The he Time ime ime of of Heroes eroes (Grèce)
a Yorgos Noussias film
Screenplay: Yorgos Noussias
Cast: Dinos Avgoustidis, Orfeas Avgoustidis, Hristos Biros, Anthony Burk, Yorgos Chraniotis,
Skotis Drosos, Meletis Georgiadis, Andreas Kontopoulos, Pepi Moschovakou, Ioanna Pappa, Argiris
Thanasoulas, Thanos Tokakis, Apostolis Totsikas, Mary Tsoni, Eftyhia Yakoumi, Billy Zane
Running time: 88 min.
Bien que le marathon d’Athènes ait lieu
en novembre, certains acharnés ont
décidé de racler le bitume plus tôt que
prévu. En même temps, quand on a des
zombies au cul, on n’a pas vraiment le
choix, n’est-ce pas ? D’ailleurs, nos
athlètes improvisés – facilement
reconnaissables car ils ont la carotide
encore intacte et un cerveau au lieu du
pudding au tarama qui fermente dans le
bocal de leurs assaillants – en profitent
pour varier les plaisirs : 1 2 3 soleil pour éviter de se faire tirer comme des lapins
par du kaki haut perché carburant au retsina, le saut d’obstacle (les bras
arrachés, passe encore… Mais les troncs débités, c’est plus vicieux) ou encore
la résolution d’énigmes avec le père Fouras local. Ce dernier – petit farceur - a
profité d’un trou dans son agenda spatiotemporel pour remettre le destin
d’Athènes dans les mains d’un chômeur pas encore sorti du moule et, vu la
cadence du grignotage à la Plaka, le reste de l’équipe craint désormais de devoir
signer pour les jeux paralympiques…
Bien loin du nanar kitsch de « L’attaque de la moussaka géante », Yorgos
Noussias accroche une suite complètement barrée à son To kako (2005) avec
une trouvaille à chaque plan pour ne pas plomber un genre pressé comme un
citron. Au final, son Shaun of the dead à la sauce gyros est une grosse poilade
giclante et décomplexée qui s’offre même Billy Zane (Titanic) dans le rôle du
Yoda velu !
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Fish Fish Story tory (Japon)
a Yoshihiro Nakamura film
Screenplay : Tamio Hayashi
Based upon Kotaro Isaka's novel
Cast: Vincent Giry, Gaku Hamada, Atsushi Ito, Kengo Kora, Mirai Moriyama, Nao Omori, Mikako Tabe
Running time: 112 min.
2012, y a pas à dire, c’est une date qui fout les
chocottes. Pas de Roland Emmerich pour un
happy end et pas même l’ombre d’un Bruce
Willis en train de beugler : Armaggeddon !!!, en
chevauchant un gros caillou interstellaire. Juste
trois paumés dans un magasin de disque à
Tokyo qui se sentent très seuls en regardant la
grosse météorite débouler dans le ciel nippon. Il
ne reste que cinq heures avant de se prendre un aller simple pour l’Au-Delà et -
comme nos trois larrons sont trop paresseux pour se fendre d’une scène de
panique dans les rues désertes de la capitale - ils décident de se passer un bon
33 tours sur le tourne-disque du magasin. Une vieillerie de 1975, Fish Story,
chantée par un groupe punk tombé dans l’anonymat le plus total. Pathétique,
non ? Sauf que c’est grâce à cette chanson qu’on embarque dans l’omnibus du
temps et que l’on découvre qu’il s’agit de bien plus qu’une gueulante d’iroquois
énervés. Et si les riffs frénétiques de ces adeptes du No Future permettent de
sauver le monde, ça serait assez con question crédibilité pour ces nihilistes, mais
ça nous arrangerait bien.
Un peu de variété poétique dans ce monde de brutes : pas de robot géant ou de
ninja épileptique cette fois, mais une histoire dense, bourrée d’humour et de clins
d’œil au cinéma catastrophe. Yoshihiro Nakamura, scénariste de Dark Water
(Corbeau d’argent en 2002), a destructuré son récit façon Inarritu et offre un
véritable ovni perdu dans la nacelle parmi les crabes formatés du genre.
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The The FFourth
F ourth Kind ind ind (USA)
an Olatunde Osunsanmi film
Screenplay: Olatunde Osunsanmi & Terry Robbins
Cast : Milla Jovovich, Will Patton, Hakeem Kae-Kazim, Corey Johnson, Enzo Cilenti, Elias Koteas,
Eric Loren, Mia McKenna-Bruce, Raphael Coleman, Daphne Alexander, Alisha Seaton, Tyne Rafaeli,
Pavel Stefanov, Kiera McMaster
Running time: 98 min.
« Je suis l’actrice Milla Jovovich et je vais
interpréter le rôle du docteur Abigail Tyler… Ce que
vous allez voir est particulièrement dérangeant. »
L’ambiance est posée dès le générique et cette mise
en bouche n’est qu’un euphémisme. Alors, pour les
femmes enceintes, les cardiaques, les mineurs ou
les mineures cardiaques en cloque, sortez des
rangs : The fourth kind est une turbine à
cauchemars qui mêle archives et reconstitutions
fictionnelles afin de percer le mystère de disparitions
inquiétantes en Alaska ces quarante dernières
années… attribuées à des extra-terrestres ! Les plus
sceptiques ont avoué avoir été ébranlés dans leurs
convictions par ce concentré de terreur. Alors, pour
les plus téméraires, prenez-le comme un défi, mais
ne venez pas pleurer chez nous après si vous n’osez plus aller faire du camping
à la belle étoile !
Aussi mystérieux que son scénario, Osunsanmi a été assistant réalisateur de
Joe Carnahan (sur Smokin’ Aces) avant de débarquer avec sa bombe qui a fait
fuir le sérail timoré d’Hollywood. Par contre, son nouveau baromètre de la trouille
a rapidement convaincu la belle Jovovich de quitter son treillis moulant de
Resident Evil dans le but de s’offrir quelques frayeurs gratinées en compagnie
d’autres pointures telles qu’Elias Koteas (Zodiac, Crash, Shutter Island) et Will
Patton (Armageddon, the Punisher). Si vous voulez faire votre deuil d’E.T., c’est
l’occasion ou jamais !
46

Ghost Ghost MMachine
M achine (Royaume-Uni)
a Chris Hartwill film
Screenplay: Sven Hughes & Malachi Smyth
Cast: Sean Faris, Rachael Taylor, Joshua Dallas, Luke Ford, Hatla Williams, Sam Corry, Richard
Dormer, Jonathan Harden
Running time: 93 min.
Avis à tous les nostalgiques de Wolfenstein 3D et
Doom. Vous vous souvenez de ces jeux vidéo qui se
pratiquaient sur des bécanes de trois tonnes avec le
premier joystick qui ressemblait à un frein à main ?
Qu’est-ce qu’on dézinguait à tout va ! La jubilation
totale et sans risque : au moindre bobo, on avait nos
amis esc et ctrl - alt - del qui veillaient sur nous.
C’est bien loin, maintenant… Prenez Tom, jeune
trouffion, qui veut partager la dernière trouvaille
technologique de l’armée avec ses potes : une
simulation de combat en quadrillant une prison
désaffectée avec des capteurs. Une bière, un pétard
et un cadavre plus tard, la guindaille en réseau a
soudain l’air moins folichon… Surtout que Tom est
maintenant obligé d’intégrer le jeu pour éviter à ses
amis de se faire transformer en légumes par un invité surprise : un ectoplasme,
aussi nerveux qu’un toxico sans méthadone, qui a laissé tomber le suaire et le
boulet pour une tenue plus vintage. Comme quoi, Tetris et Pacman, c’était pas si
mal finalement…
Déjà réalisateur de plusieurs épisodes de Numb3rs, Chris Hartwill ne pouvait
qu’être alléché par ce techno-slasher qui reprend le mythe du deus ex machina
pour son premier long. Efficace et ultra référencé, Ghost Machine est en quelque
sorte un rendez-vous galant entre The ring et Matrix avec un twist final qui
n’aurait certainement pas déplu à Cronenberg. Quant aux puristes des jeux
vidéo, une chose est sûre : Rachael Taylor en treillis donne envie de reprendre
son joystick en main.
47

Giallo Giallo (USA / Italie)
a Dario Argento film
Screenplay : Jim Agnew, Dario Argento &Sean Keller
Cast: Adrien Brody, Emmanuelle Seigner, Elsa Pataky, Robert Miano, Silvia Spross, Lorenzo
Pedrotti, Daniela Fazzolari, Byron Deidra, Luis Molteni, Giuseppe Lo Console, Valentina Izumi, Taiyo
Yamanouchi, Barbara Mautino, Patrick Oldani
Running time: 92 min.
Elles sont jeunes, elles sont belles, elles ont toute
la vie devant elle… C’est-à-dire à peu près 48
heures, selon les desiderata du pervers qui les a
kidnappées pour rafistoler leur gueule d’ange
façon Picasso. Évidemment, ça inquiète pas mal
Linda, débarquée à Turin pour faire coucou à sa
star-des-podiums de sœur, puisque cette dernière
lui a posé un lapin après un échange téléphonique
assez flippant. Re-pas de bol pour Linda, la police piémontaise semble plus
préoccupée par la double ration de prosciutto sur les pizzas que par la disparition
de la soeurette, elle se voit donc obligée de travailler avec un inspecteur aussi
causant qu’un parpaing. Mais elle va rapidement découvrir qu’Enzo (c’est son
nom, au parpaing) est aussi un docteur en morbide qui traque ce fumier depuis
un bout de temps, avec la même niaque qu’un tifoso devant une équipe de foot
anglaise. Là où ça se corse un peu plus, par contre, c’est quand ils découvrent
un nouveau cadavre de bimbo, qui tient plus de l’art abstrait qu’autre chose…
Retour gagnant pour celui qu’on ne présente plus, Dario Argento, véritable
sociétaire du Bifff. Cette fois-ci, il nous revient avec Giallo, un thriller horrifique…
qui n’est pas du genre giallo, puisque le titre fait ici référence à la couleur jaune
en italien. Les rumeurs le rapprochent de son tonitruant Syndrome de Stendhal.
Avec une affiche qui réunit Adrien Brody (Le pianiste) et Emmanuelle Seigner
(La neuvième porte), on n’en attend pas moins !
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Give Give ‘em ‘em Hell, ell, Malone (USA)
a Russell Mulcahy film
Screenplay: Mark Hosack
Cast: Doug Hutchison, Thomas Jane, Ving Rhames, Leland Orser, French Stewart, Elsa Pataky,
William Abadie, Eileen Ryan, Gregory Harrison, Chris Yen, David Andriole, R.J. Hampton, Dominic
Salvatore, Tom Olson
Running time: 96 min.
Récupérer une mallette. Mission simple a priori, non
? Faux. Malone vient d’envoyer ad patres une
armada de salopards prêts à le fumer dans un
traquenard de derrière les fagots. Et quand il revient
demander des comptes - ce qui n’était pas prévu au
programme -, pas besoin d’avoir fait math sup’ pour
comprendre qu’il n’est pas là pour tremper les
biscottes dans le thé et noircir une grille de sudoku,
peinard dans ses charentaises.
Au menu de son speed-dating sanglant : une
brunette vénéneuse au jeu trouble, un demi-sel
nerveux avec une gueule de muffin à force de jouer
avec des allumettes, une pétasse nipponne qui est
au couteau ce qu’André Rieu est au violon - c’est-àdire
une emmerdeuse douée - et un homme de main
balèze (à côté de lui, King Kong passe pour une
peluche avec un anneau gastrique) qui a la fâcheuse habitude de péter les tarins
plutôt que de serrer les mains. Bref, de quoi froisser le borsalino de Malone…
Le grand orfèvre de Highlander et de Razorback est enfin de retour après
quelques panouilles oubliables et il s’est visiblement amusé comme un fou avec
ce croisement déjanté entre Le faucon maltais et Sin city ! Les emprunts
stéréotypés aux polars noirs des années 40 sont totalement assumés, Thomas
Jane (décidément abonné aux rôles de vengeur) et Ving Rhames se jaugent à la
testostérone dans ce rétro-foutoir macho avec la ravissante Elsa Pataky comme
dessert. Miam, miam !
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Glenn Glenn 3948 3948 (Belgique)
a Marc Goldstein film
Screenplay: Marc Goldstein
Cast: Billy Boyd, Dominic Gould, Patrick Bauchau, Gérard Depardieu, Smadi Wolfman, Geoffrey
Carey, Vincent Eaton, Malinda Coleman, David Lopes, CinSyla Key
Running time: 80 min.
Jack et Henry sont deux génies du piano avec un
ego hypertrophié qui leur empêche de porter un col
roulé. Ça tombe bien : leur tenue de combat
préférée, c’est la veste en queue de pie et
l’affrontement se fait généralement à coups de
doubles croches et d’arpèges épileptiques. Jusqu’au
jour où Henry – non content d’avoir déjà volé la
promise de Jack – lui explose quelques métatarses
sur un chambranle. Aussi rédhibitoire qu’une
castration chimique pour Rocco Siffredi, ce nouvel
handicap plonge Jack dans une profonde
dépression qu’il irrigue avec Daniel’s et Lawson, ne
prêtant guère attention à son joujou domotique,
3948, programmé pour le ménage (mesdames, c’est
de la fiction, n’oubliez pas). Mais quand son robot
développe des capacités insoupçonnées pour la musique, Jack se dit qu’il tient là
sa revanche : son Deep Blue perso prêt à affronter le Kasparov du classique et
lui faire manger ses gammes une fois pour toutes…
Tournage sauvage de trois ans, partagé entre New York, Louvain et la place
Flagey, ce premier long-métrage de Marc Goldstein est avant tout une gageure :
350 plans d’effets spéciaux, des acteurs de premier plan dont Billy Boyd (Le
seigneur des anneaux) et Gégé Depardieu, un compositeur emprunté à Luc
Besson, et un script qui réussit à faire bondir le palpitant avec du Glenn Gould,
c’est du costaud ! Maintenant qu’on connaît la musique, on attend avec
impatience son deuxième film… à propos d’un violoniste extra-terrestre.
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Hard Hard Revenge Revenge Milly Milly &
&
Hard Hard RRevenge
R evenge Milly Milly : Bloody loody Battle attle (Japon)
a Takanori Tsujimoto film
Screenplay: Takanori Tsujimoto
Cast: Miki Mizuno, Tetsuya Nakamura, Hiroshi Ohguchi
Running time: 115 min.
Uma The Bride Thurman et Mel Mad Max Gibson
ont le plaisir de vous annoncer l’arrivée de leur digne
héritière : elle s’appelle Milly et faut pas lui chercher
des noises !
Laissée pour morte après avoir assisté au massacre
de sa famille par les Jack Brothers, Milly revient à
Yokohama - véritable Babylone du crime – afin d’y
appliquer les enseignements de Jésus, revus et
corrigés par cette amazone revancharde : multiplier
les pains… dans la gueule du quatuor responsable
de son deuil.
Sachant que la confrontation risque d’être plus
musclée qu’un dépôt de plainte à la S.N.C.B., Milly
n’a pas lésiné sur la carrosserie interne : canon de
riot gun à la place du genou, katana rétractable dans
l’avant-bras et - cerise sur le sundae - sécateurs et chalumeau au balcon (si elle
pointe, c’est mauvais signe). Elle ne passera peut-être plus jamais un portique
d’aéroport en silence ; mais elle sait désormais que le chemin le plus court pour
atteindre le cœur d’un homme, c’est de passer à travers la cage thoracique. Ça
tombe bien : Jack et ses acolytes sont des cœurs à prendre…
Serviettes à prévoir : ça va éclabousser sur l’écran ! Takanori Tsujimoto s’est
visiblement amusé à (dé)tourner cette histoire de ménagère furax qui transforme
la chair humaine en sashimi, à grands renforts de pistons giclants et
sanguinolents. Les scènes de combat époustouflantes dans cette fable ultra-gore
doivent également beaucoup à Miki Mizuno (l’interprète de Milly, sans la batterie
de cuisine dans le poitrail), touche glamour et experte en Shorin Kempo.
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Heartless Heartless (Royaume-Uni)
a Philip Ridley film
Screenplay: Philip Ridley
Cast: Jim Sturgess, Timothy Spall, Eddie Marsan, Clémence Poésy, Noel Clarke, Luke Treadaway,
Joseph Mawle, Ruth Sheen, Bhasker Patel, Fraser Ayres, Nicholas Tennant, Justin Salinger, Jack
Gordon, Imogen Church
Running time: 114 min.
Jamie a trois problèmes majeurs : il (sur)vit
dans un quartier de Londres où l’on sert
plus souvent des cocktails molotov que des
Singapore sling, il a du mal à accepter la
tache de naissance qui dévore la moitié de
son corps et - probable conséquence de
ces joyeusetés - il est sujet à un spleen
suicidaire. Comme disait Lalanne,
troubadour d’Outre-Quiévrain, c’est en leur
tournant le dos que l’on triomphe des
monstres qui nous habitent… Jamie fuit
donc son triumvirat d’emmerdes en se cachant derrière son appareil photo,
devenu son filtre universel en retenant le négatif de sa vie. Mais les casseurs qui
jouent les gros bras dans la cité vont rapidement dévoiler leur vrai visage -
emprunté au musée des sciences naturelles ou à Jurassic Park, au choix - et
pousser notre anti-héros dans ses derniers retranchements lorsqu’ils s’en
prendront à sa mère. Sa rencontre avec le mystérieux Papa B achèvera de le
convaincre qu’il doit se venger, quel que soit le prix qu’il devra payer…
Après quinze ans de silence, Philip Ridley (The reflecting skin, The passion of
darkly noon) revient avec son nouveau shrapnel efficace en diable : sa poésie
urbaine et terrifiante, qui rappelle par moments l’onirisme de Clive Barker, n’a
rien perdu de sa force. Dans le rôle de Jamie, Jim Sturgess est tout simplement
époustouflant et Clémence Poésy (Inoubliable Natacha dans le dernier Guerre et
Paix en date) porte définitivement bien son nom.
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Hidden Hidden (Norvège)
a Pal Øie film
Screenplay: Pal Øie
Cast : Arthur Berning, Knut Morten Brekke, Gabriel August Gjonnes, Agnes Karin Haaskjold,
Andreas Haugsbo, Bjarte Hjelmeland, Kristoffer Joner, Marco Kanic, Anders Danielsen Lie, Elisabeth
Lillevik, Cecilie A. Mosli, Karin Park, Julie Rusti, Marius Rusti
Running time: 96 min.
Il y a un proverbe béninois qui affirme que le
grain de maïs a toujours tort devant la poule. C’est
un peu le cas de Kai Koss, qui était un pop-corn à
peine éclot quand il a fui une mère poule un peu
trop tactile du ceinturon. Qu’un autre gamin, Peter,
ait servi de substitut pour combler le caveau
capitonné de sa foldingue de génitrice, il s’en
tamponne royalement le coquillard. Après tout,
l’hymne norvégien officieux n’est-il pas ce bon vieux tube de A-ha : Take on me
(Profite de moi) ?
Des années plus tard, après avoir bouffé du Bettelheim à toutes les sauces pour
soulager son traumatisme, Kai Koss est obligé de retourner dans son village
natal afin de régler la succession de sa vieille, enfin partie se faire roussir les
jambonneaux luthériens en enfer. Sauf que ses anciens potes lui en veulent
toujours d’être parti sans même envoyer un texto. Son retour ravive d’ailleurs le
mystère qui entoure la disparition du petit Peter. Alors, ça se taquine gentiment
entre bouseux locaux, jusqu’à ce que des campeurs disparaissent dans
l’ancienne maison de Kai Koss. Ce dernier aimerait bien sortir le drapeau blanc
et déguerpir fissa de ce guêpier sylvestre, seulement voilà : il n’est pas sûr d’être
innocent…
Volontairement ambigu dans son déroulement, le petit tricot anxiogène de Pål
Øie se porte serré, jusqu’au malaise si possible. Après son Dark Woods,
présenté au Bifff en 2007, il nous sort une variation du doppelganger avec le
chouchou du cinéma norvégien : Kristoffer Joner (dans le rôle de Kai Koss), et
confirme qu’il reste le maître incontesté du jeu de l’ Øie.
53

Higanjima Higanjima (Corée du sud)
a Tae-gyun Kim film
Screenplay: Tetsuya Oishi
Based upon Koji Matsumoto's manga
Cast: Dai Watanabe, Asami Mizukawa, Koji Yamamoto, Tomohisa Yuge, Hideo Ishiguro, Miori
Takimoto
Running time: 122 min.
Higanjima est une charmante île au large
du Japon. Une fois la brume levée, elle
dévoile ses trésors naturels, son climat
humide et tempéré, sa végétation luxuriante
faite de lys rouges et de montagnes
escarpées. Quant à sa faune, c’est simple :
c’est infesté de vampires…
Qu’à cela ne tienne, depuis qu’une
mystérieuse inconnue a convaincu Akira
que son frère est toujours en vie et qu’il
passe ses après-midi à clouer de la chauve-souris sur les sapins de l’île, il est
bien décidé à le ramener au bercail avec l’aide de ses amis ! Quelque part, tant
mieux qu’ils soient plusieurs, car une fois débarqués dans ce parc Paradisio pour
pipistrelles mutantes, ils vont devoir déchausser pas mal de canines pour ne pas
terminer dans le garde-manger du coin…
Adapté du manga éponyme de Koji Matsumoto (qui compte quand même 27
tomes dont 18 traduits en français), Higanjima est un survival trash qui n’est pas
sans rappeler le Battle royale de Fukasaku, sauf qu’ici les ennemis sont
littéralement armés jusqu’aux dents ! Pour rester fidèle à l’original, le réalisateur
coréen Kim Tae-kyun a eu la très bonne idée d’engager le scénariste Oishi
Tetsuya, artisan de la transplantation plus que réussie de… ahem… Death Note,
prix du public au BIFFF en 2007.
54

The The Human Human CCentipede
C Centipede
entipede – First First Sequence equence
(Pays-Bas / Royaume-Uni)
a Tom Six film
Screenplay: Tom Six
Cast: Akihiro Kitamura, Dieter Laser, Andreas Leupold, Ashley C. Williams, Ashlynn Yennie
Running time: 90 min.
Si le THC est la molécule à
caractère psychotrope que l’on
retrouve dans le cannabis, c’est
également l’abréviation du nouveau
film de Tom Six qui n’a en commun
avec la moquette hollandaise que la
nationalité. Quoique…
Deux jeunes donzelles de la Grande
Pomme sillonnent l’Europe jusqu’à
ce qu’une panne de voiture (en
pleine nuit !, et dans les bois en plus !, et même qu’il n’y a pas de réseau !) les
conduit dans une villa isolée en pleine forêt teutonne. Le lendemain matin, elles
se réveillent dans une cave aménagée, en compagnie d’un autre touriste qui,
visiblement, n’avait pas non plus prévu ce petit détour dans son planning…
Là, vous vous dites : bon, c’est du réchauffé, on a déjà vu ça des centaines de
fois ! Hé bien, non, bande de blasés de la découpe : c’est pire. Le placide
dégénéré qui a accueilli les girls est en fait un ancien chirurgien, spécialisé dans
la séparation des siamois, qui a une folle envie de tenter le processus inverse.
On ne vous en dira pas plus, mais, disons, qu’ils vont se retrouver à jouer à
côlon-maillard avec un tortionnaire capable de rendre une coloscopie aussi
agréable qu’une séance de thalasso.
Ce film, co-production anglo-batave très controversée, a déjà secoué pas mal de
festivals (de la Finlande au Texas) et le réalisateur Tom Six, dont on ne peut
s’empêcher de relever une filiation évidente avec Takashi Miike et Cronenberg,
le clame sans ambages : Je veux aller au-delà des limites ; le reste, je m’en
fous ! Alors, haut les cœurs et évitez l’anesthésiant : la suite est déjà sur le
billard…
55

Ikigami Ikigami (Japon)
a Tomoyuki Takimoto film
Screenplay: Motorô Mase
Based upon Motorô mase’s manga : Ikigami (aka Death Notice aka Préavis de mort)
Cast: Shota Matsuda, Kôji Tsukamoto, Riko Narumi, Takayuki Yamada, Akira Emoto
Running time: 133 min.
Cinq milliards d’êtres humains en plus en un siècle !
Parmi eux, combien de dépressifs, de suicidaires,
d’assistés, de jean-foutre rentiers, de bouffeurs d’allocs et
de geignards existentiels ? Une plâtrée insolente qui
coule les statistiques de rendement et les possibilités de
croissance du marché commun ! Alors, quitte à leur faire
apprécier un peu plus ce cadeau qu’est la vie et renouer
avec le carpe diem d’Horace, le gouvernement a décidé
de remplacer le suppositoire par une injection contenant
une bombe nanotechnologique et rendue obligatoire par
la Loi de Prospérité : un individu sur mille implosera entre
ses 18 et 24 ans et cette échéance morbide a pour but
d’apprécier à sa juste valeur son existence et d’endiguer la vague de suicides.
Petit bonus paternaliste : le futur condamné est averti 24 heures avant le feu
d’artifice et il est autorisé à faire tout ce qu’il veut durant ce sursis. On a bien dit :
Tout ! Mais alors, vraiment tout !
Adaptation fidèle du manga éponyme de Motoro Mase, Ikigami est une réflexion
très actuelle sur la valeur de la vie (quand on connaît les vagues de suicide
endémiques au Japon) et Takimoto y travaille le matériau brut avec une densité
qui n’est pas coutumière dans la profession. Il fait ainsi un joli pied de nez à
l’aphorisme bien connu de Woody Allen : La vie est une maladie sexuellement
transmissible.
56

Ingrid Ingrid (Espagne)
an Eduard Cortes film
Screenplay : Eduard Cortés & Marta Puig
Cast: Eduard Farelo, Elena Serrano, Victoria Pagès, Iris Aneas, Jürgen Müller, José Maria Blanco,
Edgar Manjarres, Marta Morena, Facto Delafé y Las Flores Azules (themselves), Russian Red
(Lourdes Hernandez) as herself, La Casa Azul (themselves), Murfila (herself), Nubla (herself)
Running time: 100 min.
Le romantisme à la Victor Hugo va en
prendre un sacré coup ! Finies, les
gourgandines béni-oui-oui qui battent leur
coulpe en silence : les suffragettes, le
militantisme acharné des chiennes de
garde et l’égalité des sexes (enfin)
avouée ont permis l’éclosion d’un
nouveau prototype : la femme avec des
cojones !
C’est ce qu’Alex, fraîchement divorcé, va découvrir en la personne d’Ingrid, sa
nouvelle voisine, en déménageant dans un immeuble de Barcelone. Non
seulement c’est une bombe (sexuellement bilingue !) ; mais, en plus, c’est une
artiste libertaire pur jus qui utilise toutes les formes d’expériences sensorielles (et
les anxiolytiques, faut l’avouer…) pour repousser ses limites. Conquis par cette
créature, Alex va laisser son sens critique au vestiaire et se glisser avec la
méfiance d’un flétan dans l’intimité de celle-ci, qui utilise son myspace comme
une tarentule tisse sa toile. Gaffe aux dommages collatéraux car, comme dirait
Thierry Henry, elle n’y va pas de main morte…
Initié par une rencontre virtuelle que le réalisateur, Eduard Cortès, a
véritablement vécue, le film se décline comme une ode fataliste à
l’autodestruction et se déguste autant avec les oreilles qu’avec les yeux. De
nombreux artistes (Micka Luna, Alvertigo, Manos de Topo, etc.) y jouent
d’ailleurs leur propre rôle ; cette mise en abyme est d’autant plus glaçante
qu’Ingrid (Elena Serrano, pour la première fois à l’écran) n’arrive à vivre le réel
morose qu’à travers le virtuel extatique.
57

Ink Ink Ink (USA)
a Jamin Winans film
Screenplay : Jamin Winans
Cast : Chris Kelly, Quinn Hunchar, Jessica Duffy, Jennifer Batter, Jeremy Make, Eme Ikwuakor,
Shelby Malone, Shannan Steele, Steve Sealy, Steven Brown, Shauna Earp, Marty Lindsey, Jeffrey
Richardson, Troy Garner
Running time: 107 min.
Si vous vous sentez déjà lésé dans votre
libre arbitre parce que vous ne contrôlez
pas vos flatulences pendant votre sommeil,
ne lisez pas la suite : ça vous rendrait
insomniaque…
Depuis que Casimir est assigné à
résidence sur l’île aux enfants, deux
tendances se disputent le contrôle de nos
rêves : les conteurs, qui nous refourguent
du concentré de bonheur ensoleillé, et les
incubes, plus vicelards, qui encouragent
notre consommation d’anti-dépresseurs à
coups de cauchemars qui nous flinguent le moral. Ink est le sous-fifre de ces
derniers et il a reçu pour mission de kidnapper Emma, petit bout de chou
inoffensif, pour un sacrifice rituel qui lui permettra de rentrer dans cette caste
d’enflures cauchemardesques. Le seul qui pourrait éventuellement l’extirper de
ces limbes serait son père, encore faudrait-il qu’il arrive à caser la vie de sa fifille
dans son agenda surchargé.
Film autoproduit, écrit, monté et réalisé en couple, cet objet filmé non identifié est
au quotidien ce que le feng shui est aux meubles : une idée foutrement
rafraîchissante qui se déroule comme un long poème surréaliste et qui a la
sagesse de recadrer nos priorités sans nous faire la morale. Avec 250 briques,
Jamin Winans a tout simplement rejoint la première classe des films
inclassables, à côté du Labyrinthe de Pan et Eternal sunshine of a spotless mind.
58

Invitation Invitation OOnly
O nly (Taïwan)
a Kevin Ko film
Screenplay: Sung In & Carolyn Lin
Cast: Kristian Brodie, Bryant Chang, Vivi Ho, Jerry Huang, Joseph Ma, Maria Ozawa, Kao Yin-Hsuan
Running time: 95 min.
Qu’est-ce que c’est laid, un pauvre ! Toujours là à
quémander, rouspéter, geindre et se plaindre. Les
prolos n’ont pas d’argent ? Hé bien, ils n’ont qu’à se
forcer, crénom ! Mais non, ils préfèrent jalouser les
nantis, continuent de faire tâche dans le paysage et
empêchent une digestion sereine du caviar béluga
des bourgeois. Mais pourquoi tant de haine envers
ceux qui sont pétés de thunes ? Heureusement
qu’une bande d’activistes snobs a décidé de prendre
le problème à bras le corps en organisant des
petites sauteries privées pour le vulgum pecus, en
les attirant avec une accroche qui traduit bien leur
matérialisme vulgaire : Quel est votre rêve le plus
cher ?
Ce soir, c’est cinq smicards qui s’y collent. Après
avoir rapidement goûté au parfum défendu de l’élite, ils vont avoir droit à un
cours accéléré sur la lutte des classes façon Marx et la sélection (presque)
naturelle à la Darwin avec, en bonus, les exercices pratiques…
Qu’on se le dise, le cinéma taïwanais ne se limite pas à son cinéma d’auteur !
Preuve en est, ce premier slasher du pays réalisé par le tout jeune Kevin Ko
(même pas 30 ans). Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a mis le paquet pour
sa version asiatique de Hostel (en moins beauf, quand même) : scènes de
torture hardcore filmées en H.D. et Maria Ozawa, star du porno japonais, en
guest-star. Pas étonnant que les Espagnols de Filmax se soient jetés dessus
pour la distribution internationale du film.
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Kanik Kanikôsen Kanik sen (Japon)
a Hiroyuki Tanaka film
Screenplay: Takiji Kobayashi & Hiroyuki Tanaka
Cast: Ryuhei Matsuda, Shun Sugata, Ren Ôsugi, Hidetoshi Nishijima, Kengo Kora, Mitsuki Tanimura,
Shungiku Uchida, Hirofumi Arai, Toru Tezuka, Yasuhi Nakamura, Masaki Miura, Ken'ichi Yajima, Gô
Rijû, Hiroshi Yamamoto, Leo Morimoto, Tokio Emoto, Kenichi Takito, Okunuki Kaoru
Running time: 109 min.
Le capitalisme, c’est l’exploitation de
l’homme par l’homme. Le communisme,
c’est l’inverse. Illustration parfaite de cet
aphorisme savoureux, ce chalutier (du
Japon, mais Empire) croisant dans les eaux
froides du Kamchatka pour la pêche au
crabe. À son bord, des ouvriers exténués
qui tuent le peu de temps qu’ils ont (à
défaut de tuer le patron) en planifiant un
suicide collectif ; car la réincarnation est la
seule forme possible de promotion au sein d’une idéologie qui fleure bon le
marteau et l’encule. À moins que leurs concurrents cosaques ne leur apprennent
les joies de la grève sauvage. D’ailleurs, on n’arrête pas de le répéter :
travailleurs, travailleuses, on vous spolie !
Tiré du pamphlet agitprop de Takiji Kobayashi publié en 1929 (ce qui lui a
d’ailleurs valu la peine de mort), le Kanikosen de Sabu est une charge
réactualisée contre les idéologies extrêmes et manichéennes (paradis ou enfer /
prolétaire ou bourgeois). Les affinités de Sabu avec la veine cyberpunk et ses
fréquentes collaborations avec des monstres tels que Takashi Miike (dans Ichi
the killer entre autres) ou Kiyochi Kurosawa ont contribué à forger sa patte
iconoclaste, qui n’est pas sans rappeler les grandes heures de Fritz Lang avec
son Metropolis.
60

The The The Killer iller Inside nside Me (USA)
a Michael Winterbottom film
Screenplay: John Curran
Based upon Jim Thompson’s novel
Cast: Jessica Alba, Kate Hudson, Elias Koteas, Simon Baker, Casey Affleck, Bill Pullman, Ned
Beatty, Liam Aiken, Tom Bower, Rosa Pasquarella, Brent Briscoe, Jay R. Ferguson, Noah Crawford,
Matthew Maher, Zach Josse, Blake Brigham, Michael Gibbons
Running time: 108 min.
Lou Ford est le bras armé de la justice texane et une
enflure bipolaire (non, ce n’est pas un pléonasme !).
Quand un notable de la ville fait appel à lui - en qualité
de shérif – afin de se débarrasser d’une prostituée qui
ferait tache sur le faire-part de respectabilité de son
rejeton ; Lou - en qualité d’enflure psychiquement
surendettée - teste le morceau avant de l’envoyer
tapiner au septième ciel. Persuadé que son statut le
rend intouchable, il continue sa petite vie de cul-terreux
avec Amy, sa dulcinée bleue de lui (on parle
d’ecchymoses ici), et continue d’entasser des cadavres
à ses heures perdues.
Mais ces disparitions sans préavis vont finir par alerter
les autorités, qui vont dépêcher leurs plus fins limiers
sur place, au grand désespoir de Lou. Paniqué, il va petit à petit occulter sa
façade civilisée au profit du tueur psychotique qui sommeille en lui. Pourtant, le
roi Delon nous avait déjà prévenu, ne réveillez jamais un flic qui dort !
Lauréat du Méliès d’or en 2005, avec Code 46, Michael Winterbottom adapte
cette fois un roman de Jim Thompson (scénariste entre autres pour Kubrick) qui
a fait hurler les chiennes de garde de tous bords. La rumeur dit d’ailleurs que
Jessica Alba a quitté précipitamment la première du film et le traitement de la
violence a été comparé à l’Irréversible de Gaspar Noé. Cela n’a pas empêché
Casey Affleck, Kate Hudson, Elias Koteas et Bill Pullman de saisir l’occasion de
travailler avec un réalisateur désormais incontournable.
61

King King of of TThorn
T horn (Japon)
a Kazuyoshi Katayama film
Screenplay: Hiroshi Yamaguchi & Kazuyoshi Katayama
Based upon Yuji Iwahara's comic
Voices: Kana Hanazawa, Eri Sendai, Toshiyuki Morikawa
Running time: 83 min.
On a beau continuer de faire l’abécédaire des
grippes en essuyant une nouvelle pandémie chaque
année, ce ne sera pas une injection de Tamiflu cette
fois qui nous épargnera le redoutable virus Medusa,
baptisé comme cette saloperie de gorgone
mythologique qui pétrifiait du regard les malheureux
qui lui faisaient de l’œil. Impuissants face à
l’hécatombe, les gouvernements acceptent la loterie
humaine proposée par la société Venus Gate, c’està-dire
sélectionner arbitrairement 160 personnes et
les cryogéniser dans un château écossais pendant
cent ans, le temps de pondre un remède efficace.
La petite Kazumi fait partie de la sélection et, même
si elle ne se sent pas la vocation d’un caillou, elle
rechigne à abandonner Shizuku, sa sœur jumelle.
Mais nécessité fait loi et elle se laisse enfermer dans un suppositoire géant à
cristaux liquides pour un gros dodo. Quant au réveil, oublions les croissants
chauds et le Benco : ce sera plutôt un survival cauchemardesque où on évitera
de servir de petit déj’ à des bestioles pas commodes, tout en cherchant, entre
deux sprints, une explication à ce foutoir…
Prix du meilleur roman graphique décerné par l’American Library Association,
King of Thorn (Yuji Iwahara) attendait son inévitable adaptation sur grand écran.
C’est môôsieur Appleseed Katayama (excusez du peu) qui s’est chargé de tailler
les ronces du scénario avec Kenji Andou au design des monstres hargneux.
Alors, un seul mot d’ordre : à vos sécateurs !
62

Life Life Life and and and Death eath of of a a Porno orno Gang ang (Serbie)
a Mladen Djordjevic film
Screenplay: Mladen Djordjevic
Cast: Mihajlo Jovanovic, Ana Jovanovic, Predrag Damnjanovic, Radivoj Knezevic, Srdjan Jovanovic,
Ivan Djordjevic, Bojan Zogovic, Natasa Miljus, Aleksandar Gligoric, Mariana Arandjelovic, Srdjan
Miletic, Nemanja Jovanov, Ranko Kovacevic, Srboljub Milin
Running time: 90 min.
À force de se faire claquer la porte au nez avec une
cadence que seuls les témoins de Jehovah
connaissent, Marko doit bien se faire une raison :
ses velléités artistiques post-modernes n’intéressent
personne. Le seul qui lui propose de tenir la caméra
est Cane, un producteur de porno bon marché, qui
console la Serbie avec de la fesse charnue et du
missionnaire plombier très cliché. Rapidement gavé
de coïts glauques, Marko quitte Belgrade en laissant
une ardoise assez conséquente et embarque avec
lui une troupe de bohémiens sexuels pour une
tournée de porno-cabaret conceptuel à travers la
campagne serbe. Mais ce qui devait ressembler à
une sorte de magical mystery tour de beatniks
célébrant la vie et le cul va irrémédiablement tourner
au sordide, car le passé douloureux de ce pays ne cessera de les rattraper.
Jusqu’à ce que l’ultime moyen de s’envoyer en l’air ne soit de s’exploser le
caisson en direct…
Déjà auteur d’un documentaire sur le porno serbe (Made in Serbia – 2005),
Djordjevic a voulu imbriquer cette tendance dans un tableau post-apocalyptique
qui témoigne de la déliquescence spirituelle qui subsiste après la guerre civile.
Son personnage, Marko, n’est finalement qu’un idéaliste qui s’obstine à poser
des rustines sur un pneu crevé, et c’est cette cruelle lucidité qui fait la force de
Life and death of a porno gang, salué par la critique internationale.
63

Macabre Macabre (Singapour / Indonésie)
a Mo Brothers film
Screenplay: The Mo Brothers
Cast: Ario Bayu, Shareefa Daanish, Julie Estelle, Ruly Lubis, Daniel Mananta, Mike Muliadro, Arifin
Putra, Dendy Subangil, Imelda Therinne, Sigi Wimala
Running time: 95 min.
L'Indonésie est, avec ses 18.000 îles, le plus grand
archipel au monde. Dans les premiers siècles de
notre ère, c'était une région d'échange avec l'Inde et
la Chine ; il fallut attendre le XVIe siècle avant que
les puissances européennes n'accèdent aux
Moluques pour le commerce d'épices.
Dites, on vous emmerde ? Vous voulez peut-être le
pitch du film ? Bon... L'équation est simple :
imaginez une bande de jeunes qui décident de se la
jouer bons samaritains en raccompagnant une jeune
inconnue chez elle + une mère aussi chaleureuse
qu'un rayon de surgelés qui les invite à casser la
dalle pour les remercier + une bicoque perdue au fin
fond des bois dont les murs sont ornés de l'outillage
le plus tranchant de tout bon Brico Center qui se
respecte = à votre avis, bande d'orangs-outangs sanguinaires ? Des splifs, des
splafs, de la découpe au gros, des geysers d'hémoglobine, des Rubik's cubes
osseux ; bref, la fine fleur de la boucherie du slasher qui démontre que Massacre
à la Tronçonneuse marche très bien dans les rayons vidéo de Djakarta. Et pour
ceux que ça intéresse, le P.I.B. de l'Indonésie était estimé à 408 milliards de
dollars en 2007. Na !
Premier méfait du label singapourien Gorylah Pictures, Macabre est la version
longue d'un court-métrage du duo Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto (d'où le Mo
du générique). De la première mouture, on retrouve l'actrice Shareefa Daanish et
surtout la volonté de ces fans de la première heure de faire un pot-pourri du bestof
du meilleur des plus grands slashers.
64

Metropia Metropia (Suède)
a Tarik Saleh film
Screenplay: Fredrik Edin, Stig Larsson & Tarik Saleh
Voices : Vincent Gallo, Juliette Lewis, Udo Kier, Stellan Skarsgard, Alexander Skarsgard, Sofia Helin,
Shanti Roney, Fares Fares, Fredrik Eddari, Doreen Mansson, Indy Neidell, Joanna Mikolajczyk,
Goran Marjanovic, Magnus Skogsberg
Running time: 88 min.
Manipuler la foule avec un shampooing antipelliculaire
qui transforme les tifs en émetteurs, c’est
pas Dessange et Dachkin qui y auraient pensé !
Pourtant, c’est ce que Roger - petit fonctionnaire
insignifiant qui ne mériterait même pas la majuscule
de son prénom - va découvrir à ses dépens. On
pose l’ambiance : 2024, les puits des émirs sont à
sec (tiens donc…) et l’Europe est connectée par un
réseau souterrain de métro appartenant à la société
Trexx. L’histoire ne dit pas par quel cabinet de
réviseurs cette société est passée pour avoir le
monopole du marché ; mais, ce qui est sûr, c’est
qu’elle contrôle toutes les âmes qui transitent par là.
Et quand Roger, paranoïaque de naissance, va se
mettre à entendre des voix qui lui dictent sa
conduite, c’est la théorie du complot universel qu’il va se prendre dans la gueule.
Son salut réside peut-être en Nina, fantasme en jupette qu’il croise dans le
métro, ou peut-être pas. Dur dur d’être parano…
L’animation ne se limite pas à Pixar ou Disney. Tarik Saleh s’est immiscé dans
cette brèche novatrice, mêlant 3D, rotoscopie et prestation live d’acteurs, dans le
but de créer une dystopie scandinave avec un graphisme jamais vu auparavant.
Doté d’un solide script, ce cauchemar orwellien se paie même le luxe d’un
casting choisi : Vincent Gallo, Juliette Lewis et notre ancien président de jury
Udo Kier (qui joue le méchant pour changer). Grand gagnant du dernier festival
de Venise, Metropia est LE buzz à voir.
65

Ondine Ondine Ondine (Irlande / USA)
a Neil Jordan film
Screenplay Neil Jordan
Cast: Colin Farrell, Alicja Bachleda-Curus, Tony Curran, Stephen Rea, Tom Archdeacon, Dervia
Kirwan, Alison Barry, Norma Sheahan, Emil Hostina, Don Wycherley
Running time: 111 min.
On garde ses vannes au vestiaire : on oublie Ariel
(le Disney et la lessive) et le mythe éculé de la
sirène qui se trémousse avec des coquillages en
guise de Wonderbra et du cuissot écaillé digne de
se retrouver dans un king fish. Parce qu’Ondine -
jeune naïade repêchée par Syraceuse lors de sa
levée de filets - est plutôt du genre regardez-moi
dans les yeux ; dans les yeux, j’ai dit… On se
retrouve dès lors à se taper le groin sur le buffet et
imiter le loup de Tex Avery en cherchant un seau à
glaçons pour calmer nos ardeurs.
Plus causante qu’un poisson rouge, elle aura droit à
son aquarium personnel chez Syraceuse et ce
dernier ne tardera pas à enfiler son maillot pour une
petite séance de nage synchronisée. Mais est-ce
vraiment par hasard qu’elle a surgi dans la vie de cet
homme brisé, biberonnant son pur malt à l’heure du thé pour supporter la
maladie de sa fille unique ? Un ange gardien à forte poitrine, c’est quand même
plus efficace qu’un Christian Clavier avec une auréole, non ?
Revenu de son escapade hollywoodienne, Neil Jordan renoue avec ses
premières amours : le fantastique, qui lui doit déjà La compagnie des loups et
Interview with a vampire. S’attelant cette fois à un mythe du folklore germanique,
il offre le rôle magnifique d’Ondine à Alicja Bacjleda, encore méconnue chez
nous, qui donne la réplique à Colin Farrell (définitivement doué dans ses choix).
66

Orphan Orphan (USA / Canada / Allemagne / France)
a Jaume Collet-Serra film
Screenplay: David Leslie Johnson
Based upon a story by Alex Mace
Cast: Vera Farmiga, Peter Sarsgaard, Isabelle Fuhrman, Cch Pounder, Jimmy Bennett, Margo
Martindale, Karel Roden, Aryana Engineer, Rosemary Dunsmore, Jamie Young, Lorry Ayers,
Brendan Wall, Genelle Williams, Mustafa Abdelkarim
Running time: 123 min.
Bienvenue au clash des générations ! Dans le coin
droit, vous avez les Coleman : ce couple en
déliquescence se coltine toutes les névroses
contemporaines possibles. Madame voulait vivre
d’amour et d’eau fraîche, elle finit avec un mari
infidèle et une addiction à la dive bouteille. Leur
bébé mort-né finit de les mettre sur les rotules et une
décision doit être prise dans le but de sauver leur vie
de famille (déjà deux bambins qui vont dévorer du
Dolto).
Dans le coin gauche, d’origine caucasienne, un
mètre vingt les bras levés, des nattes qui respirent
l’innocence et des prédispositions intellectuelles qui
font d’elle l’incarnation de Lisa Simpson, le coloris
banane en moins (même si elle l’a toujours) ;
applaudissez Esther ! Rapidement adoptée par les
Coleman - dans le cœur et sur papier - comme un substitut à leur malheur, elle
va leur donner de quoi s’occuper. C’est le moins qu’on puisse dire.
Après The House of Wax, petite mise en bouche très efficace, Collet-Serra se la
joue collé-serré avec le diable en culottes courtes grâce à une distribution de
choix : Vera Farmiga (nominée cette année aux Oscars pour Up in the Air), Peter
Sarsgaard (The Skeleton Key) et l’incroyable Isabelle - Esther - Fuhrmann. À
côté de son personnage, Damien passerait pour un enfant de chœur et
Rosemary serait bien contente avec son bébé !
67

Outcast Outcast (Royaume-Uni)
a Colm McCarthy film
Screenplay: Colm McCarthy & Tom McCarthy
Cast: James Cosmo, Karen Gillan, Ian Whyte, James Nesbitt, Kate Dickie, Ciaran McMenamin,
Christine Tremarco, Therese Bradley, Hanna Stanbridge, Wendy Wason, Niall Bruton, Christopher
Downie, Josh Whitelaw, Sean McCarthy
Running time: 92 min.
D’accord, vivre dans les cages à lapins des
quartiers pauvres d’Edimbourgh est déjà horrible en
soi. Être adolescent en pleine période Clearasil
avec des parents qui préfèrent se cracher à la
gueule alors qu’ils partageaient leurs fluides
corporels quelques années auparavant, ce n’est
pas vraiment propice à un épanouissement serein.
Avoir une mère castratrice qui impose le nœud
dans le slip pour ne pas succomber à la tentation de
la chair, ça devient carrément lourd. Surtout si on a
une charmante voisine qui confond minijupe et
moonboots. Mais quand on a une mère adepte de
la magie celtique, un père qui a des pulsions
meurtrières envers sa progéniture et une saloperie
de bestiau mystique qui a sa propre vision des
apéros urbains, alors là ça devient vraiment
flippant…
Inspiré (en partie, on espère !) des souvenirs du réalisateur lorsqu’il vivait dans la
banlieue de Craigmillar, Outcast utilise le réalisme social comme base de travail
pour mieux s’enfoncer dans les méandres troubles de la mythologie celtique.
L’horreur brute est ici utilisée comme métaphore des dysfonctionnements
multiples de la société actuelle, comme Le petit chaperon rouge l’a été à son
époque. Et quand le tout est servi avec de vraies trognes du cinéma de la
Perfide Albion (James Cosmo et James Nesbitt, s’il ne faut citer qu’eux), on boit
cul-sec !
68

Pontypool Pontypool (Canada)
a Bruce McDonald film
Screenplay: Tony Burgess
Based upon Tony Burgess' novel Pontypool Changes Everything
Cast: Stephen McHattie, Lisa Houle, Georgina Reilly, Hrant Alianak, Rick Roberts, Daniel Fathers,
Beatriz Yuste, Tony Burgess, Boyd Banks, Hannah Fleming, Rachel Burns, Laura Nordin, Louis
Negin, Diane Gordon & Daniel Park.
Running time: 93 min.
Le gros avantage lorsqu’on est, comme Grant
Mazzy, animateur radio à Pontypool (rien à voir
avec le Pontypool R.F.C. du Pays de Galles), c’est
qu’on peut relayer en direct le scoop de la décennie,
puisqu’une épidémie sans précédent frappe cette
petite bourgade canadienne. Seul bémol peut-être :
les témoins, de plus en plus rares, se mettent tous à
baver au cornet et préfèrent se sustenter du
cervelet de madame plutôt que de continuer à tailler
le bout de gras avec Mazzy.
Le gros désavantage lorsqu’on est animateur radio
à Pontypool, c’est que cette infection - qui ferait
passer le virus Ebola pour un petit rhume - se
transmet par le langage. Ça a de quoi rendre la
jaquetance plus fébrile et ce n’est certainement pas
un bon disque qui changerait quoi que ce soit.
Alors, pour tous ceux qui n’ont pas signé pour devenir des zombies du
Bescherelle : vos gueules !
Adapté de Pontypool changes everything, best-seller de Tony Burgess, ce
dernier a travaillé en étroite collaboration avec Bruce McDonald pour insuffler au
film un vent de panique similaire à la Guerre des mondes d’Orson Welles. Au
final, c’est un huis-clos bardé de mots de tête qui vous fera paniquer à chaque
lapsus que vous ferez. Et grâce à Stephen McHattie (2012, Watchmen, 300),
nous savons que si au début était le verbe, à la fin aussi…
69

Possessed Possessed (Corée du sud)
a Yong-joo Lee film
Screenplay: Je-yong Lee
Cast: Eun-kyung Shim, Young-nam Jang, Bo-yeon Kim, Chang-jik Lee, Hie-kyung Moon, Sang-mi
Nam, Ji-eun Oh, Seung-yong Ryoo
Running time: 112 min.
Ce qui est assez gonflant avec une mère
bigote, c’est qu’elle reste persuadée que
l’invocation du Saint Esprit sera toujours plus
efficace que le redoutable luminol de l’expert
Grissom pour retrouver une personne
disparue. En l’occurrence, la sœur cadette de
Hee-jin. La police, quant à elle, lui fredonne le
couplet éculé de la fugue et Hee-jin se retrouve
rapidement le postérieur entre deux chaises
avec sa sœur qui continue à jouer les filles de l’air. Mais puisqu’on n’est jamais
mieux servi que par soi-même, Hee-jin va faire sa petite enquête de voisinage en
free-lance, laissant sa chrétienne de mère enfumer le barbu céleste avec son
patchouli et les flics terminer leur partie de solitaire au poste. Les langues vont
se délier petit à petit et la disparition estampillée Child Focus va alors tourner à
une version revue et corrigée de l’Exorciste.
Ayant fourbi ses armes en tant qu’assistant réalisateur de Joon-ho Bong (the
Host), on peut dire que Yong-ju Lee a été à bonne école ! Quant à choisir un
sujet marquant pour son premier film, il ne fait pas dans la demi-mesure puisqu’il
aborde frontalement un sujet tabou en Corée : la religion et les pratiques
occultes du chamanisme. Si le traitement file une chair de poule digne de the
Ring ou encore the Grudge, la charge symbolique de Possessed en fait surtout
un précurseur du genre et propulse Yong-ju Lee dans le cercle V.I.P. des
réalisateurs coréens surdoués.
70

Rampage Rampage (Canada / Allemagne)
an Uwe Boll film
Screenplay: Uwe Boll
Cast: Brendan Fletcher, Shaun Sipos, Michael Paré, Matt Frewer, Robert Clarke, Katey Grace, Brent
Hodge, Katharine Isabelle, Lynda Boyd, Malcolm Stewart, Pale Christian Thomas, Eduardo Noda
Running time: 85 min.
Des journées de merde, on en a tous
connues. Mais on écrase, on rumine en payant
les factures et on attend le quick pick gagnant,
vautré en charentaises dans le fauteuil du
salon en se moquant de Place Royale. Bill, par
contre, devient un peu plus nerveux quand il en
a ras la casquette : il relativise en enfilant une
armure en kevlar faite maison et part tester un
G.T.A. grandeur nature en distribuant des
pralines dans le buffet de tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route.
C.Q.F.D. (ceux qu’il faut dégommer).
Attention ! Raging Boll est de retour, prêt à dézinguer les robinets d’eau tiède du
politiquement correct, avec une charge considérée par beaucoup comme son
meilleur film jusqu’à présent. Il faut dire que ce croisement entre La Folle
Journée de Ferris Bueller, Tanguy et Terminator a l’avantage d’être une idée
originale - fini, le cahier des charges des adaptations de jeux vidéo… Ouf ! - qui
prend la première place sur le bollomètre. Alors, soit il règle une fois pour toutes
ses comptes avec ses chers-et-pas-tendres critiques par projection freudienne
interposée, soit il tartine la société américaine avec une truelle chargée de l’ultraviolence
quotidienne qu’elle produit. Osera-t-on le lui demander ?
71

The The Revenant evenant (USA)
a D. Kerry Prior film
Screenplay: D. Kerry Prior
Cast: David Anders, Cathy Shim, Senyo Amoaku, Jonathan Mangum, Louise Griffiths, David Ury,
Stacy Glassgold, Chris Wylde, Jeff Rector, Mark Elias, Mike Rad, Clint Jung, Braxton Honeycutt,
Emiliano Torres
Running time: 110 min.
Quand votre meilleur ami frappe à votre
porte un soir à l’improviste, ça vous fait
généralement plaisir, non ? Mais si votre
pote s’est fait enterrer la veille, qu’il
débarque chez vous sans le pack de six
ou une pizza et qu’il infeste votre salon
avec son odeur de chacal diabétique,
pas sûr que vous lui donneriez
l’accolade en lui demandant comment s’est passé son transit d’outre-tombe…
De facto, Bart est techniquement mort. Mais ça ne l’empêche pourtant pas de
partager sa crise d’identité avec Joey : zombie ou vampire ? Trop meublé du
bocal pour appartenir à la première catégorie, ça ne l’empêche pas pour autant
de prendre sans crainte un jacuzzi d’eau bénite, même s’il a désormais besoin
d’un bon godet de sang pour se requinquer. Alors, zompire ou vambie ?
Qu’importe : Bart et Joey vont faire la tournée des grands ducs et organiser des
collectes de sang spontanées en dératisant les bas-fonds de toute sa racaille.
Gaffe à l’indigestion, quand même…
Dans la lignée de classiques tels que Re-animator, ce premier film écrit, produit,
monté et réalisé par Kerry Prior est un festival d’humour irrévérencieux avec un
sarcasme politique qui parcourt tout le script. Mais notre cher Kerry n’est pas un
novice non plus, puisqu’il était responsable des effets spéciaux chez Don
Coscarelli (Bubba Ho-Tep). On se cotise d’ailleurs pour lui acheter une deuxième
étagère, car il croule sous les récompenses !
72

Reykjavik Reykjavik Whale hale Watching atching Massacre assacre assacre (Islande)
a Julius Kemp film
Screenplay: Sjon Sigurdsson
Cast: Pihla Viitala, Nae, Terence Anderson, Miranda Hennessy, Aymen Hamdouchi, Carlos Takeshi,
Miwa Yanagizawa, Halldora Geirharosdottir, Guolaug Olafsdottir, Snorri Engilbertsson, Gunnar
Hansen, Bjarni Gautur Tomasson, Guorun Gisladottir, Guorun Gisladottir, Ragnhildur Steinunn
Jonsdottir
Running time: 90 min.
Depuis la gueulante de Greenpeace en Islande, les seuls autorisés à mitrailler
les rorquals sont les hordes de touristes
armés de leur appareil photo. Inoffensif,
donc. Par contre, si le capitaine du rafiot
qui les emmène voir les grosses bébêtes
se fait accidentellement dessouder par un
touriste français qui vient de descendre les
Côtes du Rhône par le goulot, l’excursion
devient aussi tentante qu’un cinq à sept sur
la banquise.
Pas de quoi fouetter un macareux, nous
direz-vous. Sauf que l’équipe de secours
qui se présente à eux n’a pas vraiment de
galon sur les épaulettes et encore moins
l’intention de parler écologie autour d’une
bonne tasse de thé : ils sont plutôt du genre
à se lubrifier la salle de jeux avec de l’huile
de cachalot, écouter du Björk sur un vieux
poste à galène et tâter du harpon en
souvenir du bon vieux temps. Il ne
manquait plus que le gibier, c’est
désormais chose faite…
Cétacé excitant d’assister au dépucelage du cinéma islandais avec son tout
premier film d’horreur. Surtout quand c’est Julius Kemp - le Robert Rodriguez
scandinave (producteur, acteur, monteur, réalisateur) et accessoirement habitué
à tutoyer les sommets du box-office local - qui s’y colle ! Et quand la note
d’intention de ce slasher annonce un croisement entre Massacre à la
tronçonneuse et Evil Dead, avec Gunnar Leatherface Hansen au générique, …
quoi, vous êtes encore là ? …
73

Savage Savage (Irlande)
a Brendan Muldowney film
Screenplay: Brendan Muldowney
Cast: Darren Healy, Nora-Jane Noone, Ryan Andrews, Karl Argue, Marisa Armstrong, Cathy Belton,
Andrew Bennett, Miroslaw Bialek, Murdeach Bradley, Phil Brady, John Burke, Mark Butler, Claire
Byrne, Sarah Byrne
Running time: 85 min.
Photographe de presse, Paul Graynor
est quelqu’un qu’on peut qualifier de
chiant et fade. Plus proche de la pupille
timorée de Dublin que de l’œil
omniscient de Moscou, il se contente de
relayer les faits divers avec son
téléobjectif et rase les murs en se
cachant derrière sa tignasse de fantôme
grunge. L’extravagance incarnée, quoi !
Mais tout va changer quand il va devenir lui-même un dramatique fait-divers,
victime d’une agression sauvage qui le délestera des jumeaux lovés sous sa
virile trompette. Traumatisé et apeuré, Paul se sentira d’abord comme un kinder
surprise sans cadeau, mais son instinct de survie et sa quête de masculinité -
sentiments d’autant plus violents que rares - vont le faire basculer vers un autre
extrême qui ne connaît pas la modération, où seule la haine agit comme
l’affirmation de soi. Évidemment, le désir de vengeance ne tardera pas à pointer
le bout du nez. De là à dire qu’il s’en bat les couilles de la morale, ça serait de
mauvais goût…
Messieurs les censeurs, tirez les premiers ! Ce premier film de Muldowney
marche sur des œufs (rhooo, le mauvais jeu de mot…) et suscitera certainement
l’indignation du prêt-à-penser politiquement correct. Dans la droite ligne de Straw
Dogs, Savage a l’intelligence de ne pas orienter moralement le spectateur et de
le laisser dans (l’inconfortable) position de juge. Ça sent les soirées débat à plein
nez, on vous le dit !
74

A A Serbian Serbian Serbian FFilm
F ilm (Serbie)
a Srdjan Spasojevic film
Screenplay: Aleksandar Radivojevic & Srdjan Spasojevic
Cast : Sergej Trifunovic, Srdjan Todorovic, Katarina Zutic, Ana Sakic, Jelena Gavrilovic, Lena
Bogdanovic, Natasa Miljus, Slobodan Bestic, Marina Savic, Nenad Herakovic
Running time: 110 min.
Star du porno sur le déclin, Milos ne vit
désormais plus que d’expédients minables et
carbure au Jack Daniel’s, nostalgique de ses
heures glorieuses qui offraient un train de vie
plus que confortable à sa femme et son enfant.
Mais voilà qu’un certain Vukmir, artiste
conceptuel autoproclamé, veut absolument
l’engager pour sa prochaine œuvre. Le salaire
est si mirobolant qu’il mettra, en acceptant, sa
famille à l’abri du besoin pendant plusieurs
générations. Une seule condition : ne rien
connaître du scénario.
Objet de nombreux débats au sein du comité
de sélection, ce premier film de Srdjan
Spasojevic est d’une violence insoutenable,
tant dans le propos que dans l’image. Mais, si
l’obscénité crue qui se dégage du signifiant et
du signifié choquera inévitablement, le
traitement du propos n’a rien de gratuit et de
complaisant. Au contraire, cette exposition brute de la violence n’est qu’un
moyen de la stigmatiser, de dénoncer la dérive voyeuriste comme on clouait au
pilori les criminels d’antan. Cette œuvre est d’autant plus troublante qu’elle a été
coproduite par le gouvernement serbe et sa cruauté est d’ailleurs défendue par
le directeur de Film Serbia Center, principal organe culturel et
cinématographique de l’Etat : La violence montrée à l’écran est nécessaire pour
traduire l’histoire du pays et des troubles qu’il traverse. Ames sensibles
s’abstenir donc !
75

Slice Slice (Thaïlande)
a Kongkiat Komesiri film
Screenplay: Wisit Sasanatieng
Cast: Chatchai Plengpanich, Arak Amornsupastri, Sontaya Chitmanee, Jessica Pasaphan
Producer: Kiatkamon Iamphungporn
Running time: 90 min.
Attention les mirettes : voilà du Charles
Perrault trempé dans du vitriol ! Ou comment
un petit chaperon rouge sanguinaire se la joue
petit poucet gore dans les rues de Bangkok,
sauf qu’il ne laisse pas de petits cailloux
derrière lui, mais des cadavres enfermés dans
des malles avec, à chaque fois, leur rouleau de
printemps enfoncé dans la rondelle intime. Ce
découpage d’un raffinement freudien agace
pas mal la police du coin, d’autant plus que la
dernière victime est le fils d’un politicien très en
vue. Pour éviter de passer pour un connard
laqué aux yeux de ses supérieurs, le
commissaire Chin va faire appel à son ancien
partenaire (professionnel s’entend), Tai, qui
moisit en prison pour des raisons pas très
nettes. Le deal est clair : il a quinze jours pour
retrouver le tueur sinon il retourne au placard.
Et s’il essaie de prendre la poudre de scampi (expression locale), c’est sa
copine, retenue en otage par Chin, qui va trinquer à sa place. N’ayant guère le
choix, Tai va traquer le tueur dans les moindres rizières et quand il découvrira le
lien qui reliait toutes les victimes, le cauchemar ne fera que commencer…
Avec Wisit Sasanatieng, scénariste du post-moderne Tears of the Black Tiger -
premier film thaï sélectionné à Cannes - et de Citizen Dog - considéré par Time
Magazine comme l’un des dix meilleurs films de 2005 - et le réalisateur Kongkiat
Komesiri (Art of the devils), c’est le gratin du Siam qui s’est plié en quatre pour
faire ce Silence des Agneaux asiatique. Une grande réussite puisque le remake
U.S. est déjà sur les rails…
76

Solomon Solomon Kane Kane (France / République Tchèque / Royaume-Uni)
a Michael J. Bassett film
Screenplay: Michael J. Bassett & Robert E. Howard
Based upon Robert E. Howard's character
Cast: James Purefoy, Max Von Sydow, James Babson, Laura Baranik, Geoff Bell, Matthew Blood-
Smyth, Brian Caspe, John Corner, Mackenzie Crook, Christian Dunckley Clark, Jason Fleming,
Patrick Hurd-Wood, Rachel Hurd-Wood, Ryan James, Alice Krige, Rory McCann
Running time: 104 min.
Après une sévère déculottée avec ses mercenaires
quelque part en Afrique du Nord et un tête-à-tête
assez chaud avec le taulier de l’Enfer, Solomon
Kane décide de se la jouer profil bas et retourne
dans l’Angleterre puritaine du 16 e siècle pour l’heure
du thé. C’est qu’il a des remords, le bougre ! Alors, il
décide de laisser sa dague et sa rapière au vestiaire
et offre une tournée générale de bons sentiments,
histoire d’alimenter son crédit rédemption qui
stagne, malgré qu’il ait arrêté de décapiter le premier
salopard venu. Mais tendre l’autre joue ne semble
pas faire partie du programme de l’Overlord et de sa
clique d’assassins, aussi laids que méchants, qui
jouent les Tontons Macoutes dans la région. Si les
villageois terrorisés respectent l’adage : horizon pas
net, reste à la buvette, Solomon Kane a plutôt l’uppercut chatouilleux et meurt
d’envie d’aller prêcher la bonne parole avec ses deux arquebuses et ses coups
de boule dans le but de démontrer que la Bible ne fait décidément pas le moine.
Avis à tous les blasés qui pensent que l’héroic fantasy de Connard le Barbant est
complètement has been ! Relifting total du monde foisonnant de R.E. Howard
(grand pote de Lovecraft, au passage) avec cette maousse production aux
images léchées et un casting d’enfer pour le premier volet d’une trilogie
annoncée, qui en profite d’ailleurs et ouvre le bal avant l’arrivée prochaine du
remake de Conan, par Marcus Nispel.
77

Summer Summer Summer WWars
W ars (Japon)
a Mamoru Hosoda film
Screenplay: Satoko Okudera
Voices: Sumiko Fuji, Ryunosuke Kamiki, Ayumu Saito, Nanami Sakuraba, Yoji Tanaka, Mitsuki
Tanimura
Running time: 114 min.
Rien de moins sexy qu’un petit freluquet qui
aborde plus facilement la géométrie
riemannienne que les gonzesses de sa classe.
Alors, évidemment, quand la bombe du lycée
propose à Kenji de l’accompagner à
l’anniversaire de sa mère grand à la
campagne, il saute sur l’occasion (l’occasion,
on a dit !). Mais, pendant cette escapade
champêtre, il va recevoir un mystérieux texto,
un code qu’il va s’empresser de décrypter…
Sans s’imaginer un instant qu’il vient de lâcher
dans la nature la clé donnant accès au monde
virtuel de Oz, une sorte de pseudo Second Life
bien plus abouti qui centralise toutes les
données informatiques des membres du
réseau. Résultat : 400 millions de tricards
délestés de leur identité virtuelle et un pataquès globalisé pour nos sociétés
asservies à la technologie. Kenji va alors devoir lâcher le compas pour affronter
un ennemi qu’il ne peut pas calculer. Pour une fois…
Grand retour de Mamoru Hosoda, qui transforme son essai après La traversée
du temps, chef-d’œuvre cumulard de prix à travers le monde. Finaud, il
s’acoquine à nouveau avec la talentueuse scénariste Satoko Okudera pour une
fable glaçante et affreusement actuelle sur la (con)fusion entre réel et virtuel.
Grand gagnant à Sitges dans la catégorie animation, c’est désormais une
habitude pour Hosoda…
78

Survival Survival of of The he Dead ead (USA / Canada)
a George A. Romero film
Screenplay: George A. Romero
Cast: Devon Bostick, Athena Karkanis, Kenneth Welsh, Julian Richings, Kathleen Munroe, Alan Van
Sprang, Richard Fitzpatrick, George Stroumboulopoulos, Wayne Robson, Joris Jarsky, Stefano
Colacitti, Matt Birman, Michael Rhoades, Heather Allin
Running time: 90 min.
Les clans O’Flynn et Muldoon, qui se crêpent le
chignon sur l’île de Plum (côte Est des States),
auraient été du pain bénit pour l’équipe de Sans
aucun doute : enculage de mouches entre voisins,
petits tacles bien sentis et mauvaise foi crasse.
Seulement voilà, un escadron de zombies s’apprête
à enfourcher des pédalos et rejoindre l'île afin d’aller
bouffer de l’humain comme on irait s’envoyer une
crêpe Suzette au chalet Robinson.
Et comme si cela ne suffisait pas, les deux
patriarches bougons ont également des divergences
d’opinion sur les flambys cannibales qui ont déjà
boulotté quelques membres des deux clans : pour
O’Flynn, un bon zombie est un zombie mort, alors
que Muldoon préfère mettre ses cousins rabiques à
la diète en attendant le remède providentiel.
Pourtant, il va falloir rapidement trouver un terrain d’entente, car ça risque de
déferler sur les plages avec la frénésie des midinettes le premier jour des soldes,
et les articles soldés auront tout intérêt à les accueillir avec l’artillerie lourde…
S’ils ne se font pas bouffer par leurs rejetons auparavant !
L’indéboulonnable Romero est de retour et, en Château Pétrus du gore, il se
bonifie avec l’âge face aux piquettes du genre ! Sa plus-value est depuis bien
longtemps sa marque de fabrique et le discours social qui sous-tend son western
zombie est une fois de plus percutant. Comme si on injectait des litres
d’hémoglobine chez les frères Dardenne… Et un peu d’humour aussi, quand
même !
79

Symbol Symbol (Japon)
a Hitoshi Matsumoto film
Screenplay : Hitoshi Matsumoto & Mitsuyoshi Takasu
Cast: Carlos Torres, Edgae Bernal, Kurt K.C. Common, Arkangel De La Muerte, Jorge A. Del Valle,
Jorge Diaz, Adriana Fricke, Chris Grundy, Jonathan P. Hicks, Octavio F. Islas, Stefany Barbara Ito,
Oscar James, Anatoli Krasnov, Feliciano Lopez Ortiz
Running time: 93 min.
Toute la beauté de la chose, c’est de laisser les
brebis égarées macérer dans leur jus existentiel,
sans leur donner la moindre explication… C’est ainsi
qu’un inconnu - coiffé comme un Playmobil et
affublé d’un pyjama aux couleurs plus que
douteuses - se réveille dans une pièce blanche et
vide qui ferait passer le minimalisme de Starck pour
un dépôt d’antiquaires. Seule excroissance visible :
un pénis de séraphin (oui, les anges peuvent avoir
un sexe : c’est juste moins ergonomique pour
l’envol !) que notre cher ami en nuisette criarde va
s’empresser de tripoter, façon tirez-lui la queue, il
pondra des vœux. En agissant de la sorte, il vient de
commencer son apprentissage pour s’implémenter
dans un Grand Dessein qui le dépasse pour l’instant, mais qui se dévoilera au fur
et à mesure de ses progrès… Au fait, si vous vous demandez ce que peut bien
faire un catcheur mexicain dans cette expérience mystique, n’oubliez pas : toute
la beauté de la chose, c’est de laisser les brebis égarées macérer dans leur jus
existentiel.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir son mockumentaire barré, Big Man
Japan, c’est l’occasion rêvée de découvrir l’univers unique de Matsumoto :
véritable expérience aux impressions persistantes, Symbol est un syncrétisme
de genres antagonistes. Auriez-vous pu mélanger Nacho Libre avec Cube en
empruntant le mysticisme de Lynch et le nihilisme esthétique de Nietzsche, tout
en réussissant à faire rire ? C’est bien ce qu’on pensait…
80

Thirst Thirst (Corée du sud / USA)
a Chan-wook Park film
Screeplay: Seo-gyeong Jeong & Chan-wook Park
Inspired by Emile Zola's book : Thérèse Raquin
Cast: Kang-ho Song, Ok-bin Kim, Hae-sook Kim, Ha-kyun Shin, In-hwan Park, Dai-su Oh, Youngchang
Song, Mercedes Cabral, Eriq Ebouaney, Hee-jin Choi, Woo-seul-hye Hwang, Hwa-ryong Lee,
Mi-ran Ra
Running time: 133 min.
Emmanuelle n’a plus les traits de Sylvia Kristel
et sa chaise en osier a probablement fini chez
Troc International. Pourtant, elle continue à
faire des ravages puisque c’est désormais le
nom d’un virus qui a déjà envoyé cinquante
cobayes bouffer les pissenlits par la racine,
alors qu’ils étaient en train de tester le vaccin…
Seul le prêtre Sang-Hyeon a miraculeusement
survécu et, s’il se fait maintenant harceler par
les abonnés de Lourdes et autres fétichistes du
cierge, il va surtout remarquer que sa
rémission lui impose un nouveau régime à
base de transfusions sanguines en guise de
Tetra pak matinal. Minimisant l’affaire en se
tapant un baxter de comateux de temps à
autre, Sang-Hyeon va jouer au sophrologue
chez les cancéreux et c’est ainsi qu’il va revoir
une vieille connaissance métastasée, Kangwoo,
marié à sa sœur adoptive, Tae-ju. Cette
dernière lui fera connaître une variante de l’afflux sanguin, celle du bas-ventre, et
l’entraînera dans un tourbillon macabre qui l’obligera à multiplier les extrêmes
onctions et boire autre chose que le sang du Christ tous les dimanches.
Est-ce son Grand prix du Jury et sa Palme d’Or à Cannes en 2004 (pour Old
Boy) qui a poussé Chan-wook Park a s’intéresser à l’auteur français Emile Zola ?
Est-ce qu’il ne faut pas être sacrément doué pour donner à Thérèse Raquin
l’allure d’un poème d’Edgar Allan Poe avec une mise en scène iconoclaste et
épurée ? Et des vampires qui, pour une fois, évitent de faire des high-kicks
toutes les cinq minutes en fouettant leur Ray-ban avec leur catogan, ça ne vous
donne pas soif, vous ?
81

Timer Timer (USA)
a Jac Schaeffer film
Screenplay : Jac Schaeffer
Cast : Emma Caulfield, Michelle Borth, John Patrick Amedori, Desmond Harrington, JoBeth Willians,
Bianca Brockl, Cristina Cimellaro, Mark Harelik, Scott Holroyd, John Ingle, Tom Irwin, Christine
Joaquin, Eric Jungmann, Celene Lee
Running time: 99 min.
Sous nos latitudes technophiles, un pas de
plus vers l’assistanat total est appelé progrès :
on nous apprend à penser en restant dans les
clous idéologiques, on wikipédie à tout va en
prenant l’info pour argent comptant et on crée
le télé-plaisir en développant notre pouce
préhenseur avec la zapette infernale ! Un
dernier bastion, et non le moindre, dépendait
encore de notre libre-arbitre : les sentiments.
Hé bien, désormais, le temps de compter
fleurette est révolu avec le timer, un code-barre
implanté sur le poignet qui décompte les jours
jusqu’à la rencontre du cyber-prince charmant.
Et pas de bol pour Oona, trentenairecélibataire-proche-de-la-névrose,
son timer
n’est pas prêt de chanter une sérénade, car
son élu ne s’est pas encore branché sur cette
fabrique des sentiments. Entre-temps, elle
rencontre Mikey, jeune musicien qui a encore
quatre mois à tirer (son coup) avant de rencontrer l’âme sœur. Seulement, voilà,
quand on a perdu le mode d’emploi de la spontanéité, on s’en remet aux codes
binaires de l’électronique pour le meilleur… mais surtout pour le pire.
Sous ses faux airs de girl power et pinky fashion, Timer dénonce la
systématisation du quotidien dans une technologie qui risque de nous bouffer
tout crus et nous transformer en culs-de-jatte émotionnels. La subtile perversité
de Jac(queline) Schaeffer est de nous présenter ce poison insidieux dans une
pomme d’amour. Alors, évidemment, on croque dedans sans entendre le beep
qui signe la fin de notre carrière d’être humain…
82

Under Under the the MMountain
M ountain (Nouvelle-Zélande)
a Jonathan King film
Screenplay : Matthew Grainger & Jonathan King
Based upon : Maurice Gee's novel : Under the Mountain
Cast: Sam Neill, Oliver Driver, Thomas Cameron, Sophie McBride, Matthew Chamberlain, Matt
Gillanders, Chelsea McEwan-Miller, Gareth Reeves, Michaela Rooney, Madeleine Sami, Allan Smith,
Matthew Sunderland, Leon Wadham
Running time: 91 min.
Addition salée pour la mère morte : Théo et Rachel,
les jumeaux orphelins de leur maman, sont envoyés
chez tantine et tonton à Auckland parce que papa se
noie dans le chagrin. Pour ce qui est de dérider les
zygomatiques endeuillés des deux pioupious, c’est
le cousin qui s’y colle et il décide de les emmener
prendre un bon bol d’air en visitant les volcans
endormis qui entourent la ville. Théo fait alors la
rencontre d’un mystérieux Mr Jones (rien à voir avec
les Counting Crows) qui, bien loin d’être un kiwi néozélandais
comme les autres, est un Extra-Terrestre
peu commode qui attend désespérément le touring
secours du cosmos. En voyant ces jumeaux, unis
par un lien bien plus profond que la plate génétique
humaine, Mr Jones se met à table : les volcans du
patelin ne sont pas les mêmes qu’en Auvergne et,
au lieu de trouver de la Volvic dans le sous-sol, on tombe sur les Wilberforce,
infâmes lombrics bouffeurs de planète, qui ont une folle envie de casser la croûte
terrestre. Comme qui dirait, le ver est dans le fruit, et les seuls insecticides
efficaces seraient nos chers jumeaux. Bonjour, la pression…
Virage à 180 degrés pour Jonathan King qui, lors de sa dernière visite à
Bruxelles, avait raflé le Corbeau d’Argent avec ses moutons mutants de Black
Sheep ! Cette fois, il s’attaque au classique de la littérature néo-zélandaise
(Maurice Gee à la plume) et nous offre un conte fantastique aux paysages
époustouflants, à la croisée de Harry Potter et du Seigneur des agneaux… euh,
des anneaux, pardon.
83

Valhalla Valhalla RRising
R ising (Danemark / Royaume-Uni)
a Nicolas Winding Refn film
Screenplay: Roy Jacobsen & Nicolas Winding Refn
Cast: Mads Milkkelsen, Gary Lewis, Jamie Sives, Ewan Stewart, Alexander Morton, Callum Mitchell,
Andrew Flanagan, Gary McCormack, Douglas Russell, Stewart Porter, Maarten Stevenson, Robert
Harrison, Gordon Brown, Mathew Zajac
Running time: 100 min.
Esclave peu causant à la gueule aussi ravagée
qu’un crumble rance, One-Eye est le wonder-viking
du fjord quand il s’agit de la castagne. Sauf que, les
petites bastons organisées par son maître Barde, il
commence à en avoir ras le casque : climat rude et
pas de reflex spray pour les courbatures, ça peut
plomber le moral. Mais le C4 avec une accolade du
patron prévenant n’est pas vraiment une option chez
ces odieux barbares d’Odin et One-Eye n’a d’autre
choix que de zigouiller le patron avec l’aide d’Are,
petite tronche de troll en manque d’affection.
Cogneur peut-être mais pas con non plus, One-Eye
se doute bien qu’il n’est plus vraiment le bienvenu
dans le coin et décide d’embarquer à bord d’un
drakkar avec Are, direction la Terre Sainte : près de 10 heures d’ensoleillement
quotidien, ça vaut toutes les cures d’U.V. ! Malheureusement pour eux, un
brouillard tenace et une avance de mille ans sur le gps vont les amener chez des
enfoirés sanguinaires qui feraient passer la barbarie des Vikings pour une vanne
de Hagard du Nord.
Abonné aux œuvres chocs qui intègrent la claustrophobie du paysage urbain
(voir la trilogie Pusher ou son biopic Bronson), Refn a viré à 180 degrés et s’est
inspiré des somptueux paysages écossais sur fond de heavy metal pour
dépeindre l’Enfer. La prestation musclée de Mads Mikkelsen achève de rendre
ce film culte, à l’aune des voyages initiatiques et transcendants de Terrence
Malick.
84

Vampire Vampire Girl Girl VS VS Frankenstein Frankenstein Frankenstein GGirl
G irl (Japon)
a Yoshihiro Nishimura & Naoyuki Tomomatsu film
Screenplay: Naoyuki Tomomatsu
Based upon Shungiku Uchida's manga
Cast: Yukie Kawamura, Elly Otoguro, Takumi Saito, Jiji Bu, Erina, Cay Izumi, Sayaka Kametani,
Sayako Nakoshi, Aya Nishisaki, Sayo, Eihi Shiina, Takashi Shimizu, Kanji Tsuda
Running time: 80 min.
Vous aimez les drames intimistes ? Votre
définition du bonheur total serait de lire
l’intégrale des Rougon-Macquart sous une
ombrelle en croquant un macaron à la crème
de framboise ? Votre dernier cauchemar
remonte à la lecture de la bio de Torquemada
chez les Jésuites et vous considérez Amour,
Gloire et Beauté comme l’œuvre du Malin ?
Alors, rasez les murs et passez votre chemin.
Monami (pas notre Dominique nationale,
hein !) a beau avoir l’âge de Jeanne Calment,
elle est calibrée comme une fraîche
jouvencelle sortie tout droit d’un hentaï. Et pour
cause : c’est un vampire. Trouvant que
l’éternité tire un peu en longueur quand on est
seule, elle jette son dévolu sur Mizushima,
chasse gardée de Keiko, sa rivale gothique de l’école. Le crêpage de chignon
tourne évidemment au vinaigre, mais le père de Keiko - Frankenstein nippon
gavé de kabuki - rafistole le cadavre de sa fille pour le deuxième round. Pour les
amabilités qui vont suivre, il ne reste plus qu’à citer le philosophe Julien Lepers :
Plaaace au jeu !
Après Tokyo Gore Police, Nishimura remet le couvert, aidé cette fois de
Tomomatsu, avec une seule règle : foin de l’autocensure ! Véritable cirque de
freaks où on trucide à tire-larigot, avec un sumo de l’enfer, des Afro-Nippons qui
citent Obama, des challengers névropathes armés de cutters, tout est à l’avenant
dans cette foire subversive. Bonheur ultime : les caméos hilarants de Takashi
Shimizu (réalisateur de The Grudge) et Eihi Shiina (l’infâme Asami de The
Audition). Mangez léger…
85

Vampires Vampires (Belgique)
a Vincent Lannoo film
Screenplay: Frédérique Broos & Vincent Lannoo
Cast : Paul Ahmarani, Julien Doré, Carlo Ferrante, Alexandra Kamp-Groeneveld
Running time : 88 min.
Soyons sérieux un instant, voulez-vous. En
ces temps moroses où la peur de l’Etranger se
cristallise en une immigration choisie, où l’on
stigmatise le plombier polonais et les
rastaquouères de Jean-Marie ; il est de notre
devoir de citoyen de promouvoir des outils
pédagogiques tels que ce manifeste belge. Si
S.O.S. Racisme avait son slogan : Touche pas à mon pote, Vincent Lannoo, tel
un entomologiste bardé de gousses d’ail, a été encore plus loin : Touche pas à
mon vampire, qu’il dit ! Bien que les deux premières équipes de tournage aient
servi de brunch à ces chatouilleux des canines, toujours partants pour un petit
coup de rouge, la troisième équipe a réussi le tour de force de suivre au
quotidien une famille de vampires qui n’a pas attendu la création de l’espace
Schengen pour débouler des Carpates vers notre plat pays.
En mordant à pleines dents la veine du cinéma belge, Vincent Lannoo nous offre
une perle acide et déroutante avec ce docu-fiction jubilatoire. À contre-courant
des standards du genre qui sacralisent le mythe de Dracula à coups de flonflons
et de baroque flippant, Vampires utilise le prisme de l’ordinaire pour mieux faire
ressortir les contrastes et les dilemmes existentiels de ces tire-au-flanc-suceursde-sang.
Au final, ce Strip-Tease au vitriol confirme que nous sommes bel et
bien au pays des surréalistes sauf que, cette fois-ci, Magritte a les crocs !
86

Zombies Zombies of of Mass Mass DDestruction
D estruction (USA)
a Kevin Hamedani film
Screenplay: Kevin Hamedani & Ramon Isao
Cast : Janette Armand, Doug Fahl, Cooper Hopkins, Bill Johns, Russell Hodgkinson, Ali Hamedani,
Cornelia Moore, James Mesher, Andrew Hyde, Ryan Barret, Victoria Drake, Linda Jensen, Sydney
Sweeney, Jake Gear
Running time: 92 min.
Si vous vous attendez au premier volet d’un
décalogue de 1918 restauré en super 8 (4
plans de deux heures) sur l’impossibilité
conceptuelle de jouer un huis clos en plein air,
achetez les Cahiers du Cinéma, car cela n’a
rien à voir avec l’œuf à peler ici : difficile de
vous tromper sur la marchandise avec un titre
pareil, n’est-ce pas ? Port Gamble est un petit
village de bouseux aux valeurs bien
rétrogrades : la moindre montée de fièvre est
imputée aux bouffeurs de kebabs et l’axe du
mal est recherché dans le rayon déodorants du
supermarché. Bref, un havre de paix républicoévangéliste
(qui a dit intégriste ?!) où l’on vend
autant de bibles que de pin’s à l’effigie de
Chuck Norris ; jusqu’à ce qu’une bande de
zombies démocrates viennent secouer le cocotier avec leurs idées de chochottes
et leur appétit vorace. Ironie du sort, un couple d’homos et une jeune femme de
souche iranienne (ce qui est toujours mieux que la souche virale) vont essayer
de sauver cette ville qui croit avoir le meilleur zombie de leur côté : Jésus.
Armé d’un cynisme jubilatoire qui raye le parquet du prêt-à-penser, Hamedani
(d’origine iranienne) tire à boulets rouges sur le repli nationaliste et l’intégrisme
réac post-11 septembre. Evitant le discours pontifiant, Z.M.D. est avant tout une
arme de distraction massive avec un humour qui déconstipe nos frilosités
sociétales et culturelles ; tout comme ses parrains : Braindead et Shaun of the
dead.
87

Maxime Maxime Alexandre
Alexandre
INVITES
Après Holy Money, c’est sous le pseudo de « Max Sender » qu’il écrit et réalise
son deuxième long-métrage Christopher Roth (présent au BIFFF cette année).
Loin d’arriver dans le cinéma comme un cheveu dans la soupe, il maîtrise déjà
bien la notion de cadre après avoir été directeur photo sur les films d’Alexandre
Aja (Haute Tension, La Colline à des yeux et Mirrors). S’occupant toujours de
l’image à ses heures perdues, on le retrouve à l’affiche d’un autre grand
évènement de ce BIFFF 2010 : The Crazies. Et cerise sur le gâteau… il est
belge !
Joaquim Joaquim De De Almeida
Almeida
Joaquim de Almeida est né le 15 mars 1957 à Lisbonne au Portugal. Il parle
couramment sept langues, ce qui lui permet d’enchaîner les rôles à travers le
monde : Danger Immédiat (au côté d’Harrison Ford), Behind Enemy Lines (avec
Gene Hackman), Che – 2 ème partie,… A l’aise dans tous les registres, il s’essaie
à la nouvelle vague des séries en apparaissant dans 24 heures chrono. Du fait
de sa voix particulière, il est également très demandé pour jouer les voix de films
d’animation ou de jeux vidéos.
Muriel Muriel Andrin
Andrin
Muriel Andrin, née à Mons en 1970 est docteur en philosophie et lettres et
professeur à l’Université Libre de Bruxelles depuis 2001, avec une spécialisation
en films. Elle enseigne également à l’Université d’Anvers et donne des
enseignements à la Cinematek de Bruxelles. Elle est l’auteur de divers articles
sur la représentation des femmes dans les mélodrames et le cinéma
contemporain et sur les femmes réalisatrices. Elle travaille aussi sur de nouvelles
formes d’interaction entre le cinéma et l’art contemporain.
Michel Michel Angely
Angely
Véritable boulimique des planches et de la caméra, Michel Angely n’a cessé de
travailler après son premier prix au cours d’art dramatique d’Evere. Avec pas
moins de 387 films à son actif, on a pu le voir entre autres dans Jeux d’enfants,
La vie sexuelle des belges, Toto le héros, Uranus ou encore Le prince de ce
monde, tout en poursuivant ses incursions sur la scène théâtrale belge.
Antti Antti-Jussi Antti Jussi Annila
Annila
Après une enfance agréable où il a vécu plein d’aventures dans la peau du fils
de Tarzan et aimé son éducation de ninja de deuxième classe dans les bois, les
caves et les tunnels, AJ fait parler de lui avec son premier long métrage Jade
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Warrior (présenté au BIFFF 2007), la première coproduction entre la Finlande et
la Chine. Présent au BIFFF 2009, il faisait l’honneur de nous dévoiler Sauna, son
dernier film. Cette année, c’est lui qui supervisera les tournages des deux courts
métrages réalisés par les étudiants en cinéma de l’INSAS et RITS pour le
Workshop.
Sophie Sophie Barthes
Barthes
Sophie Barthes est une enfant du monde. Elle est née en France mais a grandi
en Iran, à Abu Dhabi, en Algérie, à Rio de Janeiro, à Buenos Aires, à Caracas et
Paris. En 2000, elle déménage à New York et s’inscrit à l’université de Columbia
pour étudier les affaires internationales et le cinéma, après avoir réalisé un
documentaire sur le Yemen pour l’UNICEF sur l’éducation et la santé des
femmes. Il y a peu, elle a réalisé son premier long-métrage présent au BIFFF,
Cold Souls.
Nabil Nabil Ben Ben Yadir
Yadir
Nabil Ben Yadir commence à écrire très tôt. Il participe à plusieurs films d’abord
en tant que comédien (« Au-delà de Gibraltar » de Mourad Boucif, « Le
Couperet » de Costa-Gavras, « 9mm » de Taylan Barman), puis en tant que coscénariste
(« Tous les visages de l'innocence » de Laurent Brandenbourger). Il
réalise un court métrage en 2005 : « Sortie de clown ». L’idée de son premier
long métrage « Les Barons » était de montrer les quartiers sous un autre angle
que le cinéma en à l’habitude. Très gros succès en salle, le film a remporté
dernièrement le prix spécial du jury au dernier Festival de Marrakech.
Luc Luc Besson
Besson
Doit-on encore présenter Besson, le réalisateur à l’origine de Subway, Le Grand
Bleu, Nikita, Léon, Le Cinquième élément, Jeanne d’Arc, Angel-A et la trilogie
d’Arthur et les Minimoys ? Son dernier film Les Aventures Extraordinaires
d’Adèle Blanc-Sec est projeté cette année pour la séance d’ouverture du 28 e
BIFFF. Mais ce n’est pas la première fois que Besson se frotte au BIFFF puisque
son premier long-métrage, Le Dernier Combat, avait gagné le Corbeau d’Argent
à la toute première édition du BIFFF en 1983.
Uwe Uwe Boll Boll
Boll
Né en Allemagne le 22 juin 1965, Uwe Boll a étudié le cinéma à Vienne et
Munich, après s’être farci un doctorat en littérature. Il a exprimé sa passion pour
le cinéma au travers de nombreux court-métrages et ses deux premiers films
majeurs furent Blackwood et Heart of America. Il enchaîne avec Bloodrayne ou
encore Postal. Présent au BIFFF l’année passée avec Stoic aux côtés d’Edward
Furlong, il revient plus nerveux que jamais avec Rampage, qualifié par beaucoup
comme le meilleur film du réalisateur à ce jour.
89

Ole Ole Bornedal
Bornedal
Ole Bornedal est né au Danemark le 26 mai 1959. C’est avec Nattevagten, qu’il
obtient son premier succès après avoir fait sensation dans de nombreux
festivals. Il réalise lui-même quatre ans plus tard son remake américain
Nightwatch (Le Veilleur de Nuit en vf) avec Ewan McGregor. Le réalisateur
danois enchaine avec Just Another Love Story et The Substitute. Cette année, il
nous présente son nouveau film polémique : Deliver us from evil !
Billy Billy Boyd
Boyd
Après avoir enchaîné les rôles dans de petites séries télé (Taggart, Coming
Soon), il connait une renommée mondiale en incarnant Pipin, l’un des Hobbits du
Seigneur des Anneaux. L’acteur écossais multiplie les seconds rôles dans des
productions aussi variées que Le Fils de Chucky, Master and Commanders,
Stone of Destiny,… En 2010, il incarne le personnage principal du film belge
Glenn 3948 de Marc Goldstein.
Jacques Jacques Campens
Campens
Venu de l ‘animation, Jacques Campens s’est découvert une passion pour le
motion control qu’il a mis au service de plusieurs courts-métrages. Il s’est
spécialisé dans cette technique et a perfectionné son matériel afin d’en exploiter
toutes les potentialités et met celles-ci à la disponibilité du milieu du cinéma par
l’intermédiaire de son studio Anyway et son motion control robot, l’Oscarisé Milo.
Lai Lai Kin Kin Chang
Chang
Lai Kin Chang travaille en temps que graphiste et animatrice dans l’industrie du
cinéma d’animation. Elle exprime son imagination et ses compétences dans la
publicité, la télé et au cinéma pour des films comme Lars, The Little Polar Bear et
Les Triplettes de Belleville. Elle travaille aussi à l’école de cinéma de Bruxelles
RITS et est impliquée dans deux documentaires qui sortiront l’année prochaine.
Kris Kris Dewitte
Dewitte
Kris Dewitte est un photographe belge fasciné par le milieu du cinéma. Il
photographie au feeling et sillonne tous les festivals du globe pour capturer les
acteurs et réalisateurs avec son œil aguerri. Il a déjà accroché plus de 1400
personnalités du cinéma à son tableau de chasse, dont David Lynch, Martin
Scorsese et Quentin Tarantino. Il compte à son actif plus de 20 expositions et
déjà 7 livres photos.
Mladen Mladen Djordjevic
Djordjevic
C’est depuis son documentaire sur l’industrie du porno serbe, Made in Serbia,
que le réalisateur connait un vif succès dans son pays. Ceci lui permet de
réaliser son premier long métrage The Life and Death of a Porno Gang, film
controversé pour lesquels il a déjà raflé pas moins de 6 récompenses dans de
nombreux festivals.
90

Jean Jean Jean Dufaux
Dufaux
Né le 7 juin 1949 à Ninove en Belgique. Fasciné de cinéma, il est diplômé en
1973 à l’Institut des Arts et Diffusion de Bruxelles, ce qui va sensiblement
influencer son travail en tant qu’auteur de bandes dessinées. Après sa formation,
il écrit pour Ciné-Presse et à partir de 1983, il se voue à l’écriture de bandes
dessinées et esquisse ses premières planches pour le magazine Tintin. Plus
tard, il produit plusieurs bandes dessinées comme Murena, Jaguar et Jessica
Blandy. Depuis les années 90, il se fait même appeler Jean le Prolifique du fait
de sa grande productivité dans le domaine.
Ana Anaïs Ana ïs Emery
Emery
Anaïs Emery a toujours adoré le cinéma et le rock’n’roll. Pas étonnant donc de
trouver son nom parmi l’association de cinéphiles enragés qui décidèrent à
l’aube du second millénaire de fonder le premier festival dédié au cinéma
fantastique en Suisse, dont elle assure la direction artistique du festival depuis
2004. Ainsi depuis 10 ans, le Neuchâtel International Fantastic Film Festival
(NIFFF) fait rayonner le cinéma de genre dans un pays où il est largement sousreprésenté.
L’initiative s’est adjointe en 2004 d’un symposium sur les nouvelles
technologies de l’image intitulé Imaging the Future symposium.
John John John Engel
Engel
De nationalité belge, John Engel a participé à la production de films tels
qu’Entretien avec un Vampire, Maniac Cop 2 ou encore James and the Giant
Peach avant de fonder deux compagnies de production, Cinéastes Associés scrl
et Left Field Ventures sprl qui produit Vampires de son compatriote Vincent
Lannoo.
Carlo Carlo Ferrante
Ferrante
Fidèle comédien de Vincent Lannoo, Carlo Ferrante apparait dans Strass où il
tient le second rôle et Ordinary Man (Georges, le mec qui craque, c’était lui !).
Habitué des rôles décalés et écrivains/scénaristes à ses heures perdues, Carlo
Ferrante sera présent cette année pour défendre Vampires (dans lequel il joue le
père de famille).
Anna Anna Galiena
Galiena
Née à Rome le 22 décembre 1954, Après ses études secondaires, Galiena
voyage à New York où elle étudie le théâtre.Après ses études, elle débute en
tant que Juliette dans Romeo et Juliette et en 1980 elle rejoint l’Actor’s Studio. A
côté de ses rôles à Broadway, elle joue dans des films et devient connue
internationalement pour son rôle dans Le Mari de la Coiffeuse. Elle fait ses
débuts à Hollywood aux côtés de Robin Williams dans Being Human.
Maintenant, elle est plus active en Europe ou elle est une actrice très demandée.
91

Marc Marc Goldstein Goldstein
Goldstein
Né à Bruxelles le 3 novembre 1967. En 1991, il obtient un Master de Business
Administration à la Vrij Universiteit Brussel et un graduat de gemmologie a
l’école HRD d’Anvers en 1996. C’est seulement dès lors qu’il commence sa
carrière de réalisateur et de producteur de films. Après une série de courtmétrages
et un documentaire, il débute avec son premier long-métrage Glenn
3948.
Jorge Jorge Guerricaechevarría
Guerricaechevarría
Jorge Guerricaechevarria est un scénariste espagnol. Il débute en tant
qu’assistant réalisateur sur le tournage de Kika de Pedro Almodovar. Mais c’est
sa rencontre avec le réalisateur Alex de la Iglesia qui va le révéler puisqu’il
coécrit la totalité des scénarios de sa filmographie. Il s’agit de comédies noires,
fantastiques ou même d’horreur tels que Mes Chers Voisins, Le Crime Farpait ou
encore Crimes à Oxford. C’est également lui qui est à l’origine de l’adaptation de
Cell 211 de Daniel Monzon, projeté au BIFFF cette année et pour lequel il a
obtenu le prix Goya de la meilleure adaptation
Patrick Patrick Hella
Hella
Patrick Hella est un réalisateur et scénariste spécialisé dans les courts-métrages
d’horreur (La Tête Froide entre autres). Mais il va rapidement s’orienter vers une
autre carrière, celle de directeur de casting. Il fonde sa propre agence : Patrick
Hella International Casting Agency qui lui permet de se faire un nom dans le
milieu. Il compose le casting de films comme Dédales ou Les Convoyeurs
Attendent.
Lance Lance Henriksen
Henriksen
Né le 5 mai 1940 à New York, Henriksen étudie à l’ Actor’s Studio et débute sa
carrière d’acteur à Broadway. Après ses premières apparitions dans quelques
films de Sidney Lumet comme Dog Day Afternoon, il atteint le succès avec des
rôles dans de nombreux films cultes de science-fiction comme Piranha Part Two:
The Spawning, Aliens, Near Dark et The Quick and the Dead. Il apparaît
également dans différentes séries télévisées comme X-files et Millenium, pour
lequel il reçut trois nominations aux golden globes et une nomination aux
People’s Choice Awards.
Tobe Hooper
Maître de l’horreur incontesté, Tobe Hooper n’est rien de moins que le papa du
film qui traumatisa plusieurs générations : Massacre à la tronçonneuse. Avec
l’équipe de ce premier film, il enchaîne avec Le crocodile de la mort (Eaten Alive
pour la vo), film tremplin pour Robert « Freddy » Englund par la même occasion.
Après une broutille produite par Spielberg qui s’appelait Poltergeist, le réalisateur
enchaîne les projets tels que Les Contes de la Crypte, Freddy’s Nightmares ou
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plus récemment Toolbox Murders et les Masters of Horror où il est loin d’avoir
volé sa place.
Kevin Kevin KKo
K o
Le réalisateur taïwanais de 25 ans, Kevin Ko a attiré l’attention des cercles de
films locaux avec son court-métrage d’horreur The Print, datant de 2004 qui a
circulé sur la toile alors qu’il était encore étudiant. Son premier long-métrage,
Invitation Only est la réponse de Taiwan au genre des films d’horreur populaires
tels que les sagas Saw et Hostel.
Harry Harry Kumel
Kumel
Docteur ès démonologie et occultisme au Collège de ‘Pataphysique, Harry
Kumel est surtout connu pour son adaptation du Malpertuis (1972) de Jean Ray,
avec Orson Welles et Michel Bouquet. Il a également participé au domaine du
fantastique par l’intermédiaire du film Les lèvres rouges (1971) avec Delphine
Seyrig dans le rôle de la terrible comtesse sanguinaire Elizabeth Bathory.
Vincent Vincent Lanno Lannoo Lanno o
Vincent Lannoo est un réalisateur, scénariste et producteur belge né à Bruxelles
en 1970. Il fait des études de cinéma à l’Institut des Arts et Diffusion où il réalise
son premier court-métrage. Ce court-métrage, J’adore le cinéma gagne deux prix
au BIFFF. En 2001, il réalise son premier long-métrage Strass, est le premier
film belge réalisé selon le dogme 95.
Inigo Inigo Lezzi
Lezzi
Inigo Lezzi est très polyvalent dans le domaine du cinéma puisqu’il cumule les
métiers de producteur, assistant réalisateur, directeur artistique et acteur. Il a
notamment fait partie de l’équipe de films comme The Hills Have Eyes et Haute
Tension de Alexandre Aja ou encore The Science of Sleep de Michel Gondry. Il a
fondé en 2006 en Belgique la maison de production DAIDALOS PICTURES qui a
produit le film Christopher Roth de Maxime Alexandre présent cette année au
BIFFF.
Pierre Pierre Lognay
Lognay
Après avoir joué dans la pièce de théâtre Motortown, le jeune acteur belge sorti
de l’IAD démarre sa carrière avec Get Born (Nicole Palo) et enchaîne cette
année avec Vampires de Vincent Lannoo
Olivier Olivier Merckx
Merckx
C’est à l’IAD qu’Olivier Merckx se passionne pour la Steadicam. Il fait partie des
rares belges spécialisés dans cette technique et cela lui a permis d’allonger un
C.V. impressionnant. Il manipule l’engin au service de nombreux films tels
qu’Entre ses Mains, Survivre avec les Loups ou Odette Toulemonde.
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Christian Christian Montheim
Montheim
Ingénieur du son de formation, Christian Montheim a œuvré entre autres pour
des films tels que « Cavale » de Lucas Belvaux, « L’un reste, l’autre part » de
Claude Berri ou « Le temps qu’il reste » de Elia Suleiman. Il a également été
monteur son pour « Go Fast » de Olivier Van Hoofstadt et est actuellement chef
opérateur pour le dernier film de Stefan Liberski.
Daniel Daniel Monzon
Monzon
Ce réalisateur est à l’origine de films tels que The Kovak Box ou The Biggest
Robbery Never Told, mais c’est surtout pour Cell 211 qu’il est désormais connu.
Ce film lui a valu le Goya du meilleur réalisateur, et l’œuvre elle-même a
remporté le Goya du meilleur film et de la meilleure adaptation.
Laurence Laurence Morel
Morel
Après avoir décroché un diplôme en communication à l’ULB, elle obtient son
Master à l’université d’Anvers orientée dans l’analyse filmique. Passionnée de
cinéma, elle étend son expérience professionnelle en dehors des toiles et de la
petite lucarne en enchaînant des postes comme Attaché de presse en radio,
Manager & Bookeuse, Attaché de presse de l’Echevinat de la Culture, de
l’Emploi et de l’Etat-Civil de la Ville de Bruxelles.
Pål Pål Øie
Øie
Pål Øie a une grande expérience cinématographique en tant que scénariste et
réalisateur. Auteur de nombreux courts métrages récompensés à plusieurs
reprises, il fait un bond en avant avec Dark Woods (2003), récemment élu « le
film Norvégien le plus effrayant de tous les temps », et place Øie au rang de
mentor du cinéma horrifique norvégien - un réalisateur avec un grand sens du
côté sombre de la nature humaine en transposant des ambiances et des
émotions dérangeantes.
Anno Anno Saul
Saul
Le réalisateur allemand Anno Saul a étudié à la School of Television and Film de
Munich et a été professeur à l ‘Ecole de Cinéma Internationale de Cologne. Il se
fait connaître du grand public en 2004 avec sa dramédie d’action (et de kung fu !)
The Kebab Connection écrite par Fatih Akin (Gegen die Wand). Son dernier film,
The door, présent au BIFFF cette année a déjà fait parler de lui dans bon
nombre de festivals.
Jacquelin Jacqueline Jacquelin e Schaeffer
Schaeffer
En tant qu’étudiante, Shaeffer travaillait pour le théâtre mais elle trouve
rapidement sa véritable voie, le cinéma. Diplômée de l’USC School of Cinema.
Elle commence dès lors à travailler en tant que scénariste, réalisatrice et
productrice de films et documentaires indépendants. Cette année, elle vient
présenter son premier long-métrage, TiMER.
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Brigitte Brigitte Seghers
Seghers
Brigitte Seghers se passionne très vite pour les programmes télévisés mais se
lance dans des études scientifiques. C'est après avoir fait de la culture en boîtes
de Pétri qu'elle se retrouve en 1995 dans une « boîte de Culture » : La
Médiathèque. Depuis plus de 10 ans, elle s'occupe de la gestion de la collection
fiction et ses quelques milliers de dvd. C’est grâce à cette grande culture
cinéphile qu’elle a été choisie pour faire partie du jury pour le prix du 7e parallèle
de ce 28e BIFFF.
Takashi Takashi Shimizu
Shimizu
Remarqué en 1997 par Kurosawa et Takahashi grâce à un court-métrage qu’il
réalise au sein de la Tokyo Film Seminar, Shimizu poursuit sur sa lancée avec la
franchise Ju-On, qui se déclinera d’abord avec deux vidéos puis au cinéma avec
The Grudge et sa suite, qui ont explosé le box-office nippon. Il réalisera le
remake hollywoodien avec Sarah Michelle Gellar et finira par s’affranchir de sa
saga culte avec Marebito (Lauréat du Corbeau d’or au BIFFF 2005).
Ilona Ilona Six
Six
Ilona Six est la chère et tendre du réalisateur néerlandais Tom Six mais
également sa collègue puisque c’est elle qui a produit tous les films de son mari.
C’est donc à ce duo que l’on doit le film The Human Centipede – First Sequence,
projeté au BIFFF cette année. En dehors de son activité de productrice, elle s’est
essayée au jeu d’actrice en apparaissant au casting du film de son mari, I love
Dries.
Tom Tom Tom Six
Six
Né le 29 août 1973 à Alkmaar aux Pays-Bas. En tant que réalisateur, Tom Six
aime faire des films politiquement incorrects et à thèmes controversés. Il débute
en 2004 avec son premier long-métrage Gay. Le film projeté au BIFFF, The
Human Centipede – First Sequence, a gagné aux Etats-Unis le prix du meilleur
film d’horreur au Fantastic Fest et le prix du meilleur film au Scream Fest.
Eric Eric Tessier
Tessier
Originaire du Canada, Eric Tessier a pris des scéances de banc scolaire à la
Concordia University de Montréal. Depuis 1980, il est actif en tant que réalisateur
aussi bien pour des productions TV que pour des clips vidéos ou publicitaires. En
1998, il gagne deux prix pour son court-métrage Come Out ! En 2003, il écrit et
réalise son premier long-métrage Evil Words. En 2001, il réalise un documentaire
gros-budget sur le Cirque du Soleil. Le film 5150, Rue des Ormes qui est projeté
au BIFFF est son troisième long-métrage.
Takanori Takanori Tsujimoto
Tsujimoto
Né en 1971, Tsujimoto est membre fondateur de l’entreprise de production
indépendante T3AA Entertainment. Avant de devenir réalisateur, Tsujimoto était
technicien dentaire. Ça ne s’invente pas ! Il fait ses premiers pas de réalisateur
95

avec le segment Two Guns du film The Women of Fast Food et réitère avec son
premier long-métrage Hard Revenge, Milly, un pamphlet vengeur saignant en 2
actes.
Vera Vera Van Van Dooren
Dooren
Actrice et metteuse en scène, Vera Van Dooren tient le premier rôle féminin dans
Le Généraliste de Damien Chemin avant de se voir proposer le second rôle
féminin du film belge Ordinary Men. Mais c’est surtout pour son interprétation
dans Vampires de Vincent Lannoo que nous l’attendons avec impatience !
Rob Rob Van Van Eyck
Eyck
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Rob Van Eyck a un problème avec
l’autorité : Il a été viré de huit écoles et a brûlé son premier film « Ontbijt voor
twee » sur les marches du festival de Cannes après une dispute violente avec
son distributeur. Son goût pour l’anarchisme se retrouve dans tous ses films tels
que « Mirliton » (1976) « De terugtocht » (1981) ou « Aardwolf » (1984) et lui
vaut plusieurs conflits avec les autorités. Mais son film a succès est le très culte
« The Afterman » (1985) qui a été vendu dans 37 pays et a été vu par plus de 60
millions de spectateurs. Ce film post apocalyptique sexuellement très violent
aura droit a deux suites en 2005 et 2010.
Dee Dee Dee Wallace
Wallace
Dee Wallace est née le 14 décembre 1948 à Kansas City, Etats-Unis. Après de
nombreuses apparitions à la télévision, elle joue dans des films de science-fiction
et d’horreur tels que E.T., La colline à des yeux, Cujo et le remake de Halloween
qui lui a rapidement donné un statut d’actrice culte pour les fans des films
fantastiques. Au jour d’aujourd’hui, elle est apparue à l’affiche de plus de 90 films
et a été nommée pour un Saturn Award pour son rôle dans E.T. Elle possède
également son propre studio pour former les jeunes acteurs.
Nicolas Nicolas Winding Winding Refn
Refn
Après de nombreux court-métrages et des publicités, Nicolas Winding Refn
décide de réaliser son premier long-métrage Pusher, avec Mads Mikkelsen dont
il a créé deux suites qui forment la trilogie culte. Son succès grandit avec des
films comme Bleeder et Fear X, son premier film en anglais mais surtout avec
Bronson souvent comparé à Orange Mécanique.
Smadi Smadi Wolfman
Wolfman
Après avoir foulé les planches, l’actrice franco-israélienne trouve son premier
rôle principal au cinéma dans Petits désordres amoureux. Elle s’essaie ensuite à
la comédie dans Le Clone avec Elie Semoun et Dieudonné puis se tourne vers la
science-fiction avec Chrysalis et plus récemment Glenn 3948 (aux côtés de Billy
Boyd) de notre compatriote Marc Goldstein.
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WORKSHOP
Les légendes abondent sur les débuts des grands réalisateurs :
Spielberg, par exemple, filmait ses petits soldats de plomb dans le
sable avec sa caméra super-8. Jeunet travaillait aux PTT avant de
rencontrer Caro, et Tarantino bossait dans un vidéoclub et se gavait
de nanars et de la blaxploitation de l’époque. Alors, évidemment,
c’est doublement gratifiant de réussir quand on est autodidacte, mais
ce n’est pas pour autant le seul moyen pour arriver à ses fins. Vous
imaginez le chemin de croix pour tous ces rêveurs cinéphages dont
les aspirations se déclinent en scope si on leur glissait une caméra
entre les mains en leur disant : « Vas-y, démerde-toi maintenant ! » ?
C’est la mandale existentielle pour la plupart d’entre eux…
C’est pour ça que le BIFFF tient tant à
son Workshop, expérience unique au
monde créée par le festival en 1995.
Depuis 2009, ce sont deux écoles de
cinéma bruxelloises (la RITS et
l’INSAS), qui permettent à leurs
étudiants de participer activement à la
création et à la réalisation de deux
courts-métrages sous l’égide d’un
professionnel invité par le BIFFF.
D’ailleurs, pour la 15 e édition du
Workshop, celui qui succèdera à
Alberto Sciamma nous vient du pays
du Père Noël : Anti-Jussi Annila,
réalisateur finlandais de Jade Warrior
(2006) et du multi-primé Sauna
(2008), tous deux présentés au BIFFF.
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Pour les amateurs de détails, voici le programme des réjouissances :
20 – 21 février 2010 : Pitch weekend, ou tempête de cerveaux avec
toute l’équipe et AJ Annila qui a permis de dégager les deux idées de
scénario les plus alléchantes :
1) Un écrivain cannibale est obligé de dévorer des cœurs humains
pour trouver son inspiration. Mais, un beau jour, il tombe amoureux
d’une de ses victimes…
2) Un monstre aux faux airs de verge satanique poursuit des nonnes
dans un couvent pour enfanter l’antéchrist. Une prière plus tard, Dieu
envoie un cadeau pour le combattre.
23 – 31 mars 2010 : tournage, montage, mixage et post-production.
1 er avril 2010 : évaluation du produit fini avec AJ Annila (et ce n’est
pas une blague !)
16 avril 2010 : projection officielle des deux courts-métrages durant
la 6 e BELGIAN FILM DAY au BIFFF.
À l’issue de la projection, le gagnant sera récompensé par le Eye-Lite
Award (2500€ de matériel d’éclairage pour persévérer, c’est pas
beau, ça ?), et le BIFFF remettra également deux prix
d’encouragement pour des étudiants qui se seront distingués
pendant le tournage. Alors, autodidacte, d’accord… Mais on ne va
pas s’auto flageller en loupant de pareilles occasions non plus !
Profitons-en d’ailleurs pour remercier chaleureusement la
Commission Communautaire Flamande de la Région Bruxelles-
Capitale, l’équipe de maquillage de Jean-Pierre Finotto, Eye-Lite, ES
Video Facilities et TV Connections pour leur soutien indispensable.
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BAL DES VAMPIRES
Qu’on se le dise, toute ressemblance du bal des vampires avec un
congrès de jeunes traders organisé par Lehman Brothers est fortuite
et indépendante de la volonté de Vlad l’empaleur, notre DJ séculaire.
D’ailleurs, pour fêter en grandes pompes (funèbres) le quart de siècle
de cette sauterie démoniaque, notre David Guetta des Carpates vous
a concocté de quoi vous secouer la moelle épinière toute la nuit, le
17 avril 2010 prochain. Et c’est toute l’écurie de Manufactor qui
débarque avec les DJ’s Ange Sombre, Drakks, Bambifucker et
Punkhomer. Bref, la charge héroïque avec les platines au lieu des
colts ! (http://www.youtube.com/watch?v=Crs-zXb-J0g)
Plus d’infos : www.manufactor.be
99

Infos Infos ppratiques
p ratiques
17 avril 2010
86 avenue du Port – 1000 Bruxelles
Tour & Taxis MUSIC ROOM
Ouverture des portes : 23h
Fermeture du caveau : 7h (il vaut mieux regagner son cercueil avant
le lever du jour…)
Préventes : 10€
Sur place : 15€
100

JAPANIMATION DAY
FANTASY FANTASY FANTASY & & MANGA MANGA MARKET MARKET
MARKET
Le Bifff ouvre son premier grand marché pour tous les fans de
fantastique, de science-fiction et mangas, pour tous les
collectionneurs, ou les curieux, désireux de passer quelques heures
dans une ambiance décontractée.
Des dizaines de stands proposeront des affiches, des accessoires,
du merchandising, des figurines, des dvd’s, des BD, bref, tout ce qui
constitue notre univers de prédilection.
101

FEATURE FEATURE ANIME ANIME FILMS FILMS
FILMS
DYBEX S.A. l’un des pionniers et leaders européens de l'édition
d'animation japonaise, principalement sur l’Europe francophone et le
Benelux, vous propose 3 séries :
“FULLMETAL “FULLMETAL ALCHEMIST: ALCHEMIST: Brotherhood
Brotherhood”
Brotherhood
Fullmetal Alchemist : Brotherhood est une nouvelle adaptation
du manga d’Hiromu Arakawa. Celle-ci vous plongera dans la
vie d’Edward et Alphonse Elric deux frères en quête de la
légendaire pierre philosophale. Dans leur pays où l’alchimie
règne telle une philosophie d’Etat, ils ont tenté de contourner
la loi qui interdit l’utilisation de l’alchimie pour la transmutation
humaine pour faire revenir leur défunte mère à la vie.
Sévèrement punis, ils se retrouvent amputés, l’un du bras,
l’autre de tout le corps. C’est avec une armure que les deux
frères vont contrer leur handicap et partir en quête de la fameuse pierre.
DANCE DANCE DANCE IN IN THE THE VAMPIRE VAMPIRE BUND
BUND
DURARARA DURARARA !!
!!
Quand Masahiro Sonoda et Naoyuki Konno (Kenshin le
Vagabond, Gantz, Hakkenden) se mettent ensemble sur un
anime, ça donne : Dance in the Vampire Bund. Mina Tepes,
Princesse des Vampires, décide de briser la glace entre les
hommes et les créatures à crocs en proposant la
cohabitation des deux peuples afin d’instaurer une paix
définitive entre les deux peuples. Seulement, ce choix ne fait
pas l’unanimité auprès des humains et des amateurs de
jugulaires. La Princesse Mina devient alors une cible de
premier choix…
Ambiance sombre pour une série au parfum de mystère, dans
l’ambiance colorée d’Ikebukuro, l’un des grands quartiers de
Tokyo. Mikado, jeune étudiant rêvant des feux de la ville, se
laisse convaincre par un ami d’enfance de continuer ses études
dans le quartier d’Ikebukuro. Rapidement, il découvre que le
quartier recèle quelques pièges à éviter comme le Gang des
“Dollars”, les trafiquants, les combats de rue, mais aussi
quelques légendes urbaines.
102

KANA HOME VIDEO proposera également une série :
THE THE BLACK BLACK BUTLER
BUTLER
Black Butler est une série animée adaptée du
manga de Toboso Yana du même nom qui est
apparue en octobre 2008 (soit à peu près 2
ans après la parution du manga). L’histoire est
celle de Ciel Phantomhive un aristocrate
anglais du 19e siècle. Âgé de 12 ans et ayant
perdu ses parents dans un mystérieux
incendie, il se voit devenir l'héritier de
l'entreprise de jouet Phantomhive. Il habite dans un vieux manoir rempli de
domestiques fous dont Sebastian, son fidèle majordome qui a conclu un pacte
avec le diable…
3 e COSPLAY
COSPLAY
Inspiré des conventions américaines où les fanas du genre
s’enfilaient un pyjama customisé (Star Trek), une toison de furet velu
ou des beignets dans les cheveux (Chewbacca et princesse Leïa
dans le texte), le cosplay japonais fait la part belle à ses héros de
mangas et de jeux vidéo. Véritable institution au pays du soleil levant,
cet hommage a rapidement fait des émules en Europe. Les
aficionados sont de plus en plus nombreux et de plus en plus
inventifs, rivalisant de créativité pour se parer de costumes qui sont
loin – bien loin – des capes en lycra et du slip rouge cheap qu’on
enfilait en étant gosse. Véritable défilé de merveilles et de freaks,
souvenirs grandeur nature des héros qui ont monopolisé nos
samedis matins, cette troisième édition de Cosplay est désormais au
BIFFF ce que le collier anti-puces est aux loups-garous :
indispensable !
103

ZOMBIE PARADE
Fort de nouvelles recrues qui ont
raté leur ascension lors de la
pandémie H1N1, la Zombie Day
Parade verra des centaines de
personnes, maquillées gratuitement
sur le site du BIFFF, déferler dans
les rues de la capitale le 10 avril
2010. Ils iront d’ailleurs saluer le
Manneken-Pis habillé en Drakulen-
Pis pour la journée !
Voilà que ça recommence ! Vlà-t-y
pas qu’on se tape une nouvelle
minorité revendicatrice prête à battre
le pavé ! Ils étaient nombreux à la
Parade 2009 et les affreux de la
Zombie Day reviennent cette année
encore pour un samedi (le 10 avril)
cauchemardesque dans les rues de
la capitale à l’occasion de la 3 e
Zombie Day Parade.
Ils vont participer à un jeu de rôles
grandeur nature, prêts à effrayer les
quidams endormis et amuser les
nombreux touristes qui auront autre
chose à mitrailler que les façades
d’époque du centre-ville.
104

Infos pratiques
28 e Festival International du Film Fantastique de Bruxelles
Tour & Taxis, avenue du Port 86C, 1000 Bruxelles
Zombie Parade : samedi 10 avril 2010
Maquillage de 12h à 14h30
Départ du BIFFF vers 15h pour le centre-ville
Regroupement place de l’Albertine à 15h30
Retour au BIFFF vers 18h
Consultez www.zombieday.net pour les derniers détails
105

Sixth BELGIAN FILM
DAY
Le 16 avril 2010, c’est notre plat pays qui est à l’honneur !
Le Festival du Film Fantastique de Bruxelles (le BIFFF) est un outil efficace pour
les professionnels, tant étrangers que belges, les créateurs comme les
producteurs, les distributeurs comme les journalistes.
Au niveau local, le tremplin offert par le Festival est constitué de +/- 60.000
spectateurs (depuis sa création, le Festival privilégie un accès et une
participation large du public), pour la moitié de réels cinéphiles (qui sont aussi
des leaders d‘opinion, comme le confirme un sondage du CRIOC).
Depuis 1988, le BIFFF s’est ouvert au court métrage et a créé une compétition
internationale. en 2004, le Festival a entrepris une réorganisation de ses activités
liées au court métrage, visant à lui donner plus de visibilité. La Compétition court
métrage et l’Atelier Créatif ont en effet été regroupés sur un même week-end qui
permet aux étudiants et aux professionnels de se rencontrer plus facilement.
Enfin, en 2005, le Festival a inauguré une compétition de courts métrages
fantastiques belges.
Mais depuis 1996 le BIFFF est aussi l’un des rares festivals à s’ouvrir à la
production, en permettant chaque année aux jeunes talents d’écoles de cinéma
(cette année ce sont het RITS et l’INSAS qui participent à l‘atelier créatif, le
Workshop) de réaliser, sous la direction d’un réalisateur confirmé et
internationalement réputé, dans les conditions de production proches de la
réalité, 2 à 3 courts métrages.
- LA PRESENCE ET LA VISIBILITE DES PRODUCTIONS BELGES
Le BIFFF est conscient de la grande valeur ajoutée qu’il peut apporter à la
promotion internationale d’un film: chaque fois que cela s’avère possible, il
sélectionne d’office les nouvelles productions de longs métrages belges.
Seules restrictions : ils ne peuvent pas avoir été présenté à Bruxelles et, bien
sûr, doivent entrer dans le cadre de sa programmation, ce qui n’est pas évident
pour un petit pays producteur comme la Belgique, fort peu réputé pour son
cinéma de genre, même si dans les années 70 le cinéma fantastique en
constituait le fer de lance.
106

Le BIFFF a un réel entregent auprès de la communauté entière des festivals
européens et mondiaux: les films de Harry Cleven, Olivier Smolders, Gilles
Daoust, …, ont débuté avec succès leurs tournées des festival à partir du BIFFF
et on peut affirmer que le BIFFF est un acteur déterminant dans la promotion des
films longs métrages belges.
Comme dans celle des courts métrages avec sa journée du cinéma belge (voir
les courts métrages)
- LA PRESENCE ET LA VISIBILITE DES ARTISTES BELGES
- présence d’artistes et de professionnels belges dans les différents jurys de
longs métrages.
- plusieurs expositions d’Arts Plastiques à T&T, réunissant les oeuvres de
plusieurs artistes belges.
Il est aussi une évolution, non négligeable, sur laquelle il est intéressant d’attirer
l’attention : si le Festival est devenu “Ambassadeur Culturel de la Région
Bruxelles-Capitale”, il l’est aussi devenu pour tous les créateurs qui se
produisent au Festival: si des artistes comme H.R. GIGER ou Yoshitaka AMADO
ont décidé d’exposer leurs œuvres au Festival (tous frais de transport des
oeuvres à leur charge !), c’est bien parce que le Festival offre aux artistes une
visibilité internationale que peu de manifestations peuvent fournir. Or, les 3/4 des
exposants sont Wallons, Bruxellois ou Flamands ... Et, comme ce fut le cas pour
les réalisateurs belges dont nous avons pu présenter les oeuvres, les artistes
sont par la suite sollicités dans d’autres Festivals en Belgique, en Europe et dans
le monde. L’impact est probablement plus important encore en ce qui concerne
les troupes de théâtre : l’histoire et le succès du Magic Land Théâtre reste
intimement lié au Festival. Jusqu’à la compétition Maquillage visages qui ouvre
des “portes” professionnelles aux artistes...
107

13h – 15h : compétition compétition des des courts courts-métrages
courts métrages belges belges
L’abri Al/ce
Les lauréats se verront remettre le prix Michel Devillers ainsi que le
prix de la SABAM.
15h : Workshop Workshop experience
experience
Projection des deux courts-métrages réalisés lors du workshop avec
Anti-Jussi Annila.
16h : Glenn Glenn Glenn Glenn 3948 3948 3948 3948 (Marc Goldstein)
La journée belge se clôturera par la projection en avant-première
mondiale de Glenn 3948, en présence du réalisateur, Marc Goldstein.
108

FESTIV’ART
23rd INTERNATIONAL BODY PAINTING CONTEST
L’International Body Painting Contest est organisé en collaboration
avec :
− FARDEL Beauty Make-Up (www.fardel.com)
− ANA-All Nippon Airways (www.anaskyweb.com)
C’est un événement majeur du Festival, abondamment copié dans
toute l’Europe, dont la réputation a largement dépassé nos frontières,
et qui remporte chaque année un succès international de plus en plus
important.
Le concours se déroulera chaque soir du 9 au 18 avril 2010 sur le
thème du fantastique, de l’imaginaire, de l’horreur, de la sciencefiction
et du merveilleux. Les candidats réaliseront leur maquillagecorps
au stand Body Painting du Festival (entrée libre) entre 17.30 h
et 21.30 h suivi d’un défilé sur scène avant la séance-film de 22 h.
Chaque Body sera photographié et soumis à un jury de
professionnels.
L’édition 2010 verra 25 candidats de Belgique, d’Irlande, d’Espagne,
de France, d’Allemagne et des Pays-Bas, fouler l’estrade de Tour &
Taxis pour le plus grand plaisir du public, jusqu’au verdict final qui
aura lieu le lundi 19 avril 2010 à 21h.
Le gagnant se verra remettre un aller-retour :
BRUXELLES - TOKYO offert par ANA
109

27th MAKE-UP CONTEST
Grand concours de maquillage… ouvert à tous.
Venez et participez au 27 ème Concours de Maquillage Visage, ouvert
à tous et gratuit.
Débutants, amateurs ou semi-professionnels, venez nombreux et
démontrez votre créativité afin de transformer les visages humains en
beautés monstrueuses et divines, ou délirez en effets spéciaux.
Inscrivez-vous dans une de nos 3 catégories : amateur, semi-pro,
special fx (effets spéciaux).
Les inscriptions sont obligatoires et se font le soir même au stand
maquillage. Des produits y sont mis à votre disposition, mais il est
toutefois conseillé d’apporter son propre matériel : pinceaux,
éponges, latex, prothèses, ...
Le jury déterminera les gagnants (sur base de photos prises pendant
le concours), le lundi 19 avril 2010. Rendez-vous à 21 h au Festival
pour y recevoir vos prix.
Concours de maquillage gratuit et ouvert à tous.
Au stand maquillage du 28 ème Festival International du Film
Fantastique de Bruxelles à Tour & Taxis.
Du vendredi 9 avril au dimanche 18 avril 2010, de 17.30 h à 22.30 h.
Remise des prix le lundi 19 avril 2010 à 21 h.
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EXPOSITION STEAMPUNK
Le steampunk s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé
aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt.
(Futurs antérieurs – Daniel Riche)
Presque né par hasard, ce courant littéraire est parti d’une boutade
lancée par K.W. Jeter au début des années 80’ pour qualifier les
délires victoriens de ses confrères, Tim Powers et James Blaylock.
Rapidement labelisé « chroniques du futur antérieur » ou même
« rétrofutur », le steampunk (littéralement « punk à vapeur ») est
l’équivalent ironique du cyberpunk et se base sur deux postulats :
-l’uchronie : en partant du fameux principe Et si..., la trame s’infiltre
dans un monde parallèle et réinvente l’histoire avec un style ultraréférencé.
-l’esthétique est celle de la révolution industrielle du XIXe siècle et de
l’époque victorienne. Alors que la technologie actuelle se caractérise
par la miniaturisation croissante, l’esthétique du steampunk assume
totalement son gigantisme (c’est tout l’univers de Jules Vernes,
Robida et Wells qui se retrouve dans ce pot-pourri spatio-temporel).
Il n’a pas fallu longtemps pour que le steampunk s’évade de la
sphère littéraire et ses perspectives visuelles (anachronismes
savoureux, mondes post-apocalyptiques régis par une technologie
rétrograde) ont rapidement inspiré le marché des jeux vidéos
(Fallout), de la BD (Arakawa, Torres ou encore notre Schuiten
tricolore) et évidemment le cinéma :
Brazil (Gilliam), Delicatessen (Jeunet), Casshern (Kiriya) ou encore
The mutant chronicles (Hunter) sont indubitablement les expressions
modernes du steampunk.
De cette utopie à rebours, il ne manquait plus que la confrontation
directe et organique : hé bien, c’est désormais chose faite au BIFFF
avec l’exposition croisée de Stéphane Halleux et Sam Van Olffen…
111

SAM VAN OLFFEN
Sam Van Olffen qualifie ses illustrations de sampling graphique car,
tel un DJ de l'image, il extrait des éléments picturaux de leurs
contextes afin de créer sa propre mélodie visuelle et vous invite, à
l'occasion du 28 ème Festival International du Film Fantastique de
Bruxelles, à pénétrer son univers poetico-retro-futuro-trash.
S.V.O. vit et travaille à Montpellier dans le sud de la France. Il se
considère comme un minuscule engrenage de la machine monde et
aime la bombe H, les palmipèdes et les cathédrales.
Ses travaux sont visibles à l'adresse suivante
http://vanolffen.blogspot.com
CONTACTS :
Sam VAN OLFFEN
Tel : +33-6-86.73.32.67
http://vanolffen.blogspot.com
sam.vanolffen@gmail.com
Vernissage : vendredi 9 avril 2010 de 18 h à 19.30 h.
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Bruxelles – Grand’Place
Jéricho
Babel Central Station
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STEPHANE HALLEUX
Cuirs usés, métaux oxydés, matériaux tordus, fils dénudés, pièces
percées à la peinture écaillée, se cherchent pour se donner une
seconde chance, renaître sous une autre forme dans un nouveau
monde.
Venez découvrir ou redécouvrir le travail de Stéphane Halleux.
Une quarantaine de pièces prêtées par des collectionneurs privés
seront exposées à cette occasion.
CONTACTS :
Galerie d’Art SCHORTGEN
24, rue Beaumont
L-1219 Luxembourg
Tel : +352-54.64.87
Fax : +352-53.05.34
galerie@schortgen.lu
www.schortgen.lu
www.stephanehalleux.com
Vernissage : vendredi 9 avril 2010 de 18 h à 19.30 h.
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Beauty Machine
Boulitte
Dark Knight
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LES CHEVALIERS DE
L’ORDRE DU CORBEAU
HISTOIRE
HISTOIRE
L’idée a germé autour d’une table ronde. La quête a commencé avec
un coup de pinard dans le saint graal: comment saluer la contribution
essentielle pour le cinéma de genre des artisans de la création sans
tomber dans l’écueil de la rétrospective ronflante qui sent le sapin ?
Eh bien, en les adoubant, pardi ! Que ces petits galopins d’écurie
deviennent de fiers chevaliers de l’Ordre du Corbeau durant une
cérémonie publique, traitée avec bien plus d’humour que de
prétention, est finalement la meilleure façon pour le BIFFF de leur
dire « Merci ».
LAUREATS AUREATS
2005
Larry Cohen (réalisateur/scénariste) : Maniac Cop, Le retour des
sept, Captivity, Phone Game.
Dario Argento (réalisateur/scénariste) : Profondo Rosso, Suspiria,
Stendhal Syndrome.
2007
Christopher Lloyd (acteur) : Retour vers le futur I, II, III, La famille
Addams I, II, Vol au-dessus d’un nid de coucou.
Lloyd Kaufman (acteur/réalisateur) : Tromeo et Juliette, The Toxic
Avenger.
2008
Jurgen Prochnow (acteur) : Das Boot, Dune, In the mouth of
madness, Air force one.
Stuart Gordon (réalisateur/scénariste): Re-animator, Fortress, the
Dentist, Stuck.
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CHEVALIERS CHEVALIERS 2010 2010
2010
Harry Harry Kümel
Kümel
Harry Kümel, docteur ès démonologie et
occultisme au Collège de ‘Pataphysique, est
surtout connu pour son adaptation du
Malpertuis (1972) de Jean Ray, avec Orson
Welles et Michel Bouquet. Il a également
participé au domaine du fantastique par
l’intermédiaire du film Les lèvres rouges
(1971) avec Delphine Seyrig dans le rôle de la
terrible comtesse sanguinaire Elizabeth
Bathory. Harry Kümel réalise aussi cinq
épisodes des séries roses (1986), série
télévisée érotique retraçant des histoires libertines tirées d’œuvres littéraires du
XVIII e siècle à nos jours et en 1991, il réalise son dernier film à ce jour,
l’adaptation académique du roman de Louis Couperus, Eline Vere. Harry Kümel
enseigne désormais le cinéma à l’université.
Lance Lance Henriksen
Henriksen
Après une enfance passée aux quatre coins du
monde, le jeune Lance étudie à l’Actor’s Studio avant
de se lancer à Broadway dans les années 70. C’est à
ce moment là qu’il se fait remarquer par Sidney Lumet
qui lui offre ses premières apparitions
cinématographiques dans Dog Day Afternoon et
Network. Véritable visage culte dans le cinéma de
science fiction (Aliens le retour, Alien 3, A la rencontre
du 3 e type, Terminator), il s’essaie également à
plusieurs styles avec succès: le western (Mort ou Vif,
Appaloosa), le thriller (Color of Night) ou même
encore le dessin animé (Tarzan). Mais c’est surtout à
la fin des années 90 qu’une série créée par Chris
Carter (X-Files) le rendra culte à tout jamais : Millénium (qui lui valut pas moins
de trois nominations aux Golden Globes).
117

STAND BD
La plus ancienne librairie de bandes dessinées d’Europe, THE
SKULL, rempile encore une fois cette année pour le stand BD du
BIFFF.
Mangas, imports, comics, sérigraphies, livres de cinéma, c’est toute
l’armada du neuvième art qui s’exposera à portée de main des
bédéphiles, et c’est moins loin que Redu !
THE SKULL nous fait également le plaisir d’amener quelques joyeux
drilles de son cru pour des rencontres publiques et des séances de
dédicaces :
Adrien FLOCH
Né en 1977 à Paris, Adrien Floch s'installe rapidement en Bretagne. Il effectue
ses premiers traits de dessin dans le cadre de son CAP en publicité. Sa passion
pour la bande dessinée le pousse à participer à de nombreux concours et de
festivals. Il est repéré par Jean-Blaise Dijan qui lui propose la série «Fatal Jack».
Après trois années de succès grâce à cette série, Adrien Floch dessine l'album
inaugural de «Slhoka». Il collaborera ensuite avec les deux pères de «Lanfeust»:
Il collabore avec Didier Tarquin sur le premier album «Les Krashmonsters» et
avec Christophe Arleston sur «Les Naufragés d’Ythaq». Ce dernier sera un gros
succès qui confirme le talent de l'artiste.
Gérard GOFFAUX
Gérard GOFFAUX est dessinateur depuis plus de vingt ans au travers des
bandes dessinées du détective Max Faccioni dont il a dessiné une dizaine
d'albums. Il est actif dans le genre du polar et du récit noir et se caractérise par
son trait classique. Son style réaliste et clair-obscur l'apparente à l'école
américaine et il est d'ailleurs publié aux Etats-unis. En dehors de ses activités
dans la bande dessinée, Goffaux enseigne à l'E.R.G., l'Ecole de Recherches
Graphiques appartenant à l'Institut Saint-Luc et située à Bruxelles. Il collabore
également avec son épouse Barbara Abel sur différents ouvrages et projets de
théâtre.
118

KAS
Kas, de son vrai nom, Zbigniew Kasprzak est né à Cracovie en 1955. Il étudie les
arts graphiques et l'architecture d'intérieur à l'Académie des Beaux-Arts de
Cracovie. Ses premiers croquis en bande dessinée furent publiés dans
différentes revues de science-fiction en Pologne. En1988, Kas rencontre
Rosinski qui lui propose de reprendre la série «Hans». C'est alors qu'il
déménage en Belgique où il va se lancer dans les deux autres séries qui feront
son succès: «Les Voyageurs» et "Halloween Blues". Kas recevra de nombreux
prix et récompenses pour ses oeuvres.
Guy MICHEL
C'est à 11 ans que Guy Michel quitte Haïti pour la région parisienne. Il compte La
Sorbonne ainsi que les Beaux-Arts de Versailles à son parcours étudiant. C'est
ensuite avec Jean-Luc Istin que Guy Michel se lance dans la conception de la
série «Aquilon»qui ne prendra forme que plus tard. Il faudra attendre le festival
d'Angoulême 1998 et sa rencontre avec Régis Loisel pour que Guy Michel se
décide à faire de l'heroic fantasy. Deux ans plus tard sortiront «Aquilon» suivi par
«Les Contes Du Korrigan». Enfin, le dessinateur s'illustrera seul au traves de la
série «Le Sang Du Dragon».
David LLOYD
David Lloyd commence à travailler dans les comics dés la fin des années 70
pour Halls of Horror, TV Comic ainsi que Marvel UK. C'est avec le scénariste
Steve Parkhouse qu'il crée le personnage «Night Raven» mais c'est surtout le
personnage «V for Vendetta» qu'il créa avec le scénariste Alan Moore pour le
magazine «Warrior» qui marquera les esprits. En effet, ce personnage terroriste
anarchiste sera repris en BD par DC Comics et sera porté à l'écran en 2006 dans
un long métrage réalisé par James McTeigue. Lloyd travaille également sur
d'autres projets comme «ESPers», «Hellblazer» ou encore «War Story». Il a
ensuite réalisé la série «Kickback»
Heures d’ouverture
En semaine : de 16h à 23h
Le weekend : de 14h à 23h
Les dédicaces auront lieu de 16h30 à 20h
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STAND SERIGRAPHIE
Clari-Screen
Huit ans déjà ! Eh oui, ça fait un bail que le BIFFF est en étroite collaboration
avec CLARI-SCREEN ASBL. Spécialisée dans la sérigraphie de bandes
dessinées, Claire Beaino est l’un de ses membres fondateurs.
Selon ses dires, son but est de promouvoir et d’encourager la pratique de la
technique d’impression en sérigraphie. Afin d’atteindre son objectif, l’ASBL
propose différentes activités telles que des démonstrations d’impressions, des
expos ainsi que des stages pour enfants et adultes.
Depuis sa conception, l’ASBL s’associe avec de nombreux festivals BD belges et
français. Curieuse de découvrir d’autres horizons afin d’aller plus loin dans
l’aventure, CLARI-SCREEN s’est associé au BIFFF qui voit chaque année un
auteur de BD différent illustrer ses affiches. C’est depuis la 27 ème édition du
BIFFF, l’année dernière donc, que l’ASBL est présente parmi nous à Tour &
Taxi.
Nous ne pouvons que vous conseiller de jetez un œil aux réalisations présentent
sur leur site web www.clari-screen.org
120

MAURICET
Le papa de la nubile vorace qui vous
invite à le 28e édition du BIFFF n’est autre
que Mauricet, trogne souriante bien
connue des bédéphiles. Après neuf ans
chez Spirou, avec « Rastafioles » et la «
Cosmic Patrouille», il expatrie son talent
pour titiller les comics américains («
Adventures of Superman » entre autres).
En 2000, il revient au plat pays pour la
série « Mort de Trouille », édité chez
Casterman, et collabore également aux
dessins de plusieurs jeux vidéo comme «
Deathtrap » ou « Lemmings ». Depuis
2008, il a décidé de ressusciter la série
des « Cosmic Patrouille » pour notre plus
grand plaisir ! Pour le numéro de portable
du modèle, veuillez vous adresser
directement à Mauricet. Merci.
121

Patru Poli
ANIMATIONS
Singes acrobates ou improbables alpinistes qui ont loupé la via
ferrata, cette bande d’artistes aux multiples talents débarque avec
des prestations qui ne connaissent pas la demi-mesure : les bas-deplafond
s’abstenir car, avec eux, le spectaculaire ne cesse de
prendre de la hauteur. Au sens propre, en plus…
Nous aurons le plaisir de les accueillir pour l’ouverture ainsi que la
clôture du Bifff. Nous déclinons bien sûr toute responsabilité en cas
de torticolis.
www.patrupoli.be
Dolle Pret
Grands potes de Patru Poli, ces saltimbanques sont des mîmes
moult fois primés qui débarquent avec leur bestiaire (à poils drus ou à
écailles) au Bifff le lundi 12 et le jeudi 15 avril 2010. Un conseil
d’ami : n’essayez pas de jouer à 1 2 3 soleil avec eux, c’est perdu
d’avance !
www.dollepret.be
Magic Land Théâtre
Voilà trente ans que la bande de Patrick Chaboud vit d’humour et
d’eau fraîche (quasi !). Rompues à tous les terrains et à toutes les
techniques d’improvisation, les brigades du Gag, issues du Magic
Land Théâtre regroupent aujourd’hui une cinquantaine d’artistes de
disciplines diverses (comédiens, musiciens, danseurs,
magiciens, chanteurs, échassiers, cascadeurs, scénographes, …),
prêts à titiller les festivaliers le vendredi 9 avril 2010.
www.magicland-theatre.com
122

Freeeks Factory
Créée en 2002, la Freeeks Factory est un collectif d’artistes issus de
disciplines et de formations diverses dont l’objectif est la création de
projets artistiques et socio-culturels.
A travers la création d’espèces nouvelles et leur insertion à la surface
de la terre, ils explorent l’être humain, son rapport à l’autre et au
monde.
Pour ce faire, a été mis en place par leurs soins un atelier créatif a
partir duquel sont imaginées les créatures les plus saugrenues.
La Freeeks Factory vous fera partager ses univers déjantés le
samedi 10 avril et le vendredi 16 avril 2010. Alors, n’hésitez pas à
laisser votre conformisme au vestiaire !
www.freeeks-factory.be
Cie DesBoulesauNez
L’un, Enzo Fati. Malgré son allure échevelée, il n’en est pas moins
précis, ordonné, heureux. Avec son air de jeune premier, il a toujours
rêvé de jouer Hamlet. L’autre, Christian Fanton. Tendre bourru,
rebelle, parfois animal, sensible et franc. Clinic’clown et clown inné, il
voue une admiration et un grand respect au nez rouge. Diplômés
tous deux de l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad, ils ont un
langage commun, celui du geste. La commedia dell’arte frappera aux
portes du fantastique le dimanche 18 avril 2010.
www.desboulesauxnez.be
123

STAND MAITRANK
Jean-Luc Ligot - plus connu par tous les Bruxellois sous le nom de
Jean-Luc Maitrank - revient cette année encore avec son aspérule
odorante parfumée à l’orange macérée dans du vin blanc. Si son
breuvage concocté dans sa cave des Marolles n’arrête pas de faire
des émules parmi les festivaliers, il fait surtout le bonheur d’enfants
brésiliens des bidonvilles d’Aldeia (Salvador de Bahia). Les bénéfices
qu’il a déjà retirés de ses ventes de Maitrank ont permis de créer une
crèche et de financer les salaires d’une directrice et de deux
professeurs. Alors, pour une fois qu’on peut s’en jeter un derrière la
cravate sans chercher de prétexte et contribuer à l’œuvre noble de
notre idéaliste social, pas de raison de s’en priver !
124

THE AFTERMAN
Le distributeur belge Zeno Pictures va
sortir pour la première fois en DVD, 25
ans après sa sortie originale, le film belge
culte « The Afterman » du réalisateur Rob
Van Eyck. Le DVD édition limitée 25 ème
anniversaire sera vendu pour la première
fois pendant le Bifff 2010, en présence du
Rob Van Eyck. Zeno Pictures n’est pas
seulement responsable au niveau du
Benelux puisque il prendra également en
charge les ventes au niveau international.
Zeno Pictures a même mis une option sur
« Afterman 2 » et le tout récent
« Afterman 3 ».
Quelques citations : « The Afterman est un très bon film à
propos d’un survivant d’une guerre nucléaire qui rencontre des
lesbiennes, des femmes hétéros, des maniaques sexuels et des
cannibales. Osé et violent et surtout réalisé entièrement sans
dialogues. Même après 25 ans, cela vaut toujours la peine ! »
« La fin de la civilisation, façon belge ! »
125

AWARDS
« Corbeau d’or » de Joseph Henrion
Chaque année, le BIFFF remet le Corbeau d’or au réalisateur lauréat de la
Compétition Internationale. La sculpture du « Corbeau » est la dernière œuvre
créée par Joseph Henrion avant son décès le 10 avril 1983.
D’abord peintre, l’auteur fréquente l’académie du soir de Boitsfort en tant
qu’élève et plus tard en tant qu’enseignant en peinture et dessin. Autodidacte et
fasciné par l’art primitif, il se lance dans la sculpture et installe sa propre fonderie
dans sa maison, son atelier. Sa vision d’horreur du monde le pousse à créer des
sculptures aux aspects humains difformes.
La sculpture du Corbeau a été spécialement créée pour le 1 er Festival
International du film Fantastique, de Science-fiction et Thriller de Bruxelles. Cette
œuvre tenait à cœur à son auteur car elle représentait le lien entre le cinéma et
son art : la sculpture, où il excellait comme un grand maître.
C’est pourquoi, en hommage à l’œuvre de Joseph Henrion, le Corbeau est
devenu le symbole du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles.
« Corbeau d’argent et 77e
7
parallèle » de Michel Devillers
L’artiste peintre sculpteur, Michel Devillers a donné vie au Corbeau d’argent et
au prix du 7 e parallèle distribués chaque année au BIFFF. A travers sa série
d’œuvres dénommée La Déchirure, il tente de donner forme au profond malaise
d’une humanité persécutée. Son thème de prédilection est celui de la mort et de
toutes les formes de croyances différentes qui peuvent s’en dégager. Devillers
est pluridisciplinaire puisqu’en plus de la peinture et de la sculpture, il touche à la
céramique et à l’écriture. Une de ces citations célèbres est la suivante : « La vie
est une merde qu’il faut savoir parfumer ! ». Certaines de ses œuvres sont
exposées en permanence en Belgique, en France et en Italie.
126

« Méliès d’argent » de Marc Henrotin
Le Méliès d’argent est un prix que le jury remet au réalisateur du meilleur film
européen présent au festival. C’est au sculpteur belge Marc Henrotin que nous
devons ce trophée qu’il créa en 1996. Diplômé en peinture et en dessin, l’artiste
connaît une vraie maîtrise dans la manipulation des formes et des couleurs que
ce soit en bois ou en silex. De manière habile, il mélange humour et poésie afin
que naisse une double réflexion sur le monde qui nous entoure. En effet, il voue
un culte à l’image du phallus qui se retrouve régulièrement dans son œuvre qu’il
considère comme image persistante dans la pensée de l’homme. C’est aussi à
lui que nous devons le Méliès d’or qui est un prix remis par la Fédération des
Festivals du Film Fantastique au réalisateur du meilleur film des Méliès d’argent.
Vous pouvez retrouver les œuvres de Marc Henrotin sur son site officiel :
http://www.marc-henrotin.be/biographie/pparc.htm
« Prix du public public » de Daniel Monic
Nous devons l’œuvre du Prix du Public à l’artiste Daniel Monic. Peinture,
sculpture, infographie, films, vidéos, conférences, Monic est un artiste complet et
est également philosophe. Ses œuvres décalées sont le fruit de l’esprit
fantastique qui l’anime totalement en adéquation avec l’image du BIFFF. Une
rétrospective de l’œuvre de l’artiste a d’ailleurs été organisée en 2005 à l’Abbaye
de Forest avec le soutien du 23 e Festival. Cette année là, nous présentions
l’artiste selon ces quelques mots : « Par sa dimension philosophique et
analytique, son approche très personnelle d'un fantastique marqué de la
modalité du Possible, renforcée par un talent hors du commun, nous place en
face d'un MAITRE DU GENRE qui va bien au-delà des limites habituelles de ce
courant fantastique dans lequel on le classe trop souvent. Son œuvre qui est à la
fois le reflet et le miroir de notre âme possède une efficacité redoutable à nous
émouvoir et à nous plonger dans la réflexion…
Une œuvre aussi suggestive que
dérangeante, aussi étrange que belle, à explorer avec minutie, à interpréter
selon ses propres rêves, ses propres peurs…images énigmatiques et
captivantes, audacieuses et presque sacrées, posant à l’infini les questions
essentielles : le Temps…la Beauté…la Conscience…le Divin. »
127

SPONSORS
128

129

MOBILITE
INFOS PRATIQUES
ACCES ACCES EN EN VOITURE
VOITURE
EN VENANT D’ANVERS / PAYS-BAS
> Prendre l’autoroute E19 en direction
de Bruxelles
> Prendre le Ring de Bruxelles, direction
Gand jusqu’à la sortie 7bis & 8
> Prendre direction EXPO
> Directement prendre vers « Liège-
Namur » (Luik-Namen) et « Bruxelles-
Laeken » pour rejoindre l’A12.
> Suivre Bruxelles Centre
> Passer devant le Palais de Laeken,
ensuite passer sous le chemin de fer
> Aux feux, tourner à droite sur «
Avenue du Port », passer à gauche de
la pompe Total
> Longer le canal, le site de
TOUR&TAXIS se trouve sur votre droite
EN VENANT DE GAND / OSTENDE
OU DE MONS / CHARLEROI / PARIS
> Prendre l’autoroute E40 et suivre la
direction
« Bruxelles-Koekelberg »
> Prendre les tunnels à droite de la
Basilique de Koekelberg
> Prendre la sortie « Sainctelette ».
> A la sortie du tunnel, tourner à gauche
« Avenue du Port »
130

ACCES ACCES EN EN TRANSPORTS TRANSPORTS EN EN COMMUNS
COMMUNS
EN BUS
14 : arrêt TOUR&TAXIS
57 : arrêt Steamers
(à proximité de l'entrée place des Armateurs)
89 : arrêt Picard (5 minutes à pied)
20 : arrêt Simonis (15 minutes à pied)
87 : arrêt Simonis (15 minutes à pied)
13 : arrêt Simonis (15 minutes à pied)
De Lijn : ligne 245, arrêt TOUR&TAXIS.
EN TRAM
51 : arrêt Sainctelette (7 minutes à pied)
EN MÉTRO
Ligne 2 : arrêt Ribaucourt (10 minutes à pied) ;
arrêt Yser (15 minutes à pied)
Ligne 6 : arrêt Belgica ( 15 minutes à pied)
EN TRAIN
La Gare du Nord se trouve à proximité du site (20 minutes à pied).
131

TARIFS 2010
L’accès au festival est gratuit ! :
- Expositions
- Rencontres publiques avec tous les invités
- Animations théâtrales
- Stand de maquillage visage
- Body Painting
- Concours de Cosplay
- Zombie Parade
- Accès aux stands permanents et aux bars.
Sont payants :
- Les séances films (voir tarifs des séances et les formules d’abonnement)
- Le Bal des Vampires (15 euros sur place, 10 euros en prévente)
SEANCES : OUVERTURE/ CLOTURE 12€
SEANCES 20 / 22H00 8€
SEANCES 18 / 24h 6€
SEANCES 14 / 16h 5€
Réduction: Chômeurs, Etudiants, Moins
Valides, Seniors -1€
ABONNEMENTS :
NUITS (4 Films, Petit déjeuner offert) 19€
SPECIAL JapanAnimation (12 / 14 / 16H00) 9€
Réduction: Chômeurs, Etudiants, Moins
Valides, Seniors -2€
NIGHT PASS: Abonnement UNE Soirée (20-
22-24)
hors Ouverture, Clôture, Nuit, Bal 18€
DAY PASS: Abonnement UNE Journée (14-
16-18) 12€
HIGH PASS FIVE: Abonnement 5 Séances
(sur réservation)
hors Ouverture, clôture, Nuit, Bal 33€
Abonnement Général (toutes séances et
animations) 190€
BAL DES
VAMPIRES : Prévente 10€
Sur Place 15€
132

LITTLE SHOP
MONTRE
BIFFF
T-SHIRT
BIFFF
T-SHIRT
BIFFF 2010
(dessin de
Mauricet)
Montre-bracelet avec
calendrier Homme ou Femme
Boitier chromé water résistant,
Cadran Noir imprimé 2
couleurs
Mouvement Japonais
MIYOTA (Seiko),
Bracelet en PU, Couleur noire
Prix au BIFFF (2010): 20
euros
Prix port payé : 23 euros
Unisex
Couleur : noire
Qualité : 100% coton semipeigné
190 gr/m²
Tailles de XS à XXL
Impression : une couleur
(Blanc)
Prix au BIFFF (2010): 17
euros
Prix port payé : 20 euros
T-Shirt Homme
Couleur : noire
Qualité : 100% coton semipeigné
190 gr/m²
Tailles de XS à XXL
Impression : deux couleurs
(Blanc & Rouge)
Prix au BIFFF (2010): 17
euros
Prix port payé : 20 euros
133

T-SHIRT
BIFFF 2010
(dessin de
Mauricet)
SERIGRAPHIE
(signée par
Mauricet)
CASQUETTE
BIFFF
T-Shirt Femme ( avec col V)
Couleur : noire
Qualité : 95% coton semipeigné,
5% élasthanne
205 gr/m²
Tailles de XS à XL
Impression : deux couleurs
(Blanc & Rouge)
Prix au BIFFF (2010): 17
euros
Prix port payé : 20 euros
100 EXEMPLAIRES
65€ pièce
Prix au BIFFF : 13 euros
134

POINTS DE VENTE
BIFFF 2010 : Infos pratiques
Tour & Taxis, avenue du Port 86C, 1000 Bruxelles
Japanimation Day : 18 avril 2010
Zombie Parade : 10 avril 2010
Bal des Vampires : 17 avril 2010
www.bifff.net
02/204.00.13
Préventes :
www.sherpa.be
www.bifff.net (à partir du 22 mars 2010)
Bruxelles
Médiathèque de la Communauté Française de Belgique
Passage 44
Boulevard du Jardin Botanique, 21
B-1000 Bruxelles
Médiathèque de la Communauté Française de Belgique ULB
Bâtiment U
Avenue Paul Héger (coin square Servais)
B-1050 Bruxelles
Media Markt Basilix
Basilix Shopping Center
Avenue Charles Quint 420
B-1080 Bruxelles
Media Markt Bruxelles
Rue Neuve 111-123
B-1000 Bruxelles
Media Markt Sint-Pieters-Leeuw
Chaussée de Mons 65-67
B-1600 Sint-Pieters-Leeuw
Charleroi
Video Parc
Chaussée de Fleurus 289
B-6060 Gilly
Palais des Beaux-Arts
Avenue de l'Europe, 1
135

6000 Charleroi
Media Markt Gosselies
City Nord
Rue de Namur 140
B-6041 Gosselies
Dinant
Zone Bleue
Rue Grande 86
B-5500 Dinant
Eupen
Infotreff
Aachenerstrasse 53
B-4700 Eupen
Hasselt
Media Markt Hasselt
Twee Torens
Sint Jozefsstraat 10.1.1
B-3500 Hasselt
Liège
Belle-Ile Information
Quai Vennes 1
B-4020 Liège
Media Markt Liège
Galeries Saint Lambert
Place Saint Lambert
B-4000 Liège
Media Markt Herstal
Rue des Naiveux 2
B-4040 Herstal
Voyages Léonard
Parc Artisanal 25
B-4671 Barchon
Voyages Léonard
Rue du Brou 41
B-4800 Verviers
136

Voyages Léonard
Boulevard d'Avroy 25
B-4000 Liège
Louvain-la-Neuve
Médiathèque de la Communauté Française de Belgique Louvain-La-Neuve
Place Galilée 9a
B-1348 Louvain-La-Neuve
Luxembourg
Maison de la Culture Famenne-Ardenne
Centre Culturel Régional
Chaussée de l'Ourthe 74
6900 Marche-en-Famenne
Namur
Lido Music
Rue des Croisiers 45
B-5000 Namur
Médiathèque de la Communauté Française de Belgique Namur
Av. Golenvaux 14
B-5000 Namur
Roeselare
Media Markt Roeselare
Brugsesteenweg 435-439
B-8800 Roeselare
Alle Essec telecom Centers
Anvers
Media Markt - Century Center
De Keyserlei 58-60
B-2018 Antwerpen
Saturn Wilrijk
Kernenergiestraat 56
B-2610 Wilrijk
137

Contacts Contacts presse presse-informations presse informations publiques
Informations publiques: 02/204.00.13 ou www.bifff.net
Renseignements presse: Jonathan Lenaerts, Marie-France Dupagne
8 rue de la Comtesse de Flandre, 1020 Bruxelles
tel: 02/204.00.14. ; fax: 02/201.14.69.
e-mail: jonathan@bifff.net ou press@bifff.net
Du 08 au 20 avril 2010: Tour & Taxis Magasin 3
86c avenue du Port
1000 Bruxelles.
LES PHOTOS DU DOSSIER DE PRESSE SONT SOUMISES À UN COPYRIGHT
Une section de notre site est dédiée à la presse. Vous pouvez d'ores et déjà y
trouver communiqués, et photos. Dès le 15 mars 2010, vous y trouverez aussi le
dossier de presse. Vous pourrez aussi y commander vos photos de films.
Accréditations presse et professionnels.
Les formulaires d’accréditation sont déjà disponibles sur notre site. Prière de
nous renvoyer votre formulaire dûment complété et accompagné d’une photo
d’identité avant le 24 mars 2010 aux bureaux du Festival (BIFFF, Service presse,
8 rue de la Comtesse de Flandre à 1020 Bruxelles).
L’Accréditation presse et professionnels donne, dans tous les cas, accès aux
visions de presse du festival. Il existe donc différents types d’accréditation qui
sont distribués.
Nous vous tiendrons informés par e-mail de l’acceptation de votre demande
d’accréditation et du type d’accréditation qui vous sera proposé.
Attention, l’accréditation ne donne pas un accès automatique aux séances du
festival. Il est impératif de réserver les séances auxquelles vous voulez assister
au moins un jour avant celles-ci. Le nombre de places disponibles pour les
accrédités étant limité, nous ne pouvons garantir la disponibilité de places pour
toutes les séances.
138

Espace presse et professionnels
Un espace est mis à votre disposition pendant toute la durée du festival.
Quelques ordinateurs et un accès internet seront à disposition des détenteurs
d’un badge. Le nombre d’ordinateurs et de ports filaires disponibles étant limité, il
est conseillé d’apporter votre propre ordinateur portable. Tout l'espace BIFFF
2010 est couvert par un Wifi offert par Xpand It (vous pourrez demander le mot
de passe, changé quotidiennement, à la caisse). De plus, l'espace Plug RTL sera
un espace "cyber café" orchestré par Plug TV et Xpand It.
Visions de presse
Une liste de visions de presse sera disponible ultérieurement, sur notre site
internet ou sur simple demande aux contacts ci-dessus. Veuillez noter que cette
liste peut encore être sujette à modifications.
Veuillez vérifier que vous êtes en possession de la liste mise à jour. Celle-ci se
trouvera dans la section presse de notre site internet et pourra être obtenue en
permanence auprès de notre bureau de presse.
Espace vidéo (pour la presse et les professionnels)
Des écrans vidéo seront à disposition des détenteurs d’une accréditation presse
ou professionnels. La plupart des films de la programmation pourront également
y être visionnés au format DVD. Toutefois, le nombre d'écrans étant limité, une
réservation est requise et le service presse garde à sa discrétion le droit de
déterminer les personnes pouvant y accéder prioritairement.
Nous tenons à préciser que la liste des invités ainsi que celle
des différents jurys est provisoire et peut être modifiée à tout
moment.
139

Les partenaires du Festival – Festivalpartners :
Avec le soutien de – Met de steun van :
pour la REGION DE BRUXELLES-CAPITALE,
voor het BRUSSELS HOOFDSTEDELIJK GEWEST:
M. Charles PICQUE, Ministre-Président, Minister-Voorzitter,
Dhr. Jean-Luc VANRAES, Minister van Externe Betrekkingen, Ministre des Relations
Extérieures,
pour la COMMUNAUTE WALLONIE BRUXELLES :
Mme Fadila LAANAN, Ministre de l’Audiovisuel et de la Culture ;
voor de VLAAMSE GEMEENSCHAP :
Mvr. Joke SCHAUVLIEGE, Vlaams Minister van Leefmilieu, Natuur en Cultuur;
pour la COMMISSION COMMUNAUTAIRE FRANCAISE de la Région de Bruxelles
Capitale:
M. Emir KIR, Ministre de la Culture ;
voor de VLAAMSE GEMEENSCHAPSCOMMISSIE van het Brussels Hoofdstedelijk
Gewest:
Dhr. Jean-Luc VANRAES, Collegelid bevoegd voor Onderwijs, Vorming en Begroting;
Dhr. Bruno DE LILLE, Collegelid bevoegd voor Cultuur, Jeugd, Sport en
Ambtenarenzaken;
pour la VILLE DE BRUXELLES / voor de STAD BRUSSEL:
Echevinat de la Culture / Schepenambt voor Cultuur
M. FASSI-FIHRI, Echevin de la Culture / Schepen bevoegd voor Cultuur ;
M. Philippe CLOSE, Echevin du Tourisme / Schepen bevoegd voor Toerisme ;
pour WALLONIE BRUXELLES INTERNATIONAL
M. Rudy DEMOTTE, Ministre-président, chargé des Relations Internationales ;
140

Le Ministère de l’Emploi de la Région Bruxelles-Capitale, het Ministerie van
Tewerkstelling van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest,
Le Service général de l’Audiovisuel et des Multimédias de la Communauté
française de Belgique,
Le Service Général de la Culture de la Communauté française de Belgique,
Le Fonds Maribel Social des secteurs Socio-culturels et Sportifs des
Communautés française et germanophone,
La Loterie Nationale / De Nationale Loterij
Le Centre de prêt de matériel de la Communauté française de Belgique
Le Centre de prêt de matériel de la Commission communautaire française de la
Région de Bruxelles-Capitale
Le Centre de prêt de matériel de la Ville de Bruxelles – service Outdoor
Le Centre de prêt de matériel de la Ville de Bruxelles – service Indoor
141

Merci à - Met dank aan
Toutes les firmes qui nous ont aidés pour cette 28 e
édition
Alle bedrijven die hebben meegewerkt aan deze 28 e
editie
LES FIRMES DE DISTRIBUTION ET DE PRODUCTION DE FILMS EN BELGIQUE /
AAN ALLE VERDELERS EN PRODUCTIEHUIZEN IN BELGIE :
Belga Films, 20th Century Fox, Warner Bros, CNC, Imagine Film, Kinepolis Film
Distribution, Films de l’Elysée, Paradiso Filmed Ent., UPI, A-Film, Benelux Film
Distribution, Dybex, Daidalos Pictures, Left Field Ventures, Singing Tress Ent., Zeno
Pictures ;
ET LES FIRMES DE DISTRIBUTION A L'ETRANGER /
EN IN HET BUITENLAND.
Avec l’aide des ambassades – Met de steun van de ambassades van
The Austrian Cultural Forum, Thailand, Taïwan, France, Switzerland, Denmark, Norway,
Greece, Sweden.
Avec la collaboration de - In samenwerking met
Sintesi, Europa-Korea, la Médiathèque de la Communauté Française de Belgique, la
Foire du Livre asbl. Het RITS, l’INSAS, l’Ensav – La Cambre, l’école de maquillage de
Jean-Pierre Finotto, B52 Agency, the Korean Community in Belgium, Filmtechniek BV,
Edition & Imprimerie, Break the Silence, FM Brussel, Belgian Costume Division, Belgian
Cosplay Team, Plaza Art à Mons, le complexe Sauvenière à Liège, La Boîte Prod,
Caviar Brussels, Pourveur Prod, Anonyme Films, Atelier Alfred, Revolver Prod, AV
Technics, Moesker equipments, Bruxelles Tournage, BGE, Sodestrim, Sherpa, Votfam,
Lhoir et Marteau, Havelange, AVI Belgium, Bernard Facilities, Work King Size, Manlio
Lapi, Ddlux, Liberation Films, Imagine Film Festival Amsterdam, Universidad de
Salamanca, Fardel Make-up, Hairclub, Make-up for ever, Maquibel, Frenay Production,
Fedex, Belgian Japan Association, TV Brussel.
Les restaurants du Festival – De Festivalrestaurants
Le Bazaar, le Bocca, Brasserie le Toucan, le Toucan sur mer, la Brise, la Boussole, le
Coming Soon, Jaloa, Garuda, la Manufacture, le Shanti, le Sibemol.
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